BatiMag97 Guyane numéro 3

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Mais le revers de la médaille est que cela fait du bruit.
C’est le rôle de l’architecte d’arbitrer et de trouver le juste
équilibre entre confort thermique et acoustique ». Il faut
penser également à la végétation qui fait de l’ombre
et apporte un air frais ambiant autour de la maison.
Attention toutefois à ce que la disposition des arbres
n’empêche pas la bonne circulation du vent. Lié à
l’orientation du bâtiment, le zonage, c’est-à-dire l’agencement
intérieur de la construction, est un paramètre
à ne pas négliger. « En fonction du soleil et du vent, on
affecte les pièces à des usages différents. Les chambres
seront plutôt disposées à l’est. Si le bâtiment est climatisé,
il faudra orienter les façades principales au Nord
et au Sud pour permettre de réduire l’impact solaire sur
l’ensemble des parois du bâtiment ».
La protection solaire
La réalisation d’une protection solaire efficace constitue
une phase fondamentale de la conception de logements
thermiquement et énergétiquement performants.
Elle concerne toutes les parois extérieures du
logement : toiture, murs et fenêtres. « La principale
cause de surchauffe des bâtiments en Guyane est due à
une mauvaise protection solaire. C’est une étape importante
de la conception bioclimatique » estime la direction
La Brique de Guyane © D. Cadiou
d’Aquaa. Pour une bonne protection solaire, il est
nécessaire d’isoler or l’épaisseur de l’isolation dépend
de la couleur (une couleur claire absorbe moins le
soleil) de la toiture et des matériaux utilisés. En Guyane,
certains matériaux, comme les tuiles de terre cuite ou
en wapa, présentent une résistance thermique qui va
nécessiter moins d’isolation. Les tôles ondulées en acier
sont à oublier car elles ne présentent aucune inertie
thermique.
L’architecture traditionnelle guyanaise, avec ses débords
de toiture et ses auvents, est étudiée pour que les
bâtiments soient bien protégés du soleil. « C’est un très
bon exemple des principes bioclimatiques mais l’intérieur
de ces bâtiments ne correspond plus à nos modes de vie
actuels et aux usages modernes », explique Ilana Schaederle.
Si l’architecture bioclimatique moderne réutilise le
principe traditionnel des auvents, elle prône également
le bardage ou brise-soleil qui sont des bons moyens de
protéger les murs et les ouvrants. Le bardage reçoit la
chaleur tandis que les façades restent à l’ombre.
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