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Numéro3<br />
BatiMag<br />
CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR<br />
97<br />
<strong>Guyane</strong><br />
Le bois,<br />
quel potentiel<br />
en BTP ?<br />
Comment<br />
construire<br />
bioclimatique ?<br />
Vers des chantiers<br />
respectueux de la<br />
biodiversité<br />
Yanéo,<br />
le réseau qui<br />
trace sa route
2 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
3
Édito<br />
Ce <strong>numéro</strong> du <strong>BatiMag97</strong> a pris l’air de son temps.<br />
Avec les constats sur l’état de la planète, les enjeux énergétiques,<br />
l’épuisement des ressources, le rôle indispensable<br />
des écosystèmes, il nous semblait utile d’offrir une<br />
mise en avant médiatique d’exemples de construction<br />
durable, de précautions environnementales, de valorisation<br />
de déchets… des filières émergentes dans le<br />
secteur du bâtiment en <strong>Guyane</strong>.<br />
Des initiatives se créent en vue de réduire les effets<br />
nuisibles des chantiers sur la nature. <strong>BatiMag97</strong> s’est penché<br />
sur une initiative locale qui encadre le déplacement<br />
d’espèces animales avant d’entamer un chantier, un geste<br />
pour maintenir la biodiversité de notre territoire.<br />
Les airs aussi volent au secours de la terre, avec ce<br />
moyen de transport révolutionnaire, un ballon dirigeable<br />
qui flottera bientôt au-dessus de la <strong>Guyane</strong>.<br />
Désengorger les routes est aussi un des objectifs de<br />
Yanéo, le nouveau réseau de bus en site propre décrit<br />
dans les pages suivantes.<br />
Au cœur de ce <strong>numéro</strong>, figurent également deux vastes<br />
dossiers, la filière bois en <strong>Guyane</strong> et le bâtiment durable<br />
largement évoqué à travers la construction bioclimatique.<br />
Au fil des pages, vous lirez bien sûr des réflexions avisées<br />
de responsables du BTP, des actualités locales, un large<br />
volet formations et des conseils.<br />
Le <strong>BatiMag97</strong> tente de relayer un maximum d’informations<br />
pour devenir porte-parole de ceux qui s’engagent<br />
dans la <strong>Guyane</strong> de demain. N’hésitez donc pas à nous<br />
faire part de vos projets ou actualités. Le magazine en<br />
fera écho dans ses prochains <strong>numéro</strong>s.<br />
La rédaction<br />
<strong>BatiMag97</strong> est une publication de la société Media55<br />
Directeurs de la publication<br />
Salim Mirous : media55.commercial@gmail.com<br />
Pascal Frémont : contact@batimag97.com<br />
Régie publicitaire<br />
Guadeloupe et <strong>Guyane</strong> :<br />
Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com<br />
Martinique :<br />
Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com<br />
Rédaction : Adeline Louault Pron - Marlène François - Valérie Esnault (Actus Guadeloupe)<br />
Rédactrice en chef : Marlène François - redac.mag97@gmail.com<br />
Conception et réalisation : <strong>BatiMag97</strong><br />
Photographes : Jody Amiet (<strong>Guyane</strong>) - Hugues Moray (Martinique)<br />
Bruno Michaux Vignes (Guadeloupe)<br />
Conception des publicités : Frédéric Lemaire<br />
Couverture : Jody Amiet, entreprise CBCI<br />
Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata,<br />
1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne<br />
Suivez-nous sur<br />
batimag97.com<br />
ISSN 2779-2587 - La reproduction d’articles et illustrations édités par <strong>BatiMag97</strong>, même partielle, est interdite.<br />
4 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Interprobois © Alexandre Clair<br />
5
Sommaire<br />
CAPTER<br />
8 Actus d’ici et d’ailleurs<br />
COMPRENDRE<br />
22 Livres<br />
GÉRER<br />
30 Le bois guyanais :<br />
quel potentiel pour le BTP ?<br />
COUVRIR<br />
49 Les toitures tropicales<br />
DÉCOUVRIR<br />
52 Nouveautés<br />
58 Le bois comme cœur de métier<br />
PROTÉGER<br />
66 Quand chantier rime avec<br />
préservation de la biodiversité<br />
AGIR<br />
76 L’amiante, roche naturelle fibreuse<br />
82 Bâtiments bioclimatiques :<br />
l’avenir de la construction ?<br />
ANTICIPER<br />
124 Flying Whales : les dirigeables<br />
au secours des problèmes<br />
de logistiques<br />
RÉNOVER<br />
136 Loto du Patrimoine<br />
148 La route de Papaïchton<br />
RÉHABILITER<br />
150 La brique de <strong>Guyane</strong><br />
VALORISER<br />
154 Sargasses :<br />
où en est la valorisation ?<br />
FORMER<br />
163 Le FRBTP développe son outil<br />
de formation<br />
166 L’agenda des salons<br />
170 Merci à nos clients<br />
AMÉLIORER<br />
110 Yanéo trace sa route<br />
6 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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7
CAPTER<br />
Actus<br />
D’ici...<br />
Les grands projets<br />
de la CCI <strong>Guyane</strong><br />
Réélue en novembre par ses pairs, Carine Sinaï-Bossou<br />
est aux commandes de la CCI jusqu’en 2026. Parmi<br />
la foule de dossiers à porter, trois chantiers ont été<br />
identifiés comme prioritaires par la nouvelle équipe : la<br />
ZAC de Dégrad-des-Cannes, « un axe de développement<br />
stratégique pour l’économie guyanaisen » qui,<br />
avec ses 72 hectares, offrira de nouvelles perspectives<br />
de développement aux entreprises du territoire ; le<br />
renouvellement de la concession de l’aéroport Félix<br />
Eboué avec la présentation d’une offre de gestion<br />
associant des entrepreneurs locaux, la CCI et la CTG ;<br />
le renforcement de la formation professionnelle.<br />
Collèges et lycées en chantier<br />
De nombreux chantiers sont en cours partout<br />
en <strong>Guyane</strong> pour la construction, l’extension et la<br />
réhabilitation des collèges et des lycées pour pallier<br />
l’important manque de places auquel sont confrontés<br />
les élèves. En tout 400 millions d’euros ont été<br />
déboursés, dont 300 millions pour la construction<br />
d’établissements scolaires. Le reste concerne des travaux<br />
d’extension ou de rénovation dans presque tous<br />
les établissements du second degré de <strong>Guyane</strong>.<br />
La cité scolaire de<br />
Saint Georges de l’Oyapock<br />
Lancée en août 2020 cette cité scolaire se compose<br />
d’un collège et d’un lycée qui sortiront de<br />
terre d’ici décembre 2022. Abritant une filière<br />
générale et une filière technologique, le lycée<br />
pourra accueillir 765 élèves tandis que le collège en<br />
recevra 680. Une section SEGPA de 80 élèves et<br />
un internat de 140 places sont également prévus.<br />
Ce projet de 67 millions d’euros accueillera également,<br />
dès la rentrée 2023 : un réfectoire pouvant<br />
servir 1200 repas par jour, un complexe sportif<br />
des infrastructures sportives multidisciplinaires<br />
ainsi que des logements de fonction. Cet établissement<br />
permettra la scolarisation des jeunes de<br />
l’Est guyanais à proximité de leur lieu de résidence.<br />
Jusqu’à présent, les élèves de Régina, Saint-Georges<br />
ou encore Camopi devaient se déplacer à Cayenne<br />
pour poursuivre leurs études au lycée.<br />
8 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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9
CAPTER<br />
Actus<br />
Trois nouveaux chantiers<br />
de collèges en <strong>Guyane</strong><br />
En plus du collège de la cité scolaire de Saint Georges,<br />
trois autres chantiers de collèges sont en cours à<br />
Saint-Laurent du Maroni (le 6e de la commune),<br />
Montsinéry-Tonnégrande et dans l’écoquartier de<br />
Rémire-Montjoly. Avec une capacité d’accueil de 600<br />
élèves chacun, ils disposeront tous trois d’un hall sportif<br />
et d’un restaurant scolaire.<br />
Quatre chantiers prévus<br />
pour les lycées<br />
C’est l’un des lycées le plus attendus, le lycée de Maripasoula<br />
d’une capacité d’accueil de 825 élèves, avec<br />
son hall sportif, des logements de fonction et son internat<br />
de 80 places. Son chantier a démarré en août 2020,<br />
alors que la pose de la première pierre, en présence<br />
de l’ancienne Ministre des Outre-mer Annick Girardin,<br />
avait eu lieu en novembre 2019.<br />
Autre lycée dans l’Ouest, celui de Saint-Laurent de<br />
Maroni, c’est le quatrième qui sera construit sur la<br />
commune. C’est d’ailleurs le plus grand de toute la liste,<br />
pouvant accueillir plus de 1000 élèves, son chantier a<br />
débuté en avril 2020. Tout comme celui du lycée de<br />
Macouria. Un établissement qui accueillera plus de 885<br />
élèves, avec 100 places en internat. Et enfin, il reste<br />
le chantier du lycée de Matoury qui sera finalement<br />
implanté quartier Copaya. Les ouvertures de ces<br />
nouveaux établissements sont pour la plupart prévues<br />
pour les rentrées 2023 et 2024.<br />
Rémire-Montjoly en toutes lettres !<br />
La signalétique d’entrée de ville de Rémire-Montjoly<br />
située au carrefour de Suzini a été intégralement<br />
repensée par la Municipalité pour laisser place à un<br />
nouvel ouvrage. L’objectif est de marquer le cinquantenaire<br />
de la commune et de mettre en valeur son<br />
identité.<br />
Une fabrication de 18 m de long réalisée par l’artiste<br />
Abel Adonaï et son équipe avec le concours des<br />
services techniques municipaux a été inaugurée en<br />
octobre.<br />
Installées sur un socle en béton, les armoiries et 14<br />
lettres blanches au format XXL affichant le nom de<br />
la ville se dressent fièrement à l’entrée historique<br />
de Rémire-Montjoly, première voie d’accès pour se<br />
rendre dans la commune.<br />
A travers cet outil de communication, la municipalité<br />
souhaite valoriser l’identité et l’image de sa ville,<br />
ses atouts touristiques et son patrimoine culturel.<br />
«L’ambition que nous avons de faire de Rémire-<br />
Montjoly une ville d’art et de culture passe par cette<br />
signalétique», a déclaré le maire. Ces travaux de<br />
valorisation des signalétiques vont se poursuivre dans<br />
d’autres secteurs de ville, normalement au rond-point<br />
Adélaide Tablon et sur la plage de Gosselin.<br />
> Suite page 14<br />
10 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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30 ans au service du territoire<br />
Fondée en 1992 par des investisseurs locaux et reprise en 2014 par Argos, la<br />
cimenterie garantit un approvisionnement constant pour tous les chantiers<br />
de <strong>Guyane</strong>.<br />
Une entreprise guyanaise<br />
Fortement ancrée sur le territoire, employant 26 personnes, l’usine a permis la<br />
réalisation d’ouvrages emblématiques tels que l’hôpital de Cayenne, les pas de tir<br />
de Soyouz ou Ariane VI mais aussi de nombreux établissements scolaires.<br />
Des produits péyi, innovants et toujours en stock<br />
L’usine garantit un approvisionnement régulier et continu grâce à une capacité<br />
de stockage de 2 à 3 mois de production. Elle propose des produits certifiés CE,<br />
fabriqués avec les ressources granulaires locales. Yanabat et Yanadur, les derniers<br />
nés, bénéficient par ailleurs d’une formulation plus respectueuse de l’environnement,<br />
participant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone.<br />
Ils font Argos <strong>Guyane</strong><br />
Alexandre Restrepo, directeur : « Depuis toujours et pour longtemps encore, notre<br />
ambition est de travailler ensemble pour le futur de la <strong>Guyane</strong> ».<br />
Steeve Stanislas, responsable labo et responsable qualité. « J’ai la chance, depuis<br />
1992, de voir la société progresser. Les conditions de travail se sont grandement<br />
améliorées. Il y a trente ans, les sacs étaient chargés à la main, aujourd’hui tout est<br />
automatisé ».<br />
12 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Alfred Goudet, coordinateur : « Je suis fier de notre ciment et de nos réalisations. On ne travaille pas que<br />
pour nous, on travaille pour la <strong>Guyane</strong>. Nous contribuons à la construction du territoire ».<br />
Albéric Amaranthe, responsable HSE : « Nous sommes leader et entendons le rester en offrant des produits<br />
de qualité, en étant à l’écoute des clients, en livrant toute la <strong>Guyane</strong>. Cela, dans un strict respect des consignes<br />
de sécurité et de l’environnement ».<br />
Argos <strong>Guyane</strong> en chiffres<br />
Production annuelle en 1992 : 2200 tonnes. Production en 2021 : 90 000 tonnes.<br />
Depuis 1992, l’usine a produit 2 millions 100 000 tonnes de ciment.<br />
Argos, un acteur prépondérant sur la scène internationale<br />
Argos est une multinationale en pleine croissance avec une présence établie dans 16 pays et territoires<br />
à économie émergente et développée. Construisant l’histoire depuis plus de quatre-vingts ans, Argos<br />
est aujourd’hui le premier fabricant de ciment et de béton en Colombie et l’une des entreprises les plus<br />
importantes aux États-Unis, dans les Caraïbes et en Amérique centrale.<br />
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13
CAPTER<br />
Actus<br />
Des écoles et un centre<br />
multi-accueil en chantier<br />
à Cayenne<br />
Trois constructions scolaires de 20 classes sont en<br />
cours à Cayenne, dans les quartiers Mirza, Hibiscus<br />
et la zone Palika à Suzini. Le groupe scolaire Saint-Just<br />
Borical implanté dans la ZAC Hibiscus sera le premier<br />
établissement primaire tout numérique. Poilu de la<br />
guerre 14-18, Saint-Just Borical, guyanais de la classe<br />
1907, appartenait au 119ème Régiment d’Infanterie. Il<br />
est mort pour la France le 3 juin 1916 dans la bataille<br />
de Verdun.<br />
Un nouveau centre multi-accueil pour enfants est<br />
également en construction, route de Baduel. Les<br />
travaux ont été lancés en octobre 2021. Unique sur<br />
le territoire, la structure accueillera un jardin d’enfants,<br />
une garderie, une crèche mais aussi un relais petite<br />
enfance pour accueillir les assistantes maternelles. «Il<br />
s’agit d’offrir en un même espace des lieux qui vont<br />
permettre aux enfants de grandir en toute sécurité»<br />
a déclaré Sandra Trochimara, la maire de Cayenne.<br />
L’investissement, d’u montant de 4,8 millions d’euros,<br />
est en grande partie financé par la CAF et la ville<br />
de Cayenne. Conçu dans le respect d’une haute<br />
qualité environnementale, le site fait la part belle aux<br />
matériaux locaux et favorise la ventilation naturelle.<br />
La livraison du chantier est prévue fin 2022 pour une<br />
ouverture début 2023.<br />
La <strong>Guyane</strong> vue sur mer<br />
De Macouria au nord à Roura au sud, en passant par<br />
Matoury, Cayenne et Rémire-Montjoly, le trait de côte<br />
s’étire sur 70 km de long. La CACL avec l’appui du<br />
Conservatoire du Littoral lance un projet de sentier<br />
d’écotourisme sur ces rivages parfois difficiles d’accès<br />
et vierges. Son aménagement devrait permettre aux<br />
habitants comme aux touristes de découvrir la richesse<br />
faunistique et biologique qu’il recèle. Cette initiative,<br />
inscrite dans le cadre du plan de relance et conduite<br />
par le Cerema, opérateur public de l’opération, a été<br />
récompensée par une subvention de 240 000 € pour<br />
une étude estimée à 300 000 €. La phase opérationnelle<br />
d’aménagement pourrait démarrer début 2023.<br />
Avec cette campagne d’études et de travaux financés<br />
par «France Relance», l’État veut permettre de finaliser<br />
l’ouverture de tronçons manquants et de restaurer<br />
ceux qui doivent l’être pour des raisons de sécurité<br />
d’usage et de banalisation d’espaces dégradés. Les buts<br />
de cette opération sont l’accès libre et gratuit à des<br />
paysages «vue sur mer» époustouflants et la découverte<br />
du patrimoine culturel et naturel de nos littoraux.<br />
14 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
... et d’ailleurs<br />
Guadeloupe<br />
La Certification NF Habitat -<br />
NF Habitat HQE déployée<br />
en Guadeloupe<br />
En novembre dernier, CERQUAL Qualitel Certification,<br />
organisme certificateur de l’Association<br />
QUALITEL, a annoncé le déploiement de la marque<br />
NF Habitat – NF Habitat HQE en Guadeloupe, sous<br />
le haut patronage de la mairie de Pointe-à-Pitre. Cette<br />
certification est accessible aux professionnels du<br />
logement collectif en construction de l’archipel. Elle<br />
répond à un objectif central : offrir aux habitants un<br />
logement associant qualité de vie, respect de l’environnement<br />
et performance économique.<br />
Le référentiel a été adapté aux contraintes de la<br />
construction, spécificités techniques et économiques<br />
locales, en collaboration avec les acteurs du territoire :<br />
bailleurs publics et privés, architectes, fédérations professionnelles,<br />
bureaux d’études, contrôleurs techniques<br />
et institutionnels. Objectif : valoriser les meilleures<br />
pratiques guadeloupéennes, tant sur le choix des<br />
matériaux que sur la conception bioclimatique, tout<br />
en apportant des réponses concrètes aux contraintes<br />
spécifiques du territoire. C’est la seule certification<br />
couvrant l’ensemble des critères constitutifs de la qualité<br />
globale d’un logement : confort hygrothermique et<br />
acoustique, luminosité, qualité de l’air, sécurité, maîtrise<br />
des charges et des consommations, etc.<br />
France Relance : 28 projets retenus<br />
en Guadeloupe et à Saint-Martin<br />
pour la rénovation énergétique des<br />
bâtiments publics de l’État pour<br />
soutenir l’économie locale<br />
En 2021, le Gouvernement s’est engagé dans un programme<br />
de rénovation thermique des bâtiments de<br />
l’État et de ses établissements publics. Ces opérations<br />
doivent bénéficier aux acteurs de la construction<br />
du territoire et participer à la relance de l’économie<br />
locale. Les 28 opérations d’investissement réparties<br />
dans 8 communes de l’archipel et dans la collectivité<br />
de Saint-Martin pour un montant total de plus de 44<br />
millions d’euros ont débuté en 2021 et devront être<br />
achevées fin 2023.<br />
Camp Dugommier<br />
15
CAPTER<br />
Actus<br />
Martinique<br />
Hôpital de Saint-Esprit<br />
en reconstruction<br />
CROUS et UAG<br />
Les dossiers concernent à la fois des bureaux, des<br />
logements et des espaces dédiés à l’enseignement<br />
supérieur, notamment la rénovation thermique des<br />
bâtiments de l’UAG, du CIRAD, de l’INRAE, du<br />
CROUS, de l’Aviation Civile, de la Cour d’Appel…<br />
Pour un montant de 50 000 €, un bâtiment du Camp<br />
Dugommier géré par le ministère des Armées à la<br />
Jaille (Baie-Mahault), a par exemple bénéficié de la<br />
réfection complète de sa toiture en 2021. Cette<br />
réalisation a permis un remplacement des tôles et de<br />
l’isolation de sorte à amenuiser les pertes thermiques.<br />
A Saint-Martin, où le passage de l’ouragan Irma a<br />
laissé des traces, les travaux de construction d’un<br />
site interministériel innovant ont débuté en mars<br />
2021. Le site regroupera de multiples services de<br />
l’État - Ministère de la Justice, Préfecture, services issus<br />
de la réforme territoriale, Rectorat, Douanes, Police<br />
-ainsi que l’ARS, l’OFII, l’INRAP et Le Conservatoire<br />
du Littoral. Les nouvelles constructions aux normes<br />
para-cycloniques et parasismiques répondront aux<br />
objectifs de transition énergétique et environnementaux<br />
(réduction de la consommation énergétique de<br />
60% d’ici 2050) et seront entièrement financées par<br />
le plan France Relance.<br />
Datant de 1870, le centre hospitalier actuel en état de<br />
vétusté avancé n’est plus à même de fournir des soins<br />
de qualité optimale. C’est donc un tout nouvel hôpital<br />
qui devrait remplacer le centre hospitalier du Saint-<br />
Esprit. En effet, la mairie a mis à disposition un terrain<br />
de 3 hectares pour édifier le bâtiment. 17,3 millions<br />
d’euros ont été débloqués par l’Agence Régionale de<br />
Santé, fonds basés sur les financements des plans de<br />
relance de l’Etat et les fonds d’intervention régionaux.<br />
Ces fonds sont valables jusqu’en juin 2022, une incitation<br />
à agir rapidement pour lancer les travaux, qui<br />
devraient durer 4 ans.<br />
> Suite page 20<br />
16 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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18 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
19
CAPTER<br />
Actus<br />
La fibre au François<br />
Au François, Orange va déployer la fibre optique<br />
jusqu’aux logements d’ici 2023. A ce jour plus de 100<br />
prises sont déjà commercialisables, et les prévisions<br />
pour fin août sont de 900 prises. Ce déploiement est<br />
en parfaite complémentarité avec celui du Réseau<br />
d’Initiative Publique de la Collectivité de Martinique,<br />
Martinique THD. En effet, la commune sera desservie<br />
par 2 réseaux, dont le déploiement du FttH.<br />
La Ville du François a obtenu l’engagement de la<br />
Direction Filière Numériques de la CTM pour<br />
l’accompagner dans le pilotage de cette convention.<br />
Ce nouveau réseau est fiable, sans coupure et sans<br />
baisse de débit via une technologie FttH.<br />
20 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
FFB a signé un partenariat<br />
avec Pôle Emploi<br />
En recherche de main d’œuvre, la fédération française<br />
du bâtiment a signé une convention de partenariat<br />
avec Pôle emploi en juillet dernier au Fort Saint-Louis<br />
afin de donner plus de visibilité aux métiers du BTP<br />
et enclencher de plus amples recrutements dans ce<br />
secteur.<br />
Avec cette convention, les deux partenaires espèrent<br />
apporter de la visibilité aux métiers du bâtiment qui<br />
peinent à recruter. Hervé Etilé, président de la fédération<br />
française du bâtiment, souhaite ainsi recruter une<br />
nouvelle main d’œuvre, qui fait défaut au secteur.<br />
Un quartier à Terres-Sainville<br />
en pleine mutation<br />
Le programme de rénovation urbaine de Fort-de-<br />
France se poursuit avec le projet de construction<br />
d’un habitat collectif social de 56 logements situés sur<br />
l’ilôt « Béro » de Terres-Sainville, venant compléter<br />
l’ensemble immobilier existant. Il s’agit de la 2è phase<br />
du projet mené par la SIMAR et la ville.<br />
Les travaux s’étendront sur 2000 m2, ils nécessitent<br />
la reprise en propriété par la ville de plusieurs logements.<br />
Début des travaux 2025 jusqu’en 2027. Des travaux<br />
au long cours car il faut maîtriser des bâtis anciens<br />
pour mieux les reconstruire après démolition.<br />
Le budget s’élève à 8 millions portés par la Simar et la<br />
caisse des dépôts et consignations.<br />
21
COMPRENDRE<br />
Livres<br />
sur l’autonomie, permet au lecteur d’assimiler les<br />
connaissances nécessaires au fil des leçons et de<br />
s’entraîner grâce aux tests d’auto-évaluation corrigés.<br />
D’excellents outils pédagogiques indispensables aux<br />
formations des métiers du bois.<br />
Le tome 1 traite des fondamentaux : le bois et ses<br />
dérivés, les assemblages, les ouvrages de menuiserie. Il<br />
aborde également l’outillage et les différents produits<br />
à utiliser.<br />
Technologie des métiers du bois<br />
Olivier Hamon et Vincent Roullat<br />
3 tomes<br />
Hors collection Dunod - parution août 2020<br />
« Technologie des métiers du bois » s’adressent à<br />
ceux qui suivent une formation dans les métiers du<br />
bois (ébénisterie, menuiserie d’agencement et du<br />
bâtiment). La démarche claire, structurée et axée<br />
Le tome 2 traite des techniques : la fabrication (y<br />
compris placage et stratifié), la pose, la sécurité, les<br />
machines et leurs outils. Les techniques de fabrication<br />
et l’implantation des machines-outils.<br />
Le tome 3 traite de conception, de fabrication et<br />
d’agencement : les documents de fabrication, les<br />
montages d’usinage, la conception de pièces cintrées<br />
et de panneaux moulés, la gestion de production.<br />
Il aborde également le confort de l’habitat (conforts<br />
thermique, acoustique, ventilation, éclairage…), la<br />
sécurité incendie et les techniques de pose des<br />
ouvrages. Ainsi que la gestion de production et CFAO.<br />
Gestion de l’ordonnancement. Coûts de fabrication.<br />
Qualité. Gestion des stocks. Maintenance. CFAO et<br />
commande numérique.<br />
22 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
NOUVELLE GAMME RENAULT TRUCKS<br />
C K T, &<br />
by<br />
<strong>Guyane</strong> Automobile<br />
ZI Collery 2<br />
rue des Morphos Cayenne, 97300<br />
06 94 21 10 66<br />
laurent.nigon@gbh.fr<br />
23
COMPRENDRE<br />
Les énergies renouvelables pour<br />
la production de l’électricité<br />
Léon Freris et David Enfield<br />
Collection Technique et ingénierie, Dunod – parution<br />
septembre 2021<br />
Les énergies renouvelables ne se produisent pas de la<br />
même manière que les énergies classiques. Leur production<br />
est conditionnée par des éléments variables<br />
tels que le vent, l’eau ou le soleil. Aussi, l’intégration<br />
au réseau de l’électricité fournie par ces nouvelles<br />
énergies exige une réflexion approfondie.<br />
C’est ce que propose cet ouvrage qui aborde de<br />
manière détaillée :<br />
• Les caractéristiques des générateurs classiques et<br />
des générateurs intermittents utilisant les énergies<br />
renouvelables.<br />
• L’équilibre du réseau entre l’offre et la demande<br />
(incidence de l’introduction des énergies renouvelables<br />
sur le réseau et leur utilisation éventuelle pour<br />
faire face aux pics de consommation).<br />
• Les méthodes de conversion des énergies renouvelables<br />
en électricité.<br />
• Les systèmes de puissance.<br />
• La privatisation de l’électricité et la création de nouveaux<br />
marchés, notamment l’électricité « verte ».<br />
• Le développement des énergies renouvelables<br />
grâce aux progrès techniques.<br />
• Les réseaux électriques de l’avenir, comme les<br />
réseaux de distribution actifs.<br />
Edition mise à jour des derniers développements<br />
technologiques et économiques. Les ingénieurs, les<br />
techniciens en bureaux d’études dans le domaine de<br />
l’électricité mais aussi les personnes intéressées par<br />
l’environnement y trouveront un panorama complet<br />
des énergies renouvelables actuellement disponibles,<br />
de leur production à leur intégration, ainsi que des<br />
exemples concrets avec calculs théoriques et applications<br />
numériques.<br />
24 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
25
COMPRENDRE<br />
Depuis quelques décennies, l’homme a pris<br />
conscience que la ressource était rare et précieuse :<br />
l’eau est désormais un patrimoine commun dont la<br />
valeur est reconnue par tous.<br />
Ce que l’on appelle le droit de l’eau est, dans les faits,<br />
un ensemble de textes, reflets des préoccupations<br />
successives du législateur et des solutions qu’il a pu<br />
leur apporter. Cet ouvrage se propose de faciliter<br />
l’accès à une matière complexe. Il fait le point de la<br />
législation et de la réglementation, de la jurisprudence<br />
et de la pratique.<br />
À ce titre, il intéresse les élus locaux et les administrations,<br />
les professionnels et les particuliers, les associations,<br />
et plus généralement l’ensemble des professionnels<br />
du droit (avocats, notaires, étudiants).<br />
Le droit de l’eau<br />
Jean-Louis Gazzaniga, Xavier Larrouy-Castera,<br />
Jean-Paul Ourliac<br />
Edition Lexis Nexis – parution avril 2021<br />
« L’eau est l’élément le plus naturel de la vie, et sans<br />
elle il n’y a pas de vie. »<br />
La ressource en eau a été longtemps considérée<br />
comme suffisante ou même inépuisable. Il s’agissait<br />
alors d’en organiser la disposition et de la relier à la<br />
propriété.<br />
Sont abordés successivement :<br />
– l’histoire et la politique de l’eau, en la replaçant dans<br />
le contexte européen ;<br />
– le statut et le régime juridique de l’eau et des<br />
milieux aquatiques ;<br />
– l’administration et la planification ;<br />
– la police de l’eau ;<br />
– les usages ;<br />
– la gestion des risques et les inondations.<br />
La quatrième édition de cet ouvrage intègre les réformes<br />
législatives et réglementaires récentes. Elle est à jour des<br />
textes publiés au 1er mars 2021.<br />
26 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
27
Publireportage<br />
Forest Maawina Boto<br />
Une nouvelle scierie pour répondre aux besoins<br />
d’un marché en pleine expansion<br />
Dirigée par Martha Baino et Clifton Totie, la scierie Forest Maawina Boto,<br />
implantée dans l’ouest guyanais, ambitionne de satisfaire les besoins du marché<br />
local en matière de bois usinés.<br />
La création de Forest Maawina Boto répond à un manque : la production de bois<br />
usinés est inférieure à la demande dans l’ouest guyanais. En effet, la croissance<br />
démographique et le développement structurel de Saint-Laurent-du-Maroni et<br />
des communes avoisinantes s’accompagnent de besoins de plus en plus importants<br />
en termes de construction. « Beaucoup s’approvisionnaient jusqu’ici au Suriname<br />
alors que nous avons toute la ressource nécessaire en <strong>Guyane</strong> », déplore<br />
Martha Baino, directrice générale de la scierie. Si Forest Maawina Boto s’adresse<br />
majoritairement aux acteurs du BTP, elle fournit également les ébénisteries, les<br />
collectivités et les particuliers. La scierie fabrique également des pirogues pour<br />
tous usages.<br />
Une ressource diversifiée et disponible<br />
Exploitant une parcelle agricole de 10 hectares sur la route d’Apatou, la scierie<br />
peut compléter son offre, si nécessaire, par l’achat de grumes à l’ONF. Forest<br />
Maawina Boto propose principalement quatre types de produits correspondant<br />
aux besoins des donneurs d’ordre et des chantiers : planches de coffrage, bois de<br />
charpente brut et raboté, poteaux ou poutres bruts et rabotés, planches brutes<br />
menuiserie. La clientèle a la possibilité de venir acheter sur place ou de se faire<br />
livrer dans tout l’ouest guyanais.<br />
28 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Un bois certifié<br />
Différentes essences sont disponibles : angélique, gonfolo, ébène verte, wapa, wacapou etc. La<br />
scierie est également en mesure de répondre à des commandes d’essences spécifiques. Le bois<br />
extrait est labellisé PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières). Cette<br />
garantie signifie que le produit est issu de sources responsables et qu’à travers son acte d’achat, le<br />
consommateur participe à la gestion durable des forêts de <strong>Guyane</strong>.<br />
Une équipe dynamique et expérimentée<br />
Employant huit personnes, la scierie est située au lieu-dit « Village Pimpin » sur la route d’Apatou,<br />
à quelques kilomètres du croisement de la route de Saint-Jean-du-Maroni. Cheffe d’une entreprise<br />
de rénovation de bâtiments, Martha Baino connaît bien le secteur du BTP, tout comme son<br />
associé Clifton Totie qui est lui-même chef de chantier tout corps d’état et possède une grande<br />
expérience dans le bois.<br />
Forest Maawina Boto<br />
Route d’Apatou<br />
0694 08 33 13 - 0694 14 64 37<br />
WhatsApp : +597 869 7605<br />
forestmaawi19@gmail.com<br />
29
GÉRER<br />
Le bois<br />
guyanais,<br />
quel potentiel réel pour le BTP ?<br />
En <strong>Guyane</strong>, la très forte croissance démographique<br />
engendre une augmentation significative des besoins<br />
en bois d’œuvre. La forêt guyanaise, la plus grande de<br />
l’Union Européenne, est-elle en mesure de répondre à la<br />
demande en matière de construction locale ?<br />
30 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
y <strong>Guyane</strong> Automobile<br />
Rond-Point Maringouins ZI Collery 2 Cayenne, 97300<br />
0594 38 99 47<br />
Contact.mercedesguyane@gbh.fr<br />
31
GÉRER<br />
La forêt guyanaise, majoritairement primaire, est la<br />
seule forêt tropicale humide de l’Union européenne.<br />
C’est aussi la plus grande. Avec une superficie de plus<br />
de 8 millions d’hectares (dont 2,4 millions certifiés<br />
PEFC, un label certifiant une gestion durable des<br />
forêts), elle occupe 96% du territoire, constituant<br />
un tiers du couvert forestier français. Relevant quasi<br />
totalement du domaine privé de l’État, sa gestion est<br />
confiée à l’ONF depuis 1967 et au Parc amazonien<br />
de <strong>Guyane</strong> (pour la zone cœur de parc) depuis sa<br />
création en 2007. De plus, des droits d’usages collectifs<br />
sont reconnus aux communautés d’habitants tirant<br />
traditionnellement leurs moyens de subsistance de la<br />
forêt. La forêt guyanaise constitue une ressource et un<br />
écosystème singulier, de premier ordre, qu’il convient<br />
de valoriser afin de couvrir les besoins en énergie et<br />
en bois de la population mais aussi afin de créer des<br />
emplois. C’est un espace qu’il faut également préserver<br />
car il constitue une ressource environnementale<br />
majeure.<br />
Le deuxième secteur<br />
économique de <strong>Guyane</strong><br />
Presque un tiers de la surface forestière guyanaise<br />
(2,5 millions d’hectares) a vocation de production.<br />
Riche d’une biodiversité exceptionnelle, la forêt abrite<br />
1600 espèces d’arbres différentes contre 130 en<br />
Métropole. Environ 90 essences font l’objet d’une<br />
exploitation mais cinq essences principales (angélique,<br />
gonfolo, grignon, amarante et balata) constituent 75%<br />
des volumes de bois d’œuvre commercialisés. La<br />
filière forêt-bois compte environ 250 entreprises dont<br />
près de 90 % de TPE, et génère un millier d’emplois<br />
directs à travers 40 métiers différents. Son chiffre<br />
d’affaires global est de l’ordre de 100 M€, pour environ<br />
70 000 à 90 000 m³ de grumes (bois encore non<br />
équarris) exploitées chaque année. Ce volume fluctue<br />
en fonction de la saison des pluies plus ou moins<br />
marquée, de la capacité des entreprises à mobiliser<br />
le bois et des débouchés commerciaux, essentiellement<br />
constitués par la commande publique. Depuis<br />
2009, les entreprises de la filière se sont organisées<br />
dans une association interprofessionnelle forêt et bois<br />
active. Celle-ci peut s’appuyer sur le Centre Technique<br />
des Bois et Forêts de <strong>Guyane</strong> (CTBF <strong>Guyane</strong>) qui a<br />
pour vocation de contribuer à la valorisation des bois<br />
et au développement économique de la filière en<br />
<strong>Guyane</strong>. Le CTBF GUYANE effectue notamment un<br />
gros travail de caractérisation des propriétés technologiques<br />
des bois guyanais, en vue de leur référencement<br />
dans les normes européennes régissant leurs<br />
prescriptions.<br />
Boostée par le marché du BTP<br />
Si l’aval de la filière, soient les parties exploitation et<br />
première transformation du bois (unités de sciage et<br />
de rabotage), compte une cinquantaine d’entreprises,<br />
la seconde transformation concentre plus de 160<br />
entreprises et concerne 500 emplois. Elle regroupe les<br />
entreprises transformant le bois en sortie de scierie<br />
(charpentes, mobiliers, bois profilés, artisanat d’art,<br />
etc.) et assurant la pose de produits finis (charpente,<br />
menuiserie, constructions bois). Le marché du bâtiment,<br />
majoritairement porté par la commande publique,<br />
est donc le premier débouché du matériau bois en<br />
<strong>Guyane</strong>, le BTP absorbant 86 % de la production de<br />
sciages. Soit un volume annuel de 20 à 25 000 m3 sur<br />
un total de 30 à 35 000 m3 de sciages.<br />
32 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Découpe numérique<br />
& Thermolaquage<br />
• Découpe commande numérique<br />
(JET D’EAU, PLASMA HD, FIBRE LASER)<br />
• Thermo laquage<br />
• Menuiseries métalliques, résilles aluminium<br />
• Fermetures métalliques de bâtiment,<br />
habillage de de façade résille<br />
• Serrurerie<br />
• Découpe à façon<br />
• Pliage, soudure acier, alu, inox<br />
• Rideaux métalliques, volets roulants<br />
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brise vue, brise-soleil, grille de défense,<br />
portail, garde-corps, escalier métallique,<br />
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33
GÉRER<br />
Difficultés…<br />
Au cours des dix dernières années, la mise en<br />
œuvre d’un cadre législatif et réglementaire<br />
a permis des avancées significatives pour la<br />
gestion de la forêt et la filière bois en <strong>Guyane</strong><br />
notamment avec l’instauration d’une réglementation<br />
forestière adaptée à la <strong>Guyane</strong> et<br />
la création du domaine forestier permanent<br />
soumis au régime forestier. Un cadre de gestion<br />
forestière durable (charte d’exploitation à<br />
faible impact, certification PEFC…) a largement<br />
contribué à l’amélioration des pratiques et à<br />
la réduction des impacts sur la forêt. Parmi les<br />
autres avancées, citons également la certification<br />
et la normalisation d’essences guyanaises<br />
supplémentaires qui ont permis d’élargir les utilisations<br />
des bois de <strong>Guyane</strong> ainsi que l’amélioration<br />
des connaissances sur la forêt guyanaise.<br />
Cependant, malgré une surface forestière<br />
importante, la fourniture de ressource en bois<br />
reste particulièrement complexe. Du fait des<br />
contraintes naturelles d’exploitation en forêt<br />
guyanaise (éloignement des sites, difficultés<br />
d’accès, dispersion géographique des essences,<br />
saisonnalité marquée, réseau hydrographique<br />
dense marquant fortement le relief ...), des<br />
pratiques imposées par l’exploitation forestière<br />
à faible impact et du renforcement récent des<br />
contraintes réglementaires (normes environnementales<br />
et sociales en particulier), la<br />
gestion et l’exploitation forestière génèrent<br />
des coûts très élevés ayant pour conséquence<br />
une fragilisation financière des exploitations<br />
forestières et des scieries. Le secteur subit en<br />
outre d’autres difficultés comme la forte dépendance<br />
à la commande publique, la concurrence<br />
avec le bois importé (du Suriname et du<br />
Brésil) et les autres matériaux de construction<br />
rendent impossible la revalorisation des prix<br />
des sciages guyanais.<br />
34 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />
© Interprobois /<br />
Alexandre Clair
35
GÉRER<br />
Et perspectives<br />
La filière bois reste cependant parmi les plus dynamiques<br />
et les mieux structurées de <strong>Guyane</strong>, affichant<br />
une stratégie de développement ambitieuse avec<br />
une volonté de tripler les volumes de bois d’œuvre<br />
exploités dans les 10 prochaines années, soit une production<br />
de 210 000 m3 de grumes à l’horizon 2030.<br />
La mise en œuvre de ce projet dépend d’un certain<br />
nombre d’orientations et de mesures définies dans le<br />
cadre du Programme régional forêt-bois (document<br />
d’orientation pour la forêt guyanaise dont l’élaboration<br />
a été copilotée par les représentants de l’État et<br />
la CTG en étroite collaboration avec l’Interprobois<br />
<strong>Guyane</strong>). Parmi ces orientations, citons un meilleur<br />
positionnement des bois guyanais à l’export et sur le<br />
marché local mais aussi le déploiement de la filière<br />
bois énergie – biomasse avec la mise en production<br />
de plusieurs centrales biomasse. Ce nouveau débouché<br />
permettra de valoriser les produits connexes de<br />
l’exploitation et du sciage de bois d’œuvre et donc<br />
d’améliorer les marges. Les orientations du PRFB<br />
font également état de la mise en place de dispositifs<br />
d’aides adaptés pour soutenir l’exploitation forestière,<br />
notamment pour compenser les handicaps structurels<br />
auxquels est confrontée la filière. Enfin, il est prévu de<br />
développer les plantations forestières qui, à moyen /<br />
long terme, pourraient offrir une source d’approvisionnement<br />
plus facilement mobilisable que le bois<br />
des forêts naturelles et à moindre coût. Le document<br />
prescrit également un investissement plus conséquent<br />
dans la recherche pour valoriser les connexes<br />
de scieries, d’exploitation ou d’aménagement (hors<br />
biomasse) dans l’optique de fabriquer localement des<br />
matériaux biosourcés à forte valeur ajoutée.<br />
36 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
37
GÉRER<br />
38 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
INTERVIEW<br />
Le point sur la problématique du bois en <strong>Guyane</strong><br />
avec Hubert Grandclément, Président de l’Interprobois<br />
et dirigeant de la scierie Degrad Saramaca, et<br />
Thomas Caparros, Vice-Président de l’Interprobois<br />
et directeur d’exploitation chez CBCI (Charpente<br />
Bois et Couverture Industrialisées).<br />
Sur 80 à 90 essences présentant un intérêt<br />
commercial, pourquoi seules 5 essences<br />
(angélique, gonfolo, grignon, amarante et<br />
balata) font l’objet d’une commercialisation ?<br />
HG : Ces cinq essences sont les plus répandues en<br />
<strong>Guyane</strong> et utilisées depuis toujours. Elles sont par ailleurs<br />
toutes classées en structure.<br />
TC : En bois structure, nous avons également l’ébène vert<br />
et quelques autres comme le jaboty et le goupi. Ensuite,<br />
on trouve d’autres essences commercialisables comme<br />
les bois précieux par exemple (utilisées par l’ébénisterie,<br />
la menuiserie) mais les volumes sont moins significatifs<br />
et on ne peut pas les utiliser en structure. Nous avons<br />
identifié des essences qui pourraient nous intéresser dans<br />
la construction mais elles n’ont pas encore subi les tests<br />
de qualification mécanique du CTBG (Centre technique<br />
des bois de <strong>Guyane</strong>).<br />
Hubert Grandclément, Président<br />
de l’Interprobois et dirigeant de la<br />
scierie Degrad Saramaca<br />
© Interprobois / Alexandre Clair<br />
39
GÉRER<br />
scierie, seuls les bûcherons et les conducteurs d’engins<br />
de débardage peuvent être formés ici, au lycée agricole<br />
de Matiti. Avant, il y avait une formation au RSMA pour<br />
les métiers de scieur et d’affuteur mais cela n’existe plus<br />
aujourd’hui. Nous assurons des formations en interne. J’ai<br />
des employés qui commencent manœuvres et finissent<br />
caristes ou même chefs de scierie. On arrive à s’entendre<br />
avec les autres scieries pour faire venir des techniciens<br />
de Métropole pour des réparations et des formations.<br />
Thomas Caparros, Vice-Président de l’Interprobois<br />
et directeur d’exploitation chez CBCI<br />
Quelles sont les essences<br />
en cours de classification ?<br />
TC : 10 essences sont en cours de classification dans<br />
le laboratoire du CTBG, parmi lesquelles le saint martin<br />
jaune, le maho coton et le wapa. Sur le lot, peut-être que<br />
3 à 5 d’entre elles pourront être classées structure. Les<br />
essais sont d’autant plus longs et complexes que les propriétés<br />
mécaniques et chimiques d’une essence ne sont<br />
pas les mêmes d’un massif à l’autre ! Elles varient selon<br />
le lieu dans lequel le bois a grandi. Par ailleurs, il faut au<br />
moins 200 pièces par essence pour effectuer les calculs<br />
et obtenir des cotes moyennes significatives. Ce travail de<br />
classification peut durer entre 2 et 4 ans. L’objectif est<br />
d’aller vers une diversification de la récolte, très sélective<br />
actuellement. Nous cherchons des bois durables, résistants,<br />
esthétiques et ne demandant que peu d’entretien,<br />
le tout en conformité avec les bonnes pratiques de<br />
gestion durable et avec la certification PEFC.<br />
La filière représente environ mille emplois,<br />
répartis équitablement entre l’amont (gestion<br />
forestière) et l’aval (transformation du bois)<br />
de la filière, et 40 métiers différents.<br />
Trouvez-vous facilement les ressources<br />
humaines nécessaires ?<br />
HG : Sur l’amont, si les ouvriers de l’ONF sont formés sur<br />
place, la plupart des cadres arrivent de Métropole. En<br />
Et côté aval de la filière ?<br />
TC : On couvre en effet un très large panel de métiers à<br />
la fois dans l’administratif et la production avec également<br />
des métiers à forte valeur ajoutée (géomètres,<br />
géolocalisation en forêt, ingénieurs structures etc.). Nous<br />
constatons une vraie carence sur tout ce qui est maintenance<br />
industrielle de nos machines.<br />
Quelles sont les solutions déployées<br />
par l’Interprobois pour rendre la filière<br />
plus attractive ?<br />
TC : L’Interprobois a défini un plan marketing que nous<br />
aimerions mettre en œuvre en 2022 dans les lycées. Il<br />
s’agit de promouvoir nos métiers à travers des animations<br />
ponctuelles puis, si les conditions sanitaires le permettent,<br />
d’organiser des manifestations de plus grande<br />
ampleur, comme une nouvelle Nuit du bois par exemple.<br />
Des fiches métiers, présentant de manière attractive les<br />
postes clefs de la filière, vont également être diffusées<br />
sur internet et via une campagne d’affichage.<br />
L’objectif de la filière est d’atteindre une récolte<br />
de 210 000 m3 grumes en 2030, est-ce<br />
réalisable ?<br />
TC : Entre 80 et 90 000 m3 de grumes sont exploitées<br />
chaque année. Une fois sciées, ces grumes représentent<br />
entre 25 et 35 000 m3 de sciages. 20 à 25 000 m3<br />
partent pour le bois structure. Et le reste part en palettes,<br />
en coffrages, en bois divers. Ces dernières années,<br />
40 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
41
GÉRER<br />
on a réussi à augmenter la production de 15 000 m3<br />
par an mais on aura du mal à tenir notre objectif de<br />
2030 car nous avons actuellement un point de blocage<br />
au niveau des scieries. Nous ne produisons pas assez.<br />
Les stocks en forêt correspondent en volume aux besoins<br />
du marché mais nous ne parvenons pas à y répondre<br />
car le point de convergence entre la forêt et les chantiers<br />
est sur tension.<br />
HG : Pour répondre aux besoins industriels, il y a 6 grosses<br />
entités capables de produire des volumes importants. Or<br />
deux d’entre elles sont en difficulté depuis deux ans. Il<br />
existe une multitude de petites unités de sciage de proximité<br />
qui alimentent les villages, les artisans. La saisonnalité<br />
et l’hygrométrie sont également des freins importants. On<br />
a eu une très forte saison des pluies qui a pénalisé notre<br />
activité mais nous avons du stock sur un an.<br />
La commande publique ne cesse d’augmenter,<br />
serez-vous en mesure de la satisfaire ?<br />
TC : La commande publique intègre de plus en plus de<br />
bois témoignant d’une volonté favorable au développement<br />
de cette filière. Les mouvements sociaux de 2017<br />
nous ont permis de mieux nous structurer mais aussi<br />
de déclencher des chantiers très importants qui, après<br />
deux à trois ans d’études, sortent tous aujourd’hui. Hélas,<br />
depuis 2018, bien que les volumes de bois augmentent,<br />
nos moyens de production baissent.<br />
HG : Il faudrait que la commande publique soit lissée<br />
pour créer une stabilité économique. La <strong>Guyane</strong> ne cesse<br />
d’alterner entre des périodes de deux ou trois ans de<br />
suractivité et des périodes de grand creux.<br />
Avez-vous la possibilité de vous approvisionner<br />
à l’extérieur pour combler les manques ?<br />
TC : Nous savons que du bois angélique rentre régulièrement<br />
depuis le Suriname et le Brésil. C’est légal mais<br />
ce n’est pas du bois structure certifié PEFC, donc on ne<br />
peut pas l’utiliser dans nos chantiers publics. Nous avons<br />
l’obligation d’utiliser du bois PEFC.<br />
© CTBFG / Anna Nourric<br />
HC : Toute la surface forestière exploitée est PEFC. Les<br />
exploitants et les scieries aussi sont PEFC. L’ensemble<br />
des acteurs de la filière est audité une fois par an pour<br />
ce qui est des normes PEFC et CE. C’est coûteux et<br />
contraignant pour les entreprises mais c’est aussi ce qui<br />
fait que notre bois et nos réalisations sont exemplaires.<br />
Peu de pays peuvent se targuer d’une gestion aussi<br />
exemplaire.<br />
Hormis les problèmes de rupture d’approvisionnement<br />
et les soucis de recrutement, quelles<br />
sont les autres difficultés de la filière ?<br />
TC : Il y a bien sûr le coût d’exploitation. Avec la croissance<br />
démographique, les besoins en logements sociaux<br />
ont fortement augmenté. Aujourd’hui, les constructeurs<br />
comme nous se font écraser par les prix imposés. La<br />
conjoncture actuelle fait qu’à cette contrainte du prix<br />
d’achat du bois, on ajoute le prix d’achat de l’acier (les<br />
tôles de couverture) qui a bondi de 70 % entre début<br />
2020 et fin 2021.<br />
Comment envisagez-vous l’avenir ?<br />
TC : Comme nous œuvrons en forêt primaire et que<br />
nous ne pouvons exploiter que 5 tiges par hectare, nous<br />
sommes obligés d’aller de plus en plus loin et donc de créer<br />
de nouvelles pistes, cela se répercute sur le prix du bois.<br />
> Suite page 46<br />
42 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
43
Interprobois © Alexandre Clair<br />
44 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
45
GÉRER<br />
Avez-vous d’autres projets au sein<br />
de l’Interprobois pour faire évoluer<br />
cette situation de flux tendu ?<br />
© CTBFG / Anna Nourric<br />
HC : Une autre solution pertinente pour l’évolution et le<br />
développement de la filière forêt-bois consiste à mettre<br />
en place l’agroforesterie sur la zone littorale (pour<br />
profiter des pistes déjà existantes). Il s’agit de trouver<br />
un équilibre entre exploitation de la forêt naturelle et<br />
exploitation des plantations d’agroforesterie pour que<br />
l’on puisse avoir une réduction des coûts et une limitation<br />
de la pression sur l’environnement en forêt primaire. Sur<br />
la partie plantation, des études sont en cours. C’est 15<br />
ans minimum de travail. Il y a une parcelle de 4 essences<br />
locales près de Cacao. Les expériences menées privilégient<br />
des essences à forte croissance comme la bagasse,<br />
le teck, l’angélique ou le wapa.<br />
TC : Nous nous sommes rapprochés de la CERC (Observatoire<br />
économique et social du marché de la construction<br />
en <strong>Guyane</strong>) pour pouvoir anticiper davantage les<br />
futurs chantiers.<br />
Pour éviter les ruptures et les pénuries on a mis en place<br />
en 2019 une grille des sections standards pour avoir<br />
une section commune à la filière et que les architectes<br />
en tiennent compte dans leurs conceptions. Ceci afin de<br />
permettre aux scieries, quand elles n’ont pas de commande<br />
immédiate, de travailler sur ces éléments-là et de<br />
faire du stock. Hélas, cela ne fonctionne pas très bien.<br />
HC : L’Interprobois est également en train de faire des<br />
études pour fabriquer des BMA (bois massif abouté).<br />
Il s’agit d’une pièce de bois obtenue par aboutage de<br />
plusieurs lamelles assemblées (en épaisseur et en longueur)<br />
grâce à une enture. Cela peut révolutionner notre<br />
façon de travailler. Un BMA permet d’obtenir des bois en<br />
grandes longueurs sans perte et chute pour les différentes<br />
utilisations. La technique d’aboutage permettrait<br />
une utilisation optimale de la ressource forestière.<br />
Qu’est-ce que le label PEFC ?<br />
Depuis 2012, les grumes (troncs d’arbre abattus) issues du domaine forestier permanent géré par l’ONF sont certifiées<br />
Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC). Le PEFC (Pan European Forest Certification)<br />
est un label visant à certifier la gestion durable des forêts à travers une dimension environnementale mais<br />
aussi sociétale et économique. Délivrée aux entreprises par un organisme certificateur indépendant, la certification<br />
apporte la garantie au consommateur que le produit est issu de sources responsables et qu’il participe à la gestion<br />
durable des forêts. Seuls les produits issus de forêts certifiées PEFC puis d’une chaîne de fabrication et de commercialisation<br />
ininterrompue d’entreprises certifiées peuvent comporter le label PEFC.<br />
46 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
47
C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S<br />
La brique du BTP partout en <strong>Guyane</strong><br />
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48 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />
Contact : Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com
COUVRIR<br />
Toitures<br />
tropicales<br />
synthétiques<br />
Les solutions les plus durables<br />
Palmex International est un produit unique conçu<br />
au Canada en 2003. Au fil des ans, l’entreprise a<br />
acquis une solide réputation, fondée sur la qualité<br />
et la durabilité de ses revêtements et toitures<br />
tropicales synthétiques.<br />
Puerto Rico, El San Juan Hotel & Casino, Encatos Pool Bar<br />
49
COUVRIR<br />
En effet, ces solutions sont permanentes, résistantes et<br />
recyclables, parfaitement conçues pour nos climats. Et<br />
surtout ces revêtements, similaires aux toitures traditionnelles<br />
naturelles, confèrent un cachet exceptionnel<br />
aux bâtiments qu’ils recouvrent.<br />
Palmex Exotic et Original, deux gammes<br />
pour assurer toutes les finitions<br />
Likuliku Lagoon Resort<br />
Ces matériaux de toiture, couverture, de surface et<br />
de décor en «chaume artificiel» reproduisent des<br />
matériaux naturels utilisés sous les tropiques : roseau<br />
asiatique, paille africaine, feuille de latanier, bambou…<br />
et sont classés selon deux gammes différentes selon<br />
l’aspect désiré. Quelle que soit la gamme sélectionnée,<br />
chaque produit signe des performances intéressantes.<br />
Une réponse écoresponsable<br />
Ces matériaux écoresponsables correspondent aux<br />
impératifs de construction et de développement<br />
durable :<br />
• Garantie : 20 ans<br />
• Durée de vie : 50 ans<br />
• « Recyclabilité » des matériaux<br />
• Production sans déchets<br />
L’entreprise possède une certification liée à ISO<br />
9001:2015 (Systèmes de management de la qualité).<br />
Des qualités parfaitement<br />
appropriées à nos régions :<br />
• Imperméabilité assurée<br />
• Résistance certifiée aux vents jusqu’à 260 km/h<br />
(160 mph)<br />
• Résistance certifiée aux rayons UV et à la décoloration<br />
• Version ignifuge à la demande<br />
• Excellent isolant<br />
• Protecteur de charpente<br />
• Aucune formation de pourriture ou de moisissure<br />
• Aucun attrait pour les insectes, oiseaux ou nuisibles.<br />
Facilité d’entretien<br />
= produit économique<br />
• Installation rapide et facile<br />
• Aucun remplacement ni réparation de feuilles<br />
nécessaires<br />
• Aucun entretien général ni nettoyage régulier.<br />
Un atout supplémentaire :<br />
la haute protection solaire<br />
Grâce à des alvéoles contenant de l’air entre chaque<br />
feuille, les toitures offrent une haute protection contre<br />
la chaleur. De plus, leur matière est conçue pour<br />
laisser ruisseler l’eau de pluie rapidement afin d’en<br />
assurer une évacuation rapide.<br />
A la demande, un produit ignifuge peut être injecté<br />
lors de fabrication des feuilles de palme.<br />
50 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
51
DÉCOUVRIR<br />
Nouveautés<br />
Revêtement isolant<br />
contre l’amiante<br />
Dans les années 1960, l’amiante était largement utilisé<br />
dans les constructions. S’il est interdit depuis 1997, de<br />
nombreux bâtiments en contiennent encore. Lorsque<br />
le désamiantage ou l’encapsulage n’est pas possible<br />
ou trop coûteux, et que l’amiante est présent au sol,<br />
la technique du recouvrement permet de ne pas être<br />
en contact direct avec cette substance.<br />
Pour répondre à cette problématique, Beauflor propose<br />
une gamme spécifique nommée « Résitex ». Il<br />
s’agit d’un revêtement de sol en vinyle, une structure<br />
en sept couches, qui isole parfaitement de l’amiante.<br />
Il se pose facilement, et propose des finitions esthétiques.<br />
De plus, il peut être posé en milieu occupé.<br />
La pose ne nécessitant pas d’intervention directe sur<br />
l’amiante, l’entreprise en charge des travaux n’a pas<br />
besoin d’être certifiée.<br />
Concernant sa composition, le fabricant souligne qu’il<br />
ne contient pas de métaux lourds, solvants, formaldéhydes,<br />
phtalates ou plastifiants nocifs pour la santé. En<br />
PVC, il est également 100 % recyclable, et conçu pour<br />
minimiser son impact sur l’environnement.<br />
Côté esthétique, la gamme propose de nombreux<br />
styles et finitions qui répondent aux tendances de<br />
décoration intérieure actuelles, avec des effets parquets<br />
aux teintes naturelles, bétons cirés ou carrelages.<br />
Ce revêtement de sol peut à la fois être utilisé pour un<br />
usage résidentiel élevé ou pour un usage commercial<br />
modéré (bureaux, boutiques, chambres d’hôtels etc.).<br />
Le Kross Builder 500,<br />
un chariot sans Caces pour<br />
mécaniser la manutention<br />
horizontale et supprimer<br />
ainsi la pénibilité<br />
Créé par Alphi et K-Ryole, Kross Builder (chariot de<br />
manutention électrique français) a été développé<br />
pour transporter jusqu’à 500 kg de matériel sans<br />
effort. Un module spécifique, co-conçu par les deux<br />
sociétés partenaires, permet de déplacer facilement<br />
les étais, cadres et poutrelles de coffrage, ainsi que<br />
les éléments de tours d’étaiement. Grâce à son bac<br />
bennable, les étais peuvent être chargés pratiquement<br />
à la verticale.<br />
> Suite page 56<br />
52 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
53
Publireportage<br />
AUDEMARD<br />
Le meilleur reste à bâtir<br />
Présent au travers de ses filiales SGRB et SGDG , le groupe Audemard,<br />
jusqu’alors spécialisé dans la production de granulats et de béton, a étendu<br />
ses activités aux travaux publics avec le rachat de SNTPG, en 2018. Ces trois<br />
entités permettent de maîtriser l’ensemble de la chaine industrielle, de la<br />
production des matériaux à leur mise en œuvre.<br />
Trois filiales pour une offre complète<br />
Anciennement connue sous le nom de Carrière de Pic Saint Loup et rachetée<br />
en 2000, la Société Guyanaise De Granulats (SGDG) est spécialisée dans la<br />
production de granulats pour le bâtiment et les travaux publics. Située à Matiti,<br />
la carrière a une capacité de production de 200 000 tonnes par an. Un volume<br />
appelé à augmenter prochainement afin d’accompagner la croissance de<br />
l’entreprise et celle du marché. La Société Guyanaise Rapid Béton (SGRB), née<br />
dans les années 80, propose désormais du béton prêt à l’emploi sur l’ensemble<br />
du littoral guyanais à travers ses 5 sites : Collery, Macouria, Kourou, Saint-<br />
Laurent-du-Maroni et Saint-Georges. Enfin, la Société Nouvelle de Travaux<br />
Publics de <strong>Guyane</strong> (SNTPG), créée en 1986 et reprise en 2018 par Audemard,<br />
réalise des travaux de terrassements, de voiries et de chaussées. L’acquisition<br />
de SNTPG, acteur emblématique des TP en <strong>Guyane</strong>, a permis au groupe de<br />
garantir un débouché pour ses matériaux mais aussi de se tailler une place sur<br />
le marché des travaux routiers.<br />
Proposer la meilleure qualité de produit et de service<br />
Aujourd’hui, Audemard maîtrise l’ensemble du process et est indépendant en<br />
matière d’approvisionnement en matériaux. L’objectif du groupe est de conti-<br />
54 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
nuer à se distinguer sur la qualité<br />
de service et la diversification<br />
de l’offre en proposant des<br />
produits innovants ou à haute<br />
performance. SGRB produit ainsi<br />
des bétons colorés, matricés<br />
ou architecturaux. SNTPG est<br />
par ailleurs précurseur dans la<br />
réalisation d’ouvrages en béton<br />
extrudé. Audemard se fait fort<br />
de répondre aux demandes<br />
particulières, qui sortent de<br />
l’ordinaire. C’est aussi valorisant<br />
pour les équipes que<br />
satisfaisant pour<br />
ses clients.<br />
SGRB - SGDG<br />
Z.I. de Collery Ouest<br />
Lot. Marengo<br />
Cayenne<br />
0594 38 81 44<br />
Fax : 0594 38 81 43<br />
sgdg@audemard.com<br />
SNTPG<br />
Z.I. Cogneau Larivot<br />
9 rue Panacoco<br />
Matoury<br />
0594 35 25 50<br />
sntpg@audemard.com<br />
audemard.com<br />
55
DÉCOUVRIR<br />
Le module favorise ainsi la réduction des TMS et de<br />
la pénibilité pour les compagnons sur les chantiers. Sa<br />
technologie calcule 100 fois par seconde l’effort de<br />
l’utilisateur. Ce chariot est assisté par une technologie<br />
d’annulation d’effort et se manipule simplement à<br />
l’aide d’une poignée. En poussant ou tirant la poignée,<br />
les moteurs (2 x 1500 Watts) réagissent instantanément<br />
pour annuler le poids du chariot et de son<br />
chargement. La prise en main est intuitive et simple.<br />
(bouton unique). Une télécommande de contrôle<br />
permet de gérer l’inclinaison du module. Ainsi, sans<br />
formation ni Caces, les opérateurs peuvent déplacer<br />
des centaines de kilos de matériel, comme si c’était un<br />
caddie vide ! Une innovation qui contribue en outre à<br />
augmenter la productivité sur les chantiers. En utilisation<br />
intensive, il affiche une autonomie de deux jours,<br />
et trois à quatre jours en utilisation normale.<br />
James Hardie France propose<br />
un nouveau procédé de fixation<br />
par clouage pour son bardage<br />
à emboîtement en fibres-ciment<br />
La gamme de bardage à emboîtement « Hardie®<br />
VL Plank » en fibres-ciment se fixait exclusivement<br />
par vissage et permettait déjà un gain de temps de<br />
près de 30% grâce à son système de pose sans clips.<br />
Dans une volonté de toujours vouloir aider davantage<br />
les professionnels poseurs à optimiser le temps de<br />
pose de ses lames, l’entreprise a effectué des tests de<br />
fixation par clouage dans son laboratoire R&D. Les<br />
caractéristiques intrinsèques du matériau composant<br />
l’âme de son bardage ont révélé qu’il est possible de<br />
clouer ses lames sans perte de résistance mécanique<br />
dans le temps. Désormais, l’industriel propose sa<br />
gamme avec la possibilité de fixer mécaniquement<br />
ses lames par clouage. Ce dernier procédé de fixation<br />
apporte un gain de temps considérable de l’ordre de<br />
67% (par rapport au système concurrent, dans des<br />
conditions de pose identiques). Elle se pose sans clip<br />
au droit des chevrons (et non plus un clip de pose;<br />
par vissage ou par clouage. (Hors zones cycloniques,<br />
vissage uniquement); bord à bord : la forte inertie de<br />
la lame n’induit aucune dilation pouvant perturber sa<br />
mise en œuvre. Elle est garantie 15 ans.<br />
Ciment décarboné<br />
Commercialisé par le cimentier Hoffmann Green<br />
Cement Technologies, le ciment H-IONA rejoint une<br />
gamme de trois autres ciments décarbonés. En plus<br />
d’encourager le verdissement de l’industrie cimentière,<br />
ce quatrième produit a ses particularités : premier à<br />
recevoir le marquage CE, seul modèle du fabricant à<br />
s’ouvrir aux particuliers, et adaptable à toute application<br />
de la construction.<br />
56 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Depuis 2014, Hoffmann Green Cement Technologies<br />
conçoit, produit et commercialise des ciments, dont<br />
l’empreinte carbone est significativement réduite par<br />
rapport au ciment classique. Après H-UKR, H-P2A,<br />
H-EVA, le fabricant lance H-IONA, sa quatrième<br />
technologie, qui émet six fois moins de CO2 qu’un<br />
ciment traditionnel Portland. L’équivalent donc d’un<br />
taux d’émission inférieur à 150 kilogrammes par<br />
tonne, qui s’explique sûrement par sa composition et<br />
son mode de production à l’usine 4.0 de Hoffmann<br />
Green Cement.<br />
Cette dernière est entièrement automatisée et<br />
préserve les ressources naturelles par le recyclage de<br />
coproduits issus de l’industrie. Le ciment H-IONA<br />
se compose principalement de laitier moulu de haut<br />
fourneau et de sulfate de calcium, sous forme de<br />
liant hydraulique. Sur le plan technique, le produit est<br />
ainsi conforme aux exigences mécaniques, physiques,<br />
chimiques et de durabilité de la norme NF EN 15743<br />
de juin 2015.<br />
Le ciment sera commercialisé en sac d’une tonne,<br />
mais également en sac de 25 kilogrammes, au sein<br />
d’enseignes spécialisées destinés aux professionnels<br />
de la construction et aux particuliers. H-IONA<br />
s’adapte ainsi à des nombreuses applications dans la<br />
construction : tertiaire, industriel, résidentiel (collectif<br />
comme individuel), génie civil et travaux en grande<br />
masse, béton agricole, béton pour les stations d’épuration<br />
et la préfabrication légère…<br />
Connu pour émettre 7 % des émissions de CO2<br />
mondiales, le matériau fait l’objet d’une mobilisation<br />
de sa filière. Fin mai dernier, le Syndicat Français de<br />
l’Industrie Cimentière (SFIC) avait publié sa feuille de<br />
route en faveur de sa décarbonation.<br />
Panneaux de protection<br />
contre l’élévation de l’eau<br />
et les inondations<br />
Ce sont des barrières de protection en L contre les<br />
inondations de marque Denilco.<br />
Légers, flexibles, démontables, ces panneaux sont<br />
développés pour bloquer les montées rapides d’eau<br />
(élévation des niveaux des rivières) ou simplement<br />
pour drainer des eaux de pluie.<br />
Les panneaux (dont plusieurs modèles existent)<br />
sont configurés pour s’emboîter et se verrouiller. Le<br />
principe : la barrière utilise le poids de l’eau pour<br />
créer une pression sur la base (doublée de bandes de<br />
caoutchouc antidérapant) qui l’ancre et la stabilise au<br />
sol. Ainsi, plus l’eau monte, plus la barrière se stabilise.<br />
Elle fait barrage à un niveau d’eau de 50 cm et se<br />
configure pour des inondations vers l’intérieur, vers<br />
l’extérieur, de face, pièces d’angles…<br />
En matière composite à haute teneur en polyester, les<br />
panneaux s’empilent pour le stockage. Hauteur 0,75 m,<br />
largeur de 1 m, poids 9,7 kg/pièce.<br />
57
DÉCOUVRIR<br />
Le bois<br />
comme cœur de métier<br />
Créée par François Mas et Emmanuel Bazin<br />
de Jessey, la holding Jemassey regroupe<br />
trois entités principales dédiées aux travaux<br />
de rénovation de bâtiment, de second<br />
œuvre et de génie civil. Parmi elles, GCBG<br />
et Walaba sont exclusivement tournées<br />
vers la construction en bois.<br />
58 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
POSE DE FILM<br />
THERMO<br />
RETRACTABLE<br />
MONTAGE<br />
ECHAFAUDAGE SUR<br />
TOUS TYPES DE<br />
CHANTIERS<br />
BOLT ECHAFAUDAGES<br />
5 Rue Raoul Tanon de Pélissier - ZI Collery 1 - 97300 Cayenne - Tél. : 0594 38 66 26 - Port. : 0694 23 37 23 - E-mail : arnaud.cheron@boltandladder.com<br />
59
DÉCOUVRIR<br />
GCBG réalise des travaux de génie civil en bois en<br />
<strong>Guyane</strong>. Walaba vend quant à elle du bois brut et<br />
raboté au détail et propose des produits issus de<br />
la 2e transformation du bois : parquet, rabotage,<br />
bardage, deck.<br />
Experts dans le battage de pieux bois<br />
Forte de dix années d’expertise dans le battage de<br />
pieux bois de tailles multiples, GCBG s’affranchit<br />
du béton pour concevoir des constructions tout<br />
en bois, depuis les fondations jusqu’à l’ouvrage<br />
lui-même. Un procédé très efficace notamment<br />
lorsqu’il faut ériger des ouvrages sur des terrains<br />
de moyenne à faible qualité, fréquents en <strong>Guyane</strong>.<br />
GCBG construit également des murs de soutènement,<br />
des pontons fixes, des cales inclinées ou cales<br />
d’accostage, des ponts forestiers, des passerelles.<br />
La société se déplace partout où on la sollicite, y<br />
compris dans les zones reculées. La cale inclinée<br />
de Kaw, les ponts de la crique Manaré (sur la piste<br />
Mataroni), le renforcement de la ligne de côte à<br />
Kourou, le quai de déchargement de Maripasoula,<br />
les passerelles du village amérindien Cayodé (sur le<br />
Maroni) et plus récemment du parking du sentier<br />
Loyola à Rémire-Montjoly, sont quelques-unes des<br />
références de CBCG.<br />
Le bois, un matériau éco-responsable<br />
« Nos activités présentent le double avantage d’utiliser<br />
des ressources locales et renouvelables. Les bois<br />
utilisés sont traçables et proviennent d’exploitations<br />
raisonnées », explique Emmanuel Bazin de Jessey.<br />
Le bois est acheté à l’ONF et aux forestiers sous<br />
forme de grumes entières, puis taillé à la main pour<br />
faire des pièces équarries sur de grandes longueurs.<br />
«Nous ne travaillons qu’avec du bois de classe 4 (qui<br />
résiste aux termites et au pourrissement). Wacapou,<br />
balata et ébène verte sont les essences le plus couramment<br />
utilisées».<br />
60 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
61
DÉCOUVRIR<br />
Une fois coupé, le bois continue de stocker le CO2<br />
emmagasiné. « Construire en bois, c’est permettre<br />
aux forêts de se développer, car les coupes des arbres<br />
à maturité permettent de nouvelles pousses, tout en<br />
dynamisant la forêt », assure la direction de Jemassey.<br />
Le bois est une matière première propre et renouvelable,<br />
contrairement à la majorité des matériaux<br />
fréquemment employés dans la construction. Par<br />
ailleurs, de sa production jusqu’à sa déconstruction,<br />
en passant par son utilisation en construction, le bois<br />
nécessite peu d’énergie pour sa transformation et sa<br />
mise en œuvre.<br />
Les avantages du génie civil en bois<br />
- Des chantiers plus rapides, à des prix très compétitifs.<br />
- Le bois permet un meilleur retour sur l’économie<br />
locale, en faisant travailler une filière complète.<br />
- Une absorption conséquente de CO2. Depuis sa<br />
création, l’entreprise a utilisé plus de 3 500 m3 de<br />
bois, ce qui correspond à 5 850 tonnes de CO2<br />
stocké, soit une distance de 42 250 000 kms parcourus<br />
par une voiture, soit plus de 2 000 véhicules<br />
pendant 1 an, faisant 20 000 kms/an.<br />
Recyclable à l’infini<br />
Avec les chutes de bois des chantiers, le groupe<br />
Jemassey a récemment eu l’idée de fabriquer du<br />
charbon grâce à des cuves anaérobie. Provenant de<br />
bois durs, le produit est de très bonne qualité. Si<br />
l’activité démarre à peine, les commandes sont déjà<br />
lancées. « Les mines d’or sont intéressées car, lors de<br />
la revégétalisation des sites d’extraction, le charbon<br />
constitue un excellent amendement pour les sols ».<br />
Plus d’infos :<br />
Port du Larivot<br />
3800 route du Larivot<br />
Matoury<br />
0594 31 78 36<br />
admin@jemassey.fr<br />
62 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Vous recherchez un employé<br />
motivé, respectueux et efficace ?<br />
Le RSMA <strong>Guyane</strong> est un dispositif militaire d'insertion socio-professionnelle qui, chaque année,<br />
enseigne un savoir-faire et un savoir-être à près de 800 jeunes volontaires, âgés de 18 à 25 ans.<br />
Le RSMA <strong>Guyane</strong> propose 23 filières de formation professionnelle dans divers domaines :<br />
restauration, sécurité, métiers de la terre, petite enfance, numérique, BTP...<br />
Cellules Insertion du RSMA <strong>Guyane</strong><br />
Cayenne : 06 94 20 99 29 - 05 94 39 58 22<br />
Saint-Jean du Maroni : 06 94 20 35 56 - 05 94 34 45 16<br />
insertion@guyane-sma.fr<br />
Suivez-nous sur www.rsmaguyane.fr<br />
63
Publireportage<br />
RSMA <strong>Guyane</strong><br />
Une formation socio-professionnelle<br />
dans un cadre militaire<br />
Depuis 1961, le Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) de la<br />
<strong>Guyane</strong> assure la formation et l’insertion professionnelle de jeunes<br />
hommes et femmes de nationalité française, âgés de 18 à 25 ans.<br />
Le RSMA propose des formations mais aussi des remises à niveau scolaires et<br />
des renforcements de connaissances. La pédagogie militaire vise à transmettre un<br />
ensemble de valeurs comme la rigueur, le courage, le respect ou encore le goût<br />
de l’effort et du travail bien fait. Le volontaire, dans un contexte de socialisation<br />
et d’appartenance, apprend un savoir-être indispensable à son insertion sociale<br />
et professionnelle. L’accent est également mis sur l’enseignement culturel afin<br />
que le jeune Guyanais puisse devenir un citoyen autonome et responsable.<br />
De nombreuses filières de formation dans le secteur du BTP<br />
Situé à Saint-Jean du Maroni et disposant d’une antenne à Cayenne, le RSMA<br />
propose 23 filières de formation dont beaucoup autour du BTP, premier employeur<br />
du territoire : maçon, électricien d’équipement, menuisier du bâtiment<br />
etc. En lien étroit avec le marché économique, les formations sont assurées par<br />
des partenaires spécialisés dans les domaines requis.<br />
Les volontaires sont entièrement pris en charge pendant leur formation et<br />
touchent un petit salaire. Au-delà de l’apprentissage, la cellule insertion les accompagne<br />
et les guide dans leur recherche d’emploi. Environ 130 jeunes sont<br />
formés dans le secteur BTP chaque année ; 3 sur 4 sont insérés à l’issue de leur<br />
formation.<br />
64 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Environ 130 jeunes<br />
sont formés dans<br />
le secteur BTP<br />
chaque année<br />
Le RSMA de la <strong>Guyane</strong> apporte<br />
ses savoir-faire au Parc amazonien de <strong>Guyane</strong><br />
En 2021, près de 800 jeunes ont signé un<br />
contrat d’engagement au RSMA.<br />
75,5% ont été insérés, toutes formations<br />
confondues.<br />
En 2021, une trentaine de volontaires ont travaillé, avec le<br />
Parc Amazonien de <strong>Guyane</strong>, à la construction d’une passerelle<br />
sur le sentier des cascades de Gobaya-Soula, au cœur<br />
de la forêt amazonienne. Ce chantier complexe a mobilisé<br />
les filières maçonnerie et menuiserie. Défi logistique, il a<br />
nécessité le transport du matériel et l’acheminement des<br />
ouvriers en pirogue depuis Saint-Jean du Maroni. Le projet a<br />
constitué également un défi écologique puisque le chantier<br />
se trouvait en zone protégée. L’utilisation des machines a<br />
été réduite au minimum afin de préserver l’environnement.<br />
RSMA <strong>Guyane</strong><br />
Pour recruter des jeunes issus du RSMA :<br />
- À Cayenne : 06 94 20 99 29<br />
ou 05 94 39 58 22<br />
- À Saint-Jean du Maroni : 0694 20 35 56<br />
ou 05 94 34 45 16<br />
insertion@guyane-rsma.fr<br />
rsmaguyane.fr<br />
65
PROTÉGER<br />
Quand chantier rime avec<br />
préservation<br />
de la biodiversité<br />
Encore secondaire il y a quelques années, la biodiversité est<br />
aujourd’hui une question incontournable sur les chantiers,<br />
devenant un volet essentiel de l’acte de construire. Inscrite<br />
dans la réglementation pour les maîtrises d’ouvrage et<br />
maîtrises d’œuvre, elle donne aux entreprises de travaux un<br />
rôle essentiel dans la sauvegarde des espèces protégées mais<br />
pas seulement. En <strong>Guyane</strong>, l’association de protection de la<br />
nature Kwata est de plus en plus sollicitée pour déplacer des<br />
espèces dites « à mobilité réduite », telles que les paresseux,<br />
les serpents ou les porcs-épics !<br />
66 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
RC havas publicara 428.799.779.000.23<br />
de 300L à 6 500L<br />
ENTERRÉES *<br />
de 3 000L à 40 000L<br />
HORS SOL<br />
de 300L à 12 000L<br />
*<br />
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67
PROTÉGER<br />
La phase chantier - qu’il s’agisse de déconstruction, de<br />
VRD ou de construction - peut être problématique<br />
pour les écosystèmes. « Pendant des décennies, le sujet<br />
est resté dans un certain flou, et seuls les grands projets<br />
comportaient un volet écologique. Mais la réglementation<br />
n’a cessé de se renforcer. Aujourd’hui tous les chantiers<br />
peuvent être concernés. » explique Patrice Valantin<br />
consultant en génie écologique et fondateur de l’École<br />
des systèmes vivants. La création de l’Office français<br />
de la biodiversité (OFB), qui regroupe depuis le 1er<br />
janvier 2020 l’Agence française pour la biodiversité<br />
(AFB) et l’Office national de la chasse et de la faune<br />
sauvage (ONCFS), atteste par ailleurs d’une réelle<br />
volonté d’encadrer la préservation de la biodiversité.<br />
L’OFB assure en effet un renforcement de la police de<br />
l’environnement, et donc des contrôles et des enquêtes<br />
sur le terrain.<br />
Un cadre plus strict<br />
Qu’il soit ou non soumis à étude d’impact, tout projet<br />
doit respecter le triptyque « éviter, réduire, compenser<br />
» qui impose d’empêcher les atteintes à l’environnement,<br />
sinon de les réduire, et, si cela est impossible,<br />
de prendre des mesures compensatoires. Afin de bien<br />
assimiler la biodiversité d’un chantier, il est des étapes<br />
à respecter comme celle qui consiste à réaliser un<br />
diagnostic écologique. Effectué par les écologues des<br />
bureaux d’études en environnement, dans le cadre<br />
d’une étude d’impact ou à la demande d’un maître<br />
d’ouvrage, il répond à un ensemble de questions : le<br />
chantier est-il à proximité de zones humides, boisées,<br />
avec un fort potentiel de diversité biologique ? Des<br />
espèces protégées sont-elles présentes sur le site ou<br />
à proximité ? Etc. Cette étude permet de générer un<br />
ensemble de préconisations à intégrer au cahier des<br />
charges, au cahier des clauses techniques particulières<br />
(CCTP) et au dossier de consultation des entreprises,<br />
qui seront mises en œuvre par les entreprises sur le<br />
chantier.<br />
Des actions sont ensuite mises en place comme l’effarouchement<br />
d’espèces ou leur déplacement. L’objectif<br />
est de préserver au maximum la faune et la flore<br />
durant les chantiers, avant que les projets concrétisés<br />
ne puissent, à nouveau, accueillir la nature.<br />
Une prise de conscience grandissante<br />
Repérage animaux lors d’un défrichage © Kwata<br />
En <strong>Guyane</strong>, plusieurs acteurs privés et publics font<br />
appel aux services de l’association environnementale<br />
Kwata pour déplacer des espèces animales présentes<br />
sur leur chantier. « Ce pan de notre activité a démarré en<br />
2012, au moment du déforestage du chantier de la ZAC<br />
Hibiscus à Cayenne, raconte Benoît de Thoisy, Président de<br />
Kwata. L’Etablissement Public Foncier et d’Aménagement<br />
de la <strong>Guyane</strong> (EPFAG) nous a contactés en catastrophe<br />
car, depuis le début des travaux, des riverains se plaignaient<br />
de retrouver des paresseux et des agoutis dans<br />
leur jardin ! ».<br />
68 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Après cette première opération, effectuée dans<br />
l’urgence, d’autres ont suivi. La saison sèche, propice<br />
aux travaux, est la haute période des interventions de<br />
déforestage pour Kwata. Elles durent entre une et trois<br />
ou quatre semaines, selon les sites. « Idéalement, quand<br />
l’entreprise nous prévient suffisamment en amont, on se<br />
rend sur place pour faire un inventaire et des captures.<br />
Nous essayons de récupérer un maximum de faune avant<br />
le démarrage du chantier », poursuit Benoit de Thoisy.<br />
Hélas, malgré une prise de conscience grandissante<br />
de la part des acteurs de la construction, l’anticipation<br />
n’est pas toujours possible. « Pour le chantier de la centrale<br />
du Larivot – aujourd’hui suspendu, ndlr -, les consignes<br />
de sécurité étaient très strictes, j’ai attendu mon autorisation<br />
d’accès pendant plusieurs jours, les travaux avaient<br />
déjà démarré, raconte Laurent Dubois-Ramirez, référent<br />
déforestage chez Kwata ».<br />
Repérage animaux lors d’un défrichage © Kwata<br />
Un peu de patience, des manipulations<br />
délicates et beaucoup de sensibilisation<br />
De chantier en chantier, Kwata a rodé ses interventions<br />
sur le terrain, tout en faisant un gros travail<br />
de sensibilisation et d’accompagnement auprès des<br />
conducteurs d’engins. L’association a ainsi obtenu que<br />
le défrichage se fasse à la pelle, pour faire tomber un<br />
arbre après l’autre, et non plus au Bull. « Il a fallu leur<br />
faire accepter de perdre un peu de temps… ce n’était<br />
pas facile au départ mais aujourd’hui, ils jouent le jeu et<br />
sont à l’écoute ; nous avons appris à travailler ensemble »,<br />
précise Laurent Dubois-Ramirez. L’association missionne<br />
un agent par pelle pour avancer plus efficacement.<br />
« Après un petit tour en forêt pour repérer les lieux,<br />
je me place derrière la pelle et le conducteur commence<br />
à déforester. L’engin fait tomber les arbres très doucement.<br />
Le chauffeur klaxonne s’il voit quelque chose puis<br />
recule pour nous laisser intervenir », explique Laurent.<br />
L’association de défense de la nature déplace principalement<br />
les espèces dites « à mobilité réduite » car<br />
les autres, comme les singes, les biches ou les fauves,<br />
fuient spontanément au moindre bruit suspect. Il n’en<br />
est pas de même pour les paresseux, les caïmans ou<br />
les serpents.<br />
Espèces « à mobilité réduite »<br />
« A Rémire-Montjoly, pour la construction de l’Ecoquartier<br />
Vidal, nous avons dû manipuler des tortues aquatiques,<br />
des rongeurs et un marsupial. Au Larivot, en 11 jours<br />
d’intervention, nous avons eu 17 paresseux à trois doigts,<br />
1 paresseux à deux doigts, 1 iguane et 1 caïman rouge »,<br />
poursuit Benoît de Thoisy. Pour s’emparer du paresseux<br />
à deux doigts, ou unau, plus rapide et plus agressif que<br />
celui à trois doigts (appelé aussi aï), Laurent, équipé de<br />
bottes de sécurité, de gants et d’un casque de chantier,<br />
utilise une perche avec un lasso. Les autres peuvent<br />
être attrapés avec les mains ou à l’aide d’un morceau<br />
de bois. « On retourne toujours sur la zone déboisée<br />
deux jours après pour vérifier qu’il n’y a pas d’animaux<br />
coincés. Souvent, certains sont apeurés, voire blessés. Il faut<br />
agir calmement. Un paresseux a eu par exemple l’épaule<br />
cassée sur un chantier. Quand il y a un problème, on les<br />
emmène chez Junglevet, une association de soins à la<br />
faune sauvage ». Les animaux récupérés par Kwata sont<br />
déplacés un par un, à l’aide d’une cage. Certains font<br />
un détour par l’institut Pasteur pour des prélèvements<br />
avant de retrouver leur environnement « Le choix du<br />
lieu où on les relâche est étudié au cas par cas, selon les<br />
sites. On les libère toujours dans des zones considérées<br />
comme stables ».<br />
69
70 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
PROTÉGER<br />
Une demande supérieure à l’offre<br />
Kwata intervient sur deux ou trois gros chantiers<br />
chaque année, car l’association n’est pas en capacité<br />
d’en faire davantage. Pourtant la demande des<br />
entreprises va crescendo. Laurent Dubois-Ramirez,<br />
thérapeute le reste du temps, a été embauché spécifiquement<br />
pour l’activité déforestage il y a quatre<br />
ans mais il est seul. Des volontaires de l’association<br />
l’accompagnent quand le chantier le nécessite mais<br />
Kwata a déjà dû refuser des opérations faute de<br />
moyens humains disponibles. « Nous aimerions que le<br />
déplacement des espèces à mobilité réduite, nombreuses<br />
en <strong>Guyane</strong>, soit plus encadré et devienne une obligation,<br />
pas seulement une recommandation, conclut Benoit de<br />
Thoisy. Mais en même temps, il faudrait être capable de<br />
monter en puissance en capacité d’intervention, qu’il y<br />
ait d’autres structures comme la nôtre, avec davantage<br />
de moyens, et que toutes les entreprises soient prêtes à<br />
jouer le jeu ».<br />
Le respect de la biodiversité comme<br />
facteur de développement ?<br />
Pour les entreprises, la préservation de la biodiversité<br />
peut devenir un véritable axe de développement.<br />
Les changements de pratiques doivent être vus<br />
non pas comme des contraintes mais comme des<br />
opportunités : les entreprises du BTP ont tout à<br />
gagner à prendre les devants, en formant un référent<br />
biodiversité et en développant une expertise dans ce<br />
domaine. Le cas échéant, elles pourront ainsi proposer<br />
à la maîtrise d’ouvrage des solutions novatrices, ou<br />
optimiser l’économie du projet en réduisant les coûts<br />
liés à une éventuelle restauration de la biodiversité<br />
impactée, un moyen constructif de se différencier<br />
de la concurrence. Un chantier respectueux de la<br />
biodiversité comporte un intérêt certain en termes<br />
d’image et peut constituer aujourd’hui un facteur de<br />
promotion et de réussite d’un projet.<br />
Paresseux dans<br />
la boue © Kwata<br />
Paresseux<br />
© Kwata<br />
71
PROTÉGER<br />
Iguane © G. Navillat - Kwata<br />
Kwata en quelques mots<br />
Depuis 1994, Kwata, ses 5 membres permanents et<br />
ses 150 bénévoles, se consacrent à l’étude et à la<br />
conservation de la nature en <strong>Guyane</strong>. Agréée par le<br />
Ministère de l’Environnement, Kwata est membre<br />
de l’Union Mondiale pour la Nature (IUCN) et<br />
du Comité français de l’Union Mondiale pour la<br />
Nature. Son financement est assuré par projets et<br />
émane principalement de l’Etat puis de l’Europe et<br />
des collectivités. L’association rassemble ceux qui<br />
souhaitent contribuer à la connaissance et à la préservation<br />
du patrimoine naturel guyanais, aussi riche<br />
que fragile. Seule ou en partenariat avec d’autres<br />
instances de recherche, Kwata mène des actions de<br />
communication, des programmes d’éducation à l’environnement<br />
et des études scientifiques sur la faune<br />
de <strong>Guyane</strong> et ses milieux naturels. Elle apporte également<br />
son expertise écologique et environnementale<br />
aux institutions et décideurs locaux. Elle gère<br />
deux sites naturels, les Salines de Montjoly et, depuis<br />
2020, le sentier Vidal à Rémire-Montjoly.<br />
Quelle réglementation pour<br />
les acteurs de la construction ?<br />
En France, les obligations réglementaires en matière<br />
de biodiversité pèsent principalement sur les<br />
maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, et donc par<br />
ricochet sur les entreprises de travaux qui doivent<br />
aussi faire face à leurs responsabilités. En construction<br />
neuve, « les projets qui, par leur nature, leur dimension,<br />
ou leur localisation, sont susceptibles d’avoir<br />
des incidences notables sur l’environnement ou la<br />
santé humaine, font l’objet d’une évaluation environnementale<br />
en fonction de critères et de seuils définis<br />
par voie réglementaire et, pour certains d’entre eux,<br />
après un examen au cas par cas effectué par l’autorité<br />
environnementale ». Les mesures à mettre en<br />
œuvre, le cas échéant, sur le chantier, doivent être<br />
indiquées à l’entreprise, notamment dans les dossiers<br />
de consultation, et tous les éléments nécessaires<br />
doivent être fournis pour qu’elle puisse respecter et<br />
appliquer ces mesures.<br />
72 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
73
PROTÉGER<br />
Quelle responsabilité pour<br />
l’entreprise de travaux ?<br />
La question de la biodiversité est prise en compte<br />
par la maîtrise d’œuvre en amont du chantier.<br />
« Quand l’entreprise de travaux arrive sur le site, l’étude<br />
d’impact a déjà été réalisée, le terrain a déjà été défriché,<br />
et les mesures en faveur d’éventuelles espèces protégées<br />
ont déjà été prises, précise Patrice Valantin. Dans<br />
le cas de la construction neuve, en général, il n’y a pas<br />
de risque particulier pour l’entreprise ». Mais les choses<br />
peuvent se compliquer quand un propriétaire privé<br />
entreprend des travaux sur son propre terrain sans<br />
réaliser de diagnostic biodiversité. Le responsable<br />
du chantier doit alors être particulièrement vigilant.<br />
Rappelons que toute destruction d’espèces protégées<br />
ou de leurs habitats est passible de trois ans<br />
d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.<br />
Un pont de singes construit<br />
à l’initiative de Citéos <strong>Guyane</strong><br />
Dans le cadre du Prix de l’environnement du<br />
Groupe Vinci Energies, lancé en septembre 2020<br />
et récompensant les initiatives de collaborateurs<br />
les plus innovantes et impactantes pour l’environnement,<br />
l’entreprise Citéos a sollicité l’association<br />
Kwata. Inquiets de voir des singes, paresseux et<br />
opossums régulièrement accidentés sur certaines<br />
routes guyanaises, les employés de la société ont eu<br />
l’idée de construite une passerelle pour faciliter le<br />
passage des animaux à Rémire-Montjoly, route du<br />
Parc Lindor, une zone forestière particulièrement<br />
riche en faune mais également très fréquentée par<br />
les automobilistes. « Citéos nous a contactés pour qu’on<br />
les aide à réaliser ce projet, raconte Benoit de Thoisy. J’ai<br />
désigné le meilleur endroit puis nous avons travaillé sur le<br />
temps de congé des ouvriers pendant une journée. Tout le<br />
monde s’est mobilisé avec enthousiasme ! ».<br />
La passerelle, sous la forme d’une échelle horizontale,<br />
a été réalisée en amont à partir de câbles et<br />
cordes de récupération puis fixée sur des poteaux.<br />
Des appareils photos ont été disposés de chaque<br />
côté du pont afin que l’association puisse effectuer<br />
un suivi de la faune. « Cela fonctionne très bien, les<br />
lianes ont colonisé l’ouvrage, facilitant un passage sécurisé<br />
des animaux qui l’empruntent fréquemment ! »<br />
Installation du pont de singe par Citéos © Kwata<br />
74 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
75
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roche naturelle fibreuse<br />
Il a été très utilisé pour ses propriétés exceptionnelles :<br />
résistance au feu, résistance aux produits chimiques,<br />
résistance mécanique, très bon isolant, imputrescible,<br />
incombustible. Son coût de mise en œuvre peu élevé<br />
en a fait un produit miracle !<br />
76 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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77
AGIR<br />
Connu et utilisé depuis l’Antiquité,<br />
l’amiante a connu un essor à partir des<br />
années 1860. Les dangers de l’inhalation<br />
de poussières d’amiante pour la santé<br />
sont connus depuis le début du siècle<br />
dernier. Le Centre international de Recherche<br />
sur le Cancer a classé l’amiante<br />
dans la liste des produits cancérogènes<br />
pour l’homme. En France, l’amiante a été<br />
interdit à partir de 1997.<br />
L’utilisation de l’amiante<br />
Son utilisation a commencé au XVIIe<br />
siècle pour un usage dans le bâtiment et<br />
dans l’industrie. Les fibres d’amiante ont<br />
été incorporées à différents liants pour<br />
en faire des matériaux et produits divers.<br />
L’amiante est ainsi présent dans plus de<br />
3000 matériaux ou produits utilisés dans<br />
l’industrie, la construction...<br />
On retrouve par exemple de l’amiante<br />
dans les colles de carrelage, des revêtements<br />
de sol, des enduits, des peintures,<br />
des joints, des mastics de vitrages, ou<br />
dans les enrobés s’agissant des voiries…<br />
(Voir photothèque sur<br />
prevention-amiante.fr), etc.<br />
Photos de haut en bas :<br />
1- Colle de carrelage contenant de l’amiante<br />
2- Faux plafond en plâtre amiante<br />
3- Sous face toiture en amiante-ciment<br />
4- Colle bitumineuse contenant de l’amiante<br />
sur plancher béton<br />
5- Fourreau en amiante-ciment dans un mur<br />
78 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
79
AGIR<br />
Les repérages de l’amiante<br />
du code de la santé publique<br />
Différents diagnostics sont obligatoires pour les bâtiments<br />
dont le permis de construire a été délivré avant<br />
le 1er juillet 1997 :<br />
• Diagnostic amiante en cas de vente.<br />
• Dossier Amiante pour les Parties Privatives (DAPP)<br />
et constitution du DTA* (parties communes) dans les<br />
immeubles collectifs à usage d’habitation.<br />
• Constitution et mise à jour d’un DTA* pour les<br />
immeubles à usage autre que l’habitation (bureau, commerce,<br />
établissement recevant du public,..).<br />
• Diagnostic amiante avant démolition.<br />
*DTA = Dossier Technique Amiante<br />
L’ensemble de ces repérages doit être réalisé par un<br />
professionnel du bâtiment certifié.<br />
Cet état des lieux permet d’informer les occupants<br />
ou les entreprises amenées à effectuer des travaux de<br />
l’éventuelle présence de matériaux ou produits contenant<br />
de l’amiante.<br />
Le repérage amiante avant travaux<br />
Depuis l’interdiction de l’amiante à la suite de l’entrée<br />
en vigueur du décret n° 96-1133 du 24 décembre<br />
1996, l’obligation de réaliser des diagnostics amiante a<br />
régulièrement évolué.<br />
Le décret du 9 mai 2017 et les arrêtés qui viennent<br />
en fixer les modalités d’application ont restructuré le<br />
Code du travail dont l’objectif principal est de protéger<br />
les salariés des entreprises amenés à intervenir pour<br />
réaliser des travaux.<br />
La recherche d’amiante est assurée par un opérateur<br />
certifié amiante avec Mention. Celui-ci est en mesure<br />
de réaliser des prélèvements qui feront l’objet d’analyses<br />
par un laboratoire certifié COFRAC. Il doit s’assurer<br />
de la pertinence des résultats avant de remettre<br />
le rapport au maître d’ouvrage conformément à la<br />
norme NF X 46-020* et conformément aux arrêtés<br />
en vigueur.<br />
*La norme NF X 46-020 définit la méthodologie à adopter<br />
pour repérer l’amiante.<br />
Le donneur d’ordre quant à lui a pour obligation de<br />
faire appel à un opérateur de repérage certifié avec<br />
mention et doit lui communiquer le programme de<br />
travaux. En cas de conclusion de présence d’amiante,<br />
il devra choisir l’entreprise en charge de réaliser les<br />
travaux portant sur les MPCA.<br />
Le chantier sera donc catégorisé amiante sous-section<br />
3 ou sous-section 4*<br />
*La sous-section 3 vise le retrait des matériaux ou produits<br />
contenant de l’amiante tandis que la sous-section 4<br />
concerne les interventions de maintenance, de réparation<br />
ou encore d’entretien.<br />
Liens utiles :<br />
https://prevention-amiante.fr/reperage-diagnostic-amiante/<br />
https://demoldiag.fr/<br />
80 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
TSV GUYANE<br />
LOCATION ET VENTE<br />
DE PETIT MATÉRIEL PORTATIF<br />
Perforateur TE 50-AVR<br />
Perforateur TE 70-AVR<br />
Direction du travail : mur, sol<br />
TRAVAUX<br />
MUR • SOL • DÉCOUPE<br />
Carotteuse DD 110-W<br />
Direction du travail : sol, mur<br />
Puissance nominale 1 600 W<br />
Tension d’entrée nominale : 230V<br />
Carotteuse DD250<br />
Marteau perforateur TE7-C<br />
Puissance nominale 3 200 W<br />
perforateurBAT<br />
Marteau piqueur électrique<br />
BL + COLONNE DD HD30<br />
2000-AVRBAT<br />
TE 2000-AVR<br />
(Disponibilité : pack ou seul)<br />
Direction du travail : mur, sol<br />
Moteur robuste à quatre vitesses<br />
et refroidi à l’air<br />
Meuleuse AG 230 24D<br />
Poids : 6,5kg<br />
Meuleuse AG 125 19 SE<br />
Poids : 2,5kg<br />
Direction du travail :<br />
découpe de l’acier et du métal<br />
Burineur TE 800 AVR<br />
Direction du travail : mur, sol<br />
Poids : 10,6kg<br />
Burineur TE 500 AVR<br />
Direction du travail : mur<br />
Poids : ,3kg<br />
Tronçonneuse thermique<br />
DCH 700-35<br />
Cylindre de moteur : 68,7 cm 3<br />
Puissance nominale : 3,5 kW<br />
Tronçonneuse électrique<br />
DCH 300<br />
Puissance nominale : 2 600 W<br />
Z.I. COLLERY<br />
Bureau 0594 31 76 92 • Portable<br />
: 0694 45 48 04<br />
mail : tsv.guyane@outlook.fr<br />
commercial-tsv.guyane@outlook.fr<br />
BAT BA<br />
BAT<br />
FINITION<br />
Ponçeuse à bras<br />
DMS 225<br />
Direction du travail : plafond<br />
et murs en cloison sèche<br />
Puissance : 350 W<br />
Aspirateur hybride<br />
VC 20-UM-Y<br />
Aspirateur eau<br />
et poussières<br />
Capacité<br />
du réservoir : 21 L<br />
CONSOMMABLE<br />
BATBAT<br />
Burin pointu 400 SDS MAX<br />
Burin point TE-SP SM 36<br />
Burin plat 400 SDS MAX<br />
Burin plat TE-SP SM 36<br />
Disque à tronçonner le métal<br />
125 X 1 • 125 X 1.8 • 230 X 1.8<br />
Mèche de forage TE-CX<br />
5/12 • 6/17 • 8/17 • 10/17<br />
12/17 • 14/10 • 16/17<br />
Disque à tronçonneuse<br />
125/22 • 230/22 • 305/22 •<br />
350/25<br />
DIVERS ACCESSOIRES COMPLÉMENTAIRES :<br />
81<br />
Meule Diamant • Chariot scie au sol • et autres…
AGIR<br />
Bâtiments<br />
bioclimatiques<br />
L’avenir de la construction en <strong>Guyane</strong> ?<br />
Dans la construction, secteur fortement<br />
consommateur d’eau, d’énergie et générateur<br />
de déchets, les exigences de développement<br />
durable doivent aujourd’hui se traduire par la<br />
conception et la réalisation de bâtiments de<br />
bonne qualité environnementale, c’est à dire respectueux<br />
de l’environnement naturel et humain.<br />
L’objectif est d’utiliser le moins de ressources<br />
non renouvelables possible tout en tirant parti<br />
des innovations technologiques en matière d’isolation,<br />
de matériaux et de principes constructifs.<br />
Et cela dans la phase de construction comme<br />
dans la phase de vie du bâtiment. Quels sont<br />
les enjeux de ce type de bâtiment en <strong>Guyane</strong> où<br />
la nature est omniprésente et où le climat a de<br />
fortes incidences sur le quotidien ?<br />
82 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Écologique, la maison bioclimatique s’inscrit dans le<br />
paysage et puise dans la nature de quoi fonctionner<br />
sans l’impacter. C’est également un habitat plus<br />
sain et confortable pour toute la famille. Économique<br />
à l’usage bien qu’elle soit plus coûteuse à<br />
construire, elle permet de réduire considérablement<br />
les dépenses énergétiques. « Alors qu’un bâtiment<br />
tertiaire classique a une consommation de 1200 kWh<br />
au mètre carré, un bâtiment bioclimatique ne dépense<br />
que 30 kWh au m2 », assure Ilana Schwaederle, la<br />
directrice de l’association Aquaa (Actions pour une<br />
Qualité Urbaine et Architecturale Amazonienne).<br />
Cette association créée en 2004 par des architectes<br />
passionnés, est spécialisée dans ces thématiques. Elle<br />
est la seule structure en Outre-mer à associer des<br />
architectes, des maitres d’ouvrages et des ingénieurs<br />
thermiciens. « C’est ce qui fait notre richesse et notre<br />
crédibilité ». Profitant de l’immense potentiel bioclimatique<br />
de la <strong>Guyane</strong>, Aquaa agit pour une meilleure<br />
intégration du développement durable et une<br />
réduction des impacts environnementaux dans l’acte<br />
de construire et d’aménager en <strong>Guyane</strong>. « Pendant<br />
longtemps, les bâtiments ont été en décalage avec notre<br />
climat. De plus, les cahiers des charges des collectivités<br />
ne prévoyaient rien en matière de construction durable.<br />
Notre rôle est d’accompagner le boom démographique<br />
du territoire et d’aider les politiques à la décision, de<br />
faire valoir les enjeux du développement durable auprès<br />
des aménageurs et des bailleurs sociaux ».<br />
Qu’entend-on par construction<br />
durable en <strong>Guyane</strong> ?<br />
La maison bioclimatique doit être conçue de manière<br />
très précise pour utiliser les ressources naturelles de<br />
© Jody Amiet / Boa Architecture<br />
l’environnement et réduire la consommation énergétique<br />
sans laisser de côté le confort et l’hygiène des<br />
occupants. La réalisation d’un espace respectueux de<br />
l’environnement, plus agréable et sain pour l’homme<br />
doit donc être pensée avec l’expertise de véritables<br />
professionnels. Par ailleurs, son orientation peut<br />
limiter les possibilités de construction et empêcher<br />
son implantation sur des terrains non ensoleillés, mal<br />
exposés, etc. Le plan rêvé de la maison peut être<br />
chamboulé pour respecter les aléas de l’environnement<br />
dans lequel elle est construite. Pour construire<br />
durable, il y a plusieurs notions à prendre en compte,<br />
à commencer par l’implantation et l’orientation, des<br />
critères très importants pour garantir un bon confort<br />
thermique mais aussi acoustique.<br />
L’importance de la ventilation<br />
La ventilation naturelle est le principe le plus important<br />
dans l’architecture bioclimatique en climat équatorial.<br />
Le vent permet de rafraîchir la maison naturellement.<br />
A travers les ouvrants, on cherche à créer<br />
une ventilation traversante, c’est-à-dire qui passe par<br />
l’ensemble de la maison. Les ventelles, les persiennes<br />
ou les jalousies aux lamelles amovibles permettent<br />
une ventilation continue tout en bloquant la lumière<br />
directe du soleil. « En <strong>Guyane</strong>, les vents d’est soufflent<br />
de manière constante, il faut donc en profiter et le<br />
prendre en compte pour l’orientation de la construction,<br />
précise Ilana Schwaerdele.<br />
83
AGIR<br />
Mais le revers de la médaille est que cela fait du bruit.<br />
C’est le rôle de l’architecte d’arbitrer et de trouver le juste<br />
équilibre entre confort thermique et acoustique ». Il faut<br />
penser également à la végétation qui fait de l’ombre<br />
et apporte un air frais ambiant autour de la maison.<br />
Attention toutefois à ce que la disposition des arbres<br />
n’empêche pas la bonne circulation du vent. Lié à<br />
l’orientation du bâtiment, le zonage, c’est-à-dire l’agencement<br />
intérieur de la construction, est un paramètre<br />
à ne pas négliger. « En fonction du soleil et du vent, on<br />
affecte les pièces à des usages différents. Les chambres<br />
seront plutôt disposées à l’est. Si le bâtiment est climatisé,<br />
il faudra orienter les façades principales au Nord<br />
et au Sud pour permettre de réduire l’impact solaire sur<br />
l’ensemble des parois du bâtiment ».<br />
La protection solaire<br />
La réalisation d’une protection solaire efficace constitue<br />
une phase fondamentale de la conception de logements<br />
thermiquement et énergétiquement performants.<br />
Elle concerne toutes les parois extérieures du<br />
logement : toiture, murs et fenêtres. « La principale<br />
cause de surchauffe des bâtiments en <strong>Guyane</strong> est due à<br />
une mauvaise protection solaire. C’est une étape importante<br />
de la conception bioclimatique » estime la direction<br />
La Brique de <strong>Guyane</strong> © D. Cadiou<br />
d’Aquaa. Pour une bonne protection solaire, il est<br />
nécessaire d’isoler or l’épaisseur de l’isolation dépend<br />
de la couleur (une couleur claire absorbe moins le<br />
soleil) de la toiture et des matériaux utilisés. En <strong>Guyane</strong>,<br />
certains matériaux, comme les tuiles de terre cuite ou<br />
en wapa, présentent une résistance thermique qui va<br />
nécessiter moins d’isolation. Les tôles ondulées en acier<br />
sont à oublier car elles ne présentent aucune inertie<br />
thermique.<br />
L’architecture traditionnelle guyanaise, avec ses débords<br />
de toiture et ses auvents, est étudiée pour que les<br />
bâtiments soient bien protégés du soleil. « C’est un très<br />
bon exemple des principes bioclimatiques mais l’intérieur<br />
de ces bâtiments ne correspond plus à nos modes de vie<br />
actuels et aux usages modernes », explique Ilana Schaederle.<br />
Si l’architecture bioclimatique moderne réutilise le<br />
principe traditionnel des auvents, elle prône également<br />
le bardage ou brise-soleil qui sont des bons moyens de<br />
protéger les murs et les ouvrants. Le bardage reçoit la<br />
chaleur tandis que les façades restent à l’ombre.<br />
> Suite page 88<br />
84 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
85
Publireportage<br />
ECOFIP<br />
Défiscalisation et aides à l’investissement<br />
pour aider les entreprises à rebondir<br />
Acteur essentiel en défiscalisation industrielle (opération en Loi Girardin<br />
Industriel) et en financement de projets pour les entreprises guyanaises,<br />
Ecofip se mobilise pour le développement du territoire.<br />
Rencontre avec Jacques Rayar, directeur d’Ecofip <strong>Guyane</strong><br />
Pouvez-vous rappeler les avantages de la Loi Girardin ?<br />
Le dispositif Girardin existe pour faciliter les investissements dans les activités des<br />
secteurs essentiels au développement économique et social de notre région. L’État<br />
accorde une réduction d’impôts substantielle aux investisseurs privés qui soutiennent<br />
les régions ultra-marines.<br />
Ecofip intervient donc en soutien aux entreprises locales en leur faisant bénéficier<br />
d’une aide à l’investissement rapide et efficace. Et facilite les démarches administratives<br />
et l’accès au financement.<br />
Comment ECOFIP <strong>Guyane</strong> a réussi à gérer la crise sanitaire ?<br />
Ecofip, peu impacté en 2020 par la crise sanitaire, a d’ailleurs connu une année<br />
chargée en termes d’activité. En revanche, l’année suivante a subi des répercussions<br />
liées à la fois au COVID et à la crise de 2017. La région a connu une crispation<br />
économique freinant les investissements. De plus, la fermeture récurrente de certaines<br />
administrations et l’absence d’interlocuteurs des services publics a accentué<br />
les difficultés de montage de dossiers. Cette situation devrait toutefois s’améliorer<br />
prochainement…<br />
86 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Cette crise va-t-elle modifier votre stratégie de développement ?<br />
Probablement. Depuis longtemps nous accompagnons la filière agricole, qui a aujourd’hui<br />
plus que jamais besoin de soutien (une aide de 2 millions d’euros vient de lui<br />
être attribuée par la CTG). L’enjeu est donc d’aider ce secteur à rebondir mais aussi de<br />
soutenir d’autres sphères telles que le tourisme, l’industrie du bois, le transport, le BTP...<br />
À l’affût des signaux de relance, nous accompagnerons nos industries et soutiendrons<br />
les porteurs de projets de tous secteurs et de toutes envergures.<br />
Cette période économique complexe rend-elle<br />
votre intervention essentielle ?<br />
Plus que jamais, car les aides à l’investissement se sont largement étoffées ces derniers<br />
temps. Certaines autorisent des achats d’environ un tiers moins chers, tout en évitant de<br />
puiser dans la trésorerie. C’est là que notre rôle de conseil ainsi que notre expertise fiscale<br />
et financière prennent leur importance, en orientant nos clients au mieux de leurs<br />
intérêts et en les soutenant dans l’obtention (presque immédiate) de leur financement.<br />
Ajoutons que notre ancrage local, nos connaissances du territoire, notre approche personnalisée<br />
et notre nouvelle équipe sont autant d’atouts pour trouver une solution<br />
optimale à tout financement de projet local.<br />
Ecofip<br />
PK 2,5 Route<br />
de la Madeleine,<br />
entrée de la Roseraie<br />
Cayenne<br />
0594 29 15 56<br />
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87
AGIR<br />
Les matériaux<br />
Bien qu’elle manque encore d’isolants biosourcés<br />
ou géosourcés produits sur place, la <strong>Guyane</strong> a la<br />
chance de disposer localement de deux matériaux de<br />
construction parmi les plus écologiques. Le bois n’a<br />
quasiment que des vertus. Il consomme peu d’énergie<br />
grise, diminue l’inertie thermique du bâtiment,<br />
favorise la santé et le confort et, selon les essences<br />
choisies, peut protéger contre l’eau et les insectes. En<br />
revanche, il nécessite de l’entretien et ne résiste pas<br />
bien aux catastrophes naturelles. Locale également, la<br />
terre crue a de nombreux avantages. Comme le bois,<br />
la terre est une matière première renouvelable (elle<br />
provient en effet de la dégradation de la roche), qui se<br />
recycle aisément. Son extraction et sa transformation<br />
se font sans processus chimique, sans déchets et à<br />
faibles coûts énergétiques. Une construction en terre<br />
crue présente de réels avantages en milieu tropical<br />
humide bien qu’elle nécessite une protection contre<br />
l’humidité et l’eau. C’est un matériau naturel, vivant et<br />
sain qui régule l’humidité, les températures et absorbe<br />
dans une certaine mesure les sons. « Malheureusement,<br />
à l’heure actuelle, les briques de terre compressée<br />
sont uniquement certifiées pour le remplissage et non<br />
pour les murs porteurs, précise Ilana Schwaerderle. Les<br />
demandes sont en cours ».<br />
88 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />
© Jody Amiet / Gaia Architecture
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La brique du BTP partout en <strong>Guyane</strong><br />
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90 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />
Contact : Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com
AGIR<br />
Systèmes et comportements<br />
Pour le choix des équipements et systèmes qui<br />
régissent le quotidien d’un bâtiment durable, il est<br />
conseillé d’adopter la démarche négawatt dont le<br />
crédo est le suivant : « L’énergie la plus propre est celle<br />
qu’on ne consomme pas ». Fort de ce principe, l’usager<br />
doit limiter dans la mesure du possible l’utilisation<br />
des systèmes électriques, privilégier des équipements<br />
(climatiseurs, brasseurs d’air et ampoules) efficaces<br />
énergétiquement, et mettre en place, si possible des<br />
systèmes de production d’énergies renouvelables<br />
comme des chauffe-eau solaires, des panneaux photovoltaïques<br />
et des récupérateurs d’eau de pluie. Enfin,<br />
il faut toujours garder à l’esprit qu’un bâtiment passif<br />
nécessite des usagers actifs. « Il ne sert à rien de fabriquer<br />
une maison bioclimatique si les habitants ne sont<br />
pas actifs et impliqués au quotidien dans les économies<br />
d’énergies et de déchets ».<br />
Que dit la loi ?<br />
Des référentiels de construction (cf encadré Certifications<br />
et démarches en architecture bioclimatique)<br />
destinés aux maîtres d’ouvrage et aux maîtres<br />
d’œuvre ont été conçus par l’ADEME <strong>Guyane</strong> dans<br />
le but de promouvoir l’architecture bioclimatique.<br />
En outre, depuis deux ans, la certification NF Habitat–<br />
NF Habitat HQE qui valorise les meilleures<br />
pratiques guyanaises, tant sur le choix des matériaux<br />
que sur la conception bioclimatique est déployée sur<br />
le territoire. « Mais, à ce jour, il n’y a aucune obligation<br />
de faire une maison bioclimatique en <strong>Guyane</strong>, déplore<br />
la directrice d’Aquaa. Il n’y a pas de contrôle donc on<br />
peut quasiment faire ce qu’on veut. Notre volonté est de<br />
changer cela ». Par ailleurs, les dispositions de la RTAA<br />
DOM (qui fixe la règlementation thermique, acoustique<br />
et aération dans les départements d’outre-mer)<br />
s’appliquent aux projets de construction de bâtiments<br />
neufs mais ne concernent pas les rénovations et les<br />
bâtiments tertiaires, elle n’évoque pas non plus les<br />
bâtiments en terre. « La RTAA DOM est uniforme<br />
pour tous les territoires d’outre-mer et ne tient pas<br />
compte des spécificités guyanaises. Nous avons, avec les<br />
professionnels de la construction mais aussi la collectivité<br />
territoriale, l’objectif d’améliorer la réglementation<br />
thermique, de la rendre plus ambitieuse et de l’adapter<br />
localement ».<br />
Les constructions<br />
bioclimatiques en <strong>Guyane</strong><br />
Plusieurs cabinets d’architectes étant spécialisés<br />
dans les constructions bioclimatiques, les bâtiments<br />
durables sont nombreux dans le paysage guyanais.<br />
Le dernier exemple en date est Odyssée, à Kourou.<br />
Bâtiment de 930 m2 conçu et souhaité à énergie<br />
positive par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre,<br />
cet immeuble de bureaux destiné à la direction des<br />
lanceurs du CNES entend démontrer la nouvelle<br />
vision de cette institution en faveur du développement<br />
durable. Un travail sur la protection solaire<br />
du bâtiment a été mené au travers de débords de<br />
toiture, de brise-soleil, l’orientation des bâtiments et la<br />
protection des vitrages. Enfin, des panneaux photovoltaïques<br />
sur les ombrières fournissent de l’énergie<br />
au bâtiment et des équipements performants y ont<br />
été associés. Conçu par le cabinet Amarante, le projet<br />
a remporté le Prix du Public Bâtiment des Green<br />
Solutions Awards France 2020-21.<br />
Pour l’association Aquaa, la réflexion bioclimatique ne<br />
peut plus se limiter à des constructions éparses mais<br />
doit aujourd’hui être menée à l’échelle d’un quartier<br />
puis d’une ville. « La Zac Hibiscus à Cayenne préfigure<br />
ce que pourrait être une ville durable, estime la direction<br />
d’Aquaa. Ce quartier est le fruit d’une vraie réflexion sur<br />
l’orientation des bâtiments et leur ventilation ». Déjà<br />
bonne élève en matière de transition énergétique, la<br />
<strong>Guyane</strong> avec son climat et ses ressources a de nombreuses<br />
cartes en main pour intégrer une approche<br />
globale - matériaux écologiques, architecture bioclimatique,<br />
urbanisme en pleine évolution - de la<br />
construction durable. Saura-t-elle en profiter ?<br />
91
AGIR<br />
Promotion et intégration<br />
du bioclimatisme et du<br />
développement durable<br />
dans la construction<br />
Quelques mots sur Aquaa<br />
Équipe Aquaa © AQUAA<br />
L’association et ses 5 salariés contribuent à la promotion<br />
et à l’intégration du bioclimatisme et du développement<br />
durable dans la construction et renseignent les différents<br />
publics, de manière objective et opérationnelle sur ce<br />
mode de construction. Outre un pôle formation technique,<br />
destiné aux professionnels ou futurs professionnels, Aquaa<br />
dispose aussi d’un pôle conseil destiné aux particuliers qui<br />
ont un projet de construction ou de rénovation énergé-<br />
tique, d’un pôle sensibilisation, avec<br />
des animations en milieu scolaire,<br />
et d’un pôle centre de ressources<br />
avec de nombreux guides, dépliants,<br />
ouvrages techniques et revues d’architecture<br />
sur des thématiques en lien<br />
avec la construction durable. « L’idée<br />
est de favoriser l’émergence de bonnes<br />
pratiques adaptées aux contextes économiques,<br />
sociaux, culturels écologiques<br />
et climatiques de la <strong>Guyane</strong> ». L’association<br />
travaille également sur la création<br />
d’un observatoire des matériaux du<br />
bâtiment. « A travers l’analyse du cycle<br />
de vie des matériaux en <strong>Guyane</strong>, nous<br />
voulons voir ce que nous pourrions<br />
produire sur place et influencer les politiques<br />
publiques ».<br />
> Suite page 98<br />
92 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
93
Publireportage<br />
JV Finances<br />
Un nouveau partenariat pour offrir<br />
des solutions plus performantes<br />
JV Finances, cabinet de courtage expert en assurance construction, scelle un<br />
nouveau partenariat avec une grande compagnie française et étoffe ainsi son<br />
offre de solutions pour les professionnels du bâtiment. Explications avec Joël<br />
Varsovie, le directeur.<br />
En une quinzaine d’années, vous avez développé une grande<br />
expérience dans le secteur de l’assurance et de la banque.<br />
Quel est votre parcours ?<br />
J’ai commencé à apprendre le métier de courtier en <strong>Guyane</strong> auprès de mon père,<br />
Jocelyn Varsovie, en 2005. Après avoir obtenu mon DAEU en suivant des cours du soir,<br />
j’ai intégré l’Ecole Nationale d’Assurance (l’ENASS), à Paris. Mon BTS en assurance<br />
en poche, j’ai multiplié les expériences, travaillant chez Solly Azar, un grand nom du<br />
courtage, puis dans la banque. En 2011, j’ai rejoint la Groupama en <strong>Guyane</strong>, puis SFS,<br />
un courtier spécialisé en assurances construction. Chargé de la clientèle professionnelle,<br />
j’ai sillonné le territoire pendant 5 ans afin d’étoffer le portefeuille de la société.<br />
Fort de cette expérience, j’ai décidé de créer mon propre cabinet en 2017. Le succès<br />
a été immédiatement au rendez-vous.<br />
94 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Pourquoi vous associer à un nouveau partenaire aujourd’hui ?<br />
Entre 2016 et 2018, des faillites en cascade de compagnies d’assurance étrangères ont impacté le marché<br />
de l’assurance construction, limitant drastiquement le nombre d’offres. C’est la raison pour laquelle je me suis<br />
rapproché d’une compagnie d’assurance française réputée. Ce nouveau partenariat permet à JV FINANCES<br />
de proposer davantage de solutions.<br />
Mon panel de services s’enrichit notamment de la garantie décennale avec reprise du passif.<br />
Un point très important pour les nombreuses entreprises ayant eu un défaut d’assurance au cours de ces 3<br />
dernières années.<br />
À part l’assurance construction, quelles sont vos autres domaines d’activités ?<br />
Nous sommes un groupe familial avec plusieurs domaines de compétences. Outre l’assurance, nous avons<br />
également des activités complémentaires : la promotion immobilière et le courtage bancaire. Elles nous<br />
apportent une compétitivité telle que nous avons choisi de nous développer en externe en ouvrant l’agence<br />
JV FINANCES à Rivière Salée en Martinique en 2019.<br />
JV Finances<br />
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Facebook : JV Finances<br />
95
AGIR<br />
Une habitation bioclimatique<br />
a une valeur immobilière<br />
élevée du fait de la qualité<br />
des matériaux (naturels)<br />
et de la conception<br />
© Jody Amiet / Gaia Architecture<br />
96 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
13 ZI PARIACABO<br />
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97
AGIR<br />
Comment calculer le coût<br />
d’une maison bioclimatique ?<br />
Le budget de la construction d’une maison<br />
bioclimatique est 15 à 20% plus élevé<br />
qu’une maison standard. D’autant que, s’il<br />
existe des aides à la rénovation énergétique,<br />
orientées vers les équipements, il<br />
n’y a pas d’aide financière à la conception.<br />
L’investissement initial est toutefois rentabilisé<br />
sur la durée de vie de la maison<br />
car les coûts de fonctionnement sont<br />
moins importants. De plus, une habitation<br />
bioclimatique a une valeur immobilière<br />
élevée du fait de la qualité des matériaux<br />
(naturels) et de la conception. La<br />
maison bioclimatique résulte de savoirfaire<br />
spécialisés et précieux qui sont plus<br />
onéreux que dans le cadre d’une maison<br />
traditionnelle.<br />
En <strong>Guyane</strong>, parle-t-on de<br />
construction durable ou de<br />
maison bioclimatique ?<br />
Les deux ! La construction durable<br />
intègre la durée de vie totale d’un<br />
bâtiment alors que la notion de maison<br />
bioclimatique concerne uniquement la<br />
phase de conception. L’architecte s’inspire<br />
de l’environnement et du climat pour<br />
créer un lieu de vie confortable, adapté<br />
aux conditions locales.<br />
98 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />
© Jody Amiet / Boa Architecture
99
AGIR<br />
Qu’est-ce que l’énergie<br />
grise d’un produit ?<br />
L’énergie grise correspond à la quantité<br />
d’énergie consommée pour créer un<br />
produit et le recycler ou le jeter. Elle<br />
implique :<br />
• l’extraction et le traitement des<br />
matières premières ;<br />
• le processus de production et la transformation<br />
des éléments qui le composent ;<br />
• l’emballage ;<br />
• le transport des matières premières<br />
comme du produit fini ;<br />
• l’entretien ;<br />
• le recyclage ou la destruction.<br />
Il s’agit en fait de « l’énergie cachée » par<br />
le produit ou le bâtiment.<br />
Certifications et démarches<br />
en architecture bioclimatique<br />
NF Habitat - NF Habitat HQE<br />
Après l’île de la Réunion en 2010, la certification NF<br />
Habitat - NF Habitat HQE a été lancée en 2019 en<br />
<strong>Guyane</strong> pour le logement résidentiel neuf collectif. Ce<br />
référentiel est spécifiquement adapté aux contraintes<br />
climatiques et économiques locales, en concertation<br />
avec les acteurs du territoire (institutionnels, bailleurs<br />
publics et privés, fédérations professionnelles, bureaux<br />
d’études et contrôleurs techniques…). L’objectif<br />
est de valoriser les meilleures pratiques guyanaises<br />
tant sur le choix des matériaux que sur la conception<br />
bioclimatique des bâtiments, tout en apportant<br />
des réponses concrètes aux contraintes spécifiques<br />
locales. NF Habitat – NF Habitat HQE est aujourd’hui<br />
la seule certification en Métropole et dans les DOM<br />
couvrant tous les aspects de la qualité du logement,<br />
qu’ils concernent le confort des habitants ou son interaction<br />
avec son environnement. Dans cette approche<br />
multicritère, la prise en compte du territoire est<br />
fondamentale. D’abord déployée à la Réunion où près<br />
de 6 500 logements sont engagés en certification,<br />
et aujourd’hui en <strong>Guyane</strong>, la certification NF Habitat<br />
- NF Habitat HQE accompagne la dynamique de<br />
construction nécessaire sur un territoire et contribue<br />
à aider les acteurs à structurer leur offre.<br />
ECODOM +<br />
ECODOM + est une démarche d’amélioration de la<br />
qualité thermique et des performances énergétiques<br />
des bâtiments d’habitation adaptée au climat de la<br />
<strong>Guyane</strong> et destinée aux maîtres d’ouvrage et aux<br />
maîtres d’œuvre. Déclinaison locale du label national<br />
THPE (Très Haute Performance Énergétique), ce label<br />
est le fruit d’une collaboration entre l’ADEME <strong>Guyane</strong><br />
et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).<br />
La CDC a souhaité mettre à disposition des bailleurs<br />
sociaux un prêt à taux bonifié pour la construction<br />
de logements sociaux répondant aux critères d’un<br />
label de ce type. Ce prêt, permet de financer le surcoût<br />
de la construction de logements sociaux neufs<br />
qui répondent au label ECODOM+. D’autre part,<br />
l’ADEME financera une partie de l’AMO (Assistance à<br />
Maîtrise d’ouvrage).<br />
L’ADEME <strong>Guyane</strong> a élaboré un guide des prescriptions<br />
pour obtenir ce label.<br />
La démarche QEA<br />
(Qualité Environnementale Amazonienne)<br />
Formalisée par un guide de prescriptions conçu par<br />
l’ADEME <strong>Guyane</strong> et destinée à accompagner les<br />
maîtres d’ouvrage dans l’application du développement<br />
durable à la construction, la QEA est une<br />
déclinaison locale de la démarche HQE®. Elle adapte<br />
les 14 cibles visées par ce concept environnemental<br />
national à la réalité du terrain amazonien.<br />
100 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
101
102 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
AGIR<br />
L’architecte s’inspire<br />
de l’environnement et du<br />
climat pour créer un lieu de<br />
vie confortable, adapté aux<br />
conditions locales<br />
© Jody Amiet / Gaia Architecture<br />
103
C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S<br />
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104 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />
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spécialisées dans les domaines du Bâtiment et des Travaux Publics<br />
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salariés. Présent à Kourou, St Laurent et St Georges, le siège social est basé à<br />
Rémire-Montjoly.<br />
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Prévu pour 2022, de nouvelles installations se mettent en place au centre de<br />
Dégrad des cannes. Pensé tel un campus du BTP adapté et spacieux, les plateaux<br />
pédagogiques modernes permettront un apprentissage de qualité par la<br />
pratique du geste dans des situations réelles de chantier.<br />
Le centre abritera des salles de formation et informatique, un espace de restauration<br />
et vestiaire, un centre de ressources et surtout des plateaux couverts<br />
sur plus de 2000m² dédiés à chaque action de formation santé/prévention/<br />
sécurité (CACES®, Travail en hauteur, Echafaudages) et aux métiers du BTP<br />
(Coffreur, Maçon, Plaquiste, Peintre, Conducteur d’engins, …).<br />
Une offre de formation enrichie<br />
Formation DOM propose des formations en prévention et santé afin de<br />
favoriser la sécurité et l’autonomie des salariés et permettre de pérenniser la<br />
démarche prévention au sein des entreprises.<br />
Cette année, Formation DOM a étoffé son catalogue afin de favoriser la<br />
montée en compétence des acteurs du BTP en proposant des formations<br />
échafaudages fixes et roulants sur un plateau certifié par la CGSS.<br />
106 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Un organisme de formation<br />
certifié Qualiopi<br />
Réputé pour sa réactivité, son<br />
organisation rigoureuse et sa<br />
flexibilité, Formation DOM<br />
s’adapte au plus près des<br />
besoins de ses clients et les<br />
accompagne du début jusqu’à la<br />
fin de leur projet.<br />
Depuis 2021, Formation DOM<br />
est certifié Qualiopi. Cette<br />
certification atteste de la qualité<br />
du processus mis en œuvre, du<br />
fonctionnement des prestations<br />
ainsi que de l’aptitude des 18<br />
formateurs du centre.<br />
Certifications et agréments<br />
Formation DOM est habilité<br />
et certifié par des organismes<br />
authentifiés et indépendants<br />
afin de garantir à tous ses<br />
clients des formations de qualité́<br />
reconnues par les autorités<br />
nationales. Plus d’information<br />
sur formationdom.fr<br />
Formation DOM<br />
Plus d’information :<br />
formationdom.fr<br />
Inscriptions, dates et lieux :<br />
0594 31 36 70<br />
secretariat@formationdom.fr<br />
107
Quelques questions<br />
Quelles différences entre normes,<br />
certifications et labels ?<br />
Les normes<br />
Il existe deux types de normes :<br />
- Les normes réglementaires issues de la réglementation<br />
liée à la qualité - environnementale notamment<br />
- auxquelles il est obligatoire de se conformer - Les<br />
normes volontaires (les plus nombreuses), instaurées<br />
lorsque les professionnels d’un secteur s’accordent<br />
pour définir des caractéristiques ou critères communs<br />
pour leurs produits ou leurs services.<br />
Il s’agit donc d’un outil co-construit faisant l’objet de<br />
mises à jour et d’échanges entre acteurs concernés et<br />
volontaires.<br />
La construction d’une maison ou d’un appartement,<br />
par exemple, est régie par plus de 700 normes et<br />
réglementations !<br />
résultat conforme. Au fil du chantier, des contrôles sur<br />
de nombreux critères sont assurés par un organisme<br />
certificateur accrédité (accréditation donnée par le<br />
COFRAC), indépendant et impartial. Ces contrôles<br />
permettent de vérifier le respect des exigences de la<br />
certification.<br />
La certification n’entraîne pourtant pas de surcoût, les<br />
frais de certification étant à la charge du professionnel.<br />
Par exemple, la certification NF Habitat – NF Habitat<br />
HQE est une démarche qualité qui s’intéresse à tous<br />
les aspects du bâtiment pour un logement sain, sûr,<br />
économe, performant et durable<br />
La certification<br />
Elle est accordée par un acteur externe qui, via un<br />
audit, contrôle que le produit est bien conforme à la<br />
norme qu’il prétend couvrir.<br />
Ainsi, par exemple, elle assure qu’un bâtiment est<br />
d’une qualité supérieure par rapport à la réglementation.<br />
C’est une démarche volontaire : elle peut<br />
être demandée par le promoteur, le constructeur, le<br />
professionnel de la rénovation ou encore le syndic,<br />
pour faire reconnaître la qualité de la construction, de<br />
la rénovation ou de l’exploitation d’un bâtiment. Dans<br />
ce cas, le professionnel s’engage à suivre un cahier<br />
des charges appelé « référentiel », qui fixe poste<br />
par poste les dispositions à prendre pour obtenir un<br />
Les labels sont nombreux (label écologique, label<br />
énergétique, etc.) et n’ont pas tous la même valeur. Ils<br />
peuvent être de deux types :<br />
- Les labels de qualité délivrés par des organismes<br />
certificateurs pouvant être assimilés à une certification.<br />
Ils peuvent être associés à la certification NF<br />
Habitat- NF Habitat HQE.<br />
- Les labels privés respectant simplement une charte<br />
sans contrôle par un tiers.<br />
Les labels visent notamment à préfigurer la règlementation<br />
en incitant les acteurs économiques à<br />
faire évoluer leurs pratiques et à fixer des niveaux de<br />
performance supérieurs à la réglementation.<br />
108 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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109
AMÉLIORER<br />
Yanéo<br />
trace sa route<br />
A Cayenne, le chantier du TCSP - « Transport<br />
en Commun en Site propre » -, baptisé Yanéo,<br />
va bon train. Deux lignes couvrant la ville de<br />
Cayenne et sa périphérie seront mises en<br />
service au deuxième semestre 2023.<br />
> Suite page 114<br />
110 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
111
Publireportage<br />
CFA <strong>Guyane</strong><br />
fête ses 40 ans<br />
Le Centre de Formation des Apprentis de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat<br />
de <strong>Guyane</strong> forme les artisans depuis 1982. 4 filières sont dédiées à<br />
l’univers de la construction. Présentation avec Ludmya Lucenay-Weishaupt, la<br />
directrice.<br />
Qu’est ce que le CFARG-CMAG de <strong>Guyane</strong> ?<br />
C’est un organisme public de formation professionnelle accueillant des jeunes âgés<br />
de 16 à 29 ans de tout profil, sans condition de diplôme. Notre mission est de les<br />
accompagner à la réussite aux examens et de les insérer dans la vie professionnelle,<br />
grâce à l’engagement d’entreprises artisanales. Le site est implanté dans la zone artisanale<br />
Galmot à Cayenne mais nous avons l’ambition d’ouvrir une unité dans l’Ouest<br />
guyanais afin de contribuer à l’essor de ce bassin démographique et économique –<br />
notamment avec des filières de BTP.<br />
Combien de jeunes formez-vous ?<br />
Fort d’un solide réseau partenarial, le CFARG-CMAG accueille près de 300 apprenants<br />
formés auprès de plus de 230 entreprises sur l’ensemble du territoire. Comme<br />
l’apprentissage n’est pas seulement une question de motivation et que l’environnement<br />
personnel des jeunes a un impact important, nous finançons le transport<br />
et l’hébergement des apprentis. Nous nous efforçons de leur offrir des conditions<br />
propices à un apprentissage enrichissant en les accompagnant dans leurs démarches<br />
auprès des dispositifs d’aides.<br />
Quelles sont les formations qui concernent le BTP ?<br />
Nous préparons à 5 diplômes : CAP monteur en installation sanitaire, CAP et BP<br />
électricien, CAP serrurier métallier, CAP installateur en froid et climatisation d’air.<br />
112 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Électricité<br />
Froid et climatisation<br />
Plomberie<br />
Cela représente environ 90 apprentis par an. Notre territoire est en plein développement, ce secteur<br />
est donc essentiel dans notre stratégie de formation. Avec ces diplômes, les jeunes sont prêts pour le<br />
marché du travail. De plus, certains de nos anciens apprenants sont aujourd’hui chefs d’entreprise. Le<br />
CFA a ses « success stories » !<br />
Comment se distinguent vos formations ?<br />
La qualité de nos formations s’est vue récompenser par la certification Qualiopi. Nous proposons une<br />
voie d’excellence, avec un taux de réussite aux examens de 79 % en 2021. Mais ce n’est pas celle<br />
de la facilité. L’apprenant est à la fois un étudiant et un salarié à part entière. Il doit se conformer aux<br />
codes de l’entreprise. Cela demande une articulation entre le CFARG-CMAG et le maître d’apprentissage.<br />
Une plateforme numérique permet à l’équipe pédagogique et à l’entreprise de suivre le parcours de<br />
l’apprenti. De plus, la culture de la transmission des savoirs est très forte chez les artisans. Par conséquent,<br />
le CFARG-CMAG se positionne également en défenseur des valeurs de l’artisanat et en centre<br />
révélateur de talents.<br />
Métallier<br />
CFARG<br />
41, zone artisanale Galmot - Cayenne<br />
courrier@cfa-guyane.fr<br />
cma-guyane.fr<br />
113
AMÉLIORER<br />
Améliorer l’offre de transports en commun pour garantir<br />
la régularité des horaires, une meilleure coordination<br />
des réseaux et un confort accru pour les usagers,<br />
tels sont les enjeux de la réalisation du TCSP sur le<br />
territoire de la CACL (Communauté d’agglomération<br />
du Centre Littoral). Le projet a également pour objectif<br />
d’anticiper les embouteillages et les risques de pollution<br />
des années à venir en décongestionnant les routes.<br />
Déjà testé à la Réunion, en Martinique et plus récemment<br />
en Nouvelle-Calédonie, ce mode de transport<br />
public n’a rien en commun avec un tram si ce n’est que,<br />
comme lui, il utilise une voie dédiée pour circuler. Mais<br />
ce sont bien des bus, appelés « bus à haut niveau de<br />
service » (BHNS), qui mèneront les voyageurs d’un lieu<br />
à un autre.<br />
Un système de pointe pour contourner<br />
voire réduire les embouteillages…<br />
Doté d’un système d’information de pointe offrant<br />
notamment une géolocalisation en temps réel, Yanéo<br />
(contraction de “Yana” pour <strong>Guyane</strong> et “Néo” pour<br />
nouveau) se déploiera sur 10,4 kilomètres de voies,<br />
réparties en 2 lignes (A et B) desservant un total de<br />
21 stations situées entre le site de Maringouins, le<br />
Marché du Vieux-Port et Mont-Lucas, soit Cayenne et<br />
sa périphérie. Les bus passeront toutes les dix minutes<br />
aux heures de pointe (toutes les 5 minutes sur le tronc<br />
commun aux deux lignes). L’infrastructure comptera<br />
également deux pôles d’échanges multimodaux, un<br />
parc-relais ainsi qu’un centre de maintenance et de<br />
remisage. Avec 166,8 millions d’investissement engagés,<br />
(avec 40 millions sur fonds européens), le TCSP est<br />
le plus grand projet d’investissement financé pour la<br />
mobilité à ce jour, en <strong>Guyane</strong>. « En 2023, ce seront plus<br />
de 27 000 habitants directement desservis par le TCSP,<br />
19 000 emplois concernés et 14 500 scolaires qui<br />
pourront en bénéficier », a déclaré Marie-Laure Phinera-Horth,<br />
sénatrice de <strong>Guyane</strong> et ex-présidente de la<br />
CACL, lors de l’inauguration du chantier fin 2020.<br />
Tirage des enrobés<br />
Et répondre aux besoins des Guyanais<br />
Le projet Yanéo vise en effet à doter les habitants<br />
d’un moyen de transport efficace - 31% de Guyanais<br />
n’ont pas de véhicule - comme à réduire le trafic<br />
automobile sur les grands axes routiers. Sur ce point,<br />
les élus et acteurs du projet misent sur une réduction<br />
de 30% des émissions de gaz à effet de serre. La mise<br />
en service de Yanéo devrait permettre de désenclaver<br />
les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les<br />
grands ensembles, les zones de Résorption de l’Habitat<br />
Insalubre (RHI) mais aussi de relier entre elles les zones<br />
d’aménagement et les équipements majeurs existants<br />
et futurs du territoire. « Avec le TCSP, nous avons l’opportunité<br />
de mettre en place un système qui va permettre de<br />
circuler, à pied, à vélo et en bus, en toute sécurité dans Cayenne.<br />
Nous allons mettre en place des navettes qui vont<br />
permettre aux personnes âgées de se déplacer au mieux.<br />
C’est un cadre qui va emmener un grand changement.<br />
Ce transport urbain deviendra un mode de déplacement<br />
rapide et sécurisé. A nous de bien le penser et l’optimiser »<br />
a déclaré Sandra Trochimara, la maire de Cayenne.<br />
La livraison du chantier est prévue au second semestre<br />
2023. A noter qu’une première extension du réseau<br />
jusqu’à Rémire-Montjoly et Matoury est déjà prévue<br />
entre 2023 et 2027.<br />
114 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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AMÉLIORER<br />
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Vue des travaux du BHNS dans le rond-point de Mirza après déplacement de la statue<br />
116 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
117
AMÉLIORER<br />
Réduire au maximum<br />
les nuisances et les risques liés<br />
aux perturbations sur le trafic<br />
Le point sur les travaux<br />
Mise en oeuvre de la couche<br />
de forme par une niveleuse<br />
Huit secteurs de <strong>Guyane</strong> sont concernés par les<br />
importants travaux d’aménagement d’une double<br />
voie dédiée, dont un tronçon commun au Canal<br />
Laussat. Pour cette partie, le renforcement des berges<br />
nécessaire est terminé, une étape significative pour la<br />
suite des travaux. Frédéric Dutour, directeur du projet<br />
BHNS de Cayenne pour Ibys Construction, précise :<br />
« le chantier suit son cours normalement. 80% du tracé<br />
est en travaux, soit sept secteurs sur les huit touchés par<br />
le projet du TCSP ».<br />
Faciliter la communication<br />
avec les riverains et les<br />
usagers de la route<br />
La société Ibys, en charge du<br />
projet, a confié la conception et la<br />
construction au groupement constitué<br />
de RIBAL TP et de COLAS Projects.<br />
Celui-ci s’efforce de réduire au<br />
maximum les nuisances et les risques<br />
liés aux perturbations sur le trafic.<br />
« Nous entendons les craintes des<br />
Guyanais liées aux travaux en cours.<br />
Notre partenaire Ibys met tout en<br />
œuvre pour que cette période soit la<br />
moins pénalisante possible » a déclaré<br />
Serge Smock, président de la Communauté<br />
d’Agglomération du Centre<br />
Littoral de <strong>Guyane</strong> (CACL). Outre<br />
une page Facebook très populaire<br />
« Travaux TCSP de l’Agglo », qui<br />
compte près d’un millier d’abonnés<br />
et informe sur l’actualité des travaux,<br />
une appli mobile, baptisée « Hello<br />
Travaux », propose un service dédié<br />
à la bonne communication entre<br />
les responsables des travaux et les<br />
riverains. Ce service gratuit permet<br />
de suivre l’avancée du chantier en<br />
temps réel et d’être informé sur les<br />
impacts provoqués par les travaux. Il<br />
offre en outre la possibilité d’interroger<br />
les opérateurs sur des questions<br />
précises avec un délai maximum de<br />
réponse de 24h. Des permanences<br />
ont lieu tous les mardis matins, boulevard<br />
de la République (bungalow<br />
floqué).<br />
118 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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AMÉLIORER<br />
Huit secteurs de <strong>Guyane</strong><br />
sont concernés par les<br />
importants travaux<br />
d’aménagement d’une<br />
double voie dédiée, dont<br />
un tronçon commun au<br />
Canal Laussat<br />
120 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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121
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Pieux ML<br />
PIEUX ML<br />
Fondations<br />
Construire sur des bases solides<br />
Avec plus de 300 réalisations, PIEUX ML s’avère un partenaire de choix<br />
en fondations spéciales. L’entreprise dispose d’équipes, ateliers et engins<br />
en <strong>Guyane</strong> comme aux Antilles. PIEUX ML intervient sur des ouvrages<br />
neufs, en rénovation et aussi dans le cadre de confortement parasismique.<br />
Rencontre avec Laurence Perez, à la tête de l’entreprise.<br />
A vos réalisations, vous ajoutez l’opération «Mango», de quoi s’agit-il ?<br />
D’un beau projet. Les fondations PIEUX ML étaient déjà réputées pour leur<br />
compatibilité avec les projets «énergies nouvelles», tours de communications,<br />
maisons individuelles, bâtiments industriels et commerciaux. Nous souhaitions<br />
élargir notre savoir-faire aux immeubles de logement. C’est chose faite, d’abord<br />
avec le projet ADELSON (49 logements, 4 bâtiments en R+3 réalisés en 2019-<br />
2020). Et nous confirmons cette lancée avec le projet MANGO. Cette construction<br />
de 67 logements locatifs sociaux sur la commune de Cayenne se compose<br />
de 5 bâtiments en béton de 2 et 3 étages.<br />
Pourquoi l’utilisation de pieux vissés s’est-elle imposée ?<br />
Selon les études préliminaires, le terrain présentait de très mauvaises qualités<br />
géotechniques et hydrauliques. Choisir les fondations en pieux vissés a permis<br />
d’éviter deux étapes au coût non négligeable : les purges du terrain en place sur<br />
les plateformes des bâtiments et l’apport de matériaux sains en remplacement.<br />
Vous pouvez expliquer le fonctionnement des pieux proposés par Pieux ML ?<br />
Les pieux vissés sont en tubes pétroliers (acier nuance N80) et comportent une<br />
ou plusieurs hélices à leur base. Ils sont foncés dans le terrain par vissage, sous<br />
l’action combinée de forces de rotation et d’une poussée verticale. L’exécution<br />
se fait avec refoulement du sol, c’est-à-dire que les pieux sont mis en place dans<br />
le terrain sans forage ni excavation de matériau (NF EN 12699 : 2015-07).<br />
122 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Comment évaluez-vous le dimensionnement des pieux ? Et quelles sont les étapes de<br />
l’opération ?<br />
Nous justifions le choix des pieux via une note de calcul. Ensuite, nous réalisons un essai de chargement<br />
in situ. Les résultats des calculs et des essais sont consignés dans un rapport d’étude géotechnique<br />
G3. Une fois les études validées, les étapes « chantier » peuvent s’enchainer très vite :<br />
transport du matériel sur site, implantation des pieux par un géomètre, fonçage des pieux jusqu’à<br />
la profondeur requise, recépage (réglage de la hauteur des pieux), soudure des plaques de support<br />
en tête des pieux.<br />
PIEUX ML propose un procédé simple et rapide qui permet l’émergence de nombreux projets<br />
grâce à des fondations profondes performantes et économiques.<br />
0594 38 95 33<br />
0694 31 29 42<br />
Contacts :<br />
guyane@pieuxml.com<br />
martinique@pieuxml.com<br />
guadeloupe@pieuxml.com<br />
www.pieuxml.com<br />
123
ANTICIPER<br />
Flying Whales<br />
Des dirigeables pour résoudre<br />
les problèmes de logistique<br />
et d’enclavement<br />
Un protocole de partenariat signé par<br />
la Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong> (CTG)<br />
et la startup Flying Whales va permettre<br />
d’étudier le déploiement de ses gigantesques<br />
ballons dirigeables sur le territoire guyanais.<br />
Un moyen de transport puissant, écologique<br />
et facile à mettre en œuvre. Le 1er vol est<br />
prévu en 2024 pour une commercialisation<br />
d’ici 2025.<br />
124 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
125
ANTICIPER<br />
La CTG et Flying Whales, société française à l’origine<br />
du grand programme industriel LCA60T (pour aéronef<br />
à grande capacité/large capacity airship) destiné<br />
au transport de charges lourdes, entament une collaboration<br />
afin d’étudier le déploiement et l’utilisation<br />
du transport cargo par dirigeable sur le territoire<br />
guyanais. Cette étude, menée sur 3 ans, prendra<br />
en compte tous les aspects de l’implantation de ce<br />
moyen de transport à haut potentiel en <strong>Guyane</strong>. Les<br />
sujets sociaux, environnementaux, d’autorisations<br />
administratives et d’opérations seront étudiés avec<br />
les acteurs locaux concernés.<br />
L’équivalent d’un très gros<br />
camion-remorque<br />
Avec sa capacité d’emport de 60 tonnes, son gabarit<br />
de 200 m de long sur 50 m de diamètre et sa soute<br />
longue de 96 m, le LCA60T que va développer<br />
Flying Whales représente l’équivalent d’un très gros<br />
camion remorque. Innovant et propre, il n’utilise pas<br />
d’hydrocarbure mais de l’hélium et de l’électricité. Il<br />
permet ainsi de se rendre dans des zones difficiles<br />
d’accès sans créer de nouvelles infrastructures. Ce<br />
dirigeable à propulsion hybride – et bientôt entièrement<br />
électrique grâce à une pile à combustible –<br />
aura une faible empreinte environnementale (jusqu’à<br />
30 fois moins d’énergie consommée qu’un hélicoptère<br />
par rapport au poids transporté), couplée à<br />
un faible coût d’exploitation en comparaison des<br />
solutions existantes et du fait de la suppression des<br />
infrastructures de transport.<br />
126 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
127
ANTICIPER<br />
Sa capacité à desservir n’importe quel endroit grâce à son aptitude au<br />
vol stationnaire et sa vitesse de croisière de l’ordre de 120 km/h, avec<br />
un maximum à 150 km/h, font de cette Baleine Volante un outil rêvé de<br />
désenclavement pour la <strong>Guyane</strong>. Il pourra charger et décharger sans se<br />
poser marchandises, matériel ou matériaux. Les certifications des autorités<br />
aéronautiques combinées à ses caractéristiques intrinsèques (gaz<br />
porteur sûr, structure rigide, propulsion puissante) assurent au LCA60T<br />
un niveau de sécurité maximal.<br />
La société Flying Whales envisage de commercialiser ses vols à la journée,<br />
pour un tarif 15 à 20 fois moins élevé que l’hélicoptère. Des embauches<br />
locales sont prévues pour la maintenance et le pilotage des vols.<br />
128 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
129
ANTICIPER<br />
130 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Un outil rêvé de désenclavement<br />
pour la <strong>Guyane</strong>. Il pourra charger<br />
et décharger sans se poser<br />
marchandises, matériel<br />
ou matériaux<br />
131
ANTICIPER<br />
Une opportunité économique<br />
et environnementale<br />
« Sur un territoire grand comme celui de la <strong>Guyane</strong>,<br />
il nous faut oser, innover, créer nos propres schémas<br />
de développement et ne pas simplement calquer des<br />
méthodes toutes faites, copiées sur d’autres régions qui<br />
ne connaissent pas nos réalités. Avec FLYING WHALES,<br />
nous tendons vers un développement innovant : d’ores<br />
et déjà nous réfléchissons au transport d’équipements<br />
et de matériaux dans les communes isolées mais<br />
également aux échanges commerciaux, notamment<br />
avec les pays voisins, tout en limitant l’empreinte<br />
environnementale et en créant des emplois qualifiés<br />
et donc mieux rémunérés. C’est à partir de projets<br />
comme celui-ci que nous ferons la démonstration de<br />
l’excellence guyanaise ! » a déclaré Gabriel Serville,<br />
Président de la Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong>.<br />
Pour la CTG, le transport de marchandises par dirigeable<br />
représente une opportunité économique et<br />
environnementale. Pour la filière bois par exemple,<br />
cette solution permettrait d’éviter la création et<br />
l’entretien, tous deux extrêmement coûteux, de<br />
pistes forestières primaires et secondaires, ce qui<br />
aura un effet positif sur la compétitivité du secteur<br />
comme sur l’impact environnemental de ses<br />
activités. Pour l’anecdote, le projet Flying Whales<br />
est d’ailleurs né, en Métropole, après des<br />
discussions avec les dirigeants de l’ONF<br />
qui cherchaient à extraire davantage<br />
de bois des forêts sans avoir<br />
la capacité de le faire.<br />
La fin des décharges sauvages ?<br />
Autre exemple sur le volet environnemental, la<br />
possibilité de collecte de déchets ménagers par le<br />
LCA60T depuis les zones isolées sera étudiée. Le<br />
transport actuel par pirogue pose en effet des problèmes<br />
logistiques et sanitaires importants. « La solution<br />
LCA60T est un formidable outil de transport aérien<br />
de fret pour de nombreux secteurs industriels. Mais la<br />
vocation première de Flying Whales est de proposer un<br />
moyen de désenclaver des territoires freinés dans leur<br />
développement économique du fait de leur isolement,<br />
tout en minimisant l’empreinte environnementale de<br />
ces opérations. Nous sommes ravis de pouvoir entamer<br />
cette collaboration avec la Collectivité Territoriale de<br />
<strong>Guyane</strong> afin d’étudier le déploiement de cette solution<br />
à l’échelle de la région guyanaise et des pays voisins » a<br />
souligné Michèle Renaud, Directrice Marketing, Vente<br />
et Communication de Flying Whales.<br />
132 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
133
ANTICIPER<br />
Des investisseurs poids lourds<br />
Ces dirigeables rigides de transport de charges<br />
lourdes seront fabriqués à Laruscade dans le nord<br />
de la Gironde où est implantée la société innovante.<br />
La Région Nouvelle-Aquitaine détient d’ailleurs 30 %<br />
du capital de Flying Whales et le Québec, où va être<br />
construite une seconde unité de fabrication pour<br />
les Amériques, 25%. On note aussi la présence au<br />
capital (25%) d’Avic (Aviation Industry Corporation<br />
of China), concepteur et fournisseur d’avions de<br />
combat pour l’armée chinoise. En 2020, l’ONF, ADP,<br />
Bouygues et Air Liquide ont rejoint les bancs des<br />
actionnaires. Ces trois nouveaux investisseurs ont<br />
leurs propres raisons stratégiques. ADP vise la future<br />
activité de Flying Whales qui devrait être scindée<br />
en deux entités. L’une sera dédiée à la construction<br />
des dirigeables, tandis que la seconde se consacrera<br />
à leur exploitation à partir d’une minibase. Quant<br />
à Bouygues, il pourrait être un utilisateur privilégié<br />
d’un engin qui devrait pouvoir transporter tout type<br />
de charge depuis des éoliennes jusqu’à des pylônes<br />
haute tension. Enfin, l’intérêt d’Air Liquide est lié au<br />
fait qu’il cherche, depuis des années, à s’associer à la<br />
transition énergétique.<br />
Flying Whales en bref • Date de création : 2012<br />
• Président : Sébastien Bougon<br />
• 30 millions d’euros<br />
• Effectif : 120 personnes<br />
• Secteur : aéronautique<br />
134 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
135
RÉNOVER<br />
Loto du<br />
Patrimoine<br />
4 sites sélectionnés<br />
aux Antilles/<strong>Guyane</strong><br />
La Mission patrimoine (aussi appelée Mission Bern) a été<br />
confiée par le Président de la République à Stéphane Bern<br />
en septembre 2017 afin d’évaluer le patrimoine en péril et de<br />
trouver des moyens de financer la restauration des sites. Parmi<br />
eux, le Loto du Patrimoine.<br />
Pour 2021, un comité de sélection a désigné dix-huit sites emblématiques<br />
qui seront représentés sur les tickets de grattage<br />
Mission Patrimoine de la FDJ. Une centaine d’autres sites (dits<br />
de maillage) recevront aussi une aide financière de la mission.<br />
Voici les sites sélectionnés pour les Antilles/<strong>Guyane</strong> :<br />
- Villa Didier à Fort-de-France (Martinique)<br />
- Moulin à vent de la sucrerie Roussel-Trianon<br />
à Marie-Galante (Guadeloupe)<br />
- Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul<br />
à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)<br />
- Musée Alexandre-Franconie<br />
à Cayenne (<strong>Guyane</strong>).<br />
136 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Martinique<br />
Villa Didier à Fort-de-France<br />
Inscrite depuis 2015 à la liste des Monuments Historiques<br />
de Martinique, la villa Didier en est l’un des bâtiments<br />
les plus intéressants du courant moderniste sur<br />
l’île (1927-1968). Période d’invention d’un usage noble<br />
du béton armé, ce courant a marqué une rupture dans<br />
le paysage architectural existant. La Villa Didier est une<br />
grande bâtisse à composition symétrique autour d’une<br />
entrée et dotée d’un escalier monumental, d’un porche<br />
à auvent, surmonté d’une rotonde à l’étage. Les fenêtres<br />
sont ornées de clés en forme de consoles art-déco et<br />
la porte est décorée de ferronnerie aux motifs géométriques<br />
typiques.<br />
L’état actuel<br />
Fortement dégradée par les assauts du temps et du<br />
climat (absence d’étanchéité), cette bâtisse souffre<br />
d’une disparition totale de peinture, d’une corrosion<br />
des aciers, de l’éclatement des bétons, de l’attaque<br />
des termites, de menuiseries abîmées… Les réseaux<br />
électriques, d’eau et d’assainissement sont défectueux,<br />
vétustes et hors normes. Les sols intérieurs en carreaux<br />
de ciment ou granito sont descellés ou cassés<br />
par endroits.<br />
Le projet<br />
La villa, acquise en 2017 par un couple de jeunes Martiniquais,<br />
est composée de cinq unités de vie indépendantes,<br />
la partie centrale est devenue leur résidence<br />
principale, tandis que les quatre autres appartements<br />
seront destinés à une maison d’hôtes ou un gîte, mais<br />
aussi à l’accueil d’artistes en résidence sur l’île. Ils mettront<br />
à disposition de leurs hôtes une documentation<br />
sur l’architecture moderniste en Martinique grâce au<br />
recensement de l’ensemble du patrimoine bâti existant<br />
ou disparu de ce courant architectural.<br />
Les travaux prévus<br />
- Reprise des bétons et aciers endommagés (extérieur/intérieur)<br />
- Étanchéité des toits et toits-terrasses<br />
- Restauration des menuiseries et d’une partie des<br />
serrureries<br />
- Reprise des dalles, sols et escaliers extérieurs et sols<br />
intérieurs<br />
- Reprise du système d’évacuation des eaux pluviales<br />
- Mise aux normes des réseaux (électricité, eau, assainissement)<br />
- Destruction des rajouts postérieurs à la construction<br />
initiale<br />
- Aménagement des espaces extérieurs et restauration<br />
des jardinières, murets en pierre et four à pain<br />
- Renforcement du mur de soutènement en pierre<br />
L’ensemble des travaux de rénovation et de remise<br />
en état est estimé à 682 000 euros, 252 000 euros<br />
restent à financer.<br />
> Suite page 142<br />
137
Publireportage<br />
SYSTEKO<br />
Producteur d’énergie solaire aux Antilles-<strong>Guyane</strong><br />
Voilà plus de 7 ans que Systeko développe, construit et installe des centrales<br />
dédiées aux professionnels. À son actif, la plus grande centrale<br />
photovoltaïque en autoconsommation d’Outre-Mer et plus de 1500 projets<br />
d’énergie propre portés aux Antilles et en <strong>Guyane</strong>.<br />
Faire<br />
bénéficier les<br />
propriétaires de<br />
la rénovation<br />
de leur toiture<br />
Bâtiments professionnels : 3 modèles d’accompagnement dans le solaire<br />
• La valorisation de toiture : le propriétaire confie sa toiture à Systeko qui porte<br />
l’investissement, se charge de la construction et de la maintenance de la centrale<br />
ainsi que de la revente de l’électricité à EDF selon un tarif d’achat fixé par arrêté<br />
ministériel. Un loyer annuel fixe est versé au propriétaire du bâtiment ;<br />
• L’injection réseau par vente directe : le propriétaire investit dans une installation<br />
solaire afin de revendre à EDF la production d’électricité propre ;<br />
• L’autoconsommation : le propriétaire d’un bâtiment investit dans une centrale<br />
avec l’objectif de consommer l’énergie produite.<br />
Particuliers : la valorisation de toiture leur est aussi accessible<br />
Outre le volet financier et l’impact énergétique sur nos territoires, le modèle de<br />
location de toiture de Systeko offre un autre atout majeur, faire bénéficier les<br />
propriétaires de la rénovation de leur toiture. Un avantage également proposé<br />
aux particuliers désireux de valoriser leur toiture.<br />
L’équipe Systeko dans ses locaux<br />
138 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Travaux de rénovation : mode d’emploi de la<br />
prise en charge technique et financière<br />
Systeko évalue la rentabilité du projet sur 20 ans.<br />
Après engagement des deux parties, Systeko réalise<br />
un audit des toitures et des couvertures. Sur base des<br />
éléments relevés par drone et audit d’un bureau de<br />
contrôle indépendant, un programme de rénovation<br />
préconise le cas échéant les travaux à entreprendre<br />
pour viabiliser le bâtiment. Un plan et un devis très précis<br />
des travaux sont présentés au propriétaire. Financés<br />
par Systeko et récupérés sur les annuités futures, les<br />
travaux sont réalisés par des artisans locaux sous la supervision<br />
de Systeko et sont couverts par une garantie<br />
décennale. Ce binôme artisan-Systeko reste solidaire<br />
des travaux engagés pour toute la durée du bail. Systeko<br />
gère les démarches administratives, la construction,<br />
l’installation, l’exploitation, la maintenance et la gestion<br />
des flux vers le réseau électrique.<br />
Ce modèle offre le confort de n’avoir à s’occuper de<br />
rien. Chaque étape du projet est coordonnée et prise<br />
en charge par Systeko.<br />
Systeko, un engagement fort<br />
Investie dans la transition énergétique, l’entreprise revendique<br />
aussi la parfaite maîtrise des contraintes et<br />
des spécificités locales. Aussi, elle s’engage à assurer la<br />
maintenance des centrales deux fois par an, durant 20<br />
ans. Sa croissance régulière lui permet aujourd’hui de<br />
s’entourer de plus de 60 collaborateurs répartis entre<br />
la Martinique, la Guadeloupe et la <strong>Guyane</strong> et compte<br />
plus de 50 prestataires et partenaires issus du tissu<br />
économique local.<br />
De plus, Systeko travaille avec Soren, éco-organisme<br />
agréé par les pouvoirs publics, qui collecte, traite et<br />
recycle les panneaux photovoltaïques usagés.<br />
Habitation Louis-Ville,<br />
Baillif, Guadeloupe<br />
139
Publireportage<br />
Systeko<br />
Gîtes Îlets du Pérou,<br />
Capesterre-Belle-Eau,<br />
Guadeloupe<br />
Villa,<br />
Ajoupa-Bouillon,<br />
Martinique<br />
140 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Centre commercial Génipa<br />
17 000 m 2<br />
Ducos, Martinique<br />
À l’œuvre sur un<br />
chantier d’installation<br />
USLM<br />
Pacoussines,<br />
Rémire-Montjoly,<br />
<strong>Guyane</strong><br />
Systeko Martinique<br />
16 rue des Amarreuses - Zac la Marie - Ducos<br />
0696 76 00 20<br />
Systeko Guadeloupe<br />
Imp Sisyphe - Voie Verte - Jarry - Baie-Mahault<br />
0690 238 900<br />
Systeko <strong>Guyane</strong><br />
9 rue des plaisanciers - Port de Degrad des Cannes<br />
Rémire - Montjoly<br />
0694 91 49 00<br />
Église de Tartane,<br />
Trinité, Martinique<br />
systeko.fr<br />
141
RÉNOVER<br />
Guadeloupe<br />
Cette année, la Guadeloupe voit deux<br />
monuments sélectionnés par la Mission Bern.<br />
Moulin à vent de la sucrerie<br />
Roussel-Trianon à Marie-Galante<br />
Construite sur l’emplacement de l’habitation sucrière<br />
Trianon (1669), la sucrerie Roussel-Trianon est fondée<br />
à la fin du XVIIIe siècle par son dernier propriétaire,<br />
Paul Botreau Roussel. Vers 1800, le moulin à bêtes est<br />
remplacé par un moulin à vent (un des plus beaux de<br />
l’île) pour le broyage de la canne à sucre. La modernisation<br />
du domaine est amorcée avec la construction d’une<br />
usine à vapeur dès 1845. Achevé vers 1860, le complexe<br />
sucrier sera même le premier aux Antilles à être équipé<br />
d’appareils à triple effet Derosne et Cail pour les opérations<br />
de cuite.<br />
Le moulin à vent ne résistera pas au déclin de l’industrie<br />
sucrière et sera fermé en 1874, laissant des ruines riches<br />
de leur histoire.<br />
Le projet<br />
La finalité du projet est de faire de ce site un espace<br />
de culture, de loisirs, de récréation et de bien-être,<br />
structuré dans une approche d’écomusée vivant.<br />
L’état actuel<br />
Le site tout entier est fortement dégradé par le climat<br />
et la végétation.<br />
Les travaux prévus<br />
La globalité du site demande une réhabilitation. Cela<br />
suppose la restauration de ces vestiges patrimoniaux :<br />
Moulin à vent.<br />
Les travaux de rénovation d’autres édifices sont hors<br />
Mission Bern.<br />
Cathédrale St Pierre et St Paul à Pointe-à-Pitre<br />
Le plus grand édifice religieux de Pointe-à-Pitre.<br />
La cathédrale, construite en 1807, a été victime du tremblement<br />
de terre de 1843 mais a été reconstruite en<br />
1867. Au fil des années, sa structure en bois a été remplacée<br />
par une ossature métallique plus résistante. C’est<br />
grâce à cela que l’édifice a pu résister aux nombreux<br />
cyclones et tremblements de terre qui ont ravagé la ville<br />
à plusieurs reprises. A l’intérieur, elle est remarquable<br />
par la hauteur de la nef et des colonnes aux chapiteaux<br />
néo-gothiques. Son maître autel en marbre de Carrare<br />
a été réalisé au XIXe siècle par les ateliers de maître<br />
Vincent Bonomi. L’édifice est classé au titre des monuments<br />
historiques depuis 1978.<br />
Le projet<br />
La cathédrale est affectée au culte principalement<br />
mais d’autres pistes de valorisation future sont<br />
envisagées (certaines sont déjà mises en œuvre<br />
occasionnellement) telles que les concerts lyriques et<br />
l’ouverture à la visite, notamment lors de la saison des<br />
croisières. La restauration permettra d’organiser une<br />
exposition présentant l’édifice et les travaux envisagés,<br />
des conférences avec l’architecte et des ateliers<br />
pédagogiques en partenariat avec les établissements<br />
scolaires sur différentes thématiques : histoire de l’art<br />
et techniques de construction. Restaurée, la cathédrale<br />
sera intégrée à un circuit du patrimoine pointois.<br />
142 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Tout au long de la vie de vos constructions<br />
CONTRÔLE TECHNIQUE • CONTRÔLE D’EXPLOITATION<br />
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143
RÉNOVER<br />
L’état<br />
On note de graves problèmes structurels sur la<br />
toiture, les murs gouttereaux, la structure métallique<br />
et les murs hauts, sans oublier les fenêtres hautes et<br />
basses. Les couvertures sont vétustes et leurs revêtements<br />
peints sont usés ou ont disparu.<br />
Des pannes de charpente sont corrodées. En façade,<br />
des chutes d’enduits, desquamations et fissures sont<br />
visibles. Les parements et fenêtres hautes sont infiltrés<br />
et les armatures laissent pénétrer les eaux pluviales.<br />
Des zones de corrosion sont visibles sur plusieurs<br />
ouvrages en fer - structurels (telles les bases des piles<br />
supports de la charpente métallique) ou décoratifs.<br />
Par ailleurs, l’absence d’isolant entraîne une température<br />
d’environ 50°C sur les tribunes et les accès<br />
sont dangereux, les marches présentant des fractures<br />
ponctuelles.<br />
Les travaux<br />
- Restauration et renforcement des charpentes<br />
- Reprise de la toiture et des réseaux d’eaux pluviales<br />
- Étaiements et mise en sécurité sismique<br />
- Tranche 1 : travaux d’urgence<br />
- Tranche 2 (hors Mission Bern) : travaux prioritaires<br />
S’engagera ensuite une tranche de travaux (T3)<br />
de restauration générale de l’édifice, extérieure et<br />
intérieure.<br />
<strong>Guyane</strong><br />
Musée Alexandre-Franconie à Cayenne<br />
Immeuble bâti entre 1824 et 1842 par la famille<br />
Franconie.<br />
En 1888, après la destruction du musée local de la<br />
Colonie lors de l’incendie de Cayenne, le gouverneur<br />
E. Mewart fit don du rez-de-chaussée de l’immeuble -<br />
acheté par l’administration coloniale - à Paul Gustave<br />
Franconie, fils d’Alexandre Franconie. En octobre 1901<br />
fut inauguré le nouveau musée qui reconstitue un microcosme,<br />
un concentré de la <strong>Guyane</strong> : des collections d’histoire<br />
naturelle au bagne, en passant par les monstres,<br />
l’artisanat amérindien, un tronc de palmier bifide, un<br />
pied bot boni créole, des maquettes, minéraux, tableaux<br />
historiques, etc.<br />
En 1885 la bibliothèque prit le nom d’Alexandre Franconie<br />
en hommage à ce célèbre habitant. L’étage restait<br />
toutefois attribué à des services d’Etat. En 1946, le<br />
musée local devint le musée départemental.<br />
Le projet<br />
Le musée est actuellement ouvert au public et les<br />
travaux ne devraient pas empêcher son ouverture. Ils<br />
permettront d’améliorer l’accueil des visiteurs.<br />
L’état<br />
La dernière phase de travaux d’envergure sur deux<br />
des trois ailes date de 1988. Les pathologies les plus<br />
préoccupantes sont localisées sur les ailes anciennes.<br />
L’absence d’entretien du réseau d’évacuation des<br />
eaux pluviales en toiture et des caniveaux au pied des<br />
édifices sont les principaux facteurs de désordres.<br />
144 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
145
RÉNOVER<br />
Les travaux<br />
Une restauration générale de l’édifice est envisagée.<br />
Les travaux sont répartis en cinq phases. Certaines<br />
restitutions sont suggérées, comme la remise en<br />
place des ornementations des couvertures en tôles,<br />
ou encore les modénatures de façades telles que les<br />
bandeaux moulurés.<br />
Compte tenu de l’état très préoccupant du petit<br />
édifice, une des ailes présente une réelle urgence. Les<br />
travaux peuvent être menés sans impacter l’activité<br />
de la bibliothèque et du musée, et comprendront<br />
également la reprise complète à neuf des réseaux<br />
fluides.<br />
La Mission Patrimoine, soutenue par la Fondation pour le patrimoine,<br />
a aussi une liste de 100 projets de maillage pour 2021.<br />
Parmi eux, trois se situent aux Antilles/<strong>Guyane</strong> :<br />
Guadeloupe<br />
Maison Dubreuil, dite « des aînés » à Sainte-Claude<br />
Habitation ayant appartenu successivement à de grandes<br />
familles de notables jusqu’en 2017. L’objectif est d’y créer<br />
un lieu d’exposition, de rencontres et de transmission du<br />
patrimoine entre les différentes générations.<br />
Martinique<br />
Habitation Leyritz (Basse-Pointe)<br />
Habitation d’environ 500 ha, l’une des plus importantes<br />
de l’île. Après la production de sucre, puis de rhum, elle<br />
fut transformée en hôtel-restaurant jusqu’à son abandon<br />
en 2007 à la suite de l’ouragan Dean. Objectif : en faire<br />
un lieu touristique avec parcours pédestre et sportif ou<br />
encore un musée.<br />
<strong>Guyane</strong><br />
Ancienne maternité (Mana)<br />
Bâtiment des années 1820-1830 qui requiert des travaux<br />
urgents. Envahi de végétation et fragilisé par les intempéries,<br />
il menace de s’effondrer sur la voie publique.<br />
L’objectif est d’y installer le futur Centre d’Interprétation<br />
de l’Architecture et du Patrimoine de la ville.<br />
146 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
147
RÉNOVER<br />
La route de Papaïchton<br />
La lumière au bout de la route ?<br />
Texte : Lucas Henrion<br />
Promise en novembre 2019 par l’ancienne ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, la route<br />
entre Maripasoula et Papaïchton de 35 km devait être réalisée en 2 ans selon l’ancienne ministre.<br />
C’est presqu’1 million d’euros par kilomètre qui ont été mobilisés pour la réalisation de cette route.<br />
Ce projet de désenclavement d’envergure doit stimuler l’économie de la capitale du pays des Boni,<br />
Papaïchton. La route n’est toujours pas livrée. 2022 est sur le point de faire mentir l’ancienne Ministre.<br />
De la piste à la route<br />
La piste que l’on connaît entre Papaïchton et Maripasoula<br />
n’était pas entretenue depuis 2012. Difficilement<br />
praticable cette piste représentait un réel frein pour<br />
l’économie des communes environnantes. Les maires<br />
de Papaïchton, Jules Deie et de Maripasoula, Serge<br />
Anelli, appelaient de leurs vœux cette de route de<br />
Papaïchton, inscrite dans le projet de l’ancien Conseil<br />
Régional depuis de nombreuses années. Même sous la<br />
nouvelle Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong>, ce projet a<br />
été repris dans l’Accord de <strong>Guyane</strong> signé en 2017. On<br />
constate donc que la volonté de transformer la piste<br />
abrupte en route praticable a été, à de nombreuses<br />
reprises, réaffirmée au cours des différents débats.<br />
La réalisation de cette route promet de nombreuses<br />
avancées économiques comme sociales.<br />
Un projet de route au cœur<br />
d’enjeux économiques et sociaux<br />
Le projet de la route de Papaïchton entend tenir de<br />
nombreuses promesses. La plus évidente était de<br />
désenclaver le territoire afin d’assurer une plus juste<br />
continuité territoriale. Ce projet a notamment pu<br />
être cité dans les débats pour l’élection de la Collectivité<br />
Territoriale de <strong>Guyane</strong> en juin 2021 justement<br />
sur le thème du désenclavement. Par ailleurs la date<br />
prévue de livraison à l’origine coïncide avec la fin de<br />
réalisation du lycée de Maripasoula. Il en découlerait<br />
plus de choix pour les lycéens de Papaïchton. Enfin les<br />
entreprises de Papaïchton pourraient plus facilement<br />
se développer grâce à une meilleure capacité d’approvisionnement.<br />
En effet, aujourd’hui, les véhicules de<br />
types poids lourds ont du mal à pratiquer cette piste.<br />
Actuellement il y a de nombreuses difficultés qui<br />
impactent le chiffre d’affaires. Malgré de nombreuses<br />
promesses, deux ans plus tard, la route dite de<br />
« Papaïchton » n’est toujours pas livrée !<br />
Des obstacles naturels<br />
Mère nature n’est jamais tendre. Les pluies diluviennes<br />
en <strong>Guyane</strong> ont ralenti et impacté les travaux<br />
en <strong>Guyane</strong>. La pluie a fait de nombreux dégâts sur<br />
l’ensemble du territoire et notamment sur ce projet. La<br />
réalisation de la route avait débuté le 8 août 2020 depuis<br />
il n’y a eu que très peu de nouvelles sur ce projet.<br />
Les ouvriers ont dû faire face à un environnement particulièrement<br />
hostile, avec la boue et de fortes pluies.<br />
Que 2022 fasse ou non mentir l’ancienne ministre des<br />
Outre-mer ce projet est attendu avec impatience par<br />
les habitants des communes les plus proches.<br />
148 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
149
REHABILITER<br />
La brique<br />
de <strong>Guyane</strong><br />
s’exporte à l’international<br />
Texte : Lucas Henrion<br />
La Brique de <strong>Guyane</strong> est une entreprise<br />
typiquement guyanaise qui a développé et<br />
commercialisé en 2006 une brique 100%<br />
locale avec plusieurs promesses. Principalement<br />
au sein des foyers guyanais, elle prend<br />
sa place dans le quotidien des Guyanais.<br />
Notre brique « nationale » s’exporte à<br />
l’international, c’est l’occasion de revenir<br />
sur une brique qui vous veut du bien.<br />
150 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Maçonnerie générale • Carrelage • Peinture • Charpente • Toiture<br />
& 0694 23 09 18 | care.construction@hotmail.fr<br />
151
REHABILITER<br />
La Brique de <strong>Guyane</strong> :<br />
une rentabilité assurée<br />
Le choix de matériaux à l’impact très faible sur<br />
l’environnement vise l’économie d’énergie. Cette<br />
notion englobe la quantité d’énergie nécessaire à la<br />
production d’un matériau, de sa conception jusqu’à<br />
sa phase de recyclage, en passant par sa fabrication,<br />
son transport et sa mise en œuvre. Sur ce point-là, la<br />
Brique de <strong>Guyane</strong> est une alliée de taille.<br />
La brique est composée de matières premières<br />
extraites directement du territoire. En outre, sa fabrication<br />
à froid requiert relativement peu d’énergie. Du<br />
côté du bénéficiaire, la brique est un très bon régulateur<br />
thermique qui permet de nombreuses économies<br />
sur la facture d’électricité. La Brique de <strong>Guyane</strong><br />
est un réel argument économique pour les clients des<br />
constructeurs locaux.<br />
Un esthétisme local au charme chauvin<br />
Une construction est souvent regardée à travers<br />
son esthétisme, son caractère, son paraître. Sur ce<br />
point-là, la Brique de <strong>Guyane</strong> s’impose comme atout<br />
majeur pour sublimer<br />
et rendre unique<br />
les constructions<br />
locales. Le naturel de<br />
la brique s’imbrique<br />
parfaitement dans<br />
notre univers verdoyant.<br />
Avec du bois,<br />
la Brique de <strong>Guyane</strong><br />
est sublimée pour<br />
épouser au mieux<br />
nos constructions<br />
locales.<br />
La Brique de <strong>Guyane</strong><br />
a été conçue dans un<br />
esprit typiquement<br />
local : le caractère naturel des briques allié à la couleur<br />
locale donnera dans le cadre d’une décoration un<br />
certain dynamisme aux maisons guyanaises. La mise<br />
en valeur de la couleur rouge de la Brique de <strong>Guyane</strong><br />
dans un mariage de bonne fortune lui donne de la<br />
force et du caractère. La Brique de <strong>Guyane</strong> est donc<br />
une digne représentante de la <strong>Guyane</strong>.<br />
Une entreprise robuste<br />
à la conquête du monde<br />
Avec un chiffre d’affaires constant, la Brique de<br />
<strong>Guyane</strong> s’attaque maintenant à l’international. La<br />
symbolique brique aux reflets rougeâtres s’apprête à<br />
conquérir le marché mondial de ses vertus. C’est un<br />
pas que nous observons avec beaucoup d’attention.<br />
C’est un peu de la <strong>Guyane</strong> qui vivra partout dans le<br />
monde. L’export est un défi que la brique guyanaise<br />
s’est lancé.<br />
La brique guyanaise dispose d’atouts indéniables pour<br />
séduire : qualité de la matière première, fabrication<br />
locale et utilisation multiple. Son côté écologique<br />
ne peut que plaire au quotidien des constructeurs<br />
progressistes à travers le monde. Nous espérons qu’il<br />
connaîtra un succès mondial.<br />
152 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />
La Brique de <strong>Guyane</strong> © D. Cadiou
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VALORISER<br />
Sargasses<br />
Où en sont les études<br />
de valorisation ?<br />
Depuis 2011, les afflux massifs récurrents<br />
de sargasses ont incité les pays<br />
touchés à rechercher des moyens de<br />
valoriser ces algues. Divers projets<br />
ont vu le jour, dans des domaines très<br />
variés, qui vont de la nutrition animale<br />
à la phytothérapie en passant par la<br />
production de biomatériaux.<br />
154 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
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155
VALORISER<br />
La présence de métaux lourds dans leur composition<br />
et la saisonnalité du phénomène peuvent freiner<br />
les entreprises à investir dans la valorisation de cette<br />
ressource. Pourtant, une valorisation à forte valeur<br />
ajoutée permettrait de rentabiliser, même partiellement,<br />
les opérations de collecte et transport.<br />
Aujourd’hui, les sargasses continuent à faire l’objet<br />
d’études avec de réels potentiels de transformation.<br />
L’ADEME (Agence de la Transition Ecologique) suit<br />
et accompagne depuis plusieurs années un certain<br />
nombre de projets de valorisation (recherche, projet<br />
pilote, etc.).<br />
Comment valoriser les sargasses ?<br />
En dehors de nos territoires, des filières de valorisation<br />
existent. Selon le guide d’utilisation des sargasses édité<br />
en 2020 par le CERMES (University of West Indies)<br />
et la FAO (Sargassum Uses Guide, A. DESROCHERS),<br />
on dénombre près d’une trentaine de projets de<br />
recherche ou industriels liés à la valorisation des algues<br />
sargasses dans la Caraïbe. On peut citer Algas Organics<br />
à Sainte-Lucie qui produit un biostimulant support de<br />
germination. À Porto Rico, on transforme les algues en<br />
torchis de production tandis qu’à la Barbade, on en fait<br />
du savon. D’autres pays s’orientent vers une valorisation<br />
en biocarburants (Trinidad, etc.). Une entreprise<br />
mexicaine a introduit les sargasses dans de la pâte<br />
cellulosique pour en faire des cartons, des carnets, des<br />
produits de papeterie, etc.<br />
Dans le secteur de la construction, on note également<br />
le projet porté par l’entrepreneur mexicain Omar<br />
Sánchez Vázquez, fondateur de la société Blue-<br />
Green, qui transforme ces algues brunes invasives en<br />
briques de construction. Une première maison a été<br />
construite en quinze jours, avec 2000 briques, valorisant<br />
ainsi 20 tonnes de sargasses. Selon l’entreprise,<br />
les maisons « totalement écologiques » présentent<br />
un bilan carbone négatif car les gaz à effet de serre<br />
emprisonnés par les algues et le bois excèdent largement<br />
la quantité d’énergie totale nécessaire à leur<br />
construction.<br />
Où en sont les projets ?<br />
Un certain nombre de projets portés sur l’identification<br />
et la mise en œuvre de filières de valorisation<br />
des sargasses ont vu le jour ces dernières années. La<br />
plupart de ces projets ont fait l’objet d’un accompagnement<br />
financier public (agences publiques de<br />
financement, collectivité territoriale, Etat, FEDER, etc.).<br />
156 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
157
VALORISER<br />
Au bout de deux ans de recherche, le projet<br />
ECO3SAR (2018) a pu livrer ses résultats sur la<br />
composition des algues et des résidus issus de leur<br />
dégradation, notamment au regard de l’arsenic et du<br />
chlordécone. Mené avec la participation de la société<br />
Holdex Environnement au François (Martinique)<br />
qui produit des amendements organiques tel que le<br />
compost, ce projet a également permis d’amender<br />
les études existantes sur la valorisation des algues<br />
par co-compostage. D’après les premières études<br />
menées sur le sujet (ADEME, Appel à Projet Sargasses,<br />
2016), l’algue enrichit le compost en oligoéléments<br />
et contient des bactéries intéressantes pour<br />
l’activation du processus. Après de multiples années<br />
de recherche, l’entreprise a pu identifier et mettre en<br />
œuvre des procédés de compostage à base de sargasses<br />
(10% sur la masse) avec un suivi par analyses<br />
physico-chimiques afin de s’assurer notamment du<br />
respect des normes relatives aux concentrations en<br />
métaux lourds, sable et sodium, auxquelles le compost<br />
est soumis (NFU 44051 et NFU 44551). Les résultats<br />
de ces analyses s’avèrent à ce jour inférieurs aux<br />
normes. À termes, la société devrait pouvoir traiter<br />
30 000 tonnes d’algues.<br />
En 2018, à travers sa filiale SITA Verde, SUEZ s’est<br />
intéressé à la valorisation des sargasses en Guadeloupe<br />
et a répondu à des appels à projets issus de<br />
cette réflexion. Soutenue par l’ADEME, l’entreprise a<br />
exploré la valorisation par co-compostage sur un site<br />
de traitement existant où 100% des algues réceptionnées<br />
ont été traitées. L’entreprise a aussi expérimenté<br />
la valorisation énergétique des algues (production de<br />
biogaz) dans son installation de traitement de déchets<br />
non-dangereux à Sainte-Rose. Ces expérimentations<br />
n’ont toutefois pas été poursuivies dans le temps.<br />
ou encore la collecte. En ce qui concerne la valorisation,<br />
différentes voies de valorisation sont explorées<br />
dont principalement : la production de charbons<br />
actifs/biochars/bio-oils, la production de biostimulants,<br />
la production de cartons et la méthanisation. En Guadeloupe,<br />
dans le cadre du projet PYROSAR, l’Université<br />
des Antilles (UA) cherche à isoler les molécules<br />
contenues dans les sargasses pour tester des applications<br />
en pharmacologie et agroalimentaire mais également<br />
à transformer les sargasses en charbon actif qui<br />
permettrait de fixer les molécules de chlordécone. En<br />
Martinique, The Marine Box (projet SAVE-C), start-up<br />
créée voilà 3 ans a eu l’idée de valoriser les algues en<br />
les intégrant dans des cercueils destinés à la crémation.<br />
Composés de sargasses (60%), de fibres de<br />
banane (30%) et de fibre de coco (10%), ce produit<br />
affichait un indice écologique relativement élevé. La<br />
start-up souhaitait aussi se pencher sur la production<br />
d’emballages en carton.<br />
Focus : Sargasse Project<br />
Sargasse Project a pour objectif de produire de la<br />
cellulose papier et moulée à partir d’algues sargasses.<br />
Le projet, financé en partie par l’ADEME et porté par<br />
Pierre-Antoine Guibout installé à Saint-Barthélemy,<br />
a permis dès ses débuts de produire une pâte qui,<br />
séchée, ressemble à une feuille de papier. Le laboratoire<br />
CEVA - Centre d’Étude et de Valorisation<br />
des Algues - a collaboré à la certification de la pâte<br />
à sargasse (100 % sargasses) qui lui reconnaît des<br />
propriétés cellulosiques similaires à celles du papier et<br />
du carton.<br />
Dans le cadre de l’Appel à Projet (AAP) international<br />
Sargassum porté par l’ANR (Agence Nationale de la<br />
Recherche), plusieurs projets de recherche sur les sargasses<br />
sont en cours en Guadeloupe et Martinique.<br />
Les 12 projets retenus touchent diverses thématiques<br />
liées aux sargasses, de l’origine du phénomène à la<br />
valorisation des algues en passant par la télédétection<br />
158 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />
© SargasseProject
159
VALORISER<br />
Sargasses project précisent que les<br />
analyses de métaux lourds réalisées sur<br />
les produits de valorisation affichent des<br />
teneurs comparables à celles mesurées<br />
habituellement sur des papiers et cartons<br />
d’emballage. L’ensemble de ces découvertes<br />
a permis à Sargasse Project d’être<br />
retenu comme lauréat de la catégorie<br />
Start du Concours Innovation Outremer<br />
et plus récemment du Grand Prix<br />
Tech4Islands, organisé par la French Tech<br />
Polynésie.<br />
Toujours en phase d’étude auprès de<br />
laboratoires industriels de Recherche et<br />
Développement, Sargasse Project entend<br />
poursuivre les dernières études techniques<br />
nécessaires à la concrétisation de<br />
leur projet et ainsi entamer la phase de<br />
mise en place d’un pilote industriel pour<br />
une production à grande échelle.<br />
Focus : Terre d’algues<br />
Terre d’algues est un projet collaboratif<br />
piloté par l’agence In Situ Architecture<br />
et cofinancé par l’ADEME dont l’objectif<br />
est de produire des biomatériaux pour<br />
le secteur du BTP. L’idée de ce projet est<br />
venue avec le constat d’un manque de<br />
valorisation de matériaux (argile, tuf, bois,<br />
etc.) dans le secteur de la construction<br />
en Martinique.<br />
Dans le cadre de ce projet, le partenariat<br />
établi entre IN SITU, le Cerema (Centre<br />
d’Études et d’Expertise sur les Risques,<br />
l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement)<br />
et les sociétés Nobatek INEF4<br />
et Tox Sea In doit aboutir à l’élaboration<br />
d’un matériau de construction à base<br />
de terre (en excès sur les chantiers de<br />
construction), d’algues sargasses (jusqu’à<br />
85%) et de liants naturels.<br />
160 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
161
VALORISER<br />
Échantillon © Terre d’algues<br />
Ces composants pourraient servir à fabriquer des<br />
briques et des panneaux par exemple. Il pourrait<br />
en résulter un bilan carbone positif, d’autant que la<br />
sargasse capture et stocke du CO2. On note également<br />
que pour transformer l’algue en matériau de<br />
construction, le besoin énergétique s’avère très faible.<br />
Des études sont en cours pour vérifier la faisabilité<br />
d’utilisation des éco-matériaux produits au regard<br />
des normes actuelles et en vue de monter un pilote<br />
d’expérimentation, avant commercialisation.<br />
Une gestion coûteuse et complexe<br />
La gestion des échouages de sargasses constitue une<br />
charge difficile à assumer par les collectivités locales.<br />
En effet, elles déplorent fréquemment le manque de<br />
moyens techniques et financiers auquel elles font face<br />
pour la collecte, le transport et le stockage des algues,<br />
et ce, malgré les soutiens financiers des services de<br />
l’État et des collectivités territoriales. Aujourd’hui, il est<br />
urgent de trouver un équilibre logistique, financier et<br />
technique pour pérenniser durablement les opérations<br />
de collecte et ainsi offrir les conditions<br />
optimales et favorables à l’implantation de<br />
filières de valorisation sur nos territoires.<br />
Autre point de vigilance,<br />
celui de la règlementation<br />
Au vu des mises en place rapides de filières de<br />
valorisation des sargasses dans d’autres états impactés,<br />
on peut penser que la France prenne du retard…<br />
Mais pas du tout. Les réglementations française et<br />
européenne, plus rigoureuses, nécessitent des études<br />
techniques parfois très poussées pour l’obtention de<br />
certifications. Dans le secteur de la construction, les<br />
matériaux doivent êtres normés (plus encore aux<br />
Antilles que dans l’Hexagone) avant d’être utilisés.<br />
Des étapes coûteuses qui réclament du temps.<br />
162 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
163
FORMER<br />
La FRBTP<br />
<strong>Guyane</strong><br />
développe son Outil<br />
de Formation<br />
Secteur fortement pourvoyeur d’emplois avec environ<br />
8% des offres en France tous postes confondus,<br />
le BTP n’est pas épargné par les problèmes de<br />
recrutement et de formation. En <strong>Guyane</strong>, ce sont<br />
près de 1350 personnes qu’il faut embaucher d’ici<br />
2025. Afin d’anticiper les besoins, la FRBTP <strong>Guyane</strong><br />
travaille à la préfiguration de son propre outil de<br />
formation. Rencontre avec Frank Ho-Wen-Sze,<br />
président de la FRBTP <strong>Guyane</strong>.<br />
164 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Quels sont les postes<br />
qui font défaut en <strong>Guyane</strong> ?<br />
Il y a un déficit au niveau de l’encadrement intermédiaire<br />
et dans de nombreux métiers du second œuvre. D’ici<br />
2025, nous avons estimé les besoins à 370 effectifs en<br />
bâtiment, 200 en TP, 400 en métiers divers de production,<br />
370 en encadrement de gestion et d’études, soit un gisement<br />
de près de 1350 emplois. Aujourd’hui, les outils de<br />
mesure performants de la Cellule Économique Régionale<br />
de la Construction, l’observatoire de notre branche professionnelle,<br />
nous permettent d’identifier le niveau de recours<br />
aux métiers dès la programmation du projet, soit deux<br />
ou trois ans avant le démarrage du chantier. L’intérêt est<br />
de mettre ces données en lien avec un outil de formation<br />
capable de s’adapter à la réalité du besoin des entreprises.<br />
Il ne s’agit pas de former pour former.<br />
Comment est né le projet<br />
d’un Outil de Formation ?<br />
En 2019, la fédération a lancé un contrat d’études prospectives<br />
des métiers et filières de formation du secteur de<br />
la construction pour envisager les orientations à mettre en<br />
œuvre sur le plan de la formation, avec une vision élargie<br />
à 2030. Un certain nombre d’actions ont été priorisées au<br />
rang desquelles la construction d’un OF (outil de formation).<br />
Quelle forme va prendre cet OF ?<br />
Nous sommes en phase de préfiguration. Les premiers<br />
CQP (contrat de de qualification et de professionnalisation)<br />
vont être lancés. Nous allons tester quelques<br />
formations qualifiantes, sur des formats courts, avec une<br />
vingtaine d’entreprises adhérentes de la FRBTPG, pour pallier<br />
des besoins ponctuels. Si cela répond efficacement à la<br />
demande, l’idée est d’élargir à des formations plus longues,<br />
qualifiantes ou diplômantes<br />
Pourquoi les besoins humains<br />
sont-ils si importants ?<br />
La commande est importante sur la séquence 2020-<br />
2025 avec des projets très structurants comme la<br />
construction de plusieurs collèges, lycées et établissements<br />
scolaires, les grands projets de bâtiments publics portés<br />
par l’État (cité judiciaire de l’Ouest, commissariat de<br />
Cayenne) mais aussi des projets routiers tels que le doublement<br />
du pont du Larivot, l’échangeur des maringouins,<br />
ou encore le doublement de la RN1, qui viendront abonder<br />
les gisements déjà existants. Notre appareil de production<br />
doit s’organiser pour recruter les nouveaux salariés qui<br />
nous permettront de réaliser ces chantiers d’autant que<br />
notre pyramide des âges est vieillissante. Notre ambition<br />
est d’investir à long terme sur la main d’œuvre que nous<br />
allons former et recruter.<br />
D’après vous, pourquoi les candidats à<br />
une carrière dans le BTP sont-ils rares ?<br />
Le public ne perçoit de notre filière que ce qui est visible,<br />
c’est-à-dire les gens qui travaillent sur les chantiers. Nos<br />
métiers sont mésestimés alors que le BTP couvre un<br />
large panel de professions qui vont du simple manœuvre<br />
à l’ingénieur ESTP. On peut être embauché sans diplôme<br />
comme à bac +7. Nous avons identifié un déficit d’image<br />
auquel nous remédions, notamment avec Cap BTP qui est<br />
un peu la boîte de com de la filière et dont la vocation est<br />
de promouvoir et valoriser nos métiers auprès de jeunes et<br />
du grand public.<br />
À retenir<br />
En <strong>Guyane</strong>, la filière construction compte 590<br />
entreprises qui emploient 4500 salariés et intérimaires.<br />
En 2020, la filière a enregistré le plus haut<br />
niveau de commande sur les 20 dernières années<br />
soit 760 Millions d’euros (57,5 % de mieux que<br />
l’année précédente). Les prévisions sur l’année 2021<br />
s’avèrent tout aussi prometteuses selon la FRBTP<br />
<strong>Guyane</strong>. La FRBTP <strong>Guyane</strong> rassemble une soixantaine<br />
d’adhérents, représentant plus du 1/3 des<br />
effectifs salariés.<br />
165
Salons<br />
EUROPE<br />
France<br />
Batimat, Idéobain, Interclima<br />
Salon mondial de la construction<br />
3 au 6 octobre 2022 - Paris Expo Portes de<br />
Versailles - Paris<br />
Bâtir<br />
Salon de la construction, de la rénovation, de<br />
la décoration de l’habitat<br />
05 au 14 mars 2022 - Acropolis - Nice<br />
Energie Habitat<br />
Salon du bâtiment, de l’énergie et de l’habitat<br />
18 au 22 mars 2022 - Parc des Expositions<br />
- Colmar<br />
Piscine Global Europe<br />
15 novembre 2022 - Eurexpo - Lyon<br />
Carrefour international du bois<br />
1 au 3/06/2022 à Nantes<br />
NordBAT<br />
Le rendez-vous incontournable pour<br />
l’ensemble des professionnels de l’acte de<br />
construire des régions nord de la France<br />
31/03 au 01/04/2022 à Euralille - Lille<br />
Sèvres & Bat<br />
4/3/2022 à Niort<br />
Eurobois<br />
Salon des équipements et techniques de la<br />
transformation du bois et du bois matériau<br />
1 au 4/2/2022 - Eurexpo - Lyon<br />
Salons Bio & Co<br />
Salon de la bio et de la construction saine<br />
01 au 03 avril 2022 - Parc des expositions<br />
Micropolis - Besançon<br />
AquiBAT<br />
2 au 4/3/2022 au Parc des Expositions de<br />
Bordeaux à Bordeaux<br />
Architect @ work<br />
Salon de l’architecture et de l’architecture<br />
d’intérieur<br />
11 et 12/05/2021 - Parc Chanot à Marseille<br />
Allemagne<br />
Bautec<br />
Foire allemande internationale de la construction<br />
22 au 25/02/2022 - Messegelände - Berlin<br />
Dach + Holz International<br />
15 au 18/02/2022 à Cologne<br />
Light & Building<br />
Le salon leader mondial des technologies<br />
d’éclairage et de construction<br />
13 au 18/03/2022 - Exhibition Centre -<br />
Francfort<br />
Holz-Handwerk<br />
29/03 au 1/4/2022 à Nuremberg<br />
International Hardware Fair<br />
Salon des matériaux de construction et de<br />
bricolage<br />
06 au 09 mars 2022 - Exhibition Centre -<br />
Cologne<br />
Farbe - Ausbau & Fassade<br />
Salon professionnel international de la peinture<br />
et de la décoration<br />
9 au 12 mars 2022 - Exhibition Centre -<br />
Cologne<br />
Autriche<br />
Holz & Bau<br />
Salon professionnel pour la construction en bois<br />
31/08 au 3/09/2022 à Klagenfurt<br />
Belgique<br />
Batibow<br />
Salon international du bâtiment, de la rénovation<br />
et de la décoration.<br />
19 au 27/02/2022 à Brussels Exhibition<br />
Center - Bruxelles<br />
Bois & Habitat<br />
Salon de la construction en bois, de l’aménagement<br />
et des énergies nouvelles<br />
Juin 2022 - Namur Expo - Namur<br />
Espagne<br />
Construtec<br />
Salon international des matériaux de<br />
construction et des solutions pour le bâtiment<br />
15/11/2022 - Ifema - Parque Ferial Juan<br />
Carlos I - Madrid<br />
Archistone<br />
Salon international de la construction en<br />
pierre naturelle<br />
15 au 18 nov. 2022 - Ifema - Parque Ferial<br />
Juan Carlos I - Madrid<br />
Pays-Bas<br />
Issa Interclean Europe<br />
Salon industriel du nettoyage industriel, de la<br />
maintenance et des services au bâtiment<br />
10 au 13 mai 2022 - RAI International Exhibition<br />
and Congress Centre - Amsterdam<br />
Royaume Uni<br />
Homebuilding & renovating show<br />
Salon de la construction de la maison et de sa<br />
rénovation<br />
21et 22/05/2022 - Scottish Exhibition and<br />
Conference Center - Glasgow<br />
IFSEC International<br />
Salon international de l’industrie de la sécurité<br />
17 au 19 mai 2022 - Excel - Londres<br />
Russie<br />
Bauma CTT Russia<br />
Salon international du bâtiment et de la<br />
construction<br />
24 au 27/05/2022 - Crocus-Expo IEC –<br />
Moscou<br />
MIR STEKLA<br />
Salon international de l’industrie du verre.<br />
Fabrication, process, matériaux et applications<br />
06 au 09 juin 2022 - Expocentr’ Krasnaya<br />
Presnya Fairgrounds - Moscou<br />
166 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Suède<br />
Trä & Teknik - Wood<br />
30/08 au 02/09/2022 à Göteborg<br />
Nordbygg<br />
Le grand salon nordique de la construction<br />
26 au 29 avril 2022 - Stockholmsmässan -<br />
Stockholm<br />
Suisse<br />
Swissbau<br />
Salon de la construction<br />
18 au 22/01/2022, Basel Fairground - Bâle<br />
HOLZ<br />
Salon suisse de la menuiserie<br />
11 au 15/10/2022 - Basel Fairground - Bâle<br />
AMÉRIQUES<br />
Canada<br />
Architect@work<br />
Salon de l’architecture et de l’architecture<br />
d’intérieur.<br />
6 et 7/04/2022- Enercare Center - Toronto<br />
Expo Grands Travaux<br />
Salon des grands travaux et des équipements<br />
lourds<br />
29 au 30 avril 2022 - Centre BMO Espace<br />
Saint-Hyacinthe - Québec<br />
Atlantic Heavy Equipment show<br />
Salon des professionnels de la construction, le<br />
camionnage, les travaux publics, la construction<br />
de routes, la maintenance<br />
13 au 14 octobre 2022 - Moncton Coliseum<br />
Complex - Moncton<br />
États-Unis<br />
International Builder’s show<br />
Exposition internationale du bâtiment<br />
08 au 10 fév. 2022 - Orlando<br />
Chicago Build<br />
31/03/2022, Chicago<br />
New York Build Expo<br />
Le grand salon du bâtiment et du design<br />
1 au 3/3/2022 à Jacob Javits Convention<br />
Center à New York<br />
Injection molding & design Expo<br />
Salon du marché de l’injection et du moulage<br />
de plastiques<br />
16 au 17 mars 2022 - COBO Convention<br />
Center - Detroit<br />
Argentine<br />
BatiMat ExpoVivienda<br />
Le grand salon argentin de la construction et<br />
du bâtiment<br />
29/6 au 2/7 2022 - La Rural Predio Ferial -<br />
Buenos Aires<br />
Intersec Buenos Aires<br />
Salon international de la sécurité, de la protection<br />
contre le feu, de la sécurité, industrielle et<br />
personnelle<br />
24 au 26/08/2022 - La Rural Predio Ferial -<br />
Buenos Aires<br />
Brésil<br />
Feicon Batimat<br />
Salon professionnel international de l’industrie<br />
de la construction<br />
29/03 au 1/04/2022 - Sao Paulo Expo Exhibition<br />
Center - Sao Paulo<br />
Fenahabit<br />
Salon de la construction, de l’architecture, de<br />
l’ingénierie. Produits et services pour l’habitat<br />
et l’immobilier<br />
19 au 23/5/2022 - Parque Vila Germanica -<br />
Blumenau<br />
Fesqua<br />
Salon des fenêtres, façades,<br />
portes et leurs composants<br />
14 au 17/9/2022 - Sao Paulo<br />
Expo Exhibition Center -<br />
Sao Paulo<br />
OCÉANIE<br />
Australie<br />
Interieurs Australia<br />
10/02/2022, South Wharf<br />
ARBS<br />
Salon professionnel de l’air conditionné, de la<br />
réfrigération et des services au bâtiment<br />
27au 29/4/2022 - Melbourne Exhibition &<br />
Convention Centre - Melbourne<br />
AFRIQUE<br />
Moyen-Orient<br />
Smart Skyscrapers Summit<br />
Forum des gratte-ciel intelligents et durables<br />
23 et 24/11/2022 - Sofitel de Dubai - Dubaï<br />
Rwanda<br />
Lightexpo Africa / Buildexpo<br />
04/05/2022 - Kigali - Rwanda<br />
Afrique du Sud<br />
Decorex<br />
Salon du design et de la décoration intérieure<br />
16 au 19/06/2022 - International Convention<br />
Center - Le Cap<br />
Frigair<br />
Salon de l’air conditionné, de la ventilation<br />
2 au 4/6/2022 - Gallagher Convention Center<br />
- Johannesburg<br />
167
Merci à<br />
tous nos annonceurs<br />
ACTION D/ APROLOC 162-163<br />
ADIGERY 129<br />
AIRE D’ELOISE 18<br />
ALBIOMA 101/50-51<br />
ALPHA MONÉTIQUE 18-19<br />
ALUVER 109<br />
AMS 41<br />
ANCO 143<br />
ARGOS 1-12-13<br />
ARTI GROUP 153<br />
AX VERT 25<br />
AZE 115<br />
BACHY FONDACO 37<br />
BCL 77<br />
BIMINI 79<br />
BOLT ÉCHAFAUDAGE 59<br />
BRIQUE DE GUYANE 34-35<br />
BTP SERVICES 154-155<br />
BTR RENOV 162-163<br />
CAA 17<br />
CALLISTO 129<br />
CALL ME 111<br />
CFA GUYANE 112-113<br />
CLAUGER 98-99<br />
CLIM CASH 121/26-27<br />
COMMUNICATION GRAPHIQUE 130-131<br />
DGE 114-115<br />
DMEG 7<br />
ECOFIP 146-147<br />
ESPACE DISTRIB 97<br />
FAMILLE DU BTP 61<br />
FOREST MAAWIANA BOTO 27-28-29<br />
FORMATION DOM 105-106-107<br />
FRAIKIN 146-147<br />
FUSO 119<br />
GCBG/ JEMASSEY 145<br />
GCE 89<br />
GEIQ 73<br />
G & HOUSE 130-131<br />
GUYANE AUTO PRO 155<br />
H2O CONCEPT 33<br />
JM ENERGIE 85<br />
JO FROID 66-67<br />
JP AUTO 51<br />
JV FINANCES 93-94-95<br />
LE GAC 159<br />
LS CONSEIL 149<br />
LUCAS NET MULTISERVICES 47<br />
MAISON ECO 66-67<br />
MATÉRIEL ET SERVICES 75<br />
MENUISERIE BOIS GUYANE 43<br />
MERCEDES 31<br />
MO ESPACE VERT 85<br />
MS INDUSTRY 117<br />
PALMEX 50-51<br />
PIAGGIO 119<br />
PIEUX ML 122-123/114-115<br />
PROCAP 67<br />
RENAULT TRUCKS 23<br />
RION CONSTRUCTION 9<br />
RSMA 63-64-65<br />
RSG 35<br />
ROCKFON 169<br />
SAPRO 172<br />
SASU CARE 151<br />
SDL 18-19<br />
SGSE 19<br />
SGSM 102<br />
168 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3
Rockfon<br />
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Nous sommes Rockfon, leader mondial<br />
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Aujourd’hui, nous passons jusqu’à<br />
90% de notre temps à l’intérieur d’un<br />
bâtiment. Un environnement intérieur<br />
sain est donc essentiel à notre bien-être.<br />
Nos solutions de plafonds acoustiques<br />
sont fabriquées en laine de roche, un<br />
matériau durable permettant de créer<br />
une réelle valeur ajoutée aux bâtiments<br />
de demain.<br />
Nos systèmes d’installations plafonds<br />
et ossatures s’adaptent à tous types<br />
d’infrastructures.<br />
Nous offrons également des solutions<br />
esthétiques et design avec nos gammes<br />
de panneaux muraux et îlots acoustiques.<br />
Rockfon a la solution à chaque concept<br />
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chantier en cours de conception pour<br />
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Vous pouvez également vous rendre<br />
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présents en Guadeloupe, Martinique et<br />
<strong>Guyane</strong>.<br />
Rockfon<br />
Eclipse Circle<br />
Sounds Beautiful<br />
Contactez-nous : rockfon.export.france@rockfon.com<br />
Part of the ROCKWOOL Group<br />
169
Merci à<br />
tous nos annonceurs<br />
SIAPOC 125<br />
SIGNARAMA 147<br />
SNTPG 53-54-55-171<br />
SOTRAMI 135<br />
SO WATT 163<br />
SPS 2-3<br />
STATION TOTAL 82-83<br />
STIC 70<br />
SYSTEKO 138-139-140-141/98-99<br />
SYSTEM LEASE 115<br />
TECHNOSOUD 66-67<br />
TEMBE NETTOYAGE 127<br />
TMI 34-35<br />
TSV GUYANE 81/82-83<br />
TSO 157<br />
TST 35<br />
TSV TRAVAUX 82-83<br />
TY CONSTRUCTIONS 10-11<br />
WEI WEI ELECTRICITÉ 133<br />
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97300 Cayenne<br />
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97122 Baie Mahault<br />
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Exclusif<br />
de peinture<br />
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