BatiMag97 Guadeloupe Numéro 5

Numéro5
BatiMag
CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR
97
Guadeloupe
Le Moule,
le renouveau
Distribution
de l’eau, état
des lieux
Filière bois,
des métiers
d’avenir
Baimbridge,
reconstruction de
la cité scolaire

2 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

3

Édito
Les activités du BTP ont repris ! Avec ses chantiers,
notre territoire retrouve également ses projets et ses
perspectives.
Parmi les travaux en cours, nous avons mis en avant
deux chantiers importants de reconstruction sur l’île,
Baimbridge et le cinéma Renaissance.
Par ailleurs, le magazine s’est intéressé à un professeur
investi dans la formation de jeunes au cœur d’une filière
très prometteuse : les métiers du bois. C’est l’enthousiasme
aussi qui a motivé une initiative locale de compagnons
bâtisseurs dont un « Bricobus » sillonne une
bonne partie de la Guadeloupe.
Autre symbole dynamique de notre île, la ville du Moule
qui relève des défis depuis une trentaine d’années pour
se tracer un avenir prometteur et propice aux beaux
projets.
Dans nos pages, vous découvrirez également deux vastes
dossiers consacrés à la distribution de l’eau et à un état
des lieux du logement social sur notre territoire.
Vous le savez, BatiMag97 tente de relayer un maximum
d’informations pour devenir porte-parole de ceux qui
s’engagent dans la Guadeloupe de demain. N’hésitez
donc pas à nous faire part de vos projets et actualités.
Le magazine en fera écho dans ses prochains numéros.
La rédaction
BatiMag97 est une publication de la société Media55
Directeurs de la publication
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Martinique :
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Rédaction : Valérie Esnault - Marlène François - Adeline Louault Pron (Actus Guyane)
Rédactrice en chef : Marlène François - redac.mag97@gmail.com
Conception et réalisation : BatiMag97
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Hugues Moray (Martinique) - Jody Amiet (Guyane)
Conception des publicités : Frédéric Lemaire
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MATERIEL BTP
446 route de Roujol, ZA Roujol ,
97 170 Petit Bourg
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5

Sommaire
CAPTER
7 Actus d’ici et d’ailleurs
16 Livres
RÉHABILITER
20 Reconstruction du cinéma
La Renaissance
30 Restructuration de la cité
scolaire de Baimbridge
DÉCOUVRIR
38 Nouveautés
SOUTENIR
42 Loto du Patrimoine
INFORMER
48 L’amiante, roche naturelle fibreuse
52 Agenda Salons
DISTRIBUER
58 Distribution de l’eau,
état des lieux
CONSTRUIRE
68 Logement social en Guadeloupe,
état des lieux
VENTILER
78 Brasseurs d’air, ventilateurs :
la nouvelle génération
FORMER
98 Les métiers de la filière bois
COUVRIR
107 Les toitures tropicales
AVANCER
110 Ville du Moule, 30 ans d’actions
ATTIRER
126 Royal Key Welness Resort
sous enseigne Pullman
VALORISER
134 Sargasses, où en sont les études
de valorisation ?
INNOVER
142 Flying whales : En Guyane,
les dirigeables ont le vent
en poupe !
6 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

CAPTER
Actus
Antilles/Guyane
D’ici 2024, près de cent centrales
photovoltaïques sur toitures
en Guadeloupe, en Guyane
et en Martinique
L’Agence Française de Développement (AFD) de
Fort-de-France et la société́ Renko, filiale de Systeko,
ont signé́ une convention pour le financement, à hauteur
de 5 millions d’euros, d’un projet de construction
et d’exploitation d’environ cent centrales photovoltaïques
sur toitures, en Guadeloupe, en Guyane et en
Martinique. Ces installations permettront de produire
5.7MWc par an et répondront ainsi aux besoins de
consommation électrique de 1900 foyers ultramarins.
L’AFD confirme ainsi son engagement pour la
transition énergétique dans la région en finançant ce
nouveau projet vertueux porté par un acteur local.
Guadeloupe
La Certification NF Habitat
- NF Habitat HQE deployée
en Guadeloupe
En novembre dernier, CERQUAL Qualitel Certification,
organisme certificateur de l’Association
QUALITEL, a annoncé le déploiement de la marque
NF Habitat – NF Habitat HQE en Guadeloupe, sous
le haut patronage de la mairie de Pointe-à-Pitre. Cette
certification est accessible aux professionnels du
logement collectif en construction de l’archipel. Elle
répond à un objectif central : offrir aux habitants un
logement associant qualité de vie, respect de l’environnement
et performance économique.
Le référentiel a été adapté aux contraintes de la
construction, spécificités techniques et économiques
locales, en collaboration avec les acteurs du territoire
: bailleurs publics et privés, architectes, fédérations
professionnelles, bureaux d’études, contrôleurs
techniques et institutionnels. Objectif : valoriser les
meilleures pratiques guadeloupéennes, tant sur le
choix des matériaux que sur la conception bioclimatique,
tout en apportant des réponses concrètes aux
contraintes spécifiques du territoire. C’est la seule
certification couvrant l’ensemble des critères constitutifs
de la qualité globale d’un logement : confort
hygrothermique et acoustique, luminosité, qualité de
l’air, sécurité, maîtrise des charges et des consommations,
etc.
7

CAPTER
Actus
Ainsi par exemple, le référentiel en vigueur en Guadeloupe
intègre :
- l’amélioration des facteurs solaires, présence de
brasseurs d’air ou d’attentes, logements traversants,
qualité des capteurs solaires thermiques ou photovoltaïques,
etc.
- un ensemble d’exigences liées à la performance des
menuiseries, des occultations, des éléments de façades
et de l’étanchéité des toitures.
- le respect de l’environnement en prenant en
compte la topographie du terrain, le maintien des
plantations existantes ou la présence d’une végétalisation
adaptée.
- l’optimisation de la qualité des parties communes
et des logements en termes d’intimité des logements,
d’éclairage naturel, d’adaptabilité au vieillissement de
la population.
France Relance : 28 projets retenus
en Guadeloupe et à Saint-Martin
pour la rénovation énergétique des
bâtiments publics de l’État pour
soutenir l’économie locale
Les dossiers concernent à la fois des bureaux, des
logements et des espaces dédiés à l’enseignement
supérieur, notamment la rénovation thermique des
bâtiments de l’UAG, du CIRAD, de l’INRAE, du
CROUS, de l’Aviation Civile, de la Cour d’Appel…
Pour un montant de 50 000 €, un bâtiment du Camp
Dugommier géré par le Ministère des Armées à la
Jaille (Baie-Mahault), a par exemple bénéficié de la
réfection complète de sa toiture en 2021. Cette
réalisation a permis un remplacement des tôles et de
l’isolation de sorte à amenuiser les pertes thermiques.
A Saint-Martin, où le passage de l’ouragan Irma a
laissé des traces, les travaux de construction d’un
site interministériel innovant ont débuté en mars
2021. Le site regroupera de multiples services de
l’État - Ministère de la Justice, Préfecture, services issus
de la réforme territoriale, Rectorat, Douanes, Police
-ainsi que l’ARS, l’OFII, l’INRAP et Le Conservatoire
du Littoral. Les nouvelles constructions aux normes
para-cycloniques et parasismiques répondront aux
objectifs de transition énergétique et environnementaux
(réduction de la consommation énergétique de
60% d’ici 2050) et seront entièrement financées par
le plan France Relance.
En 2021, le Gouvernement s’est engagé dans un programme
de rénovation thermique des bâtiments de
l’État et de ses établissements publics. Ces opérations
doivent bénéficier aux acteurs de la construction
du territoire et participer à la relance de l’économie
locale. Les 28 opérations d’investissement réparties
dans 8 communes de l’archipel et dans la collectivité
de Saint-Martin pour un montant total de plus de 44
millions d’euros ont débuté en 2021 et devront être
achevées fin 2023.
CROUS et UAG
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9

CAPTER
Actus
Prix 2021 de l’Institut
Français de la Mer
Le prix 2021 de l’Institut Français de la Mer a été
attribué à Alan Nagam, président de la FTPE, pour son
engagement en faveur de la création d’activités économiques
marines en Guadeloupe. Il récompense le
travail mené par la FTPE (Fédération des Très Petites
Entreprises) à travers la création de Guadeloupe
Eolien Offshore, programme national d’industrialisation
qui vise au développement d’un parc éolien
flottant au nord de l’archipel. Ce programme qui a
séduit l’Institut français de la mer devrait permettre la
création de 15 000 emplois en Guadeloupe.
Lancement des travaux de
construction et de rénovation du
Beach Hôtel à Saint-Martin
En février 2021, l’actionnaire unique de l’établissement
Patrice Seguin a présenté à la presse le projet 2.0 du
Beach Hôtel. Gravement touché par l’ouragan Irma, son
projet de rénovation a dû être repensé et amélioré. Le
coût des travaux s’élèvera à 40 millions d’euros, financés
par le CDC, la BPI, un pool bancaire comprenant
AFD, CEPAC et la BRED, une subvention FEDER et
l’agrément fiscal loi Girardin.
Le chantier a débuté en janvier 2021, l’ouverture de
l’hôtel est prévue en octobre 2023, avec la création de
80 à 100 emplois locaux à la clé. L’hôtel proposera 139
chambres de 32 m² et 17 penthouses de 90 m². Parmi
les nouveautés annoncées : un espace de restauration
au niveau 4 en rooftop avec vue imprenable sur la
baie, une salle de conférences pouvant accueillir 400
personnes, un centre de bien-être de 1000 m² avec
fitness, spa et piscine. Le Beach Club de l’hôtel couvrira
300 m² de terrasses et une plage de 1000 m².
Guyane
Les grands projets
de la CCI Guyane
Réélue en novembre par ses pairs, Carine Sinaï-Bossou
est aux commandes de la CCI jusqu’en 2026. Parmi
la foule de dossiers à porter, trois chantiers ont été
identifiés comme prioritaires par la nouvelle équipe :
la ZAC de Dégrad-des-Cannes, «un axe de développement
stratégique pour l’économie guyanaise» qui,
avec ses 72 hectares, offrira de nouvelles perspectives
de développement aux entreprises du territoire ; le
renouvellement de la concession de l’aéroport Félix
Eboué avec la présentation d’une offre de gestion
associant des entrepreneurs locaux, la CCI et la CTG ;
le renforcement de la formation professionnelle.
10 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

La Guyane vue sur mer
De Macouria au nord à Roura au sud, en passant par
Matoury, Cayenne et Rémire-Montjoly, le trait de côte
s’étire sur 70 km de long. La CACL avec l’appui du
Conservatoire du Littoral lance un projet de sentier
d’écotourisme sur ces rivages parfois difficiles d’accès
et vierges. Son aménagement devrait permettre
aux habitants comme aux touristes de découvrir la
richesse faunistique et biologique qu’il recèle. Cette
initiative, inscrite dans le cadre du plan de relance et
conduite par le Cerema, opérateur public de l’opération,
a été récompensée par une subvention de 240
000 € pour une étude estimée à 300 000 €. La phase
opérationnelle d’aménagement pourrait démarrer
début 2023.
Avec cette campagne d’études et de travaux financés
par «France Relance», l’État veut permettre de
finaliser l’ouverture de tronçons manquants et de
restaurer ceux qui doivent l’être pour des raisons
de sécurité d’usage et de banalisation d’espaces
dégradés. Les buts de cette opération sont l’accès
libre et gratuit à des paysages «vue sur mer»
époustouflants et la découverte du patrimoine
culturel et naturel de nos littoraux.
11

CAPTER
Actus
Martinique
Hôpital de Saint-Esprit
en reconstruction
Rémire-Montjoly en toutes lettres !
La signalétique d’entrée de ville de Rémire-Montjoly située
au carrefour de Suzini a été intégralement repensée
par la Municipalité pour laisser place à un nouvel
ouvrage. L’objectif est de marquer le cinquantenaire de
la commune et de mettre en valeur son identité.
Une fabrication de 18 m de long réalisée par l’artiste
Abel Adonaï et son équipe avec le concours des
services techniques municipaux a été inaugurée en
octobre.
Installées sur un socle en béton, les armoiries et 14
lettres blanches au format XXL affichant le nom de
la ville se dressent fièrement à l’entrée historique
de Rémire-Montjoly, première voie d’accès pour se
rendre dans la commune.
A travers cet outil de communication, la municipalité
souhaite valoriser l’identité et l’image de sa ville,
ses atouts touristiques et son patrimoine culturel.
«L’ambition que nous avons de faire de Rémire-
Montjoly une ville d’art et de culture passe par cette
signalétique», a déclaré le maire. Ces travaux de
valorisation des signalétiques vont se poursuivre dans
d’autres secteurs de ville, normalement au rond-point
Adélaide Tablon et sur la plage de Gosselin.
Datant de 1870, le centre hospitalier actuel en état de
vétusté avancé n’est plus à même de fournir des soins
de qualité optimale. C’est donc un tout nouvel hôpital
qui devrait remplacer le centre hospitalier du Saint-
Esprit. En effet, la mairie a mis à disposition un terrain
de 3 hectares pour édifier le bâtiment. 17,3 millions
d’euros ont été débloqués par l’Agence Régionale de
Santé, fonds basés sur les financements des plans de
relance de l’Etat et les fonds d’intervention régionaux.
Ces fonds sont valables jusqu’en juin 2022, une incitation
à agir rapidement pour lancer les travaux, qui
devraient durer 4 ans.
12 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

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CAPTER
Actus
La fibre au François
Au François, Orange va déployer la fibre optique
jusqu’aux logements d’ici 2023. A ce jour plus de 100
prises sont déjà commercialisables, et les prévisions
pour fin août sont de 900 prises. Ce déploiement est
en parfaite complémentarité avec celui du Réseau
d’Initiative Publique de la Collectivité de Martinique,
Martinique THD. En effet, la commune sera desservie
par 2 réseaux, dont le déploiement du FttH.
La Ville du François a obtenu l’engagement de la
Direction Filière Numériques de la CTM pour
l’accompagner dans le pilotage de cette convention.
Ce nouveau réseau est fiable, sans coupure et sans
baisse de débit via une technologie FttH.
14 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

FFB a signé un partenariat
avec Pôle Emploi
En recherche de main d’œuvre, la fédération française
du bâtiment a signé une convention de partenariat
avec Pôle emploi en juillet dernier au Fort Saint-Louis
afin de donner plus de visibilité aux métiers du BTP
et enclencher de plus amples recrutements dans ce
secteur.
Avec cette convention, les deux partenaires espèrent
apporter de la visibilité aux métiers du bâtiment qui
peinent à recruter. Hervé Etilé, président de la fédération
française du bâtiment, souhaite ainsi recruter une
nouvelle main d’œuvre, qui fait défaut au secteur.
Un quartier à Terres-Sainville
en pleine mutation
Le programme de rénovation urbaine de Fort-de-
France se poursuit avec le projet de construction
d’un habitat collectif social de 56 logements situés sur
l’ilôt « Béro » de Terres-Sainville, venant compléter
l’ensemble immobilier existant. Il s’agit de la 2è phase
du projet mené par la SIMAR et la ville.
Les travaux s’étendront sur 2000 m2, ils nécessitent
la reprise en propriété par la ville de plusieurs logements.
Début des travaux 2025 jusqu’en 2027. Des travaux
au long cours car il faut maîtriser des bâtis anciens
pour mieux les reconstruire après démolition.
Le budget s’élève à 8 millions portés par la Simar et la
caisse des dépôts et consignations.
15

CAPTER
Livres
sur l’autonomie, permet au lecteur d’assimiler les
connaissances nécessaires au fil des leçons et de
s’entraîner grâce aux tests d’auto-évaluation corrigés.
D’excellents outils pédagogiques indispensables aux
formations des métiers du bois.
Le tome 1 traite des fondamentaux : le bois et ses
dérivés, les assemblages, les ouvrages de menuiserie. Il
aborde également l’outillage et les différents produits
à utiliser.
Le tome 2 traite des techniques : la fabrication (y
compris placage et stratifié), la pose, la sécurité, les
machines et leurs outils. Les techniques de fabrication
et l’implantation des machines-outils.
Technologie des métiers du bois
Olivier Hamon et Vincent Roullat
3 tomes
Hors collection Dunod - parution août 2020
« Technologie des métiers du bois » s’adressent à
ceux qui suivent une formation dans les métiers du
bois (ébénisterie, menuiserie d’agencement et du
bâtiment). La démarche claire, structurée et axée
Le tome 3 traite de conception, de fabrication et
d’agencement : les documents de fabrication, les
montages d’usinage, la conception de pièces cintrées
et de panneaux moulés, la gestion de production.
Il aborde également le confort de l’habitat (conforts
thermique, acoustique, ventilation, éclairage…), la
sécurité incendie et les techniques de pose des
ouvrages. Ainsi que la gestion de production et CFAO.
Gestion de l’ordonnancement. Coûts de fabrication.
Qualité. Gestion des stocks. Maintenance. CFAO et
commande numérique.
16 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

17

CAPTER
Les énergies renouvelables pour
la production de l’électricité
Léon Freris et David Enfield
Collection Technique et ingénierie, Dunod – parution
septembre 2021
Les énergies renouvelables ne se produisent pas de la
même manière que les énergies classiques. Leur production
est conditionnée par des éléments variables
tels que le vent, l’eau ou le soleil. Aussi, l’intégration
au réseau de l’électricité fournie par ces nouvelles
énergies exige une réflexion approfondie.
C’est ce que propose cet ouvrage qui aborde de
manière détaillée :
• Les caractéristiques des générateurs classiques et
des générateurs intermittents utilisant les énergies
renouvelables.
• L’équilibre du réseau entre l’offre et la demande
(incidence de l’introduction des énergies renouvelables
sur le réseau et leur utilisation éventuelle pour
faire face aux pics de consommation).
• Les méthodes de conversion des énergies renouvelables
en électricité.
• Les systèmes de puissance.
• La privatisation de l’électricité et la création de nouveaux
marchés, notamment l’électricité « verte ».
• Le développement des énergies renouvelables
grâce aux progrès techniques.
• Les réseaux électriques de l’avenir, comme les
réseaux de distribution actifs.
Edition mise à jour des derniers développements
technologiques et économiques. Les ingénieurs, les
techniciens en bureaux d’études dans le domaine de
l’électricité mais aussi les personnes intéressées par
l’environnement y trouveront un panorama complet
des énergies renouvelables actuellement disponibles,
de leur production à leur intégration, ainsi que des
exemples concrets avec calculs théoriques et applications
numériques.
18 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Depuis quelques décennies, l’homme a pris
conscience que la ressource était rare et précieuse :
l’eau est désormais un patrimoine commun dont la
valeur est reconnue par tous.
Ce que l’on appelle le droit de l’eau est, dans les faits,
un ensemble de textes, reflets des préoccupations
successives du législateur et des solutions qu’il a pu
leur apporter. Cet ouvrage se propose de faciliter
l’accès à une matière complexe. Il fait le point de la
législation et de la réglementation, de la jurisprudence
et de la pratique.
À ce titre, il intéresse les élus locaux et les administrations,
les professionnels et les particuliers, les associations,
et plus généralement l’ensemble des professionnels
du droit (avocats, notaires, étudiants).
Le droit de l’eau
Jean-Louis Gazzaniga, Xavier Larrouy-Castera,
Jean-Paul Ourliac
Edition Lexis Nexis – parution avril 2021
« L’eau est l’élément le plus naturel de la vie, et sans
elle il n’y a pas de vie. »
La ressource en eau a été longtemps considérée
comme suffisante ou même inépuisable. Il s’agissait
alors d’en organiser la disposition et de la relier à la
propriété.
Sont abordés successivement :
– l’histoire et la politique de l’eau, en la replaçant dans
le contexte européen ;
– le statut et le régime juridique de l’eau et des
milieux aquatiques ;
– l’administration et la planification ;
– la police de l’eau ;
– les usages ;
– la gestion des risques et les inondations.
La quatrième édition de cet ouvrage intègre les réformes
législatives et réglementaires récentes. Elle est à jour des
textes publiés au 1er mars 2021.
19

RÉHABILITER
Reconstruction du cinéma
la Renaissance
Sa silhouette a fait partie du paysage de Pointe à Pitre
pendant sept décennies et sa façade colorée de style art
nouveau fut un symbole de la Place de la Victoire pour
des générations de Guadeloupéens. En janvier dernier,
le cinéma La Renaissance a été démoli. Un chantier très
encadré, sous l’œil de l’Architecte et Bâtiments de France
(ABF). Il est en effet prévu de reconstruire la façade à
l’identique. C’est Cap Excellence, propriétaire du site
qui est maître d’ouvrage de l’opération.
20 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

21

RÉHABILITER
Un peu d’histoire
Bâtie sur d’anciennes écuries, La Renaissance est la
première salle de cinéma de la Guadeloupe. Inaugurée
le 22 mars 1930, elle participe à l’émergence d’une
nouvelle typologie de lieux culturels qui regroupent à la
fois une salle de projection cinématographique et une
scène de théâtre, avec une capacité d’accueil de 500
spectateurs. Pendant que la salle de cinéma proposait
une programmation exigeante et variée (westerns,
péplums et films d’auteur), le théâtre ouvrait autant sa
scène aux spectacles vivants qu’aux distributions de
prix scolaires. Devenue uniquement salle de cinéma
dans les années 1960, La Renaissance a fermé ses
portes en 2001, après 70 ans d’exploitation.
Aujourd’hui encore, le nom « La Renaissance » a
toujours une forte résonnance dans la mémoire et
l’imaginaire collectif des Pointois et des Guadeloupéens.
Un style mi-Renaissance,
mi-Art Nouveau
La façade classée aux monuments historiques a été
dessinée par Henri Gabriel, inspirée du style Renaissance
avec des pilastres doriques sur les ouvertures.
Le bâtiment était en béton avec des pans de fer, sur
un étage avec un rez-de-chaussée surélevé. Cet édifice
d’un type nouveau, à la façade novatrice, s’inscrit
dans le courant stylisant et géométrisant des cinémas
de l’entre-deux-guerres qui adapte des formules de
l’architecture classique (pilastres, entablement, symétrie)
au courant art nouveau, à l’image des éléments
de ferronnerie et des arcs en anse de panier des ouvertures
centrales. Il est constitué d’une armature en
fer avec remplissage en béton. Les anciennes galeries
métalliques, situées de part et d’autre du bâtiment,
ont été obturées par des claustras. Elles accueillaient
les circulations, les issues de secours ainsi que les
locaux techniques. Avant l’incendie, ces éléments en
fer étaient encore parfaitement visibles à l’intérieur
et en particulier les très belles potences ouvragées
supportant le toit en appentis. (Source Ministère de la
Culture).
Un édifice fragilisé
Au cœur du programme de rénovation urbaine
de Pointe à Pitre, la Communauté d’agglomération
CAP Excellence a fait l’acquisition de l’ex-cinéma La
Renaissance en 2010 dans le but de sauvegarder ce
monument patrimonial qui était à l’abandon depuis
2001. Le bâtiment était sous périmètre de sécurité
et interdit d’accès depuis 2018 pour péril imminent.
Le violent incendie de janvier 2020 qui a détruit la
toiture et fragilisé la structure et la façade de l’édifice
n’a fait qu’aggraver la situation.
22 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

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23

RÉHABILITER
CAP Excellence s’est donc finalement
engagée dans une déconstruction totale
du bâtiment avec reconstruction à l’identique
de la façade Art Nouveau selon les
recommandations de la DAC (Direction
des Affaires Culturelles) de la Guadeloupe
et de l’Architecte des Bâtiments de France
(ABF) pour préserver la mémoire patrimoniale
de ce lieu emblématique dans le futur
projet.
Le 5 mai 2021, la démolition de l’édifice est
finalement votée par le conseil municipal
pointois. CAP Excellence lance deux appels
d’offres : le premier pour les travaux de
déconstruction et désamiantage, le second
concerne le marché de maitrise d’œuvre
pour la reconstruction à l’identique de la
façade ouest. Il faut savoir que depuis le 9
janvier 2009, une partie du bâtiment est
inscrite au titre des monuments historiques
de France.
24 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

25

RÉHABILITER
26 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Le déroulement
des opérations
Après une phase d’études d’impact
(structure, façade, etc.), le chantier de
déconstruction a débuté en janvier
2022. Tout d’abord, les éléments
patrimoniaux (serrures, portes, gardecorps
en métal) ont été déposés et
stockés. L’Architecte des Bâtiments de
France a constaté qu’ils pourraient être
réhabilités et réutilisés dans la phase
de reconstruction à l’identique de la
façade.
La pelle de l’entreprise BMJ mandatée
sur le chantier a ensuite procédé à la
démolition fin janvier en commençant
par le haut de l’édifice. L’enjeu était
de provoquer le moins de nuisance
possible aux riverains, déjà privés d’une
partie de la Place de la Victoire du fait
du périmètre sécurisé. Le désamiantage
assuré par l’entreprise MBE est prévu
pour la mi-mars et devrait durer un
mois.*
A l ‘issue de cette phase, la déconstruction
sera achevée, le terrain terrassé
et clôturé de nouveau avant la phase
de reconstruction à l’identique de la
façade. La maîtrise d’œuvre est assurée
par Anonym’Art, cabinet d’Architectes
et Urbanistes guadeloupéen.
Objectif ? Dévoiler la nouvelle façade
juste à temps pour l’arrivée de la Route
du Rhum 2022 en novembre !
* le bouclage de ce magazine a eu lieu
en février 2022
27

RÉHABILITER
Le projet architectural et commercial
Un appel à projets a été lancé l’année dernière pour
trouver l’opérateur qui se chargera de « définir une
ou plusieurs activités, de concevoir, de financer, de
construire, d’exploiter et d’entretenir la construction
qui accueillera ces dites activités, dans le prolonge-
ment de la façade reconstruite à l’identique avec
tous les éléments de structure inscrits au titre des
monuments historiques ». L’objectif est de retenir un
candidat au plus tard en juin 2022.
Le projet Renaissance 2 s’inscrit dans le projet global de la réhabilitation de la place de la Victoire.
Depuis 2006, la ville connaît un vaste chantier de rénovation urbaine. De la réhabilitation de Bergevin, Chanzy
et Henri IV à l’aménagement de la pointe Darboussier avec l’inauguration du Mémorial Act en 2015, la ville
historique est en pleine mutation et se construit un nouvel avenir. Etape touristique, centre économique,
pôle commercial et de services, ville étudiante… Pointe à Pitre a de nombreux atouts qui lui permettent de
maintenir sa réputation de « ville-centre », avec de nombreux visiteurs et employés quotidiens. La place de la
Victoire, avec le futur projet La Renaissance 2, sera au centre de tous ces pôles d’attractivité.
28 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

29

RÉHABILITER
Reconstruction de
la cité Scolaire
Baimbridge
Où en est-on ?
Il a fêté ses 50 ans en 2018 et poursuit sa reconstruction
initiée en 2015. Le fameux lycée de Baimbridge
est le plus vaste lycée de la Guadeloupe et des Antilles
Françaises ; il fut même pendant des années le plus
grand établissement scolaire du secondaire de l’ensemble
du territoire français et a accueilli des générations de
lycéens… Centre d’examens, espaces dédiés à la vie
scolaire, à la documentation, gymnase, piste de course,
parkings, internat, logements de fonction individuels et
collectifs, une nouvelle organisation dans des bâtiments
et installations à l’architecture audacieuse et dynamique.
Où en est l’un des plus gros chantiers de Guadeloupe ?
30 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

31

RÉHABILITER
Rappel historique…
• 1963 : l’État acquiert un terrain autrefois occupé par
une habitation cannière alimentant l’ancienne usine de
Darboussier, à Pointe-à-Pitre. L’Éducation Nationale
saisit le dossier et obtient la construction d’un établissement
scolaire destiné à désengorger le lycée Carnot,
situé au centre-ville de Pointe-à-Pitre ;
• Janvier 1965 : livraison de la première tranche du
Lycée de Baimbridge (il s’agit du Lycée Polyvalent Chevalier
de Saint-Georges, autrefois connu sous le nom
de Lycée Charles Coeffin) ;
• 1968 : accueil des premiers élèves. Pendant plusieurs
années, il fut le seul lycée de toute la Grande-Terre et
de la moitié nord de la Basse-Terre et également le
plus vaste de France ;
• 1998 : le Lycée Charles Coeffin (LPO) déménage sur
le site actuel de Trioncelle, à Baie-Mahault. Il sera rebaptisé
par la suite Lycée Caraïbe II, puis Lycée Chevalier
de Saint-Georges ;
• 2005 : Démolition du château d’eau, fragilisé par le
séisme du 21 novembre 2004 ;
• 2015 : Lancement des travaux de rénovation et de
reconstruction du lycée de Baimbridge.
En 2015, la Collectivité régionale lance la restructuration
et le renforcement parasismique de la cité
scolaire, l’ensemble de bâtiments comprenant deux
établissements : le lycée Général Technologique - LGT
et le lycée Polyvalent – LPO ainsi que le GRETA.
Ce projet ambitieux et colossal, inscrit dans le cadre
du plan séisme et de la convention Etat-Région est
également soutenu par l’Etat qui y investit 20 millions
d’euros. Dans ce projet de redéfinition globale, il s’agit
de restructurer le site par la reconstruction de bâtiments
neufs adaptés à un fonctionnement moderne,
le renforcement des bâtiments conservés pour
atteindre une résistance sismique ainsi que la démolition
des autres bâtiments vulnérables non viables.
Le projet comporte un défi majeur : rénover l’établissement
en tant que site occupé sans perturber les
cours et le fonctionnement de l’établissement !
Le projet a été scindé en deux sous-opérations :
d’une part la reconstruction du LGT (9 bâtiments)
et des équipements communs (restaurant scolaire et
équipements sportifs), d’autre part la reconstruction
du Lycée Chevalier de Saint-Georges, ancien LPO (12
bâtiments) et le GRETA (1 bâtiment).
Ce chantier ambitieux et colossal est estimé à 170
millions dont :
- 20 M€ de participation de l’Etat au titre des Fonds
de Prévention des Risques
Naturels Majeurs (FPRNM) dans le cadre du Plan
Séisme Antilles (12,73 M€ pour le LGT et 7,27 M€
pour le LPO),
- 20 M€ au titre du Fonds Européen de Développement
Régional (FEDER) pour le
LGT,
- 4 M€ pour le LGT dans le cadre du programme
d’investissements d’avenir 1 au titre des internats
d’excellence,
- 412 009 € de subvention EDF pour la partie LGT,
- 534 962,04 € de subvention ADEME pour la partie
LGT.
32 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

33

RÉHABILITER
Planning des travaux du lycée
général et technologique
Les travaux du LGT qui ont démarré à la fin du premier
semestre de l’année 2015 sont réalisés conformément
au planning suivant :
• Juin 2015 - juillet 2015 : désamiantage des gymnases
et de la piscine,
• Juillet - août 2015 : démolition du terrain de sport,
de la piscine et des gymnases,
• Novembre à février 2016 : terrassements généraux
dans la zone arrière du lycée,
• 1er trimestre 2017 à 1er trimestre 2019 : bâtiments
enseignements et hébergements,
• 1er trimestre 2019 à 2e trimestre 2021 : CDI,
administration, centre d’examens et Classes Préparatoires
aux Grandes Ecoles (CPGE) et Sciences de
l’Ingénieur (SI),
• 2e trimestre 2021 à 4e trimestre 2022 : deux
gymnases.
• 4e trimestre 2022 à 1er trimestre 2024 : gymnase
logistique et restaurant.
La Région a actualisé ce planning et présente
aujourd’hui l’avancement des travaux, les derniers
immeubles visibles de la rue ayant été détruits début
2022.
A l’intérieur du site on peut constater les constructions
déjà achevées :
• Internat : mis en service en septembre 2018,
• Logement de fonctions : mis en service en septembre
2018,
• Bâtiments enseignement 6-7 & 8 : mis en service en
septembre 2019,
• Administration : livré,
• Bâtiment CPGE et SI : mis en service en février
2021,
• Bâtiment centre d’examen : mis en service en
février 2021,
• Bâtiment CDI : livré en juin 2021.
L’avant-dernière tranche de travaux est enclenchée
qui verra la construction d’un restaurant scolaire et
de trois gymnases.
Construction d’un
restaurant scolaire
et de trois gymnases
34 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

35

RÉHABILITER
36 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Des intervenants locaux
Un marché d’un montant de 2 944 023,81 €
TTC a été passé avec la SEMAG pour la réalisation
d’une mission d’assistance à maîtrise
d’ouvrage et de mandat en vue de la réalisation
de la restructuration et du renforcement parasismique
de la cité scolaire de Baimbridge.
Un marché de conception-réalisation d’un
montant de 87 384 259,20 € TTC a été notifié
au groupement d’entreprises ICM / Gaddarkhan
et Fils / SGTP / Atelier d’Architecture BMC /
Atelier d’Architecture Doré & Marton / Paysage
et Entretien / BET Delta Ingénierie / BET Hauss /
BET Ingénierie Plus / BET Tecsol Antilles / BET
ETEC / BET Sigma Acoustique.
Restructuration
et renforcement
parasismique
de la cité scolaire
de Baimbridge
La future Cité scolaire en chiffres
Surface du terrain: 127 185 m²
Surface plancher: 24 000 m² - Max R+3 + RDJ
Nombre de classes : 59 divisions – 1 730 élèves
15 bâtiments :
• 1 loge gardien (y compris logement gardien)
• 1 centre d’examens
• 1 bâtiment d’enseignement CPGE
• 1 bâtiment administration
• 1 bâtiment CDI & salle polyvalente
• 3 bâtiments d’enseignement général
• 1 internat : 231 chambres (27 pré-bacs dont
3 chambres doubles) + 3 surveillants pré-bacs
+ 201 post-bacs (dont 3 chambres doubles
PMR et chambres maîtres d’internat
(à la guise de l’établissement))
• 17 logements de fonctions : 4 +1
(logement gardien) individuels et 12 collectifs
• 1 restaurant scolaire
(commun - 3 établissements)
• 1 bâtiment logistique
• 3 gymnases
• 426 places de parking dont 19 PMR.
37

DÉCOUVRIR
Nouveautés
Revêtement isolant
contre l’amiante
Dans les années 1960, l’amiante était largement utilisé
dans les constructions. S’il est interdit depuis 1997, de
nombreux bâtiments en contiennent encore. Lorsque
le désamiantage ou l’encapsulage n’est pas possible
ou trop coûteux, et que l’amiante est présent au sol,
la technique du recouvrement permet de ne pas être
en contact direct avec cette substance.
Pour répondre à cette problématique, Beauflor propose
une gamme spécifique nommée « Résitex ». Il
s’agit d’un revêtement de sol en vinyle, une structure
en sept couches, qui isole parfaitement de l’amiante.
Il se pose facilement, et propose des finitions esthétiques.
De plus, il peut être posé en milieu occupé.
La pose ne nécessitant pas d’intervention directe sur
l’amiante, l’entreprise en charge des travaux n’a pas
besoin d’être certifiée.
Concernant sa composition, le fabricant souligne qu’il
ne contient pas de métaux lourds, solvants, formaldéhydes,
phtalates ou plastifiants nocifs pour la santé. En
PVC, il est également 100 % recyclable, et conçu pour
minimiser son impact sur l’environnement.
Côté esthétique, la gamme propose de nombreux
styles et finitions qui répondent aux tendances de
décoration intérieure actuelles, avec des effets parquets
aux teintes naturelles, bétons cirés ou carrelages.
Ce revêtement de sol peut à la fois être utilisé pour un
usage résidentiel élevé ou pour un usage commercial
modéré (bureaux, boutiques, chambres d’hôtels etc.).
Le Kross Builder 500,
un chariot sans Caces pour
mécaniser la manutention
horizontale et supprimer
ainsi la pénibilité
Créé par Alphi et K-Ryole, Kross Builder (chariot de
manutention électrique français) a été développé
pour transporter jusqu’à 500 kg de matériel sans
effort. Un module spécifique, co-conçu par les deux
sociétés partenaires, permet de déplacer facilement
les étais, cadres et poutrelles de coffrage, ainsi que
les éléments de tours d’étaiement. Grâce à son bac
bennable, les étais peuvent être chargés pratiquement
à la verticale.
38 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Le module favorise ainsi la réduction des TMS et de
la pénibilité pour les compagnons sur les chantiers. Sa
technologie calcule 100 fois par seconde l’effort de
l’utilisateur. Ce chariot est assisté par une technologie
d’annulation d’effort et se manipule simplement à
l’aide d’une poignée. En poussant ou tirant la poignée,
les moteurs (2 x 1500 Watts) réagissent instantanément
pour annuler le poids du chariot et de son
chargement. La prise en main est intuitive et simple.
(bouton unique). Une télécommande de contrôle
permet de gérer l’inclinaison du module. Ainsi, sans
formation ni Caces, les opérateurs peuvent déplacer
des centaines de kilos de matériel, comme si c’était un
caddie vide ! Une innovation qui contribue en outre à
augmenter la productivité sur les chantiers. En utilisation
intensive, il affiche une autonomie de deux jours,
et trois à quatre jours en utilisation normale.
James Hardie France propose
un nouveau procédé de fixation
par clouage pour son bardage
à emboîtement en fibres-ciment
La gamme de bardage à emboîtement « Hardie®
VL Plank » en fibres-ciment se fixait exclusivement
par vissage et permettait déjà un gain de temps de
près de 30% grâce à son système de pose sans clips.
Dans une volonté de toujours vouloir aider davantage
les professionnels poseurs à optimiser le temps de
pose de ses lames, l’entreprise a effectué des tests de
fixation par clouage dans son laboratoire R&D. Les
caractéristiques intrinsèques du matériau composant
l’âme de son bardage ont révélé qu’il est possible de
clouer ses lames sans perte de résistance mécanique
dans le temps. Désormais, l’industriel propose sa
gamme avec la possibilité de fixer mécaniquement
ses lames par clouage. Ce dernier procédé de fixation
apporte un gain de temps considérable de l’ordre de
67% (par rapport au système concurrent, dans des
conditions de pose identiques). Elle se pose sans clip
au droit des chevrons (et non plus un clip de pose;
par vissage ou par clouage. (Hors zones cycloniques,
vissage uniquement); bord à bord : la forte inertie de
la lame n’induit aucune dilation pouvant perturber sa
mise en œuvre. Elle est garantie 15 ans.
Ciment décarboné
Commercialisé par le cimentier Hoffmann Green
Cement Technologies, le ciment H-IONA rejoint une
gamme de trois autres ciments décarbonés. En plus
d’encourager le verdissement de l’industrie cimentière,
ce quatrième produit a ses particularités : premier à
recevoir le marquage CE, seul modèle du fabricant à
s’ouvrir aux particuliers, et adaptable à toute application
de la construction.
39

DÉCOUVRIR
Depuis 2014, Hoffmann Green Cement Technologies
conçoit, produit et commercialise des ciments, dont
l’empreinte carbone est significativement réduite par
rapport au ciment classique. Après H-UKR, H-P2A,
H-EVA, le fabricant lance H-IONA, sa quatrième
technologie, qui émet six fois moins de CO2 qu’un
ciment traditionnel Portland. L’équivalent donc d’un
taux d’émission inférieur à 150 kilogrammes par
tonne, qui s’explique sûrement par sa composition et
son mode de production à l’usine 4.0 de Hoffmann
Green Cement.
Cette dernière est entièrement automatisée et
préserve les ressources naturelles par le recyclage de
coproduits issus de l’industrie. Le ciment H-IONA
se compose principalement de laitier moulu de haut
fourneau et de sulfate de calcium, sous forme de
liant hydraulique. Sur le plan technique, le produit est
ainsi conforme aux exigences mécaniques, physiques,
chimiques et de durabilité de la norme NF EN 15743
de juin 2015.
Le ciment sera commercialisé en sac d’une tonne,
mais également en sac de 25 kilogrammes, au sein
d’enseignes spécialisées destinés aux professionnels
de la construction et aux particuliers. H-IONA
s’adapte ainsi à des nombreuses applications dans la
construction : tertiaire, industriel, résidentiel (collectif
comme individuel), génie civil et travaux en grande
masse, béton agricole, béton pour les stations d’épuration
et la préfabrication légère…
Connu pour émettre 7 % des émissions de CO2
mondiales, le matériau fait l’objet d’une mobilisation
de sa filière. Fin mai dernier, le Syndicat Français de
l’Industrie Cimentière (SFIC) avait publié sa feuille de
route en faveur de sa décarbonation.
Panneaux de protection
contre l’élévation de l’eau
et les inondations
Ce sont des barrières de protection en L contre les
inondations de marque Denilco.
Légers, flexibles, démontables, ces panneaux sont
développés pour bloquer les montées rapides d’eau
(élévation des niveaux des rivières) ou simplement
pour drainer des eaux de pluie.
Les panneaux (dont plusieurs modèles existent)
sont configurés pour s’emboîter et se verrouiller. Le
principe : la barrière utilise le poids de l’eau pour
créer une pression sur la base (doublée de bandes de
caoutchouc antidérapant) qui l’ancre et la stabilise au
sol. Ainsi, plus l’eau monte, plus la barrière se stabilise.
Elle fait barrage à un niveau d’eau de 50 cm et se
configure pour des inondations vers l’intérieur, vers
l’extérieur, de face, pièces d’angles…
En matière composite à haute teneur en polyester, les
panneaux s’empilent pour le stockage. Hauteur 0,75 m,
largeur de 1 m, poids 9,7 kg/pièce.
40 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

41

SOUTENIR
Loto du
Patrimoine
4 sites sélectionnés
aux Antilles/Guyane
La Mission patrimoine (aussi appelée Mission Bern) a été
confiée par le Président de la République à Stéphane Bern
en septembre 2017 afin d’évaluer le patrimoine en péril et de
trouver des moyens de financer la restauration des sites. Parmi
eux, le Loto du Patrimoine.
Pour 2021, un comité de sélection a désigné dix-huit sites emblématiques
qui seront représentés sur les tickets de grattage
Mission Patrimoine de la FDJ. Une centaine d’autres sites (dits
de maillage) recevront aussi une aide financière de la mission.
Voici les sites sélectionnés pour les Antilles/Guyane :
- Villa Didier à Fort-de-France (Martinique)
- Moulin à vent de la sucrerie Roussel-Trianon
à Marie-Galante (Guadeloupe)
- Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul
à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)
- Musée Alexandre-Franconie
à Cayenne (Guyane).
42 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Martinique
Villa Didier à Fort-de-France
Inscrite depuis 2015 à la liste des Monuments Historiques
de Martinique, la villa Didier en est l’un des bâtiments
les plus intéressants du courant moderniste sur
l’île (1927-1968). Période d’invention d’un usage noble
du béton armé, ce courant a marqué une rupture dans
le paysage architectural existant. La Villa Didier est une
grande bâtisse à composition symétrique autour d’une
entrée et dotée d’un escalier monumental, d’un porche
à auvent, surmonté d’une rotonde à l’étage. Les fenêtres
sont ornées de clés en forme de consoles art-déco et
la porte est décorée de ferronnerie aux motifs géométriques
typiques.
L’état actuel
Fortement dégradée par les assauts du temps et du
climat (absence d’étanchéité), cette bâtisse souffre
d’une disparition totale de peinture, d’une corrosion
des aciers, de l’éclatement des bétons, de l’attaque
des termites, de menuiseries abîmées… Les réseaux
électriques, d’eau et d’assainissement sont défectueux,
vétustes et hors normes. Les sols intérieurs en carreaux
de ciment ou granito sont descellés ou cassés
par endroits.
Le projet
La villa, acquise en 2017 par un couple de jeunes Martiniquais,
est composée de cinq unités de vie indépendantes,
la partie centrale est devenue leur résidence
principale, tandis que les quatre autres appartements
seront destinés à une maison d’hôtes ou un gîte, mais
aussi à l’accueil d’artistes en résidence sur l’île. Ils mettront
à disposition de leurs hôtes une documentation
sur l’architecture moderniste en Martinique grâce au
recensement de l’ensemble du patrimoine bâti existant
ou disparu de ce courant architectural.
Les travaux prévus
- Reprise des bétons et aciers endommagés (extérieur/intérieur)
- Étanchéité des toits et toits-terrasses
- Restauration des menuiseries et d’une partie des
serrureries
- Reprise des dalles, sols et escaliers extérieurs et sols
intérieurs
- Reprise du système d’évacuation des eaux pluviales
- Mise aux normes des réseaux (électricité, eau, assainissement)
- Destruction des rajouts postérieurs à la construction
initiale
- Aménagement des espaces extérieurs et restauration
des jardinières, murets en pierre et four à pain
- Renforcement du mur de soutènement en pierre
L’ensemble des travaux de rénovation et de remise
en état est estimé à 682 000 euros, 252 000 euros
restent à financer.
43

SOUTENIR
Guadeloupe
Cette année, la Guadeloupe voit deux
monuments sélectionnés par la Mission Bern.
Moulin à vent de la sucrerie
Roussel-Trianon à Marie-Galante
Construite sur l’emplacement de l’habitation sucrière
Trianon (1669), la sucrerie Roussel-Trianon est fondée
à la fin du XVIIIe siècle par son dernier propriétaire,
Paul Botreau Roussel. Vers 1800, le moulin à bêtes est
remplacé par un moulin à vent (un des plus beaux de
l’île) pour le broyage de la canne à sucre. La modernisation
du domaine est amorcée avec la construction d’une
usine à vapeur dès 1845. Achevé vers 1860, le complexe
sucrier sera même le premier aux Antilles à être équipé
d’appareils à triple effet Derosne et Cail pour les opérations
de cuite.
Le moulin à vent ne résistera pas au déclin de l’industrie
sucrière et sera fermé en 1874, laissant des ruines riches
de leur histoire.
Le projet
La finalité du projet est de faire de ce site un espace
de culture, de loisirs, de récréation et de bien-être,
structuré dans une approche d’écomusée vivant.
L’état actuel
Le site tout entier est fortement dégradé par le climat
et la végétation.
Les travaux prévus
La globalité du site demande une réhabilitation. Cela
suppose la restauration de ces vestiges patrimoniaux :
Moulin à vent.
Les travaux de rénovation d’autres édifices sont hors
Mission Bern.
Cathédrale St Pierre et St Paul à Pointe-à-Pitre
Le plus grand édifice religieux de Pointe-à-Pitre.
La cathédrale, construite en 1807, a été victime du tremblement
de terre de 1843 mais a été reconstruite en
1867. Au fil des années, sa structure en bois a été remplacée
par une ossature métallique plus résistante. C’est
grâce à cela que l’édifice a pu résister aux nombreux
cyclones et tremblements de terre qui ont ravagé la ville
à plusieurs reprises. A l’intérieur, elle est remarquable
par la hauteur de la nef et des colonnes aux chapiteaux
néo-gothiques. Son maître autel en marbre de Carrare
a été réalisé au XIXe siècle par les ateliers de maître
Vincent Bonomi. L’édifice est classé au titre des monuments
historiques depuis 1978.
Le projet
La cathédrale est affectée au culte principalement
mais d’autres pistes de valorisation future sont
envisagées (certaines sont déjà mises en œuvre
occasionnellement) telles que les concerts lyriques et
l’ouverture à la visite, notamment lors de la saison des
croisières. La restauration permettra d’organiser une
exposition présentant l’édifice et les travaux envisagés,
des conférences avec l’architecte et des ateliers
pédagogiques en partenariat avec les établissements
scolaires sur différentes thématiques : histoire de l’art
et techniques de construction. Restaurée, la cathédrale
sera intégrée à un circuit du patrimoine pointois.
44 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

45

SOUTENIR
L’état
On note de graves problèmes structurels sur la
toiture, les murs gouttereaux, la structure métallique
et les murs hauts, sans oublier les fenêtres hautes et
basses. Les couvertures sont vétustes et leurs revêtements
peints sont usés ou ont disparu.
Des pannes de charpente sont corrodées. En façade,
des chutes d’enduits, desquamations et fissures sont
visibles. Les parements et fenêtres hautes sont infiltrés
et les armatures laissent pénétrer les eaux pluviales.
Des zones de corrosion sont visibles sur plusieurs
ouvrages en fer - structurels (telles les bases des piles
supports de la charpente métallique) ou décoratifs.
Par ailleurs, l’absence d’isolant entraîne une température
d’environ 50°C sur les tribunes et les accès
sont dangereux, les marches présentant des fractures
ponctuelles.
Les travaux
- Restauration et renforcement des charpentes
- Reprise de la toiture et des réseaux d’eaux pluviales
- Étaiements et mise en sécurité sismique
- Tranche 1 : travaux d’urgence
- Tranche 2 (hors Mission Bern) : travaux prioritaires
S’engagera ensuite une tranche de travaux (T3)
de restauration générale de l’édifice, extérieure et
intérieure.
Guyane
Musée Alexandre-Franconie à Cayenne
Immeuble bâti entre 1824 et 1842 par la famille
Franconie.
En 1888, après la destruction du musée local de la
Colonie lors de l’incendie de Cayenne, le gouverneur
E. Mewart fit don du rez-de-chaussée de l’immeuble -
acheté par l’administration coloniale - à Paul Gustave
Franconie, fils d’Alexandre Franconie. En octobre 1901
fut inauguré le nouveau musée qui reconstitue un microcosme,
un concentré de la Guyane : des collections d’histoire
naturelle au bagne, en passant par les monstres,
l’artisanat amérindien, un tronc de palmier bifide, un
pied bot boni créole, des maquettes, minéraux, tableaux
historiques, etc.
En 1885 la bibliothèque prit le nom d’Alexandre Franconie
en hommage à ce célèbre habitant. L’étage restait
toutefois attribué à des services d’Etat. En 1946, le
musée local devint le musée départemental.
Le projet
Le musée est actuellement ouvert au public et les
travaux ne devraient pas empêcher son ouverture. Ils
permettront d’améliorer l’accueil des visiteurs.
L’état
La dernière phase de travaux d’envergure sur deux
des trois ailes date de 1988. Les pathologies les plus
préoccupantes sont localisées sur les ailes anciennes.
L’absence d’entretien du réseau d’évacuation des
eaux pluviales en toiture et des caniveaux au pied des
édifices sont les principaux facteurs de désordres.
46 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Les travaux
Une restauration générale de l’édifice est envisagée.
Les travaux sont répartis en cinq phases. Certaines
restitutions sont suggérées, comme la remise en
place des ornementations des couvertures en tôles,
ou encore les modénatures de façades telles que les
bandeaux moulurés.
Compte tenu de l’état très préoccupant du petit
édifice, une des ailes présente une réelle urgence. Les
travaux peuvent être menés sans impacter l’activité
de la bibliothèque et du musée, et comprendront
également la reprise complète à neuf des réseaux
fluides.
La Mission Patrimoine, soutenue par la Fondation pour le patrimoine,
a aussi une liste de 100 projets de maillage pour 2021.
Parmi eux, trois se situent aux Antilles/Guyane :
Guadeloupe
Maison Dubreuil, dite « des aînés » à Sainte-Claude
Habitation ayant appartenu successivement à de grandes
familles de notables jusqu’en 2017. L’objectif est d’y créer
un lieu d’exposition, de rencontres et de transmission du
patrimoine entre les différentes générations.
Martinique
Habitation Leyritz (Basse-Pointe)
Habitation d’environ 500 ha, l’une des plus importantes
de l’île. Après la production de sucre, puis de rhum, elle
fut transformée en hôtel-restaurant jusqu’à son abandon
en 2007 à la suite de l’ouragan Dean. Objectif : en faire
un lieu touristique avec parcours pédestre et sportif ou
encore un musée.
Guyane
Ancienne maternité (Mana)
Bâtiment des années 1820-1830 qui requiert des travaux
urgents. Envahi de végétation et fragilisé par les intempéries,
il menace de s’effondrer sur la voie publique.
L’objectif est d’y installer le futur Centre d’Interprétation
de l’Architecture et du Patrimoine de la ville.
47

INFORMER
L’amiante,
roche naturelle fibreuse
Il a été très utilisé pour ses propriétés exceptionnelles :
résistance au feu, résistance aux produits chimiques,
résistance mécanique, très bon isolant, imputrescible,
incombustible. Son coût de mise en œuvre peu élevé
en a fait un produit miracle !
48 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Connu et utilisé depuis l’Antiquité,
l’amiante a connu un essor à partir des
années 1860. Les dangers de l’inhalation
de poussières d’amiante pour la santé
sont connus depuis le début du siècle
dernier. Le Centre international de Recherche
sur le Cancer a classé l’amiante
dans la liste des produits cancérogènes
pour l’homme. En France, l’amiante a été
interdit à partir de 1997.
L’utilisation de l’amiante
Son utilisation a commencé au XVIIe
siècle pour un usage dans le bâtiment et
dans l’industrie. Les fibres d’amiante ont
été incorporées à différents liants pour
en faire des matériaux et produits divers.
L’amiante est ainsi présent dans plus de
3000 matériaux ou produits utilisés dans
l’industrie, la construction...
On retrouve par exemple de l’amiante
dans les colles de carrelage, des revêtements
de sol, des enduits, des peintures,
des joints, des mastics de vitrages, ou
dans les enrobés s’agissant des voiries…
(Voir photothèque sur
prevention-amiante.fr), etc.
Photos de haut en bas :
1- Colle de carrelage contenant de l’amiante
2- Faux plafond en plâtre amiante
3- Sous face toiture en amiante-ciment
4- Colle bitumineuse contenant de l’amiante
sur plancher béton
5- Fourreau en amiante-ciment dans un mur
49

INFORMER
Les repérages de l’amiante
du code de la santé publique
Différents diagnostics sont obligatoires pour les bâtiments
dont le permis de construire a été délivré avant
le 1er juillet 1997 :
• Diagnostic amiante en cas de vente.
• Dossier Amiante pour les Parties Privatives (DAPP)
et constitution du DTA* (parties communes) dans les
immeubles collectifs à usage d’habitation.
• Constitution et mise à jour d’un DTA* pour les
immeubles à usage autre que l’habitation (bureau, commerce,
établissement recevant du public,..).
• Diagnostic amiante avant démolition.
*DTA = Dossier Technique Amiante
L’ensemble de ces repérages doit être réalisé par un
professionnel du bâtiment certifié.
Cet état des lieux permet d’informer les occupants
ou les entreprises amenées à effectuer des travaux de
l’éventuelle présence de matériaux ou produits contenant
de l’amiante.
Le repérage amiante avant travaux
Depuis l’interdiction de l’amiante à la suite de l’entrée
en vigueur du décret n° 96-1133 du 24 décembre
1996, l’obligation de réaliser des diagnostics amiante a
régulièrement évolué.
Le décret du 9 mai 2017 et les arrêtés qui viennent
en fixer les modalités d’application ont restructuré le
Code du travail dont l’objectif principal est de protéger
les salariés des entreprises amenés à intervenir pour
réaliser des travaux.
La recherche d’amiante est assurée par un opérateur
certifié amiante avec mention. Celui-ci est en mesure
de réaliser des prélèvements qui feront l’objet d’analyses
par un laboratoire certifié COFRAC. Il doit s’assurer
de la pertinence des résultats avant de remettre
le rapport au maître d’ouvrage conformément à la
norme NF X 46-020* et conformément aux arrêtés
en vigueur.
*La norme NF X 46-020 définit la méthodologie
à adopter pour repérer l’amiante.
Le donneur d’ordre quant à lui a pour obligation de
faire appel à un opérateur de repérage certifié avec
mention et doit lui communiquer le programme de
travaux. En cas de conclusion de présence d’amiante,
il devra choisir l’entreprise en charge de réaliser les
travaux portant sur les MPCA.
Le chantier sera donc catégorisé amiante sous-section
3 ou sous-section 4*
*La sous-section 3 vise le retrait des matériaux ou produits
contenant de l’amiante tandis que la sous-section 4
concerne les interventions de maintenance, de réparation
ou encore d’entretien.
Liens utiles :
https://prevention-amiante.fr/reperage-diagnostic-amiante/
https://demoldiag.fr/
50 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Rockfon
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Nous sommes Rockfon, leader mondial
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matériau durable permettant de créer
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51
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Salons
EUROPE
France
Batimat, Idéobain, Interclima
Salon mondial de la construction
3 au 6 octobre 2022 - Paris Expo Portes de
Versailles - Paris
Bâtir
Salon de la construction, de la rénovation, de
la décoration de l’habitat
05 au 14 mars 2022 - Acropolis - Nice
Energie Habitat
Salon du bâtiment, de l’énergie et de l’habitat
18 au 22 mars 2022 - Parc des Expositions
- Colmar
Piscine Global Europe
15 novembre 2022 - Eurexpo - Lyon
Carrefour international du bois
1 au 3/06/2022 à Nantes
NordBAT
Le rendez-vous incontournable pour
l’ensemble des professionnels de l’acte de
construire des régions nord de la France
31/03 au 01/04/2022 à Euralille - Lille
Sèvres & Bat
4/3/2022 à Niort
Eurobois
Salon des équipements et techniques de la
transformation du bois et du bois matériau
1 au 4/2/2022 - Eurexpo - Lyon
Salons Bio & Co
Salon de la bio et de la construction saine
01 au 03 avril 2022 - Parc des expositions
Micropolis - Besançon
AquiBAT
2 au 4/3/2022 au Parc des Expositions de
Bordeaux à Bordeaux
Architect @ work
Salon de l’architecture et de l’architecture
d’intérieur
11 et 12/05/2021 - Parc Chanot à Marseille
Allemagne
Bautec
Foire allemande internationale de la construction
22 au 25/02/2022 - Messegelände - Berlin
Dach + Holz International
15 au 18/02/2022 à Cologne
Light & Building
Le salon leader mondial des technologies
d’éclairage et de construction
13 au 18/03/2022 - Exhibition Centre -
Francfort
Holz-Handwerk
29/03 au 1/4/2022 à Nuremberg
International Hardware Fair
Salon des matériaux de construction et de
bricolage
06 au 09 mars 2022 - Exhibition Centre -
Cologne
Farbe - Ausbau & Fassade
Salon professionnel international de la peinture
et de la décoration
9 au 12 mars 2022 - Exhibition Centre -
Cologne
Autriche
Holz & Bau
Salon professionnel pour la construction en bois
31/08 au 3/09/2022 à Klagenfurt
Belgique
Batibow
Salon international du bâtiment, de la rénovation
et de la décoration.
19 au 27/02/2022 à Brussels Exhibition
Center - Bruxelles
Bois & Habitat
Salon de la construction en bois, de l’aménagement
et des énergies nouvelles
Juin 2022 - Namur Expo - Namur
Espagne
Construtec
Salon international des matériaux de
construction et des solutions pour le bâtiment
15/11/2022 - Ifema - Parque Ferial Juan
Carlos I - Madrid
Archistone
Salon international de la construction en
pierre naturelle
15 au 18 nov. 2022 - Ifema - Parque Ferial
Juan Carlos I - Madrid
Pays-Bas
Issa Interclean Europe
Salon industriel du nettoyage industriel, de la
maintenance et des services au bâtiment
10 au 13 mai 2022 - RAI International Exhibition
and Congress Centre - Amsterdam
Royaume Uni
Homebuilding & renovating show
Salon de la construction de la maison et de sa
rénovation
21et 22/05/2022 - Scottish Exhibition and
Conference Center - Glasgow
IFSEC International
Salon international de l’industrie de la sécurité
17 au 19 mai 2022 - Excel - Londres
Russie
Bauma CTT Russia
Salon international du bâtiment et de la
construction
24 au 27/05/2022 - Crocus-Expo IEC –
Moscou
MIR STEKLA
Salon international de l’industrie du verre.
Fabrication, process, matériaux et applications
06 au 09 juin 2022 - Expocentr’ Krasnaya
Presnya Fairgrounds - Moscou
52 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Suède
Trä & Teknik - Wood
30/08 au 02/09/2022 à Göteborg
Nordbygg
Le grand salon nordique de la construction
26 au 29 avril 2022 - Stockholmsmässan -
Stockholm
Suisse
Swissbau
Salon de la construction
18 au 22/01/2022, Basel Fairground - Bâle
HOLZ
Salon suisse de la menuiserie
11 au 15/10/2022 - Basel Fairground - Bâle
AMÉRIQUES
Canada
Architect@work
Salon de l’architecture et de l’architecture
d’intérieur.
6 et 7/04/2022- Enercare Center - Toronto
Expo Grands Travaux
Salon des grands travaux et des équipements
lourds
29 au 30 avril 2022 - Centre BMO Espace
Saint-Hyacinthe - Québec
Atlantic Heavy Equipment show
Salon des professionnels de la construction, le
camionnage, les travaux publics, la construction
de routes, la maintenance
13 au 14 octobre 2022 - Moncton Coliseum
Complex - Moncton
États-Unis
International Builder’s show
Exposition internationale du bâtiment
08 au 10 fév. 2022 - Orlando
Chicago Build
31/03/2022, Chicago
New York Build Expo
Le grand salon du bâtiment et du design
1 au 3/3/2022 à Jacob Javits Convention
Center à New York
Injection molding & design Expo
Salon du marché de l’injection et du moulage
de plastiques
16 au 17 mars 2022 - COBO Convention
Center - Detroit
Argentine
BatiMat ExpoVivienda
Le grand salon argentin de la construction et
du bâtiment
29/6 au 2/7 2022 - La Rural Predio Ferial -
Buenos Aires
Intersec Buenos Aires
Salon international de la sécurité, de la protection
contre le feu, de la sécurité, industrielle et
personnelle
24 au 26/08/2022 - La Rural Predio Ferial -
Buenos Aires
Brésil
Feicon Batimat
Salon professionnel international de l’industrie
de la construction
29/03 au 1/04/2022 - Sao Paulo Expo Exhibition
Center - Sao Paulo
Fenahabit
Salon de la construction, de l’architecture, de
l’ingénierie. Produits et services pour l’habitat
et l’immobilier
19 au 23/5/2022 - Parque Vila Germanica -
Blumenau
Fesqua
Salon des fenêtres, façades,
portes et leurs composants
14 au 17/9/2022 - Sao Paulo
Expo Exhibition Center -
Sao Paulo
OCÉANIE
Australie
Interieurs Australia
10/02/2022, South Wharf
ARBS
Salon professionnel de l’air conditionné, de la
réfrigération et des services au bâtiment
27au 29/4/2022 - Melbourne Exhibition &
Convention Centre - Melbourne
AFRIQUE
Moyen-Orient
Smart Skyscrapers Summit
Forum des gratte-ciel intelligents et durables
23 et 24/11/2022 - Sofitel de Dubai - Dubaï
Rwanda
Lightexpo Africa / Buildexpo
04/05/2022 - Kigali - Rwanda
Afrique du Sud
Decorex
Salon du design et de la décoration intérieure
16 au 19/06/2022 - International Convention
Center - Le Cap
Frigair
Salon de l’air conditionné, de la ventilation
2 au 4/6/2022 - Gallagher Convention Center
- Johannesburg
53

Publireportage
Pieux ML
PIEUX ML
Fondations
Construire sur des bases solides
Avec plus de 300 réalisations, PIEUX ML s’avère un partenaire de choix
en fondations spéciales. PIEUX ML intervient sur des ouvrages neufs, en
rénovation et aussi dans le cadre de confortement parasismique.
Rencontre avec Laurence Perez, à la tête de l’entreprise.
A vos réalisations, vous ajoutez l’opération « OMBRIERES PHOTOVOL-
TAIQUES DE L’AEROPORT POLE CARAIBES », de quoi s’agit-il ?
Les fondations PIEUX ML étaient déjà réputées pour les tours de communications,
maisons individuelles, habitats collectifs, bâtiments industriels et commerciaux.
Nous confirmons ici l’intérêt de nos pieux pour les centrales photovoltaïques
: après une ferme solaire en Guyane (avec GETELEC Guadeloupe),
d’autres projets ont suivi. Récemment, les Guadeloupéens ont pu assister à la
construction d’une ombrière photovoltaïque de 36 places de stationnement
pour la coopérative SICAPAG. Et les futures ombrières du parking P2 de l’aéroport
POLE CARAIBES seront bientôt en place.
Pourquoi l’utilisation des PIEUX ML s’est-elle imposée ?
Les terrains présentaient des caractéristiques mécaniques médiocres et hétérogènes.
Les fondations en pieux d’acier ont permis d’éviter des préparations coûteuses.
Puis grâce aux capacités de résistance des PIEUX ML en traction, les dimensions
des massifs de fondations ont pu être optimisées. En effet, sous les vents
cycloniques, l’effort à l’arrachement devient souvent la contrainte principale.
Vous pouvez expliquer le fonctionnement des pieux proposés par
PIEUX ML ?
Les PIEUX ML sont en tubes pétroliers (acier nuance N80) et comportent une
ou plusieurs hélices à leur base. Ils sont foncés dans le terrain par vissage, sous
54 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

l’action combinée de forces de rotation et d’une poussée verticale. L’exécution se fait avec refoulement
du sol : les pieux sont mis en place dans le terrain sans forage ni excavation de matériau (NF
EN 12699 : 2015-07).
Comment évaluez-vous le dimensionnement des pieux ?
Et quelles sont les étapes de l’opération ?
Nous justifions le choix des pieux via une note de calcul. Ensuite, nous réalisons un ou plusieurs essais
de chargement in situ. Les résultats des calculs et des essais sont consignés dans un rapport d’étude
géotechnique G3. Une fois les études validées, les étapes « chantier » s’enchaînent très vite : transport
du matériel sur site, implantation des pieux par un géomètre, fonçage des pieux jusqu’à la profondeur
requise, recépage (réglage de la hauteur des pieux), soudure des plaques de support en tête
des pieux.
PIEUX ML propose un procédé simple et rapide qui permet l’émergence de nombreux projets
grâce à des fondations profondes performantes et économiques.
Contacts :
0690 75 42 18
guadeloupe@pieuxml.com
martinique@pieuxml.com
guyane@pieuxml.com
pieuxml.com
55

Quelques questions
Quelles différences entre normes,
certifications et labels ?
Les normes
Il existe deux types de normes :
- Les normes réglementaires issues de la réglementation
liée à la qualité - environnementale notamment
- auxquelles il est obligatoire de se conformer - Les
normes volontaires (les plus nombreuses), instaurées
lorsque les professionnels d’un secteur s’accordent
pour définir des caractéristiques ou critères communs
pour leurs produits ou leurs services.
Il s’agit donc d’un outil co-construit faisant l’objet de
mises à jour et d’échanges entre acteurs concernés et
volontaires.
La construction d’une maison ou d’un appartement,
par exemple, est régie par plus de 700 normes et
réglementations !
résultat conforme. Au fil du chantier, des contrôles sur
de nombreux critères sont assurés par un organisme
certificateur accrédité (accréditation donnée par le
COFRAC), indépendant et impartial. Ces contrôles
permettent de vérifier le respect des exigences de la
certification.
La certification n’entraîne pourtant pas de surcoût, les
frais de certification étant à la charge du professionnel.
Par exemple, la certification NF Habitat – NF Habitat
HQE est une démarche qualité qui s’intéresse à tous
les aspects du bâtiment pour un logement sain, sûr,
économe, performant et durable
La certification
Elle est accordée par un acteur externe qui, via un
audit, contrôle que le produit est bien conforme à la
norme qu’il prétend couvrir.
Ainsi, par exemple, elle assure qu’un bâtiment est
d’une qualité supérieure par rapport à la réglementation.
C’est une démarche volontaire : elle peut
être demandée par le promoteur, le constructeur, le
professionnel de la rénovation ou encore le syndic,
pour faire reconnaître la qualité de la construction, de
la rénovation ou de l’exploitation d’un bâtiment. Dans
ce cas, le professionnel s’engage à suivre un cahier
des charges appelé « référentiel », qui fixe poste
par poste les dispositions à prendre pour obtenir un
Les labels sont nombreux (label écologique, label
énergétique, etc.) et n’ont pas tous la même valeur. Ils
peuvent être de deux types :
- Les labels de qualité délivrés par des organismes
certificateurs pouvant être assimilés à une certification.
Ils peuvent être associés à la certification NF
Habitat- NF Habitat HQE.
- Les labels privés respectant simplement une charte
sans contrôle par un tiers.
Les labels visent notamment à préfigurer la règlementation
en incitant les acteurs économiques à
faire évoluer leurs pratiques et à fixer des niveaux de
performance supérieurs à la réglementation.
56 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

57

ASSAINIR
Distribution
de l’eau : état
des lieux
Présentation annuelle
des chiffres-clés de l’eau
En marge du Plan d’Actions Prioritaires acté en 2018,
il avait été décidé de rendre publics chaque année les
« Chiffres-clés de l’eau ». Réalisé par l’Observatoire de
l’Eau, le document est le fruit d’un travail collaboratif
entre l’Office de l’Eau, les services et établissements
publics de l’État (DEAL, ARS et Préfecture), le Conseil
Régional, le Conseil Départemental et les différents
opérateurs du territoire. L’édition annuelle des « chiffres
clés » traduit la volonté des différents acteurs du territoire
d’apporter une information fiable et transparente
sur le fonctionnement des services publics de l’eau et de
l’assainissement tout en présentant l’avancement des
différentes actions engagées depuis 4 ans.
58 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Le rapport 2021 a été présenté le 16 février dernier,
il concerne les chiffres de 2019, la pandémie ayant
perturbé la collecte des indicateurs pour 2020. A cette
occasion, le nouveau Syndicat Mixte de Gestion de
l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe (SMGEAG)
créé le 1er septembre 2021 a été présenté.
Le contexte géographique,
la pression sur la biodiversité
Rappelons que les ressources en eau ne sont pas
réparties de manière uniforme sur l’ensemble du
territoire. Les eaux de surface proviennent exclusivement
de la Basse-Terre, où les prélèvements sont
complétés par des eaux de source. En Grande-Terre
et à Marie-Galante, seules des eaux souterraines sont
captées.
La majorité de l’eau destinée à l’alimentation en eau
potable (AEP) est donc prélevée sur la côte-au-vent,
considérée comme le château d’eau de la Guadeloupe,
notamment à Petit-Bourg et à Capesterre-
Belle-Eau. Cette eau sert à alimenter l’ensemble du
territoire guadeloupéen via d’importantes infrastructures
de transfert d’eau potable (les feeders).
Encore trop de pertes…
Sur les 82,3 millions de mètres cubes (Mm3) d’eau
prélevés pour l’AEP en 2019, 78,9 Mm3 ont été
rendus potables et mis en distribution sur l’ensemble
de la Guadeloupe. Mais seulement 37 % de l’eau
(28,9 Mm3) a été comptabilisée comme consommée
par la population, soit une perte de 63% ! En cause
les nombreuses fuites sur les réseaux de distribution
d’eau potable ; la vétusté de certains compteurs qui
sous-estiment les volumes ou ne les comptent plus ;
l’existence de piquages clandestins sur le réseau.
Cette déperdition entraîne des prélèvements largement
supérieurs aux besoins pour compenser (3
fois plus que nécessaire !), induisant une trop forte
pression sur les milieux aquatiques et mettant en péril
notre biodiversité, d’autant que l’année 2019 a été
particulièrement sèche…
Distribution de l’eau potable :
où en est-on ?
Rappelons qu’en 2018, l’État, la Région et le Département
ont signé une convention d’engagements mutuels
pour une sortie durable de la crise de l’eau en
Guadeloupe, à travers un Plan d’Actions Prioritaires
(PAP) de 71,4 millions d’euros destiné à fiabiliser et
moderniser les infrastructures de production et de
distribution d’eau potable.
Un peu plus de 3 ans plus tard, la situation s’améliore
même si les usagers n’en ont pas toujours conscience
en ouvrant le robinet... Comme le montre la carte, de
nombreux travaux sont achevés ou en cours.
La Région a la maîtrise d’ouvrage de 14 opérations
dont 10 sont terminées : le renouvellement des
réseaux sur Capesterre-Belle-Eau, la réhabilitation des
captages de la côte-sous-le-vent, le renouvellement
du feeder de Vernou et sa connexion au feeder de
Belle-Eau-Cadeau …
59

ASSAINIR
Parallèlement, un Plan de lutte contre les fuites sur
les réseaux d’eau potable a été lancé dans la continuité
des travaux qui avaient été entrepris lors de la
réquisition préfectorale au début de la crise sanitaire
de 2020. Le Conseil Régional a engagé une mission de
sécurisation de l’alimentation en eau potable sur les
zones alimentées par les 3 principaux feeders d’eau
potable (Belle-Eau-Cadeau, Moustique et Vernou)
notamment Capesterre-Belle-Eau, Sainte-Anne et
Saint-François. Elle s’articule autour de 4 axes de
travail :
- la recherche et la réparation de fuites : « identifierprioriser-réparer
» ;
- le déploiement de la télégestion ;
- l’amélioration de la performance des réseaux ;
- la sécurisation de la production d’eau potable.
Après une phase transitoire, ces missions seront
transférées au nouvel opérateur unique le SMGEAG.
Le Département contribue au Plan d’Actions Prioritaires
à travers 16 opérations auxquelles 2 opérations
ont été ajoutées en 2021. Début 2022, 40% sont
terminées, 25% en cours et 35% restent à faire. Les
priorités en matière de travaux sont la réhabilitation
d’usines de production d’eau, de réservoirs, de postes
de pompages, de réseaux et branchements pour le
compte des usagers en eau potable sur l’ensemble du
territoire.
34 km de réseau ont été sécurisés sur les communes
de Vieux-Habitants, Vieux-Fort, Pointe Noire et
Gosier. Parmi les opérations, certaines sont achevées
(renouvellement de 15 km de réseau dans les
Grands-Fonds), en cours (réhabilitation de l’usine de
Moustique à Petit Bourg), ou prévues (usines plus
anciennes de Beauvallon à Basse-Terre et Morne
Houel à Saint-Claude où de gros travaux auront lieu
en 2022, 2023 et 2024). Les captages en rivière de
60 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

« Le prix de l’eau »
Vernou et Moustique sont en cours de remise à
niveau. Parmi les nouvelles opérations décidées en
2021, la reprise des branchements sur les zones de
Morne-à-l’Eau, Petit Canal et le sud Basse Terre, se
poursuit de manière assez rapide.
Des motifs d’optimisme sont permis : fin 2022 la
situation de la distribution d’eau potable devrait être
nettement meilleure !
Il existe une forte disparité concernant le prix
du service d’eau potable sur l’ensemble du territoire
guadeloupéen, qui varie de 2,30 € le m3
sur Deshaies à 3,88 € le m3 sur Anse-Bertrand,
Port-Louis et Petit-Canal. Le prix moyen de l’eau
en Guadeloupe au 1er janvier 2020 est de 3,31 €
le m3. Le prix de l’eau est en constante augmentation
(3,20 € au 1er janvier 2019 ; 3,16 € au
1er janvier 2018). Cette tendance est due d’une
part à la répercussion du coût des travaux
réalisés et d’autre part au taux élevé de factures
impayées. Le dossier du prix de l’eau est sur
la table, une vaste consultation lancée par le
SMGEAG doit conduire à terme à une
harmonisation entre les communes…
Sécurisation
de l’alimentation
en eau potable sur
les zones alimentées
par les 3 principaux
feeders
61

ASSAINIR
62 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Le SMGEAG, nouveau
syndicat mixte unique
Le 1er septembre 2021, une nouvelle gouvernance
des services publics d’eau potable et d’assainissement
a été mise en place. Cette date marque ainsi la prise
de compétence du Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau
et de l’Assainissement de Guadeloupe (SMGEAG),
qui reprend les missions des anciens opérateurs. Cet
opérateur unique (à l’exception de Marie Galante)
est organisé en 1 Direction technique : en charge de
la qualité de l’eau, pilote la recherche/réparation de
fuites, assure la gestion patrimoniale et l’harmonisation
des pratiques d’exploitation ; 3 Directions territoriales
(toutes les missions d’exploitation eau, assainissement
collectif et non collectif ) : DT Basse-Terre, DT Centre,
DT Grande-Terre ; 10 agences clientèle gérées au sein
de la Direction Clientèle et Communication et
1 Direction Etudes et Grands Travaux en charge
de la mise en œuvre des travaux structurants.
S’il est encore trop tôt (moins d’une année d’activité)
pour avoir des données chiffrées sur ses actions, un
certain nombre d’opérations et d’orientations ont été
entreprises depuis sa création.
Au niveau de la clientèle :
- Reconduction des tarifs des services d’eau et assainissement
en vigueur au 31/08/2021
- Harmonisation de 3 systèmes d’information et centralisation
sur un seul outil de gestion clientèle Wat.Erp
- Elargissement des 11 moyens de paiement à l’ensemble
des territoires
- Ouverture de l’agence clientèle de Sainte-Anne le 19
janvier 2022 qui était fermée à la clientèle depuis 2020
- Lancement de la première facturation du SMGEAG
en janvier 2022 (T4 2021)
- Adhésion à la Médiation de l’Eau.
63

ASSAINIR
Au niveau de l’exploitation :
Branchements
Réactivation de la fonction « branchements » qui
était à l’arrêt pendant 2 ans sur certains territoires. Au
31/08/21 : 550 demandes de branchements payés aux
anciens opérateurs n’avaient pas été réalisés.
60% des branchements qui étaient payés aux anciens
opérateurs par les usagers ont été réalisés par le
SMGEAG.
Assainissement
Fin de pollution de la mangrove du Helleux à Sainte-
Anne
Réparation de canalisations à Saint-François, Sainte-
Anne, Capesterre-Belle-Eau (situation qui étaient sujet
de contentieux)
Prestations importantes d’hydrocurage sur les réseaux
de l’ensemble des territoires.
Eau potable
Réalimentation en eau du quartier de Maudette
Sainte-Anne
Réparation de plusieurs fuites sur le feeder de Belle-
Eau-Cadeau.
Grands travaux
Poursuite des opérations entreprises
par les anciens opérateurs comme
la réhabilitation de l’usine de Belin.
Technique
Déploiement de l’autocontrôle de l’eau distribuée
sur tout le périmètre.
Déploiement de l’outil GESTRAV qui permet
de localiser, de quantifier les fuites et d’avoir un
ordonnancement efficace pour les opérations de
recherches et de réparations des fuites ; formation
des agents à l’utilisation de l’outil.
Logistique
Début du renouvellement du parc de véhicules et
notamment l’acquisition pour des territoires qui en
étaient dépourvus.
64 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Premier Conseil d’Administration
de l’Office de l’Eau de l’année 2022
Le mercredi 23 mars 2022, le Conseil d’Administration de l’Office de
l’Eau s’est tenu pour adopter conformément aux dispositions de la
nomenclature M57, désormais commune à toutes les Collectivités,
son Compte Administratif de l’exercice 2021 conforme au compte de
Gestion du Payeur départemental, il a affecté le résultat de l’excédent
d’exploitation pour valider son Budget Primitif consolidé de 2022 tant
en dépenses qu’en recettes. Ce budget est de 139 819 214,40€, 60% de
ce budget est affecté à des dépenses de fonctionnement conformément
aux missions dévolues à cet établissement pour assurer le suivi des milieux
aquatiques et 40% à de l’investissement dans le cadre des priorités du Plan Pluriannuel
d’Investissement, les créances dues à l’Office de l’Eau ont fait l’objet d’une clarification visant à
intensifier les procédures à poursuivre pour leur recouvrement en collaboration avec la DRFIP.
Préserver les milieux aquatiques en vue de
les ramener à un état conforme aux normes
est un engagement validé par le Conseil
d’Administration, qui a de même décidé de mutualiser
les travaux avec les autres établissements publics
intervenant dans le domaine de la Biodiversité, pour
promouvoir, valoriser et explorer au mieux le potentiel
de valorisation des filières d’activité de ce secteur.
A ce titre une convention a été signée avec
le Parc National de Guadeloupe, venant
compléter celles déjà approuvées avec
l’Office National des Forêts et le Conservatoire du
Littoral. Une dynamique est désormais amplifiée, pour
répondre à l’attente de la jeunesse Guadeloupéenne
consistant à développer toutes les possibilités d’accès
à l’emploi.
Plusieurs dossiers ont été validés avec
l’association j’Ose la Nature, l’Institut Pasteur,
l’IFREMER, le Museum national d’Histoire
Naturelle de Paris et le Conservatoire du Littoral au
titre du suivi du système hydrographique du marais de
Port-Louis. Améliorer les actions de sensibilisation du
Public à la préservation des milieux aquatiques, mais
aussi à la construction d’un référentiel de suivi qualitatif
de nos zones humides et tout particulièrement notre
Mangrove.
Le Conseil d’administration a sécurisé les
modalités de ses travaux en visioconférence
en approuvant une délibération en ce sens, il a
poursuivi son implication dans les règles d’organisation
du télétravail et sa Présidente, Madame Isabelle
Amireille-Jomie, a remis à l’ouverture des travaux un
diplôme de la médaille d’honneur du travail à un
agent, au titre de l’excellence et de l’expertise que
celui-ci développe dans le suivi des relations avec
les prestataires de l’Office sur le suivi des milieux
aquatiques.
Un programme d’actions est en cours avec
toutes les Institutions pour promouvoir
l’accès à l’emploi des jeunes qui fera l’objet
d’une information détaillée à leur endroit.
Les documents notifiés de ce CA seront disponibles
sur le site de l’Office de l’Eau
www.eauguadeloupe.com
Office de l’Eau de Guadeloupe
Jardin Botanique
Rue Alexandre Buffon
Circonvallation, 97100 Basse-Terre
Tel : 0590 80 99 78 - Mail : contact@oe971.fr
Site : https://www.eauguadeloupe.com
©K2COM’ 2022
65

ASSAINIR
« L’ensemble des 176 000 clients
pourra être accueilli dans toutes les
agences quel que soit le lieu
d’habitation. »
Quelques objectifs du SMGEAG pour 2022…
- lancer les investissements structurants notamment
en eau potable et en assainissement
- fiabiliser le fichier clientèle
- fiabiliser la relève et la facturation
- harmoniser les cycles de relève : 4 factures par an
pour tous
- renouveler les compteurs pour retrouver la
confiance des clients
- mise en place du centre d’appel et sa centralisation,
ce qui va permettre d’augmenter la disponibilité du
service
- faciliter le recueil et le traitement des réclamations
- lancement du site internet
- déploiement d’une application clients.
A l’issue de la présentation des chiffres-clés de l’eau,
les différents partenaires se sont accordés sur une
note optimiste. Plus de 4 000 fuites ont été réparées
en 2020, plus de 3 000 en 2021. Les chiffres de 2020
et 2021 devraient être nettement meilleurs !
Photos et illustrations © Les Chiffres-clés
de l’eau et de l’assainissement 2021
66 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

marge de sécurité
C 100 M 88 J 32 N 16
# 233163
RVB: 35 -50 -100
C 85 M 45 J 7 N 0
# 0375B4
RVB: 4 -118 -180
53 mm
L’Office de l’Eau de Guadeloupe met l’accent sur la formation
et l’information pour préserver la ressource en eau.
Ses missions principales :
- L’étude et le suivi des ressources en eaux, des milieux aquatiques et littoraux pour assurer leur
préservation.
- Le conseil et l’assistance technique aux maîtres d’ouvrage, la formation du personnel toutes catégories
confondues et l’information dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.
- La programmation et le financement d’actions et de travaux sur proposition du comité de l’eau et
de la biodiversité (CEB).
L’Office de l’Eau s’adresse à tous les publics pour
sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux majeurs
que constituent l’eau et la biodiversité… Il pallie ainsi aux
situations compliquées générées par la pénurie d’eau.
Investi de sa mission de pédagogie et d’information, il
met à la disposition des publics des outils innovants pour
mettre en valeur notre territoire au travers d’un vaste
plan de conscientisation qui vise à mieux protéger la
ressource. Il oeuvre au quotidien avec ses partenaires
associatifs et institutionnels au profit des Guadeloupéens.
Signature de la convention Jenn’Pouss
à l’Habitation La Ramée.
TRAVAILLER
SANS MANQUER D’EAU
VOUS ÊTES ARTISAN ?
L’eau est un élément essentiel
pour travailler.
Police: Young regular
Installez votre
dispositif de
stockage
(RESPECTUEUX DE
LA LÉGISLATION)
CERTIFIÉ CONFORME ARS
50 mm
62 mm
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- Boucher - Maçon
- Patissier - Esthéticienne
- Boulanger - Chocolatier
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- …
L’OFFICE DE L’EAU ET
LA CMAR GUADELOUPE
VOUS ACCOMPAGNENT.
Faites votre demande aux
adresses suivantes
contact@oe971.fr
0590 80 99 78
sgstc@cmguadeloupe.org
© K2COM 2021
Disp’Eau, au plus près des scolaires
pour que l’eau ne soit plus frein
pour l’accès à l’enseignement
Disp’Eau, établissements de soins afin de
ne pas interrompre l’accès aux soins des
guadeloupéens
Disp’Eau, monde économique
partenariat chambre des métiers.
Journée Mondiale
des Zones Humides
Journée Mondiale de l’Eau 2022
Office de l’Eau de Guadeloupe
Jardin Botanique
Rue Alexandre Buffon
Circonvallation, 97100 Basse-Terre
Tel : 0590 80 99 78 - Mail : contact@oe971.fr
Site : https://www.eauguadeloupe.com
Jenn’Pouss, dispositif de
formation aux métiers de
l’environnement & de la
biodiversité
67

CONSTRUIRE
Logement
social en
Guadeloupe :
état des lieux
Alors que plus de 75% des Guadeloupéens
sont éligibles au logement social, où en est le
secteur aujourd’hui, en termes de construction,
de réhabilitation et d’accession à ces logements
des populations concernées ? Quel impact de
la crise Covid pour les bailleurs sociaux ? Nous
avons rencontré Véronique Roul, Secrétaire
Générale de l’ARMOS (Association Régionale
des Maîtres d’Ouvrages Sociaux) pour dresser
un état des lieux en ce début d’année 2022.
68 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Pouvez-vous nous présenter
l’ARMOS et son rôle ?
L’ARMOS (Association Régionales de Maîtres d’Ouvrages
Sociaux) de Guadeloupe a été créée à la fin des années
1990. Elle est composée des 5 bailleurs sociaux : la SIG,
la SEMSAMAR, SIKOA, la SEMAG et la SPHLM.
Elle se veut force d’alerte et de proposition auprès des
pouvoirs publics et des collectivités locales, au profit du
développement du logement social en Guadeloupe. Au
travers de ma mission de représentation des bailleurs sociaux
sur le territoire, je mène des actions de sensibilisation
auprès des partenaires sur les difficultés du secteur.
C’est également un espace de réflexion inter bailleurs
permettant le partage d’expériences, et la mutualisation
de l’ensemble des données liées au parc social.
Ainsi, j’organise des réunions thématiques avec les bailleurs
sociaux et l’un ou les partenaires concernés (DEAL,
Conseil Départemental, Action Logement, collectivités...).
Les sujets abordés sont vastes et dépendants de l’actualité,
tels que le financement du logement social (modalités
du subventionnement pour les programmes neufs,
réhabilitations, les difficultés pour obtenir les garanties
d’emprunt par les collectivités, les travaux de rénovation
urbaine, les modalités de relogement des ménages dont
le patrimoine est démoli, l’accompagnement social de
nos locataires…).
L’ARMOS est également l’interlocutrice privilégiée des
fédérations nationales et leurs sous-fédérations (USH,
USHOM, Fédération des EPL, FNAR) et fournit, en tant
que de besoin, les éléments et toute information relatifs
au logement social en Guadeloupe. C’est à ce titre que
l’association a participé aux travaux préparatoires des
deux Plans Logement Outre-Mer.
Résidence la Roseraie -
Boisripeaux Abymes - SIG
Quelques chiffres à connaître :
37 202 logements sociaux sur le territoire : cela
représente 19,2% des logements en Guadeloupe
Dont
CA Cap Excellence : 18 693
CA Riviera du Levant : 2 386
CA du Nord Grande-Terre : 3 514
CC de Marie Galante : 562
CA du Nord Basse-Terre : 6 346
CA Grand Sud Caraïbes : 5701
710 logements ont été construits entre 2015 et
2019 inclus
Loyer mensuel 6,15€/m² : c’est l’un des loyers les
plus élevés au niveau national alors que la population
est une des plus précaires
94% de logements collectifs ; 6% de logements
individuels
36% des logements sociaux sont situés en Quartiers
Prioritaires de la politique de la Ville (QPV)
530 logements ont été livrés en 2021.
Quel avenir pour le logement social
alors que la Guadeloupe fait face au
vieillissement accéléré de sa population ?
Nous avons lancé en 2021 une étude sur le vieillissement
de nos locataires avec le partenariat de la DEAL
Guadeloupe et la Fédération des EPL. Les chiffres de
l’INSEE prévoient que la Guadeloupe se place dans le
Résidence Cassonade - 39 logements à Petit-Bourg - SIG
69

CONSTRUIRE
Résidence « Roses de Porcelaine » - Montalègre -
Lamentin - SEMSAMAR © Guillaume Aricique
trio de tête des départements français les plus âgés de
France. Si l’on ajoute à cette tendance un départ massif
de nos jeunes qui ne reviennent pas - alors même que
les aidants sont un pilier dans l’accompagnement de nos
séniors - il est vital que les acteurs du territoire joignent
leurs forces pour préparer le « bien vieillir ».
Dans ce cadre, la capacité de vivre dans un logement
adapté est une nécessité qui deviendra de plus en plus
prégnante. Comment financer des résidences dédiées
et fournir les services à un public sénior dont beaucoup
cumulent des difficultés, économiques, familiales, sociales ?
A ce jour, l’enjeu principal est de coordonner les stratégies
des institutionnels, tout comme des entreprises pour
partager la connaissance, dégager des priorités d’aménagements,
de construction, de services, d’attractivité
économique, fiscale et d’en faire une opportunité pour
notre territoire.
Pouvez-vous nous résumer
les répercussions de la crise Covid sur
le logement social et comment cela
affecte les nouveaux programmes ?
C’est d’abord un phénomène conjoncturel mondial !
Les effets de la crise sanitaire persistent. L’arrêt et la
reprise progressive de l’économie ont eu des répercussions
importantes dans les cycles de production et donc
sur le volume des stocks, dont certains n’ont pu être
pleinement reconstitués. Ainsi, tout au long de l’année
2021, « les professionnels de la construction ont alerté
sur la conjonction d’une flambée du coût des matières
premières et d’une tension très forte, voire d’une pénurie
sur l’approvisionnement des chantiers. » (source USH).
70 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Cette situation s’explique en partie par la forte reprise
économique en Asie qui mobilise la production de matériaux
vers les pays de ce continent.
Les effets sont amplifiés en Guadeloupe : en effet sur
nos territoires ultramarins « européens », au surcoût des
matériaux et des matières premières s’ajoutent ceux du
transport transatlantique avec des tarifs de fret maritime
qui se sont considérablement accrus, tout comme mathématiquement
les taxes d’octroi de mer.
Dans un contexte local où les efforts conjoints des
services déconcentrés de l’Etat et des bailleurs sociaux
visent à une plus grande maîtrise des loyers en s’écartant
du loyer plafond, les équilibres économiques préalablement
définis ne sont plus valides. Les bailleurs sociaux ne
pourront continuer à financer seuls ces surcoûts sachant
qu’ils s’attachent, quand cela est possible, depuis le
début de la pandémie à respecter les recommandations
des pouvoirs publics par le non-recours aux pénalités
de retard et à l’acceptation des prolongations de délais
imputables à la crise.
Parallèlement à ce phénomène, le nombre de candidats
aux marchés se raréfie, avec des offres très souvent supérieures
aux estimations des maîtres d’œuvre, et après
négociation, les marchés sont notifiés avec des augmentations
notables ou considérés comme infructueux.
Cette situation met à mal la politique de construction
de logements. La difficulté pour les bailleurs est d’identifier
la réalité des augmentations afin d’éviter les effets
d’opportunisme et ne pas nourrir une bulle inflationniste
dont on ne pourrait plus sortir…
La situation est d’autant plus préoccupante que personne
ne s’autorise à en prévoir une date de fin…
Les programmes en cours se heurtent
également à la problématique de
l’assainissement défaillant...
La modernisation des réseaux (transformateurs électriques,
stations d’épuration, assainissement…) est en
cours de développement et dépasse les compétences
des bailleurs. Malgré tout, les opérations neuves de logement
social sont souvent l’occasion de créer ou d’étendre
les infrastructures nécessaires. Les bailleurs et aménageurs
sont ainsi parfois sollicités pour financer une partie
de l’extension et de l’amélioration des dessertes dont les
bénéfices sont ensuite étendus à des quartiers entiers.
Les efforts
conjoints des
services déconcentrés
de l’Etat et des
bailleurs sociaux
visent à une plus
grande maîtrise
des loyers en
s’écartant
du loyer
plafond
Résidence « Jasmin » -
Saint-Jean - Petit-Bourg
(résidence senior) -
SEMSAMAR
71

CONSTRUIRE
72 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Piste d’éducation à la sécurité routière Baie-Mahault - SEMAG
73

CONSTRUIRE
Résidence Les Jardins de Bel Air à Baie-Mahault - SPHLM
Résidence La Ramée à Sainte-Rose - SEMAG
Résidence
Henri BANGOU à
Pointe-à-Pitre - SIKOA
74 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Résidence Petit-Ruisseau à Baie-Mahault. - SIKOA
Dans certaines zones, le logement social est fortement
perturbé par l’absence de réseaux adaptés et fonctionnels.
Des résidences neuves déjà construites attendent
un raccordement quand d’autres programmes en travaux
risquent d’être bloqués…
Nous allons
accueillir fin 2022
la Conférence
des EPL d’Outre-Mer
qui réunira les SEM
autour de thèmes
spécifiques
En guise de conclusion, quels seront
vos gros « chantiers » pour 2022 ?
Nous allons accueillir fin 2022 la Conférence des EPL
d’Outre-Mer qui réunira les SEM autour de thèmes spécifiques,
de visites de réalisations, d’atelier de réflexion.
C’est un moment fort de partages entre territoires ultramarins
et l’occasion de mettre en valeur les cohésions
qui se nouent localement pour assurer un développement
pérenne et durable.
Projet de Résidence
Champy à Pointe-à-Pitre -
SPHLM
75

BOULONNERIE INOX
Tige filetée pas gauche, pas droit
et UNC (gros pas US) inox A4
Manchon filetée
inox A4
Vis tête hexagonale inox A4
DIN 933/4017 et DIN 931/4014
Vis tête bombée inox A4
ISO 7380
Vis métaux tête ronde large
Poêlier fendue inox A4 - 64212
Vis tête ronde large
Poêlier fendue inox A2 - 9330
Vis tête fraisée hexa creuse
inox A4 - DIN 7991
Vis cylindrique hexa creuse
inox A4 - DIN 912
Vis hexa creuse bout cuvette
6 pans creux inox A4 - DIN 916
Vis cylindrique hexa creuse
américaine inox A2
Vis tête fraisée hexa creuse
UNC (gros pas US) inox A2
Vis tête hexagonale UNC
américaine (gros pas US) inox A2
Vis tête hexagonale UNF
américaine (pas fin US) inox A2
Vis tête cylindrique inviolable
inox A2
Tirefond tête hexa inox A4
DIN 571
Vis tôle
tête cylindrique
inox A4
Torx
DIN 7981
Vis tôle tête fraisée
Torx inox A4 - DIN 7982
Vis tôle tête fraisée
Torx inox A2 et A4
Vis de terrasse TFB inox A4
Torx - WS9820 - AC64324
Vis spéciale bois durs TF inox A4
Vis autoperceuse TCB inox A2
Torx - DIN7504 M
Vis autoperceuse TFB inox A2
Torx - DIN7504 O
Vis autoperceuse TH inox A2
DIN7504 K
Vis à oreilles inox A2
BOULONNERIE ACIER
Vis métaux tête cylindrique
Pozidriv inox A4 - DIN 7985
Vis agglo tête fraisée
filetage partiel Pozidriv inox A2
Vis Jappy tête ronde collet carré
inox A4 - DIN 603
Vis de charpente TPL inox A2
90472080
Vis à embase crantée inox A4
76 BatiMag97 - Guadeloupe N°5
Vis pour pentures inox A4
Torx - 64310

TÔLE - GRILLAGE - PROFILÉ CHAUDRONNERIE - LAITIER - ISO
ACCASTILLAGE
COLLIER
OUTIL DE COUPE
SOUDAGE
LEVAGE
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en Guadeloupe
possible en 24h (avion)
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77

VENTILER
Brasseurs d’air,
ventilateurs :
la nouvelle génération
En solo ou couplé avec la climatisation, le
ventilateur est toujours plébiscité aux Antilles.
Et pour cause… Depuis l’Antiquité, l’utilisation
de l’éventail est connue pour son action
rafraîchissante bénéfique. Suivant ce principe,
le ventilateur accélère le déplacement de l’air
et fait baisser la chaleur au niveau de la peau.
Aujourd’hui le brasseur d’air affiche de
nouvelles technologies, de nouvelles
fonctionnalités et de nouveaux designs.
78 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

La technologie DC
Les premiers brasseurs d’air étaient équipés de moteur
AC (standard). L’innovation majeure est l’utilisation du
moteur DC dit moteur à courant continu. Cette technologie
présente de nombreux avantages. Tout d’abord
en matière d’économie d’énergie : jusqu’à 70% par rapport
à un modèle équivalent en AC courant alternatif.
C’est aujourd’hui un critère primordial dans l’acquisition
d’un produit qui représente un complément idéal de la
climatisation en termes de consommation.
Les ventilateurs équipés de moteur DC sont en outre
nettement plus silencieux. En effet, le fonctionnement
différent du moteur DC limite les frictions qui créent
les vibrations à l’origine des nuisances sonores. Il
permet également de posséder jusqu’à 6 vitesses de
brassage d’air au lieu des 3 vitesses des modèles AC
standard. Davantage de réglages de débit d’air possible :
davantage de confort pour l’utilisateur !
Enfin, la durabilité et la fiabilité du moteur DC font de
ces brasseurs d’air une acquisition plus pérenne.
Les avantages du moteur DC
en quelques chiffres :
- Économique
45% d’économie d’énergie en vitesse rapide *
70% d’économie d’énergie en vitesse lente *
* Par rapport à un modèle équivalent AC
(Courant Alternatif)
- Silencieux
27 dB* en vitesse 1
45 dB* en vitesse 6
* décibels
- Durable
Pas de condensateur, fonctionne à faible
température, inférieure à 60°C contre plus
de 100° C pour les moteurs AC.
La technologie LED
Autre révolution dans l’univers du brasseur d’air :
l’utilisation de l’éclairage LED lorsque l’on choisit un
ventilateur de plafond avec lumière. Les possibilités
sont beaucoup plus développées qu’avec les ampoules
traditionnelles : fonction dimmer (variation d’intensité),
sélection de couleur (différentes températures 3000-
4000-6000K, blanc froid, blanc chaud). La technologie
LED permet d’adapter le point lumineux en fonction
de ses envies et préférences, par exemple choisir une
lumière plus douce en soirée pour une ambiance
propice à la détente. Grâce à la télécommande, on
peut, en plus d’allumer et éteindre simplement la
lumière, gérer son intensité. Sur certains modèles, on
peut même contrôler l’éclairage avec son smartphone,
programmer à distance, etc. Le ventilateur entre dans
la famille des objets connectés, pilotables avec les assistants
vocaux comme Alexa d’Amazon.
79

VENTILER
80 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Spécialiste de la ventilation !
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81

VENTILER
Un élément de décoration
À la différence du passé où l’on se
procurait généralement un brasseur
blanc sur un plafond blanc afin qu’il se
fonde plus facilement dans le décor, le
brasseur d’air est devenu un élément
de déco à part entière. Les fabricants
et distributeurs proposent aujourd’hui
un choix infini de styles de ventilateurs.
En bois avec des pales en chêne, noyer,
érable, teck, naturelles ou peintes ; en
plastique ABS blanc, noir, couleur, mat,
brillant ; en aluminium... Classique ou
design, intérieur ou extérieur, le choix
du ventilateur de plafond devient l’objet
d’un choix réfléchi.
À savoir…
Rappel de la norme sur
la hauteur sous pales
Conformément à la norme NF EN CEI
60335-2-80, les brasseurs d’air doivent
être installés de façon telle que la
distance entre le sol et les pales soit de
2,30 m au minimum.
> Suite page 86
82 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

83

Publireportage
ECOFIP
Défiscaliser vos investissements pour être
présent lors de la reprise économique
Fort de son professionnalisme, ECOFIP se positionne comme un acteur
incontournable en défiscalisation industrielle et en financement de projets.
Avec une équipe 100% locale, l’entreprise se mobilise pour le développement
du territoire.
Rencontre avec le directeur de Guadeloupe, Jack Nepaul.
Comment avez-vous géré et ressenti la crise sanitaire ?
Les secteurs les plus touchés par la pandémie sont globalement non éligibles à la
défiscalisation, tels que la restauration ou l’événementiel. Cela dit, les acteurs du tourisme
ont été durement touchés, notamment les loueurs de voitures avec qui nous
travaillons régulièrement. D’autre part, notre économie a aussi été impactée par des
reports de livraison de matériels (tant à cause de la production que du transport). Et
enfin, la fermeture de certaines administrations et la diminution d’interlocuteurs des
services publics ont accentué les difficultés de montage de dossiers.
Pour autant, 2020 et 2021 sont restées des années dynamiques dans les secteurs
tels que le BTP, l’agriculture et l’artisanat. Ce qui nous a permis de rester, ces deux
dernières années, au même niveau financier qu’en 2019. On assiste déjà à une
légère reprise de l’activité sur certains services.
84 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Comment souhaitez-vous développer ou élargir l’offre ?
La stratégie est de poursuivre le développement de la défiscalisation selon le dispositif
Girardin, notre cœur de métier depuis presque 20 ans. Il permet aux petites
et moyennes entreprises des régions ultramarines de financer leur développement.
Mais la palette d’aides à l’investissement aux entreprises s’est tellement étoffée
ces dernières années, que nous assumons plus encore notre rôle de conseillers afin
d’orienter nos clients au mieux de leurs intérêts. D’autant qu’à l’instar des établissements
bancaires, le législateur impose toujours plus de contraintes réglementaires
ce qui complique à la fois la sélection de la clientèle éligible aux différents dispositifs
et la vente de nos produits aux investisseurs.
Enfin, notre rôle vise aussi l’accompagnement de nos clients dans la recherche d’un
financement bancaire complémentaire. Le traitement de documents fiscaux, administratifs,
comptables ayant pris beaucoup de retard, nous mettons notre réseau
de partenaires financiers au service de nos clients afin de faciliter le montage et
d’accélérer le processus.
Ajoutons que notre ancrage local, nos connaissances du territoire, notre approche
humaine et personnalisée sont autant d’atouts pour trouver une solution optimale
à tout financement de projet local.
Ecofip
Immeuble les Tropiques
Voie Verte - ZI Jarry
Baie-Mahault
0590 32 77 76
ecofip.gp
85

VENTILER
Contrôle visuel des brasseurs d’air
dans la déclaration d’achèvement
L’article 7 de l’arrêté du 9 décembre 2021 mentionne
le contrôle visuel sur site des générateurs de chauffage
ou de refroidissement d’une part, de ventilation
d’autre part.
Les brasseurs d’air et les puits climatiques font partie
des systèmes pris en compte, même s’ils ne sont pas
explicitement mentionnés.
Ainsi, les brasseurs d’air, comme le reste des équipements,
doivent faire l’objet d’un contrôle visuel lors de
la visite en vue de la déclaration d’achèvement.
Choisir le bon diamètre*
De 5 à 15 m2 : Ø 96 à 122 cm
De 15 à 25 m2 : Ø 122 à 142 cm
De 25 à 30 m2 : Ø 142 à 168 cm
30m2 et plus : Ø 168 cm et plus
* Données à titre indicatif seulement, le diamètre
conseillé peut varier en fonction de l’agencement de la
pièce, de la hauteur sous plafond, ou tout simplement de
l’esthétique voulue.
86 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

BRUMISATION HAUTE PRESSION
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87

ENCADRER
Bricobus
Les compagnons bâtisseurs
s’installent en Guadeloupe
avec le Bricobus
Forte d’une présence sur tout le territoire national
depuis 6 décennies et d’une expérience réussie
en Guyane et à la Réunion, l’Association Nationale
des Compagnons Bâtisseurs a été sollicitée en 2020
par les partenaires institutionnels de Guadeloupe
pour s’implanter localement. Après une année de
prospection et de rencontres avec les collectivités
et les administrations, les retours sont
enthousiastes.
88 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Le 1er Bricobus
de Guadeloupe
Qu’est-ce que le Bricobus ?
C’est le Grand Sud Caraïbes qui fait figure de pionnier
avec la signature d’un partenariat afin d’offrir un
nouveau type d’actions solidaires aux contrats de ville,
qui en comptent déjà un certain nombre. Un protocole
de coopération entre l’Association Nationale des
Compagnons Bâtisseurs, la Communauté d’Agglomération
Grand Sud Caraïbes, la Caisse d’Allocations
Familiales et l’État a été signé le 16 décembre dernier,
en même temps que l’inauguration du premier Bricobus
de Guadeloupe. Il sillonne depuis routes et chemins
à la rencontre des habitants. Basse Terre, Rivière
Sens, Gourbeyre : les ateliers gratuits et ouverts à
tous remportent un vif succès et sont amenés à se
développer pour une montée en puissance en 2022.
Les différentes actions prévues sur l’île dans le cadre
de ses partenariats - chantiers solidaires, animations
collectives, prêt d’outillage, chantiers ARA (Auto-Réhabilitation
Accompagnée), dépannages pédagogiques
- seront déclinées à travers plusieurs outils embarqués
à bord du Bricobus.
Le Bricobus s’inscrit dans une démarche solidaire itinérante
permettant de déployer des actions d’accompagnement
des habitants dans l’amélioration de leur
habitat :
• auprès de personnes « invisibles ou oubliées », qui
ne sont habituellement pas repérées ;
• dont les problématiques de l’habitat ne peuvent
être résolues par les seules solutions existantes, nationales
ou locales, publiques ou privées ;
• dans une logique d’adaptation aux besoins des
personnes et des territoires.
Les Bricobus ont vocation à intervenir sur tous les
territoires dans lesquels subsistent des situations de
mal-logement. Les personnes accompagnées peuvent
être propriétaires occupants, locataires – du parc privé
ou du parc public –, ou sans droit ni titre, une particularité
fondamentale pour l’expérience guadeloupéenne,
où subsiste une partie non négligeable d’habitants
sans titres de propriété. Typiquement, les Compagnons
Bâtisseurs vont permettre à des personnes sans droits
ni titre d’améliorer, de réparer, de réhabiliter leur logement
dégradé, toujours en mode coopératif.
89

ENCADRER
Quels types d’actions
pour la population guadeloupéenne ?
Les Chantiers Solidaires
Afin de favoriser le lien social et les solidarités et
promouvoir l’émergence des initiatives citoyennes, des
chantiers solidaires sont mis en place par les habitants
accompagnés de l’animateur technique des Compagnons
Bâtisseurs dans un objectif de réappropriation
des espaces publics. Les objectifs de ce type de projet
sont les suivants : embellir l’espace public - construction
de mobilier urbain, jardinières, bancs, tables ;
impulser une dynamique collective de solidarité entre
habitants, bénévoles, volontaires ; renforcer la synergie
et la capacité d’agir entre les acteurs associatifs à
l’échelle d’un quartier.
Les Animations Collectives
Il s’agit d’ateliers d’initiation aux gestes techniques,
mais aussi d’information et de sensibilisation des habitants
: initiation aux métiers du bois, de la peinture, de
la plomberie, etc. ; actions sur l’environnement direct
des quartiers (nettoyage, tri sélectif, collecte d’eau de
pluie, préservation des ressources, etc.) ; gestion des
aléas sismiques, cycloniques et autres ; sensibilisation
aux risques domestiques liés à l’usage des produits
ménagers, des outils de bricolage, de l’électricité, etc. ;
informations sur les filières de formation et d’insertion
en lien avec le bâtiment.
Sont également envisagées comme thématiques : la
prise en compte des risques climatiques, les économies
d’énergie, la santé et la prévention sanitaire, ainsi
que l’éducation à l’environnement.
Concrètement, plusieurs animations se sont déjà
tenues sous forme d’ateliers gratuits : « petits dépannages
électriques dans mon logement », « fabrication
d’une jardinière en bois »… Pour cette dernière, le
Bricobus a découvert un public 100% féminin ! L’animateur
technique a pu, par exemple, leur enseigner le
maniement d’une scie et d’une disqueuse.
Le Prêt d’Outillage
Chaque action ou animation s’accompagne d’une
« outilthèque » : chacun peut emprunter les outils
dont il a besoin et appliquer chez soi les gestes appris
avec les Compagnons Bâtisseurs. L’idée, c’est de
se dire que l’on a tous besoin à un moment donné
d’outils de bricolage, que ce soit pour entreprendre
de grands travaux ou fixer une étagère. L’outilthèque
permet de rendre accessible à tous l’utilisation de
ces outils parfois onéreux. Les permanences des
outilthèques sont également des temps d’échanges
humains. Les animateurs techniques sont là pour
conseiller sur les types de travaux, le choix des outils
et les mesures de sécurité à respecter.
Atelier gratuit
« Fabrication
d’une jardinière
en bois »
Les permanences
des outilthèques sont
également des temps
d’échanges humains
90 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

91

ENCADRER
Le Dépannage Pédagogique
Le dépannage pédagogique
répond à un besoin immédiat
mais en apprenant à faire seul.
Il va s’agir de la réalisation de
petits travaux d’amélioration
du logement, de sécurisation,
d’économies d’énergie : installer
un robinet thermostatique, réparer
une chasse d’eau qui fuit, changer
un carreau cassé, régler un chauffe-eau…
Les Chantiers ARA
(Auto-Réhabilitation Accompagnée)
Par des interventions concrètes sur le bâti, les Compagnons
Bâtisseurs vont sur le terrain à la rencontre
de personnes démunies et leur permettent de s’approprier
leur logement tout en favorisant le rétablissement
des liens sociaux : amélioration du logement et
du cadre de vie, prévention des exclusions, autonomisation
et dynamisation des bénéficiaires, favorisation
de l’entraide et de la solidarité de voisinage.
Chaque chantier mis en œuvre se fait sur la base :
• d’un diagnostic technique, social et juridique
• d’une présentation des chantiers identifiés aux
partenaires de l’action
• d’une mobilisation des ressources nécessaires à
l’exécution du programme de travaux
• d’une mise en place de l’action avec les bénéficiaires
• d’un suivi du chantier et accompagnement social au
cas par cas
• d’une évaluation complète en fin d’action
Ce sont des opérations plus globales, souvent sur des
situations précaires ou d’urgence signalées par la commune.
Les 5 premiers chantiers ARA ont eu lieu en
octobre 2021 à Gourbeyre et ont conduit à la rénovation
totale en urgence de 3 logements occupés et 2
logements vacants. Contrairement à la métropole où
les municipalités sont moins proactives, ici en Guadeloupe
les personnes en précarité sont identifiées par
les communes, ce qui permet une intervention et un
démarrage beaucoup plus rapides. Le fait d’intervenir
pour des populations même sans droit ni titre rend la
démarche des Compagnons Bâtisseurs particulièrement
adaptée aux territoires ultramarins…
92 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Chaque action ou animation s’accompagne d’une « outilthèque » : chacun peut emprunter les outils
dont il a besoin et appliquer chez soi les gestes appris avec les Compagnons Bâtisseurs
93

ENCADRER
L’association compte 4 salariés,
1 animateur technique et 2 jeunes
en service civique
94 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

95

ENCADRER
Les Compagnons Bâtisseurs :
une implantation durable
en Guadeloupe ?
Si les premières actions se concentrent
sur le sud Basse Terre, les autres collectivités
se montrent très intéressées par un
partenariat de ce type. Cap Excellence
souhaite développer ces initiatives et ce
mode d’interventions solidaires sur son
propre territoire, en complément de ses
propres actions. Un atelier fixe devrait
s’installer à Pointe-à-Pitre avec un deuxième
Bricobus en soutien.
Une forte demande émane aussi des
autres îles de l’archipel (Les Saintes,
Marie Galante, La Désirade). Face à un
défi logistique de taille, l’équipe réfléchit
à des solutions pratiques afin d’aller à la
rencontre des habitants. La Martinique
se montre également intéressée pour
développer les actions des Compagnons
Bâtisseurs, une phase d’études et de
démarchage de leurs partenaires est en
cours.
A terme, l’association ambitionne de devenir
une structure autonome avec une
gouvernance locale guadeloupéenne
et non pilotée depuis le siège national.
L’objectif est clair : pérenniser ses actions
et s’inscrire dans le long terme.
À terme, l’association
ambitionne de devenir
une structure autonome
avec une gouvernance
locale guadeloupéenne
L’équipe guadeloupéenne
Aujourd’hui, l’association compte 4 salariés, 1 animateur
technique et 2 jeunes en service civique. Elle
développe également un réseau de bénévoles. Les
bricoleurs sont les bienvenus pour transmettre leur
savoir-faire et le bouche-à-oreille fonctionne car
ils sont de plus en plus nombreux à participer aux
actions et animations sur le terrain.
Compagnons Bâtisseurs
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96 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

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97

FORMER
Les métiers
de la filière bois,
métiers d’avenir !
Au lycée professionnel Louis Delgrès du Moule, le
professeur Robert Vincent s’investit depuis 20 ans avec
passion et enthousiasme dans la formation des jeunes
lycéens au cœur d’une filière qui recrute. Nous avons
fait le point avec lui sur les choix qui s’offrent aux
jeunes, localement et bien au-delà…
98 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Quelles sont les différentes formations
accessibles en Guadeloupe aujourd’hui ?
Jusqu’à présent, les élèves pouvaient effectuer localement
leur scolarité du CAP au BAC PRO. Depuis 2021, ils ont
accès au BTS Systèmes Constructifs Bois et Habitat (Bac
+ 2) à St Martin. Et à la prochaine rentrée, l’ouverture
du BAC PRO et du BTS Etude Réalisation Agencement
(ERA) est un énorme vecteur d’espoir !
Aujourd’hui il existe un panel de diplômes liés aux
métiers du bois :
- Lycée Louis Delgrès du Moule : BAC PRO TMA Technicien
Menuisier Agenceur
- Lycée Bertène de Juminer au Lamentin : BAC PRO
TMA Technicien Menuisier Agenceur, BAC PRO Technicien
Constructeur Bois, CAP Menuisier Fabricant de menuiseries
mobilier et agencement
- Lycée des Iles du Nord Saint Martin LPO Daniella
Jeffry : BTS SCBH Systèmes Constructifs Bois et Habitat.
BAC PRO TFBMA Technicien de Fabrication Bois et Matériaux
Associés, CAP Lycée de Bouillante : CAP Menuisier
Fabricant de menuiseries mobilier et agencement
- CFA du Raizet : CAP Menuisier Fabricant de menuiseries
mobilier et agencement, BP Brevet Professionnel
Menuisier, BP Brevet Professionnel Charpente.
Pouvez-vous nous parler de
la matière que vous enseignez ?
• Concevoir les conceptions connexes liées à la fabrication
• Mettre en œuvre un produit de finition
• Maitrise de la DAO (Dessin Assisté par Ordinateur)
logiciel TopsolidWood et les techniques du conversationnel
• Maitriser les outils de la gestion de production
• Maitriser la conception des ouvrages meublants, des
menuiseries intérieures et extérieures, de l’habillage
mural, faux plafond, parquet
• Assurer la pose et la dépose d’ouvrage sur chantier
Pour mobiliser ces compétences, je crée des projets thématiques
qui stimulent leur intérêt et leur créativité : « Clin
d’œil au numérique », « De la fibre à la féminité », « Les
trophées de la réussite », « La fibre au galop », « La fibre
héroïque », « Pran ti ban la, sizé »…
Ce dernier thème illustre parfaitement cette démarche.
Je suis parti d’un mobilier ancré dans notre culture traditionnelle
qui a toujours trouvé sa place dans nos habitations.
Le terme rappelle celui que nos aïeux conteurs
employaient jadis face à un public gourmand d’histoires.
A partir de là, le « ti ban » (petit banc) est revisité de
manière plus contemporaine, axée sur le design et de
nouveaux moyens de fabrication et de conception : la
DAO, Dessin Assisté par Ordinateur, et la CFAO, Conception
de Fabrication Assistée par Ordinateur.
J’ai la responsabilité du Bac Pro Technicien Menuisier
Agenceur et à ce titre je prends en charge les élèves
de la seconde à la terminale. Le programme est très
complet et tourné vers le futur tout en maîtrisant les
fondamentaux de la menuiserie traditionnelle. Au terme
de ces 3 années, le bachelier aura acquis un ensemble
de compétences :
• Réaliser le dossier technique d’un projet
• Maitriser les tracés techniques de la menuiserie
• Relever les mesures et quantifier des matériaux
• Mettre en œuvre un moyen de production
99

FORMER
Avec le Projet « Pran ti ban là, sizé » nous
avons conjugué la conception à la Gustave
Eiffel et les motifs de Mondrian. Depuis,
le concept du « Ti Ban » a mûri et donné
naissance à une nouvelle gamme de mobilier
: tabouret bas, tabouret haut et table haute.
Quels sont les débouchés
de cette formation ?
Le diplômé est un vrai technicien de la
menuiserie et de l’agencement. Il peut
intégrer les PME qui fabriquent et installent
des menuiseries pour l’habitat individuel et
collectif. En atelier ou sur chantier, il fabrique
et pose différents ouvrages de menuiseries
intérieures et extérieures. Avec de l’expérience,
il peut devenir maître ouvrier et chef
d’équipe. Les entreprises de construction
recherchent régulièrement des menuisiersagenceurs.
Etant nombreuses à se tourner
vers le développement durable, le bois est de
plus en plus souvent utilisé, et la demande
en ouvriers qualifiés s’accroît. Et tous nos
étudiants sont formés à TopSolidWood,
logiciel français qui permet de tout piloter,
et d’industrialiser un produit, de son croquis
jusqu’à l’usinage de toutes les pièces
nécessaires à un projet. On parle de conversationnel,
c’est-à-dire de l’édition du programme
informatique à partir d’un fichier de
DAO à l’usinage sur machine à commande
numérique (CNC). Aujourd’hui, la maitrise du
numérique est la clé de leur réussite ! Nous
avons d’ailleurs lancé notre chaîne YouTube
à destination des élèves et des enseignants
pour se former à ce logiciel TopsolidWood
« Formation DAO » : https://www.youtube.
com/watch?v=oYdBT9hm0u0&t=302s
100 BatiMag97 - Guadeloupe N°5
Projet « Pran ti ban la size »

101

FORMER
Avec le Projet
« Pran ti ban là, sizé »,
nous avons conjugué
la conception à
la Gustave Eiffel
et les motifs
de Mondrian
Projet Pran ti baan la size
Expo Design Art jou a tradysyon
102 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

103

AMÉLIORER
FORMER
Projet « Paravent design »
Le Bac Pro a certes pour premier objectif l’insertion
professionnelle rapide mais les meilleurs élèves peuvent
aussi poursuivre leurs études en métropole en BTS et
je les encourage grandement car la demande locale,
nationale et même mondiale de dessinateurs projeteurs
qui maitrisent la DAO et le conversationnel explose. On
le voit, toutes ces formations sont recherchées par les
entreprises. A titre d’exemple, la société CAA, leader local
de l’agencement devenu une holding présente à l’international,
a embauché tous nos anciens élèves de BTS !
Je me réjouis en outre de l’ouverture prochaine du BAC
PRO et du BTS Etude Réalisation Agencement (ERA)
en Guadeloupe, qui va ouvrir à nos jeunes de nouveaux
horizons. Davantage tourné vers la création que vers la
construction, la filière représente une opportunité d’orientation
formidable, notamment pour les jeunes filles, très
nombreuses dans les métiers du design intérieur.
104 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Bureau d'études
Notre savoir faire
- Étude avant-projet
- Logistique
- Bureau d'études
- Coordination
- Atelier
- Pose
Etude avant-projet 3D
Nos secteurs
d'activités
- L'hôtellerie et la restauration
- Le Tertiaire
- Les Boutiques
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Fabrication Coordination Pose
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Centrale d’achat
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Nos domaines
d'expertise
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Hôtels Bureaux
Restaurants
Boutiques
105

FORMER
« De l’or pour Hugo »
au Concours Général des Métiers
La spécialité “Technicien Menuisier Agenceur” est représentée au Concours Général des Métiers, auquel
peuvent participer les apprentis et les élèves de terminale. La compétition se déroule en deux parties : une
épreuve écrite, d’une durée de 3 à 6 heures puis ” la finale”, épreuve pratique d’une durée de 30 heures, qui a
pour objectif la réalisation d’une œuvre.
En 2019 c’est le jeune Hugo Molinier, élève au Lycée Delgrès du Moule qui a remporté le Premier Prix sur
les 142 candidats primés sur un total de 17 000 inscrits !
Site internet du lycée Louis Delgrès du Moule : http://louisdelgres.lyc.ac-guadeloupe.fr/
Remerciements à M. Robert Vincent, enseignant en Génie Industriel Bois au lycée Louis Delgrès du Moule, formateur
académique en STI (Sciences et Techniques Industrielles), référent numérique et interlocuteur académique au numérique
en STI. Ainsi qu’à M. Julien Antoine, Inspecteur de l’Education Nationale en STI.
106 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

COUVRIR
Toitures
tropicales
synthétiques
Les solutions les plus durables
Palmex International est un produit unique conçu
au Canada en 2003. Au fil des ans, l’entreprise a
acquis une solide réputation, fondée sur la qualité
et la durabilité de ses revêtements et toitures
tropicales synthétiques.
Puerto Rico, El San Juan Hotel & Casino, Encatos Pool Bar
107

COUVRIR
En effet, ces solutions sont permanentes, résistantes et
recyclables, parfaitement conçues pour nos climats. Et
surtout ces revêtements, similaires aux toitures traditionnelles
naturelles, confèrent un cachet exceptionnel
aux bâtiments qu’ils recouvrent.
Palmex Exotic et Original, deux gammes
pour assurer toutes les finitions
Ces matériaux de toiture, couverture, de surface et
de décor en «chaume artificiel» reproduisent des
matériaux naturels utilisés sous les tropiques : roseau
asiatique, paille africaine, feuille de latanier, bambou…
et sont classés selon deux gammes différentes selon
l’aspect désiré. Quelle que soit la gamme sélectionnée,
chaque produit signe des performances intéressantes.
• Résistance certifiée aux rayons UV et à la décoloration
• Version ignifuge à la demande
• Excellent isolant thermique
• Protecteur de charpente
• Aucune formation de pourriture ou de moisissure
• Aucun attrait pour les insectes, oiseaux ou nuisibles
• Certification du CSTB.
Une réponse écoresponsable
Ces matériaux écoresponsables correspondent aux
impératifs de construction et de développement
durable :
• Garantie : 20 ans
• Durée de vie : 50 ans
• « Recyclabilité » des matériaux
• Production sans déchets
L’entreprise possède une certification liée à ISO
9001:2015 (Systèmes de management de la qualité).
Des qualités parfaitement
appropriées à nos régions :
• Imperméabilité assurée
• Résistance certifiée aux vents jusqu’à 260 km/h
(160 mph)
Facilité d’entretien
= produit économique
• Installation rapide et facile
• Aucun remplacement ni réparation de feuilles
nécessaires
• Aucun entretien général ni nettoyage régulier.
Un atout supplémentaire :
la haute protection solaire
Grâce à des alvéoles contenant de l’air entre chaque
feuille, les toitures offrent une haute protection contre
la chaleur. De plus, leur matière est conçue pour
laisser ruisseler l’eau de pluie rapidement afin d’en
assurer une évacuation rapide.
A la demande, un produit ignifuge peut être injecté
lors de fabrication des feuilles de palme.
108 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

109

AVANCER
Ville du Moule :
de la reconstruction au renouveau,
30 ans d’actions
Les 30 dernières années ont vu la transformation totale
de cette ville au dynamisme sans cesse réaffirmé. Loin
de la ville agglomération qu’elle est aujourd’hui, avant
1989 Le Moule n’était qu’un gros village avec des services
administratifs embryonnaires et de grandes difficultés
financières lui ayant valu une mise sous tutelle par la
chambre régionale de la Cour des Comptes.
110 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Le Moule a bénéficié d’une
stabilité politique à la mairie,
permettant la mobilisation de
toutes les équipes
Boulevard maritime
111

AVANCER
Et puis il y eut cette terrible nuit du 16 au 17 septembre
1989, à jamais gravée dans la mémoire des
Mouliens où le passage de l’œil du cyclone Hugo
détruisit 80% de la commune. Sinistrée et ravagée, la
ville fut l’une des plus touchées de la Grande Terre.
Fraichement élue, la maire Gabrielle Louis-Carabin
a dû affronter une situation dramatique à tous les
niveaux : humain, social, économique, urbain…
Et pourtant à l’aube de 2022, c’est un visage bien différent
qu’arbore la commune, véritable pôle d’attraction
du Nord Grande Terre, prête à accueillir le retour
du groupe Accor sur son territoire !
Comment la ville s’est reconstruite…
Pour accomplir ce travail de titan et s’inscrire dans
l’avenir, Le Moule a bénéficié d’une stabilité politique
à la mairie, permettant la mobilisation de toutes les
équipes depuis 30 ans dans un projet à long terme.
Sa volonté et son engagement lui ont permis de
reconstruire une vraie équipe municipale avec plus
de 500 agents actifs. Une administration agissante
sans laquelle la continuité du projet n’aurait pas été
possible. La maire a réuni sa population autour d’un
projet de reconstruction et résorption de l’habitat
insalubre. Des mesures très lourdes, souvent difficiles
ont été prises via des Déclarations d’Utilité Publique
(DUP) permettant de réaliser des opérations
d’aménagement sur des terrains privés par le biais
d’expropriations. Ont pu ainsi être reconstruits toute
une série d’équipements : logements, écoles, services
municipaux. La simultanéité des décisions municipales,
départementales, régionales, gouvernementales et
européennes (via le FEDER) a permis d’avancer de
manière concertée et maîtrisée.
Le dispositif de programmation de 1992 destiné à
« redonner sa place au Moule » a accompagné la
reconstruction et le développement de la ville dans
tous les domaines et a permis de hiérarchiser les
priorités.
Les grandes opérations (1992-2019)
Résorption de l’habitat insalubre, opérations de
l’amélioration de l’habitat, restructuration de l’habitat
et du commerce afin de dynamiser le centre ville ont
contribué à donner une nouvelle image du Moule,
symbolisée par son majestueux boulevard Maritime
redessiné en 1998…
Damencourt
112 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

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113

AVANCER
Centre ville
Des équipements modernes…
Toujours dans cette logique de reconstruction, la ville
s’est dotée d’équipements municipaux modernes :
mairie, centre technique municipal, centre culturel
Loyson, médiathèque. Les équipements scolaires
flambant neufs ont été bâtis en lieu et place d’anciens
quartiers insalubres tandis que les équipements
sportifs venaient compléter ces constructions. A l’Est,
le parc de loisirs de l’Autre Bord, le parc archéologique
Ouatibi-Tibi sont des espaces de promenade
et de détente pour les familles, le long de l’océan. Au
quartier Sergent, le stade Jacques Ponrémi (première
pelouse synthétique de Guadeloupe !) peut accueillir
1400 personnes. Le littoral accueille de nombreuses
compétitions sportives (beach volley, kayak, surf…).
Un dynamisme commercial…
La dynamisation du secteur commercial a été
essentielle pour le développement de la commune.
La première étape fut évidemment la construction
de la ZAC de Damencourt, aujourd’hui poumon
économique moulien. Un quartier hyper moderne a
remplacé le véritable cloaque, renforcé par le centre
commercial Bay Side, faisant du Moule un pôle commercial
pour la Grande Terre. Les habitants se sont
appropriés ces quartiers qui leur permettent de ne
plus être obligés de se rendre à Pointe à Pitre.
C’est aussi dans cette optique que s’est constitué un
important pôle santé (le 3e de Guadeloupe), avec
une offre dense et diversifiée de médecins et de spécialistes,
la clinique des Nouvelles Eaux Marines, qui va
prochainement disposer d’un scanner. Des structures
d’accueil spécialisé sont également présentes sur le
territoire : un IME, un CMPP, 4 EPHAD.
Des atouts agro-industriels…
Au cours des trente dernières années, la ville a su
conserver et renforcer son agro-industrie. C’est sur
ses terres que se situent l’abattoir général de Guadeloupe,
la distillerie emblématique Damoiseau, la sucrerie
Gardel. A l’heure où toutes les usines fermaient,
la maire s’est battue pour conserver Gardel sur sa
commune. Tout autour s’est constitué un pôle énergétique
avec Albioma (30% des énergies de l’archipel) et
de traitement recyclage des déchets avec Sita Verde
et prochainement Sinoval, participant à une économie
circulaire 100% locale. Côté agricole, le centre de
conditionnement des melons s’installe au Moule dans
les années 1990.
114 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

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AVANCER
L’attractivité touristique…
Le développement touristique est revenu au
cœur de la stratégie politique. Le Moule accueille
aujourd’hui 4% des touristes visitant la Guadeloupe.
Elle ambitionne les 8% en 2024. Dans cette
optique, elle s’appuie sur Le Projet Royal Key qui
doit redynamiser et faire monter en gamme la
clientèle. Après l’abandon du projet de thalasso
Serge Blanco, c’est finalement un hôtel Pullman
4 étoiles avec Spa marin qui va devenir la tête de
pont d’une nouvelle offre résidentielle : appartements,
villas de luxe, résidences de tourisme, gîtes...
Toute la ville va bénéficier du projet créateur
d’emploi et de ressources.
Fin 2019, que de chemin parcouru ! Le Moule
n’est plus un gros bourg mais une vraie ville aux
équipements de dimension régionale. Les habitants
y sont attachés et s’y sentent bien : son
développement leur permet d’y vivre, d’y travailler,
de s’y distraire, d’y faire du sport, de s’y soigner, de
s’y cultiver… Pour autant, confrontée aux défis du
21e siècle, Le Moule poursuit sa transformation.
Les chantiers d’avenir
Le Moule s’inscrit à présent dans le dispositif
« Petite Ville de Demain » (PVD) ; c’est l’une des
7 communes de Guadeloupe sélectionnées pour
être accompagnées dans leurs projets.
Lancé fin 2020 par le gouvernement Castex, le
programme PVD « vise à améliorer les conditions
de vie des habitants des petites communes et des
territoires alentour, en accompagnant les collectivités
dans des trajectoires dynamiques et respectueuses
de l’environnement. Le programme a pour
objectif de renforcer les moyens des élus des villes
et leurs intercommunalités de moins de 20 000
habitants exerçant des fonctions de centralités pour
bâtir et concrétiser les moyens de concrétiser leurs
projets de territoire, tout au long de leur mandat,
jusqu’à 2026. »
116 BatiMag97 - Guadeloupe N°5
Centre ville

117

AVANCER
Dans ce cadre, la municipalité a défini son objectif, à
savoir redonner de l’accessibilité au centre-ville. Pour
cela, elle doit faire face à plusieurs défis.
Défi démographique tout d’abord car la Guadeloupe
est confrontée à une accélération brutale du vieillissement
de sa population. Les plus de 65 ans représenteront
10% de plus à l’horizon 2029. Le problème
économique se couple aux problèmes d’accessibilité.
Au Moule, les personnes âgées sont souvent de
condition modeste : petits revenus, petites retraites,
allocataires du minimum vieillesse. La ville doit donc
s’adapter, en particulier le centre-ville très embouteillé
qui doit redonner sa place aux piétons. Création
de trottoirs, réfection des chaussées, rénovation de
l’éclairage public, nouveau matériel urbain : les chantiers
sont nombreux ! Parallèlement la ville doit créer
de nouveaux services, notamment au niveau logement
avec le développement d’une offre résidentielle
différenciée : résidences séniors avec services, Ephad,
résidences médicalisées…
Albioma
Défis face aux risques
majeurs également…
Damoiseau
Être une ville de bord de mer est certes un atout en
termes de qualité de vie et de tourisme mais l’océan
peut s’avérer une menace. En cas de séisme et de
cyclone, le risque de submersion est réel. Le Moule
doit donc repenser son littoral, mieux le protéger,
renforcer la sécurité de la baie.
Face à la métropolisation de Cap Excellence, les
petites villes sont amenées à se repenser pour
incarner la complémentarité et l’attractivité hors des
grandes villes. Pour cela le nouveau schéma directeur
s’inscrit dans la démarche Petite Ville de Demain avec
pas moins de 68 actions prévues.
2 exemples :
118 BatiMag97 - Guadeloupe N°5
École

1- L’évolution de la médiathèque :
> Création d’un tiers-lieu numérique avec une maison
infos services, l’accès aux plateformes dématérialisées
des prestataires (CAF, Pôle Emploi, etc.), des ateliers
pour les aînés en partenariat avec la CGSS, la CAF.
> Création d’un Micro-Folie (le 2e de Guadeloupe),
plateforme culturelle de proximité créée et soutenue
par le ministère de la Culture et La Villette. Ce
dispositif consiste à intégrer un Musée Numérique
pour porter la culture au plus près des habitants des
territoires. Le musée virtuel permettra à chacun de
découvrir les chefs d’œuvres du monde entier au sein
de collections thématiques numérisées en très haute
définition. Grâce au grand écran, aux tablettes et au
système de sonorisation, toutes les formes artistiques
peuvent être mises à l’honneur. D’autres modules
complémentaires sont prévus : un FabLab à destination
des enfants, des postes de réalité virtuelle pour
découvrir le monde.
Usine Gardel
> Aménagement d’un espace de coworking dans
l’ancienne cafétéria avec de nouveaux services :
animations, formations, programmation culturelle,
restaurant…
2- La construction et l’aménagement d’un
Centre de Développement humain :
A 400 mètres du centre-ville, 6000 m2 ont été requalifiés
pour ce nouveau type de maison de quartier. Le
centre comprendra une grande salle polyvalente, un
restaurant solidaire, un jardin partagé, un mur écran
de cinéma. Le but est de permettre aux générations
de se rencontrer, de retisser du lien social et humain
au travers d’une série d’activités.
L’équipe municipale croit plus que jamais à l’avenir
de leur ville. Laissons-la conclure par l’énoncé de leur
objectif : « Faire œuvre de Guadeloupe au Moule en
donnant le meilleur de nous-mêmes ! »
Remerciements à Jean-Luc Romana, Directeur
de Cabinet de la Maire du Moule.
Mairie
119

Brève
Saint-Martin : pose de la première
pierre de la clinique Wataki
Le 4 février dernier, la première pierre de la future clinique
Wataki a été posée à Saint-Martin, en présence
du préfet Serge Gouteyron, de la directrice générale
de l’Agence régionale de santé (ARS) Valérie Denux,
du président de la collectivité de Saint-Martin Daniel
Gibbs, du président de la collectivité de Saint-Barthélemy
Bruno Magras, ainsi que des porteurs de projet
(groupes Manioukani et Pewen).
La Clinique S.S.R. Wataki, spécialisée dans les soins de
suite et de réadaptation (rééducation fonctionnelle)
disposera d’une unité d’hospitalisation complète et
d’une unité d’hospitalisation de jour. Cette nouvelle
offre de soins, située à Concordia derrière l’actuel
hôpital de Saint-Martin, revêt de multiples intérêts
pour Saint-Martin, car elle doit :
• offrir un parcours de soin complet à de nombreux
Saint-Martinois et leur éviter des soins coûteux hors
de l’île,
• renforcer l’attractivité de Saint-Martin,
• créer environ 100 emplois directs et indirects.
Le programme prévoit la création de deux unités de
soins :
• 20 places de soins de suite et de réadaptation en
hôpital de jour
• 32 lits de soins de suite et de réadaptation en hospitalisation
complète
La Clinique disposera aussi d’une unité de télémédecine.
L’ouverture est prévue en 2023.
Le Groupe Manioukani possède déjà 3 établissements
en Guadeloupe : la Clinique Manioukani à Gourbeyre
(soins de suite et de réadaptation), l’EHPAD à
Bouillante et la Clinique de soins de suite Gériatriques
Kalana à Bouillante.
120 BatiMag97 - Guadeloupe N°5
© Blue Marine

121

Publireportage
SYSTEKO
Producteur d’énergie solaire aux Antilles-Guyane
Voilà plus de 7 ans que Systeko développe, construit et installe des centrales
dédiées aux professionnels. À son actif, la plus grande centrale
photovoltaïque en autoconsommation d’Outre-Mer et plus de 1500 projets
d’énergie propre portés aux Antilles et en Guyane.
Faire
bénéficier les
propriétaires de
la rénovation
de leur toiture
Bâtiments professionnels : 3 modèles d’accompagnement dans le solaire
• La valorisation de toiture : le propriétaire confie sa toiture à Systeko qui porte
l’investissement, se charge de la construction et de la maintenance de la centrale
ainsi que de la revente de l’électricité à EDF selon un tarif d’achat fixé par arrêté
ministériel. Un loyer annuel fixe est versé au propriétaire du bâtiment ;
• L’injection réseau par vente directe : le propriétaire investit dans une installation
solaire afin de revendre à EDF la production d’électricité propre ;
• L’autoconsommation : le propriétaire d’un bâtiment investit dans une centrale
avec l’objectif de consommer l’énergie produite.
Particuliers : la valorisation de toiture leur est aussi accessible
Outre le volet financier et l’impact énergétique sur nos territoires, le modèle de
location de toiture de Systeko offre un autre atout majeur, faire bénéficier les
propriétaires de la rénovation de leur toiture. Un avantage également proposé
aux particuliers désireux de valoriser leur toiture.
L’équipe Systeko dans ses locaux
122 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Travaux de rénovation : mode d’emploi de la
prise en charge technique et financière
Systeko évalue la rentabilité du projet sur 20 ans.
Après engagement des deux parties, Systeko réalise
un audit des toitures et des couvertures. Sur base des
éléments relevés par drone et audit d’un bureau de
contrôle indépendant, un programme de rénovation
préconise le cas échéant les travaux à entreprendre
pour viabiliser le bâtiment. Un plan et un devis très précis
des travaux sont présentés au propriétaire. Financés
par Systeko et récupérés sur les annuités futures, les
travaux sont réalisés par des artisans locaux sous la supervision
de Systeko et sont couverts par une garantie
décennale. Ce binôme artisan-Systeko reste solidaire
des travaux engagés pour toute la durée du bail. Systeko
gère les démarches administratives, la construction,
l’installation, l’exploitation, la maintenance et la gestion
des flux vers le réseau électrique.
Ce modèle offre le confort de n’avoir à s’occuper de
rien. Chaque étape du projet est coordonnée et prise
en charge par Systeko.
Systeko, un engagement fort
Investie dans la transition énergétique, l’entreprise revendique
aussi la parfaite maîtrise des contraintes et
des spécificités locales. Aussi, elle s’engage à assurer la
maintenance des centrales deux fois par an, durant 20
ans. Sa croissance régulière lui permet aujourd’hui de
s’entourer de plus de 60 collaborateurs répartis entre
la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane et compte
plus de 50 prestataires et partenaires issus du tissu
économique local.
De plus, Systeko travaille avec Soren, éco-organisme
agréé par les pouvoirs publics, qui collecte, traite et
recycle les panneaux photovoltaïques usagés.
Habitation Louis-Ville,
Baillif, Guadeloupe
123

Publireportage
Systeko
Gîtes Îlets du Pérou,
Capesterre-Belle-Eau,
Guadeloupe
Villa,
Ajoupa-Bouillon,
Martinique
124 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

Centre commercial Génipa
17 000 m 2
Ducos, Martinique
À l’œuvre sur un
chantier d’installation
USLM
Pacoussines,
Rémire-Montjoly,
Guyane
Systeko Martinique
16 rue des Amarreuses - Zac la Marie - Ducos
0696 76 00 20
Systeko Guadeloupe
Imp Sisyphe - Voie Verte - Jarry - Baie-Mahault
0690 238 900
Systeko Guyane
9 rue des plaisanciers - Port de Degrad des Cannes
Rémire - Montjoly
0694 91 49 00
Église de Tartane,
Trinité, Martinique
systeko.fr
125

ATTIRER
Le projet
du Royal Key
Welness Resort
sous enseigne Pullman
au Moule
Un concept novateur réorienté
sur une prestation « Wellness »
et de balnéothérapie est en train
de sortir de terre sur la presqu’île
de la Baie, idéalement située
à l’entrée de la ville du Moule.
Batimag a rencontré Pascal AVERNE,
Directeur Général de la Sem
patrimoniale région Guadeloupe.
126 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

127

ATTIRER
Pouvez-vous nous rappeler
la genèse du projet ?
A l’origine le projet hôtelier était porté par la SEMSAMAR
en partenariat avec Serge BLANCO pour la construction
d’un complexe Hôtelier de Thalassothérapie-Spa, et qui
pour des raisons diverses s’est arrêté en 2018.
Comment le projet a-t-il été
réorienté avec le groupe ACCOR ?
Plusieurs facteurs ont contribué à cela et notamment
la volonté de la collectivité régionale de ne pas laisser
à l’abandon un projet hôtelier d’envergure, capable de
drainer de l’activité, de l’emploi et de doper la destination
Guadeloupe.
A ma prise de fonction à la Sem patrimoniale, le président
du conseil d’administration Mr Guy LOSBAR m’a
demandé de reprendre le projet et l’a donc soumis à la
décision du conseil qui m’a donné l’autorisation d’engager
les démarches nécessaires auprès de la SEMSAMAR, pour
que ce projet de complexe hôtelier soit transféré à notre
société.
C’est ainsi qu’en septembre 2019, la Sem patrimoniale
prenait la présidence de la foncière qui construit le complexe
; il fallait donc finaliser le plan de financement, revoir
la Région Guadeloupe afin que les fonds FEDER alloués
ne soient pas déprogrammés et convaincre tous les partenaires
qu’ils soient politiques, économiques ou financiers de
la pertinence de ce projet structurant.
Le Groupe de Serge BLANCO ayant connu des difficultés,
il fallait réorienter ce complexe avec une marque qui ne
souffrait d’aucune contestation et c’est à cette occasion
que nous avons décidé de solliciter le groupe ACCOR et de
présenter le projet à leur comité exécutif.
La décision du comité exécutif a été très concluante car
ACCOR nous a proposé, alors même que nous étions
sceptiques, sa marque internationale haut de gamme et
emblématique : « PULLMAN ».
Description de l’hôtel
C’est un Resort 4* de 102 chambres et suites d’environ
34 m2, pour lesquelles se rajoutent 11 m2 de
balcon, avec accès direct au welness center.
1 restaurant intérieur et 1 restaurant/bar extérieur
1 bar lounge
1 salle de fitness
1 salle de séminaires
1 complexe de bien-être avec 11 salles de spa, un
hammam, une piscine, des bains dédiés, un parcours
sensoriel et une salle de fitness.
Quel est le planning de construction ?
Les travaux ont débuté en novembre 2021 avec une
première phase de VRD/Terrassement qui se termine fin
mars 2022, le gros œuvre devrait démarrer dans la foulée
étant entendu que l’entreprise retenue est déjà notifiée du
marché en précisant que ce chantier se fait uniquement
avec des entreprises locales.
La livraison est prévue en septembre 2023.
Est-ce que le changement de partenaire
a modifié l’intégration au site ?
Non, elle se fait comme prévu à l’origine du projet initial,
nous n’avons rien changé quant à l’emplacement, même
si nous avons repris une partie du projet architectural, afin
de l’adapter au produit PULLMAN.
En matière de développement durable, toutes les prescriptions
édictées par les nouveaux règlements tant en
matière d’économie d’énergie, en matière d’assainissement
eu égard au site, qu’en matière du choix des matériaux
ont été respectées.
Pullman
© Pullman
128 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

129

ATTIRER
En matière de
développement
durable, toutes les
prescriptions édictées
par les nouveaux
règlements
130 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

131

ATTIRER
Où en sont les différents programmes
immobiliers et leur commercialisation ?
A côté du complexe hôtelier, deux programmes immobiliers
à vocation touristique vont voir le jour dont les
permis de construire pour l’un est délivré et l’autre en
instruction. Il s’agit pour le premier d’une résidence
composée d’appartements de standing et pour l’autre de
10 villas. La commercialisation des appartements a déjà
commencé, mais la phase active est prévue pour le mois
d’avril 2022.
Qui peut investir dans les différents
programmes de Royal Key ?
La « Foncière de la Baie », qui porte les murs du projet,
a vu l’arrivée au sein de son capital le Crédit Agricole de
la Guadeloupe, des investisseurs locaux, des institutions
comme la caisse de retraite du BTP, en somme des investisseurs
du pays qui croient en la Guadeloupe !
Pour les particuliers, l’offre qui est faite par la Sem patrimoniale
pour l’acquisition d’appartements de standing
pour investir dans le saisonnier touristique est à fort
potentiel.
Quelles répercussions pour l’offre
touristique guadeloupéenne ?
Elles sont multiples, en effet la destination Guadeloupe
- et on le voit malgré la pandémie - reste un choix
privilégié par les touristes ; il faut donc combler le déficit
de chambres que connaît aujourd’hui le pays, surtout
dans le nord Grande Terre qui offre une autre vision de
la Guadeloupe. L’hôtel PULLMAN va rééquilibrer l’offre
touristique globale. Pour la ville du Moule, c’est aussi la tête
de pont d’une nouvelle offre résidentielle : appartements,
villas de luxe, résidences de tourisme, gîtes... Toute la ville va
bénéficier du projet créateur d’emploi et de ressources. On
estime que le projet Royal Key c’est plus de 300 emplois
directs et indirects générés, sans compter ceux pendant la
construction.
132 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

133

VALORISER
Sargasses
Où en sont les études
de valorisation ?
Depuis 2011, les afflux massifs récurrents
de sargasses ont incité les pays
touchés à rechercher des moyens de
valoriser ces algues. Divers projets
ont vu le jour, dans des domaines très
variés, qui vont de la nutrition animale
à la phytothérapie en passant par la
production de biomatériaux.
134 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

La présence de métaux lourds dans leur composition
et la saisonnalité du phénomène peuvent freiner
les entreprises à investir dans la valorisation de cette
ressource. Pourtant, une valorisation à forte valeur
ajoutée permettrait de rentabiliser, même partiellement,
les opérations de collecte et transport.
Aujourd’hui, les sargasses continuent à faire l’objet
d’études avec de réels potentiels de transformation.
L’ADEME (Agence de la Transition Ecologique) suit
et accompagne depuis plusieurs années un certain
nombre de projets de valorisation (recherche, projet
pilote, etc.).
Comment valoriser les sargasses ?
En dehors de nos territoires, des filières de valorisation
existent. Selon le guide d’utilisation des sargasses édité
en 2020 par le CERMES (University of West Indies)
et la FAO (Sargassum Uses Guide, A. DESROCHERS),
on dénombre près d’une trentaine de projets de
recherche ou industriels liés à la valorisation des algues
sargasses dans la Caraïbe. On peut citer Algas Organics
à Sainte-Lucie qui produit un biostimulant support de
germination. À Porto Rico, on transforme les algues en
torchis de production tandis qu’à la Barbade, on en fait
du savon. D’autres pays s’orientent vers une valorisation
en biocarburants (Trinidad, etc.). Une entreprise
mexicaine a introduit les sargasses dans de la pâte
cellulosique pour en faire des cartons, des carnets, des
produits de papeterie, etc.
Dans le secteur de la construction, on note également
le projet porté par l’entrepreneur mexicain Omar
Sánchez Vázquez, fondateur de la société Blue-
Green, qui transforme ces algues brunes invasives en
briques de construction. Une première maison a été
construite en quinze jours, avec 2000 briques, valorisant
ainsi 20 tonnes de sargasses. Selon l’entreprise,
les maisons « totalement écologiques » présentent
un bilan carbone négatif car les gaz à effet de serre
emprisonnés par les algues et le bois excèdent largement
la quantité d’énergie totale nécessaire à leur
construction.
Où en sont les projets ?
Un certain nombre de projets portés sur l’identification
et la mise en œuvre de filières de valorisation
des sargasses ont vu le jour ces dernières années. La
plupart de ces projets ont fait l’objet d’un accompagnement
financier public (agences publiques de
financement, collectivité territoriale, Etat, FEDER, etc.).
135

VALORISER
Au bout de deux ans de recherche, le projet
ECO3SAR (2018) a pu livrer ses résultats sur la
composition des algues et des résidus issus de leur
dégradation, notamment au regard de l’arsenic et du
chlordécone. Mené avec la participation de la société
Holdex Environnement au François (Martinique)
qui produit des amendements organiques tel que le
compost, ce projet a également permis d’amender
les études existantes sur la valorisation des algues
par co-compostage. D’après les premières études
menées sur le sujet (ADEME, Appel à Projet Sargasses,
2016), l’algue enrichit le compost en oligoéléments
et contient des bactéries intéressantes pour
l’activation du processus. Après de multiples années
de recherche, l’entreprise a pu identifier et mettre en
œuvre des procédés de compostage à base de sargasses
(10% sur la masse) avec un suivi par analyses
physico-chimiques afin de s’assurer notamment du
respect des normes relatives aux concentrations en
métaux lourds, sable et sodium, auxquelles le compost
est soumis (NFU 44051 et NFU 44551). Les résultats
de ces analyses s’avèrent à ce jour inférieurs aux
normes. À termes, la société devrait pouvoir traiter
30 000 tonnes d’algues.
En 2018, à travers sa filiale SITA Verde, SUEZ s’est
intéressé à la valorisation des sargasses en Guadeloupe
et a répondu à des appels à projets issus de
cette réflexion. Soutenue par l’ADEME, l’entreprise a
exploré la valorisation par co-compostage sur un site
de traitement existant où 100% des algues réceptionnées
ont été traitées. L’entreprise a aussi expérimenté
la valorisation énergétique des algues (production de
biogaz) dans son installation de traitement de déchets
non-dangereux à Sainte-Rose. Ces expérimentations
n’ont toutefois pas été poursuivies dans le temps.
ou encore la collecte. En ce qui concerne la valorisation,
différentes voies de valorisation sont explorées
dont principalement : la production de charbons
actifs/biochars/bio-oils, la production de biostimulants,
la production de cartons et la méthanisation. En Guadeloupe,
dans le cadre du projet PYROSAR, l’Université
des Antilles (UA) cherche à isoler les molécules
contenues dans les sargasses pour tester des applications
en pharmacologie et agroalimentaire mais également
à transformer les sargasses en charbon actif qui
permettrait de fixer les molécules de chlordécone. En
Martinique, The Marine Box (projet SAVE-C), start-up
créée voilà 3 ans a eu l’idée de valoriser les algues en
les intégrant dans des cercueils destinés à la crémation.
Composés de sargasses (60%), de fibres de
banane (30%) et de fibre de coco (10%), ce produit
affichait un indice écologique relativement élevé. La
start-up souhaitait aussi se pencher sur la production
d’emballages en carton.
Focus : Sargasse Project
Sargasse Project a pour objectif de produire de la
cellulose papier et moulée à partir d’algues sargasses.
Le projet, financé en partie par l’ADEME et porté par
Pierre-Antoine Guibout installé à Saint-Barthélemy,
a permis dès ses débuts de produire une pâte qui,
séchée, ressemble à une feuille de papier. Le laboratoire
CEVA - Centre d’Étude et de Valorisation
des Algues - a collaboré à la certification de la pâte
à sargasse (100 % sargasses) qui lui reconnaît des
propriétés cellulosiques similaires à celles du papier et
du carton.
Dans le cadre de l’Appel à Projet (AAP) international
Sargassum porté par l’ANR (Agence Nationale de la
Recherche), plusieurs projets de recherche sur les sargasses
sont en cours en Guadeloupe et Martinique.
Les 12 projets retenus touchent diverses thématiques
liées aux sargasses, de l’origine du phénomène à la
valorisation des algues en passant par la télédétection
136 BatiMag97 - Guadeloupe N°5
© SargasseProject

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VALORISER
Sargasses project précisent que les analyses de
métaux lourds réalisées sur les produits de valorisation
affichent des teneurs comparables à celles
mesurées habituellement sur des papiers et cartons
d’emballage. L’ensemble de ces découvertes a permis
à Sargasse Project d’être retenu comme lauréat de la
catégorie Start du Concours Innovation Outremer et
plus récemment du Grand Prix Tech4Islands, organisé
par la French Tech Polynésie.
Toujours en phase d’étude auprès de laboratoires
industriels de Recherche et Développement, Sargasse
Project entend poursuivre les dernières études techniques
nécessaires à la concrétisation de leur projet
et ainsi entamer la phase de mise en place d’un pilote
industriel pour une production à grande échelle.
Focus : Terre d’algues
Terre d’algues est un projet collaboratif piloté
par l’agence In Situ Architecture et cofinancé par
l’ADEME dont l’objectif est de produire des biomaté-
riaux pour le secteur du BTP. L’idée de ce projet est
venue avec le constat d’un manque de valorisation de
matériaux (argile, tuf, bois, etc.) dans le secteur de la
construction en Martinique.
Dans le cadre de ce projet, le partenariat établi entre
IN SITU, le Cerema (Centre d’Études et d’Expertise
sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et
l’Aménagement) et les sociétés Nobatek INEF4 et
Tox Sea In doit aboutir à l’élaboration d’un matériau
de construction à base de terre (en excès sur les
chantiers de construction), d’algues sargasses (jusqu’à
85%) et de liants naturels.
Ces composants pourraient servir à fabriquer des
briques et des panneaux par exemple. Il pourrait
en résulter un bilan carbone positif, d’autant que la
sargasse capture et stocke du CO2. On note également
que pour transformer l’algue en matériau de
construction, le besoin énergétique s’avère très faible.
Des études sont en cours pour vérifier la faisabilité
d’utilisation des éco-matériaux produits au regard
des normes actuelles et en vue de monter un pilote
d’expérimentation, avant commercialisation.
Échantillon © Terre d’algues
138 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

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VALORISER
Une gestion coûteuse
et complexe
La gestion des échouages de sargasses
constitue une charge difficile à assumer
par les collectivités locales. En effet, elles
déplorent fréquemment le manque de
moyens techniques et financiers auquel
elles font face pour la collecte, le transport
et le stockage des algues, et ce,
malgré les soutiens financiers des services
de l’État et des collectivités territoriales.
Aujourd’hui, il est urgent de trouver un
équilibre logistique, financier et technique
pour pérenniser durablement les
opérations de collecte et ainsi offrir les
conditions optimales et favorables à
l’implantation de filières de valorisation
sur nos territoires.
Autre point de vigilance,
celui de la règlementation
Au vu des mises en place rapides de
filières de valorisation des sargasses dans
d’autres états impactés, on peut penser
que la France prenne du retard… Mais
pas du tout. Les réglementations française
et européenne, plus rigoureuses, nécessitent
des études techniques parfois très
poussées pour l’obtention de certifications.
Dans le secteur de la construction,
les matériaux doivent êtres normés (plus
encore aux Antilles que dans l’Hexagone)
avant d’être utilisés. Des étapes coûteuses
qui réclament du temps.
140 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

141

INNOVER
Flying Whales
Des dirigeables pour résoudre
les problèmes de logistique
La Collectivité territoriale de Guyane et Flying
Whales, société française à l’origine du grand
programme industriel LCA60T (pour aéronef
à grande capacité/large capacity airship) destiné
au transport de charges lourdes, entament une
collaboration afin d’étudier le déploiement et
l’utilisation du transport cargo par ballons
dirigeables sur le territoire guyanais. Cette
étude, menée sur 3 ans, prendra en compte
tous les aspects de l’implantation de ce moyen
de transport à haut potentiel en Guyane.
142 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

L’équivalent d’un très gros camion-remorque
Avec sa capacité d’emport de 60 tonnes, son gabarit de 200 m de long sur 50 m de
diamètre et sa soute longue de 96 m, le LCA60T représenterait l’équivalent d’un très gros
camion remorque. Innovant et propre, il n’utilisera pas d’hydrocarbure mais de l’hélium et
de l’électricité. Ce dirigeable à propulsion hybride – et bientôt entièrement électrique grâce
à une pile à combustible – aura une faible empreinte environnementale (jusqu’à 30 fois
moins d’énergie consommée qu’un hélicoptère par rapport au poids transporté), couplée
à un faible coût d’exploitation en comparaison des solutions existantes et du fait de la suppression
des infrastructures de transport.
Capable de vol stationnaire, il atteindra une vitesse de croisière de 120 km/h, avec un
maximum à 150 km/h et pourra donc charger et décharger sans se poser marchandises,
matériel ou matériaux.
Bientôt entièrement électrique
grâce à une pile à combustible
143

INNOVER
Une opportunité économique
et environnementale
Pour la Guyane, le transport de marchandises
par dirigeable représente une opportunité
économique et environnementale. La filière
bois par exemple, y voit une solution pour
éviter la création et l’entretien, tous deux
extrêmement coûteux, de pistes forestières
primaires et secondaires, ce qui aura un effet
positif sur la compétitivité du secteur comme
sur l’impact environnemental de ses activités.
Le projet Flying Whales est d’ailleurs né, en
Métropole, après des discussions avec les
dirigeants de l’ONF qui cherchaient à extraire
davantage de bois des forêts sans avoir la
capacité de le faire.
Des investisseurs poids lourds
Ces dirigeables rigides de transport de charges
lourdes seront fabriqués à Laruscade dans le
nord de la Gironde où est implantée la société
innovante. La Région Nouvelle-Aquitaine
détient d’ailleurs 30 % du capital de Flying
Whales et le Québec, où va être construite
une seconde unité de fabrication pour les
Amériques, 25 %. On note aussi la présence au
capital (25 %) d’Avic (Aviation Industry Corporation
of China), concepteur et fournisseur
d’avions de combat pour l’armée chinoise. En
2020, l’ONF, ADP, Bouygues et Air Liquide ont
rejoint les bancs des actionnaires.
Un moyen de transport puissant, écologique et
facile à mettre en œuvre. Le 1er vol est prévu en
2024 pour une commercialisation d’ici 2025.
144 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

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146 BatiMag97 - Guadeloupe N°5

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L’Office de l’Eau de Guadeloupe met l’accent sur la formation
et l’information pour préserver la ressource en eau.
Ses missions principales :
- L’étude et le suivi des ressources en eaux, des milieux aquatiques et littoraux pour assurer leur
préservation.
- Le conseil et l’assistance technique aux maîtres d’ouvrage, la formation du personnel toutes catégories
confondues et l’information dans le domaine de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques.
- La programmation et le financement d’actions et de travaux sur proposition du comité de l’eau et
de la biodiversité (CEB).
L’Office de l’Eau s’adresse à tous les publics pour
sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux majeurs
que constituent l’eau et la biodiversité… Il pallie ainsi aux
situations compliquées générées par la pénurie d’eau.
Investi de sa mission de pédagogie et d’information, il
met à la disposition des publics des outils innovants pour
mettre en valeur notre territoire au travers d’un vaste
plan de conscientisation qui vise à mieux protéger la
ressource. Il oeuvre au quotidien avec ses partenaires
associatifs et institutionnels au profit des Guadeloupéens.
Signature de la convention Jenn’Pouss
à l’Habitation La Ramée.
TRAVAILLER
SANS MANQUER D’EAU
VOUS ÊTES ARTISAN ?
L’eau est un élément essentiel
pour travailler.
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stockage
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- Boucher - Maçon
- Patissier - Esthéticienne
- Boulanger - Chocolatier
- Fleuriste - Glacier
- Traiteur
- Restaurateur
- Peintre
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L’OFFICE DE L’EAU ET
LA CMAR GUADELOUPE
VOUS ACCOMPAGNENT.
Faites votre demande aux
adresses suivantes
contact@oe971.fr
0590 80 99 78
sgstc@cmguadeloupe.org
© K2COM 2021
Disp’Eau, au plus près des scolaires
pour que l’eau ne soit plus frein
pour l’accès à l’enseignement
Disp’Eau, établissements de soins afin de
ne pas interrompre l’accès aux soins des
guadeloupéens
Disp’Eau, monde économique
partenariat chambre des métiers.
Journée Mondiale
des Zones Humides
Journée Mondiale de l’Eau 2022
Office de l’Eau de Guadeloupe
Jardin Botanique
Rue Alexandre Buffon
Circonvallation, 97100 Basse-Terre
Tel : 0590 80 99 78 - Mail : contact@oe971.fr
Site : https://www.eauguadeloupe.com
Jenn’Pouss, dispositif de
formation aux métiers de
l’environnement & de la
biodiversité
148 BatiMag97 - Guadeloupe N°5