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Des nouvelles<br />

de vos vignes !<br />

ÉTÉ 2021<br />

Domaine Forget-Chemin


01<br />

L’été<br />

EDITO<br />

Un été<br />

à mille<br />

à l’heure !<br />

Chers adopteurs,<br />

Quelle joie de vous retrouver pour prolonger l’été !<br />

Si pour la majorité d’entre nous, la période estivale rime avec farniente<br />

et doigts de pieds en éventail, pour vos vignerons, l’été est<br />

une période cruciale ! Dernière ligne droite avant les vendanges,<br />

c’est le moment des décisions stratégiques pour accompagner la<br />

vigne dans la production de ses plus beaux raisins !<br />

Soyons honnêtes, cet été 2021 a été quelque peu capricieux.<br />

Entre le soleil boudeur et les pluies généreuses, les vignes ont dû<br />

affronter les aléas climatiques et la pression des maladies sous l’œil<br />

inquiet des vignerons qui ont mis tout leur savoir-faire et leur passion<br />

au service de vos vignes ! Vous découvrirez leur travail dans<br />

l’article «Des nouvelles de vos vignes».<br />

Agritourisme, oenotourisme, séjour à la ferme…<br />

Nous sommes de plus en plus nombreux à profiter des vacances<br />

pour rendre visite à celles et ceux qui produisent nos aliments du<br />

quotidien. Dans la pause culturelle, vous saurez comment l’oenotourisme<br />

est devenu une alternative gourmande au tourisme classique<br />

et une démarche essentielle pour aller à la rencontre<br />

de notre terroir.<br />

Qui dit été, dit vendanges ! Comme chaque année, les vignobles en<br />

effervescence vont accueillir des milliers de vendangeurs. Pour certains<br />

ce sera la première fois, pour d’autres, comme Marie-Thérèse<br />

et Claude, ce sera la quarantième année consécutive et cela mérite<br />

bien une place d’honneur dans le portrait de la saison.<br />

Qu’ils soient doux, d’humeur ou culturels, nos brèves sont à déguster<br />

sans modération toute l’année !<br />

Bienvenue dans votre rétrospective d’été !<br />

L’équipe de Cuvée Privée<br />

Édition été 2021<br />

VENEZ DÉCOUVRIR VOS <strong>VIGNE</strong>S !<br />

Votre visite spéciale adopteurs<br />

valable pour deux personnes est disponible<br />

sur réservation uniquement.<br />

Pour vous inscrire, connectez-vous à<br />

votre espace client sur :<br />

cuvee-privee.com/fr/user/login<br />

ou cliquez sur “Je réserve ma visite”<br />

dans l’e-mail que vous avez reçu<br />

à cet effet.


L’été<br />

02<br />

Les stades de croissance<br />

de la vigne en été<br />

EDITO<br />

2. Nouaison : les raisins se forment et prennent la taille d’un grain de poivre.<br />

1. Floraison : les vignes se dotent d’une multitude de petites fleurs blanches.<br />

4. Véraison : les raisins changent de couleur.<br />

3. Fermeture de la grappe : les baies grossissent et se rapprochent.


03<br />

Des nouvelles de vos vignes<br />

DOSSIER<br />

Un été sous<br />

haute tension<br />

Thierry, votre producteur coup de coeur en pleine récolte.<br />

Tel un sprint final, l’été lance le compte à rebours jusqu’aux vendanges, cette<br />

période tant attendue durant laquelle Thierry Forget, votre vigneron, va enfin<br />

récolter le fruit du travail de toute une année. Avant d’arriver à cette phase décisive,<br />

les vignes ont traversé une multitude d’épreuves : entre conditions climatiques<br />

défavorables et maladies de la vigne, pour Thierry et son équipe, l’été est<br />

une saison déterminante et il n’est pas question de relâcher la pression !<br />

Le développement de la vigne en été<br />

La vigne est une liane, elle est programmée<br />

pour pousser. Le rôle du vigneron est de<br />

la maîtriser et de l’aider à produire du<br />

raisin», explique Thierry, très attentif à la<br />

croissance de ses vignes et notamment<br />

pendant les périodes décisives. Durant<br />

l’été, la vigne va atteindre plusieurs<br />

stades de développement appelés stades<br />

phénologiques qui vont permettre de se<br />

faire une idée sur la quantité de la récolte.<br />

Stade numéro 1 : la floraison<br />

Ce joli phénomène se produit au début<br />

de l’été ; on le remarque facilement car<br />

une multitude de petites fleurs blanches<br />

apparaissent sur la future grappe. La<br />

floraison dure environ deux semaines<br />

pendant lesquelles les vignes doivent se<br />

polliniser elles-mêmes. Pour cela, elles<br />

ont besoin de conditions climatiques<br />

favorables : des températures douces,<br />

entre 20 et 25 degrés, un temps sec et<br />

sans précipitation. C’est une étape décisive<br />

car seules les fleurs fécondées donneront<br />

du raisin. Au domaine Forget-Chemin, la<br />

floraison a eu lieu aux alentours du 12 juin<br />

et s’est déroulée à merveille. Selon une règle<br />

historique connue de tous les vignerons, les<br />

vendanges ont lieu 90 à 100 jours après la<br />

floraison.<br />

Stade numéro 2 : la nouaison<br />

Tout de suite après la floraison, place<br />

à la nouaison, qui marque le début<br />

du développement du fruit. Les fleurs<br />

fécondées se transforment en petits<br />

grains de raisins de la taille d’un grain de<br />

poivre. À ce moment-là, la vigne opère une<br />

importante multiplication de ses cellules,<br />

un travail fatiguant qui la rend fragile<br />

aux attaques extérieures telles que les<br />

champignons comme le mildiou ou l’oïdium.<br />

À cette étape, la vigne risque également la<br />

coulure, un phénomène naturel provoqué<br />

par une non fécondation des fleurs ainsi<br />

que le millerandage, qui correspond à une<br />

mauvaise fécondation avec un retard de<br />

développement des baies. Heureusement,<br />

les cépages champenois comme votre<br />

chardonnay ne sont pas particulièrement<br />

sensibles à ces phénomènes.<br />

La feuille contaminée par le mildiou jaunit et s’assèche.<br />

Thierry applique du talc pour limiter l’humidité et la prolifération du mildiou.


Des nouvelles de vos vignes<br />

04<br />

DOSSIER<br />

«Tant que<br />

le raisin n’est<br />

pas dans la<br />

cuve, on est<br />

sûr de rien !»<br />

Vos chardonnays prêts à être pressés.<br />

Thierry Forget,<br />

du Domaine Forget-Chemin<br />

Stade numéro 3 : la fermeture de la grappe<br />

Au fil des semaines, les baies vont se développer et<br />

grossir jusqu’à atteindre le stade de fermeture de<br />

la grappe. Cela signifie que les baies ont une taille<br />

suffisante pour se toucher. Une fois ce stade atteint,<br />

la grappe est plus vigoureuse et moins en danger face<br />

aux champignons.<br />

Stade numéro 4 : la véraison<br />

Ce stade correspond au changement de couleur des<br />

baies. Elles perdent leur couleur verte herbacée et se<br />

teintent d’une jolie couleur violacée pour les raisins<br />

rouges, quant aux blancs, comme vos chardonnays, la<br />

peau devient plus fine et vire au jaune translucide.<br />

Le mildiou met la pression !<br />

Si vous avez déjà cultivé un potager, vous avez<br />

certainement entendu parler du mildiou. Pour les<br />

autres, petite séance de rattrapage ! Le mildiou est<br />

un vilain champignon qui attaque vigoureusement<br />

certains types de plantes tels que les pommes de terre,<br />

les tomates mais aussi la vigne. Il est transporté par<br />

la pluie et adore l’humidité, c’est d’ailleurs pour cela<br />

qu’une grande partie des travaux viticoles (palissage,<br />

effeuillage, rognage) consiste à aérer les vignes.<br />

Cette année, en Champagne, entre les pluies à<br />

répétition et les brèves périodes d’ensoleillement,<br />

toutes les conditions climatiques étaient réunies<br />

pour que le mildiou prolifère à «vitesse grand V» et le<br />

vignoble du domaine Forget-Chemin a subi l’attaque la<br />

plus violente depuis de nombreuses années entraînant<br />

la perte de la moitié de la récolte. Les premiers<br />

symptômes sont apparus dès les premières pluies :<br />

tâches jaunes sur les feuilles et le brunissement des<br />

grains. Thierry conduit les vignes de votre parcelle selon<br />

les règles de l’agriculture biologique, alors pour lutter,<br />

il utilise le traitement autorisé par le label, à base de<br />

cuivre. C’est un traitement préventif organique qui agit<br />

comme fongicide contre les champignons et empêche<br />

la propagation. Il est autorisé car il n’est pas absorbé<br />

par la vigne : c’est ce que l’on appelle un produit «de<br />

contact», lessivé à chaque fois qu’il pleut. Si d’habitude,<br />

ce traitement est suffisant, cette année la pression était<br />

tellement forte que Thierry a dû se résoudre à aller plus<br />

loin, en utilisant des produits capables de résister à la<br />

pluie tels que des produits «bio contrôle», qui pénètrent<br />

dans les vignes. Il a également appliqué du talc sur les<br />

vignes, un soin naturel capable de limiter l’humidité.<br />

«Le talc assèche la grappe et crée un environnement<br />

défavorable aux champignons pour éviter qu’ils se<br />

propagent», précise Thierry.<br />

Malgré tous ces efforts, le mildiou a entraîné<br />

plus de 80% de pertes sur certaines parcelles et<br />

malheureusement, votre parcelle d’adoption n’a pas<br />

été épargnée.<br />

Les vendanges<br />

Qui dit fin de l’été, dit vendanges ! Le défi du vigneron<br />

est d’évaluer la parfaite maturité des raisins pour<br />

définir la date idéale des vendanges. Pour cela, Thierry<br />

a redoublé d’attention et d’analyse afin de contrôler<br />

deux types de maturité :<br />

La maturité technologique : elle correspond à la<br />

mesure de la teneur en sucre et de l’acidité totale des<br />

raisins. Le sucre va définir le degré d’alcool potentiel du<br />

vin, car, rappelons-le, c’est lui qui sera transformé en<br />

alcool durant la vinification.<br />

La maturité aromatique : les arômes sont indépendants<br />

de la maturité technologique et se forment parfois à une<br />

vitesse différente. Votre vigneron doit veiller à récolter<br />

les raisins lorsque les arômes sont bien développés.<br />

Si l’équipe utilise des outils pour les analyses, rien ne<br />

vaut le palais du vigneron. Lors de la dégustation, si<br />

Thierry trouve que le goût est bien équilibré et qu’il ne<br />

ressent pas trop d’amertume ni d’astringence, alors les<br />

vendanges peuvent commencer !<br />

Au domaine Forget-Chemin, les vendanges durent<br />

environ 10 jours pendant lesquels une trentaine de<br />

vendangeurs récoltent manuellement les grappes des<br />

14 hectares de vignes !<br />

Les raisins sont disposés dans un petit panier d’environ<br />

3 kg, puis transvasés dans de plus grosses caisses<br />

de 42 kg. Pour éviter les blessures, la consigne est<br />

d’agripper la grappe d’une main, de couper la queue<br />

avec l’autre et de toujours garder une distance de deux<br />

mètres entre chaque vendangeur.<br />

Au domaine, c’est l’effervescence et la course contre<br />

la montre, il faut aller vite pour récolter le raisin à<br />

parfaite maturité et l’emmener rapidement au pressoir<br />

avant qu’il ne flétrisse et se ramolisse. Chaque minute<br />

compte, car dès que le raisin n’est plus sur la vigne,<br />

il s’abîme très rapidement. En Champagne, l’enjeu est<br />

d’autant plus important que deux des trois cépages<br />

utilisés sont des raisins noirs (le pinot noir et le pinot<br />

meunier). Pour obtenir de ceux-ci un jus blanc, il faut à<br />

tout prix éviter que la couleur de la peau n’ait le temps<br />

de migrer dans le jus ! Durant les vendanges, le pressoir<br />

tourne jusqu’à 23h de façon à ce que les raisins soient<br />

pressés dans la journée.<br />

Après 10 jours de travail acharné, Thierry et toute<br />

l’équipe peuvent souffler et se retrouver pour le<br />

cochelet, la fête traditionnelle de fin des vendanges<br />

qui signe la fin d’une année de labeur et le début d’un<br />

nouveau cycle.<br />

Pour les vignes, épuisées d’avoir produit tout ce raisin,<br />

c’est l’heure du repos végétatif, elles entrent en phase<br />

de dormance. En revanche, pour Thierry, c’est l’heure<br />

du bilan ! La qualité des baies est-elle au rendez-vous ?<br />

Leur état sanitaire est-il bon ? La quantité de raisin et<br />

de jus est-elle satisfaisante ? Toutes ces réponses seront<br />

nécessaires pour estimer la réussite du millésime 2021.<br />

Encore un peu de patience, vous saurez tout, dans votre<br />

prochaine rétrospective !


05<br />

La pause culturelle<br />

CULTURE<br />

L’oenotourisme<br />

a le vent en poupe !<br />

Parmi les nombreux secteurs en mutation, le tourisme n’est pas en reste !<br />

Entre le contexte sanitaire qui a réduit considérablement nos possibilités de<br />

déplacements et l’évolution de notre conscience écologique, nous sommes de<br />

plus en plus nombreux à questionner nos habitudes de voyage et à privilégier<br />

un tourisme de proximité. Dans ce cadre, l’oenotourisme peut être une réponse<br />

délicieuse pour allier tourisme durable et hédonisme !<br />

Petite histoire de l’oenotourisme<br />

Officiellement, ce concept est né dans les années 1970 en Californie. Pourtant,<br />

en France, dès 1937, la Bourgogne ouvre la voie à la découverte touristique<br />

d’un vignoble en créant la toute première route des grands crus. À l’époque, il<br />

s’agissait d’un tourisme rural qui permettait aux amateurs de vins de découvrir<br />

les vignobles lors de vacances à la campagne. Cependant, les structures<br />

touristiques (hébergements, restaurants) telles que nous les connaissons<br />

aujourd’hui n’existaient pas et sont apparues bien plus tard. C’est justement là<br />

que se trouve la grande différence entre la France et quelques pays du nouveau<br />

monde viticole tels que la Californie, l’Afrique du Sud, l’Australie ou encore la<br />

Nouvelle-Zélande. Contrairement à l’Hexagone, ces pays ont développé l’offre<br />

touristique presque en même temps que la production de vin, construisant<br />

ainsi de grandes infrastructures capables d’accueillir beaucoup de public. C’est<br />

le cas de la Napa Valley en Californie. Là-bas, les vastes domaines ont été pensés<br />

pour faire vivre aux visiteurs une expérience en immersion totale et proposent<br />

tous leur propre service de restauration, d’hôtellerie et des évènements plus<br />

grandioses les uns que les autres. Des grands noms d’Hollywood se sont même<br />

lancés dans la production de vin, comme Francis Ford Coppola qui, avec les<br />

recettes du succès de son film culte «Le parrain», a créé la Francis Ford Coppola<br />

Winery où vous pouvez profiter d’une dégustation de ses vins en même temps<br />

qu’une séance de cinéma !<br />

«Aller à la rencontre<br />

du terroir<br />

et du vigneron,<br />

c’est donner du<br />

sens à ce que l’on<br />

consomme !»<br />

L’oenotourisme «à la Française»<br />

Première destination touristique du monde et premier producteur de vin, la<br />

France a tous les atouts pour être LE pays de l’oenotourisme. Pourtant, en réalité,<br />

son développement est assez lent et cela s’explique par la configuration même<br />

des domaines. En règle générale, ce sont de petits domaines indépendants, entre<br />

cinq et six hectares seulement avec peu d’employés. Beaucoup sont gérés par un<br />

couple ou une fratrie qui se partage les travaux viticoles et la commercialisation<br />

du vin, ce qui leur laisse peu de temps pour développer des activités annexes.<br />

«Pour les petites structures, cela relève du défi !», nous explique Marie Forget,<br />

co-fondatrice de Cuvée Privée et fille de vigneron Champenois. Pourtant, il existe<br />

bel et bien un oenotourisme «à la française», plus authentique, qui attire de<br />

nombreux visiteurs des quatres coins du monde. Selon Atout France, l’agence de<br />

développement touristique de la France, en 2016, dix millions amateurs de vins,<br />

français et étrangers, ont profité de leur temps libre pour découvrir un vignoble,<br />

un nombre qui ne cesse de grandir chaque année. Pour aider les touristes à<br />

organiser leurs séjours, l’État à créé, en 2009 le label «Vignobles et découvertes»<br />

décerné aux domaines ayant développé leur qualité d’accueil avec des offres<br />

touristiques multiples et qualitatives telles que l’hébergement, la restauration,<br />

la visite de cave, l’organisation d’évènements, etc. Aujourd’hui, on compte 67<br />

destinations et plus de 4000 professionnels du vin titulaires du label, une belle<br />

évolution !<br />

Marie Forget,<br />

Co-fondatrice de<br />

Cuvée Privée<br />

Parmi les activités proposées, il existe une multitude d’expériences :<br />

l’incontournable visite de cave, balade au cœur des vignes, tables d’hôtes chez<br />

le vigneron, itinéraires type Route des vins etc. À ce petit jeu, nos vignerons<br />

partenaires ne manquent pas d’imagination et proposent des activités telles<br />

qu’un escape game au cœur des vignes au domaine des Gravennes ou la<br />

découverte des plus belles alliances vin et chocolat au Château de Beaupré.<br />

Un tourisme porteur de valeurs positives<br />

Chez Cuvée Privée, nous sommes persuadés que la pratique du tourisme<br />

viticole permet d’aller au-delà de la simple dégustation. C’est le moyen idéal de<br />

comprendre la production, rencontrer et partager un moment privilégié avec le<br />

vigneron et ainsi, apprécier davantage le produit. Incontestablement, le vin est<br />

associé à son appellation et son terroir, c’est-à-dire l’assemblage unique d’un<br />

sol, d’un climat et d’Hommes qui portent leur savoir-faire et tradition locale.<br />

Faire la démarche d’aller à la rencontre de ce terroir, c’est donner du sens et<br />

une dimension humaine à ce que l’on consomme. Chez Cuvée Privée, nous<br />

avons souhaité pousser la découverte encore plus loin en vous incitant, chers<br />

adopteurs, à dépasser les portes des domaines et à vous rendre dans vos vignes,<br />

là où tout commence et tout se décide !


Claude<br />

et Marie-<br />

Thérèse :<br />

Une vie<br />

de vendanges<br />

Portrait de la saison<br />

06<br />

LEUR HISTOIRE<br />

Nos vies sont ponctuées de rendez-vous que l’on attend<br />

avec impatience. Pour certains, c’est le déjeuner dominical<br />

avec les grands-parents, pour d’autres, Noël, son sapin et les<br />

montagnes de cadeaux. Pour Claude et Marie-Thérèse, ce<br />

moment tant attendu, ce sont les vendanges !<br />

Fidèles depuis 40 ans au domaine Forget-Chemin, notre<br />

partenaire Champenois chez Cuvée Privée, Marie-Thérèse<br />

et Claude mettent chaque année leur quotidien entre<br />

parenthèses pour être présents au domaine pendant les dix<br />

jours des vendanges.<br />

Tout a commencé en 1980, Claude et Marie-Thérèse, curieux<br />

du monde viticole, décident de s’essayer à la cueillette des<br />

raisins. Embauchés comme cueilleurs, le couple travaille en<br />

binôme. Chacun d’un côté du rang de vignes, l’un coupe à<br />

gauche, l’autre à droite, ils avancent en essayant de ne pas<br />

couper les doigts du voisin ! «Claude est grand alors pour<br />

couper les raisins du bas c’était difficile, on avançait le dos<br />

courbé. Au départ on était lent, on était toujours les derniers,<br />

alors les autres cueilleurs venaient nous aider», se souvient<br />

Marie-Thérèse avec amusement. Au bout du dixième<br />

jour, le verdict est sans appel : «c’est trop difficile, nous<br />

n’y retournerons plus», décident Marie-Thérèse et Claude.<br />

Pourtant l’année suivante, lorsque Denise et Edmond, les<br />

«Depuis 40 ans,<br />

nous n’avons<br />

jamais manqué<br />

une année<br />

de vendanges !»<br />

Claude et Marie-Thérèse,<br />

Fidèles vendangeurs<br />

du domaine Forget-Chemin<br />

caisses afin de commencer l’opération de pressurage»,<br />

explique Claude qui a tout appris là-bas.<br />

De son côté, Marie-Thérèse aussi se voit offrir un<br />

nouveau poste. Denise Forget lui propose de travailler<br />

en cuisine pour nourrir les 25 personnes présentes<br />

tous les midis ! «Je n’avais jamais cuisiné pour autant<br />

de personnes, je ne pensais pas en être capable,<br />

puis à force d’essayer, j’ai réussi et je suis restée !»<br />

raconte Marie-Thérèse. Désormais, tous les travailleurs<br />

attendent avec impatience les délicieux boeufs-carottes<br />

et autres blanquettes, ainsi que le pain perdu qu’ils<br />

peuvent venir chercher à tout moment de la journée !<br />

Peu importe les emplois<br />

du temps de chacun, les<br />

obligations professionnelles<br />

ou la vie de famille,<br />

les vendanges c’est sacré !<br />

vignerons du domaine les rappellent pour leur proposer<br />

de revenir, les souvenirs des difficultés sont loin et<br />

d’autres refont surface. «On s’est souvenu de la bonne<br />

ambiance, de la gentillesse des vignerons, du plaisir de<br />

cueillir de belles grappes, des déjeuners succulents que<br />

l’on nous amenait dans les vignes... alors on a dit oui et<br />

après cela, on n’a plus jamais dit non !», racontent-t-ils.<br />

À partir de ce moment-là, qu’importe l’emploi du temps<br />

chargé, les activités professionnelles et la vie de famille,<br />

les vendanges, c’était sacré !<br />

Au fil du temps, ils perfectionnent leur technique de<br />

cueillette, gagnent en efficacité pour remplir les caisses<br />

de jolies grappes et leur mémoire de beaux souvenirs.<br />

«Une année, il pleuvait tous les jours, c’était tellement<br />

catastrophique que c’en était gaguesque, Claude<br />

glissait dans ses bottes, on déjeunait sous des bâches<br />

mais on riait !» se souvient le couple.<br />

Quelques vendanges plus tard, Edmond Forget, le<br />

vigneron, se retrouve sans personne pour l’assister<br />

au pressoir et propose à Claude de travailler avec lui.<br />

Sans hésiter, Claude accepte et découvre une nouvelle<br />

facette des vendanges. «Le rôle des ouvriers au pressoir<br />

est de réceptionner les caisses et de peser le raisin<br />

afin d’atteindre les quatres tonnes nécessaires pour<br />

lancer le pressoir. «On doit tout répertorier pour savoir<br />

exactement qui a cueilli quoi et on finit par vider les<br />

L’année dernière, lors de la Saint-Vincent, la grande fête<br />

des vignerons, le couple a eu la surprise de recevoir une<br />

médaille pour célébrer et honorer leur quarantième<br />

année de vendanges. À 73 et 75 ans, Marie-Thérèse et<br />

Claude ont toujours autant de plaisir et chaque année,<br />

malgré la fatigue, la joie que tout se soit bien déroulé<br />

se mélange à la tristesse de fermer cette parenthèse<br />

enchantée quand sonne l’heure du cochelet. «Le<br />

cochelet c’est la tradition de la fin des vendanges : on<br />

prépare un repas amélioré, on met une jolie nappe, on<br />

boit du champagne, on chante, on danse, on rit, on se<br />

déguise, on relâche la pression dans une ambiance<br />

festive !»


07<br />

EN BREF<br />

Brèves.<br />

Le mot de la saison<br />

Cépage<br />

Pourquoi faire compliqué lorsqu’on<br />

peut faire simple ?<br />

Un cépage c’est tout bonnement une<br />

variété de raisin ! S’il en existe plus de<br />

6000, en France, seulement 9 cépages<br />

représentent 65% de notre vignoble.<br />

On distingue très facilement deux<br />

Accords mets<br />

et vins<br />

spéciale rentrée !<br />

Recettes phares de cette rentrée,<br />

elles sont encore plus savoureuses<br />

lorsqu’elles sont bien accompagnées :<br />

L’incontournable melon / jambon :<br />

Star de la saison, son alliance entre<br />

La photo<br />

de la<br />

saison<br />

Bravo à Jeanne<br />

@jeanne_perrotte pour<br />

cette très jolie photo<br />

de sa cuvée d’adoption !<br />

grandes familles : les blancs et les<br />

rouges. Chaque région a ses cépages<br />

de prédilection tels que le chardonnay<br />

en Bourgogne ou le merlot dans le<br />

Bordelais. Là où ça devient amusant<br />

et complexe, c’est qu’il existe autant<br />

de goûts que de cépages différents ! Ils<br />

ont tous leur identité, leurs couleurs,<br />

leurs arômes, leur sucrosité et sont<br />

l’essence même du vin. Si vous rêvez<br />

de devenir fin connaisseur, un seul<br />

conseil : dégustez !<br />

la fraîcheur du fruit et le salé du<br />

jambon peut donner du fil à retordre<br />

lorsqu’il s’agit de choisir le vin. Misez<br />

sur un accord de similitude avec un<br />

vin blanc fruité tel qu’un Riesling ou<br />

un Gewurtzraminer ou sur les notes<br />

sucrées en le dégustant avec un<br />

Sauternes !<br />

Les fameuses grillades : Vous n’avez<br />

pas encore rangé le barbecue et<br />

vous rêvez d’une dernière tournée<br />

de grillades ? Amateurs de viandes<br />

Vous aussi, partagez une<br />

photo de votre cuvée avec<br />

le hashtag #cuveeprivee<br />

et en nous identifiant dessus<br />

(mention @cuveeprivee)<br />

afin de tenter de remporter<br />

une bouteille de Champagne<br />

Premier Cru personnalisée<br />

à votre nom.<br />

Nous tirons au sort un<br />

gagnant à chaque saison !<br />

rouges, optez pour un vin rouge<br />

La devinette de la saison<br />

charnu, aux tanins prononcés et aux<br />

arômes de fruits rouges et noirs.<br />

Vous le trouverez côté Languedoc à<br />

Saint-Chinian ou dans le Bordelais.<br />

Coquillages et crustacés : Nostalgique<br />

des virées en mer ? Prenez une<br />

bonne dose d’iode avec un plateau<br />

de crustacés ! Pour l’accompagner,<br />

choisissez un vin blanc sec et franc,<br />

tel qu’un Chablis ou un Chinon<br />

blanc, ou bien optez pour des bulles<br />

et l’effervescence d’un Champagne !<br />

3<br />

C’est le nombre de ceps présents sur le<br />

plus petit vignoble du monde ! Étendu<br />

sur une superficie de 1,67 mètre, il est<br />

certes tout petit mais il cache une jolie<br />

grandeur d’âme ! Situé dans le can-<br />

ton du Valais en Suisse, on le nomme<br />

la vigne à Farinet en l’honneur de Joseph-Samuel<br />

Farinet, fervent défenseur<br />

des pauvres au XIXème siècle.<br />

Après avoir appartenu à l’abbé Pierre,<br />

il est aujourd’hui la propriété du Dalaï<br />

Lama. Chaque année, le jus de ces 3<br />

ceps est assemblé à d’autres, afin de<br />

produire 1000 bouteilles numérotées<br />

et vendues au profit d’œuvres<br />

caritatives.<br />

Quelle maladie a contaminé cette<br />

grappe au point de l’assécher et de<br />

la faire tomber ? L’oïdium ou<br />

le mildiou ?<br />

feuilles et les baies.<br />

caractérise par un dépôt de poudre blanche sur les<br />

un champignon de la vigne mais celui-ci se<br />

Réponse : Le mildiou ! L’oïdium est également<br />

Le concept Cuvée Privée<br />

À la fin de chaque saison, vous recevez votre propre cuvée à votre nom et une bouteille surprise du domaine !<br />

Cela correspond à 4 coffrets par an, avec le rythme suivant :<br />

Témoignage<br />

d’adopteur<br />

Grâce à Cuvée Privée, j’ai enfin le sentiment<br />

de connaître réellement l’origine et même<br />

les racines des produits que je consomme<br />

grâce au lien personnel que j’ai créé avec le<br />

vigneron et tout ça dans un total climat de<br />

confiance !<br />

Guillaume, un adopteur de Sancerre.<br />

Racontez votre expérience avec<br />

Cuvée Privée en envoyant votre<br />

histoire à<br />

bonjour@cuvee-privee.com<br />

COFFRET PRINTEMPS<br />

Réception au mois de juillet<br />

– Grâce aux rétrospectives de saison, vous suivez l’évolution de vos vignes.<br />

– Vous êtes invité.e à visiter le domaine chaque année avec la personne<br />

de votre choix (réservez vite votre créneau, si ce n’est pas déjà fait !).<br />

– Dans votre kit de bienvenue, vous avez reçu un médaillon en bois que vous<br />

pourrez personnaliser à votre nom et accrocher sur vos vignes lors de votre<br />

visite au domaine.<br />

COFFRET ÉTÉ<br />

Réception au mois d’octobre<br />

– Vous adhérez au Club des Adopteurs et profitez de nombreux avantages<br />

(tarifs préférentiels sur nos vins et huile d’olive, invitations à nos événements).<br />

COFFRET AUTOMNE<br />

Réception au mois de janvier<br />

COFFRET HIVER<br />

Réception au mois d’avril<br />

Et avec ceci ?<br />

N’oubliez pas, vous pouvez aussi<br />

adopter un olivier pour recevoir<br />

votre propre huile d’olive<br />

d’exception toute l’année !<br />

Rendez-vous sur<br />

huiledolive.cuvee-privee.com

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