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Reperes Banen livre

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montagne que les fils appelèrent : Ombay wo Bayesek. Le père les faisait

travailler dans son champ. Seulement, il survint une dispute entre les frères

pour une histoire de partage de nourriture, car le père donna à Munen un

coq cuit, à Motemb de la viande, ainsi qu’à Mogand et à Mofe, une marmite

de grenouilles. Les trois derniers se fâchèrent parce qu’ils n’avaient pas reçu

de coq. Ils se mirent à se battre et à la fin, ils se séparèrent. Chacun alla

habiter de son côté. Le premier s’appelait Mofe, le deuxième Motemb, le

troisième Mogand et le quatrième Munen. Ils fondèrent chacun une famille

et comme dans nos langues le préfixe Pa ou Ba désigne la lignée de… ou

alors la famille de…, les 4 noms suscités formèrent les clans : Bafia,

Bangangté, Banen, Balemb.

Cette histoire est aussi relatée dans la monographie des Ndiki, écrite par

Mme Dugast : selon ses sources, le père s’appelait Bayesek et vivait au bord

du Noun. Le seul enfant qui resta auprès de lui fut Munen.

Généralement dans les langues Bantou, les noms qui commencent par la

lettre M ont leur pluriel en B.

Une autre légende mbamoise révèle qu’il y a eu une tentative d'invasion

des Bamoun dans le pays banen. Les Banen réussirent à repousser leurs

agresseurs après avoir été surpris une première fois par l’avant-garde des

guerriers les plus puissants bamoun. Les Bamoun les trouvèrent sur pied.

Ils ne reculèrent pas. L’avant-garde surpris un village isolé banen qu’il

décima à l’exception de quelques habitants qui avaient pris la fuite. Les

Bamoun dans leur expansion auraient rencontré une résistance inattendue

des Banen à un moment où ils croyaient leur puissance inégalable.

L’histoire précise que, pendant que la garde avancée du Roi Njoya (ses

meilleurs guerriers) exterminait les habitants d’un petit village banen

excentré, quelques individus s’enfuirent à l’insu de leurs agresseurs. Ces

derniers donnèrent l’alerte et une embuscade, avec de solides gaillards, fut

tendue aux soldats. Les Banen n’en épargnèrent qu’un seul à qui ils remirent

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