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pas de danses typiques, devait apporter son mets préféré, une spécialité
culinaire faisant son identité. Cette rencontre ou fête devait durer deux
semaines.
Un jour, pendant la dernière rencontre, les Bassa’a volèrent le mukono
(mets de pistaches) des Banen, afin de le manger quand ceux-ci auraient
repris le chemin de retour. Au moment où les Banen voulurent présenter
leurs différents mets, ce qui se présentait comme une foire et chacun était
libre de se servir où il voulait – ils constatèrent la disparition de leur
mukono. Ils prirent cette affaire pour une humiliation, et depuis lors,
cessèrent leurs rencontres à Ngock Lituba avec les Bassa. Le vol du mets de
pistache avait semé la discorde.
On pourrait donc dire que tout comme la vallée du Noun, Ngock Lituba
fut un passage de la migration du peuple Banen.
Pour cette légende, les Bafia et les Banen seraient étroitement liés, mais
il existe d’autres sources qui n’y voient pas de liens. Les seuls liens qui
existent sont relevés entre les Banen, les Nyokon, les Lemandé et les
Yambetta. Si nous recourons à Idelette Dugast, il faudrait tenir compte du
fait que les informateurs à cette époque étaient des Banen qui vivaient plus
au nord. Dans son travail, Idelette Dugast s’était limitée à Ndiki, car il
n’intègre pas les réalités des Banen qui vivaient au sud.
Il y eut un deuxième groupe des Banen qui se trouvait au sud, qui a connu
un autre passage et qui a migré pour d’autres motifs.
c) Quelques extensions des Banen :
- Eling :
Eling, pour sa vigueur et sa bravoure, fut Adopté par Mbônô qui était une
femme influente. C’est au cours de ce voyage qu’on l’aurait nommé Enok.
C’est pourquoi il est considéré comme un des Mbônô. Quelques aspects de la
généalogie des fils Mbono l’indiquent.
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