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N°1197 vendredi 1er décembre 2023<br />

Pourquoi le deal à 1 milliard de CVC<br />

reste une énigme<br />

L’accord entre la Ligue de football professionnel (LFP) et le fonds d'investissement CVC continue d’interroger. En<br />

échange de 1,5 milliard d’euros pour renflouer les clubs, le fonds touchera, à vie, au moins 13% de l’ensemble des revenus<br />

de la Ligue. Convoqués par anticipation à l’invitation de la LFP à la suite de deux actions en justice du club du Havre, les<br />

quelque 40 clubs professionnels ont pourtant voté majoritairement en faveur de l’accord, comme ils l’avaient fait au<br />

printemps 2022.<br />

aut-il s’inquiéter pour<br />

l’avenir du football<br />

professionnel en<br />

France si les clubs euxmêmes<br />

n’ont pas l’air de<br />

s’alarmer ? A la lecture du<br />

résultat de l’assemblée générale<br />

extraordinaire de la<br />

LFP, la réponse est évidemment<br />

non. La réunion était<br />

organisée en visioconférence,<br />

les votes sont intervenus<br />

à bulletin secret. Dans<br />

un communiqué, la Ligue<br />

évoque un accord LFP-CVC<br />

« conforté à une écrasante<br />

majorité ». Le communiqué<br />

précise que l’assemblée générale<br />

a voté la création de la<br />

filiale commerciale de la<br />

LFP à 96,76% des voix, les<br />

modalités de répartition de<br />

l’apport de CVC à 97,73%<br />

des voix ou encore l’utilisation<br />

du solde de l’apport de<br />

CVC (dont le remboursement<br />

du PGE) à 96,56% des<br />

voix. Par ailleurs, la modification<br />

des statuts de la Ligue<br />

permettant la création de la<br />

filiale commerciale et celle<br />

des statuts sécurisant la répartition<br />

des droits audiovisuels<br />

entre la L1 et la L2 ont<br />

été votées à 100 % des voix.<br />

Lors de l’assemblée, il a été<br />

question de la légitimité et<br />

des détails de l’accord avec<br />

CVC, notamment de la répartition<br />

de l’argent. Pour<br />

mémoire, en avril 2022, au<br />

moment d’officialiser l’accord,<br />

la LFP ne cache pas sa<br />

satisfaction. À l’époque,<br />

l’instance salue un accord<br />

qui vient renforcer son ambition<br />

de « positionner à<br />

moyen terme la France sur<br />

le podium mondial des<br />

ligues de football, tant sur le<br />

plan sportif que sur le plan<br />

économique ». En échange<br />

d’1,5 milliard d’euros, CVC<br />

Capital Partners va percevoir,<br />

à vie, 13% des revenus<br />

de LFP Média, société commerciale<br />

nouvellement<br />

créée par la Ligue pour gérer<br />

les futures ressources commerciales,<br />

marketing et de<br />

droits télé du football professionnel.<br />

« Le football<br />

français est sauvé », lance<br />

quelques semaines plus tard<br />

Vincent Labrune, le président<br />

de l’instance, dans les<br />

colonnes des Échos. En<br />

Espagne, la Liga a passé le<br />

même type d’accord avec<br />

CVC, mais pour 2 milliards<br />

d’euros en échange de 8%<br />

des revenus et sur une période<br />

de 50 ans... Et sans le<br />

Real Madrid et le FC<br />

Barcelone.<br />

Le Havre a perçu 1,5 M€,<br />

le PSG 200 M€<br />

Aujourd’hui, le Havre AC<br />

est encore le seul club à remettre<br />

en cause l’accord.<br />

Car l’apport de CVC n’est<br />

vraiment pas équitablement<br />

distribué. Partant d’une<br />

somme globale de 1,1 milliard<br />

d’euros, la répartition<br />

suivante a été retenue et validée<br />

par toutes les parties<br />

pour les clubs de L1 (sur la<br />

base de 20 clubs, avant le<br />

passage à 18) : 200 M€ au<br />

PSG, 90 M€ à l’OL et l’OM,<br />

80 M€ à Lille, Monaco,<br />

Nice et Rennes, et 33 M€<br />

pour chacun des autres<br />

clubs. Des montants étalés<br />

sur plusieurs versements. En<br />

montant en Ligue 1, le HAC<br />

n’a touché que 1,5 M€.<br />

C’est-à-dire moins que le<br />

bonus attribué à Vincent<br />

Labrune pour la négociation<br />

avec CVC. Selon les termes<br />

de l’accord, le HAC aurait<br />

même touché le double en<br />

restant en Ligue 2. Les clubs<br />

doivent justifier d’une présence<br />

continue en L2 sur les<br />

saisons 2021-2022, 2022-<br />

2023 et 2023-24 pour arriver<br />

à un total de 3 M€. Ce qui<br />

n’est pas le cas du Havre au<br />

motif qu’il est… monté en<br />

L1 cet été.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

France<br />

Le court Suzanne-Lenglen dévoile son nouveau toit ...............................................................2<br />

Rui Pinto condamné à 6 mois de prison avec sursis..............................................................2<br />

La LDLC Arena entre en action.............................................................................................3<br />

Economie<br />

Paris 2024 sort ses produits dérivés .......................................................................................4<br />

Le rugby pro tient sa feuille de route 2023-2027 ..................................................................5<br />

International<br />

La Premier League valide les prêts entre clubs liés.................................................................7<br />

Médias<br />

Laurent-Éric Le Lay : « On va privatiser France 2 et France 3 »............................................7<br />

La Lettre du Sport<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 1282-1365<br />

Commission paritaire 1022T89411<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


France<br />

N°1197 La Lettre du Sport vendredi 1er décembre 2023<br />

Qui a le contrat ?<br />

600.000<br />

La fédération australienne de<br />

rugby réclame 600.000 € à la<br />

FFR en vertu d’un accord<br />

qu’elle aurait passé sous la<br />

présidence de Bernard<br />

Laporte. Une demande rejetée<br />

par l’actuel patron de la FFR.<br />

« Si on ne me présente rien, je<br />

n’ai aucune raison de payer.<br />

Comment est-ce que je le justifie,<br />

comptablement ? », interroge<br />

Florian Grill.<br />

La demande concerne le<br />

match test entre le XV de<br />

France et les Wallabies, disputé<br />

le 27 août au Stade de<br />

France. À l’époque, la tenue<br />

du match avait un temps été<br />

remise en cause. « Même si on<br />

a aucune trace, on a dit à la<br />

Fédération australienne<br />

qu’on était prêt, si on faisait<br />

plus que ce qui était budgété<br />

dans nos comptes, donc plus<br />

de 65.000 places, à leur verser<br />

50 % des recettes additionnelles<br />

», avait alors assuré<br />

Florian Grill.<br />

Le court Suzanne-Lenglen dévoile<br />

son nouveau toit<br />

Après le court Philippe-Chatrier en 2020, c’est au tour du Suzanne-Lenglen de se<br />

doter d’un toit pour se protéger de la pluie. La Fédération française de tennis (FFT)<br />

dévoile les premiers résultats des travaux du court qui accueillera des matchs de<br />

tennis, mais aussi la boxe aux Jeux Olympiques de Paris 2024.<br />

es travaux avancent<br />

bien. « Un ouvrage<br />

hommage à cette<br />

pionnière du tennis féminin,<br />

qui incarnait si bien<br />

l’élégance à la française »,<br />

voilà comment les organisateurs<br />

de Roland-Garros<br />

présentent le nouveau toit<br />

du court Suzanne-Lenglen.<br />

Après le Philippe-Chatrier,<br />

c’est donc un second court<br />

©FFT<br />

de Roland-Garros qui se<br />

protège des intempéries.<br />

Ce toit, qui se veut être une<br />

« couverture mobile composée<br />

de toile et qui s’inspire<br />

de la jupe plissée créée<br />

par Jean Patou pour<br />

Suzanne Lenglen », a été<br />

conçu par l’architecte et urbaniste<br />

Dominique<br />

Perrault, en charge du projet,<br />

déjà à l’oeuvre lors de<br />

la rénovation de l’hippodrome<br />

de Paris<br />

Longchamp.<br />

L’investissement, d’une valeur<br />

de plus de 35 M€ (financé<br />

pour partie par la<br />

Solideo) a débuté en 2021<br />

et a été réalisé par étapes<br />

afin de ne pas bloquer le<br />

jeu sur le court d’une capacité<br />

de 10.056 places. Cet<br />

ajout est très important<br />

pour Roland-Garros dans<br />

la mesure où la pluie était<br />

régulièrement venue jouer<br />

les trouble-fêtes ces dernières<br />

années. Avec désormais<br />

deux terrains couverts,<br />

les organisateurs<br />

pourront mieux gérer les<br />

intempéries et limiter le<br />

temps d’attente pour les<br />

joueurs et les spectateurs.<br />

Rui Pinto condamné à 6 mois de prison avec sursis<br />

A l’origine des Football Leaks, le lanceur d’alerte portugais a reconnu, à Paris, sa culpabilité dans une affaire d’atteinte<br />

à un système de traitement automatisé de données au préjudice du PSG.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

la barre du tribunal,<br />

Rui Pinto a reconnu<br />

sa culpabilité. Il lui<br />

est reproché d’avoir piraté<br />

des boîtes mails, téléchargé<br />

des pièces jointes et le<br />

contenu de courriels échangés<br />

par trois cadres du PSG.<br />

Il comparaissait devant le<br />

tribunal judiciaire de Paris<br />

dans le cadre d’une comparution<br />

avec reconnaissance<br />

préalable de culpabilité<br />

(CRPC). Le parquet a proposé<br />

une peine de six mois<br />

de prison avec sursis, qu’il a<br />

acceptée, pour des faits d’atteintes<br />

et de maintien dans<br />

un système de traitement automatisé<br />

de données, au préjudice<br />

du PSG.<br />

« Lourdement criminalisé »<br />

au Portugal, explique son<br />

conseil Me William<br />

Bourdon, où il a été<br />

condamné à 4 ans de prison<br />

avec sursis, il vit avec la présence<br />

constante de gardes du<br />

corps, en tant que témoin<br />

protégé. Ses révélations<br />

avaient ébranlé le monde du<br />

football et déclenché un peu<br />

partout en Europe des procédures<br />

judiciaires, la plupart<br />

pour des délits financiers,<br />

notamment liés à des montages<br />

suspects, de la fraude<br />

fiscale ou des commissions<br />

occultes sur des transferts.<br />

Une enquête préliminaire<br />

globale a été ouverte sur les<br />

Football Leaks en France.<br />

Des investigations avaient<br />

ainsi été lancées pour fraude<br />

fiscale contre les joueurs<br />

Angel Di Maria et Javier<br />

Pastore. Si le premier ne sera<br />

finalement pas inquiété, les<br />

investigations concernant le<br />

second sont toujours en<br />

cours. Dans le cadre de cette<br />

enquête, qui dure depuis des<br />

années, Rui Pinto collabore<br />

avec le Parquet national financier<br />

(PNF).<br />

2


France<br />

N°1197 La Lettre du Sport vendredi 1er décembre 2023<br />

La LDLC Arena entre en action<br />

La salle multifonctions (sports et spectacles), portée sur les fonts baptismaux par l’Olympique Lyonnais, version Jean-<br />

Michel Aulas, tenant d’une diversification des revenus de l’OL Groupe, est maintenant une réalité et opérationnelle.<br />

En attendant, potentiellement, de racheter l’enceinte de 12.000 places en configuration basket, l’Asvel fonctionnera en<br />

« co-production » avec OL Groupe.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

e qui frappe avec la<br />

LDLC Arena, audelà<br />

des milliers de<br />

sièges noirs, c’est cette immense<br />

écran central (jumbotron),<br />

façon NBA. Ce standard<br />

de la célèbre ligue nordaméricaine<br />

provoque un effet<br />

« waouh ». Sortie de terre<br />

en un temps record (16<br />

mois), la LDLC Arena mise<br />

sur sa la modularité pour séduire.<br />

« Le 13 décembre,<br />

nous aurons Sting et le lendemain,<br />

un match de<br />

l’Euroligue qui voudra s’entraîner<br />

dès 10h le matin »,<br />

détaille Xavier Pierrot, le directeur<br />

général adjoint de la<br />

salle. Trente personnes s’affaireront<br />

pour passer d’une<br />

formule (concert) à l’autre<br />

(basket). Pour la partie restauration,<br />

elle sera gérée en<br />

direct par l’OL, qui a installé<br />

une immense cuisine dans<br />

l’enceinte afin produire,<br />

avec six personnes en CDI<br />

(mais 250 les soirs de<br />

match), sur place quelques<br />

1.200 burgers et 2.500 sandwiches.<br />

Tandis que l’OL souhaite<br />

déjà vendre la LDLC Arena,<br />

l’Asvel se positionne. Des<br />

montages baroques fuitent<br />

comme celui imaginant le<br />

club de Tony Parker reprendre<br />

la salle avec l’aide<br />

de son sponsor maillot,<br />

Jean-Michel Aulas snobé<br />

Skweek. Déjà diffuseur du<br />

championnat de France et de<br />

l’Euroligue, Skweek est une<br />

émanation de FedCom<br />

Media et donc FedCom,<br />

dont le patron est également<br />

président de l’AS Monaco<br />

Basket... club concurrent de<br />

l’ASVEL.<br />

En attendant que Tony<br />

Parker trouve une solution à<br />

150 M€, le basket français se<br />

félicite de l’inauguration de<br />

la nouvelle salle.<br />

Philippe Ausseur : « On<br />

rattrape un retard<br />

historique »<br />

Présent pour l’inauguration<br />

de la LDLC Arena, Philippe<br />

Ausseur, le président de la<br />

Ligue nationale de basket<br />

(LNB), se félicite de la naissance<br />

de la nouvelle enceinte<br />

de 12.000 places qui hébergera<br />

l’Asvel pour ses affiches<br />

européennes. « Pour<br />

nous, basket pro, des équipements<br />

de cette envergure<br />

sont bénéfiques en termes<br />

d’image et créent aussi une<br />

opportunité pour accueillir<br />

d’autres types d’événements,<br />

des matchs de gala ou pourquoi<br />

pas un Final Four,<br />

alors qu’avant il aurait été<br />

impensable de postuler hors<br />

de Paris et l’Accor Arena »,<br />

estime le président de la<br />

LNB. « On s’inscrit dans un<br />

cercle vertueux, poursuit-il.<br />

Car l’arena, c’est la clé du<br />

business model, une cible<br />

pour chaque club, et pour<br />

nous aussi, depuis des années.<br />

C’est vers cela que l’on<br />

veut tendre pour devenir,<br />

comme c’est notre ambition,<br />

une Ligue de référence. On<br />

rattrape un retard historique.<br />

Cela nous rapproche<br />

d’autres grandes Ligues européennes,<br />

comme<br />

l’Espagne ou l’Allemagne,<br />

où un club comme Ulm dispose<br />

d’une salle de 6 000<br />

places, tandis que Francfort<br />

attend une enceinte de plus<br />

de 10.000 (13.000, en<br />

2025). »<br />

« Il est intéressant de voir<br />

justement en France que ce<br />

n’est pas limité à la Betclic<br />

Elite - Co’Met à Orléans<br />

(10.000 places), Reims<br />

(5.500), remarque encore<br />

Philippe Ausseur. Espérons<br />

que cela déclenche ailleurs<br />

des réflexions, pour lancer,<br />

débloquer, accélérer ou faire<br />

aboutir d’autres dossiers, à<br />

Strasbourg, Cholet... »<br />

En attendant, l’Asvel a livré<br />

une rencontre épique contre<br />

le Bayern Munich lors de la<br />

10e journée d’Euroligue.<br />

Les Rhodaniens se sont inclinés<br />

après une double prolongation<br />

(100-101). Place<br />

maintenant aux spectacles:<br />

Florence Foresti, Sting,<br />

Lomepal, Michel Sardou,<br />

Hoshi… Avant le sport, les<br />

spectacles sont la raison<br />

d’être de la salle. Car si elle<br />

peut tout aussi bien accueillir<br />

du basket, du hand ou du<br />

tennis, sa jauge de 16.000<br />

places dans la configuration<br />

concert en fait la deuxième<br />

derrière l’Accor Arena. 120<br />

événements seront programmés.<br />

Mais à ce jour, aucun<br />

match du championnat de<br />

France n’est prévu.<br />

La LDLC Arena a été portée par Jean-Michel Aulas depuis le début. Pendant longtemps, il n’y a peut-être que lui qui pensait la chose<br />

réalisable alors que l’ASVEL projette depuis des années de voir ailleurs qu’à l’Astroballe (5.560 places) de Villeurbanne. Même si JMA ne<br />

tient plus les rênes de l’OL Groupe, il était légitime de le voir couper symboliquement le ruban inaugurant la nouvelle salle. Mais la<br />

révolution en cours à l’OL sur fond de brouille et de procès entre lui et le nouvel homme fort (John Textor) l’a relégué dans l’ombre (dans<br />

la loge de l’OL, ndlr). Il y avait pourtant de la place. Sur la photo, on trouve un aéropage de VIP, officiels, élus locaux, patron de l’entreprise<br />

qui porte le naming (LDLC), le DG de l’OL en charge de la salle, qui va encadrer Gaëtan Muller, le président délégué de l’Asvel et ami de<br />

Tony Parker, le propriétaire du club. L’élégance n’est pas la chose la mieux partagée au monde. En tout cas, pas entre Rhône et Saône.<br />

3<br />

©Icon Sport


Economie<br />

N°1197 La Lettre du Sport vendredi 1er décembre 2023<br />

Le PFL rachète le Bellator<br />

Le PFL (Professional Fighters<br />

League) rachète le Bellator,<br />

autre entité majeure du<br />

MMA, se posant en concurrent<br />

de plus en plus sérieux de<br />

l’UFC.<br />

Paris 2024 sort ses produits dérivés<br />

L’ouverture de vingt boutiques Paris 2024 et de milliers de points de distribution va<br />

permettre d’accélérer la vente de produits officiels des Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques.<br />

« Le PFL a annoncé avoir finalisé<br />

l’acquisition de<br />

Bellator auprès de<br />

Paramount Global, créant<br />

ainsi une puissance mondiale<br />

dans le domaine des arts martiaux<br />

mixtes et permettant à la<br />

fusion des deux sociétés de<br />

devenir rapidement le co-leader<br />

du secteur », indique l’organisation<br />

dans un communiqué.<br />

Les détails financiers de<br />

l’acquisition n’ont pas été dévoilés.<br />

« Le PFL est désormais<br />

une puissance mondiale<br />

dans le domaine du MMA, se<br />

félicite son fondateur et président,<br />

Donn Davis.<br />

L’acquisition de Bellator<br />

donne un coup de fouet à la<br />

mission du PFL, qui est d’innover<br />

dans ce sport et de devenir<br />

le co-leader du<br />

secteur. » En combinant le<br />

nombre de combattants des<br />

deux organisations, la nouvelle<br />

entité présente un plateau<br />

désormais équivalent à<br />

celui de l’UFC, précise-t-il.<br />

Le PFL avait déjà frappé un<br />

grand coup en mai dernier en<br />

débauchant la star mondiale<br />

Francis Ngannou, qui était à<br />

l’époque champion des lourds<br />

de l’Ultimate Fighting<br />

Championship (UFC). Elle a<br />

également recruté récemment<br />

le Français Cédric Doumbè.<br />

es stylos, mugs,<br />

sacs, vêtements,<br />

ballons, pin’s<br />

(même en 2024 !), lunettes,<br />

bougies, pièces de monnaie.<br />

Le comité d’organisation<br />

des Jeux olympiques et paralympiques<br />

(Cojop) a fait<br />

étalage de ses produits dérivés<br />

estampillés Paris 2024<br />

devant la presse dans un<br />

showroom dédié.<br />

Aujourd’hui évalués à<br />

3.000, le nombre de produits<br />

référencés devrait atteindre<br />

« entre les 6.000 et 8.000 »<br />

au moment des Jeux, annonce<br />

Edouard Bardon, le<br />

directeur délégué licensing.<br />

« On espère que la période<br />

de Noël va nous permettre<br />

d’augmenter notre activité.<br />

»<br />

Associé à 70 acteurs, dont<br />

90 % sont des PME françaises,<br />

le Cojop prévoit<br />

130 M€ de recettes tirées de<br />

la vente de produits dérivés.<br />

Les partenaires se sont engagés<br />

à hauteur de 80 % de ce<br />

montant, c’est-à-dire qu’ils<br />

sont certains d’atteindre au<br />

moins ce plancher de<br />

ventes. Pour y parvenir, le<br />

nombre de points de distribution<br />

va considérablement<br />

s’accroître pour passer de<br />

5.000 actuellement à environ<br />

le double<br />

à la fin de<br />

l’année, et à<br />

plus de<br />

30.000 d’ici<br />

l’été prochain.<br />

Après celles<br />

des Halles et du Carrousel<br />

du Louvre, une troisième<br />

boutique parisienne officielle<br />

vient de voir le jour à<br />

La Défense au centre commercial<br />

Les 4 Temps, au<br />

cœur du 1er quartier des affaires<br />

européen. Un espace<br />

de vente dédié de 81 m²<br />

avec une cinquantaine de références<br />

textiles et pas<br />

moins de 150 références accessoires<br />

proposées aux visiteurs.<br />

En parallèle, deux<br />

boutiques ont ouvert à Lyon<br />

(dans l’aéroport Saint-<br />

Exupéry et au centre commercial<br />

de la Part-Dieu). Au<br />

total, une vingtaine seront<br />

actives d’ici l’été, notamment<br />

dans les gares et aéroports,<br />

dont une bonne moitié<br />

en région parisienne. Sans<br />

compter trois pop-up stores<br />

bientôt mis en place dans la<br />

capitale (Champs Élysées,<br />

place de l’Opéra et place de<br />

l’Hôtel de Ville) et, surtout,<br />

150 points de vente officiels<br />

sur les sites de compétition.<br />

Un mégastore de 1.000 m²<br />

occupera la place<br />

Clémenceau à partir de<br />

juillet 2024 et jusqu’à la fin<br />

des Jeux Paralympiques, le<br />

8 septembre.<br />

En parallèle, la boutique en<br />

ligne est déjà active et réalise<br />

45 % de son chiffre d’affaires<br />

à l’international, « ce<br />

qui nous conforte dans la<br />

portée de ces Jeux, commente<br />

Edouard Bardon. On<br />

va être présents sur tout le<br />

parcours visiteurs, qu’on ait<br />

un billet ou non pour les<br />

épreuves. Le but est d’être<br />

accessible au plus grand<br />

nombre. » Sans surprise, la<br />

Phryge, la peluche de la<br />

mascotte officielle, est « de<br />

loin » le produit qui rencontre<br />

le plus de succès.<br />

Révélée à l’automne 2022,<br />

le Cojop espère vendre plus<br />

de 2 millions de mascottes.<br />

Un million d’exemplaires se<br />

sont vendus pour Londres<br />

2012 et Rio 2016.<br />

©Paris 2024<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

En bref<br />

Course contre-la-montre des nouveaux investisseurs des Wolves. Nouveaux propriétaires des Timberwolves Wolves (NBA) et du<br />

Lynx (WNBA), Alex Rodriguez et Marc Lore se sont engagés à acquérir 80% des deux franchises d’ici le 31 décembre 2023. Ils avaient<br />

deux ans pour verser 1,5 milliard de dollars à l’ancien propriétaire, Glen Taylor, qui conserve pour l’instant 20% des parts. Un paiement<br />

échelonné en trois étapes, et après avoir acquis 40%, l’ancienne star de la MLB et son associé, qui a fait fortune dans la vente en ligne,<br />

doivent activer le rachat des derniers 40% restants (soit 80% au total). Pour cela, les deux hommes se sont rapprochés d’autres investisseurs,<br />

et c’est Carlyle, l’un des plus gros fonds d’investissement au monde, qui va les aider. Une bouffée d’oxygène pour les deux co-propriétaires<br />

alors que la franchise est désormais valorisée à 2,3 milliards de dollars. Au moment du rachat, elle était évaluée à 1,8 milliard de dollars.<br />

4


Economie<br />

N°1197 La Lettre du Sport vendredi 1er décembre 2023<br />

Le rugby pro tient sa feuille de route 2023-2027<br />

la Ligue Nationale de Rugby (LNR) a présenté son plan stratégique 2023-2027. Au cours des prochaines années, la LNR<br />

va geler les salaires, injecter 8 M€ dans l’arbitrage, ou encore créer un barrage d’accession-relégation entre la Nationale<br />

et la Pro D2.<br />

résident de la Ligue<br />

nationale de rugby<br />

(LNR), René<br />

Bouscatel a notamment présenté<br />

les prochaines évolutions<br />

majeures pour les années<br />

à venir, au niveau de<br />

l’organisation des championnats<br />

de France (Top 14<br />

et Pro D2). La principale<br />

nouveauté à retenir concerne<br />

le lancement d’un nouvel<br />

« access-match », comme<br />

celui qui fait le lien entre le<br />

Top 14 et la Pro D2, sauf que<br />

celui-ci se fera entre la Pro<br />

D2 et la Nationale. Ce rendez-vous<br />

de la « deuxième<br />

chance » se déroulera le premier<br />

week-end de juin.<br />

Autre nouveauté évoquée :<br />

un tournoi féminin rattaché à<br />

l’InExtenso Supersevens, le<br />

championnat de rugby à 7<br />

des clubs professionnels<br />

français.<br />

Gel du salary cap<br />

Par ailleurs, la LNR acte un<br />

gel du salary cap jusqu’en<br />

2027, qui se fixe donc à<br />

10,7 M€. « Le gel du salary<br />

cap est une bonne chose, estime<br />

le troisième ligne centre<br />

du XV de France Grégory<br />

Alldritt, présent à la conférence<br />

de presse. Non pas<br />

parce que nous voulons<br />

avoir de plus gros salaires<br />

mais pour permettre aux<br />

clubs d’avoir des effectifs<br />

plus étoffés et ainsi offrir aux<br />

joueurs de plus longues<br />

plages de récupération. »<br />

Malgré la récente émergence<br />

du championnat japonais, le<br />

Top 14 reste à ce jour un cas<br />

d’école dans l’écosystème<br />

du rugby professionnel :<br />

« Nous ne souffrons pas de<br />

concurrence, mais d’un<br />

manque de concurrence et<br />

pour tout dire, c’est inquiétant<br />

», estime le vice-président<br />

de la LNR, Lucien<br />

Simon.<br />

L’héritage de la Coupe du<br />

monde en France, estimé à<br />

6 M€ pour la LNR, sera réinvesti<br />

en intégralité dans le<br />

dispositif des Jiff (Joueurs issus<br />

des filières de formation<br />

française) et au soutien des<br />

centres de formation du<br />

pays.<br />

8 M€ pour l’arbitrage<br />

A noter enfin que la LNR se<br />

penche un peu plus sur l’arbitrage.<br />

Les dirigeants présents<br />

annoncent un plan<br />

d’aide à l’arbitrage en<br />

France, conjointement<br />

conduit par la Ligue et la<br />

Fédération : « Les arbitres<br />

ont été les laissés-pourcompte<br />

de la montée en puissance<br />

du rugby professionnel,<br />

explique Jean-Marc<br />

Lhemet, vice-président de la<br />

FFR. Il nous fallait réagir ».<br />

Ainsi, 8 M€ seront bientôt<br />

investis dans la formation et<br />

le développement des arbitres<br />

au fil des quatre prochaines<br />

années. Ce plan de<br />

performance prévoit ainsi<br />

une revalorisation des rémunérations<br />

des arbitres.<br />

Le Plan Stratégique porte<br />

l’ambition de poursuivre la<br />

dynamique de croissance<br />

des revenus en insistant au<br />

niveau de la LNR sur plusieurs<br />

axes. A savoir un enrichissement<br />

des offres de partenariats<br />

LNR, plus la création<br />

de nouvelles offres et le<br />

développement des revenus<br />

audiovisuels à l’international,<br />

soutenu par un plan marketing<br />

déployé dans les marchés<br />

prioritaires (tournées<br />

estivales évènementielles,<br />

ambassadeurs Top 14, diffusion<br />

de contenus dédiés, partenariats<br />

locaux).<br />

Les revenus et l’exposition<br />

audiovisuels du Top 14, de la<br />

Pro D2 et de l’InExtenso<br />

Supersevens sont sécurisés<br />

jusqu’en 2026-2027. De<br />

nouveaux partenaires ont rejoint<br />

la LNR et les revenus<br />

des clubs, notamment de<br />

partenariat, ont repris leur<br />

cycle de croissance après le<br />

COVID, indique la ligue. Le<br />

chiffre d’affaires consolidé<br />

du rugby professionnel atteint<br />

ainsi un niveau de<br />

563 M€ en 2023.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Près de 140 000 € empochés grâce au report du match OM – OL<br />

3<br />

Le report du match entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais aura au moins fait un heureux. Si l’attaque du car<br />

lyonnais par des supporters marseillais a privé 65.000 personnes d’un match de football et a couvert de honte le football français,<br />

un supporter de l’OM se souviendra longtemps de cette soirée comme celle qui lui a permis d’empocher la somme de<br />

139.135,80 €, rapporte La Provence.<br />

Comme chaque week-end, ce parieur joue un ticket de Loto Foot et complète sa grille en pariant sur les 14 matchs et en couvrant ses arrières<br />

pour le match OM-OL avec un triplé : Marseille vainqueur, match nul et Lyon vainqueur. Ses treize paris (le 14e match ayant été<br />

reporté, ndlr) sont corrects. Il pense alors avoir remporté 45.455 €. En se rendant dans son point de vente pour aller chercher son gain, le<br />

buraliste lui indique qu’il n’a pas gagné 45.455 €, mais 139.135,80 € ! En effet, le règlement de la FDJ prévoit que quand un match de<br />

Loto Foot est annulé, le résultat est validé. En misant sur les trois possibilités de la rencontre, notre parieur a triplé ses gains !<br />

« Si j’avais opté pour l’un des trois choix, mon gain aurait été multiplié par un. Deux choix, ça fait fois deux. Et comme j’avais opté pour<br />

les trois options, ma somme a triplé ! », explique l’heureux parieur au quotidien régional.<br />

5


International<br />

N°1197 La Lettre du Sport vendredi 1er décembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Le projet d’extension de<br />

Wimbledon bloqué<br />

7<br />

Considéré comme « l’une des<br />

plus grandes transformations<br />

sportives de Londres depuis<br />

les Jeux olympiques de<br />

2012 », le projet d’agrandissement<br />

de l’historique site de<br />

Wimbledon prend du plomb<br />

dans l’aile. Un conseil de<br />

quartier rejette un plan de<br />

construction de nouveaux<br />

courts sur un terrain proche<br />

du All England Club. À l’unanimité,<br />

les sept membres du<br />

conseil de quartier de<br />

Wandsworth ont rejeté le projet<br />

prévoyant la construction<br />

de 39 nouveaux courts à<br />

Wimbledon Park, dans le sudouest<br />

de Londres.<br />

« Nous sommes bien entendu<br />

déçus de la décision du quartier<br />

londonien de<br />

Wandsworth », commente la<br />

directrice générale du All<br />

England Club, Sally Bolton,<br />

affirmant que le projet apportera<br />

« des centaines d’emplois<br />

et des dizaines de millions de<br />

livres de bénéfices économiques<br />

pour nos voisins de<br />

Wandsworth, Merton et de<br />

tout Londres ». Le projet prévoit<br />

aussi la construction d’un<br />

court d’une capacité de 8.000<br />

spectateurs sur une parcelle<br />

auparavant occupée par un<br />

terrain de golf. Cette extension<br />

permettrait à la phase de<br />

qualification pour<br />

Wimbledon, qui se tient actuellement<br />

à Roehampton, à<br />

plus de 5 km de là, d’avoir<br />

lieu au même endroit que le<br />

tournoi en lui-même.<br />

Il appartient maintenant à la<br />

mairie de Londres de trancher<br />

pour ou contre la construction<br />

du nouveau site, auquel certains<br />

résidents du quartier<br />

s’opposent farouchement.<br />

La Premier League valide les prêts<br />

entre clubs liés<br />

Les clubs de Premier League refusent l’interdiction des prêts de joueurs entre deux<br />

clubs d’un même propriétaire.<br />

ors d’un vote organisé<br />

entre les vingt<br />

clubs de Premier<br />

League, 13 suffrages en faveur<br />

de la mesure ont été<br />

obtenus, alors qu’un minimum<br />

de 14 était nécessaire.<br />

À une voix près, le football<br />

anglais aurait donc pu<br />

connaître un bouleversement<br />

majeur.<br />

Portée par la Premier<br />

League, cette mesure devait<br />

être temporaire, dans l’attente<br />

d’en trouver une permanente.<br />

Elle répondait à la<br />

crainte des dérives de la<br />

multipropriété, qui permet à<br />

un même propriétaire de se<br />

transférer à moindre coût<br />

des joueurs entre ses différents<br />

clubs. Newcastle et<br />

Manchester City sont dans<br />

ce cas. Les règles actuelles<br />

resteront donc en vigueur<br />

En bref<br />

lors du mercato de janvier<br />

2024.<br />

Le « New Deal » repoussé<br />

En outre, la Premier League<br />

a essuyé un autre coup dur.<br />

En effet, les clubs n’ont pas<br />

accepté les termes du<br />

« New Deal », un accord de<br />

900 millions de livres sterling<br />

(1,033 milliard d’euros)<br />

entre la Premier<br />

League et les clubs de la<br />

Ligue anglaise de football<br />

(EFL). Le vote n’a tout<br />

simplement pas eu lieu en<br />

raison d’un point d’achoppement<br />

concernant les nouvelles<br />

mesures de contrôle<br />

des coûts. La Premier<br />

League souhaite trouver<br />

une solution avant la nomination<br />

du nouveau régulateur<br />

indépendant du football<br />

anglais.<br />

Javier Tebas démissionne pour mieux revenir. Javier Tebas n’est plus le patron de la Liga.<br />

Celui qui est à la tête du foot espagnol depuis dix ans a présenté sa démission. Mais aucune crise<br />

ne secoue la Liga. Il s’agit d’une simple formalité administrative. Javier Tebas devait initialement<br />

terminer son mandat le 26 décembre. En démissionnant, les élections et toutes les procédures liées<br />

à ces dernières sont avancées, évitant ainsi un protocole électoral durant la période des fêtes de fin<br />

d’année. Les élections devraient avoir lieu avant le 21 décembre. Javier Tebas est le grandissime<br />

favori pour un quatrième mandat consécutif pour la simple et bonne raison qu’il est le seul candidat<br />

à sa succession. Démissionner lui permet donc d'être aussi vite réélu.<br />

Copa America 2024 : la finale à Miami, le même jour que celle de l’Euro. La Copa America<br />

2024, organisée par les États-Unis, se disputera en parallèle de l’Euro 2024. Si le match d’ouverture<br />

se déroulera le 20 juin à Atlanta, le timing de la finale interroge puisqu’elle aura lieu le même jour<br />

que celle de l’Euro, soit le 14 juillet, à Miami (à Berlin pour l’Euro). Heureusement, le décalage<br />

horaire écarte l’hypothèse d’un enchevêtrement entre les deux grands rendez-vous.<br />

©PA Images / Icon Sport<br />

6


Médias<br />

N°1197 La Lettre du Sport vendredi 1er décembre 2023<br />

Laurent-Éric Le Lay : « On va privatiser France 2 et<br />

France 3 »<br />

France Télévisions prépare une couverture XXL des Jeux olympiques de Paris en 2024. Laurent-Éric Le Lay, directeur<br />

des sports de France Télévisions, dévoile les ambitions du groupe public à huit mois de la cérémonie d’ouverture.<br />

aurent-Éric Le Lay,<br />

directeur des sports de<br />

France Télévisions, a<br />

levé le voile, mercredi 22 novembre<br />

au festival Médias<br />

en Seine organisé à Paris, sur<br />

l’ambition éditoriale du<br />

groupe public à huit mois de<br />

la cérémonie d’ouverture des<br />

Jeux olympiques de Paris<br />

2024. « On va faire quelque<br />

chose d’inédit, on se le<br />

doit », annonce Laurent-Éric<br />

Le Lay, selon des propos<br />

rapportés par La correspondance<br />

de la presse. « On va<br />

privatiser France 2 et<br />

France 3 pour les Jeux. En<br />

gros, on s’est dit que pour les<br />

Jeux à Paris, ça ne s’est jamais<br />

vu, en tout cas, la télé<br />

n’existait pas il y a cent ans »<br />

donc « autant les exposer au<br />

maximum ».<br />

©Abaca/Icon Sport<br />

Entre le vendredi 26 juillet et<br />

le dimanche 11 août 2024,<br />

« toute la journée, vous aurez<br />

la diffusion des Jeux sur<br />

France 2 ». Le vaisseau amiral<br />

du service public consacrera<br />

l’intégralité de ses<br />

cases, à l’exception du « 13<br />

Heures », du « 20 Heures » et<br />

des émissions religieuses du<br />

dimanche matin, à l’événement.<br />

L’athlétisme et la natation<br />

seront proposés en<br />

prime time sur la Deux.<br />

France 3 retransmettra elle<br />

aussi les compétitions toute<br />

la journée et en prime time.<br />

Elle aura la primeur des<br />

sports d’équipe. « Une troisième<br />

chaîne », sur la plateforme<br />

france.tv, sera enfin<br />

dédiée aux « sports jeunes et<br />

urbains », tels que l’escalade<br />

et le breaking. France 4, canal<br />

14, prendra seulement le<br />

relais de la Deux ou de la<br />

Trois quand celles-ci retransmettront<br />

leurs JT respectifs<br />

ainsi que le dimanche matin.<br />

Dérogation au repos<br />

hebdomadaire<br />

On ignore encore dans quelle<br />

mesure France Télévisions<br />

renforcera son service des<br />

sports. Toujours est-il que<br />

l’entreprise publique sera autorisée<br />

à mobiliser ses<br />

équipes sept jours sur sept<br />

entre le 18 juillet et le 14 août<br />

2024. Le gouvernement a, en<br />

effet, publié, vendredi 24 novembre<br />

au Journal officiel,<br />

un décret permettant de suspendre<br />

le repos hebdomadaire<br />

dans les entreprises<br />

participant à la diffusion ou à<br />

l’organisation des Jeux<br />

Olympiques cet été à Paris.<br />

Cette dérogation est accordée<br />

« aux établissements<br />

connaissant un surcroît extraordinaire<br />

de travail pour<br />

les besoins de captation, de<br />

transmission, de diffusion et<br />

de retransmission des compétitions<br />

organisées dans le<br />

cadre des Jeux olympiques<br />

de 2024 ainsi que pour assurer<br />

les activités relatives à<br />

l’organisation des épreuves<br />

et au fonctionnement des<br />

sites liés à l’organisation et<br />

au déroulement des jeux<br />

Olympiques », est-il indiqué.<br />

Le décret précise aussi qu’un<br />

repos compensateur « au<br />

moins égal à la durée du repos<br />

suspendu est accordé<br />

aux salariés concernés immédiatement<br />

après la période<br />

» s’étalant du 18 juillet<br />

au 14 août 2024.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

La F1 maintient son standing sur Canal+<br />

1,13<br />

Malgré la monotonie de la saison 2023 du Championnat du monde de Formule 1 et l’ultra-domination de Max<br />

Verstappen (vainqueur de 19 Grands Prix sur 22), les audiences n’ont pas été impactées sur Canal+. Avec une moyenne<br />

de 1,13 million de téléspectateurs sur les Grands Prix, Canal+ est finalement assez proche de son record historique, établi<br />

en 2022 (1,21 million de téléspectateurs). C’est la troisième saison consécutive que l’audience moyenne de la F1 se situe au-dessus d’1,1<br />

million de téléspectateurs.<br />

Cette saison, le Grand Prix du Mexique a été le plus regardé. Diffusé sur Canal+ et en clair sur C8,<br />

la manche mexicaine avait l’avantage de se tenir en prime time en France, avec un départ à 21h. En<br />

moyenne, 1,86 millions de téléspectateurs ont regardé le GP du Mexique, avec un pic à 2,71 millions<br />

au moment du départ. Canal+ a également signé sa 3e meilleure audience historique en F1 lors du<br />

GP d’Arabie Saoudite (premier rendez-vous de la saison) avec 1,74 million de téléspectateurs, également<br />

en clair.<br />

Entreprises citées<br />

Bellator ......................................4<br />

Canal+ ......................................7<br />

CVC ..........................................1<br />

France Télévisions ....................7<br />

PFL............................................4<br />

7


International<br />

N°1197 La Lettre du Sport vendredi 1er décembre 2023<br />

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