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N°1198 vendredi 8 décembre 2023<br />
Le sport féminin appelé à devenir<br />
milliardaire<br />
Les revenus internationaux des compétitions sportives féminines vont franchir pour la première fois le seuil du milliard<br />
d’euros en 2024, d’après les estimations du cabinet de conseil Deloitte.<br />
u total, Deloitte table<br />
pour l’année prochaine<br />
sur un chiffre<br />
d’affaires global de 1,28 milliard<br />
de dollars, soit 1,16 milliard<br />
d’euros. Le football,<br />
dans la foulée du succès de la<br />
Coupe du monde co-organisée<br />
l’été dernier par<br />
l’Australie et la Nouvelle-<br />
Zélande, devrait peser à lui<br />
seul 555 M$ (505 M€). Ce<br />
total est au moins 300 % plus<br />
élevé que l’évaluation précédente<br />
de Deloitte réalisée il y<br />
a trois ans.<br />
Le sponsoring rapporte<br />
plus que les droits TV et la<br />
billetterie<br />
La tendance devrait se poursuivre<br />
au cours des prochaines<br />
années, renforcée par<br />
une augmentation des droits<br />
de retransmission versés par<br />
les chaînes de télévision ou<br />
les plateformes de contenu.<br />
Actuellement, les revenus<br />
commerciaux (accords de<br />
sponsoring, partenariats et<br />
vente de produits dérivés) représentent<br />
plus de 50 % du<br />
chiffre d’affaires dégagé par<br />
les compétitions sportives féminines<br />
(696 M$, soit 55 %).<br />
Viennent ensuite les droits de<br />
diffusion (340 M$, 27%) et<br />
de recettes stade (240 M$,<br />
18%).<br />
Les deux sports féminins les<br />
plus précieux devraient être<br />
le football (555 M$, soit<br />
43%) et le basket-ball (354<br />
M$, 28%). Plus de 50 % des<br />
revenus des compétitions féminines<br />
proviendront<br />
d’Amérique du Nord<br />
(670 M$, soit 52%), malgré<br />
la croissance rapide du football<br />
féminin en Europe.<br />
« Ces dernières années,<br />
nous avons observé une<br />
croissance exceptionnelle du<br />
sport féminin à travers le<br />
monde, conduisant à une<br />
augmentation significative<br />
de sa valeur commerciale,<br />
laquelle a motivé en retour<br />
un intérêt croissant des investisseurs<br />
», note Jennifer<br />
Haskel, analyste du département<br />
Sports et affaires de<br />
Deloitte. « De manière cruciale,<br />
ajoute-t-elle, le sport<br />
féminin est<br />
considéré de<br />
plus en plus<br />
comme un<br />
produit à part<br />
entière, distinct<br />
du sport<br />
d’élite masculin.»<br />
Source : Deloitte<br />
En France,<br />
TF1 a acquis<br />
l’intégralité des droits de diffusion<br />
du prochain Euro féminin<br />
de football, qui se<br />
tiendra en Suisse en juillet<br />
2025. Le groupe audiovisuel<br />
privé mise sur le succès<br />
grandissant des Bleues. Lors<br />
de l’Euro féminin de 2022,<br />
alors co-diffusé par TF1 et<br />
Canal+, la défaite des<br />
Bleues en demi-finale avait<br />
captivé plus de 6 millions de<br />
téléspectateurs sur TF1 en<br />
clair. Il s’agissait ainsi de<br />
« la meilleure performance<br />
» pour un match de<br />
l’Euro féminin « toutes<br />
chaînes confondues ». La<br />
prochaine Coupe du monde<br />
féminine de rugby, qui se déroulera<br />
du 22 août au 27 septembre<br />
2025 en Angleterre,<br />
sera également diffusée en<br />
France par TF1.<br />
Mais il reste encore plusieurs<br />
marches à franchir. En<br />
France, « la pratique féminine<br />
représente 19,6% des<br />
séquences visionnées, contre<br />
65,1% pour la pratique masculine<br />
et 15,3% pour les représentations<br />
mixtes », souligne<br />
une étude publiée en<br />
septembre par l’Arcom, le<br />
régulateur des médias. Cela<br />
montre que la visibilité du<br />
sport féminin se trouve encore<br />
à des années lumières<br />
de son homologue masculin.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
International<br />
Confortée par Bruxelles, la FIFA est contredite par Londres ..................................................2<br />
France<br />
Le Losc confirme ne plus régler le loyer du stade.................................................................3<br />
Economie<br />
24 Heures du Mans : d’où viennent les spectateurs ?..............................................................4<br />
Ces villes où les prix des locations explosent pour les JO ....................................................5<br />
La SIG se réforme et accueille Matt Pokora..........................................................................6<br />
Médias<br />
Le Real Madrid perd sa bataille contre la Liga .......................................................................7<br />
La Lettre du Sport<br />
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International<br />
N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
La Ligue des champions<br />
féminine change encore de<br />
format<br />
18<br />
Deux saisons seulement après la<br />
mise en place d’une phase de<br />
groupes avec quatre groupes de<br />
quatre équipes, l’UEFA va de nouveau<br />
changer le format de la compétition<br />
avec plus de clubs impliqués.<br />
Réuni à Hambourg (Allemagne) en<br />
marge du tirage au sort de l’Euro<br />
2024, le comité exécutif de l’UEFA<br />
prend de nouvelles mesures concernant<br />
le football féminin. L’instance<br />
européenne annonce notamment la<br />
modification du format de la Ligue<br />
des Champions. À l’instar de la C1<br />
chez les hommes, la Ligue des<br />
champions féminine va s’ouvrir à<br />
18 équipes à partir de la saison<br />
2025-2026. Sous la forme d’un<br />
mini-championnat, chaque formation<br />
disputera trois matchs à domicile<br />
et trois matchs à l’extérieur,<br />
suivi d’une phase à élimination directe<br />
dès les huitièmes de finale.<br />
Une seconde compétition européenne<br />
des clubs<br />
Dans le format actuel, le tenant du<br />
titre est directement qualifié pour la<br />
phase de groupes, tout comme les<br />
champions des trois meilleurs pays<br />
classés au coefficient UEFA<br />
(France, Allemagne, Espagne). Si le<br />
vainqueur de la dernière édition est<br />
aussi qualifié via son championnat,<br />
la place vacante revient au champion<br />
d’Angleterre. Les autres<br />
équipes doivent passer par un ou<br />
plusieurs tours de qualifications.<br />
Cette saison, la France compte le<br />
plus grand nombre de clubs engagés<br />
(3) avec Lyon, le PSG et le Paris<br />
FC.<br />
En parallèle, l’instance européenne<br />
officialise la création d’une nouvelle<br />
compétition. Elle est présentée<br />
comme l’antichambre de la Ligue<br />
des champions, mais n’a pas encore<br />
de nom.<br />
Confortée par Bruxelles, la FIFA est<br />
contredite par Londres<br />
La justice anglaise refuse d’appliquer la nouvelle réglementation de la FIFA,<br />
laquelle veut imposer un plafonnement des commissions aux agents.<br />
ne alliance des<br />
p r i n c i p a l e s<br />
agences - CAA<br />
Base, Stellar et Wasserman<br />
- avait intenté une action<br />
afin que cette réglementation<br />
ne passe pas au<br />
Royaume Uni, de la même<br />
manière que l’Allemagne,<br />
l’Espagne, l’Italie, mais<br />
aussi la France s’y opposent.<br />
Selon la décision rendue,<br />
certains éléments clés<br />
du règlement relatif aux<br />
agents de football (FFAR,<br />
pour FIFA Football Agent<br />
Regulations) de la FIFA<br />
sont incompatibles avec le<br />
droit britannique de la<br />
concurrence. Dans un communiqué,<br />
l’association européenne<br />
des agents de<br />
footballeur (EFAA) se félicite<br />
de cette décision de justice:<br />
« Ces règlements<br />
étaient une tentative d’utiliser<br />
un marteau pour casser<br />
une noix et aller bien audelà<br />
d’une cause légitime.<br />
»<br />
La FIFA veut notamment<br />
plafonner la commission de<br />
l’agent à un maximum de<br />
10 % des frais de transfert.<br />
Dans le cadre de FFAR,<br />
son règlement vise également<br />
à empêcher un agent<br />
de représenter à la fois le<br />
club acheteur et le club vendeur<br />
dans la même transaction.<br />
On ne connaît pas encore<br />
exactement les conséquences<br />
de la décision rendue.<br />
La FA (Fédération anglaise)<br />
attend les directives<br />
de la FIFA qui elle-même<br />
souhaite connaître les attendus<br />
complets de la décision<br />
avant de fournir « une nouvelle<br />
mise à jour ».<br />
Alors que les nouvelles<br />
règles de la FIFA sur les<br />
agents font l’objet de plusieurs<br />
procédures judiciaires,<br />
la Commission européenne<br />
a majoritairement<br />
légitimé l’instance mondiale,<br />
en attente de la décision<br />
de la Cour de justice de<br />
l’UE (CJUE). Un avis a été<br />
délivré par la Commission<br />
européenne dans une procédure<br />
initiée auprès du tribunal<br />
de Mayence<br />
(Allemagne) au nom de la<br />
société RRC Sports. Dans<br />
sa demande de décision<br />
préjudicielle, effectuée fin<br />
mars, RRC Sports considère<br />
que la nouvelle réglementation<br />
de la FIFA viole<br />
les règles communautaires<br />
du droit de la concurrence,<br />
notamment liées à « l'interdiction<br />
des abus de position<br />
dominante », à la « libre<br />
prestation de services » et à<br />
la « protection des<br />
données ». Car la FIFA va,<br />
sur ce dernier point, récupérer<br />
une masse d'informations<br />
gigantesque liées aux<br />
acteurs des transferts et aux<br />
circuits transactionnels.<br />
C’est d’ailleurs à cet effet<br />
que la FIFA a ouvert une antenne<br />
à Paris. La Chambre<br />
de compensation de l’instance<br />
mondiale a été créée<br />
pour « centraliser, traiter et<br />
automatiser » la rétribution<br />
du mécanisme de solidarité<br />
et des indemnités de formation.<br />
Son autre mission est<br />
de « promouvoir la transparence<br />
financière dans le système<br />
des transferts », selon<br />
la FIFA.<br />
Dans cette affaire, le tribunal<br />
de Mayence a sursis à<br />
statuer et s’est donc tourné<br />
vers la CJUE. La date de la<br />
décision finale de la haute<br />
juridiction n’est pas encore<br />
connue. En attendant, les<br />
juristes de la Commission<br />
soulignent que la FIFA bénéficie,<br />
comme d’autres fédérations<br />
sportives, d’une<br />
marge discrétionnaire dans<br />
la régulation de la discipline<br />
et de son activité économique,<br />
ce qui lui offre<br />
une latitude vis-à-vis de la<br />
stricte application des traités<br />
européens. « Les associations<br />
sportives (...) disposent<br />
d’un certain pouvoir<br />
d’appréciation<br />
lorsqu’il s'agit de déterminer<br />
si la poursuite de certains<br />
intérêts est nécessaire<br />
et par quels moyens elle<br />
doit être effectuée », écritelle.<br />
« La Commission attache<br />
une importance particulière<br />
aux objectifs de<br />
« limitation des conflits<br />
d'intérêts afin de protéger<br />
les mandants (en référence<br />
à la représentation multiple<br />
club-joueur dans un transfert)<br />
», de « protection des<br />
joueurs qui manquent souvent<br />
d’expérience ou d’informations<br />
sur le système<br />
des transferts de football »<br />
et de « protection de la stabilité<br />
contractuelle » dans<br />
le contexte en question »,<br />
écrit la Commission.<br />
En 2022, les clubs ont versé<br />
près de 450 M€ de commissions<br />
aux agents.<br />
2
France<br />
N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />
Le Losc confirme ne plus régler le loyer du stade<br />
Le bras de fer entre le Losc et la MEL (Métropole Européenne Lilloise) reste tendu au sujet du stade Pierre-Mauroy.<br />
Olivier Létang, président du club de Ligue 1, s’agace de l’inaction du propriétaire du stade, la MEL, à corriger les<br />
nombreux dysfonctionnements (dégradation de la pelouse après la Coupe du monde de rugby, loges). Il fulmine contre<br />
le loyer à payer qu’il juge exorbitant et le plus élevé de Ligue 1. A savoir 6 M€ de loyer et 1 M€ de maintenance.<br />
n nous a fait des promesses<br />
qui ne sont<br />
pas tenues, et je veux<br />
maintenant qu’on sache à<br />
quel point le LOSC est maltraité,<br />
à commencer par notre<br />
communauté », attaque<br />
Olivier Létang dans un entretien<br />
à La Voix du Nord. Il<br />
confirme ainsi ne pas avoir<br />
réglé les deux derniers loyers<br />
du stade à la MEL. « Oui »,<br />
reconnait-il. « Damien<br />
Castelain (président de la<br />
métropole, NDLR) et le trésorier<br />
payeur qui étaient présents<br />
dans ce bureau étaient<br />
parfaitement au courant.<br />
Nous signalons des choses<br />
depuis trois ans sans faire de<br />
bruit et on a décidé de<br />
contester ces paiements.<br />
Quand nous sommes arrivés,<br />
le club avait une dette par<br />
rapport au stade, mais aussi<br />
35 M€ impayés à l’URSSAF.<br />
Nous sommes des gens responsables<br />
et nous avons remis<br />
le club à niveau financièrement.<br />
»<br />
« Notre pelouse est un problème,<br />
nos loges pour les<br />
partenaires deviennent obsolète<br />
»<br />
« Quand j’étais à Rennes, le<br />
loyer annuel du stade était de<br />
800.000 € par an et on avait<br />
la possibilité d’organiser 250<br />
événements par an, ajoute<br />
Olivier Létang. Ça rapportait<br />
environ 2 M€ de revenus.<br />
Aujourd’hui, notre pelouse<br />
est un problème, nos loges<br />
pour les partenaires deviennent<br />
obsolètes. C’est un<br />
désavantage concurrentiel.<br />
On a en plus un fonctionnement<br />
particulier. Un<br />
exemple. Nous avons eu une<br />
semaine à trois matchs à domicile.<br />
Rien d’autre n’était<br />
prévu au stade. On a dû<br />
quand même tout enlever<br />
après les matchs et tout remettre<br />
pour le suivant. Un<br />
autre exemple ? Quand il y a<br />
des dégâts dans le stade, et<br />
c’est normal, la société Elisa<br />
nous refacture tout. Mais ils<br />
prennent 15% de marge pour<br />
frais de gestion. On trouve<br />
des sociétés qui peuvent réparer<br />
pour un coût moindre.<br />
Et Elisa ne veut rien entendre.<br />
Au final, nous<br />
sommes club résident sans<br />
être club résident. »<br />
Le jeu de ping-pong par médias<br />
interposés se poursuit<br />
donc entre les deux entités.<br />
Le président du Losc répond<br />
ainsi à Damien Castelain.<br />
Ce dernier, sur RMC, avait<br />
expliqué comprendre l’insatisfaction<br />
du club sur l’état de<br />
la pelouse tout en se disant<br />
surpris du haussement de ton<br />
du dirigeant lillois. Il dénonçait<br />
les 6,5 M€ d’arriérés de<br />
paiement du club. « On ne<br />
comprend pas cette envolée<br />
», expliquait-il. « Surtout<br />
que quand on se plaint, il<br />
faudrait aussi quand même<br />
payer ses loyers. Ce qui n’est<br />
pas le cas du Losc depuis<br />
2021 et 2022. On ne comprend<br />
pas l’attaque contre la<br />
MEL et ses élus. »<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Top 14 et Pro D2 : Hausse des affluences dans les stades<br />
2%<br />
Les 27 et 28 novembre, le Comité Directeur de La Ligue Nationale<br />
de Rugby (LNR) était réuni pour traiter de différents dossiers et faire<br />
le point sur l’état du rugby en Top 14 et Pro D2.<br />
En Top 14, c’est une augmentation de 2 % d’affluence dans les stades depuis le début<br />
de saison, avec une moyenne de 14.200 spectateurs depuis la reprise du championnat.<br />
En Pro D2, la hausse est proportionnellement plus importante. 5.106 spectateurs<br />
de moyenne cette saison, soit une augmentation de 13 %.<br />
Un chiffre qui doit réjouir la LNR, tout comme le chiffre d’affaires généré par la<br />
LNR, qui s’établit à 163 millions d’euros pour la saison 2022-2023.<br />
Le Comité Directeur a également arrêté la composition d’un comité de pilotage du<br />
plan stratégique 2023-2027. Celui-ci est ainsi composé de René Bouscatel, président<br />
de la LNR, Lucien Simon, vice-président, Emmanuel Eschalier, directeur général,<br />
ou encore Rémi Pallincourt, secrétaire général.<br />
En bref<br />
Le PSG recevra le Trophée des<br />
champions. Initialement prévu à Bangkok,<br />
en Thaïlande, le 5 août dernier, le Trophée<br />
des champions 2023 se disputera finalement<br />
le 3 janvier 2024 au Parc des Princes. Le<br />
Paris SG, champion de France en titre, et le<br />
Toulouse FC, vainqueur de la Coupe de<br />
France, préfèrent cette solution de repli au<br />
lieu d’un voyage impromptu en plein hiver.<br />
La République démocratique du Congo<br />
avait proposé la ville de Kinshasa. Mais<br />
l’écart thermique entre un mois de janvier<br />
en France et à Kinshasa (25 degrés de<br />
moyenne) a refroidi les deux clubs. On<br />
imagine que le diffuseur, Prime Video,<br />
préfère aussi cette solution. Si le PSG reçoit,<br />
le règlement prévoit un « terrain neutre ».<br />
L’enceinte devrait être répartie en 50/50<br />
entre les supporters des deux clubs.<br />
3
Economie<br />
N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
© Icon Sport<br />
24 Heures du Mans : d’où viennent<br />
les spectateurs ?<br />
Grâce à une nouvelle méthode d’analyse des flux touristiques nommée FluxVision (qui<br />
fournit des indicateurs statistiques de fréquentation à partir des informations techniques<br />
issues du réseau mobile Orange avec des algorithmes extrapolant à la population<br />
générale), Sarthe Tourisme est en mesure de délivrer de manière précise les chiffres de<br />
fréquentation touristique sur le territoire. Les 24 Heures du Mans du centenaire ont<br />
servi de cobayes.<br />
vec 325.000 spectateurs,<br />
l’édition 2023<br />
des 24 Heures du<br />
Mans a décroché un record<br />
de fréquentation. Derrière ce<br />
chiffre officiel, ce sont en réalité<br />
431.967 personnes qui se<br />
sont rendues sur le circuit de<br />
la Sarthe, entre le 4 et le 11<br />
juin derniers, pour le centenaire<br />
de la célèbre course<br />
d’endurance automobile, selon<br />
Sarthe Tourisme.<br />
L’organisme a utilisé un outil<br />
développé par Orange<br />
Business : FluxVision. Il<br />
s’agit d’un comptage anonyme<br />
réalisé à partir des<br />
abonnés de l’opérateur dans<br />
un périmètre et une période<br />
définie. En extrapolant aux<br />
autres utilisateurs, ce système<br />
permet de connaitre les flux<br />
de population, avec des<br />
marges « inférieures à 1 % »,<br />
selon Jean-Jacques Foignet,<br />
directeur de Sarthe Tourisme.<br />
C’est également une façon<br />
d’améliorer « l’expérience »<br />
vécue par les spectateurs des<br />
24 Heures et de « mieux les<br />
connaitre », indique le président<br />
de l’Automobile Club<br />
de l’Ouest (ACO), Pierre<br />
Fillon, organisateur de<br />
l’épreuve.<br />
Si on entre dans le détail,<br />
grâce à l’effet « Centenaire<br />
», la fréquentation globale<br />
par rapport à 2022 a<br />
augmenté de 54 %. Parmi<br />
ces 431.967 personnes, figurent<br />
129.216 étrangers et<br />
302.751 Français dont<br />
119.237 Sarthois. Sur ce total,<br />
sont pris en compte les<br />
visiteurs accrédités (entre 20<br />
et 25.000) et les moins de 16<br />
ans dont l’entrée est gratuite.<br />
La répartition par tranche<br />
d’âge est conforme à la population<br />
générale française.<br />
« 21% des spectateurs ont<br />
moins de 21 ans », précise<br />
Pierre Fillon. « Cela<br />
confirme que Le Mans est<br />
une grande fête populaire. »<br />
Le public reste en grande<br />
partie masculin (deux tiers<br />
d’hommes), mais plus équilibré<br />
(autour de 60 %) en ce<br />
qui concerne les Sarthois.<br />
L’étude dévoilée montre<br />
également la fréquentation<br />
quotidienne durant la semaine<br />
des 24 Heures : dès le<br />
mercredi, près de 115.000<br />
spectateurs étaient déjà présents<br />
sur le circuit Bugatti.<br />
La part du public local, majoritaire<br />
les premiers jours,<br />
diminue lors du week-end<br />
(seulement 2 sur 10). Au final,<br />
un Sarthois sur cinq est<br />
venu sur le circuit au moins<br />
une fois dans la semaine.<br />
Les visiteurs viennent également<br />
de la France entière et<br />
toutes les régions sont représentées.<br />
Si près de la moitié<br />
provient des Pays de la Loire<br />
(44,7 %), la Région<br />
Parisienne n'est pas en reste,<br />
avec 15,7% des spectateurs.<br />
Car si l’épreuve des 24<br />
Heures du Mans se déroule<br />
du samedi au dimanche,<br />
toute la semaine qui précède<br />
réserve un grand nombre<br />
d’animations : fête foraine,<br />
concerts, séances d’autographes,<br />
baptêmes de piste,<br />
survols en hélicoptère…<br />
Avec la participation de<br />
constructeurs prestigieux<br />
(dont Ferrari, Porsche) et de<br />
pilotes étrangers, l’appétence<br />
internationale pour la<br />
course est patente. A partir<br />
du jeudi de la semaine de la<br />
course, un tiers des visiteurs<br />
proviennent en effet de<br />
l'étranger. Venus de 66 pays<br />
(contre 55 en 2022), les<br />
spectateurs étrangers sont en<br />
forte progression : + 62 %<br />
par rapport à 2022. Les plus<br />
représentés viennent du<br />
Royaume-Uni (52.000 spectateurs),<br />
d’Allemagne, du<br />
Danemark, des États-<br />
Unis… Les spectateurs américains<br />
ont par exemple été<br />
deux fois plus nombreux<br />
qu'en 2022, un chiffre pouvant<br />
s'expliquer par le rapprochement<br />
avec l’IMSA, le<br />
poids de la légende de la<br />
course aux États-Unis, la<br />
présence de LeBron James<br />
en tant que starter officiel de<br />
l'épreuve et d’une NASCAR<br />
sur la grille de départ.<br />
Quel impact pour la<br />
Sarthe ?<br />
Pour se loger au plus près du<br />
circuit, les spectateurs des 24<br />
Heures ont choisi la Sarthe :<br />
sur 544.877 nuitées enregistrées,<br />
90 % ont été effectués<br />
dans le département. 41.000<br />
ont été enregistrées en dehors<br />
du département, essentiellement<br />
dans les grandes<br />
4
Economie<br />
N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
villes limitrophes<br />
(Angers, Chartres,<br />
Laval, Alençon,<br />
Tours...). Ces nuitées<br />
sont en progression de<br />
60 % par rapport à 2022<br />
: « cela veut dire que les<br />
gens sont venus de plus<br />
loin ou sont restés plus<br />
longtemps », analyse<br />
Jean-Jacques Foignet.<br />
Un spectateur étranger<br />
sur deux passe au minimum<br />
4 jours sur le circuit.<br />
Le samedi 10 juin, a<br />
lui seul, enregistre<br />
160.000 nuitées touristiques<br />
dans la Sarthe ! Là<br />
encore, les étrangers sont<br />
plus nombreux : 86.083<br />
nuitées contre 75.360<br />
nuitées pour les touristes<br />
français.<br />
Conclusion : les 24<br />
Heures du Mans génèrent<br />
8 % de la totalité des<br />
nuitées touristiques dans<br />
la Sarthe en 2023 (du 1er<br />
janvier au 12 novembre<br />
2023) en seulement deux<br />
semaines ! Cependant<br />
l’impact économique<br />
(estimé à 100 M€) reste<br />
encore à définir plus précisément.<br />
Cette étude doit permettre<br />
d’améliorer la politique<br />
touristique du territoire.<br />
« Notre objectif<br />
c’est d’augmenter le<br />
temps de séjour en<br />
Sarthe », indique<br />
Véronique Rivron, la<br />
présidente de Sarthe<br />
Tourisme. L’organisme<br />
signale avoir investi<br />
247 M€ pour le tourisme<br />
dans le département,<br />
entre 2017 et 2021.<br />
La prochaine édition, en<br />
juin 2024, promet une<br />
affluence de même importance<br />
: les billets pour<br />
assister à la course ont<br />
tous été vendus en un<br />
temps record !<br />
Ces villes où les prix des locations<br />
explosent pour les JO<br />
Il n’y a pas que les stades qui se préparent à l’arrivée des Jeux olympiques à Paris,<br />
en 2024. Les propriétaires de biens immobiliers aussi. À l’approche des Jeux, dans<br />
plusieurs villes d’Île-de-France, les prix des locations saisonnières ont<br />
significativement augmenté, parfois triplé. Ailleurs dans le pays, les JO ont aussi un<br />
impact sur les tarifs.<br />
es tarifs ont été multipliés<br />
par trois dans<br />
certaines villes, notamment<br />
en Île-de-France :<br />
+ 268 % à Saint-Denis<br />
(Seine-Saint-Denis), la<br />
ville du Stade de France, +<br />
293 % à Colombes (Hautsde-Seine),<br />
où aura lieu le<br />
hockey sur gazon, ou + 315<br />
% à Versailles (Yvelines),<br />
choisie pour les épreuves<br />
d’équitation, par exemple.<br />
Des prix qui ne comprennent<br />
pas les différents frais,<br />
comme ceux de ménage ou<br />
les frais de réservation.<br />
C’est ce qui ressort d’un<br />
comparatif mené par<br />
Likibu et son outil d’analyse<br />
des données de location<br />
saisonnière Liwango.<br />
Un million de locations de<br />
vacances disponibles sur<br />
plusieurs sites ont ainsi été<br />
étudiées. Deux périodes<br />
ont été comparées : celle<br />
des JO, du 26 juillet au 11<br />
août 2024, et la même période<br />
en 2023.<br />
« Sur toute la durée des<br />
Jeux, les prix moyens des<br />
hébergements touristiques<br />
réservables atteignent des<br />
niveaux sans précédent »,<br />
indique à Capital le cofondateur<br />
de Likibu.<br />
Dans d’autres villes en dehors<br />
de la capitale, les prix<br />
des locations saisonnières<br />
ont aussi augmenté mais de<br />
manière plus ou moins significative<br />
comme à Nice<br />
(+ 6 % sur un an) ou<br />
Bordeaux (+ 20 %). À<br />
Châteauroux (Indre), où se<br />
disputeront les épreuves de<br />
tir, on enregistre une<br />
hausse de 78 %, à Lyon<br />
(Rhône) de 65 % et à<br />
Nantes (Loire-Atlantique)<br />
de 48 %.<br />
Selon une étude du<br />
Parisien, le constat est similaire<br />
dans les hôtels.<br />
D’après le relevé effectué<br />
auprès de douze établissements<br />
sélectionnés aléatoirement,<br />
les tarifs entre l’été<br />
dernier et août prochain<br />
sont multipliés en moyenne<br />
par plus de quatre. Cela est<br />
dû au yield management<br />
(régissant l’offre et la demande).<br />
Mais « les prix<br />
vont se stabiliser et se rationaliser<br />
», assure Frank<br />
Delvau, le président de<br />
l’Umih (Union des métiers<br />
et des industries de l’hôtellerie)<br />
Île-de-France. Selon<br />
les professionnels, les tarifs<br />
proposés devraient légèrement<br />
baisser. « La plupart<br />
des chambres ne sont pas<br />
encore sur le marché et le<br />
seront à partir de janvier,<br />
précise Frank Delvau au<br />
quotidien. Après, de nombreux<br />
hôteliers attendent<br />
d’y voir plus clair sur la<br />
fréquentation. On vient de<br />
connaître le plan de circulation,<br />
les tarifs des transports<br />
vont décoller, il n’y<br />
aura pas d’avions le jour<br />
de la cérémonie d’ouverture<br />
: il n’est pas certain<br />
qu’un raz-de-marée envahisse<br />
Paris cet été ! »<br />
5<br />
© Icon Sport
Economie<br />
N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />
La SIG se réforme et accueille Matt Pokora<br />
De nouveaux actionnaires injectent des fonds dans la SIG Strasbourg, dont le chanteur Matt Pokora.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
att Pokora, originaire<br />
de<br />
Strasbourg, investit<br />
dans le club de basket<br />
strasbourgeois, comme l’a<br />
officiellement annoncé le<br />
chanteur lors d’une conférence<br />
de presse à<br />
Strasbourg. « L’aventure<br />
commence ici dans ma ville.<br />
Je veux m’investir financièrement<br />
et personnellement<br />
dans la vie du club, comme<br />
la direction artistique pour<br />
l’expérience des fans au<br />
Rhenus, explique l’artiste<br />
révélé dans l’émission<br />
Popstars. J’aimerais apporter<br />
au club mon énergie et la<br />
lumière dont je bénéficie<br />
avec mon métier pour attirer<br />
de nouveaux supporters.<br />
On verra les premiers effets<br />
lors du lancement de la saison<br />
prochaine. » Matt<br />
Pokora a l’ambition de<br />
« mettre la lumière sur la<br />
SIG, d’attirer de nouveaux<br />
sponsors, de garder ceux<br />
qui étaient là, de relancer la<br />
dynamique ». « Je venais ici<br />
petit voir des matchs avec<br />
mon père. J’avais vu les<br />
frères Piétrus (alors à Pau-<br />
Orthez) avant qu’ils ne s’envolent<br />
pour la NBA ! »<br />
Le chanteur n’a pas communiqué<br />
le montant de son investissement<br />
financier,<br />
L’Équipe évoquait récemment<br />
50.000 €. Après une<br />
réforme des statuts de la<br />
SIG, il pourrait en réalité<br />
s’agir de 300.000 euros.<br />
« Je ne parle d’argent mais<br />
si le plafond maximum a été<br />
relevé, c’est pour que je<br />
mette plus de 50.000 € »,<br />
s’est contenté de confirmer<br />
Matt Pokora. Celui qui est<br />
« tombé amoureux de ce<br />
sport dans les années 90 » a<br />
« envie de voir des maillots<br />
de la SIG sur les jeunes<br />
dans la rue, et pas des<br />
maillots des Lakers, des<br />
Bulls ou d’une autre équipe<br />
américaine ». Le chanteur<br />
préfère s’appesantir sur sa<br />
nouvelle qualité de « directeur<br />
artistique ». Passionné<br />
« par l’entertainment », il<br />
souhaite apporter à<br />
Strasbourg l’énergie américaine<br />
: « J’ai envie de la<br />
communiquer aux gens.<br />
Qu’on gagne ou qu’on<br />
perde, je veux que le spectateur<br />
reparte content chez<br />
lui. » Concrètement, Matt<br />
Pokora pourrait créer un<br />
hymne, comme de nouveaux<br />
maillots, ou encore<br />
monter un show d’avant et<br />
d’après match pour rendre<br />
les rencontres sportives plus<br />
spectaculaires.<br />
« On a de grosses<br />
ambitions »<br />
Le président du club de<br />
Betclic Elite s’est dit « heureux<br />
» de l’arrivée du nouvel<br />
investisseur qui annonce<br />
« une nouvelle dynamique<br />
». « Ça fait de moi un<br />
président heureux, que les<br />
actionnaires valident le projet<br />
(…) On a commencé à<br />
réformer les statuts, on a de<br />
nouveaux actionnaires. On<br />
a de grosses ambitions au<br />
niveau de l’actionnariat. On<br />
a besoin de recapitaliser la<br />
SIG, qui a besoin d’assainir<br />
les comptes. Pour aller au<br />
bout du projet sportif, j’ai<br />
besoin d’argent », indique<br />
Christophe Lasvigne, le président<br />
de la SIG Strasbourg<br />
SASP. Ces nouveaux fonds<br />
doivent permettre au club de<br />
« produire un meilleur<br />
spectacle ».<br />
Neuvième de<br />
la Betclic<br />
Elite, la SIG a<br />
été sacrée<br />
championne<br />
de France en<br />
2005 avant de<br />
perdre cinq finales<br />
de rang<br />
de 2013 à<br />
2017.<br />
L’assemblée générale de SIG<br />
& Entreprises qui avait eu<br />
lieu la veille au soir a validé<br />
les nouveaux statuts de cette<br />
filiale avec pour fait notable,<br />
le montant autorisé d’actions<br />
détenus par une entreprise<br />
passe de 10 à 60 pour atteindre<br />
maintenant 300.000€<br />
maximum. « La réforme va<br />
permettre aux actionnaires<br />
déjà présents d’aller plus<br />
loin, mais est aussi l’occasion<br />
d’accueillir de nouveaux<br />
arrivants », indique le<br />
Président de SIG &<br />
Entreprises Christophe<br />
Schalk. Et d’introduire la société<br />
1DoTech qui a d’ores et<br />
déjà augmenté son apport au<br />
capital de SIG & Entreprises<br />
de 50.000 à 300.000€. «<br />
Malgré les changements on<br />
a envie que cette aventure<br />
reste collective, que ça reste<br />
une aventure d’entreprises<br />
alsaciennes qui ont envie<br />
d’apporter de la valeur à<br />
leur territoire, selon l’un des<br />
dirigeants, Gregory Walter.<br />
Ce sont toutes ces raisons<br />
qui justifient notre investissement<br />
».<br />
« Je suis ravi d’accueillir<br />
Matt au sein du club, mais<br />
aussi 1DoTech comme partenaires<br />
historique, qui profite<br />
de ce qui a été voté hier<br />
par SIG & Entreprises, pour<br />
monter un peu plus au capital,<br />
ajoute Christophe<br />
Lasvigne. On a de grosses<br />
ambitions au sein de l’actionnariat<br />
qui était jusque-là<br />
de 1,3 M€, mais maintenant<br />
il y a la possibilité de monter<br />
jusqu’à 3 M€ selon les statuts.<br />
On en a besoin pour recapitaliser<br />
la SIG<br />
Strasbourg SASP, pour assainir<br />
les comptes et aller au<br />
bout du projet sportif qu’on<br />
s’est fixé. Et pour cela il faut<br />
qu’on arrive à desserrer le<br />
verrou de la DNCCG afin de<br />
lever l’encadrement du budget<br />
et de la masse salariale.<br />
On a envie de pouvoir faire<br />
des ajustements sportifs si on<br />
a besoin par exemple. » Et<br />
pour ceux qui craignent<br />
qu’un actionnaire majoritaire<br />
ne prenne des décisions<br />
seuls, Christophe Lasvigne<br />
tient à rappeler un point important<br />
: « Le club compte<br />
aujourd’hui 110 actionnaires<br />
et pour prendre une décision,<br />
outre une majorité en termes<br />
de voix, il faut aussi réunir<br />
un tiers des actionnaires. On<br />
continue dans ce modèle mutualiste.<br />
Le plafond a été<br />
revu à la hausse à 3 M€,<br />
mais la priorité d’abord donnée<br />
aux actionnaires déjà en<br />
place de pouvoir recapitaliser.<br />
On commence par les<br />
consulter eux et après on accueillera<br />
de nouveaux arrivants.<br />
»<br />
6<br />
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Médias<br />
N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />
Le Real Madrid perd sa bataille contre la Liga<br />
La justice espagnole confirme le rejet de la plainte du Real Madrid déposée contre la Liga et son président, Javier<br />
Tebas, pour des faits présumés de corruption et d’abus de pouvoir en lien avec les critères de répartition des droits TV.<br />
a justice espagnole<br />
écarte les accusations<br />
de « détournement de<br />
fonds », « abus de biens sociaux<br />
» et « corruption ». Elle<br />
estime que les faits dénoncés<br />
par le Real Madrid ne peuvent<br />
être qualifiés de délits.<br />
Au moment de rendre sa décision,<br />
le juge a reproché au<br />
Real Madrid d’essayer de<br />
construire « une version<br />
conspiratrice contre ses intérêts<br />
». Cette décision est un<br />
nouveau revers pour le club<br />
madrilène, qui avait déjà vu<br />
son recours contre le nouveau<br />
règlement de répartition<br />
des droits TV rejeté en mars<br />
dernier. Le Real Madrid avait<br />
notamment dénoncé le fait<br />
que ce règlement pénalisait<br />
les clubs les plus importants,<br />
comme lui-même et le FC<br />
Barcelone. Il avait également<br />
critiqué la présence de Javier<br />
Tebas, qui était à la fois président<br />
de la Liga et membre de<br />
l’organe de contrôle des<br />
droits TV.<br />
Le club madrilène et la Liga<br />
sont en désaccord depuis que<br />
la ligue espagnole a annoncé<br />
des changements dans la façon<br />
de distribuer les revenus<br />
des droits TV entre les clubs<br />
et l’accès aux clubs dans le<br />
cadre de son partenariat avec<br />
le développeur de jeux vidéo<br />
EA Sports. Plus précisément,<br />
le Real s’est opposé à l’installation<br />
de caméras à l'intérieur<br />
des vestiaires ou encore à la<br />
mise à disposition des<br />
joueurs et des membres du<br />
staff technique pour des entretiens<br />
de pré et après le<br />
match. Mais c’est surtout le<br />
mode de distribution plus<br />
égalitaire des revenus qui a<br />
fâché les dirigeants madrilènes.<br />
L’impact de l’audience<br />
générée par les clubs a été<br />
revu à la baisse au profit de<br />
l’accessibilité accordée aux<br />
diffuseurs par les clubs afin<br />
de favoriser la médiatisation<br />
du championnat.<br />
La décision de la « Audiencia<br />
Nacional » a plusieurs conséquences.<br />
D’abord, elle<br />
confirme la légalité du nouveau<br />
règlement de répartition<br />
des droits TV. Cela signifie<br />
que les clubs devront continuer<br />
à le respecter, y compris<br />
le Real Madrid. Ensuite, elle<br />
devrait dissuader d’autres<br />
clubs de porter plainte contre<br />
la ligue espagnole.<br />
En bref<br />
La FFHG cherche le diffuseur de la Ligue Magnus. La Fédération Française de Hockey sur Glace (FFHG) a lancé une consultation<br />
pour la production, la diffusion digitale et les Droits Média et Betting des championnats nationaux (Synerglace Ligue Magnus, Division 1<br />
et Division 2, Féminin Élite), mais aussi de la Coupe de France et des rencontres des équipes de France, pour la France et l’International.<br />
« Nous sommes heureux de lancer cette consultation qui s’inscrit dans une réelle dynamique pour le hockey français et la Synerglace Ligue<br />
Magnus et dans une volonté de croissance et de développement pour les prochaines années, explique Pierre-Yves Gerbeau, président de la<br />
FFHG. La candidature pour accueillir les Championnats du monde de Hockey sur Glace en 2028 et les Jeux Olympiques d’Hiver de 2030<br />
offrent autant de perspectives fortes pour le hockey sur glace en France. » La recherche porte pour le cycle 2024-2028. L’agence<br />
In&OutStories conseille et accompagne la FFHG dans ce processus. Cette saison, la Ligue Magnus est diffusée sur Fanseat et Sport en<br />
France.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Plus d’un million de téléspectateurs devant France-Autriche. Plus d’un million de téléspectateurs (1,521 million) ont suivi sur France<br />
3, vendredi 1er décembre, la victoire de l’équipe de France féminine face à l’Autriche (3-0) lors de la cinquième journée de la Ligue des<br />
Nations. Une rencontre qui a vu les Bleues composter leur ticket pour le Final 4. Les joueuses de Hervé Renard sont assurées de terminer<br />
en tête du Groupe B. La chaîne a ainsi enregistré une part d’audience de 8,2 %. Le pic d’audience est intervenu en fin de rencontre, avec<br />
alors 1,791 million de personnes devant leurs écrans pour 13 % de part d’audience.<br />
Jean-Pierre Papin, Djibril Cissé et Adil Rami rejoignent Tony Parker. Pour la quatrième saison de « Qui veut être mon associé ? »,<br />
M6, en plus de faire appel à Tony Parker comme investisseur membre du jury, sélectionne Jean-Pierre Papin, Djibril Cissé et Adil Rami.<br />
Mais les ex-footballeurs, qui ont également en commun d’avoir porté les couleurs de l’Olympique<br />
de Marseille, participeront à l’émission, pour défendre des projets entrepreneuriaux. Un ballon de<br />
football recyclé et recyclable pour Djibril Cissé ; une application dédiée aux footballeurs amateurs<br />
pour Jean-Pierre Papin ; un concept de coiffeur-barbier pour Adil Rami. Un quatrième sportif<br />
apparaîtra également en « guest » dans l’émission, le basketteur Vincent Poirier, mais cette fois en<br />
visio. L’émission sera diffusée en début d'année prochaine sur M6.<br />
Entreprises citées<br />
EA Sports ..................................7<br />
France Télévisions ....................7<br />
M6 ............................................7<br />
7
International<br />
N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />
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