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N°1198 vendredi 8 décembre 2023<br />

Le sport féminin appelé à devenir<br />

milliardaire<br />

Les revenus internationaux des compétitions sportives féminines vont franchir pour la première fois le seuil du milliard<br />

d’euros en 2024, d’après les estimations du cabinet de conseil Deloitte.<br />

u total, Deloitte table<br />

pour l’année prochaine<br />

sur un chiffre<br />

d’affaires global de 1,28 milliard<br />

de dollars, soit 1,16 milliard<br />

d’euros. Le football,<br />

dans la foulée du succès de la<br />

Coupe du monde co-organisée<br />

l’été dernier par<br />

l’Australie et la Nouvelle-<br />

Zélande, devrait peser à lui<br />

seul 555 M$ (505 M€). Ce<br />

total est au moins 300 % plus<br />

élevé que l’évaluation précédente<br />

de Deloitte réalisée il y<br />

a trois ans.<br />

Le sponsoring rapporte<br />

plus que les droits TV et la<br />

billetterie<br />

La tendance devrait se poursuivre<br />

au cours des prochaines<br />

années, renforcée par<br />

une augmentation des droits<br />

de retransmission versés par<br />

les chaînes de télévision ou<br />

les plateformes de contenu.<br />

Actuellement, les revenus<br />

commerciaux (accords de<br />

sponsoring, partenariats et<br />

vente de produits dérivés) représentent<br />

plus de 50 % du<br />

chiffre d’affaires dégagé par<br />

les compétitions sportives féminines<br />

(696 M$, soit 55 %).<br />

Viennent ensuite les droits de<br />

diffusion (340 M$, 27%) et<br />

de recettes stade (240 M$,<br />

18%).<br />

Les deux sports féminins les<br />

plus précieux devraient être<br />

le football (555 M$, soit<br />

43%) et le basket-ball (354<br />

M$, 28%). Plus de 50 % des<br />

revenus des compétitions féminines<br />

proviendront<br />

d’Amérique du Nord<br />

(670 M$, soit 52%), malgré<br />

la croissance rapide du football<br />

féminin en Europe.<br />

« Ces dernières années,<br />

nous avons observé une<br />

croissance exceptionnelle du<br />

sport féminin à travers le<br />

monde, conduisant à une<br />

augmentation significative<br />

de sa valeur commerciale,<br />

laquelle a motivé en retour<br />

un intérêt croissant des investisseurs<br />

», note Jennifer<br />

Haskel, analyste du département<br />

Sports et affaires de<br />

Deloitte. « De manière cruciale,<br />

ajoute-t-elle, le sport<br />

féminin est<br />

considéré de<br />

plus en plus<br />

comme un<br />

produit à part<br />

entière, distinct<br />

du sport<br />

d’élite masculin.»<br />

Source : Deloitte<br />

En France,<br />

TF1 a acquis<br />

l’intégralité des droits de diffusion<br />

du prochain Euro féminin<br />

de football, qui se<br />

tiendra en Suisse en juillet<br />

2025. Le groupe audiovisuel<br />

privé mise sur le succès<br />

grandissant des Bleues. Lors<br />

de l’Euro féminin de 2022,<br />

alors co-diffusé par TF1 et<br />

Canal+, la défaite des<br />

Bleues en demi-finale avait<br />

captivé plus de 6 millions de<br />

téléspectateurs sur TF1 en<br />

clair. Il s’agissait ainsi de<br />

« la meilleure performance<br />

» pour un match de<br />

l’Euro féminin « toutes<br />

chaînes confondues ». La<br />

prochaine Coupe du monde<br />

féminine de rugby, qui se déroulera<br />

du 22 août au 27 septembre<br />

2025 en Angleterre,<br />

sera également diffusée en<br />

France par TF1.<br />

Mais il reste encore plusieurs<br />

marches à franchir. En<br />

France, « la pratique féminine<br />

représente 19,6% des<br />

séquences visionnées, contre<br />

65,1% pour la pratique masculine<br />

et 15,3% pour les représentations<br />

mixtes », souligne<br />

une étude publiée en<br />

septembre par l’Arcom, le<br />

régulateur des médias. Cela<br />

montre que la visibilité du<br />

sport féminin se trouve encore<br />

à des années lumières<br />

de son homologue masculin.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

International<br />

Confortée par Bruxelles, la FIFA est contredite par Londres ..................................................2<br />

France<br />

Le Losc confirme ne plus régler le loyer du stade.................................................................3<br />

Economie<br />

24 Heures du Mans : d’où viennent les spectateurs ?..............................................................4<br />

Ces villes où les prix des locations explosent pour les JO ....................................................5<br />

La SIG se réforme et accueille Matt Pokora..........................................................................6<br />

Médias<br />

Le Real Madrid perd sa bataille contre la Liga .......................................................................7<br />

La Lettre du Sport<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 1282-1365<br />

Commission paritaire 1022T89411<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


International<br />

N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

La Ligue des champions<br />

féminine change encore de<br />

format<br />

18<br />

Deux saisons seulement après la<br />

mise en place d’une phase de<br />

groupes avec quatre groupes de<br />

quatre équipes, l’UEFA va de nouveau<br />

changer le format de la compétition<br />

avec plus de clubs impliqués.<br />

Réuni à Hambourg (Allemagne) en<br />

marge du tirage au sort de l’Euro<br />

2024, le comité exécutif de l’UEFA<br />

prend de nouvelles mesures concernant<br />

le football féminin. L’instance<br />

européenne annonce notamment la<br />

modification du format de la Ligue<br />

des Champions. À l’instar de la C1<br />

chez les hommes, la Ligue des<br />

champions féminine va s’ouvrir à<br />

18 équipes à partir de la saison<br />

2025-2026. Sous la forme d’un<br />

mini-championnat, chaque formation<br />

disputera trois matchs à domicile<br />

et trois matchs à l’extérieur,<br />

suivi d’une phase à élimination directe<br />

dès les huitièmes de finale.<br />

Une seconde compétition européenne<br />

des clubs<br />

Dans le format actuel, le tenant du<br />

titre est directement qualifié pour la<br />

phase de groupes, tout comme les<br />

champions des trois meilleurs pays<br />

classés au coefficient UEFA<br />

(France, Allemagne, Espagne). Si le<br />

vainqueur de la dernière édition est<br />

aussi qualifié via son championnat,<br />

la place vacante revient au champion<br />

d’Angleterre. Les autres<br />

équipes doivent passer par un ou<br />

plusieurs tours de qualifications.<br />

Cette saison, la France compte le<br />

plus grand nombre de clubs engagés<br />

(3) avec Lyon, le PSG et le Paris<br />

FC.<br />

En parallèle, l’instance européenne<br />

officialise la création d’une nouvelle<br />

compétition. Elle est présentée<br />

comme l’antichambre de la Ligue<br />

des champions, mais n’a pas encore<br />

de nom.<br />

Confortée par Bruxelles, la FIFA est<br />

contredite par Londres<br />

La justice anglaise refuse d’appliquer la nouvelle réglementation de la FIFA,<br />

laquelle veut imposer un plafonnement des commissions aux agents.<br />

ne alliance des<br />

p r i n c i p a l e s<br />

agences - CAA<br />

Base, Stellar et Wasserman<br />

- avait intenté une action<br />

afin que cette réglementation<br />

ne passe pas au<br />

Royaume Uni, de la même<br />

manière que l’Allemagne,<br />

l’Espagne, l’Italie, mais<br />

aussi la France s’y opposent.<br />

Selon la décision rendue,<br />

certains éléments clés<br />

du règlement relatif aux<br />

agents de football (FFAR,<br />

pour FIFA Football Agent<br />

Regulations) de la FIFA<br />

sont incompatibles avec le<br />

droit britannique de la<br />

concurrence. Dans un communiqué,<br />

l’association européenne<br />

des agents de<br />

footballeur (EFAA) se félicite<br />

de cette décision de justice:<br />

« Ces règlements<br />

étaient une tentative d’utiliser<br />

un marteau pour casser<br />

une noix et aller bien audelà<br />

d’une cause légitime.<br />

»<br />

La FIFA veut notamment<br />

plafonner la commission de<br />

l’agent à un maximum de<br />

10 % des frais de transfert.<br />

Dans le cadre de FFAR,<br />

son règlement vise également<br />

à empêcher un agent<br />

de représenter à la fois le<br />

club acheteur et le club vendeur<br />

dans la même transaction.<br />

On ne connaît pas encore<br />

exactement les conséquences<br />

de la décision rendue.<br />

La FA (Fédération anglaise)<br />

attend les directives<br />

de la FIFA qui elle-même<br />

souhaite connaître les attendus<br />

complets de la décision<br />

avant de fournir « une nouvelle<br />

mise à jour ».<br />

Alors que les nouvelles<br />

règles de la FIFA sur les<br />

agents font l’objet de plusieurs<br />

procédures judiciaires,<br />

la Commission européenne<br />

a majoritairement<br />

légitimé l’instance mondiale,<br />

en attente de la décision<br />

de la Cour de justice de<br />

l’UE (CJUE). Un avis a été<br />

délivré par la Commission<br />

européenne dans une procédure<br />

initiée auprès du tribunal<br />

de Mayence<br />

(Allemagne) au nom de la<br />

société RRC Sports. Dans<br />

sa demande de décision<br />

préjudicielle, effectuée fin<br />

mars, RRC Sports considère<br />

que la nouvelle réglementation<br />

de la FIFA viole<br />

les règles communautaires<br />

du droit de la concurrence,<br />

notamment liées à « l'interdiction<br />

des abus de position<br />

dominante », à la « libre<br />

prestation de services » et à<br />

la « protection des<br />

données ». Car la FIFA va,<br />

sur ce dernier point, récupérer<br />

une masse d'informations<br />

gigantesque liées aux<br />

acteurs des transferts et aux<br />

circuits transactionnels.<br />

C’est d’ailleurs à cet effet<br />

que la FIFA a ouvert une antenne<br />

à Paris. La Chambre<br />

de compensation de l’instance<br />

mondiale a été créée<br />

pour « centraliser, traiter et<br />

automatiser » la rétribution<br />

du mécanisme de solidarité<br />

et des indemnités de formation.<br />

Son autre mission est<br />

de « promouvoir la transparence<br />

financière dans le système<br />

des transferts », selon<br />

la FIFA.<br />

Dans cette affaire, le tribunal<br />

de Mayence a sursis à<br />

statuer et s’est donc tourné<br />

vers la CJUE. La date de la<br />

décision finale de la haute<br />

juridiction n’est pas encore<br />

connue. En attendant, les<br />

juristes de la Commission<br />

soulignent que la FIFA bénéficie,<br />

comme d’autres fédérations<br />

sportives, d’une<br />

marge discrétionnaire dans<br />

la régulation de la discipline<br />

et de son activité économique,<br />

ce qui lui offre<br />

une latitude vis-à-vis de la<br />

stricte application des traités<br />

européens. « Les associations<br />

sportives (...) disposent<br />

d’un certain pouvoir<br />

d’appréciation<br />

lorsqu’il s'agit de déterminer<br />

si la poursuite de certains<br />

intérêts est nécessaire<br />

et par quels moyens elle<br />

doit être effectuée », écritelle.<br />

« La Commission attache<br />

une importance particulière<br />

aux objectifs de<br />

« limitation des conflits<br />

d'intérêts afin de protéger<br />

les mandants (en référence<br />

à la représentation multiple<br />

club-joueur dans un transfert)<br />

», de « protection des<br />

joueurs qui manquent souvent<br />

d’expérience ou d’informations<br />

sur le système<br />

des transferts de football »<br />

et de « protection de la stabilité<br />

contractuelle » dans<br />

le contexte en question »,<br />

écrit la Commission.<br />

En 2022, les clubs ont versé<br />

près de 450 M€ de commissions<br />

aux agents.<br />

2


France<br />

N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />

Le Losc confirme ne plus régler le loyer du stade<br />

Le bras de fer entre le Losc et la MEL (Métropole Européenne Lilloise) reste tendu au sujet du stade Pierre-Mauroy.<br />

Olivier Létang, président du club de Ligue 1, s’agace de l’inaction du propriétaire du stade, la MEL, à corriger les<br />

nombreux dysfonctionnements (dégradation de la pelouse après la Coupe du monde de rugby, loges). Il fulmine contre<br />

le loyer à payer qu’il juge exorbitant et le plus élevé de Ligue 1. A savoir 6 M€ de loyer et 1 M€ de maintenance.<br />

n nous a fait des promesses<br />

qui ne sont<br />

pas tenues, et je veux<br />

maintenant qu’on sache à<br />

quel point le LOSC est maltraité,<br />

à commencer par notre<br />

communauté », attaque<br />

Olivier Létang dans un entretien<br />

à La Voix du Nord. Il<br />

confirme ainsi ne pas avoir<br />

réglé les deux derniers loyers<br />

du stade à la MEL. « Oui »,<br />

reconnait-il. « Damien<br />

Castelain (président de la<br />

métropole, NDLR) et le trésorier<br />

payeur qui étaient présents<br />

dans ce bureau étaient<br />

parfaitement au courant.<br />

Nous signalons des choses<br />

depuis trois ans sans faire de<br />

bruit et on a décidé de<br />

contester ces paiements.<br />

Quand nous sommes arrivés,<br />

le club avait une dette par<br />

rapport au stade, mais aussi<br />

35 M€ impayés à l’URSSAF.<br />

Nous sommes des gens responsables<br />

et nous avons remis<br />

le club à niveau financièrement.<br />

»<br />

« Notre pelouse est un problème,<br />

nos loges pour les<br />

partenaires deviennent obsolète<br />

»<br />

« Quand j’étais à Rennes, le<br />

loyer annuel du stade était de<br />

800.000 € par an et on avait<br />

la possibilité d’organiser 250<br />

événements par an, ajoute<br />

Olivier Létang. Ça rapportait<br />

environ 2 M€ de revenus.<br />

Aujourd’hui, notre pelouse<br />

est un problème, nos loges<br />

pour les partenaires deviennent<br />

obsolètes. C’est un<br />

désavantage concurrentiel.<br />

On a en plus un fonctionnement<br />

particulier. Un<br />

exemple. Nous avons eu une<br />

semaine à trois matchs à domicile.<br />

Rien d’autre n’était<br />

prévu au stade. On a dû<br />

quand même tout enlever<br />

après les matchs et tout remettre<br />

pour le suivant. Un<br />

autre exemple ? Quand il y a<br />

des dégâts dans le stade, et<br />

c’est normal, la société Elisa<br />

nous refacture tout. Mais ils<br />

prennent 15% de marge pour<br />

frais de gestion. On trouve<br />

des sociétés qui peuvent réparer<br />

pour un coût moindre.<br />

Et Elisa ne veut rien entendre.<br />

Au final, nous<br />

sommes club résident sans<br />

être club résident. »<br />

Le jeu de ping-pong par médias<br />

interposés se poursuit<br />

donc entre les deux entités.<br />

Le président du Losc répond<br />

ainsi à Damien Castelain.<br />

Ce dernier, sur RMC, avait<br />

expliqué comprendre l’insatisfaction<br />

du club sur l’état de<br />

la pelouse tout en se disant<br />

surpris du haussement de ton<br />

du dirigeant lillois. Il dénonçait<br />

les 6,5 M€ d’arriérés de<br />

paiement du club. « On ne<br />

comprend pas cette envolée<br />

», expliquait-il. « Surtout<br />

que quand on se plaint, il<br />

faudrait aussi quand même<br />

payer ses loyers. Ce qui n’est<br />

pas le cas du Losc depuis<br />

2021 et 2022. On ne comprend<br />

pas l’attaque contre la<br />

MEL et ses élus. »<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Top 14 et Pro D2 : Hausse des affluences dans les stades<br />

2%<br />

Les 27 et 28 novembre, le Comité Directeur de La Ligue Nationale<br />

de Rugby (LNR) était réuni pour traiter de différents dossiers et faire<br />

le point sur l’état du rugby en Top 14 et Pro D2.<br />

En Top 14, c’est une augmentation de 2 % d’affluence dans les stades depuis le début<br />

de saison, avec une moyenne de 14.200 spectateurs depuis la reprise du championnat.<br />

En Pro D2, la hausse est proportionnellement plus importante. 5.106 spectateurs<br />

de moyenne cette saison, soit une augmentation de 13 %.<br />

Un chiffre qui doit réjouir la LNR, tout comme le chiffre d’affaires généré par la<br />

LNR, qui s’établit à 163 millions d’euros pour la saison 2022-2023.<br />

Le Comité Directeur a également arrêté la composition d’un comité de pilotage du<br />

plan stratégique 2023-2027. Celui-ci est ainsi composé de René Bouscatel, président<br />

de la LNR, Lucien Simon, vice-président, Emmanuel Eschalier, directeur général,<br />

ou encore Rémi Pallincourt, secrétaire général.<br />

En bref<br />

Le PSG recevra le Trophée des<br />

champions. Initialement prévu à Bangkok,<br />

en Thaïlande, le 5 août dernier, le Trophée<br />

des champions 2023 se disputera finalement<br />

le 3 janvier 2024 au Parc des Princes. Le<br />

Paris SG, champion de France en titre, et le<br />

Toulouse FC, vainqueur de la Coupe de<br />

France, préfèrent cette solution de repli au<br />

lieu d’un voyage impromptu en plein hiver.<br />

La République démocratique du Congo<br />

avait proposé la ville de Kinshasa. Mais<br />

l’écart thermique entre un mois de janvier<br />

en France et à Kinshasa (25 degrés de<br />

moyenne) a refroidi les deux clubs. On<br />

imagine que le diffuseur, Prime Video,<br />

préfère aussi cette solution. Si le PSG reçoit,<br />

le règlement prévoit un « terrain neutre ».<br />

L’enceinte devrait être répartie en 50/50<br />

entre les supporters des deux clubs.<br />

3


Economie<br />

N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

© Icon Sport<br />

24 Heures du Mans : d’où viennent<br />

les spectateurs ?<br />

Grâce à une nouvelle méthode d’analyse des flux touristiques nommée FluxVision (qui<br />

fournit des indicateurs statistiques de fréquentation à partir des informations techniques<br />

issues du réseau mobile Orange avec des algorithmes extrapolant à la population<br />

générale), Sarthe Tourisme est en mesure de délivrer de manière précise les chiffres de<br />

fréquentation touristique sur le territoire. Les 24 Heures du Mans du centenaire ont<br />

servi de cobayes.<br />

vec 325.000 spectateurs,<br />

l’édition 2023<br />

des 24 Heures du<br />

Mans a décroché un record<br />

de fréquentation. Derrière ce<br />

chiffre officiel, ce sont en réalité<br />

431.967 personnes qui se<br />

sont rendues sur le circuit de<br />

la Sarthe, entre le 4 et le 11<br />

juin derniers, pour le centenaire<br />

de la célèbre course<br />

d’endurance automobile, selon<br />

Sarthe Tourisme.<br />

L’organisme a utilisé un outil<br />

développé par Orange<br />

Business : FluxVision. Il<br />

s’agit d’un comptage anonyme<br />

réalisé à partir des<br />

abonnés de l’opérateur dans<br />

un périmètre et une période<br />

définie. En extrapolant aux<br />

autres utilisateurs, ce système<br />

permet de connaitre les flux<br />

de population, avec des<br />

marges « inférieures à 1 % »,<br />

selon Jean-Jacques Foignet,<br />

directeur de Sarthe Tourisme.<br />

C’est également une façon<br />

d’améliorer « l’expérience »<br />

vécue par les spectateurs des<br />

24 Heures et de « mieux les<br />

connaitre », indique le président<br />

de l’Automobile Club<br />

de l’Ouest (ACO), Pierre<br />

Fillon, organisateur de<br />

l’épreuve.<br />

Si on entre dans le détail,<br />

grâce à l’effet « Centenaire<br />

», la fréquentation globale<br />

par rapport à 2022 a<br />

augmenté de 54 %. Parmi<br />

ces 431.967 personnes, figurent<br />

129.216 étrangers et<br />

302.751 Français dont<br />

119.237 Sarthois. Sur ce total,<br />

sont pris en compte les<br />

visiteurs accrédités (entre 20<br />

et 25.000) et les moins de 16<br />

ans dont l’entrée est gratuite.<br />

La répartition par tranche<br />

d’âge est conforme à la population<br />

générale française.<br />

« 21% des spectateurs ont<br />

moins de 21 ans », précise<br />

Pierre Fillon. « Cela<br />

confirme que Le Mans est<br />

une grande fête populaire. »<br />

Le public reste en grande<br />

partie masculin (deux tiers<br />

d’hommes), mais plus équilibré<br />

(autour de 60 %) en ce<br />

qui concerne les Sarthois.<br />

L’étude dévoilée montre<br />

également la fréquentation<br />

quotidienne durant la semaine<br />

des 24 Heures : dès le<br />

mercredi, près de 115.000<br />

spectateurs étaient déjà présents<br />

sur le circuit Bugatti.<br />

La part du public local, majoritaire<br />

les premiers jours,<br />

diminue lors du week-end<br />

(seulement 2 sur 10). Au final,<br />

un Sarthois sur cinq est<br />

venu sur le circuit au moins<br />

une fois dans la semaine.<br />

Les visiteurs viennent également<br />

de la France entière et<br />

toutes les régions sont représentées.<br />

Si près de la moitié<br />

provient des Pays de la Loire<br />

(44,7 %), la Région<br />

Parisienne n'est pas en reste,<br />

avec 15,7% des spectateurs.<br />

Car si l’épreuve des 24<br />

Heures du Mans se déroule<br />

du samedi au dimanche,<br />

toute la semaine qui précède<br />

réserve un grand nombre<br />

d’animations : fête foraine,<br />

concerts, séances d’autographes,<br />

baptêmes de piste,<br />

survols en hélicoptère…<br />

Avec la participation de<br />

constructeurs prestigieux<br />

(dont Ferrari, Porsche) et de<br />

pilotes étrangers, l’appétence<br />

internationale pour la<br />

course est patente. A partir<br />

du jeudi de la semaine de la<br />

course, un tiers des visiteurs<br />

proviennent en effet de<br />

l'étranger. Venus de 66 pays<br />

(contre 55 en 2022), les<br />

spectateurs étrangers sont en<br />

forte progression : + 62 %<br />

par rapport à 2022. Les plus<br />

représentés viennent du<br />

Royaume-Uni (52.000 spectateurs),<br />

d’Allemagne, du<br />

Danemark, des États-<br />

Unis… Les spectateurs américains<br />

ont par exemple été<br />

deux fois plus nombreux<br />

qu'en 2022, un chiffre pouvant<br />

s'expliquer par le rapprochement<br />

avec l’IMSA, le<br />

poids de la légende de la<br />

course aux États-Unis, la<br />

présence de LeBron James<br />

en tant que starter officiel de<br />

l'épreuve et d’une NASCAR<br />

sur la grille de départ.<br />

Quel impact pour la<br />

Sarthe ?<br />

Pour se loger au plus près du<br />

circuit, les spectateurs des 24<br />

Heures ont choisi la Sarthe :<br />

sur 544.877 nuitées enregistrées,<br />

90 % ont été effectués<br />

dans le département. 41.000<br />

ont été enregistrées en dehors<br />

du département, essentiellement<br />

dans les grandes<br />

4


Economie<br />

N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

villes limitrophes<br />

(Angers, Chartres,<br />

Laval, Alençon,<br />

Tours...). Ces nuitées<br />

sont en progression de<br />

60 % par rapport à 2022<br />

: « cela veut dire que les<br />

gens sont venus de plus<br />

loin ou sont restés plus<br />

longtemps », analyse<br />

Jean-Jacques Foignet.<br />

Un spectateur étranger<br />

sur deux passe au minimum<br />

4 jours sur le circuit.<br />

Le samedi 10 juin, a<br />

lui seul, enregistre<br />

160.000 nuitées touristiques<br />

dans la Sarthe ! Là<br />

encore, les étrangers sont<br />

plus nombreux : 86.083<br />

nuitées contre 75.360<br />

nuitées pour les touristes<br />

français.<br />

Conclusion : les 24<br />

Heures du Mans génèrent<br />

8 % de la totalité des<br />

nuitées touristiques dans<br />

la Sarthe en 2023 (du 1er<br />

janvier au 12 novembre<br />

2023) en seulement deux<br />

semaines ! Cependant<br />

l’impact économique<br />

(estimé à 100 M€) reste<br />

encore à définir plus précisément.<br />

Cette étude doit permettre<br />

d’améliorer la politique<br />

touristique du territoire.<br />

« Notre objectif<br />

c’est d’augmenter le<br />

temps de séjour en<br />

Sarthe », indique<br />

Véronique Rivron, la<br />

présidente de Sarthe<br />

Tourisme. L’organisme<br />

signale avoir investi<br />

247 M€ pour le tourisme<br />

dans le département,<br />

entre 2017 et 2021.<br />

La prochaine édition, en<br />

juin 2024, promet une<br />

affluence de même importance<br />

: les billets pour<br />

assister à la course ont<br />

tous été vendus en un<br />

temps record !<br />

Ces villes où les prix des locations<br />

explosent pour les JO<br />

Il n’y a pas que les stades qui se préparent à l’arrivée des Jeux olympiques à Paris,<br />

en 2024. Les propriétaires de biens immobiliers aussi. À l’approche des Jeux, dans<br />

plusieurs villes d’Île-de-France, les prix des locations saisonnières ont<br />

significativement augmenté, parfois triplé. Ailleurs dans le pays, les JO ont aussi un<br />

impact sur les tarifs.<br />

es tarifs ont été multipliés<br />

par trois dans<br />

certaines villes, notamment<br />

en Île-de-France :<br />

+ 268 % à Saint-Denis<br />

(Seine-Saint-Denis), la<br />

ville du Stade de France, +<br />

293 % à Colombes (Hautsde-Seine),<br />

où aura lieu le<br />

hockey sur gazon, ou + 315<br />

% à Versailles (Yvelines),<br />

choisie pour les épreuves<br />

d’équitation, par exemple.<br />

Des prix qui ne comprennent<br />

pas les différents frais,<br />

comme ceux de ménage ou<br />

les frais de réservation.<br />

C’est ce qui ressort d’un<br />

comparatif mené par<br />

Likibu et son outil d’analyse<br />

des données de location<br />

saisonnière Liwango.<br />

Un million de locations de<br />

vacances disponibles sur<br />

plusieurs sites ont ainsi été<br />

étudiées. Deux périodes<br />

ont été comparées : celle<br />

des JO, du 26 juillet au 11<br />

août 2024, et la même période<br />

en 2023.<br />

« Sur toute la durée des<br />

Jeux, les prix moyens des<br />

hébergements touristiques<br />

réservables atteignent des<br />

niveaux sans précédent »,<br />

indique à Capital le cofondateur<br />

de Likibu.<br />

Dans d’autres villes en dehors<br />

de la capitale, les prix<br />

des locations saisonnières<br />

ont aussi augmenté mais de<br />

manière plus ou moins significative<br />

comme à Nice<br />

(+ 6 % sur un an) ou<br />

Bordeaux (+ 20 %). À<br />

Châteauroux (Indre), où se<br />

disputeront les épreuves de<br />

tir, on enregistre une<br />

hausse de 78 %, à Lyon<br />

(Rhône) de 65 % et à<br />

Nantes (Loire-Atlantique)<br />

de 48 %.<br />

Selon une étude du<br />

Parisien, le constat est similaire<br />

dans les hôtels.<br />

D’après le relevé effectué<br />

auprès de douze établissements<br />

sélectionnés aléatoirement,<br />

les tarifs entre l’été<br />

dernier et août prochain<br />

sont multipliés en moyenne<br />

par plus de quatre. Cela est<br />

dû au yield management<br />

(régissant l’offre et la demande).<br />

Mais « les prix<br />

vont se stabiliser et se rationaliser<br />

», assure Frank<br />

Delvau, le président de<br />

l’Umih (Union des métiers<br />

et des industries de l’hôtellerie)<br />

Île-de-France. Selon<br />

les professionnels, les tarifs<br />

proposés devraient légèrement<br />

baisser. « La plupart<br />

des chambres ne sont pas<br />

encore sur le marché et le<br />

seront à partir de janvier,<br />

précise Frank Delvau au<br />

quotidien. Après, de nombreux<br />

hôteliers attendent<br />

d’y voir plus clair sur la<br />

fréquentation. On vient de<br />

connaître le plan de circulation,<br />

les tarifs des transports<br />

vont décoller, il n’y<br />

aura pas d’avions le jour<br />

de la cérémonie d’ouverture<br />

: il n’est pas certain<br />

qu’un raz-de-marée envahisse<br />

Paris cet été ! »<br />

5<br />

© Icon Sport


Economie<br />

N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />

La SIG se réforme et accueille Matt Pokora<br />

De nouveaux actionnaires injectent des fonds dans la SIG Strasbourg, dont le chanteur Matt Pokora.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

att Pokora, originaire<br />

de<br />

Strasbourg, investit<br />

dans le club de basket<br />

strasbourgeois, comme l’a<br />

officiellement annoncé le<br />

chanteur lors d’une conférence<br />

de presse à<br />

Strasbourg. « L’aventure<br />

commence ici dans ma ville.<br />

Je veux m’investir financièrement<br />

et personnellement<br />

dans la vie du club, comme<br />

la direction artistique pour<br />

l’expérience des fans au<br />

Rhenus, explique l’artiste<br />

révélé dans l’émission<br />

Popstars. J’aimerais apporter<br />

au club mon énergie et la<br />

lumière dont je bénéficie<br />

avec mon métier pour attirer<br />

de nouveaux supporters.<br />

On verra les premiers effets<br />

lors du lancement de la saison<br />

prochaine. » Matt<br />

Pokora a l’ambition de<br />

« mettre la lumière sur la<br />

SIG, d’attirer de nouveaux<br />

sponsors, de garder ceux<br />

qui étaient là, de relancer la<br />

dynamique ». « Je venais ici<br />

petit voir des matchs avec<br />

mon père. J’avais vu les<br />

frères Piétrus (alors à Pau-<br />

Orthez) avant qu’ils ne s’envolent<br />

pour la NBA ! »<br />

Le chanteur n’a pas communiqué<br />

le montant de son investissement<br />

financier,<br />

L’Équipe évoquait récemment<br />

50.000 €. Après une<br />

réforme des statuts de la<br />

SIG, il pourrait en réalité<br />

s’agir de 300.000 euros.<br />

« Je ne parle d’argent mais<br />

si le plafond maximum a été<br />

relevé, c’est pour que je<br />

mette plus de 50.000 € »,<br />

s’est contenté de confirmer<br />

Matt Pokora. Celui qui est<br />

« tombé amoureux de ce<br />

sport dans les années 90 » a<br />

« envie de voir des maillots<br />

de la SIG sur les jeunes<br />

dans la rue, et pas des<br />

maillots des Lakers, des<br />

Bulls ou d’une autre équipe<br />

américaine ». Le chanteur<br />

préfère s’appesantir sur sa<br />

nouvelle qualité de « directeur<br />

artistique ». Passionné<br />

« par l’entertainment », il<br />

souhaite apporter à<br />

Strasbourg l’énergie américaine<br />

: « J’ai envie de la<br />

communiquer aux gens.<br />

Qu’on gagne ou qu’on<br />

perde, je veux que le spectateur<br />

reparte content chez<br />

lui. » Concrètement, Matt<br />

Pokora pourrait créer un<br />

hymne, comme de nouveaux<br />

maillots, ou encore<br />

monter un show d’avant et<br />

d’après match pour rendre<br />

les rencontres sportives plus<br />

spectaculaires.<br />

« On a de grosses<br />

ambitions »<br />

Le président du club de<br />

Betclic Elite s’est dit « heureux<br />

» de l’arrivée du nouvel<br />

investisseur qui annonce<br />

« une nouvelle dynamique<br />

». « Ça fait de moi un<br />

président heureux, que les<br />

actionnaires valident le projet<br />

(…) On a commencé à<br />

réformer les statuts, on a de<br />

nouveaux actionnaires. On<br />

a de grosses ambitions au<br />

niveau de l’actionnariat. On<br />

a besoin de recapitaliser la<br />

SIG, qui a besoin d’assainir<br />

les comptes. Pour aller au<br />

bout du projet sportif, j’ai<br />

besoin d’argent », indique<br />

Christophe Lasvigne, le président<br />

de la SIG Strasbourg<br />

SASP. Ces nouveaux fonds<br />

doivent permettre au club de<br />

« produire un meilleur<br />

spectacle ».<br />

Neuvième de<br />

la Betclic<br />

Elite, la SIG a<br />

été sacrée<br />

championne<br />

de France en<br />

2005 avant de<br />

perdre cinq finales<br />

de rang<br />

de 2013 à<br />

2017.<br />

L’assemblée générale de SIG<br />

& Entreprises qui avait eu<br />

lieu la veille au soir a validé<br />

les nouveaux statuts de cette<br />

filiale avec pour fait notable,<br />

le montant autorisé d’actions<br />

détenus par une entreprise<br />

passe de 10 à 60 pour atteindre<br />

maintenant 300.000€<br />

maximum. « La réforme va<br />

permettre aux actionnaires<br />

déjà présents d’aller plus<br />

loin, mais est aussi l’occasion<br />

d’accueillir de nouveaux<br />

arrivants », indique le<br />

Président de SIG &<br />

Entreprises Christophe<br />

Schalk. Et d’introduire la société<br />

1DoTech qui a d’ores et<br />

déjà augmenté son apport au<br />

capital de SIG & Entreprises<br />

de 50.000 à 300.000€. «<br />

Malgré les changements on<br />

a envie que cette aventure<br />

reste collective, que ça reste<br />

une aventure d’entreprises<br />

alsaciennes qui ont envie<br />

d’apporter de la valeur à<br />

leur territoire, selon l’un des<br />

dirigeants, Gregory Walter.<br />

Ce sont toutes ces raisons<br />

qui justifient notre investissement<br />

».<br />

« Je suis ravi d’accueillir<br />

Matt au sein du club, mais<br />

aussi 1DoTech comme partenaires<br />

historique, qui profite<br />

de ce qui a été voté hier<br />

par SIG & Entreprises, pour<br />

monter un peu plus au capital,<br />

ajoute Christophe<br />

Lasvigne. On a de grosses<br />

ambitions au sein de l’actionnariat<br />

qui était jusque-là<br />

de 1,3 M€, mais maintenant<br />

il y a la possibilité de monter<br />

jusqu’à 3 M€ selon les statuts.<br />

On en a besoin pour recapitaliser<br />

la SIG<br />

Strasbourg SASP, pour assainir<br />

les comptes et aller au<br />

bout du projet sportif qu’on<br />

s’est fixé. Et pour cela il faut<br />

qu’on arrive à desserrer le<br />

verrou de la DNCCG afin de<br />

lever l’encadrement du budget<br />

et de la masse salariale.<br />

On a envie de pouvoir faire<br />

des ajustements sportifs si on<br />

a besoin par exemple. » Et<br />

pour ceux qui craignent<br />

qu’un actionnaire majoritaire<br />

ne prenne des décisions<br />

seuls, Christophe Lasvigne<br />

tient à rappeler un point important<br />

: « Le club compte<br />

aujourd’hui 110 actionnaires<br />

et pour prendre une décision,<br />

outre une majorité en termes<br />

de voix, il faut aussi réunir<br />

un tiers des actionnaires. On<br />

continue dans ce modèle mutualiste.<br />

Le plafond a été<br />

revu à la hausse à 3 M€,<br />

mais la priorité d’abord donnée<br />

aux actionnaires déjà en<br />

place de pouvoir recapitaliser.<br />

On commence par les<br />

consulter eux et après on accueillera<br />

de nouveaux arrivants.<br />

»<br />

6<br />

© Icon Sport


Médias<br />

N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />

Le Real Madrid perd sa bataille contre la Liga<br />

La justice espagnole confirme le rejet de la plainte du Real Madrid déposée contre la Liga et son président, Javier<br />

Tebas, pour des faits présumés de corruption et d’abus de pouvoir en lien avec les critères de répartition des droits TV.<br />

a justice espagnole<br />

écarte les accusations<br />

de « détournement de<br />

fonds », « abus de biens sociaux<br />

» et « corruption ». Elle<br />

estime que les faits dénoncés<br />

par le Real Madrid ne peuvent<br />

être qualifiés de délits.<br />

Au moment de rendre sa décision,<br />

le juge a reproché au<br />

Real Madrid d’essayer de<br />

construire « une version<br />

conspiratrice contre ses intérêts<br />

». Cette décision est un<br />

nouveau revers pour le club<br />

madrilène, qui avait déjà vu<br />

son recours contre le nouveau<br />

règlement de répartition<br />

des droits TV rejeté en mars<br />

dernier. Le Real Madrid avait<br />

notamment dénoncé le fait<br />

que ce règlement pénalisait<br />

les clubs les plus importants,<br />

comme lui-même et le FC<br />

Barcelone. Il avait également<br />

critiqué la présence de Javier<br />

Tebas, qui était à la fois président<br />

de la Liga et membre de<br />

l’organe de contrôle des<br />

droits TV.<br />

Le club madrilène et la Liga<br />

sont en désaccord depuis que<br />

la ligue espagnole a annoncé<br />

des changements dans la façon<br />

de distribuer les revenus<br />

des droits TV entre les clubs<br />

et l’accès aux clubs dans le<br />

cadre de son partenariat avec<br />

le développeur de jeux vidéo<br />

EA Sports. Plus précisément,<br />

le Real s’est opposé à l’installation<br />

de caméras à l'intérieur<br />

des vestiaires ou encore à la<br />

mise à disposition des<br />

joueurs et des membres du<br />

staff technique pour des entretiens<br />

de pré et après le<br />

match. Mais c’est surtout le<br />

mode de distribution plus<br />

égalitaire des revenus qui a<br />

fâché les dirigeants madrilènes.<br />

L’impact de l’audience<br />

générée par les clubs a été<br />

revu à la baisse au profit de<br />

l’accessibilité accordée aux<br />

diffuseurs par les clubs afin<br />

de favoriser la médiatisation<br />

du championnat.<br />

La décision de la « Audiencia<br />

Nacional » a plusieurs conséquences.<br />

D’abord, elle<br />

confirme la légalité du nouveau<br />

règlement de répartition<br />

des droits TV. Cela signifie<br />

que les clubs devront continuer<br />

à le respecter, y compris<br />

le Real Madrid. Ensuite, elle<br />

devrait dissuader d’autres<br />

clubs de porter plainte contre<br />

la ligue espagnole.<br />

En bref<br />

La FFHG cherche le diffuseur de la Ligue Magnus. La Fédération Française de Hockey sur Glace (FFHG) a lancé une consultation<br />

pour la production, la diffusion digitale et les Droits Média et Betting des championnats nationaux (Synerglace Ligue Magnus, Division 1<br />

et Division 2, Féminin Élite), mais aussi de la Coupe de France et des rencontres des équipes de France, pour la France et l’International.<br />

« Nous sommes heureux de lancer cette consultation qui s’inscrit dans une réelle dynamique pour le hockey français et la Synerglace Ligue<br />

Magnus et dans une volonté de croissance et de développement pour les prochaines années, explique Pierre-Yves Gerbeau, président de la<br />

FFHG. La candidature pour accueillir les Championnats du monde de Hockey sur Glace en 2028 et les Jeux Olympiques d’Hiver de 2030<br />

offrent autant de perspectives fortes pour le hockey sur glace en France. » La recherche porte pour le cycle 2024-2028. L’agence<br />

In&OutStories conseille et accompagne la FFHG dans ce processus. Cette saison, la Ligue Magnus est diffusée sur Fanseat et Sport en<br />

France.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Plus d’un million de téléspectateurs devant France-Autriche. Plus d’un million de téléspectateurs (1,521 million) ont suivi sur France<br />

3, vendredi 1er décembre, la victoire de l’équipe de France féminine face à l’Autriche (3-0) lors de la cinquième journée de la Ligue des<br />

Nations. Une rencontre qui a vu les Bleues composter leur ticket pour le Final 4. Les joueuses de Hervé Renard sont assurées de terminer<br />

en tête du Groupe B. La chaîne a ainsi enregistré une part d’audience de 8,2 %. Le pic d’audience est intervenu en fin de rencontre, avec<br />

alors 1,791 million de personnes devant leurs écrans pour 13 % de part d’audience.<br />

Jean-Pierre Papin, Djibril Cissé et Adil Rami rejoignent Tony Parker. Pour la quatrième saison de « Qui veut être mon associé ? »,<br />

M6, en plus de faire appel à Tony Parker comme investisseur membre du jury, sélectionne Jean-Pierre Papin, Djibril Cissé et Adil Rami.<br />

Mais les ex-footballeurs, qui ont également en commun d’avoir porté les couleurs de l’Olympique<br />

de Marseille, participeront à l’émission, pour défendre des projets entrepreneuriaux. Un ballon de<br />

football recyclé et recyclable pour Djibril Cissé ; une application dédiée aux footballeurs amateurs<br />

pour Jean-Pierre Papin ; un concept de coiffeur-barbier pour Adil Rami. Un quatrième sportif<br />

apparaîtra également en « guest » dans l’émission, le basketteur Vincent Poirier, mais cette fois en<br />

visio. L’émission sera diffusée en début d'année prochaine sur M6.<br />

Entreprises citées<br />

EA Sports ..................................7<br />

France Télévisions ....................7<br />

M6 ............................................7<br />

7


International<br />

N°1198 La Lettre du Sport vendredi 8 décembre 2023<br />

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