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LES1585

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N°1585 vendredi 15 décembre 2023<br />

Russes et Biélorusses ont leur<br />

passeport pour Paris<br />

Fin du faux suspense. Le Comité international olympique (CIO) valide le retour des athlètes russes et biélorusses pour<br />

les Jeux Olympiques de Paris 2024, mais pas pour les équipes. Les athlètes devront évoluer sous bannière neutre, même<br />

si la mesure est avant tout cosmétique. Une décision similaire avait déjà été prise à la fin du mois de septembre pour<br />

les athlètes paralympiques.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Sommaire<br />

es athlètes russes et<br />

biélorusses reçoivent<br />

le feu vert du CIO<br />

pour participer aux Jeux<br />

olympiques de Paris 2024,<br />

sous bannière neutre, hors<br />

épreuves par équipes et pour<br />

peu qu’ils n’aient pas activement<br />

soutenu l’invasion<br />

russe de l’Ukraine. Ce qui<br />

est, au mieux, une plaisanterie,<br />

au pire, une mascarade.<br />

Les Russes ne soutenant pas<br />

l’action de Vladimir Poutine<br />

sont soit en prison, soit en<br />

exil. Sur le papier, exit aussi<br />

les athlètes sous contrat avec<br />

l’armée ou avec l’une des<br />

agences de sécurité nationale.<br />

Soit l’écrasante majorité<br />

du corpus sportif de la<br />

Russie. Seuls les athlètes<br />

« individuels neutres » sont<br />

ainsi concernés afin de pas<br />

faire « payer » les athlètes<br />

pour les actions de leur gouvernement.<br />

« La grande majorité<br />

des sportifs est d’avis<br />

que les athlètes ne devraient<br />

pas être punis pour les actions<br />

de leurs gouvernements<br />

», insiste la présidente<br />

de la commission des athlètes<br />

du CIO, la Finlandaise<br />

Emma Terho.<br />

Après avoir banni Russes et<br />

Biélorusses du sport mondial<br />

fin février 2022, dans la<br />

foulée de l’invasion de<br />

l’Ukraine, le CIO a donc raisonné<br />

en deux temps. En<br />

mars, l’organisation olympique<br />

a d’abord recommandé<br />

aux fédérations internationales<br />

de réintégrer les<br />

Russes et Biélorusses sous<br />

bannière neutre à leurs compétitions,<br />

tout en repoussant<br />

« à un moment approprié »<br />

sa décision sur les JO 2024.<br />

L’instance s’est donnée le<br />

temps d’évaluer le déroulement<br />

des compétitions et de<br />

voir évoluer la position du<br />

gouvernement ukrainien,<br />

qui a d’abord imposé à ses<br />

sportifs de boycotter tout<br />

événement impliquant des<br />

Russes avant d’assouplir sa<br />

Ministère<br />

Marie-George Buffet appelle à un renouvellement du sport français ...................................2<br />

Un budget 2024 inédit pour l’ANS........................................................................................4<br />

Hebdo<br />

JO 2030 : avec le même quartette............................................................................................5<br />

Les Franciliens invités à laisser la place aux spectateurs des JO..........................................5<br />

PRO.SPORT.FR<br />

position. Dans un second<br />

temps, le CIO a pris la roue<br />

des fédérations internationales<br />

qui, lors du 12e<br />

Sommet olympique organisé<br />

la semaine dernière, ont<br />

demandé la réintégration des<br />

athlètes. Sauf World<br />

Athletics, dirigée par le<br />

Britannique Sebastian Coe.<br />

A ce jour, seuls onze « athlètes<br />

individuels neutres » se<br />

sont pour l’instant qualifiés<br />

pour les JO 2024 : huit<br />

Russes et trois Biélorusses.<br />

Dans la foulée de l’annonce<br />

du CIO, Sebastian Coe a affirmé<br />

qu’aucun athlète russe<br />

ne serait admis sur les<br />

épreuves d’athlétisme, le<br />

sport n°1 aux Jeux. « Vous<br />

verrez peut-être des sportifs<br />

russes ou biélorusses sous<br />

drapeau neutre à Paris,<br />

mais ce ne sera pas en athlétisme<br />

», a-t-il déclaré.<br />

Alors que la Russie marque<br />

un nouveau point diplomatique,<br />

elle n’a, par la voix de<br />

son ministre des Sports,<br />

Oleg Matytsine, pas manqué<br />

de dénoncer des conditions<br />

« discriminatoires » allant<br />

« à l’encontre des principes<br />

sportifs » du CIO. Mais elle<br />

a presque d’ores et déjà<br />

confirmé la présence de ces<br />

sportifs. « Nous soutenons<br />

toujours les nôtres, ce sont<br />

nos athlètes, les membres de<br />

notre famille sportive », a-til<br />

insisté.<br />

La décision du CIO n’éteindra<br />

pas le débat. Mais elle<br />

apparaît cohérente avec son<br />

histoire. Le CIO revient à<br />

une forme de jurisprudence.<br />

Lors des JO de Tokyo en<br />

2021 et ceux de Pékin en<br />

2022, les Russes avaient<br />

concouru sous bannière<br />

neutre en raison d’une<br />

condamnation pour dopage<br />

i n s t i t u t i o n n a l i s é .<br />

L’exclusion de la Russie fin<br />

février 2022 avait été une<br />

décision plus surprenante.<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Ministère<br />

N°1585 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 décembre 2023<br />

Marie-George Buffet appelle à un renouvellement<br />

du sport français<br />

Le Comité national pour le renforcement de l’éthique et de la vie démocratique dans le sport, mis en place par la<br />

ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, rend son rapport.<br />

mélie Oudéa-<br />

Castera avait lancé<br />

ce comité fin mars à<br />

la suite des divers scandales<br />

ayant touché le sport français.<br />

Le comité co-présidé<br />

par l’ancienne ministre des<br />

Sports (1997-2022) Marie-<br />

George Buffet et le champion<br />

du monde 1997 du 400<br />

m haies Stéphane Diagana<br />

livre des propositions autour<br />

de trois axes : une gouvernance<br />

du sport plus éthique,<br />

une meilleure vitalité démocratique<br />

au sein de ses instances<br />

et une protection renforcée<br />

des pratiquants contre<br />

les violences et les discriminations.<br />

Le fruit de huit mois<br />

de travail et plus de 170 personnes<br />

auditionnées dans<br />

l’indifférence générale par<br />

rapport à la médiatique<br />

Commission d’enquête parlementaire<br />

sur « l’identification<br />

des défaillances de fonctionnement<br />

» au sein du<br />

mouvement sportif.<br />

Le rapport comprend 37 propositions,<br />

tandis que Marie-<br />

George Buffet rappelle que<br />

« le milieu du sport n’est pas<br />

déconnecté des maux de la<br />

société », mais qu’il est «<br />

mal outillé » pour répondre<br />

aux défis.<br />

Le premier domaine traite de<br />

la gouvernance des fédérations.<br />

Outre la parité et la limitation<br />

à trois des mandats<br />

d’un président, le comité<br />

préconise une élection des<br />

présidents de fédérations (à<br />

la proportionnelle avec une<br />

prime à la liste arrivée en<br />

tête) par les clubs, lesquels<br />

auraient également voix délibérative<br />

lors des assemblées<br />

générales ordinaires. Les<br />

clubs se verraient conférer<br />

un pouvoir d’initiative.<br />

Il propose également que<br />

l’octroi d’aides publiques au<br />

CNOSF (Comité national<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

A prendre ou à laisser<br />

Au sujet de la rénovation de la vitalité démocratique au sein des instances gouvernance, Amélie Oudéa-Castéra exprime des réserves sur la<br />

limitation prônée par le rapport du cumul simultané entre des fonctions au sein de la fédération et une présidence des instances territoriales,<br />

jugeant important de conserver le lien au terrain jusqu’au plus haut niveau exécutif. En outre, la ministre n’estime pas souhaitable de rouvrir<br />

à court terme le débat sur des réformes issues de la loi Sport du 2 mars 2022 (limitation du nombre de mandats des dirigeants) et souligne<br />

que l’application de la parité au sein des organes dirigeants des ligues professionnelles nécessitera une approche plus graduée dans le temps.<br />

Elle est en revanche ouverte à une réflexion sur l’instauration d’une limite d’âge à la tête des instances exécutives des fédérations.<br />

De même, pour ce qui est de mieux protéger l’éthique du sport français, Amélie Oudéa-Castéra acquiesce au renforcement des comités<br />

d’éthique fédéraux, en assurant leur indépendance, avec une désignation de leurs membres par l’assemblée générale et un découplage de<br />

leur mandat avec celui des organes dirigeants, et en étendant leurs prérogatives avec notamment un pouvoir d’auto-saisine. Elle dit oui au<br />

sujet d’installer, au sein du CNOSF, un comité d’éthique du mouvement sportif français (qui serait en fait la transformation de l’actuel comité<br />

de déontologie du CNOSF, ndlr), chargé de superviser l’action des comités fédéraux et de s’y substituer en cas de carence des fédérations,<br />

mais sans pouvoir de réformation des décisions.<br />

En cas de défaillance des instances fédérales, la ministre souhaite aller plus loin, en assouplissant les modalités de convocation par les clubs<br />

d’une assemblée générale extraordinaire ou en permettant au ministre chargé des sports de saisir également les comités d’éthique fédéraux<br />

ou encore en institutionnalisant un régime de mise en retrait d’un dirigeant qui, sans être condamné, ferait face à une problématique éthique<br />

nécessitant une prise de distance temporaire vis-à-vis des instances. À l’inverse, la ministre des Sports estime qu’il n’est pas de la compétence<br />

des comités d’éthique de prononcer, indépendamment des cas précis qui seraient prévus par la loi, des mesures d’inéligibilité, de suspension<br />

conservatoire ou de révocation des fonctions d’une personne mise en cause, ces prérogatives devant relever des instances démocratiquement<br />

élues. De même, si la ministre partage la nécessité d’une transparence accrue en matière d’éthique financière, la création d’un canal de<br />

signalement spécifique au champ sportif ne lui paraît pas nécessaire, des organismes de contrôle étant déjà compétents pour assurer cette<br />

mission, en particulier l’Agence française anticorruption.<br />

Enfin, au chapitre du renforcement de la protection des pratiquants, la ministre des Sports soutient plusieurs recommandations du Comité.<br />

Dont le conditionnement de l’octroi d’aides publiques au CNOSF, au CPSF, ou à une fédération agréée au suivi d’une formation sur les<br />

enjeux de politique publique par les dirigeants, notamment en matière de protection de la santé des pratiquants et de lutte contre les<br />

discriminations. Ou encore d’engager de manière systématique une procédure disciplinaire en cas de constatation d’une discrimination à<br />

tous les niveaux de pratique et recourir à l’édiction de peines complémentaires éducatives. En revanche, la ministre n’est pas favorable à la<br />

création d’une autorité administrative indépendante sur le sujet des violences sexistes et sexuelles.<br />

2


Ministère<br />

N°1585 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 décembre 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

olympique et sportif français),<br />

au CPSF (Comité paralympique<br />

et sportif français),<br />

ou à une fédération<br />

agréée soit conditionné au<br />

suivi d’une formation sur les<br />

enjeux de politique publique<br />

(incluant la lutte contre les<br />

violences et les discriminations)<br />

par la présidence de la<br />

structure. Le rapport insiste<br />

sur la revalorisation du statut<br />

des bénévoles et plaide pour<br />

la validation de trimestres de<br />

retraite.<br />

Accorder plus de moyens<br />

aux comités d’éthique<br />

Le deuxième domaine a trait<br />

à l’architecture nationale de<br />

la prévention et de la protection<br />

de l’éthique. Stéphane<br />

Diagana et Marie-George<br />

Buffet estiment que « l’affirmation<br />

de principes éthiques<br />

doit s’accompagner de manière<br />

indispensable de<br />

moyens et dispositifs<br />

concrets permettant d’assurer<br />

leur pleine application ».<br />

Ils proposent ainsi de « garantir<br />

l’indépendance effective<br />

des comités d’éthique fédéraux,<br />

et de renforcer leurs<br />

prérogatives ».<br />

Au vu des différences de<br />

moyens existant entre les fédérations,<br />

le comité estime<br />

que le CNOSF doit « assumer<br />

pleinement sa position<br />

et sa fonction de représentant<br />

du mouvement sportif et<br />

agir en la matière de manière<br />

ferme et résolue ». Il<br />

recommande ainsi, sur le<br />

modèle de la conciliation, la<br />

création d’un comité<br />

d’éthique du mouvement<br />

sportif français créé en son<br />

sein qui « pourrait superviser<br />

l’action des comités fédéraux<br />

et suppléer le cas<br />

échéant aux défaillances et<br />

limites des fédérations ».<br />

Enfin, le comité invite à plus<br />

de fermeté vis-à-vis des dirigeants<br />

qui doivent être suspendus<br />

de manière conservatoire<br />

en cas de condamnation<br />

pénale, même en première<br />

instance.<br />

Le troisième domaine examiné<br />

par le comité vise à une<br />

plus grande protection des<br />

pratiquants. Il recommande<br />

« la mise en place d’une<br />

agence spécifique dédiée à<br />

la protection des pratiquantes<br />

et des pratiquants,<br />

en charge du traitement des<br />

violences sexistes et<br />

sexuelles, sous la forme<br />

d’une autorité administrative<br />

indépendante ». Afin de<br />

protéger les athlètes, le rapport<br />

recommande aussi « un<br />

mécanisme de suspension<br />

conservatoire en cas de<br />

condamnation pénale d’un<br />

dirigeant ou d’une dirigeante<br />

de fédération à l’issue<br />

d’un examen par le comité<br />

d’éthique fédéral ».<br />

Il préconise également que<br />

chaque fédération établisse<br />

des plans nationaux d’éducation<br />

et de lutte contre les discriminations<br />

et qu’une action<br />

soit menée en vue de la formation<br />

des bénévoles. Des<br />

actions auxquelles seraient<br />

conditionnées les subventions<br />

accordées par l’Agence<br />

nationale du sport (ANS).<br />

Saluant la qualité du travail<br />

réalisé par les 12 membres<br />

du comité (6 hommes et 6<br />

femmes), Amélie Oudéa-<br />

Castéra s’est dite « parfaitement<br />

à l’aise, tant sur le<br />

principe que dans la forme<br />

avec 70 % des propositions »<br />

du rapport, notamment celles<br />

relatives aux comités<br />

d’éthique dans les fédérations<br />

et au sein du CNOSF –<br />

indépendance de leurs<br />

membres, pouvoirs étendus,<br />

autosaisine. « Une véritable<br />

petite révolution de<br />

Quid du rapport de la Commission d’enquête parlementaire ?<br />

l’éthique, souligne la ministre,<br />

qui va dans le sens de<br />

la responsabilisation du<br />

mouvement sportif ».<br />

À partir des recommandations<br />

et de l’analyse de la ministre<br />

des Sports, une<br />

concertation sera menée au<br />

début de l’année 2024. Elle<br />

associera les acteurs territoriaux<br />

réunis localement au<br />

niveau des Conférences régionales<br />

du sport (CRdS), le<br />

mouvement sportif<br />

(CNOSF, CPSF, fédérations<br />

et ligues professionnelles),<br />

l’ANDES pour les collectivités,<br />

les parlementaires impliqués<br />

dans le champ sportif,<br />

ainsi que des personnalités<br />

qualifiées issues d’horizons<br />

divers. Ce temps de<br />

concertation doit aboutir,<br />

d’ici la fin 2024, à une initiative<br />

législative gouvernementale<br />

comme héritage des<br />

Jeux de Paris 2024.<br />

Les auditions terminées, la commission d’enquête s’attelle désormais à la restitution de ses travaux, qui<br />

devront servir à améliorer la vie des instances. Les 90 entretiens réalisés ont donné lieu à des milliers de<br />

pages de comptes-rendus, et au moins autant de documents annexes. Un chantier colossal, après avoir<br />

entendu nombre de victimes, d’associations et les personnalités les plus puissantes du sport français. La<br />

commission d’enquête s’attelle à la restitution de ses travaux pour le 19 décembre. Date à laquelle le<br />

rapport sera soumis au vote des 27 membres de la commission – ils étaient 30 à l’origine, mais les trois<br />

élus du Rassemblement National (Julien Odoul, Frédéric Cabrolier, Michaël Taverne) ont claqué la<br />

porte en septembre car ils estimaient que « des sujets majeurs comme l’islamisation de certains clubs<br />

de sport » étaient « occultés ». Ce rapport doit être approuvé à la majorité pour être ensuite présenté à<br />

l’Assemblée Nationale et au grand public, mi-janvier. C’est à cette condition qu’il pourra s’inviter dans<br />

le débat d’une éventuelle refonte du mode de gouvernance du sport français.<br />

Parmi les pistes de réflexion, la professionnalisation des instances dirigeantes, et notamment des comités<br />

exécutifs, et la clarification du statut des bénévoles apparaissent comme des priorités, tout en sachant<br />

que la tâche est particulièrement ardue du fait des disparités dans les moyens humains et financiers<br />

disponibles d’une fédération à l’autre. La mise en place d’une autorité indépendante qui aurait la charge<br />

des affaires de violences sexuelles, un peu sur le modèle de l’AFLD pour le dopage, est également dans<br />

les tuyaux. Cette idée a ses partisans, mais certains craignent d’ajouter une nouvelle entité à une<br />

organisation déjà complexe.<br />

Les parlementaires doivent veiller à ne pas se couper du mouvement sportif. Ce dernier s’est fait secouer<br />

à travers des auditions « déloyales » menées sur un « ton agressif et irrespectueux », a regretté le<br />

président de la fédération d’athlétisme (FFA) André Giraud dans un courrier envoyé à la présidente de<br />

l’Assemblée Nationale Yaël Braun-Pivet. Un exemple parmi d’autres du ressentiment de certains<br />

dirigeants qui reprochent aussi aux membres de la commission une méconnaissance de leur milieu. Si<br />

des changements doivent être opérés dans la gouvernance du sport français, il faudra trouver un moyen<br />

de faire les choses avec lui. « On ne considère pas que tout est à jeter dans le mouvement sportif, au<br />

contraire, défend la rapporteure Sabrina Sebaihi. Mais ne pas tenir compte de ce qui dysfonctionne est<br />

un problème. C’est là qu’il faut qu’il avance, et nous on est prêt à l’aider, à travailler avec lui. Parce<br />

que tout le monde y gagnera à la fin. »<br />

Reste que le calendrier n’apparaît pas favorable à une réforme d’ampleur. Et à peine moins pour une<br />

réformette. A quelques mois des Jeux olympiques, toucher au sport français est un exercice délicat.<br />

3


Ministère<br />

N°1585 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 décembre 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Un budget 2024 inédit pour l’ANS<br />

L’Agence nationale du sport (ANS) vote un budget record pour 2024 : 461 M€ soit une<br />

hausse de + 5 % par rapport à l’année précédente.<br />

’ANS, qui a pour objectifs<br />

le financement<br />

et l’organisation du<br />

sport en France ainsi que le<br />

développement de la pratique<br />

sportive pour tous, profite<br />

de l’effet « Paris 2024 »<br />

pour voter un budget record<br />

pour l’année 2024. Il intègre<br />

l’ensemble des mesures nouvelles<br />

portées par la Ministre<br />

des Sports et des Jeux<br />

Olympiques<br />

et<br />

Paralympiques dans le cadre<br />

du Projet de Loi de Finances<br />

2024, notamment en matière<br />

d’inclusion par le sport et de<br />

soutien à la performance<br />

olympique et paralympique.<br />

Ainsi, le Développement des<br />

Pratiques (hors soutien aux<br />

équipements sportifs) voit<br />

son budget augmenter de<br />

+18M€ pour atteindre<br />

197,5 M€ et la Haute<br />

Performance (hors soutien<br />

aux équipements sportifs)<br />

bénéficie d’une enveloppe<br />

en augmentation de + 14M€<br />

pour un montant de 114 M€.<br />

« Ce budget inédit intègre<br />

l’ensemble des mesures nouvelles<br />

portées par la Ministre<br />

des Sports et des Jeux olympiques<br />

et Paralympiques<br />

dans le cadre du Projet de<br />

Loi de Finances 2024, notamment<br />

en matière d’inclusion<br />

par le sport et de soutien<br />

©Philippe Millereau<br />

à la performance olympique<br />

et paralympique, indique<br />

l’ANS. Ainsi, le<br />

Développement des<br />

Pratiques (hors soutien aux<br />

équipements sportifs) voit<br />

son budget augmenter de<br />

+18M€ pour atteindre un<br />

montant de 197,5 M€ et la<br />

Haute Performance (hors<br />

soutien aux équipements<br />

sportifs) bénéficie d’une enveloppe<br />

en augmentation de<br />

+ 14M€ pour un montant de<br />

114 M€. Les frais de fonctionnement<br />

du groupement<br />

restent stables par rapport à<br />

2023 à 12 M€ ».<br />

Directeur Général de<br />

l’Agence nationale du Sport,<br />

Frédéric Sanaur insiste : « En<br />

cinq ans, le budget est passé<br />

de 273 M€ en 2019 (année<br />

de création de l’Agence) à<br />

plus de 460 M€ en 2024. Ce<br />

budget est en hausse de 5 %<br />

par rapport à l’année 2023<br />

avec un soutien renforcé sur<br />

le volet haute performance<br />

en année olympique et paralympique<br />

et un engagement<br />

lui aussi accentué pour porter<br />

l’ensemble des programmes<br />

en faveur du développement<br />

des pratiques<br />

sportives et notamment le<br />

fonds dédié à la Grande<br />

cause nationale 2024 ».<br />

Haute Performance :<br />

114 M€ pour 2024<br />

Par ces crédits, l’ANS va<br />

pouvoir consolider toutes les<br />

actions initiées depuis le déploiement<br />

de la stratégie<br />

« Ambition Bleue » en octobre<br />

2020 et renforcer les<br />

dispositifs prioritaires en<br />

2024 comme « Gagner en<br />

France » avec notamment la<br />

mise en place de la Maison<br />

de la Performance. Située à<br />

quelques mètres du village<br />

olympique et déployée pour<br />

la première fois, elle doit offrir<br />

des prestations uniques<br />

aux athlètes français pendant<br />

les Jeux olympiques.<br />

« À quelques mois des Jeux<br />

de Paris 2024, ce budget en<br />

augmentation permettra de<br />

répondre aux besoins exprimés<br />

par les fédérations,<br />

c’est-à-dire de mieux repérer<br />

le soutien à apporter aux<br />

projets singuliers des sportifs<br />

« médaillables » mais aussi<br />

de répondre aux besoins de<br />

leur entraineurs à travers<br />

notre « Plan Coachs », lancé<br />

l’été dernier », apprécie<br />

Claude Onesta, Manager général<br />

à la Haute<br />

Performance.<br />

4


Hebdo<br />

N°1585 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 décembre 2023<br />

JO 2030 : avec le même quartette<br />

Le comité de candidature des Alpes françaises pour les Jeux olympiques d’hiver 2030, retenu le mois dernier par le<br />

Comité international olympique (CIO) pour la phase de « dialogue ciblé », restera dirigé par les quatre mêmes leaders<br />

jusqu’à la décision finale en juillet prochain à Paris.<br />

avid Lappartient,<br />

président de comité<br />

olympique français<br />

(CNOSF), Marie-Amélie Le<br />

Fur, son homologue du comité<br />

paralympique (CPSF),<br />

Laurent Wauquiez et Renaud<br />

Muselier, les présidents des<br />

régions Auvergne-Rhône-<br />

Alpes et Provence-Alpes-<br />

Côte d’Azur, continueront<br />

donc de mener la barque. Ils<br />

l’ont annoncé samedi 9 décembre,<br />

à l’occasion d’une<br />

visite à La Plagne (Savoie)<br />

sur la piste de bobsleigh des<br />

Jeux d’Albertville en 1992 en<br />

marge d’une étape de la<br />

Coupe du Monde de la discipline.<br />

« C’est la première fois<br />

que l’on est tous les quatre<br />

ensemble sur un de nos futurs<br />

sites olympiques et il est tellement<br />

symbolique de ce que<br />

l'on veut faire », indique<br />

Laurent Wauquiez. « En<br />

étant là, on comprend tout<br />

l’esprit de ce que vont être<br />

ces Alpes françaises 2030 »,<br />

résume le président (Les<br />

Républicains) de la région<br />

AURA. La piste de bobsleigh<br />

est l’une des 15 infrastructures<br />

au monde fonctionnelles<br />

à ce jour. Le budget<br />

s’élève entre 10 et 15 M€<br />

pour moderniser la piste, là<br />

où une nouvelle infrastructure<br />

aurait coûté 150 M€ selon<br />

le quatuor. « C’est exactement<br />

l’inverse de Sotchi et de<br />

Pékin. Ce sont des Jeux au<br />

service de nos territoires<br />

d’abord, au service des<br />

amoureux de la montagne<br />

ensuite, au service de la<br />

France », complète Renaud<br />

Muselier (Renaissance).<br />

Pour continuer d’exister, la<br />

piste de La Plagne s’est diversifiée,<br />

accueillant des<br />

compétitions sportives, mais<br />

aussi des activités de loisirs<br />

avec près de 14.000 personnes<br />

l’hiver dernier. « On a<br />

su inventer un nouveau modèle<br />

économique en permettant<br />

au public de venir descendre<br />

dans la trace des athlètes<br />

et en accueillant des<br />

gens qui voulaient découvrir<br />

nos disciplines. Ça a permis<br />

de générer des rentrées d’argent<br />

qui permettent le fonctionnement<br />

de la piste depuis<br />

32 ans », explique le directeur<br />

de la piste de bobsleigh<br />

de la Plagne, Bruno Thomas.<br />

L’équipe française a également<br />

révélé que le CIO se<br />

rendrait dès la mi-janvier en<br />

visite sur les sites de neige, en<br />

Savoie et Haute-Savoie.<br />

Laurent Wauquiez en a profité<br />

pour assurer que la station<br />

de Val d’Isère (Savoie),<br />

initialement choisie pour accueillir<br />

les slaloms de ski alpin,<br />

mais annoncée comme<br />

écartée du dispositif, n’était<br />

pas exclue du projet. Une<br />

nouvelle évaluation des coûts<br />

sera réalisée dans les semaines<br />

à venir. Elle pourrait<br />

conduire l’équipe française à<br />

revoir la carte des sites.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Les Franciliens invités à laisser la place aux<br />

spectateurs des JO<br />

Alors que le préfet de la région Ile-de-France alerte sur le risque de saturation des transports lors des Jeux Olympiques<br />

et Paralympiques (JOP) de Paris 2024, le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, assure que « tous les<br />

spectateurs » des Jeux pourront se rendre sur les sites en transports en commun.<br />

nterrogé sur Franceinfo,<br />

sur une lettre adressé par<br />

le préfet de la région Îlede-France<br />

et dans laquelle ce<br />

dernier relève l’impréparation<br />

des transports en commun<br />

franciliens à l’approche<br />

des Jeux de Paris 2024, le ministre<br />

délégué aux transports,<br />

Clément Beaune, reconnaît<br />

qu’« il y a encore des lignes,<br />

des navettes supplémentaires<br />

à organiser, du renforcement<br />

d’offres à organiser ». La<br />

lettre, dont le contenu a été<br />

révélé par Le Canard enchaîné,<br />

évoque des tensions<br />

préoccupantes et le fait qu’à<br />

certains endroits, le plan de<br />

transport ne permettra pas<br />

d’acheminer les spectateurs à<br />

cause du seuil de saturation<br />

qui sera régulièrement dépassé.<br />

Le préfet anticipe une<br />

saturation pour 68 % des<br />

lignes de métro et pour<br />

100 % de celles du RER,<br />

considérant que cet engorgement<br />

se fera en dépit « des<br />

renforts envisagés » avec des<br />

bus de substitution. Il pointe<br />

également le fait qu’« à certains<br />

endroits, le plan transport<br />

[tel qu’il est prévu durant<br />

les JOP] ne permet<br />

d’acheminer les spectateurs<br />

que si tous les autres voyageurs<br />

étaient dissuadés ou<br />

presque » de se déplacer.<br />

« Les engagements que nous<br />

avons pris seront tenus », assure<br />

Clément Beaune. « Tous<br />

les spectateurs pour tous les<br />

sites olympiques et paralympiques<br />

pourront s’y rendre en<br />

transport public. » Le ministre<br />

délégué aux transports<br />

explique toutefois qu’un certain<br />

nombre « d’événements<br />

festifs qui étaient prévus par<br />

le comité » d’organisation<br />

des Jeux seront réduits ou<br />

étalés afin de ne pas provoquer<br />

une « surcharge du réseau<br />

de transport public ».<br />

5


International<br />

N°1585 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 décembre 2023<br />

Les autorités qatariennes de<br />

nouveau pointées du doigt<br />

Alors que les conditions des<br />

travailleurs étrangers sur les<br />

chantiers de la Coupe du<br />

monde 2022 ont régulièrement<br />

été décriées par les<br />

ONG, c’est cette fois le paiement<br />

de leurs primes qui pose<br />

problème. Selon le média brésilien<br />

Globo Esporte, 1.100<br />

ouvriers étrangers, ayant travaillé<br />

avant, pendant et après<br />

le Mondial, n’ont pas reçu<br />

leurs primes et ont donc<br />

contacté directement Cheikh<br />

Tamim bin Hamad bin<br />

Khalifa Al-Thani, l’émir du<br />

Qatar, via une lettre.<br />

Globo précise que le paiement<br />

des primes n’était pas<br />

prévu dans les contrats des<br />

ouvriers (étrangers ou non),<br />

mais que c’est une pratique<br />

courante au Qatar où de nombreux<br />

travailleurs en ont<br />

d’ailleurs profité avant 2022.<br />

Ces primes concernent les indemnités<br />

de transport, de logements<br />

ou bien la nourriture.<br />

En bref<br />

Le président de la fédération brésilienne destitué. Ednaldo Rodrigues, président de la<br />

fédération brésilienne de football (CBF), a été destitué de son poste, suite à une décision de justice.<br />

Cette destitution fait suite à une décision de justice, qui a invalidé son élection. « L’instance devra<br />

réaliser de nouvelles élections sous 30 jours, et, d’ici là, le président du Tribunal supérieur de<br />

justice (STJD) sera responsable de l’administration de la CBF », explique le Tribunal de justice de<br />

Rio de Janeiro. La décision invalide un accord entre la CBF et le parquet de Rio, datant de mars<br />

2022. C’est-à-dire avant l’élection définitive de Rodrigues. Avant d’être officiellement élu,<br />

Rodrigues avait déjà fait sept mois en tant que président intérimaire.<br />

Hockey sur glace : le protège-cou devient obligatoire. Un peu plus d’un mois après le drame<br />

d’Adam Johnson, joueur américain des Nottingham Panthers tué, à 29 ans, par la lame d’un patin<br />

qui l’avait frappé à la gorge, la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) décide de<br />

rendre les protège-cou obligatoires pour toutes ses compétitions, quelle que soit la catégorie d’âge,<br />

suivant là les recommandations de sa commission médicale. L’IIHF annonce, sans être en mesure<br />

de préciser la date à laquelle cette décision prendra effet, recommander « fortement » que cette<br />

protection soit portée jusqu’à la mesure entre en vigueur. La Fédération française (FFHG) avait<br />

annoncé précédemment rendre obligatoire le protège-cou pour la Ligue Magnus et la Division 1<br />

dès le 15 janvier 2024, en match comme à l’entraînement, puis dans toutes catégories au 1er mars.<br />

Un nouveau souffle pour la francophonie sportive. Le 21 novembre à la délégation Wallonie<br />

Bruxelles à Paris, a été créé le premier réseau d’influenceurs pour une francophonie sportive et pour<br />

valoriser la langue française dans le sport. Soixante personnes engagées, avaient été conviées pour<br />

ce lancement : dirigeants d’entreprises, présidents de fédérations sportives internationales,<br />

journalistes, représentants d’institutions, de ministères, diplomatie francophone, chercheurs,<br />

artistes, sportifs et nombre d’autres acteurs du sport. Ce travail prend place dans une mission plus<br />

vaste confié à Daniel Zielinski, Délégué ministériel à la francophonie au ministère des Sports et des<br />

Jeux olympiques et paralympiques, et haut fonctionnaire à la langue française pour le sport. Sous<br />

l’égide des ministères de la culture et des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, un<br />

groupe interministériel et interinstitutionnel « Le français, langue du sport et de l’olympisme en<br />

France et dans le monde » a été installé il y a un an. Celui-ci est présidé par Paul de Sinety, délégué<br />

général à la langue française et aux langues de France, et le secrétariat général est assuré par Daniel<br />

Zielinski.<br />

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International<br />

N°1585 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 décembre 2023<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Petite phrase, grande conséquence. Qui a fait attention à l’annonce de John Coates ? A vrai<br />

dire, personne encore. L’Australien, l’un des quatre vice-présidents du Comité international<br />

olympique (CIO), explique au quotidien The Australian que les largesses accordées aux Jeux de<br />

Los Angeles 2028 quant au nombre d’athlètes ne se répèteront pas. « Nous sommes maintenant<br />

dans une situation où nous passons de 10.500 athlètes à Paris en 2024 à 11.242 à Los Angeles en<br />

2028 (le contingent le plus important de l’histoire olympique après les 11.319 athlètes enregistré<br />

aux Jeux de Tokyo 2020, ndlr), explique celui qui compte 22 ans de présence en tant que membre<br />

du CIO. C’est un problème pour l’avenir des Jeux olympiques, car nous devons continuer à<br />

chercher à minimiser les coûts et à améliorer l’efficacité de l’organisation des Jeux. Il est clair pour<br />

moi, mais aussi pour le comité d’organisation, que nous devrons réduire le nombre de participants<br />

aux Jeux de Brisbane 2032 et revenir à un nombre beaucoup plus gérable de 10.500. » A Brisbane<br />

en 2032, le CIO pourrait donc à nouveau imposer un quota maximum de 10.500 athlètes, sports<br />

additionnels inclus, comme il l’a fait pour Paris 2024. Mais pas pour Los Angeles 2028 afin de<br />

gagner en audience. Les Américains en ont profité pour sélectionner cinq sports additionnels, dont<br />

quatre collectifs (squash, cricket, lacrosse, flag football et baseball/softball). Coates ne dit rien sur<br />

la façon de réduire le contingent d’athlètes. Mais pour faire de la place au milliard de téléspectateurs<br />

ou presque du cricket, certains sports devront nécessairement se serrer la ceinture.<br />

L’ITA démarre l’analyse des Jeux de Rio 2016. L’Agence internationale de contrôle (ITA)<br />

annonce avoir débuté un vaste programme de ré-analyse des échantillons des Jeux olympiques de<br />

Rio 2016. Il sera divisé en deux phases. La première se concentre sur les échantillons provenant<br />

d’athlètes encore en compétition. Elle doit être achevée avant les Jeux de Paris 2024. La seconde<br />

phase aura lieu en 2025 afin que toutes les nouvelles analyses soient effectuées avant le délai de<br />

prescription de dix ans qui prendra fin en juillet 2026. La révélation prochaine d’une nouvelle<br />

vague de cas de dopage ? Le programme de ré-analyse des échantillons des JO de Londres 2012,<br />

initié avant les JO 2016, a permis de révéler 73 violations des règles antidopage, ce qui a entraîné<br />

le retrait de 31 athlètes et une nouvelle attribution de 46 médailles olympiques dans quatre sports.<br />

Les fédérations dépensent plus pour la lutte antidopage. L’Association des fédérations<br />

internationales des sports olympiques d’été (ASOIF) publie son rapport sur les dépenses et la<br />

stratégie de ses 33 membres en matière de lutte contre le dopage. Il en ressort que les instance<br />

membres de l’ASOIF ont dépensé dans ce domaine un montant total cumulé de 51,4 M$ sur<br />

l’année 2022, contre 27,7 M$ en 2015. Les tests et les analyses d’échantillons continuent de<br />

représenter le plus gros des dépenses (72 %). Mais la partie de la lutte antidopage consacrée à<br />

l’éducation connait elle aussi une belle progression, passant de 800.000 à 1,7 M$ entre 2015 et<br />

2022. Toutes les fédérations internationales reconnaissent l’intérêt de donner la priorité à ce<br />

domaine au cours des quatre prochaines années. Enfin, le rapport révèle que les instances ayant<br />

externalisé leurs opérations de lutte contre le dopage, pour l’essentiel à l’Agence de contrôle<br />

internationale (ITA), atteint près de la moitié (48 %).<br />

Le tennis de table aura des champions du virtuel. L’instance mondiale du tennis de table<br />

(ITTF) se lance à fond dans l’esport. Elle annonce la création d’une compétition de réalité virtuelle.<br />

Prévue pour le second semestre de l’année 2024, dans un lieu encore à déterminer, elle distribuera<br />

les premiers titres mondiaux de la discipline. « Le succès des séries olympiques d’eSports et la<br />

perspective des Jeux olympiques d’eSports nous ont incités à accélérer nos efforts, en veillant à ce<br />

que nous soyons bien préparés et expérimentés pour contribuer de manière significative aux futurs<br />

événements », explique la présidente de l’ITTF, la Suédoise Petra Sörling. Le tennis de table en<br />

réalité virtuelle était présenté comme sport d’exhibition, cette année, à la Semaine olympique des<br />

sports électroniques de Singapour en juin dernier.<br />

Cold Coast renonce aux Jeux du Commonwealth. Le maire de la ville australienne de Gold<br />

Coast, Tom State, annonce retirer son projet de candidature à l’édition 2026 des Jeux du<br />

Commonwealth. En cause, un manque de soutien de la part des autorités de l’état du Queensland<br />

et du pays dans son ensemble. Gold Coast avait envisagé de déposer une candidature commune<br />

avec une autre ville australienne, Perth, dans l’ouest du pays. « Nous avons fait de notre mieux,<br />

explique Tom State dans un communiqué. Mais il semble que notre vision des Jeux ne s’aligne pas<br />

sur celle de l’État ou du gouvernement fédéral. Notre double proposition aurait injecté des<br />

milliards dans l’économie nationale et donné aux athlètes et para-athlètes une voie claire vers les<br />

Jeux olympiques et paralympiques de 2028 à Los Angeles, puis vers les Jeux de 2032 dans le<br />

Queensland. » Les Jeux du Commonwealth 2026 avait été initialement attribués au Victoria, mais<br />

l’État australien a renoncé, évoquant un manque de moyens. Au suivant donc. A signaler que la<br />

situation n’est plus claire pour l’édition 2030. La province canadienne de l’Alberta ayant retiré son<br />

soutien à une candidature.<br />

L’engouement pour Babe<br />

Ruth ne retombe pas<br />

7<br />

Voilà bientôt 90 ans que Babe<br />

Ruth n’est plus, et pourtant le<br />

joueur de baseball américain<br />

fascine toujours autant.<br />

Légende des Red Sox de<br />

Boston (1914-1919) puis des<br />

Yankees de New York (1920-<br />

1934), le « Bambino » est reconnu<br />

aux États-Unis comme<br />

le plus grand joueur de tous<br />

les temps. Sept fois vainqueur<br />

des World Series (1915, 1916<br />

et 1918 avec Boston, 1923,<br />

1927, 1928 et 1932 avec New<br />

York), Babe Ruth est également<br />

connu à cause de la<br />

« malédiction » que les Red<br />

Sox auront connue après son<br />

départ, à savoir 86 ans sans<br />

titre.<br />

Ainsi, une carte à collectionner<br />

datant de son année rookie<br />

(1914) a été vendue aux enchères<br />

pour une somme historique<br />

: 7,2 M$. Il avait alors<br />

19 ans. Mise à prix à 2,5 M$,<br />

cette pièce rare appartenait à<br />

Archibald Davis qui, en 1914,<br />

avait collecté des cartes de baseball<br />

distribuées dans les<br />

journaux. Alors âgé de 16 ans,<br />

il a conservé cette carte dans<br />

sa famille pendant des années.<br />

Ses cartes sont restées dans les<br />

mains de ses proches avant<br />

d’être prêtées au Babe Ruth<br />

Birthplace & Museum de<br />

Baltimore en 1998. Il n’existerait<br />

plus que dix exemplaires<br />

de cette carte.<br />

Cette vente est la troisième<br />

vente la plus chère dans l’histoire<br />

des cartes de sports. Elle<br />

arrive derrière une T206<br />

d’Honus Wagner (1874-<br />

1955), vendue pour 7,25 M$.<br />

Il s’agit en revanche de l’objet<br />

de collection appartenant à<br />

Babe Ruth vendu le plus cher<br />

de l’histoire.<br />

7


Annonce<br />

N°1585 La Lettre de l’économie du sport vendredi 15 décembre 2023<br />

Avis d’attribution de concession<br />

Directive 2014/23/UE<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

JOUE : avis n°2023/S 233-732673 publié le 4 décembre 2023<br />

BOAMP : avis n°23-166916 publié le 1er décembre 2023<br />

SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEUR / ENTITÉ ADJUDICATRICE<br />

I.1) Nom et adresses :<br />

Communauté d'Agglomération du Cotentin ; Numéro national<br />

d'identification : 20006720500019 ; 8 rue des Vindits, 50130<br />

Cherbourg-en-Cotentin ; Téléphone : (+33) 2 50 79 16 10 ; Courriel<br />

correspondre@aws-france.com ; Code NUTS : FRD12<br />

Adresse(s) internet :<br />

Adresse principale : http://lecotentin.fr<br />

Adresse du profil acheteur : http://marchespublicsmanche.fr/<br />

I.4) Type de pouvoir adjudicateur : Organisme de droit public<br />

I.5) Activité principale : Services généraux des administrations publiques<br />

SECTION II : OBJET<br />

II.1) Etendue du marché<br />

II.1.1) Intitulé : Concession de services pour la gestion et l’exploitation<br />

de l’espace aquatique Centre Cotentin à Valognes<br />

Numéro de référence : DESIC-22-01<br />

II.1.2) Code CPV principal : 92610000<br />

II.1.3) Type de marché : Services.<br />

II.1.4) Description succincte : la Communauté d’agglomération<br />

souhaite déléguer aux frais et risques de l'exploitant (transfert d'un<br />

risque lié à l'exploitation du service) la gestion et l’exploitation de<br />

l’espace aquatique Centre Cotentin à Valognes.<br />

II.1.5) Valeur totale estimée :<br />

Valeur hors TVA :<br />

II.1.6) Information sur les lots :<br />

Ce marché est divisé en lots : non.<br />

II.1.7) Valeur totale finale du marché (hors TVA) : 5 479 607 euros<br />

II.2) Description<br />

II.2.1) Intitulé<br />

II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) :<br />

92610000<br />

II.2.3) Lieu d'exécution :<br />

Code NUTS : FRD12<br />

Lieu principal d'exécution : Route départementale 902/Route de<br />

Bricquebec – les pièces du Grand-Saint-Lin, 50700 Valognes<br />

II.2.4) Description des prestations : L’agglomération souhaite déléguer<br />

aux frais et risques de l'exploitant (transfert d'un risque lié à<br />

l'exploitation du service) la gestion et l’exploitation de l’espace<br />

aquatique Centre Cotentin à Valognes, conformément aux<br />

règles de l'art, dans le respect de la règlementation, dans le souci<br />

d'assurer la conservation du patrimoine ainsi que la continuité du<br />

service dans les conditions fixées au sein du projet de contrat,<br />

mais également les droits et la sécurité des usagers et des tiers.<br />

II.2.5) Critères d'attribution :<br />

La concession est attribuée sur la base des critères décrits ci-dessous<br />

:<br />

Enoncés dans les documents de la concession<br />

II.2.7) Durée de la concession :<br />

Durée en mois : 64<br />

II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne :<br />

Le contrat s'inscrit dans un projet/programme financé par des<br />

fonds de l'Union européenne : non.<br />

II.2.14) Informations complémentaires :<br />

SECTION IV : PROCEDURE<br />

IV.1) Description<br />

IV.1.1) Forme de procédure : procédure d’attribution avec publication<br />

préalable d’un avis de concession<br />

IV.1.8) Information concernant l'accord sur les marchés publics<br />

(AMP) :<br />

Le marché est couvert par l'accord sur les marchés publics :<br />

IV.1.11) Principales caractéristiques de la procédure d'attribution<br />

IV.2) Renseignements d'ordre administratif<br />

IV.2.1) Publication antérieure relative à la présente procédure :<br />

Numéro de l'avis initial au JO série S : 2022/S 190-539458 - Date de<br />

publication : 03/10/2022<br />

SECTION V : ATTRIBUTION DE CONCESSION<br />

Lot n° : 1 Intitulé : Concession de services pour la gestion et l’exploitation<br />

de l’espace aquatique Centre Cotentin à Valognes -<br />

Une concession/lot est attribué(e) : oui.<br />

V.2) Attribution de concession<br />

V.2.1) Date de la décision d'attribution de la concession : 28 septembre<br />

2023<br />

V.2.2) Informations sur les offres :<br />

Nombre d'offres reçues : 3<br />

La concession a été attribuée à un groupement d'opérateurs<br />

économiques : non.<br />

V.2.3) Nom et adresse du concessionnaire :<br />

La Société VERT MARINE 1 rue Lefort Gonssolin 76 130 MONT-SAINT-<br />

AIGNAN<br />

Le concessionnaire est une PME : non.<br />

V.2.4) Informations sur la valeur de la concession et les principales<br />

modalités de financement (hors TVA) :<br />

Le montant figurant au présent avis correspond au montant prévisionnel<br />

de l'ensemble des sommes à percevoir par le concessionnaire,<br />

qu'elles soient liées ou non au résultat de l'exploitation<br />

du service, et quelle que soit leur origine. La durée de la concession<br />

de services est de 64 mois, comprenant 4 mois de période de<br />

préfiguration et 60 mois de période d’exploitation effective.<br />

SECTION VI : RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES<br />

VI.3) Informations complémentaires :<br />

Avis initiaux concernant la même convention :<br />

- JOUE (Voir la rubrique IV.2.1 du présent document) ;<br />

- Numéro de l’avis au BOAMP : 22-129934 - publié le 01/10/2022<br />

- Revue spécialisée LA LETTRE DE L’ÉCONOMIE DU SPORT n°1533,<br />

publié le 14/10/2022<br />

- Plateforme dématérialisée de la Collectivité, mise en ligne le<br />

30/09/2022<br />

Le contrat a été signé le 24/10/2023. Dans le respect du code des<br />

relations entre le public et l’administration et notamment du secret<br />

des affaires, le contrat est consultable sur place, pour une durée<br />

de 2 mois, par tout tiers qui en fait la demande auprès de<br />

Monsieur Le Président de la Communauté d’agglomération du<br />

Cotentin (sur RDV pris par courriel : marchespublics@lecotentin.fr).<br />

Le présent avis qui mentionne à la fois la<br />

conclusion du contrat et les modalités de sa consultation dans le<br />

respect des secrets protégés par la loi marque le déclenchement<br />

du délai de 2 mois pour contester la validité du contrat. (CE, Ass.,<br />

4 avril 2014, Département de Tarn-et-Garonne, n° 358994)<br />

VI.4) Procédures de recours<br />

VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours :<br />

Tribunal Administratif de Caen, 3 rue Arthur Leduc - BP 25086,<br />

14050 Caen Cedex 4, E-mail : greffe.ta-caen@juradm.fr, Tél. (+33)<br />

2 31 70 72 72, Adresse internet : http://caen.tribunal-administratif.fr,<br />

Fax (+33) 2 31 52 42 17<br />

VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation<br />

VI.4.3) Introduction de recours :<br />

VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être<br />

obtenus sur l'introduction de recours :<br />

Organisme mentionné au point VI.4.1 du présent avis et service de<br />

la Communauté d’agglomération, dont les coordonnées sont<br />

mentionnées au point I.1 du présent avis.<br />

VI.5) Date d'envoi du présent avis : 05/12/2023<br />

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