FOCUS URFOL BO459

ID Ciné :
Requalification de
bâtiment, le bénéfice
bonus
Projet en zone sismique, « le Grand Rex de Péage l’a été au
sens propre comme au figuré, avec les secousses de la
flambée des coûts », relate Henry Maitre d’ID Ciné en
saluant tous les intervenants du chantier « qui se sont
mobilisés pour y pallier et trouver des solutions ». Mais
pour l’ingénieur spécialisé en cinémas, l’élément le plus
déterminant qui a permis de « canaliser » les débordements
de budget reste le fait d’avoir opté pour une
requalification de bâtiment existant, avec notamment
beaucoup de réemploi, ce qui a permis au chantier
d’être « moins tributaire des marchés internationaux de
matériaux ».
Des cinémas prototypes
Le Grand Scénario de Saint-Priest et le Grand Rex de
Péage-de-Roussillon représentent respectivement les 7 e
et 8 e cinémas livrés par ID Ciné en 6 ans, en répondant
aux trois crédos du constructeur :
« à l'image du client, à l’heure et au prix qu’il voulait »,
précise Henry Maitre. Parmi les prochains projets du
constructeur qui ambitionne de réaliser des « cinémas
prototypes architecturaux permanents » : le nouveau
cinéma de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées (3
salles), attendu pour l’été prochain, et le Véo de La
Cartoucherie (4 salles) à Toulouse, dont les travaux vont
démarrer en juin 2024 pour une livraison à l’été 2025. ID
Ciné accompagne aussi Régis Faure sur ses projets au
Creusot (5 salles) et Montceau-les-Mines (4 salles).
LE GRAND REX DE PÉAGE-DE-
ROUSSILLON PRÊT POUR SES
MILLÉSIMES CINÉMA
Le nouveau cinéma de 5 salles a débuté les séances le 13 décembre dans la commune
iséroise, où il remplace le Rex. Un projet ici encore porté par l’Urfol Auvergne-Rhône-
Alpes, avec le soutien de l'intercommunalité Entre Bièvre et Rhône.
©Urfol
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LASER
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4K LASER
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©Urfol
Depuis la première pierre posée en juin dernier, il a
fallu à peine 6 mois pour qu’un complexe moderne
émerge dans l'ancienne cave coopérative, mais le projet
– tout comme son ambition politique – est porté
depuis dix ans. Malgré les contraintes techniques,
dont celles sismiques de la région et celles, acoustiques,
de la voie ferrée voisine, « il nous était fondamental de
garder le bâtiment existant », explique Henry Maitre,
fondateur et dirigeant d’ID Ciné aux manettes de la
restructuration. Le Grand Rex permet ainsi la requalification
d’une friche urbaine de 97 ans, soit « la cave
viticole historique de tout le terroir local, l’une des plus
vieilles de France », précise le maître d’œuvre, tandis
qu’Antoine Cochet, délégué général de l’Urfol Auvergne-
Rhône-Alpes, se réjouit de cette implantation en zone
prioritaire de la ville, en phase avec la mission d'éducation
de sa structure.
Tous les bâtiments ont été gardés, y compris la petite
extension accueillant le stand de dégustation de la
cave à vin, désormais reconvertie en salle d’animation
et bureau de direction pour le cinéma. Mais derrière
la façade et ses inscriptions préservées, la restructuration
intérieure totale a permis d’installer 5 salles de
cinéma dernier cri, avec son 7.1, projecteurs laser 4K
et un total de 719 fauteuils club confort avec un pas
de gradin de 120 cm. Ainsi, de la charpente apparente
des deux grandes salles (de 223 et 201 places) à la
plus petite (46 places) bâtie au sous-sol, à laquelle on
Aurélien Debayle, directeur du cinéma
accède en passant par les cuves à vin, le lieu conserve
toute sa mémoire. Et ceci, dans une ambiance colorimétrique
à dominante rouge vin bien sûr !
L’ensemble du projet à été finalisé pour un total de 5,6
M € HT, soit « pas plus cher que de construire du neuf, vu
que ce chiffre inclut l’ensemble des aménagements extérieurs »,
souligne Henry Maitre, en listant les espaces paysagers
et le parking de 50 places. « Soit 2 000 m² aménagés ».
©Urfol
N°459 / 3 janvier 2024
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