17.01.2024 Views

LDS1204

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

International<br />

N°1204 La Lettre du Sport vendredi 19 janvier 2024<br />

Haas n’est pas à vendre<br />

Après huit ans à la tête de l’écurie de Formule 1 Haas, Günther Steiner n’a pas été<br />

reconduit. Il est remplacé par le Japonais Ayao Komatsu, qui était jusqu’alors directeur<br />

de l’ingénierie. Le propriétaire, Gene Haas, explique sa décision et dévoile les dessous de<br />

la gestion d’une écurie de Formule 1.<br />

ne annonce surprise,<br />

puisque l’Italien<br />

était à la tête de<br />

l’écurie depuis son entrée en<br />

Formule 1 en 2016. En plus<br />

d’être la vedette du documentaire<br />

de Netflix « Pilotes<br />

de leur destin », il était le<br />

troisième team principal le<br />

plus ancien du paddock, derrière<br />

Christian Horner (Red<br />

Bull) et Toto Wolff<br />

(Mercedes). Steiner paie les<br />

mauvais résultats de Haas,<br />

avec deux saisons bouclées à<br />

la dernière place du classement<br />

des constructeurs lors<br />

des trois dernières. « C’était<br />

une question de performances,<br />

explique le propriétaire<br />

de l’écurie éponyme<br />

Gene Haas. Nous en sommes<br />

à notre huitième année, sur<br />

160 courses – nous ne<br />

sommes jamais montés sur<br />

un podium. Ces dernières<br />

années, nous étions dixième<br />

ou neuvième. » Rien de personnel<br />

selon Gene Haas :<br />

« Je ne suis pas assis ici à<br />

dire que c’est la faute de<br />

Guenther, ou quelque chose<br />

comme ça, mais il semble<br />

que c’était le moment approprié<br />

pour faire un changement<br />

et essayer une direction<br />

différente, car il ne me<br />

semble pas que continuer<br />

avec ce que nous avions allait<br />

fonctionner. »<br />

Alors que de mauvais résultats<br />

à répétition pourraient<br />

amener certains à jeter<br />

l’éponge, l’Américain ne<br />

compte pas encore baisser<br />

les bras : « Je ne suis pas entré<br />

en F1 pour vendre », insiste-t-il.<br />

« Nous n’avons pas<br />

dépassé le plafond mais<br />

nous en sommes très<br />

proches »<br />

« Il existe une perception selon<br />

laquelle nous dépensons<br />

beaucoup moins d’argent ;<br />

nous sommes généralement<br />

à moins de 10 M$ de la limite<br />

budgétaire. Je pense<br />

simplement que nous ne faisons<br />

pas un très bon travail<br />

en dépensant cet argent »,<br />

poursuit Gene Haas. « De<br />

nombreuses équipes ont déjà<br />

investi dans leurs infrastructures,<br />

leurs bâtiments, leurs<br />

équipements et leur personnel.<br />

Notre modèle consistait<br />

à externaliser une grande<br />

partie de cela. Nous dépensons<br />

beaucoup d’argent.<br />

Nous n’avons pas dépassé le<br />

plafond mais nous en<br />

sommes très proches. Je ne<br />

pense tout simplement pas<br />

que nous parvenions à dépenser<br />

cet argent de la manière<br />

la plus efficace possible.<br />

»<br />

« Nous devons faire mieux.<br />

Il est plus facile de conserver<br />

et d’attirer des sponsors<br />

si nous sommes une équipe<br />

de milieu de peloton et non<br />

une équipe morte dernière.<br />

C’est mon point de vue à ce<br />

sujet. En même temps, si<br />

nous pouvons courir un peu<br />

plus vite, nous obtiendrons<br />

plus d’argent de la FOM<br />

(Formula<br />

One<br />

Management), ce qui nous<br />

rendra la vie un peu plus facile.<br />

»<br />

En bref<br />

Double dose des Spurs à Paris. Selon The Athletic,la NBA reviendrait à Paris, en 2025, avec Victor Wembanyama et les San Antonio<br />

Spurs. Le journal L’Équipe confirme également cette information, précisant que les Indiana Pacers pourraient être les potentiels adversaires<br />

des Texans à Bercy. Les deux franchises pourraient se déplacer pour deux rencontres au lieu d’une manche unique. « Nous envisageons<br />

d’organiser davantage de matches à l’étranger, a glissé le patron de la NBA en conférence de presse. Nous discutons avec des équipes qui,<br />

une fois sur place, pourraient éventuellement jouer un deuxième match l’une contre l’autre avant de retourner aux États-Unis. C’est quelque<br />

chose que nous envisageons même pour la saison prochaine. » La veille, Silver avait même glissé : « Nous faisons tout pour ramener San<br />

Antonio », ouvrant la porte à une apparition en France de Victor Wembanyama avec les Spurs. Les négociations seraient tellement bien<br />

avancées que Tony Parker a vendu la mèche au micro de Canal +. « C’est une très bonne nouvelle d’avoir les Spurs l’année prochaine. En<br />

plus deux matches ! Ça va être un truc de fou », a souri l’ancien joueur qui a fait carrière à San Antonio. Interrogé sur le caractère officiel de<br />

cette information, il a ensuite semblé embarrassé. « C’est vous qui l’avez dit, pas moi. Moi je n’ai rien dit… Je répète juste ce que vous avez<br />

dit… », a-t-il essayé de se dépatouiller.<br />

LA LETTRE DU SPORT<br />

Une Draft sur deux jours. A la demande des franchises qui souhaitent avoir plus de temps pour choisir des joueurs ou monter des<br />

échanges, la Draft NBA va désormais se dérouler sur deux jours dès la prochaine édition, les 26 et 27 juin à Brooklyn. Le premier jour sera<br />

consacré au premier tour, et ce n’est que le lendemain qu’aura lieu la révélation des joueurs sélectionnés au second tour, souvent expédié au<br />

bout de la nuit. Adam Silver appelle lui-même à une réforme. « Pour moi, ça me paraît injuste pour les joueurs sélectionnés au second tour<br />

d’être encore à l’antenne à minuit et demi, heure de l’Est » avait-il expliqué en décembre. « Je m’en tiens aux joueurs qui me viennent à<br />

l’esprit, (Nikola) Jokic (41e choix en 2014), Draymond Green (35e choix en 2012) évidemment. Ce sont simplement deux exemples que j’ai<br />

en tête, des joueurs de calibre All-Star, MVP, comme seconds tours de Draft. » La balle est désormais dans le camp du syndicat des joueurs,<br />

mais son accord ne devrait être qu’une formalité.<br />

Dubaï en Euroligue et en Ligue Adriatique ? Dubaï souhaite intégrer la compétition européenne, mais l’intérêt apparaît comme<br />

purement financier. Selon plusieurs médias, dont le quotidien espagnol Mundo Deportivo, cela serait quasiment acté s’agissant de<br />

l’Euroligue : Dubaï aura une équipe dans la compétition européenne dès la prochaine saison. Elle évoluera aussi en Ligue Adriatique. En<br />

échange, les émissaires de l’Émirat ont proposé d’offrir un chèque de 150 M€ sur six ans. Une manne réservée à l’Euroligue et à ses 13 clubs<br />

propriétaires. Mais pour avoir son équipe, l’Émirat a d’autres exigences comme l’organisation du Final Four. Une requête écartée. A suivre.<br />

2

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!