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Ministère N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024 Les aides à l’achat d’un vélo étendues jusqu’en 2027 Alors qu’il ne concernait que les vélos neufs, le « bonus vélo », destiné au développement des mobilités propres, est désormais élargit aux modèles d’occasions jusqu’en 2027. Ainsi, les cyclistes désirant s’acheter un nouveau cycle neuf ou d’occasion, vendus par un professionnel vont pouvoir être aidés. Certaines aides déjà en place ont tout de même subies des modifications. Le bonus écologique VAE, maintenu à 400 € maximum, est accordé sous condition de revenu. Le bonus destiné aux vélos-cargos s’élève dorénavant à 2.000 € maximum, sous condition de ressources aussi. Coup de rabot sur les crédits pour le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Suite de la page 1 Cela pourrait être le cas pour le plan Génération 2024, prolongement du plan de création-rénovation d’équipements sportifs lancé en 2021, qui doit bénéficier d’une enveloppe de 100 M€ par an pendant trois ans (après 200 M€ au total versés en 2021 et en 2022). Ironie de l’histoire, ces 50,5 M€ d’économies à réaliser vont venir quasi annuler l’augmentation des crédits pour les politiques du sport (+60 M€) sur laquelle le ministère avait communiqué alors que l’année 2024 a été décrétée année de Grande Cause Nationale pour la pratique sportive dans la perspective des Jeux. Un nouveau tour de vis, et pourquoi pas un projet de loi de finance rectificative dès cet été, ne sont pas à exclure. Alors que la croissance française donne des signes de ralentissement (elle a été révisée à 1 % au lieu des 1,4 % espérée initialement) et que la conjoncture internationale bat de l’aile, l’équation n’est en effet pas aisée pour le gouvernement qui veut maîtriser les dépenses publiques. LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT L’opération de communication vire à la polémique Le télescopage est terrible. En même temps, ou presque, que le gouvernement publie ses arbitrages de réduction des dépenses pour 2024, on apprend que des livrets pédagogiques sur les Jeux Olympiques, accompagnés chacun d’une pièce commémorative de 2 €, ont commencé à être distribués à tous les élèves de primaire. es premiers colis sont arrivés la semaine dernière dans les écoles élémentaires, notamment en Maine-et-Loire et dans le Loir-et-Cher. Toutes les écoles seront livrées d’ici juin. Au total, quatre millions d’élèves sont concernés. Mais cet envoi voulu par le gouvernement est mal perçu par les enseignants. Pour Estelle Guyon, professeure dans une école à Angers et représentante départementale du syndicat SNUipp-FSU, « au moment où l’on nous dit qu’il n’y a plus d’argent pour faire fonctionner les services publics et notamment le service public d’éducation », ces livrets représentent « une vraie problématique ». « Entre la monnaie ellemême, l’impression des livrets, la livraison », elle dénonce « un envoi qui a dû coûter énormément ». Le coût de l’opération du ministère de l’Éducation est estimé à près de 16 M€ ! « On voit bien qu’il y a une distorsion entre une opération de communication et puis la réalité de nos écoles, dénonce Guislaine David, secrétaire générale du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC. Et la réalité de nos écoles en ce moment, c’est un contexte budgétaire très contraint : pas de négociations sur les salaires, des fermetures de classes à tour de bras actuellement dans nos départements. On a l’impression que là, l’opération de communication va coûter aussi sur le budget de l’État et on est en droit de savoir sur quel financement c’est prévu ». Une information officielle a finalement été envoyé, mais après coup. Dans le livret figure un texte d’Emmanuel Macron, ainsi qu’un autre de Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale. C’était lui qui était en poste au moment de l’impression. But de l’opération ? « Sensibiliser les élèves du primaire à l’événement historique que seront les Jeux olympiques », explique-t-on au ministère. 2
Ministère N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024 LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT Les Français ne comptent pas sur les politiques pour l’organisation des JO Les Français ont souvent la dent dure envers les hommes politiques. Même pour un événement consensuel comme les Jeux olympiques. Selon un sondage IFOP-Fiducial pour Sud Radio, 73 % des Français déclarent ne pas faire confiance à la ministre des Sports et des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, pour l’organisation des JO 2024. Le résultat est pire encore pour Anne Hidalgo : 75 % des Français déclarent ne pas faire confiance à la maire de Paris. i les Français affichent leur défiance envers les politiques, ils se montrent majoritairement confiants quant au savoir-faire national en matière d’organisation : 55 % d’entre eux déclarent « avoir confiance en [leur] pays pour organiser des événements internationaux comme les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ». Ils étaient 54 % à dire la même chose entre la fin de mai et début de juin 2022, juste après la finale de la Ligue des champions (Real Madrid- En bref Liverpool) et les incidents du Stade de France. Pour autant, c’est moins sur les pouvoirs publics donc que sur le Comité d’organisation de Paris 2024 (Cojop), plus particulièrement sur son président, Tony Estanguet, que les Français comptent pour mener à bien la préparation et le bon déroulement de l’événement : 53 % d’entre eux déclarent lui faire confiance. Pour ce qui concerne les politiques prenant part à la préparation de ces Jeux, c’est surtout de la défiance qu’expriment les Français. Ainsi, 73 % déclarent ne pas faire confiance à la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra. Ils sont respectivement 75 % et 71 % à dire la même chose à propos de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. La défiance est moindre vis-à-vis du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin (58 %), et d’Emmanuel Macron (59 %). Affaire classée. L’enquête pour vérifier les accusations de favoritisme à l’encontre du directeur général délégué du Cojop Paris 2024, Michaël Aloïsio, a été classée. La procédure a été classée « sans suite le 18 janvier dernier pour absence d’infraction », confirme le ministère public. « Les éléments exploités n’ayant pas permis de suspecter une atteinte aux principes d’égalité de traitement des candidats, de transparence des procédures ou de liberté d’accès à la commande publique, non plus que de trafic d’influence », précise le Parquet national financier (PNF). Le directeur général délégué du Cojop faisait l’objet d’une enquête après une plainte déposée pour favoritisme et trafic d’influence par un ex-salarié. Il dénonçait les conditions d’attribution d’un marché public émis en 2023 par la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur pour constituer son dossier de pré-candidature pour les JO d’hiver 2030 et accusait Michaël Aloïsio d’avoir favorisé une autre agence que la sienne, fondée par un actuel cadre de Paris 2024. L’organisation des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris fait l’objet actuellement de quatre enquêtes financières distinctes. La directrice générale de la FFT sur le départ. La directrice générale de la Fédération française de tennis (FFT), Caroline Flaissier, a été « mise à pied » récemment et devrait quitter son poste. Ce soubresaut intervient moins d’un mois après la révélation par RMC sport d’un courrier signé par une centaine de salariés, adressé au président Gilles Moretton et aux élus de la FFT, évoquant notamment une situation « alarmante » à la fédération. Le courrier demande « à l’ensemble de nos dirigeants de mettre en place les mesures nécessaires et adaptées pour faire cesser ces situations, ainsi que le climat de terreur autour de ceux qui osent s’y opposer ». Depuis, la FFT a précisé avoir fait appel à un cabinet extérieur afin de réaliser un diagnostic sur la qualité de vie au travail. Amélie Oudéa-Castéra rassure Teddy Riner Les mots de Teddy Riner dans l’émission « Quelle époque ! » de France 2 font réagir. Pour avoir ses proches dans les gradins du Grand Palais, le champion est « en train de [se] battre tous les jours pour choper des places ». « Le champion que je suis, avec tout ce que j’ai ramené à la Fédération, j’ai le droit à deux places (pour sa journée de compétition, le vendredi 2 août). Mais j’aime ma Fédération, j’aime mon sport ! ». La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa- Castéra, lui a répondu sur X (ex-Twitter) : « Ne t’inquiète pas Teddy Riner, tu auras bien six places pour ton entourage, pour chacune de tes sessions ! » avant de rappeler le dispositif mis en place par l’Agence Nationale du Sport (ANS), qui représente « un effort de plus de 1,6 M€ » pour l’État. Six places seront offertes aux sportifs français participants aux Jeux : quatre par l’ANS, auxquelles s’ajoutent deux places fournies par le CIO. Le triple champion olympique a également été recadré par Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo. « Nous en offrons deux places de plus, ce qui permettra aux athlètes de bénéficier de 8 places par session », précise Nomis. Il rappelle que la fédération achète 7.000 places pour les bénévoles des clubs : « Nous devons penser à tout le monde, et au plus grand nombre. C’est un effort conséquent pour la FFJDA qui revient de loin financièrement, mais les JO doivent rester une fête populaire et accessible à tous. » 3
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