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LES1596

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N°1596 vendredi 1er mars 2024<br />

Coup de rabot sur les crédits du ministère<br />

des Sports et des Jeux olympiques et<br />

Paralympiques<br />

Le gouvernement dévoile ses arbitrages de réduction des dépenses de 10 milliards d’euros. Le ministère des Sports n’est<br />

pas épargné.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

i à peu près tout le<br />

monde est concerné,<br />

certains le sont plus<br />

que d’autres. Avec pas<br />

moins de 12,6 % de son budget<br />

voté pour 2024 amputé,<br />

l’aide publique au développement<br />

apparaît comme le<br />

domaine le plus impacté.<br />

Juste derrière, avec 10 % de<br />

crédits en moins, les Sports<br />

et la Jeunesse (180 M€ à eux<br />

Sommaire<br />

deux) subissent également<br />

une cure d’amaigrissement.<br />

L’écologie n’est pas en reste.<br />

Les programmes liés à<br />

l’énergie, au développement<br />

et aux mobilités durables<br />

voient 10 % de leurs budgets<br />

votés disparaître.<br />

Ministère<br />

L’opération de communication vire à la polémique ..............................................................2<br />

Les Français ne comptent pas sur les politiques pour l’organisation des JO........................3<br />

Territoires<br />

Le radar flashe les joggeurs ...................................................................................................4<br />

Le club de Mulhouse accusé d’occuper la piscine publique « sans droit ni titre »...............5<br />

International<br />

Aucune piste de bobsleigh n’a jamais été construite « dans un délai aussi court »..............6<br />

Le TAS donne raison au CIO.................................................................................................7<br />

Le Marathon de Londres offre une dotation identique aux athlètes handisport et valides ...7<br />

©Xavier Laine / Icon Sport<br />

Dans le cadre du plan d’économies<br />

de 10 milliards d’euros<br />

sur les dépenses étatiques<br />

cette année, annoncé<br />

le 18 février par le ministre<br />

de l’économie et des finances,<br />

Bruno Le Maire, le<br />

ministère des sports et des<br />

Jeux olympiques et des Jeux<br />

paralympiques va ainsi devoir<br />

se passer de 50,5 M€ de<br />

financements (50.514.872 €<br />

exactement), sur un budget<br />

global de 1,06 milliard d’euros,<br />

selon le décret portant<br />

annulation de crédits, publié<br />

au Journal officiel le 22 février.<br />

Le ministère des<br />

Sports n’entend pas toucher<br />

aux enveloppes prévues<br />

pour la préparation des Jeux.<br />

Ce sont les politiques publiques<br />

en faveur du sport<br />

qui seront concernées par les<br />

coupes. C’est en tout cas ce<br />

que laissait entendre l’entourage<br />

de la ministre, Amélie<br />

Oudéa-Castéra, tout en expliquant<br />

avoir commencé à<br />

regarder quelles propositions<br />

pouvaient être faites à<br />

Bercy. Les crédits dévolus à<br />

la préparation de l’événement<br />

(financements versés à<br />

la Société de livraison des<br />

ouvrages olympiques, achat<br />

de billets…), de même que<br />

ceux concernant la préparation<br />

des sportifs français<br />

(avec le programme Gagner<br />

en France) seraient ainsi<br />

épargnés. Dans le budget<br />

2024, ces crédits représentaient<br />

initialement un peu<br />

plus de 180 M€.<br />

Le coup de rabot devrait porter<br />

pour l’essentiel sur les<br />

crédits issus du budget de<br />

l’État destinés aux politiques<br />

publiques en faveur du sport<br />

(710 M€ initialement prévus).<br />

Le ministère pourrait<br />

par exemple jouer sur le<br />

rythme de décaissement de<br />

certains crédits – c’est-à-dire<br />

reporter des versements.<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

GROUPE SPORT.FR SA<br />

BP 40077<br />

66050 PERPIGNAN CEDEX<br />

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Tél. 09 70 40 65 15<br />

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Disponible uniquement sur abonnement<br />

Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Suite page 2<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Ministère<br />

N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024<br />

Les aides à l’achat d’un vélo<br />

étendues jusqu’en 2027<br />

Alors qu’il ne concernait que<br />

les vélos neufs, le « bonus<br />

vélo », destiné au développement<br />

des mobilités propres,<br />

est désormais élargit aux modèles<br />

d’occasions jusqu’en<br />

2027. Ainsi, les cyclistes désirant<br />

s’acheter un nouveau<br />

cycle neuf ou d’occasion,<br />

vendus par un professionnel<br />

vont pouvoir être aidés.<br />

Certaines aides déjà en place<br />

ont tout de même subies des<br />

modifications. Le bonus écologique<br />

VAE, maintenu à<br />

400 € maximum, est accordé<br />

sous condition de revenu. Le<br />

bonus destiné aux vélos-cargos<br />

s’élève dorénavant à<br />

2.000 € maximum, sous<br />

condition de ressources aussi.<br />

Coup de rabot sur les crédits pour le<br />

ministère des Sports et des Jeux<br />

olympiques et paralympiques<br />

Suite de la page 1<br />

Cela pourrait être le cas<br />

pour le plan Génération<br />

2024, prolongement du<br />

plan de création-rénovation<br />

d’équipements sportifs<br />

lancé en 2021, qui doit bénéficier<br />

d’une enveloppe<br />

de 100 M€ par an pendant<br />

trois ans (après 200 M€ au<br />

total versés en 2021 et en<br />

2022).<br />

Ironie de l’histoire, ces<br />

50,5 M€ d’économies à<br />

réaliser vont venir quasi annuler<br />

l’augmentation des<br />

crédits pour les politiques<br />

du sport (+60 M€) sur laquelle<br />

le ministère avait<br />

communiqué alors que<br />

l’année 2024 a été décrétée<br />

année de Grande Cause<br />

Nationale pour la pratique<br />

sportive dans la perspective<br />

des Jeux.<br />

Un nouveau tour de vis, et<br />

pourquoi pas un projet de<br />

loi de finance rectificative<br />

dès cet été, ne sont pas à<br />

exclure. Alors que la croissance<br />

française donne des<br />

signes de ralentissement<br />

(elle a été révisée à 1 % au<br />

lieu des 1,4 % espérée initialement)<br />

et que la<br />

conjoncture internationale<br />

bat de l’aile, l’équation<br />

n’est en effet pas aisée pour<br />

le gouvernement qui veut<br />

maîtriser les dépenses publiques.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

L’opération de communication vire à<br />

la polémique<br />

Le télescopage est terrible. En même temps, ou presque, que le gouvernement publie ses<br />

arbitrages de réduction des dépenses pour 2024, on apprend que des livrets<br />

pédagogiques sur les Jeux Olympiques, accompagnés chacun d’une pièce<br />

commémorative de 2 €, ont commencé à être distribués à tous les élèves de primaire.<br />

es premiers colis sont<br />

arrivés la semaine<br />

dernière dans les<br />

écoles élémentaires, notamment<br />

en Maine-et-Loire et<br />

dans le Loir-et-Cher. Toutes<br />

les écoles seront livrées d’ici<br />

juin. Au total, quatre millions<br />

d’élèves sont concernés.<br />

Mais cet envoi voulu<br />

par le gouvernement est mal<br />

perçu par les enseignants.<br />

Pour Estelle Guyon, professeure<br />

dans une école à<br />

Angers et représentante départementale<br />

du syndicat<br />

SNUipp-FSU, « au moment<br />

où l’on nous dit qu’il n’y a<br />

plus d’argent pour faire<br />

fonctionner les services publics<br />

et notamment le service<br />

public d’éducation », ces livrets<br />

représentent « une<br />

vraie problématique ».<br />

« Entre la monnaie ellemême,<br />

l’impression des livrets,<br />

la livraison », elle dénonce<br />

« un envoi qui a dû<br />

coûter énormément ». Le<br />

coût de l’opération du ministère<br />

de l’Éducation est estimé<br />

à près de 16 M€ !<br />

« On voit bien qu’il y a une<br />

distorsion entre une opération<br />

de communication et<br />

puis la réalité de nos écoles,<br />

dénonce Guislaine David,<br />

secrétaire générale du<br />

Syndicat national unitaire<br />

des instituteurs, professeurs<br />

des écoles et PEGC. Et la<br />

réalité de nos écoles en ce<br />

moment, c’est un contexte<br />

budgétaire très contraint :<br />

pas de négociations sur les<br />

salaires, des fermetures de<br />

classes à tour de bras actuellement<br />

dans nos départements.<br />

On a l’impression<br />

que là, l’opération de communication<br />

va coûter aussi<br />

sur le budget de l’État et on<br />

est en droit de savoir sur<br />

quel financement c’est<br />

prévu ». Une information<br />

officielle a finalement été<br />

envoyé, mais après coup.<br />

Dans le livret figure un texte<br />

d’Emmanuel Macron, ainsi<br />

qu’un autre de Gabriel Attal,<br />

alors ministre de l’Éducation<br />

nationale. C’était lui qui était<br />

en poste au moment de l’impression.<br />

But de l’opération<br />

? « Sensibiliser les<br />

élèves du primaire à l’événement<br />

historique que seront<br />

les Jeux olympiques », explique-t-on<br />

au ministère.<br />

2


Ministère<br />

N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Les Français ne comptent pas sur les<br />

politiques pour l’organisation des JO<br />

Les Français ont souvent la dent dure envers les hommes politiques. Même pour un<br />

événement consensuel comme les Jeux olympiques. Selon un sondage IFOP-Fiducial<br />

pour Sud Radio, 73 % des Français déclarent ne pas faire confiance à la ministre des<br />

Sports et des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra,<br />

pour l’organisation des JO 2024. Le résultat est pire encore pour Anne Hidalgo :<br />

75 % des Français déclarent ne pas faire confiance à la maire de Paris.<br />

i les Français affichent<br />

leur défiance<br />

envers les politiques,<br />

ils se montrent majoritairement<br />

confiants quant au savoir-faire<br />

national en matière<br />

d’organisation : 55 %<br />

d’entre eux déclarent<br />

« avoir confiance en [leur]<br />

pays pour organiser des<br />

événements internationaux<br />

comme les Jeux olympiques<br />

et paralympiques de<br />

Paris 2024 ». Ils étaient<br />

54 % à dire la même chose<br />

entre la fin de mai et début<br />

de juin 2022, juste après la<br />

finale de la Ligue des<br />

champions (Real Madrid-<br />

En bref<br />

Liverpool) et les incidents<br />

du Stade de France.<br />

Pour autant, c’est moins sur<br />

les pouvoirs publics donc<br />

que sur le Comité d’organisation<br />

de Paris 2024<br />

(Cojop), plus particulièrement<br />

sur son président,<br />

Tony Estanguet, que les<br />

Français comptent pour<br />

mener à bien la préparation<br />

et le bon déroulement de<br />

l’événement : 53 % d’entre<br />

eux déclarent lui faire<br />

confiance. Pour ce qui<br />

concerne les politiques prenant<br />

part à la préparation de<br />

ces Jeux, c’est surtout de la<br />

défiance qu’expriment les<br />

Français. Ainsi, 73 % déclarent<br />

ne pas faire<br />

confiance à la ministre des<br />

Sports et des Jeux olympiques<br />

et paralympiques,<br />

Amélie Oudéa-Castéra. Ils<br />

sont respectivement 75 %<br />

et 71 % à dire la même<br />

chose à propos de la maire<br />

de Paris, Anne Hidalgo, et<br />

de la présidente de la région<br />

Ile-de-France, Valérie<br />

Pécresse. La défiance est<br />

moindre vis-à-vis du ministre<br />

de l’intérieur, Gérald<br />

Darmanin (58 %), et<br />

d’Emmanuel Macron<br />

(59 %).<br />

Affaire classée. L’enquête pour vérifier les accusations de favoritisme à l’encontre du directeur<br />

général délégué du Cojop Paris 2024, Michaël Aloïsio, a été classée. La procédure a été classée<br />

« sans suite le 18 janvier dernier pour absence d’infraction », confirme le ministère public. « Les<br />

éléments exploités n’ayant pas permis de suspecter une atteinte aux principes d’égalité de<br />

traitement des candidats, de transparence des procédures ou de liberté d’accès à la commande<br />

publique, non plus que de trafic d’influence », précise le Parquet national financier (PNF). Le<br />

directeur général délégué du Cojop faisait l’objet d’une enquête après une plainte déposée pour<br />

favoritisme et trafic d’influence par un ex-salarié. Il dénonçait les conditions d’attribution d’un<br />

marché public émis en 2023 par la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur pour constituer son dossier<br />

de pré-candidature pour les JO d’hiver 2030 et accusait Michaël Aloïsio d’avoir favorisé une autre<br />

agence que la sienne, fondée par un actuel cadre de Paris 2024. L’organisation des Jeux Olympiques<br />

et paralympiques de Paris fait l’objet actuellement de quatre enquêtes financières distinctes.<br />

La directrice générale de la FFT sur le départ. La directrice générale de la Fédération<br />

française de tennis (FFT), Caroline Flaissier, a été « mise à pied » récemment et devrait quitter son<br />

poste. Ce soubresaut intervient moins d’un mois après la révélation par RMC sport d’un courrier<br />

signé par une centaine de salariés, adressé au président Gilles Moretton et aux élus de la FFT,<br />

évoquant notamment une situation « alarmante » à la fédération. Le courrier demande « à<br />

l’ensemble de nos dirigeants de mettre en place les mesures nécessaires et adaptées pour faire<br />

cesser ces situations, ainsi que le climat de terreur autour de ceux qui osent s’y opposer ». Depuis,<br />

la FFT a précisé avoir fait appel à un cabinet extérieur afin de réaliser un diagnostic sur la qualité<br />

de vie au travail.<br />

Amélie Oudéa-Castéra<br />

rassure Teddy Riner<br />

Les mots de Teddy Riner dans<br />

l’émission « Quelle<br />

époque ! » de France 2 font<br />

réagir. Pour avoir ses proches<br />

dans les gradins du Grand<br />

Palais, le champion est « en<br />

train de [se] battre tous les<br />

jours pour choper des<br />

places ». « Le champion que<br />

je suis, avec tout ce que j’ai<br />

ramené à la Fédération, j’ai<br />

le droit à deux places (pour sa<br />

journée de compétition, le<br />

vendredi 2 août). Mais j’aime<br />

ma Fédération, j’aime mon<br />

sport ! ».<br />

La ministre des Sports et des<br />

Jeux olympiques et paralympiques,<br />

Amélie Oudéa-<br />

Castéra, lui a répondu sur X<br />

(ex-Twitter) : « Ne t’inquiète<br />

pas Teddy Riner, tu auras bien<br />

six places pour ton entourage,<br />

pour chacune de tes<br />

sessions ! » avant de rappeler<br />

le dispositif mis en place par<br />

l’Agence Nationale du Sport<br />

(ANS), qui représente « un effort<br />

de plus de 1,6 M€ » pour<br />

l’État. Six places seront offertes<br />

aux sportifs français<br />

participants aux Jeux : quatre<br />

par l’ANS, auxquelles s’ajoutent<br />

deux places fournies par<br />

le CIO.<br />

Le triple champion olympique<br />

a également été recadré<br />

par Stéphane Nomis, le président<br />

de la Fédération française<br />

de judo. « Nous en offrons<br />

deux places de plus, ce<br />

qui permettra aux athlètes de<br />

bénéficier de 8 places par session<br />

», précise Nomis. Il rappelle<br />

que la fédération achète<br />

7.000 places pour les bénévoles<br />

des clubs : « Nous devons<br />

penser à tout le monde,<br />

et au plus grand nombre.<br />

C’est un effort conséquent<br />

pour la FFJDA qui revient de<br />

loin financièrement, mais les<br />

JO doivent rester une fête populaire<br />

et accessible à tous. »<br />

3


Territoires<br />

N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Ils pédalent pour tracer<br />

les anneaux olympiques<br />

2.196<br />

C’est un record du monde peu<br />

banal, qui ne demande maintenant<br />

plus qu’à être validée par<br />

le Guinness Book des<br />

Records, que viennent de<br />

battre Guillaume Koudlansky<br />

de Lustrac et Vincent<br />

Brémond. Le duo vient de rouler<br />

2.196 kilomètres en dix<br />

jours, avec un parcours choisi<br />

pour tracer les cinq anneaux<br />

olympiques, à cinq mois du<br />

début des JO 2024 (26 juillet -<br />

11 août). L’exploit, partagé sur<br />

l’application sportive Strava,<br />

leur permet d’effacer la précédente<br />

marque de référence du<br />

plus grand dessin GPS à vélo,<br />

déjà établie par deux Français :<br />

Frédéric de Lanouvelle et sa<br />

fille Mathilde, qui avaient dessiné<br />

un cœur en 2.162 km.<br />

Le parcours commençait et se<br />

terminait sous la Tour Eiffel.<br />

Ils sont notamment passés par<br />

Alençon (Orne), Le Mans<br />

(Sarthe), Orléans (Loiret),<br />

Chartres (Eure-et-Loir) ou encore<br />

Auxerre (Yonne). Pour les<br />

50 derniers kilomètres, lui et<br />

son compagnon de route ont<br />

été rejoints par Yoann Offredo,<br />

ancien cycliste professionnel.<br />

Au total, le duo a pédalé plus<br />

de 96 heures et près de 220 kilomètres<br />

par jour, avec l’ambition<br />

également de récolter des<br />

fonds pour l’association « le<br />

sport a du cœur », qui soutient<br />

financièrement des athlètes<br />

professionnels et amateurs.<br />

Guillaume Koudlansky de<br />

Lustrac n’est pas un novice en<br />

termes de performance insolite<br />

: l’Isérois avait battu, en<br />

2023 à Saint-Paul-lès-Romans<br />

(Drôme), le record du monde<br />

du marathon en arrière, en<br />

trois heures et 25 minutes.<br />

Le radar flashe les joggeurs<br />

Comment inciter à faire du sport et à courir ? En installant un radar à joggeurs<br />

comme à Nantes (Loire-Atlantique) pour un effort ludique.<br />

’idée est née de deux<br />

entrepreneurs nantais<br />

passionnés de<br />

course à pied qui souhaitent<br />

développer la pratique de<br />

l’activité physique en ville<br />

avec comme cible numéro<br />

1 ceux « qui bougent le<br />

moins ». Interrogé sur<br />

France 3, un des co-fondateurs<br />

de Coureurs, Albéric<br />

Aubron, explique : « La<br />

personne humaine est assez<br />

unifiée, elle est incarnée.<br />

Elle est à la fois corps, esprit,<br />

mental et cœur. Et<br />

En bref<br />

quand on est bien dans son<br />

corps, on est aussi bien<br />

dans sa tête. On peut travailler<br />

bien aussi, on peut<br />

être performant intellectuellement.<br />

Il y avait de leur<br />

part une volonté de pousser<br />

les Nantaises et les Nantais<br />

à prendre soin d’eux. »<br />

Lauréat d’un appel à projet<br />

5.000<br />

lancé par JCDecaux et<br />

Nantes métropole, l’engin<br />

rose de 2,50 m de haut a été<br />

installé fin janvier au pied<br />

de la grue jaune sur l’île de<br />

Nantes, le radar invite les<br />

passants à faire un sprint.<br />

Le radar est alimenté par un<br />

panneau solaire et affiche la<br />

vitesse des passants sur un<br />

écran. Développé en partenariat<br />

avec l’Icam, une<br />

école d’ingénieurs nantaise,<br />

il détecte les vitesses à partir<br />

de 4 km/h mais ne<br />

comptabilise que les coureurs<br />

qui dépassent les 8<br />

km/h. La limite haute est<br />

fixée à 35 km/h pour ne pas<br />

tenter les fous du vélo.<br />

Un second radar sera posé<br />

sur les quais de l’Erdre en<br />

face de l’île de Versailles<br />

sous peu.<br />

Depuis son installation, le radar à coureurs<br />

a enregistré 5.000 passages.<br />

Alès Agglo lance son Challenge Alès Agglo 2024. Fort de 17 épreuves (dans 17 communes<br />

différentes) tout au long de l’année, le Challenge d’athlétisme de l’agglomération d’Alès (Gard)<br />

vise à proposer une diversité de types de parcours, de revêtements et de reliefs. La participation est<br />

libre et ouverte aux enfants et adultes, licenciés ou non. Le règlement impose d’avoir réalisé un<br />

minimum de 10 courses pour pouvoir apparaître dans le classement général en fin de saison.<br />

Un champ « olympique » pour le marcheur Kévin Campion. Dans le petit village de<br />

Derchigny (Seine-Maritime), Christian Hédoux utilise ses champs pour dessiner à très grande<br />

échelle. « C’est parti d’un défi avec mes enfants. Le premier, c’était un lapin, un de leur doudou »,<br />

se souvient l’agriculteur qui affiche cette fois son soutien à l’un de ses voisins, l’athlète Kévin<br />

Campion, spécialiste de la marche, en lice pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024.<br />

« Je le vois tout le temps passer. On se salue d’un signe de la main, mais on ne se connaît pas, même<br />

si ses beaux-parents sont des amis. Je suis admiratif de sa volonté, de son courage. C’est une<br />

discipline pas facile la marche », souligne Christian Hédoux qui a entrepris début janvier de tailler<br />

sur trois hectares les anneaux olympiques entourés des chiffres 2 et 4 comme 2024. « Je programme<br />

le GPS de mon tracteur pour réaliser le dessin que j’ai préparé sur une feuille de papier. Celui-là,<br />

j’ai mis trois quarts d’heure à la faire. Il faut être attentif car à la moindre erreur, tout est foutu. Ça<br />

montre la précision et toute l’attention dont nous sommes capables dans notre métier. »<br />

©Clotilde Fourrier<br />

4


Territoires<br />

N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024<br />

Le club de Mulhouse accusé d’occuper la piscine<br />

publique « sans droit ni titre »<br />

Les relations sont tendues entre l’agglomération de Mulhouse (M2A) et son club phare de natation, le MON. En proie<br />

à de lourdes difficultés économiques, le Mulhouse Olympic Natation risque la fermeture de son centre.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

e vice-président de<br />

l’agglomération,<br />

Daniel Bux, menace<br />

le club de ne plus l’aider financièrement,<br />

tant que<br />

toutes les « pièces justificatives<br />

» ne seraient pas fournies.<br />

De son côté, Franck<br />

Horter, à la tête du MON,<br />

dénonce une chasse à<br />

l’homme. Le Centre d’entraînement<br />

à la natation de<br />

Mulhouse (Haut-Rhin) est le<br />

lieu d’entraînement du<br />

Mulhouse Olympic Natation<br />

(MON) depuis treize ans.<br />

Mais il n’est plus à la disposition<br />

du club depuis septembre<br />

dernier. La convention<br />

liant ce dernier à la ville<br />

n’a pas été renouvelée. « À<br />

En bref<br />

l’issue de la convention établie<br />

pour la saison 2022-<br />

2023, fin septembre, l’association<br />

MON ne s’était pas<br />

acquittée des montants dus<br />

et des documents comptables<br />

impératifs », indique<br />

Daniel Bux.<br />

Le club aurait notamment<br />

omis de fournir les comptes<br />

annuels détaillés et le rapport<br />

du commissaire au<br />

compte de l’exercice 2022-<br />

2023. L’agglomération lui<br />

aurait accordé un délai supplémentaire,<br />

jusqu’à fin janvier,<br />

pour remplir ses obligations.<br />

Ce qu’il n’a pas fait.<br />

Le MON occupe donc désormais<br />

la piscine publique<br />

©Icon Sport<br />

« sans droit ni titre », selon<br />

Daniel Bux.<br />

Le vice-président des sports<br />

détaille la dette qui incombe<br />

au club : 50.000 € de redevances<br />

non payées sur la saison<br />

écoulée (sur les 90.000 €<br />

à payer au total) et 22.500 €<br />

« d’indemnité pour l’occupation<br />

sans droit ». Le<br />

MON devrait donc 75.000 €<br />

à l’agglomération.<br />

Le président du club, Frank<br />

Horter, s’est défendu auprès<br />

de l’AFP. Selon lui, depuis<br />

2021, l’agglomération aurait<br />

manqué de verser certaines<br />

subventions au MON.<br />

« Commencez par payer les<br />

subventions, et on vous<br />

paiera les loyers », a-t-il déclaré.<br />

Jusqu’en 2020, le club<br />

pouvait toucher jusqu’à<br />

480.000 € par an, près de la<br />

moitié de son budget total.<br />

En grande difficulté financière,<br />

le MON se présentera<br />

fin mars au tribunal de<br />

Mulhouse. Un placement en<br />

redressement ou une liquidation<br />

judiciaire sont envisagés.<br />

D’autre part, Frank<br />

Horter et d’autres membres<br />

de sa famille sont convoqués<br />

au tribunal en avril. Ils sont<br />

suspectés d’abus de<br />

confiance, abus de biens sociaux,<br />

présentations de bilans<br />

inexacts et recel. Selon<br />

le parquet, le préjudice<br />

s’élève à plusieurs centaines<br />

de milliers d’euros.<br />

« On aurait pu faire mieux »,<br />

concède Daniel Bux. Le<br />

vice-président aux sports admet<br />

que l’agglomération ne<br />

voyait pas l’utilité de contrôler<br />

l’utilisation des fonds<br />

versés au MON. En 2023, la<br />

Chambre régionale des<br />

comptes publiait un rapport<br />

dans laquelle elle reprochait<br />

à l’agglomération d’avoir<br />

« imparfaitement exercé son<br />

contrôle de l’usage des<br />

fonds qu’elle allouait ».<br />

En décembre 2021, la famille<br />

Horter avait déjà été<br />

épinglée pour sa gestion financière.<br />

La société commerciale<br />

« MON Club », en<br />

charge des activités de loisirs,<br />

avait été déclarée en<br />

cessation de paiements.<br />

Placée en liquidation judiciaire,<br />

sa dette envers l’agglomération<br />

s’élève à<br />

371.000 €.<br />

Appel à projets pour faire bouger les territoires ruraux. Avec le soutien du ministère des Sports et de l’Agence nationale du sport<br />

(ANS), et sous la coordination de l’Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation physique), cinq cents villages (de moins de<br />

mille habitants) vont être sélectionnés pour développer des évènements sportifs sur leur territoire durant l’année 2024. C’est l’ambition du<br />

futur appel à projets « Le sport au cœur des villages ». Début janvier, un comité de pilotage s’est réuni pour la première fois. L’Ufolep a<br />

été chargée de coordonner ce comité composé de représentants de la délégation ministérielle à la Grande Cause nationale, de l’ANS, de la<br />

FNSMR (Fédération du sport en milieu rural), de l’Usep (Union sportive de l’enseignement du premier degré), de l’AMRF (Association<br />

des maires ruraux de France) et de l’Andes (Association nationale des élus en charge du sport). Les évènements sélectionnés devront faire<br />

la promotion de la pratique sportive sous des angles divers, comme la santé, et pourront s’articuler avec les sujets culturels. Ils devront<br />

s’adresser en priorité à certains publics : scolaires, retraités, femmes au foyer, demandeurs d'emploi, etc. L’appel à projets sera doté d’un<br />

budget de plusieurs centaines de milliers d’euros. Les évènements sélectionnés devront se tenir de mai à octobre 2024.<br />

5


International<br />

N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

L’UCI lance une campagne<br />

pour l’équité<br />

L’Union cycliste international<br />

(UCI) lance sa campagne Fair<br />

Cycling (cyclisme juste). Elle<br />

cherche à sensibiliser « à<br />

toutes les formes de manipulation<br />

des compétitions, c’està-dire<br />

tout arrangement destiné<br />

à modifier indûment le<br />

résultat d’une épreuve cycliste<br />

».<br />

L’instance dirigeante du cyclisme<br />

mondial veut veiller<br />

« que toutes les parties prenantes<br />

du cyclisme - athlètes,<br />

entraîneurs, organisateurs,<br />

officiels et différents membres<br />

de l’entourage des coureurs -<br />

contribuent à préserver<br />

l’équité dans le sport cycliste<br />

». L’UCI cite comme<br />

exemple de manipulation<br />

celle de coureurs qui « sousperforment<br />

ou perdent intentionnellement<br />

» et celle des<br />

officiels qui « prennent délibérément<br />

de mauvaises décisions<br />

pour influencer la compétition<br />

et ses résultats, cela<br />

dans le but d’obtenir un avantage<br />

financier ou autre ».<br />

« Tout le monde doit s'assurer<br />

que le meilleur athlète du jour<br />

est le vainqueur. C’est essentiel<br />

pour la crédibilité de<br />

notre sport », insiste David<br />

Lappartient, cette fois avec sa<br />

casquette de président de<br />

l’UCI. La campagne sera visible<br />

sur les médias sociaux<br />

de l’UCI et sur des affiches<br />

apposées à l’occasion d’événements<br />

cyclistes.<br />

Aucune piste de bobsleigh n’a<br />

jamais été construite « dans un<br />

délai aussi court »<br />

Le Comité international olympique (CIO) réitère son inquiétude quant à la<br />

construction dans les temps d’une piste à Cortina voulue par le gouvernement italien<br />

pour accueillir les épreuves de bobsleigh, luge et skeleton pour les JO 2026 de Milan<br />

Cortina.<br />

nterrogé lors d’une<br />

conférence de presse à<br />

l’issue d’une visite de<br />

trois jours de la commission<br />

de coordination du<br />

CIO sur l’avancement des<br />

préparatifs, Christophe<br />

Dubi, directeur exécutif des<br />

Jeux, n’a pas pris de pincettes:<br />

« Oui, c’est compliqué.<br />

Les délais sont très<br />

serrés. Sur cela nous<br />

sommes très clairs ». Il a<br />

rappelé que la « pré-homologation<br />

» du site devait<br />

être validée d’ici « mars<br />

2025 pour garantir la sécurité<br />

des athlètes », alors que<br />

le chantier n’a été lancé que<br />

la semaine dernière, créant<br />

d’ailleurs une polémique en<br />

Italie car il a nécessité<br />

l’abattage de centaines<br />

d’arbres.<br />

Selon le CIO, aucune piste<br />

de bobsleigh n’a jamais été<br />

construite « dans un délai<br />

En bref<br />

aussi court ».<br />

La présidente de la commission<br />

de coordination<br />

des JO 2026, la<br />

Norvégienne Kristin<br />

Kloster, a elle aussi exprimé<br />

ses doutes, rappelant<br />

que le CIO n’avait « pas recommandé<br />

la construction<br />

de nouvelles structures »,<br />

car ce chantier est onéreux<br />

(82 M€) et présente peu<br />

d’intérêt pour la population<br />

locale et même pour les<br />

sports concernés. Si le calendrier<br />

devenait intenable,<br />

un plan B existe. « Le comité<br />

d’organisation a décidé<br />

de prendre des mesures<br />

pour un plan B », à<br />

savoir le recours des installations<br />

déjà existantes à<br />

l’étranger, a-t-elle rappelé.<br />

Du jamais vu dans l’histoire<br />

des Jeux olympique<br />

d’hiver. Un camouflet que<br />

l’Italie veut éviter.<br />

Le Canada fait appel. Frustrée par la décision de l’Union internationale de patinage (ISU) de<br />

maintenir la Russie à la troisième place de l’épreuve par équipe des Jeux d’hiver de Pékin 2022,<br />

malgré la disqualification de Kamila Valieva, la fédération canadienne de patinage (Skate Canada)<br />

fait appel. L’ISU a fait le choix de retirer simplement les 20 points obtenus par Kamila Valieva dans<br />

l’épreuve par équipe, après l’annonce de la suspension par le TAS de la jeune Russe, mais sans<br />

disqualifier la Russie dans son intégralité. Le nouveau classement attribue la médaille d’or aux<br />

États-Unis et l’argent au Japon. Mais avec 54 points, l’équipe du Comité olympique de Russie<br />

(ROC) conserve la médaille de bronze, le Canada restant à la quatrième place (53 points). En raison<br />

de l’appel déposé par Skate Canada, la remise officielle des médailles des Jeux de Pékin 2022, mise<br />

en attente depuis deux ans, est une nouvelle fois repoussée.<br />

©PictureAlliance / Icon Sport<br />

6


International<br />

N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024<br />

Le TAS donne raison au CIO<br />

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) rejette l’appel du comité olympique russe (ROC), qui contestait sa suspension<br />

décidée mi-octobre par le Comité international olympique (CIO) en lien avec le conflit en Ukraine.<br />

l s’agit d’une coïncidence,<br />

mais les parties ne<br />

vont pas l’appréhender<br />

de la même manière. A la<br />

veille du deuxième anniversaire<br />

de l’invasion de<br />

l’Ukraine par la Russie, le<br />

TAS a rejeté l’appel du comité<br />

olympique russe, qui<br />

contestait sa suspension décidée<br />

mi-octobre par le CIO.<br />

Le TAS estime que le CIO<br />

« n’a pas mis à mal les principes<br />

de légalité, d’égalité,<br />

de prédictibilité et de proportionnalité<br />

». Le TAS indique<br />

par ailleurs que sa décision<br />

est, à son niveau,<br />

« définitive et contraignante<br />

» mais qu’elle peut<br />

faire l’objet d’un appel dans<br />

un délai auprès du Tribunal<br />

fédéral suisse.<br />

Le CIO sanctionne le placement<br />

sous l’autorité de l’instance<br />

russe des organisations<br />

sportives des régions de<br />

Donetsk, Kherson,<br />

Louhansk et Zaporijjia, situées<br />

dans l’est de l’Ukraine<br />

et occupées par l’armée<br />

russe. Le 12 octobre dernier,<br />

le CIO avait bousculé son<br />

agenda pour réagir à la « décision<br />

unilatérale » prise une<br />

semaine plus tôt par le comité<br />

olympique russe<br />

(ROC) d’annexer quatre organisations<br />

sportives ukrainiennes.<br />

D’après l’instance<br />

olympique, cette initiative<br />

russe constitue une « violation<br />

de l’intégrité territoriale<br />

du comité national<br />

olympique ukrainien », donc<br />

de la charte olympique.<br />

Cette suspension prive le<br />

ROC des subsides olympiques.<br />

Elle n’a en revanche<br />

aucune conséquence sur la<br />

présence d’athlètes russes et<br />

biélorusses n’ayant pas soutenu<br />

l’invasion russe de<br />

l’Ukraine, sous bannière<br />

neutre, aux JO 2024.<br />

Le ROC dénonce la décision<br />

du TAS, qualifiant cette mesure<br />

de « discrimination<br />

sans précédent » contre ses<br />

athlètes, soumis à des « critères<br />

humiliants » pour pouvoir<br />

participer aux JO 2024.<br />

Accusant le TAS d’avoir<br />

« ignoré les nombreux arguments<br />

juridiques » invoqués<br />

par la Russie, le Comité<br />

olympique russe accuse<br />

l’instance basée à Lausanne<br />

d’agir comme un « instrument<br />

politique » au service<br />

des Occidentaux. « Le<br />

Tribunal International<br />

d’Arbitrage du Sport a depuis<br />

longtemps perdu son<br />

objectivité par rapport à tout<br />

ce qui concerne la Russie,<br />

agissant comme un instrument<br />

politique plutôt que<br />

comme une institution de<br />

justice. »<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Le Marathon de Londres offre une dotation<br />

identique aux athlètes handisport et valides<br />

Les organisateurs du marathon de Londres ont augmenté sensiblement la dotation globale de la course en fauteuil<br />

roulant pour établir une parité avec les athlètes valides. Une première historique.<br />

ès l’édition 2024,<br />

prévue le dimanche<br />

21 avril, la capitale<br />

britannique accueillera « le<br />

premier marathon au monde<br />

à offrir des prix identiques<br />

aux athlètes en fauteuil roulant<br />

et aux athlètes valides »,<br />

a fait savoir TCS, l’organisateur<br />

de la course. La dotation<br />

globale pour la course en fauteuil,<br />

déjà « la plus riche au<br />

monde » à Londres, a été augmentée<br />

de 54.500 $<br />

(50.200 €) pour atteindre la<br />

barre des 308.000 $<br />

(287.700 €) fixée pour les<br />

athlètes valides.<br />

Concrètement, chaque vainqueur<br />

touchera 55.000 $<br />

(50.660 €) dans chaque catégorie.<br />

Le deuxième percevra<br />

30.000 $ (27.640 €) et le troisième,<br />

22.500 $ (20.730 €).<br />

« Nous avons fait de grands<br />

progrès ces dernières années<br />

pour réaliser notre ambition<br />

de faire du TCS London<br />

Marathon le marathon le<br />

plus diversifié et le plus équitable<br />

au monde, et ceci est<br />

une nouvelle étape importante<br />

vers la réalisation de cet<br />

objectif », s’est félicité le directeur<br />

Hugh Brasher.<br />

La course pour personnes en<br />

fauteuil a été lancée pour la<br />

première fois en 1983 à<br />

Londres, deux ans après la<br />

création du marathon. Les organisateurs<br />

s’efforcent d’être<br />

davantage inclusifs au fil des<br />

années. En 2023, par<br />

exemple, ils ont introduit une<br />

option « non binaire » pour<br />

les personnes souhaitant<br />

s’inscrire au marathon.<br />

7


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