LES1596

More documents

Recommendations

Info

Territoires N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024 LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT Ils pédalent pour tracer les anneaux olympiques 2.196 C’est un record du monde peu banal, qui ne demande maintenant plus qu’à être validée par le Guinness Book des Records, que viennent de battre Guillaume Koudlansky de Lustrac et Vincent Brémond. Le duo vient de rouler 2.196 kilomètres en dix jours, avec un parcours choisi pour tracer les cinq anneaux olympiques, à cinq mois du début des JO 2024 (26 juillet - 11 août). L’exploit, partagé sur l’application sportive Strava, leur permet d’effacer la précédente marque de référence du plus grand dessin GPS à vélo, déjà établie par deux Français : Frédéric de Lanouvelle et sa fille Mathilde, qui avaient dessiné un cœur en 2.162 km. Le parcours commençait et se terminait sous la Tour Eiffel. Ils sont notamment passés par Alençon (Orne), Le Mans (Sarthe), Orléans (Loiret), Chartres (Eure-et-Loir) ou encore Auxerre (Yonne). Pour les 50 derniers kilomètres, lui et son compagnon de route ont été rejoints par Yoann Offredo, ancien cycliste professionnel. Au total, le duo a pédalé plus de 96 heures et près de 220 kilomètres par jour, avec l’ambition également de récolter des fonds pour l’association « le sport a du cœur », qui soutient financièrement des athlètes professionnels et amateurs. Guillaume Koudlansky de Lustrac n’est pas un novice en termes de performance insolite : l’Isérois avait battu, en 2023 à Saint-Paul-lès-Romans (Drôme), le record du monde du marathon en arrière, en trois heures et 25 minutes. Le radar flashe les joggeurs Comment inciter à faire du sport et à courir ? En installant un radar à joggeurs comme à Nantes (Loire-Atlantique) pour un effort ludique. ’idée est née de deux entrepreneurs nantais passionnés de course à pied qui souhaitent développer la pratique de l’activité physique en ville avec comme cible numéro 1 ceux « qui bougent le moins ». Interrogé sur France 3, un des co-fondateurs de Coureurs, Albéric Aubron, explique : « La personne humaine est assez unifiée, elle est incarnée. Elle est à la fois corps, esprit, mental et cœur. Et En bref quand on est bien dans son corps, on est aussi bien dans sa tête. On peut travailler bien aussi, on peut être performant intellectuellement. Il y avait de leur part une volonté de pousser les Nantaises et les Nantais à prendre soin d’eux. » Lauréat d’un appel à projet 5.000 lancé par JCDecaux et Nantes métropole, l’engin rose de 2,50 m de haut a été installé fin janvier au pied de la grue jaune sur l’île de Nantes, le radar invite les passants à faire un sprint. Le radar est alimenté par un panneau solaire et affiche la vitesse des passants sur un écran. Développé en partenariat avec l’Icam, une école d’ingénieurs nantaise, il détecte les vitesses à partir de 4 km/h mais ne comptabilise que les coureurs qui dépassent les 8 km/h. La limite haute est fixée à 35 km/h pour ne pas tenter les fous du vélo. Un second radar sera posé sur les quais de l’Erdre en face de l’île de Versailles sous peu. Depuis son installation, le radar à coureurs a enregistré 5.000 passages. Alès Agglo lance son Challenge Alès Agglo 2024. Fort de 17 épreuves (dans 17 communes différentes) tout au long de l’année, le Challenge d’athlétisme de l’agglomération d’Alès (Gard) vise à proposer une diversité de types de parcours, de revêtements et de reliefs. La participation est libre et ouverte aux enfants et adultes, licenciés ou non. Le règlement impose d’avoir réalisé un minimum de 10 courses pour pouvoir apparaître dans le classement général en fin de saison. Un champ « olympique » pour le marcheur Kévin Campion. Dans le petit village de Derchigny (Seine-Maritime), Christian Hédoux utilise ses champs pour dessiner à très grande échelle. « C’est parti d’un défi avec mes enfants. Le premier, c’était un lapin, un de leur doudou », se souvient l’agriculteur qui affiche cette fois son soutien à l’un de ses voisins, l’athlète Kévin Campion, spécialiste de la marche, en lice pour se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024. « Je le vois tout le temps passer. On se salue d’un signe de la main, mais on ne se connaît pas, même si ses beaux-parents sont des amis. Je suis admiratif de sa volonté, de son courage. C’est une discipline pas facile la marche », souligne Christian Hédoux qui a entrepris début janvier de tailler sur trois hectares les anneaux olympiques entourés des chiffres 2 et 4 comme 2024. « Je programme le GPS de mon tracteur pour réaliser le dessin que j’ai préparé sur une feuille de papier. Celui-là, j’ai mis trois quarts d’heure à la faire. Il faut être attentif car à la moindre erreur, tout est foutu. Ça montre la précision et toute l’attention dont nous sommes capables dans notre métier. » ©Clotilde Fourrier 4
Territoires N°1596 La Lettre de l’économie du sport vendredi 1er mars 2024 Le club de Mulhouse accusé d’occuper la piscine publique « sans droit ni titre » Les relations sont tendues entre l’agglomération de Mulhouse (M2A) et son club phare de natation, le MON. En proie à de lourdes difficultés économiques, le Mulhouse Olympic Natation risque la fermeture de son centre. LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT e vice-président de l’agglomération, Daniel Bux, menace le club de ne plus l’aider financièrement, tant que toutes les « pièces justificatives » ne seraient pas fournies. De son côté, Franck Horter, à la tête du MON, dénonce une chasse à l’homme. Le Centre d’entraînement à la natation de Mulhouse (Haut-Rhin) est le lieu d’entraînement du Mulhouse Olympic Natation (MON) depuis treize ans. Mais il n’est plus à la disposition du club depuis septembre dernier. La convention liant ce dernier à la ville n’a pas été renouvelée. « À En bref l’issue de la convention établie pour la saison 2022- 2023, fin septembre, l’association MON ne s’était pas acquittée des montants dus et des documents comptables impératifs », indique Daniel Bux. Le club aurait notamment omis de fournir les comptes annuels détaillés et le rapport du commissaire au compte de l’exercice 2022- 2023. L’agglomération lui aurait accordé un délai supplémentaire, jusqu’à fin janvier, pour remplir ses obligations. Ce qu’il n’a pas fait. Le MON occupe donc désormais la piscine publique ©Icon Sport « sans droit ni titre », selon Daniel Bux. Le vice-président des sports détaille la dette qui incombe au club : 50.000 € de redevances non payées sur la saison écoulée (sur les 90.000 € à payer au total) et 22.500 € « d’indemnité pour l’occupation sans droit ». Le MON devrait donc 75.000 € à l’agglomération. Le président du club, Frank Horter, s’est défendu auprès de l’AFP. Selon lui, depuis 2021, l’agglomération aurait manqué de verser certaines subventions au MON. « Commencez par payer les subventions, et on vous paiera les loyers », a-t-il déclaré. Jusqu’en 2020, le club pouvait toucher jusqu’à 480.000 € par an, près de la moitié de son budget total. En grande difficulté financière, le MON se présentera fin mars au tribunal de Mulhouse. Un placement en redressement ou une liquidation judiciaire sont envisagés. D’autre part, Frank Horter et d’autres membres de sa famille sont convoqués au tribunal en avril. Ils sont suspectés d’abus de confiance, abus de biens sociaux, présentations de bilans inexacts et recel. Selon le parquet, le préjudice s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros. « On aurait pu faire mieux », concède Daniel Bux. Le vice-président aux sports admet que l’agglomération ne voyait pas l’utilité de contrôler l’utilisation des fonds versés au MON. En 2023, la Chambre régionale des comptes publiait un rapport dans laquelle elle reprochait à l’agglomération d’avoir « imparfaitement exercé son contrôle de l’usage des fonds qu’elle allouait ». En décembre 2021, la famille Horter avait déjà été épinglée pour sa gestion financière. La société commerciale « MON Club », en charge des activités de loisirs, avait été déclarée en cessation de paiements. Placée en liquidation judiciaire, sa dette envers l’agglomération s’élève à 371.000 €. Appel à projets pour faire bouger les territoires ruraux. Avec le soutien du ministère des Sports et de l’Agence nationale du sport (ANS), et sous la coordination de l’Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation physique), cinq cents villages (de moins de mille habitants) vont être sélectionnés pour développer des évènements sportifs sur leur territoire durant l’année 2024. C’est l’ambition du futur appel à projets « Le sport au cœur des villages ». Début janvier, un comité de pilotage s’est réuni pour la première fois. L’Ufolep a été chargée de coordonner ce comité composé de représentants de la délégation ministérielle à la Grande Cause nationale, de l’ANS, de la FNSMR (Fédération du sport en milieu rural), de l’Usep (Union sportive de l’enseignement du premier degré), de l’AMRF (Association des maires ruraux de France) et de l’Andes (Association nationale des élus en charge du sport). Les évènements sélectionnés devront faire la promotion de la pratique sportive sous des angles divers, comme la santé, et pourront s’articuler avec les sujets culturels. Ils devront s’adresser en priorité à certains publics : scolaires, retraités, femmes au foyer, demandeurs d'emploi, etc. L’appel à projets sera doté d’un budget de plusieurs centaines de milliers d’euros. Les évènements sélectionnés devront se tenir de mai à octobre 2024. 5
Page 1 and 2: N°1596 vendredi 1er mars 2024 Coup
Page 3: Ministère N°1596 La Lettre de l
Page 7 and 8: International N°1596 La Lettre de

LES1596

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?