LSP546
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Economie<br />
LA LETTRE OFFICIELLE D U MAR KETIN G SPORTIF<br />
N°546 La Lettre du Sponsoring vendredi 1er mars 2024<br />
SPONSO RIN G.FR<br />
L’Australie peut se frotter<br />
les mains<br />
1,32<br />
L’accueil de la Coupe du<br />
Monde féminine de football<br />
2023, co-organisée avec la<br />
Nouvelle-Zélande, a été une<br />
bonne affaire pour<br />
l’Australie. Selon une étude<br />
dévoilée par la fédération<br />
australienne de football, le<br />
tournoi planétaire serait le<br />
premier d’histoire à atteindre<br />
le seuil de rentabilité, confirmant<br />
ainsi les dires de Gianni<br />
Infantino, président de la<br />
FIFA. Son impact économique<br />
est estimé à 1,32 milliard<br />
de dollars australiens<br />
(865,9 M$) en Australie.<br />
Plus de 1,7 million de billets<br />
ont été vendus. La défaite de<br />
l’Australie en demi-finale,<br />
face à l’Angleterre, a été la<br />
retransmission télévisée la<br />
plus regardée dans le pays<br />
depuis la mise en place du<br />
système actuel d’évaluation<br />
des audiences en 2001.<br />
Le directeur général de la fédération<br />
australienne de football,<br />
James Johnson,<br />
confirme la volonté de la fédération<br />
d’obtenir l’accueil<br />
de la Coupe d’Asie féminine<br />
2026, une compétition pour<br />
laquelle l’Australie serait le<br />
dernier pays en lice. Une décision<br />
pourrait être annoncée<br />
au plus tard en avril prochain.<br />
La ligue allemande enterre l’arrivée<br />
de CVC<br />
La Ligue allemande de football (DFL) met fin au projet d’accord avec le fonds<br />
d’investissement CVC. Cette décision fait suite à un premier échec encaissé en mai<br />
dernier.<br />
n Espagne et en<br />
France, personne n’a<br />
pensé à demander<br />
aux supporters ce qu’ils<br />
pensaient d’une association<br />
avec CVC. En Allemagne<br />
non plus, mais les supporters<br />
se sont mobilisés pour<br />
faire savoir ce qu’ils en<br />
pensaient. La DFL renonce<br />
à un accord prévu avec le<br />
fonds d’investissements,<br />
après les vives protestations<br />
des groupes de supporters<br />
contre ce projet. « Au vu de<br />
l’évolution actuelle, une<br />
poursuite réussie du processus<br />
ne semble plus possible<br />
», selon Hans-<br />
Joachim Watzke, porte-parole<br />
du présidium de la<br />
DFL.<br />
Les 36 clubs professionnels<br />
de la première division allemande<br />
et de 2e division<br />
avaient initialement décidé<br />
de faire appel à un investisseur<br />
en décembre, le fonds<br />
CVC, afin de « garantir un<br />
succès durable à long<br />
terme » de la ligue. En<br />
échange de 8 % des futurs<br />
droits de télévision, la DFL<br />
devait recevoir près d’un<br />
milliard d’euros. Les supporters<br />
protestaient depuis<br />
plusieurs semaines contre<br />
ce projet, notamment en<br />
perturbant les matches par<br />
©DeFodi/Icon Sport<br />
des jets d’objets sur les pelouses,<br />
obligeant à de fréquentes<br />
interruptions.<br />
Selon eux, le processus<br />
avait manqué de transparence<br />
et allait sur le fond<br />
dans le sens d’une « surcommercialisation<br />
» du<br />
football. Au cœur des débats,<br />
la règle dite des<br />
« 50+1 », qui exige que les<br />
clubs allemands détiennent<br />
au moins 50 % plus une<br />
voix des droits et qu’ils gardent<br />
ainsi le contrôle sur les<br />
décisions majeures.<br />
La DFL s’incline devant la<br />
bronca et ce alors qu’« il<br />
existe une large majorité en<br />
faveur de la nécessité entrepreneuriale<br />
du partenariat<br />
stratégique » avec un investisseur,<br />
déplore Hans-<br />
Joachim Watzke. Le football<br />
professionnel allemand<br />
se trouve « au milieu d’une<br />
épreuve qui se déroule […]<br />
entre les clubs, mais aussi<br />
au sein des clubs entre professionnels,<br />
entraîneurs, dirigeants,<br />
organes de surveillance,<br />
assemblées générales<br />
et communautés de<br />
supporters », selon lui.<br />
SPONSORING.FR<br />
En bref<br />
Manchester United officialise l’entrée au capital de Jim Ratcliffe. C’était dans les tuyaux depuis de nombreuses semaines, il ne<br />
manquait plus que l’officialisation. Manchester United a publié un communiqué officialisant le rachat partiel du club par le milliardaire<br />
britannique Jim Ratcliffe. L’homme d’affaires de 71 ans, également propriétaire de l’OGC Nice avec son groupe Ineos, a acheté 27,7 % des<br />
parts du club. La semaine dernière, la Premier League et la fédération anglaise avaient déjà donné leur accord pour le rachat des Red Devils<br />
par le patron du géant de la pétrochimie. La famille Glazer reste actionnaire majoritaire même si la partie purement sportive devrait être<br />
dirigée par Ratcliffe. « Ceci marque la finalisation de la transaction, mais ce n’est que le début de notre aventure pour ramener Manchester<br />
United au sommet du football anglais, européen et mondial, avec des installations de classe mondiale pour nos fans. Le travail pour atteindre<br />
ces objectifs va s’accélérer à partir d’aujourd’hui », a expliqué ce dernier sur le site du club. Ratcliffe s’était mis d’accord avant Noël avec<br />
la famille Glazer pour un rachat à hauteur de 1,02 milliard de livres et 238 millions d’investissements dans les infrastructures du club. Il aura<br />
pour mission de redresser la barre d’un club qui n’a plus été champion d’Angleterre depuis 2013.<br />
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