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LES1597

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N°1597 vendredi 8 mars 2024<br />

La « loi Abitbol » votée à l’Assemblée<br />

Le texte, visant à mieux protéger les victimes de violences dans le sport et à davantage contrôler les encadrants<br />

bénévoles a été voté la semaine dernière à l’unanimité par les députés à l’Assemblée nationale.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

es 207 députés, présents<br />

dans l’hémicycle,<br />

ont voté à<br />

l’unanimité la proposition de<br />

loi visant à renforcer la protection<br />

des mineurs et l’honorabilité<br />

dans le sport. Le<br />

texte est soutenu par l’ex-patineuse<br />

Sarah Abitbol, autrice<br />

du livre Un si long silence<br />

en 2020, qui a amorcé<br />

une grande vague de libération<br />

de la parole. « Je ne laisserai<br />

pas qu’une trace sur la<br />

glace, mais aussi dans<br />

l’Histoire, s’est réjouie Sarah<br />

Abitbol. Quand, il y a 25<br />

ans, j’ai parlé à mon président<br />

de club, et que je lui ai<br />

dit à demi-mot que j’avais<br />

été violée, je n’ai pas été entendue.<br />

Aujourd’hui, ce ne<br />

serait plus possible. »<br />

Sommaire<br />

Déposé au Sénat en janvier<br />

2023 par le sénateur socialiste<br />

de l’Aude, Sébastien<br />

Pla, le texte n’est arrivé à<br />

l’Assemblée nationale que<br />

début 2024. Après, donc, les<br />

longues auditions de la commission<br />

d’enquête parlementaire<br />

sur les défaillances de<br />

fonctionnement du mouvement<br />

sportif français, qui se<br />

sont déroulées à l’automne.<br />

La proposition de loi vise à<br />

renforcer le contrôle de l’honorabilité<br />

des encadrants, en<br />

particulier les bénévoles.<br />

D’après les chiffres fournis<br />

par la directrice des sports à<br />

la rapporteure du texte à<br />

l’Assemblée nationale, la députée<br />

socialiste Claudia<br />

Rouaux, « au 1er février<br />

2024, 1,66 million de bénévoles<br />

avaient vu leur honorabilité<br />

contrôlée, dont<br />

770.000 exploitants d’établissements<br />

d’activités physiques<br />

et sportives (EAPS),<br />

750.000 éducateurs sportifs<br />

et 140.000 arbitres et<br />

juges. » Un nombre en nette<br />

augmentation, mais c’est<br />

l’efficacité du contrôle qui<br />

pose problème.<br />

Le premier article de la loi<br />

vise à graver dans le marbre<br />

le principe d’annualité du<br />

contrôle de l’honorabilité de<br />

tout bénévole participant à<br />

une activité d’encadrement<br />

(juge, arbitre, éducateur, entraîneur,<br />

etc.). Ce contrôle<br />

s’opérera par une double<br />

consultation de l’extrait B2<br />

du casier judiciaire et du fichier<br />

judiciaire national automatisé<br />

des auteurs d’infractions<br />

sexuelles (FIJAIS). Ce<br />

contrôle doit s’assurer que<br />

les encadrants n’ont pas été<br />

condamnés à des infractions<br />

qui, selon le code du sport,<br />

entraînent l’incapacité<br />

d’exercer. Ces délits vont des<br />

infractions sexuelles à l’homicide,<br />

en passant par<br />

l’usage de stupéfiants.<br />

Hebdo<br />

Paris 2024 face au « défi majeur » des cyberattaques...........................................................2<br />

Le village olympique en chiffres ...........................................................................................3<br />

Chiffres<br />

La pratique du sport ne progresse pas ...................................................................................4<br />

Territoires<br />

Haute-Savoie Nordic fête ses 50 ans .....................................................................................5<br />

International<br />

La France sur le podium des JO 2024 ...................................................................................6<br />

Rendez-vous à Pékin en 2027................................................................................................7<br />

Le second article de la loi<br />

crée une sanction administrative<br />

contre le dirigeant qui<br />

aurait eu connaissance du<br />

comportement à risque d’un<br />

éducateur mais qui se serait<br />

abstenu de le signaler et de<br />

prendre des mesures à son<br />

encontre. Le préfet aura désormais<br />

la possibilité de prononcer<br />

une suspension provisoire<br />

ou définitive contre<br />

ce dirigeant. L’objectif affiché<br />

est de ne plus tolérer les<br />

pratiques de cadres de fédération<br />

ou de club qui, par<br />

complaisance ou manque de<br />

volonté, fermeraient les<br />

yeux. Plusieurs cas problématiques<br />

avaient été révélés<br />

par les travaux de la commission<br />

d’enquête parlementaire.<br />

Sébastien Pla s’est félicité de<br />

ce texte qui vise à lutter<br />

« contre l’omerta qui pourrit<br />

le sport » et s’est dit déterminé<br />

à « chasser et traquer »<br />

les prédateurs sexuels pour<br />

qu’ils n’aient « plus aucun<br />

contact avec nos enfants ».<br />

Les élus devront encore affiner<br />

le système, pour que ne<br />

passent pas entre les gouttes<br />

les clubs non affiliés à des fédérations<br />

ou les encadrants<br />

bénévoles sans licence, et<br />

donc non contrôlés. Le texte<br />

ne fixe pas non plus d’autres<br />

mesures moins consensuelles,<br />

comme le transfert<br />

des pouvoirs disciplinaires et<br />

éthiques des fédérations à<br />

une autorité administrative<br />

indépendante, dont ne veut<br />

pas la ministre, ou la suspension<br />

automatique des athlètes<br />

en cas de signalement.<br />

Sur ces sujets, Sébastien Pla<br />

et Claudia Rouaux renvoient<br />

à une future loi Sport.<br />

La Lettre de l’économie du sport<br />

GROUPE SPORT.FR SA<br />

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Directeur de la publication :<br />

David Tomaszek<br />

Rédacteur en chef :<br />

Emmanuel Frattali<br />

Dépôt légal à parution<br />

ISSN 0767-9769<br />

Commission paritaire 1024I82126<br />

Imprimerie Domenica Media / Espagne


Hebdo<br />

N°1597 La Lettre de l’économie du sport vendredi 8 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Paris 2024 face au « défi majeur »<br />

des cyberattaques<br />

Les Jeux Olympiques augmentent le risque de cyberattaque en France, prévient<br />

l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).<br />

hargée de la protection<br />

des 350 entités<br />

liées aux Jeux olympiques,<br />

dont 80 critiques,<br />

l’ANSSI publie son panorama<br />

de la cybermenace en<br />

2023. Son constat fait froid<br />

dans le dos, avec par<br />

exemple une hausse de 30 %<br />

des ransomwares (un logiciel<br />

malveillant qui prend en<br />

otage des données personnelles,<br />

ndlr) par rapport à<br />

2022. La tendance devrait<br />

encore s’aggraver au cours<br />

de l’année, l’Agence redoutant<br />

que les cybercriminels,<br />

notamment ceux liés à la<br />

Russie, profitent des Jeux<br />

olympiques de Paris 2024 «<br />

pour surveiller ou extorquer<br />

les organisateurs et les participants<br />

» et « ternir<br />

l’image du pays hôte, voire<br />

perturber le déroulement »<br />

de l’évènement. « Un panorama<br />

préoccupant, tant par<br />

l’augmentation en nombre<br />

des cyberattaques que par<br />

leur variété : l’espionnage<br />

qui reste une réalité plus que<br />

jamais, le crime organisé<br />

qui se structure, le sabotage…<br />

», déplore Vincent<br />

Strubel, directeur général de<br />

l’ANSSI, dans un entretien<br />

accordé à Ouest-France. Il<br />

apparaît ainsi que des<br />

groupes de hackers prorusses<br />

se cachent derrière de<br />

nombreuses opérations de<br />

déstabilisation. Parfois, ils<br />

revendiquent même clairement<br />

leur cyberattaque en<br />

raison du soutien que la<br />

France apporte à l’Ukraine.<br />

Au printemps dernier, par<br />

exemple, un groupe lié à la<br />

Russie a mis hors service,<br />

pendant plusieurs heures, les<br />

sites internet de l’Assemblée<br />

nationale et du Sénat pour<br />

dénoncer l’aide militaire de<br />

la France à l’Ukraine.<br />

L’espionnage d’individus ciblés<br />

via des outils d’intrusion<br />

sur le smartphone alerte<br />

particulièrement l’Agence.<br />

L’ANSSI parle de « compromission<br />

des téléphones<br />

portables ». « Certaines entreprises<br />

fournissent des<br />

codes malveillants très perfectionnés<br />

(...) à des entreprises<br />

et à des particuliers<br />

aux intentions malveillantes<br />

», dénonce-t-elle.<br />

Faisant état de « dizaines »<br />

d’attaques de ce type,<br />

l’ANSSI précise qu’elles ciblent<br />

principalement « les<br />

cadres dirigeants ».<br />

L’ANSSI conseille d’avoir<br />

un téléphone professionnel<br />

et un téléphone personnel<br />

pour les professions exposées<br />

au risque d’espionnage.<br />

Groupes de réflexion, instituts<br />

de recherche et entreprises<br />

de télécommunications<br />

figurent parmi les principales<br />

cibles.<br />

« L’espionnage stratégique<br />

et industriel est la menace<br />

qui a le plus mobilisé nos<br />

équipes », indique l’ANSSI.<br />

Un risque multiplié par<br />

dix pendant les JO<br />

Autre fait inquiétant,<br />

l’Agence a observé des activités<br />

potentielles de « prépositionnement<br />

» dans le secteur<br />

de l’énergie. Elles se<br />

traduisent par, des tentatives<br />

de prise de contrôle discrète<br />

d’un réseau pour pouvoir<br />

l’éteindre ou le détruire. Un<br />

« défi majeur », selon<br />

Vincent Strubel, qui se veut<br />

aussi rassurant : « On s’est<br />

armé pour pouvoir répondre<br />

à ce type de menace émergente<br />

».<br />

Dans ce contexte, les Jeux<br />

Un employé de la mairie de Paris, victime d’un vol, provoque l’émoi<br />

Olympiques de Paris 2024<br />

vont faire office de « test<br />

grandeur nature » pour les<br />

autorités compétentes.<br />

L’événement va offrir « des<br />

opportunités supplémentaires<br />

d’agir » aux hackers,<br />

constituant ainsi « une cible<br />

pour tous types de cyberattaques<br />

». « Pour nous, [les<br />

JO vont être] une cible pour<br />

tous les types d’attaques,<br />

prévient Vincent Strubel. Les<br />

attaques en déstabilisations,<br />

l’activiste qui veut passer<br />

des messages, des attaques<br />

très ciblées, par exemple<br />

contre la cérémonie d’ouverture<br />

pour nuire à l’image<br />

de la France, ou des attaques<br />

pas ciblées du tout<br />

comme on le voit dans le<br />

crime organisé pour faire de<br />

l’argent. »<br />

« On a travaillé spécifiquement<br />

avec tous les acteurs<br />

propres aux JO comme les<br />

fédérations sportives, les<br />

lieux de compétitions. On les<br />

a audités et on les a accompagnés<br />

pour leur donner un<br />

plan d’amélioration de leur<br />

sécurité », ajoute le directeur<br />

de l’ANSSI. Les experts estiment<br />

que le niveau de cybermenace<br />

sera multiplié<br />

par dix pendant les Jeux.<br />

Pas besoin d’une intrusion informatique pour faire peur. La semaine dernière, le vol d’une sacoche à un<br />

employé de la mairie de Paris a fait trembler les organisateurs et agiter les rédactions.<br />

Lundi 26 février, un homme s’est présenté au commissariat de la gare du Nord et déclare s’être fait voler<br />

sa sacoche. Elle aurait la particularité de contenir des documents confidentiels liés aux Jeux Olympiques<br />

de Paris 2024. Son contenu pourrait remettre en cause la sécurité de l’événement. Il aurait constaté le<br />

vol de sa sacoche, placée dans un compartiment au-dessus de son siège, alors qu’il venait de s’installer<br />

dans un train en partance pour Creil (Oise) et qu’il s’apprêtait finalement à en changer en raison du<br />

retard annoncé pour ce dernier. La victime avait assuré que son ordinateur et deux clés USB se<br />

trouvaient dans son sac et qu’ils renfermaient des informations « sensibles ». Une information démentie<br />

peu après. D’après la Ville de Paris, l’ordinateur volé ne « contenait [que] des prises de notes à usages<br />

internes, relatives au travail [de la victime] à la mission informatique de la direction de la voirie et des<br />

déplacements ». Le parquet de Paris a précisé que ces notes étaient « en lien avec la circulation dans<br />

Paris lors des Jeux olympiques, et non sur des dispositifs de sécurité sensibles ». « Aucune donnée<br />

sensible n’a été volée » dans la mallette de cet « architecte de la Ville ». « Il ne s’agissait que de plans<br />

de places de parking. »<br />

Un homme, suspecté d’avoir dérobé la sacoche, a été arrêté puis jugé en comparution immédiate. Il a<br />

été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de 7 mois d’emprisonnement, et écroué<br />

à l’issue de l’audience. Seule la sacoche, vide, a été retrouvée. L’ordinateur et les clés USB restent, eux,<br />

introuvables.<br />

2


Hebdo<br />

N°1597 La Lettre de l’économie du sport vendredi 8 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Le village olympique en chiffres<br />

À cinq mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, le village olympique a été inauguré<br />

en Seine-Saint-Denis par Emmanuel Macron. Repas, bus, conciergerie, machines à<br />

laver… Le lieu de 330.000 m² surprend par sa démesure.<br />

l s’agit maintenant de<br />

s’affairer pour équiper<br />

l’ensemble des 7.200<br />

chambres et aménager les<br />

centres de services. D’ici le<br />

12 juillet, date de pré-ouverture<br />

du village, ce lieu<br />

doit être prêt pour accueillir<br />

14.500 athlètes olympiques<br />

et paralympiques ainsi que<br />

leur staff.<br />

Le trousseau de clés comprend<br />

45.000 pièces ouvrant<br />

les portes des 82 bâtiments<br />

résidentiels et 3.000<br />

appartements. Les athlètes<br />

et membres des délégations<br />

pourront être jusqu’à huit à<br />

occuper un logement qui<br />

contiendra au maximum<br />

quatre chambres.<br />

Les logements étant dépourvus<br />

de cuisine, les repas<br />

seront majoritairement<br />

distribués à la Cité du cinéma,<br />

réquisitionnée pour<br />

être transformée en cantine<br />

géante le temps de l’évènement.<br />

Ce lieu, ouvert<br />

24h/24, servira jusqu’à<br />

40.000 repas par jour.<br />

Pourquoi le projet d’un village saoudien aux Invalides fait polémique<br />

Le travail de conciergerie<br />

sera titanesque. Le ménage<br />

devrait être fait tous les<br />

deux jours dans les logements,<br />

le changement des<br />

draps des 14.250 lits tous<br />

les quatre jours. Douze laveries<br />

temporaires ont été<br />

prévues pour un total de<br />

600 machines.<br />

Avec 55 quais, le village<br />

olympique va également<br />

devenir « la plus grande<br />

gare routière d’Europe »,<br />

selon Henri Specht, directeur<br />

du village des athlètes<br />

pour la Solideo. 140 bus<br />

circuleront en heure de<br />

pointe. En plus des navettes<br />

à l’intérieur du village, les<br />

locataires auront à disposition<br />

200 vélos électriques.<br />

L’Arabie saoudite a demandé à la France la possibilité d’installer son village olympique lors des<br />

Jeux de Paris 2024 (26 juillet-11 août). Et pas n’importe où : aux Invalides. C’est une question posée<br />

au gouvernement à l’Assemblée nationale qui a soulevé le lièvre. Pour répondre, Patricia Mirallès,<br />

secrétaire d’État aux Anciens combattants, n’a pas forcément semblée très à l’aise, entretenant le<br />

flou. « Je vais tenter de répondre sur ce que je sais, effectivement, c’est des informations que nous<br />

avons pu avoir », a ainsi réagi Patricia Mirallès. « Aujourd’hui, rien n’est concret, rien n’est fait et<br />

donc je comprends vos interrogations mais je ne répondrai pas sur des choses qui ne sont pas faites,<br />

ni signées, avec aucun accord », a esquivé la secrétaire d’État.<br />

Le ministère des Armées a confirmé à l’AFP avoir reçu une demande en ce sens de la part des<br />

autorités saoudiennes : « Il y a des discussions en cours à la demande des Saoudiens. Elles se font<br />

moyennant des conditions très strictes que les Saoudiens n’ont pas encore acceptées, qui doivent<br />

permettre d’assurer la sécurité du site, la solennité du lieu, la tranquillité des pensionnaires de<br />

l’Institut national des Invalides. » Avant de préciser : « Les indemnités de mise à disposition seront<br />

reversées au musée de l’Armée et à l’INI. » Ce qui sous-entend que la demande la demande de l’État<br />

du Golfe peut trouver un écho favorable, moyennant finance.<br />

L’idée fait bondir la député LR, Nathalie Serre. Au-delà du Musée de l’Armée, les Invalides abritent<br />

l’Institut national des Invalides qui accueille des blessés de guerre et des anciens combattants ainsi<br />

qu’une nécropole militaire où se trouve notamment le tombeau de Napoléon et enfin la cathédrale<br />

de l’évêché aux Armées. Aux yeux de l’élue de la 8e circonscription du Rhône, impossible<br />

d’imaginer un autre pays s’installer aux Invalides compte-tenu de leur valeur symbolique pour la<br />

France et de leurs activités actuelles. « L’Arabie Saoudite pose un problème spécifique sur le respect<br />

des droits de l’Homme mais si c’était un village danois ou canadien, la problématique aurait été la<br />

même », a ainsi assuré celle qui est aussi membre de la commission de la défense nationale et des<br />

forces armées à l’Assemblée. « Que vous fassiez venir un défilé Chanel, ça reste de l’ordre du privé<br />

mais ça ne dure pas quatre mois et on ne s’approprie rien si ce n’est la beauté des lieux. Là, on<br />

parle des valeurs de la République », a souligné Nathalie Serre sur le projet saoudien.<br />

« Le ministère des Armées s’est exprimé sur le sujet, il y a une demande qui a été faite par les<br />

Saoudiens à laquelle les autorités françaises ont répondu en faisant tout une série de garanties.<br />

Pour l’instant il n’y a pas de retour là-dessus », a estimé de son côté la ministre des Sports et des<br />

Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, sur RTL. « Encore une fois, le ministère<br />

des Armées communiquera en temps utile sur ce projet-là. Je crois que ce qui est important c’est la<br />

sécurité du site autour des Invalides, la solennité du lieu, sa tranquillité pour les pensionnaires de<br />

l’Institut national des Invalides. »<br />

Les mamans qui allaitent<br />

auront le choix<br />

Les Comités nationaux olympique<br />

(CNOSF) et paralympique<br />

(CPSF) dévoilent les<br />

dispositifs prévus pour les prochains<br />

Jeux Olympiques et<br />

Paralympiques de Paris en matière<br />

de parentalité. « Nous<br />

avons souhaité aller au-delà<br />

de cette question d’allaitement<br />

pour permettre à toutes les<br />

mamans et tous les papas de la<br />

délégation française de participer<br />

à la compétition dans les<br />

meilleures conditions, explique<br />

Astrid Guyart, secrétaire<br />

générale du CNOSF.<br />

C’est un véritable sujet de société<br />

que nous devons prendre<br />

en compte. »<br />

Concrètement, les mamans qui<br />

allaitent auront la possibilité de<br />

loger à proximité du village<br />

olympique. Un espace famille<br />

de 100 m2 décoré aux couleurs<br />

de la France servira de<br />

lieu de rencontres entre les athlètes<br />

et leurs enfants. Côté paralympique,<br />

les mesures dérogatoires<br />

seront légèrement différentes.<br />

En plus d’une zone<br />

déjà prévue pour retrouver ses<br />

proches à l’intérieur du club<br />

France, les enfants de moins<br />

d’un an pourront rendre visite<br />

à leurs parents compétiteurs en<br />

utilisant un laissez-passer pour<br />

le village entre 9 heures et 21<br />

heures (ce qui n’est pas envisageable<br />

pour les JO en raison<br />

d’un nombre trop limité de<br />

laissez-passer, réservés à l’encadrement).<br />

L’âge pourra être<br />

revu à la hausse en cas d’allaitement<br />

ou de handicap. Il existera<br />

également la possibilité<br />

pour celles et ceux qui le désirent<br />

(et ont des enfants entre 0<br />

et 3 ans) d’être hébergés hors<br />

village dans des lieux restant à<br />

définir en fonction des sites<br />

des épreuves.<br />

Le CNOSF a sondé les besoins<br />

des futurs participants<br />

tricolores aux Jeux. 124 se sont<br />

déjà montrés intéressés.<br />

3


Chiffres<br />

N°1597 La Lettre de l’économie du sport vendredi 8 mars 2024<br />

La pratique du sport ne progresse pas<br />

À la fin du mois de janvier (voir La Lettre de l’économie du sport n°1593), un premier « baromètres des 30 minutes »,<br />

réalisé par OpinionWay pour le CIC avait montré que les recommandations de l’OMS, à savoir 30 minutes d’activité<br />

physique quotidiennes, étaient loin d’être suivies.<br />

in 2023, à l’annonce<br />

de la Grande Cause<br />

Nationale 2024 autour<br />

de l’activité physique et<br />

sportive en France, le gouvernement<br />

affiche de<br />

grandes ambitions. Il veut<br />

notamment profiter de l’organisation<br />

des Jeux olympiques<br />

et paralympiques à<br />

Paris « pour inciter les<br />

Français à adopter des<br />

modes de vie moins sédentaires<br />

». Fin janvier 2024, le<br />

premier « baromètres des 30<br />

minutes », réalisé par<br />

OpinionWay pour le CIC<br />

montre que les recommandations<br />

de l’OMS, à savoir<br />

30 minutes d’activité physique<br />

quotidiennes, sont loin<br />

d’être suivies : 50 % des<br />

Français assuraient<br />

d’ailleurs pratiquer moins de<br />

30 minutes d’activité physique<br />

par jour, tandis que<br />

seulement 12 % de la population<br />

avait une activité sportive<br />

quotidienne. Des<br />

chiffres inquiétants.<br />

45 % des Français<br />

bougent moins de 30<br />

minutes par jour<br />

Le deuxième « baromètre<br />

des 30 minutes » a été diffusé,<br />

et il n’est guère rassurant.<br />

Selon ce sondage, seuls<br />

56 % des Français pratiquent<br />

une activité sportive au<br />

moins une fois par semaine,<br />

un chiffre en baisse de trois<br />

points. On remarque également<br />

une hausse du temps<br />

passé dans les transports plutôt<br />

qu’à marcher (46 %<br />

contre 43 % en janvier).<br />

Enfin, la Grande Cause<br />

Nationale peine toujours à se<br />

faire connaître. Seule 19 %<br />

de la population sait que cela<br />

concerne le domaine du<br />

sport, contre 22 % il y a un<br />

mois. Dans le même ordre<br />

d’idée, 52% des sondés disent<br />

ne pas connaître le<br />

temps d’activité physique<br />

recommandé pour un adulte<br />

pour être en bonne santé. Ils<br />

sont 22% à citer spontanément<br />

la durée de 30 minutes.<br />

A contrario, certaines données<br />

poussent à l’optimisme.<br />

L’intensité de l’activité sportive<br />

a notamment augmenté.<br />

45 % des Français estiment<br />

faire du sport de manière intense,<br />

un nombre en progression<br />

de quatre points.<br />

L’activité physique progresse<br />

également. Alors<br />

qu’en janvier 50 % de la population<br />

bougeait moins de<br />

30 minutes par jour, cette<br />

donnée est passée à 45 %.<br />

Les Français reconnaissent<br />

également davantage que<br />

leur activité physique est<br />

trop restreinte. 46 % seulement<br />

estiment qu’elle est<br />

suffisante (48 % en janvier).<br />

Méthodologie : Les interviews<br />

ont été réalisées du 21<br />

au 22 février 2024.<br />

Echantillon de 1.029 personnes,<br />

représentatif de la<br />

population française âgée<br />

de 18 ans et plus.<br />

L’échantillon a été constitué<br />

selon la méthode des quotas,<br />

au regard des critères de<br />

sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle,<br />

de catégorie<br />

d'agglomération et de<br />

région de résidence.<br />

L’échantillon a été interrogé<br />

par questionnaire autoadministré<br />

en ligne sur système<br />

CAWI (Computer Assisted<br />

Web Interview).<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

4


Territoires<br />

N°1597 La Lettre de l’économie du sport vendredi 8 mars 2024<br />

Haute-Savoie Nordic fête ses 50 ans<br />

Haute-Savoie Nordic, association qui gère le ski nordique en Haute-Savoie, et par, la même la promotion de la<br />

discipline, fête ses cinquante ans. Pour cela, elle a prévu quinze jours d’animation jusqu’au 16 mars sur les sites du<br />

département avec différentes thématiques.<br />

ur ces quinze jours,<br />

des ateliers sont organisés<br />

sur les sites hautsavoyards.<br />

La grande journée<br />

d’ouverture a eu lieu aux<br />

Contamines Montjoie avec<br />

des parcours « découverte »,<br />

du biathlon, du saut à ski.<br />

La Chapelle d’Abondance,<br />

Brison Solaison, la Clusaz,<br />

et bien d’autres encore, tous<br />

seront concernés par le<br />

« Haute-Savoie Nordic<br />

Tour ». La découverte sera<br />

l’une des fortes thématiques<br />

comme une rando gourmande<br />

sur le plateau de<br />

Beauregard, une initiation à<br />

la rando nordique au<br />

Semnoz, une course d’orientation<br />

à Plaine Joux, ou une<br />

sensibilisation au métier de<br />

pisteur à Agy.<br />

Le 13 mars, les Glières organiseront<br />

la finale des Foyers<br />

qui concerne les jeunes de 8<br />

à 11 ans. Durant ces 15 jours<br />

un totem se déplacera de site<br />

en site en mobilité douce<br />

(vélo, trail, ski alpin, parapente,<br />

ski roue et course à<br />

pied). Il impliquera les différents<br />

clubs locaux, partenaire<br />

de l’association.<br />

La clôture se fera à<br />

Chamonix. Haute-Savoie<br />

Nordic participera aux festivités<br />

prévues dans le cadre<br />

du centenaire des Jeux olympiques<br />

de Chamonix 1924.<br />

Informations à retrouver sur<br />

le site www.haute-savoienordic.com.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Le MON contre-attaque. Le Mulhouse Olympic Natation, en litige avec l’agglomération de la ville de Mulhouse (Alsace), réclame<br />

près de deux millions d’euros de subventions, non versées depuis 2021 à la collectivité. Accusé par l’agglomération d’occuper « sans droit<br />

ni titre » une piscine publique, le MON se défend, jugeant « économiquement invivable » la convention de partenariat proposée par la<br />

collectivité, et appelant au paiement de 1,8 M€ de subventions « dues ». « Si aujourd’hui il n’y a pas de nouvelle convention (autorisant<br />

le club à occuper le site, NDLR), c’est parce que M2A (Mulhouse Alsace Agglomération) ne nous en a pas proposé une nouvelle qui soit<br />

viable pour le club », a déclaré en conférence de presse le président du MON, Franck Horter. Le club formateur de la première championne<br />

du monde de la natation française et ancienne ministre des Sports, Roxana Maracineanu, avait conclu en 2011 et pour 16 ans une convention<br />

avec l’agglomération, qui mettait à sa disposition exclusive, contre paiement d’une redevance locative, le centre d’entraînement et son<br />

bassin extérieur de 50 mètres, tandis que le club bénéficiait de subventions annuelles, allant jusqu’à 482.000 €. Mais l’agglomération a revu<br />

la convention et diminué ses subventions à partir de 2021, alors que le club et ses dirigeants faisaient l’objet d’enquêtes judiciaires, portant<br />

notamment sur la gestion des comptes. En 2022, la subvention de fonctionnement s’élevait à 95.000 €, en plus de 24.000 € pour<br />

l’accompagnement de quatre nageurs inscrits sur les listes des sportifs de haut-niveau. Selon le club, ces subventions n’ont pas été<br />

reconduites en 2023. Dans le même temps, la redevance locative, demandée au club pour l’accès au site, s’élevait à environ 120.000 €.<br />

« Évidemment nous étions vent debout contre ça. Mais une des réponses (de M2A) a été « soit vous signez, soit vous ne rentrez plus » sur<br />

le site », s’est indigné Franck Horter. « Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la gale. J’en ai marre de cette situation », a poursuivi<br />

Franck Horter. « Si l’agglomération veut la fin du MON, il faut le dire, et il faut l’assumer », estime-t-il.<br />

Cent ans plus tard, Paavo Nurmi fait son retour à Paris. Les médailles d’or du « Finlandais volant » seront exposées à La Monnaie<br />

de Paris du 27 mars au 22 septembre. L’athlète finlandais avait été la grande attraction des Jeux olympiques de 1924 dans la capitale, en<br />

remportant cinq médailles d’or : cross individuel et par équipes, 1.500 m, 5.000 m et 3.000 m par équipe. Un exploit qu’aucun athlète n’a<br />

depuis reproduit en athlétisme dans l’histoire olympique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’exposition « D’or, d’argent, de bronze.<br />

Une histoire de la médaille olympique » pour célébrer les Jeux olympiques 1924 à Paris. Décédé en 1973, Paavo Nurmi a établi 22 records<br />

du monde dans les différentes disciplines auxquelles il a pris part. Mais un obstacle majeur a mis un frein à sa carrière. En 1932, il a été<br />

suspendu à vie par la Fédération internationale d’athlétisme car il avait enfreint les règles de l’amateurisme. À cette époque, les Jeux<br />

olympiques et de nombreuses Fédérations internationales interdisaient aux sportifs de gagner de l’argent en pratiquant leur sport.<br />

Rennes chasse les idées reçues sur le sport féminin. Jusqu’au 6 Avril, l’association « Les Sports s’emm’Elles » met en avant la pratique<br />

du sport féminin à Rennes. Le projet, porté initialement par trois clubs (Stade Rennais Rugby, REC Volley et Avenir de Rennes Basket),<br />

ambitionne « de valoriser les femmes sportives, d’initier à la pratique sportive et de susciter des vocations chez les jeunes filles et femmes »,<br />

explique l’association. Tout le programme est à découvrir sur la page Facebook de l’association : www.facebook.com/lse.rennes<br />

5


International<br />

N°1597 La Lettre de l’économie du sport vendredi 8 mars 2024<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

Les militants condamnés<br />

pour avoir perturbé<br />

Wimbledon<br />

Trois militants écologistes du<br />

groupe Just Stop Oil, qui<br />

avaient perturbé des matches<br />

du tournoi de tennis de<br />

Wimbledon l’an dernier, ont<br />

été reconnus coupables par la<br />

justice britannique, mais<br />

exemptés de peine.<br />

Le 5 juillet dernier, Deborah<br />

Wilde, 69 ans, William Ward,<br />

66 ans et Simon Milner-<br />

Edwards, 67 ans, étaient entrés<br />

sur le gazon du court numéro<br />

18 en jetant des confettis<br />

et des pièces de puzzle, interrompant<br />

brièvement deux<br />

rencontres. Ils avaient été évacués<br />

par le service de sécurité.<br />

Ils ont été reconnus coupables<br />

d’« intrusion aggravée »,<br />

mais le juge les a exemptés de<br />

peine sous réserve qu’ils ne<br />

commettent pas de délit pendant<br />

une période de six mois<br />

pour les deux premiers, et de<br />

dix-huit mois pour le troisième.<br />

Just Stop Oil, qui milite pour<br />

que le gouvernement britannique<br />

interdise l’exploitation<br />

de nouveaux gisements de pétrole<br />

ou de gaz naturel, est un<br />

habitué des actions choc et a<br />

ciblé à plusieurs reprises des<br />

évènements sportifs. Six militants<br />

ont été condamnés l’an<br />

dernier à de la prison avec<br />

sursis et à des travaux d’intérêt<br />

général pour avoir perturbé<br />

le Grand Prix de F1 de<br />

Silverstone en 2022. Trois<br />

autres ont écopé d’une peine<br />

de travaux d’intérêt général<br />

après avoir brièvement interrompu<br />

un match de cricket<br />

entre l’Australie et<br />

l’Angleterre à l’été 2023.<br />

Très hostile à ces mouvements,<br />

le gouvernement britannique<br />

a durci sa législation<br />

pour les punir plus sévèrement<br />

et les dissuader de passer<br />

à l’action.<br />

La France sur le podium des JO 2024<br />

D’après une étude de Gracenote de Nielsen, qui s’est projeté sur les prochains Jeux<br />

Olympiques de Paris l’été prochain, la France obtiendrait 52 médailles, dont 27 en<br />

or, ce qui la classerait au 5e rang des pays en nombre de breloques (toujours dominé<br />

par les États-Unis), mais à la troisième place au niveau des médailles d’or.<br />

racenote de Nielsen<br />

réactualise tous les<br />

mois ses prévisions<br />

du tableau des médailles<br />

olympiques que remporteraient<br />

les pays en fonction<br />

des derniers résultats sportifs.<br />

Il en résulte que la<br />

France obtiendrait 52 médailles<br />

en juillet et août prochains<br />

(contre 33 en 2021<br />

au Japon). C’est une médaille<br />

de moins que dans les<br />

En bref<br />

précédentes prévisions de<br />

Gracenote.<br />

L’équipe de France glanerait<br />

27 titres olympiques<br />

(contre 10 en 2021), un record<br />

depuis 1900 ! Plus 14<br />

en argent et 11 en bronze.<br />

En nombre de médailles,<br />

tous métaux confondus,<br />

elle se classerait ainsi à la<br />

5e place derrière les États-<br />

Unis (121 médailles), la<br />

Chine (85), la Grande-<br />

Bretagne (65) et le Japon<br />

(53). Si l’équipe américaine<br />

répond à cette attente, elle<br />

se classera pour la huitième<br />

fois consécutive en tête du<br />

tableau final des médailles<br />

des Jeux d’été. Si l’on ne<br />

prend en compte que les<br />

médailles d’or, la France finirait<br />

à la troisième place,<br />

juste derrière les États-Unis<br />

(37) et la Chine (37).<br />

L’Arabie saoudite fait campagne pour elle seule. C’est un peu lunaire puisque les jeux sont<br />

faits. Mais pour la forme, la Fédération saoudienne de football (SAFF) se porte officiellement<br />

candidate à l’accueil de la Coupe du monde de football 2034. L’instance dévoile le slogan de sa<br />

campagne « Growing. Together » (Grandir Ensemble), un logo, un site Internet et un film de<br />

promotion. L’Arabie saoudite est le seul pays candidat depuis la décision de la FIFA d’accorder le<br />

Mondial 2030 au trio formé de l’Espagne, du Portugal et du Maroc, avec des rencontres en<br />

Argentine, en Uruguay et au Paraguay. L’Australie, présentée un moment comme possible<br />

candidate au Mondial 2034, a finalement renoncé à se lancer dans la course. La FIFA annoncera<br />

officiellement à la fin de cette année le pays-hôte du Mondial 2034. Et comme le dit la publicité :<br />

« 100% des gagnants ont tenté leur chance ».<br />

6


International<br />

N°1597 La Lettre de l’économie du sport vendredi 8 mars 2024<br />

Rendez-vous à Pékin en 2027<br />

Réuni mercredi 28 février à Glasgow, avant les Mondiaux en salle, le Conseil de<br />

World Athletics a décidé d’attribuer à Pékin l’accueil des Championnats du monde<br />

d’athlétisme en 2027.<br />

ome était également<br />

partante, mais la fédération<br />

italienne a<br />

retiré sa candidature, faute<br />

d’avoir pu obtenir l’assurance<br />

d’un soutien financier<br />

du gouvernement italien.<br />

De toute façon, le choix de<br />

la capitale chinoise paraissait<br />

évident. « Avec une population<br />

de plus de 1,4 milliard<br />

d’habitants, la Chine<br />

est l’un des plus grands<br />

marchés sportifs du monde,<br />

justifie Sebastian Coe, le<br />

président de World<br />

Athletics. En 2023, la<br />

Chine a été le premier pays<br />

à diffuser la Wanda<br />

Diamond League, avec une<br />

audience cumulée de 368,9<br />

millions de téléspectateurs.<br />

Il s’agit là d’une formidable<br />

opportunité de développer<br />

notre sport et notre<br />

base de supporteurs sur<br />

l’un des plus grands marchés<br />

commerciaux du<br />

monde. » Pékin deviendra<br />

seulement la troisième ville<br />

à recevoir deux fois les<br />

championnats du monde<br />

d’athlétisme, avec Helsinki<br />

(1983 et 2005) et Tokyo<br />

(1991 et 2025). La capitale<br />

les avait organisés en 2015.<br />

« Avec l’annonce de la<br />

Chine comme prochain<br />

pays hôte, nos quatre derniers<br />

championnats du<br />

monde d’athlétisme ont été<br />

attribués aux quatre plus<br />

grandes économies du<br />

monde : les États-Unis<br />

(Oregon 2022), l’Union européenne<br />

(Budapest 2023),<br />

le Japon (Tokyo 2025) et la<br />

Chine (Pékin 2027) », souligne<br />

World Athletics. Tout<br />

est dit.<br />

Par ailleurs, la Chine accueillera<br />

l’an prochain à<br />

Nankin, en guise de préambule,<br />

les championnats du<br />

monde d’athlétisme en<br />

salle.<br />

LA 2028 remboursera la<br />

ville de Los Angeles<br />

7<br />

La commission ad hoc du<br />

conseil municipal sur les Jeux<br />

Olympiques et Paralympiques<br />

valide le contrat avec LA<br />

2028. Il prévoit que les organisateurs<br />

remboursent à la ville<br />

l’ensemble des dépenses liées<br />

directement aux Jeux. Au total,<br />

ces dépenses sont estimées à<br />

près de 7 M$ d’ici le 31 août<br />

2028. La ville de Los Angeles<br />

devra présenter un rapport détaillé<br />

mentionnant les heures<br />

travaillées et le lien entre la dépense<br />

et les Jeux. Le comité<br />

d’organisation, de son côté,<br />

échelonnera ses remboursements<br />

à raison d’un plus d’un<br />

million de dollars par an d’ici<br />

la fin des Jeux Paralympiques.<br />

LA LETTRE DE L’ECONOMIE DU SPORT<br />

En bref<br />

Olle Dahlin visé par une enquête. S’il s’agit d’une coutume, elle est tout de même étrange. Il ne fait pas bon présider aux destinées<br />

du biathlon mondial. Il ne fait pas bon présider aux destinées du biathlon mondial. Après le Norvégien Anders Besseberg, président de<br />

l’IBU pendant un quart de siècle, qui risque une peine de prison pour corruption, son successeur intéresse à son tour la justice. La chaîne<br />

norvégienne NRK rapporte que le Suédois Olle Dahlin, élu à la tête de l’IBU en 2018, reconduit pour un nouveau bail de quatre ans en<br />

2022, est visé par une enquête en Autriche. Il serait soupçonné d’avoir négocié des accords commerciaux avec la société Infront à des prix<br />

très en-dessous du marché. Dahlin nie en bloc : « Je suis choqué par ces accusations, qui sont totalement infondées, et je les réfute toutes<br />

avec force ».<br />

Kazan veut récupérer les Mondiaux en 2031 et veut l’Euro. Pour la Russie, tout est normal. La ville de Kazan, initialement choisie<br />

comme hôte des Championnats du monde de natation en 2025 (délocalisés à Singapour, ndlr), avant le déclenchement du conflit en<br />

Ukraine, veut récupérer l’événement pour 2031. Le ministre des sports de la république russe du Tatarstan, Vladimir Leonov, l’explique à<br />

l’agence TASS, assurant que l’instance mondiale de la natation, World Aquatics, n’a pas rayé définitivement Kazan de ses projets. « Notre<br />

championnat n’a pas été annulé, mais reporté, selon Vladimir Leonov. La fédération internationale a déjà pris la décision d’organiser les<br />

championnats du monde de 2027 à Budapest, puis les suivants à Pékin en 2029. Mais nous sommes en discussion pour organiser<br />

l’événement en 2031. » La Russie est tellement sûre d’elle, que Kazan ambitionne également de recevoir l’organisation des Championnats<br />

d’Europe 2028. A en croire Vladimir Leonov, la ville de Kazan a déjà abordé le sujet avec Antonio Jose Silva, le président portugais de la<br />

Ligue européenne de natation (LEN). « Kazan devait accueillir les championnats d’Europe l’été prochain, mais ils ont été déplacés à<br />

Belgrade, a expliqué Vladimir Leonov. Nous avons maintenant une proposition pour accueillir l’événement en 2028. Les négociations vont<br />

se poursuivre après les Jeux du Futur. Nous ne renonçons pas à l’idée. La LEN nous a envoyé une lettre officielle contenant des propositions<br />

précises. » Après Belgrade cette année, les championnats d’Europe toutes disciplines se tiendront en 2026 à Paris. On imagine déjà le<br />

passage de témoin…<br />

L’affaire Valieva devant le Tribunal fédéral suisse. L’agence russe TASS révèle que Tribunal fédéral suisse a enregistré une procédure<br />

d’appel contre la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS), prononcée à la fin du mois de janvier, de suspendre la patineuse russe Kamila<br />

Valieva pour une période de quatre ans, à compter du 25 décembre 2021. Une décision du TAS ne peut être contestée devant le Tribunal<br />

fédéral suisse qu’en cas de violation de la procédure. Le Tribunal fédéral n’examinera donc pas l’affaire sur le fond. S’il donnait raison à<br />

la patineuse russe, l’affaire serait renvoyée devant le TAS pour un nouvel examen.<br />

7


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Sissy Mua, la<br />

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