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N°1213 vendredi 22 mars 2024<br />
Enquête ouverte sur le « loft »<br />
Le parquet de Paris ouvre une enquête sur la pratique des « lofts » dans le football, notamment pour harcèlement et<br />
discrimination. Un signalement accuse des clubs « d’abuser » de cette pratique.<br />
e signalement vient<br />
de l’association Les<br />
ouvriers du vivre ensemble<br />
(LOVE). Elle accuse<br />
des clubs de football<br />
« d’abuser » de la pratique<br />
du loft pour « faire plier » les<br />
joueurs. Le loft est une possibilité<br />
pour les clubs de placer<br />
les joueurs dont ils veulent<br />
se séparer à l’écart du<br />
groupe professionnel, lors<br />
de la période estivale des<br />
transferts. Entraînement à<br />
Les albums Panini au cœur d’un procès<br />
part, pas de déplacement, ni<br />
de match… Parmi les<br />
exemples les plus populaires,<br />
Kylian Mbappé avait<br />
intégré le loft du PSG cet<br />
été.<br />
La pratique est tout de même<br />
encadrée. Selon l’article 507<br />
de la Charte du football français,<br />
qui fait office de<br />
convention collective, les<br />
clubs ont des devoirs envers<br />
ces joueurs : leur permettre<br />
D’un côté, quatre footballeurs, ex ou actuels, passés par la Ligue 1 : Vincent Bessat, Bruno Ecuele-<br />
Manga, Jérémy Pied et le Belge Jérémy Doku, représentés à l’audience par Me Elie Dottelonde. De<br />
l’autre, Panini, mais aussi le syndicat qui délègue à la société le droit d’utiliser l’image collective,<br />
l’UNFP, et sa structure créée pour le financer, Promo-Foot. Au centre : le tribunal judiciaire de Paris.<br />
En jeu : savoir si, oui ou non, la branche française de la société italienne pouvait vendre ces vignettes.<br />
« Ils n’ont jamais autorisé Panini ou Promo-Foot à exploiter leur image », pointe Me Dottelonde,<br />
dénonçant les « argumentations fumeuses » des parties adverses. Seule rétribution annuelle versée à ses<br />
clients : 200 €, affirme l’avocat. « C’est la confrontation de deux mondes : l’individu et le collectif,<br />
riposte Me Rémi Kleiman, avocat de l’UNFP. C’est quelque chose qu’ils pourraient sans doute mieux<br />
exploiter individuellement. Ce qui les anime, c’est l’appétit financier individuel. » Le syndicat se<br />
retranche derrière la charte du football professionnel, convention collective reconnue par la FFF, et son<br />
article 280. « Il crée des droits supplémentaires, insiste Me Kleiman. Que les demandeurs ne contestent<br />
pas quand il leur permet de porter la paire de chaussures de leur choix, sans demander l’autorisation<br />
à leur club. » L’argent récolté, au titre de ce droit collectif, permet à l’UNFP de « financer des œuvres<br />
collectives dans l’intérêt des joueurs » dont le pécule, régime complémentaire de retraite.<br />
Les quatre footballeurs réclament entre 100.000 et 250.000 € de dommages et intérêts. « Un euro de<br />
dommage serait un euro de trop et remettrait en cause cet équilibre », glisse l’avocat de Panini France,<br />
Me Robert Chemla. « Si on supprime le contrat Panini, on supprime la source de revenus de l’UNFP<br />
et on supprime la représentation collective et égalitaire des joueurs », renchérit le conseil du syndicat,<br />
qui demande à ce que les quatre joueurs soient déboutés. Le Tribunal se prononcera le 15 mai.<br />
d’accéder aux vestiaires, aux<br />
infrastructures d’entraînement,<br />
à des soins médicaux<br />
« éventuellement différents<br />
mais de qualité identique<br />
»… Ils doivent aussi<br />
leur fournir les équipements<br />
« prévus pour tous les<br />
joueurs professionnels » et<br />
leur proposer des horaires<br />
d’entraînement « compatibles<br />
avec les autres conditions<br />
de préparation et d’entraînement<br />
du groupe principal<br />
des professionnels,<br />
ainsi que respectueuses de la<br />
santé des joueurs ». En tout<br />
état de cause, ce loft doit se<br />
terminer le 1er septembre,<br />
date de clôture du marché<br />
des transferts. « Lorsque le<br />
loft respecte vraiment les<br />
contours de l’article 507 et<br />
qu’il est mis en place pour<br />
des critères sportifs, il n’est<br />
pas condamnable. Mais il y<br />
a des abus pour faire plier le<br />
joueur », affirme à l’AFP le<br />
président de l’association<br />
LOVE, Sullivan Jous.<br />
Les investigations ont été<br />
confiées à la Brigade de la<br />
répression de la délinquance<br />
contre la personne (BRPD)<br />
de la police judiciaire. En<br />
parallèle, une plainte a été<br />
déposée contre X le 16 janvier<br />
à Paris par le syndicat<br />
des footballeurs et footballeuses<br />
professionnels :<br />
l’UNFP accuse de harcèlement<br />
moral et d’extorsion<br />
les clubs qui pratiquent le<br />
loft pour mettre délibérément<br />
à l’écart des joueurs<br />
afin, selon le syndicat, de<br />
« maximiser le prix des<br />
transferts ».<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Sommaire<br />
International<br />
Pourquoi la vente de l’AC Milan continue d’intriguer ......................................................................2<br />
France<br />
Roland-Garros : la billetterie prise d’assaut...........................................................................3<br />
Economie<br />
2023, année difficile pour Adidas ..........................................................................................4<br />
Decathlon fait sa mue.............................................................................................................5<br />
Médias<br />
Vincent Bolloré : « Rappelez-moi qui est Stéphane Guy »...............................................................6<br />
Et si RMC jouait le trouble-fête….........................................................................................7<br />
La Lettre du Sport<br />
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International<br />
N°1213 La Lettre du Sport vendredi 22 mars 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
La Superligue dénonce un<br />
préjudice « inquantifiable »<br />
A22 Management, le promoteur<br />
de la Superligue européenne<br />
de football, a profité<br />
d’une audience devant un tribunal<br />
de Madrid pour tenir<br />
tribune.<br />
« L’UEFA essaie de tuer la<br />
Superligue depuis trois ans »,<br />
selon Fernando Giménez,<br />
avocat d’A22, évoquant un<br />
préjudice « inquantifiable »<br />
lors d’une audience devant le<br />
tribunal de commerce de<br />
Madrid, dont la juge devra<br />
dire si l’UEFA a abusé de sa<br />
position dominante pour empêcher<br />
le projet d’aboutir.<br />
L’avocat d’A22 et le représentant<br />
de la société European<br />
Superleague, Fernando<br />
Irurzun, ont fait valoir que<br />
l’UEFA avait utilisé sa position<br />
dominante sur le marché<br />
du football pour empêcher la<br />
création de cette nouvelle<br />
compétition.<br />
S’appuyant sur la décision de<br />
la Cour de justice de l’Union<br />
européenne (CJUE) en décembre<br />
dernier qui a jugé l’interdiction<br />
de la Superligue<br />
contraire au droit européen,<br />
les plaignants ont souligné<br />
qu’en 2021, quand le projet a<br />
été présenté, l’UEFA n’avait<br />
pas de critères clairs pour autoriser<br />
ou non de nouvelles<br />
compétitions. A22 « s’est vu<br />
refuser l’entrée sur un marché<br />
où la concurrence devrait<br />
exister. Elle est victime d’un<br />
comportement anticoncurrentiel<br />
et les dommages sont inquantifiables<br />
». La première<br />
mouture du projet a vite été<br />
enterrée en raison de l’opposition<br />
des supporters des clubs.<br />
Mais le projet a été relancé cet<br />
hiver à la suite de la décision<br />
de la CJUE. La première formule<br />
réservait à douze clubs<br />
seulement cette compétition.<br />
A22 évoque à présent une<br />
compétition « ouverte » à 64<br />
clubs répartis en trois ligues.<br />
Pourquoi la vente de l’AC Milan<br />
continue d’intriguer<br />
Le siège de l’AC Milan a été perquisitionné la semaine dernière par la police italienne<br />
dans le cadre d’une enquête liée à la vente du club à RedBird en 2022.<br />
es magistrats ont envoyé<br />
la police financière<br />
chercher des documents<br />
non seulement au<br />
siège du club qui, en tant<br />
qu’entité, n’est pas dans le<br />
collimateur des procureurs,<br />
mais aussi aux domiciles du<br />
patron de l’AC Milan<br />
Giorgio Furlani et son prédécesseur<br />
Ivan Gazidi. Les<br />
deux hommes sont soupçonnés<br />
d’avoir contribué à<br />
cacher à l’organe de contrôle<br />
de la Fédération italienne de<br />
football (FIGC), la COVI-<br />
SOC, qu’Elliott<br />
Management conservait le<br />
contrôle du club malgré sa<br />
vente à RedBird, également<br />
propriétaire du Toulouse<br />
FC. « Ces allégations sont<br />
fausses », a réagi Elliott.<br />
« L’AC Milan a été vendu à<br />
RedBird le 31 août 2022. À<br />
partir de cette date, les fonds<br />
Elliott n’ont plus aucune<br />
participation ni aucun<br />
contrôle sur l’AC Milan ».<br />
Dans un communiqué transmis<br />
à l’AFP, RedBird précise<br />
que la part du capital<br />
qu’il ne contrôle pas, soit<br />
0,07%, appartient « à des<br />
actionnaires individuels italiens<br />
supporters du club de<br />
longue date ». « L’idée que<br />
RedBird n’ait pas le<br />
contrôle de l’AC Milan est<br />
absolument fausse », assure<br />
le fonds. Pour financer la<br />
vente à RedBird, Elliott a accordé<br />
un « crédit vendeur »<br />
à son homologue américain,<br />
une pratique courante dans<br />
les transactions de ce type<br />
qui permet au vendeur d’accorder<br />
à l’acquéreur un crédit<br />
sur une partie du prix<br />
d’achat (1,2 milliard d’euros).<br />
Ici 550 M€ à un taux<br />
d’intérêt de 7%. RedBird<br />
fait valoir qu’Elliott n’a obtenu<br />
« aucun droit de vote »<br />
en contrepartie du crédit<br />
vendeur.<br />
Elliott avait acquis Milan en<br />
2018 alors que l’homme<br />
d’affaires chinois Li<br />
Yonghong n’était pas en mesure<br />
de rembourser le prêt<br />
contracté lorsqu’il avait luimême<br />
racheté le club à la société<br />
financière Fininvest de<br />
Silvio Berlusconi en 2017.<br />
Kansas City inaugure le premier stade entièrement dédié au football féminin<br />
1<br />
L’Olympique Lyonnais de Michele Kang en rêve. Kansas City Current, l’une des 14 franchises<br />
de la ligue américaine de football féminin (NWSL), l'a fait. Le club inaugure son<br />
propre stade, la première enceinte au monde bâtie pour accueillir du football féminin.<br />
Construit sur les berges du Missouri, le CPKC Stadium est doté de 11.500 places. C’était un engagement<br />
d’Angie Long, propriétaire du club depuis sa création fin 2020. « On voulait aller vite et en<br />
le finançant de manière privée, on est allés encore plus vite que ce qu’on espérait. Cela nous a aussi<br />
permis de le détenir et d’avoir la main à 100 % sur notre stade. » Avec son mari Chris, lui aussi<br />
magnat de la finance, le couple a investi 117 M$ (environ 107 M€). Brittany et Patrick Mahomes,<br />
quarterback vedette des Kansas Chiefs en NFL, sont entrés au capital pour soutenir le projet local.<br />
La franchise s’est aussi dotée l’année dernière d’un centre d’entraînement. « C’est la preuve de l’investissement<br />
qu’on veut mettre dans le sport féminin, assure Raven Jemison, la présidente de la franchise.<br />
Nous pensons que ces femmes doivent être traitées comme les athlètes de très haut niveau<br />
qu’elles sont et qu’elles méritent leurs infrastructures. » Ces investissements sont estimés au total<br />
à près de 200 M$.<br />
Si l’enceinte devient la première construite pour du football féminin, elle ne sera pas réservée qu’à<br />
la NWSL. Des matches de football américain, de rugby et des concerts sont prévus. L’initiative du<br />
Kansas City Current est encore marginale, presque militante. Aucune autre franchise de NWSL ne<br />
dispose d’un projet similaire dans ses cartons.<br />
2
France<br />
N°1213 La Lettre du Sport vendredi 22 mars 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
Roland-Garros : la billetterie prise<br />
d’assaut<br />
Une fois encore, la billetterie du tournoi parisien a fait de très nombreux déçus. À<br />
l’heure de l’ouverture de la billetterie de Roland-Garros, des dizaines de milliers de<br />
personnes se sont jetées sur la plateforme en ligne pour acheter des précieux sésames.<br />
ertains ont seulement<br />
pu entrer sur<br />
le site plusieurs<br />
heures après l’ouverture officielle<br />
(à 10h), alors que<br />
les billets avaient tous été<br />
vendus. Jusqu’à 700.000<br />
personnes ont garni la file<br />
d’attente au plus fort de la<br />
vague !<br />
En bref<br />
Si les Internationaux de<br />
France de tennis rencontrent<br />
chaque année un succès<br />
public, il est probable<br />
que la billetterie soit prise<br />
d’assaut par des entreprises<br />
de revente de billets, lesquelles<br />
ont recours à des<br />
« ticket-bots » pour automatiser<br />
l’achat de billets<br />
dans des délais particulièrement<br />
courts. Face un marché<br />
primaire artificiellement<br />
épuisé, les consommateurs<br />
n’ont alors d’autre<br />
choix que de se tourner vers<br />
le marché secondaire et ses<br />
tarifs souvent excessifs.<br />
L’an dernier, les tickets<br />
étaient également partis en<br />
quelques heures, alors que<br />
les tribunes étaient restées<br />
désespérément vides pour<br />
de nombreux matchs. Un<br />
véritable paradoxe.<br />
Les organisateurs du<br />
deuxième Grand Chelem<br />
de la saison ont réagi, et<br />
confirmé que la majorité<br />
des billets avaient été vendus,<br />
invitant les fans à se reporter<br />
sur les courts annexes.<br />
Les qualifications<br />
sont également toujours accessibles.<br />
Il reste aussi les<br />
offres premium à des tarifs<br />
extrêmement élevés et<br />
quelques offres multipass à<br />
savoir une place pour<br />
Roland-Garros assortie<br />
d’un ticket pour Paris-<br />
Bercy au mois d’octobre ou<br />
pour le Paris Major Padel<br />
en septembre.<br />
Tout n’est pas perdu.<br />
Comme chaque année, de<br />
nombreux tickets vont être<br />
revendus. Une plateforme<br />
légale, régie par l’organisation,<br />
va être mise en place.<br />
Les places seront alors revendues<br />
à leur prix de base.<br />
Brest : le dépôt du permis de construire du stade prévu en juin. Denis Le Saint, président du<br />
Stade Brestois, a annoncé que le dépôt du permis de construire de l’Arkéa Park allait avoir lieu<br />
début juin. « On a eu une réunion jeudi (14 mars) et il y aura le dépôt du permis de construire, la<br />
première semaine de juin », a confié Denis Le Saint à nos confrères de L’Équipe au sujet du futur<br />
stade du Stade Brestois. « Il y aura des procédures administratives, jusqu’à fin mai, et on<br />
enclenchera ensuite le processus pour que l’on puisse y entrer courant 2027 », poursuit le président<br />
breton. Les travaux devraient débuter en 2025 et coûter environ 106,5 M€. « Je pense que ce projet<br />
peut ne pas se faire, il va coûter beaucoup d’argent public. Le calendrier n’est pas réaliste, rien<br />
n’est acté financièrement, et il y aura des recours », a toutefois tenu à annoncer Glen Dissaux,<br />
conseiller municipal et vice-président de la Métropole. « On a été respectueux de tout le monde, on<br />
a écouté tout le monde. On est tous écologistes, moi le premier. On a tous envie de protéger la terre<br />
de demain et ce n’est pas pour ça qu’on ne peut rien faire », a conclu le président brestois.<br />
Pau se refait une santé. Relégué en Pro B après le naufrage du projet de ses investisseurs<br />
américains, CSG, Pau-Orthez est revenu sur le devant de la scène le week-end dernier en quarts de<br />
finale de la Coupe de France. Le nonuple champion de France est désormais présidé par Guillaume<br />
Berbinau, PDG d’Octime, société de logiciels RH avec 300 salariés, installé à Orthez, ancien<br />
quartier général de l’Elan. « On veut projeter le club dans un futur positif où on parle moins<br />
d’argent et plus de sportif », indique Berbinau dans L’Équipe. L’entrepreneur de 49 ans est arrivé<br />
alors que le club était dans le collimateur de la DNCCG l’été dernier, après une année déficitaire (-<br />
762.000 €). « On m’avait approché en 2022 mais je n’aurais pu m’investir pleinement. Cette fois,<br />
on a pu constituer un fond de trésorerie pour éviter la cessation de paiements. On continue le<br />
travail d’apurement et on devrait avoir un exercice positif cette saison », assure le nouveau<br />
président chargé d’effacer l’ardoise (2,5 M€) de CSG. Avec une moyenne de 3.500 spectateurs par<br />
match au Palais des Sports, Pau-Orthez affiche le plus gros budget de Pro B (4,9 M€) cette saison.<br />
Le PSG cherche un site<br />
d’au moins 50 hectares<br />
50<br />
L’agglomération de Roissy<br />
Pays de France, à laquelle appartient<br />
la ville de Gonesse,<br />
pousse la candidature de cette<br />
dernière pour accueillir le nouveau<br />
stade du PSG.<br />
Il y a quelques semaines,<br />
Valérie Pécresse, la présidente<br />
de la région Île-de-France, a<br />
adressé à l’ensemble des<br />
maires des communes franciliennes<br />
de plus de 10.000 habitants<br />
un message WhatsApp<br />
pour leur demander de se signaler<br />
s’ils avaient à disposition<br />
des terrains susceptibles<br />
de pouvoir accueillir la future<br />
enceinte du PSG.<br />
L’agglomération de Roissy<br />
Pays de France a envoyé le 12<br />
février, par l’intermédiaire de<br />
son président Pascal Doll, une<br />
lettre à Mme Pécresse afin de<br />
se porter candidat. « Nous<br />
sommes bien évidemment favorables<br />
à l’étude du site du<br />
Triangle de Gonesse, soit sur<br />
sa partie nord, en ZAC (...) ou<br />
sa partie sud, une pastille suffirait<br />
avec l’avantage d’un<br />
coût de foncier très attractif »,<br />
écrit M. Doll. Cette missive<br />
fait écho à celle envoyée à<br />
Nasser al-Khelaïfi, président<br />
du PSG, par Claude Tibi,<br />
deuxième adjoint au maire de<br />
Gonesse, dans laquelle l’élu<br />
expliquait déjà que sa ville<br />
était intéressée.<br />
Pour quitter le Parc des<br />
Princes, le club parisien<br />
cherche un site d’au moins 50<br />
hectares. D’autres communes<br />
se sont aussi positionnées :<br />
Montigny-le-Bretonneux<br />
(Yvelines) derrière le vélodrome<br />
national, Aulnay-sous-<br />
Bois (Seine-Saint-Denis) et<br />
plus récemment Châteaudun,<br />
en Eure-et-Loir.<br />
3
Economie<br />
N°1213 La Lettre du Sport vendredi 22 mars 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
L’OL cède sa franchise<br />
américaine<br />
53,6<br />
OL Groupe (OLG) annonce la<br />
cession de son club américain<br />
de football féminin pour<br />
53,6 M€, fruit d’un accord<br />
avec un groupe comprenant,<br />
entre autres, les Seattle<br />
Sounders (club de MLS).<br />
L’OLG va céder l’intégralité<br />
de sa participation, soit 97 %<br />
du capital social du Seattle<br />
Reign FC. La transaction, attendue,<br />
doit encore être approuvée<br />
par les conseils d’administration<br />
de la National<br />
Women’s Soccer League<br />
(NWSL, la ligue américaine<br />
de football féminin) et de la<br />
ligue professionnelle masculine<br />
(MLS), à laquelle appartiennent<br />
les Seattle Sounders.<br />
Elle doit apporter à OL<br />
Groupe une plus-value de cession<br />
au titre de l’exercice<br />
2023-2024, après « déduction<br />
des avances en compte courant<br />
engagées dans le développement<br />
du club et de l’impact<br />
des résultats cumulés depuis<br />
l’acquisition de la franchise<br />
américaine en janvier<br />
2020 ». Le club avait été acquis<br />
par le groupe lyonnais en<br />
2019, sous la présidence de<br />
Jean-Michel Aulas, pour 2,8<br />
M€. Rebaptisé un temps OL<br />
Reign, il était redevenu en janvier<br />
le Seattle Reign FC, son<br />
appellation d’origine.<br />
Cette opération s’inscrit dans<br />
la stratégie d’OL Groupe, désormais<br />
dirigé par l’Américain<br />
John Textor, de recentrer ses<br />
activités sur le football masculin.<br />
Dans cette optique, l’OL<br />
féminin avait été cédée début<br />
février à Michele Kang, déjà<br />
propriétaire d’un club féminin<br />
aux États-Unis, le Washington<br />
Spirit.<br />
2023, année difficile pour Adidas<br />
Le géant allemand Adidas a subi une perte nette en 2023, en raison des répercussions<br />
de la fin de sa collaboration avec le rappeur controversé Kanye West et de stocks<br />
élevés en Amérique du Nord. Mais 2024 s’annonce mieux sous l’effet de l’Euro en<br />
Allemagne et des Jeux olympiques de Paris cet été.<br />
didas fait état d’une<br />
perte de 75 M€,<br />
après un bénéfice<br />
de 612 M€ un an plus tôt.<br />
Il s’agit de la première perte<br />
d’Adidas depuis au moins<br />
30 ans. Les ventes globales<br />
ont connu un recul de 5% à<br />
21,4 milliards d’euros. En<br />
Europe, les ventes ont reculé<br />
au dernier trimestre<br />
2023 de 7%, comparées à<br />
2022 avec une fin d’année<br />
dopée par la Coupe du<br />
monde de football au Qatar.<br />
Adidas déclare avoir particulièrement<br />
souffert aux<br />
États-Unis des suites de<br />
l’arrêt des ventes du modèle<br />
Yeezy. Adidas a rompu<br />
en octobre 2022 sa collaboration<br />
avec le rappeur<br />
controversé Kanye West,<br />
épinglé pour des propos à<br />
caractère antisémite, et a<br />
cherché depuis une solution<br />
pour écouler les milliers de<br />
chaussures qui ont fait le<br />
succès de leur collaboration<br />
En bref<br />
durant des années. Deux<br />
ventes partielles du stock<br />
en 2023 ont certes permis<br />
d’encaisser près de 750 M€<br />
de recettes. Mais en comparaison,<br />
les ventes des Yeezy<br />
en 2022 avaient représenté<br />
1,2 milliard d’euros.<br />
Le groupe a également<br />
souffert d’une baisse de ses<br />
ventes aux grossistes en raison<br />
de stocks excédentaires<br />
importants, notamment en<br />
Amérique du Nord, où les<br />
ventes ont connu un repli<br />
de 21% au quatrième trimestre.<br />
2024, année du rebond<br />
Adidas s’attend, pour cette<br />
même raison, à un nouveau<br />
recul de ses ventes sur ce<br />
continent cette année.<br />
« Cela va prendre du temps<br />
avant que la situation ne<br />
s’inverse », commente le<br />
PDG du groupe Bjorn<br />
Gulden. Adidas vise néanmoins<br />
en 2024 une croissance<br />
globale de l’ordre de<br />
5% de ses ventes, grâce à<br />
250 M€ de recettes liées à<br />
la fin attendue du déstockage<br />
du reste des baskets<br />
Yeezy. Et après un démarrage<br />
attendu poussif en début<br />
d’année, la croissance<br />
accélérera en seconde partie<br />
d’année, atteignant un<br />
pourcentage « à deux<br />
chiffres », selon le groupe.<br />
Adidas compte surfer sur la<br />
dynamique des grands événements<br />
sportifs de cet été,<br />
principalement l’Euro de<br />
football en Allemagne et ls<br />
Jeux olympiques de Paris,<br />
pour accroître ses ventes.<br />
« Parce que les Jeux olympiques<br />
sont divertissants,<br />
les gens sont de bonne (humeur).<br />
Et quand ils sont de<br />
bonne humeur, ils achètent<br />
plus, donc c’est positif »,<br />
estime Bjorn Gulden.<br />
Boardriders racheté. Le Français Beaumanoir se lance dans l’outdoor. Le Groupe Beaumanoir<br />
entre en négociations exclusives avec Authentic Brands Group pour le rachat des activités du Groupe<br />
Boardriders et l’exploitation de ses marques Quiksilver, Billabong, Roxy, DC Shoes, Element et<br />
RVCA en Europe de l’Ouest. « Cette reprise viendrait développer le savoir-faire du Groupe<br />
Beaumanoir sur le segment de l’univers lifestyle qui se porte bien, indique Roland Beaumanoir,<br />
président du Groupe. Les marques de Boardriders sont emblématiques et proposent un mode de vie<br />
à la fois décontracté et porté par la passion des sports en plein air. Nous serions donc ravis de<br />
pouvoir prendre le challenge de faire rayonner ces marques sur le marché européen. » Ces dernières<br />
années, le groupe Beaumanoir (2,1 milliards d’euros en 2022) s’est agrandi avec les rachats de La<br />
Halle en 2020, puis l’enseigne Caroll au groupe Vivarte en 2021 et le site Sarenza en 2022.<br />
4
Economie<br />
N°1213 La Lettre du Sport vendredi 22 mars 2024<br />
Decathlon fait sa mue<br />
Dans le nouveau logo de Decathlon, le nom s’affiche en lettres noires. L’orbite, de son petit nom, reprend le C et le A<br />
de la marque pour en faire un cercle stylisé. Le distributeur d’articles de sport se recentre surtout sur six sports<br />
totalisant la moitié de ses ventes. Il va également réduire drastiquement le nombre de ses marques.<br />
(eau et vent), Rockrider (cyclisme<br />
en extérieur),<br />
Domyos (fitness), Kuikma<br />
(sports de raquette), Kipsta<br />
(sports collectifs), Caperlan<br />
(essentiellement pour la<br />
pêche), Btwin (pour les vélos<br />
de ville grand public) et<br />
Inesis (sports de précision,<br />
en particulier le golf). Dans<br />
le même temps, Decathlon<br />
va se renforcer autour de six<br />
sports qui concentrent déjà<br />
plus de 50 % de son chiffre<br />
d’affaires : running, fitness,<br />
randonnée, vélo de route,<br />
mobilité urbaine et football.<br />
en ville.<br />
Autre nouveauté notable : le<br />
retour dans les rayons des<br />
marques sportives, comme<br />
Adidas ou Puma, dont la<br />
place s’était réduite comme<br />
peau de chagrin ces dernières<br />
années. A contrario,<br />
les quatre marques expertes<br />
à savoir Van Rysel (cyclisme<br />
sur route), Simond (alpinisme),<br />
Kiprun (course à<br />
pied) et Solognac (chasse),<br />
pourront désormais être vendues<br />
par d’autres enseignes<br />
spécialisées. Une révolution.<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
u sein du Decathlon<br />
Paris Rive gauche<br />
(XIIIe arrondissement),<br />
premier magasin à<br />
vivre le rafraîchissement<br />
souhaité par la marque, il<br />
faut s’attarder sur les détails.<br />
Le parcours client a été revu,<br />
les décors, notamment les<br />
rayonnages sont désormais<br />
moins hauts. Autre changement,<br />
les étiquettes sont désormais<br />
numériques.<br />
« Aujourd’hui nous démarrons<br />
un nouveau chapitre »,<br />
lance Barbara Martin<br />
Coppola, directrice générale<br />
de Decathlon, arrivée dans le<br />
groupe début 2022 en provenance<br />
d’Ikea. Elle annonce<br />
trois points clés d’évolution :<br />
l’expérience client, la durabilité<br />
des produits et la modernisation.<br />
L’enseigne a<br />
également dévoilé un nouveau<br />
slogan, unique pour le<br />
monde entier : « Ready to<br />
play ? » (prêt à jouer), qui se<br />
veut une invitation à s’amuser<br />
par le sport. Exit donc le<br />
cultissime « A fond la<br />
forme », pas assez anglais.<br />
Si le changement de logo est<br />
particulièrement visible, une<br />
autre transformation majeure<br />
est en cours. Le groupe,<br />
après avoir créé jusqu’à 80<br />
noms de marques différentes,<br />
subit un régime drastique.<br />
On ne retrouve plus<br />
aujourd’hui que 12 marques<br />
– dont trois sous le nom<br />
Decathlon – et quatre<br />
marques expertes. « Avec 80<br />
marques, nos clients et nos<br />
vendeurs étaient perdus, reconnaît<br />
Fabien Brosse, responsable<br />
des produits et des<br />
sports. Nous nous étions dispersés<br />
et il y avait des doublons<br />
entre produits. Une<br />
même casquette pouvait être<br />
vendue sous plusieurs appellations.<br />
»<br />
La rationalisation a débuté,<br />
et verra à terme 10 à 15 %<br />
des références disparaître. À<br />
la place de ses multiples<br />
marques dédiées chacune à<br />
une discipline bien précise,<br />
Decathlon ne conservera que<br />
neuf grandes dénominations<br />
: Quechua pour les activités<br />
de montagne, Tribord<br />
Le retour des marques<br />
« Cette nouvelle identité de<br />
marque va se déployer sur<br />
l’ensemble des produits. Et<br />
ce n’est pas qu’un logo, mais<br />
l’idée de refaire progressivement<br />
toute notre gamme<br />
d’article. Quand on interroge<br />
nos clients, personne ne<br />
sait ce qu’on fait exactement.<br />
Nous voulons crier que nous<br />
sommes une marque globale<br />
de sport et qu’on reconnaisse<br />
de loin un produit<br />
Decathlon » poursuit Fabien<br />
Brosse. Le déploiement va<br />
se faire de façon progressive<br />
dans les 1.700 du groupe<br />
dans le monde (15,4 milliards<br />
d’euros de chiffre d’affaires),<br />
dont 327 en France.<br />
Il va prendre trois ans.<br />
L’enseigne veut changer de<br />
dimension. Tout en conservant<br />
son créneau en faveur<br />
de l’accessibilité au sport et<br />
des prix bas, Decathlon veut<br />
s’affirmer comme une<br />
marque pour experts, mais<br />
aussi développer des produits<br />
qui pourront se porter<br />
Du côté des services, l’enseigne,<br />
membre de la galaxie<br />
Mulliez, mise sur ses deux<br />
applis destinées aux sportifs.<br />
La première, Decathlon outdoor,<br />
permet de trouver un<br />
circuit de trail n’importe où<br />
en France. Elle compte déjà<br />
1,7 million d’utilisateurs actifs.<br />
La seconde, Kiprun pacer,<br />
propose des séances<br />
d’entraînement spécialisé<br />
aux coureurs.<br />
Le groupe veut également<br />
réduire ses émissions de carbone<br />
de 20 % à horizon<br />
2026, de 42 % à horizon<br />
2030, et le zéro émission<br />
d’ici à 2050, notamment via<br />
le développement du réemploi<br />
des produits. « Dans nos<br />
magasins, on va vers plus de<br />
durabilité. Nous avons déjà<br />
des ateliers de réparation,<br />
des zones de seconde vie,<br />
peut-être qu’un jour la seconde<br />
vie ne sera plus une<br />
zone dédiée mais fera partie<br />
du rayon », détaille Céline<br />
Del Genes, chargée de l’expérience<br />
client au niveau<br />
mondial.<br />
5
Médias<br />
N°1213 La Lettre du Sport vendredi 22 mars 2024<br />
Vincent Bolloré : « Rappelez-moi qui<br />
est Stéphane Guy »<br />
Le milliardaire Vincent Bolloré, actionnaire principal, via Vivendi, du groupe Canal+ et<br />
CNews, a défendu la ligne de ses deux chaînes, devant les députés de la commission<br />
d’enquête parlementaire sur les fréquences de la TNT.<br />
sonnes-là, je ne les connais<br />
pas, je regrette. Et je suis désolé<br />
pour elles. »<br />
En septembre 2022, près de<br />
deux ans après le licenciement<br />
de Stéphane Guy,<br />
Canal + avait été condamné<br />
pour licenciement abusif.<br />
es apparitions médiatiques<br />
sont rares. La<br />
dernière remonte à début<br />
2022, lorsque Vincent<br />
Bolloré s’était exprimé au<br />
Sénat dans le cadre d’une<br />
commission d’enquête sur la<br />
concentration des médias en<br />
France. Interrogé par le rapporteur<br />
de la commission<br />
d’enquête parlementaire sur<br />
les fréquences de la TNT,<br />
Aurélien Saintoul (LFI), sur<br />
le licenciement du journaliste<br />
Stéphane Guy en décembre<br />
2020 « pour déloyauté<br />
», Vincent Bolloré a<br />
certifié ne pas le connaître :<br />
« Rappelez-moi qui est<br />
Stéphane Guy, je ne sais plus<br />
qui c’est. » Le rapporteur a<br />
rappelé que Stéphane Guy<br />
avait été licencié après avoir<br />
soutenu à l’antenne l’humoriste<br />
Sébastien Thoen, qui<br />
venait de se faire licencier de<br />
Canal+ pour un sketch parodiant<br />
l’émission L’Heure des<br />
Pros, diffusée sur CNews,<br />
une autre chaîne du groupe.<br />
« Je crois honnêtement que<br />
je n’ai jamais rencontré<br />
Stéphane Guy de ma vie, a<br />
répété Vincent Bolloré (...)<br />
Donc je ne le connais pas et<br />
je ne suis pour rien dans<br />
l’ensemble de ces points que<br />
vous évoquez. »<br />
Le député LFI a alors répliqué<br />
: « L’ennui c’est que les<br />
témoignages attestent que,<br />
lorsque Monsieur Thoen a<br />
été licencié pour un sketch,<br />
la cause de ce licenciement<br />
était « Décision de l’actionnaire<br />
». C’est un SMS reçu<br />
de Maxime Saada (président<br />
du directoire du groupe<br />
Canal+). Vous êtes l’actionnaire<br />
je suppose. »<br />
« Non mais je rigole…<br />
Décision de l’actionnaire,<br />
c’est… Je ne l’ai jamais rencontré,<br />
je ne sais pas ce qu’il<br />
a fait. Je n’ai jamais vu ce<br />
dont vous parlez, a certifié<br />
Vincent Bolloré. Attendez,<br />
j’ai un groupe de 80.000<br />
personnes au moment où<br />
vous parlez, je ne sais pas ce<br />
qu’il se passe. Je suis désolé<br />
pour ce garçon, j’espère que<br />
tout va pour lui, mais je ne<br />
suis absolument pas responsable<br />
de tout ce qui peut se<br />
passer dans un groupe de<br />
cette taille-là, ça n’existe<br />
pas. En politique, vous êtes<br />
responsable de ce que vous<br />
dites, parce que c’est ce que<br />
vous faites toute la journée.<br />
Mais quand vous êtes à la<br />
tête d’un grand groupe,<br />
français ou étranger, vous<br />
êtes obligé de gérer les six<br />
ou sept personnes qui dépendent<br />
de vous. Donc je<br />
peux vous parler de me relations<br />
avec les six ou sept personnes<br />
qui dépendaient de<br />
moi à l’époque. Mais malheureusement<br />
ces per-<br />
L’homme d’affaires est également<br />
revenu sur sa prise de<br />
contrôle de Canal+ en 2015<br />
et le départ d’une centaine<br />
de personnes. « Quand je<br />
suis arrivé chez Canal, j’ai<br />
fixé les choses, j’ai nommé<br />
les équipes et en effet, j’en ai<br />
changées pas mal. » Un certain<br />
nombre de cadres ont<br />
été priés de partir, non en raison<br />
de leur manque de compétences<br />
« mais parce qu’ils<br />
n’avaient pas envie de changer<br />
de train de vie », a-t-il<br />
raconté. « C’étaient des seigneurs,<br />
ils ont été habitués à<br />
vivre dans le luxe. Le dessus<br />
du panier, c’était la fête au<br />
village. Le champagne coulait<br />
à flots, à Cannes, à<br />
Wimbledon. C’est ceux-là<br />
qui ont été remplacés par<br />
des gens beaucoup plus économes<br />
». La purge aurait, selon<br />
Vincent Bolloré, permis<br />
de réaliser « 400 M€ d’économies<br />
».<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
En bref<br />
Rolf Heinz, nouveau directeur général du groupe L’Équipe. Après avoir dirigé de grands groupes de médias<br />
pendant plus de 20 ans et notamment le groupe Prisma Média (de 2009 à 2021), Rolf Heinz (58 ans) a été nommé<br />
la semaine dernière directeur général du groupe L’Équipe. Il prendra ses fonctions le 1er juin. Aurore Amaury<br />
assume les fonctions de directrice générale par intérim depuis le départ de Laurent Prudhomme, pour l’Olympique<br />
Lyonnais, en novembre dernier.<br />
Netflix met fin à la série « Break Point ». Après deux années à tenter de filmer les coulisses des circuits ATP et WTA, Netflix a décidé<br />
de ne pas renouveler son docu-série « Break Point » pour une troisième saison. En cause, une trop faible audience et un manque d’accès aux<br />
principales stars de la discipline comme Novak Djokovic et Rafael Nadal. D’un point de vue audiences, la série ne s’était classée dans le Top<br />
10 hebdomadaire de Netflix que dans trois pays du monde (Australie, Nouvelle-Zélande et Irlande) et pendant une seule semaine. De janvier<br />
à juin 2023, elle avait attiré trois fois moins d’abonnés que la saison 5 de Drive to survive (Formule 1) et près de deux fois moins que la<br />
première de Full Swing (golf). En matière de tennis, le Netflix Slam du 3 mars dernier, match d’exhibition diffusé en direct entre Carlos<br />
Alcaraz et Rafael Nadal, a été le programme de Netflix le plus vu en Espagne ce jour-là, et le septième le plus regardé aux États-Unis<br />
(l’exhibition a eu lieu à Las Vegas, ndlr). Ce qui laisse penser que Netflix ne délaissera peut-être pas complètement le tennis, mais procédera<br />
plutôt au coup par coup.<br />
6
Médias<br />
N°1213 La Lettre du Sport vendredi 22 mars 2024<br />
LA LETTRE DU SPORT<br />
©Abaca / Icon Sport<br />
Et si RMC jouait le trouble-fête…<br />
Annonce surprise dans l’univers des médias. CMA CGM va racheter 100 % de la<br />
branche média du groupe Altice, propriété de Patrick Drahi. Une opération qui<br />
pourrait intéresser le football français dont les droits de retransmission de la Ligue 1<br />
et de la Ligue 2 sont toujours sur le marché.<br />
MA CGM annonce<br />
avoir signé une<br />
promesse d’achat<br />
en vue de l’acquisition de<br />
Altice Media. Une filiale<br />
qui regroupe BFM-TV,<br />
BFM Business, BFM<br />
Régions, BFM Radio,<br />
RMC, RMC Story, RMC<br />
Découverte, RMC Sport,<br />
et RMC BFM Play. Cette<br />
acquisition serait réalisée<br />
conjointement par le<br />
Groupe CMA CGM et par<br />
Merit France, à 80 % et<br />
20 % respectivement, sur<br />
la base d’une valeur d’entreprise<br />
d’1,55 milliard<br />
d’euros. Acculé par une<br />
dette de 60 milliards d’euros,<br />
Patrick Drahi conserve<br />
l’opérateur SFR et d’autres<br />
entreprises dans les technologies<br />
et télécoms.<br />
CMA CGM, qui possède<br />
déjà les titres de presse La<br />
Provence, La Tribune et<br />
La Tribune Dimanche,<br />
place ainsi dans son escarcelle<br />
la chaîne d’information<br />
en continu BFMTV et<br />
ses déclinaisons locales.<br />
« Cette opération permettrait<br />
au Groupe CMA<br />
CGM de constituer sur le<br />
long terme un Pôle Media<br />
de référence avec des<br />
contenus d’information, de<br />
sport et de divertissement<br />
et dont le projet éditorial,<br />
porteur de pluralisme,<br />
d’indépendance et<br />
d’éthique journalistique,<br />
serait tourné vers les<br />
grands enjeux de transformation<br />
économique, sociétale<br />
et territoriale », indique<br />
l’armateur français<br />
dans un communiqué.<br />
L’intérêt pour les droits<br />
TV de la L1 relancée ?<br />
Pour la Ligue de football<br />
professionnel (LFP),<br />
l’opération pourrait être<br />
une bonne nouvelle. Non<br />
pas parce que CMA CGM<br />
est déjà le sponsor principal<br />
de l’Olympique de<br />
Marseille, mais parce que<br />
l’armateur opère une diversification<br />
stratégique<br />
vers les médias depuis plusieurs<br />
années. En 2022,<br />
Rodolphe Saadé a aussi<br />
acquis une part minoritaire<br />
(10%) du groupe audiovisuel<br />
M6 et en avril 2023<br />
(ce qui va poser problème<br />
compte tenu de la concurrence<br />
entre la radio RTL,<br />
détenue par la chaîne, et<br />
RMC), il est également devenu<br />
actionnaire du média<br />
en ligne Brut. Dans la corbeille<br />
Altice Média, il y a<br />
RMC Sport. Après une entrée<br />
en fanfare sur le marché<br />
à son lancement, son<br />
actionnaire a stoppé les investissements,<br />
la chaîne<br />
perdant les droits premiums<br />
un à un. A la fin de<br />
la saison, l’accord avec<br />
Canal+ pour le partage des<br />
coupes d’Europe de football<br />
ne sera pas reconduit.<br />
Un produit d’appel que le<br />
MMA ne compense pas.<br />
De là à imaginer CMA<br />
CGM frapper un grand<br />
coup en s’intéressant aux<br />
droits de la Ligue 1 pour<br />
signifier sa prise de<br />
contrôle, il n’y a qu’un<br />
pas…<br />
Quel calendrier ?<br />
Toutefois, le calendrier<br />
joue contre les clubs de<br />
L1. Selon Altice Media, la<br />
transaction « devrait être<br />
finalisée au cours de<br />
l’été ». Donc, vraisemblablement,<br />
bien après la fin<br />
de l’actuel saison. Entre<br />
temps, l’Autorité de la<br />
concurrence doit valider<br />
l’opération. D’ici là, un<br />
CSE (comité social et économique)<br />
extraordinaire<br />
doit avoir lieu pour une<br />
première rencontre entre<br />
les syndicats maison et le<br />
futur nouvel actionnaire.<br />
Carton de France 2 avec<br />
France-Angleterre<br />
6,71<br />
Samedi soir, lors du dernier<br />
match du Tournoi des six nations<br />
de rugby, les Français se<br />
sont imposés sur le fil face aux<br />
Anglais (33-31) au terme d’un<br />
match plein de suspense. Une<br />
victoire qui permet à France 2<br />
de se classer largement en tête<br />
des audiences de la soirée.<br />
6,71 millions de téléspectateurs<br />
ont ainsi suivi cette rencontre<br />
au sommet, soit 32,3 %<br />
du public selon Médiamétrie.<br />
Un score qui représente la<br />
meilleure audience du XV de<br />
France durant ce Tournoi<br />
2024.<br />
Le match d’ouverture de la<br />
compétition, France-Irlande<br />
(également en prime-time),<br />
meilleure audience de la compétition<br />
jusqu’ici, avait rassemblé<br />
6,64 millions de téléspectateurs<br />
représentant<br />
32,1 % du public.<br />
Entreprises citées<br />
A22 Management..........................2<br />
Adidas ..........................................4<br />
Authentic Brands Group ..............4<br />
Canal +..........................................6<br />
CMA CGM ..................................7<br />
Decathlon......................................5<br />
Elliott Management ......................2<br />
France Télévisions........................7<br />
Groupe Altice................................7<br />
Groupe Beaumanoir......................4<br />
Groupe Boardriders ......................4<br />
Groupe L’Équipe ..........................6<br />
Netflix ..........................................6<br />
OL Groupe....................................4<br />
Vivendi..........................................6<br />
PRO.SPORT.FR<br />
7
International<br />
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