Revue de la littérature des pathologies liées aux - Journal ...
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Elenge-Mo<strong>la</strong>yi Risques toxicologiques J Int Santé Trav 2010;1:28-39<br />
souvent une intoxication aigue qui se traduit par les symptômes digestifs (vomissements, diarrhées,<br />
douleurs abdominales…) et peut entrainer <strong>de</strong>s troubles hydro électrolytiques et hémodynamiques<br />
importants (acidose métaboliques) ce qui justifie l’interdiction <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation d’eau <strong>de</strong>s mines,<br />
riche en arsenic inorganique<br />
En plus <strong>de</strong>s cas décou<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s risques d’ingestion, il y a lieu <strong>de</strong> mentionner aussi les risques<br />
consécutifs au contact cutané car l’arsenic a une affinité particulière pour les tissus riches en kératine<br />
et présente <strong>la</strong> particu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> s’accumuler facilement dans les cheveux, les ongles et <strong>la</strong> peau. Le<br />
contact cutané entraine <strong>de</strong>s lésions irritatives <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau qui prédominent sur les endroits non couverts.<br />
La mé<strong>la</strong>no<strong>de</strong>rmie arsenicale ou dépigmentation en gouttes qui se caractérise par un assombrissement<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> peau au niveau <strong>de</strong>s aisselles et <strong>de</strong>s mamelons et qui est difficile à objectiver sur <strong>la</strong> peau noire,<br />
peut néanmoins être observée dans une popu<strong>la</strong>tion exposée. Seront aussi rattachées à cette exposition<br />
<strong>de</strong>s lésions d’hypo pigmentation et même <strong>de</strong> vitiligo, Ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Bowen ou encore <strong>la</strong> dyskératose<br />
lenticu<strong>la</strong>ire en disque qui est considérée comme un sta<strong>de</strong> précancéreux <strong>de</strong> ces lésions.<br />
Une exposition cutanée chromique à l’arsenic peut entraîner <strong>de</strong>s lésions <strong>de</strong> kératose notamment l’<br />
hyperkératose palmo-p<strong>la</strong>ntaire 9 qui se caractérise par <strong>de</strong>s lésions enchâssées dans <strong>la</strong> peau. Avec le<br />
temps, ces lésions peuvent évoluer vers un carcinome. Environ six semaines après le début <strong>de</strong>s<br />
expositions, les ongles peuvent présenter <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s b<strong>la</strong>nches, grises et transversales dites ‘ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
MEES’ 10 mais ces symptômes ne sont pas spécifiques à l’arsenic. Une chute <strong>de</strong>s cheveux (alopécie)<br />
ainsi qu’une cardiopathie (insuffisance circu<strong>la</strong>toire par défail<strong>la</strong>nce cardiaque et par pertes liquidiennes)<br />
peuvent aussi être re<strong>liées</strong> à une exposition chronique à l’arsenic qui, à long terme, peut également<br />
provoquer une neuropathie périphérique sensitivomotrice douloureuse. Si une régression <strong>de</strong>s<br />
symptômes neurologiques peut être observée à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l’exposition, toutefois, les autres<br />
troubles telles que les troubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensibilité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> discrimination vont persister.<br />
L’inha<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s vapeurs contenant <strong>de</strong> l’arsenic, ce qui est le cas dans les fon<strong>de</strong>ries artisanales peut<br />
entraîner une irritation <strong>de</strong>s voies respiratoires, <strong>de</strong>s troubles nerveux : céphalées, vertiges 11 . Ici<br />
également, le temps d’exposition influence l’intensité <strong>de</strong>s dommages et leur fréquence 12 . C<strong>la</strong>ssé<br />
cancérigène dans le groupe 1 par le Centre International <strong>de</strong> Recherche sur le Cancer, l’IARC,<br />
l’arsenic peut provoquer <strong>de</strong>s cancers notamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau 13 particulièrement à <strong>de</strong>s endroits non<br />
exposés au soleil, <strong>de</strong> <strong>la</strong> vessie ou du poumon (on évoque une synergie potentielle avec le tabagisme) et<br />
rarement du foie.<br />
3.2.2.Risques liés <strong>aux</strong> composants chimiques <strong>de</strong>s minerais exploités<br />
Plusieurs mét<strong>aux</strong> se retrouvent dans les minerais exploités artisanalement dans <strong>la</strong> Province du<br />
Katanga. Toutefois, notre exposé retiendra ceux qui constituent les princip<strong>aux</strong> composants recherchés<br />
par ces artisans.<br />
3.2.2.1.Exposition au cobalt<br />
Le minerai <strong>de</strong> cobalt est souvent un minerai complémentaire trouvé dans les mines <strong>de</strong> cuivre.<br />
Oligoélément, son stock corporel varie entre 1à 5 mg, sa carence détermine <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong><br />
Biermer, cofacteur dans <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> Parkinson. Il n’est pas un métal d’accumu<strong>la</strong>tion.<br />
L’exposition cutanée peut conduire à <strong>de</strong>s eczémas <strong>de</strong> contact, <strong>de</strong>s urticaires ou <strong>de</strong>s photo<strong>de</strong>rmatoses<br />
tandis que l’inha<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s oxy<strong>de</strong>s cobalt peut être responsable <strong>de</strong>s irritations <strong>de</strong>s voies respiratoires et<br />
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