Mobilisés pour la mobilité ! - Saint-Quentin-en-Yvelines

Quel visage aura la communauté
d’agglomération de
Saint-Quentin-en-Yvelines dans
les années à venir ? Quelles en seront les
« frontières » ? Ces derniers mois, ces questions
ont été au cœur des réflexions des
élus de Saint-Quentin et des communes
voisines. En effet, la loi de réforme des
collectivités territoriales du 16 décembre
2010 rendra obligatoire pour toutes les
communes la participation à une intercommunalité
au 1 er juin 2013. Or, en
janvier 2011, les Yvelines ne comptaient
que 11 communautés de communes et
4 communautés d’agglomération (dont
la Casqy) ; 115 communes n’appartenant
à aucun Établissement public de coopération
intercommunale (EPCI). Le préfet
des Yvelines a donc présenté un schéma
pour le département intégrant des communes
isolées à des EPCI existants, ou en
en créant de nouveaux. Il revient aux élus
locaux de se prononcer sur ce nouveau
découpage du territoire.
Questions à Robert Cadalbert, président
de la Casqy.
Quelle est la position
de Saint-Quentin ?
En ce qui concerne
Saint-Quentin, le projet
présenté par le préfet
reconnaît la réussite
du travail accompli
sur ce territoire ainsi que l’important
potentiel de développement à l’intérieur
du périmètre existant. Il propose donc
de maintenir les limites actuelles. Ce
schéma est cohérent avec notre projet.
Par leur vote le 23 juin dernier, les élus
du conseil communautaire ont tenu à
exprimer leur volonté que tout éventuel
élargissement ne puisse se faire que sur
la base préalable d’un projet commun.
En d’autres termes, toutes les communes
qui voudraient rejoindre l’agglomération
doivent être d’accord avec le projet mené
sur ce territoire depuis quarante ans et
qui définit aujourd’hui des directions de
développement avec l’Opération d’intérêt
national (OIN) Paris-Saclay dans laquelle
est intégré Saint-Quentin-en-Yvelines.
Certaines communes voisines
ont déjà exprimé leur souhait de
rejoindre la Casqy. Que leur répondez-vous
?
Déjà, cela prouve que ces communes
changent vite de position ! Il y a quelques
années, et même encore récemment,
Saint-Quentin n’était pas très bien vu
par ces communes. Cela démontre que
la réussite de notre territoire n’est plus discutée
! Mais si l’agglomération de Saint-
Quentin-en-Yvelines a su construire un
territoire dynamique et équilibré, dont
le niveau de services et la qualité environnementale
sont reconnus de tous,
c’est parce que dans notre intercommunalité
les grandes décisions se prennent
toujours à l’unanimité, comme pour le
changement de statut, la participation
à l’OIN Paris-Saclay ou le vote du Pacte
financier. Tout projet préalable à l’élargissement
devra se faire dans cet esprit,
et non dans un esprit partisan. Le rapprochement
d’une commune ne pourra
également se faire qu’en cohérence avec
l’agglo et vous
INTERCOMMuNALITé
Saint-Quentin, horizon 2014
© C. Lauté
notre histoire. Les communes qui souhaitent
nous rejoindre, qui avaient quitté
l’agglomération en 1983 et qui ont fait le
choix de ne pas intégrer l’OIN, doivent le
comprendre et s’y conformer.
Sur quelles bases financières pourrait
se faire un élargissement de la
Casqy à d’autres communes ?
La réalisation de notre projet est basée
sur la mise en commun de nos moyens
financiers. Avec le Pacte financier, voté
à l’unanimité le 23 juin dernier, nous
allons conforter les finances des communes
et de l’agglomération. Ce pacte,
conçu avec les sept communes, nous
permettra d’assurer une plus grande solidarité
à l’intérieur de l’agglomération et
nous faire entrer dans un cercle vertueux
pour continuer notre désendettement. Il
va aussi créer un fonds destiné à soutenir
les investissements des communes. Toute
commune qui désire intégrer notre communauté
d’agglomération devra donc
être en accord avec ce Pacte financier.
Quelles sont les échéances pour la
création ou la modification des
intercommunalités ?
La commission départementale de coopération
intercommunale, après avoir
reçu les avis de toutes les communes, se
prononcera cet automne et fera des propositions.
Concrètement, la mise en place
effective des nouveaux EPCI ne devrait pas
intervenir avant les municipales de mars
2014, même si toutes les décisions sont
prises bien avant cela. ■
Propos recueillis par Vincent Leymonie
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