Mobilisés pour la mobilité ! - Saint-Quentin-en-Yvelines

tribune libre
Chaque mois, Le Petit Quentin donne la parole aux groupes politiques constitués au sein de la communauté
d’agglomération : Divers droite, Parti communiste et apparentés, Parti socialiste et apparentés.
I
Divers droite Parti communiste
et apparentés
ntercommunalité : ouvrons-nous ! 2011
est l’année du choix pour toutes les com-
munes qui ne sont pas encore en inter-
communalité : la loi prévoit, en effet, qu’au
1 er janvier 2012, chaque commune devra être
rattachée à un établissement de coopération
intercommunale, existant ou à créer.
À Saint-Quentin-en-Yvelines, pionnière de
l’intercommunalité, la question ne se pose
évidemment pas en ces termes. En revanche,
au cours du processus de concertation entre les
élus et le préfet, il est apparu que deux projets
de création de « petites » intercommunalités
aux frontières de Saint-Quentin n’étaient pas,
de par leur taille, en cohérence avec la loi.
Sont concernées, celle, d’une part, regroupant
Maurepas et Coignières (qui, historiquement,
faisaient partie de la ville nouvelle), et celle,
d’autre part, regroupant Plaisir (ancienne
commune membre de Saint-Quentin), Les
Clayes-sous-Bois et Villepreux. Or, trois de ces
cinq communes ont délibéré en juin dernier
pour demander à intégrer Saint-Quentin-en-
Yvelines, comme d’ailleurs certaines communes
de la Vallée de Chevreuse…
Dès lors, il appartenait à la Casqy et à ses
7 communes adhérentes de se prononcer à
leur tour sur le périmètre futur de notre intercommunalité.
Le 23 juin dernier, le conseil
communautaire a débattu de cette question
et, après deux heures de discussions parfois
surréalistes, a donné un avis négatif sur le
schéma départemental de coopération intercommunale,
à une unanimité qui cache en
réalité de profonds désaccords.
D’un côté, le président Cadalbert et ses amis
socialo-communistes veulent que rien ne
change afin de garder la majorité politique.
De l’autre, nos trois villes – représentant plus
de la majorité des habitants de Saint-Quentin,
souhaitent que la Casqy s’ouvre à ses voisins
qui le demandent, afin d’atteindre une taille
qui permettra à notre intercommunalité de
peser dans les Yvelines et la région. Naturellement,
la cohérence territoriale saute aux yeux,
s’agissant de communes qui, dès le départ, se
sont développées au sein de Saint-Quentin !
Après une nouvelle période de concertation
avec les élus, il appartiendra au préfet d’entériner
l’avis de la commission ou bien d’arbitrer
en dernier ressort. Pour notre part, nous
souhaitons que la Casqy se donne une nouvelle
dimension territoriale et économique,
avec surtout une nouvelle façon de travailler
ensemble aux services des habitants, sans
chercher à faire du militantisme politique sur
tous les sujets. En somme, ce que doit être une
coopération intercommunale normale… ■
I 4 6 I L E P E T I T Q U E N T I N - n o 2 6 7 - s E P T E m b r E 2 0 1 1
La crise du capitalisme mondialisé
connaît une nouvelle accélération.
En 2008, un orateur bien connu
pouvait sembler avoir pris conscience de
l’origine de cette crise. Citons quelquesuns
de ses propos : « L’idée de la toute-puissance
du marché, qui ne devait être contrariée
par aucune règle, par aucune intervention
politique, cette idée de la toute-puissance du
marché était une idée folle. Pendant plusieurs
décennies, on a donc créé les conditions dans
lesquelles l’industrie se trouvait soumise à
la logique de la rentabilité financière à court
terme. (…) On a financé le spéculateur plutôt
que l’entrepreneur. On a laissé sans aucun
contrôle les agences de notation et les fonds
spéculatifs. »
Qui était-il ? Un dangereux gauchiste ?
Vous n’y êtes pas. C’était Nicolas Sarkozy,
qui depuis a fait l’inverse de ce qu’exigerait
un tel discours, notamment cette
année en initiant le Pacte Euro + demandant
à chaque État de constitutionnaliser
la « règle d’or » plafonnant dette et déficit,
ce qui, à défaut d’harmonisation fiscale et
sociale par le haut, équivaut à comprimer
radicalement toutes les dépenses sociales
et publiques utiles.
On nous demande donc de renforcer les
politiques qui ont causé la crise.
Les forces de gauche, qui se plaignent
notamment des difficultés grandissantes
des collectivités locales à répondre aux
besoins en raison de l’étranglement de
leurs ressources, doivent refuser unanimement
cette « règle d’or » qui ne vise
qu’à satisfaire les marchés financiers. ■
Parti socialiste
et apparentés
On le sait, les conseilleurs sont
rarement les payeurs mais espèrent
souvent tirer bénéfices des
conseils, désintéressés bien sûr, qu’ils prodiguent.
Comme le mois dernier, la droite,
qui sans doute nous croit sourds, nous
vante les mérites d’une intégration sans
délai des communes dont, par un heureux
hasard, leurs amis politiques ont les
commandes dans la plupart des cas. Nous
ne sommes ni sourds ni naïfs, et la manipulation
politique de la droite de ce sujet
d’intérêt général n’échappe à personne.
Notre position est tout simplement réaliste
et de bon sens. Il est évident que les intercommunalités
doivent avoir une vraie pertinence
territoriale et démographique, que
le dynamisme économique est la clé de la
solidarité entre communes, et qu’un aménagement
concerté garantit un développement
harmonieux et durable, mais cela
ne peut se faire par un coup de baguette
magique.
Saint-Quentin-en-Yvelines ne s’est pas fait
en un jour, nous fêterons l’an prochain
nos quarante années d’histoire commune.
Les ardents défenseurs de l’intercommunalité
d’aujourd’hui en ont souvent été
de farouches opposants. Il a fallu à notre
majorité, au fil des ans, beaucoup de
pugnacité et de persévérance pour obtenir
le résultat que beaucoup nous envient.
Saint-Quentin-en-Yvelines est un territoire
dynamique qui crée de la richesse
pour assurer son développement et une
qualité de services publics exceptionnelle.
Notre politique solidaire et équitable a
toujours veillé à garantir à ses habitants
un cadre de vie préservé par une urbanisation
raisonnée mais continue, pour offrir
à chacun logement, travail, mobilité, vie
sociale et culturelle.
Alors NON, ni le président Cadalbert ni
ses amis « socialo-communistes », comme
s’amuse encore à radoter la droite, ne sont
prêts à spéculer sur l’intérêt supposé d’une
intégration au pas de charge de communes
impatientes de venir partager les bénéfices
d’un long et patient travail. Ouverture ?
Oui peut-être, probablement, mais avec
des communes qui s’engagent à partager
notre projet de ville, notre projet de vie. Les
prétendants et leurs entremetteurs semblent
compter sur un mariage arrangé,
un mariage forcé ? Sans doute la mariée
est-elle belle, mais elle n’a pas l’intention
de se taire ni de se laisser faire. ■
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