10.01.2013 Views

contact112:CONTACT ENTREPRISES

contact112:CONTACT ENTREPRISES

contact112:CONTACT ENTREPRISES

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

© CCIV Val f’Oise - Yvelines<br />

“formation - recrutement”. Nous restons vigilants<br />

afin que les jeunes qui préfèrent l’entreprise ne délaissent<br />

pas pour autant le scolaire. Les apprentis<br />

accompagnent les techniciens sur les chantiers<br />

pour acquérir les compétences demandées et devenir<br />

opérationnels. Depuis 2005, nous avons<br />

embauché 9 apprentis sur 24 contrats passés. Le<br />

système permet ainsi de repérer les bons éléments,<br />

les “perles”, et de faire ce qu’il faut pour les garder<br />

(même si le turnover chez les jeunes est naturellement<br />

plus important). La plupart des<br />

collaborateurs qui sont passés par l’apprentissage<br />

et travaillent avec nous depuis plusieurs années<br />

nous donnent entière satisfaction.”<br />

Tél. : 01 30 36 21 23 - www.ag2s.fr<br />

SARM :<br />

les candidats<br />

manquent à l’appel<br />

dans l’industrie<br />

Spécialisée dans la mécanique générale et de précision<br />

à destination du secteur aéronautique et<br />

de l’industrie, la SARM (Boissy l’Aillerie) emploie<br />

11 personnes dont 1 apprenti. Depuis 20 ans qu’il<br />

en accueille, Eric Lobkovsky, gérant de l’entreprise,<br />

a constaté une baisse de niveau général qui<br />

l’amène à s’interroger sur l’avenir de l’apprentissage<br />

dans sa société. “Manque de motivation<br />

totale”, “métier bouche trou”, les termes utilisés<br />

par le dirigeant sont durs mais réalistes. D’autant<br />

que la réforme des lycées a changé la donne avec<br />

la suppression du BEP et l’arrivée des jeunes de<br />

BAC PRO (désormais formés en trois ans), dès la<br />

fin de la 3 e . “Sortis du collège, ils n’ont jamais vu<br />

une machine outil de leur vie. Les anciens Bac PRO<br />

avaient déjà un BEP en poche et étaient ainsi familiarisés<br />

à l’outil de production, avaient des<br />

bases théoriques. Aujourd’hui, l’essentiel n’est pas<br />

connu, nous passons un temps fou à leur inculquer<br />

ce qui devrait être assimilé à l’école.” De<br />

quatre apprentis il y a deux ans, Eric Lobkovsky<br />

n’en a plus qu’un actuellement, formé à l’IFA<br />

Chauvin, “un jeune très bien, un profil rare”, reconnaît-il.<br />

Deux de ses actuels salariés, en poste<br />

depuis 10 ans et qui ont évolué dans l’entreprise,<br />

Mai-Juin 2011 – n°112 – Contact Entreprises<br />

sont également issus du CFA. “L’apprentissage est<br />

aussi un moyen de créer les remplaçants de demain,<br />

de former des compagnons pour l’avenir,<br />

surtout dans nos métiers où trouver des gens<br />

compétents est devenu extrêmement complexe.<br />

Mais il faut que l’opération soit rentable financièrement<br />

pour l’entreprise, ce qui n’est plus<br />

forcément le cas aujourd’hui.” Eric Lobkovsky déplore<br />

aussi le manque de lien entre l’entreprise et<br />

les professeurs, trop de cloisonnement et la difficulté<br />

à faire aboutir des projets conjoints. Selon<br />

lui, il existe par ailleurs un problème de communication<br />

globale en direction des jeunes.<br />

Stéphane Le Men, directeur de l’IFA Chauvin, note<br />

lui aussi cette désaffection et reconnaît qu’il<br />

pourrait accueillir deux fois plus d’apprentis<br />

qu’aujourd’hui dans sa section mécanique<br />

(technicien d’usinage), alors que la filière électrotechnique<br />

fait le plein. La semaine de<br />

l’industrie, qui s’est déroulée début avril pour la<br />

première fois dans toute la France, sera peut-être<br />

un premier pas vers la réhabilitation de ces métiers,<br />

qui pourtant offrent de belles carrières<br />

professionnelles.<br />

ZI du Coudrier, 95650 Boissy l'Aillerie<br />

Tél. : 01 34 66 90 20<br />

Restauration : les<br />

réalités du métier au<br />

Montecristo<br />

Le Montecristo à Pontoise a été repris en 2006<br />

par Jean-Michel André, lui-même ancien apprenti<br />

de l’IFA Chauvin, qui œuvre depuis 31 ans dans la<br />

restauration. Pour compléter l’équipe, quatre apprentis<br />

(deux en cuisine, deux en salle, présents à<br />

tour de rôle) l’accompagnent tout au long de<br />

l’année. “J’aime donner une chance aux jeunes,<br />

même en difficulté, quel que soit leur niveau et<br />

leur établissement de formation (l’IFA Chauvin à<br />

Osny, le lycée Escoffier à Eragny, l’EPMTTH à Paris…).<br />

On me surnomme parfois l’Abbé Pierre de la<br />

restauration ! Mais en retour, je suis exigeant et<br />

régulièrement en contact avec l’école. Ainsi, s’il y<br />

a des ratés, je prends du temps pour revoir cela<br />

avec eux, refaire certaines préparations, je veux<br />

qu’ils s’investissent. J’ai débuté moi-même à<br />

© Vincent Colin<br />

© Vincent Colin<br />

14 ans, c’est un métier dur, contraignant, il faut<br />

de la volonté pour réussir. C’est la raison pour laquelle<br />

je ne les dorlote pas et je n’ai pas toujours<br />

bon caractère !” Par principe, Jean-Michel André<br />

ne garde pas ses apprentis après leur formation,<br />

mais continue de suivre leur évolution. Le chef<br />

estime qu’il leur faut aller voir ailleurs, bouger<br />

pour progresser dans d’autres établissements<br />

voire parfois à l’étranger. Un de ses apprentis s’est<br />

ainsi récemment envolé chez des collègues restaurateurs<br />

installés à Osaka.<br />

Tél. : 01 30 73 95 92<br />

Action Santé :<br />

des jeunes<br />

“façonnés”<br />

La société Action Santé est spécialisée dans la<br />

formation continue auprès des professionnels de<br />

santé. Créée en 1999, elle emploie une douzaine<br />

de collaborateurs. Depuis 10 ans, le directeur, Emmanuel<br />

Cassanas mise sur des BTS en alternance<br />

(gestion de PME – PMI et BTS assistanat de direction),<br />

issus de l’IFA Pierre Salvi à Enghien, pour<br />

renforcer ses équipes. “Si un jeune est réactif, s’il<br />

a du ressort, on peut, durant son apprentissage,<br />

évaluer sa capacité à monter en puissance et proposer<br />

une intégration qui sera quasi-garantie.<br />

Bien qu’ayant beaucoup à apprendre de l’entreprise,<br />

nous les façonnons à nos méthodes de<br />

travail, ils ne prennent pas de mauvaises habitudes.<br />

Le recrutement est un exercice très délicat,<br />

cela vaut donc la peine de passer par l’apprentissage.<br />

Nous avons, par ce biais, recruté cinq de nos<br />

salariés actuels. Quant au choix des jeunes, il n’y a<br />

pas de formule magique, parfois, il repose sur un<br />

élément de CV ou de personnalité. En ce qui nous<br />

concerne, nous ne prenons que des niveaux BTS,<br />

pas en dessous. A partir de 20 ans, ils commencent<br />

à rentrer dans la vie active et à s’autonomiser.<br />

Ils sont sortis de l’adolescence et sont plus disponibles<br />

au plan personnel, plus matures, plus<br />

consciencieux, prêts à s’investir dans leurs études<br />

et l’entreprise.”<br />

Tél. : 01 34 14 71 44 - www.actionsante.fr<br />

7

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!