Etude pénurie MOA pour diffusion CH - Brücke - Le pont
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I. INTRODUCTION<br />
1.1. Contexte et justification<br />
Comme dans d’autres pays d’Afrique, au Togo et au Bénin, l’agriculture représente le secteur<br />
central de l’économie, emploie et fait vivre les deux tiers de la population active.<br />
Au Togo, selon le (MAEP Togo, 2006) le secteur agricole a contribué à 38 % du Produit<br />
Intérieur Brut (PIB) et 20 % des recettes d’exportation au cours des années 1995-2005.<br />
Au Bénin, ce secteur contribue en moyenne à 34,8% au Produit intérieur Brut durant cette<br />
même période (MAEP Bénin, 2008).<br />
Au Togo comme au Bénin, l’agriculture repose sur de petites exploitations familiales dont l’unité<br />
socio-économique de base est le ménage. Si jadis, l’agriculture avait <strong>pour</strong> unique but de nourrir<br />
la famille du producteur, aujourd’hui les ménages agricoles cultivent non seulement <strong>pour</strong><br />
l’autoconsommation, mais surtout <strong>pour</strong> la vente en vue d’obtenir un revenu monétaire<br />
nécessaire <strong>pour</strong> la satisfaction d’autres besoins urgents. Parmi ces besoins, on peut citer la<br />
sécurité alimentaire, les soins de santé, les frais de scolarisation ou d’apprentissage des<br />
enfants, la construction d’un logement, l’organisation des funérailles, le renouvellement et/ou<br />
l’amélioration de ses outils de travail et l’acquisition de biens de confort (vélo, motocyclette,<br />
radio, poste téléviseurs, etc.).<br />
Dans ce contexte, les travaux agricoles étant manuels (le dessouchage, le défrichage, le<br />
labour, faire les billons, faire les buttes, le sarclage, le semi, l’épandage d’engrais, la récolte, le<br />
séchage, etc.), l’utilisation de la traction animale et de matériel adéquats étant négligeable, de<br />
nombreux producteurs et productrices éprouvent des difficultés à trouver une main-d'œuvre<br />
suffisante pendant la campagne agricole. Cette <strong>pénurie</strong> de main-d’œuvre est présentée par les<br />
producteurs et les partenaires de <strong>Brücke</strong>. <strong>Le</strong> <strong>pont</strong> comme étant un problème crucial et un frein<br />
à la productivité et certains avancent la mécanisation de l'agriculture comme solution.<br />
Cette <strong>pénurie</strong> est paradoxale avec le manque d’emploi des jeunes, dont l'ampleur en fait un<br />
problème de société. La <strong>pénurie</strong> de la main d’œuvre agricole interpelle <strong>Brücke</strong>. <strong>Le</strong> <strong>pont</strong> et ses<br />
partenaires car le Programme Togo-Bénin de <strong>Brücke</strong> · <strong>Le</strong> <strong>pont</strong> a <strong>pour</strong> objectif prioritaire la<br />
création d'emplois et de revenus, par le développement de filières agricoles.<br />
1.2. Hypothèses de l’étude<br />
Il existe des raisons matérielles et immatérielles du déficit de la main d’œuvre agricole au Togo<br />
et plus spécifiquement chez les partenaires de <strong>Brücke</strong>·<strong>Le</strong> <strong>pont</strong> :<br />
- l’agriculture est un emploi difficile et dégradant ;<br />
- le travail de la terre est mal rémunéré (la méconnaissance et la non-pratique du<br />
SMAG : Salaire Minimum Agricole Garanti en milieu rural) ;<br />
- il y a un manque de politique de l’emploi agricole ;<br />
- la question se pose de manière plus aiguë chez les paysannes chefs d'exploitation<br />
que chez les paysans, car elles sont déjà très occupées et sont moins à même<br />
d'effectuer les travaux lourds.<br />
<strong>Etude</strong> sur la <strong>pénurie</strong> de main-d'œuvre agricole au Togo et au Bénin, <strong>Brücke</strong> · <strong>Le</strong> <strong>pont</strong> / CRISTO<br />
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