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Etudes de titulature byzantine

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cC<br />

REVUE<br />

1)E<br />

ET IT DES B)TZANTINES<br />

TOME XIV<br />

AJVIVÊE ï956<br />

Publié avec le concours do Centre National<br />

<strong>de</strong> la Recherche scientifique.<br />

INSTITUT FRANÇAIS<br />

D'ÉTUDES BYZANTINES<br />

e<br />

P A R I S<br />

1956<br />

Il Il Il Il il Il 1kllh1l 1111<br />

Docunient-<br />

I^l<br />

0000000443371 -<br />

- - -


La correspondance et tous les envois (revues d'échange, services <strong>de</strong>, presse,<br />

doivent être adressés exclusivement à l'institut Français d'Étu<strong>de</strong>s<br />

Byzantines, 8, rue François.ICr, Paris-8e.<br />

Année 1956 : Pour la France, le prix est <strong>de</strong> 1.750 francs français (port en<br />

plus). - Pour l'Étranger : 5 dollars.<br />

REVUE I)ES ÉTUDES BYZANTINES<br />

Tome I (1943) - XIII (1956)<br />

Pour la France chaque tome 1.750 francs français.<br />

Pour l'Étraii gir : chaque tonie : 5 dollars.<br />

ÉCHOS D'ORIENT<br />

Pour la France : tomes XXXVII (1938), XXXVIII (1939), XXXIX (1940-<br />

1942) :2.000 francs français.<br />

Pour l'Étranger les mêmes tomes : 6 dollars l'un,<br />

LE PATRIARCAT BYZANTIN<br />

Série I. Les regestes <strong>de</strong>s Actes du Patriarcat byzantin Les Actes <strong>de</strong>s<br />

Patriarches, par V. Grumel<br />

Fasc. 1 (381-715). Prix : 5 dollars. - Fasc. II (715-1042). Prix 9 dollars.<br />

Fa,-c. III (1042-1206). Prix 9 dollars. - Le fascicule IV (1206-1310) est<br />

en préparation.<br />

Série il. Corpus Notitiaruni episcopatuum Ecclesia3 Orientalis grc.<br />

Fasc. J. Introduction, par E. Gerland. Prix : 3 dollars.<br />

Fasc. 11. Les listes conciliaires. I. Le syno<strong>de</strong> <strong>de</strong> Constantinople <strong>de</strong> 394.<br />

II. Le concile d'Éphès (431), par E. Gerland et V. Laurent.<br />

Prix 9 dollars.<br />

Fasc. III. Le Brigandage d'Éphèse (449) et le concile <strong>de</strong> Chalcédoine<br />

(451). Sous presse.<br />

Pour tous les paiements, adresser le montant à Paris, c. c. 927-294<br />

(Association <strong>de</strong> l'institut Français d'étu<strong>de</strong>s b yzantines, 8, rue François_ler,<br />

Paris 8e), en ayant soin d'indiquer l'objet <strong>de</strong> l'envoi.


C2&)


1 : I .t1)IS 1)1: 'r1'1'uI..'ru1tIi: llïZAi''1'1NE<br />

LES 'FIFRES AULIQUES RÉSERVES AUX EFi\1uflS<br />

(suite)<br />

LE 1'Illi\[ICIEH<br />

Le prilnicier est Je plus élevé d'un ordre, d'une organisation quelconque,<br />

le premier: L pi'ro roç ç yoiaç (1). 11 y avait<br />

<strong>de</strong> nombreux primiciers à l3yzanee r pli ni ic'iers ecclésiastiques, primiciers<br />

militaires et primiciers auliques. Les prirniciers ecclésiastiques<br />

existaient dans chaque église. Dans les offices, ils <strong>de</strong>vaient chauler<br />

avec le doniestiq&e et le prot.opsalte; le primicier faisait partie du<br />

choeur <strong>de</strong> droite et il était le premier <strong>de</strong> la cinquième quintaine (2).<br />

Le prirnicier <strong>de</strong>s lecteurs était à la tète (les autres lecteurs. Au<br />

XIV C siècle, il est le premier <strong>de</strong> la huitième quintaine (3).<br />

Le prirnicier <strong>de</strong>s tabulaires patriarcaux ou épiscopaux était le quatrième<br />

<strong>de</strong> la septième quintaine, le sixième d'après le Grand Euchologe<br />

et Mathieu le moine. Il rédigeait et signait tous les documents<br />

relatifs à <strong>de</strong>s procès, les conventions, les lettres <strong>de</strong> recomnianilation.<br />

Il rédigeait la confession (les moines; il expliquait les termes juridiques<br />

difficiles à interpréter; il signait les documents juridiques, seul ou<br />

avec d'autres dignitaires ecclésiastiques; il signait aussi avec les évêques<br />

et les autres dignitaires ecclésiastiques les documents synodaux<br />

patriarcaux (4). On trouve parfois la <strong>titulature</strong> : primicier <strong>de</strong>s priniiciers<br />

<strong>de</strong>s tabulaires (Fi).<br />

Les pu niiciers ecclésiastiques sont mentionnés particulièrement dans<br />

les Actes <strong>de</strong>s conciles. Au concile d'Éphèse (431) est cité Pierre,<br />

(t) Sukias, cité par Du CnaoE, Glass. s. s. Cf. sur le sens du mot Ps.-Cod. <strong>de</strong> off. P. 155.<br />

Je remercie très vivement mon excellent ami le R. P. V. Laurent, qui m'a communiqué,<br />

tirés <strong>de</strong> ses riches dossiers, plusieurs primiciers et grands primniciers, que l'on trouvera signalés<br />

au nom <strong>de</strong> chacun d'eux.<br />

(2) K. M. RIIALLIS, flpL 05 lxx csaLXO5 ee—.PtggtxTjpEou. Hxxix <strong>de</strong><br />

l'Académie d'Athènes, VII, 1932, p. 125.<br />

(3) K. M. RHALLIs, op. cil., p. 125.<br />

(4) K. M, llImAI.Lms, op. Cil., P. 126.<br />

(5) K. RIIALLIS, op. cii., P. 12.


ÉTUDES DE TITUI AI URE PYZANT1NE 123<br />

prêtre d'Alexandrie et piiier <strong>de</strong>s notaires, p5 riç vo'rpov (1).<br />

An concile <strong>de</strong> Chalcédoine (451) sont. cités Jean, prêtre, pri irier <strong>de</strong>s<br />

notaires (2) et Atius, archidiacre <strong>de</strong> la capitale Constant iriopl,<br />

la Nouvelle Rouie et primicier <strong>de</strong>s notaires (3). A la même époque,<br />

on trouve T/zyrsos, primicier, <strong>de</strong>stinataire <strong>de</strong> la lettre 238 dii Livre Il<br />

<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> Nil l'abbé (4). Lors du s yno<strong>de</strong> <strong>de</strong> Constantinople <strong>de</strong> 53.<br />

le primicier Eup/unuos introduit les personnes appelées à compara jtre<br />

(levant le concile et, il ouvre les séances (5). Au V concile <strong>de</strong> Constantinople<br />

(F150), Diodore remplit les nièmes fonctions (t). 11 en est<br />

(le même, ail VP concile <strong>de</strong> Constantinople (tiSO). (lu diacre Théodore (7)<br />

et <strong>de</strong> l ' archidiacre ('unstantin (8).<br />

Contrairement à ce que pense F. Dvornik (9), l'office d'archidiacre<br />

et priinicier <strong>de</strong>s notaires ne disparaît, pas et il n'est pas exact <strong>de</strong> dire<br />

()IIC le chartophvlax, sorti <strong>de</strong>s notaires-diacres, a pris la place du priinicier<br />

et. archidiacre (10). Le primieler <strong>de</strong>s notaires subsiste sous un<br />

nouveau titre, pri nieier <strong>de</strong>s tabulaires, que l'on rencontre, à partir<br />

du ZII C siècle. Dans un acte <strong>de</strong> 1197, relatif à une donation faite par<br />

Constantin Paplinuce Exotrochos au monastère <strong>de</strong> Saint-Jean-le-<br />

Théologien <strong>de</strong> Patmos, le r domestique et primicie!' <strong>de</strong>s tabulaires <strong>de</strong><br />

Crète, Andronic Papandronikopoulos est mentionné parlai les signataires<br />

<strong>de</strong> l'acte (11).<br />

Au xiii e siècle, « l'humble prêtre, noinikos et <strong>de</strong> la sacelle <strong>de</strong> la<br />

très sainte métropole <strong>de</strong> Smyrne et prirnicier <strong>de</strong>s tabulaires s Jean<br />

Kampanès, signe un acte <strong>de</strong> donation <strong>de</strong> saline faite, en septembre<br />

1230, au monastère <strong>de</strong> Sain t.-Georges-Exôkastritès (12). Vers<br />

1280, dans le registre <strong>de</strong> prèts <strong>de</strong> la bibliothèque d'un bibliophile<br />

anonyme au folio 7 du co<strong>de</strong>x Vaticanus gr. 2(1)7, on voit, mentionné le<br />

nom d'un Bekkos, qui ne saurait ètre le patriarche Jean Bekkos, mais<br />

très vraisemblablement son parent Georges Bekkos, qui remplissait<br />

E. Scii W t 1) Tc, .lr(U rOF)tthOPU1fl ' 'rrr,ae/uc. Ttrinus pr. Vulurnen prinin u, pars tenta.<br />

I),.rr1iin «L iipsiar) 1927, p. lu.<br />

(2 I)l c x;E, G/s.. . y . f. F. I)vuiisi K, Les légen<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Constantin cl <strong>de</strong> Métho<strong>de</strong><br />

tues <strong>de</strong> Constantinople, Prague il rJ:J:m), p. 38.<br />

(3) 10 Gloss. s. V.<br />

(f Mtri., P. G. LXXIX. c. 321.<br />

(5è F. l)voRNIK, P. C!!. 5 14. n. 1.<br />

(G F. DNORNIK, 0/). Cit.. id.<br />

(7) F. Dvoerz , 0/). ri), SI, n. 3 cl 61.<br />

(8) F. DtrRNIK, op. ri!. 51, n. 3, 5'., ri.<br />

(9) F. I)vr8 N I , op. rit. 53.<br />

10 F. 1) V r) R N 1K 0/?. rit. 52 n. 9. Suu' les irrirriirs ecclésias tiques, cf. Ru (LIS 11cp<br />

y,?,tcrrx'r ie; !. lIrx±' A6. 'Or,6v Vil (1932), pp. 124-128.<br />

(il) MIki,. ci MUi.i.cn , .'l,'Or VI, 136.<br />

(12) )IIKL. «t MÜL1 ER, Jeta Il, St.


124 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />

près <strong>de</strong> lui les fonctions <strong>de</strong> prirnicier <strong>de</strong>s notaires patriarcaux. On voit,<br />

dix ans plus tard. Maxime Planu<strong>de</strong> entretenir Georges Bekkos du<br />

carré <strong>de</strong>s nombres, Georges Bekkos ne fut, du reste, pas atteint. par la<br />

(lisgrôce <strong>de</strong> Jean Bekkos, car il <strong>de</strong>vint grand économe (1). En 1287.<br />

le « protonotaire <strong>de</strong> la très sainte métropole <strong>de</strong> Seri'ès, lecteur et pri-<br />

Inicier <strong>de</strong>s tabulaires s, Théodore, signe l'acte <strong>de</strong> vente au monastère<br />

ilii Christ Sauveur \t6.tou d 'tin terrain, appartenant, â Manuel<br />

Comnène Pèliargos (2).<br />

Au XIVe siècle, le prinucier <strong>de</strong>s tabulaires <strong>de</strong> la très sainte métropole<br />

<strong>de</strong> Serrés, Théodore Aaiègopoulo., signe un acte (le vente (l'une<br />

vigne, située près <strong>de</strong> Serres, cédée par Pierre Kapasos et par sa fille<br />

Jrène à Kosmas Pankalos (3), en décembre 105. Dans un acte titi<br />

26 août 1383. par lequel le s yno<strong>de</strong> condamne le pr0I.ol)ap1s Constantin<br />

Kahasilas. le Pi'irflt('Ler Tr ITŒpElou est présent, lors <strong>de</strong> la<br />

sentence condamnant le protopapas (4). Enfin, dans un manuscrit<br />

grec <strong>de</strong> la Vaticane, datant du XV" siècle (5), figure, parmi les signatures<br />

d'autres dignitaires ecclésiastiques, à l'occasion d'un opuscule,<br />

« rp.6uvrv ') &ViO.) 't') ('ipu '.Lé)V «, celle (lit licier<br />

Syropoulos.<br />

Les sceaux (-les primiciers ecclésiastiques semblent être rares. Konslantoponios<br />

cite. sans le dater, celui 'ic Théophane, primicier <strong>de</strong>s<br />

tabulaires (t).<br />

A côté du pr11111ur <strong>de</strong>s très pieux notaires n (7), on commit aussi<br />

le primicier, chargé <strong>de</strong> diriger le chant et ayant , aussi parlai ses foliotions<br />

celle <strong>de</strong> porter le bougeoir <strong>de</strong>vant le patriarche (8) et le primicier<br />

<strong>de</strong>s lecteurs (9).<br />

Le prilnicier militaire était. i<strong>de</strong>ntique avec le domestique. Le roi<br />

<strong>de</strong>s Ostrogoths, Théodat (mort on 5i) confère au patrice Maximos<br />

le prirnicériat, s qui et domesticat.us nominatur (10). Le pr'imicier<br />

était le plus élevé parmi les officiers subalternes dit magister rnilitum<br />

V. 1. I: R T, ('(na10 us '.!: 'rits grrcs ,'t 'es b ',n u «s. EO XX "iii 1928<br />

(2) P. LEM ERLR, Actes <strong>de</strong> Kutlu,ntts, Paris 1945), p. !,3, acte n" 1V.<br />

)3) P. LEMI:I1I,E, op. eu.. p. .9, acte n° VII.<br />

(4) MrlL. «I MÛ,.LF,fi, .-I-ta 11, 55.<br />

(5 C,d. Vatic. gr. 1:2, fol. 187 y.<br />

6) KONSTANTOPOUI.OS, ŒvtX Mn?u&ou».x, .lI.\N 1903), sceau 4:5 a. Cf. id<br />

(1906), p. I Et.<br />

(') 11p5 x,pL; Cf. CEnS. U, 929.<br />

(8) L. CLUGNET, Dictionnaire grec-français <strong>de</strong>s noms 1itariques, Paris (1895). s. y.<br />

(9) Ps.-Coa., <strong>de</strong> off. 6 et 156.<br />

10) H. GROSSE, !?o,n,sehe Milttùrgeschtchfr voit bis zain Regian <strong>de</strong>c &yzantiniscite,,<br />

i'he,nat'erfassung, Berlin IO20), 122.


ÉTUIIES fiE TITILATURE BYZANTINE 125<br />

et il était appelé jadis princeps (1). Les ducs d'Afrique et <strong>de</strong> Sardaigne<br />

avaient leur priinicier militaire (2). Le Directeur <strong>de</strong> l'Arsenal, s tribunus<br />

ou praepositus fahricae s, avait un printicier militaire, qui,<br />

après <strong>de</strong>ux ans, avait rang <strong>de</strong> protikt.or (3). Ce <strong>de</strong>rnier semble, du<br />

reste, avoir disparu en 48 (4). 11 nous est parvenu plusieurs sceaux <strong>de</strong><br />

prirniciers militaires (5). 11 y a lieu <strong>de</strong> noter que les fonctions du primicier<br />

militaire ont changé plus d'une fois au cours <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong><br />

Byzance.<br />

.'lais c'est surtout le pri micier aulique qui est. ronriu. Le prirriicier<br />

était la cinquième dignité <strong>de</strong>s eunuques, au x siècle. Chaque ordre<br />

avait généralement i sa tète mi<br />

L'insigne du primicier était une tunique blanche ii collet brodé d'or,<br />

portant <strong>de</strong>s figures <strong>de</strong> chevaux dorés d'or. (T.?v &o(icit X X()?OtC (6).<br />

Lors <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s réceptions, le primicier portait la tunique ajustée.<br />

SOUS la chlamy<strong>de</strong>, ornée <strong>de</strong> tablions. Ceux qui ne possédaient pas <strong>de</strong><br />

stikha.rion empruntaient celui <strong>de</strong>s magist.roi (7).<br />

Le nouveau promu payait, suivant la tradition, diverses taxes:<br />

36 noinismata aux préposites, 12 nornismata au vice-concierge,<br />

si ce <strong>de</strong>rnier remettait au nouveau promu son costume et 6 nomismata<br />

au primicier (8), soit, au total, 54 nomismata. Si le nouveau primicier<br />

ne recevait pas son costume, comme insigne, il ne payait que 48 nomismata.<br />

D'un autre côté, il versait 6 riomismata aux atriclines (9).<br />

En échange, dans la répartition <strong>de</strong>s largesses impériales, les primiciers,<br />

ainsi que les p1'otSp11tl1ire5 CIJIÏUCjIICS et les ostiaires, formaient<br />

une classe privilégiée (10). Dans la répartition (les taxes imposées<br />

aux nouveaux dignitaires, le primicier <strong>de</strong> la Chambre touchait<br />

12 nornismata (11). De plus. lors <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s dons <strong>de</strong> joyeux<br />

I) 5lisiseis, Gcs. Schri/1, VI, 4 !i9, cité par R. Grosse, op. cil., ibi<strong>de</strong>m.<br />

(2) C. J csT, 1, 27, 2, 32-3..<br />

(3) C. Tiicori, X, 22, 3: C. .IUST, Xi, 10, 2.<br />

('.) Tutu» . Nov. VI, 1.<br />

(i) cf. E. lIAsTON Lexique explicatif du Reezsezl <strong>de</strong>s inscriptùnls grecques chrétiennes<br />

d'Asie Mineure. Byiantin IV (1929. Ils, où l'on trouvera l'indication détaillée <strong>de</strong>s sceaux<br />

(le pritiiiciei's militaires, publiés par Ko topoulos et par G. Scttlumhergei'.<br />

(S) Sur le sens <strong>de</strong> ces mots, et. Iteisse, 858. Peut-ètre, sio'i désigne-t-il <strong>de</strong>s carrésd'étoffe<br />

placés sur l'épaule ou <strong>de</strong> simples épaulettes.<br />

(7) Cer. Il, 15, 57.<br />

(8) Ccr. 11, 52, 721.<br />

)9) Cci'. Il, 53, 788. Voir la formule <strong>de</strong> nomination, très mutilée, dans SArilAs, Mes. Bibi.<br />

VI (Venise 1877), 048 . 6 !u9. Il s'agit d'un primicier, chut d'un service indéterminé du Grand<br />

Palais et <strong>de</strong> la basse époque.<br />

(10) Ccr. Il, 53, 784.<br />

(11) Cer, Il, 55, 798, 802, 803.


126 REVUE DES ITt'IPES BYZANTINES<br />

avènement., les primiciers touchaient, très vraisemblablement, une<br />

part sut celle qui revenait à la Chambre (1).<br />

La charge <strong>de</strong> priinicier s'achetait.. [n ostiaire, qui voulait, être promu<br />

primicier. <strong>de</strong>vait payer 10 livres et verser en outre 1111 supplément en<br />

rapport avec la sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>mandée (2). Mais l'einpei'eiir pouvait tOiijoiii's<br />

conférer gratuitement la charge <strong>de</strong> primnicier à l'un <strong>de</strong> ses eunuques, à<br />

titre <strong>de</strong> récompense: <strong>de</strong> même, il pouvait conférer gratuitement le<br />

titre nu <strong>de</strong> primiciet' à un eunuque exerçant une fonction publique à<br />

Byzance ou en province, ou à <strong>de</strong>s fonctionnaires d'ordres divers (3).<br />

Le primicier en exercice avait droit ait<br />

et aux honneurs attachés<br />

ait S'il quittait le service. il conservait, sa vie durant, le Litre<br />

<strong>de</strong> primn icier ainsi que les honneurs attachés à co titre. Les mèmes prérogatives<br />

étaient attribuées au fonctionnaire ou à la PCPSOI]flP sans<br />

fonction avant obtenu le titre <strong>de</strong> primicier.<br />

Dans l'ordre <strong>de</strong>s pr(sa.nces, les prirniciers eunuques <strong>de</strong> la Chambre<br />

figuraient dans la classe <strong>de</strong>s protospathaires. Les j miiciers. qui portaient<br />

en outre le titre <strong>de</strong> protospathaire, avaient le pas sur les shit 111es<br />

primiciers <strong>de</strong> la Chambre en service au Grand Palais ou non (4). Les<br />

primiciers venaient après les évêques, niais ils avaient la préséance<br />

sur le protospathaire et logothète du Trésor Public, lequel occultait.<br />

le 33 e rang dans la hiérarchie (les offices. Les priilliciers, malgré la<br />

Supériorité <strong>de</strong> leur titre, venaient presque sur la même ligne que les<br />

ostiaires (5).<br />

Les fonctions <strong>de</strong>s priniiciers font qu'ils apparaissent so.mmveitt dans<br />

le Livre <strong>de</strong>s Cérémonies ils étaient sans doute rangés parmi les .pyovç<br />

u&'ixXoi. Les primiciers, comme les préposites, les protespathaires<br />

eunuques et les ostiaires étaient, en effet, rangés parmi les<br />

pO'7E T T)Ç 'VO') (.L'J7XO3 xcjruxXku (6). Les préposites<br />

et les poip xpv sont opposés ait personnel <strong>de</strong> la Chambre (7).<br />

Aux mxe_xe siècles, les primicierS figuraient dans diverses cérérnonies<br />

auliques. Lors dit d'une impératrice, la nouvelle<br />

souveraine était amenée par le préposite et, par le primicier (S). C'était<br />

(1) cer. II. 52, 12.<br />

(2) Ct'r. Il. e.<br />

(3) Cer. Il, 52, 731.<br />

('i) Cer. 11, 52, 731.<br />

(5) Cer, iI, 52, 731.<br />

(6) Cer. 11, 52, 750.<br />

(') Cer. 1. lii, 71. a Lxpt es 1'quivaIeiiI. 41C pto xt Cf. un<br />

sceau <strong>de</strong> 3LXf) xi IPL WX L') '(5V Ot&'i cite par O. Sr.imLt:MuEmices,<br />

Sigiil. byz. 138, La traduction <strong>de</strong> Reiske par prUncePtus osiiariorum est, inexacte.<br />

(8) Cci. I, '.1, 211.


ÉTUDES DE TITILATUI1E BYANTJNE<br />

au prirnicier ou ù un ustiaire que la nouvelle impératrice passait le<br />

cierge qu'elle tenait (I). Lors <strong>de</strong> la promotion d'un curopalate, les<br />

primiciers et. les osijaires présentaient ù l'empereur la chlamy<strong>de</strong> dont<br />

le souverain revêtait le récipiendaire (2). Lors <strong>de</strong> la promotion d'un<br />

proèdre, le prinhirier <strong>de</strong> la Chambre et les silentiaires ainsi que le maître<br />

<strong>de</strong>s cérémonies accompagnaient le nouveau promu, à Sainte-Sophie (3).<br />

Lorsque le proèdre se rendait au Grand Palais, il était salué par tous<br />

les dignitaires et fonctionnaires présents, parmi lesquels le préposite,<br />

le prirnicier <strong>de</strong> la Chambre avec les priiniciers-ostiaires (4), c'est-adire<br />

ostiaires portant en outre le titre <strong>de</strong> primicier. Un primicier, qui<br />

est vraisemblablement, le prinhicier <strong>de</strong> la Chambre, était présent lors<br />

<strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong>s cuhiculaires et <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> chambre (5).<br />

[)ans certains cas, le primicier pouvait suppléer le l )ré PoSite (6)<br />

ainsi, lors <strong>de</strong> la promotion d'un préposite, le prirriiriel introduit le<br />

préposite, s'il n' y en avait pas d'autre présent (7). D'une manière<br />

générale, le l)rinhicier reiuiplaçait le l)1'rpo s1te occupé (8). Les printiciers<br />

étaient <strong>de</strong>s personnages assez importants pour être invités aux<br />

banquets <strong>de</strong> la Cour, où ils dînaient souvent à la table impériale (9).<br />

Il y avait à la Cour impériale diverses sortes <strong>de</strong> primiciers, chefs<br />

d'une corporation ou schole d'officiers palatins ou <strong>de</strong> simples employés.<br />

1. Le primicier <strong>de</strong> la Chambre. '- oi3 xo'j6rjijx?aku (10).<br />

A la haute époque, le primicerius sacri cuhiculi avait rang <strong>de</strong> spectahUis,<br />

d'après la Notitia Dignitatum, et venait immédiatement après<br />

les comtes <strong>de</strong>s domestiques (11). Le primicerius sacri cuhiculi subsista<br />

comme office spécial. On eut ainsi un primicier <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong><br />

l'impératrice, cette <strong>de</strong>rnière avant sa Maison privée composée comme<br />

celle <strong>de</strong> l'empereur (12). Il y avait, d'ailleurs, vraisemblablement, plusieurs<br />

primiciers <strong>de</strong> la Chambre, car le Livre <strong>de</strong>s Cérémonies signale<br />

dans les banquets impériaux la présence (le plusieurs primiciers <strong>de</strong> la<br />

Chambre (13). 11 y a lieu <strong>de</strong> noter que seule la charge importante <strong>de</strong><br />

H (pr. 1, 41, 208.<br />

(2( &:cr. 1, 45, 230.<br />

(3) Cer. 1, 07, 441.<br />

(4) Cor. I, 97, 442.<br />

(5) Cor. 11, 2 1i, 623; H, 25. 625.<br />

cr. 1, iI, 8 scholie.<br />

(7) Cor. 1, 51. 261.<br />

(8) Cer. 1. 50, 259<br />

(9) Cor. 11, 52, 750, 753, 7511, 764.65, 8.<br />

'I(C Cor. I, 97, 441; 11, 52, 721; 11,' 55, 798.<br />

11) J. Bun y . Ilistory o/ the laa'r Roman Empire, I (L o ndon 1023), 33.<br />

(12) Cor. 11, 52. 711 La xrpia avait Sous SCS ordres les xotrt.vlaasi et les xouo'-<br />

Œt Cf. J. Busv, The zmperal adm.system. pp. 122-123.<br />

(13) Cer. Il, 52, 731 t LLLxpLot e'"J4XOI '4 XO)5M»(XlOU.<br />

127


128 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />

primicier <strong>de</strong> la Chambre avait été érigée en charge noble. D'un autre<br />

côté, jusqu'en 537, le prirnicerius sacri cubiculi. ainsi que li! COffl.CS<br />

sacrae 'es1is et le primicer(us A ugusta.e. appelés tous trois chartuiarii<br />

sacri cuhiculi, était, le chef <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Trésors J)artiruhiers, £&X0, (le<br />

l'empereur, la sacelle et le vestiaire sacré, qui dépendaient alors du<br />

sacrum euhiculum (t). Il était aussi commandant <strong>de</strong>s spatharocuhiculaires,<br />

corps <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> impériale, formé d'eunuques (2) et était<br />

appelé protospathaire (3). Le prirnicier <strong>de</strong> la Chambre qui, à<br />

l'expiration (le son mandat, quittait ses fonctions, conservait son<br />

titre <strong>de</strong> prlt1Iiier, auquel il ajoutait souvent un titre supérieur. Le cas<br />

était prévu, en effet, où un primicier serait, en outre titré protospathaire<br />

(6). Quant à la remarque <strong>de</strong> Bury (5) que le titre <strong>de</strong> priilticier <strong>de</strong><br />

la Chambre désignerait plutôt les ostiaires promus primic.iers, ce n'est<br />

qu'une pure hypothèse.<br />

2. Le prinueter <strong>de</strong> la Cour.pw.-p.oç - ç Cet office fut<br />

créé, semble-t-il, par Alexis fer Comnène (1081-1118). Il est surtout<br />

connu au XIV C siècle par le Ps.-Codinos, qui lui assigne dans la hiérarchie<br />

le 33e rang ((). que, d'après les diverses listes, il semble avoir<br />

conservé. D'après Kinnainos, le primicier <strong>de</strong> la Cour aurait été, du<br />

moins ii l'époque <strong>de</strong> Manuel fer Comnène, le chef <strong>de</strong>s trompettes <strong>de</strong><br />

l'empereur (7). 11 est vraisemblable qu'à l'époque du Ps.-Codinos, il<br />

n'exerçait plus cet. office. Le primicier <strong>de</strong> la Cour dirigeait la domesticité<br />

du (;i'aid Palais, à l'exception du xo-mv ou chambre ii coucher <strong>de</strong><br />

l'empereur (8). 1l remplissait en sous-ordre le rôle (Fun maître <strong>de</strong>s<br />

cérémonies (9). lI veillait à ce que les divers corps <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> palatins,<br />

Varanges, 'l'zakones, Vardariotes et autres, occupassent la place<br />

qui leur était assignée (10). Mais c'est surtout, lors <strong>de</strong>s réceptions<br />

impériales, que le priulicier <strong>de</strong> la Cour avait un rôle actif. Le protovesliante<br />

introduisait les grands dignitaires, le grand hétériarqite, les<br />

dignitaires (le second ordre et le pnimicier <strong>de</strong> la Cour, les dignitaires<br />

t ! ) E. SrEIN, Hist. du Bas-Empire. I!. Paris-Briixelles-Ansterdani (1949), 525.<br />

(2) E. Stem, op. eu., 357.<br />

3) E. Stein. op. rit., -524.<br />

(<br />

Cer. 11. 52. 731.<br />

(5) J. Bis y . lue inip. ad,nzn. s js1e?n, 123.<br />

(13) !'s.-Cu. De ofi. 10.<br />

() GIN NAMOS, 1V, 12. p. 185 5 &Sv Xtxiv &pcùv a&.v, 5y 81, ç<br />

y . Cf. E. STEIN, Sp5ibyz. Ver/assung-u. Wiriseha/isgesch.Miu.eil.. osman.<br />

(;ch. II (1925t, 44.<br />

(8) L. BRIII I ER, 14-5 i,IsaIutzons <strong>de</strong> l'Eui j re byzantin, Paris (1949), 16$.<br />

(9) C'est le protuvesti1lrite tIlt parait avoir été le grand nia!tre <strong>de</strong>s ièrèmonjes <strong>de</strong> la<br />

Cour (Ps.-Cod. 11I).<br />

(III) Ps. -CO ». De ou. .17.


ÉTIUES 13E TItI I .ÀF IRE BYZANTINE 129<br />

<strong>de</strong> rang inférieur (1). Si, pendant les réceptions, ou avait une coinmuitication<br />

à faire à l'empereur, en l'absence du protuvestiarit.e et du<br />

grand hétériarque, ce Soin revenait au primicier (le la Cour (2). Lors <strong>de</strong>s<br />

banquets impériaux, le prirnicier <strong>de</strong> la Cour, en compagnie du protovestiarite<br />

ut du grand hétériarque, introduisait les digriita ires (3)<br />

et les installait chacun à la place que leur assignait. le Protocole (4).<br />

Comme tel, Paohymère l'appelle i, c yo'.iy-,c (5). L'uniforme<br />

(lu prirnicier <strong>de</strong> la Cour consistait en un turban <strong>de</strong> soie l)lanclic, un<br />

kahbadion en soie courante, un sicaranikon en soie or blanc, brodé à<br />

l'or trait avec (levant, et <strong>de</strong>rrière le portrait vitrifié <strong>de</strong> l'empereur. Sou<br />

bâton était vert or en torsa<strong>de</strong>s (li). Suivant une ancienne tradition, (jUi<br />

confiait, à (les fonctionnaires <strong>de</strong>s unissions temporaires étrangères à<br />

leurs fonctions habituelles, on voit un priinicier <strong>de</strong> la Cour envoyé<br />

en ambassa<strong>de</strong> (7). En un mot., le priilin'ier <strong>de</strong> la Cour semble avoir<br />

plus spécialement exercé soit ait impérial et, ce service<br />

i't ai L. d'ordre civil plutôt que d'ordre militaire.<br />

3. Le p,unicicr <strong>de</strong>s candidats. Ceux-ci étaient vraiseinblah]enient<br />

répartis eu plusieurs sections, dont chacun avait à sa tète un primicier,<br />

rj1 )V xov (8). Ces prinuiciers ne semblent ilu<br />

reste, être restés longtemps en exercice (f)).<br />

4. Le primicier <strong>de</strong>s Scholes. Chaque schole avait son prirnicier (10).<br />

5. Le primicier <strong>de</strong>s Nwneri (11).<br />

6. Le prunicier <strong>de</strong>s Vardariotes. Les Varilariotes étaient essentiellement<br />

attachés à la gar<strong>de</strong> du Palais impérial. Ils étaient armés d'un<br />

bâton et d'un fouet court. (y'X6v) (12), suspendu à la reinlui-e.<br />

Ils précédaient leinpereur. lorsque te <strong>de</strong>rnier sortait dans la<br />

ville; le bâton levé, ils faisaient ranger la population en boit ordre.<br />

Au début (lit d'Alexis leI' Courinène (1081-1118), les Vardariotes<br />

semblent avoir été encore un corps <strong>de</strong> troupes faisant Partie <strong>de</strong> l'armée<br />

réguliii'e (13). On les voit accompagner l'empereur en campagne,<br />

(I) Ps.-Co». De o9. 34 et 4'. Cf. E. S'rei y , øp. Cil., 47.<br />

(2) Ps.-Cot .35.<br />

(3 De oit. 55-56, 60.<br />

() Ps.-Con. 13e oit .36-37.<br />

51 PAe.IL y r. I. 321. Cf. E. STIIN, op. Cil., 47.<br />

(6) Ps.-Con. 1k off. 23<br />

(7 L. T3n(:jiirn. op. cil. 151.<br />

(5) Cer. I, 86, 391.<br />

(9) Cer. 1, 86, 392.<br />

(10) C. JUST. XII, 99, 2 jan. 574) et 3 (an. 474-431).<br />

(11) C. 1. L. :32. 9;)) (Vitalien); XI, 1693 (Macrobe).<br />

(12) Ps.-Con. De off. 37 cl 268.<br />

(13) AN. (:OM.. 1, 199 Bonn; 1, 151 Leih.<br />

9


130 REVUE IJE ITcrrEs flYZA7iTJ7L4<br />

mais assurer en même temps le service d'ordre ul di , pel in.'. Ainsi<br />

s'explique qu'en 1253, lorsque Théodore Il Lascaris lit bétonner<br />

Georges Acropolite, ce fut le primicier <strong>de</strong>s Vardai'iotc's qui fut chargé<br />

do l'exécution <strong>de</strong> la sentence (1). Leur nom était d'origine turque.<br />

Les \7ardariotes provenaient, d'une tribu turque christianisée,<br />

établie vers le x e siècle dans la vallée inférieure du Vardar (2). Au<br />

XiV e siècle, ils exprimaient toujours en turc leurs souhaits et voeux é<br />

l'empereur (3). Sous Manuel ler Comnène, le primicier <strong>de</strong>s Vardanotes<br />

était titré nobélissinie et on le voit prendre part aux conciles<br />

(le 11 66 et. <strong>de</strong> 1170 (4). L'armement <strong>de</strong>s Varilaniotes, leur servire<br />

et leur origine barbare montrent qu'ils sont, les successeurs <strong>de</strong>s mariglavites,<br />

du x 5-x ii siècle (5).<br />

7. Le primieier <strong>de</strong>s I'aranges. Les Vii-anges étaient un corps <strong>de</strong> la<br />

Gar<strong>de</strong> impériale. On les appelait aussi xupot, parce qu'ils étaient,<br />

armés <strong>de</strong> la hache. Depuis la conversion <strong>de</strong>s Russes ait<br />

un grand nombre <strong>de</strong> mercenaires scandinaves et russes servaient dans<br />

l'armée b yzantine. D'où aussi les noms donnés aux Varanges,<br />

(ti) 'l7 3 .yr (7) ou encore py'or. 'P (8). On<br />

note l'existence d'un corps <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong> formé avec leurs éléments<br />

dès le xi siècle (o). Ils sont très vraisemblablement les successeurs<br />

<strong>de</strong>s Excubiteurs supprimés par Alexis I' Comnène (10), bien qu'on<br />

trouve mentionnés encore ces <strong>de</strong>rniers clans <strong>de</strong>s actes datant <strong>de</strong><br />

1383 et 1401 à côté <strong>de</strong>s \'aranges, cités eux aussi clans <strong>de</strong>s actes<br />

datant (les environs <strong>de</strong> 1400-1401 (11). Dès le xii 5 siècle, du reste,<br />

les Varanges ne sont plus formés <strong>de</strong> Russes, mais (l'Anglo-Saxons (12)<br />

et finalement, d'Anglais. 'E-pÙvrpyyot (13). AU Ni v e siècle, le<br />

primiciel <strong>de</strong>s Varanges recevait ainsi que ses lioniirnes, lors (les<br />

banquets impériaux, chacun un plat <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> ]'empereur (14).<br />

^1j U. A.no p oi.. I • 13! Heki'nb.<br />

2) Ps.-Cou. De o. 38. Cf. E. STEIN, 0/). Ci. s19.<br />

(3) Ps.-Coit. De 011 5 7-<br />

(4) Mze. P. G. CXI... t. 247-248; 253-25 1.: Viz. Vrein. Xi (1904) '.79 (lire vcs5eÀ-<br />

.ta(ou).<br />

(5) E. SFF.I , Op. cil. 49.<br />

6) MIEl., (•t Mt LLER, .4cm VI. p. 2.<br />

MIEL. ci Mi LLER. Acta V, 137, 143 Vi, '.7.<br />

8) VASI LIEVSK!J , Jûurn, (LU Min. tic I'Lnstr. I'nIiI. i.en russe) 178 (mars 1575), 127.<br />

'J) En 1056 ISkyli)z..(:édr. Li, tir:;), cii 11167 et 1071 (Skyi. 6615. N. Brycnne 451),<br />

peut-être niine dès 1040 (cl. E. STF:I., Op. rIt, 118. n. 1.<br />

(iii) AN. Co. 1, 199 Bonn: 1, 151 Lsih; ZONAS. XVIII. 29 (t.. III, 763).<br />

(Il) MIEL, et MULLF.IL, Acta II, 50 j13831, 554 (1401), 476 çvers 1400), 485 (vers 1400-<br />

1401).<br />

(12) 'S1l,lEVSKlJ, Jourri. du Min. (lc I'instr. PubL. russe) 178 (mars 1875). 133-135.<br />

(13) Prostagnia <strong>de</strong> novembre 1272. Cf. E. STEIN, Op. ci. 48.<br />

(14) Ps.-Con. 1k 011. SI.


DE TITI'LATIRE BYZANTINE 131<br />

Les Varanges étaient sous le comman<strong>de</strong>ment, <strong>de</strong> l'&x6souOo (1) qui<br />

dépendait Iui-nu"rne <strong>de</strong>s ptx-p 'rv p »'c.v (2).<br />

S. Le prini icier <strong>de</strong>s inanglue ii es, Les ma nglavites, yx6,<br />

étaient un corps <strong>de</strong> troupe <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong> du Grand Palais, au X C siècle.<br />

Étroitement liés à 1' Ilétaireja (3), les riianglavites précédaient<br />

l'enhliereur dans ses déplacements avec, les hétaires. Les manglavites<br />

étaient or inés d'une masse ou pins probablement d'un simple bâton<br />

nu d'un fouet (4), afin d'écarter les import.iins Assistés <strong>de</strong>s diétaires<br />

et <strong>de</strong>s hétaires, les manglavites procédaient il l'ouverture (le certaines<br />

portes du Grand Palais (5). Ils entouraient l'empereur siégeant dans<br />

le tricline <strong>de</strong> la Magnaure, avec les hétaires et les cuhiculaires (6).<br />

On trouve mentionnés les manglavites parmi les candidats (7) et<br />

les st.rators (8). Certains rnème étaient attachés au Lausakios, ce<br />

qui n'implique pas, d'ailleurs, qu'ils doivent être comptés la1'Ini les<br />

'o 'itzr)3 &pyri'n'zc (9), car on voit les st.rators (]il pcyy?ov<br />

distingués <strong>de</strong>s stra tors dit Lausiakos (10). Les inanglavites<br />

semblent avoir été plutôt <strong>de</strong>s civils que (les soldats: toutefois, ils<br />

portent l'épée, dans certaines cérémonies (1t).<br />

Le priniicier <strong>de</strong>s iiianglavites était un personnage d'une réelle<br />

importance. Il était titré spathaire (12) et, même protospathaire (13).<br />

],es eonj urations et, les meurtres politiques avaient besoin <strong>de</strong> la<br />

connivence (les inanglavit.es. D'après l'historien arménien Wardan,<br />

ce furent les ivanglavit.es qui assassinèr( , nt. Léon V, en 820 (14). Les<br />

rnanglavit.es furent remplacés oui x i siècle par les Vardariotes.<br />

). Le prunicu'r <strong>de</strong>s ditaires. Les diétaires, qui semblent avoir eu<br />

pour mission d'ai<strong>de</strong>r le personnel du Grand Palais dans l'accomplissenient<br />

<strong>de</strong> sa tfo'lie coutumière (15), formaient, une taxis spéciale, sous<br />

1 l's.-Cov. De off.<br />

(2) p . -coi. De cil. 61.<br />

)3 Cci'. 1, 7, 19; I, 9, 16: I, 25, 2i; 1!, 18, 607, 13.<br />

(li) ( :er. 11, s, 32; De adm. imp. 236 t '5tov<br />

ati<br />

Cf. Tiiroi'ii. t:JNT. liS!. Le corps <strong>de</strong> Ciinstautin V lut flagellé (u' r6s, â l'hippodrome.<br />

(G. le Moine 805). Cf. flFls1E 5355 l)i: CANGE, Gloss. S. V.<br />

(5) Cci'. 11 7 1,518.<br />

(6) Cor. Il; li), 154.<br />

(7) Cer. 11, 52, 786.<br />

(8) Cor. II, 52, 736,<br />

(9) Cor. 11, 52, 785.<br />

10) Ci'. 11, 52, 536.<br />

(11) Cor. 11, 15, 576.<br />

(12) Cor. 11, 52, 735. Cf. E. Sîi N, op. ciL i9, n. 2.<br />

(13) l)c adni. 1 0(1). 236 : ireS rio'j 'Ap'tre. x'x) vxyX -sre,, Cf. V. Bi sssvlc,<br />

01e lIon j,disen .' BvNgrJ hili \' j 1926- 1927), 151, n° 132.<br />

( I li) j . n. D I R y , KLSZIJPP/ of nie Castro r',mun Empire, Loulou I 91 2j 53, n. I<br />

(15) Cf. Cor. , 55, 230 ' i 8t u-av &av et jiroba bleiocn t d'entretenir les


132 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />

la direction dit ( uncierge ou Papas et. peut-être aussi, dans certains<br />

cas, sous colle du Detitérus (1). Les diétaires étaient-ils surtout <strong>de</strong><br />

jeunes nobles, venant faire en quelque manière un certain appren-<br />

tissage, pour ensuite quitter le Grand Palais et remplir certaines fonctions?<br />

C'est une hypothèse <strong>de</strong> Reiske (2), routine aussi d'avancer que<br />

les diét.air'es montaient la gar<strong>de</strong> jour et nuit, sur la foi d'un passage ilu<br />

Continuateur <strong>de</strong> Théophane ( a ), (lui est loin d'être probant. Les diét.aires<br />

avaient., en tout cas, è leur tête un prinhicier (4) appelé parfois<br />

aussi /)o,nestique du Grand Palais (5).<br />

10. Le primicier <strong>de</strong>s (Io n. est qlies. A la haute époque, les domestiques.<br />

corps di' gar<strong>de</strong> palatin, avaient leur prinuicier. b ppxpo: -ri5'i<br />

(6). H est, vraisemblable (I 1. m e le prinhlcier <strong>de</strong>s Vardariotes ou,<br />

peut-être puis sùrement, le primiucler <strong>de</strong>s Varanges, est son successeur.<br />

11 . Le primicier <strong>de</strong>s siient l'a ires. Il est cité (taris les Actes du Concile<br />

<strong>de</strong> Chalcédoine (431) (7).<br />

12. Le prinhicier <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong>s ablutions (oi vtI'.Tt&pLc r.), cité dans le<br />

Livre <strong>de</strong>s Cérémonies (s).<br />

1:)'. Le prifnicter <strong>de</strong>s pr(posés aux rèteinenls im périaux , (,t &7. iSv<br />

cité dans le Klél.orologe <strong>de</strong> Philothée (9).<br />

M. Le priniicier <strong>de</strong>s eesttteurs, oi mentionné également<br />

par Philot.hée (10).<br />

15. Le primicier du vestiaire, b p t-pvç vipio', (4111 était<br />

le chef <strong>de</strong>s emplo yés du vestiaire ('11). 11 est égalenîen t. appelé primicier<br />

<strong>de</strong>s eesltarUes (12).<br />

16. Le priniieier <strong>de</strong>s noi.aires, priln icertus p,o/arioru,n, 7px-pLo;<br />

VOi(OV (t :(). Au iv t' siècle, fut créée une schola. ,wtariorunt,<br />

md épend an Le <strong>de</strong> la préfecture du prétoire et formant un offictum par-<br />

difTirpntes salles )&it1 du Grand Palais: d'où peut-être le Fioul qui leur èsl partois<br />

donné il 68' L,z8atot.<br />

.1. IlIRY. 11w inip. adnunshr..e,is(e,,t, 127-128.<br />

(2) l{tI'IKE, 42-'.:.<br />

(3) i'iioi'. CONT., 197, 20-21.<br />

(4) Cer. Il, 1,518. 519; 11, 52. 72'..<br />

(5) Cer. il, 155, 800, 10.<br />

(6) Cer. 11, 51, 700.<br />

() Di: C.kNI;,:, (Poss.<br />

(8) Cpr. 11, 52, 721.<br />

(9) Cer. 11, 52. 721.<br />

(10) Ct'r. 11, 52, 72'..<br />

II) Cer. A1ip. '.60. Le,, ;RSM. 3110; TH. CoT. 304, 887. Cf. Fr. DOL(;ER, Regeslen 1,<br />

n0 582 (an. o19).<br />

(12) Ii. tOiLe E ii, .4us <strong>de</strong>n Seh,r(zka,nnwrn <strong>de</strong>s heiligen Berges, Mtînchen (1946), 22.<br />

(13) SOL.RATE Vil. 23 (cd. HUSSCy. 11, 783) : pr-ç t5v nXt<br />

E. SrEiN, Ges,hiehie <strong>de</strong>s spdtrniitisehen Reirhes. I, Vienne (1928), 171.


1TeDES liE T1'rUL.'rt'RE flYZ,N'i1NE 133<br />

ticiilier, dont le chef, le priwiceriw' nolarwruui dépendait directement<br />

<strong>de</strong> l'empereur. Ces ,wiarij impériaux étaient non seulement secrétaires<br />

du Consistoire, tuais ils étaient aussi <strong>de</strong>s envo yés du gouvernement<br />

impérial dans les provinces, avant pleins pouvoirs <strong>de</strong> régler certaines<br />

affaires. Leur rôle était essentiellement d'établir les diplômes <strong>de</strong> noinination<br />

ou eodieiili relatifs aux hauts dignitaires civils et militaires<br />

<strong>de</strong>puis le gouverneur <strong>de</strong> province jusqu'au préfet du prétoire. Du Ve au<br />

I i' siècle, les notaires, comme secrétaires du Consistoire expédiaient<br />

les décisions <strong>de</strong> celui-ci et en assuraient souvent l'exécution (1). Le<br />

l'irtwr (les notaires impériaux, au Vit' siècle (2), était un personnage<br />

assez important., qui, d'après la Notitia l)ignitatum, était titré cir<br />

spectahitts. Au x t' siècle, le p tx-oç -rv n pris,<br />

serti le titre <strong>de</strong> pwpr 'fv T ouX?pk (3). Les Tu?ooi,<br />

étaient, les secrétaires (les bureaux officiels, mais ils étaient aussi<br />

; la disposition (lit public. Il y n lieu <strong>de</strong> noter que les ru?XptoL,<br />

i<strong>de</strong>ntiques, semble-t-il, aux u6o?oyppot. (4), étaient, au x t' siècle,<br />

organisés en corporation (s). Leur orimrt'iem' avait. Sur eux tin très<br />

grand pouvoir, car il pouvait leur infliger <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s (6) et mèxiie<br />

<strong>de</strong>s châtiments corporels (7). Leur nombre était fixé à 24 (8). Leur<br />

insigne était un manteau (&p rrpiç ) (9). Leurs honoraires étaient strietetiient<br />

fixés (10) et ils n'avaient, droit d'avoir qu'un seul scribe (11),<br />

qu'ils rémunéraient sur leurs propres honoraires (12). Les conditions<br />

d'accès à la corporation <strong>de</strong>s notaires étaient, très sévères', honorabilité<br />

parfaite. culture générale, parole aisée, style d'une correction<br />

totale, écrit ire excellente ('13), connaissance par coeur <strong>de</strong>s quarante<br />

titres (fil Proc/u'iron et connaissance <strong>de</strong>s soixante livres <strong>de</strong>s Basiliques<br />

(14), I ,c prinhicier était. «le tabulaire que désigne son rang dans le<br />

(1) L. Bit È iii t n Les inseicutwns <strong>de</strong> I'L,npue btjzant,i. 99.<br />

(2) Cf. Ii sTtNIE', uto\'. VIII, in fine.<br />

(:1) Sur le sens du illot uXtut, cf. Ps,-Con. De og. 1 5'i-155, Fr. l)ui.in, .1 «s <strong>de</strong>n<br />

,','eknizka,n,nern <strong>de</strong>s heiligen Berges, 169.<br />

A. STOi:tU.E, •Spllr.mische u. hr,.nntinisehe Ziinjic. Leipzig (1911), 18-19 et J.<br />

Le Litre ,du Texte gre.', (ieure (18931, -80.<br />

(5) J. NICOLE, L.' Litre du Préfet. Traduciwn française, (ie!liVe (189 1à), 13-23- Cf. te pcimi<br />

Cie r <strong>de</strong>s nit;iires cli: ta méirpoIc (I& Sinyrile, Mi j.. et, M ItEM ._-Ha 1V, luI 1283;.<br />

)61 1. op. Nt:oi.r. rit.. § 'i ci. 5, pp. 15-16, § 9 t'i, 11j pp. 1-18I.<br />

() .1. N ICOLE, 0f). CII.. 6, '. U.<br />

(8) J. NICOLE, op. Cil_ §23, p. 21.<br />

(9) J. Nttui.t. § t, pli. Ut-15.<br />

itt) J . \ iI;Ot.E, op. eu.. § 25, pp. 22-2:1.<br />

(li) J. Ni.;ui.i, np. cit., § 2 . . p, 22.<br />

(12) J. Nii:o!,F., «p. cli. § 19, p. 20.<br />

13) .1. NICOLE, op. "ii., § I, P<br />

(14) .1. Nu_oIE, «p. rit., § 2. p. l'i.<br />

7(0 çA<br />

BIBLlOTHQfJE<br />

CH P-


134 IIEV(ÎE nIs rcnEs 13Y7.ANTINES<br />

collège » il était nommé par I'Eparque ou Préfet <strong>de</strong> Constantinople,<br />

si le collège entier tènhoignait que le cûndidat, était cligne <strong>de</strong> ces iorretions<br />

e (t).<br />

Ces notaires étaient, ( ]il différents <strong>de</strong>s notaires impériaux<br />

du Grand Palais. De plus, le titre <strong>de</strong> prirnicier était spécial aux eunuques.<br />

Les priruic.iei's <strong>de</strong>s notaires, comme, d'ailleurs, tous les priuuhi-<br />

ciers d'une corporation d'hommes barbus, ne pouvaient prétendre<br />

à ce titre. Il ( ,il <strong>de</strong> unènw dit micier <strong>de</strong>s candidats et du priniicier<br />

<strong>de</strong>s vc'stiteurs. Candidats cl vest iterirs n'étant pas eunuques,<br />

leurs priniiciers eux aussi ne l'étaient pas. Dans les cas <strong>de</strong> ce genre,<br />

il s'agit d'u n gra<strong>de</strong> et uioui d'un titre aulique. Il cri est <strong>de</strong> mérne pour<br />

le 7PL %i P Lr5-, - v rr'iÀ?pico' qui désigne très souvent le prumicier<br />

<strong>de</strong>s notaires ()il du Patriarche (2) et t oin' les iiiei's<br />

<strong>de</strong> l'hôpital (lu Pantok-ratôr, titre porté par les troisième et. quatrième<br />

mé<strong>de</strong>cins ().<br />

Quant. au p',.-ipv 'rv &-xpo, cité dans un acte <strong>de</strong><br />

Lavi'a (4), il s'agit d'une fausse lecture pour primici:er <strong>de</strong>s ce.çtiarites.<br />

C'est donc un titre n supprimer <strong>de</strong> la hiérarchie administrative <strong>de</strong><br />

Byzance (5).<br />

A une époque indéterminée, mais bien avant le x' sièi'le. le litre <strong>de</strong><br />

prinricier était <strong>de</strong>venu un titre nobiliaire spécial aux eunuques. Toutefois,<br />

seule, semble-t-il, la charge importante <strong>de</strong> prirnii-ier <strong>de</strong> la<br />

('hwnhre, ptw,-pv xu&ux?cou, avait été érigée en charge<br />

noble. Il est évi<strong>de</strong>nt que les primiciers <strong>de</strong>s diverses sciioles palatines,<br />

dont les membres n'étaient pas recrutés dans la classe <strong>de</strong>s eunuques,<br />

tels que les sileritiair'es, les vestitetirs, etc., n'avaient, pas droit au<br />

litre nobiliaire <strong>de</strong> primiciem'. Cc titre pouvait, (lit être conféré à<br />

<strong>de</strong>s personnages remplissant. diverses fonctions civiles ou militaires,<br />

à condition que ceux-ci fussent eunuques.<br />

Le titre <strong>de</strong> primicier resta certainement en usage ait et ait xi e siècles.<br />

Mais, lIa!' suite <strong>de</strong> la création rie nouveaux titres, accessibles aux<br />

eunuques, comme<br />

me ceux <strong>de</strong> c'estis, protoeestis. cestartjue, proèdre, le<br />

NucoI.F., (q). 'e., 22. p. 21,<br />

(2) Cf. Pc-Con. De o,fJ., pp. 155 ri 1 4 2. Voir nuvelle 22 d'Alexis I C'uiiiiimn (Migfll,<br />

P. G. CXXVI I, C.<br />

)3 A. uFRG.s. Le panna_stère die Panlocrator à (.nnstantLtrnple .' 1cli,,s ,i'()rjerrt If l8r8),<br />

81.<br />

(4j G. Roui LI,AIIn II P. COLLOMI', ir ,le Lara, Paris (1437), iv , •i:, p. Y'l, 'hrvsotuLille<br />

d'Alexis I Coi,, n('nP (1082<br />

(5) Fr. I )i r,; r n, J as <strong>de</strong>n ,Çeirqtzka,n,nern... 2-_ Sur les primiciers -à la cour il,' F), venue,<br />

i'f. R. C n u s A II A, Le ,s'eole s. ,'a,'en n ai i <strong>de</strong>ll' alla ,nedjoeya e la rapin Pis,alarur dp'i 9- 3 A r, hivi,<br />

(iiur. F. Serarni . 13: j- VI. 61(Itn9).


IT1D5 DE TIT U LATIRE BYZANTINE I<br />

titre baissa dans la hiérarchie. Le titre <strong>de</strong> primicier subsista-t-il pour<br />

les enuques. au x 1e i.i<br />

siècle C'est possible, mais nous n ' en trouvons<br />

ailcilile mention. A cette époque apparaissent très vraisemblablement<br />

<strong>de</strong>ux titres nouveaux, le prinucu'r <strong>de</strong> Ici cour et le grand prirnicier, qui<br />

sont conférés à <strong>de</strong>s personnages non eunuques, ronimiic, du reste, les<br />

autres titres <strong>de</strong> primnicier.<br />

Les pri,niciers, cités dans les textes, sont les suivants.<br />

Au •e siècle, peu après la mort d' Honorius (42), le<br />

-v tAxv oypp&.e JEAN se proclama empereur à Home et<br />

<strong>de</strong>manda à Théodose Il <strong>de</strong> le reconnaître comme co-em pereilr. Jean,<br />

qui avait réussi à faire prisonnier Ardaboiirios, niagister inilituin,<br />

envoyé par Théodose II contre lui, s'imllagina que Théodose Il ferait<br />

l'impossible po' libérer Ardabourius. Mais le fils <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, Aspar,<br />

avant réussi à pénétrer (tans Ravenne, où Jeaii séjournait alors avec<br />

Ardabourios, délivra son père et s'erripara <strong>de</strong> Jean, qui fut mis à<br />

mort (I). Au conile <strong>de</strong> Chalcédoine (451) est mentionné Eu.stat/ze,<br />

prirnicler <strong>de</strong>s silentiaires (2).<br />

Au vi e siècle, sous le règne (le Justinien P r, la Vie d'Eut.vchios par<br />

Eustratios <strong>de</strong> Constantinople mentionne le 1 11'IrÏÏiier di' lu MaiSon<br />

impériale Ka/opod.ios (s). Il s'agit vraisemblablement du spattiarocubieulaire<br />

Kalopodios, qui joua un certain rôle, sous le règne <strong>de</strong> Justinien<br />

l (4). La même Vie mentionne te priinicier (le l'impératrice<br />

Eusiathe (5).<br />

En 781, l'impératrice Irène envo ya en ambassa<strong>de</strong> à Charlemagne,<br />

pour négocier le mariage (le SOfl fils Constantin VI avec l'aînée <strong>de</strong>s<br />

tilles du roi <strong>de</strong>s Francs. Rothru<strong>de</strong> ou Ervthro, alors âgée (le mut, ans,<br />

le iriruicivr J/wnalos ( n), accompagné (Iii trésorier Constantin et<br />

assisté <strong>de</strong> l'eunuque notaire Élysée (7). Manialos était vraisemblablement<br />

primicier <strong>de</strong> la Chambre ou avait, tout au moins, reçu le titre<br />

nobiliaire <strong>de</strong> P'°"•<br />

En 885, le primieeriu.s' iinperiauis Grgorios est mentionné dans un<br />

acte relatif à <strong>de</strong>s propriétés ecclésiastiques sur le territoire <strong>de</strong> Han,<br />

Tarente et autres lieux, soumis aux Lombards. Celles-ci lui avaient été<br />

ii SMALATE VII. 23, pp. 5-8 (éd. Husst'v .Iî;xr., P. G. LXVII, . 789. Cf.<br />

J. B. IUR% . ho. øf lui' /01. Rom. Einp. T PP 221-221..<br />

\1'o VII. 2s0 Ii-251 A. Ai k XI. Indiqué par k R. P. Laurent.<br />

3 Mim;'o. P G. LXXXVI, e. I<br />

(4) MAL'.I,s, 90 Lii n. Pis. 620: 'I'IlRO p II. B 29. 350: ne [3o,-)a NI, 2:13.<br />

(5) Miou:, P. G. LXXXVI, e. 2373.<br />

(5) Et non Staurikim onune l'écrit L. Brôhier, Les ln.oitm4ton. d /'Lmpire /y:an(in,<br />

19 !.9, 305.<br />

(7 Tiieoi'u. B 705; rie Booii IÎ55, cf. Fr. [)iO,oen, C geoen, n o 339 (année SSL.


136 RI,V.:E DES ÉTUDFS BYZANTINES<br />

remises lJolir une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vingt-neuf ans par le coer,.obium Ca.çinen,se<br />

et il les restitue À ce <strong>de</strong>rnier (1).<br />

Lorsqu'en 919 Romain 1er Lecapène s'empara du pouvoir, le priinicier<br />

dit impérial Andrai fut chargé (le porter à Léon<br />

Phokas et au parakimomène Constantin <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> la part <strong>de</strong><br />

l'empereur Constantin VII Porphvrogénite, leur ordonnant <strong>de</strong><br />

s'abstenir <strong>de</strong> toute hostilité (2). Après la déchéance <strong>de</strong> Romain jer<br />

Lécapène (944), ses partisans.tentèrent (le le ramener sur le trône. Parmi<br />

ceux-ci se trouvait. T/oreax, primicier eunuque, qui fut, rasé, puis tondu<br />

et, après la l iruInen a( l e infamante traditionnelle, exilé, en même f erips<br />

ltle le patrice et parakimoiiiène Théophane et le protospathaire et<br />

échanson Georges Thomas, qui avait été, sans doute, prinucier <strong>de</strong> la<br />

Chambre et avait conservé son titre nobiliaire <strong>de</strong> pri rnicier (3).<br />

Le célèbre suaire (le Charlemagne, déposé dans son tombeau vers<br />

1000, et décoré sur fond pourpre d'éléphants dans <strong>de</strong>s rouelles, porte<br />

le nom <strong>de</strong> l'eidikos Miche!, prinhicier et kit.onite, ainsi que celui <strong>de</strong><br />

Pierre, archonte <strong>de</strong> Zeuxippe (•).<br />

Au m e siècle, dans un texte j uridique postérieur à 1034 et relatif<br />

aux tuteurs, est mcii t influé le prilaicier Ant/itme (5). [n autre texte<br />

juridique, postérieur lui aussi à 103 1 . et relatif aux affaires soumises à<br />

l'empereur. cite le priinicier et. prot.ospathaire. Miche!, qui avait été<br />

accusé par un autre piotllspat liai re (6). Quatre chr ysohiilies mentionnent<br />

Léor, Kép/zaias, sous Alexis 1er Comnène. Le premier (7), <strong>de</strong><br />

mars 1082, confirme À Léori Képlialas la donation d'une terre, que<br />

lui avait octro y ée Nicéphore III E3ot.aniate, mais dont il n'était<br />

entré en possession avant l'avènement d'Alexis l er Comnène. Dans ce<br />

chrvsobiille, Léon Képhalas est qualifié <strong>de</strong> vestarq ue et <strong>de</strong> primnicici'<br />

(les aséciètis, lecture fausse P°"' primnicier (les vestiarites (8). Le second<br />

chrysobulle, d'avril 1084, confirme à Léon Képhalas. qui est qualifié<br />

<strong>de</strong> magistros, la donation d'une propriété à Mésoliinna (9). Le troi-<br />

j 'r i \ li E 51. Syllabue jraec1ru,n ,iIe,n branarllnl N C1I)UlI 1865. n' I. P . 1.<br />

2) LEO C;RAMM .31ffl TIIEOPII. Co,T. 191. Cf. F','. DOLcER, Rcgesfrn. n" 582(Art. 919j.<br />

(3 Tu EOI'iI. Co .... 754.<br />

( >41 L. BR1IIER, Les !nslI.IIawns dc l'Empire b,jzunn,,, Paris 19'.'). p. 68 cl ii>,ii m'punaklws,<br />

conune t'avait. lu II. ouI on t Bulletin(le la Sté Nationale (Ics Antiquaires (le France, I 911';,<br />

p. 16';).<br />

5( Z.&I:II. . LINGF,STIIAI.. JOR, Lipsiac 1865, 1, (11(1' XVI, § 211. p. 56.<br />

(6) ZAc,,. y . LIGEN'rHAL, op. CiL, acte LXXIV, f I, p. 299.<br />

(7) (5. flotiLi,,RD et P. COLI.oM p , Arlee <strong>de</strong> Ii,,'ra I, Paris l ys;, acte 57, p. 98-101 et<br />

Fr. I (Dines, Aims <strong>de</strong>r SCbat;l(arnniern (les herlo 1 e,c Berges, Miinehen 1948, actes I 2, pp. 25-28•<br />

8 Cf. plus haut.<br />

91 U. [toi ILLARD et P. COL1uMi', op. cil,, acte :18, PP 101-104.


ÉTUDES ni; l'iTi'LATI:RF; RYzNTINE 137<br />

sièrne cluvsobulle. daté <strong>de</strong> mai I 0?4 . con firme la donation qui lui n<br />

été faite, en récornhlense <strong>de</strong> sa défense <strong>de</strong> Larissa contre Bohémond,<br />

et. qualifie Léon Képhalas <strong>de</strong> proéctre et. natépami (I Ahvdos (1). Le<br />

quatrième chrvsohulle, d'octobre 1089, donné après la mort <strong>de</strong> Léon<br />

Képhalas, et sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses héritiers, rappelle les donations<br />

faites à Celui-Ci par Nicéphore III Botaniate et. Alexis 1er Comnène<br />

et confirme ]es dispositions testamentaires par lesquelles il les a transmises<br />

â ses enfants. Dans ce chrvsol:ullI. Léon Képha las est qualifié<br />

<strong>de</strong> proédre (2). Nous n'avons pas (l'ailt.res renseignements SUr Léon<br />

Képhalas. Peut-étre était-il l'un <strong>de</strong> ces généraux qui, à l'exemple <strong>de</strong><br />

Grègoire Pakourianos, s'était rallié â Alexis Comnène contre Nicéphore<br />

lii Ilotaniale. 11 <strong>de</strong>vait avoir une valeur et un crédit assez<br />

grands pour qu'Alexis Comnène lui ait confié, (lès le début <strong>de</strong> sort<br />

un comman<strong>de</strong>ment contre les Normands, au début (le l'hiver 1082,<br />

et. lui ait, continué les faveurs <strong>de</strong> .\téphure III Bol.aniate, en lui faisant<br />

<strong>de</strong> nouvelles donations (3). A la inème époque vécut Jiichel<br />

Antiochos, 1.roèdre et prirnicier <strong>de</strong>s vestiarites extérieurs, pxploi<br />

v zpiû'i, cité dans une novelle d'Alexis l eT Comnène<br />

relative à l'accord du s yno<strong>de</strong> avec Léon <strong>de</strong> Chalcédoine et au culte <strong>de</strong>s<br />

icônes (-'i).<br />

Au mi e siècle, on peut citer les primiciers suivants. Un acte di<br />

25 août. 1118 cite le proèdre et. prinlicier /?a.ik A RJBÈS ainsi que le<br />

magistros et primicier DIA BOLOGUJ?ÈS. à propos lii u différend<br />

survenu, ai sujet d'une captation d'eau, entre Achilleios Liiiiéruitès et<br />

les habitants du bourg (Je Mélénikos, en Crète (5). Lors (le la campagne<br />

<strong>de</strong> Manuel pr Comnène, en 114G, contre Maçoud , si.ilt.an dl konion,<br />

les troupes b yzantines se trouvèrent un moment aux prises, dans les<br />

environs <strong>de</strong> la ville, avec. (les forces turques supérieures. Manuel 1er<br />

Comnène leur envoya <strong>de</strong>s renforts, sois les ordres <strong>de</strong> P YI?ROGEOR-<br />

GIOS et <strong>de</strong> Chouroup, qui rétablirent la situation (6). Pyrrogéorgios<br />

était min homme énergique, qui fut. Promu dans la suite<br />

Primicier <strong>de</strong> la cour (7). Plus tard, Pvrrogéorgios fut <strong>de</strong>stitué <strong>de</strong> sa<br />

'II (. [to i [ LIARD et P. COLLOIP, op. eu., a c te il, pp. 110-112.<br />

(2) (J. I(uuiI,LAU» el 1'. COLLOM, ,p. ril., ete * 2, pp. 113-1 10.<br />

(3) G. Li o LI IL . I O. (n grand bcn/iezare sous .4 1cji (Jnj,une Lion K)phal.as, Byz.<br />

Zit. XXX i192 q 19301, .y,4.450<br />

0) 1I,NE, P. G. CXXVII. e. 93 B. Indiqué par Iv I. P. V. Laurent.<br />

MM, Ale VI, es. et. C. A. CInhlero p HiLo p o i.os. H o xXr,a; £i 4 vô's x<br />

AI telS. 19 1Î9, p. 80.<br />

(COC... CIIRISTnI'uILoroUu.IJS, OP. Cil., p. Si. kIN \.MOS II, I; Y.. Cf. F. CIIALANOUN<br />

Jean Ii GomnL,e et .1JOLLUCL J Co,nn)ne, Paris, 1912, 23.<br />

Kisi'os, op. cil., u!.


13 IEVIE aF:S ÉTVDES BYZANTINES<br />

charge (1). Pvrrogéorgios est, encore mentionné clans une novelle<br />

<strong>de</strong> Manuel P r Comnène (2). Vers li 3k. lois <strong>de</strong> la disgràee<br />

<strong>de</strong> Théodore Stvpiot .ès, à. la suite <strong>de</strong>s intrigues <strong>de</strong> Jean Karnatèros,<br />

Georges, surnommé Pvrrogéurgios, accusé lui aussi <strong>de</strong> conspirer<br />

contre Manuel jer Coninène, et qui était. .i -&v & pypv X-<br />

(7T3, V ptLLU.XpLOY ç Ooç o&v &Lv, fut <strong>de</strong>stitué<br />

<strong>de</strong> sa charge (3). Le protonol)élissilne et pririlicier <strong>de</strong>s Vardariotes,<br />

ilasile TRIPS YCHOS. est cité dans un acte synodal du 30 janvier<br />

1170. condamnant, les erreurs <strong>de</strong> Constantin, métropolite <strong>de</strong> Corfou,<br />

et dans un autre acte s y nodal du 18 février 1170 (4), condamnant<br />

la doctrine <strong>de</strong> Jean Irénikos, higoumène du monastère <strong>de</strong> Datala. Le<br />

prirulicier Théodore OU (.'onstaflUfl 1).4 Dl VRE.VOS fut chargé détran-<br />

g]er le jeitneAlexis 11 Comnène (3); il fut, du reste, sévèrement puni<br />

plus tard par Andronic 1r Coinnène (6). Sous le règne d'Isaac II Ange<br />

0185-11 i )5), un acte <strong>de</strong> cet empereur, c.oltlirnuant au monastère (lu<br />

Latros la possession <strong>de</strong> certaines propriétés, mentionne le prinlieier<br />

Jean Kit [MV TEXOS (7). Le panséhaste sébaste Constantin TARO....<br />

priilLicier <strong>de</strong>s Vardîtriotes, est cité dans un acte doctohre 1195, accordant<br />

au monastère <strong>de</strong> Saint-Jean (le Pat,mos un bateau, exempt <strong>de</strong><br />

toutes taxes (8), Une lettre du patriarche Jean X Kaniatèros ait métropolite<br />

(le Dvu'ra('huium et à l'évêque <strong>de</strong> Deabolis, leur communiquant,<br />

une décision synodale relative à un mariage (interdiction d'épouser<br />

en secon<strong>de</strong>s noces la cousine au second <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> la première femme).<br />

mentionne le pri micier Bardas .1!akro,n ,n atos (Y).<br />

Au xiii" siècle, un acte <strong>de</strong> mars 12113, relatif à la vente <strong>de</strong> terrains<br />

ait monastère <strong>de</strong> Saint-Jean û Pat.mos pal Basile Gabalas et sa feiiiine<br />

Kalè, déclare que cette <strong>de</strong>rnière est la tille du primicier Georges<br />

Protas (10). L'historien Georges Acropolite signale que lu priiiiiu'ier<br />

<strong>de</strong> la 'uuuir Isaac Doukas 111irzuphie faisait pari ie. avec Phokas<br />

ilè Phila<strong>de</strong>lphie, Micliel 1-Ivaléas et lui-même, <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong> qui,<br />

à Larissa, en 1252-125:3, conclut la paix avec le <strong>de</strong>spote d'Épire<br />

(il II''.MOs 11(5.<br />

(21 ZAcil. . LIN,;.. Jus Gr.-Rom. III. 503.<br />

(3( K1NAMns lv. 19, 185.<br />

('( Viz. Vrein. Xi, 1901, i9 et 491.<br />

(5( NI,:ÉrAs, 15. 1:.<br />

(5) XI. T' 1.29, 21. In.1i,1ué par le R. P. V. Laurent..<br />

(7( MIKI.. Pi MILI.EII Acta, IV, 320. 321. 322.<br />

(SI Muo.. cl ,I,EII ,,1,ta VI, i:io.<br />

(9i MI;\c. 1'. 0. CXIX, c. 82 B. Cf. V. GRI:MF.L, Les Rcgeeles <strong>de</strong>s acres du patriarcal ck<br />

Cuns(an(iiw pie. I I I ç u° 1193. pp. 189-190. Indiqué parle R. P. V. Laurent.<br />

(lu) Muii.. cl Mt i.LKR. Acta VI, 14.


h'VDES lIE 1 [TIL.T1RE BYZANTINE 139<br />

Michel li (1), au nom <strong>de</strong> Jean III Vatatzès. On retrouve, plus tard,<br />

sous Théudore Il Lascaris, Isaac Doukas Murzuphle à la tète <strong>de</strong><br />

troupes envoyées par Théodore li Lascaris en 1258 au sultan d'lronion<br />

inquiet, <strong>de</strong>vant., la menace mongole (2). Ce personnage n'a rien<br />

(le commun avec Isaac Doukas, sébastocrator, frère <strong>de</strong> Jean [Il<br />

Vatatzês (3).<br />

Au x LVe siècle, on peut mentionner .VES''I'(LVCOS DOUK1IS. Vers<br />

130 un officier b yzantin, nornn)é Attaliote, simple écu yer impérial,<br />

zt.iuv, s'était emparé <strong>de</strong> Magnésie <strong>de</strong> l'Hcrnios,<br />

au pied dit Sipyle, célèbre par la victoire remnl) e rtée jadis par Pompée<br />

sur Crassus. Il s' y était déclaré à peu près indépendant, refusant <strong>de</strong><br />

reconnaître l'autorité du gouverneur <strong>de</strong> la province et, s'opposant, à<br />

son entrée (jans la ville. Le gouverneur était. alors Nestongos Doukas,<br />

pri nuicier <strong>de</strong> la cour, qui venait d'ètre prorïi ii grand hétériarque par<br />

;\rllronic Il Paléologue (4). Comme le niégaduc Roger (le Flor.<br />

(unInIamldant la Gran<strong>de</strong> Compagnie Catalane, approchait, <strong>de</strong> Magnésie.<br />

Attaliote sut gagner sa confiance et se fit recomman<strong>de</strong>r par lui à<br />

l'empereur. Roger (le Flue voulut forcer aussi Nestongos ô lui obéir<br />

et le traita sans ménagement. Indigné (le ces procédés, Nestongos, prolitant<br />

d 'une occasion, partit avec son secrétaire pour Constant.inople,<br />

afin <strong>de</strong> faire .()n rapport, â Andronic 11 Paléologue contre Roger et.<br />

Son protégé. Mais, arrivé ii Constantinople, Nestongos comprit vite<br />

l'inutilité <strong>de</strong> sa démarche, et, effra yé d'avoir abandonné son poste<br />

saris autorisation, il chercha asile auprès du patriarche, dont il avait.<br />

gagné l, protettiun. Irrité <strong>de</strong>s accusations <strong>de</strong> Nestongos contre Roger<br />

<strong>de</strong> F'lor. Andronic 11, après avoir exalté le lovalisiiie <strong>de</strong> [loger <strong>de</strong> Flor.<br />

accabla Nest .'.'ngos <strong>de</strong> reproches et, finalement le <strong>de</strong>stitua et le jeta<br />

en prison: quant à SOII secrétaire, il su.0 l(it. une peine infamante (5).<br />

Plus tard, Nestongos Doukas fut libéré et rentra en grâce; il reprit sa<br />

dignité <strong>de</strong> grand hétér.iarque (t). Il Joua UI) rôle dans la guerre<br />

contre les Alrnugavars (7). On peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si le grand hétériarque<br />

Nest.ongus Doukas, d'abord priinicler <strong>de</strong> la cour (8), est le nième<br />

(I) Fr. E)OLGER, Regeoea, n° 1806 (:ui. 12.125:1).<br />

(2) G. Ae.Rui'uf.. 153 Fi; iv., 6 FjejSeflj).<br />

(3) G.Aeno p oL. 107, 13. Cf. Du ( .r, Fa,njtja,' byu(. 221..<br />

(4) PAÇ.IIYMRE Jl, 405) fait allusion à un chef byzantin, priinicier <strong>de</strong> la Caur, eiqui<br />

appelé par les habitants <strong>de</strong> Sar<strong>de</strong>s, prit possession <strong>de</strong> la<br />

ville. Il s'agit lrtlIalkmeni <strong>de</strong> esl.ung.s Doukas.<br />

(5) I'AI.IIYM. II, 428 1i33. Cf. U. Scui.0 IIEROER, Erp.dinon<br />

<strong>de</strong>s .'I1inuga'ers. Paris 192<br />

pp . 62-6 . ( .'es( 't I tri qut SelLIuliIherger fait <strong>de</strong> Nfstongos I)oukas UIL grand prirnicier.<br />

(i) l' fi YNi. li, 5112.<br />

P,tc,iy. II, 543, 624, 52<br />

(8) Pscir y i. II. 429


140 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />

personnage que le grand hétériarque Doukas, d'abord<br />

pTo (1)_ S(-,hhimherger rie distingue pas le grand hétériarqite<br />

Nestongos Doukas du grand hètériarqtie Doukas. cité pat'<br />

Pachymère (2).<br />

Les Nestongoi appartenaient à la haute noblesse b yzantine; après<br />

l'assassinat <strong>de</strong>s Motizalon. ils figurent dans l'usseiIil)lée <strong>de</strong>s hauts<br />

dignitaires (3) .Miehel VIII Paléologue avait titré protosévasi e<br />

Miehel Nest.ongos (4). Les Nest.ongoi étaient alliés à Jean III<br />

Vataizès. une suur (le ce <strong>de</strong>rnier avant épouse un Nestongos (F)).<br />

Andronic et Isaac. Nestongos conspirèrent contre Jean 111 Vatatzès<br />

et furent sévèrement ('undarnflés (6). Un Isaac Nestongos [itt maître<br />

d'hêtel <strong>de</strong> Théodore li Lascaris (7). Ce <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>vait même marier<br />

l'une <strong>de</strong> ses filles i Georges Nest.ongos, très fier d'une pareille<br />

alliance (8). La première mention <strong>de</strong>s Nestongoi senible remonter<br />

au m e siècle, sous Basile II (9): Sermon, le frère <strong>de</strong> Nest.ongos, conimandait<br />

la forteresse (le Sirmitiin (10).<br />

La convention, établissant une trêve <strong>de</strong> douze ans entre Andronic 11<br />

Paléologue et Venise, signée le 11 novembre 1310, mentionne comme<br />

assistant à la signature, ait palais <strong>de</strong>s Blachernes, u karissimo nepote<br />

I tuperii nostri inagno primirerlo domino Iohanne Paleologo Phyli,<br />

JeQ fl Paléologue Philès (11).<br />

Enfin un acte du patriarche Calliste fer <strong>de</strong> 1353 ( ). convoquant<br />

<strong>de</strong>vant le syno<strong>de</strong> le moine loannikios, mentionne le pritilicier <strong>de</strong>s<br />

Excubiteurs, Kharatzas (12).<br />

II nous est parvenu un certain nombre <strong>de</strong> sceaux <strong>de</strong> primiciers, qui<br />

semblent s'étaler entre le t xe et le xiii 5 siècle. On peut citer, parmi<br />

eux, les suivant-,<br />

Ix e siècle<br />

('onstantin, protospathaire et priniicier (13).<br />

il P;.lI Y M. 11<br />

121 G. Scni. u Ni EReER c op. ci'. I I:, 145, 154, 200, 2115. Cf. P.cn y M. il, Vî3. 624, 62.<br />

1 3 1 PÀcnï'1. t, 65.<br />

(4) P.cii y )I. I, 109.<br />

(5) Dil C-.F., Famil. Bq:anl. 225.<br />

(6) C. .Acito p oi.. 39- 511 B.<br />

() G. 151, i&I B.<br />

(8) I's:IIYM. I, 65.<br />

9) (:rns. II, 1346<br />

111)) U. SeiiLl,SIMER;EH. L'épopée <strong>byzantine</strong>. II. SIS.<br />

çlIj Diplomaz. Venelo-Leiant. L (Venetiis 1581)), p 85, n° 56. Indiqué »u' le R. P. V. Lauren<br />

t.<br />

(12) MIKL. et McILEn I. 325. Indiqué par le R. P. V. Laurent.<br />

(13) G. Mii.irî, Plombs b!panlins. Bull. <strong>de</strong> Curr. HeU. XVii 118 1j3 1, qui remarque, mais<br />

t tort, que ces 11,ux litres sont rarement. réunis sur un iIu'ii1e sceau- Le SecalI mnedO. (com


,Xe-Xe siècles<br />

i. -ri - i)Es DE TITULATUIIE BYZANTINE<br />

Élie, protospat.haire et primicier (1).<br />

.Eugenios, l)r1nii(er du vestiaire impérial et cuhiculaire impérial (2).<br />

Joseph, pritulciel' et ostiaii'e (().<br />

X c siècle.<br />

Hi arum. priiiutLe1'. ostiaire uitpéi'ial. 1i'e1ittsé aux (1OIiiiiiI('S (le<br />

Sainie- Paraskeiiè (4).<br />

'l'/ll()dOr('. ostiaire (t pr nt€ier du vestiaire (5).<br />

T/u-odoret, p1'i111ic'r, prot.ospathaire, ',.oLrOç<br />

X..., primicier <strong>de</strong> la tente (impériale) (7).<br />

X-XI° siècles.<br />

Consiantin, primicier, protospat.Iiaire impérial, & -/,puopw.-<br />

V)0 (8).<br />

( 'onstantin, pnrnirier (les secrétaires <strong>de</strong> l'empereur (9).<br />

Constantin, priilticier, jati'ice (10).<br />

Joann tkios, Léon, primicier, hebdomadaire (11).<br />

Jean, primii'ier, prot.ospat .haire impérial du Salon d'Or (12).<br />

Kariehala, Nicolas, prinhicier <strong>de</strong>s avocats et 1)rotospatllairO (13).<br />

Michel, primicier, koitonit-e et cidikos, dont le nom figure dans<br />

l'inscription diine étoffe placée auprès du corps <strong>de</strong> Charlemagne,<br />

vraisi'ntb1ihlernen t vers l'an 1000 par Othon 11 1. lors <strong>de</strong> l'ouverture<br />

du tombeau (14).<br />

Nicolas, primicier, briL 'o' zocrvoç, Juge <strong>de</strong> I' Hippodrome et<br />

mystographe (15).<br />

in uniqué par le R. P. V. Laurent.]<br />

t .) L'un Constantin, pro Iospathaire et prinhieier, petit-il<br />

re allribué. au miIne personnage Y II n'est pas possible (le l'alu ruer.<br />

(1) Inédil. Indiqué par Le R. P. V. Laurent.<br />

(2) (1. SCIII.I;MBERCER, SI'C,11LX byzantins inédits. 5° série. Rev. Nurnismat.., VIII, 1905,<br />

343.<br />

(3) Inédit. Indiqué parle. R. P. V. Laurent.<br />

(4) G. Seul.' i .Sigillogr. <strong>byzantine</strong> (Parie, 10841. p- 130.<br />

(5) Inédit. 1 ndiq ui' par le R. P V. Lait n_n I..<br />

(6) Inédit. Id.<br />

(7) Inédit, id.<br />

(8) V. Lr5v.ç T, Bulletin <strong>de</strong> sigillographie by:anline: Bysantion VI (1931), pp. 782 et, 790.<br />

(9) V. I, p.ITRENT, La Collection C. Orghidan, Paris (1953), p. 40, sceau Si.<br />

(10) V. LAUCI: NT, Bulletin <strong>de</strong> sigillographie <strong>byzantine</strong>: [3yzantion V (1920-1930), p. 58<br />

(11) V. I.s t BEN-r, lJélanA'ce d'épigraphie grecque et <strong>de</strong> sigillographie <strong>byzantine</strong>.Échos<br />

d'Orient XXXV 11932). PI'- 430, Il ' -11.<br />

(12) V. LAURENT, llullen <strong>de</strong> sigillographie <strong>byzantine</strong>: Byzanlion VI (1031;, p. 700.<br />

(13) G. SGHI.UMBEFOER, Sceaux byzantins inédits. 50 série, Rev. Nurnism., VIII, 1905.<br />

P- 340.<br />

(14) Ch. 1)1 on L, 1,'e0offc <strong>byzantine</strong> du reliquaire <strong>de</strong> Charlemagne: Strena Biiliciana, Zagreb.<br />

1924, p>. 441-447.<br />

15) lIA NTON Lexique explicatif du Recueil <strong>de</strong>s inscriptions grecques chrétiennes d'Asie<br />

Mineure: Byzantiort IV (19291, p. 108 note.<br />

141


1'2 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />

Ajeolas, primicier et hehdoniadarios (1).<br />

Théodore,, priniic.ier et stratège <strong>de</strong> Dristra (2).<br />

Théodore ou Théodule ou 1'hiodo1e, (3).<br />

X..., primicier, prof ospat liai re et juge (4).<br />

Xi e siècle.<br />

KT!/?, .Vicolas, prirnicier <strong>de</strong>s avocats et protospathaire (5).<br />

Léon, 'v TpEv, vestarqite. prirnicler (t).<br />

.Virolas, prilnicer (le l'impératrice Eudocie (1067) (7).<br />

Théodore, primirier, préposé ait koitôn, parathalassite (8).<br />

Théophyiacte, pritti icier (9).<br />

Capax, priillicier (les protonotaires ( ) (10).<br />

x t 1'-ii' siècles.<br />

Bardos, prirtucier et kitonite (11).<br />

Théodore, primicier <strong>de</strong>s hebdomadaires (12).<br />

XIle siècle.<br />

Anasiase, priniicier (13).<br />

Grégoire, primicier.. koitonitès. ('idikOs (14).<br />

Xiphias, Eustathe, primicier et koitonilès (15).<br />

vlle_XlII e siècles.<br />

Jean Spalos, proèdre, primicier (i(i).<br />

En plus <strong>de</strong> ces sceaux datés, il nous est parvenu missi un certain<br />

nombre <strong>de</strong> sceaux <strong>de</strong> primiciers, mais qu'il est difficile <strong>de</strong> dater (1 'nie'<br />

manière précise. On peut citer les sceaux suivants<br />

(n G. S;IILtj,IIIER,;dR. 5jr11 bi1zani. :tYl. Il est possible que le sceau inédit d'un Théodore<br />

primicier, liebilu:madaire impriaI, appartienne au même personnage, indiqué par le<br />

R. P. V. Laurent.<br />

(2) N. RsNFscu. La question du Parisrrion ou


1Ttî1)E8 lIE 'riTuLAruaF: BY'/ÇTINE 143<br />

l'/i.or,iv'.1 rIa ban.eios (I), prim irier.<br />

J?oril..., prin) icier prod'e (2).<br />

Constantin, primicier (a).<br />

Consiw,itn, print 1(1er. ostiaire impérial, logothite général (4).<br />

Consiantin, printicier, 11V1)atliOS, aflagrapheiis di' Bulgarie (5).<br />

Epiphanetos, priinicier, spatliaire (6).<br />

Georges Eu.ropouios, priniicier (7).<br />

Gtiienos, prilnicier impérial, protovesti;iritc', grand domestique (8).<br />

Jean, primicier (U).<br />

Jean, primicier <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> Hétairie (Il)).<br />

Jiiekel. 1m'er (11).<br />

Nicolas, pri rnicier, hehdontadarios (12).<br />

flo,nii nos, prim ic.ier, protonotaire ( I).<br />

Théodore ., prirtiicier, protospathaire Impérial, oLJvlDç (14).<br />

Thtodose, I)rinh1cier, patrice, pro tospat liai re impérial. &r c3 ypuopLx?LvJ<br />

(15).<br />

Eustathe Xiphitzs, pri micier, kitonite (16).<br />

Quant au sceau <strong>de</strong> Constantin, primicier, on peut interpréter aussi<br />

.rpt par patrice (17).<br />

L'impératrice avait, elle aussi, une Celle-ci avait sous<br />

ses ordres les et les uoux?p (18).<br />

(1) KOSTSNTOPOULOS, B't.i 5Ï').' rr.ù). : Journ. Intern. d'Ar'Iis ' I. Nuriiisiir.<br />

VI 190:c, p. 363. seau 474.<br />

(2) G. SCIILIMSJ: ROCS, 01,. cil, 175, F1 0 10. CF. C. À. CII RISTOPUILOPOUIOS. 'n<br />

4 VL'ISV X5iT'1. AIIICOCS, 195'.), p. 8)).<br />

(3 KON5TANTOPOUI.0s, op. ril. ii N III i':ee, p. 190. sceau n° 70. cf. id VI (1903),<br />

p. 363, sceau 1.79.<br />

(4) K r.SN'ro pul'l,os. op. 'Ou. .1 I_'C', VI (1903, p 11)5, SeUL) 11 0 508<br />

(5) KINSTANTQI'OULOS, Op. rit, J lAN \ 1902), p. tIC, sceau 119.<br />

(61 KONSTANTOPIJU Lus. op. ci,. JIA\ 'VI (191)3), p. 363, sceau] 572.<br />

(7) K0\STANTUPOIILOS, O)). Cil. .1 JAN UI (111110), Il. 188. Sc0au 1106-11.<br />

(8) J. EISL,Rs0u,T. SJ'ealer bipa,uuis du Muse <strong>de</strong> ('onstantinoplr . Hr'v. Numisun. 1915.<br />

Il. 237. CF. m., les fonctions il. 1Cr rlugnit(s du lesttrir,r,j b!/zQuh1n Mélanges Ch. Dieu), I.<br />

Paris, 1930, p. 86, note I;.<br />

(s) KON5TANTOPOIL',S, op. cIl. J lAN :1 (1900), l I . 183, sceau n° 31: if. id. p . 127,<br />

n o 471.<br />

(il)) J. Ksriusou,'r. Sceaux by;aiit,n.r .. p. 242.<br />

(11g KONSTSNTOI'OUI.OS, 0)). ?-il. JIAN VI (1903). Il. 113: sceau n° 472g.<br />

(12) k,JNSTA\ ..OP(JULOS. op. Cil. JI.\\ VI (1903), 1. 63 Scoau n° 248.<br />

(13 Ks 1 i5NT0I'Olji3OS, oj. cri. J lAN VI (19031, p. :1.53. seau 528.<br />

(lS) J. EFI I: IISCII.T, op. cil., P. 384.<br />

(15) KONSTANTOPOULOS, op. Cil. JIAN IX (19061, p. 129, sceau 593.<br />

(IIi) KIINSTANTOPOULOS, op. rit. ,IIA\ VI 19031, p. 35). sceau 175.<br />

(17) V. BeNr.sr,vic, Compte relit)) li' \atalie W:iss. ISM 'ÏLOV, Description <strong>de</strong>s .sreau.c<br />

byzeirriins <strong>de</strong> plomb h ,rj;aruins <strong>de</strong> ta ('oltcr'ttwr <strong>de</strong> l'A,adiOnu' russe pour l'histoire <strong>de</strong> la cu'rlt.sa-<br />

Lion matérielle: Jsveslija <strong>de</strong> l'A'. russe pour t'}ust. rie la civilis. mat. III 11924): :337.351.<br />

Byz. Nc'ugr. .iahrb. VII (193))), ,. :11.10.<br />

(18) Cer. 711. Cf. J. Ilrja y e fie imp. adnrini.str.syste:ri, 122-123.


I4 liEVIE DES ETUI(ES BYZANTINES<br />

Le grand prinhicier, ô .L&(ç 7rpxpioç.<br />

L'office noble <strong>de</strong> grand primicier semble avoir été créé par Alexis Jer<br />

Comnène (101-1 118), car il n'est pas mentionné avant le règne <strong>de</strong><br />

cet empereur (1). Le grand primicier occupait le 10 e rang dans la<br />

hiérarchie aulique, mais, par suite d'une modification <strong>de</strong> l'ordre hiérarchique,<br />

sous Aiidronic Il Paléologue (1282-1328), le grand pri-<br />

micier fut rejeté au lie rang, le grand logothète avant passé du 12e<br />

au 9e rang (2).<br />

L'uniforiiie (lu grand priniicier nous est connu par le Ps.-Codinns.<br />

I.e turban du grand primlc.ier est en or trait; SOU kabbadion est i<strong>de</strong>rttique<br />

i ceux du mégaduc, du protostrator, (loi grand logothète et du<br />

grand stralopédarque : il est, autrement, dit, en soie nu en une étoffe<br />

traditionnelle. Son skaranikon est (le suie abricot, en or trait et il porte<br />

le portrait <strong>de</strong> l'empereur, par <strong>de</strong>vant, en pied, en ce qu'on appelle émail<br />

vitrifié, par <strong>de</strong>rrière, assis sur son trône. Son bâton est en bois doré,<br />

comme celui tiè l'empereur (:).<br />

Au Palais impérial, l'office du grand primicior est surtout lionoi'ifiquie.<br />

Dans les réceptions impériales, le grand Priliulcier avait, le privilège<br />

<strong>de</strong> présenter à l'empereur son sceptre, qu'un page clii vestiaire<br />

apportait.. Lorsque l'empereur confiait son sceptre au grand priruuicier,<br />

ce <strong>de</strong>rnier avait le droit <strong>de</strong> le gar<strong>de</strong>r u la main et <strong>de</strong> remettre son propre<br />

sceptre au page dit vestiaire, qui l'emportait avec le même cérémonial<br />

que pour le sceptre (le l'empereur. Les dimanches, le grand prim icier<br />

recevait un hyperpère. lorsqu'il Présentait le sceptre à l'empereur.<br />

En son absence, son office était rempli par l'un <strong>de</strong>s grands dignitaires<br />

présents (4).<br />

Le grand primicier avait sous ses ordres l'pjov o3 &XXyou, le<br />

1trôtallagatèr, ainsi que le grand tzaouzios, officiers <strong>de</strong> les('crf.e<br />

impériale. Lorsque le gran(l priluicier avait besoin d'un lion, rite<br />

Dieni., L'etojje b,ze,ittne du ,'eùquazre <strong>de</strong> Charlemagne: Strena Buletiri; Zagrel><br />

i924(, p. ?'3 , prétend qu'au xi l, siècle le grand priiuuicier ligure parmi les gr;iutk 'ifiiers<br />

<strong>de</strong> l'Empire, iii ''dé (le Nil-éphore III Botanei k', (tans une. ininial ure lu Coislin <strong>de</strong> la<br />

BibI. Nation. <strong>de</strong> Paris (ïnarius'rit <strong>de</strong>s ILU11IPhI's <strong>de</strong> saint .l('afl ClirySfistuiL(e) II t )MUNT,<br />

b'-shnuka <strong>de</strong>s mnlainrs d • plus anciens manuscrits d' la Biblioihèqiie .\z/Lu?uil'. I->; ria,<br />

i'jni, pi. IX! IL. Ce n'est là qu'une leur.' tiypotlu:'se. L. BRÉiiiF.Ft, Les insuiuuiona <strong>de</strong> ('L'in/;ire<br />

byzantin, lin l'aria F 9, p. I 1.8, suivant D le h I • d 'lare, sans appuyer su affirmation a tien d 's ucu ne<br />

preuve, que le grand priuicier, <strong>de</strong>puis Njc r tire Il 13' itaniak', dirigeait les services du<br />

Palais ce qui est egaleiui>'uI inexact<br />

(2) l"s.'Con., De '7. 9.<br />

(1) Ps.-Coo. id., 19.<br />

't) ['s-Con. id, 33. Il est inexact <strong>de</strong> dire que, <strong>de</strong>puis l'Empire <strong>de</strong> Nicée., le grand primik'r<br />

est à la tète <strong>de</strong> la hiérarchie aulique eh qu'il cal <strong>de</strong>venu commue une sorte <strong>de</strong> maure <strong>de</strong> céréuiionies.<br />

Cf. D. A. Za k y 'rmmI Nos, Le <strong>de</strong>spial grec <strong>de</strong> Murée, Il. Athènes 1953, p. 385.


i:rIlEs DE TITUI.ATUflE BYZANTINE I<br />

l'escorte impériale, il en avisait le prôtallagat.ôr, qui faisait le<br />

nécessaire (1).<br />

Aux armées, le grand primicier, qui avait son oriflamme particulier.<br />

avait un rôle plus actif, comme commandant <strong>de</strong> l'escorte impériale (2).<br />

Il semble aussi, au XIe siècle, sous Alexis 1er Comnène, avoir exercé<br />

un comman<strong>de</strong>ment, sur certains corps auxiliaires turcs (3), qui<br />

passeront, au xii e siècle, Sous le comman<strong>de</strong>ment, du priinicier <strong>de</strong>s<br />

Vardariotes.<br />

Les grands primnic.iers existèrent jusqu'en 1453. Si, au début sous<br />

Alexis fer Comnène, le titre fut encore donné à (les eunuques, ce n'est<br />

pins le cas an XIV e siècle, époque où ce titre est décerné à <strong>de</strong>s grands<br />

personnages, parents ou alliés <strong>de</strong> la famille impériale. Les grands<br />

prinhiciers, mentionnés par les historiens, sont surtout <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong><br />

guerre, chargés souvent, <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ments importants. il est, d'ailleurs,<br />

probable que beaucoup <strong>de</strong> grands prirniciers se contentèrent <strong>de</strong><br />

leur service à la cour et <strong>de</strong>s honneurs auxquels leur dignité leur donnait<br />

droit, sans briguer (les fuissions militaires pouvant, les mettre<br />

en vue. C'est ce qui explique le silence <strong>de</strong>s Sources à leur égard.<br />

Le premier grand priinicier mentionné dans les textes est TA Ti-<br />

KIOS. Eu août, 1081, l'armée d'Alexis l' y' Coi-anémie marchant contre<br />

Robert Guiscard, à Durazzo, cortipreumait outre <strong>de</strong>s Macédoniens et<br />

(les Thessaliens, <strong>de</strong>s Turcs d'Ochrida, <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong>s Turcs Vantanotes,<br />

établis dans le bassin <strong>de</strong> ]'Axuos ()il Ces <strong>de</strong>rniers étaient<br />

SOUS les ordres du grand primii'.ler Tatikios, d'origine turque et dc<br />

corulitioru servile. Son père. en effet, était un Turc qui, dans une expéditioru<br />

<strong>de</strong> fourrageurs, avait ôté fait prisonnier par Jean Comnène,<br />

l'aïeul paternel d'Aune Comnène. Tatikios était très courageux et.<br />

très brave (4). Il était vxç et vpc d'Alexis 1er Comnnène (5).<br />

Aussi, Bohémond 1)4fl1\it-il le quali fier (le servitemmi, ûb'kr-, d'Alexis le"<br />

Coninène (G). Tatikios avait le nez coupé, au dire (les chroniqueurs<br />

occi<strong>de</strong>ntaim x (7). Vers 1 0. les émirs établis t" Soliman cherchaient<br />

à se rendre indépendants, entre autres, l'éu,iir <strong>de</strong> Nicée. .Ahou'l Kasim.<br />

(1) Ps.-COD. De o9. 39, 40-41.<br />

(2) Ps.-Coi). id., 33.<br />

(3) A.( '. oMN. IV, 4. 199 B, Lt'ih. I, 151.<br />

(4) AN. Co.'.u. I. 199 B: Leib, 1, 151.<br />

(51 Nie. lIBYENNE IV, 20, p. 99.<br />

(t) A. COMN. H, 112 H: Leih III, 40.<br />

G.i Ai,iir.aï ,'Aix, 11. eh. xii et x xvi Ta liens truncatac nana. Cf. rtvMoNn O'AGILE!t<br />

Tat je nar j ijus truncus. Cf. .-\nni' Coron Alt' xia<strong>de</strong>, 1 SOI B. C'est le 'latin l'Esriasê <strong>de</strong> la<br />

Chanson d'Antioche. Cf. F. Cii t. N DO N , Essai sur le règne d'Alexis le.rj,s (.'r Csm n,,ie, Paris I 915.1,<br />

P.<br />

10


146<br />

REVUE D5 ÉTUDES BYZANTINES<br />

Ce <strong>de</strong>rnier ravageait. la Bithviiie et les côtes <strong>de</strong> la Proponti<strong>de</strong>. Envoyé<br />

par Alexis Jet Comnène pour tenter (le reprendre Nicée, à la faveur<br />

<strong>de</strong>s querelles entre Abou'l Kasim et d'autres émirs, Tatikios, après<br />

quelques succès, dut se retirer <strong>de</strong>vant un ennemi supérieur en tiombre<br />

en revenant à Constantinople. Tatikios battit Abou'l Kasini près <strong>de</strong><br />

Nicomédie (1). Vers 108t-1088. Tatikios, au cours <strong>de</strong> diverses campagnes<br />

contre les Petchénègtes, remporta tic brillants succès (2).<br />

Une Novelle d'Alexis Pr Comnène, <strong>de</strong> 1092, relative au s yno<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Constantinople, réuni à propos <strong>de</strong> la lettre tic Léon <strong>de</strong> Chalcédoine<br />

à Nicolas, évêque d'Andrinople sur le culte <strong>de</strong>s icônes, mentionne<br />

parmi les membres <strong>de</strong> la u'x?.rç Çoi?c, le protopruèdre et priiiiicier<br />

T o rtp'i Tatikios (3). Lors <strong>de</strong> l'arrivée <strong>de</strong>s Croisés<br />

à Constantinople, en décembre 1096, Tatikios, d'après la Chanson<br />

tFAntiuehe, fut chargé (le ravitailler leur armée (4). Tatikios reçut aussi<br />

le comman<strong>de</strong>ment du corps <strong>de</strong> troupes auxiliaires qu'Alexis 1' Comnèfle<br />

s'était engagé à fournir aux Croisés (5). Tatikios, qui était le<br />

représentant d'Alexis 1er Comnêne au Conseil <strong>de</strong> la Croisa<strong>de</strong> (6),<br />

reçut la difficile mission d'escorter les Croisés en Asie Mineure, à la<br />

fois pour les défendre et pour prendre possession, au nom <strong>de</strong> l'Em-<br />

pire, <strong>de</strong>s villes reconquises sur les Titres, conformément aux stipulations<br />

préalablement jurées (i). Lors <strong>de</strong> la marche <strong>de</strong>s Croisés sur<br />

Antioche, <strong>de</strong>vant, laquelle ils arrivaient le 21 octobre 1097, Tatikios<br />

accompagnait Bohémond il sut faire observer la convention conclue<br />

entre Alexis Ir Comnène et les Croisés et se lit remettre le château<br />

(le Plakentia (8).<br />

Pendant le siège d'Antioche, les sources occi<strong>de</strong>ntales sont les seules<br />

à mentionner le râle <strong>de</strong> Tat.ikios. D'après Raimond d'Agiles, il aurait<br />

donné le sage conseil aux chefs (le la Croisa<strong>de</strong> d'occuper les châteaux<br />

forts voisins d'Antioclte pou r faire le blocus i rlus efficace <strong>de</strong> cette<br />

place (9). Ranul <strong>de</strong> Caen, parlant très vraisemblablement <strong>de</strong> Tatikius,<br />

le montre allié Fidèle <strong>de</strong>s Croisés, en exhortant tes populations â ai<strong>de</strong>r<br />

et à ravitailler les troupes <strong>de</strong>s Croisés (14)). Les sources grecques et<br />

(I) As. (:OMN. 1, ;1o4. 305. 308 B: Leili Il, 68-71. Cf. F. CUAI.ANDON, Op. cit., lOi.<br />

(2) As. COMS. I, 325-324 B; :443-360 8; J.eih 11. 83-86; 97; 109.<br />

(3) Mi:se, P. t;. CXXVII, c. 973 A.<br />

(4) La (hanson d'Aniiodi.. M. G. Paris. 1, :7. CL F. CIIALÂNDON, op. cc. 1j8.<br />

(5) F. CuAi.sDos, (1/). U. 188.<br />

(6) F. (iIAw noN, 193, n. 5.<br />

(7) As. CONS. II, 83 B; Lei). III, 12.<br />

(8) F. Cii ALAN DON. 0/). eU. 1I9.<br />

(9) RAYMOND i'AG1LE, Ch. '.1, 235. Cf. F. CIIALANL1ON, op. cil. 199.<br />

(II)) RAoi.I. DE c_4.s, eh. m.i. p . 647. F. CIIALANO0N, op. cil. 200.


ÉTUDES DE TITULATUIIE BZAN'rINE 147<br />

occi<strong>de</strong>ntales sont imiettes jusqu'au départ <strong>de</strong> Tatikios, qui semble<br />

avoir eu lieu entre la Fin <strong>de</strong> décembre 1097 et le 25 février 1098 (1).<br />

Tatikios partit avec ses troupes, vraisemblablement, par suite <strong>de</strong>s<br />

intrigues <strong>de</strong> Bohémond. Celui-ci tenait à éloigner Tatikios d'Antioche,<br />

qu'il voulait. s'approprier. Si Tatikios était présent, il essaierait 41e<br />

se faire remettre la ville ait d'Alexis J('I' Comnène et les chefs<br />

<strong>de</strong> la Croisa<strong>de</strong> pourraient peut-être cé<strong>de</strong>r, pour ne pas avec<br />

l'eiiipereur. Tat.ikios absent, Bohéinond, une fois maître <strong>de</strong> la ville,<br />

pensait s'arranger pour ne pas la remettre aux Grecs. Si l'on en croit<br />

l'Alexia<strong>de</strong> (2), Bohémond aurait prévenu en secret Tatikios (les accusations<br />

<strong>de</strong> trahison.port.ées contre Alexis 1er Comnène (une importante<br />

armée turque disait.-on, marchant, alors, à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, sur Antioche).<br />

Les Croisés ne manqueraient pas <strong>de</strong> se venger sur Tatikios. Ce <strong>de</strong>rnier<br />

serait alors parti. annonçant qu'il allait chercher <strong>de</strong>s secours, ce qui lui<br />

aurait permis (le s'embarquer saris (1 ifficulté à Saint-Siméon, le port<br />

d'Antioche, u l'embouchure <strong>de</strong> l'Ororite. Mus tard, lors <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong><br />

Laodicée par Tancrè<strong>de</strong>, en 1103, Boliémnond reprocha amèrement à<br />

Alexis 1er Comiiène le départ. <strong>de</strong> Tat.ikios, qui l'abandonnait, en plein<br />

danger (3). Peu après soit une flotte pisane. en 1099, ayant<br />

attaqué et pillé les iles <strong>de</strong> Sainte-Maure, Céphalonie, Corfou et Zante,<br />

Alexis fer Comnène envo ya, cii avril, Tatikios contre les Pisans. La<br />

flotte grecque était placée sous le comman<strong>de</strong>ment en chef du mégacluc<br />

Landii]jhu, Tatikios étant seulement à la tète <strong>de</strong>s navires à feu<br />

grégeois (4). La flotte pisarie fut dispersée par une tempête, les<br />

navires <strong>de</strong> Tatikios étant seuls préservés (s).<br />

Tatikios fut un lovai serviteur d'Alexis P r Comnène. Lors <strong>de</strong> la<br />

citmnpagne contre les Serbes, en 1093-1.094, Tatikios fit échouer une<br />

tentative d'assassinat. <strong>de</strong> Nicéphore Diogène contre Alexis 1er (:om<br />

nérie (ti). Lors du grand complot du début <strong>de</strong> février 1094, dirigé aussi<br />

p' Nicéphore Diogène, Tatikios surveillait, l'assistance réunie par<br />

I empereur dans sa tente pour juger les coupables et était prèt. à<br />

intervenir (7). Alexis Jer Comnène avait fait <strong>de</strong> Tatikios l'un <strong>de</strong> ses<br />

familiers. C'est pendant une pari le <strong>de</strong> polo avec Tat.ikios qu'Alexis let<br />

Comnène fut assez sérieusement blessé an genou (8).<br />

(I) F. CHALANDON, op. rit. 200.<br />

(2) A. Co. 11, 87 B: Lcib III, 20. Cf. CHAL;NDON, op. rit. 201-202.<br />

(3) AN. Co.iN. 11, 12 1. U: Lrih 111, '.8.<br />

(4) AN. COMN. II, Il i; B; Le.ib III, .42<br />

(5) A.N. Co. II, 118 B; Leib lU, 43. Cf. CHi,.4NDuN. ')p. rit - 215-16.<br />

(6) AN. COMN. 1, 442 I); LelU 11, 171,<br />

(7) AN. C0NI N. 1 1 !454; 13 Luit) II, 18:1.<br />

(8) AN. Co.w. 11, 272 B; Lei!) lii, 16j.


148<br />

REVUE ors ÉTUDES BYZANTINES<br />

Dans un chrysobulle d'Alexis 1er Comnène, <strong>de</strong> juillet 1104, il est<br />

question d'un Constantin, curopalute, a secretis et anagraphetis, neveu<br />

du grand pri rnicier (1)<br />

Ait siècle. les textes mentionnent plusieurs grands primiciers.<br />

Consiantin TOI?XIKES appartenait à une vieille famille d'origine<br />

géorgienne venue à Byzance ait du -% e siècle (2). Cojtstant.in Toinikès<br />

avait été élevé à la dignité (le grand prinucier par .1 eau 111 Vatat -<br />

zès (3). En mars 1255, Con stantin •Fornikès recevait l'ordre <strong>de</strong> marcher,<br />

avec le général Alexis Strat.ègopoiilos, <strong>de</strong> Serres, où ils étaient<br />

cantonnés, sur la ville forte <strong>de</strong> Thrace, Tzepaina (4), qui gardait la<br />

frontière bulgare. Les <strong>de</strong>ux généraux, pris <strong>de</strong> panique, s'enfuirent<br />

avec leurs troupes, sans livrer combat. Sommés par Théodore Il Lascaris<br />

<strong>de</strong> reprendre leur marche en avant, ils refusèrent. (F)). Crime <strong>de</strong><br />

haute trahison, par aritijiathie contre l'empereur, plus peut-èt.re que<br />

par lâcheté. Traité <strong>de</strong> criminel par Théodore II Lascaris et accusé <strong>de</strong><br />

lâcheté (6), Constan Lin Tornikès fut vraisemblablement, révoqué <strong>de</strong><br />

son office (7) .Après la mort. (le Théodore Il Lascaris (1258), le parti<br />

<strong>de</strong>s mécontents tint, conseil; dans l'assemblée figuraiert t Alexis Stra-<br />

Lègopoulos. dont. le fils avait été aveuglé, et Constantin 'l'nrnikès (s;).<br />

Si l'on en croit Pachvmère (9) après l'assassinat.. <strong>de</strong> Georges Muzalon.<br />

Constantin Torni kès, alors grand t iriinicier. semble avoir brigué la<br />

tutelle tin jeune empereur Jean IV Lascaris. Peu après l'avènement<br />

<strong>de</strong> Michel VIII Paléologue, Constantin Tornikès fut nommé sébastocrator.<br />

en 4259. Toutefois, il ne fut pas autorisé à porter <strong>de</strong>s aigles<br />

brodés sur ses chaussures, afin <strong>de</strong> le distinguer dit Const.aritin<br />

Paléologue, frère <strong>de</strong> Miche! VIII Paléologue (10). Ce[ te même<br />

année, Michel VIII Paléologue décidait. d'en finir avec le <strong>de</strong>spotat. grec<br />

d'lpire. Ii chargea son père, le sébast,ocrator Jean Paléologue, ainsi<br />

que le grand domestique Alexis Stratègopoulos ut, le grand priinicier<br />

Constantin Tom ikès, beau-père dit<br />

Jean Paléologue, (le<br />

marcher contre Michel il d' lpire. La cam pagne fut couronnée (le<br />

(1) G. ROUILLARU et P. Coi.L0MI, ..Iees <strong>de</strong> LuTa, I iPqi,is, 193',1, acte 51 22, p. 139.<br />

(2) V. L.tI'REaT. Lis bulles rnê1rques d,iris la sigillographie by;aultne, 'E».'axs VI (1933),<br />

pp. 8v-88.<br />

(3) U. _\cRorOi.iTc. 120, 14; 165, 1 3 f- II'., 3; 154, 28: lIekenli.<br />

(4) Fr. I)OI.GEI,. Hegeslen, n" 182.<br />

)5j G. AcRo p uI.ITE, 120-121 B: lI'i. Iieiseflb.<br />

(6) Lettre 55 <strong>de</strong> Théodore. 11 Lascaris kt Geurgc Muialon. Cf. ... .\. P.eseo p o1' ras, Théodore<br />

I! Lsscari.s, empereur <strong>de</strong> 'ti(er. Paris 1908, P. 3.<br />

7) 0. AcjtoroLITr, DiS B: 154. 28, 155, 1, Heisenb.<br />

(8) 0. Aceol'o lITE, HI.<br />

(9) I"AcII'iNi. 1, 64.<br />

(10) G. ACLiOPOLITE. 184-185 11; 13, 8, 1'. Heisenh.: Psc,ivs. 1,108; GRÉ.


IT171)1S DE TITFLATURE BYZANTINE<br />

succès toutes les provinces occi<strong>de</strong>ntales, qui avaient, en quelque<br />

sorte, Thessalonique pour capitale, revinrent à l'empire byzantin (1).<br />

La confiance qu'avait, en Constontin Tornikès Michel VIII Paléologue<br />

le flt désigner comme Préfet <strong>de</strong> la Ville ou éparque En 1264, en effet,<br />

le préfet <strong>de</strong> là Ville et sébastoc.rat .or Constantin Tornikès recevait l'ordre<br />

(le détruire la maison du c.hart.ophylax (le Sain te-Sophie, Jean 13e.kkos,<br />

et, celle dii grand économe Théodore Xi1di lin ; (le plus, leurs vignobles<br />

<strong>de</strong>vaient. être arrachés et tous (jeux fouettés en présence (le Constantin<br />

i'oruikés (2). En 1267, Constantin Tornikè.s était, gouverneur <strong>de</strong><br />

Thessalonique. En effet, un horismos, adressé au sébastocrator et<br />

gouverneur <strong>de</strong> Thessalonique, lui prescrivait (le régler le différend, qui<br />

divisait les moines du monastère <strong>de</strong> Zograpliou et ceux <strong>de</strong> la laure 41e<br />

Saint-Athanase (3). Dans l'affaire du patriarche Arsène, Constantin<br />

Tornikès prit parti pour le patriarche déposé et c'est sur ses instances<br />

(ii'.rs"rie fut <strong>de</strong> nouveau nominé patriarche (4).<br />

Les 1111es (le Constantin Tornikés firent <strong>de</strong> brillants mariages.<br />

L'ainée épousa le <strong>de</strong>spote Jean Paléologue, frère <strong>de</strong> Michel VIII Paléologue<br />

(5). La ca<strong>de</strong>tte épousa Jean-Ange Comnène. fils du <strong>de</strong>spote<br />

d' Épire, Michel-.Ange Coninène (6).<br />

En 1255, le grand i'ii' JEAN ANGE, assistél'lsaac Nestongls,<br />

défendit vaillamment la place forte <strong>de</strong> Mèlénikos, dont le gouverneur<br />

Dragotas, d'origine, bulgare, s'estimant mal récompensé (le ses ser-<br />

vices, s'était. révolté et assiégeait cette ville. Malgré leur énergie,<br />

les <strong>de</strong>ux généraux commandant la garnison impériale furent contraints<br />

(le se rendre. par suite du manque d'eau en plein été (7). Peu après,<br />

Jean Ange fut, nommé par Théodore II Lascaris protostrat.or (8).<br />

Théodore Il Lascaris avait beaucoup d'affection pour Jean Ange, à<br />

qui il confia le comman<strong>de</strong>ment d'une armée importante en (I)c.ci<strong>de</strong>nt. (9).<br />

Il ne faut pas confondre. Jean Ange avec un autre Ange, créé grand<br />

primicier par Michel VIII Paléologue.<br />

(I) I). 1''.FRA LI, ThIssa uJque dosf,rigineo au X! J' siècle, PiiLsi 1 1,119, pp. 240-241.<br />

21 Fr. D0LCrI, Bef'le,I 11 0 1929.<br />

(3) Fr. 1)Ôi,c rn, Rege'slen n° 1948.<br />

) 'i) U. Acnol'oLITE, 1811-191.1 B; 176, 32, 180, 5, 189, I, Heisenb.<br />

(5) U. A9,80I'IL. 184 11. Cf. A. TIL PA p A p o pouLos, terea"h einer Genealogie <strong>de</strong>r Polaiologen,<br />

M iifl('ilt'II 1938, pp. ?j_5•<br />

(61 I'AcIlr M. I. 108 et. 485. Cf. Du CANOJ, !"umil. Bipant. 209.<br />

(7) G. At.tioi'oi.. 122B; 115 et 117 Jleisenb, Cf. J. P. p s»o poi'i,os, Theodore Il Lascaris.,<br />

P . •<br />

(8) G. AciioI'oL. i31 B; 124 1-Icisenli. Cf. R. 0TTI,I..n, !.iud's <strong>de</strong> Iitulalure et <strong>de</strong> prosopagraplzi.r<br />

bi;zannneo. Le pr.lOstrolnr. REB VII i1950). p. IIY.. Voir Fr. [RILGER, Regeelcn,<br />

(1° 1827.<br />

(9) G. AGROPOLITE I0 B.<br />

149


150 !IE\ UF DES I'I'UIIES BYZANTINES<br />

Ait du règne <strong>de</strong> Miche! VIII Paléologue, ANGE, frère <strong>de</strong> la<br />

belle-mère <strong>de</strong> l'empereur. -v ç tvOp&ç fut créé<br />

grand priruhlier (1). [)'après Du Cange. Ange, créé grand prmieiet'<br />

par Michel VIII Paléologue, était frère d'Eudocie, il lus du <strong>de</strong>spote<br />

Jean Ange. Eudocie avait épousé Jean Doukas, li k dit<br />

Isaac Doukas, frère dc J cari III Vatatzès. Jean Doukas était mort,<br />

en laissant une fille. Théodui'a, qui épousa Michel Comnène Paléo-<br />

logue, le futur Michel VIII Paléologue (2). Eudocie. belle-mère (le<br />

Michel VIII Paléologue, avait donc pour frère Ange, créé grand<br />

p cii ni e ier.<br />

Marie Paléologue, soeur (le Mil' bel VIII Paléologue, et fille dii<br />

grand doniestiqucAndronic Paléologue, avait, épousé Nicéphore<br />

Tarchaniutès, d'abord préposé à la Table impériale, puis grand doniestique<br />

(3). Après la mort <strong>de</strong> son mari. Marie Paléologue prit le voile et<br />

le ricin <strong>de</strong> Marthe (4). Elle fonda le monastère <strong>de</strong> Kvra-Martlia (5).<br />

Sort fils, MICIIEL T11/?CJIAXJOTÈS, est souvent<br />

confondu avec Michel Tarclianiotès Glabas, grand domestique et<br />

protostrator, époux <strong>de</strong> Marie-Marthe Comnène Paléologue, parente<br />

par alliance <strong>de</strong> Michel VIII Paléologue ( n ) . Michel Tarchaniotès fut<br />

d'abord nommé grand priniicier par son oncle Michel VIII Paléologue<br />

(7) et, plus tard. grand domestique , au profond mécoim tenteriient<br />

<strong>de</strong> son frère aîné Andronic Tarchaniot ès, qui, titré jadis grand connétable<br />

(8), était toujours resté grand connétable (9). Miche!, qui, dii<br />

chef <strong>de</strong> sa mère, prit le iioin <strong>de</strong> Paléologue, accompagna Andronic II<br />

Paléologue, associé ait par son père, dans une inspection militaire<br />

en Asie Mineure (10). 11 coiriman(lait l'armée <strong>byzantine</strong> ô la<br />

bataille <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong>, où les troupes <strong>de</strong> Charles d'Anjou furent écra-<br />

(1) P.cu y M. 1, 109: cf. 1. 712.<br />

(2) Di: CANÇ;E, Ferai! By:. 2117 et 22.<br />

(3( PA1IYM. 1. i:i, 3 1 : G. A(:Ft(i poi,. ';o, % B; V. LkI:KENT, Kyra Mariha. Essai <strong>de</strong> lapagraphie<br />

ci <strong>de</strong> prosopographie hyzanztnes. E)) XXXVIII (19391 304. II y a lieu <strong>de</strong> reetilier<br />

l'indication que Nicéphore '1'aN'harIioIts fut protosiralor. Les seuls protostra(ors du nom<br />

<strong>de</strong> 'larchaniol és ont été : 1ic1icl ( Oabas i'archa niu lis Paléologue, Manu.ssi's l'ai'.: Ii aniolés et<br />

Manuel Tar(:haniot,\s Kortiki-s. Cf. R. GMLLAND, Élu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tiZuI.ature ri <strong>de</strong> prose po graphie<br />

hi/zarUines. Le p.'-olostralor, [tER VII 950), pp. 12 11, 171, 175.<br />

)) P,.CHYM. 1.295.<br />

(5) V. LAURENT, "p. cii.. P. 305.<br />

)1) V. LAueerT. op. ('ii., 305.<br />

(7) PÂciliM. 1. 295.<br />

8) PAI:IIYM. I. 295. Cf. R. CiutLLA'.r,, Le grand dornesticat à 14auce, E() XXXVI<br />

(1938), pp. s:-m.<br />

(9) PACHIM, I • 322. Cf. R. G L I LIA N D, Êsdc5 sur l'histoire administrative <strong>de</strong> 'En. mire<br />

byzantin. Le grand connétable: Ilyzant.ion XIV (19'.9), pp. I0!4-105.<br />

(JI)( PA.n y me. I, 1169.


:ii I)ES [JE TÎTIJLATUIIE lY'hANT1NE<br />

sées (1281) (1). Ce fut probablement it la suite <strong>de</strong> cette victoire qu'il<br />

fut nominé protovestiaire. Miche! VIII Paléologue modifia en sa<br />

faveur l'ordre hiérarchique <strong>de</strong>s offices. Il commença par retirer au<br />

} )lntosévaste (13 C dignité) la couleur verte pour l'attribuer à Michel<br />

Tarchaniotès. luis, il lui donna le pas sur tous, sur le grand domestique<br />

et sur le pan hypersévaste, et le rangea après le César (2).<br />

L'ordre hiérarchique fut rétabli plus tard par Andronir III Paléologue.<br />

Andronic Il Paléologue chargea Miche! Tarehaniotès du coinman<strong>de</strong>ment<br />

d'une expédition, à la suite <strong>de</strong> laquelle il lui offrit le titre<br />

<strong>de</strong> césar, qu'il refusa par mo<strong>de</strong>stie (3). 11 mourut vraisemblablement<br />

pru après (4), en 1284. 11 laissa <strong>de</strong>ux ifis, l'ainé dont on ignore le non].<br />

le second, Alexis Phulanthropène, bien connu (5).<br />

Sous le règne d'Andronic II Paléologue (1282-1328), son fils<br />

Michel IX Paléologue se trouvait, en 1305, à Andrinople, lorsqu'il<br />

reçut inopinément la visite <strong>de</strong> Roger <strong>de</strong> Flou', chef <strong>de</strong>s Almugavars.<br />

Michel IX haïssait les Catalans et leur chef, Roger <strong>de</strong> Flor, alors titré<br />

césar. Il l'accueillit, cependant, avec honneur, dissimulant son ressentiinent.<br />

Pendant les fêtes qu'il donna, il rassembla ses troupes, dont<br />

les contingents grecs étaient. alors sous les ordres du grand priinicier<br />

('ASSIAXOS et du grand hétériarque Nestongos Doukas. Peu après,<br />

Roger <strong>de</strong> F'lor était assassiné, en avril 1305, dans le palais d'Andrinople<br />

(6). Le grand priiïiicier Cassianos fut peu après envoyé avec<br />

ses troupes assiéger Gallipoli. où les Catalans s'étaient retranchés (7).<br />

Pans la campagne contre les Alrniigavars, lors (le la secon<strong>de</strong> bataille<br />

dite d'Apr' os, vers 1307, l'armée (le Michel IX Paléologue avait pour<br />

principaux chefs Cassianos, grand printicier, qui commandait le COrPS<br />

<strong>de</strong>s Macédoniens, le grand hétériarque Doukas, l'oncle <strong>de</strong> Miche! IX,<br />

Tliéiidore Paléologue, frère <strong>de</strong> Michel IX, lu' <strong>de</strong>spote Constantin P'aléo-<br />

t) P.cunM. 1, 512. Cr. I, !(;9<br />

(2) ['s-Con. De o(). 8. -<br />

(3) P se ii X M. 11, 68; ci. R. Guiti,s N D, <strong>Etu<strong>de</strong>s</strong> sur 1 -histoire adnuinistratit'e <strong>de</strong> I'L.m pure<br />

bi,;anhin. Le eéorc r Oriental. Christ. Period. XI 11 (19•), P. 184.<br />

(4 Stéphane [lINON, A propos d'un prostagma inédit d'Andronic 111 I'uulotoguc: Byz.<br />

ZeitsLhr. 38 (1938), n. I. Il y u lieu <strong>de</strong> uiiodilier la nolic que j'ai d;iinie (]ans Étu<strong>de</strong>s Ryza.n-<br />

Lines, II (194' d . p.<br />

215, inexacte par suite <strong>de</strong> la confusion entre -Michel et -Michel<br />

bas Tarcluanio[lrS. Le titre <strong>de</strong> connétable appartient à A id rouie Tarchanio tes et celui<br />

<strong>de</strong> protostrator à Michel Ulala Tarctianitùs. Sur les <strong>de</strong>ux MiiItd 'I'aretuanioths. cf. PunI<br />

J. Auu X AN r' u r, .1 c/urysobull of ihe cuti perur Andront,us Ii Pa(aeuloguus vi faenr of the sec 0/<br />

Knina in ..I(bania, Byzantiort XV il 940-194 lj. pp. 205-206.<br />

(5) PsclIYM. II, 210. Ci. R. GUILLAND, Fonctions et dignités <strong>de</strong>s eunuques, Étu<strong>de</strong>s Byzantines,<br />

III (1945), pj) 194•19.<br />

(6) PAJul y M. II. 524-525. t:r. O. ScHu.UMBERGF.R, Expédition <strong>de</strong>s Alrnugar'ars.... Paris<br />

1924. pp. 116.120.<br />

P.%cIIvM. II, 528.<br />

151


152 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />

Jogiie. Sennachéiiin Ange, grand échanson, et Boesilas, chefs <strong>de</strong>s<br />

troupes auxiliaires, formées d'Àlains-Tiircopoiiles (1). Vers 1308,<br />

Cassianos fut nommé gouverneur (le Mesothinie. II se brouilla avec<br />

Bardalès, agent impérial envoyé lolli' percevoir les impôts <strong>de</strong> la région.<br />

Bardalès l'a-,.-ait dénoncé à l'empereur comini' suspect (le trahison.<br />

Cassianos le fit fouetter en public. Mandé à Constantinople pour s'y<br />

justifier, Cassianos refusa <strong>de</strong> s'y rendre sans un sauf-conduit d'impunité.<br />

Il s'enferma finalement dans la ville forte <strong>de</strong> Chélé, île située à<br />

l'entrée dit bien déridé à se défendre, car il se cro yait assuré<br />

<strong>de</strong> la sympathie <strong>de</strong>s habitants. Mais quelques notables, alors à Constarutinoj<strong>de</strong>,<br />

offrirent à Andrunic 11 Paléologue (le lui livrer Cassianos.<br />

Celui-ci fut surpris, arrèt.é et conduit à Constantinople, oi'i il fl jeté<br />

cri prison. Son cas était grave, car il avait, écrit. (les lettres compromet.tantes<br />

ail préfet dit Caniclée, son beau-père, up.vfkpoç, vraiseiiihlablement<br />

Nicéphore Choumnos (2). La détention <strong>de</strong> Cassianos fut une<br />

perte pour l'empire, car c'était un général expérimenté (3). Cassianos<br />

est qualifié <strong>de</strong> y6p6 <strong>de</strong> l'empereur (Li). Dans l'une (le ses lettres,<br />

le patriarche Athanase 1er proteste contre la cruauté du grand priunicler,<br />

dont il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la punition (5). S'agit-il <strong>de</strong> Cassia rues On<br />

ne saurait l'affirmer.<br />

Un prostagmna d'Andronic III Paléologue, qui date (le 1333-1338<br />

mentionne le grand primicier .ViepIwre /LISILIKOS (G), à<br />

PFOPOS d'une oxovr,u, enlevée au monastère (le Saint-Jean-Prodrome,<br />

sur le mont Ménéc.ée. pour lui être donnée. Gouverneur <strong>de</strong><br />

Môlénik, Nicépluore Basilikos avait refusé, en 1328, par fidélité envers<br />

\iudronic Il Paléologue <strong>de</strong> remettre cette ville à Andronic III Paléologue.<br />

Ce n'est qu'à la mort d'Andronic li, que Nicéphore Hasilikus se<br />

rallia à Andronic 111 et lui remit la ville, dont il resta, du reste, gouverneur.<br />

Un acte <strong>de</strong> mars 1342, <strong>de</strong> Jean V Paléologue, prorogeant les<br />

conventions signées avec Venise pour sept ans et arrivées à expiration.<br />

mentionne parmi les témoins le grand primlc.ier Nicéphore Basilikos (7).<br />

Parmi les chefs militaires, qui vinrent se grouper autour (le Jean VI<br />

Cantacuzène, vers 1342, on comptait. Jean PA LÉOLOGLTE. primicier<br />

I) Psi.u y a. 11, 5 1119 . ,551.). Cf. G. SCHLIMBERuuR, 'p. 'U. 151-154.<br />

(2) PACHYM. II, 618.620.<br />

(3) PACH'cM. Il. 1;20.<br />

(4) PAHYM. 11, 618.<br />

5( H. GIILLÂND, La ('orrespndanec inédite d'.tthanase, patriarche <strong>de</strong> ('P (1289-1291;<br />

1304-13101 : Mélanges Ch. Diehi, Paris, 1930, 1, p. 13.<br />

6) A. Gui r,i.ou, Les archives <strong>de</strong> saj0 Jean Prodrome sur le maul iiériée', Paris 1955,<br />

pp. 43-%.<br />

() Mii u. et M(l.LER, III, 1 I .. Cf. Diplonai. i','neto-ïi''an, I, 25I.


ITUflES DE TITULATIRE BYZANTINE 153<br />

<strong>de</strong> la cour (î). Un privilège <strong>de</strong> Jean V Paléologue, daté <strong>de</strong> mars 1357,<br />

le qualifie <strong>de</strong> 1)Iot.osévaste (2). En février 1358. Jean V Paléologue<br />

adresse un prost.agma à Jean, cri le qualifiant <strong>de</strong> grand primicier (3).<br />

En I365. un acte du patriarche Pliiluthée montre J eau et son frère<br />

Alexis, grand stra t.opédarqrie, gouvernant ensemble (Iristoupolis<br />

(4). En 17, les <strong>de</strong>ux frères construisent une tour à Amphipolis,<br />

qui est encore <strong>de</strong>bout (5). Dans un acte daoit 1373, par<br />

lequel elle donnait au couvent <strong>de</strong> Duchiariou un domaine situé à<br />

Kalarnaria, Anne Cantacuzène Paléologue, épouse du grand domestique<br />

l)éirtétriujs Paléologue, déclare avoir reçu, pour celte vente,<br />

l'autorisation <strong>de</strong> son mari et <strong>de</strong> ses enfants, le grand primicier Jean<br />

Paléologue et Eudoc.ie Cantacuzène (ti). Par un acte du I t) janvier L174,<br />

le (loge Andreas Cantarena confère au grand prinhicier Jean te droit<br />

<strong>de</strong> cité vénitienne pour lui, pour ses fils et pour ses <strong>de</strong>scendants (7).<br />

Un acte du mois d'août <strong>de</strong> la mènie année du grand primicier Jean et<br />

(le son épouse accor<strong>de</strong> au monastère du Pantocrator urne vigne sise<br />

à Clirysopolis (8). Enfin, un prostagnia 41e juillet 1378 cl'.\ndronic TV<br />

Paléologue est adressé au grand prirnicier Jean, le chargeant. (le terminer<br />

une vieille querelle entre le monastère <strong>de</strong> Zographoui et celui<br />

<strong>de</strong> Chilandar au sujet (le la possession du moulin <strong>de</strong> Chantax ((t).<br />

Le grand prinucier Jean mourut avant juin 1:39 1t, il était encore en<br />

vie, en mai 1384; (10).<br />

Jean Paléologue, prrrnicier <strong>de</strong> la cour en 1342, ne saurait être<br />

confondu avec Jean Paléologue, grand connétable, en 1321 (11). ni<br />

avec Jean Paléologue, fils <strong>de</strong> Constantin Paléologne porphyrogénète,<br />

Frère tl'Andronic Il Paléologue, qui fut titré panhypersévaste, vers<br />

l) CANTAC. II. 195. Sur cc personnage, cf. la fouie détaillée que lui a consacrée Paul<br />

LEMERLc, thilippes et la. Macédoine a.rienalp, Paris 1935. pp. 2114i2 13<br />

(2) P. LEMcer.e, op. cil. 206.<br />

(:l) Fr. DIiLCER, 4us <strong>de</strong>n Shatzkammern <strong>de</strong>.8 heiligen Bergr.. Sliiiiiilt, 1948, n 0 42, pp. 1I-<br />

119.<br />

(4) P. Lr MERLE. op.cil., P 20$,<br />

5) P. LEMERLE. op. rit., pp. 208.209.<br />

(6) P. LcM cIlLE, op. rit, p. 215 et n. 5, Cf. A. Th. P.&i'.riiii .oiîi.os, Versuch einer Cenealogie<br />

<strong>de</strong>r Palaia.bigeii Mtinulien. 1938, p. 82, u° I36. Cr. Fr. Diil.CER. F'rliiin<strong>de</strong>n/iîlscher in<br />

B:anz .' ,tengel l'estsi'hrift (1952), p. 18. U. Osi'a.ocua . kV l'aur l'hia.ioire <strong>de</strong> la féodalité<br />

<strong>byzantine</strong>. Bruxelles. I954. pp. 16.178.<br />

(7) L'acte dit., par erreur, Au grand primicier .kxis, son frère. Cf. P. LEMERLE, op.<br />

,O., p. 209,<br />

(8) P. 1.EMEIII.E, 01). cri., P. 210.<br />

(9) P. LEMERI,l:, op. cii., pp. 211-212.<br />

(10) P. LEMERIE, ap. eu. p. 212.<br />

(11) t-ILLACND, )au<strong>de</strong>.a sur I'himoire administrative (le l'Empire byzantin . Le grand<br />

connetable, B zantion XIX 1949), P. 107.


154<br />

DF.VUE DES ÉTUDES 1iyZTUES<br />

à l'occasion (le son mariage avec la fille (lit grand logothète<br />

Théodore Métochite (1).<br />

Le grand primicier Jean APOKA UKOS était. fils du mégaduc<br />

Alexis Apokaukos, l'adversaire acharné <strong>de</strong> Jean VI Cantacuzène (2).<br />

Les <strong>de</strong>ux [Us d'Apokaukos s'étaient, d'ailleurs, séparés <strong>de</strong> leur père<br />

et avaient rallié le parti <strong>de</strong> Jean VI Cantacuzène (3). Après la mort<br />

d'Alexis Apokaukos. le grand prilnic.ier Jean Apokaukos se trouvait<br />

préfet <strong>de</strong> Thessalonique. La ville était alors troublée par le soulève-<br />

ment <strong>de</strong>s Zélotes et Jean Apokaukos avait grand peine à maintenir<br />

son autorité. Il hésitait sur le parti à prendre. Ses tergiversations lui<br />

lurent fatales. Fait prisonnier par les Zélotes, Jean Apokaukos fit<br />

enfermé dans la cita<strong>de</strong>lle: il fut précipité du haut <strong>de</strong>s remparts et.<br />

sauvagement achevé (4). J cati Apokaukos, fils d'Alexis Apukatikos, ne<br />

doit pas 04re confondit, avec Jean .\pokaukos, frère d'Alexis<br />

Apokaukos (5).<br />

Dans un acte, datant <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> 13-1353, le tsar <strong>de</strong> Serbie,<br />

Étienne Douchan. con firme au monastère du Prodrome, près <strong>de</strong><br />

Serrés, une donation <strong>de</strong> 100 nomismata faite par le domestique Makrènos.<br />

en remplacement <strong>de</strong> I , O LXovo ^iîa du grand priinicier Kal,.. (6).<br />

Une miniature du cod. Boul. graec.. 35 (xi v e s.) représente, au folio 5,<br />

le grand primicier Manuel Comnène Raout _4sa,us, yp6 <strong>de</strong> la fondatrice<br />

du monastère <strong>de</strong> Notre- Dame-<strong>de</strong>-Bonne-Espérance. Cette <strong>de</strong>r-<br />

nière s'appelait Théodora et, <strong>de</strong> son nom <strong>de</strong> religieuse. Théodula; elle<br />

avait épousé Jean Comnène Doukas Svnadène, grand stratopédarqite,<br />

décédé, on ignore l'année exacte, avant sa femme. Théodora était<br />

la fille du séhastocrator Constantin Paléologue, frère <strong>de</strong> Michel VIII<br />

Paléologue. De son mariage, Théodora eut quatre enfants. L'une <strong>de</strong><br />

ses petites-filles, Anne Comnène Doukas Paléologue Asanès, épousa<br />

Manuel Comnène Raoul Asanès, que flous ne connaissons pas par<br />

ailleurs (7).<br />

Le grand primicier .4ndronic ASAXÈS, [ils <strong>de</strong> Théodora Paléo-<br />

li A. 'eh. l'I'AuOPOULOS, I'eruch.... n° 3 13, pp. 2:1-24.<br />

2I CANTAL. il. s6s.<br />

(3 Il, si. Cf. R. J. L0ENEI1Tz, Noirs sur une (cure <strong>de</strong> L)Iniétrius Cydoni's à<br />

.Jean Cantaeunr, IIZ '4 11951L P . 407.<br />

(4) CANT.'.. 11, 568 -569; 572; 579-580.<br />

(5) CkNT.C. 11. 556. Sur la révolte <strong>de</strong>s Zélotes à Thessalonique, et. O. TaÀLl, lites-<br />

.saionique ou XII sicle. Paris, 1912. pp. 225-972.<br />

(6( Iisr,os et ML1.ER, Acta V, 117.<br />

7) il. Dei.aurs e, Deux lypira byzantins <strong>de</strong> l'époque (les l'aléolopues, Bruxelles, 1921.<br />

PI 13 et 144 - 145, 150-151. Cf. aussi B. -£. MYSTAKIDS. A, 1400-1869 : EEBS \<br />

1928l. 139.


ETUDE. PEt ITILATURE 111 - 7ANT1NE 155<br />

logue et du panhvpersévaste Isaac Paléologue Asanès, oncle <strong>de</strong><br />

Jean V Paléologue (1) est cité tians Ufl acte (lu patriarche <strong>de</strong> Consantitiople,<br />

Calliste jet, confirmant les droits du monastère <strong>de</strong>s Mongols<br />

(2), d'octobre 1351.<br />

II est probable que le grand prituicier ASAN. dont il est question<br />

dans tin acte du 20 juin t383, suspendant pour un an le prêtre du<br />

quartier du Chasseur, qui avait, béni, sans autorisation, le mariage (le<br />

la fille du grand primicier avec. Raoul (3), n'a rien <strong>de</strong> conuniin avec<br />

Àdronic Asanès.<br />

En 1357, est mentionné le grand primicier ALEXIS, qualifié, en<br />

1.358, <strong>de</strong> grand strat.opédarque (4).<br />

Le ratid primicier P[IÀ KRASL'S est parmi les correspondants (le<br />

Démtriiis Cvdonès, qui lui adresse trois lettres (5). Nicéphore Chouninos<br />

liii adresse une lettre (G). Se prènomu'nait-il Jean? On ne saurait<br />

l'alliriner. En tout, cas, on ne peut l'i<strong>de</strong>ntifier avec le lugot.hète T<br />

-?,ov Jean Phakrasès, correspondant <strong>de</strong> Georges <strong>de</strong> Chypre, avant<br />

12S3 (7). Est-il l'auteur <strong>de</strong> l"Ezppi pL T xv ?1ckov transmis<br />

sous le nom dc. Jean Phacrasès ? On ne peut l'affirmer (S). Lampros<br />

veut voir en lui le correspondant <strong>de</strong> Grégoire <strong>de</strong> Ch ypre et <strong>de</strong> Maxime<br />

Planuile (9). l'harrasès était. vraisemhlahlenient apparenté ait P"t.ostrat.or<br />

Georges Phacrasès, mentionné en 1 3'sG et 1351 par Canta-<br />

cuzène (10) et par Grégoras (11). D'après une lettre <strong>de</strong> Dérnét,rius C ydonés,<br />

il semble que Phacrasès se trouvait, dans une situation matérielle<br />

difficile, après la chute <strong>de</strong> Cantacuzène, en 1355 (12). La famille <strong>de</strong>s<br />

Ii A. 1h. ftP'.LoI'(l( LUS. !('CSLIC/,..., p. 31, 110 .55.<br />

(21 MLiL. et Mi. LI,VR, Ai'ta, I, 315, 3114. Sur le iii uasli're (le \.-D..<strong>de</strong>s-Mongols, cf.<br />

R. J Â N L N . La Géographie ecclésiastique <strong>de</strong> 1' EmpL re Bq:aiuL n... . Paris. 1953 : Le mon ,ist,ére<br />

<strong>de</strong> la l'ana gLoeL.ssa. pp. 212-22-22:j.<br />

31 Mii,. t'l MiLLES, _-leta 11. 51.<br />

(41 R. (it L L.I.. \ I', Étu<strong>de</strong>s sur l'histoire adm,nj.'mtrotu'e <strong>de</strong> l'Empire bij:aniin. Le straL',.<br />

pèdarque et le gramul slratopédurque, HZ 46 (1953), p. 83 Ajouter mix références C. 1). MenT.<br />

ZIOS, MYr5tx Mx&o'nx uptx. Thessaliiniqtic, 1945, pp. 21Î-25.<br />

(51 6. (: ., M M Liii, !.)enn9riu.s- Gydoné.'.. Correspondance, Paris. 1930, p. 214. Lettres 160,<br />

249, :150.<br />

6) Lettre 9. Fi'. Iussuaue,Anecdm,ta ,Vo,'a, Paris 1844, j . 13-14.<br />

(5) V. LAi LIE NT. La correspondance iII' L)éPfl(1rL 1(5 ('ydo,u. Et) XXXIV 1931), p.349.<br />

(8) SI). Ii.'. s p ues. F:iIpt',L.: tZ5( tn'i ÇIc.Lxn'm ;xicov 5ri' I.ivw..0 .Nu<br />

Xii! 19161, pp. :12_320.<br />

)9 Sp. L o '.IL'Ros, op. rit., p. 29. Ni. 'I'u p I . .11a.ri,ot ,nonachi l'ianudis epistolam', Rri'slauu,<br />

18911, let. [LI pp. 5-8. l 'es rL'n.setgneiutents donnés par M. Trou, r' p t9 . 199, ne concernent<br />

pas le graud priai ii 'ter Phacraaès.<br />

II)) c.'.N . .M. Ii. 195, 585; Iii, 1914.<br />

II Nie. (3noo. Il, 625.<br />

2) Sp. l.'.MPLiIi'., a l e. cii., P. 12-33. Lacourte Notice <strong>de</strong> G. (tiitrne1ii, op. cit., p. 214, est<br />

t reprendre en en t ter.


156 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />

Phacrasès était <strong>de</strong> bonne noblesse. Ine Phacrasès fut. clame d'honneur<br />

d'Anne <strong>de</strong> Savoie, femme d'Anllronil III Paléologue (1).<br />

Dans un acte tl'aot 1365, relatif au transfert <strong>de</strong> l'évèque <strong>de</strong> Polystolon<br />

à la métropole <strong>de</strong> Christou1iolis, est mentionné, parmi les<br />

/fVTE <strong>de</strong> Christoupoiis. le 7czo (JO-r,-,ic 'x6piç xp.n-ou x<br />

cto'i -ox TrJpr, u'oi ctr ?LoU (2).<br />

En i3Gt. Je grand priinicier Georges ISA JUS est mentionné à propos<br />

d'un procès intenté par ce <strong>de</strong>rnier, au monastère <strong>de</strong> Chilandar et<br />

dans lequel le grand prirnicier fut débouté <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. le testament,<br />

invoqué par lui avant été reconnu faux (3). Georges Isaris est, encore<br />

cité dans un acte <strong>de</strong> septembre 1350, innocentant le hiéromoine Niphon.<br />

avec le titre d'éparque (4). Isaris avait été I itré aussi grand connétable<br />

(5). Le R. P. V. Laurent se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si Isaris tenait son<br />

titre <strong>de</strong> grand primieicr (les Serbes ou <strong>de</strong>s B yzantins, car, si 1sarie<br />

était un grand ).)rilnicier byzantin, Jean, ii la suite <strong>de</strong> la nomination,<br />

en I 37, <strong>de</strong> son frère Alexis (on ignore leur nom <strong>de</strong> famille) roinilie<br />

stratopédarque, avant été titré grand primicier, le resta jusqu'à sa<br />

mort, survenue entre 1386 et 1394 et, bien postérieure à celle d'lsrais<br />

(avant avril 1374). Dans ce cas, ajoute le B. P. V. Laurent., e il y aurait.<br />

eu <strong>de</strong>ux bénéficiaires <strong>de</strong> la même dignité e ce qui est fort..<br />

possible (G).<br />

Le 10 janvier 1374, le grand prinuicier impérial X... auprès <strong>de</strong> la<br />

République <strong>de</strong> Venise reçoit le droit <strong>de</strong> cité (7).<br />

Au x've siècle, un Tomos svnodical inédit signale, en 1409, le grand<br />

priJn1ier CA XTA ( 'LZÈXE, xto <strong>de</strong> Manuel 11 Paléologue et<br />

l'un <strong>de</strong>s vingt membres dit<br />

ou Conseil (le l'empereur (8).<br />

(s -4 TAC. I iI9. Sur la famille <strong>de</strong>s Pliakrasi's, cf. Sp, Li PROS, op. rit.. pp. 29 .32" pt<br />

Martini, Manuriis Philae carmina inedita. Napel, i 1900. pp.<br />

(21 MIKi. M. MI ILLER, Acta I. 6.<br />

3) L. IIRÉIIIEII, Les iF,sti,u.iioas <strong>de</strong> i'Erupmre b,1:entm,m, ['iris 19 1 9. p .35. Cf. A. V. SOLOvirv,<br />

Gretcheski arJhonti e Scrbskom tsartsiiié V/t i'méka Byz. Slavlia II 1)311(, pli. 279-<br />

2811. V. Lsm'ss \T, Ée,'iis spirituels inédits <strong>de</strong> Maeaire Chou,n,ws t o. 1382(, fondateur <strong>de</strong> lu<br />

_Véa M,jni o àThessalonique: 'EX),voe± XiV 119551 1 p. 11 9. Isaris mentionné dans un Artc<br />

<strong>de</strong> 1:U66 (L. PETIT et B. KORABLEV. Actes <strong>de</strong> (hula,mdar. 110 151 (Vis. Vreniin. XVII (1911<br />

appendice. pp. 316-320', était s,'irement mort, dès i37.<br />

(4) Mi K I.. et Mi LIER, Aria, 1, 238. Fr. l)di,crn. Ans <strong>de</strong>n .S'hat;hammern <strong>de</strong>s heiligen<br />

Berges, Munrlwn 1958, n0 125, noie 15 cl F. 1)iiL(;Ea, (.'rkun<strong>de</strong>nfÉihu.her in Byzans: Siengel<br />

F'estschriît, 1952, pp. 19-20.<br />

(5) V. Laurent. Une ,iomio'e(/c fondation nLoflaS((qiie <strong>de</strong>s Chouuuws la.Vh'_'l MON! <strong>de</strong><br />

Thessalonique. F(ev. <strong>de</strong>s Pi. Byz. Xlii (1955), p. 115.<br />

6) V. Laurent, op. cit.. p. IlS, n. 3.<br />

SiieL et MiLLER. .1 et,,. II SI. Cf. E. STEIN. Untersu"hungen zur spaiby. Ver! assunund<br />

iVirtschaftsgesehirlmie, MOU Il 1925), p. 23, n. 2.<br />

(8) Indiqué par le R. P. V. Laurent.


ÉTUDES DE T1TULATLIIIE BYZANTINE 157<br />

Le cod. Vatic.. gr. 1557 (XVI C s.) renferme au folio 110, qui est du<br />

XV e siècle, sous le titre <strong>de</strong> une lettre d'un empereur <strong>de</strong><br />

Bvzance adressée à Dèmètrius PALÉOLOGUE METOCJJITE, grand<br />

prirnwier. L'empereur confirme certains privilèges accordés à un cer-<br />

tain Kont.ostépharios (i).<br />

Sous Constantin XII Dragasés (1448-1453), l'historien Georges<br />

SPH/L4 NTZÈS s'était vu offrir la charge <strong>de</strong> grand prirnicier, qu'il<br />

jugea itisiiflisante; il obtint la charge supérieure <strong>de</strong> grand Iogothète (2).<br />

Les <strong>de</strong>spotes <strong>de</strong> Morée avaient, eux aussi leur grand priliicier. Vers<br />

1459, le <strong>de</strong>spote <strong>de</strong> Morée Thomas envoya le grand priinicier LAZA RE<br />

au-<strong>de</strong>vant te l'émir turc, pour lui livrer ses terres (3).<br />

C'est par erreur que Grégoras (4) prétend que les princes latins <strong>de</strong><br />

Béotie et <strong>de</strong> Thèbes avaient droit héréditairement ait <strong>de</strong> grand<br />

primicier, corrompu plus tard en tLéyocç x'puç. Ce <strong>de</strong>rnier titre, porté<br />

par divers princes latins établis en Murée, n'est pas un titre byzantin.<br />

Il ne nous est parvenu, pour ainsi dire, aucun sceau <strong>de</strong> grand priliilcier.<br />

On petit eitcv celui <strong>de</strong> l-i()T-{ILOS. 1 )m'o é(lre et grand prinlicier<br />

&i' &OvLX, du xl e stéUle et inédit (5). 11 est probable, comme le<br />

remarque le R. P. V. Laurent, qu'un certain nombre <strong>de</strong> sceaux, lus<br />

comme étant <strong>de</strong>s sceaux mie priirliciers, sont <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> grands<br />

prit rite iers.<br />

Quant. au grand primer, représenté, ait d'il. Otuont (6), à la<br />

gauche <strong>de</strong> l'empereur Nicéphore III Botaniate (1078-1081), il s'agit<br />

plus vraiseiirhlab!euient d'un pr.<br />

ucier. Son uniforme, d'après la<br />

<strong>de</strong>scription donnée par Omont, est très différent <strong>de</strong> celui du grand<br />

primnicier, indiqué par le Ps.-Codinos au xmve siècle « bonnet rouge,<br />

dont la pointe retombe sur la gauche, longue tunique bleue avec <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ssins quadrillés blancs et pois rouges au centre, recouverte d'un<br />

manteau rouge, ouvert sur le <strong>de</strong>vant, et parsemé d'ornements en forme<br />

<strong>de</strong> fers <strong>de</strong> lances ou d'étoiles s.<br />

H. G tji LLAN n.<br />

(1) muid,) lntr le R. P. V. Laurent.<br />

(2) 4PII KANTZ ,228-229 Il.<br />

(3) SPHRÂNTZÈS, 388 B. indiqué par le R. P. V. Laurent.<br />

(4) "ic. Ossues. I, 2139, 252.<br />

(5) Indiqué par le R. P. V. Laurent.<br />

(6) H. 0M ONT, Miniatures <strong>de</strong>s plus anciens manuscrits grecs (le la Bibi. Nui, du Vi e au<br />

XII- siècles. Paris, 1929, p. 33, pi. 63 manuscrit <strong>de</strong> saint Jean Chrysostome, xi- s.).<br />

H4 I

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