Stati Uniti e Francia tra due Rivoluzioni costituzionali (1776-1792)*

mêmes. Les choix, quoiqu’annuels, circuleront
entre un certain nombre d’associé, qui formeront
toujours un seul corps: le nom des Membres
changera, & non pas leur esprit [«Annales
politiques, civiles et littéraires du Dix-huitième
siècle», cit., n° XIV, p. 284].
Eppure, solo poche pagine prima – come
ho ricordato nell’aprire questo mio saggio
– pur presentandole come cajoleries anonime
da cui prendere le distanze, Linguet
aveva rispolverato registri classicheggianti
affermando perentoriamente che «Rome
ressuscite à Boston» in lunghi versi dedicati
agli americani gelosi della loro «Liberté
chérie» (un binomio che anni dopo troveremo
esaltato dalla Marseillaise), pronti a
danzare al suono delle catene della tirannia
che «écrase l’Europe asservie» («Annales»
n° XIV, pp. 273-274).
Licenze poetiche? Probabilmente sì.
Precedute tuttavia, nel XII fascicolo delle
«Annales» dalla significativa consapevolezza
dell’antinomia riscontrabile tra
mercenari inglesi definiti «instruments
serviles» – l’allusione è ovviamente rivolta
alle truppe mercenarie reclutate in Assia e
in altri Stati tedeschi dal governo britannico
– e una Nazione in armi mobilitata per
difendere le proprie case:
Les Américains ne sont point les instruments serviles
de la vengeance ou de l’ambition d’un Prince:
mais ils n’en sont & n’en essuient pas moins
tous les maux qu’ont introduits dans le monde,
ces cruels fléaux de l’humanité. Ils renouvellent
l’exemple, perdu depuis long-tems, d’une nation
qui combat pour ses foyers […] [«Annales
politiques, civiles et littéraires du Dix-huitième
siècle», cit., n° XII, p. 183].
Sono le prime avvisaglie di un cambiamento
di umori che anticipa le vittorie militari
di quelli che presto saranno presentati
come i «généreux Américains» per la
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Fondamenti
pietas dimostrata nei confronti dei soldati
inglesi sconfitti:
Ils ont commencé par nourrir leurs ennemis,
avant même que de savoir à quelles conditions
ils les prendroient, & les secours de toute espece
ont précédé, de vingt-quatre heures, la signature
des articles; de sorte que les Anglois leur doivent
deux fois la vie [«Annales politiques, civiles et
littéraires du Dix-huitième siècle», cit., n° XVII,
p. 46].
Atteggiamento confermato dalla Épitre
à Monsieur le Marquis de la F***, pubblicata
nel XX fascicolo delle «Annales»:
La liberté t’accueille sur la plage,
et ses enfans, dont tu reçois l’hommage,
guident tes pas vers l’auguste Sénat,
digne soutien de ce nouvel Etat.
Là fiérement siège l’Indépendance;
et la Valeur, la Force & la Prudence,
le fer en main, debout, à ses côtés
pour les remplir pesent ses volontés.
Ton sang, hélas! si cher à ta Patrie,
coule bientôt pour la Pensilvanie,
et la nuit seule arrête le combat
qui, tour à tour, te voit Chef, & Soldat.
[…]
Preux Chevalier, que contemple la Terre,
d’un Fabius apprends l’art de la guerre.
Le dictateur renaît dans Washington.
Apprends de lui, moderne Scipion,
à subjuguer la Carthage nouvelle,
si vers ses Murs la vengeance t’appelle
[n° XX, pp. 177-179].
Abbandonato il registro amaro dell’invidia
paradossale nei confronti degli emuli
degli antichi romani, ci troviamo di fronte a
banali versi di tipo encomiastico, concepiti
per celebrare il marchese di La Fayette.
Ma quel che importa nell’economia di
questo mio saggio è che vi vengano ribaltati
i giudizi espressi fino a quel momento sulla
questione americana. Basti considerare
che il Congresso Continentale non appare
più come sede di ambiziosi, per ricevere,