AUNS Bulletin - Mitglieder-Zeitschrift zur Schweizer Aussenpolitik, Neutralität, Europapolitik

ASIN
avril 2017 187 e édition
BULLETIN
Une publication de l’Action pour une
Suisse indépendante et neutre

Lukas Reimann
Conseiller national, Président de l’ASIN
president@asin.ch
CHERS AMIS DE L’ASIN
ISSN 2234-973
Adresse : ASIN, Rédaction
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Tél. 031 356 27 27
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indépendante soll. Wenn Sie die et AUNS
Suisse
neutre. berücksichtigen, unter stützen Sie
Nous unsere vous Arbeit en zum remercions Erhalt der freien
und neutralen Schweiz.
cordialement.
Herzlichen Dank.
Le groupe de travail qui élabore sous l’égide de l’ancien Conseiller national Caspar
Baader notre initiative populaire fédérale « Sauvegarde des droits populaires et de
la sécurité lors de la construction et de l’exploitation d’installations atomiques » progresse
rapidement. Nous ne voulons pas de libre circulation avec l’UE, mais exigeons
une mise en oeuvre efficace de l’initiative contre l’immigration de masse adoptée par
le peuple et qui est garantie par l’art. 121a de la Constitution fédérale. La libre circulation
des personnes garantit à 500 millions de citoyens de l’UE une égalité de traitement
complète. Le 6 mai, le groupe de travail va vous présenter en exclusivité à notre
Assemblée générale le texte de cette initiative populaire importante. L’ASIN sera représentée
par ses vice-présidents Luzi Stamm et Oswald Kessler ainsi que par le membre
du Grand Conseil Patrick Freudiger. Se rendre à notre Assemblée générale vaudra
donc assurément la peine.
L’Accord de Schengen n’est plus viable non plus. Les sociétés de tir, les chasseurs et
l’ASIN luttent d’un commun effort contre le désarmement des citoyens dicté par l’UE.
Le 23 avril, la journée de la liberté d’opinion va fêter son premier anniversaire. En
ce moment, tous les journaux montrent du doigt Erdogan et la liberté d’opinion qui
est menacée dans son pays. Cela est sans doute justifié. Mais où sont donc ceux qui
protestent lorsqu’à Zurich des débats publics interpartis entiers doivent être annulées.
On a aussi vainement cherché des conseillers fédéraux qui se seraient indignés lorsqu’à
Berne, une manifestation pacifique de citoyens (et de membres de l’ASIN) n’a
pas pu avoir lieu dans la capitale en raison des menaces d’extrémistes de la gauche
issus des milieux de la Reithalle. Détail piquant: cette manifestation aurait eu pour objet
le maintien de la démocratie et la mise en oeuvre correcte des verdicts populaires.
Ses organisateurs courageux se sont fortement engagés pour leurs et nos droits populaires!
À l’occasion de l’Assemblée générale, ils auront la possibilité de nous adresser
un message de bienvenue. En effet, notre assemblée générale est une démonstration
éloquente en faveur de la démocratie et des droits populaires et cette manifestation a
assurément sa place à Berne.
La capitale fédérale ne doit en aucun cas être livrée au terrorisme et à la violence. C’est
pourquoi nous avons décidé de tenir notre Assemblée générale à nouveau à Berne
et cela de manière très symbolique dans la Reithalle. Venez-y nombreux et faites-vous
accompagner par vos amis et personnes intéressées, car chacun des participants prônera
par sa présence la liberté d’opinion et la sauvegarde d’une capitale fédérale
dans laquelle toutes les forces politiques peuvent se réunir et faire entendre leurs idées.
Ne vous inquiétez pas: il existe à Berne deux manèges. Un est devenu un lieu de rencontre
de criminels et de personnes radicalisées. Dans l’autre manège, on travaille en
revanche avec des chevaux, des soldats et le 6 mai aussi avec l’ASIN. Je me réjouis
d’ores et déjà de vous accueillir à l’assemblée de cette année.
Avec mes salutations combatives.
Lukas Reimann
2

Adrien de Riedmatten
Coordinateur Suisse romande
ar@asin.ch
L'ÉVASION D'O. F.
A l'heure où certains tentent de
se convaincre qu'évincer l'un des
rares politiciens sans liens d'intérêts
ni conseils d'administration
d'un gouvernement constitue un
progrès, il convient de s'interroger
sur les voies de la Providence.
Le Valais, qui marquait jusque-là
quelques signes de guérison, a fait
la preuve que nul n'est épargné
par les rechutes. La conjuration
du 19 mars a montré des hommes
aux vues courtes, aux idéologies
basses, à la mémoire inexistante,
étreindre à pleins bras les ennemis
d'hier, les traîtres de demain.
La faiblesse des vrais hommes de
droite – qui ne connaissent rien à
la dissimulation et accordent encore
de l'importance au sens de
l'honneur – fut sans doute de ne
pas imaginer que cela fût possible.
La République gouverne mal mais
se défend bien. Le système, le petit
système d'ici ou de là, l'a emporté
cette fois, cette dernière fois,
à une poignée de voix alors que
toutes ses forces étaient engagées,
arrachant ainsi un autre de ces
courts répits qui le séparent de
l'heure à laquelle il devra rendre
des comptes.
Attitude des médias
Le vendredi 17 mars 1 , le philosophe
François-Xavier Putallaz a
dénoncé, en termes très clairs, l'attitude
du Nouvelliste et de divers médias
ayant délibérément faussé le
processus démocratique. Son intervention
a « dérangé », il avait mis
le doigt sur cette évidence indicible
d'une coalition politico-médiatique
éreintant les forces favorables à la
démocratie directe et à la défense
des droits populaires. Que l'on ne
s'y trompe pas, le 19 mars 2017,
c'est la défaite du petit peuple devant
les grands seigneurs de la partitocratie,
c'est notre 16 décembre 2
à nous. Le système croit toujours
possible le règne des arrangements,
des copinages, et il a raison,
mais pour combien de temps
encore ? Vous pensez que j'exagère,
que l'amertume m'aveugle ?
La chose peut paraître incroyable
à certains, mais, par exemple, en
Valais, le juge en charge de traiter
les litiges avec le Nouvelliste est...
marié avec une chroniqueuse du
Nouvelliste. On vous laisse augurer
du résultat 3 .
Ces élections ont encore levé le
voile sur l'avènement de ces formations
privées, constituées de
professionnels de la communication,
à l'immunité médiatique totale,
au financement étranger
pour le moins obscur, et que la
RTS s'échine à confondre avec la
« société civile » . Sachant pertinemment
avoir perdu le peuple sur
la question essentielle de la liberté,
le système a décidé de prendre
la démocratie à revers, usant de
cette parodie grossière de masse
populaire tout juste bonne à leurrer
les médias. Il ne faut pas chercher
ailleurs 4 les origines des mouvements
qui ont réclamé, à cor et
à cri, la destitution d'Oskar Freysinger.
Inquiets de leur avenir devant
les prochaines échéances européennes,
ces groupements ont
cru faire œuvre utile en éliminant le
plus visible opposant de la dissolution
de notre pays dans le magma
européen ; grave erreur. Tenu par
ses obligations de magistrat, un
emploi du temps surchargé, il était
lié, ils viennent d'ouvrir la cage.
Demain
« Pourquoi mon Dieu ? », a-t-on
pu entendre dans les rangs de la
défaite ces derniers jours. Il serait
faux de dire que les responsabilités
cantonales n'ont pas leur importance,
mais nos adversaires ne
se sont-ils pas employés, depuis
des décennies, à réduire les cantons
à de lointaines circonscriptions
n'étant plus que l'ombre de
leur réalité constitutionnelle ? L'on
se déchire pour des bribes d'un
1 RTS Journal du matin 17 mars 2017.
2 16 décembre 2016, date à laquelle le Parlement a renoncé à appliquer l'initiative sur l'immigration de masse.
3 Cf. « Tribunal de Sion: Le Nouvelliste sous protection rapprochée », bafweb.com 16.03.2017.
4 Cf. « Foraus, PS, PDC & Cie: la RTS nous refait le coup de la « société civile » bafweb.com 07.03.2017.
3

pouvoir disparu, alors que c'est la
Suisse entière qui risque de se retrouver
réduite au rang de canton
de l'Europe. Le monde ignore tout
de notre fonctionnement et ne nous
voit que comme une seule entité
administrative. C'est ce combat-là,
pour l'existence de notre Confédération
en tant qu'Etat libre, indépendant
et souverain, qui devient
primordial.
En libérant, il y a quelques années,
le conseiller fédéral Christoph Blocher
du tracas de ses obligations,
la coalition de centre-gauche relançait,
sans le savoir, les structures
à l'origine de l'ascension de
l'UDC et qui étaient restées un peu
à l'abandon. En ouvrant la brèche
qui permet à Oskar Freysinger de
s'échapper, cette vaste conjuration,
qui court du PLR au PS en passant
par le PDC et son Nouvelliste,
vient de donner à toute la droite romande,
à l'aube des combats sur
la libre-circulation, RASA et les accords-cadre,
le chef et le meneur
qui lui manquaient.
Que faire d'autre sinon comprendre,
que dire d'autre sinon
merci.
René Scheidegger
Ancien directeur (industrie agro-alimentaire)
Membre du Comité ASIN (1998 – 2016)
Estavayer-le-Lac (FR)
POPULISME OU SOUVERAINISME?
Les récents événements politiques,
tels le Brexit, l’élection de Donald
Trump, le déroulement piteux de
l’élection présidentielle française,
la montée en puissance des lanceurs
d’alerte (Marianne N o
1037), la révolte du peuple roumain
contre un décret visant à assurer
l’impunité aux officiels corrompus,
le délitement manifeste de
l’UE et quelques autres imprévus
ont mis à la mode le terme de populisme.
Tout ce qui n’est pas issu
de l’élite bien pensante serait signe
de populisme, soit selon Larousse,
« se réclamant du peuple » ! Or, selon
les médias et les experts, vu la
complexité des choses, le peuple
ne serait depuis longtemps plus
en mesure de se faire une opinion
pertinente. C’est en particulier la
conviction des Europhiles si longtemps
soutenus par des médias
comme « le Temps et l’Hebdo »
qui, n’ayant pas compris leur profonde
erreur d’appréciation de la
situation, sont aujourd’hui à quémander
le soutien public ! Or que
constatons-nous en realité ? Que
dans de nombreux domaines, le
peuple, voyant le résultat décourageant
de l’activité de la majorité
des politiciens s’occupant d’abord
de leurs intérêts, a envie de s’intéresser
davantage aux problèmes
et à leur résolution. Pour ce faire,
il a besoin d’une information permanente
et objective ; le déclin de
l’autorité gouvernementale l’y encourage,
comme également l’écart
de plus en plus important entre prévisions
d’une multitude d’experts
détenteurs du savoir et la réalité ;
expert n’assurant aucune responsabilité
! Ce sont les mêmes qui
ont prévu le chaos en Grande-Bretagne
suite au Brexit alors que le
pays montre sa grande capacité à
assurer son indépendance, et dont
le taux de chômage n’a jamais été
aussi bas depuis 1975 !
Il est réjouissant que de plus en
plus de citoyens s’interessent à la
marche des affaires, aux décisions
dont ils assument les conséquences.
Imaginez aujourd’hui un vote du
peuple sur l’adhésion à l’UE dans
les 27 pays membres ! Combien
en resterait-il ? Ce qui est taxé de
populisme n’est en fait qu’une réactivation
du désir de souveraineté,
véritable signe de démocratie.
Lorsque les dirigeants français, allemands,
italiens et espagnols, réunis
à Versailles (24heures, 7.3.17)
« s’inquiètent du sentiment de défiance,
de fatigue qui nourrit les
populismes en Europe » ils ne se
rendent pas compte qu’ils en sont
la cause ! Dans cet environnement,
l’ASIN a un rôle important à jouer,
celui d’informer objectivement la
population sur les intentions, décisions,
des autorités et leurs conséquences.
Cette information devrait
être permanente et s’adresser également
à la jeunesse. Le peuple
semble de moins en moins d’accord
de suivre aveuglément les experts,
et autres technocrates, instruments
de groupes de pression
et n’assumant jamais aucune responsabilité.
4

Pierre-Frédéric Benoît
Amis de la Suisse indépendante et neutre, Paris
HOLD-UP SUR LA PRÉSIDEN-
TIELLE FRANÇAISE
On dit de la politique italienne
qu'elle est une comédie pratiquée
avec le sérieux dû aux choses frivoles.
La politique française offre
désormais un spectacle similaire,
sauf que nous y croyons toujours,
malgré une élection présidentielle
ahurissante. Et pour cause, les politiciens
français, privés de l’essentiel
de leurs pouvoirs par l’Europe,
persistent à se présenter
en hommes et femmes providentiels
capables des plus folles promesses,
comme tuer le dragon ou
faire plier l’Allemagne.
Parler de souveraineté en France,
c’est revenir à Marie-France Garaud,
qui établissait, plusieurs
décennies avant nous, le certificat
de décès de la France, en
constatant que les quatre leviers de
souveraine té d’un État nous échappaient
: Battre monnaie, écrire les
lois, rendre justice et décider de
ses engagements militaires. Il ne
restait, jusqu’à Sarkozy, que ce
dernier attribut, fortement entamé
par la réintégration complète dans
l’OTAN et son premier bal masqué,
la catastrophe libyenne.
De cela, me direz-vous, il est forcément
question durant la présidentielle
? Absolument... pas. On
se demande même si le terme de
souveraineté est encore acceptable,
voire compris. Et ne parlons
même pas de la « grandeur » de
la France chère au " Général ",
dont on imagine ce qu’en pense un
Macron persuadé que « la culture
française n’existe pas ».
Seuls les souverainistes mettent les
pieds dans le plat de l’Euro, ainsi
du FN annonçant un référendum.
On peut s’interroger sur la capacité
française à défendre une monnaie,
en 2017, tant nos positions
commerciales sont affaiblies, mais
la question mérite d’être posée. Les
souverainistes, contrairement à ce
que feignent de croire les autres,
prennent acte d’une évidence :
l’Allemagne ne laissera pas toucher
à l’Euro et à la BCE. Jamais
a-t-on vu un dominant renoncer
à dominer. L’ogre allemand
avale les excédents
courants
tels des
chapelets
de saucisses,
et
les remontrances
discrètes
des conseils européens
restent lettre
morte, tandis que l’Euro,
si bénéficiaire à
l’appareil économique
allemand,
ravage les campagnes & manufactures
françaises ou italiennes
inadaptées à une monnaie forte.
A droite, c’est la ligne de fracture
essentielle, car ce n’est plus tant
le débat sur l’immigration qui effraie
l’électeur que la possibilité
d’un Frexit, qui menacerait notre
bien le plus précieux après le camembert,
le financement des retraites.
Quant à la gauche, elle
est écartelée entre ses promesses
électorales démagogiques et son
fantasme d’une Europe supra-nationale
interdisant de facto la réalisation
de ces promesses.
L'UE, un outil contre le peuple
Au grenier, donc, l’oripeau mité de
la « souveraineté » car
nous sommes
déjà
Quatre leviers de souveraineté d’un État :
Battre monnaie, écrire les lois, rendre justice
et décider de ses engagements militaires.
5

Si tout se passe
comme « ils » le
veulent, on se dirige
vers l’élection d’un
homme choisi par
l’establishment
financier, grâce à sa
prise de contrôle des
grands médias.
dans la phase II de la Chute : la
destruction des derniers droits politiques.
A la démocratie représentative,
pervertie par un mode de
scrutin qui prive de représentants
une quasi-majorité, s’ajoute dorénavant
le détournement des outils
de la démocratie : acharnement
judiciaire, production en série de
« fake news » , propagande de
l’appareil médiatique pour un seul
candidat. Nous vivons un hold-up
ploutocratique sur la présidence
française qui fera date.
Si tout se passe comme « ils » le
veulent, on se dirige vers l’élection
d’un homme choisi par l’establishment
financier, grâce à sa
prise de contrôle des grands médias.
Un homme qui n’est autre que
le dauphin du président le plus impopulaire
de la Ve République, et
qui propose au pays un véritable
contresens : accentuer son ouverture
et les transferts de souveraineté
tandis que le monde entier, dans
un mouvement cyclique, s’enracine
afin de digérer 70 ans de mondialisation.
Rien d’étonnant toutefois,
d’une part la présidence française
n’est plus qu’une officine de
répartition des méga-contrats et,
d’autre part, l’élite cosmopolite,
se considérant désormais seule capable
de gouverner, regrette ouvertement
l’élargissement du suffrage
à tous les citoyens, et l’Union Européenne
se révèle l’outil parfait pour
éloigner définitivement le pouvoir
du peuple.
Damien Raboud
Député suppléant valaisan
L'ASIN, LE LOBBY DU PEUPLE
Dans un monde en constante évolution,
il est nécessaire de pouvoir
compter sur l'immuabilité de certaines
choses. Parmi celles-ci, l'indépendance
et la neutralité, la souveraineté
qui leur est attachée, sont
d'une importance capitale pour le
temps présent mais aussi, surtout,
pour le futur de notre pays.
L'Association pour une Suisse Indépendante
et Neutre puise son existence
au cœur de chaque Confédéré
lucide, en ce qu'il est conscient
de ses origines. Son ADN même,
pour ainsi dire, puise à la source
des mythes fondateurs de notre
Confédération. J'aurais pu évoquer
Guillaume Tell, mais parlons plutôt
du « Serment du Grütli », qui repose
sur le fait bien réel du pacte
de 1291. En guerre contre le bailli
autrichien, qui ne voyait en ces
montagnards qu'une population de
plus à asservir, les trois premiers
Suisses, Walter Fürst, Werner Stauffacher
et Arnold de Melchtal, représentants
d'Uri, Schwytz et Unterwald,
se jurèrent devant Dieu, le
symbole de la Trinité dressé vers le
ciel, une alliance qui dure encore
aujourd'hui :
« Au nom du Seigneur, Amen. C'est
accomplir une action honorable et
profitable au bien public que de
confirmer, selon les formes consacrées,
les mesures prises en vue de
la sécurité et de la paix. — Que
chacun sache donc que, considérant
la malice des temps et pour
être mieux à même de défendre et
maintenir dans leur intégrité leurs
vies et leurs biens, les gens de la
vallée d'Uri, la Landsgemeinde de
la vallée de Schwytz et celle des
gens de la vallée inférieure d'Unterwald
se sont engagés, sous serment
pris en toute bonne foi, à se
prêter les uns aux autres n'importe
quels secours, appui et assistance,
de tout leur pouvoir et de tous leurs
efforts, sans ménager ni leurs vies
ni leurs biens, dans leurs vallées et
au dehors, contre celui et contre
tous ceux qui, par n'importe quel
acte hostile, attenteraient à leurs
personnes ou à leurs biens (ou à un
seul d'entre eux), les attaqueraient
ou leur causeraient quelque dom-
6

autres considérations, ne peut en
rien réjouir ma génération ni les suivantes.
Dans cette jungle mondiale,
faite de rapports de force et de tensions
exacerbées, les buts défendus
par notre association sont vitaux
pour la survie même de notre pays.
mage. Quoi qu'il arrive, chacune
des commu nautés promet à l'autre
d'accourir à son secours en cas de
nécessité, à ses propres frais, et de
l'aider autant qu'il le faudra pour résister
à l'agression des méchants et
imposer réparation du tort commis ;
sous réserve que chacun, selon sa
condition personnelle, reste soumis,
comme il convient, à son seigneur et
lui rende les prestations auxquelles il
est tenu. — De même, après commune
délibération et d'un accord
unanime, nous avons juré, statué
et décidé que nous n'accepterions
et ne reconnaîtrions en aucun cas
dans lesdites vallées un juge qui aurait
payé sa charge de quelque manière,
soit en argent soit à quelque
autre prix, ou qui ne serait pas de
chez nous et membre de nos communautés.
Si d'autre part un conflit
surgit entre quelques-uns, les plus
sages des confédérés doivent intervenir
en médiateurs pour apaiser le
différend de la façon qui leur paraîtra
efficace ; et les autres confédérés
doivent se tourner contre la partie qui
repousserait leur sentence... »
On peut aisément tirer aujourd'hui
des parallèles entre la tyrannie autrichienne
de l'époque et celles des
institutions supranationales auxquelles
nous nous trouvons soumis.
UE, ONU, OTAN, droit international
contraignant, accords de
libre échange, etc. Ces outils d'un
monde unipolaire ultralibéral, où le
« tout économique » prime sur les
Ne trouvez-vous pas que ce fameux
serment, qui a fait foi au temps jadis,
pourrait être repris tel quel de
nos jours ? Défense du fédéralisme,
démocratie directe, insoumission
aux juges étrangers ainsi qu'à leurs
appareils, neutralité armée, solidarité
entre cantons, etc. 700 ans plus
tard, ce pacte est, pour moi, plus
que jamais d'actualité.
Je vous le demande en toute humilité,
soyons les artisans de la paix
en ce monde incertain. Incarnons
la forme d'espoir dont il a besoin.
En 2017, l'ASIN est donc, pour le
jeune engagé en politique que je
suis, l'incarnation contemporaine
de ce que fût le Pacte fédéral de
1291. Elle en est à la fois l'émanation,
l'héritière et la gardienne.
Je considère que l'ASIN constitue
bel et bien le seul et unique véritable
lobby de la liberté, de l'indépendance,
de la neutralité et de la
souveraineté de ce pays.
Ensemble, sous la bannière de
notre association, préservons et
développons l'esprit de résistance
de notre belle et éternelle Suisse !
LA SUISSE, LE MEILLEUR PAYS AU MONDE !
La Suisse arrive pour la première fois en tête du classement américain désignant
le « meilleur pays du monde », devant le Canada et le Royaume-
Uni, selon le classement de U.S News & World Report. L'Allemagne, en
tête en 2016, est quatrième, à la suite des récentes attaques terroristes
et des tensions politiques liées à la crise migratoire.
Comme quoi rien ne remplace la paix qu'offrent la pleine indépendance
et la souveraineté. (RTSinfo 07.03.2017)
7

LA LIBRE CIRCULATION N'EST PAS
INDISPENSABLE
Benoît Genecand brise un tabou. Le libéral-radical genevois
estime que la libre circulation profite au capital,
mais pas aux travailleurs. Il faut donc envisager
d’en sortir.
La population ne croit plus ce que lui dit l’économie,
à savoir que la libre circulation est bonne pour la
Suisse ?
BG : Non, ils n’acceptent plus cette forme de pensée
unique installée dans les milieux économiques. Dire
que ce modèle n’a que des bénéfices ou qu’il est bon
de manière générale, ce n’est pas vrai. Mettre en
concurrence les 4 millions de travailleurs en Suisse
avec tous ceux de l’Union européenne, alors que la
Suisse a un modèle juridique, social et économique
différent de celui de l’UE, provoque des tensions qui
ne feront que croître. Et l’erreur de base des partisans
de la libre circulation des personnes, c’est croire
que les différences vont s’atténuer. C’est faux. Il y a
certes des fluctuations, mais l’intérêt à venir travailler
en Suisse ne cesse de grandir. Et il n’y a pas de protection
pour les gens établis ici et qui ont participé à
la qualité de ce système.
Pour vous, c’est un mauvais modèle ?
BG : C’est un modèle partiellement mauvais, oui. Aujourd’hui,
il commence à avoir plus d’inconvénients
que d’avantages. La libre circulation est bonne pour
ceux qui détiennent le capital. Ils vont avoir un meilleur
rendement car la ressource travail est illimitée. On
peut piquer des infirmières sur France, des ingénieurs
en Allemagne, et des ouvriers agricoles en Pologne,
etc. Le revers de la médaille, c’est que l’accès à la
main-d’œuvre est trop facile et cela ne pousse pas les
entreprises à augmenter leur productivité, à repenser
leurs processus ou à diminuer les coûts. Elles sont en
train de perdre une partie de leurs avantages.
ASIN, case postale 669, 3000 Berne 31
Téléphone: 031 356 27 27, Fax: 031 356 27 28
E-mail: asin@asin.ch, Internet: www.asin.ch, PC: 30-10011-5
La Suisse devrait donc dénoncer l’accord de libre circulation?
BG : En tout cas, cette dénonciation doit pouvoir être
envisagée si le deal n’est plus équilibré. Que le PLR
défende cet accord au nom de l’économie, c’est assez
juste. Mais j’ai plus de peine à comprendre pourquoi
les socialistes font bloc autour de ce principe.
Ils devraient être les premiers à constater dans quelle
position cela met les personnes qui travaillent dans
ce pays.
Peut-on imaginer une sortie en douceur de la libre circulation?
Cela dépendra de l’UE. Mais je n’y crois guère. L’UE
essaie de montrer les muscles, on le voit avec les discussions
autour du Brexit. Elle s’accroche à ses quatre
libertés fondamentales et ne peut pas renoncer à une
de ses libertés sans avoir le sentiment qu’elle déboulonne
son projet.
C’est sûr que si on dénonce l’accord, cela aura des
conséquences, mais ce ne sera pas le chaos. De toute
façon, l’épreuve de force avec l’Europe est inéluctable.
(24 heures 03.03.17)
AGENDA
Aktion für eine unabhängige
und neutrale Schweiz
Samedi 6 mai 2017 à 10h30
Assemblée générale de l'ASIN suisse
Halle polyvalente, caserne de Berne
Papiermühlestrasse 13b, 3014 Berne
SAVE THE DATE !
Détails à paraître sur le site internet
Samedi 10 juin 2017 : Genève - grillade
Dimanche 11 juin 2017 : Valais - grillade
Mardi 12 septembre 2017, soir : Valais – Débat
: M. Christoph Blocher, conseiller fédéral
honoraire vs M. Philippe Nantermod, conseiller
national (PLR/VS)
Lundi 18 septembre 2017, soir : Genève -
conférence
Vendredi 29 septembre 2017, soir : Chaux-de-
Fonds – conférence sur la libre circulation
Samedi 7 octobre 2017 : Pully – conférence sur
la défense helvétique
Samedi 14 octobre 2017 : Fribourg – conférence
sur le 600e anniversaire de saint Nicolas
de Flüe
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