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P <strong>Tagg</strong>: The Mood Music Libraries 23 3 - Éditions Montparnasse 2000 (Paris) Cet entretien du 20 mars, 1980, a eu lieu dans le bureau de Mme Béladel, secrétaire aux Éditions Montparnasse 200, 27 rue Bréa à Montparnasse, Paris. Qu’est-ce qui vous a amenée à exercer ce métier? C’est très simple. J’ai fait des études <strong>music</strong>ales. J’ai passé un bac <strong>music</strong>al et j’ai fait un an de conservatoire. Quand tu sors du conservatoire tu te demandes quoi faire. Les débouchés ne sont pas faciles et il faut avoir beaucooup de relations en France, parce que sans relations on n’arrive à rien. Comme j’étais absolument obligée de travailler, je me suis dit ‘pourquoi pas choisir une branche qui se rapprocherait de la musique?’ Et je commençais pas faire de la publicité. Donc, vous travailliez avec la musique dans les publicités? Non, aucun rapport avec la musique: je faisais mise-en-page à la pub, ce qui était un remplacement, et quand je suis partie de là j’ai passé une petite annonce dans le journal. J’ai eu beaucoup de réponses. J’ai fait une sélection de tout ce qui se rapportait à l’édition <strong>music</strong>ale et, entre autre, comme j’habite ce quartier, et que c’était tout prez de chez moi, je suis venue ici. Combien êtes-vous ici? On est très peu. On a le président qui est le directeur général, on a un directeur commercial, et puis une secrétaire qui est moi-même. Voilà. Et les autres, qu’est-ce qui les a amenés à faire ce métier? L’un d’eux, c’était un ancien accompagnateur: il jouait de la batterie. Il ne faisait pas ça très sérieusement. Il avait sa femme, ses enfants. Il lui fallait trouver une situation un peu plus stable. Il ne pouvait plus faire des tournées en province. Par l’intermédiaire d’un <strong>music</strong>ien qui était déjà là à l’édition il est arrivé chez nous. Quand et pouquoi a-t-on fondé cette maison d’édition? En soixante-huit ou soixante-neuf. Cétait une idée d’un certain M. Maurice Siégel qui est directeur de publicité d’une grande maison de publicité en France. Le journal VSD [= vendredi, samedi, dimanche], c’est lui qui le tient. Ce M. Siégel a donné cet idée à M. Paris, mon directeur, et il lui a dit que plutôt que d’utiliser toujours les catalogues étrangers — puis qu’il n’y avait que des catalogues anglo-saxons en musique d’illustration sonore — on devrait monter sa propre musique avec des <strong>music</strong>iens français. Puis, il était le premier sur le marché et ça a très bien réussi. Il y a d’autres maisons qui ont par la suite des idées: ils se mettent en relation avec nous sans devenir concurrents. Quels sont vos clients principaux ou habituels? Sur le plan national, c’est la radio et la télévision. Quel pourcentage des bénéfices vient de ces sources-là dans l’édition? Disons deux tiers TV et radio ensemble, un peu plus de TV, parce que la radio, c’est souvent gratuite. Mais toutes les émissions télévisées sont payantes et ça fait un bénéfice dans la société qui représente à peu près les deux tiers. Et le tiers qui reste, c’est fait avec les audiovisuels. Ça se passe d’une différente manière par l’intermédiaire des entreprises qui font toutes, depuis cinq ou six ans, des formations de personnel qui se font à l’aide de diapos maintenant. Il y a les industries, les différentes sociétés de l’audio-