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ecologie des tricots rayes de nouvelle-caledonie jury - Cebc - CNRS

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logique, les hypothèses qui l’accompagnent sont trop simplistes car l’environnement<br />

n’est uniforme ni dans l’espace, ni au cours du temps.<br />

Par ailleurs, diverses étu<strong><strong>de</strong>s</strong> théoriques et <strong>de</strong> terrain suggèrent qu’il existe<br />

souvent <strong><strong>de</strong>s</strong> mécanismes <strong>de</strong> relâchement <strong>de</strong> la compétition en situation naturelle<br />

(Loreau & Ebenhoh 1994, Schluter 1994, Huisman & Weissing 1999). L’évitement, la<br />

réduction ou le relâchement <strong>de</strong> la compétition interspécifique peuvent ainsi<br />

permettre la coexistence entre espèces. Ces phénomènes <strong>de</strong> relâchement <strong>de</strong><br />

compétition sont classiquement reliés au partage <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources, où <strong>de</strong>ux espèces<br />

occupant le même habitat et ayant <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins similaires utilisent ces ressources <strong>de</strong><br />

manière différente afin <strong>de</strong> diminuer la compétition directe (Schluter 1994, Grant<br />

1999).<br />

Malgré son caractère intuitif, la mise en évi<strong>de</strong>nce du partage <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources<br />

comme base <strong>de</strong> la coexistence d’espèces est extrêmement difficile à démontrer. La<br />

séparation <strong>de</strong> niches s’accompagne d’adaptations différentielles entre les espèces,<br />

par exemple pour acquérir un type précis <strong>de</strong> nourriture (déplacement <strong>de</strong> caractères,<br />

Brown & Wilson 1956, Grant 1999). Comme dans la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> mécanismes se<br />

déroulant sur <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> échelles <strong>de</strong> temps, il est souvent impossible <strong>de</strong> déterminer<br />

les causes et les conséquences. Des adaptations spécifiques sont-elles une<br />

conséquence, ou l’origine du partage <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources ?<br />

Plusieurs autres problèmes viennent compliquer la situation. Même en se focalisant<br />

sur les aspects trophiques, les interactions proies-prédateurs et les interactions inter-<br />

ou intra-spécifiques sont à l’origine <strong>de</strong> pressions <strong>de</strong> sélection synergiques ou<br />

antagonistes sur le développement <strong>de</strong> certains caractères trophiques dont il est très<br />

difficile <strong>de</strong> dégager l’effet propre. Les problèmes d’allométrie viennent encore<br />

compliquer la situation. Les gammes <strong>de</strong> variations d’un trait donné sont souvent<br />

assez limitées et les recouvrements entre les espèces très faibles voire inexistants, ce<br />

qui complique fortement les comparaisons inter-spécifiques. Par exemple, il existe<br />

<strong>de</strong> fortes différences <strong>de</strong> taille corporelle entre les différentes espèces d’ongulés<br />

herbivores qui coexistent dans les plaines <strong>de</strong> certains pays d’Afrique (Sinclair 2000).<br />

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