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with their disgruntled swains. David Blair, who danced the role of Captain Belaye at the ballet’s 1951
premiere, recreated his performance for the 1959 telecast seen on this DVD.
For the musical setting for The Lady and the Fool, Mackerras turned to the music of Verdi, extracting
less familiar music from fifteen of his operas. He managed to fashion a particularly effective score
for the somewhat darker mood of this second collaboration with Cranko, who provided both the
scenario and choreography.
The Lady and the Fool premiered in Oxford on 25 February 1954, the London premiere taking place at
Sadler’s Wells Theatre just a month later. It did not enjoy the immediate initial success of Pineapple
Poll. Cranko’s choreography for the corps de ballet in the central ballroom scene lacked his usual
inventiveness; he seemed to be creatively coasting. And he was not helped by his designer, who had
worked mostly as a painter and had little experience in the theatre arts. Cranko had the opportunity to
rework the ballet for a Covent Garden opening on 9 July 1955 and it was much more tightly focused.
Some of the ancillary characters were dropped completely, helping to emphasise the relationships
among the principal protagonists. The décor was also greatly improved, and the orchestra was
augmented, resulting in a more luxurious soundscape.
The three main charaters in The Lady and the Fool are two itinerant clowns, Moondog and Bootface,
and La Capricciosa, a masked beauty. Moondog and Bootface have fallen asleep on a bench near the
palace of Signor Midas. La Capricciosa passes the clowns on her way to the palace, where a ball is
being held, and she invites them to join her.
At the masked ball, the clowns entertain the guests while La Capricciosa is pursued by three of
Signor Midas’ aristocratic guests, but she rejects them, and when she is finally alone, she removes
her mask as Moondog enters the ballroom. He instantly falls in love with her and she with him,
much to the consternation of her other suitors and of Bootface, who has unsuccessfully tried to
attract some of the debutantes at the ball. La Capricciosa and Moondog leave together, but return to
take Bootface with them. In the final scene, the trio returns to the bench where the clowns were
sleeping earlier and curls up to sleep as the curtain falls.
Both Pineapple Poll and The Lady and the Fool remained in the repertoire of the Sadler’s Wells Ballet
with sporadic revivals and with productions in other companies, as well. When the company, by then
the Royal Ballet, toured Russia, The Lady and the Fool was its most popular offering. Quite possibly,
the plight of the homeless Moondog and Bootface and their ultimate embrace by the seemingly
unattainable La Capricciosa struck a sympathetic chord with the Russian audiences.
Cranko’s subsequent work for his Suttgart company embraced a much larger vision than these
delightful diversions he created for London, and he was given all the resources he needed to realise
it. He was just forty-five when he died on a transatlantic flight following a wildly successful New York
engagement by his company. One can only conjecture what might have been had death not so
rudely intervened.
Ernie Gilbert
PINEAPPLE POLL ET THE LADY AND THE FOOL
John Cranko (1927–1973) était un maître du ballet narratif. Bien que son travail puisse être
considéré comme anachronique à une époque où le néoclassicisme s’était imposé dans le monde
de la danse avec la domination de George Balanchine, les drames dansés de Cranko ont connu un
succès durable. Ce n’est pas simplement que ses meilleurs ballets étaient fondés sur certaines des
plus grandes œuvres de Shakespeare et de Pouchkine; l’imagination fertile de Cranko donna le
jour à des épisodes chorégraphiques d’un effet saisissant, jetant une lumière nouvelle sur des
récits connus. L’excellente biographie de Cranko signée par John Percival est très justement
intitulée Theatre in My Blood ! (Théâtre dans mon sang). La théâtralité est en effet l’essence du
génie de Cranko.
Les chefs-d’œuvre de Cranko qui remplissent toute une soirée, Roméo et Juliette (1962), Onéguine
(1965) et La Mégère apprivoisée (1969), confirmaient que sa compagnie, le Ballet de Stuttgart, était
un acteur majeur sur la scène chorégraphique mondiale. Le fait que ces œuvres soient ensuite
entrées au répertoire de bon nombre des plus grandes compagnies de ballet au monde confirme
l’universalité de leur valeur. Et même si elles étaient au départ conçues sur mesure pour les talents
spécifiques des grands danseurs de Cranko à Stuttgart, elles ont trouvé d’éloquents interprètes
ailleurs. Leur réussite tient à la danse, et non seulement aux danseurs.
Avant que Cranko ne prenne la direction de sa troupe à Stuttgart, ses activités étaient confinées à
Londres. Né en Afrique du Sud, il s’établit dans la capitale britannique à l’âge de dix-huit ans et
rejoignit peu de temps après le Sadler’s Wells Ballet. Toutefois, lui-même et les directeurs de la
compagnie comprirent bientôt clairement que ce n’était pas en tant que danseur qu’il était précieux
pour la compagnie, mais en tant que chorégraphe. Son premier grand succès fut la comédie
délirante Pineapple Poll, créée le 13 mars 1951 dans le cadre d’une soirée entièrement consacrée à
Cranko – événement de taille pour le jeune chorégraphe!
Pineapple Poll fut la première collaboration entre Cranko et Charles Mackerras, alors chef assistant
du Sadler’s Wells Opera. Mackerras avait le sentiment que la musique de Sir Arthur Sullivan, qui
venait de tomber dans le domaine public, conviendrait admirablement à une partition de ballet.
Il avait dirigé d’innombrables représentations d’opérettes de Gilbert et Sullivan et, à partir de
près d’une douzaine d’entre elles, assembla un charmant cadre musical pour l’exubérant ballet
de Cranko.
Les principaux personnages de Pineapple Poll sont Pineapple Poll, une marchande de fleurs, Jasper,
le “garçon” de la taverne locale, et le fringant capitaine Belaye de H.M.S. Hot Cross Bun, qui vient
d’accoster à Portsmouth. Toutes les jeunes filles de la ville se disputent l’attention du capitaine
Belaye, y compris Pineapple Poll – au grand désarroi de Jasper, très épris d’elle. Mais c’est
Blanche, une beauté locale chaperonnée par sa tante, Mrs Dimple, qui a capté le regard de Belaye.
Les jeunes filles de Portsmouth entichées du capitaine recourent à d’extravagants stratagèmes pour
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