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de musique d’Interlochen. Il est surprenant que sa propre transcription pour piano et fanfare n’ait vu le jour qu’en 1959. L’œuvre originale de Liszt (1811–1886) est un “concerto” en un seul mouvement intitulé Fantasie über ungarische Volksmelodien (Fantaisie sur des mélodies populaires hongroises), S 123, R 458 (achevé en 1852), dans le même style et la même tradition que les Rhapsodies hongroises. Le matériau mélodique principal est emprunté à la Rhapsodie no 14, même s’il est légèrement réarrangé et développé pour tenir compte de l’accompagnement instrumental. Cette Fantaisie débute dans un climat de sombre mélancolie, utilisant une mélodie populaire authentique, “Champ de bataille de Mohács”, qui évoque le lieu où l’armée hongroise a été vaincue par les forces turques en 1525. Par la suite, l’ambiance est tour à tour celle d’une fi ère déclamation et d’une vitalité débordante. La transcription experte du Choral no 2 de César Franck (1822 –1890), la plus longue et la plus ambitieuse parmi les Gems, montre bien la maestria de Grainger en matière d’orchestration pour les vents. Écrit à l’origine pour orgue, ce choral, qui est l’une des dernières compositions de Franck, partage une partie de son matériau thématique avec la Symphonie en ré mineur, autre œuvre tardive du compositeur. Grainger était très attiré par la musique de Gabriel Fauré (1845 –1924), qui comptait sans doute parmi ses modèles en musique. Les deux hommes se sont rencontrés en mars 1908 au domicile de Leo Schuster, hôte et mécène de Fauré en Angleterre. C’est là que Grainger joue ses propres compositions au musicien français, qui les apprécie beaucoup. La Sérénade toscane (op. 3 no 2, œuvre de jeunesse) met en musique une traduction par Romain Bussine d’un poème italien anonyme. Dans son arrangement, Grainger confi e la ligne vocale de la première strophe à un euphonium accompagné de percussions mélodieuses, tandis que dans la deuxième strophe elle est jouée par toute la fanfare; l’euphonium revient “au premier plan” pour les quatre derniers vers, décisifs. Sir Eugene Goossens (1893 –1962) vient souvent rendre visite à Grainger chez lui à White Plains, dans l’État de New York, lorsqu’il est directeur musical du Cincinnati Symphony Orchestra, entre 1931 et 1947. La première des Deux Ballades, opus 38, de Goossens, Folk-Tune (Air populaire), est un arrangement pour piano solo d’une mélodie connue sous le titre de “Sheep Shearing Song” (Chanson de la tonte des moutons), recueillie par Cecil Sharp en 1904, dans le Somerset, où elle était chantée par William King. Grainger a souvent joué cet arrangement, et en 1942 le transcrit pour fanfare. Goossens reprendra plus tard cette même mélodie dans la dernière œuvre qu’il ait achevée, le Divertissement pour orchestre, opus 66. Katharine “Kitty” Parker (1886 –1971) est née et a grandi près de Longford, dans le nord de la Tasmanie. Elle débute ses études à Melbourne puis devient l’élève de Grainger, en piano, à Londres. Celui-ci a beaucoup d’estime pour la jeune femme, la décrivant comme la meilleure élève qu’il ait jamais eue, et estimant qu’elle n’a rien à envier à qui que ce soit comme compositeur. À Londres, Parker se met sérieusement à la composition et publie des mélodies et des pièces pour piano entre 1913 et le milieu des années 1930. Sa musique refl ète généralement une sentimentalité edwardienne, notamment dans les mélodies, mais aussi une sensibilité à fl eur de peau, personnelle et convaincante, que Grainger admirait véritablement. Down Longford Way est la deuxième pièce des Four Musical Sketches (Quatre Esquisses musicales, 1928) pour piano, qu’elle a envoyées à Grainger en 1930. À propos de cette pièce, qu’il a orchestrée en 1935, Grainger a écrit: “Down Longford Way” regorge de pur génie – notamment de ce génie qui à mes yeux compte le plus: un sentiment d’ampleur formelle et une capacité à se développer naturellement. Vous êtes l’une des rares capables d’écrire des œuvres d’envergure (comme des symphonies) sans donner l’impression (comme l’on dit par ici) de vous croire “sortie de la cuisse de Jupiter”. L’Australie a besoin de grands musiciens comme vous (et pas seulement de musiciens habiles). Comme j’aimerais que vous puissiez consacrer pour de bon votre vie à la composition de grandes œuvres à la gloire de notre cher pays. © 2008 Barry Peter Ould Traduction: Josée Bégaud Ivan Hovorun est né en Ukraine en 1983 et a travaillé le piano avec sa mère dès l’âge de cinq ans. Il a fait ses études au Collège de musique de Krouchelnitska avec Lubov Hovorun avant d’entrer à l’Académie de musique Lisenko à Lvóv en 2001. Il s’est produit pour la première fois en public à l’âge de neuf ans et, trois ans plus tard, il a fait ses débuts en concerto dans le Concerto pour piano no 1 de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Lvóv. Depuis lors, il joue chaque année avec cet orchestre: il a interprété récemment le Concerto pour piano no 1 de Tchaïkovski, le Concerto pour piano no 3 et la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov. En 2004, il a obtenu une bourse pour étudier avec 26 27 CHAN 10455 Booklet.indd 26-27 3/2/08 11:23:47
Norma Fisher au Royal Northern College of Music (RNCM) où il a suivi des cours d’interprétation de Stephen Hough, Howard Shelley, Charles Rosen, Nelson Goerner et Barry Douglas; il a aussi participé aux festivals Brahms, Beethoven et Rachmaninov. Récemment, il a joué le Concerto pour piano no 26 en ré majeur de Mozart avec le RNCM Chamber Orchestra et la Fantaisie hongroise de Liszt avec le RNCM Wind Orchestra au Bridgewater Hall de Manchester. Fondé il y a plus de vingt ans par Timothy Reynish, le Royal Northern College of Music Wind Orchestra est aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs ensembles à vent de conservatoire dans le monde. Il s’est produit dans des festivals anglais tels qu’Aldeburgh, Cambridge, Huddersfi eld, Lichfi eld, Malvern, Spitalfi elds et Three Choirs, ainsi que dans des festivals au Japon, en Suisse et en Pologne. L’Orchestre a joué plus de cinq cents œuvres dans le cadre de ses séries régulières au Royal Northern College of Music de Manchester. Il a également commandé de nouvelles partitions et redonné vie à des œuvres oubliées. Il s’est produit au Royal Festival Hall et au Barbican Centre de Londres, et en 1991, il est devenu le premier ensemble de conservatoire à participer aux Promenade Concerts de la BBC de Londres. Ses enregistrements sont diffusés par les radios du monde entier. En 2000, le Royal Northern College of Music de Manchester a reçu le “Queen’s Anniversary Prize for Higher Education” pour la haute qualité et le caractère novateur de son travail avec le Wind Orchestra. Directeur du Département de Musique contemporaine et responsable du Département de Direction d’orchestre au Royal Northern College of Music (RNCM) de Manchester, et directeur artistique de l’Ensemble 10/10, le groupe de musique nouvelle du Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, Clark Rundell a fait ses études à la Northwestern University de Chicago, travaillant la direction d’orchestre avec John P. Paynter et le trombone avec Frank Crisafulli, membre du Chicago Symphony Orchestra. Il s’est ensuite vu attribuer une bourse pour étudier la direction d’orchestre avec Timothy Reynish au RNCM. Il dirige régulièrement les orchestres de la BBC, le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, le Northern Sinfonia, le Hallé Orchestra et le Philharmonia Orchestra. Comme arrangeur, il a collaboré avec Louis Andriessen à une suite tirée de l’opéra récemment écrit par ce compositeur, Writing to Vermeer, avec Mark-Anthony Turnage à une version développée de son Invention on Solitude et avec le groupe hollandais de jazz latin Zuco 103 à un concert commun avec l’Orchestre de la Résidence de La Haye. Très fervent de l’exécution de musique nouvelle, il a donné des dizaines de premières exécutions britanniques ainsi que des créations mondiales d’œuvres de compositeurs tels Louis Andriessen, Tim Garland, Kenneth Percy Grainger during a performance, 1948 Hesketh, David Horne, Steve Mackey et Mark-Anthony Turnage. Musicien aux talents divers, Clark Rundell a été pendant quatorze ans directeur des études de jazz au RNCM et a joué avec des artistes comme Bob Brookmeyer, John Dankworth et Victor Mendoza. Pat Thorne/The Percy Grainger Society/Estate 28 29 CHAN 10455 Booklet.indd 28-29 3/2/08 11:23:47
Page 1 and 2: GRAINGER Transcriptions for Wind Or
Page 3 and 4: 4 Prelude in the Dorian Mode (1941)
Page 5 and 6: Grainger: Transcriptions for Wind O
Page 7 and 8: of composing great works to the glo
Page 9 and 10: Werke wurden erstmals beim Internat
Page 11 and 12: ei Norma Fisher am Royal Northern C
Page 13: Le nom donné à ce recueil pour or
Page 17: GRAINGER: TRANSCRIPTIONS FOR WIND O

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