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Avant-propos Introduction

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8lesquels le pourcentage de peuplement manding même est assez grand (il est àremarquer que les manding s‘installant dans les villages toura ne sont très enclins ni àapprendre le toura, ni à une assimilation quelconque). Quant à la situation linguistiquedans cette région, voilà quelques caractéristiques typiques que d‘autres toura m‘ontdonnées en parlant des habitants de Waalou-Kouloukoro: «ils sont toura, mais ilsparlent dioula», «quand ils parlent toura, ils placent toujours des mots dioula ça et là»,«autrefois ils étaient toura, mais maintenant ils sont dioula». Une position priviligiéedes dioula 35 et la «conversion» de beaucoup de toura en dioula s’expliquent par le faitque les dioula forment un groupe social souvent supérieur dans la région (ce quirésulte de certains événements historiques – cf. [GG], et aussi 1.3.2.), et en outre, parle fait que le dioula c’est en premier lieu la langue de l’islam et aussi du commerce.La région de Waalou-Kouloukoro «fournit» de marabouts tout le reste du pays toura.Il en résulte, par exemple, que le nombre d’habitants de Waalou-Kouloukoro est assezinstable et tend à diminuer [GG]. Une telle «spécialisation professionnelle» et aussides liens historiques avec les autres toura favorisent la préservation, malgré tout, de lalangue toura parmi les waalou-kouloukoro. Si l’on ne prend pas en considération leséléments résultant d’un fort apport dioula, apparemment, le parler de Waalou-Kouloukoro est linguistiquement plus proche du groupe gwao-yiriguéré.1.3.3.4.2. Toura-Dan. Il s'agira des villages qui se trouvent au sud de Nao-Liwaa et à l’ouest de Gwao-Yiriguéré. Leurs habitants sont bilingues et conaissent letoura aussi bien que le dan. En premier lieu, l’apport dan se manifeste plutôt auniveau suprasegmental parce qu’à cause d’une parenté linguistique entre le toura et ledan, la forme segmentale des lexèmes est souvent très proche. La plupart des villagesde cette région ont deux noms – l’un en toura et l’autre, plus connu et plus usuel, endan (parfois, il y a encore un troisième nom – en dioula). Encore un phénomènesocio-linguistique intéressant: de ses groupes, dans un degré considérableculturellement et linguistiquement assimilés aux dan, se détachent de petitsgroupements qui continuent à s’identifier aux toura et ils sont considérés comme telspar les autres toura (il en résulte, de ce processus, l’apparition de nouveaux nomsparticuliers à ces groupements).1.3.3.4.2.1. F`§`§m+ Jt•`,x‹√,l⁄≥⁄≥an£ et F'`(`•`£m.1.3.3.4.2.1.1. F`§`§m sont bilingues: ils parlent des variétés particulières de danet de toura. Ils sont venus du village Biétondié situé non loin du village Gan près deBiankouma. Actuellement, Biétondié c‘est un hameau de 20 maisons à peu près [GS].Les villages: Blégouin, Gbangbégouiné (Gbanhiba), Santa, Ganhé (Ganlé, Gambé),Douotondié, Gouéningouiné (dans les 2 derniers villages, d‘après [GG], les touradominent en nombre). Les toura considèrent F`§`§m comme dan, et les dan lesconsidèrent comme toura, les F`§`§m eux-mêmes s’identifient avec les dan. C.-à-d. ils’agit ici d’une assimilation ethnique inachevée: le groupe en voie d’être assimilés’est déjà détaché du groupe d’origine, mais ne s’est conformé encore pas par certainsparamètres (apparemment, non pas seulement et non pas de préférence linguistiques)à un idéal pour être reconnu par le groupe assimilant comme «le leur». Un exemple del’achèvement heureux d’un tel processus est le groupe F'`(`•`£m, qui dans [GG] n’estpas distingué du groupe F`§`§m.35 De cette façon en Côte d’Ivoire sont appelés tous ce qui parlent les parlers manding différents.

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