20.08.2015 Views

Sommaire

Risques Infos n°19 - Institut des risques majeurs

Risques Infos n°19 - Institut des risques majeurs

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’évolution de la mise en place des PlansParticuliers de Mise en Sûreté (PPMS)D’après le rapport annuel 2006 de l’Observatoire National de la Sécuritédans les établissements scolaires et d’enseignement supérieurhttp://ons.education.gouv.fr“l’Observatoire ne peut que constater une mobilisationencore insuffisante dans les établissements scolaires etquasi inexistante dans l’enseignement supérieur”Quatre ans après la publicationde la circulaire n° 2002-119 du29 mai 2002 (BOEN hors-sérien°3 du 30/05/2002), l’Observatoire nepeut que constater une mobilisationencore insuffisante dans les établissementsscolaires et quasi inexistantedans l’enseignement supérieur pour laréalisation des Plans Particuliers deMise en Sûreté face aux risquesmajeurs. Toutefois des expériencesintéressantes existent et se développentgrâce à la motivation des acteursaux niveaux académique et départemental.Cette année, l’Observatoire areconduit l’enquête dans le premierdegré initiée en 2005, analysé les résultatsde la base de données Esope pourle second degré et conduit une enquêtespécifique dans les établissementsd’enseignement supérieur hors IUFM.L’analyse des résultatsd’ESOPE pour le second degréLes données de près de 2 000 établissementsscolaires relatives aux risques majeursont pu être étudiées pour l'année scolaire2005/2006. Cet échantillon qui necesse de progresser révèle comme lesannées précédentes un besoin d'informationsde la part des responsablesdes établissements sur ces questionsencore très méconnues : 1 établissementsur 4 réclame plus d'informationssur les risques majeurs. Les chefsd'établissement, dans les remarquesqu'ils ont fait remonter à l'Observatoire,expriment leur difficulté pour obtenirdes informations auprès des mairies oudes responsables de sites potentiellementdangereux : 58% des établissementssitués à proximité d'une ou de plusieursinstallations classées "risques technologiques"n'ont été destinataires d'aucune“1 établissement sur 4réclame plus d'informationssur les risques majeurs”brochure ou plaquette relative à cesdernières. Et la moitié des établissementsne sait pas si leur commune estsoumise à un plan de prévention desrisques.La réalisation des PPMSLes réponses concernant l'évolutiondes plans particuliers de mise en sûretédans ESOPE ont augmenté de près de60% en valeur absolue mais le pourcentagede la mise en place ne progresse passuffisamment vite : 40% des établissementsdéclaraient avoir un PPMS en2005 pour 42% en 2006. Pourtant, 65%des responsables des établissementsdéclarent connaître l'existence de lacirculaire n° 2002-119 du 29 mai 2002qui préconise l'élaboration des PPMS.Comme les années précédentes,l'analyse des réponses montre que lescollèges sont les plus impliqués : 46%l'ont mis en place soit 9% de plus quedans les lycées de l'éducation nationaleet 25% de plus que dans les établissementsagricoles. La complexité descursus, la taille et le nombre importantTaux de validation du PPMS par un exercicedes installations au niveau des lycéesnotamment agricoles pourraient êtreune des premières explications à cetteforte différence. Si l'on s'attache auxréponses par académies, la mise enplace des PPMS dans l'échantillon de labase ESOPE est très variable de 0%dans l'académie de Caen à 51% dansl'académie de Reims.Toujours exceptionnels, les exercicesde mise en sûreté ont été réalisés commeen 2005 dans 10 % des établissements.Rappelons qu'un plan particulier demise en sûreté ne peut être opérationnelque s'il a été testé par un exercice endébut d'année.Les résultats de l’enquêtedans le premier degréCette année, 93 inspections académiquessur 100 (76 en 2005) ont renseignél’enquête qui portait sur deux points :nombre de PPMS mis en place etnombre de PPMS validés par un exercicedans les écoles publiques et privéessous contrat.A la demande de l’Observatoire, 40inspections académiques ont fait partde leurs stratégies d’accompagnementmises en place pour favoriser la réalisationdes PPMS dans les écoles.“Rappelons qu'un plan particulier de mise en sûreténe peut être opérationnel que s'il a été testé par unexercice en début d'année.”Taux de réalisation des PPMSNombre de départementsSupérieur à 80 % 10Compris entre 50 et 80 % 19Compris entre 20 et 50 % 25Inférieur à 20 % 39Nombre de départements100 % 4Supérieur à 80 % 5Compris entre 50 et 80 % 20Compris entre 20 et 50 % 28Inférieur à 20 % 36dont 21 ont un taux de validation nul6 Juin 2007Risques Infos n°19


Tout d’abord la désignation et la formationde personnes ressources se sontavérées primordiales, 6 d’entre ellesont même mis en place un groupe detravail départemental spécifique, pourconduire leur politique en la matière.Un effort non négligeable de sensibilisationdes directeurs d’école a étéentrepris lors des regroupementspédagogiques sous l’impulsion des IEN(Inspecteur de l’Education National).Lors de leur formation, les directeursnouvellement nommés sont informésde la mise en place des PPMS et de leurréactualisation. Des partenariats sesont également constitués avec lesmunicipalités et les SDIS. Dans la plupartdes académies des documentsd’aide et des outils ont été réalisés etmis à la disposition de chacun sur lessites internet des rectorats, des“La réalisation des PPMS au niveau national estloin d’être effective et la mobilisation des autoritésacadémiques et départementales doit s’accentuer …”inspections académiques et même descirconscriptions. Des modules deformation spécifiques ont été mis enplace. Une seule inspection académiquea instauré une information sur le PPMSchaque année lors du premier conseild’école pour une communication laplus large possible entre les différentspartenaires et acteurs concernés. Lesautorités académiques participentégalement aux exercices préfectorauxde sécurité civile qui permettent detester efficacement les PPMS.Cependant il est dommage que certainsdépartements aient centrépresque exclusivement leur action surles établissements scolaires situés dansun périmètre SEVESO, l’impulsion et lesuivi accordés à la sensibilisation auxautres risques étant plus aléatoires.La réalisation des PPMS au niveaunational est loin d’être effective et lamobilisation des autorités académiqueset départementales doit s’accentuerafin d’accompagner le mieux possibleles établissements dans cette démarcheet sa validation par l’exercice de mise àl’abri comme le rappelle le programmede prévention 2006-2007 du ministèrede l’éducation nationale (BOEN n° 43du 23/11/2006). ■Les PPMS dans l’enseignement supérieurPour la première fois l’Observatoire dispose d’informationssur la réalisation des PPMS dans l’enseignement supérieur.En effet, une enquête sur la réalisation des PPMS ou toutautre dispositif mis en place pour l’analyse des risques et lagestion de crise en cas de risque majeur naturel ou technologiquea été initiée en 2006.70% des universités ont répondu à l’enquête qui révèle que :- 60% ont une connaissance des documents risquesmajeurs (DICRIM, PPR, …),- les risques encourus sont correctement identifiés,- moins de 2% ont réalisé leur plan particulier même si 18%ont engagé le processus d’élaboration ou ont mis enplace une cellule de crise.Ces résultats peu satisfaisants peuvent s’expliquer partiellementdu fait de la taille, l’étendue et la dispersion des campus. La formationdes équipes dirigeantes dans les établissements et lanomination d’une personne ressource à la direction générale del’enseignement supérieur faciliteraient la réalisation des PPMS.Pour obtenir des compléments d’information, consultez lespages 63,64 et 65 du rapport annuel 2006 de l’ONS.Le groupe « Risques et Collèges »(RiCo) : Un groupe de travail tripartiteJean-Bernard Ghesquier, responsable du bureau du patrimoine àl’Inspection Académique de l’IsèreAprès la construction du nouveaucollège « Moucherotte » situésur la commune du Pont-declaix(38), Monsieur Colomb-bouvard,Vice-Président chargé de l’éducationde l’enseignement supérieur et desnouvelles technologies au ConseilGénéral de l’Isère, a souhaité menerauprès de l’ensemble des collèges dudépartement, une véritable politiquede prévention des risques majeurs.Le nouveau collège du « Moucherotte »a ouvert ses portes en septembre2001. Sa conception a été spécialementétudiée au regard de la proximitéd’une plate-forme chimique constituéede plusieurs sites Seveso. Un espacede « confinement » a été défini pourfaire face à une éventuelle pollutionde l’air liée à un nuage toxiqueprovenant du site industriel ou d’unaccident de transport de matièresdangereuses.En effet, le département de l’Isère, depar sa situation tant économique quegéographique, présente un panel relativementdense et important de sites,naturels et technologiques, susceptiblesd’être confrontés à la survenue d’unecatastrophe.C’est dans ce contexte qu’est apparue,au niveau du Conseil Général del’Isère, la nécessité de créer uneinstance venant en appui aux collègespour :- connaître les risques majeurs- sensibiliser la communauté éducativeà la culture du risque- élaborer leur Plan Particulier deMise en Sûreté (PPMS)- mettre, à terme, en adéquation lebâti et le risqueCes objectifs ne pouvaient être atteintsque par la mise en commun de compétences.C’est ainsi qu’en 2005 unpartenariat liant le Conseil Général del’Isère, l’Education Nationale (Rectoratde l’Académie de Grenoble etRisques Infos n°19Juin 20077


l’Inspection Académique iséroise) etl’Institut des Risques Majeurs était finaliséau travers d’une convention et laconstitution d’un groupe de travail appelé« RiCo » pour « Risques et Collèges ».Le premier travail du groupe « RiCo »a été d’établir avec l’aide des servicesde l’Etat (DRIRE et MIRNat (DDE 38))la liste des risques majeurs auxquelssont exposés les 97 collèges du département.Une fiche a été établie pourchaque établissement.Le téléchargement des fiches « votrecollège face aux risques majeurs »est possible à partir des sites internetde l’IRMa et de l’InspectionAcadémique de l’Isère.http://www.irma-grenoble.com …enIsère - Mon collège face aux risqueshttp://www.ac-grenoble.fr/ia38Hygiène/sécurité - rubrique thématique- les thèmes – risques majeurs– Risques collègesCe travail réalisé, il a été procédé àun classement par priorité afin dedispenser aux établissements les plusexposés une information appropriée.C’est ainsi que depuis 2005, 42 collègesont pu bénéficier de deux journées deformation sur la connaissance desrisques majeurs et la mise en place d’unPlan Particulier de Mise en Sûreté(PPMS).En fonction de l’appropriation faite ausein des collèges, celle-ci a permisnotamment la mise en place ou laréactualisation des PPMS.Ces actions sont poursuivies, et d’ici àfin 2007, un peu plus de la moitié descollèges isérois auront ainsi bénéficiéde cette formation initiale.Enfin, suite à un questionnaire réalisépar l’inspection académique, un suiviaprès formation est apparu nécessaireà certains établissements pour permettreun approfondissement desconnaissances acquises.Le groupe RiCo travaille également surle volet qui concerne les structuresimmobilières qui font l’objet actuellementd’une première approche des besoins.Deux axes de travail ont été engagés etconcernent :- les équipements :o mise en place du signal d’alerte ausein des collègeso communication interne entre lesdifférentes zones de mise à l’abrio recensement des outils spécifiquesà mettre à disposition en cas de crise- le bâti :o étude de perméabilité des bâtimentsà réalisero validation avec les collèges deslieux de mise à l’abrio structuration à prévoir (par exemple :point d’eau/sanitaires)Le Conseil Général de l’Isère, au traversdu groupe RiCo, affiche ainsi sa volontéde prendre toutes les mesures quis’imposent pour assurer la meilleureréponse possible aux collèges confrontésà l’éventualité d’un accident technologiquemajeur ou d’une catastrophe naturelle.Sensibiliser et informer dans un premiertemps, assurer un suivi pour l’élaborationdes PPMS dans un deuxième temps,enfin consolider les différentes donnéespratiques et techniques, tels sontles objectifs assignés afin de permettreà chaque collège d’acquérir une véritableculture du risque et de disposer desmoyens nécessaires pour y faire face.Les premières bases de ce difficiletravail ont été aujourd’hui engagées etse doivent désormais d’être consolidées.C’est l’enjeu pour demain afin que lasécurité demeure pour chacun unepréoccupation au quotidien. ■En cas d’alerte technologique : Evacuationou Confinement / Mise à l’abri ?Laurence Cassagne, Ingénieur à l’IRMaLors de l’émission d’une matièredangereuse (toxique, inflammable,explosive ou radioactive) dansl’air ambiant, très rapidement les intervenantsauront à déterminer si des mesuresde protection de la population s’avèrentnécessaires.Certaines actions permettent de réduirel’exposition de la population à cettesubstance dangereuse et ainsi de prévenir“Les deux actions généralement considérées … pourprotéger le public sont la mise à l’abri/le confinement,et/ou l’évacuation”le développement d’effets néfastes surla santé.Les deux actions généralementconsidérées et appliquées pour protégerle public sont la mise à l’abri/leconfinement, et/ou l’évacuation.En fonction de l’ampleur de l’événement,les services d’urgence peuvent neSe confiner, se mettre à l’abri : Quelle est la différence ?Se confiner : C’est se mettre ensécurité dans un espace qui a été étudié etconçu pour minimiser la pénétration del’air extérieur. Il répond à des spécificitéstechniques en matière d’étanchéité etde perméabilité à l’air. C’est un espacespécifique.Se mettre à abri : C’est se mettreen sécurité dans un espace fermé quiréponde aux mieux aux critères présentésdans l’encart « Comment choisirun local de mise à l’abri – Quelquesprincipes généraux »Dans les espaces de mise à l’abri, ilpeut être prévu du matériel pouraméliorer l’étanchéité « quotidienne »(ruban adhésif, serviettes/linge pourmettre sous la porte ou au niveau dela bouche d’aération)8 Juin 2007Risques Infos n°19


disposer que de quelques minutespour décider quelle action protectricedoit être mise en place pourprotéger efficacement la santé de lapopulation exposée ou potentiellementexposée à une substance physico-chimiquedangereuse. Cettedécision doit s’appuyer sur plusieursfacteurs permettant dedéterminer quels seront les bénéficeset les risques résultant de lamise en application d’une évacuation,d’une mise à l’abri / confinementou de la combinaison desdeux.“C’est l’autorité préfectorale qui décide des mesuresde protection”Plusieurs facteurs spécifiquesinfluencent de façon significative letype d’actions protectrices à mettreen place. Les plus importants sont :- les propriétés physico-chimiquesde la substance (ex : volatilité,explosibilité, inflammabilité, etc.)- la nature du relâchement (ex : lasource, les concentrations attendues,la durée du relâchement)- les conditions météorologiques(ex : la vitesse et la direction duvent, la température, la stabilitéatmosphérique, etc.)- le taux d’infiltration d’air dans lesbâtiments (taux de renouvellementd’air à l’heure)- le milieu dans le quel la substanceest relâchée (ex : zone urbaineou rurale, présence d’édifices enhauteur, la végétation présente,etc.)- la densité de la population- l’information au public sur lesmesures d’évacuation ou de miseà l’abri / confinementLe déroulement des procéduresd’urgence au cours de l’événementsera facilité et d’autant plus efficacesi une campagne d’information et decommunication a été mise en placeau préalable.C’est l’autorité préfectorale quidécide des mesures de protectionqui s’imposent face à un accidenttechnologique mettant en cause une“En fin d’alerte, les concentrations peuvent alors êtreplus élevées à l’intérieur qu’à l’extérieur des habitations”L’espace de confinement du collège du «Moucherotte» (Pont-de-Claix, 38) est l’atrium.Ce lieu de mise en sûreté en cas de nuage toxique a été défini par l’architecte en charge de la reconstructiondu bâtiment. Il permet de regrouper toute la communauté scolaire dans un même espace.matière dangereuse (sur un siteindustriel ou lors d’un accident detransport de matières dangereuses).■Comment choisir un localde mise à l’abri ?Les principes généraux sontdisponibles sur simple demandeà l’institut des risques majeurs(Tél. 04 76 47 73 73 - E-mail :info@irma-grenoble.com).Après l’alerteSe mettre à l’abri face à un dangerimplique que lorsque les concentrationsextérieures de la substanceatteignent un niveau considérécomme « sans risque » pour lapopulation, les autorités décidentde la fin de la mise à l’abri / duconfinement.La fin de la mise l’abri / duconfinement est une étape critiquequi doit être associée à de bonsréflexes afin que la population resteen sécurité.Lors du passage du panache de lamatière dangereuse, des vapeurs quiauront pénétrées à l’intérieur desbâtiments prendront un certaintemps avant de quitter complètementles locaux. En fin d’alerte, lesconcentrations peuvent alors êtreplus élevées à l’intérieur qu’àl’extérieur des habitations.Il est donc très important pour lasanté des personnes de ventiler leurdomicile (ouverture des portes,des fenêtres et du système deventilation) et de sortir à l’extérieurde leur résidence, une fois l’alertelevée.Risques Infos n°19Juin 20079


Prévenir les risques industrielsMettre à l’abri les personnesGaëlle Voisin, chargée d'affaires Risques au Centre d’EtudesTechniques de l’Equipement de LyonExtrait de la fiche produit du CETE de Lyon « Prévenir les risquesindustriels – Mettre à l’abri les personnes » - janvier 2007Contexte de la préventiondes risques technologiquesLa loi «risques» 1 (2003) a mis enplace un nouvel outil de maîtrise del’urbanisation aux abords desexploitations industrielles : le Plan dePrévention des RisquesTechnologiques (PPRT). Le PPRTconcerne l’ensemble des installationsclassées SEVESO AS. L’objectif estnon seulement de mieux préparerl’avenir, mais aussi de résorber lessituations issues du passé. Un PPRTpourra à ce titre imposer ourecommander des mesures surl’urbanisation et le bâti futurs, maisaussi sur le bâti existant. Ces mesuresviseront à protéger les populationsdes trois effets possibles d’unphénomène dangereux : toxique (gaz),thermique (incendie) et surpression(explosion).Une stratégie efficace : leconfinementEn matière de risque toxique, unestratégie efficace consiste à rassemblerles personnes exposées dans unepièce «confinée » vis-à-vis de l’extérieur.Le «confinement» limite la pénétrationdes agents toxiques et maintient doncune atmosphère respirable dans l’abri.L'efficacité de cette technique a étédémontrée sur plusieurs cas réelsanalysés aux États Unis. A titred'exemple, suite à une fuite importanted'acide fluorhydrique à Texas City(1987), alors que 3 000 personnesavaient été évacuées et 500 traitéespour brûlures et problèmes respiratoires,les personnes qui étaient restées dansleur maison n’ont pas été touchées.Principe du confinementLe principe du confinement passif,nommé par convenance « confinement »,consiste à mettre à l’abri les personnesd’un logement, d’un établissementrecevant du public (ERP), d’une usineou tout autre bâtiment dans un localrendu « peu perméable » à l’air. Le localest rendu le plus étanche à l’air possiblepar des dispositions constructives etpar le « colmatage » réalisé pendant lacrise par les occupants. Durant letemps de confinement, les effetssecondaires comme l’augmentation dela température intérieure et de laconcentration en CO 2 ou encore de lararéfaction de l’oxygène ne posent pasde problème dans la mesure où levolume et la surface disponibles parpersonne sont respectés. Ce type deconfinement présente un coûtrelativement faible, ne dépend pas del’électricité et n’a pas besoin d’unemaintenance onéreuse.Étude type du confinementsur un bâtiment existantSix étapes permettent de mettre enplace une stratégie efficace de confinementdans une construction neuve : - Recueillir les données /Diagnostic• Identifier l’aléa technologiquepouvant affecter le site d’après leporter à connaissance fourni par laDRIRE : Quels gaz toxiques ? Quelleconcentration possible sur le site ?Présence ou non d’effet concomitantde surpression ?• Nombre de personnes à protéger :décompte par bâtiment si plusieursbâtiments (cas d’un ERP ou d’uneusine) ;• Évaluation de la « potentialité à servirau confinement » des différentes sallesd’après une visite détaillée du site : lebut consiste à identifier le bâtiment oula pièce a priori la plus propice à servirau confinement sans réalisation detransformations importantes. Cetteindication qualitative tient compte de lacapacité du bâtiment à être rendueétanche à l’air, mais également de sonorientation et sa protection vis-à-vis dusite industriel, de la présence de sanitairesou de la difficulté à en installer, dela possibilité de contrôler la ventilationet le chauffage depuis l’intérieur dulocal. De plus, la disposition des locauxde confinement doit permettre auxpersonnes de se mettre à l’abri enminimisant le trajet à l’extérieur. - Calculer l’exigence surl’étanchéité à l’air du localLa perméabilité à l’air maximumadmissible d’un local de confinementpeut être calculée grâce à un outil desimulation mis au point par le CETE deLyon. Cette méthode s’appuie sur unemodélisation simplifiée des échangesaérauliques et des transferts de polluantentre l’environnement extérieur polluéet les locaux choisis. Cette modélisationprend en compte les donnéesclimatiques ainsi que les caractéristiquesaérauliques et géométriquesdes parois.Dans le cadre de l’application des futursPPRT certaines exigences de perméabilitéà l’air pourront être imposéesforfaitairement, cette étape de calculainsi que la phase de diagnosticd’identification de l’aléa technologiquene seront alors plus nécessaires dansle périmètre d’exposition aux risquesdu PPRT. - Mesurer la perméabilité àl’air des locaux pressentis etlocaliser les points critiquesLe CETE de Lyon a développé unecompétence reconnue dans le domainede la perméabilité à l’air des bâtiments.Il dispose de plusieurs instruments demesures automatisés qui permettent(1)Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à laprévention des risques technologiques et naturels et àla réparation des dommages10 Juin 2007Risques Infos n°19


de mesurer la perméabilité à l’air pourdes locaux de confinement de volumeallant jusqu’à 65000 m 3 . - Identifier les dispositionspratiques pour la mise enœuvre du confinement• Améliorer l’étanchéité à l’air deslocaux selon les résultats des mesures,prévoir l’obturation possible desbouches de ventilation et l’arrêt de laventilation,• Penser à « la vie dans le local »pendant l’alerte : réalisation de sanitaires,stock de bouteilles d’eau enabsence de point d’eau, chauffageréglable depuis le local de confinement,armoire dans le local comprenant lematériel indispensable dont la fiche deconsignes et du ruban adhésif pourrenforcer la protection, moyens decommunication avec l’extérieur,• Anticiper la gestion de crise : réalisationde sas d’entrée, identificationdes locaux pressentis comme PC decrise. - Inciter à l’appropriation dulocal de confinement par lesutilisateursUn exercice de crise peut permettre devalider le choix des locaux pressentis. LeCETE de Lyon conseille également lamise en place d’un plan de confinement,en lien avec les autres documentsexistants éventuellement (PPI, PCS,etc.) et incite à la réalisation d’une fichede consignes précisant les actions àmener avant, pendant et après l’alerte,ainsi que les actions de maintenance. - Mesurer et vérifier la perméabilitéà l’air du local aprèstravauxLa perméabilité à l’air mesurée doitêtre inférieure à l’exigence calculée parle modèle ou imposée par le PPRT. ■Vos contacts au CETE de Lyon :Département Villes et TerritoiresGroupe Habitat Urbanisme et ConstructionDomaine Construction46 rue St-Théobald BP 12838081 L'ISLE-D'ABEAU CedexContact : Gaëlle Voisin Tél : 04.74.27.51.67Mél. : gaelle.voisin@equipement.gouv.frLe Plan Particulier de Mise en Sûreté duLycée René Perrin à Ugine (73)Propos issus de la rencontre entre M me Bernadette Cor-Delorme,gestionnaire de l’établissement et l’IRMa (9/02/2007)Après avoir réuni suffisamment dedonnées, le chef d’établissement et lagestionnaire du lycée constituent ungroupe de travail (cellule PPMS) au seinde la CHS (Commission d’Hygiène etde Sécurité).Comment s’est mis enplace le PPMS du Lycée ?En novembre 2003, l’InspecteurAcadémique de la Savoie relancel’ensemble des établissements scolairesdu département sur la question desPPMS et demande une présentation dutravail pour juin 2004.Lycée Renée Perrin - Ugine (73)L’inspection académique met en placedébut 2004 une réunion d’information,à destination des chefs d’établissementet des gestionnaires, pour la mise enplace des PPMS.En parallèle, la mairie d’Ugine organiseune réunion sur les risques majeursprésents sur son territoire communal.M meCor-Delorme, gestionnaire dulycée, est chargée de piloter le projet.Elle travaille à partir du fascicule établipar l’Académie de Grenoble (accessiblesur le site de l’IA 38 : www.ac-grenoble.fr/ia38dans Hygiène et sécurité /Rubrique thématique / Les thèmes /Risques majeurs / Le PPMS 38) etprésente ses réflexions à la cellulePPMS du CHS où elles sont discutéeset validées.Lorsque cela a été nécessaire, M me Cor-Delorme a sollicité de l’aide auprès dedifférentes personnes extérieures : lessapeurs-pompiers d’Ugine, la mairie etM. Henri Larnaud (CoordonnateurAcadémique sur les risques majeurs).Le 11 mai 2004, le PPMS est présentéen CHS élargie au personnel deRisques Infos n°19Juin 200711


l’établissement. Il est approuvé cejour-là, puis en conseil d’administrationle 17 mai 2004.En juin 2004, la protection civile aenvoyé ses conclusions sur l’étude devulnérabilité concernant l’établissementpar rapport aux risques industrielsdes usines proches.Le PPMS a été transmis au Rectorat, àla préfecture de région ainsi qu’auconseil régional Rhône-Alpes par acteadministratif.Il a été remis à jour en février 2005.Quelles ont été les difficultésrencontrées ?Madame Cor-Delorme met en évidencecinq difficultés principales :- Le signal d’alerte « Mise à l’abri »Il faut trouver un moyen technique defaire diffuser à l’intérieur et à l’extérieurde l’établissement un signal radicalementdifférent de celui de l’alerteincendie.Tout en sachant que le coût del’opération doit rester raisonnablepour le budget de l’établissement.Le lycée René Perrin a opté pourl’utilisation de la sonnerie intercoursde manière discontinue pendant 1minute.- Le choix des lieux de mise àl’abriDes critères ont été identifiés pourvalider les lieux de mise à l’abri :■ existence d’un point d’eau et desanitaires proches■ l’étanchéité du bâtiment doit êtrebonne (les ateliers ont été éliminésdes lieux envisageables)■ près d’un téléphone (pour communiqueravec la cellule de crise)■ au moins deux adultes regroupés(pour diminuer la sensation d’isolementet limiter l’angoisse)■ un espace suffisant■ le trajet jusqu’au lieu de mise àl’abri doit se faire par l’intérieur dubâtiment et être le plus courtpossibleIl n’a parfois pas été possible de réunirl’intégralité des critères mais le dernierest toujours vérifié.- Définir les missions de la cellulede crise et des personnelsIl faut déterminer « qui fait quoi » lorsde l’événement en essayant de ne rienoublier.- La mise à jour du PPMSLe PPMS fonctionne au travers dupersonnel et de certains paramètresqui peuvent évoluer au cours del’année. L’opérationnalité du PPMSdépend donc de la remise à jour dudocument. C’est un travail lourd qu’ilfaudrait avoir à l’esprit tout le tempsafin que le PPMS corresponde aufonctionnement réel du lycée.- La validation du PPMSLa cellule PPMS du CHS a fait des choixaprès concertation avec des personnesayant une certaine compétence enmatière de secours et de risquesmajeurs. Le PPMS n’est validé paraucune structure ou service et le lycéene sait donc pas si ses choix sontconformes et satisfaisants en matièrede sécurité.Quels ont été lesinvestissements réalisés ?Le seul investissement a été réalisé surfonds propres du lycée et a été faitpour effectuer le câblage de la sonneriejusqu’au bureau du proviseur. Ainsi, lechef d’établissement peut actionner lasirène intercours manuellement depuisson bureau pour diffuser le signal demise à l’abri.Comment la communautééducative a-t-elle été informéeet sensibilisée ?- Une information est diffusée dans lebulletin de rentrée pour tout lepersonnel.- Tous les membres de la CHS ont unPPMS.- Dans chaque local, il existe un affichage« Alerte risques majeurs » à côtéde celui des consignes d’évacuation. Ilrappelle le signal et le lieu de mise àl’abri vers lequel il faut se diriger.- En décembre 2006, un test grandeurnature de la sonnerie spécifique« Alerte : vous devez vous mettre àl’abri » a été effectué. Avant cet essai,une note a été envoyée aux personnelspour les avertir et leur demander dedonner des explications aux élèves aumoment du test.- Une procédure « test du signal demise à l’abri » a été approuvée afin dediffuser tous les premiers jeudis dechaque mois à midi la sonneriespécifique.Comment s’articule lePPMS ?Le lycée compte 750 élèves dont 165internes. Il est constitué de huitbâtiments.Le PPMS prend en compte les risquessuivants : le risque de nuage toxique, lerisque d’inondation, le risque detremblement de terre et le risqued’explosion.Les signaux d’alerte sont diffusés parl’intermédiaire de la sonnerieintercours qui est actionnée demanière différente par le chef d’établissement.Lorsqu’il faut évacuer (ex : inondation),le signal d’alerte est un son continud’une minute.Lorsqu’il faut se confiner (ex : nuagetoxique), le signal d’alerte est un sondiscontinu d’une minute.Il existe 20 lieux de « mise à l’abri »pour faire face à un nuage toxique.Une fois l’alerte déclenchée, la communautééducative doit se mettre ensécurité en respectant les consignesaffichées sur les portes des salles et serendre au lieu indiqué, par l’intérieur.La cellule de crise se réunit au niveaudu bureau du proviseur et réalise lesmissions identifiées dans le PPMS.Le PPMS prend en compte les personnesextérieures qui pourraient demanderprotection au lycée au moment del’accident. Elles sont prises en chargepar la loge et sont dirigés vers le lieu deconfinement le plus proche.Quelles sont lesprochainesactions envisagées ?Le lycée compte réalise une informationspécifique aux parents d’élèves.L’achat d’un haut-parleur pour communiqueren cas d’évacuation à l’extérieursemble nécessaire.La procédure « test du signal de mise àl’abri » sera régulièrement appliquée. ■12 Juin 2007Risques Infos n°19


Le test :un exercice de mise à l’abri a été organisé le vendredi 9 février 2007Le lycée René Perrin a réalisé sonpremier exercice PPMS sur le thèmede la mise à l’abri.L’objectif principal était de tester ledispositif interne, c’est pourquoi lamairie, les sapeurs-pompiers, lesparents d’élèves, … n’ont pas étéassociés dans l’exercice de simulationavec le lycée. Il existait suffisammentd’éléments à valider sans compliquerl’exercice par des interventionsextérieures.Tout le personnel a reçu une noterappelant les risques auxquelsl’établissement pouvait êtreconfronté, les moyens d’alerte, lesconduites à tenir et les lieux de miseen sécurité. Un plan de l’établissementpermettant de localiserl’ensemble des 20 lieux de mise àl’abri était joint à cette note.Les ATOS (personnel Administratifs,Techniques, Ouvriers de Service),les secouristes, les membres de lacellule de crise et les membres duCHS ont également eu un rappel surle rôle de la cellule de crise et larépartition des missions.L’exercice a duré 35 minutes.Il a duré le temps nécessaire pourmettre en sécurité l’ensemble de lacommunauté éducative et pour fairele bilan des présents et des absents.Dès la fin de l’exercice, un premierbilan a été réalisé entre la gestionnaire,le proviseur adjoint etmadame le proviseur. Un autre seraréalisé avec le personnel et lesobservations demandées auxenseignants.Le bilan de ce premier exercice esttrès positif : l’ensemble des classes aparticipé, les moyens d’alerte ontmarché comme prévu, les moyens decommunication entre la cellule decrise et les lieux de mise à l’abri onttous fonctionné.Des améliorations et des actionscorrectives sont à envisager pouraccroître l’efficacité du PPMS. Parexemple, il faut mieux répartir lesliaisons avec les 20 lieux de mise àl’abri pour éviter les doublons.D’autre part, c’est le logicield’emploi du temps qui permet lerecensement rapide des personnelset élèves présents : le proviseuradjoint ne doit pas être la seulepersonne à savoir tirer les listesadéquates.Enfin, il existe une réelle difficultéà comptabiliser les personnesprésentes dans l’établissement« hors emploi du temps ».Une information auprès des parentsd’élèves devrait être faite au traversdu journal du lycée et de la lettre« ZOOM » qui leur est régulièrementadressée.POLITIQUE REGIONALE DE GESTION DES RISQUESPREVENTION ET SOLIDARITELe 30 novembre 2006, le Conseil régional Rhône-Alpes aadopté une délibération pour la mise en place d’unepolitique en matière de gestion des risques. Cettedécision vise à favoriser la prise en compte des risquesdans le devenir des territoires et dans les processusdécisionnels. Pour cela, la Région met en œuvre ousoutient des actions qui visent à :- développer une véritable culture du risque grâceà la diffusion des connaissances, la formation et l’information,la sensibilisation et l’éducation des publics ;- permettre la prise en compte du risque dansl’aménagement du territoire en se dotant d’outilsméthodologiques, de planification et d’acquisition desconnaissances, en aidant à la gestion de situationsexistantes par le financement d’opérations deréduction de l’aléa ou de la vulnérabilité et enfavorisant le retour d’expérience.- favoriser l’émergence d’un pôle d’excellencerégional en matière de prévention des risquesen développant la formation professionnelle,l’innovation et l’expérimentation, la coopérationinterrégionale et la mise en réseau des acteurs.Cette politique s’inscrit dans une logique de complémentaritévis-à-vis de l’action, dans leurs champsd’intervention réglementaires et leurs compétencesrespectifs, de l’Etat, des collectivités et des autresgestionnaires du risque.L’engagement de la Région dans l’opération de formationdes personnels des lycées à l’élaboration des PPMS s’inscritdonc pleinement dans cette nouvelle politique. Parailleurs, l’élaboration en cours du diagnostic régionald’exposition aux risques permettra à la Région de disposerd’un outils opérationnel d’intégration du risque dansla gestion de son patrimoine, la Région ayant, en effet,compétence réglementaire sur le bâti « lycée ».Risques Infos n°19Juin 200713


Une école élémentaire face à un réelnuage toxique : retour d’expérienceRencontre avec les élèves et le directeur de l’école élémentaire de LaChambre (73)Le descriptif de l’accidentLe lundi 12 janvier 2004 peu après8h00, un incendie dans une usine chimiqueest à l’origine d’un dégagementde chlore dans l’environnement. Cetteusine, située sur la commune de LaChambre, en Savoie, est un site «Seveso seuil haut » qui conditionne etstocke des produits de traitement pourles piscines.Le Plan d’Opération Interne (POI) del'établissement et le Plan Particulierd’Intervention (PPI) sont déclenchés.Le Préfet définit et engage les mesurespour mettre en sécurité les populationsriveraines.Les personnels de l'usine et de 2 établissementsvoisins sont évacués etregroupés dans une salle municipale, lesprincipaux axes de communicationsont coupés (autoroute A43, routenationale 6, RD 74, voie ferréeModane-Chambéry) et des mesures demise à l’abri sont mises en place pour 6communes avoisinantes (La Chambre,St Martin sur la Chambre, St Etienne deCuines, Notre Dame du Cruet, SteMarie de Cuines).Que s’est-il passé à l’écoleélémentaire, pendant etaprès l’accident ?L’école était située à moins de 500mètres de l’usine.Les enseignants de l’école ont étéinformés par des parents d’élèves,témoins de l’accident au moment où ilsemmenaient leurs enfants à l’école.A 8h30, le directeur de l’école déclenchele PPMS sur consigne de l’inspecteurde l’éducation nationale quidemande aux écoles de se mettre à l’abri.Etaient présents 64 élèves sur 67 et 5adultes.La mise à l’abri a duré 7 heures !L’école a reçu des informations par lamairie et en écoutant la radio.Il n’y a pas de panique, les enfants ontreçu des explications sur l’événementet les consignes à appliquer.Différentes activités ont été mises enplace pour occuper les élèves : dessins,jeux, histoires. Les enfants et les enseignantsétaient regroupés dans la bibliothèqueet avaient donc à disposition unensemble de livres.Le PPMS de l’école était en vigueurdepuis plusieurs années et avait étéremis à jour en octobre 2003. La procédurede mise à l’abri était doncconnue.Les appels téléphoniques passés à l’écoleont été peu nombreux et aucunparent ne s’est déplacé pour chercherson ou ses enfants.Après l’accident :Les enfants ont réalisés suite à l’événementdes travaux différents en fonctionde leur niveau (dessins, rédaction d’untexte). Il n’y a pas eu de réunions spécifiquesavec les enfants ou leursparents car aucun besoin ne s’est faitressentir.La gestion de cet accident a été mise àl’ordre du jour du conseil d’école qui asuivi.Des améliorations ont été apportéesau niveau du contenu matériel duPPMS. Il y a maintenant des denréesnon périssables dans le placard PPMS,de nouveaux jeux (puzzles, jeux de cartes),du matériel pour dessiner et unescabeau.3 ans après, les élèves sesouviennentLes élèves de CM2 (2006-2007) étaienten classe de CE1 le jour de l’accident.Ils se rappellent tous de l’événement etgardent des souvenirs différents.Voici quelques réponses aux questionsposées en classe le vendredi 9 février2007 :1 – Le jour de l’accident, savezvousce qu’il s’est passé ?« il y a eu une grosse pollution »« une fuite de chlore dans une usine »« il y a eu un confinement »2 – Qu’avez-vous fait ?« on est rentré dans l’école et on a mis duscotch sur les fenêtres »3 – Pourquoi êtes-vous restés àl’intérieur de l’école ?« pour éviter de respirer l’air pollué »4 – Avez-vous eu peur ?6 élèves sur une trentaine disent avoireu peur.5 – Est-ce qu’il a quelque chosequi vous a marqué ?Une élève explique qu’ils devaient fairepipi dans un seau derrière les rideaux.L’école est située le long d’une routefréquentée et un élève fait remarquerque des personnes circulaient à piedalors que la consigne était de rester àl’intérieur. ■Pour Procédure une autre élève, d’alerte l’événement, dans lamise les à l’abri, écoles a duré de longtemps. MaurienneL’Inspection de l’éducation nationalede la Maurienne a mis en place unsystème d’alerte par canton. C’estun système d’appels téléphoniquesen cascade effectués par les écoleselles-mêmes.Ainsi, lorsque que l’inspecteur de l’éducationnationale déclenche l’alertepour un canton donné, il prévientdeux écoles déterminées qui ont lacharge d’en prévenir deux autres, etainsi de suite. Chaque école de cantona reçu un schéma d’appel avecune note explicative pour s’assurerde l’ordre des appels en cascade.Ce système est testé régulièrement.14 Juin 2007Risques Infos n°19


Stress des enfants d'age scolaire lorsd'une situation de crise majeureFrançoise Lecourvoisier et Brigitte Thirion, médecins de l'Educationnationale (38) – service de la promotion de la santé des élèvesToute personne qui assiste àun événement grave subit unstress qui peut entraîner desconséquences psychologiques.Stress : ce mot anglais a étéintroduit par H. Selye pour définirles réactions biologiques etphysiologiques, en particulierneurovégétatives, de l'individu face àdes évènements qui font brutalementirruption dans sa vie (évènementsheureux ou malheureux).Sur le plan psychologique, le stress aune fonction adaptative pour mobiliserl'énergie, concentrer l'attention,percevoir les signaux utiles à l'analysede la situation et inciter à l'action.Mais le stress, coûteux en énergie, peutêtre suivi d'un épuisement qui peuts'accompagner là aussi de symptômesneurovégétatifs (pâleur, spasmes digestifs,sueurs...). Si la demande d'énergiedépasse les réserves disponibles, lesréactions au stress peuvent êtreinadaptées, plus ou moins différées etune pathologie peut s'observer dans lesjours ou les mois qui suivent et s'inscriredans la durée.Au total, bon ou mauvais stress : toutdépend de la réponse à l'évènement.L'éducation préventive dèsl'école maternellePour éviter le désarroi et l'anxiété,l'information préventive (connaissancedes risques, conduites à tenir, répétitionde « bons gestes » hors du contexte del'accident) est primordiale. Desexemples très précis nous sont donnéspar l'éducation des enfants d'âgescolaire aux Etats Unis et au Japonpour les risques sismiques. Trèsconcrètement, l'intégration à lascolarité de programmes type« Apprendre à porter secours » est àdévelopper. Les enfants y participentvolontiers et ces connaissancesfavorisent des comportementsadaptés.En effet, si les enfants en très bas âgerisquent simplement de réfléterl'angoisse des parents et des adultes,plus les enfants grandissent, plus ilsseront en capacité d'être acteurs del'évènement malgré parfois le désarroides adultes.La gestion du stress aucours de l'évènementLa gestion du stress au cours de l'évènementpasse par la gestion du groupepar 1 ou 2 adultes :■ Expliquer de façon calme, ferme etdédramatisante ce que l'on sait del'évènement et du déroulement desopérations de secours.■ Former le groupe idéalement à partirdu groupe classe, camarades etadultes déjà connus, pour diminuerles réactions émotives.■ Repérer quelques enfants « leaders »(délégués de classe, enfants formésaux premiers secours, jeunessapeurs pompiers,...). Ils pourrontparticiper à l'aménagement del'espace et à la mise en routed'activités occupationnelles.■ Reconnaître les comportements quipeuvent alerter : mutisme, sidération,ou à l'opposé : gesticulation,bousculade, dont le grand risque estla contagion au groupe et l'apparitiond'une réaction de panique.■Mettre en oeuvre des activitéscalmes : activités pédagogiques (lecture,jeux de cartes et de société, ...)en préservant l'atmosphère (pascraie ou feutre) et en évitant lesactivités motrices consommatricesd'oxygène.La crise de paniqueC'est une peur intense et désorganisanteressentie simultanément par tous oupresque tous les individus d'un groupe,lors de la survenue subite d'un dangerréel ou imaginaire.C'est la réaction collective la plusredoutée mais heureusement la moinsfréquente.Il est plus facile de prévenir une paniqueque de la juguler une fois déclenchée.Ace moment là, seul un chef énergiquedésigné ou spontané peut, par sonautorité et des ordres simples, éteindrele phénomène.Pour éviter toute contagion desphénomènes d'angoisse, les enfants lesplus fragiles doivent être rapidementrepérés et isolés du groupe pour êtrerassurés individuellement.L'écoute bienveillante fait tomberl'angoisse. Ils pourront alors rejoindrele groupe pour participer aux activités.Si tel n'est pas le cas et que l'agitationpersiste, il conviendra de prévenir lesservices de secours.CONCLUSIONCes quelques conseils pour les enseignantspeuvent être retrouvés dansune circulaire de l'Education nationalesur les Plans Particuliers de mise ensûreté, circulaire qui comporte également9 fiches synthétiques de conduitesà tenir en première urgence dansl'attente de secours.On ne dira jamais assez que laconnaissance du risque et les mises ensituation pour créer des réflexes utilessont absolument nécessaires afin dediminuer les réactions de stress. ■Risques Infos n°19Juin 200715


Pour travailler ensemble : exemple de laville de Saint Martin d’hères (38)Patricia Bajard, service aménagement urbain,ville de Saint-Martin-d’Hères (38)Le contexte :27 écoles publiques, 2 lycées, 3 collèges,une centaine d’équipements quireçoivent du public.Les responsabilitésdu maireet du chef d’établissementEn tant que chef d’établissement,l’Inspecteur d’académie a la responsabilitéde mettre en œuvre les PPMS dans lesécoles (BO n°3 du 30 mai 2002).Dans le cadre du pouvoir de police(art. L.2211-1 & L.2212-2 du Codegénéral des collectivités territoriales)le maire a le devoir de prévenir par desprécautions convenables les « accidentset fléaux calamiteux » et de prendre sinécessaire les dispositions d’urgence(alerte, évacuation).On peut estimer dans ce cadre qu’il a laresponsabilité de fournir aux chefsd’établissements de sa commune lesinformations nécessaires pour l’élaborationdes PPMS et de s’assurer de leurmise en œuvre.Par ailleurs, en tant que propriétaire dubâti des écoles le maire est responsablede la sécurité à l’intérieur des établissements(incendie, évacuation) ; il participe doncau choix des lieux de mise à l’abri, réaliseles investissements nécessaires (fléchages,transmissions internes, relais interne del’alerte…).De plus, dans le cadre de l’article 13 dela loi du 13 août 2004 (modernisationde la sécurité civile) le maire doit mettreen place un Plan communal de sauvegarde.Ce plan a pour but d’organiser lesmoyens humains et matériels de lacommune en cas de crise.Concrètement articulationdes PPMS et du PCSLe maire assure l’information préventive,l’alerte de la population.Le responsable d’établissement organiseà partir de l’alerte la mise en sûretédes personnes à l’intérieur des locauxdont le maire à la responsabilité enmatière de sécurité.Les deux démarches sont donc complémentaireset étroitement liées etnécessitent une étroite coordination.Depuis janvier 2006, date des premierscontacts de travail avec l’Inspection d’académie,plusieurs rencontres ont permisd’établir une méthodologie de travailcommune pour fournir aux directeursd’écoles l’ensemble des informationsnécessaires à l’élaboration desPPMS (état des risques par école,consignes à tenir dans les différentessituations, plans des établissementsavec localisation de l’ensemble desorganes de coupure et des éléments desécurité, annuaire d’urgence, règlementde l’alerte…).Un travail spécifique a été fait pour établirun cahier des charges pour le choixdu lieu de mise à l’abri et l’étude sinécessaire des propositions d’adaptation.Cesdifférentes rencontres ontpermis par ailleurs de réfléchir sur lesmoyens de l’alerte des établissementsainsi que le maintien de la communicationavec la mairie et les secours. CetteLe Plan communal de sauvegarde pour quoi faire ?Elaboré par les services municipauxdepuis avril 2005, et approuvé par leConseil municipal, le Plan communalde sauvegarde( PCS), a pour butd’organiser les moyens humains etmatériels de la Ville pour répondre àune situation de crise. Il vise à faireface aux premiers instants de la crise,à diminuer les incertitudes et prévoirl’articulation avec les moyens desecours.Le PCS est activé dans le cas d’unaccident lié aux risques majeurs, maisil peut aussi permettre de répondre àdes situations plus probables commeune rupture d’alimentation en eaupotable, un incendie dans un quartier,tout accident ou phénomène qui bouleverseraitle fonctionnement habituelde la ville (grande épidémie, attentat…).Pour répondre à ces situations exceptionnelles,la Ville dispose d’un systèmed’astreinte 24 h / 24 qui permet dedéclencher le PCS à tout moment, ycompris la nuit. Elle a mis en place uneorganisation de crise où chacun sait cequ’il doit faire. Des exercices sontorganisés régulièrement pour latester et apporter les améliorationsnécessaires.Le maire, en lien avec le commandantdes opérations de secours (généralementun officier des sapeurspompiers)et son organisation interne,prend les décisions qui s’imposent :évacuation des zones dangereuses,alerte des populations, hébergementdes sinistrés, information en continude la population…Les services municipaux sont organiséssous forme de cellules avec desmissions très précises ; l’ensemble dupersonnel a bénéficié d’une formation.Le commandant des opérations desecours coordonne les opérations desservices de secours sur le terrain(pompiers, médecins d’urgence) etconseille le maire dans ses actions.La police nationale assure les missionsde protection et de sécurité en lienavec la police municipale.Dans le cadre d'un événement intercommunal,c'est le préfet qui dirige lesopérations, en lien avec les maires. LePCS s’intègre alors dans les plansdépartementaux de secours (Planrouge, plan Orsec, Plan blanc, PPI…).16 Juin 2007Risques Infos n°19


éflexion a abouti à la proposition decréer une ligne spécifique pour l’alerteet la gestion de la crise.Le travail se poursuit par l’accompagnementdes directeurs d’école dans lamise en œuvre concrète des PPMS.A ce jour, une première version dePPMS a été élaborée dans chaque écoleet sera présentée au conseil d’écoleavant la fin de l’année scolaire2006/2007.Restera à tester le dispositif dans lecadre d’exercices au minimum annuelset à en tirer les enseignements.La mise à jour en début de chaque annéescolaire sera ensuite indispensable.L’information préventive et lerelais de l’alerte : des missionsessentielles du maireL’information de la population est unedes missions les plus importantes dumaire. Outre l'information préventive, ila la responsabilité de retransmettre l’alertequ’il reçoit.Afin d’avertir le maximumde personnes, tous les moyenspossibles sont utilisés.Le maire s’appuie sur les moyens misen place par l’Etat, en particulier lesignal national d’alerte, et le réseau desradios et télévisions publiques.Les établissements sensibles comme lesécoles seront dans la mesure du possibleprévenus par téléphone.La Ville de Saint-Martin-d’Hères s’estdotée de deux ensembles d’alerteinstallés sur des véhicules, capables dediffuser le signal national d’alerte et desconsignes dans les quartiers.Pour donner des informations encontinu, tous les moyens possiblesselon les circonstances seraient utilisés(site Internet, Canal 9, panneaux digitaux,tracts).Afin de sensibiliser la population auxrisques majeurs, le maire a mis en placeune affiche apposée dans tous les lieuxqui reçoivent plus de 50 personnes oules immeubles de plus de 10 logements.Il a réalisé un document d’informationcommunal sur les risques majeurs(DICRIM) envoyé à l’ensemble de lapopulation et mis à disposition dupublic dans tous les accueils.Il a organisé une réunion publique enjanvier dernier à destination de l’ensemblede la population. D’autres rencontressont prévues en particulier à destinationdes entreprises.Une démarche étendue àl’ensemble des établissementsqui reçoivent du publicLa ville compte une centaine d’établissementsqui reçoivent du public (crèches,bibliothèques, salles de spectacle, foyerlogement pour personnes âgées, maisonsde quartier, MJC, salles de réunion,ensembles sportifs. …La démarche de mise à l’abri mise enplace avec les PPMS est étendue àl’ensemble de ces établissements.Un guide méthodologique est en coursd’élaboration ainsi qu’un programmede formation en lien avec la démarchede lutte contre l’incendie.Ce travail va s’étaler sur 2 ans. ■La Communauté scolaire face aux risquestechnologiques majeurs, Salaise-sur-Sanne (38)Fernand FRANCES, maire adjoint, chargé des Bâtiments et BiensCommunaux, Chargé des Affaires Scolaires.Salaise-sur--Sanne est une commune de4000 habitants, située dans le couloirde la chimie — Rhône Poulenc —Rhodia Chimie, le site a attiré toutes formesd’activités, liées surtout à la chimie.L’adoption de la première directiveSeveso, en 1982, conduisit les communesconcernées à une prise de conscienceplus attentive des risques industrielsmajeurs. Quelques années plus tard, en1993, la commune de Salaise met enplace une étude — locaux de confinement— premières mesures.La communauté scolaire concentre sonattention sur le Groupe Joliot Curie,école maternelle, école élémentaire, sisdans une zone Seveso, à 1300 mètresdes sphères ammoniac, source référentedes risques majeurs Seveso.Les élus de Salaise commandent uneétude au C.E.T.E. de Lyon, destinée àdéfinir le lieu qui permettra de mettreen sûreté es 270 enfants et les 30 adultespouvant être présents à un momentdonné de la journée à Joliot Curie, etpouvant être soumis à un risque « gaztoxique ». Cette démarche engagée en2000, fut un geste politique de la commune,elle fut bien antérieure au dramede Toulouse. Le risque de dégagementd’un nuage toxique fut le critère présentéau C.E.T.E., le risque d’explosion n’apparutqu’ultérieurement et il n’est pas pris encompte dans l’étude.Le restaurant scolaire implanté dans legroupe scolaire Joliot Curie, et unesalle d’accueil du Centre de Loisirsmunicipal, furent retenus pour servirde Salle de confinement, aujourd’hui ondit plus volontiers « salle de mise à l’abri».- Salle de restaurant et annexes(bureau et sanitaires) : 274 m 2 et891 m 3- Salle annexe Berthouard : 127m 2 et413m 3- Total des locaux confinés : 401m 2 et1304 m 3L’étude du C.E.T.E. préconise de travaillerle bâti, mais aussi des mesures complémentaires.En ce qui concerne la salledu restaurant scolaire des travaux ontété effectués :- Dalle du plafond auscultée : sansfissuration ni aucun trou, les gainesélectriques ont été obstruées parRisques Infos n°19Juin 200717


des bouchons silicone.- Porte de communication crééeentre le restaurant scolaire et lasalle annexe.- Les portes fenêtres extérieures ontété remplacées par des portesayant de bonnes performancesvis-à-vis de l’étanchéité à l’air(structure aluminium avec jointspériphériques).- La porte du bureau a été munie dejoints périphériques et en pied.- Une porte pleine avec jointpériphérique a été mise en placeentre le restaurant et l’office.- Les gaines d’amenées d’air chaud etles gaines de ventilation ont étémunies de clapets électriquescommandés par un coup de poingqui commande également l’arrêt dela chaudière et des groupes deventilation.- L’enveloppe a été auscultée, tous lesdéfauts d’étanchéité ont été traités.Des mesures complémentaires :- Un groupe de pilotage chargé derédiger des consignes afin derépondre à toutes les situationspossibles d’alerte (la communes’est faite accompagner de l’IRMadans cette démarche).- Réunion d’information et deconcertation avec les enseignants,les parents, les industriels,l’Education Nationale, les servicesPompiers, les services municipauxconcernés.- Aménagement intérieur : armoireéquipée de biscuits, bouteillesd’eau, pharmacie, Cette armoire estrégulièrement mise à jour (fiche desuivi) : jeux et fournitures scolairesdestinés à occuper les enfantspendant l’alerte : poste de radio àpiles, commande mécanique decondamnation des VMC.Ces travaux ont duré jusqu’en 2002 : leC.E.T.E (Centre d’Etudes Techniques etl’Equipement de Lyon) a validé ces travauxet les salles de confinement commesécuritaires.- 1m 2 par personne (1.5 recommandé).- 2.5m 3 par personne (3.6 m 3 recommandé).- Perméabilité : 0.5 volume par heureet sous 10 pascals.- Durée du confinement : 2 heures.Un premier exercice de mise à l’abri aeu lieu le 17 janvier 2003. Il s’en estsuivi une première analyse et depuis,toutes les années, la communauté scolaireorganise deux exercices de mise à l’abri,L’éducation aux risques majeurs à l’écoleSylvette Pierron et Evelyne Allain, IFFO-RMELa démarche adoptée au sein de l’école est avant tout de développer la culture du risque en prenant appui sur la connaissance duterritoire et sur la mémoire des évènements majeurs qui l’ont affecté. Elle vise à former le futur citoyen à des comportementsresponsables pour réduire sa vulnérabilité.L’article 5 de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile, codifié dans le Code de l’éducation àl’article L. 312-13-1. constitue un texte fondateur de cette éducation.« Tout élève bénéficie, dans le cadre de sa scolarité obligatoire, d'une sensibilisation à la prévention des risques et auxmissions des services de secours ainsi que d'un apprentissage des gestes élémentaires de premier secours. […] »Approche disciplinaireNon exhaustif, un inventaire desentrées par niveaux et par matières esten ligne à partir du site www.prim.netpour l’enseignement général et professionnel.Il fait actuellement l’objet d’uneremise à jour pour intégrer les nouveauxprogrammes de SVT, ceux degéographie étant actuellement en coursde refonte.Ainsi dans le 1 er degré, il est possible des’appuyer sur la découverte du mondeet de l’environnement familier. Despistes pédagogiques sur ce thème ontété élaborées par l’inspection académiquede Dijon et par des formateursdu réseau « risques majeurs éducation ».Elles sont accessibles sur www.ifforme.fr/SitePedago/accueil_pedago.htmAu collège, le cycle central (5/4 èmes )permet de traiter ces questions. Lesenseignements d’éducation civiqueabordent les concepts de solidarité et desécurité du global au local. La connaissancedes risques majeurs peut êtremise en œuvre à la lumière conjointedes programmes de géographie (« Franceet aménagement du territoire ») etdes sciences de la vie et de la terre(« géologie externe : évolution des paysages», « activité interne du globe »).Par un croisement des savoirs, lesprogrammes des disciplines offrent eneffet la possibilité, de comprendre etd’acquérir une capacité d’action face àl’évènement. A titre d’exemple sur lerisque sismique, la connaissance del’aléa peut-être étudiée en SVT(mécanismes tectoniques), en physique(aspects énergétiques) et en mathématiques(approche statistique dumonde). Les enseignants de géographieapporteront un éclairage sur lavulnérabilité des enjeux et surl’aménagement du territoire.L’histoire, la littérature et l’enseignementdes langues pourront, quant à eux,proposer une lecture historique et/ousociétale du risque. Au delà de l’approche« scientifique et technique », lesdémarches artistiques et culturellespeuvent aussi, en sollicitant la sensibilitéet la créativité des élèves, s’emparerde cette thématique. Les thèmes deconvergence constituent également uncadre pour l’éducation aux risques, lesrisques majeurs apparaissent clairementidentifiés dans le thème 6 sur la« sécurité ».Pour le primaire et le collège, cetteéducation peut s’appuyer, par ailleurs,sur les piliers 6 et 7 (« compétencessociales et civiques » et « autonomieet initiative ») du socle commun deconnaissances et compétences.18 Juin 2007Risques Infos n°19


Au lycée la complexité des systèmeshomme/environnement sera appréhendéedans plusieurs disciplines dont l’éducationcivique, juridique et sociale.Tout au long de la scolarité la généralisationd’une éducation à l’environnementpour un développement durable sedoit de favoriser la prise en compte desrisques majeurs qui interpelle de façontransverse les sphères humaine,économique et environnementale.■ Circulaire n°2004-110 du 8 juillet2004, parue au BO n°28 du 15 juillet2004 relative à la généralisation del'éducation à l'environnement pourun développement durable■ B.O hors série n°05 du 25 août 2005 :programmes de collège et thèmes deconvergence■ B.O hors série n°29 du 20 juillet2006 : socle commun de connaissanceset compétences(Les B.O de l’éducation nationale sonttéléchargeables à partir du site :www.education.gouv.fr)Approche par « projets »L’établissement, lieu d’apprentissage etde mise en œuvre de la citoyenneté estun cadre privilégié pour ancrer laréflexion dans un territoire identifié. Ilpeut aussi être le cadre d’une gestioneco-responsable à travers les démarches« E3D » ou d’agenda 21 scolaire. Levolet sur l’éducation à la prévention durisque majeur s’inscrit donc, de facto,dans le projet d’établissement.■ Article D. 312-40 du code de l’éducationDans les collèges et les lycées, cetenseignement et cette formation sontmis en œuvre en application desprogrammes et dans les différentesactivités organisées par l’établissementdans le cadre du projet d’établissement ;le projet d’établissement prend encompte les propositions du comitéd’éducation à la santé et à la citoyennetémentionné à la section IV du titreIer du décret n° 85-924 du 30 août1985 relatif aux établissements publicslocaux d’enseignement.L’éducation nationale offre également lapossibilité, via les dispositifs de projetsinterdisciplinaires et partenariaux telsque les Travaux Personnels Encadrés,les Projet Pluridisciplinaire à CaractèreProfessionnel, les Ateliers Scientifiqueset Techniques ou encore les classes àProjet Artistique et Culturel, de mobiliserun groupe d’enseignants, d’élèves, departenaires extérieurs à l’éducationnationale, sur des thèmes variés parmilesquels peut figurer le risque majeur.Ils sont les cadres d’une approchedécloisonnée et permettent une miseen action effective des élèves dansl’apprentissage des savoirs.Le Plan Particulier de Miseen Sûreté (PPMS)Quand il n’est pas seulement réalisépour satisfaire à l’obligation réglementaire,bien plus qu’un plan de mise enLe réseau de formateurs « risquesmajeurs et éducation » (formateursRmé) mis en place par le ministère del’écologie et du développement durabledepuis le début des années 90 s’efforcede développer une culture du risque dèsle plus jeune âge. Animé par l’institutfrançais des formateurs risques majeurset protection de l’environnement (IFFO-RME), ce réseau regroupe des personnelsde l’éducation nationale et des professionnelsde la prévention et de la gestion desrisques qui interviennent sur les champsopérationnels et culturels de l’éducation àla prévention des risques. Ils peuvent êtremobilisés sur l’ensemble du territoire national.www.iffo-rme.frsûreté des élèves et des personnels, ladémarche éducative qui sous tend lePPMS permet de mobiliser l’ensemblede la communauté scolaire, parentscompris, et de déclencher descomportements adaptés et solidairesface à l’évènement majeur.■ BO hors-série de l’EN sur la mise enplace du PPMSL’opération risques.meteo.eduun cheminement en 7 étapes ponctué d’activités pratiques- Pour comprendre les phénomènes météorologiques à l’origine des inondations.- Pour assurer la compréhension des cartes de vigilance météorologique et de vigilance crues- Pour améliorer les comportements à adopter en cas d’alerte météorologique.www.risques.meteo.eduLa question de l’éducation et de laculture ne saurait s’arrêter auxportes de l’école. Elle s’inscrit dans uncontinuum d’apprentissage tout au longde la vie. Les collectivités, responsablesde l’information préventive despopulations, sont des interlocuteursprivilégiés pour accompagner cesdémarches éducatives. Elles peuventainsi apporter une aide aux éducateursdans et hors l’école, à traversl’accompagnement et la mise àdisposition d’outils. Ces actionsconjointes rapprochent jeunes, adulteset élus dans une conscience de leurexposition aux risques et du niveaud’acceptation qui en découle, jusqu’auxmesures de mitigation nécessaires. ■Risques Infos n°19Juin 200719


Quelques outilspédagogiques- Des mallettes pédagogiques(version papier)Elles ont été réalisées en collaborationavec l’Education Nationale et sontdisponibles dans les CDDP de l’académiede Grenoble et de l’académie deLyon (pour la mallette 1)Les mallettes sont constituées d’unensemble d'outils (fiches pédagogiques,exercices, vidéo casettes, documentsspécialisés, cassettes audio, CDRom : risques majeurs en Rhône-Alpes) susceptibles d'aider les enseignantsà poursuivre les objectifs de laprévention des risques majeurs intégrésdans les programmes scolaires.La mallette 1 traite de lanotion de risques majeurs, durisque de crues torrentielleset du risque nucléaire.- Des mallettes pédagogiquesnumérisées (version Cdrom)Les mallettes1 et 2 ontété numériséessurCdrom etont été misesen ligne surle site de l’IRMa :www.irma-grenoble.comDocumentation >> Publications >> lesmallettes pédagogiques >> Versionnumérique- le CD-ROM sur la préventiondes risques majeurs en Rhône-Alpeshttp://www.risquesmajeurs.comIl s'agit d'unoutil pédagogiquedestinéaux enseignantset aux élèves duCM1 à la terminaleet qui traite de la prévention desrisques naturels et technologiques.Quelques pistes detravail - A consulter• Des fiches pédagogiques sur lesrisques majeurs ont été réalisées pardes enseignants en stage de formation.Les cycles 1, 2 et 3 sont concernés.Les risques d’avalanche, d’éboulements,de tremblements de terre, detransport de matières dangereuses, lerisque chimique et nucléaire sonttraités.Vous pouvez accéder aux fiches surle site de l’inspection académique del’Isère : www.ac-grenoble.fr (danspédagogie, sciences et mathématiques,ressources pédagogiques,fiches pédagogiques sur les risquesmajeurs)• Le site RME (Risques Majeurs etEnvironnement) de l’académie deRouen donne un ensemble de ressourcespédagogiques, de travauxd'élèves et d’actions éducatives :http://rme.ac-rouen.fr/les1.htmLa mallette 2 traite du risque sismique et du risque chimique ettransport de matières dangereuses.• Le portail de la prévention desrisques majeurs « Prim.net » ouvreun nouvel espace dont le but est depromouvoir la culture de la préventiondes risques naturels et technologiqueset de souligner la relationétroite qui existe entre l'Homme etson milieu, dans la perspective d'undéveloppement durable.Cet espace est destiné aux enseignantset aux éducateurs. Presquetoutes les disciplines enseignées proposentune entrée du thème dansleur programme, des sciences auxsciences humaines et de la littératureaux arts.Prim.net/éducation propose un portailpluridisciplinaire, des reportagesd'élèves, une banque de données, desliens, pour valoriser l'informationexistante et faciliter la diffusion de laculture du risque.http://www.prim.net/education/espace_education.html20 Juin 2007Risques Infos n°19


Trois exemples concrets de travauxmenés avec et par des collégiensCollège Jules Valès (Fontaine, 38) – Collège des Iles de Mars (Pont-de-Claix, 38) – Collège Georges Pompidou (Claix, 38)Prévention des risques majeursau collège Jules Valès(Fontaine, 38)Nathalie Piccarreta du service communicationde la ville de Fontaineprésente dans le mensuel municipal« Fontaine Rive gauche » de mai2005 le travail réalisé au collège.Jeu de société réalisé par les élèves du collège JulesValès - Fontaine (38)Dans le cadre des itinéraires de découverte(IDD) qui offrent la possibilité auxenseignants des collèges de mener desprojets pluridisciplinaires avec leursélèves, Saliha Zeroual et ChantalAnderhuber, respectivement professeursde physique et de sciences de la vie etde la terre au collège Jutes Vallès, ontemmené leurs élèves de 4 ème l et de 4 ème 2sur les traces des risques majeurs.« L’idée a germé suite à un stage qui nousa été proposé sur le sujet. La préventionétant au programme scolaire, il nous aparu intéressant à la fois de leur proposerde se pencher sur ce thème et de les « utiliser »pour sensibiliser d’autres élèves et les adultesde leur entourage ».Un précédent travail sur le tri sélectifavait permis que des familles qui ne triaientpas leurs déchets se décident à le fairepar l’entremise de leur enfant. Du pointde vue de l’adolescent, l’autre intérêtdes IDD réside dans sa conceptionmême : « Nous sommes présentesuniquement pour accompagner, orienteret guider. Les élèves sont rendus beaucoupplus actifs et acteurs : ils se débrouillentpour avancer... »Après la visite, avec le bus inforisquesde l’Institut des Risques Majeurs, desruines de Séchilienne, un des sites lesplus surveillés au monde, et de la plateformechimique de Jarrie, les collégiensrépartis par groupes ont réalisé desexposés reprenant un desthèmes répertoriés àFontaine ou dansl’agglomérationgrenobloise.Internet (site deI’IRMa), CD Rom « lesrisques majeurs enRhône-Alpes »,DICRIM (Documentd’InformationCommunal sur lesRisques Majeurs) ...,tous les supportsont été bons pourenrichir leurs travaux.Tester les connaissances des Fontainoisdans ce domaine était également àl’ordre du jour. Après avoir conçu leurquestionnaire, les enquêteurs en herbeétaient missionnés pour rencontrer dixadultes chacun. Cent soixante neufpersonnes ont ainsi été interrogées.Tous ne se sont pas investis avec lamême ardeur. La qualité variable desexposés, comme le nombre d’enquêtesmenées en ont témoigné. Il n’endemeure pas moins pour les professeursque cette approche différente del’enseignement traditionnel est bénéfique« elle permet d’une part de faireintervenir différentes disciplines, de les rendreconcrètes et palpables pour les élèves etd’autre part de créer une cohésion plusimportante dans la classe ».Les élèves de 4 ème 2 ont également réaliséun jeu de société qui a été complété ettesté par ceux de 4 ème 1. Ce jeu s’inspirelargement d’un autre jeu de société :« Excellence », basé sur le principe desquestions/réponses. La règle, conçue defaçon simple afin de ne pas découragerles joueurs, consiste à quitter une terredévastée par les catastrophes en tousgenres pour rallier une planète débarrasséede tous les risques. Pour y parvenir, lesjoueurs devront répondre à des questionsconcoctées par les élèves, en lien avecles risques.Une fois finalisé, le jeu a rejoins ceux dufoyer et les autres élèves peuvent à leurtour apprécier le travail effectué parleurs camarades, découvrir les risquesmajeurs encourus à Fontaine et parfaireleurs connaissances en la matière.En juillet 2005, la ville de Fontaine asouhaité rendre hommage aux collégienset aux professeurs pour leur travailsur la prévention des risques majeurset leur implication en matière d’information.La réception organisée à permis deprésenter le jeu de société et égalementdes panneaux d’information réaliséslors de leur travail.Atelier scientifique"les risques majeurs" aucollège les Iles de Mars(Le Pont-de-Claix, 38)Nadège Cottet, professeur en charge del’atelier au collège des îles de MarsPrésentation de l’atelierCet atelier fonctionne depuis 3 ans, ilregroupe des élèves volontaires de 4 èmeet de 3 ème , une heure par semaine.Les deux premières années, 8 élèves de4 ème et 3 ème ont participé à l’atelier.Cette année, 6 élèves de 4 ème y participent.J’ai volontairement ciblé leniveau 4 ème car nos élèves de 3 ème decette année sont très peu motivés.L’atelier a été réalisé les deux premièresannées dans le cadre du dossier unique(rubrique :actions éducatives et innovantesà caractère scientifique et technique).L’objectif est de sensibiliser les jeunesaux différents risques présents dans larégion Rhône-Alpes (risques naturelset technologiques), ainsi que ceuxconcernant leur commune.Risques Infos n°19Juin 200721


Le collège ne se situe qu’à une centainede mètres, à vol d’oiseau, d’une plateformechimique et pourtant, nombreuxsont les élèves qui ne savent pas cequ’on y fait et quels peuvent être lesrisques liés à l’implantation d’une tellestructure au cœur de leur ville.Les élèves travaillent par groupe ouindividuellement sur un thème qu’ils ontchoisi et réalisent ensuite des panneauxqu’ils afficheront en fin d’année au collège.Les années précédentes des vidéos etdiaporamas ont été réalisés.Les moyens (financiers,matériels, humains)La 1 ère et 2 ème année, nous avons eu unesubvention dans le cadre du dossierunique. C’est un financement de l’état(financement éducation nationale).L’enveloppe octroyée comportait unesomme d’argent pour le fonctionnement(environ 200,00 €) et des HSE(heures supplémentaires) pour larémunération des 2 professeursintervenants (SPC et SVT).Cette année, aucune subvention n’a étéaccordée. J’anime l’atelier, seule, sur labase du volontariat.En ce qui concerne les moyens matériels,l’atelier dispose chaque semaine de lasalle informatique. Les élèves peuventpar ailleurs utiliser le caméscope etl’appareil photo numérique appartenantau collège.Les supports réalisés et leurvalorisation■ La 1 ère année (en 2005), nous avonsorganisé au mois de juin une journée« risques majeurs » dans l’établissement.Pratiquement toutes les classes du collègeet de la SEGPA (Sections d'EnseignementGénéral et Professionnel Adapté), lespersonnels du collège le désirant, ontpu venir voir l’exposition organisée parnos élèves.Les photos des panneaux de l’expositionsont disponibles sur le site del’IRMa dans documentation, dossiersthématiques, la communauté scolaireet les risques majeurs.Au programme : exposition de panneaux,de photos, présentation d’un film de 6minutes (voir l’encart sur « les vidéos »)et discussions animées par les élèves del’atelier.Les réactions ont été très positives dela part des membres de l’équipe éducativeet des élèves.Nous avions également invité M meBarral (Inspecteur pédagogique régional,sciences physiques et chimiques), M.Larnaud (Coordonnateur risquesmajeurs de l’Académie de Grenoble) etM me Reinhart (chargée de missionauprès de la Délégation Académique àl’action culturelle de l’Académie de Grenoble,dans le cadre de la généralisation del’éducation à l’environnement pour undéveloppementdurable) qui ontapprécié, il mesemble, cetteprésentation.Les vidéosEn 2005 : reportage de 6 minutessur la journée organisée par M meCassagne (ingénieur à l’IRMa) dans lecadre du bus inforisques :- Présentation des « ruines deSéchilienne » avec l’interventionde M. Strappazzon (maire de StBarthélémy de Séchilienne).- Présentation de la plate formechimique de Pont-de-Claix(accueil et visite organisés par leGIE SPIRAL).- Dernier volet : que faire en casd’alerte.En 2006 : reportage de 3 minutessur l’exercice PPMS réalisé lors de l’exercicePPI organisé le 18 octobre 2005- Dès le début de l’alerte, mise àl’abri des élèves dans le couloir.- Interview du chef d’établissementà la cellule de crise.- Réactions des élèves lors del’exercice (jeux organisés, malaised’une élève….)- Réactions de différents membresde l’équipe éducative.Les élèves ont monté le film à l’aided’un logiciel de montage (studio 8).Le 1 er film est utilisé aujourd’hui dansle cadre de l’atelier, notamment pourmontrer aux élèves le travail réalisépar les groupes précédents.22 Juin 2007Risques Infos n°19


Le lendemain, les parents ont pu à leurtour profiter de cette présentation lorsde la journée portes ouvertes du collège.Pour nos élèves et nous même, ce futun bilan très positif.■ En 2006, le travail des élèves a étévalorisé lors de la journée « portesouvertes » du collège. Là encore, desrencontres avec les élèves de l’atelierpour qu’ils présentent leur travail (panneaux,photos, film sur l’exercice PPI…)ont été organisées. (Faute de tempsnous n’avons pas pu organisé une journéeprésentant notre travail à l’ensembledes élèves, cette année là.)Les projets de l’année(2006-2007)Les thèmes retenus étaient les avalanches,les inondations, les feux de forêten Ardèche et ma commune face auxrisques (TMD, …). Un groupe a travaillésur les séismes et les volcans.Une visite avec le bus "Inforisques" apermis de compléter ce qu’ils ontappris, par une action sur le terrain,très appréciée par les élèves… et lesprofesseurs !Au programme : visite des ruines deSéchilienne et de la plate-formechimique du Pont-de-Claix.ConclusionPour ma part, je trouve très enrichissantde travailler de cette façon avec desélèves motivés. Cela nous permet ausside les côtoyer différemment, nousn’avons pas les mêmes rapports quelors d’un cours en classe entière… etLe bus inforisques de l’IsèreBus inforisques aux pieds des ruines de Séchilienne (38)puis c’est un thème très vaste où il y aplein de choses à apprendre.Prise en compte du thèmedes risques majeurs dansune classe de 5 ème du collègeGeorges Pompidou(Claix, 38)Virginie Savoyat, professeur de Sciences dela Vie et de la Terre au collège de ClaixAbonnée à la newsletter de l’Institutdes Risques Majeurs (IRMa), j’ai reçucelle de septembre 2006 dans laquellej’ai trouvé une information et desphotos de lave torrentielle ayant touché,en juillet 2006, un hameau de lacommune où j’exerce.Persuadée que les élèves se sentiraientconcernés par ce phénomène local, j’aipréparé un travail en ligne pour la classede 5 ème , à l’aide du site très documentéet régulièrement actualisé de l’IRMa(www.irma-grenoble.com).Cela leur a permis de découvrir cequ’était un risque majeur naturel àtravers un exemple concret puis dedécouvrir que d’autres phénomènesgéologiques d’origine externe faisantintervenir l’action potentielle de l’eau,de la pente et/ou de l’instabilité desterrains (programme de géologie de5 ème ) entraient dans la même catégorie.Les apprentissages relatifs au programmede géologie se sont poursuivis quelquessemaines, que j’ai mises à profit pourcontacter Laurence Cassagne afin deLe bus inforisques permet de fairedécouvrir sur le terrain, des sites où ilexiste un ou des risques majeurs. Lasortie a pour but de faire prendreconscience des risques majeurs (naturelset technologiques) qui existentdans notre département, des moyensde protection et de prévention quisont mis en place.Lors de la sortie, l’aspect « consignesde sécurité » est largement abordéafin que les élèves connaissent le rôlede chacun (maire, industriel, enseignants,élèves) en cas de catastrophe.Dans certaines sorties, les participantspeuvent manipuler des engins de luttecontre l’incendie dans les industries etpréparer une sortie pédagogique(sortie « bus inforisques ») sur le sitedes Ruines de Séchilienne*, sortieprolongée par un arrêt pour observationset explications près d’un des sitesindustriels proches.Cette visite allait être l’occasion demobiliser, de concrétiser et de lierétroitement la curiosité, l’enthousiasme,l’observation, la prise de consciencesur le terrain et les connaissancesgéologiques des élèves.La visite avait été préparée en classeavec un repérage sur la carte géologiquede Vif de la zone des « Ruines », relief,terrains, failles… et en utilisant unepartie des documents préparés etfournis par l’Irma.Des photos numériques ont été prisesau cours de la sortie, permettant unecorrection «vivante» du compte-rendudemandé à la maison aux élèves.Enfin, il faut souligner la qualité del’intervention du maire de la communeconcernée (Gilles Strappazzon, mairede Saint Barthelemy de Séchilienne),lequel a su passionner son jeuneauditoire.* Pour l’anecdote, 15 jours après notresortie, plusieurs milliers de mètres cubesde roches se détachaient du Mont Sec etles élèves ont pu retrouver cetteinformation et les photos prises justeaprès l’évènement, sur le site de l’IRMa,dans les jours qui ont suivi l’éboulement… ■essayer des tenues de protectionpermettant d’intervenir en zonecontaminée.Les risques majeurs sont présentéspar l’intermédiaire d’exposés réaliséspar des spécialistes et illustrés par dessupports vidéo visionnés dans le bus.L’action « bus inforisques » proposéepar l’IRMa est entièrement subventionnépar le Conseil Général del’Isère.Si vous êtes intéressé par une sortie« bus inforisques » vous pouvezenvoyer une demande écrite àl’Institut des Risques Majeurs - 9, rueLesdiguières 38000 Grenoble.Risques Infos n°19Juin 200723


Le Signal National d’Alerte (SNA)a changéDepuis le 23 mars 2007Pourquoi changer le SNA, le son sinusoïdal de « trois fois une minute » ?Les sirènes électroniques (sirènes PPI) localisées sur les sites Seveso ou nucléaires et les sirènes électromécaniquesdu réseau national d’alerte (RNA) situées dans certaines communes n’émettent pas le même signal(le même son).En effet, les sirènes électromécaniques qui étaient utilisées lors de la 2 ème guerre mondiale pour alerter lapopulation d’une menace aérienne n’ont pas la possibilité technique de produire le « trois fois une minutes ».Par conséquent, afin d’harmoniser les signaux d’alerte, le Ministère de l’Intérieur a décidé de modifier le SNA.Les sirènes du réseau national d’alerte doivent continuer à émettre le même son tandis que les industrielsSeveso et les exploitants nucléaires doivent faire une modification.Le nouveau signal national d’alerteLes caractéristiques du nouveau SNA sont décrites dans l’arrêté du 23 mars 2007.Le signal de début d'alerte consiste en trois cycles successifs d'une durée de 1 minute et 41 secondes chacuneet séparés par un intervalle de 5 secondesLe signal de fin d’alerte n’a pas changé. C’est un son constant de 30 secondes.Pour entendre le nouveau SNA, vous pouvez allez sur le site : www.interieur.gouv.fr défense et sécuritéciviles / gestion des risques / systèmes d’alerteLes essais de sirènes du réseau national d'alerte se déroulent le premier mercredi de chaque mois, à midi.Remarque : Le signal d’essai dure une minute seulement.Les consignes à suivre lors d’une alerteFMRentrez dans le bâtiment le plus procheEcouter la radio (Radio France)Ne téléphonez pas sauf en cas d’urgence médicaleN’allez pas chercher vos enfants à l’écoleLe forum de discussions sur les PPMS :www.irma-grenoble.com/forum/index.php

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!