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Risques Infos n°19 - Institut des risques majeurs

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Une école élémentaire face à un réelnuage toxique : retour d’expérienceRencontre avec les élèves et le directeur de l’école élémentaire de LaChambre (73)Le descriptif de l’accidentLe lundi 12 janvier 2004 peu après8h00, un incendie dans une usine chimiqueest à l’origine d’un dégagementde chlore dans l’environnement. Cetteusine, située sur la commune de LaChambre, en Savoie, est un site «Seveso seuil haut » qui conditionne etstocke des produits de traitement pourles piscines.Le Plan d’Opération Interne (POI) del'établissement et le Plan Particulierd’Intervention (PPI) sont déclenchés.Le Préfet définit et engage les mesurespour mettre en sécurité les populationsriveraines.Les personnels de l'usine et de 2 établissementsvoisins sont évacués etregroupés dans une salle municipale, lesprincipaux axes de communicationsont coupés (autoroute A43, routenationale 6, RD 74, voie ferréeModane-Chambéry) et des mesures demise à l’abri sont mises en place pour 6communes avoisinantes (La Chambre,St Martin sur la Chambre, St Etienne deCuines, Notre Dame du Cruet, SteMarie de Cuines).Que s’est-il passé à l’écoleélémentaire, pendant etaprès l’accident ?L’école était située à moins de 500mètres de l’usine.Les enseignants de l’école ont étéinformés par des parents d’élèves,témoins de l’accident au moment où ilsemmenaient leurs enfants à l’école.A 8h30, le directeur de l’école déclenchele PPMS sur consigne de l’inspecteurde l’éducation nationale quidemande aux écoles de se mettre à l’abri.Etaient présents 64 élèves sur 67 et 5adultes.La mise à l’abri a duré 7 heures !L’école a reçu des informations par lamairie et en écoutant la radio.Il n’y a pas de panique, les enfants ontreçu des explications sur l’événementet les consignes à appliquer.Différentes activités ont été mises enplace pour occuper les élèves : dessins,jeux, histoires. Les enfants et les enseignantsétaient regroupés dans la bibliothèqueet avaient donc à disposition unensemble de livres.Le PPMS de l’école était en vigueurdepuis plusieurs années et avait étéremis à jour en octobre 2003. La procédurede mise à l’abri était doncconnue.Les appels téléphoniques passés à l’écoleont été peu nombreux et aucunparent ne s’est déplacé pour chercherson ou ses enfants.Après l’accident :Les enfants ont réalisés suite à l’événementdes travaux différents en fonctionde leur niveau (dessins, rédaction d’untexte). Il n’y a pas eu de réunions spécifiquesavec les enfants ou leursparents car aucun besoin ne s’est faitressentir.La gestion de cet accident a été mise àl’ordre du jour du conseil d’école qui asuivi.Des améliorations ont été apportéesau niveau du contenu matériel duPPMS. Il y a maintenant des denréesnon périssables dans le placard PPMS,de nouveaux jeux (puzzles, jeux de cartes),du matériel pour dessiner et unescabeau.3 ans après, les élèves sesouviennentLes élèves de CM2 (2006-2007) étaienten classe de CE1 le jour de l’accident.Ils se rappellent tous de l’événement etgardent des souvenirs différents.Voici quelques réponses aux questionsposées en classe le vendredi 9 février2007 :1 – Le jour de l’accident, savezvousce qu’il s’est passé ?« il y a eu une grosse pollution »« une fuite de chlore dans une usine »« il y a eu un confinement »2 – Qu’avez-vous fait ?« on est rentré dans l’école et on a mis duscotch sur les fenêtres »3 – Pourquoi êtes-vous restés àl’intérieur de l’école ?« pour éviter de respirer l’air pollué »4 – Avez-vous eu peur ?6 élèves sur une trentaine disent avoireu peur.5 – Est-ce qu’il a quelque chosequi vous a marqué ?Une élève explique qu’ils devaient fairepipi dans un seau derrière les rideaux.L’école est située le long d’une routefréquentée et un élève fait remarquerque des personnes circulaient à piedalors que la consigne était de rester àl’intérieur. ■Pour Procédure une autre élève, d’alerte l’événement, dans lamise les à l’abri, écoles a duré de longtemps. MaurienneL’Inspection de l’éducation nationalede la Maurienne a mis en place unsystème d’alerte par canton. C’estun système d’appels téléphoniquesen cascade effectués par les écoleselles-mêmes.Ainsi, lorsque que l’inspecteur de l’éducationnationale déclenche l’alertepour un canton donné, il prévientdeux écoles déterminées qui ont lacharge d’en prévenir deux autres, etainsi de suite. Chaque école de cantona reçu un schéma d’appel avecune note explicative pour s’assurerde l’ordre des appels en cascade.Ce système est testé régulièrement.14 Juin 2007Risques Infos n°19

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