l’Inspection Académique iséroise) etl’Institut des Risques Majeurs était finaliséau travers d’une convention et laconstitution d’un groupe de travail appelé« RiCo » pour « Risques et Collèges ».Le premier travail du groupe « RiCo »a été d’établir avec l’aide des servicesde l’Etat (DRIRE et MIRNat (DDE 38))la liste des risques majeurs auxquelssont exposés les 97 collèges du département.Une fiche a été établie pourchaque établissement.Le téléchargement des fiches « votrecollège face aux risques majeurs »est possible à partir des sites internetde l’IRMa et de l’InspectionAcadémique de l’Isère.http://www.irma-grenoble.com …enIsère - Mon collège face aux risqueshttp://www.ac-grenoble.fr/ia38Hygiène/sécurité - rubrique thématique- les thèmes – risques majeurs– Risques collègesCe travail réalisé, il a été procédé àun classement par priorité afin dedispenser aux établissements les plusexposés une information appropriée.C’est ainsi que depuis 2005, 42 collègesont pu bénéficier de deux journées deformation sur la connaissance desrisques majeurs et la mise en place d’unPlan Particulier de Mise en Sûreté(PPMS).En fonction de l’appropriation faite ausein des collèges, celle-ci a permisnotamment la mise en place ou laréactualisation des PPMS.Ces actions sont poursuivies, et d’ici àfin 2007, un peu plus de la moitié descollèges isérois auront ainsi bénéficiéde cette formation initiale.Enfin, suite à un questionnaire réalisépar l’inspection académique, un suiviaprès formation est apparu nécessaireà certains établissements pour permettreun approfondissement desconnaissances acquises.Le groupe RiCo travaille également surle volet qui concerne les structuresimmobilières qui font l’objet actuellementd’une première approche des besoins.Deux axes de travail ont été engagés etconcernent :- les équipements :o mise en place du signal d’alerte ausein des collègeso communication interne entre lesdifférentes zones de mise à l’abrio recensement des outils spécifiquesà mettre à disposition en cas de crise- le bâti :o étude de perméabilité des bâtimentsà réalisero validation avec les collèges deslieux de mise à l’abrio structuration à prévoir (par exemple :point d’eau/sanitaires)Le Conseil Général de l’Isère, au traversdu groupe RiCo, affiche ainsi sa volontéde prendre toutes les mesures quis’imposent pour assurer la meilleureréponse possible aux collèges confrontésà l’éventualité d’un accident technologiquemajeur ou d’une catastrophe naturelle.Sensibiliser et informer dans un premiertemps, assurer un suivi pour l’élaborationdes PPMS dans un deuxième temps,enfin consolider les différentes donnéespratiques et techniques, tels sontles objectifs assignés afin de permettreà chaque collège d’acquérir une véritableculture du risque et de disposer desmoyens nécessaires pour y faire face.Les premières bases de ce difficiletravail ont été aujourd’hui engagées etse doivent désormais d’être consolidées.C’est l’enjeu pour demain afin que lasécurité demeure pour chacun unepréoccupation au quotidien. ■En cas d’alerte technologique : Evacuationou Confinement / Mise à l’abri ?Laurence Cassagne, Ingénieur à l’IRMaLors de l’émission d’une matièredangereuse (toxique, inflammable,explosive ou radioactive) dansl’air ambiant, très rapidement les intervenantsauront à déterminer si des mesuresde protection de la population s’avèrentnécessaires.Certaines actions permettent de réduirel’exposition de la population à cettesubstance dangereuse et ainsi de prévenir“Les deux actions généralement considérées … pourprotéger le public sont la mise à l’abri/le confinement,et/ou l’évacuation”le développement d’effets néfastes surla santé.Les deux actions généralementconsidérées et appliquées pour protégerle public sont la mise à l’abri/leconfinement, et/ou l’évacuation.En fonction de l’ampleur de l’événement,les services d’urgence peuvent neSe confiner, se mettre à l’abri : Quelle est la différence ?Se confiner : C’est se mettre ensécurité dans un espace qui a été étudié etconçu pour minimiser la pénétration del’air extérieur. Il répond à des spécificitéstechniques en matière d’étanchéité etde perméabilité à l’air. C’est un espacespécifique.Se mettre à abri : C’est se mettreen sécurité dans un espace fermé quiréponde aux mieux aux critères présentésdans l’encart « Comment choisirun local de mise à l’abri – Quelquesprincipes généraux »Dans les espaces de mise à l’abri, ilpeut être prévu du matériel pouraméliorer l’étanchéité « quotidienne »(ruban adhésif, serviettes/linge pourmettre sous la porte ou au niveau dela bouche d’aération)8 Juin 2007Risques Infos n°19
disposer que de quelques minutespour décider quelle action protectricedoit être mise en place pourprotéger efficacement la santé de lapopulation exposée ou potentiellementexposée à une substance physico-chimiquedangereuse. Cettedécision doit s’appuyer sur plusieursfacteurs permettant dedéterminer quels seront les bénéficeset les risques résultant de lamise en application d’une évacuation,d’une mise à l’abri / confinementou de la combinaison desdeux.“C’est l’autorité préfectorale qui décide des mesuresde protection”Plusieurs facteurs spécifiquesinfluencent de façon significative letype d’actions protectrices à mettreen place. Les plus importants sont :- les propriétés physico-chimiquesde la substance (ex : volatilité,explosibilité, inflammabilité, etc.)- la nature du relâchement (ex : lasource, les concentrations attendues,la durée du relâchement)- les conditions météorologiques(ex : la vitesse et la direction duvent, la température, la stabilitéatmosphérique, etc.)- le taux d’infiltration d’air dans lesbâtiments (taux de renouvellementd’air à l’heure)- le milieu dans le quel la substanceest relâchée (ex : zone urbaineou rurale, présence d’édifices enhauteur, la végétation présente,etc.)- la densité de la population- l’information au public sur lesmesures d’évacuation ou de miseà l’abri / confinementLe déroulement des procéduresd’urgence au cours de l’événementsera facilité et d’autant plus efficacesi une campagne d’information et decommunication a été mise en placeau préalable.C’est l’autorité préfectorale quidécide des mesures de protectionqui s’imposent face à un accidenttechnologique mettant en cause une“En fin d’alerte, les concentrations peuvent alors êtreplus élevées à l’intérieur qu’à l’extérieur des habitations”L’espace de confinement du collège du «Moucherotte» (Pont-de-Claix, 38) est l’atrium.Ce lieu de mise en sûreté en cas de nuage toxique a été défini par l’architecte en charge de la reconstructiondu bâtiment. Il permet de regrouper toute la communauté scolaire dans un même espace.matière dangereuse (sur un siteindustriel ou lors d’un accident detransport de matières dangereuses).■Comment choisir un localde mise à l’abri ?Les principes généraux sontdisponibles sur simple demandeà l’institut des risques majeurs(Tél. 04 76 47 73 73 - E-mail :info@irma-grenoble.com).Après l’alerteSe mettre à l’abri face à un dangerimplique que lorsque les concentrationsextérieures de la substanceatteignent un niveau considérécomme « sans risque » pour lapopulation, les autorités décidentde la fin de la mise à l’abri / duconfinement.La fin de la mise l’abri / duconfinement est une étape critiquequi doit être associée à de bonsréflexes afin que la population resteen sécurité.Lors du passage du panache de lamatière dangereuse, des vapeurs quiauront pénétrées à l’intérieur desbâtiments prendront un certaintemps avant de quitter complètementles locaux. En fin d’alerte, lesconcentrations peuvent alors êtreplus élevées à l’intérieur qu’àl’extérieur des habitations.Il est donc très important pour lasanté des personnes de ventiler leurdomicile (ouverture des portes,des fenêtres et du système deventilation) et de sortir à l’extérieurde leur résidence, une fois l’alertelevée.Risques Infos n°19Juin 20079