veut casser la fronde

FATOU SYSOCIÉTÉESCROQUERIE ENTRE DAKAR ET ISTANBULL'axe Dakar-Istanbul est très propice aux affaires depuis quelques années. En atteste le niveau trèsappréciable des échanges commerciaux entre les deux pays salué par les autorités des deux gouvernements.Seulement, cela s'accompagne souvent d'escroquerie, d'abus de confiance, etc. Une affairelourde d'un demi-million de dollars, soit près de 500 millions francs Cfa est sur le point d'empoisonnerles relations entre les deux États au point de mobiliser même les services diplomatiques turcs.Des Turcs roulés dans dela ferraille à 500 millionsLe deal, qui n'a jamais pu être effectif,aurait dû porter sur 7000tonnes de ferraille que le GIE “DjanatouNahim'', représenté par MandiayeSylla et Pape Fara Diop, devait livrer à laSociété de droit turc “Yaman Cikolata”établi à Istanbul et dont le Directeur estRemzi Yaman. Le contrat qui scelle l'accordest signé à la date du 19 août 2011.Dans le document, dont EnQuête détientcopie, il est écrit ceci : “Monsieur RemziYaman au nom de la société Yaman Cikolata(…) verse au Gie Djanatou Nahim sisHann Maristes 2 N°Z24 (…), la somme500.000 dollars pour l'achat de débris deferraille. En contrepartie, Mandiaye Sylladonne en garantie 68 parcelles de terrainsde 150 mètres carrés (l'unité) (…), dontla valeur vénale est estimée à la sommede 306 millions de francs Cfa par Me BoubacarDiatta, expert''. La partie turques'engage à compléter jusqu'à hauteur dumontant convenu (Ndlr, 1.890.000 dollars),une fois que la marchandise seraréceptionnée, alors que Mandiaye Sylla,au nom du Gie qu'il représente, s'engageà restituer, à défaut, le montant déjà versé.Le deal est ficelé et bonjour les dégâts.Pour forcer la main des Turcs,Mandiaye Sylla joint un document attestantune cession de 68 lots de 150 m2l'unité - terrains tous localisés à Mbao - auxhommes d'affaires sénégalais. Desterrains supposés avoir été cédés selon lesrègles qui président à l'affectation dupatrimoine foncier de l’État. Or, lesservices des Impôts et Domaines ne semblentpas être au courant d'actes administratifsposés dans ce sens. Ce qui faitcroire à l'usage de faux en écritures.En tout état de cause, du fait de blocagesdans l'exécution du contrat pourl'acquisition de débris de ferraille, RemziYaman constitue des conseils sénégalaiset portent l'affaire en justice. Car, dans lestermes du contrat, il est bien établi que lalivraison de la ferraille devait se faire dansles 30 jours qui ont suivi la réception des250 millions de francs Cfa, effectivementconstatée par les livres de la Banqueatlantique. Aucun des termes de l'accordn'ayant été respecté, voilà donc que lamachine judiciaire est mise en branle.page 10Aussi, une plainte pour escroquerie contreMandiaye Sylla et Pape Fara Diop, portantsur 250 millions de francs Cfa, a-t-elle étédéposée chez le procureur de la Républiqueprès le tribunal hors classe deDakar. Ce, après plusieurs relances infructueuses,sous forme de mises endemeure.Dans la plainte, la partie turqueexplique comment elle a été roulée dansla farine par des affairistes qui ont usé demanœuvres frauduleuses, “notammenten présentant le rapport du 'BureauVeritas' qui ne pouvait attester de leur propriétésur la ferraille''. Une faille établie parvoie de sommation interpellative, en datedu 21 décembre 2011, qui révèle que sila ferraille existe bel et bien, elle n'a jamaisété la propriété de Pape Fara Diop et MandiayeSylla.Le dossier a été piloté par la Section derecherches de la Gendarmerie nationale,qui, après bouclage de l'enquête, a remisses conclusions au procureur qui va déciderde la suite à donner à cette affaire...GRÈVE DES TRANSPORTEURS D'AUJOURD'HUILa Direction des transports routiers a tenu un point de presse hier dans la salle du contrôle financier,au building administratif de Dakar. Certains responsables syndicaux de transports étaient ausside la partie pour exprimer leur désapprobation à propos de cette grève.Pas de consensus autour du mot d'ordreKHADY FAYELa réussite de la grève destransporteurs des 1er et 02janvier derniers risque de nepas se répéter. En effet, les transporteursdu groupement AFTU, les chauffeursde la banlieue, le syndicat deschauffeurs de taxis, la Fédérationnationale des opérateurs privées entreautres étaient tous présents au pointde presse pour exprimer leur désapprobationà la grève des transporteursqui sera entamée aujourd'hui. Deplus, le directeur des transports routiers,Dramé Seck a révélé qu'''aucunpréavis de grève n'a été déposé à ladirection des transports, donc la grèveest illégitime''. Le gouvernement duSénégal qui avait reçu une délégationdu Syndicat national des transportsroutiers du Sénégal (Sntrs), avait misen place une commission techniquequi devait réfléchir à la plate-formerevendicative des transporteurs. Cettecommission a produit un rapport quirécapitule les réponses apportées auxdifférents points soulevés par le syndicat.“À la suite des échanges, le syndicata jugé insatisfaisantes lesréponses concernant trois doléancessur les douze que compte la plateformerevendicative. Il s'agit notammentde celles portant sur le carburant,les assurances et les tracasseriespolicières'', informe Dramé Seck. Enoutre, Dramé Seck a jugé que pourtant“des efforts notoires ont étéconsentis par le gouvernement sur cestrois points, avec la baisse du litre decarburant de 26 francs et de 08francs alors que la tendance est à lahausse''.Gora Khouma :“Ce n'est pas le bon moment…”Les transporteurs qui ont décidé dene pas suivre le mouvement ont ainsidemandé à l'État de leur assurer lasécurité, pour qu'ils ne soient pas endanger. C'est le cas de Modou Mboup,chargé de revendications des transporteursde l'AFTU qui explique :“Nous n'allons pas suivre le mouvementet demandons aux autorités dece pays de mettre à chaque rond-pointassez d'éléments de sécurité pourassurer nos arrières''. Et d'informer surles dangers de cette grève : “Troisjours, c'est beaucoup de pertes, certainstransporteurs profiteront duGamou pour rattraper tout ce qui a étéperdu, donc il risque d'y avoir beaucoupd'accidents de la route. GoraKhouma, secrétaire général du Sntrsest quant à lui d'accord pour la grève,jugeant le carburant trop ; mais pourlui : “Ce n'est pas le bon moment,parce que le “Bourde” de Tivaouanecommence aujourd'hui (hier) et le filsaîné du Khalife général des Tidianesm'a appelé pour me demander de nepas prendre part à cette grève, et je n'yprendrai pas part tant que le Gamoune sera pas fini''.RÉINTEGRATION DES POLICIERSRADIÉS DANS LA FONCTION PUBLIQUE218 policiers renfilent leur tenueAMADOU THIAM (STAGIAIRE)Le 28 avril 1987, une loi votée àl'Assemblée nationale radiait1050 policiers de la Fonctionpublique. 25 ans après, 218 d'entre euxretrouvent leur ancienne tenue et réintègrentla police d’État. La cérémonie a eulieu, hier à l'école où ils ont été formés,l’École Nationale de Police et de FormationPermanente. Et ceci, en présencedes ministres de l'Intérieur OusmaneNgom et Aliou Sow des Collectivitéslocales, des directeurs de l’École, de lapolice nationale et des proches des nouveauxréintégrés. Ces agents, après desannées d'inactivité, ont subi, pour leurretour, un stage de recyclage et suivi desmodules de formation pour leur permettrede retrouver les réflexes et acquis sansdoute perdus. Pour Boubacar Sadio,coordonnateur des policiers radiés et fustigeantcette loi, cet acte vient réparer laplus grande injustice faite à des fonctionnairesdans notre pays. Parmi ces exradiésde la police, certains avaient étéréintégrés en 1993. Mais pour Me OusmaneNgom, cette précédente réintégrationn'a pas suffi à cicatriser les plaies. Àsavoir les difficultés qu'enduraient lesautres. Il faut souligner que depuis leurradiation, beaucoup d'eau a coulé sousles ponts. Car nombre d'entre eux ontperdu la vie et ont laissé derrière eux desveuves et des orphelins. Ainsi, selon leministre d’État ministre de l'Intérieur, ilsseront aidés à travers des activités génératricesde revenus. Il en sera de mêmepour les retraités. Une autre décision prisepar le ministre est celle de mettre les policiersréintégrés au même pied que leursautres collègues de la corporation. Autrementdit une harmonisation des statuts.Boubacar Sadio qui était, lui, en serviceà Ziguinchor, pense que cette radiationétait une “injustice jamais égalée” auSénégal. Il ajoutera ensuite : “Nous étionssereins et sommes restés nous-mêmesdurant toute cette période''. Un défilé desdifférents corps et une prise d'armes amis fin à cette cérémonie.Pour rappel, ces policiers avaient étéradiés de la police suite aux événementsdes 13 et 14 avril 1987.AVEUX D’UN ENSEIGNANT ET D’UN ETUDIANT SURPRIS EN ÉBATS SEXUELS SUR LA CORNICHE“Nous voulions satisfaire notre curiosité”Un inspecteur de l’éducation et unétudiant ont été condamnés hier, par letribunal des flagrants délits de Dakar àquatre mois de prison ferme pourattentat à la pudeur et acte contrenature.Ousseynou Gaye et UlrichLeyinda ont été surpris en pleins ébatssexuels sur la Corniche.FATOU SY“On a voulu s’y frotter, on s’y estpiqué''. C’est ainsi qu’a expliquéle prévenu Ousseynou Gaye, lesfaits d’acte contre-nature et d’attentat à lapudeur pour lesquels, il a comparu hier, en compagniede l’étudiant gabonais, Ulrich Leyinda.Selon l’inspecteur de l’éducation, marié et pèred’un enfant, c’est à travers le réseau social facebookqu’il a connu l’étudiant qui est en annéede master. Pour la suite, a-t-il confessé dansune salle ahurie, il poursuit: “Nous avonséchangé nos numéros de téléphone et au coursde nos échanges, nous avons abordé la questionde l’homosexualité''. Poursuivant, il a ajouté:“Nous nous posions des questions sur le phénomène.C’est ainsi que je lui ai avoué qu’étantadolescent, j’avais vécu une expérience malheureuse.À ce moment-là, j’avais 15 ans''.Seulement, les deux amis ne se sont pas limitésà une discussion mais ils ont voulu passer àl’acte en se donnant rendez-vous sur la corniche,plus précisément à la plage du monumentdu Souvenir africain. C’était le 19 janvierdernier, aux environs de 19 heures. Manque depot, les deux partenaires ont été surpris par unélève-policier. Celui-ci a déclaré dans le procèsverbal: “Ousseynou Gaye était accroupi sur unrocher tandis Ulrich avait un préservatif''.“C’était une tentative. Nous ne sommes paspassés à l’acte. Nous voulions satisfaire notrecuriosité'', ont avoué tour à tour les prévenus.“J’étais à demi-nu et lui, n’était même pas enérection'', a soutenu Ousseynou Gaye. Celui-cisera conforté par l’étudiant à qui le représentantdu parquet a demandé pourquoi il se “trimbaleavec des préservatifs si ce n’était pas pour passerà l’acte''. “Je l’avais oublié dans la poche demon jean car je l’avais acheté trois jours auparavant.J’en achète à chaque fois que mafemme est en période d’ovulation'', a-t-ilrépondu. Un argument de défense qui n’a pasconvaincu le substitut du procureur. Celui-ci arequis six mois ferme contre les prévenus. Pourla défense, les prévenus ont plutôt besoin desuivi psychologique et non d’être emprisonnés.Aussi ont-ils condamné l’acte commis par leursclients avant de solliciter la relaxe pure et simple.Leur appel n’a pas été entendu par le tribunalqui, après délibéré, a condamné OusseynouGaye et Ulrich Leyinda à quatre mois de prisonferme.F. SYnuméro 189 • mercredi 25 janvier 2012