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Wade solitaire à Versailles

GAB EnQuete - Enquête

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C M J NI S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 XMARDI 4 SEPTEMBRE 2012NUMÉRO 371100 F www.enqueteplus.comAPRÈS SON SÉJOUR AU MAROCDÉCLARATION DE POLITIQUEGÉNÉRALELes députéssur le qui-vive P. 4Le Pm,Abdoul Mbaye<strong>Wade</strong>,STYLE VESTIMENTAIRE DU PRÉSIDENTMacky étouffe-t-il dansses costumes ? P. 7<strong>solitaire</strong><strong>à</strong> <strong>Versailles</strong>Des audiences de plusen plus raresLe sort de ses enfantsle traumatiseP. 3MEURTRE À CITÉ AVION - OUAKAMMonique Nzalé tuée<strong>à</strong> coups de gourdinet de pilon P.6PR. IBRAHIMA THIOUB (HISTORIEN)“Le problème avec laGambie, c’est l’absenced’enjeu géostratégique”P. 8


EN COULISSES page 2Un projet de loi sur les Ige bloquésous <strong>Wade</strong>C'est passé inaperçu, mais durantles derniers moments qu'il a passé aupouvoir, M e Abdoulaye <strong>Wade</strong> a voulurallonger l'âge de la retraite desInspecteurs généraux d'Etat <strong>à</strong>... 68ans. Il faut dire que l'âge légal deretraite des Ige est de 65 ans. C'esten plein conseil des ministres que lesujet a été débattu avant d'être rangédans les tiroirs, beaucoup de ministresayant considéré que cela allaitcréer des problèmes au niveau desautres corps de l'Etat.Réorganisation de l’ARTP,Isaac Sissokho le grand oubliéEnQuête évoquait, dans son éditiond’hier, la réorganisation de l’organigrammede l’Autorité de régulationdes télécommunications et despostes (ARTP) qui a consacré la mise<strong>à</strong> l’écart de bon nombre de prochescollaborateurs de l’ex-DG NdongoDiao. L’on a cité Amadou Mbengue,Amadou Lamine Dial, MouhamedTall, Elymane Ly, Pape Ciré Cissé,Maïmouna Hanne Diallo, LamotheMbaye. Mais l’on a oublié le Dr IsaacSissokho qui a donc été mis au frigo.Ce dernier, jusqu’<strong>à</strong> l’instauration dunouvel organigramme, a occupé différentspostes entre 2003 et maintenantau sein de l’ARTP : directeur dela Coopération internationale, directeurdes projets télécoms/TIC, chefde la mission juridique, directeuradministratif et des Ressourceshumaines et chef du départementContentieux et Règlement des litiges.Inondations, les diplômés sansemploi en font une prioritéLe Regroupement des diplôméssans emploi du Sénégal (RDSES)laisse pour un temps ses revendicationsde recrutement de ses membrespour donner la priorité aux inondations.En effet, il a lancé hier, lorsd’un point de presse, l’opération“Priorité inondation” pour venir enaide aux sinistrés de la banlieue deDakar et de Touba. “Nous acceptons,pour un temps donné, que ces inondationssoient la priorité et surseoir <strong>à</strong>nos revendications concernant l’emploides jeunes qui est une sur-priorité”,a déclaré le CoordonnateurBabacar Ndour qui annonce la mobilisationde 100 volontaires (des maîtrisardset des doctorants) pour “desactions de terrains en faveur despopulations sinistrées”. “Dans unpremier temps, deux groupes de 50jeunes chacun seront constitués pourDakar et Touba. 50 autres jeunesseront déployés sur le terrain si lasituation l’exige en vue de renforcerles 100 jeunes déj<strong>à</strong> mobilisés”.Inondations, AJEB offre 26 motopompes,4000 litres de carburant,une tonne de friperieL’Agence pour l’emploi desjeunes de la banlieue (AJEB) est auchevet des sinistrés de six localitésAVISqui sont : Diameguène Sicap Mbao(DSM), Djiddah Thiaroye Kao,Dalifort, Guinaw Rails Nord,Daroukhane de Guédiawaye et marchéBou bees. Ces dernières ont reçudes mains du directeur Pape GorguiNdong, 26 motopompes de 100m3/h et leurs accessoires, 50 pairesde bottes, 100 brouettes, 150 balais,des gans, une tonne de friperie, 3000litres de produits phytosanitaires,4000 litres de carburant. Concernantla distribution de ces dons, M. Ndonga promis une totale transparence. “Ily aura des volontaires qui vont êtreformés pour gérer la distribution et laprise en charge de ce matériel. Maisaussi un comité sera mis sur placecomposé de représentants des communesd’arrondissements, de l’AJEB,etc.”, a-t-il poursuivi.37 e Magal des deux Rakaa, Saint-Louis prête <strong>à</strong> accueillir les fidèlesmouridesLa communauté mouride est <strong>à</strong>Saint-Louis pour célébrer le magaldes deux rakaa. Près d’un million depersonnes sont attendues dans lavieille ville pour la prière du 5 septembrequi sera conduite par Mame MorMbacké ibn serigne Mourtalla, selonles organisateurs. Pour cette édition,c’est feu Serigne MouhamadouLamine Bara Mbacké, 6 e Khalifegénéral des mourides qui est le parrainde la 37 e édition. Le Magal desdeux rakaa commémore la prière deSerigne Touba dans le palais du gouverneurcolonial où se réunissait leconseil afin de statuer sur son sort, le5 septembre 1895, <strong>à</strong> Saint-Louis.Pour cette année, le défi est grandissimesi l’on sait que le parrain a desliens étroits avec la ville de Saint-Louis car un de ses fils, Galass KaltomMbacké, est natif de la ville et une deses épouses y est originaire. La villetricentenaire est pourvue de tentesinstallées un peu partout dans la ville.Cette 37 e édition est ainsi une occasionpour les disciples en particulier etles musulmans en général pour revisiterla vie et l’œuvre du parrain et deCheikh Ahmadou Bamba Mbacké.Particulier cherche terrain en locationZones : Hann, Khar Yalla, Sodida, YoffMinimum : 250 m2Contacts : 77.299.96.72ou 77.834.11.92CORPS DE CONTRÔLE DE L'ÉTATUne méga-structure en gestationCentre de formation en énergie,Dakar va l’abriter pour l'Afriquede l'OuestBientôt un centre de formation enénergie <strong>à</strong> Dakar. L'information estdonnée par le Directeur de l'énergie,Ibrahima Niane, en marge de l'ouverturede l'atelier régional de formationet de renforcement des capacités enmatière de collecte et de traitementde données énergétiques. Ce centre,le premier du genre, destiné principalement<strong>à</strong> l'Afrique de l'Ouest, sera lelieu de réceptacle des différentsacteurs de la sous-région pour unebonne formation en énergie. “Lechoix du Sénégal n'est pas fortuit.Depuis 2005, nous avons mis enplace un système d'information énergétique.La maîtrise de l'énergiedétermine, dans une large mesure, leniveau de développement d'un pays”,soutient, Ibrahima Niane. Pour lamise en place du centre de formation,une mission d'évaluation de laCommission africaine de l'énergieétait déj<strong>à</strong> <strong>à</strong> Dakar pour évaluer lescapacités du Sénégal <strong>à</strong> pouvoir l'abriter,informe-t-il. En dehors de Dakar,la Commission africaine va installerun centre de formation au Cameroun,pour l'Afrique Centrale et un autre enÉgypte pour l'Afrique du Nord.L’Afrique du Sud va accueillir le quatrièmecentre destiné <strong>à</strong> la zone sud ducontinent.Une réorganisation des corps de contrôle de l'Étatest en vue. Il s'agit, selon nos sources, de créerune méga-structure dans laquelle tous lesorganes de contrôle de l'État seraient regroupés. Ainsi,l'Inspection générale d'État (IGE) qui dépend directementdu président de la République, la Cour descomptes qui est une institution du pouvoir judiciaire,l'Inspection générale des finances qui relève du ministrede l’Économie et des Finances, et peut être l'Autorité derégulation des marchés publics (ARMP) placée sous latutelle de la Primature, seraient réunies sous une seuleet même autorités. Seulement si l'idée est bien sérieusementmijotée au niveau de certaines officines du pouvoir,il n'est pas sûr qu'elle ait l'assentiment des acteursconcernés. Sauf si on parvient <strong>à</strong> les convaincre du bienfondé du projet et de l'assurance que l'autonomie dechaque entité sera bien respectée...Ce qui est par contre certain, c’est que Macky Sall,dans son programme politique pour la présidentielle defévrier dernier, avait promis le renfocement des pouvoirde la Cour des comptes en vue d’assurer davantage sonautonomie. Mieux, il s’était engagé <strong>à</strong> ouvrir les comptesde la Présidence de la République et du Parlement <strong>à</strong>cette institution. Ce qui n’est pas le cas actuellementCentre de formation en énergie,Dakar va l’abriter pour l'Afriquede l'Ouest (suite)“La plupart des pays africains n'ontpas de politique énergétique fiable.C'est d'ailleurs ce qui est <strong>à</strong> l'originedes crises énergétiques notées unpeu partout dans la sous-région. Il y aune impérieuse nécessité pour lesEtats de mettre en place une planificationrigoureuse”, appelle LatsoukabéFall du conseil mondial del'énergie, par ailleurs ancienDirecteur général de la SENELEC.C'est dans cette optique que la commissionafricaine de l'énergie organiseun cycle de formation pour lerenforcement des capacités des différentspoints focaux. Ces derniers sechargeront de faire la collecte de donnéesdans leurs différents pays respectifspour les faire remonter auprèsde la Commission. L'atelier de formationqui se déroule <strong>à</strong> Dakar, le troisièmedu genre, après ceux d'Abujaau Nigeria en décembre 2011 etd'Addis Abeba en Ethiopie, va permettreaux différents acteurs d'avoirune base de données solide afin depermettre <strong>à</strong> tous les pays de menerune bonne politique énergétique.“L'Afrique regorge des ressourcesénergétiques importantes. Mais, pourbâtir une bonne politique énergétique,il faut des bases de donnéesfiables”, explique Abdoulaye Oueddo,consultant en système d'informationsur l'énergie et la base de données.CAF, Hayatou écarte AnoumaUn communiqué posté sur le sitede la Confédération africaine de football(CAF) informe du vote <strong>à</strong> une écrasantemajorité de la motion de modificationdes statuts de l’organedirigeante du football continental,lors de la 8 e Assemblée généraleextraordinaire, réunie hier auxSeychelles. “L’amendement algérienappuyé par six autres associationsnationales, Comores, Egypte, Guinée,Mauritanie, RD Congo et Soudan, aréuni 44 voix pour, 6 voix contre etune abstention”, d’après la note quiajoute que le Liberia, la Côte d’Ivoire,le Sénégal, le Mali, le Niger et leLOCATION CITE SAGEF II - ZAC MBAOSur la voie de contournement de Rufisque, avant SIPRES,dans immeuble neuf sécurisé (gardien et interphone), location de :• 4 pièces : 1 chambre parents avec salle de bain, 2 chambresenfants, un grand salon avec balcon, une grande cuisine,une salle d’eau, un espace familial et des placardsPrix : 110 000 F CFA.• Des magasins <strong>à</strong> 50 000 F CFA• Des studios <strong>à</strong> 65 000F CFAConditions : 2 mois de garantieTéléphone : 77 494 58 17 – 77 834 11 92Burundi, sont les six pays qui ont votécontre ce projet d’amendement, lorsdu scrutin <strong>à</strong> main levée. Ce qui acomme principale conséquence l’éliminationde l’Ivoirien JacquesAnouma (photo) de la course <strong>à</strong> la successiond’Issa Hayatou <strong>à</strong> la tête dufootball africain depuis 1988. Eneffet, le vote de cette disposition stipuleque pour être président de laCAF, le candidat doit être membreprésent ou passé du Comité exécutifde l’instance dirigeante du foot africain.Ce qui n’est pas le cas du présidentde la Fédération ivoirienne defootball (FIF) qui est certes membredu Comité exécutif de la Fédérationinternationale de football (FIFA),mais juste membre de droit de celuide la CAF qui n’y dispose pas du droitde vote. La prochaine élection pour laprésidence de la CAF est prévue enmars 2013.Stade Assane Diouf,Macky interpelléLe Collectif pour la sauvegarde etla réhabilitation du stade AssaneDiouf a réitéré, dans un entretienavec l’APS, son appel au président dela République, Macky Sall, pour larestitution de cette infrastructure auxsportifs dakarois et sénégalais. “Nousattendons encore la réponse au courrierque nous avons adressé au chefde l’Etat, le 30 mai dernier, afin quece stade puisse retrouver sa vocationpremière d’épanouissement et depromotion de la jeunesse <strong>à</strong> travers lesactivités sportives”, a indiqué CheikhTidiane Niang, le coordonnateur duCollectif. La délégation du Collectif,composée de son coordonnateur etde son porte-parole, Médoune Paye,rappelle que “lors de la tournée électorale(pendant l'élection présidentielle)<strong>à</strong> Dakar Plateau le 21 mars2012, Macky Sall avait promis auxjeunes de Dakar de leur restituer cestade”. “Nous lui avons rappelé cettepromesse dans notre courrier parceque la jeunesse du Plateau, de Dakaret du Sénégal a besoin de cette infrastructure”,ont-il insisté. Selon eux, leCollectif ne doute pas que “le présidentde la République, comme il l’afait pour les autres promesses électorales,agira de la sorte” concernant lestade Assane Diouf, une infrastructuresportive cédée <strong>à</strong> des hommesd’affaires pour l’érection d’une citédes affaires.Publications - Société éditriceBoulevard de l’Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : enquetejournal@yahoo.frDirecteur de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef :Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Économie / SocialMaquette : Renaud Lioult (Directeurartistique), Penda Aly Ngom, Fodé BaldéPhotographe : Amadoune GomisImpression : Graphic SolutionsRégie publicitaire :maimounaenquete@gmail.comTél. : 77 834 11 90aichafallenquete@gmail.comTél. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72www.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


POLITIQUEpage 3REPLIÉ À PARIS APRÈS UN SÉJOUR AU MAROCM e <strong>Wade</strong>, un <strong>solitaire</strong> <strong>à</strong> <strong>Versailles</strong>Les visites se font de plus en plus rares pour l'ancien président de la République, replié <strong>à</strong> Paris, précisémen<strong>à</strong> <strong>Versailles</strong>, sans qu'on ne sache si cela est une volonté de M e Abdoulaye <strong>Wade</strong> ou la conséquence d'unedésertion du navire amiral par ses “fidèles”. Ce qui est sûr, c'est qu'il est toujours en connexion avec le nouveaurégime. Ce, pour “négocier” le sort de sa famille biologique d'abord et de certains de ses proches, trèsproches... Le “prix du silence” ?ABDOU MBAYEQu'est-ce qui a poussé l'ancien Président <strong>Wade</strong> <strong>à</strong> quitterle Maroc où il était bien confortablement installé pourrejoindre Paris où tous les tapis lui étaient déroulés sousla présidence de Nicolas Sarkozy ? Depuis deux semaines, M eAbdoulaye <strong>Wade</strong> se trouve en France. Où il doit recevoir, commeannoncé par le Parti démocratique sénégalais (PDS), un prixdécerné par le Forum de la Renaissance africaine (Fora), le 23septembre prochain. Mais si cette médaille peut participer <strong>à</strong>doper l'ego rudement malmené d'Abdoulaye <strong>Wade</strong>, il reste quel'homme qui a dirigé le Sénégal pendant douze ans ne dort plusque d'un œil depuis que l'affaire des audits a été brandi contre safamille. Dans son repli au Maroc et ensuite <strong>à</strong> Paris, M e <strong>Wade</strong> avoyagé avec les dossiers de ses enfants.COMITÉ DIRECTEUR DU PDSLes libéraux attaquentMackyInondations, fonds commun des magistrats,suppression du Sénat...Le Partidémocratique sénégalais a donné hier unavant-goût de ce que sera sa conduite enversle gouvernement.AMADOU THIAMLe PDS va <strong>à</strong> l'assaut du président de la République et songouvernement. Par la voie d'Oumar Sarr son coordinateur,le comité directeur du parti libéral a critiqué le présidentde la République dans beaucoup de domaines. “Nousregrettons l'amateurisme de gouvernement d'Abdoul Mbayesur les inondations de même que son immobilisme et sonmanque de vision <strong>à</strong> long terme”, a dit le maire de Dagana.“Cette manière de lutter contre les inondations va droit vers unéchec lamentable”, poursuit-il. Pour les libéraux, Macky Sall etson gouvernement n'ont rien fait pour lutter contre les inondations,après avoir arrêté tout ce que le régime précédent avaitfait <strong>à</strong> ce sujet, comme le curage des canaux.Pour remédier <strong>à</strong> cela, le comité directeur du PDS propose unréaménagement du budget d’investissement sur lequel on doitdéfalquer une somme de 250 milliards de francs Cfa pour luttercontre les inondations et le relogement des sinistrés.L'affectation des fonds politiques du président de laRépublique et du président de l'Assemblée nationale constitueaussi des solutions pour en finir avec les inondations. “C'est euxqui sont responsables de cette situation”, conclut Oumar Sarr.Le PDS est également revenu sur l'autre actualité dumoment, <strong>à</strong> savoir la suppression “purement politicienne” duSénat. Avec cette explication : “le président de la Républiques'est rendu compte qu'il allait perdre ces élections, il a décidé desupprimer cette chambre”, dit Oumar Sarr. Selon les libéraux,les 4 milliards découlant de la suppression du Sénat sont insuffisantspour lutter contre les inondations. Les libéraux s’insurgentégalement contre le retard de la Déclaration de politiquegénérale du Premier ministre, regrettant que leur recoursdéposé au Conseil constitutionnel ait été rejeté.Le Comité directeur n'a pas manqué de se prononcer sur lasituation sénégambienne. “Nous regrettons l'exécution descondamnés <strong>à</strong> mort en Gambie et appelons le président de laRépublique Macky Sall <strong>à</strong> avoir plus de retenue et de sérénité enévitant tout acte tendant <strong>à</strong> installer un chaos entre les deuxpays”, a dit l'ancien ministre de l'Habitat.Oumar Sarr et ses amis invitent le gouvernement <strong>à</strong> être neutredans les audits. “Tout responsable devra répondre s'il estimpliqué”. Pour Modou Diagne Fada, le gouvernement veutsupprimer tous les acquis que <strong>Wade</strong> avait donnés aux travailleurscomme c'est le cas des fonds communs des magistrats.Ces dossiers qui empêchent<strong>Wade</strong> de dormir...Selon des sources dignes de foi, il négocierait bien pour que lenouveau pouvoir ferme les yeux sur certains dossiers comme celuidu Troisième Festival mondial des arts nègres (Fesman), del'Agence nationale de l'organisation de la conférence islamique(Anoci) et du jet privé qui assurait les déplacements de son filsKarim aux frais du contribuable, pour ne citer que ces affaires.“C'est ce qui explique le silence aussi bien de Viviane, Sindiély<strong>Wade</strong> que de Karim <strong>Wade</strong>.”L'omerta frappe aussi des proches du Président comme PapeSamba Mboup, reçu par le Président Macky Sall juste avant que<strong>Wade</strong> ne plie bagages pour le Maroc, Farba Senghor, absent lorsde la réunion du Comité directeur samedi dernier, M e OusmaneNgom qui se fait discret, Madické Niang qui estimerait, selon certainesconfidences, que la meilleure solution est celle de la conciliation.Signe que M e <strong>Wade</strong> ne porte plus ses “bagages” troplourds depuis sa chute (qui l'a surpris), il n'a voyagé <strong>à</strong> Parisqu'avec son neveu et body guard, Lamine Faye et Baye MousséBâ dit “Bro”. Ces derniers assurent sa sécurité <strong>à</strong> <strong>Versailles</strong>, mêmesi aucune menace ne pèse réellement sur sonintégrité physique. “Le problème, c'est qu'il nereçoit personne. Les audiences qu'il accorde sonttrès rares, même s'il reste en contact téléphoniqueavec certains ténors du Pds comme OumarSarr”, informe une source proche de lui.Un étranger <strong>à</strong> Paris...L'ancien chef d'Etat sait qu'il ne peut pluscompter sur ses réseaux français depuis la chutede Nicolas Sarkozy qui a emporté avec lui ClaudeGuéant, ancien secrétaire général de l'Elysée puistout puissant ministre de l'Intérieur. Ce dernierfaisait partie des souteneurs les plus sûrs et lesplus discrets des <strong>Wade</strong>, alors que les nouveauxtenants du pouvoir n'ont, pour l'instant, aucunerelation sérieuse avec la famille du prédécesseurde Macky Sall. Si donc M e <strong>Wade</strong> a débarqué <strong>à</strong>Paris, “c'est moins pour des raisons de lobbying que pour êtreproche des médecins les plus qualifiés au monde”; Paris étantune place particulièrement experte dans le domaine de laMédecine.Ce qui est clair, le retour <strong>à</strong> Dakar de l'ancien Président n'est paspour demain la veille. De plus en plus, on évoque le syndromeSenghor ou Diouf. Ces derniers s'étaient repliés en France aprèsleur chute du pouvoir. Même s'il affiche une fibre africaniste plustranchée que ses prédécesseurs, M e <strong>Wade</strong> marche résolument surleurs pas...www.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


POLITIQUEDÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DU 10 SEPTEMBRELes députés sur le qui-vivePrévue pour le 10 septembre, la Déclaration de politique générale polarise déj<strong>à</strong> l'attentiondes députés, avec une bataille en sourdine entre BBY et PDS.DAOUDA GBAYAdéfinitif ! Le Premierministre Abdoul Mbaye vaC’estfaire sa déclaration de politiquegénérale le 10 septembre prochainaprès moult reports. C’est cequi ressort de la réunion du bureau del’assemblée nationale d’hier. Il s’agissaiten fait d’une rencontre préparatoirede l’ouverture de la 2 e sessionextraordinaire de ce matin dont l’objectifest, selon Moustapha Diakhaté(photo de droite), président du groupede Benno Bokk Yaakaar (BBY), de“discuter de l’organisation de ladéclaration de politique générale” duPremier ministre. C'est-<strong>à</strong>-dire l’heurede la convocation, le temps de parolequi revient <strong>à</strong> chaque groupe parlementaire,entre autres. Mais la plénièrede ce matin devrait être palpitantecar, elle intervient quelquesjours après la saisine de la Coursuprême par le groupe Libéraux etdémocrates, aux fins d’annuler ledécret convoquant la session extraordinaire,pour “excès de pouvoir”. Leslibéraux considèrent qu’AbdoulMbaye devait faire sa déclaration depolitique générale au plus tard troismois après l’entrée en fonction dugouvernement au vu des articles 55de la Constitution et 97 de la loi organiqueportant règlement intérieur del’Assemblée nationale. Passé ce délai,Modou Diagne Fada (photo degauche), et Cie pensent que “lePremier ministre ne peut plus, audel<strong>à</strong>du 13 juillet 2012, faire devantl’Assemblée nationale une déclarationqui aurait le caractère et la force d’unedéclaration de politique générale ausens de la loi”. Autre point qui seradébattu par les députés ce matin,c’est la procédure d’urgence du projetde loi relative <strong>à</strong> la suppression dusénat. Une décision prise par le présidentde la République Macky Sallsuite aux graves inondations qui ontfrappé de nombreux endroits du pays.“L’absence de formation”déploréePar ailleurs, certains parlementairesmembres de BBY, rencontréshier <strong>à</strong> l’assemblée nationale, disentn’avoir pas encore retrouvé leursmarques en ce début de législature.Ils déplorent “l’absence de formationde mise <strong>à</strong> niveau” de leur groupe parlementairedont la majorité estconstituée de “bleus”. “On ne saitpas véritablement comment fonctionnel’assemblée nationale”, confieun député de la mouvance présidentielle.Mais son président du groupeBBY rassure : “On avait prévu d’organiserun séminaire le 6 septembre,mais nous allons le faire après le 15septembre prochain”. Pour l’heure,M. Diakhaté prévoit “une journéed’étude afin que le groupe puisses’imprégner du programme YoonuYokkute”.EXÉCUTION DES CONDAMNÉS À MORT EN GAMBIEYAW dénonce le “moi”“mystique et meurtrier” de Jammehpage 4des condamnés <strong>à</strong> mortpar le régime de Banjul n’est que leL’exécutionsigne de “la paranoïa mystique etmeurtrière du Président Yaya Jammeh” qui“ouvre tout grand le boulevard de toutessortes de dérapages”. Dans un communiquérendu public, le secrétariat permanent deYoonu Askan Wi (YAW) juge “condamnableet inacceptable” l’exécution de deux ressortissantssénégalais par Banjul sans informer aupréalable les autorités sénégalaises. MadièyeMbodji (photo) et Cie rappellent au présidentMacky Sall et au gouvernement leur rôle de“veiller <strong>à</strong> la protection de nos concitoyens” etles exhortent <strong>à</strong> accorder un “traitement judicieux<strong>à</strong> nos relations avec la Gambie, apte <strong>à</strong> allier respect des principes, intelligencedes situations spécifiques, souplesse dans la conduite des démarches et initiatives”.YAW invite le président Yaya Jammeh “<strong>à</strong> faire preuve de mesure, dans l’intérêt dela paix, du bon voisinage et de la fraternité entre les peuples”, conformément aux“droits de la personne et des peuples tels que définis par la Charte de l’UnionAfricaine”.Sur un autre registre, Yoonu Askan Wi “salue la décision opportune, lucide etclairvoyante de soumettre au Parlement un projet de loi constitutionnel portantsuppression du Sénat et du poste de vice-président de la République”. Deux institutionsqui n’étaient que des “artifices mis en place par <strong>Wade</strong> (Abdoulaye : NDLR :ancien président de la République) dans la seule logique de satisfaction de sa clientèlepoliticienne et de déroulement de son plan de dévolution monarchique du pouvoir”.Loin d’être une “circonstance de la part du nouveau pouvoir”, cette décision est, selonYAW , “une mesure conforme d’une part aux attentes des citoyens et des massespopulaires confrontées <strong>à</strong> une demande sociale de plus en plus pressante, d’autre partaux conclusions des Assises nationales”. Lesquelles assises se sont “clairement inscritesdans l’optique d’une nouvelle Constitution pour la refondation des institutionsrépublicaines au Sénégal”. Par conséquent, YAW appelle l’ensemble des parlementairesattachés aux préoccupations du peuple sénégalais, <strong>à</strong> voter sans hésiter leditprojet de loi. Par ailleurs, le YAW s’associe “pleinement aux souffrances des populationssinistrées” tout en encourageant le gouvernement dans sa volonté de lutter efficacementcontre “le fléau récurrent des inondations”. A cet effet, YAW préconise “ladéfinition et la mise en œuvre de solutions structurelles” qui passent par “la libérationsans complaisance des zones impropres <strong>à</strong> l’habitation” et “l’exécution d’une vraiepolitique d’assainissement et d’aménagement du territoire, la promotion de l’habitatsocial sur une vaste échelle <strong>à</strong> travers l’étendue du territoire national”. Néanmoins,Yoonu Askan Wi invite les autorités éviter que d’éventuels profiteurs ne détournent<strong>à</strong> leur profit la bonne volonté spontanée des masses ou d’honnêtes citoyens.D.GBAYASANGALKAM - INSTALLATION AVORTÉEDES DÉLÉGATIONS SPÉCIALES, HIERLes populations annoncentdes mouvements violentsDans l'ensemble des collectivités locales nées de l'anciennecommunauté rurale de Sangalkam, l'installation de délégationsspéciales a avorté hier, pour la troisième fois de suite.PAPE MOUSSA GUÈYE (Correspondant <strong>à</strong> Rufisque)Pour la troisième fois, l’installationdes délégations spécialesdevant diriger les quatrecollectivités locales nées desflancs de l’ancienne communautérurale de Sangalkam, a avorté. Hier,dans l’ensemble des “Quatre C”, lespopulations ont encore montré leurdétermination <strong>à</strong> s’opposer <strong>à</strong> la décisiondu ministre des Collectivitéslocales. Selon elles, c’est une tentativede mettre <strong>à</strong> la tête des délégationsspéciales des hommes duministre Oumar Guèye(photo dedroite), donc des responsables duparti Rewmi. Du coup, dans les communautésrurales de TivaouanePeulh, Niague et celle de Bambilor,les différents responsables qui sontcontre les délégations spéciales choisiesétaient sur le pied de guerre,contraignant les autorités <strong>à</strong> annulerles cérémonies.De l’avis de Bassirou Faye, responsableApr <strong>à</strong> Tivaouane Peulh, “ce quel’on veut nous imposer est illégal.Nous nous y opposerons jusqu’<strong>à</strong> notredernier souffle. Tout le monde saitque pour mettre en place une délégationspéciale, il faut des fonctionnairesqui sont des personnes marquéespar la plus grande neutralité etleur impartialité vis-<strong>à</strong>-vis des chapellespolitiques”. Or, “les personneschoisies par le ministre desCollectivités locales, ont une colorationpolitique parce qu’ils ne sont quedes responsables du parti Rewmi”.Déterminés <strong>à</strong> aller jusqu’au boutde leur refus, Mame Birame Diouf etses compagnons font noter : “Pour latroisième fois, nous faisons face <strong>à</strong> lapresse. Nous avons aussi adressé descorrespondances au ministre desCollectivités et voil<strong>à</strong> qu’il tenteencore d’installer les délégations spécialesen catimini. Nous serons toujoursl<strong>à</strong> et s’il le faut, il y aura d’autresMalick Ba mais, ces délégations neseront pas installées”.Bambilor indexeCheikh Bamba DièyeLa communauté rurale de Bambiloraussi n’a pas vu l’installation de sadélégation spéciale. D’ailleurs, elle ditdéceler un “deal” entre le ministreOumar Guèye et Cheikh Bamba Dièye(photo de gauche). Moustapha Sarr, leprésident du collectif pour la défensedes intérêts des “Quatre C”, signale :“Le deal que nous avions prédit la foisdernière, est en train de continuer. Ilsveulent mettre en lieu et place desdélégations spéciales des hommespolitiques qui ne sont que des hommesde Rewmi. Mieux, les deux ministresont profité du contexte où toutes lespopulations sénégalaises ont les yeuxbraqués sur les inondations, pour fairepasser leur projet en douceur.”Pour El Hadji Moustapha Kane,président des cadres Apr <strong>à</strong> Bambilor,le subterfuge utilisé par le campd’Oumar Guèye a consisté <strong>à</strong> fairemiroiter aux populations des branchementssociaux.www.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


SOCIÉTÉVOL DE CÂBLES À LA SOCIÉTÉ SODIMETLe coupable est l'ami d'enfance du DGL'affaire du vol de câbles informatiques qui a récemment secoué la société SODIMET a livréhier ses secrets. Le coupable, Papa Abdourahmane Diène, n'est rien d'autre que l'ami d'enfancedu fondateur de ladite société, Ameth Sall.ASSANE MBAYEPlus Cupide que Papa AbdourahmaneDiène, tu meurs.Employé par son ami d'enfanceAmeth Sall, <strong>à</strong> la société SODI-MET, comme magasinier, il vouait <strong>à</strong>ce dernier une confiance aveugle. Dumoins, jusqu'au 30 août dernier où ila été pris en flagrant délit de volcommis avec usage de véhicule <strong>à</strong>l'occasion du service. Placé le mêmejour sous mandat de dépôt, il estpassé aux aveux et a balancé sescomplices que sont le chauffeur dela boîte, Libasse Diagne, un exemployéde la société, Pape LeytiDiouf et le commerçant AmethKandji, le receleur.En effet, Papa AbdourahmaneDiène soutirait des câbles informatiquesau magasin de ladite sociétéqui œuvre dans le domaine de l'informatique,et dont il était le responsable.Face au juge, il a reconnu avoirsoustrait au total 15 caisses decâbles informatiques qu'il revendait<strong>à</strong> 50 000 F l'unité <strong>à</strong> Ameth Kandji,pour des caisses qui coûtent 100000 F chacune. Il était aidé dans sabesogne par le chauffeur de lasociété, Libasse Diagne qui se chargeaitdu transport des caisses subtilisées<strong>à</strong> la boutique du receleurAmeth Kandji. Qui le revendait <strong>à</strong> sontour <strong>à</strong> Pape Leyti Diouf qui n'est riend'autre qu'un ex-employé de lasociété.Devant la barre hier, lui et ses complicesont tous reconnu les faits quileur sont reprochés <strong>à</strong> l'exception dureceleur, Ameth Kandji. Face au juge,il a tenté de le mener en bateau ensoutenant qu'il ne savait pas que lescaisses de câbles étaient volées. “Tusavais pertinemment que le prix réeld'une caisse de câble est de 100 000F Cfa sur le marché et non 50 000avec lesquels tu les achetais. Tu es unvoleur. Qui recèle du butin est unvoleur. Donc cesse de faire l’innocent”,lui a dit le procureur. Qui, setournant vers Papa AbdourahmaneDiène, lui a dit ; “Toi, ton patron t'aemployé, envoyé <strong>à</strong> La Mecque, t'atrouvé une femme et t'a acheté unemaison. Tu étais son homme deconfiance au point qu'il est tombémalade quand il a su que c'était toi lecerveau de cette affaire. Pourquoiabuser de cette confiance ?”.“Franchement je ne sais pas ce quim'a poussé <strong>à</strong> commettre un tel acte”,répond M. Diène. “Vous avez fait unacte de haute trahison <strong>à</strong> votre bienfaiteur”,charge la partie civile qui aappelé le parquet <strong>à</strong> condamner solidairementles prévenus <strong>à</strong> payer lasomme de 300 millions <strong>à</strong> titre depréjudice. Quant <strong>à</strong> la défense, elle aplaidé pour une circonstance atténuanted'autant plus que les prévenusont reconnu les faits qui leur sontreprochés. “Il n'y a pas pire sanctionque de reconnaître devant sa femmeet sa famille qu'on est un voleur”,soutient l'avocat de la défense quiappelle le juge <strong>à</strong> accorder <strong>à</strong> son clientune forme de pardon, surtout qu'ils'agit d'un délinquant primaire.Délibéré, le vendredi 7 septembre.En attendant, le procureur qui les atous reconnus coupables des faits, arequis deux ans de prison dont sixmois ferme pour Papa AbdourahmaneDiène, le prestataire PapeLeyti Diouf et le chauffeur LibasseDiagne. Contre le receleur AmethKandji, il a requis deux ans ferme deprison.page 5ATTRAIT À LA BARRE POUR ESCROQUERIELe quinquagénaire condamné <strong>à</strong>3 mois ferme et <strong>à</strong> payer 5 millionsTraîné hier <strong>à</strong> la barre par ladame Fatou Ndiaye, pourescroquerie, le quinquagénaireMamadou Ndoye a écopé d'unepeine de 3 mois de prison ferme etd'une amende de 5 millions cinq centmille francs au titre de préjudice.Courtier de son état, MamadouNdoye avait, en 2002, vendu six parcellessituées <strong>à</strong> Niacoul rab <strong>à</strong> la dameFatou Ndiaye, <strong>à</strong> raison de 30 000 Fpar terrain, selon le plaignant.Expatriée entre-temps en Afrique duSud pour chercher fortune, la dametombe des nues quand elle rentre 5ans plus tard. Elle trouve les terrainsen construction. Partie voir MamadouNdoye pour avoir plus d'explications,ce dernier lui a alors proposé deuxautres terrains situés dans la mêmecommunauté rurale. Seulement, cesterrains lui sont vendus sans aucunpapier y afférant. Sceptique, la damea porté plainte. Devant les limiers,Mamadou Ndoye a pris l'engagementde payer <strong>à</strong> la dame la somme de 6millions équivalant <strong>à</strong> la valeuractuelle des parcelles, et lui a mêmeversé la somme de 500 000 F <strong>à</strong> titred'avance. Devant la barre, il s'estrétracté en soutenant qu'il a vendu <strong>à</strong>la dame deux terrains de 20 x 20m <strong>à</strong>300 000 F Cfa. Face <strong>à</strong> cette rétraction,la partie civile a estimé tout simplementque Mamadou Ndoye avoulu profiter de l'innocence de sacliente pour lui soutirer son argent.“Ma cliente est innocente quand elledit qu'elle a acheté les terrains <strong>à</strong> raisonde 300 000 F Cfa l'unité. En réalité,elle les a achetés <strong>à</strong> raison de 180000 F l'unité”, soutient l'avocat de laplaignante. Qui réclame ainsi au prévenula somme de 15 millions de FCfa, au titre de préjudice. Mais pourla défense, il n'y a aucun acte danscette affaire qui peut qualifier lesfaits d'escroquerie. “Il a bel et bienvendu les six terrains <strong>à</strong> 300 000 Fl'unité au lieu de 180 000 F l'unité”,persiste la défense. Qui notifie que ladame n'est propriétaire de rien dutout, au point d'évaluer les terrains <strong>à</strong>leur valeur actuelle. “La dame aencaissé 580 000 F. Elle a fait uneplus-value de 400 000 F. On ne peutpas dire qu'elle a perdu dans cetteaffaire jusqu'<strong>à</strong> réclamer un préjudicede 15 millions”, explique la défensequi tente de démonter pièce par piècel'argumentaire de la partie civile.Après délibéré, Mamadou Ndoye aété condamné <strong>à</strong> la peine de 3 moisferme et <strong>à</strong> payer une somme de 5500 000 F Cfa.A. MBwww.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


C M J NSOCIÉTÉpage 6MEURTRE À LA CITÉ AVION DE OUAKAMMonique Baray a été tuée <strong>à</strong>coups de pilon et de gourdinMonique Nzalé dite Mme Baray a donc rendu l'âme, suite <strong>à</strong> descoups de pilon et de gourdin assénés par ses voisins de chambre,Alioune Diouf et sa femme. Ces derniers sont actuellement entreles mains des pandores de la brigade de Ouakam ainsi que lesdeux enfants de la victime.ISIDORE A. SÈNE (Stagiaire)Samedi dernier, lorsque le téléviseurdu sieur Alioune Dioufs'éteint d'un coup, le monsieurvoit rouge et s'en va dans la chambre desa voisine Monique Nzalé. Celle-ciabrite le disjoncteur des deux chambrescontiguës. Le plaignant se heurte <strong>à</strong> savoisine en train de se reposer, après uneRÉORGANISATION ÉDITORIALE À LA TÉLÉVISION NATIONALELa directrice se heurte <strong>à</strong>un mouvement d'humeurLa volonté exprimée par la directrice de la Télévision nationaleGnagna Sidibé de réorganiser la rédaction en desks “visibles etperformants” se heurte <strong>à</strong> une frange du personnel qui l'accusede vouloir faire main basse sur l'outil.GASTON COLYAu moment où les réunions semultiplieraient <strong>à</strong> la Rts “pourarrondir les angles”, un collectifdénommé “Les journalistesdebout de la Rts” dénonce “desméthodes staliniennes” de la directricede la télévision nationale. Cettefrange du personnel de la Rtsreproche <strong>à</strong> la directrice d'avoir créé“un malaise profond <strong>à</strong> la suite denominations qui frisent le clanisme,le népotisme et le favoritisme”. Jointpar EnQuête, Mme Gnagna Sidibé n'aéludé aucune question et croit savoirque le problème de certains agentsqui se complaisent dans la situationactuelle de la télévision, est qu'ilssont réfractaires <strong>à</strong> tout changement.“Certains se plaisent dans les positionsqu'ils ont”, répond-elle.Le collectif lui reproche d'avoirdure journée de travail. Celle-ci n'appréciantpas du tout que A. Diouf fasseirruption dans sa chambre sans s'annoncer,le lui fait savoir. Mme Baray luidemande de vider les lieux. Toutefois, levoisin ne l'entend pas de cette oreille.Une dispute éclate, vite suivie d'unebagarre. Selon les témoins, alertés parles éclats de voix, la femme de l'agresseurs'est précipitée dans la chambre depromu des “wadistes indécrottables,thuriféraires du régime déchu, pourassurer la coordination du journal de20h et de 13h”. Ces mêmes journalistesqui, dit-on, veulent imposer deséléments qui ne dépassent pas 3 mn,alors qu'ils avaient pour coutumed'envoyer des Prêts <strong>à</strong> diffuser (PAD)de plus 20 mn. “Ils narguaient lejournal télévisé et disaient qu'ilsn'avaient de compte <strong>à</strong> rendre <strong>à</strong> personne”,dénonce-t-on. Par ailleurs, lecollectif ne pardonne pas <strong>à</strong> la directriced'avoir remanié les desks“qu'elle a confiés <strong>à</strong> ses amis qui l'aident,selon ces journalistes, <strong>à</strong> tissersa toile pour s'emparer du fauteuil dudirecteur général dont elle dit partoutque le sort est déj<strong>à</strong> plié”. Ainsi, le collectifrenseigne que “Gnagna Sidibé,qui nourrit une allergie vis <strong>à</strong> vis desdames de la Télévision, a fini d'exécuterMarième Selly Kane, prépare unsa colocataire pour prêter main forte <strong>à</strong>son mari. À deux, les conjoints aurontraison de la “dynamique” Mme Baray,“<strong>à</strong> coups de gourdin et de pilon”. D'ailleurs,une des filles de la défunte, MarieAugustine, qui se trouvait <strong>à</strong> ce momentl<strong>à</strong>sur la terrasse de la maison, pourrécupérer des habits qu'elle avait mis <strong>à</strong>sécher, n'arrivera pas <strong>à</strong> temps pour sauversa maman. Alertée par les éclats devoix, elle la trouvera gisant dans unemare de sang.“Maman partageait toutavec sa femme”Constatant le décès, la fille acontacté son frère. Joseph Baray, le filsaîné de la regrettée, constatera lesdégâts. “Quand, je suis arrivé, j'ai trouvédans la chambre un pilon et un gourdinqui ont été saisis pas les gendarmes dela brigade de Ouakam qui étaient venusconstatés la mort de Monique”. Le filsaîné confie : “Depuis qu'on est l<strong>à</strong>, le garsne cessait de se chamailler avec mamère. Et pourtant maman partageaitenterrement de première classe <strong>à</strong>Seynabou Diop qui a été écartée de laprésentation du Journal des Législativeset qui n'a pas été programméepour faire le 20h”. Ces journalistesrapportent des chamailleries avecMaïmouna Ndir, dernièrement, etaccusent la directrice d'avoir écartéMinielle Barro, Hawa Seydou Diop etAboubacry Ba,”un talent purqu'Abdoulaye Dabo a combattu férocementpour l'éloigner du desksport”.“Mon credo, c'est le travail”L<strong>à</strong> également, la directrice de latélévision n'a pas fait dans la languede bois. “Les desks existent dans l'organigrammede la Rts. Je n'ai fait queles remettre au goût du jour”, dit-elle.Gnagna Sidibé explique que les journalistesont été invités <strong>à</strong> s'inscriredans les desks composés d'unedizaine de personnes. Également,des réunions régulières sont tenues,tous les deux jours. Car, révèle ladirectrice, “des gens peuvent rester15 jours, sans venir <strong>à</strong> la Rts. Au seinde la télévision, “il y a 52 contrats <strong>à</strong>durée indéterminée, 4 contrats <strong>à</strong>durée déterminée et 13 stagiairesrémunérés, alors que, renseigne-telle,tout le travail repose sur unedizaine de personnes”. C'est pour corrigerces “anomalies” que MmeSidibé déclare avoir initié cetterestructuration.tout avec sa femme”. D'ailleurs, il rapporteun des innombrables incidentsentre sa maman et son bourreau. “Unjour, je l'ai trouvé en train de se bagarreravec ma mère. J'ai laissé passer. Toutefois,il n'a pas arrêté de s'en prendre <strong>à</strong>ma mère.”Côté voisinage, ils ont été unanimes.Monique était une femme calme et travailleuse.“Elle vendait des légumes aumarché. C'est l<strong>à</strong>-bas où je l'ai connue.Si vous voyez tous ces gens devant lamaison, c'est parce qu'elle était d'unebonté extraordinaire”, témoigne JeanLucien Martis, un chapelet autour ducou.Hier, au moment où nous quittionsles lieux, Alioune Diouf et sa femme,ainsi que la fille de la défunte MarieAugustine Baray blessée <strong>à</strong> la tête lors dela bagarre et son frère Jean Michel Barayétaient toujours <strong>à</strong> la gendarmerie deOuakam, pour les besoins de l'instruction.Il faut noter que Mme Baray n'estpas encore inhumée. Elle se trouve <strong>à</strong> lamorgue de l'hôpital.Concernant Khaly Seck et AlassaneCissé, anciennement détachésauprès de l'ex-président Abdoulaye<strong>Wade</strong>, la directrice de la Télévisionrétorque qu'ils étaient rédacteur enchef et chef de desk au momentd'être affectés au Palais. “Ils sontcompétents et ont beaucoup d’expérience.Ils sont l<strong>à</strong>, tous les matins. Jeleur ai demandé d'appuyer NdèyeNdella Diouf et Issa Touré”, dit-elle.Lorsqu'on la taxe d'être en guerre“avec les dames de la Rts”, GnagnaSidibé sourit et déroule ses arguments.“Le desk Économie est confié<strong>à</strong> Maïmouna Ndir, le desk Société etGenre est dirigé par Binta Wagué,Françoise Seck est chef du deskSport, alors que Seynabou Diop est larédactrice en chef. Mieux, poursuitelle,le très stratégique poste desecrétaire générale de la rédaction estassuré par Ndèye Ndella Diouf ; tandisque Marième Selly Kane est lachef département adjoint chargéedes programmes de la Télévisionnationale.”D'autre part, poursuit-elle,“Minielle Barro a pris une disponibilitépour travailler dans l'émissionPanorama ONU. Idem pour HawaSeydou Diop et Paulèle Fall quitoutes travaillent avec le système desNations-Unies.” Quant au journalisteAboubacry Ba, précise-t-elle, il vientde prendre une disponibilité pour uneannée.CONDAMNÉ À UN MOIS DE PRISONASSUJETTI DU SURSISLe touriste voulaitblanchir 16 billetsde 20 eurosPoursuivis pour mise en circulationde signes monétairescontrefaits, le touristefrançais Fabien Labee a écopé hier,d'une peine d'un mois de prisonassujetti du sursis et d'une amendede 500 000 F Cfa. Son “complice”Mbaye Sylla lui, a été tout simplementrelaxé au bénéfice du doute.Les faits remontent en effet au 30août dernier. Devant séjourner auSénégal pour une semaine seulementavec sa femme, Fabien Labees'était installé <strong>à</strong> Somone. De l<strong>à</strong>-bas,il s'attache les services de MbayeSylla pour qu'il lui fasse le changede 16 billets de banque de 20 euroset lui trouver un faux permis deconduire sénégalais <strong>à</strong> raison de 500euros, son permis français étantretiré dans son pays. Seulement, lesbillets étaient faux. Face au juge, il asoutenu n'avoir jamais remis defaux billets <strong>à</strong> Mbaye Sylla. “S'ilssont faux, je ne le savais pas”, soutient-il<strong>à</strong> la barre, document attestantl'authenticité des billets <strong>à</strong> lamain pour tenter de tromper lavigilance du représentant du parquet.Démarche qui ne passera pas.Puisque le procureur a estimé quece document n'avait rien <strong>à</strong> voir aveccette affaire. “Vous pouvez retirerde vrais billets et donner de fauxbillets <strong>à</strong> Mbaye Sylla”, lui a-t-il dit.Avant de poursuivre : “Vous saveztrès bien que les banques françaisesne donnent pas de faux billets”. Etpuis, ajoute le procureur : “Tu es unvrai faussaire. On t'a repris ton permisde conduire en France et tu esvenu au Sénégal pour te faire unautre permis de conduire sénégalaisavec 500 euros”.Dans son réquisitoire, la défensea tenté de tirer d'affaire son clienten soutenant que celui-ci, aumoment de remettre les billets <strong>à</strong>Mbaye Sylla, avait la convictionqu'ils étaient vrais. En outre, elledéclare ne pas être sûre que les billetspris avec Mbaye Sylla sont lesmêmes que ceux que son client luiavait donnés.Au finish, le parquet a condamnéFabien Labee <strong>à</strong> un mois de prisonassujetti du sursis, plus la somme de500 000 F Cfa. Quant <strong>à</strong> MbayeSylla, il a été relaxé au bénéfice dudoute.ASSANE MBAYESITES DE RECASEMENT DANS LA BANLIEUE DAKAROISELe sexagénaire Abdou Ba, première victimeCHEIKH THIAMLes sites de recasement des sinistrés de labanlieue dakaroise ont enregistré leur premièrevictime. Abdou Ba, un sexagénairemarié et père de plusieurs enfants, a trouvé la mort<strong>à</strong> l’école Mamady Ndiaye nichée dans la communed’arrondissement de Yeumbeul Sud. Selon nosinformations, l’ancien employé de SIAS étaitmalade depuis plusieurs années. Ses jambesétaient enflées. Le vieil homme avait été contraintde regagner sa maison gagnée par les eaux, il y ajuste un mois, car il ne parvenait plus <strong>à</strong> payer salocation. “Vers 6 heures du matin, nous avons tentéde l'acheminer <strong>à</strong> l’hôpital. En cours de route ; il arendu l’âme. Auparavant nous sommes allésfrapper <strong>à</strong> la porte du maire qui nous a remis 5 000F pour le prix du transport”, a confié Fallou Ndiayemembre de Synergie pour l’assainisse-ment de labanlieue (SABA) section Yembeul Sud.Dans cet établissement scolaire, les sinistrés surviventdans des conditions exécrables, marquéespar un manque criard d’eau et l'absenced’électricité. Les enfants y sont sujets <strong>à</strong> desdiarrhées fréquentes. Les populations sollicitentl’aide de l’État qui tarde <strong>à</strong> venir.Un maçon tué par l'affaissement d’unedalle <strong>à</strong> GuédiawayeUn jeune homme d’une trentaine d’années atrouvé la mort hier au quartier Cheikh Kébé de Guédiawaye,en début d’après-midi. Maçon de profession,marié et père d’un enfant, Malick Lo estdécédé <strong>à</strong> la suite de l'affaissement de la dalle d’ungarage qu’il tentait de réparer. Selon les témoins,lorsqu’il a chuté, il était toujours vivant. Toutefois,les sapeurs-pompiers partis opérer ailleurs, onttardé <strong>à</strong> secourir le défunt qui criait jusqu’<strong>à</strong> son derniersouffle. Le défunt habitait <strong>à</strong> Sam Notaire.Elle accouche dansdes conditions terribles…Le bonheur des uns fait le malheur des autres.Au moment ou deux personnes sont mortes, unautre a vu le jour, dans une école qui abrite dessinistrés. Cela s’est passé le samedi <strong>à</strong> l’écoleAbdou Ndiaye, dans la commune d’arrondissementde Yeumbeul Sud où une fille d’une vingtained’années a donné naissance <strong>à</strong> un bébé, dansune salle où les conditions d’accouchementétaient loin d’être réunies.www.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


C M J NEN VUEpage 7STYLE VESTIMENTAIRE DU PRÉSIDENTMacky étouffe-t-ildans ses costumes ?Élégant ou inélégant ? Les avis sont mitigés. Mais il y a uneconstante : les costumes de Macky Sall sont trop serrés.BIGUÉ BOBMitterrand a laissé <strong>à</strong> la postéritéla “chemise bleue”éponyme. Le président<strong>Wade</strong> détonne par sa sape <strong>à</strong> proposde pied en cap. C'est que l'imagecompte en politique. “Aujourd’hui, lapolitique ne peut pas se faire sansl’image”, assure même le consultanten communication politique,Mouhamed Gaye, diplômé de laSorbonne (France). Si comme il le dit“le paraître est très important en politique”,Macky Sall semble s'en soucier.Le locataire du Palais donnedepuis quelque temps l’air d’avoirchangé sa garde-robe et s’habillesombre et sur deux tons. Bon goûtpourrait-on dire. “Il mise sur les deuxtons avec des cravates assortis, celapasse. Il est élégant et a de l’allure”,apprécie M. Gaye.Bien, mais il y a un hic. Les ensemblescostumes du chef de l'État semblenttrop justes et donnent l’impressionde l’étouffer. “Il y a cintré etjuste”, avise Ibrahima Sène, stylistesénégalais et créateur de la marqueSartorisene. “Si je devais coudre unensemble costume pour le Président,je commencerais d’abord par éliminerles épaulettes montées qui sonttrop hautes”, dessine-t-il. A l’encroire, les costumes de Macky Sallressemblent aux modèles français, etcela ne sied pas <strong>à</strong> l’époux de MarièmeFaye. La coupe italienne ferait l'affaire.“On peut coudre un ensemblecostume <strong>à</strong> Macky Sall qui lui iraitsans montrer sa corpulence”, confieainsi M. Sène qui a travaillé avec dessous-traiteurs de Giorgio Armani etautres grands couturiers italiens.Mais le communicant politique tempère.Pour Mouhamed Gaye, MackySall est in. “Les habits cintrés font styleet genre. Cela fait aussi jeune. MackySall s’habille comme les gens de sagénération. Il est aussi <strong>à</strong> l’image del’homme politique moderne”, pense lenon moins directeur de l’Institut demanagement et de communication(IMC). Quid de l’embonpoint duPrésident : “La posture n’a rien <strong>à</strong> voiravec la corpulence. Je ne pense pasque cela soit un défaut”, rétorque M.Gaye. Sa note est excellente : “L’imagede Macky Sall passe énormémentbien”. Il est vrai que les goûts et lescouleurs ne se discutent pas.Abdoul Mbaye, le recto de MackyIl a fière allure avec un port altier et un goût assuré pour le choix de ses habits.Plus âgé que le président de la République Macky Sall (51 ans), le Premier ministreAbdoul Mbaye (59 ans) donne pourtant l’air d’être plus jeune, sous l'influence desstyles vestimentaires des deux hommes. “Macky Sall et Abdoul Mbaye, c’est deuxphysiques différentes”, constate Ibrahima Sène, styliste de son état. Abdoul Mbayeest plus maigre, plus droit et plus grand, donc tout ou presque tout peut lui aller <strong>à</strong>merveille. Un brin dandy, il est aussi servi par sa beauté et son charme naturels,en plus du fait que c'est un sportif pratiquant le golf. Macky Sall, lui, détonne parsa corpulence. Mais le couturier jure pouvoir le mettre au même niveau d’élégance.Et comment ? Ibrahima Sène compte miser sur deux éléments : “Le plus importantdans la confection d’une veste, c’est de réussir le revers et de bien travailler lacoupe des manches”.Cependant, de l'avis de Mouhamed Gaye, consultant en communicationpolitique, “le président de la Répu-blique et le Premier ministre ont deux stylescollés. Ils sont tous les deux classe et épousent parfaitement le monde moderne”.SOLIDARITÉ AUX SINISTRÉSUn groupe d’artistessort bul loorAlors que Youssou Ndours’apprête <strong>à</strong> remonter surscène et que l’écologisteOusmane Sow Huchard lance unappel pour un concert au profit dessinistrés, des artistes sont déj<strong>à</strong> <strong>à</strong> piedd’œuvre. C’est le cas du chanteurPhilippe Monteiro qui a initié unprojet en collaboration avec différentsde ses compères. A cet effet, unsingle est sorti et baptisé bul loor.Omar Pène, parrain du projet, Titi,Papa Daly Ndiaye, Papa NdiayeThiopet, Abou Thioubalo, Adiouza,Alioune Mbaye Nder, Manel, FallouDieng, Didier Awadi, Simon,Xuman, Gelongal, Nix et Matadoront prêté gracieusement leurs voix. Letexte est écrit par le professeur, écrivainet conteur Massamba Guèye.Selon Philippe Monteiro, Bul loor estun message de cœur au-del<strong>à</strong> de savocation unificatrice des rappeurs,chanteurs, mbalaxmen, taasukat,paroliers, musiciens... Il se veut une“locomotive pour le train de la solidaritéque veulent mettre sur les rails leSénégal et les Sénégalais”.HOMMAGE DE L'IFLSSÀ THIERNO NDIAYE DOSSGuelwaar <strong>à</strong> l’afficheNATHALIE DIA, MISS SÉNÉGAL 1992 ET SPÉCIALISTE EN MARKETING ET COMMUNICATION“Je lui conseille des vestes avecdeux fentes latérales”Si vous deviez faire coudre unensemble costume pour le présidentde la République, Macky Sall,comment le concevriez-vous ?Le problème, ici, n’est ni le genrede costume <strong>à</strong> confectionner ni le costumelui-même ! Nous avons l<strong>à</strong> unhomme qui a une surcharge pondéraleet qui sera mal <strong>à</strong> l’aise quel quesoit le costume qu’il arborera ! Or lebut d’un vêtement, c’est de mettre envaleur, de mettre <strong>à</strong> l’aise et surtout demettre en confiance.Pensez-vous que les pantalonsétroits et les vestes justes vontavec la corpulence du président dela République, comme on le voitsur ses photos ?Encore une fois, ce n’est pas lecostume qui pose problème mais lapersonne qui le porte. L’image reflétéesur ses photos montre un hommeengoncé dans un costume trop étroitet qui a une posture assise qui le metfort mal <strong>à</strong> l’aise ; en témoignent lesplissures sur le haut du pantalon. Deplus, il ne peut ni plier ni replier lesjambes. Les mesures du costumetranchent avec la corpulence du présidentde la République.Ce look ne lui porte-t-il paspréjudice sur le plan de lacommunication ?Évidemment que si ! Le vêtementparticipe de la communication nonverbale. Il est ce que l’on voit en premier; lorsqu’il tranche avec le cadreou qu’il détonne avec l’assemblée,cela pose problème. Il est vrai que lesgoûts et les couleurs ne se discutentpas, mais lorsque l’on est un personnagepublic et que l’on communiquebeaucoup, soigner son image participedu bon goût, et le bon goût biendosé contribue au succès.Auriez-vous des conseils<strong>à</strong> lui donner ?Certainement. En voici quelquesunsque je me permettrais humblementde donner : la chemise doitlégèrement dépasser la manche de laveste pour laisser entrevoir les boutonsde manchettes et/ou la montre ;les chaussettes doivent être de lamême couleur que le costume. Éviterles chaussettes blanches, c’est abominable! la pointe de la cravate devras’arrêter au niveau du haut de la ceinture; la ceinture sobre, marron, noireou bleu nuit avec une boucle dorée ouargentée fine et discrète ; le boutondu bas de la veste peut ne pas êtrefermé ; la ceinture s’assortit avec leschaussures et les chaussettes avec lecostume ou le pantalon.Si vous deviez changer des chosesdans son look, ce serait quoi ?Je lui conseillerais de faire dusport, encore du sport, toujours dusport. Ensuite, on travaille un lookpar rapport <strong>à</strong> ce qu’il ou elle est.Pour lui, je lui conseillerais desvestes avec deux fentes d’aisancelatérales : elles permettent de s’asseoirou de mettre les mains dansles poches de son pantalon, tout enassurant une tombée du costumepresque parfaite. Je suis pour leconsommer vestimentaire local,sous-régional, bref africain <strong>à</strong> 100%.Il me plairait, par exemple, de voirnotre Président se mettre en valeur<strong>à</strong> travers nos boubous traditionnelsou nos chemises africaines. Il esttemps que nous retournions <strong>à</strong> lamode de chez nous et un consommervestimentaire local permettrade revaloriser nos tissus et de fairetravailler nos artisans. Ce serait formidablede voir notre Présidentdans un costume traditionnel sénégalais,ghanéen, burkinabé, etc.L’institut français Léopold SédarSenghor (IFLSS) rend hommage <strong>à</strong>l'acteur et comédien Thierno Ndiaye,décédé en début août. Et pour unepremière, l’ex CCF propose <strong>à</strong> sonpublic le film Guelwaar ce mercredi 5septembre. Réalisé par OusmaneSembène, Guelwaar est le film qui arendu célèbre Thierno Ndiaye Doss,ancien président de l’Associationnationale des artistes comédiens duthéâtre sénégalais (ARCOTS).“Doss”, qui s’en est allé <strong>à</strong> l’âge de 72ans, a pris part <strong>à</strong> de nombreuses piècesde théâtre, encouragé par Douta Secket Doura Mané, ainsi qu’<strong>à</strong> une trentainede courts et longs métrages”,note le communiqué reçu <strong>à</strong>EnQuête.B. BOBEntre le look du président de laRépublique et celui du Premierministre, lequel passe le mieux ?Il s’agit indubitablement de deuxgabarits complètement différents,donc deux styles opposés ! Autantnotre Premier ministre est grand,racé, svelte et surtout <strong>à</strong> l’aise dans sesmoindres mouvements, autant notreprésident de la République est grand,trapu et enrobé. Donc l<strong>à</strong> où il faudrafaire la différence, c’est dans le choixdes couleurs, des motifs et des accessoires.Évidemment, il faut porter cequi nous va car en fin de compte, lestyle, ce n’est pas d’être “in”, le style,c’est d’avoir du style !www.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


EN VÉRITÉIBRAHIMA THIOUB, PROFESSEUR D’HISTOIRE A L’UCAD“Le problème avec la Gambie, c’estl'absence d'enjeu géostratégique important”Dans cette deuxième et dernière partie de l'entretien accordé <strong>à</strong> EnQuête (voirnotre édition d'hier), le Pr. Ibrahima Thioub revient sur la complexité du différendsénégalo-gambien avec en toile de fond l'incontournable crise casamançaise.PAR ALIOU NGAMBY NDIAYEProfesseur, la Gambie est-elle dansle double jeu sur la crise casamançaise ?Je n’irai pas jusqu’<strong>à</strong> dire un double jeu, maisun jeu alternatif, une diplomatie du clair-obscuren rapport avec ses intérêts diplomatiques.Tantôt, la Gambie occupe la posture du facilitateuren accueillant même les négociations entrel’Etat du Sénégal et le MFDC (Banjul 1, Banjul2, etc.), tantôt elle laisse certains leaders duMFDC circuler librement sur son territoire etmême pire, on découvre des armes assezsophistiquées, destinées <strong>à</strong> la Gambie aumoment où la rébellion montre une capacitémilitaire accrue du point de vue technique. Avecla complicité ou non du régime gambien, l’accès<strong>à</strong> cette technologie militaire passe par laGambie. Cela n’est pas pour plaire <strong>à</strong> l’Etat sénégalais; il met plutôt en rogne le gouvernementde <strong>Wade</strong> contre Yaya Jammeh. <strong>Wade</strong> n’a pasalors hésité <strong>à</strong> exclure Jammeh du rôle de facilitateurdans la crise casamançaise et cela a certainementcontribué <strong>à</strong> la panne des négociationsdans les dernières années. A partir de cemoment, on peut conclure que les relationsentre les deux pays alternent des hauts et desbas sans jamais verser jusqu’ici dans l’incandescence.“On découvre des armes assez sophistiquées, destinées<strong>à</strong> la Gambie au moment où la rébellion montre unecapacité militaire accrue du point de vue technique.”Est-ce qu'une nouvelle tension entre lesdeux pays ne risque pas de compromettrele processus de paix en Casamance,entamé par le président Macky Sall ?La panne des négociations entre le MFDCet le gouvernement du Sénégal est survenuesous le régime d’Abdoulaye <strong>Wade</strong>. Cettequestion est au cœur des priorités du nouveaurégime. Le gouvernement s’y investitcorps et âme. La tenue d’un conseil desministres décentralisé sur Ziguinchor estsignificative de l’intérêt que le gouvernementporte <strong>à</strong> la question. Le nouveau régime sénégalaisa certainement compris que sans l’implicationdes voisins du Sénégal, il sera extrêmementdifficile d’aboutir <strong>à</strong> une paix durableen Casamance, d’autant que globalement, lasous-région est en proie <strong>à</strong> une instabilité politiquequi risque de s’inscrire dans la duréeavec la situation au Mali, en Guinée Conakryet en Guinée Bissau. Je pense que c’est celaqui a motivé Macky Sall <strong>à</strong> poser un acte fortconsistant <strong>à</strong> consacrer sa première sortie <strong>à</strong>l’étranger, en tant que président, <strong>à</strong> laGambie. Au centre de cette visite se trouve laquestion casamançaise.Partant de tous ces facteurs imbriqués defaçon complexe et souvent contradictoire, onpeut estimer que la crise actuelle entre leSénégal et la Gambie laisse penser <strong>à</strong> plusieurshypothèses possibles. Première hypothèse: Yaya Jammeh a pu estimer qu’il a tropcédé au Sénégal en acceptant la constructiond’un pont sur la Gambie et veut reprendre enmain la situation, en préservant l’instrumentdont il dispose pour affaiblir la diplomatiesénégalaise : la crise casamançaise. Dans cecas de figure, la situation pourrait rapidements’apaiser car le résultat recherché estdéj<strong>à</strong> acquis.Ensuite ?J'en viens <strong>à</strong> ma deuxième hypothèse : l’objetde la crise actuelle, liée <strong>à</strong> l’exécution descondamnés <strong>à</strong> mort dont deux Sénégalais,peut être lié <strong>à</strong> la différence de régime politiqueentre les deux pays. Le Sénégal est unedémocratie, c’est un atout qu’il peut jouerauprès de la communauté internationale, laGambie est gouvernée par un régime autoritaire,dictatorial, qui n’autorise pas l’expressionplurielle. Cette situation peut être <strong>à</strong> l’originedu syndrome de la peur propre auxdictatures. Et <strong>à</strong> la peur d’être renversés, lesdictateurs répondent toujours en essayant deporter la peur sur leurs populations par undéchaînement répressif pathologique. Il sepeut donc que la présentecrise déclenchéepar la furiemeurtrière de Jammehvise des objectifsde politique intérieure: faire peur <strong>à</strong>son opposition, pourcontrer quel-quesvelléités de contestation du régime, dans lecontexte global de remise en cause desrégimes dictatoriaux <strong>à</strong> l’échelle du monde.Et quelle posture doit prendrele Sénégal face <strong>à</strong> cette situation ?Une des différences majeures entrerégimes démocratiques et dictatures tient <strong>à</strong>la perspective de la perte du pouvoir. Dansles premiers, cela relève de l’ordre normal etn’implique pas de risques majeurs sur sa personne.En revanche dans les seconds, elleimplique un pronostic vital pour le leader. Ilssont alors tenus d’exhiber en permanence laterreur sur les gouvernés pour défendre leurpeau. Les régimes dictatoriaux ne sont vraimentsensibles qu’aux rapports de force et <strong>à</strong>la menace sur leur pouvoir.Dans cette confrontation encore contenue<strong>à</strong> l’échelle diplomatique, chacun des paysprésente des forces et des faiblesses. Si leSénégal cède face <strong>à</strong> ces pratiques aussi violentesde répression qui frappent descitoyens sénégalais, mais aussi gambiens,une politique de faiblesse peut rendre leSénégal particulièrement vulnérable dansces relations avec la Gambie. Donc leSénégal peut avoir intérêt <strong>à</strong> choisir le bras defer dans lequel il n’a pas seulement que desfaiblesses. Son handicap majeur reste lacrise casamançaise.Ce serait quoi la force du Sénégal ici ?La Gambie est économiquement très vulnérableau regard de sa dépendance vis-<strong>à</strong>-vis duSénégal. Son régime dictatorial est égalementun désavantage quand on regarde la configurationglobale du monde actuel. Un bras de fer,qui arrive dans une stratégie sénégalaise <strong>à</strong> faireplier le régime de Jammeh sur ces questionsd’exécutions, peut permettre de relancer lanégociation avec le MFDC, la Gambie et laGuinée Bissau, dans de meilleures dispositions.Toutefois, cela s’inscrit dans le moyen terme. Acourt terme, c’est sûr que Jammeh peut actionnerson influence sur le MFDC qui a une certainedépendance vis-<strong>à</strong>-vis de son régime. Acourt terme, il peut agir surce levier. Mais <strong>à</strong> moyenterme, un bras de fer entrele Sénégal et la Gambiepeut amener cette dernière<strong>à</strong> plier et donner au Sénégalun climat beaucoup plusfavorable de négociation etmême de résolution de lacrise casamançaise. Un coût plus élevé <strong>à</strong> courtterme peut être plus sûr pour inscrire la paixdans la durabilité. Tout se joue dans le tempsdans cette partie d’échec en diagonale du fou !Quelle analyse faites-vous de l’histoirepolitique de ce pays, où Yaya Jammeh règneen maître absolu depuis plusieurs années ?Il y a d’abord une question démographique.La Gambie est un pays qui disposed’un territoire relativement restreint et enveloppédans celui de son unique voisin. Dansles premières années de son indépendanceacquise pacifiquement, elle n’a pas tellementconnu de situations politiques instables.Son modèle de gouvernement étaitmême plutôt du genre paternaliste. Mais, <strong>à</strong>page 8partir des années 1980, elle a expérimentédeux coups d’Etat militaires qui ont imprimé<strong>à</strong> sa vie politique un cours nouveau. L’arrivéede Yaya Jammeh au pouvoir, avec une glose“révolutionnaire”, qui a très vite tourné court,laissant place <strong>à</strong> un régime autoritaire, est unetendance inverse de ce qu’a été le régimepaternaliste de Diawara plutôt effacé.Jammeh quant <strong>à</strong> lui a un style qui heurte parson autoritarisme écrasant sur toute oppositionintérieure. Le fait que la Gambie soitenveloppée dans le Sénégal où s’exprime unrégime pluraliste, ouvert, avec une presselibre, ne facilite pas les choses <strong>à</strong> son régime.Cette configuration territoriale inonde laGambie de discours et pratiques électorales“Décider de donner comme cadeau de fête l’exécution de ses concitoyenscondamnés <strong>à</strong> mort par une justice aux ordres ne peut que choquer laconscience de tous les humanistes, de tous les démocrates.”de son voisin qui s’accommodent difficilementavec un régime autoritaire. Jammehdispose d’un certain nombre d’atouts,notamment la répression permanente et <strong>à</strong>huis clos sur l’opposition et sur la populationgambienne, maintenues dans une terreurjusqu’ici silencieuse d’une part et d'autrepart une capacité d’intervention avérée sur lacrise casamançaise. Ce qui peut en partiecontrebalancerl’influence “négative” de la démocratie sénégalaisesur son régime autoritaire. Mais, lestendances actuelles du monde portentcondamnation des régimes autoritaires etcelui de Jammeh n’échappe pas <strong>à</strong> cettedonne du temps.Face <strong>à</strong> ces exactions de Yaya Jammeh,peut-on s'attendre <strong>à</strong> une réaction dela communauté internationale ?Le problème avec la Gambie est qu’elle neconstitue pas un enjeu géostratégique important.D’abord, c’est un territoire relativementétroit, qui ne joue pas un rôle extrêmementimportant dans la diplomatie internationale,qui ne dispose pas de ressources naturellesqui peuvent être convoitées par les puissancesextérieures. Donc il est plus facile d’yexercer un régime autoritaire <strong>à</strong> huis-clos.C’est le coup d’éclat de l’Aïd el-Fitr qui aattiré l’attention de la presse et de la communautéinternationale sur la situation enGambie, mais cette situation dure depuis des“Un bras de fer entre le Sénégal et la Gambie peutamener cette dernière <strong>à</strong> plier et donner au Sénégalun climat beaucoup plus favorable de négociationet même de résolution de la crise casamançaise.”années. Il a fallu ce coup d’éclat pour que lapresse internationale braque ses feux sur laGambie et même relativement faible par rapportaux enjeux, c'est-<strong>à</strong>-dire la décision depasser <strong>à</strong> l’exécution d’une quarantaine decondamnés <strong>à</strong> mort en un court laps de temps.Décider d’un seul coup, un jour aussi symboliqueque la fin de Ramadan, avec un régimesous le leadership d’un individu qui afficheun islam plutôt ostentatoire, décider de donnercomme cadeau de fête l’exécution de sesconcitoyens condamnés <strong>à</strong> mort par une justiceaux ordres ne peut que choquer laconsciencede tous les humanistes, de tous lesdémocrates. (FIN)Retrouvez l'intégralité de l'entretien surwww.enqueteplus.com.www.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


SERVICES & LOISIRSMOTS FLÉCHÉS • N°336 (FORCE 3)Horoscopepage 9SolutionsMOTS FLÉCHÉS • N°327 (FORCE 2)SUDOKU • N° 277BélierVous vous sentirez capable de déployerune activité débordante. Lesaffaires que vous allez pouvoir réaliservont attirer des curieux. Ne vouslaissez pas dépasser par des concurrentspeu scrupuleux. Vous saurezhabilement jouer des coudes, s'il lefaut.TaureauBelle réussite en perspective si vousgarder votre flegme, Il n'y a l<strong>à</strong> riend'héroîque, je vous l'accorde, maisvotre performance ne passera pasinaperçue, Faites néanmoins preuvede prudence on pourrait vous jalouser,La forme est moyenne.GémeauxUne opportunité de dernière heuredans les affaires pourrait se déciderbrusquement. Vous pourrez enfinprendre une part du gâteau correspondant<strong>à</strong> vos aspirations. Faites unpas en avant si vous voulez vraimentqu'on vous repère. Les financess'améliorent.CancerIl est inutile de ruminer les récentsévénements malheureux. Le passéest le passé. Vous allez rencontrer denouvelles occasions. Vous risquez deles manquer encore si vous continuez<strong>à</strong> ressasser vos vieux souvenirs.LionSaisissez l'étonnante opportunitéqui va se présenter. Vous saurez enprofiter <strong>à</strong> condition de garder celapour vous. Votre désintéressement etvotre dénouement vous desservirait.Faites preuve de discrétion vousn'aurez qu'<strong>à</strong> vous en louer.ViergeVous aurez <strong>à</strong> faire face <strong>à</strong> de nouvellesresponsabilités que vousn'avez pas prévues. Vous vous acquitterezde toutes vos obligationsen douceur. La chance profitable derencontrer quelqu'un de passionnantvous est offerte lors d'un entretienimprévu.BalanceVous pouvez vraiment progresser enamour aujourd'hui car votre énergieest constamment <strong>à</strong> son maximum.Des débouchés concernant la sécuritéet des engagements se révèlentet parviendront <strong>à</strong> une conclusionheureuse.ScorpionGarder toute la serénité nécessairepour résister aux avances qui vousseront faites, Un empressementpourrait nuire <strong>à</strong> la bonne conduited'un projet qui se forme dans l'ombre,Prenez le temps de bien réfléchiraux conséquences de vos actes.SagittaireVous allez penser sérieusement <strong>à</strong> rechercherune autre occupation. C'estun signe avant coureur d'un moralexcellent. Envisager une telle mutationcomporte certains risques. Ilconvient donc de rechercher un sérieuxcomplément d'informationspour songer <strong>à</strong> changer.CapricorneLe moral est déterminant pour vous.Reprenez-vous et vous vous sentirezdevenir très fort. Vous allez voussentir radieux et allez pouvoir entreprendrece que vous avez maintesfois repoussé. Vous allez vous sentirpousser des ailes. Allez de l'avant !VerseauVous vous sentirez plein d'enthousiasmeet de joies, vous retrouvezconfiance en vous et ce n'est pas lecourage qui vous manque. Ne prenezpas de gants pour dire ce quevous avez <strong>à</strong> dire. Dites franchementce que vous pensez et les choses serontplus claires.PoissonsCertaines de vos connaissances cherchent<strong>à</strong> connaître vos relations intimes.Vous vous insurgez et votrecolère se justifie. On vous restera fidèlementattaché, votre renomméesera encore meilleure. Vous connaissezune période calme et rassurante.HANJIE N° 4MOTS MELÉS • N°279Autocar très confortablePULLMANwww.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


ECO / SOCIALpage 10CHERTÉ DE LA SURTAXE ET DES REDEVANCES, ÉTATS DES PISTESCes maux qui empêchentl'envol de l'aviation civile“L’Avion day” ou la journée de l'avion a été une tribune pour exposer les différentsproblèmes qui gangrènent le développement des compagnies en Afrique,mais surtout au Sénégal où la surtaxe et les redevances restent “très élevées”.ALIOU NGAMBY NDIAYEcivile en Afrique en généralet au Sénégal en particulier peine <strong>à</strong>L'aviationprendre son envol. Cela en raison desredevances et des surtaxes jugées “très élevées”.Au Sénégal, nous sommes <strong>à</strong> 68 dollars(près de 35 000 francs Cfa) en terme de surtaxeset de redevances, selon le ministre desTransports et des Infrastructures, Mor Ngom.“De façon générale, la structure des redevancesest défavorable. Au Sénégal, le taux deredevances par passager est de 8 dollars. Lasituation est différente par rapport <strong>à</strong> la Guinée,au Bénin et aux autres pays. Les compagniessouffrent en Afrique en raison de la surtaxe”,déplore le directeur de l'Association internationaledes transports aériens (IATA), AntonyTyler. Cette surtaxe constitue un handicapmajeur au développement de l'avion enAfrique, surtout au Sénégal. Ce qui entraîned'ailleurs la disparition précipitée de plusieurscompagnies.Le ministre des Transports et desInfrastructures, Mor Ngom, reconnaît les difficultésque rencontre le secteur et préconisedes voies de solutions. “Le coût du billet de ladestination Sénégal est assez élevé du fait dela multiplicité des taxes et des redevances.Nous sommes aujourd'hui devant un problèmeassez compliqué. À travers une rencontre,dénommée les Assises de l'aviation civile, avectous les acteurs concernées, nous allons nouspencher sur la question”, avoue M. Ngom.25% des accidentsliés <strong>à</strong> un problème de pisteAutre problème, celui des infrastructuresaéroportuaires. Selon le directeur de l'IATA,25% des accidents notées sur le secteur sontcausés par des problèmes liées aux pistes“surtout quand les avions les dépassent”. Ceproblème est beaucoup plus remarqué enAfrique en raison du manque d'infrastructuresaéroportuaires. “L'industrie a un bon recorddans le domaine de la sécurité, mais l'Afriquereste <strong>à</strong> la traîne par rapport aux autres compagnies<strong>à</strong> travers le monde. Dans notre plan d'actionstratégique, IATA 2012, nous allons mettreen œuvre une analyse de données de volEN PARTANCE POUR MATAMBenoît Sambou pris <strong>à</strong> partie pardes producteurs de tomateLes producteurs de tomate ont exprimé au ministre de l’Agriculture et del’Equipement rural leur mécontentement en lui barrant la route alors qu’ilse rendait <strong>à</strong> Matam.FARA SYLLA (Correspondant, Saint-Louis)Le ministre de l’Agriculture BenoîtSambou a passé un sale temps hier <strong>à</strong>Bokhol, dans le département deDagana, où il est tombé fortuitement sur unemarche des producteurs de tomate de la vallée.Ces derniers qui manifestaient leur courrouxcontre leur ministère de tutelle qui lessnobe depuis son installation, ont barré laroute <strong>à</strong> M. Sambou quand ils se sont aperçusque c’est lui qui conduisait la délégation pourcette visite connue seulement des autoritésadministratives et de la SAED.Obligé de descendre, Benoît Sambou a eudroit aux récriminations des producteurs detomate qui l’accusent de les mépriser depuisqu’il a pris fonction. “Depuis que M. Samboua été nommé au département de l’Agriculture,il n’a jamais rencontré les paysans de la vallée”,ont dénoncé d’emblée ces producteursqui lui reprochent également de venir “avecpour renforcer la sécurité en Afrique”, soutientAntony Tyler.Selon, Mor Ngom, il y a un besoin pressantde développer les infrastructures aéroportuaires,d'attirer <strong>à</strong> nouveau les clients et avoirdes ressources humaines de qualité capablesde vendre la destination Sénégal. “Pourquoidevrions-nous, nous Africains, accepter <strong>à</strong>chaque fois que nos compagnies soient toujoursinscrites sur une liste noire ?”, sedemande-t-il. Il appelle <strong>à</strong> un diagnostic pressantpour atteindre les objectifs sécuritaires,surtout arriver <strong>à</strong> une unification du contrôle.Par ailleurs, l'aviation civile n'est pasaussi épargnée par l'instabilité du prix ducarburant qui augmente de jour en jour etl'état de l'économie globale avec le problèmede la zone Euro. “En Afrique, lacroissance économique est plus encourageantepar rapport aux autres parties dumonde. Il y a des potentiels énormes sur lecontinent et si l'environnement global estpropice, cela va permettre aux compagniesd'exploiter plusieurs vols”, note le DG del'IATA.ses collaborateurs et en catimini” dans la zoneoù se déroule un vaste et important programmepour l’autosuffisance en riz.De plus, des producteurs se sont opposés <strong>à</strong>ce que certains parmi eux adressent la paroleau ministre, disant qu’il est incapable de réglerleur différend avec la SOCAS, malgré les instructionsdu Premier ministre pour le règlementde la dette de plus d’un milliard de francsCfa. En effet, les producteurs s’interrogent surleur devenir si jamais ils ne rentrent pas dansleurs fonds. “Il nous sera difficile d’entamer laprochaine campagne”, disent-ils. RawaneNdiongue, représentant des jeunes producteursde Bokhol, ajoute : “Nous avons uncontrat en bonne et due forme avec la SOCASet il est libellé dans le contrat qu’après la facturation,la SOCAS doit nous payer passé ledélai d’un mois”. En effet, la SOCAS doit globalement1,5 milliard de francs Cfa aux producteursde tomates ; pour ceux de Bokhol,leur dette est évaluée <strong>à</strong> 350 millions.Prenant la parole, Benoît Sambou a rassuréles paysans. “Le non paiement de leurtraite par la SOCAS est une question extrêmementimportante. Le chef de l’État étaitsaisi de la situation que vit la filière tomateet surtout le différend avec la SOCAS, et ilavait donné des instructions fermes pourque cette dette soit payée”, se justifie leministre de l’Agriculture. A l’en croire, “desrésolutions avaient été prises lors duConseil interministériel, notamment parrapport aux différents industriels pour qu’ilsrespectent les cahiers de charges et que laSOCAS procède au remboursement destraites dus aux producteurs”. Il ajoute que“le chef de l’État a demandé aux producteursde lui faire un mémorandum et a promisd’informer le Premier ministre et leministre du Commerce”.MAMOUDOU TOURÉ, UN AFRICAIN AU CŒURDE L’ÉCONOMIE MONDIALEItinéraire de l'économiste“des deux rives”Il a occupé les plus hautes fonctions économiquesinternationales, a été ministre de laRépublique et ambassadeur de la Mauritanie<strong>à</strong> Paris. Tout ceci et entre autres étapes de lavie de Mamoudou Touré résumé dans unouvrage écrit par les journalistes MamoudouIbra Kane et El Hadji Kassé.Mamoudou Touré, un Africain au cœur del'économie mondiale. Tel est le titre d'unouvrage réalisé par Mamoudou IbraKane et El Hadji Hamidou Kassé et préfacé par lePrésident ivoirien Alassane Dramane Ouattara.Les deux journalistes sont revenus sur le long parcoursde cet économiste qui a eu <strong>à</strong> servir deux paysdifférents : le Sénégal et la Mauritanie. Écrit enforme de portrait, ce livre de 219 pages contient 12chapitres qui retracent la vie de Mamadou Touré.Originaire du village de Thilogne <strong>à</strong> 700 km deDakar, ce Sénégalo-mauritanien est né deux fois ;M. Touré a vu le jour officieusement en 1926 etofficiellement en 1928 <strong>à</strong> Kaedi en Mauritanie d'oùce surnom des auteurs “l'enfant des deux rives”. Ilfréquenta l’École primaire supérieure Blanchot, exécoledes fils de chefs où il fut exclu pour pourmanifestation grave. Mamoudou Touré et huitautres jeunes avaient été accusés par un professeurde tricherie. “J'ai été vexé par un maître qui nesavait rien, qui interrompt une formation et quis'en fiche”, regrette Mamoudou Touré.Mauritanien et SénégalaisCette partie est suivie par une autre étape de lavie de l'ancien ministre de l'Économie et desFinances du Sénégal sous Abdou Diouf. Et il s'agitde l'époque où il était fonctionnaire <strong>à</strong> laCommunauté économique européenne (CEE), enJuin 1958. À Bruxelles, Mamoudou Touré s'occupede la mise en œuvre des orientations retenuesdans le Traité de Rome relatives au développementéconomique des pays associés. Son meilleur souvenirde son passage dans ce qui deviendra l'Unioneuropéenne, reste la visite du leader congolaisPatrice Lumumba.“On ne peut pas dépenser plus quece que l'on gagne”Après des années passées loin de ces territoires quil'ont vu naître, l'ancien pensionnaire de l'EPSBlanchot <strong>à</strong> Saint-Louis se lance dans la diplomatie. Etce ne sera pas pour le compte du Sénégal, mais pourêtre ambassadeur de la Mauritanie <strong>à</strong> Paris, une annéeaprès l'indépendance de beaucoup de colonies françaises.Entre autres postes occupés par MamoudouTouré, on peut citer son passage au Fonds monétaireinternational (FMI) qu'il rejoint en avril 1967. “Vouspouvez diviser le monde en deux, les gauchistes et lesautres, et chacun aura une position selon ses convictions,mais tout le monde s'accordera pour dire quel'on ne peut raisonnablement pas dépenser plus que ceque l'on gagne”, souligne-t-il parlant des politiquesd'ajustement.Répond <strong>à</strong> l'appel de Diouf en 1981Après avoir servi pour des organisations internationaleséconomiques comme politiques et pour laMauritanie, l'heure est venue pour Touré d'offrir sesservices au Sénégal, son autre pays. Et c'est en août1981 qu'il sera nommé ministre du Plan, pourrépondre <strong>à</strong> l'appel d'Abdou Diouf. Il sera égalementministre de l'Économie et des Finances. C'est sousson passage dans ce ministère qu'il expose auxSénégalais son rapport de plus de vingt pages, sur lasituation du pays. Il appellera ainsi ses concitoyens<strong>à</strong> redoubler d'efforts. Une partie de sa vie privéeainsi que des témoignages de hautes personnalitéscomme Abdou Diouf, Prosper Youm ou encoreCheikh Hamidou Kane sont <strong>à</strong> retrouver dans cetouvrage qui sera présenté samedi prochain.AMADOU THIAMwww.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


SPORTSLUTTE - CONFLIT PROMOTEURS / CNGLe ministre désavoue Gaston et CieVenu remettre son rapport d'activité au ministre des Sports, le Comité national de gestion dela lutte (CNG) a reçu le soutien de El hadji Malick Gakou, dans son conflit avec les promoteursqui réclament le départ d'Alioune Sarr et compagnie.KHADY FAYE“Nous n'avons pas étéconvoqués par leministre comme celaa été dit dans la presse, a d'abordvoulu préciser le président duComité national de gestion de lalutte (CNG), Alioune Sarr, au sortirde la rencontre avec le ministre desSports. Nous sommes venus luiremettre notre rapport d'activités etde finances, comme nous le faisonschaque année. Et le ministre nous arenouvelé la confiance de l'État etnotre mandat continue jusqu'en2014. Nous allons continuer demener les réformes entreprises pourassainir la lutte”. Voil<strong>à</strong> une nouvellequi ne va pas faire plaisir aux promoteursde lutte réunis au sein d'uncollectif. Gaston Mbengue et sescollègues qui réclament le départ duCNG ont vu le ministre des Sports seranger derrière l'équipe dirigée parle Docteur Alioune Sarr. En effet, Elhadji Malick Gakou a décidé demaintenir la structure dirigeante dela lutte sénégalaise jusqu'<strong>à</strong> la fin deson mandat. “Certaines attaques debas étage et de petits agitateurs nepeuvent pas me faire fuir. Je n'ai pasété éduqué comme cela et je suisAlioune SarrGaston Mbenguequitte avec ma conscience”, arépondu le président du CNG auxpromoteurs qui réclament sa tête.Toutefois, Alioune Sarr promet derencontrer les camarades de LucNicolaï et toutes les composantes dela lutte avant l'ouverture de la saison.Il est sur l'affaire Boy Niang 2.“Il (Boy Niang 2) a déposé un appelque le comité va étudier, il seraensuite convoqué pour notificationde la décision finale”, a-t-il faitsavoir.Les nouveaux défis du CNGLe Cng va donc continuer sa mission.D'abord, la structure ambitionned'éradiquer la violence quis'est invitée dans l'arène depuisquelques années et qui menacesournoisement de tuer cette discipline.“La violence dans la lutte aatteint le sommet, surtout lorsqu'unlutteur (ndlr, Boy Niang) a assomméson adversaire (ndlr, Zoss)”, a commentéle président du CNG. Maisl'équipe d'Alioune Sarr sait bienqu'il ne sera pas facile de venir <strong>à</strong>bout de ce fléau. “Nous allons êtrebeaucoup plus regardants par rapport<strong>à</strong> ceux qui dirigent les écoles delutte”, a-t-il déclaré.Malgré son engouement, la lutteavec frappe, qui donne autant detourments <strong>à</strong> Alioune Sarr et sonéquipe, ne représente que 35% desactivités du CNG. “La lutte simplereprésente plus, avec la lutte olympique,et elle nous vaut beaucoupplus de satisfaction”, a révéléAlioune Sarr qui a soutenu que sastructure va tout faire pour développerces deux formes de lutte.Imposer une visite médicaleavant combat aux lutteursDernièrement, la mort deCheikhou Diène, terrassé par uneinsuffisance rénale, a remis au goûtdu jour le problème des visitesmédicales des lutteurs avantchaque saison.”Et pourtant, ce sontdes médecins qui délivrent ces certificatsaux lutteurs”, se désoleAlioune Sarr. Pour parer <strong>à</strong> ces problèmes,le CNG compte accélérer lepas dans les nouvelles réformesenvisagées. “Nous pensons imposerune visite médicale d'avant-combataux lutteurs”, a dit Alioune Sarr quin'a pas manqué de faire une allusionvoilée au dopage, très présentdans le milieu de la lutte : “Parfois,on voit des prises de poids anormaleschez certains lutteurs, il fautprotéger les sportifs”. Le présidentdu CNG en interpelle les dirigeantsdes écoles de lutte. “La gloire nevaut pas la peine de sacrifier une viehumaine”, a-t-il martelé.REVUE TOUT TERRAINCAFHayatou réussitson coupLa Confédération africaine de football(CAF), réunie en assemblée généraleextraordinaire hier aux Seychelles, aapprouvé, par 44 voix pour, 6 contre etune abstention, la motion de modificationde ses statuts qui oblige tout candidat<strong>à</strong> sa présidence “a être membre du comitéexécutif ou avoir été membre”, a annoncé <strong>à</strong>l’APS, Badara Mamaya Sène. Une révisioninterprétée par des observateurs du footballafricain comme un moyen d’empêcherla candidature de l’ancien présidentde la Fédération ivoirienne de football,Jacques Anouma, candidat déclaré <strong>à</strong> lasuccession de Hayatou. Interpellé sur laquestion, Badara Mamaya Sène, a relevéque, pour les dirigeants du football africain,“cette motion a été introduite pourprotéger notre organisation”. “Sinon n’importequel aventurier, soutenu par un présidentde la République, peut vouloir dirigerla CAF”, a-t-il dit, indiquant que pourprésider la CAF, Hayatou a été obligé dese faire élire au Comité exécutif en 1986,avant de se présenter <strong>à</strong> la présidence. Sur laposition du président de la Fédérationsénégalaise de football (FSF), M eAugustin Senghor, qui avait annoncé sonhostilité <strong>à</strong> ce projet, le président de laCCA, a informé qu’il a effectivement votécontre le texte.EGYPTEDécès de Al-GohariMahmoud al-Gohari, figure emblématiquedu foot égyptien, est décédé <strong>à</strong> 74 ansdes suites d'une attaque cérébrale. Il avaitoffert deux Coupes d'Afrique <strong>à</strong> son pays,l'une comme joueur en 1959, l'autrecomme sélectionneur en 1998. Il avaitégalement permis aux Pharaons de se qualifierpour le Mondial 1990. Mahmoudal-Gohari avait joué pour Al-Ahly, auCaire, entre 1955 et 1961, avant de mettreprématurément un terme <strong>à</strong> sa carrière <strong>à</strong>cause d'une blessure. Il fut ensuite l'entraîneurd'Al-Ahly puis de son rival Zamalek,avant d'entraîner les équipes nationalesd'Oman, d'Egypte et de Jordanie. Il s'estéteint ce lundi dans un hôpital d'Amman.SUÉDEUn drameen plein matchUn joueur suédois de 29 ans évoluanten deuxième division Nord du championnatnational de Suède est mortdimanche pendant un match, victimesemble-t-il d'une crise cardiaque. VictorBrannstrom avait donné l'avantage <strong>à</strong> sonéquipe de Pitea depuis quatre minuteslorsqu'il s'est subitement assis puis effondrésur la pelouse, écrit le quotidien localNorrlandska Socialdemokraten. Les premierssoins lui ont été prodigués sur placemais son décès a été prononcé <strong>à</strong> son arrivée<strong>à</strong> l'hôpital. Brannstrom, ancien joueurd'Helsing-borg, un des principaux clubssuédois, avait mis un terme <strong>à</strong> sa carrière enjanvier après avoir fait un premier malaise.Les médecins lui ayant donné leur feu vertaprès une série d'examens cardiaques, ilavait finalement repris le football.BULGARIEBerbatov refuse derevenir en sélectionDimitar Berbatov, qui a quitté vendrediManchester United pour s'engager avecFulham, a refusé lundi de revenir enéquipe nationale de Bulgarie. “Je reste surle choix que j'avais fait, a déclaré l'attaquantlors d'une conférence de presse <strong>à</strong>Sofia. Deux années, c'est beaucoup detemps. J'ai déj<strong>à</strong> des habitudes de vie etd'entraînement. Je sais qu'ils (les joueurset le sélectionneur de l'équipe nationale)réussiront sans moi”, a-t-il ajouté.ESPAGNEBilbao veutpoursuivre le BayernL'Athletic Bilbao envisage de lancer uneprocédure judiciaire contre le BayernMunich pour la manière dont s'estdéroulé le transfert de l'ancien joueur duclub basque Javi Martinez. “Le joueuravait un contrat en vigueur. (..) Il a passé lavisite médicale avec le club allemand sansnotre consentement. Nous sommes doncen train d'évaluer si nous devons lancer ounon des actions juridiques”, a expliquéhier le président du club basque, JoséUrrutia, lors d'une conférence de presse.Pour rappel, le milieu international espagnols'était en effet rendu <strong>à</strong> Munich sans lefeu vert de son ancien club, avant que leBayern ne paie sa clause de cession auprèsde la Ligue de football professionnel espagnole.TRANSFERTSRohr <strong>à</strong> la tête du NigerSans poste depuis son départ du Gabon,qui n'avait pas reconduit son contrataprès la CAN 2012, Gernot Rohr vaprendre la tête du Niger dans les prochainsjours. Selon nos informations, lesdeux parties sont tombées d'accord celundi. L'ancien coach de Nice serasecondé par Jacky Bonnevay. Sa missiondébutera après la rencontre face <strong>à</strong> laGuinée, en éliminatoires de la CAN2013. Lors de ce match, le Mena seradirigé par Frédéric Acosta, qui a assurél'intérim.La rumeurC. Ronaldo au PSG...Cristiano Ronaldo (27 ans, 3 matchset 2 buts en Lige A cette saison) n'estpage 11visiblement pas dans son assiette actuellement.L'attaquant portugais se dit“triste” <strong>à</strong> cause de “motifs professionnels”et serait même prêt <strong>à</strong> quitter leReal Madrid, selon la Cadena Ser. Sil'information est <strong>à</strong> prendre avec degrosses pincettes, le PSG envisagerait entout cas de sauter sur l'occasion pourtenter sa chance. Selon le média catalanRAC1, les dirigeants parisiens pourraientformuler une offre pharaoniqueau Real. Qui ne tente rien n'a rien, maisinutile de s'emballer pour le moment. Laprobabilité de voir le rêve devenir réalitéest très faible et cette offre pourrait surtoutpermettre <strong>à</strong> Ronaldo de faire pressionsur ses dirigeants afin de renégocierson contrat…Liverpool a un œilsur DrogbaL'avenir de Didier Drogba (34 ans, 6matchs et 4 buts en championnat chinoisen 2012) <strong>à</strong> Shanghai est incertain, <strong>à</strong>cause d'un désaccord entre les actionnairesdu Shenhua qui pourrait bien neplus pouvoir payer les salaires mirobolantsde ses stars que sont l'Ivoirien etNicolas Anelka. Selon la presse anglaise,le manager de Liverpool, BrendanRodgers, suivrait la situation de près etsouhaiterait sauter sur l'occasion en casde départ précipité de l'ancien attaquantde Chelsea. Ces derniers jours, laJuventus Turin a aussi été annoncée surles rangs…Le Zénith achèteWitsel et Hulk !Engagé en Ligue des champions, compétitionpour laquelle il doit donner saliste de joueurs ce soir <strong>à</strong> minuit, leZénith Saint-Petersbourg a recrutéHulk (FC Porto) et Axel Witsel(Benfica Lisbonne). L'attaquant internationalbrésilien a été acheté 40 millionsd'euros (payables en trois ans) et asigné un bail de cinq ans. L'informationa été confirmée par l'agent de Hulk auxmédias brésiliens et par le site du Zénith.Le milieu offensif belge Axel Wtsel, lui,a aussi été acheté 40 millions d'eurosselon les informations de la RTBF et dujournal Le Soir. “Il n'est pas arrivé austage de l'équipe nationale car il négociaitson départ au Zénith”, a confirméson sélectionneur belge, Marc Wilmots.Meireles <strong>à</strong> FenerbahçeEliminé en barrages de la Ligue deschampions par le Spartak Moscou, leFenerbahçe a tout de même sorti le chéquier.Le club turc vient d'acheter RaulMeireles <strong>à</strong> Chelsea pour près de dix millionsd'euros. Le milieu international portugaisde 29 ans a signé un bail portant surquatre saisons avec les Stambouliotes.Cris et Lyon, c'est finiL'information est tombée subitementen toute fin de journée, hier. Le défenseurbrésilien, âgé de 35 ans, quitte laFrance <strong>à</strong> un an de la fin de son contratpour vivre un nouveau défi en Turquie.Il s'est engagé avec Galatasaray, qualifiédans le groupe H de la Ligue des champions.Le site officiel du club d'Istanbul aété le premier <strong>à</strong> le révéler avant que lejoueur lui-même ne l'annonce sur soncompte Facebook. “C’est avec émotionque je vous informe que je me suis engagéavec Galatasaray pour deux ans (uneannée + une en option, ndlr).” A l'OL,après Hugo Lloris, une page se tourneavec le départ de l'un des plus anciensjoueurs de champ de l'effectif, quadruplechampion de France.www.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012


C M J NSPORTSpage 12FOOT - PREMIER GALOP D’ENTRAÎNEMENT DU SÉNÉGALSeuls huit Lions présentsPour le premier galop d’entraînement du Sénégal en vue du match aller contre la Côte d’Ivoire<strong>à</strong> Abidjan, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2013, seuls huit Lions ont répondu présent.3Énormes, beaux, magnifiqueset fabuleux champions ! Lesqualificatifs n'ont pas manqué<strong>à</strong> l'endroit des joueurs du CasaSports qui ont soulevé dimanche leurpremier titre de champions duSénégal, <strong>à</strong> l'issue de la 6e et dernièrejournée des play-offs. Ils viennentdonc confirmer le pronostic de plusieurstechniciens. Mais au-del<strong>à</strong> detout, il y a tant de choses <strong>à</strong> dire : lesraisons qui font du Casa, le championdu Sénégal, 52 ans après safondation.Le gain de la régularitéComment expliquer le sacre duCasa Sports sans parler de sa régularitédepuis cinq saisons ? Car cetteéquipe n'a jamais quitté le podium duchampionnat du Sénégal depuis2008. Son pire rang fut une troisièmeplace acquise la saison dernière.Sinon, l'équipe de Ziguinchor a atteintcinq finales consécutives, dont deuxde championnat avec le système desdeux poules, et trois de Coupes. Vicechampionen 2008 et 2009, le clubde Ziguinchor a par la suite gagné laCoupe de la Ligue en 2010 qu'il avaitperdue sur tapis un an plutôt face <strong>à</strong>l'As Douanes. En 2011, il enchaîneavec la Coupe du Sénégal avant deremporter le championnat. Ce sacreest donc le fruit d'une constance del’équipe ziguinchoroise dans le gothadu football sénégalais. Des performancesqui s'expliquent sans doutepar la politique sportive du club quimise sur son propre vivier. Parce quemalgré les départs enregistrés chaqueannée, le Casa Sports a su promouvoirses jeunes qui assurent une sorte decontinuité. Et cela donne l'impressionde voir chaque saison le mêmegroupe.Demba Ramata NdiayeMais derrière toute cette embelliequi enchante les spectateurs despelouses de Ligue 1, se trouve unhomme qui se nomme Demba RamataMAMADOU LAMINE SANÉQUESTIONS À... MOHAMED DIAMÉ“Il nous faudra aussiun peu de folie des jeunes”Comment préparez-vous le matchcontre la Côte d’Ivoire ?On va bien préparer le match dans la semaine pourpouvoir faire un résultat <strong>à</strong> Abidjan. Il nous reste sixjours pour préparer le match, c’est <strong>à</strong> nous de travailleret de nous donner <strong>à</strong> fond pendant les entraînements.FOOT - CASA SPORTS, CHAMPION DU SÉNÉGAL 2012Les raisons du sacreLe Casa Sports a remporté le titre de champion du Sénégalpour la première fois de son histoire. Retour sur les raisonsd’un sacre historique.La Tanière est encore loind'afficher le plein, <strong>à</strong> six joursdu match aller contre lesÉléphants de Côte d'Ivoire, en éliminatoiresde la Coupe d'Afrique desNations (CAN) 2013 de football.Seuls huit joueurs, notammentSadio Mané, Ibrahima Touré, CheikhMbengue, Issiar Dia, KhadimNdiaye, Kader Mangane, OusmaneMané et Mouhamed Diamé se sontprésentés lors de la première séanced'entraînement tenue hier au complexeDakar Sacré-Cœur. UneEn ce moment, je me sens physiquement très bien etje suis prêt pour samedi. Pour ce genre de match, ilfaut jouer intelligemment. Ce n’est pas un seulmatch, donc il ne faut pas faire n’importe quoi. Onveut aller l<strong>à</strong>-bas pour défendre crânement noschances et essayer de rentrer avec un résultat.Ndiaye (photo). Fin stratège, le coachdu Casa Sports a façonné le jeu de ceclub ziguinchorois, devenu l'un desplus attrayants. Adepte du beau jeu etconsidéré comme l’un des meilleurstechniciens sénégalais, ce coach <strong>à</strong> laphilosophie allemande s'est vu propulser<strong>à</strong> la tête de l'équipe nationalelocale.Mais il s'est toujours appuyé sur desjoueurs qui sortent du lot <strong>à</strong> chaque saison.Après Alpha Oumar Sow en2009-2010 et Stéphane Badji la saisonsuivante, Aliou Coly a pris le relais.Sans doute le meilleur joueur de la saison,cet attaquant a donné du fil <strong>à</strong>retordre aux défenses adverses et a largementcontribué <strong>à</strong> la victoire finale.séance d’une bonne heure dont lapremière partie a été prise en chargepar Ibou Diatta, le préparateur physiquede l’équipe nationale.Ensuite, les 8 joueurs présents surles 23 convoqués par le sélectionneur,Joseph Koto, ont effectué untravail d'atelier avant de se livrer <strong>à</strong>une opposition <strong>à</strong> un contre un et autennis-balle. Issiar Dia, dont lechampionnat n’a pas encoredémarré, a travaillé individuellement.“Cette première séance estun galop de récupération, de décrassageet de prise de contact entre lestaff et les joueurs”, a soulignéKarim Séga Diouf. Malgré le tempsrelativement court qui nous séparede ce match importantissime contreles Ivoiriens, l’adjoint de Kotoinforme que “le véritable boulotcommence demain (Ndlr : aujourd’hui)”.D'ici l<strong>à</strong>, le reste de la troupeviendra peut-être compléter laTanière <strong>à</strong> partir de cette nuit pourentrer dans le vif du sujet.Pensez-vous que l’expérienceaura son importance dans ce match ?Oui et non. Il nous faudra aussi un peu de foliedes jeunes. Il faut la vivacité des jeunes dans certainesactions. Mais aussi il faut l’expérience pourgérer certains moments du match. Il faudra jouerintelligemment comme je vous l'ai dit.Vous êtes dans le même club avecle défenseur ivoirien, Guy Demel.Est-ce que vous avez une fois parlé du match ?Oui, on en a parlé. On sait que c’est un grandmatch qu’on va jouer pour nos deux pays et chacunsait qu'il faudra se donner <strong>à</strong> fond.M. L. SANÉDes vraies stats de championLes chiffres aussi parlent d'euxmêmespour le Casa Sports. Des statistiquesde champions. Avec la meilleuredéfense de la saison régulièretous groupes (A et B) confondus avecseulement 6 buts encaissés en 14matches et des play-offs avec un seulbut encaissé dans le jeu, le CasaSports a montré une solidité incarnéepar le puissant arrière-centralAbdoulaye Diallo. Le Casa est aussiune véritable machine <strong>à</strong> gagner. Àl'aise <strong>à</strong> domicile (5 victoires), cetteéquipe, qui possède également leplus grand nombre de succès, estaussi redoutable hors de ses bases (4victoires l’extérieur).Son attaque est aussi difficile <strong>à</strong>neutraliser, surtout avec un PapeSané, 7 buts et co-meilleur réalisateuravec Alassane Diallo (Us Gorée) etMouhamadou Dieng (GuédiawayeFC). Seules l'As Douanes et l’UsOuakam ont réussi <strong>à</strong> tenir sur les deuxmatches. Même si Diambars, UsOuakam (18 buts inscrits) et Jaraaf(17 buts) ont fait mieux, le CasaSports a marqué 15 buts.“Allez-Casa !”Cette structure de supporters estconsidérée <strong>à</strong> juste titre comme le 12ehomme du Casa Sports. Toujours égal<strong>à</strong> lui-même, ce comité des supportersa toujours accompagné son équipeCHÂTEAUROUXSambou prolongeArrivé en janvier dernier,Massamba Lô Sambou a prolongé, celundi, de deux ans son contrat enfaveur de Châteauroux. Le défenseurinternational sénégalais de 25 ans estdésormais lié <strong>à</strong> la Berrichonnejusqu'en juin 2015.SOCIALDakar Sacré-Cœurau secours dessinistrésL’AS Dakar Sacré-Coeur, clubsénégalais de ligue 2, organiseaujourd'hui une vente aux enchèresde maillots au profit des victimes desinondations, indique un communiquéde la structure reçu <strong>à</strong> l’APS. Cetteopération est menée en partenariatavec les sélections du Sénégal et duCameroun qui vont utiliser les installationsdu club entre lundi et mercredi.“A l'occasion des séances d'entraînementdes deux équipes mardiaprès-midi, une vente aux enchèressera organisée <strong>à</strong> partir de 16h dontl'ensemble des gains sera reversé sur lecompte spécialement ouvert dans leslivres de la BCEAO par l'État duSénégal” au profit des victimes desdernières inondations, précise lamême source. Le démarrage de lavente aux enchères est prévu <strong>à</strong> 15h 30au complexe de l'AS Dakar Sacré-Cæur, ajoute la même source. Lesdeux sélections nationales préparentleur match aller des éliminatoires dela CAN 2013. Le Sénégal sera opposé<strong>à</strong> la Côte d’Ivoire, samedi <strong>à</strong> Abidjantandis que le Cameroun jouera lemême jour contre le Cap Vert <strong>à</strong> Praia.ATHLETISMELe meetingde Dakar annuléLe meeting du Challenge mondialde l’IAAF de Dakar, programmé le12 septembre <strong>à</strong> Dakar, a été annulésuite aux inondations qui ont frappéle pays ces derniers jours, rapporte lesite de la Confédération africained’athlétisme visité <strong>à</strong> l’APS. Le gouvernement(du Sénégal) a réquisitionnéle stade pour héberger les sinistrés,ajoute la même source au sujet de lamanifestation qui a été prévue unepremière fois en juin dernier. Elleavait été reportée au 15 septembreavant d’être ramenée au mercredi 12septembre. L’année dernière, les organisateursqui avaient présenté un plateaualléchant avec de grands noms del’athlétisme mondial <strong>à</strong> l’image de laSud-africaine, Caster Semenya(800m), n’avaient eu droit qu’<strong>à</strong> unpetit public.partout au Sénégal. Source de surmotivationet de dépassement dansl'effort, avec ses chansons <strong>à</strong> la gloirede ses joueurs, “Allez-Casa !” a jouéun rôle indéniable dans la conquêtedu titre.Outre cela, le décès, le 7 mai dernier,de l’icône de cette région du sud,Jules François Bocandé, a donné unautre élan et un autre esprit de conquérants.Pour lui rendre hommage, lesjoueurs avaient fait l’engagement deremporter le titre cette saison.M. L. SANÉwww.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012

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