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Wade solitaire à Versailles

GAB EnQuete - Enquête

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ECO / SOCIALpage 10CHERTÉ DE LA SURTAXE ET DES REDEVANCES, ÉTATS DES PISTESCes maux qui empêchentl'envol de l'aviation civile“L’Avion day” ou la journée de l'avion a été une tribune pour exposer les différentsproblèmes qui gangrènent le développement des compagnies en Afrique,mais surtout au Sénégal où la surtaxe et les redevances restent “très élevées”.ALIOU NGAMBY NDIAYEcivile en Afrique en généralet au Sénégal en particulier peine <strong>à</strong>L'aviationprendre son envol. Cela en raison desredevances et des surtaxes jugées “très élevées”.Au Sénégal, nous sommes <strong>à</strong> 68 dollars(près de 35 000 francs Cfa) en terme de surtaxeset de redevances, selon le ministre desTransports et des Infrastructures, Mor Ngom.“De façon générale, la structure des redevancesest défavorable. Au Sénégal, le taux deredevances par passager est de 8 dollars. Lasituation est différente par rapport <strong>à</strong> la Guinée,au Bénin et aux autres pays. Les compagniessouffrent en Afrique en raison de la surtaxe”,déplore le directeur de l'Association internationaledes transports aériens (IATA), AntonyTyler. Cette surtaxe constitue un handicapmajeur au développement de l'avion enAfrique, surtout au Sénégal. Ce qui entraîned'ailleurs la disparition précipitée de plusieurscompagnies.Le ministre des Transports et desInfrastructures, Mor Ngom, reconnaît les difficultésque rencontre le secteur et préconisedes voies de solutions. “Le coût du billet de ladestination Sénégal est assez élevé du fait dela multiplicité des taxes et des redevances.Nous sommes aujourd'hui devant un problèmeassez compliqué. À travers une rencontre,dénommée les Assises de l'aviation civile, avectous les acteurs concernées, nous allons nouspencher sur la question”, avoue M. Ngom.25% des accidentsliés <strong>à</strong> un problème de pisteAutre problème, celui des infrastructuresaéroportuaires. Selon le directeur de l'IATA,25% des accidents notées sur le secteur sontcausés par des problèmes liées aux pistes“surtout quand les avions les dépassent”. Ceproblème est beaucoup plus remarqué enAfrique en raison du manque d'infrastructuresaéroportuaires. “L'industrie a un bon recorddans le domaine de la sécurité, mais l'Afriquereste <strong>à</strong> la traîne par rapport aux autres compagnies<strong>à</strong> travers le monde. Dans notre plan d'actionstratégique, IATA 2012, nous allons mettreen œuvre une analyse de données de volEN PARTANCE POUR MATAMBenoît Sambou pris <strong>à</strong> partie pardes producteurs de tomateLes producteurs de tomate ont exprimé au ministre de l’Agriculture et del’Equipement rural leur mécontentement en lui barrant la route alors qu’ilse rendait <strong>à</strong> Matam.FARA SYLLA (Correspondant, Saint-Louis)Le ministre de l’Agriculture BenoîtSambou a passé un sale temps hier <strong>à</strong>Bokhol, dans le département deDagana, où il est tombé fortuitement sur unemarche des producteurs de tomate de la vallée.Ces derniers qui manifestaient leur courrouxcontre leur ministère de tutelle qui lessnobe depuis son installation, ont barré laroute <strong>à</strong> M. Sambou quand ils se sont aperçusque c’est lui qui conduisait la délégation pourcette visite connue seulement des autoritésadministratives et de la SAED.Obligé de descendre, Benoît Sambou a eudroit aux récriminations des producteurs detomate qui l’accusent de les mépriser depuisqu’il a pris fonction. “Depuis que M. Samboua été nommé au département de l’Agriculture,il n’a jamais rencontré les paysans de la vallée”,ont dénoncé d’emblée ces producteursqui lui reprochent également de venir “avecpour renforcer la sécurité en Afrique”, soutientAntony Tyler.Selon, Mor Ngom, il y a un besoin pressantde développer les infrastructures aéroportuaires,d'attirer <strong>à</strong> nouveau les clients et avoirdes ressources humaines de qualité capablesde vendre la destination Sénégal. “Pourquoidevrions-nous, nous Africains, accepter <strong>à</strong>chaque fois que nos compagnies soient toujoursinscrites sur une liste noire ?”, sedemande-t-il. Il appelle <strong>à</strong> un diagnostic pressantpour atteindre les objectifs sécuritaires,surtout arriver <strong>à</strong> une unification du contrôle.Par ailleurs, l'aviation civile n'est pasaussi épargnée par l'instabilité du prix ducarburant qui augmente de jour en jour etl'état de l'économie globale avec le problèmede la zone Euro. “En Afrique, lacroissance économique est plus encourageantepar rapport aux autres parties dumonde. Il y a des potentiels énormes sur lecontinent et si l'environnement global estpropice, cela va permettre aux compagniesd'exploiter plusieurs vols”, note le DG del'IATA.ses collaborateurs et en catimini” dans la zoneoù se déroule un vaste et important programmepour l’autosuffisance en riz.De plus, des producteurs se sont opposés <strong>à</strong>ce que certains parmi eux adressent la paroleau ministre, disant qu’il est incapable de réglerleur différend avec la SOCAS, malgré les instructionsdu Premier ministre pour le règlementde la dette de plus d’un milliard de francsCfa. En effet, les producteurs s’interrogent surleur devenir si jamais ils ne rentrent pas dansleurs fonds. “Il nous sera difficile d’entamer laprochaine campagne”, disent-ils. RawaneNdiongue, représentant des jeunes producteursde Bokhol, ajoute : “Nous avons uncontrat en bonne et due forme avec la SOCASet il est libellé dans le contrat qu’après la facturation,la SOCAS doit nous payer passé ledélai d’un mois”. En effet, la SOCAS doit globalement1,5 milliard de francs Cfa aux producteursde tomates ; pour ceux de Bokhol,leur dette est évaluée <strong>à</strong> 350 millions.Prenant la parole, Benoît Sambou a rassuréles paysans. “Le non paiement de leurtraite par la SOCAS est une question extrêmementimportante. Le chef de l’État étaitsaisi de la situation que vit la filière tomateet surtout le différend avec la SOCAS, et ilavait donné des instructions fermes pourque cette dette soit payée”, se justifie leministre de l’Agriculture. A l’en croire, “desrésolutions avaient été prises lors duConseil interministériel, notamment parrapport aux différents industriels pour qu’ilsrespectent les cahiers de charges et que laSOCAS procède au remboursement destraites dus aux producteurs”. Il ajoute que“le chef de l’État a demandé aux producteursde lui faire un mémorandum et a promisd’informer le Premier ministre et leministre du Commerce”.MAMOUDOU TOURÉ, UN AFRICAIN AU CŒURDE L’ÉCONOMIE MONDIALEItinéraire de l'économiste“des deux rives”Il a occupé les plus hautes fonctions économiquesinternationales, a été ministre de laRépublique et ambassadeur de la Mauritanie<strong>à</strong> Paris. Tout ceci et entre autres étapes de lavie de Mamoudou Touré résumé dans unouvrage écrit par les journalistes MamoudouIbra Kane et El Hadji Kassé.Mamoudou Touré, un Africain au cœur del'économie mondiale. Tel est le titre d'unouvrage réalisé par Mamoudou IbraKane et El Hadji Hamidou Kassé et préfacé par lePrésident ivoirien Alassane Dramane Ouattara.Les deux journalistes sont revenus sur le long parcoursde cet économiste qui a eu <strong>à</strong> servir deux paysdifférents : le Sénégal et la Mauritanie. Écrit enforme de portrait, ce livre de 219 pages contient 12chapitres qui retracent la vie de Mamadou Touré.Originaire du village de Thilogne <strong>à</strong> 700 km deDakar, ce Sénégalo-mauritanien est né deux fois ;M. Touré a vu le jour officieusement en 1926 etofficiellement en 1928 <strong>à</strong> Kaedi en Mauritanie d'oùce surnom des auteurs “l'enfant des deux rives”. Ilfréquenta l’École primaire supérieure Blanchot, exécoledes fils de chefs où il fut exclu pour pourmanifestation grave. Mamoudou Touré et huitautres jeunes avaient été accusés par un professeurde tricherie. “J'ai été vexé par un maître qui nesavait rien, qui interrompt une formation et quis'en fiche”, regrette Mamoudou Touré.Mauritanien et SénégalaisCette partie est suivie par une autre étape de lavie de l'ancien ministre de l'Économie et desFinances du Sénégal sous Abdou Diouf. Et il s'agitde l'époque où il était fonctionnaire <strong>à</strong> laCommunauté économique européenne (CEE), enJuin 1958. À Bruxelles, Mamoudou Touré s'occupede la mise en œuvre des orientations retenuesdans le Traité de Rome relatives au développementéconomique des pays associés. Son meilleur souvenirde son passage dans ce qui deviendra l'Unioneuropéenne, reste la visite du leader congolaisPatrice Lumumba.“On ne peut pas dépenser plus quece que l'on gagne”Après des années passées loin de ces territoires quil'ont vu naître, l'ancien pensionnaire de l'EPSBlanchot <strong>à</strong> Saint-Louis se lance dans la diplomatie. Etce ne sera pas pour le compte du Sénégal, mais pourêtre ambassadeur de la Mauritanie <strong>à</strong> Paris, une annéeaprès l'indépendance de beaucoup de colonies françaises.Entre autres postes occupés par MamoudouTouré, on peut citer son passage au Fonds monétaireinternational (FMI) qu'il rejoint en avril 1967. “Vouspouvez diviser le monde en deux, les gauchistes et lesautres, et chacun aura une position selon ses convictions,mais tout le monde s'accordera pour dire quel'on ne peut raisonnablement pas dépenser plus que ceque l'on gagne”, souligne-t-il parlant des politiquesd'ajustement.Répond <strong>à</strong> l'appel de Diouf en 1981Après avoir servi pour des organisations internationaleséconomiques comme politiques et pour laMauritanie, l'heure est venue pour Touré d'offrir sesservices au Sénégal, son autre pays. Et c'est en août1981 qu'il sera nommé ministre du Plan, pourrépondre <strong>à</strong> l'appel d'Abdou Diouf. Il sera égalementministre de l'Économie et des Finances. C'est sousson passage dans ce ministère qu'il expose auxSénégalais son rapport de plus de vingt pages, sur lasituation du pays. Il appellera ainsi ses concitoyens<strong>à</strong> redoubler d'efforts. Une partie de sa vie privéeainsi que des témoignages de hautes personnalitéscomme Abdou Diouf, Prosper Youm ou encoreCheikh Hamidou Kane sont <strong>à</strong> retrouver dans cetouvrage qui sera présenté samedi prochain.AMADOU THIAMwww.enqueteplus.comnuméro 371 • mardi 4 septembre 2012

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