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BROCHURE SAISON 2010 11 - Théâtre Gérard Philipe

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UNE <strong>SAISON</strong><br />

<strong>2010</strong> - 20<strong>11</strong>


L’art et la culture, trésors publics véritables


Cette brochure sera un peu différente des précédentes.<br />

À l’heure où je commence à rédiger ces quelques lignes, j’apprends<br />

le décès d’Alain Ollivier, metteur en scène et ancien directeur<br />

du Studio-<strong>Théâtre</strong> de Vitry et du <strong>Théâtre</strong> <strong>Gérard</strong> <strong>Philipe</strong> de Saint-Denis.<br />

Parce que cet homme de théâtre intelligent, érudit, était toujours en éveil<br />

sur les questions de création artistique et de politique culturelle, nous<br />

avons souhaité lui rendre un modeste hommage en re-publiant l’éditorial<br />

de sa dernière saison ici au TGP. Il aura été écrit il y a trois ans mais<br />

il reste encore cinglant d’actualité et pertinent sur l’état actuel de<br />

nos maisons. Pertinents, les autres textes que vous trouverez dans cette<br />

brochure le sont aussi. Face aux problèmes que nous rencontrons dans<br />

le domaine de l’art et de la culture, devant la détérioration du réseau de<br />

création que nous avions su construire et la paupérisation d’une grande<br />

partie de notre métier, je trouvais qu’il était juste et utile de faire appel<br />

à des intellectuels pour prendre un peu de recul et garder encore espoir.<br />

Ont répondu à cet appel Judith Revel et Toni Negri, philosophes ;<br />

Marc Hatzfeld, sociologue ; Sophie Wahnich, historienne ; Anne Quentin,<br />

journaliste ; Hocine Ben, auteur. Sous le titre « Parole donnée »,<br />

vous pourrez découvrir leurs textes tout au long de la brochure et<br />

sur le site internet du théâtre. Pour la confiance qu’ils ont eue et pour<br />

l’engagement de leur réflexion, je les remercie au nom de tous ceux qui<br />

trouvent du souffle et de la force par la seule grâce de l’intelligence.<br />

Nous sommes en 2007, Alain Ollivier est sur le point de quitter le <strong>Théâtre</strong><br />

<strong>Gérard</strong> <strong>Philipe</strong>. Voilà ce qu’il écrit….<br />

Christophe Rauck<br />

Metteur en scène et directeur du TGP-CDN de Saint-Denis<br />

Passé la Porte de Clignancourt et celle d’Orléans, au lendemain de<br />

la Libération, on ne trouvait pas un seul théâtre digne de ce nom à moins<br />

de soixante kilomètres. La création d’un théâtre dans les banlieues<br />

de Paris, à Aubervilliers, à Saint-Denis, à Gennevilliers, à Nanterre puis<br />

à Montreuil, au milieu du siècle précédent, et leur reconnaissance comme<br />

Centres dramatiques nationaux ont été une grande réussite de la vie<br />

théâtrale nationale et une grande conquête populaire.<br />

Tout observateur attentif de la politique culturelle du pays sait que<br />

ces théâtres ont été, il y a peu, questionnés dans leur existence. Combien<br />

ai-je rencontré de ces interlocuteurs sceptiques sur l’avenir de ces<br />

« lieux problématiques » ? Questionnés, menacés, ils peuvent le redevenir.<br />

Ils le redeviendraient s’ils abandonnaient l’état d’esprit qui en a fait<br />

des scènes incontournables de la vie théâtrale.<br />

Ils le redeviendront si, avec les collectivités locales qui les ont voulus<br />

et les soutiennent, l’État ne reconnaît pas que la mission d’un Centre<br />

dramatique national est équivalente à celle d’un <strong>Théâtre</strong> national, avec,<br />

pour la conduire, des budgets incomparablement plus modestes qui n’ont<br />

pas été reconsidérés depuis bientôt dix ans. C’est dire que la logistique<br />

de ces Centres dramatiques nationaux des banlieues, qui sont soumis à<br />

la rude compétition de la créativité scénique de la capitale, est désormais<br />

trop faible pour le plein accomplissement d’un développement artistique<br />

qui, comme le stipule le contrat de l’État, doit faire de son centre « un lieu<br />

de référence nationale» et se doit de «diffuser des œuvres théâtrales de<br />

haut niveau ». Et cela, dans une géographie humaine qui place ces théâtres<br />

à l’avant-garde de la conviction publique.<br />

Ceci ne relève pas d’une posture d’opposition de principe. C’est la réalité<br />

comptable des Centres dramatiques nationaux en banlieue.<br />

De cette réalité dépendent la vie scénique, l’emploi artistique et la réussite<br />

publique.<br />

On demande beaucoup aux Centres dramatiques nationaux des banlieues<br />

parce qu’il y a beaucoup à faire et parce qu’on est impatient de tenir<br />

la preuve que ce faire est possible. Si l’on veut poursuivre l’aménagement<br />

du territoire, si l’on veut enrayer le mouvement du « descenseur » culturel,<br />

si l’on est convaincu que les ressources humaines sont la richesse<br />

des banlieues, l’équipement et les moyens de leurs Centres dramatiques<br />

nationaux doivent être examinés avec une attention objective.<br />

Je quitterai le <strong>Théâtre</strong> <strong>Gérard</strong> <strong>Philipe</strong> avec la sensation de n’avoir fait<br />

que passer et de n’avoir jamais travaillé qu’à l’urgence, tant j’ai chaque<br />

jour eu conscience de ce qu’il y avait à faire et tant j’ai eu le sentiment<br />

de ne pas faire assez. Six ans ne sont pas peu de chose et cependant<br />

passent si vite !<br />

Je souhaite à Christophe Rauck et à tous ceux qui l’accompagneront<br />

la réussite publique la plus chaleureuse et j’espère que les efforts,<br />

que je n’ai pu plus longtemps conduire, leur seront de quelque utilité.<br />

Alain Ollivier / mai 2007


6-7 TOÂ DE SACHA GUITRY<br />

Mise en scène - Thomas Jolly<br />

<strong>Théâtre</strong> / Du 27 septembre au 17 octobre <strong>2010</strong><br />

8-9 ET MOI ALORS ? - JEUNE PUBLIC<br />

Automne / Du 19 au 23 octobre <strong>2010</strong><br />

10-<strong>11</strong> JULIUS CAESAR DE WILLIAM SHAKESPEARE<br />

Mise en scène - Arthur Nauzyciel Spectacle en anglais surtitré<br />

<strong>Théâtre</strong> / Du 15 au 28 novembre <strong>2010</strong><br />

14-15 AFRICOLOR<br />

Musique / 10 et <strong>11</strong> décembre <strong>2010</strong><br />

16-17 TÊTES RONDES ET TÊTES POINTUES<br />

DE BERTOLT BRECHT Création<br />

Mise en scène - Christophe Rauck<br />

<strong>Théâtre</strong> / Du 10 janvier au 6 février 20<strong>11</strong><br />

20-21 ET MOI ALORS ? - JEUNE PUBLIC<br />

Hiver / Du 1 er au 12 février 20<strong>11</strong><br />

22-23 LE COURONNEMENT DE POPPÉE<br />

DE CLAUDIO MONTEVERDI Reprise<br />

Direction musicale - Jérôme Corréas<br />

Mise en scène - Christophe Rauck<br />

Opéra / Du 8 au 13 mars 20<strong>11</strong><br />

26 >34 VI(LL)ES – FESTIVAL<br />

<strong>Théâtre</strong>, danse, cirque / Du 18 mars au 8 avril 20<strong>11</strong><br />

VI(LL)ES LES IMPROMPTUS<br />

Mise en scène - Christiane Véricel<br />

Performance théâtrale / 18 et 19 mars 20<strong>11</strong><br />

VI(LL)ES L’ÉTOILE D’ALGER D’APRÈS AZIZ CHOUAKI<br />

Chorégraphie - Farid Ounchiouene<br />

<strong>Théâtre</strong> et danse / Du 24 au 28 mars 20<strong>11</strong><br />

VI(LL)ES<br />

LES FENÊTRES ÉCLAIRÉES<br />

Turak <strong>Théâtre</strong><br />

Mise en scène - Michel Laubu<br />

<strong>Théâtre</strong> d’objets / Du 24 mars au 3 avril 20<strong>11</strong><br />

VI(LL)ES CHOUF OUCHOUF<br />

Mise en scène - Zimmermann & de Perrot<br />

Avec le Groupe acrobatique de Tanger<br />

Cirque / Du 31 mars au 3 avril 20<strong>11</strong><br />

VI(LL)ES<br />

HANA NO MICHI OU LE SENTIER DES FLEURS<br />

Écriture et mise en scène - Yan Allegret<br />

<strong>Théâtre</strong> / Du 4 au 8 avril 20<strong>11</strong><br />

35 BANLIEUES BLEUES<br />

Jazz / 19 mars 20<strong>11</strong><br />

38 ET MOI ALORS ? - JEUNE PUBLIC<br />

Printemps / Du 22 avril au 7 mai 20<strong>11</strong><br />

39 UN WEEK-END POUR UN AUTEUR<br />

Koffi Kwahulé<br />

Lectures, concert, projections / Du 20 au 22 mai 20<strong>11</strong><br />

42 >45 AUTOUR DE LA PROGRAMMATION<br />

48-49 TARIFS / ABONNEMENTS<br />

50-51 INFOS PRATIQUES<br />

52-53 ACCÈS<br />

54 ÉQUIPE<br />

55 CONTACTS / PARTENAIRES<br />

56-57 MENTIONS DE COPRODUCTION<br />

58-59 CALENDRIER DE LA <strong>SAISON</strong>


TOÂ<br />

SACHA GUITRY<br />

Mise en scène Thomas Jolly<br />

Avec Flora Diguet / Émeline Frémont / Julie Lerat-Gersant /<br />

Charline Porrone / Alexandre Dain / Thomas Jolly /<br />

Pièce « bilan » écrite après une décennie de succès et la période<br />

sombre de la guerre, Toâ relate les aventures amoureuses d’un auteur<br />

de théâtre qui ne sait plus très bien où commence et où s’arrête la réalité.<br />

De Guitry, on ne retient souvent que les portes et les gifles qui claquent,<br />

les trahisons amoureuses et les traîtrises misogynes, les répliques<br />

assassines agrémentées de paillettes et de bulles de champagne.<br />

Mais ce n’est pas tout… Thomas Jolly l’a découvert à la lecture de cette<br />

œuvre : Guitry, c’est surtout une langue, une langue vive et luxuriante,<br />

jonchée d’une multitude de signes derrière lesquels apparaît une extrême<br />

connaissance du jeu : c’est un acteur qui écrit.<br />

Ou bien un auteur qui pratique le plateau et qui manie avec virtuosité<br />

les rythmes, les ruptures… le dialogue.<br />

La jeune compagnie Piccola Familia s’empare du texte, le dépoussière,<br />

y insuffle énergie et inventivité. Elle parvient à révéler la sensibilité<br />

derrière le bon mot, la tendresse derrière la saillie. Elle en fait un<br />

spectacle brillant et drôle.<br />

Toâ a reçu le prix du public lors du festival Impatience au <strong>Théâtre</strong><br />

de l’Odéon en 2009.<br />

Scénographie - Thomas Jolly conseillé par Claude Chestier / Lumière - Dimitri Braconnier<br />

Son - Clément Mirguet / Décor - Pierre Mathiaut /<br />

Navette gratuite tous les soirs vers Paris,<br />

les jeudis et samedis à Saint-Denis<br />

DU 27 SEPTEMBRE AU 17 OCTOBRE <strong>2010</strong><br />

LUNDI, JEUDI, VENDREDI À 20H / SAMEDI À 18H / DIMANCHE À 16H<br />

RELÂCHE LE MARDI ET MERCREDI<br />

- SALLE ROGER BLIN / DURÉE > 1H45 -<br />

DIMANCHE 10 OCTOBRE / RENCONTRE AVEC LES COMÉDIENS<br />

ET LE METTEUR EN SCÈNE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION<br />

6 - 7


ET SI J’ÉTAIS MOI ! - DANSE -<br />

act2 - Cie Catherine Dreyfus | À partir de 6 ans<br />

Avec Catherine Dreyfus / Mélodie Joinville / Gaétan Jamard /<br />

ET MOI<br />

ALORS ?<br />

AUTOMNE<br />

« Je me sens “crêpe” quand je suis épuisée et que mon corps<br />

s’étale de tout son long. Je me sens “coquelicot” frétillant<br />

sous une brise d’été quand je pétille d’enthousiasme. Je me<br />

sens “shaker” prêt à exploser quand je déborde d’émotion.»<br />

Et si j’étais moi ! retrace le parcours qui nous fait grandir<br />

et devenir l’être unique que nous sommes.<br />

Ce spectacle ludique sur l’enfance et l’initiation à la vie fait<br />

appel avec humour à l’organique, au sensoriel, au poétique.<br />

Chorégraphie - Catherine Dreyfus en collaboration avec les interprètes, assistée<br />

de Christian Sonderegger / Lumière - Arnaud Poumarat / Musique - Stéphane Scott /<br />

Scénographie - Arnaud Poumarat / Réalisation scénographie - Jean-François Sturm /<br />

Les Ateliers de l’Opéra National du Rhin /<br />

MERCREDI 20 OCTOBRE <strong>2010</strong> À 15H<br />

SAMEDI 23 OCTOBRE <strong>2010</strong> À 16H<br />

- SALLE ROGER BLIN – DURÉE > 50 MIN -<br />

- - - - - - - - - - - - -<br />

SÉANCES SCOLAIRES DU 19 AU 22 OCTOBRE <strong>2010</strong><br />

RENS. 01 49 33 66 53 / 62 48<br />

SPECTACLE JEUNE PUBLIC<br />

EN COPRODUCTION AVEC LA DIRECTION<br />

DE LA CULTURE DE LA VILLE DE SAINT-DENIS<br />

Enfants, à vos agendas !<br />

Comme l’année dernière, la programmation jeune public<br />

au TGP se décline au rythme des saisons.<br />

Ne laissez pas vos parents tout seuls à la maison.<br />

Emmenez-les avec vous au théâtre.<br />

Découvrez les deux autres rendez-vous : p. 20-21 et p. 38.<br />

8 - 9


JULIUS<br />

WILLIAM SHAKESPEARE<br />

CAESAR<br />

Mise en scène Arthur Nauzyciel<br />

Spectacle en anglais surtitré<br />

Avec Sara Kathryn Bakker / Gardiner Comfort / Jared Craig / Thomas Derrah /<br />

Roy Faudree / Jim True-Frost / Thomas Kelley / Tim McDonough /<br />

Mark L. Montgomery / Daniel Lê / Daniel Pettrow / Kunal Prasad /<br />

Stefan Hallur Stefansson / Neil Patrick Stewart / James Waterston /<br />

Trio de jazz - Marianne Solivan (chant) / Blake Newman (contrebasse) /<br />

Eric Hofbauer (guitare) /<br />

Créée en 1599 pour l’ouverture du Globe Theatre à Londres et écrite<br />

juste avant Hamlet, Julius Caesar est la première d’une série de grandes<br />

tragédies. Shakespeare l’écrit à un moment critique et décisif de l’histoire<br />

de l’Angleterre : la révolte d’Essex contre Élisabeth I re . L’axe en est<br />

la déposition d’un souverain : Jules César devient une menace pour<br />

la République ; est-il juste, alors, de l’assassiner avant que Rome ne<br />

soit totalement assujettie à son pouvoir absolu ?<br />

Julius Caesar, rarement montée en France, est l’une des pièces les plus<br />

connues de Shakespeare aux États-Unis. C’est à la demande de l’American<br />

Repertory Theater, considéré comme l’un des théâtres américains les plus<br />

importants et les plus novateurs, qu’Arthur Nauzyciel l’a mise en scène.<br />

Il multiplie les références aux années 1960 (et à l’assassinat de Kennedy),<br />

période « où l’image a triomphé du verbe, où icônes et illusions sont tout à<br />

coup devenues plus fortes que les discours », pour apporter un contrepoint<br />

à l’œuvre qui porte essentiellement sur le langage, la rhétorique. Il réunit<br />

sur le plateau un trio de jazz et une troupe de quinze acteurs américains,<br />

dont certains sont des habitués de séries comme The Wire et Six Feet<br />

Under, pour nous faire goûter en version originale la poésie<br />

du grand Shakespeare.<br />

Scénographie - Riccardo Hernandez / Lumière - Scott Zielinski /<br />

Costumes - James Schuette / Son - David Remedios / Chorégraphie - Damien Jalet /<br />

Conseillers littéraires - Gideon Lester, Njal Mjos / Travail vocal - Nancy Houfek /<br />

Casting - Judy Bowman /<br />

Navette gratuite tous les soirs vers Paris,<br />

les jeudis et samedis à Saint-Denis<br />

DU 15 AU 28 NOVEMBRE <strong>2010</strong><br />

LUNDI, MERCREDI, JEUDI, VENDREDI À 19H30 / SAMEDI À 18H<br />

DIMANCHE À 16H / RELÂCHE LE MARDI<br />

- SALLE ROGER BLIN / DURÉE > 3H30 (AVEC ENTRACTE) -<br />

DIMANCHE 21 NOVEMBRE / RENCONTRE AVEC LES COMÉDIENS<br />

ET LE METTEUR EN SCÈNE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION<br />

10 - <strong>11</strong>


PAROLE DONNÉE / Judith Revel et Toni Negri<br />

Les Italiens ont longtemps eu un joli mot pour désigner l’endroit où travaillaient les<br />

peintres : la bottega. La bottega, c’était tout à la fois la boutique, l’atelier, le<br />

laboratoire, le lieu de toutes les expérimentations – et c’était un lieu collectif, où se<br />

croisaient, en cohabitant et en collaborant ensemble, les maestri et leurs disciples, les<br />

apprentis, les visiteurs, les commanditaires, les enfants du voisinage et les chiens de<br />

la maisonnée. La bottega, c’est en réalité ce qui, jusqu’aux premières lueurs de la<br />

modernité, a continué à apparenter les artisans et les artistes : l’idée que rien<br />

n’existe dans l’art qui ne soit produit par un savant mélange de manualité et<br />

d’inspiration, d’expérience acquise et d’expérimentation risquée ; qu’il n’existe pas<br />

d’invention qui ne soit avant toute chose travail sur la matière, et que c’est<br />

précisément dans cette matérialité-là que s’ancrent tous les imaginaires et toutes les<br />

inventions ; et surtout, que l’expérience artistique est très souvent une expérience de<br />

partage, une circulation – des corps, des histoires, des âges et des expériences, des<br />

gestes et des langages, des savoirs et des tentatives –, bref : une histoire de commun.<br />

Depuis, la bottega a cédé la place aux ateliers ; l’expérimentation collective s’est<br />

faite de plus en plus individuelle et biographique, comme si, à la singularité d’une<br />

oeuvre, devait nécessairement correspondre celle d’une personne à l’exclusion de<br />

toutes les autres ; et on a substitué à la création – cet artisanat qui trouvait ses<br />

marques dans un espace qui tenait à la fois du négoce et du champ de bataille, où les<br />

règles s’inventaient en même temps que les gestes qui leur étaient soumis, et où chacun<br />

pouvait immédiatement voir, toucher, sentir – la figure plus élégante de la culture.<br />

Cette minuscule histoire de la disparition d’un mot comme celui de bottega<br />

permet peut-être aujourd’hui de réfléchir un peu à ce qui est arrivé au monde de<br />

la création.<br />

On a voulu nous faire croire qu’il fallait défendre l’art des trivialités qui le<br />

menaçaient : surtout, ne jamais parler des cuisines, des recettes, des processus de<br />

fabrication d’une oeuvre d’art ; ne pas mentionner les essais, les ratés, la sueur et,<br />

bien souvent, la joie ; ne pas parler d’argent (on le sait, les artistes sont au-dessus<br />

de cela) ; isoler l’artiste dans sa sphère de cristal, le faire sentir un autre, et faire<br />

en sorte aussi, dans un jeu de miroir pervers, que le public se sente lui-même étranger<br />

à l’univers de l’art ; mais en même temps proclamer partout la volonté de démocratiser<br />

l’art, de l’abaisser au niveau des yeux trop pâles du commun des mortels ; remplacer le<br />

mot art par le mot culture, le redécorer en fonction des concepts qui comptent<br />

désormais : tendance, mood, esthétique, choc, audience, succès ; et, pour finir d’être<br />

cohérent avec soi-même, dire aussi que rien ne doit lier l’artiste aux vulgarités<br />

bassement matérielles de la politique, et que tout doit au contraire contribuer à<br />

préserver son indépendance à l’égard des aléas de la vie réelle – couper les fonds<br />

publics, présenter ce désengagement de l’État comme un hommage à la liberté des<br />

hommes et des femmes qui « travaillent pour la culture », vanter la générosité de ce<br />

retrait, le travestir sous des airs de de componction et de respect.<br />

Aujourd’hui, il faudrait donc avoir abandonné l’art pour donner dans la culture,<br />

accepter ce destin de solitude et d’individualisation qui nous assure d’être<br />

réellement considérés comme des artistes ; ne pas manger, ne pas boire, ne pas dormir,<br />

ne pas travailler, ne pas avoir besoin d’argent pour inventer des projets – on le sait,<br />

les « cultureux » sont des êtres exceptionnels : la vie matérielle est si loin de leur<br />

monde intérieur… – ; et, parallèlement à cela, il faudrait cependant faire de<br />

la vulgarisation le mètre de sa propre activité, non seulement en rivalisant avec<br />

la culture télévisée, mais en en empruntant le langage, les couleurs et la (faible)<br />

saveur. Il faudrait remercier l’État d’avoir abandonné ce qui représentait pourtant<br />

la fabrique inventive et foisonnante d’horizons et d’imaginaires sociaux, de<br />

représentations et de langages ; il faudrait saluer ce geste si noble qui consiste à<br />

remettre dans les mains du privé et de sa concurrence ce qui ne saurait être dépendant<br />

d’un pouvoir public – et que l’on n’hésite pas, du même coup, à faire rentrer dans la<br />

grande arène des nouvelles cultures en lice pour s’approprier le « temps de cerveau<br />

disponible » si cher à certains.<br />

Nous ne sommes pas d’accord. Nous ne voulons pas faire de la culture comme<br />

on fait « du social », « de la sécurité » ou « de l’éducatif ». Et d’ailleurs, nous ne<br />

voulons pas non plus faire « du social », « de la sécurité » ou « de l’éducatif ». Nous<br />

voulons apprendre et faire apprendre, donner envie, faire rêver et réfléchir, ouvrir<br />

les fenêtres, rendre le monde plus complexe, offrir les mondes les plus pointus, les<br />

plus étranges, les plus nouveaux, les plus émouvants, au plus grand nombre. Le théâtre,<br />

c’est de l’art. Nous ne voulons pas le vulgariser, nous voulons le divulguer. Nous ne<br />

voulons pas nier la matérialité des processus créatifs, nous voulons au contraire en<br />

ouvrir tout grand les portes et montrer à tous là où s’invente et s’expérimente la<br />

nouveauté. Nous voulons à nouveau des botteghe : des lieux ouverts où tous pourraient<br />

entrer, où les gestes artistiques seraient visibles de tous, où l’élaboration serait à<br />

nouveau collective, où il s’agirait à la fois d’apprentissage, de partage, d’invention<br />

et de production, de circulation et d’échange.<br />

Nous voulons que l’État permette financièrement ces lieux de liberté : non pas que le<br />

théâtre doive devenir pour cela un théâtre d’État, servant ainsi les objectifs et les<br />

discours d’un gouvernement, mais au contraire parce que c’est à l’État de financer<br />

l’indépendance de ce qui ne lui appartient pas, parce que c’est en cela que réside le<br />

fonctionnement de la démocratie ; nous voulons que l’État soit la condition de<br />

possibilité de ce qui a pour destin de lui échapper, parce que l’invention des hommes<br />

est – comme le soleil et comme l’air, comme les océans et comme notre histoire –<br />

patrimoine commun. Nous demandons au public de garantir la production du commun.<br />

C’est au nom de ce commun qu’il faut exiger le financement public de la création ;<br />

c’est parce que l’art est un processus d’innovation du réel qui est de tous que nous<br />

sommes en droit de demander le financement et la permanence des conditions<br />

matérielles du travail de la création ; c’est parce que nous avons tous droit à ouvrir<br />

les portes de la bottega de l’artiste que nous demandons à l’État de permettre la<br />

redistribution générale de la production artistique ; c’est parce que le commun<br />

n’appartient à personne – pas même à l’État –, et que l’art est ressource commune,<br />

que nous demandons la garantie de son accessibilité pour tous.<br />

12 - 13


AFRICOLOR<br />

FESTIVAL - 22 e ÉDITION<br />

Musique<br />

VENDREDI 10 DÉCEMBRE À 20H : ÉTHIOPIE<br />

MAHMOUD AHMED<br />

Chant - Mahmoud Ahmed + Le Badume’s Band :<br />

Voix - Éric Menneteau / Claviers - Olivier Guenego /<br />

Saxophone ténor - Pierre-Yves Merel, Xavier Pusset /<br />

Guitare - Rudy Blas / Basse - Étienne Callac /<br />

Batterie - Antonin Volson / Percussions - Jonathan Volson /<br />

En 1986, alors que l’Occident s’éveille à la «world music», sort<br />

en Europe le disque Erè mèla mèla. Porté par la voix brûlante de<br />

Mahmoud Ahmed, il donne à entendre à un public néophyte des<br />

sonorités bien éloignées de la musique africaine. Peu d’instruments<br />

traditionnels, mais des cuivres, des instruments électriques,<br />

des sonorités occidentales mêlées aux musiques orientales :<br />

en découvrant Mahmoud Ahmed, l’Europe découvre l’âge d’or<br />

de la musique éthiopienne de la fin des années 1960, une nouvelle<br />

forme de pop urbaine et funk, proche de la transe. 25 ans après,<br />

les albums Erè mèla mèla, Alèmyé, et les deux autres volumes<br />

Éthiopiques dédiés au chanteur, sont devenus des classiques.<br />

Et ce sont maintenant les musiciens occidentaux qui reprennent<br />

cet «éthio-groove» ! En atteste le Badume’s Band, ce groupe de huit<br />

Bretons qui accompagne sur scène leur idole Mahmoud Ahmed,<br />

recréant avec bonheur la musique des chaudes nuits de<br />

l’Addis-Abeba des années 1970.<br />

1 re PARTIE - UKANDANZ<br />

Claviers - Frédéric Escoffier / Batterie - Guilhem Meier /<br />

Saxophone ténor - Lionel Martin / Guitare - Damien Cluzel /<br />

Quartet électrique nourri de rythmes éthiopiens, d’influences<br />

rock, de musique indienne et improvisée, uKanDanz voyage<br />

entre l’éthio-groove et les musiques actuelles.<br />

ET AUSSI<br />

18H : PROJECTION DOCUMENTAIRE SUR LA RÉSIDENCE EN ÉTHIOPIE<br />

DE L’ENSEMBLE XVIII-21 (MUSIQUE BAROQUE)<br />

SAMEDI <strong>11</strong> DÉCEMBRE À 20H : MUSIQUE KABYLE<br />

TAKFARINAS : HOMMAGE À SLIMANE AZEM<br />

INÉDIT AFRICOLOR<br />

Chant - Hacene Zermani (Takfarinas) / Choristes - Nacira Mesbah,<br />

Marsha Nelzy / Clavier - Rafik Korteby / Batterie - Hervé Le Bouché /<br />

Basse - Thérèse Henry / Guitare - Malik Kerrouche / Banjo - Djemai /<br />

Percussions - Djamel Hamiteche / Trompette - Philippe Hulot /<br />

Saxophone - Farid Zehouane / Violon - Amin Chaffaï /<br />

Arrivé en France en 1937, Slimane Azem a non seulement tracé<br />

la route de la chanson algérienne d’expression kabyle, mais il a<br />

porté la parole d’une génération d’hommes poussés, par nécessité<br />

économique, vers l’exil. Il est la voix que des milliers de travailleurs<br />

entendaient dans les petits hôtels, les foyers et les cafés.<br />

Sa première chanson, A Mûh a Mûh (1940), consacrée à l’émigration,<br />

servira de prélude à un répertoire riche et varié qui inspirera bien<br />

des chanteurs, de Lounes Matoub à Takfarinas.<br />

Takfarinas a appris la musique en improvisant sur une guitare<br />

de fortune et en écoutant notamment Slimane Azem. Depuis<br />

sa première apparition scénique en 1979, il n’a cessé de donner<br />

un souffle nouveau à la chanson kabyle en osant le mélange.<br />

D’une voix chaude et puissante, accompagné de son mandole à deux<br />

manches, Takfarinas chante la culture berbère, l’Algérie et l’exil,<br />

en kabyle et en français. Rendre cet hommage à Slimane Azem<br />

à Saint-Denis est pour lui un honneur et un grand bonheur.<br />

1 re PARTIE - INÉDIT AFRICOLOR / « LA 25 e CORDE » :<br />

SAMI PAGEAUX-WARO & KAHINA ZAIMEN<br />

Kahina Zaimen arrive à la Réunion il y a cinq ans comme professeur<br />

de violon alto. Elle découvre alors le maloya de Danyel Waro<br />

et rencontre Sami Pageaux-Waro, son fils. Ils décident de monter<br />

un duo. La kora et le violon sont les deux instruments les plus<br />

emblématiques de leur culture respective et le duo qu’ils intitulent<br />

« La 25 e corde », se lance dans un travail d’improvisation<br />

et d’harmonisation de morceaux traditionnellement joués<br />

par percussions et voix à l’unisson.<br />

Pour le concert d’Africolor, le duo élargit son répertoire en<br />

travaillant des morceaux de Slimane Azem, des chansons que<br />

connaît Kahina pour les avoir fredonnées petite.<br />

14 - 15


TÊTES RONDES<br />

ET TÊTES<br />

BERTOLT BRECHT<br />

POINTUES<br />

Création<br />

Mise en scène Christophe Rauck<br />

Nouvelle traduction Éloi Recoing et Ruth Orthmann<br />

Avec Myriam Azencot / Émeline Bayart / Juliette Plumecocq-Mech /<br />

Camille Schnebelen / Marc Chouppart / David Geselson / Philippe Hottier /<br />

Jean-Philippe Meyer / Alain Trétout / Marc Susini /<br />

Au pays du Yahoo, la révolte gronde. La situation économique<br />

est mauvaise, les fermiers sombrent dans la misère. L’État s’inquiète<br />

du soulèvement qui se prépare mais ne veut pas remettre en cause<br />

les privilèges des grands propriétaires qui le soutiennent.<br />

La solution : diviser le pays en deux peuples ennemis, dont l’un<br />

sera désigné comme responsable de tous les maux.<br />

Brecht a écrit Têtes rondes et Têtes pointues en exil en 1936.<br />

Il fait de sa pièce une parabole grotesque et fantaisiste, une satire<br />

des théories raciales nazies et d’un antisémitisme en pleine expansion.<br />

Christophe Rauck a déjà mis en scène Le Cercle de craie caucasien<br />

et La Vie de Galilée : « Comme Shakespeare, Brecht écrit sous les étoiles<br />

pour crier au monde qu’il croit aux histoires qui changent le cours<br />

de notre vie. Il a foi dans le théâtre ».<br />

Pour donner vie sur scène à la galerie de personnages fourbes, pleutres,<br />

clowns noirs qui dansent et chantent un monde sans lendemain, il fait<br />

appel au jeu de masques et recourt à une nouvelle partition musicale.<br />

Musique originale - Arthur Besson / Scénographie - Jean-Marc Stehlé /<br />

Costumes - Coralie Sanvoisin / Masques et objets - Judith Dubois /<br />

Dramaturgie - Leslie Six /<br />

L’Arche Éditeur est l’agent théâtral du texte représenté.<br />

Navette gratuite tous les soirs vers Paris,<br />

les jeudis et samedis à Saint-Denis<br />

DU 10 JANVIER AU 6 FÉVRIER 20<strong>11</strong><br />

LUNDI, JEUDI, VENDREDI À 19H30 / SAMEDI À 18H / DIMANCHE À 16H<br />

RELÂCHE LE MARDI ET MERCREDI<br />

- SALLE ROGER BLIN / DURÉE > 2H45 ENVIRON (AVEC ENTRACTE) -<br />

DIMANCHE 23 JANVIER / RENCONTRE AVEC LES COMÉDIENS<br />

ET LE METTEUR EN SCÈNE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION<br />

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -<br />

TOURNÉE : DU 15 AU 20 FÉV - TOULOUSE, TNT / DU 5 AU 15 AVRIL - LILLE-TOURCOING, THÉÂTRE DU NORD /<br />

29 AVRIL - THÉÂTRE DE SURESNES / DU 3 AU 7 MAI - MULHOUSE, LA FILATURE /<br />

DU <strong>11</strong> AU 23 OCT - CAROUGE, ATELIER-THÉÂTRE DE CAROUGE /<br />

16 - 17


PAROLE DONNÉE<br />

/ Marc Hatzfeld, sociologue<br />

CULTURE ET CULTURE<br />

La culture est une curieuse notion. Faite des petits riens de l’identité collective qui<br />

assurent les distinctions entre les groupes et les personnes, ensemble de structures<br />

langagières, de rites et d’histoires racontées qui permettent aux peuples ou aux<br />

gens de se connaître et de se reconnaître, elle est aussi l’objet d’une politique.<br />

Les plus grands empires comme les plus modestes communautés villageoises édictent<br />

explicitement ou implicitement des politiques prenant en compte le rôle déterminant<br />

des jeux symboliques de la culture. Par des manières de faire et de voir, par des<br />

investissements sélectifs et argumentés, par des gestes de considération à l’égard<br />

des artistes, des inventeurs, des écoles ou des traces de l’histoire, par des silences<br />

aussi ou des absences, les pouvoirs politiques marquent leur époque et assurent,<br />

chacun à sa façon, le désir de partager et de vivre ensemble d’une population.<br />

Chaque pouvoir politique est invité à concevoir et appliquer le projet culturel qui<br />

épousera les demandes particulières de son époque pour permettre aux citoyens<br />

de partager le même espace, de se comprendre, de s’enrichir les uns des autres et<br />

de trouver les modes d’expression qui lui correspondent. Il n’est pas sûr que notre<br />

époque soit plus demandeuse qu’une autre, mais elle doit faire face à ce phénomène<br />

original que l’on nomme mondialisation ou globalisation. La particularité de<br />

la globalisation en ce qui concerne la culture est qu’elle efface les frontières<br />

formelles et administratives pour suggérer à chacun des faisceaux identitaires<br />

complexes, changeants, reposant sur des visages multiples et qui se jouent des<br />

appartenances territoriales. La culture française est largement partagée et<br />

diffusée hors de notre pays, et le hip-hop français comme la littérature romanesque<br />

française sont cultivés bien loin de l’Hexagone. Simultanément, tous les habitants de<br />

France, selon l’histoire particulière de chacun, participent d’autres cultures et<br />

sont, tout autant que français, italiens, algériens, américains, maliens, sri lankais,<br />

etc. La musique et le cinéma se jouent des frontières linguistiques, financières ou<br />

matérielles ; d’autres langages les suivent de près. Les appartenances sont de plus<br />

en plus composites, les métissages indéfinis, les combinaisons chaque jour plus<br />

audacieuses. C’est l’effet de ce que l’anthropologue indien, Arjun Appadurai, vivant<br />

et travaillant aux États-Unis et lu dans le monde entier, appelle l’« ethnoscape » par<br />

opposition à un « landscape » jadis accroché à la terre.<br />

Cette particularité de l’époque rend les politiques cuturelles particulièrement<br />

importantes dans leur dimension de lubrification des relations symboliques.<br />

Les villes, les États, les professionnels de la culture, les citoyens sont invités<br />

à prendre en compte la pluralité des langages comme leurs interconnexions. Cette<br />

nécessité est plus vive dans les environnements populaires. Les milieux populaires<br />

sont beaucoup plus encore que ceux des classes et catégories sociales installées, des<br />

creusets de diversité et des acteurs de brassage. Les gens eux-mêmes accomplissent<br />

à leur propre compte une partie du mouvement. Ils jouent spontanément du<br />

foisonnement linguistique et des effets de vitalité des rencontres. Depuis<br />

les États-Unis, le Brésil, la Grande-Bretagne ou la France, ils ont lancé une exigence<br />

de respect qui fonde une philosophie de la rencontre et de la considération<br />

réciproque. Il reste aux acteurs politiques à être à la hauteur de l’enjeu.<br />

La tentation est grande d’essayer d’y échapper par les travers.<br />

Dans un livre récent (Contre l’architecture, Arléa), Franco La Cecla, achitecte<br />

et philosophe italien, dénonce la façon dont beaucoup d’architectes contemporains<br />

dénaturent leur art pour abonder les effets de spectacle de politiques<br />

concurrentielles entre les villes qui en oublient du coup totalement le bien public.<br />

On peut craindre la même perversion dans des politiques culturelles qui penseraient<br />

davantage à valoriser des patrimoines à fort potentiel commercial au détriment de<br />

ce qui fait la vie des citoyens, leurs curiosités, leurs échanges, leur énergie<br />

créatrice, leur désir de partage. Une politique culturelle n’a aucun sens si elle ne<br />

sait pas prendre en compte l’inventivité et l’énergie qui jaillissent du désir des<br />

gens de raconter et d’entendre le monde dans l’instant présent.<br />

On raconte que sur la fin de sa vie et complètement handicapé par sa surdité,<br />

Beethoven se trouvait un soir dans un bal populaire et qu’il avoua à son entourage<br />

l’envie qu’il aurait eu à être le pianiste qui faisait valser les couples devant lui.<br />

S’approchant alors de la partition, il découvrit qu’elle était de lui. Une politique<br />

culturelle est la façon dont on peut faire émerger des Beethoven qui feront danser<br />

les foules dans les bals populaires.<br />

18 - 19


ET MOI<br />

HIVER<br />

SPECTACLES JEUNE PUBLIC<br />

EN COPRODUCTION AVEC LA DIRECTION<br />

DE LA CULTURE DE LA VILLE DE SAINT-DENIS<br />

ALORS ?<br />

PETIT POIS - THÉÂTRE -<br />

MÉLI-MÉLODRAME EN CINQ TABLEAUX, UN CHOU-FLEUR<br />

ET QUELQUES GRAINS DE CHAPELURE, AVEC APPARITION<br />

D’UN ANGE AU TROISIÈME TABLEAU.<br />

Cie Gare Centrale<br />

Un spectacle de et avec Agnès Limbos | À partir de 4 ans<br />

LES OGRES - THÉÂTRE -<br />

OU LE POUVOIR REND JOYEUX ET INFATIGABLE<br />

Image Aiguë - Cie Christiane Véricel | À partir de 7 ans<br />

Avec Sandrine De Rosa / Frédéric Périgaud / Burhan Taskiran /<br />

Cinq enfants comédiens et un musicien (distribution en cours)<br />

Christiane Véricel nous parle des monstres amateurs de chair<br />

fraîche des contes de notre enfance, mais aussi des ogres aveugles,<br />

impatients, égoïstes, menaçants de notre quotidien.<br />

Un regard humoristique sur les insatiables, les boulimiques<br />

et sur ceux qui manquent de tout.<br />

Et si, un jour, un petit pois se mettait à penser !<br />

Tout seul ? Hors de sa boîte ?<br />

Eh bien suivons-le à travers monts et merveilles, rires et rivières,<br />

larmes et vallées, cris et tempêtes, sautillements et rebondissements.<br />

Assistants à la réalisation - Didier Caffonnette, Roberto Bonomo, Christine d’Oreye,<br />

Nathalie Holvoet / Musique - Steve Houben, Les Fanfares Mexicaines /<br />

MER 9 FÉVRIER À 15H / SAM 12 FÉVRIER À 16H<br />

- SALLE JEAN-MARIE SERREAU – DURÉE > 50 MIN -<br />

- - - - - - - - - - - - -<br />

POUR LES DEUX SPECTACLES, SÉANCES SCOLAIRES<br />

DU 31 JANVIER AU <strong>11</strong> FÉVRIER 20<strong>11</strong><br />

RENS. 01 49 33 66 53 / 62 48<br />

Lumière - Michel Theuil / Accessoires et régie générale - Bruno Corona /<br />

Conseil marionnettes - Jean Sclavis / Conception marionnettes - Cie Émilie Valantin /<br />

MER 2 FÉVRIER À 15H / SAM 5 FÉVRIER À 16H<br />

- SALLE MEHMET ULUSOY – DURÉE > 1H -<br />

20 - 21


LE COURONNEMENT<br />

UN OPÉRA AU TGP AVEC L’ARCAL ET LES PALADINS<br />

DE POPPÉE<br />

Reprise<br />

Direction musicale Jérôme Corréas<br />

Mise en scène Christophe Rauck<br />

OPÉRA EN UN PROLOGUE ET TROIS ACTES<br />

DE CLAUDIO MONTEVERDI (1642)<br />

LIVRET DE GIOVANNI FRANCESCO BUSENELLO<br />

Avec Valérie Gabail / Dorothée Lorthiois / Françoise Masset /<br />

Charlotte Plasse / Hadhoum Tunc / Maryseult Wieczorek /<br />

Virgile Ancely / Paulin Bündgen / Romain Champion / Matthieu Chapuis /<br />

Jean-François Lombard / Vincent Pavesi /<br />

Et Les Paladins - Françoise Duffaud, Anaïs Flores (violons) /<br />

Emmanuelle Guigues, Liam Fennelly (violes de gambe) /<br />

Nicolas Crnjanski (violoncelle) / Frank Ratajczyk (contrebasse) /<br />

Nanja Breedijk (harpe) / Rémi Cassaigne (théorbe et guitare) /<br />

Philippe Grisvard (clavecin et orgue) /<br />

Loin des idées reçues, il semblerait qu’il y ait en Seine-Saint-Denis<br />

un désir d’opéra, qui expliquerait pour partie le vif succès rencontré par<br />

Le Couronnement de Poppée, créé la saison dernière au TGP avec l’Arcal.<br />

Il faut reconnaître que l’œuvre est flamboyante, la partition d’une<br />

délicatesse exquise, et le livret digne d’un grand texte de théâtre. Cet opéra<br />

nous fait vivre la chute d’un monde. À l’origine de ce bouleversement,<br />

la volonté de Néron d’asseoir son propre pouvoir – avec celui de Poppée –<br />

en répudiant Octavie, son épouse, héritière légitime de l’Empire.<br />

Dans la lutte à mort qui s’engage alors, les aspirations à la justice semblent<br />

bien faibles face à la passion amoureuse. L’amour de Néron et Poppée brûle<br />

tout sur son passage et se fraie un chemin de cendres jusqu’au trône.<br />

Salué unanimement par la critique (France Musique : « On assiste<br />

à la renaissance de l’opéra baroque. » Le Monde : « C’est un modèle<br />

de tact et d’intelligence » pour la mise en scène, « mérite partagé pour<br />

la direction musicale, souple et raffinée. »), Le Couronnement de Poppée<br />

est repris pour une série de quelques représentations. À ne pas rater.<br />

Dramaturgie - Leslie Six / Scénographie - Aurélie Thomas / Lumière - Olivier Oudiou /<br />

Costumes - Marion Legrand, Coralie Sanvoisin / Collaboration chorégraphique - Claire Richard /<br />

Navette gratuite tous les soirs vers Paris,<br />

le samedi à Saint-Denis<br />

DU 8 AU 13 MARS 20<strong>11</strong><br />

MARDI, MERCREDI ET VENDREDI À 19H30 / SAMEDI À 18H<br />

DIMANCHE À 16H / RELÂCHE LE JEUDI<br />

- SALLE ROGER BLIN / DURÉE > 3H10 (AVEC ENTRACTE) -<br />

DIMANCHE 13 MARS / RENCONTRE AVEC LES CHANTEURS, LE DIRECTEUR MUSICAL<br />

ET LE METTEUR EN SCÈNE À L’ISSUE DE LA REPRÉSENTATION<br />

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -<br />

TOURNÉE : 5 OCT - L’APOSTROPHE, SCÈNE NATIONALE DE CERGY-PONTOISE /<br />

8, 9, 10 OCT - OPÉRA DE RENNES / 13 OCT - GRAND THÉÂTRE DE LORIENT /<br />

22 OCT - LA COUPOLE DE SAINT-LOUIS / 4, 5 FÉV - OPÉRA ROYAL DE VERSAILLES /<br />

<strong>11</strong>, 12 FÉV - TAP POITIERS / 18 FÉV - LE PARVIS DE TARBES /<br />

19 MARS - OPÉRA DE MASSY<br />

22 - 23


PAROLE DONNÉE /<br />

Sophie Wahnich, historienne, directrice de recherche au CNRS<br />

En 1944, le Conseil National de la Résistance appelle à « la possibilité d’une vie<br />

pleinement humaine » pour « chaque travailleur », il réclame aussi «la possibilité<br />

effective pour tous les enfants français d’accéder à la culture la plus développée ».<br />

En <strong>2010</strong>, les hommes politiques ne promettent pas tant la vie humaine que la survie,<br />

face aux virus, au terrorisme, à la crise. Quant à la culture la plus développée<br />

comme bien de tous, la notion même semble devenue impraticable. Nul ne sait plus ce<br />

qu’elle est, tant l’idée de démocratisation culturelle est devenue confuse,<br />

attaquée de toute part.<br />

L’art serait gâté en étant offert à la masse. C’était Mallarmé qui parlait en 1862,<br />

affirmant une antinomie irréductible entre l’art et la démocratie, car comment<br />

offrir à la foule ce qui ressort du sacré sans le profaner ? Pourquoi développer<br />

l’art, si peu sont capables de l’apprécier ? Tiens, la foule.<br />

Mais c’est pourtant aussi au nom de la foule qu’il faudrait satisfaire que<br />

des financements sont aujourd’hui refusés pour des créations contemporaines.<br />

La démocratisation culturelle servirait moins à les soutenir qu’à les brider.<br />

Du point de vue des financeurs, la culture démocratisée devrait être « accessible » :<br />

c’est-à-dire en fait facile, sans énigme, pour pouvoir atteindre le plus grand<br />

nombre, et qu’en conséquence un certain nombre de pratiques théâtrales ou<br />

musicales ou littéraires, qualifiées d’élitistes ne devraient plus bénéficier<br />

d’aides publiques à la création.<br />

Quant à l’argument sociologique, il se retourne comme un gant quand les mêmes<br />

affirment que la démocratisation culturelle est un échec puisqu’elle n’est qu’une<br />

manière pour les upper-middle classes de se faire exonérer de leurs dépenses<br />

culturelles. Les plus défavorisés socialement et économiquement n’auraient pas<br />

fait évoluer leur consommation culturelle.<br />

Ainsi, le public n’existe plus, mais les publics sont plus que jamais compartimentés,<br />

assignés à résidence. La culture n’est pas là pour déplacer l’ordre des places dans<br />

la cité mais bien pour désigner à chacun la place qu’il occupe.<br />

Ceux mêmes qui ne veulent plus faire le pari de l’art pour tous ont imposé cette<br />

année un débat sur l’identité nationale au nom de « la nécessité de réparer<br />

une nation fissurée ». Au lieu de questionner politiquement ces fissures, ils ont<br />

proposé de bons et de mauvais objets d’identification. Tiens, « identification ».<br />

La philosophie classique a critiqué les illusions du théâtre. Voir, regarder, c’était<br />

selon Platon être abusé, adopter de fausses identifications en lieu et place d’une<br />

recherche de la vérité. Tiens, « identification ». Platon, comme Mallarmé, n’aimait<br />

pas la foule.<br />

C’est pourtant en foule que les Grecs d’Athènes se rendaient au théâtre pour<br />

entendre Eschyle, Sophocle, Euripide. En foule, et donc selon Freud, dans<br />

ce sentiment étrange de l’identification collective à la même imago, le même<br />

imaginaire représenté sur la scène par les plus grands poètes de leur temps.<br />

On y allait, n’en déplaise à Mallarmé, religieusement, puisque les représentations<br />

théâtrales étaient des fêtes sacrées en l’honneur de Dyonisos.<br />

Certains de se gausser alors d’un public captif. Mais un public bigarré de 17000<br />

à 30000 personnes, avec des riches et des pauvres (leur droit d’entrée était pris<br />

en charge par la cité), avec des étrangers autorisés à accéder au théâtre, avec des<br />

esclaves accompagnant leurs maîtres, avec parfois même des femmes qui sortaient<br />

du gynécée, ce n’était pas seulement de la captivité, mais la possibilité d’assister<br />

à un événement captivant dans le désordre des corps et des places assignées.<br />

Or qu’est-ce qui s’y raconte ? La cité divisée. Car la cité démocratique n’est pas<br />

seulement fissurée mais divisée entre riches et pauvres, citoyens et étrangers,<br />

entre hommes et femmes, divisée également d’opinion. La trame des pièces est<br />

mythique, les récits sont déjà connus. Seules les variations dans ces récits<br />

fabriquent la surprise du spectacle. Mais ces récits permettent d’évoquer la vie<br />

athénienne, ses difficultés sociales, sa complexité politique et ses espoirs.<br />

Selon Aristote, la tragédie a une fonction de catharsis des passions.<br />

C’est-à-dire que les sentiments violents, vécus, incorporés, trouvent dans ces<br />

très grands textes des mots pour être dits, des formes pour être vues.<br />

Le théâtre transforme l’émotion en pensée. Une pensée à la fois vécue par chacun<br />

d’une manière singulière lors du spectacle, mais une pensée mise en partage pour<br />

l’ensemble des spectateurs qui pourront ensuite en débattre ailleurs, sous<br />

une forme métabolisée. Ces pièces réputées exigeantes produisaient un langage<br />

commun non seulement des raisons mais des passions, par l’identification sensible.<br />

Regarder, c’est alors connaître, être au spectacle c’est agir, apprendre c’est<br />

être séduit. En installant la cité dans le mythe, on pouvait mieux dire la densité<br />

des émotions qui se déploient dans la cité : envie, amour, jalousie, admiration,<br />

déception, etc. Était-ce pour solder les divisions et in fine remettre chacun<br />

à sa place ? Personne n’est venu nous le prouver. Mais on peut faire une autre<br />

hypothèse. C’est parce que la cité reconnaissait et assumait pour une part<br />

sa division sociale et politique, qu’elle savait les dangers de la guerre civile,<br />

qu’elle la conjurait par de multiples institutions dont le théâtre,<br />

mais pas seulement le théâtre.<br />

Ainsi à Athènes au V e<br />

siècle, il n’y a pas de centre et de banlieue mais une ville,<br />

une côte maritime et une campagne. Ce ne sont pas les mêmes personnes qui y vivent,<br />

mais partout il y a des gens du peuple et des gens de lignage aristocratique.<br />

Or, chaque division administrative de citoyens ou « tribu » est constituée<br />

des habitants d’une portion de campagne, d’une portion de ville, d’une portion<br />

de côtes. C’est au sein de cette tribu que sont tirés au sort les 500 bouleutes<br />

qui préparent les projets de loi. Aucune qualification n’est alors requise.<br />

À l’Ecclesia, espace de débats sur les affaires de la cité, ouvert à tous, on amende<br />

et vote les lois. Ici chacun sait que le vote est à la fois l’expression du pouvoir<br />

souverain démocratique et le ferment de la division, de la guerre civile, du sang qui<br />

peut couler. Un vote investi de tout son caractère redoutable, un danger qui rôde<br />

plus qu’un facteur de pacification. Un danger incontournable, comme le théâtre<br />

lui-même et ses émotions vécues. Vous parliez de public captif ? De foules<br />

ignorantes ? D’identifications aliénantes ?<br />

Je parlerais volontiers d’humanisation par la raison sensible, de démocratie<br />

à l’oeuvre, d’apogée de l’exigence créatrice. Il s’agit bien de relancer les dés<br />

de l’universel démocratique, non de colmater des fissures.<br />

24 - 25


VILLES<br />

UN FESTIVAL AU TGP<br />

DU 18 MARS AU 8 AVRIL 20<strong>11</strong><br />

Histoires de vies, portraits de villes, le festival<br />

propose cinq spectacles à la croisée des disciplines,<br />

écriture contemporaine, théâtre, cirque et danse.<br />

Leur point commun : le désir de témoigner,<br />

avec l’énergie des mots et du corps, d’un quotidien<br />

habité de combats, de résistance, d’espoir.<br />

Pour cette 3 e édition, une porte s’ouvre vers<br />

des mondes rêvés, inventés,… plus doux ?<br />

26 - 27


LES IMPROMPTUS<br />

L’ÉTOILE D’ALGER<br />

Mise en scène Christiane Véricel<br />

Performance théâtrale<br />

IMAGE AIGUË - COMPAGNIE CHRISTIANE VÉRICEL<br />

Avec les acteurs d’Image Aiguë et des apprentis comédiens enfants<br />

de Saint-Denis<br />

Le mot-clé du travail de Christiane Véricel est sans doute celui<br />

de « rencontre ». Rencontres entre disciplines artistiques, entre adultes<br />

et enfants, entre artistes de la compagnie et habitants, entre gens d’ici<br />

et d’ailleurs. Expériences uniques et passionnantes qui sont présentées<br />

parfois sous forme d’impromptus, c’est-à-dire comme un chantier<br />

au cœur du processus de création théâtrale. Au TGP, ce moment sera le<br />

point d’orgue d’un travail d’ateliers réalisés avec des enfants dionysiens<br />

pendant plusieurs mois. Il permettra de donner au public la jubilation<br />

du théâtre quand on le découvre en même temps qu’il se fabrique.<br />

VEN 18 MARS 20<strong>11</strong> À 20H / SAM 19 MARS 20<strong>11</strong> À 18H<br />

- SALLE MEHMET ULUSOY – DURÉE > 1H -<br />

D’APRÈS L’ŒUVRE D’AZIZ CHOUAKI<br />

Mise en scène et chorégraphie Farid Ounchiouene<br />

Avec Pauline Geslin / Farid Ounchiouene /<br />

<strong>Théâtre</strong> et danse<br />

Adapter un roman comme L’Étoile d’Alger sous forme chorégraphique<br />

est un défi qu’Aziz Chouaki et Farid Ounchiouene ont relevé ensemble.<br />

Le texte relate l’histoire de Moussa, jeune chanteur kabyle dans l’Algérie<br />

des années 1990, rêvant de gloire tout en se débattant avec un quotidien<br />

aride : pauvreté, amour entravé, montée de l’intégrisme…<br />

Farid Ounchiouene renoue avec ses racines en inventant un vocabulaire<br />

très personnel, au croisement de la danse contemporaine, du hip-hop<br />

et du théâtre. Sur le plateau simplement habillé d’images vidéo,<br />

il revêt le costume et les fantasmes de Moussa, et le fait évoluer parmi<br />

les personnages hauts en couleur de la Cité Mer et Soleil. Entre tragédie<br />

et comédie, le roman se déploie, prend corps et voix, pour oser dresser<br />

le constat d’une société désorientée, d’une jeunesse sacrifiée.<br />

Dramaturgie - conseil artistique Aziz Chouaki / Direction d’acteurs - Anne Conti /<br />

Musique - Romuald Houziaux / Vidéo - Mehmet Arikan /<br />

Lumière, costumes, nouvelle création vidéo - en cours<br />

DU 24 AU 28 MARS 20<strong>11</strong><br />

LUNDI, JEUDI, VENDREDI À 20H - SAMEDI À 19H30 - DIMANCHE À 17H30<br />

- SALLE JEAN-MARIE SERREAU – DURÉE > 55 MIN -<br />

28 - 29


LES FENÊTRES ÉCLAIRÉES<br />

<strong>Théâtre</strong> d’objets<br />

Turak <strong>Théâtre</strong><br />

Écriture, mise en scène et scénographie Michel Laubu<br />

en complicité avec Émili Hufnagel<br />

Composition musicale Rodolphe Burger<br />

Avec Michel Laubu / Frédéric Roudet, Laurent Vichard (acteurs-musiciens)<br />

Michel Laubu se décrit lui-même comme un « fabricant d’univers ».<br />

Tel un archéologue, il compose des mondes à partir d’ustensiles<br />

collectés, de matériaux usagés, de débris végétaux. Puis il invite les<br />

spectateurs à un voyage, une promenade sans paroles, guidés par les<br />

objets qui ont pris vie. Ici, il s’agit d’un homme (en fait, une marionnette<br />

à taille humaine), confiné dans son appartement, persuadé que le niveau<br />

de la mer monte inexorablement en raison du dérèglement climatique,<br />

persuadé également qu’il héberge de minuscules peuples sous ses<br />

meubles, menacés sans le savoir par une noyade programmée.<br />

Il entreprend de les sauver… Cette plongée au cœur de la douce folie<br />

« turakienne » s’accompagne d’une musique originale de Rodolphe<br />

Burger, jouée en direct sur le plateau par deux musiciens.<br />

Lumière - Timothy Marozzi / Son - Hélène Kieffer /<br />

Construction décors et personnages - Emmeline Beaussier, Charly Frénéa /<br />

En partenariat avec le <strong>Théâtre</strong> de la Marionnette à Paris<br />

DU 24 MARS AU 3 AVRIL 20<strong>11</strong><br />

LUNDI, MERCREDI, JEUDI, VENDREDI À 19H30 - SAMEDI À 18H<br />

DIMANCHE À 16H - RELÂCHE LE MARDI<br />

- SALLE MEHMET ULUSOY – DURÉE > 1H15 -<br />

CHOUF OUCHOUF<br />

Conception, mise en scène et décor Zimmermann & de Perrot<br />

Interprété par le Groupe acrobatique de Tanger<br />

Dirigé par Sanae El Kamouni<br />

Acrobatie<br />

Avec Jamila Abdellaoui / Amal Hammich / Mustapha Aït Ourakmane /<br />

Mohammed / Achraf Chaâban / Adel Chaâban / Abdelaziz el Haddad /<br />

Najib El Maïmouni Idrissi / Mohammed Hammich / Younes Hammich /<br />

Samir Lâaroussi / Yassine Srasi / Younes Yemlahi /<br />

Chouf Ouchouf signifie en arabe « Regarde, et regarde encore ».<br />

Pour rappeler que pour bien se rencontrer, il est nécessaire de bien<br />

(se) regarder. Ici, il y a beaucoup à voir.<br />

Dans un décor mouvant figurant la casbah ou le souk, les jeunes<br />

Tangérois électrisent de mille voltes des scènes de leur vie quotidienne.<br />

Spécialisés dans les portés et les pyramides, ils sont impressionnants<br />

de virtuosité et d’humour. Sous la performance se dévoilent subtilement<br />

les heurs et malheurs d’une jeunesse élevée au système D, contrainte<br />

à franchir en permanence des obstacles, des murs, des frontières…<br />

Ce spectacle est un voyage magique dans ce monde-là, fait de<br />

débrouillardise, de chansons entonnées à pleine voix, de fraternité,<br />

d’esbroufe, de défis, de bruits de mobylettes, avec la ligne d’horizon<br />

toujours à portée de regard.<br />

Musique - Dimitri de Perrot / Chorégraphie - Martin Zimmermann / Décor - Ingo Groher /<br />

Dramaturgie - Sabine Geistlich / Lumière - Ursula Degen / Son - Andy Neresheimer /<br />

Costumes - Franziska Born avec Daniela Zimmermann / Réalisation costumes - Mahmoud Ben<br />

Slimane / Coach acrobatique - Julien Cassier / Peintre décoratrice - Michèle Rebetez /<br />

DU 31 MARS AU 3 AVRIL 20<strong>11</strong><br />

JEUDI ET VENDREDI À 20H - SAMEDI À 19H30 - DIMANCHE À 17H30<br />

- SALLE ROGER BLIN – DURÉE > 1H10 -<br />

30 - 31


HANA NO MICHI<br />

OU LE SENTIER DES FLEURS<br />

<strong>Théâtre</strong><br />

Écriture et mise en scène Yan Allegret<br />

Avec Redjep Mitrovitsa<br />

Le sentier des fleurs est, littéralement, au Japon, le chemin que parcourt<br />

le lutteur de sumo entre le vestiaire et l’aire de combat. Ici, il s’agit<br />

du cheminement du narrateur. Volontairement isolé dans le silence,<br />

la nudité du lieu, ce dernier se dépouille jusqu’à l’extrême pour laisser<br />

venir une nouvelle vie. Des visions fantastiques se déploient,<br />

le voyageur gagne des eaux troubles, et touche à l’universel – l’amour,<br />

l’enfance, la mort, la transmission. Redjep Mitrovitsa distille les mots<br />

de ce poème goutte-à-goutte. De sa présence magnétique, il fait vibrer<br />

l’élégie, hypnotise.<br />

Son - Yann Féry / Lumière et vidéo - Cyril Leclerc / Régie générale - Gaëtan Lajoye /<br />

Assistante mise en scène et dramaturgie - Sophie Faria /<br />

DU 4 AU 8 AVRIL 20<strong>11</strong><br />

LUNDI, MARDI, MERCREDI, JEUDI, VENDREDI À 20H<br />

- LE TERRIER – DURÉE > 1H30 -<br />

32 - 33


CALENDRIER VILLES<br />

MARS<br />

SALLE ROGER BLIN SALLE J.-M. SERREAU SALLE M. ULUSOY LE TERRIER<br />

V<br />

S<br />

D<br />

L<br />

18<br />

19<br />

20<br />

21<br />

20h LES IMPROMPTUS<br />

18h LES IMPROMPTUS<br />

M 22<br />

M 23<br />

J<br />

V<br />

S<br />

D<br />

L<br />

24<br />

25<br />

26<br />

27<br />

28<br />

20h L’ÉTOILE...<br />

20h L’ÉTOILE...<br />

19h30 L’ÉTOILE...<br />

17h30 L’ÉTOILE...<br />

20h L’ÉTOILE...<br />

19h30 LES FENÊTRES<br />

19h30 LES FENÊTRES<br />

18h LES FENÊTRES<br />

16h LES FENÊTRES<br />

19h30 LES FENÊTRES<br />

M 29<br />

M 30<br />

RELÂCHE<br />

19h30 LES FENÊTRES<br />

J 31 20h CHOUF OUCHOUF<br />

19h30 LES FENÊTRES<br />

BANLIEUES<br />

BLEUES<br />

JAZZ EN SEINE-SAINT-DENIS / 28 e FESTIVAL<br />

EN PARTENARIAT AVEC LA DIRECTION DE LA CULTURE<br />

DE LA VILLE DE SAINT-DENIS<br />

SAMEDI 19 MARS 20<strong>11</strong> À 20H<br />

AVRIL<br />

V 1<br />

S 2<br />

D 3<br />

L 4<br />

M 5<br />

M 6<br />

J 7<br />

V 8<br />

SALLE ROGER BLIN SALLE J.-M. SERREAU SALLE M. ULUSOY LE TERRIER<br />

20h CHOUF OUCHOUF<br />

19h30 CHOUF OUCHOUF<br />

17h30 CHOUF OUCHOUF<br />

19h30 LES FENÊTRES<br />

18h LES FENÊTRES<br />

16h LES FENÊTRES<br />

> Durant les week-ends, les spectacteurs peuvent assister<br />

aux deux représentations.<br />

20h HANA NO MICHI<br />

20h HANA NO MICHI<br />

20h HANA NO MICHI<br />

20h HANA NO MICHI<br />

20h HANA NO MICHI<br />

Banlieues Bleues, le « tentaculaire festival, aussi actif en coulisses,<br />

par le biais de masterclasses et autres résidences, que sur le devant<br />

des scènes du département de la Seine-Saint-Denis » (Libération),<br />

« pétillant d’inventions, fourmillant d’initiatives, conjuguant toutes<br />

les formes du jazz et des musiques qui s’en inspirent » (Le Parisien),<br />

« innovant, téméraire et pléthorique » (Le Monde), « l’un des plus<br />

importants festivals de jazz français » (Les Échos), « magnifique lieu<br />

de découvertes et de créations originales » (Figaroscope) , « toujours<br />

au top » (Télérama), « continue d’explorer la production mondiale<br />

actuelle, ses recoins mystérieux, décoiffants ou intrigants » (Vibrations).<br />

Et les concerts de Banlieues Bleues se suivent mais ne se ressemblent<br />

pas. Venez le vérifier avec cette soirée spéciale (programmation<br />

en cours) de la cuvée 20<strong>11</strong>, accueillie le 19 mars au TGP.<br />

Guettez le programme, disponible en décembre <strong>2010</strong> sur<br />

www.banlieuesbleues.org.<br />

34 - 35


PAROLE DONNÉE / Anne Quentin,<br />

journaliste, spécialisée dans les politiques culturelles<br />

POURQUOI LA DESTRUCTION DU SERVICE PUBLIC<br />

DE L'ART ET DE LA CULTURE SE FAIT-ELLE<br />

DANS UN SILENCE GÉNÉRAL ?<br />

Et pourquoi cette question que je n’attendais plus ? Qu’ai-je à dire, moi qui n’ai<br />

défendu ni le service public de la poste, ni le service public de la santé, ni même celui<br />

de l’éducation, tout autant assaillis. J’y crois pourtant aux valeurs d’égalité<br />

d’accès, d’humanité, de solidarité contre la domination, le marché, la libre<br />

concurrence, le fric pour le fric. Mais quand on attaque « mon » service public, alors<br />

là… J’ai signé tous les appels et même l’Appel des appels ! J’ai manifesté, en mars et<br />

en mai. Nous étions une poignée, remontant les avenues parisiennes, tel un convoi<br />

mortuaire muet comptant ses absents, déjà défaits devant des passants indifférents.<br />

J’y crois aux vertus de l’esprit, de l’imaginaire, contre la « realpolitik », la libérale<br />

liberté, l’uniformité, l’ordre imposé, la performativité. J’y crois encore à<br />

« l’impossible absence » des lieux d’art avec qui j’ai grandi, qui m’ont construite.<br />

Et pourtant, et voilà. Hugo, Zola, Malraux ne sont plus là. Pas une voix forte ne<br />

s’élève. Et alors que j’accepte l’invitation qui m’est faite de m’interroger sur ce<br />

silence assourdissant, je rumine, je ratiocine. Colère.<br />

Je voudrais comprendre l’indifférence médiatique, cette communauté à laquelle<br />

j’appartiens. Je ne veux plus entendre les vertus du tourisme culturel et de<br />

l’attractivité de l’art pour le monde de l’entreprise. Je ne veux plus subir les cris<br />

outragés de ceux qui hurlent quand les moyens manquent, seulement quand les moyens<br />

manquent. Je ne veux pas oublier que l’Éducation populaire a été immolée sur le<br />

bûcher des vanités créatrices. Et je me demande à quelle communauté en appeler,<br />

quand en notre propre sein, l’individualisme et le corporatisme dominent. Bien sûr,<br />

pas partout, pas toujours. Et puis, dans notre vaisseau sinistré, nous ne sommes pas<br />

seuls. Soumis que nous sommes, comme tous les services publics à des « évolutions »<br />

aberrantes qui conjuguent objectifs et performance, moyens et fréquentation. Vieille<br />

antienne capitaliste. Un monde où les valeurs d’intérêt général fondent aussi vite<br />

que la calotte glaciaire. Un monde mondialisé, globalisé, où les flux économiques<br />

virtuels ont assassiné le travail, où les masses ont remplacé les individus, où la<br />

consommation a dissout l’expérience et le singulier. Où la valse des centaines de<br />

milliards perdus, empruntés, prêtés au marché tient lieu de pouls politique. Un monde<br />

en crise, désenchanté, auquel je ne comprends rien.<br />

Comment ne pas mourir de cette vérité-là ? Quelles sont ma place et ma part dans ce<br />

commun, dans ce « partage du sensible » défini par Jacques Rancière ? Je veux être à<br />

l’endroit de l’art, cette position dont le même Rancière – philosophe à la pensée<br />

souvent trop simplifiée –, disait : « Certains souhaitent que l’art inscrive sous une<br />

forme indélébile la mémoire des horreurs du siècle. D’autres veulent qu’il aide les<br />

hommes d’aujourd’hui à se comprendre dans la diversité de leurs cultures. D’autres<br />

encore nous expliquent que l’art aujourd’hui produit – ou doit produire – non plus<br />

des oeuvres pour des amateurs mais des nouvelles formes de relations sociales pour<br />

tous. Mais l’art ne travaille pas pour rendre les contemporains responsables à<br />

l’égard du passé ou pour construire des rapports meilleurs entre les différentes<br />

communautés. Il est un exercice de cette responsabilité ou de cette construction. (…)<br />

Il ne se dissout pas en relations sociales. Il construit des formes effectives de<br />

communauté : des communautés entre objets et images, entre visages et paroles, qui<br />

tissent des rapports entre des passés et un présent, entre des espaces lointains et<br />

un lieu d’exposition. Ces communautés n’assemblent qu’au prix de séparer, ne<br />

rapprochent qu’au prix de créer de la distance. Mais séparer, créer de la distance,<br />

c’est aussi mettre les mots et les images dans une communauté plus large des actes<br />

de pensée et de création, de parole et d’écoute qui s’appellent et se répondent.<br />

Ce n’est pas développer des bons sentiments chez les spectateurs, c’est les convier<br />

à entrer dans le processus continué de création de ces communautés sensibles. »<br />

(revue Multitudes, 2007)<br />

En présentant un aspect du réel déformé, amplifié ou en le révélant, l’art produit du<br />

dissensus qui appelle d’autres découpages, d’autres manières d’appréhender le<br />

monde. Mais pour qu’il nous concerne tous, il doit affirmer sa valeur émancipatrice,<br />

c’est-à-dire postuler d’une égalité et non pas entériner qu’il devrait lutter contre<br />

les inégalités et reproduire en cela le discours dominant. Un service public refondé<br />

est à même de représenter ce combat en privilégiant l’accès de tous, l’expérience<br />

contre la masse pour redistribuer les parts du pensable et du possible, reconfigurer<br />

l’espace et la place de chacun. Je n’ai pas répondu à la question posée, je ne peux<br />

parler qu’en mon nom, en ma place. Mais c’est vous que je cherche.<br />

36 - 37


UN WEEK-END<br />

POUR<br />

UN AUTEUR<br />

ET MOI<br />

PRINTEMPS<br />

KOFFI KWAHULÉ<br />

LECTURES, CONCERT, PROJECTIONS...<br />

FESTIVAL JEUNE PUBLIC - 9 e édition<br />

EN COPRODUCTION AVEC LA DIRECTION<br />

DE LA CULTURE DE LA VILLE DE SAINT-DENIS<br />

DU 22 AVRIL AU 7 MAI 20<strong>11</strong><br />

ALORS ?<br />

RETROUVEZ LA PROGRAMMATION, DÈS LE MOIS DE FÉVRIER, SUR<br />

WWW.THEATREGERARDPHILIPE.COM<br />

DU 20 AU 22 MAI 20<strong>11</strong><br />

« J’aimerais écrire une pièce qui ne parle pas de viol, une pièce<br />

où les oiseaux gazouillent, les feuilles tombent, la nature est belle…<br />

Mais, systématiquement, comme par une espèce de fatalité, je me surprends<br />

en train de répondre à cette question que Dieu pose à Caïn : “ Qu’as-tu fait<br />

de ton frère ? ” Cette question fonde à mon avis la spécificité du théâtre<br />

en tant qu’art. Qu’ai-je fait de mon frère ? Ce que j’en ai fait, j’essaie<br />

d’en témoigner dans mon théâtre. »<br />

Koffi Kwahulé<br />

Koffi Kwahulé est né à Abengourou (Côte d’Ivoire). Formé à l’Institut<br />

National des Arts d’Abidjan, il complète sa formation de comédien<br />

à l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du <strong>Théâtre</strong><br />

de Paris (Rue Blanche) tout en achevant un doctorat d’Études Théâtrales<br />

à l’Université Paris III-Sorbonne. Traduites en plusieurs langues, ses pièces,<br />

notamment Bintou, Jaz, Big Shoot, P’tite-Souillure, Misterioso-<strong>11</strong>9<br />

et Brasserie sont créées en Europe, en Afrique et en Amérique du Nord.<br />

Il est également nouvelliste et romancier.<br />

38 - 39


PAROLE DONNÉE / Hocine Ben, auteur vivant<br />

« Vous en avez assez de cette bande de racaille ?<br />

Eh ben… On va vous en débarrasser !… »<br />

Assis sur nos bancs, on n’a pas bougé un cil. À peine un aller-retour chez l’épicier<br />

pour faire le plein en gazouz et en papier à rouler. On pensait que les choses se<br />

tasseraient. Mais ils étaient motivés.<br />

Pendant qu’on regardait défiler les saisons du haut de nos cinq bancs, eux nous<br />

l’ont fait à l’envers. À coup de théâtre populaire par là, de culture pour tous par<br />

ci et de théâtre hors les murs, ils ont ratissé le ter-ter* de long en large !<br />

On n’a rien demandé nous. Touchez pas à nos bancs. C’est tout. Le reste on s’en<br />

fout un peu.<br />

- Pardon ? La culture ? LA DÉMOCRATISA… quoi ?<br />

Laisse tomber ! On la connaît l’histoire. Nous aussi on attend Godot ! Il a quitté<br />

la cité un jour, comme ça, sans prévenir. Certains disent qu’il est au bled, qu’il a<br />

racheté un vieux cabaret sur la corniche à Oran, d’autres qu’il est tombé après un<br />

braco qui aurait mal tourné. Enfin, il est plus là.<br />

- Mets du volume Zaki, laisse-moi kiffer ce morceau !<br />

« It’s like a heartbeat… A beat street… »<br />

La rue.<br />

C’est ici que la culture est venue nous chercher.<br />

D’un ghetto l’autre.<br />

De New York au 9.3 il n’y a eu qu’un pas, ce fut un pas de danse.<br />

On savait même pas qu’on était en plein dedans, c’est vous dire si on y était<br />

jusqu’au cou dans la culture.<br />

Un bout de carton, un magnétocassette, un réverbère comme projecteur.<br />

La rue comme scène nationale. Alors pourquoi irait-on s’enfermer dans vos musées<br />

du verbe ? Dans vos boîtes de Pandore qu’on ne prend même pas la peine de brûler<br />

pendant la saison des émeutes.<br />

Ça sent l’arnaque votre affaire !<br />

La première fois que j’ai vu du hip-hop dans un théâtre, j’ai eu comme l’impression<br />

de boire un vieux whisky qu’on aurait eu le mauvais goût de diluer avec de l’eau.<br />

Sacrilège ! Tord-boyaux ! Cache-misère !<br />

Nos quartiers sont sensibles et demandent toute notre attention.<br />

Alors pourquoi ces détours pour dire la culture des autres ?<br />

Culture émergente. Musique actuelle. Art de la rue. Poésie urbaine…<br />

Culture d’en bas pour France d’en bas…<br />

« Moi, quand j’entends les mots culture urbaine… je sors… »<br />

La rue.<br />

« Les politiques culturelles… C’est encore de la politique !!! », gueulerait de nos<br />

jours un Léo Ferré plus déchaîné que jamais.<br />

Gamins, à Aubervilliers, nous pensions que le <strong>Théâtre</strong> de la Commune était une<br />

annexe du tribunal d’instance situé tout près de lui. Nous nous en méfiions comme<br />

de la peste et faisions des détours pour nous rendre à la piscine municipale<br />

beaucoup plus accueillante à nos yeux.<br />

Alors qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui pour changer la donne ?<br />

Pour ma première création au théâtre, j’ai emmené toute ma cité sur scène.<br />

Avec Les Cinq Bancs créé en mars 2009 au TGP, j’ai voulu rendre à la rue ce qu’elle<br />

m’a donné ; une vision du monde, de notre petit monde et « Représenté » comme on<br />

dit dans le rap.<br />

Ainsi, au sortir de la première, un ami d’Auber m’a confié la crainte qu’il avait de<br />

voir mon propos intellectualisé, dilué parce que joué dans un centre dramatique<br />

national. T’inquiètes mon frère ! C’est une question de confiance. Les rencontres<br />

se font à deux. À nous de rester vigilants et de ne pas nous faire carotter par ces<br />

politiques culturelles qui nous enferment dans le rôle de faire-valoir à subventions<br />

une fois l’an.<br />

Notre culture c’est aussi de LA CULTURE !<br />

Et certains l’ont compris. Ouf !<br />

Les rencontres se font à deux…<br />

Aujourd’hui on tend à nommer des assistantes sociales à la tête des grandes<br />

institutions culturelles, demain vous verrez qu’on nommera des Général Custer<br />

pour diriger nos CDN.<br />

« Votre mission si vous l’acceptez sera de pacifier les tribus d’Indiens<br />

récalcitrants et de les faire sortir de leurs réserves bétonnées… »<br />

Apprenez l’indien et nous, nous sortirons peut-être de nos réserves, de nos<br />

préjugés. Et la rencontre sous le tipi se fera autour d’un calumet trois feuilles et<br />

d’un tord-boyaux pur malt non dilué. Promis.<br />

En attendant faisons un rêve…<br />

« Vous en avez assez de cette bande de racaille ?<br />

Eh ben… On va vous en débarrasser !…<br />

… On va les emmener au théâtre !!! »<br />

* Territoire.<br />

40 - 41


ET PUIS IL Y A AUSSI,<br />

DE LA MUSIQUE<br />

DANS TOUS SES ÉTATS…<br />

SAINT-DENIS JAZZ CLUB<br />

Nouveau<br />

Un lundi chaque mois, Emmanuel et Sophie Bex proposent<br />

une façon différente de découvrir le jazz. Dans l’intimité<br />

d’un club, l’occasion d’entendre et d’être proche de grands<br />

musiciens présentés dans des formules inédites. En seconde<br />

partie de soirée, rencontres musicales impromptues.<br />

Un lundi par mois à 20h30 :<br />

4 octobre - Cheick Tidiane Seck Trio<br />

15 novembre - Géraldine Laurent, Emmanuel Bex, Aldo Romano<br />

13 décembre - Magic Malik Orchestra<br />

17 janvier - Sakesho<br />

7 février - Traverciel (contes et musique improvisés)<br />

14 mars - Moreno Quartet<br />

4 avril - Charlier Sourisse Quartet<br />

16 mai - Daniel Colin Trio<br />

Adhésion de 20€ pour l’année donnant accès à tous les concerts ou libre<br />

participation (minimum de 2€ par concert).<br />

> Renseignements : saint-denisjazz@sfr.fr<br />

Avec le soutien du studio Sextan, de la SPEDIDAM, de la Ville de Saint-Denis,<br />

du TGP-CDN de Saint-Denis<br />

CONCERT «JE NE SAIS PAS… » : SUR LE BOUT DE LA LANGUE !<br />

DE NICOLAS FRIZE<br />

Quere lle dicir iso ..., unë do kaq ju them ...,<br />

, semuanya berjalan melalui aku,<br />

tot el que m’inspira, , , , fûr unsere eigene stimme,<br />

ons woorde sal poog. Intraduit a pa separe nou, .<br />

Une promesse !<br />

TGP - salle Mehmet Ulusoy - Dimanche 19 décembre <strong>2010</strong> à 16h<br />

Un concert de langues qui nous donne à rêver à des paysages<br />

de mots et à des récits de paysages. Le timbre de la voix,<br />

le ton, les yeux souriants... Nous devinons, nous allons<br />

nous entendre, et même, nous parler !<br />

Cette soirée s’inscrit dans un week-end dionysien qui prépare<br />

la prochaine création musicale de Nicolas Frize :<br />

• CINÉMA L’ÉCRAN - Vendredi 17 décembre <strong>2010</strong> à 21h<br />

« Je ne sais pas… » : La danse des traductions !<br />

Séance de films muets, d’extraits dansés, traduits en direct de façon<br />

inattendue. Les sens chavirent.<br />

• MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE - Samedi 18 décembre <strong>2010</strong> à 18h<br />

« Je ne sais pas… » : Conversations inouïes !<br />

De jeunes artistes peintres conversent entre eux sur de grandes<br />

surfaces de papier, avec mines, plumes et pinceaux.<br />

Une production des Musiques de la Boulangère /<br />

Entrée libre sur réservation : 01 48 20 12 50<br />

IMPROMPTUS DU CONSERVATOIRE RÉGIONAL<br />

D’AUBERVILLIERS<br />

Le Conservatoire à Rayonnement Régional d’Aubervilliers-<br />

La Courneuve (CRR 93), dans le cadre de ses missions, forme<br />

des étudiants en cycle spécialisé “instrument” ou “chant”.<br />

La confrontation et le partage avec le public étant au coeur du<br />

cursus, les étudiants imaginent de petites formes artistiques<br />

qu’ils conçoivent avec l’aide de leurs professeurs et peuvent<br />

présenter hors du CRR.<br />

En <strong>2010</strong>-20<strong>11</strong>, le TGP accueillera quelques étudiants qui,<br />

en amont d’une représentation, ou lors d’un dîner-concert<br />

après le spectacle, iront à la rencontre du public.<br />

42 - 43


DES SCÈNES SLAM...<br />

CARTE BLANCHE AU CAFÉ CULTUREL<br />

Slam, musique, impros... / 2 e<br />

vendredi de chaque mois<br />

GRANDES BOUCHES, PETITES OREILLES<br />

Samedi 16 octobre<br />

Jeune public<br />

et samedi 12 février de 14h30 à 18h :<br />

Atelier puis scène slam :<br />

«1 adulte + 1 enfant = plein de mots à raconter »<br />

> Renseignements : dring@slam-cie.com<br />

DES EXPOS AVEC<br />

LA CITÉ DE L’ARCHITECTURE...<br />

En raison de la complémentarité de leur action en matière<br />

de sensibilisation du public, la Cité de l’Architecture<br />

& du Patrimoine et le TGP sont désormais partenaires.<br />

Des expositions réalisées par la Cité sont régulièrement<br />

présentées dans l’espace librairie du théâtre.<br />

UNE RÉSIDENCE D’ÉCRIVAIN...<br />

LETTRE AUX ACTEURS, AVEC PORTRAITS<br />

D’HABITANTS<br />

Amorcée de façon significative durant la saison 2009-<strong>2010</strong><br />

en partenariat avec l’association des Femmes du Franc-Moisin,<br />

cette résidence de l’écrivain Philippe Ripoll travaille<br />

un lien “poétique” entre habitants et artistes, un chemin<br />

d’écriture plutôt buissonnier entre habitants “éloignés”<br />

et cette communauté apparemment proche et homogène<br />

des artistes et de leurs publics réels.<br />

Elle fomente un espace libre, souverain, ouvert, entre<br />

création théâtrale et relation au public, entre création<br />

sociale et relation au théâtre. Elle aboutit à l’écriture<br />

d’un livre et à des restitutions vocales et chorales.<br />

1 re restitution : dimanche 21 novembre <strong>2010</strong> à 15h30<br />

LA BANQUE DU MIEL<br />

UN PROJET D'OLIVIER DARNÉ ET DU PARTI POÉTIQUE<br />

PUISQUE LES BANQUES N'ÉPARGNENT PERSONNE,<br />

ALORS ÉPARGNONS-NOUS !<br />

Au milieu des crises économiques et écologiques, le projet<br />

de la Banque du miel à été imaginé à Saint-Denis et depuis<br />

la Seine-Saint-Denis à travers une résidence départementale.<br />

Depuis deux ans qu'il est installé sur le parvis du TGP, le bureau<br />

de pollinisation de la Banque du miel pose des questions, infiltre<br />

les terrains, tisse des liens. Depuis sa création en 2009,<br />

la "Banque du miel" a été accueillie à Blanc-Mesnil, Paris,<br />

Grenoble, Meylan, Rouen, Genève, Londres. Elle pose des abeilles<br />

et des questions dans l'espace public, organise des "ateliers<br />

richesse", rencontres, débats, installations, performances<br />

et en éditant des Comptes épargne abeilles, la Banque investit<br />

les lieux et les consciences.<br />

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE ET PARTAGE DE BUTIN<br />

Samedi 2 octobre <strong>2010</strong> à 16h<br />

Le TGP et l'équipe du Parti Poétique proposent une rencontre<br />

avec Jean-Paul Curnier, philosophe et écrivain, et vous convient<br />

à une nouvelle Assemblée générale extraordinaire. L'ordre du jour<br />

sera déterminé par l’actualité du moment et celle du projet.<br />

Ce rendez-vous sera aussi l’occasion d’une remise en main propre<br />

d’une part du butin et d’abeilles véritables. La Banque du miel<br />

permet de produire de la richesse et du collectif plutôt que<br />

de l'argent et de la solitude et fait la démonstration que le temps<br />

peut être autre chose que de l'argent : TIME IS HONEY !<br />

Informations et réservations auprès du théâtre / 01 48 13 70 10<br />

Plus d'info sur www.banquedumiel.org / www.contact@banquedumiel.org<br />

44 - 45


AU SERVICE DU PUBLIC<br />

UNE ÉQUIPE À VOTRE ÉCOUTE<br />

Tout au long de la saison, l’équipe des relations avec<br />

le public se tient à votre disposition pour vous présenter<br />

les spectacles, au théâtre, au sein de votre structure,<br />

à domicile. Nous pouvons organiser des visites du TGP,<br />

préparer votre venue, vous proposer des rencontres<br />

avec les artistes.<br />

Service des relations avec le public :<br />

- Jennifer Dodge<br />

tél. : 01 48 13 70 07 / j.dodge@theatregerardphilipe.com<br />

- Olivier Schnoering<br />

tél. : 01 48 13 70 09 / o.schnoering@theatregerardphilipe.com<br />

ACTION ARTISTIQUE<br />

Le TGP propose des débats, des ateliers pour les amateurs,<br />

des formations pour les professionnels.<br />

Retrouvez les propositions sur le site internet du théâtre<br />

et dans la brochure des actions artistiques, disponible<br />

à partir de septembre <strong>2010</strong>.<br />

Pour être tenu informé des différentes propositions:<br />

Service des relations avec le public :<br />

Delphine Bradier<br />

tél. : 01 48 13 70 01 / d.bradier@theatregerardphilipe.com<br />

46 - 47


PRIX DES PLACES<br />

PLEIN TARIF > 20 €<br />

TARIFS RÉDUITS<br />

> 15 € / Seniors (plus de 60 ans), accompagnateurs d’un abonné,<br />

abonnés des théâtres et structures partenaires du TGP<br />

> 13 € / Habitants de la Seine-Saint-Denis<br />

> <strong>11</strong> € / Habitants de Saint-Denis, étudiants, moins de 30 ans,<br />

demandeurs d’emploi, intermittents et professionnels du spectacle<br />

> 7 € / Groupes scolaires<br />

> 6 € / Titulaires du RSA, enfants de moins de 12 ans<br />

PRIX SPÉCIFIQUES<br />

• LE COURONNEMENT DE POPPÉE<br />

Plein tarif > 25 € / Tarif réduit > 15 €<br />

• AFRICOLOR<br />

Tarif unique > 15 €<br />

• ET MOI ALORS ?<br />

Tarif enfants (moins de 12 ans) > 5 € / Tarif adultes > 7 €<br />

Carnet de 6 billets pour enfants > 18 €<br />

• LES IMPROMPTUS / Entrée libre<br />

• UN WEEK-END POUR UN AUTEUR / Entrée libre<br />

Les tarifs des concerts de Banlieues Bleues seront annoncés ultérieurement.<br />

UN FAUTEUIL +UN COUVERT<br />

FORMULE SPECTACLE + DÎNER LE SAMEDI SOIR > 28 €<br />

Pour plus d’informations, contactez le 01 48 13 70 00.<br />

POUR LES COLLECTIVITÉS<br />

LE TICKET-THÉÂTRE(S)<br />

Un billet au tarif unique de 12 € valable dans 19 théâtres de Paris<br />

et proche banlieue. Les tickets s’achètent auprès des comités d’entreprise<br />

et des associations adhérentes.<br />

Contact : Olivier Schnoering / 01 48 13 70 09<br />

> www.ticket-theatre.com<br />

ABONNEMENTS<br />

3 SPECTACLES Plein tarif > 36 € | Tarif réduit > 27 €<br />

4 SPECTACLES Plein tarif > 48 € | Tarif réduit > 36 €<br />

5 SPECTACLES Plein tarif > 60 € | Tarif réduit > 45 €<br />

> Les dates des spectacles doivent être choisies au moment de la souscription.<br />

Attention, le nombre de places en abonnement pour Julius Caesar<br />

et Le Couronnement de Poppée est limité chaque soir.<br />

Pour tout abonnement avant le 15 octobre <strong>2010</strong>, bénéficiez du tarif réduit.<br />

Abonnez-vous vite !<br />

UNE SOIRÉE D’OPÉRA AU PALAIS GARNIER<br />

Katiá Kabanová de<br />

Leoš Janáček - direction musicale Tomas Netopil,<br />

direction mise en scène musicale Christoph Tomas Marthaler. Netopil - mise en scène Christoph Marthaler.<br />

Nous proposons aux abonnés du TGP, en partenariat avec l’Opéra national de Paris,<br />

ce spectacle choisi pour eux à un tarif exceptionnel.<br />

Contactez la billetterie pour réserver !<br />

LES AUTRES AVANTAGES DE L’ABONNEMENT :<br />

> Une invitation pour un enfant de moins de 12 ans à un spectacle du festival<br />

Et moi alors ?<br />

> Un tarif réduit pour la personne qui vous accompagne<br />

> Des tarifs réduits dans les structures culturelles partenaires du TGP<br />

CARNET DE 8 BILLETS > 80 €<br />

Carnet non nominatif, à utiliser comme on le désire, seul, à deux ou en groupe,<br />

pour un ou plusieurs spectacles (sauf Le Couronnement de Poppée, Et moi alors ?<br />

et Banlieues Bleues).<br />

ABONNEMENTSSCOLAIRE<br />

SCOLAIRES<br />

3 spectacles<br />

spectacles<br />

> 15<br />

15<br />

€ | spectacle<br />

spectacle<br />

supplémentaire<br />

supplémentaire<br />

> 5 €<br />

Pour plus d’informations, contactez le service des relations avec le publicž: 01ž48ž13ž70ž10<br />

Pour plus d’informations, contactez le service des relations avec le public : 01 48 13 70 10<br />

ABONNEMENT<br />

ABONNEMENTS<br />

ÉTUDIANT<br />

ÉTUDIANTS<br />

spectacles 27 spectacle supplémentaire 3 spectacles > 27 € | spectacle supplémentaire > 9 €<br />

Des billetteries sont mises en place au sein des universités partenaires<br />

Des billetteries sont mises en place au sein des universités partenaires<br />

(Sorbonne Nouvelle Paris 3, Paris 8 et Paris 13 Nord).<br />

(Sorbonne Nouvelle Paris 3, Paris 8 et Paris 13 Nord).<br />

Pour plus d’informations, contactez Jennifer Dodge : 01 48 13 70 07<br />

Pour plus d’informations, contactez Jennifer Dodge : 01 48 13 70 07<br />

Les abonnés ou adhérents des partenaires du TGP bénéficient d’un tarif réduit<br />

Les de 15 abonnés € au TGP ou : adhérents Les théâtres des du partenaires réseau Ticket-<strong>Théâtre</strong>(s) du TGP bénéficient (www.ticket-theatre.com),<br />

d’un tarif réduit<br />

de la MC93 15 € au Bobigny, TGP : Les le <strong>Théâtre</strong> théâtres Nanterre-Amandiers, du réseau Ticket-<strong>Théâtre</strong>(s) le Centre(www.ticket-theatre.com),<br />

Georges Pompidou,<br />

la LeMC93 Parc Bobigny, de la Villette, le <strong>Théâtre</strong> la Cité Nanterre-Amandiers, de l’Architecture et le Centre du Patrimoine, Georges la Pompidou, Cinémathèque<br />

Le française, Parc de la le Villette, Cinéma L’Écran, la Cité le de musée l’Architecture d’art et d’histoire & du Patrimoine, de Saint-Denis la Cinémathèque<br />

française, le Cinéma L’Écran, le musée d’art et d’histoire de Saint-Denis<br />

48 - 49


INFORMATIONS<br />

PRATIQUES<br />

La billetterie du théâtre : 01 48 13 70 00<br />

et sur www.theatregerardphilipe.com<br />

Ouverture du lundi au vendredi de 12h à 19h - le samedi de 14h à 19h<br />

Autres points de vente<br />

Magasins Fnac - Carrefour – 0 892 68 36 22 (0,34 €/min) - www.fnac.com<br />

Theatre On Line – 0 820 8<strong>11</strong> <strong>11</strong>1 (0,12 €/min) - www.theatreonline.com<br />

Ticketnet – 0 892 390 100 (0,34 €/min) - www.ticketnet.fr<br />

Vous pouvez également réserver votre billet à l’adresse suivante :<br />

reservation@theatregerardphilipe.com<br />

ACCÈS AUX HANDICAPÉS /<br />

La salle Roger Blin et la salle Mehmet Ulusoy sont accessibles<br />

en fauteuil : rampe d’accès sur la gauche du parvis du théâtre,<br />

au niveau de l’entrée des artistes, avec un visiophone.<br />

Spectacles sans paroles accessibles à tous :<br />

• Et si j’étais moi ? (jeune public)<br />

• Chouf Ouchouf<br />

• Les Fenêtres éclairées<br />

Spectacle en langue étrangère surtitré :<br />

• Julius Caesar<br />

Représentation en Langue des Signes Française :<br />

• L’Étoile d’Alger<br />

Dimanche 27 mars à 16h - Réalisation Accès Culture<br />

LE BISTRO DU TGP /<br />

Le bistro vous propose une carte de plats traditionnels agrémentée<br />

de quelques spécialités exotiques.<br />

Il est ouvert du lundi au vendredi de 12h à 15h et les soirs<br />

de représentation, une heure avant et une heure après le spectacle.<br />

Réservations : 06 25 93 75 48<br />

LA LIBRAIRIE DU TGP /<br />

La librairie Folies d’encre de Saint-Denis et la librairie théâtrale<br />

Le Coupe-Papier proposent une large sélection d’ouvrages de référence<br />

sur le théâtre, en rapport avec les spectacles programmés et un choix<br />

plus éclectique de livres qu’ils souhaitent faire découvrir.<br />

LES AMIS DU TGP /<br />

Le TGP est sur Facebook (Tgp-cdn Saint-Denis) /<br />

Pour être informé régulièrement de la programmation,<br />

ou simplement parce que vous l’aimez bien, devenez ami du TGP.<br />

50 - 51


TOUS LES CHEMINS<br />

MÈNENT AU TGP…<br />

RER D - De Châtelet (à <strong>11</strong> minutes) ou Gare du Nord (à 6 minutes)<br />

Direction Orry-la-Ville - Creil<br />

Station Saint-Denis - puis 5 min à pied (suivre les rails du tramway)<br />

Dernier RER - 00h21<br />

TRANSILIEN - De Gare du Nord (à 6 minutes) - direction Pontoise,<br />

Luzarches, Persan-Beaumont, Valmondois, Montsoult<br />

Station Saint-Denis - puis 5 min à pied (suivre les rails du tramway)<br />

Dernier train - 00h25<br />

MÉTRO LIGNE 13 - Station Saint-Denis Basilique, puis 8 min à pied.<br />

En sortant, traverser la place Jean Jaurès, puis prendre la rue de<br />

la République, toujours tout droit jusqu'au bd Jules Guesde, puis à droite<br />

Dernier métro - 00h38<br />

TRAMWAY - Noisy-le-Sec > Saint-Denis - Arrêt <strong>Théâtre</strong> <strong>Gérard</strong> <strong>Philipe</strong><br />

Dernier tramway 01h17 - direction Noisy-le-Sec<br />

Dernier tramway 01h07 - direction gare de Saint-Denis<br />

BUS<br />

255 - Porte de Clignancourt > Stains<br />

256 - Gare d’Enghien > La Courneuve - Aubervilliers RER<br />

168 - Garges - Sarcelles RER > Saint-Denis - Porte de Paris<br />

VOITURE - DEPUIS PARIS, TRAJET RAPIDE / Porte de la Chapelle - Autoroute<br />

APRÈS LE SPECTACLE,<br />

RETOUR EN NAVETTE !<br />

LA NAVETTE RETOUR VERS PARIS<br />

Tous les soirs, une navette gratuite est mise à la disposition<br />

des spectateurs à l’issue de la représentation. Elle dessert les arrêts :<br />

Porte de Paris – La Plaine Saint-Denis – Porte de la Chapelle – Stalingrad –<br />

Gare du Nord – Châtelet.<br />

LA NAVETTE DIONYSIENNE<br />

Les jeudis et samedis soirs, si vous habitez à Saint-Denis, une navette<br />

gratuite vous reconduit chez vous.<br />

> Seule obligation : réserver au 01 48 13 70 00.<br />

L’accueil du théâtre peut aussi vous faire appeler un taxi.<br />

RER D<br />

T<br />

GARE<br />

DE ST-DENIS<br />

TAXI<br />

TGP<br />

RUE (PIÉTONNE)<br />

DE LA RÉPUBLIQUE<br />

T PARKING<br />

P<br />

T<br />

RUE DES CHAUMETTES<br />

13 MÉTRO<br />

ST-DENIS BASILIQUE<br />

BASILIQUE<br />

ST-DENIS<br />

T<br />

LE PARC<br />

DE LA LÉGION D’HONNEUR<br />

A1 - sortie n°2 Saint-Denis centre (Stade de France), suivre «Saint-Denis<br />

centre ». Contourner la Porte de Paris en prenant la file de gauche.<br />

1 re à gauche «autres directions», puis suivre le fléchage «<strong>Théâtre</strong> <strong>Gérard</strong><br />

<strong>Philipe</strong> » (emprunter le bd Marcel Sembat puis le bd Jules Guesde).<br />

POUR SE GARER, C’EST JUSTE À CÔTÉ !<br />

PARKING « RÉPUBLIQUE » GARDIENNÉ À 50 M DU THÉÂTRE<br />

6, rue des Chaumettes (voir plan).<br />

Parking ouvert tous les jours (tarif pour 1h50 : 2,80 €) / Tél. : 01 42 43 42 08<br />

BD. JULES GUESDE<br />

MÉTRO<br />

13<br />

TAXI<br />

PORTE DE PARIS<br />

A1<br />

VELCOM - Le vélo en libre service de Saint-Denis, Aubervilliers,<br />

La Courneuve, L’Île-Saint-Denis. Stations proches du théâtre : place du 8 Mai<br />

1945, place des Tilleuls (angle rue de la République-boulevard Jules Guesde).<br />

BD. MARCEL SEMBAT<br />

STADE<br />

DE FRANCE<br />

52 - 53<br />

> DE LA PORTE<br />

DE LA CHAPELLE


L’ÉQUIPE<br />

Directeur - Christophe Rauck<br />

Directrice adjointe - Nathalie Pousset<br />

Secrétaire général - François Lecour<br />

Directeur technique - Jean-Marc Oberti<br />

Administrateur - Fabrice Yvrai<br />

Secrétaire générale adjointe - Florence Guinard<br />

Chargée de production et de programmation jeune public - Rebecca Pauly<br />

Comptable principal - Gilles Vellutini<br />

Assistante administrative - Emma Benbahloul<br />

CONTACTS<br />

Site web : www.theatregerardphilipe.com<br />

Pour joindre l’équipe du TGP : Tél. 01 48 13 70 10 / Fax 01 48 13 70 <strong>11</strong><br />

Adresses courriel : initialeprénom.nom@theatregerardphilipe.com<br />

Responsables des relations avec le public - Delphine Bradier,<br />

Jennifer Dodge, Olivier Schnoering<br />

Hôtesses de caisse - Angelica Garcia, Françoise Hainard<br />

Responsable de l’accueil - Ibrahim Djaura<br />

Hôtes d’accueil - Marie-Hélène Bâtard, Jean-<strong>Philipe</strong> Nunez, Fritz Titus<br />

Chargée de routage - Josette Driessen<br />

Standardiste - Valérie Driessen<br />

Coursier - Hakim Zerari<br />

Directeur technique adjoint - Jean-Marc Speisser<br />

Régisseur général - Jean-Jacques Lespes<br />

Chef d’atelier - Alain Denisse<br />

Régisseurs - Rachid Bahloul, Pascal Lemoing<br />

Régisseurs bâtiment - José Ragueb, Abderezak Si-Mohamed<br />

Entretien - Ana Dos Santos, Maria-Inès Torres<br />

LE TGP EST SUBVENTIONNÉ PAR :<br />

Avec la collaboration de<br />

Attachées de presse - Nathalie Gasser, Patricia Lopez<br />

Comédienne chargée des ateliers - Sylvie Pascaud<br />

Design graphique - La Fabrique d’images - Emmanuelle Roule<br />

Maquette - Fabrication Maison - Julien Boisseau<br />

Photographe - Anne Nordmann<br />

Site internet - Corinne Rouiller<br />

Informatique - Jean-Claude Sichel, Fabien Verhulst<br />

La Librairie du <strong>Théâtre</strong> - Folies d’encre Saint-Denis, Le Coupe-Papier<br />

LES PARTENAIRES PRESSE DU TGP :<br />

Brochure de la saison <strong>2010</strong>-20<strong>11</strong> du TGP-CDN de Saint-Denis<br />

Directeur de la publication - Christophe Rauck /<br />

Design graphique - La Fabrique d’images - Emmanuelle Roule /<br />

Coordination et écriture des textes - Florence Guinard /<br />

Maquette - Fabrication Maison - Julien Boisseau /<br />

Corrections - Valérie Fraquet / Impression - Advence /<br />

Crédits photographiques<br />

Crédits photographiques : p. 6-7 / Toâ © Nicolas Joubard – p. 8-9 / Et moi alors ? automne<br />

© Raoul Filibert - p. 10-<strong>11</strong> / Julius Caesar © Frédéric Nauczyciel - p. 16-17 / Têtes rondes<br />

et Têtes pointues © Judith Dubois – p. 20-21 / Et moi alors ? hiver © Image Aiguë - Compagnie<br />

Christiane Véricel – p. 22-23 / Le Couronnement de Poppée © Anne Nordmann /<br />

p. 28 / Les Impromptus © Image Aiguë - Compagnie Christiane Véricel – p. 29 / L’Étoile d’Alger<br />

© Cie Farid’O – p. 30 / Les Fenêtres éclairées © Turak <strong>Théâtre</strong> – p. 31 / Chouf Ouchouf © Mario<br />

Del Curto – p. 32 / Hana No Michi © Philippe Chardon – photos images de fond © Emmanuelle Roule<br />

Les pages en début et fin de brochure ont été réalisées par Emmanuelle Roule, en collaboration<br />

avec Olivier Darné, dans le cadre des travaux réalisés au sein du Parti Poétique.<br />

"Ralentissez : n'écrasez pas les paysages". Citation de Pierre Albert-Birot.<br />

54 - 55


MENTIONS<br />

DE COPRODUCTION<br />

TOÂ<br />

Production La Piccola Familia, Le Trident, Scène Nationale de Cherbourg-Octeville<br />

Coproduction Les Producteurs associés de Basse-Normandie, Le Rayon vert, scène<br />

conventionnée de Saint-Valéry-en-Caux<br />

Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication (DRAC<br />

Haute-Normandie), du Conseil régional de Haute-Normandie, du Conseil général<br />

de Seine-Maritime<br />

Avec l’aide de l’Odia Normandie, de l’ADAMI, du <strong>Théâtre</strong> National de Bretagne,<br />

du Crédit Agricole de Normandie<br />

Production déléguée Le Trident, Scène Nationale de Cherbourg-Octeville<br />

ET MOI ALORS ? AUTOMNE / ET SI J’ÉTAIS MOI !<br />

Coproduction Association act2 / La Filature, Scène Nationale - Mulhouse, Le CREA,<br />

scène conventionnée Jeune Public, Kingersheim, La Méridienne - <strong>Théâtre</strong> de Lunéville,<br />

CCN Le Ballet de l’Opéra National du Rhin Mulhouse (accueil studio 2009), le <strong>Théâtre</strong><br />

Nuithonie - Fribourg, Suisse<br />

Avec le soutien du Conseil régional d’Alsace et les régions du Grand Est, le Conseil<br />

général du Haut-Rhin, la Ville de Mulhouse, l’ADAMI, l’Ambassade de France en Suisse,<br />

le Réseau Quint’Est - Réseau Grand Est du spectacle vivant, Via Storia, Le Triangle -<br />

Huningue, la Castine - Reichshoffen, Les Ateliers de l’Opéra du Rhin<br />

JULIUS CAESAR<br />

Production originale Centre Dramatique National Orléans/Loiret/Centre, American<br />

Repertory Theater (avec le concours de Philip et Hilary Burling)<br />

Avec le soutien du Fonds Étant Donnés, The French-American Fund for Performing Arts,<br />

A Program of FACE<br />

Coproduction Festival d'Automne à Paris, Maison des Arts de Créteil<br />

Avec le soutien additionnel du TGP-CDN de Saint-Denis<br />

Remerciements : fi:af (New York), Services culturels de l’Ambassade de France<br />

aux États-Unis (New York et Boston)<br />

AFRICOLOR<br />

Production Accent aigu / africolor<br />

Avec le soutien du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, du ministère de la Culture<br />

et de la Communication (DRAC Île-de-France), du Conseil régional d’Île-de-France,<br />

de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de l’ADAMI, de la SPEDIDAM<br />

et de la SACEM<br />

TÊTES RONDES ET TÊTES POINTUES<br />

Production TGP-CDN de Saint-Denis<br />

Coproduction TNT-<strong>Théâtre</strong> National de Toulouse Midi-Pyrénées<br />

ET MOI ALORS ? HIVER / LES OGRES OU LE POUVOIR REND JOYEUX ET INFATIGABLE<br />

Production Image Aiguë - Compagnie Christiane Véricel et le <strong>Théâtre</strong> de la Renaissance.<br />

Image Aiguë reçoit le soutien du ministère de la Culture et de la Communication<br />

(DRAC Rhône-Alpes), du Conseil régional Rhône-Alpes, de la Ville de Lyon,<br />

de la Fondation Hippocrène.<br />

Avec le soutien du Programme Culture de l’Union européenne<br />

ET MOI ALORS ? HIVER / PETIT POIS<br />

Production Compagnie Gare centrale<br />

LE COURONNEMENT DE POPPÉE<br />

Production Arcal compagnie nationale de théâtre lyrique et musical<br />

Coproduction TGP-CDN de Saint-Denis, Les Paladins, Arcadi, Opéra de Rennes, le Grand<br />

<strong>Théâtre</strong> de Reims, L’Apostrophe Scène Nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise<br />

Avec le soutien de la Fondation Orange et d’Arcadi pour la diffusion en Île-de-France<br />

L’Arcal est soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC<br />

Île-de-France et DRAC Champagne-Ardenne), le Conseil régional d’Île-de-France,<br />

le Conseil régional de Champagne-Ardenne et la Ville de Paris. L’Arcal est en résidence<br />

au Grand <strong>Théâtre</strong> de Reims, avec le soutien du Conseil général des Yvelines. Les Paladins<br />

sont soutenus par le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Île-de-France)<br />

VI(LL)ES / LES IMPROMPTUS<br />

Production Image Aiguë - Compagnie Christiane Véricel et TGP-CDN de Saint-Denis.<br />

Avec le soutien du Programme Culture de l’Union européenne<br />

VI(LL)ES / L’ÉTOILE D’ALGER<br />

Production Compagnie Farid’O<br />

Coproduction <strong>Théâtre</strong> National de Chaillot, <strong>Théâtre</strong> Paul Éluard, scène conventionnée<br />

de Bezons, en partenariat avec le Centre National de la Danse – Résidence de recherche<br />

(Pantin), le Centre Culturel de la Ville d’Avion (62), l'Hippodrome Scène Nationale<br />

de Douai, la Cité Nationale de l’Immigration – Paris, avec le soutien du ministère<br />

de la Culture et de la Communication (DRAC Île-de-France et DRAC Nord-Pas-de-Calais),<br />

du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais et de la Ville de Lille<br />

VI(LL)ES / LES FENÊTRES ÉCLAIRÉES<br />

Production Turak <strong>Théâtre</strong><br />

Coproduction Le Volcan – Scène Nationale du Havre, Le Bateau Feu – Scène Nationale<br />

de Dunkerque, L'Allan – Scène Nationale de Montbéliard, Les Subsistances – Lyon,<br />

TGP-CDN de Saint-Denis, Le <strong>Théâtre</strong> de la Marionnette à Paris.<br />

Avec le soutien du Conseil régional de Bretagne, du <strong>Théâtre</strong> de Cornouaille,<br />

Scène Nationale de Quimper – de l’Espace Athéna, Centre Culturel d’Auray – du Quartz,<br />

Scène Nationale de Brest – du <strong>Théâtre</strong> Anne de Bretagne, Vannes<br />

Création en résidence aux Subsistances – Lyon, à l'Estive – Scène Nationale de Foix et<br />

de l'Ariège, au <strong>Théâtre</strong> de Cavaillon, au Bateau Feu – Scène Nationale de Dunkerque,<br />

à l’Amphithéâtre – Pont de Claix, et sur des îles en Bretagne<br />

Le Turak est en convention avec le ministère de la Culture et de la Communication (DRAC<br />

Rhône-Alpes) et le Conseil régional Rhône-Alpes. Il est subventionné par la Ville de Lyon<br />

et reçoit régulièrement le soutien de Culturesfrance pour ses projets à l’étranger.<br />

VI(LL)ES / CHOUF OUCHOUF<br />

Production déléguée Zimmermann & de Perrot<br />

Coproduction Grand <strong>Théâtre</strong> de Luxembourg, Pour-cent culturel Migros, Le Volcan, Scène<br />

Nationale du Havre, L’Équinoxe, Scène Nationale de Châteauroux, Espace Jean Legendre –<br />

<strong>Théâtre</strong> de Compiègne, MC2 : Maison de la Culture de Grenoble, Association Scènes du Maroc<br />

Zimmermann & de Perrot bénéficie d‘un contrat coopératif de subvention entre la ville<br />

de Zurich-affaires culturelles, le service aux affaires culturelles du Canton de Zurich<br />

et Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.<br />

Zimmermann & de Perrot bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas depuis 2006<br />

pour le développement de ses projets.<br />

Scènes du Maroc reçoit le soutien du service de coopération et d’action culturelle<br />

de l’Ambassade de France au Maroc, de l’Institut français de Tanger – Tétouan,<br />

de la fondation BMCI et l’aide de la Compagnie <strong>11</strong>1.<br />

Scènes du Maroc bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas pour le développement<br />

de ses projets.<br />

VI(LL)ES / HANA NO MICHI<br />

Production (&) So Weiter-compagnie conventionnée par le Conseil régional d’Île-de-France.<br />

Coproduction Le Grand R-Scène Nationale de la Roche-sur-Yon, La Filature-Scène<br />

Nationale de Mulhouse<br />

En partenariat avec Le Carreau-Scène Nationale de Forbach et de l’Est mosellan,<br />

le TGP-CDN de Saint-Denis, la Ville de Boulogne-sur-Mer<br />

Avec le soutien de l’association Beaumarchais, le ministère de la Culture et de la<br />

Communication, la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, le <strong>Théâtre</strong> Paris-Villette,<br />

le Grand Parquet de Paris, le Colombier de Bagnolet<br />

RÉSIDENCE D’ÉCRIVAIN / LETTRE AUX ACTEURS, AVEC PORTRAITS D’HABITANTS<br />

Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Île-de-France)<br />

Les ateliers du TGP-CDN de Saint-Denis reçoivent le soutien du ministère de la Culture<br />

et de la Communication (DRAC Île-de-France), du ministère de l’Éducation Nationale<br />

(rectorat de l’Académie de Créteil et de Versailles), de l’Acsé, de la Préfecture de<br />

la Seine-Saint-Denis, de l’Établissement Public de Santé de Ville-Évrard et de la Maison<br />

de quartier Plaine<br />

56 - 57


<strong>2010</strong><br />

20<strong>11</strong><br />

SEPTEMBRE<br />

NOVEMBRE DÉCEMBRE JANVIER<br />

FÉVRIER<br />

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RELÂCHE<br />

RELÂCHE<br />

TOÂ 20H<br />

TOÂ 18H BANQUE DU MIEL 16H<br />

TOÂ 16H<br />

TOÂ 20H JAZZ 20H30<br />

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JULIUS CAESAR 19H30<br />

CONCERT JAZZ 20H30<br />

RELÂCHE<br />

JULIUS CAESAR 19H30<br />

JULIUS CAESAR 19H30<br />

JULIUS CAESAR 19H30<br />

JULIUS CAESAR 18H<br />

JULIUS CAESAR 16H<br />

JULIUS CAESAR 19H30<br />

RELÂCHE<br />

JULIUS CAESAR 19H30<br />

JULIUS CAESAR 19H30<br />

JULIUS CAESAR 19H30<br />

JULIUS CAESAR 18H<br />

JULIUS CAESAR 16H<br />

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AFRICOLOR 20H<br />

AFRICOLOR 20H<br />

CONCERT JAZZ 20H30<br />

CONCERT N. FRIZE 16H<br />

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TÊTES RONDES ... 19H30<br />

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TÊTES RONDES ... 18H<br />

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CONCERT JAZZ 20H30<br />

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TÊTES RONDES ... 19H30<br />

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TÊTES RONDES ... 16H<br />

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TÊTES RONDES ... 19H30<br />

TÊTES RONDES ... 19H30<br />

TÊTES RONDES ... 18H<br />

TÊTES RONDES ... 16H<br />

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ET MOI ALORS ?<br />

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TÊTES RONDES ... 19H30<br />

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TÊTES RONDES ... 19H30<br />

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TÊTES RONDES ... 18H<br />

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TÊTES RONDES ... 16H<br />

CONCERT JAZZ 20H30<br />

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LE COURONNEMENT DE POPPÉE 19H30<br />

LE COURONNEMENT DE POPPÉE 19H30<br />

RELÂCHE<br />

LE COURONNEMENT DE POPPÉE 19H30<br />

LE COURONNEMENT DE POPPÉE 18H<br />

LE COURONNEMENT DE POPPÉE 16H<br />

CONCERT JAZZ 20H30<br />

LES IMPROMPTUS 20H<br />

LES IMPROMPTUS 18H<br />

LES FENÊTRES ... 19H30<br />

LES FENÊTRES ... 19H30<br />

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LES FENÊTRES ... 16H<br />

CONCERT BANLIEUES BLEUES 20H<br />

L’ÉTOILE D’ALGER 20H<br />

L’ÉTOILE D’ALGER 20H<br />

L’ÉTOILE D’ALGER 19H30<br />

L’ÉTOILE D’ALGER 17H30<br />

LES FENÊTRES ... 19H30 L’ÉTOILE D’ALGER 20H<br />

RELÂCHE<br />

LES FENÊTRES ... 19H30<br />

LES FENÊTRES ... 19H30 CHOUF OUCHOUF 20H<br />

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LES FENÊTRES ... 19H30 CHOUF OUCHOUF 20H<br />

LES FENÊTRES ... 18H CHOUF OUCHOUF 19H30<br />

LES FENÊTRES ... 16H CHOUF OUCHOUF 17H30<br />

HANA NO MICHI 20H<br />

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HANA NO MICHI 20H<br />

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HANA NO MICHI 20H<br />

ET MOI ALORS ?<br />

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CONCERT JAZZ 20H30<br />

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CONCERT JAZZ 20H30<br />

WEEK-END POUR UN AUTEUR<br />

WEEK-END POUR UN AUTEUR<br />

WEEK-END POUR UN AUTEUR<br />

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N’écrasez pas les paysages

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