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DISCRIMINATION

Politique sur la prévention du harcèlement sexuel et du harcèlement ...

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Politique sur la prévention du harcèlement sexuel et du harcèlement fondé sur le sexe<br />

Le harcèlement sexuel dans le secteur du logement peut inclure l’un ou l’autre des<br />

comportements décrit dans la section intitulée « Définition du harcèlement sexuel ».<br />

Le harcèlement sexuel peut également comprendre des visites au logement d’une<br />

femme (qu’elle y soit ou non), des refus de faire les réparations nécessaires ou<br />

d'assurer l'entretien, des menaces de couper les services, ainsi que des menaces<br />

d’expulsion.<br />

Le harcèlement sexuel peut être subtil. Selon le contexte, il peut comprendre des<br />

indiscrétions importunes à propos de la vie privée d’une femme.<br />

Exemple : Une célibataire habitant une coopérative d’habitation se fait poser<br />

des questions par d'autres membres de la coopérative au sujet de son célibat,<br />

par exemple : « Avez-vous quelqu’un dans votre vie? » et « Quand allez-vous<br />

vous établir et avoir des enfants? » Lorsqu’elle exprime son inconfort à l’égard<br />

de ces questions, on lui dit de « ne pas se prendre tant au sérieux ».<br />

Certains hommes (particulièrement ceux qui s’identifient ou sont perçus comme étant<br />

gais, bisexuels ou transgenderistes) sont effectivement victimes de harcèlement sexuel<br />

en matière de logement locatif, mais ce sont les femmes qui sont le plus souvent touchées.<br />

Le déséquilibre de pouvoirs habituel qui existe entre locateurs et locataires est souvent<br />

aggravé par les inégalités de sexe. Dans une cause, le Tribunal des droits de la personne<br />

de l’Ontario a commenté ce déséquilibre de pouvoirs :<br />

Un gérant d’immeubles est en position de pouvoir par rapport aux locataires.<br />

Il peut rendre la vie d’un locataire inconfortable ou insupportable. L’abus de<br />

ce pouvoir peut sérieusement entraver la jouissance qu’a une locataire de son<br />

appartement. Lorsque le gérant d’immeubles est un homme plus âgé qui exerce<br />

son pouvoir importunément sur une femme plus jeune en la harcelant<br />

sexuellement, cette situation trompe ses attentes en l’empêchant de vivre<br />

paisiblement chez elle 121 .<br />

Le manque de logements abordables rend les femmes ayant un statut socioéconomique<br />

faible particulièrement vulnérables au harcèlement sexuel des fournisseurs de logements.<br />

Selon les commentaires recueillis par la Commission dans le cadre de consultations sur le<br />

logement tenues en 2007, les femmes qui dépendent des programmes de suppléments<br />

de loyer et qui vivent dans des logements privés sont particulièrement vulnérables aux<br />

menaces et au harcèlement sexuel de leurs voisins ou locateurs 122 .<br />

121 Voir Kertesz c. Bellair Property Management (2007), 2007 HRTO 38, par. 57 et Reed c. Cattolica<br />

Investments Ltd. (1996), supra, note 11.<br />

122 En 2007, la CDOP a tenu une consultation provinciale sur les problèmes de discrimination dans<br />

le domaine du logement. En juillet 2008, elle a publié un rapport de consultation intitulé Le droit au<br />

logement : Rapport de consultation sur les droits de la personne en matière de logements locatifs<br />

en Ontario. Ce document fait rapport des commentaires reçus par la CDOP et comprend des<br />

recommandations aux parties responsables du règlement de la discrimination dans le domaine<br />

du logement locatif.<br />

Commission ontarienne des droits de la personne 36

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