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arré et enmanché par Maistre Nicolles que ne [nous?] tenons icy pour
le plux ecellent qui soit icy pour le barré. Et pour les reste aussi, c’est
un luth propre à chanter aussi qu’à jouer des piesces. Ayant monstré
vostre lettre à ce gentilhomme, à ma prierre il [l’]a voulu laisser aller.
Le pris est dessus de telles conditions que ne serez forcé à rien que cet
qu’il vous plaira, qu’est que le gentilhomme et moy nous nous obligons
par escrit à Monsieur Rivait, que, cy n’agreez le luth, le renvoiyant, nous
rendrons la somme, que sera trente livre esterlin. Je ne vouldrois pour
toutes les choses du monde faire aucune action pour vostre service qui
ne fust cincère et naitte et sans aucune falcification. À mon jugement le
luth est le plus excellent que j’aye jamais ouy de sa grandeur.
Gaultier to Huygens, c. 30 April 1645
(University Library Leiden, Cod. Hug 37, Worp, nr. 3953, transcribed
and replaced in the right ‘Worp’ order as nr. 3940A by Rasch,
pp. 719–20)
Je vous diray doncq, Monseignieur, touchant le luth que désirez avoir
de moy: Madam Staford m’en a parlé sans rien conclure, estant malaise.
Si vous n’entendez mes raisons: ledit luth a esté choisi dans une
quantité d’autre venant de Bolonnie et le seul de Laux Maller mort cent
cinquant ans passes, et achetté par un nommé Jehan Ballard, jouer de
luth de Sa Majesté, et luy a coutté soixante pistolles, le corps et la table
seullement, depuis l’ayant fait acommoder et apporté en Angletterre.
Durant la vie dudit Jehan Ballard. Jamais le Roy n’a sceu avoir ledit luth
pour aucun argent ou menace que se fut, l’homme venant à mourir,
et le luth et demeuré entre les mains de quelques pauvres parans qui
aprais plusieurs debats et marchez a-t-on donné cent livre esterlin.
Et après le Roy me l’a donné qui est la seule chose que j’ay de reste
après trent anné de service. Et l’excellence d’un bon luth augmente ou
diminue le jeu d’aucune personne. Je vous laisse don, Monseignieur, le
juge de cette affaire. Il n’y aura jamais personne que vous qui l’aye pour
quelque grand somme que se soit, et pour traiter avec vous comme avec
celuy que j’onore au dernier point, si l’avez agrable, je vous envoiray
le luth et in jourez et le montrerez et comparrez ainsy qu’il vous plaira
est peult-estre que l’humeur vous passera et serez raçasié, et ayant
joué, pourveu que me le renvoyez sein et sauf, je seray content. Et si le
desireis avoir, le pris sera ce qui l’a cousté au Roy
(University Library Leiden, Cod. Hug. 37, Worp, nr. 5223, transcribed
and renumbered as Worp 4950A by Rasch, pp. 944–5)
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