Edito 3. Le programme 4 - 20 Les horaires de projections 10-11 Les invités 21 ` Sponsors 22 Informations pratiques 23
Depuis la dernière édition du Festival de Cinéma <strong>kurde</strong> de Paris en 2010, de nombreux évènements politiques ont marqué la communauté Kurde de Paris ainsi que les Kurdes dans leur ensemble. Sakine Cansiz, ainsi que deux autres militantes <strong>kurde</strong>s, Fidan Dogan et Leyla Söylemez, furent assassinées le 9 Janvier 2013 à Paris. Elle a été assassinée alors que le cinéaste, Yuksel Yavuz, était entrain de réaliser le film Hêvi (L’espoir), à Berlin. Ce film dépeint le portrait de quatre femmes Kurdes dont Sakine Cansiz elle-même. Il sera projeté, lors de ce <strong>festival</strong>, en présence du réalisateur et de la productrice Zülfiye Akkulak. Un an plus tard, la révolution de Rojava au Kurdistan de Syrie, sera un évènement de caractère historique qui déterminera la vie politique et culturelle des <strong>kurde</strong>s. En effet, la ville de Kobâné est devenue un symbole de résistance contre DAESH. La programmation inclue deux films documentaires présentant, respectivement, la révolution de Rojava par le film The silent revolution (La révolution silencieuse), réalisé en 2013 par David Meseguer et Oriol Gracia, et la résistance de la ville de Kobani par le film Berroj (L’aube), réalisé en <strong>2015</strong> par Ishan Kaçar et Ömer Leventoglu. De plus, il ne peut être passé sous silence le massacre des Kurdes Yézidis et l’enlèvement des femmes Kurdes Yézidis par DAESH au Kurdistan d’Irak. Le film Sî (L’ombre) réalisé par Bulent Ozturk en <strong>2015</strong> sera projeté lors de la soirée d’ouverture du <strong>festival</strong>. Il met en scène une mère Yézidi et sa fille réfugiées au Mont Sindjar pour échapper à ces rapts. Dès lors, nous dédions la quatrième édition du <strong>festival</strong> aux trois militantes Kurdes assassinées, à ceux qui ont fait et font encore la révolution de Rojava, ainsi qu’aux femmes Kurdes. La programmation de cette nouvelle édition montre que le cinéma <strong>kurde</strong> est de plus en plus riche et varié, autant dans le contenu que dans la forme, et cela malgré les barrières politiques et financières auxquelles les cinéastes Kurdes doivent faire face. Je suis heureux de vous présenter cette nouvelle édition du Festival de Cinéma <strong>kurde</strong> de Paris, et je vous souhaite, à tous, de très belles projections. Ali Gül Donmez, Directeur du Festival de Cinéma <strong>kurde</strong> de Paris 3