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rapport-agriculture-innovation2025

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028 Bioéconomie - Développer les recherches et l’innovation pour la bioéconomie<br />

029<br />

Projet<br />

7<br />

BIOÉCO 2<br />

Amplifier la recherche en technologie<br />

et en ingénierie des procédés<br />

20 - 60 %<br />

20 %<br />

90 000<br />

Quelques chiffres<br />

Potentiel de réduction des consommations<br />

énergétiques et d’intrants non renouvelables,<br />

et des émissions de gaz à effet de<br />

serre par mise en œuvre de biotechnologies<br />

(1)<br />

Augmentation annuelle prévue des produits<br />

biosourcés hors alimentation pour atteindre<br />

une part de marché de 22 à 28 % de la<br />

chimie en 2025 (référence 12,5 % en 2015) (2)<br />

Nouveaux emplois prévus d’ici 2017 dans le<br />

secteur des IAA (3)<br />

Indicateurs et échéances<br />

2016<br />

Appel à projet Carnot filière<br />

2017<br />

Lancement d’un nouveau PIA3<br />

Niveau TRL - [Bioéco 2-1]<br />

Contexte et ambitions<br />

Les biotechnologies vertes et blanches offrent la possibilité de<br />

relever le défi de la spécificité nécessaire de la déconstruction<br />

et des modifications de la biomasse (que celle-ci soit d’origine<br />

agricole, issue d’une première transformation industrielle, ou<br />

produite par un processus de recyclage). Deux fractions biochimiques<br />

sont d’intérêt majeur dans la prochaine décennie : les<br />

protéines [Bioéco1] et la lignocellulose, notamment la lignine<br />

qui est aujourd’hui mal valorisée. Ces biotechnologies peuvent<br />

éventuellement être couplées à des technologies chimiques et<br />

physiques (notamment pour l’extraction et la purification).<br />

Au-delà du développement de ces technologies, revisiter les<br />

filières actuelles au profit de systèmes bioéconomiques mêlant<br />

différents usages de la biomasse amènera à poser cinq questions<br />

:<br />

• les procédés de transformation peuvent-ils être extrapolés ?<br />

La taille de la bioraffinerie la rendant plus ou moins sensible<br />

à la variabilité des lots de biomasse, cette réponse affectera le<br />

réexamen des procédés traditionnels (downsizing, upscaling)<br />

avec les outils actuels d’écoconception ;<br />

• les fonctions d’usage (alimentation, habillement, bioénergies,<br />

hygiène, habitat, …) peuvent-elles être remplies par les «<br />

produits et procédés bioéconomiques », dans le cadre d’une<br />

évolution progressive par substitution iso-moléculaire ou<br />

nécessitent-elles une rupture iso-fonctionnelle ? En découle<br />

le besoin d’élucider les relations quantitatives structure-propriété<br />

pour les fractions anatomiques d’intérêt, de manière à<br />

favoriser des productions végétales adaptées à leurs usages<br />

(liens avec [Gén1] et [Gén3]) aux dépens des productions<br />

indifférenciées induisant des fractionnements et séparations<br />

très poussés, donc l’occurrence de sous-produits ;<br />

• l’articulation, à créer avec l’agroécologie, va conduire à<br />

diversifier les biomasses disponibles : en quoi la bioéconomie<br />

peut-elle susciter des contraintes ou de nouvelles opportunités<br />

pour l’agriculture (diversification des systèmes de production<br />

et des usages des terres) et plus généralement pour<br />

la valorisation des écosystèmes ? Raisonner à une échelle<br />

de territoire permet-il de dégager de nouvelles marges de<br />

manœuvre pour concevoir et optimiser des bioraffineries ou<br />

bien cela crée-t-il plus de contraintes et globalement une<br />

perte d’efficience ? ;<br />

• quelles sont les synergies au sein des, et entre, bassins de<br />

production à différentes échelles spatiales et temporelles qui<br />

devront être mises en œuvre pour assurer l’approvisionnement<br />

en matière première ? En découlera le besoin d’évaluer<br />

la résilience des systèmes face aux aléas (climatiques, sanitaires<br />

ou économiques) ;<br />

• jusqu’à présent, les méthodes et outils d’ingénierie se sont essentiellement<br />

concentrés sur des optimisations économiques<br />

ou énergétiques. La situation nouvelle que met en lumière la<br />

bioéconomie est double : d’une part, une plus grande agilité<br />

sera attendue dans la conception et le pilotage de systèmes<br />

qui ne seront pas figés à moyen ou long terme ; d’autre<br />

part, le premier critère devient sans doute la résilience aux<br />

contraintes externes, par définition non prédictibles.<br />

Evaluer les performances de la bioéconomie demandera d’agréger<br />

des données issues de trois types : - territoriales, liées à la<br />

biomasse, ou associées à sa transformation - d’où un lien avec<br />

le big data et l’axe [Num]. Les variations liées au contexte de<br />

production créent des situations différentes (c’est une différence<br />

avec les ressources fossiles, souvent plus homogènes) dont il<br />

faut tenir compte pour avérer la durabilité et la compétitivité<br />

des systèmes et pour nourrir des expérimentations in silico destinées<br />

à tester une diversité de situations possibles en termes de<br />

combinaisons de biomasse et de procédés.<br />

Livrables et attendus<br />

• Agents biotechnologiques (enzymes, micro-organismes et<br />

consortia microbiens) en lien avec des industriels équipementiers<br />

(logiciels, fermenteurs, réacteurs).<br />

• Relations quantitatives structure-propriété pour les molécules<br />

et les matériaux biosourcés de manière à atteindre le niveau<br />

actuel de connaissance des produits pétrosourcés.<br />

• Démonstrateurs et pilotes de bioraffineries et production de<br />

molécules plateformes biosourcées.<br />

• Quantification de l’efficience énergétique de l’usage de l’eau,<br />

des procédés et des systèmes des industries manufacturières<br />

(réduction des besoins énergétiques de procédés de production<br />

existants ou recherche de procédés alternatifs plus économes<br />

en énergie ou en émissions de CO 2<br />

) et de récupération<br />

et transport des chaleurs fatales.<br />

Actions<br />

La forte proximité de [Bioéco 2] avec la compétitivité des entreprises<br />

et leur localisation en Europe conduit à privilégier des<br />

actions ciblées.<br />

[Bioéco 2-1] Développer des recherches sur les procédés et<br />

les biotechnologies. TRL 3-8, en privilégiant l’ouverture des<br />

démonstrateurs existants.<br />

[Bioéco 2-2] Soutenir, amplifier et mettre en réseau par un<br />

nouveau Programme d’investissements d’Avenir les plateformes<br />

technologiques issues des appels à <strong>projets</strong> de BPI et du<br />

PIA1 (ANR, Ademe, CDC).<br />

[Bioéco 2-3] Lancement d’un appel à <strong>projets</strong> « filière « des<br />

Instituts Carnot dédié aux PME et ETI<br />

Acteurs<br />

• Organismes publics de recherche : CIRAD, INRA, CNRS, IRSTEA,<br />

IFPEN, CEA, INRIA et leurs instituts Carnot (LISA, 3BCAR, Qualiment,<br />

CEA-LETI, ICEEL, IRSTEA, Polynat).<br />

• Enseignement supérieur : AgroParisTech, Ecoles de Chimie,<br />

INSA-Toulouse.<br />

FINANCEMENTS :<br />

ADEME, ANR, BPI, OSEO, dispositif Carnot, H2020 (FET, KET,<br />

ERA-NET)<br />

1. The rise of the bio-based<br />

economy. Friends of Europe &<br />

Novozymes. 2012.<br />

2. Bio-economy Observatory :<br />

https://biobs.jrc.ec.europa.eu/-<br />

ADEME, 2015<br />

Marchés actuels des produits<br />

biosourcés et évolutions à horizons<br />

2020 et 20<strong>30</strong> .<br />

3. http://www.entreprises.gouv.fr/<br />

conseil-national-industrie/la-filierealimentaire<br />

#AgricultureInnovation2025<br />

#AgricultureInnovation2025

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