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Sweet Briar College JYF in Paris Alumni Magazine - December 2018

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devoir être posée sur la gauche, la<br />

fourchette doit reposer à l’envers. En<br />

plus de devoir être posé sur la droite,<br />

le couteau doit faire face à l’assiette.<br />

En plus de devoir rester au-dessus,<br />

le verre doit être centré et au-dessus<br />

de la cuillère qui est aussi posée à<br />

l’envers. Le pa<strong>in</strong> ne doit pas être dans<br />

l’assiette, mais sur la table, à gauche<br />

de l’assiette. La première fois que j’ai<br />

mis la table, je tenais cette « bombe<br />

», une ma<strong>in</strong> agrippée aux cuillères,<br />

l’autre ma<strong>in</strong> agrippée aux serviettes,<br />

me demandant si elle exploserait à la<br />

première erreur. Heureusement, ma<br />

mère d’accueil m’a sauvée.<br />

Découvrir <strong>Paris</strong> au-delà<br />

des images<br />

Isabella Ko<br />

Northwestern University<br />

(…) Arrivera-t-il un moment où<br />

les lumières clignotantes de la Tour<br />

Eiffel ne m’enthousiasmeront plus, où<br />

l’architecture monumentale deviendra<br />

<strong>in</strong>sipide comme le sont pour moi<br />

les gratte-ciel, et où l’hiver rendra<br />

les jard<strong>in</strong>s sombres et sans fleurs ?<br />

Comme si je ne pouvais pas croire<br />

à ce que je vois, j’attends que cette<br />

façade idyllique de <strong>Paris</strong> vole en<br />

éclats, ce grand rêve magique qui,<br />

je le cra<strong>in</strong>s, cache la totalité de cette<br />

ville. L’idéalisation présente toujours<br />

des dangers. Elle me fait oublier ce<br />

que je remarque dans et sous les<br />

rues—comme les bras de l’homme<br />

<strong>in</strong>firme qui traîne son corps à travers<br />

le métro pour obtenir un peu d’argent<br />

et survivre, ou les yeux bleu clair,<br />

saisissants, de la femme assise sur le<br />

trottoir devant laquelle je passe chaque<br />

jour en allant à mes cours. Il y a, bien<br />

sûr, toujours un spectre de la beauté et<br />

du mal ; cependant, comment peut-on<br />

garder ces deux côtés pour connaître<br />

la réalité, ou plutôt les réalités ?<br />

Frères d’armes<br />

Jack Gaug<strong>in</strong>-Rosenthal<br />

Wash<strong>in</strong>gton & Lee University<br />

Le troupeau s’apprêtait à se<br />

précipiter vers les rails, les plus<br />

rapides bafouant ceux qui traînaient,<br />

les laissant seuls à faire face aux<br />

tourniquets. C’était une véritable<br />

guerre contre une opposition<br />

mystérieuse—une guerre où tous<br />

semblaient être seuls. Une guerre<br />

apparemment sans aucune alliance,<br />

aucun camarade. Une ambiance<br />

<strong>in</strong>term<strong>in</strong>able, un <strong>in</strong>stant perpétuel<br />

de « chacun pour soi ». En réponse<br />

à l’arrivée sonore de l’objectif à<br />

atte<strong>in</strong>dre qui, d’un coup, apparaissait<br />

dans le tunnel, la foule se mobilisa<br />

<strong>in</strong>stantanément, envahissant, à la<br />

vitesse d’un éclair, la plateforme du<br />

RER B direction Nord, vers Denfert<br />

Rochereau—d’après l’environnement,<br />

on aurait dit l’enfer même—vers mon<br />

premier cours à <strong>Paris</strong>. En plus, j’avais<br />

Marissa Gamache and<br />

Eugenie Perez at the<br />

American Cemetery <strong>in</strong><br />

Normandy<br />

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