rapport de gestion 2010 [PDF] - Publisuisse SA

en baisse de 2,1 mio CHF (–2,4%) par rapport à
l’exercice précédent, la presse spécialisée
(85,3 mio CHF) reste dans le rouge, même si ce
n’est que de façon minime. C’est le seul secteur de
la presse qui n’a pas réussi à inverser la tendance.
Les titres aux valeurs inférieures à l’année précé-
dente sont issus de l’industrie et de l’artisanat, des
sciences et des services: le signe qu’en période de
vaches maigres les dépenses publicitaires sont ici
plus vite revues à la baisse que dans d’autres
segments. puisqu’il s’agit clairement du plus petit
groupe de la presse professionnelle, l’influence
sur le résultat total de la presse reste minime.
Bien que la presse clôture positivemente, par
rapport à l’année précédente, le tableau est moins
réjouissant en comparaison pluriannuelle. tous
segments confondus, à l’exception de la presse
spécialisée, le plus grand groupe média se situe
endessous des valeurs de 2008 en termes de
pression publicitaire brute.
Les chiffres nets n’ont pour l’instant été publiés que
dans la statistique des annonces de ReMp. en raison
des différents univers, ils ne peuvent toutefois être
comparés que partiellement avec les chiffres bruts.
on s’autorisera tout de même à faire un bref com-
mentaire. Les chiffres nets indiquent une croissance
pour la presse de 4,7% (offres d’emplois comprises).
selon la statistique brute, tous les genres, à l’excep-
tion de la presse hebdomadaire et de la presse
professionnelle, ont clôturé positivement. a men-
tionner spécialement: les très belles progressions
de la presse spécialisée (+8,9%) et de la presse grand
public (+7,3%). (source: Kleinreport du 18.1.2011)
Médias électroniques toujours sur la courbe
ascendante
Les médias électroniques ont connu une évolution très
positive en 2010. La pression publicitaire brute se chiffre
à 1684 mio CHF au total, autrement dit une progression
de 190 mio CHF ou 12,7% par rapport à l’année précédente.
Une fois de plus, les médias électroniques
affichent une croissance supérieure à celle du marché
dans sa globalité.
en valeurs absolues, c’est néanmoins la télévision qui a
eu la plus forte croissance, chiffrée à 148,7 mio CHF ou
12,8%. avec une pression publicitaire brute totale de 1313
mio CHF, le média se situe désormais juste derrière la
presse quotidienne. La croissance se répartit sur toute
l’année, aucun trimestre ne se distingue particulièrement.
on mentionnera p.ex. les activités de noël
(décembre: +20,5% par rapport à 2009) ou la période de
Coupe du monde de football (juin: +17,3% par rapport à
2009). La progression la plus fulgurante revient à la
chaîne privée suisse 3+, en hausse de 28,4 mio CHF ou
69%, qui se place ainsi juste devant sF zwei (+26,1 mio
CHF, +39,3%) et sF 1 (+25,6 mio CHF, +10,9%).
Comme en 2009, internet emboîte le pas à la télévision
(158,9 mio CHF) avec 39,8 mio CHF de pression publicitaire
brute supplémentaire. internet affiche depuis
plusieurs années les plus fortes progressions. 2010 ne
déroge pas à la règle, puisque le support publicitaire est
en progression de 33,4% par rapport à l’année précédente.
L’évolution est différente du côté de la radio. alors qu‘elle
fut en 2009 l’un des rares médias à clôturer positivement
(+9,3%), la pression publicitaire brute est restée au même
niveau en 2010, chiffrée à 168,4 mio CHF, avec des mois
en dents de scie. Le fait d’avoir pu maintenir le niveau de
l’année précédente est dû aux bons résultats des mois de
novembre et de décembre. Les changements survenus
du côté des régies avec le retrait de publigroupe
Radiotele va très certainement influencer durablement
la concurrence pour ce média.
Les chiffres du télétexte sont eux aussi à la baisse. Le
résultat de 2010 de 10,1 mio CHF est inférieur de 1,1 mio
CHF ou 9,5% par rapport à l’année précédente.
40%
30%
20%
10%
0%
–10%
–20%
Evolution de la pression publicitaire brute par rapport
à l’année précédente (de janvier à décembre 2010)
12,8
9,0
–9,5
0,0
33,4
10,1
5,0
Source: Media Focus (état 21.1.2011)
Quant au cinéma, il se défend plutôt bien. alors que les
trois dernières années étaient en recul, le plus ancien
média électronique a pu progresser de 3 mio CHF ou
10,1%, à un total de 32,9 mio CHF. Ce sont ici tant la
reprise économique que la programmation cinématographique
qui sont à l’origine de ce bon résultat. des
films à succès comme «avatar», «inception», «Harry
potter» ou «twilight» ont attiré les spectateurs dans les
salles obscures.
dans l’ensemble, l’évolution de 2010 à une nouvelle fois
fait évoluer la part de marché publicitaire brute en faveur
des médias électroniques. 49% reviennent à la presse
(–0,9 point de part de marché), 42,1% aux médias électro-
niques (+1,3 point de part de marché) et 8,9% aux médias
extérieurs que sont l’affichage et l’adscreen (–0,4 point de
part de marché). a l’instar des années précédentes, la
tendance va clairement en direction des médias électro-
niques, en particulier de la télévision et d’internet.
9,1
–2,4
15,7
4,2
9,9
2010 en mio CHF
marché publicitaire suisse 8 | 9
n Marché total 4353,2
n tV 1313,4
n télétexte 10,1 n Quotidiens 1352,2
n Radio 168,4 n Magazines 338,2
n internet 158,9 n presse professionnelle 85,3 n affichage 446,3
n Cinéma 32,9 n presse spécialisée 441,2 n adscreen 6,4
Question télévision, publisuisse domine toujours
le marché
en 2010, publisuisse a engrangé des recettes
publicitaires brutes de 546,5 mio CHF selon Media
Focus (+14,4% par rapport à l’année précédente)
sur le marché de la télévision, ce qui correspond
à une progression de 68,9 mio CHF. publisuisse
arrive ainsi à une part de marché intramédia de
41,6% et reste en tête, comme les années précé-
dentes. seul publicitas Cinecom, qui a tiré sa
révérence fin 2010, a réussi à croître plus rapi-
dement de 19,9% ou 32,9 mio CHF, atteignant avec
198,2 mio CHF une part de marché de 15,1%.
après des années de forte croissance, goldbach
Media a essuyé un petit échec en 2010. pour la
première fois depuis 2004, sa croissance de 52,6
mio CHF (+11,2%) a été inférieure à celle du genre
média. goldbach Media perd ainsi 0,6% du gâteau
publicitaire tV et se retrouve en deuxième place
avec 524,4 mio CHF ou 39,9%.