choisir et décider - Mars 2012 - Chambre d'Agriculture du Gard

© ARVALIS - Institut du végétal
Octobre 2011
ISSN 1622-2962 / ISBN 978-2-8179-0073-5
Prix : 20 € TTC
Provence - Languedoc
Mars 2012
Avec la participation financière du Compte d'Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural (CASDAR),
géré par le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire

Présence d’ARVALIS – Institut du végétal
dans la Région Sud
Bernard PASCAL : Chef de région
Station Inter-Instituts - 6, chemin de la Côte Vieille - 31450 BAZIÈGE
Tél. : 05 62 71 79 49 - Fax : 05 62 71 79 14
Secrétariat : Martine LASSUS
Aude CARRERA
Tél. : 05 53 63 12 71
Secrétariat : Laurence VIDAL
Équipe technique : Aude FORTIN, Thierry GROSSOLEIL
Guillaume CLOUTÉ
Gilles ESPAGNOL
Tél. : 05 59 12 67 00
Secrétariat : Sylviane FIOL
Équipe technique : Jean-Louis ALGANS, Alain BEBIOT,
Laurent BOUE-LAPLACE, Jean-Bernard CAPDEBOSCQ,
Christian DEBEZE, Hervé LALANNE,
Alain PEYHORGUE, Michel TOUR
Filière Blé Dur :
Sophie VALLADE
Filière Protéagineux :
Jean-Luc VERDIER
Filière Sorgho :
Jean-Luc VERDIER
AQUITAINE
Bergerac - Bordeaux
AQUITAINE
Montardon
MIDI-PYRENEES
Auch
Aude BOUAS
Tél. : 05 62 61 77 38
Secrétariat : Marie-Michèle MASET
Équipe technique : Bruno EYDOUX, Cédric PICARD
40
64
33
65
32
LANGUEDOC-ROUSSILLON
Nîmes
Philippe BRAUN
Tél. : 04 66 84 92 18
Secrétariat : Edith SANTINI
Équipe technique : Julien BELLEC, Jérôme FABRE
47
24
82
31
46
09
Sylvie NICOLIER
Sophie VALLADE
Jean-Luc VERDIER
Tél. : 05 62 71 79 39
Secrétariat : Marie-Christine GALAN, Sandrine GLEYZES
Équipe technique : Alain BRASSEUR, Pierre ESPARBIE, Jean-Pierre LACHURIE,
Bernard LEGUEVAQUES, Michel PAGNAN
81
11
12
66
MIDI-PYRENEES + AUDE
Baziège
48
34
30 84
PACA
Oraison - Gréoux
13
Stéphane JÉZÉQUEL
Tél. : 04 92 72 39 29
Secrétariat : Sylvie BERTOLI
Technicien : Olivier MOULIN
05
04
83
06
MIDI-PYRENEES
Montans
Régis HELIAS
Tél. : 05 63 40 28 10
Secrétariat : Martine MOLINIER
Technicien : Yann BRANDT, Youssef MESTOURI

Avant-propos
Avant-propos
Ce document « Choisir et décider ses traitements et interventions de printemps » sur
céréales fait suite au premier numéro consacré aux variétés de blés et orges d'hiver, traitements
de semences et herbicides, édité en août.
Il concerne essentiellement les moyens de lutte contre les maladies des blés et des orges. Une
large part est consacrée cette année aux innovations fongicides. Les recommandations régionales
proposent des stratégies de lutte tenant compte de la pression parasitaire probable, du profil de
sensibilité des variétés et des conditions de culture. Elles intègrent sous nom de code, les
innovations produits qui pourraient être proposés aux agriculteurs dès 2012, si les homologations
attendues interviennent effectivement dans les semaines qui viennent.
Le prix des produits provient des prix cultures observés dans différentes régions. Pour les
innovations, les prix retenus sont proposés par les firmes qui les distribuent, en utilisant une valeur
médiane dans le cas d’une fourchette de prix.
Avertissement
ARVALIS - Institut du végétal compare différentes solutions fongicides dont certaines ne sont pas
encore autorisées en France. Elles ne peuvent pas de ce fait être utilisées même si certaines
d’entre elles sont déjà commercialisées dans certains pays de l’UE. Ces solutions apparaissent
dans les résultats sous le code de la société qui développe ces innovations.
Nous remercions nos partenaires des chambres d’agriculture, des coopératives et des négoces,
ainsi que les agriculteurs expérimentateurs qui ont contribué à la réalisation des essais. Nous
adressons également nos remerciements aux équipes de l’INRA qui par leurs analyses et leur
expertise ont contribué à l’élaboration de ce document.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Actualités maladies
Sommaire
Avant-propos
Actualités réglementaires ................................................................................................... p 1 à 4
Nouvelle règlementation de classification et d'étiquetage.................................................. p 5 à 7
Actualités phytosanitaires ................................................................................................... p 8 à 39
Lutte contre les maladies des blés et des orges
La Stimulation des Défenses des Plantes (SDP) ............................................................... p 40 à 43
Le piétin verse .................................................................................................................... p 44 à 47
L'oïdium .............................................................................................................................. p 48
La rouille brune ................................................................................................................... p 49 à 59
La septoriose et le réseau Performance ............................................................................ p 60 à 80
Les fusarioses des feuilles et des épis ............................................................................... p 81 à 86
Les maladies des orges ...................................................................................................... p 87 à 92
Stratégies de lutte contre les maladies
Stratégies blé tendre .......................................................................................................... p 93 à 96
Stratégies blé dur ............................................................................................................... p 97 à 103
Stratégies orges et triticale ................................................................................................ p 104 à 106
Le débat doses et résistance .............................................................................................. p 107 à 109
Indice de Fréquence de Traitement ................................................................................... p 110 à 112
Lutte contre les ravageurs
Ravageurs printemps 2011 ................................................................................................ p 113 à 114
Léma ................................................................................................................................... p 115 à 116
Puceron de l’épi ................................................................................................................. p 117 à 119
Liste des produits ............................................................................................................... p 120 à 122
Verse
Estimer la verse .................................................................................................................. p 123 à 126
Stratégies de lutte ............................................................................................................... p 127 à 130
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Actualités Maladies
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Comme chaque année, nous vous
proposons un panorama résumé des
principales réglementations récentes
ou en cours de discussion, ou
encore des actions qui en découlent,
pouvant avoir un impact sur la
protection des plantes.
PLAN ECOPHYTO 2018 :
ACTUALITES
Suite au Grenelle de
l’environnement, un plan national
de réduction de l’usage des
produits phytopharmaceutiques
baptisé Plan Ecophyto 2018 a été
lancé en septembre 2008. Il vise la
« réduction de moitié des usages
de produits phytosanitaires et de
biocides en 10 ans, en accélérant
la diffusion des méthodes
alternatives sous réserve de leur
mise au point,… ». Il concerne les
zones agricoles et non-agricoles.
Le plan Ecophyto 2018 comprend
maintenant 9 axes et 113 mesures
après le lancement d’un axe «
Santé et protection des
utilisateurs » en janvier 2011.
Ce plan représente également la
réponse de la France face à
l’obligation de rédiger un plan de
réduction des risques liés aux
produits phytosanitaires dans le
cadre de la Directive européenne
sur l’utilisation durable des
pesticides (Directive 2009/128/CE).
Selon cette réglementation, chaque
état doit établir, avant le 14/12/12,
Tableau 1 : Comparatif NODU et IFT
Actualités réglementaires
un plan national pour réduire les
risques en intégrant des objectifs
quantifiés. Cependant, la Directive
européenne n’impose pas la
réduction des utilisations.
Nous vous proposons une synthèse
des avancées de chacun de axes du
Plan Ecophyto 2018 à l’exception
des axes 6 (DOM) et 7 (zones non
agricoles) :
Axe 1 : Indicateurs
Le NODU
Le NODU, ou NOmbre de Doses
Unités, a été retenu comme
indicateur national de suivi du plan
de l’évolution de la consommation
en produits phytosanitaires. L’année
de référence est 2008.
Cet indicateur global se calcule à
l’échelle de la "ferme-France" et
toutes cultures confondues à partir
de la base nationale des ventes
distributeurs (cf. calcul de la
redevance pollution diffuse). Il
reflète donc les ventes par année
civile et non les utilisations par
campagne.
Le NODU est calculé sur la base
des quantités totales de substances
actives vendues, chaque quantité
totale de matière active étant divisée
par la dose de référence de cette
matière active (dose maximale par
culture pondérée par la part de cette
culture dans la SAU française). Le
Actualités réglementaires
calcul du NODU distingue les zones
agricoles et non agricoles.
La réflexion se poursuit pour inclure
les traitements de semences
jusqu'ici non comptabilisés et
calculer un NODU spécifique pour
les produits de biocontrôle comme
les microorganismes, macroorganismes,
phéromones, virus…
La première note de suivi indique
une valeur de 67 millions de doses
unités pour 2008 et 65 pour 2009.
Mais à l’avenir, seules les moyennes
glissantes sur 3 ans seront
analysées pour tenir compte des
effets conjoncturels et évaluer si
l’objectif de réduction est effectif.
Le NODU ne doit pas être confondu
avec l’IFT (Indice de Fréquence de
Traitement) largement utilisé pour
comparer des cultures ou des
systèmes de culture entre eux
(tableau 1).
Les indicateurs d’impact et de
risques
Le groupe national « indicateurs »
travaille sur la définition d’indicateurs
d’impact (mesurés) et d’indicateurs
de risques (évalués). Ces
indicateurs concernent l’alimentation
et l’environnement sous l’animation
de l’ORP (Observatoire de Résidus
de Pesticides) et de l’ANSES
(Agence Nationale de SEcurité
Sanitaire).
NODU IFT Produit commercial
Plan Ecophyto 2018 Indicateur de suivi du Plan Indicateur complémentaire par culture
Utilisation dans le cadre des réseaux de fermes,
des MAET…
Références Statistiques ventes annuelles (exhaustif)
Substances actives
Année civile
Dose référence/SA : dose maxi pondérée
par part de la culture dans la SAU
Echelle France
Toutes cultures confondues
Pratiques agricoles réelles (enquêtes ponctuelles)
Produits commerciaux
Campagne agricole
Dose référence/culture et /PC : dose homologuée
mini
Intervention, parcelle, exploitation, région
(pondération selon surfaces)
NODU et IFT sont des indicateurs de pression d’utilisation des produits phytosanitaires ; ils ne sont pas des indicateurs environnementaux
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Axe 2 : Développer les
systèmes à bas niveau de
phytosanitaires
Cet axe s’articule autour de
plusieurs mesures phares du Plan
Ecophyto.
L’une des plus emblématiques
s’appuie sur un réseau de
démonstration et d’acquisition de
références sur les systèmes à bas
niveau de phytosanitaires appelé
DEPHY. L’objectif est d’acquérir des
références et de diffuser les
pratiques permettant de réduire
l’usage des produits phytosanitaires.
Un premier réseau test constitué de
20 groupes de fermes de
démonstration a été mis en place en
2010. Il a été complété depuis le
début de l’année 2011 et comporte
désormais 114 groupes et environ 1
200 fermes. Regroupées au niveau
régional par système de production
homogène de 8 à 15 entités autour
d’un technicien, ces exploitations
volontaires s’engagent à réduire leur
IFT sur une durée d’au moins 3 ans.
Ce réseau de fermes de référence
devrait atteindre 2 000 exploitations
engagées en 2012 et 3 000 à terme.
D’autres mesures sont en cours
comme le lancement d’un réseau
d’expérimentations sur les systèmes
de culture DEPHY EXPE, les plans
d’action mis en place autour des 500
captages prioritaires définis dans le
cadre du Grenelle de
l’environnement, la réflexion sur
l’évaluation des variétés en cours
d'inscription et la mise en œuvre des
mesures phares du rapport du
député Antoine Herth pour
développer le biocontrôle
(biopesticides, lutte biologique…).
Axe 3 : Recherche
Les travaux ont surtout consisté à
réaliser des inventaires : appels
d’offre, travaux de recherche déjà
engagés, thématiques de recherche
prioritaires. Aucun appel d’offre
spécifique n’est programmé mais
des financements sont ou seront
ciblés dans chacun des appels
d’offre existants.
Axe 4 : Certification pour
l’utilisation, l’application, la
distribution et le conseil
Le Plan Ecophyto 2018 prévoit la
mise en place d’une certification
obligatoire ou CERTIPHYTO
couvrant la distribution, l’application,
le conseil et l’utilisation des produits
phytopharmaceutiques. 800 000
personnes sont potentiellement
concernées par ce dispositif, seule
mesure obligatoire du plan.
Un dispositif expérimental a été mis
en place de l’automne 2009 jusqu’en
juillet 2011 pour délivrer le certificat
CERTIPHYTO par plus de 400
centres de formation agréés à cette
occasion (liste des centres agréés
disponible sur www.chlorofil.fr,
rubriques « textes
officiels/Certifications/Mise en œuvre
des diplômes et
certifications/Certiphyto »). En juin
2011, 120 000 personnes,
essentiellement des agriculteurs,
avaient profité de la phase
expérimentale.
Le dispositif définitif devrait prendre
le relai au cours de l’automne 2011
avec la parution d’un décret et des
arrêtés d’application. A noter qu’un
agrément d’entreprise sera
également demandé aux structures
de distribution, d’application par tiers
Actualités réglementaires
et/ou de conseil. Pour les
distributeurs et applicateurs tiers, il
remplacera l’actuel DAPA (certificat
de qualification pour les
Distributeurs et Applicateurs de
Produits Antiparasitaires). Pour le
conseil, le référentiel d’agrément
exige la traçabilité de la
préconisation et des éléments de
diagnostic cohérents avec les
Bulletins de Santé du Végétal (voir
axe 5), s’ils sont disponibles pour la
production concernée. Cependant,
le conseil préalable à l’achat du
produit n’est pas rendu obligatoire.
Le dispositif définitif devrait
également préciser les possibilités
d’être certifié par la voie de la
reconnaissance des diplômes ou de
la formation continue.
Axe 5 : Surveillance
biologique du territoire.
Le dispositif des Bulletins de Santé
du Végétal (BSV) est maintenant
opérationnel dans toutes les régions.
Les bulletins peuvent être consultés
sur les sites Internet des DRAAF ou
le site officiel du plan Ecophyto (voir
« Pour en savoir plus »). Ils sont
souvent relayés par les acteurs
locaux (chambres d’agriculture,
organismes économiques) ou les
instituts techniques.
Dans ce cadre, les instituts grandes
cultures (Arvalis, CETIOM, ITB, ITL)
se sont mobilisés pour proposer
Vigicultures un outil de recueil et de
valorisation des observations, En
2011, Vigicultures était utilisé dans
17 régions sur 21 sur au moins une
production et intégrait 23 cultures et
300 bioagresseurs (figure 1).
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

Axe 8 : Gouvernance du
plan
Le plan est suivi au niveau national
par le Comité National d’Orientation
et de Suivi (CNOS). Ce comité est
chargé de la mise en œuvre
opérationnelle du Plan sous
l’autorité du Ministre en charge de
l’Agriculture. Il rassemble toutes les
parties prenantes déjà mobilisées
dans le cadre du Grenelle de
l’environnement. Le CNOS s’appuie,
au niveau national, sur un comité
d’experts qui évalue les modalités
de mise en œuvre des actions et en
particulier leur cohérence. Il étudie
les travaux des comités spécialisés
nationaux (indicateurs, DEPHY,
épidémio-surveillance, Certiphyto,
etc …).
Le plan est décliné et suivi au niveau
régional par des Comités Régionaux
d’Orientation et de Suivi (CROS). En
septembre 2011, 13 plans d’action
régionaux étaient déjà validés :
Bretagne, Centre, Guadeloupe, Ile
de France, Franche-Comté,
Martinique, Languedoc-Roussillon,
Poitou-Charentes, Provence-Alpes-
Côte d’Azur, Picardie, Rhône-Alpes,
Lorraine, Bourgogne.
Figure 1 : Vigicultures ® en 2011
Enfin, un plan de communication est
en préparation au niveau national
pour présenter le plan Ecophyto
2018 au grand public.
Axe 9 : Sécurité des
applicateurs
Dernier né du plan, cet axe a été
lancé officiellement en janvier 2011
avec 3 volets : équipements et
conditions de préparation, EPI
(Equipements de Protection
Individuels), veille sanitaire. Les
travaux sont en cours au sein de 3
groupes de travail (pulvérisation,
EPI, Veille sanitaire) et donneront
lieu à 8 actions nouvelles.
Pour en savoir plus : Site officiel :
www.agriculture.gouv.fr/ecophyto-
2018
HOMOLOGATION DES
PRODUITS
PHYTOPHARMACEUTIQUE
S : UNE NOUVELLE
REGLEMENTATION
EUROPEENNE DEPUIS LE
14 JUIN 2011
Depuis 1993, la mise en marché des
produits phytosanitaires est régie
par la directive européenne
91/414/CEE. Un nouveau règlement
européen est entré en vigueur le 14
Actualités réglementaires
juin 2011, avec notamment
l’introduction de critères
éliminatoires dans l’évaluation des
substances actives et un dispositif
de reconnaissance mutuelle entre
états membres.
Des critères d’exclusion ou
de substitution
Le nouveau règlement ne remet pas
en cause le principe
d’enregistrement des substances
actives à l’échelle européenne et
d’homologation des produits
phytosanitaires à l’échelle de
chaque état.
Par contre, il institue une étape
d’évaluation supplémentaire des
substances actives sur la base de
critères toxicologiques et écotoxicologiques
éliminatoires et
indépendamment de toute analyse
du risque d’exposition (critères
d’exclusion ou « cut off »). Les
définitions scientifiques de certains
de ces critères font encore débat (ex
: perturbateur endocrinien). Difficile
donc d’évaluer toutes les
conséquences à ce stade, mais les
études d’impact montrent que la
réévaluation, selon ce nouveau
dispositif, des substances actives
actuellement autorisées pourrait
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

entraîner l’interdiction d’au moins
25% d’entre elles.
Des critères de substitution sont
également mis en place. Selon son
profil, une substance pourra être
déclarée substituable. Si un autre
moyen est jugé plus sûr pour
l’environnement ou la santé, sans
inconvénients majeurs au plan
économique, pratique ou technique
(résistances, usages mineurs), l’Etat
membre pourra mettre en place des
restrictions voire ne pas autoriser
l’usage du produit phytosanitaire qui
contient cette molécule.
3 zones de
reconnaissances mutuelles
L’UE est désormais découpée en 3
zones pour l’évaluation des produits
phytosanitaires. Lors d’une
demande d’AMM, les agences
nationales d’évaluation (ANSES
pour la France) devront s’appuyer
sur le rapport d’évaluation de l’état
membre rapporteur, celui auquel a
été soumis le dossier, pour décider.
Cette procédure de reconnaissance
mutuelle devrait permettre de
réduire les distorsions entre pays
mais ne garantit pas tout à fait des
autorisations de mise en marché
homogènes entre états d’une même
zone. En effet, pour des raisons
dûment justifiées, les homologations
pourront diverger. Cette procédure
de reconnaissance mutuelle existait
déjà dans l’actuelle Directive mais
était peu utilisée faute de dispositifs
communs d’évaluation. Le principal
Figure 2 : 3 zones d’évaluation UE
Actualités réglementaires
intérêt réside donc dans la non
multiplication des études
d’évaluation et l’accélération des
procédures.
La France est positionnée dans la
zone Sud avec 7 autres pays (figure
2). Toutefois, la zone médiane, qui
s’étend de l’Irlande à la Roumanie,
représente également un intérêt
pour la France concernant les
productions de céréales à paille,
protéagineux et pommes de terre.
La reconnaissance mutuelle reste
possible avec cette zone, mais sur la
base du volontariat comme dans
l’ancienne Directive, donc plus
incertaine.
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

Réglementation étiquetage
Nouvelle règlementation de classification
et d'étiquetage
Le nouveau système international,
appelé "Système Général
Harmonisé de classification et
d’étiquetage des produits chimiques
(SGH)" est aussi connu sous
l’abréviation anglo-saxonne GHS
(Globally Harmonized System). Il
décrit la classification des produits
chimiques par types de danger et
propose des éléments de
communication correspondant à ces
dangers, y compris des étiquettes et
des fiches de données de sécurité.
Le SGH vise aussi à garantir que
l’information sur les dangers
physiques et la toxicité des produits
chimiques soit disponible dans le but
d’améliorer la protection de la santé
humaine et de l’environnement au
cours de la manipulation, du
SUBSTANCE
MELANGE
transport et de l’utilisation de ces
produits.
Il fournit également une base pour
l’harmonisation des prescriptions et
réglementations sur les produits
chimiques aux échelles nationale,
régionale et internationale, facteur
important pour la facilitation des
échanges commerciaux.
L’application du SGH en Europe : le
CLP
Le CLP est la déclinaison au sein de
l’Union Européenne de la partie
classification et étiquetage du SGH.
Le règlement CLP (règlement
N°1272/2008) a été adopté
(16/12/2008) à cet effet par le
Parlement Européen et le Conseil, il
abroge et remplace deux directives
2011 2012 2013 2014
Classification Ancien et nouveau système obligatoires
Etiquetage emballage nouveau système obligatoire
FDS Ancien et nouveau système obligatoires
Classification Ancien système obligatoire et nouveau système optionnel
Etiquetage emballage Ancien système obligatoire sauf si choix du nouveau système
FDS
67/548/CE (substances
dangereuses) et 1999/45/CE
(préparations dangereuses). Il
impose de revoir la classification de
l’ensemble des substances et des
mélanges (ce terme remplace celui
de préparations) et de modifier de
façon radicale leur étiquetage.
Il reprend la très grande majorité des
dispositions du SGH. Seules
certaines recommandations définies
par le SGH n'ont pas été prises en
compte. Par ailleurs, le règlement
CLP introduit des règles spécifiques
aux Etats membres de l'Union
européenne.
La période de transition est la
période pendant laquelle ancien et
nouveau système vont cohabiter.
Avant juin
2015
Ancien système obligatoire et si classification avec nouveau système
=> FDS avec les deux systèmes
1 er juin 2015
Nouveau
système
obligatoire
et unique
A NOTER :
► La date limite pour reclasser les substances est le 1er décembre 2010 et pour les mélanges le 1er juin 2015.
► Les fournisseurs peuvent dès à présent anticiper ces modifications, mais le double étiquetage n’est pas autorisé.
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PICTOGRAMMES
Au fil des prochains mois, le
nouveau système va s'installer et
nous allons voir apparaître de
nouvelles étiquettes sur les produits
chimiques. Neuf nouveaux
pictogrammes déclinés en noir sur
fond blanc dans un cadre rouge
suffisamment épais pour être
clairement visible vont
progressivement remplacer les
symboles noirs sur fond jauneorangé
actuels.
PHRASES DE RISQUE
Les pictogrammes correspondant à
des dangers, "croix de saint André",
"tête de mort", sont remplacés par 3
nouveaux pictogrammes. Le point
d’exclamation remplace la "croix de
saint André" mais continue à
désigner les produits nocifs ou
irritants.
La tête de mort est conservée mais
désigne maintenant exclusivement
les produits présentant une toxicité
aiguë.
Réglementation étiquetage
Un nouveau pictogramme
correspond aux gaz sous pression.
Le troisième pictogramme est une
silhouette d’homme en buste, avec
une représentation des poumons en
« étoile » pour désigner les produits
CMR, ayant des effets graves sur
les poumons ou provoquant des
allergies respiratoires.
Produits chimiques : un nouvel étiquetage en vigueur pour toute l’Europe
A ces nouveaux pictogrammes sont
associés de nouvelles phrases de
risque. La phrase R40 : « effet
cancérogène suspecté » est par
exemple remplacée par H351 :
«susceptible de provoquer le
cancer». Certaines sociétés
phytosanitaires ont commencé à
adopter ce nouveau système pour
anticiper sur l’échéance du 1er juin
2015, ou tous les produits
(mélanges) devront avoir adopté le
nouvel étiquetage. Pour l’instant,
seules les substances actives
doivent faire l’objet du nouvel
étiquetage.
FICHES DE SECURITE
Les FDS (Fiche de Sécurité) doivent
en revanche faire apparaître les
pictogrammes et phrases de risques
des 2 systèmes de classification. Le
site de l’INRS, apporte plus de
précisions sur ce nouveau système
SGH. Il est malheureusement
impossible d’établir une
correspondance simple entre les
systèmes de classification. En effet,
les critères d’appréciation des
dangers pouvant avoir évolué d’un
système à l’autre, certains produits
vont devoir être reclassé. Il n’est pas
exclu que de nouvelles études
doivent être engagées.
Ce nouveau système est sans
impact sur la réglementation
transport, ni sur la réglementation
stockage dès lors que les rubriques
Installations Classées pour la
Protection de l’Environnement
(ICPE) sont précisées dans les FDS.
Certaines formations Certiphyto ont
déjà intégré ces changements pour
sensibiliser les utilisateurs à ce
nouveau système. La MSA de son
côté communique également.
L’adoption de ce nouvel étiquetage
se fera donc progressivement et par
effet d’entraînement. Concernant la
réglementation mélange, les
autorités françaises vont devoir
reconsidérer l’arrêté mélanges à la
lumière de cette évolution. En
attendant la réglementation
s’applique en s’appuyant sur les
phrases de risque disponibles dans
tous les cas dans les fiches de
sécurité.
Pour retrouver les fiches :
http://www.quickfds.com/fr/index.html
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Exemple du classement GHS pour une étiquette : Exemple de l'Abacus SP
Étiquette ancienne production
Réglementation étiquetage
Étiquette nouvelle production
Exemple du classement GHS pour une FDS : Identification des dangers, exemple de l'Opus
Conformément à la Directive 67/548/CEE ou 1999/45/CE
R38 Irritant pour la peau.
R20 Nocif par inhalation.
R40 Effet cancérogène suspecté - preuves insuffisantes.
R62 Risque possible d'altération de la fertilité.
R63 Risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant.
R50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour
l'environnement aquatique.
Conformément au Règlement (CE) No 1272/2008 [CLP]
Mention d'avertissement : Attention
H315 Provoque une irritation cutanée.
H332 Nocif par inhalation.
H351 Susceptible de provoquer le cancer.
H361fd Susceptible de nuire à la fertilité. Susceptible de nuire au foetus
H400 Très toxique pour les organismes aquatiques.
H410 Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.
Sites internet pour en savoir plus :
http://www.reach.lu/mmp/online/website/menu_hori/homepage/index_FR.html
http://www.inrs.fr/accueil/risques/chimiques/classification-produits/nouvelle-classification.html
http://www.quickfds.com/fr/index.html
http://www.prc.cnrs-gif.fr/
http://www.substitution-cmr.fr/fileadmin/mediatheque/Fichiers_PDF/annexe_VII_tableau_conversion.pdf
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

QUELQUES ELEMENTS DU
MARCHE FONGICIDES
CEREALES EN 2011
(Source Firmes phytosanitaires)
La campagne 2010/2011 se
caractérise par une faible pression
des maladies. Leur nuisibilité est
Nuisibilité en Q//Ha
Actualités phytosanitaires
estimée à 8.3 q/ha sur le blé tendre ;
un chiffre de près de moitié inférieur
à celui de la moyenne de ces 10
dernières années (figure 1). Pour
l'orge d'hiver et le blé dur, la
situation est très similaire. Les
agriculteurs ont bien ajusté leurs
Actualités phytosanitaires
Figure 1 : Nuisibilité des maladies sur blé tendre de 2002 à 2011
estimée par la réponse moyenne à l’utilisation aux fongicides
30
25
20
15
10
2002
Quelques éléments de marché
En 2011, le marché des fongicides
toutes céréales a enregistré une
baisse de -6% en valeur et de -5.8%
sur le plan des utilisations (hectares
2.6
2.4
2.2
2
1.8
1.6
1.4
1.2
1
5
0
2003
2004
2005
pratiques au contexte de l’année. On
constate une réduction des
consommations de fongicides et
également du nombre
d’interventions.
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2006
2007
2008
2009
2010 2011
Sur blé tendre, la nuisibilité en 2011 est la plus faible de ces 10 dernières années.
En pluriannuel, la nuisibilité en France est de l'ordre de 15.7 quintaux/hectares.
déployés). Plus du tiers des surfaces
(35%) n’ont reçu cette année qu’un
seul traitement et en parallèle le
nombre d’hectares traités 3 fois ou
plus a diminué pour atteindre 17%.
Figure 2 : Nombre de traitements fongicides moyen sur céréales
BTH OH OP BD Céréales
1.98
2.19
2.07
1.92
2007 2008 2009 2010 2011
A cette baisse du nombre de
passage par hectare, s’est
conjuguée une orientation vers des
produits moins chers.
La faible pression de maladies s'est concrétisée par une baisse du nombre de passages par ha (-4.3 %)
1.84

60
50
40
30
20
10
0
26
20
Figure 3 : Pourcentage d'hectares traités sur céréales
1 T 2 T 3 T 4 T
30
17
Actualités phytosanitaires
2007 2008 2009 2010 2011
La faible pression de maladies s’est traduite par un glissement de 3 traitements vers 2 et de 2 traitements vers 1 seul
traitement.
85
80
75
70
65
60
55
50
45
40
Figure 4 : Investissement fongicide moyen sur céréales par hectare en €
64
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25
22
BT BD OH OP
82
2007 2008 2009 2010 2011
À l'image de l'année 2010, l'investissement fongicide sur céréales a baissé en 2011.
L'investissement moyen fongicide
pour le blé tendre est de 63 €/ha en
2011 ; soit une dépense moyenne
de 36 euros pour un seul passage,
67 € pour 2 passages et 90 € pour 3
passages. La baisse de
l’investissement par passage entre
77
2010 et 2011 est de 4 €/ha en
moyenne.
En blé tendre, les programmes à 3
passages ont diminué et
représentent 16 % des surfaces. La
part des programmes à 2 passages
représente 47 %, tandis que les
67
31
20
63
35
16
programmes à 1 seul passage ont
progressé pour atteindre 35 % (17 %
en 2007/2008, année à forte
pression parasitaire et 31 % en
2009/2010, année à faible pression).

LES CARBOXAMIDES OU
SDHI
En lançant en 2007 Bell sur
céréales, une spécialité à base de
boscalid, utilisable en application
foliaire, BASF ouvrait un nouveau
marché celui de la famille des SDHI.
L'innovation fongicide sur céréales,
en 2011 ainsi que celle des
prochaines années va tourner autour
de cette famille appelée aussi
carboxamides. Sous forme de
questions/réponses, nous vous
présentons cette nouvelle famille de
fongicides: intérêt, mode d'action,
utilisation, …
Est-ce une nouvelle famille
fongicide ?
Les premiers SDHI ont été
découverts il y a déjà plus de
quarante ans, au milieu des années
60. Les chefs de file étaient alors la
carboxine et l'oxycarboxine. Ces
produits systémiques sont actifs sur
certains basidiomycètes
responsables notamment de rouilles
et du charbon des céréales. Ces
matières actives sont toujours
utilisées pour la désinfection des
semences.
Noter à ce propos l'inscription
récente de la carboxine à l’annexe I
comme fongicide pour le traitement
Action sur la respiration
de semences (décision du 20 avril
2011). Date d’entrée en vigueur :
01/06/2011 - Cultures concernées
(Vitavax) - Blé, orge, triticale, avoine,
seigle, pois, soja, maïs, maïs doux.
Deuxième génération des
SDHI ?
La carboxine et l'oxycarboxine
appartiennent au groupe chimique
des oxathiin-carboxamides,
légèrement différent de celui du
boscalid, qui appartient au groupe
chimique des pyridinecarboxamides.
Les 4 nouvelles
molécules attendues : le bixafen,
l'isopyrazam, la fluxapyroxad et le
penthiopyrad, appartiennent quant à
elles au groupe des pyrazolecarboxamides.
(voir tableau cidessous).
Toutes ces molécules partagent
cependant le même mode d'action.
Ce sont tous des inhibiteurs de la
succinate déshydrogénase (SDHI)
du nom de l’enzyme cible, une
protéine de la membrane interne
appartenant au complexe II de la
chaîne respiratoire mitochondriale.
Elles se distinguent entre elles
essentiellement par leur spectre
d’activité initialement limité aux
basidiomycètes (oxycarboxine,
carboxine) puis élargi avec ces
Actualités phytosanitaires
molécules de deuxième génération à
de nombreux champignons
pathogènes (de la classe des
Ascomycètes, ou des
Deutéromycètes) présents sur un
grand nombre de cultures (vigne,
arboricultures, céréales, légumes).
Le boscalid est le premier
représentant sur le marché des
céréales de cette nouvelle
génération de carboxamides.
Certains parlent même d’une
troisième génération pour faire
référence aux molécules en cours
de développement qui présentent
sur céréales des niveaux d’activité
intrinsèque plus élevés.
Cette nouvelle génération de
molécules est effectivement
différente avec un spectre plus large
et dont le boscalid est le premier
représentant sur le marché des
céréales
Combien y-a-t-il de SDHI
sur le marché ou en cours
de développement ?
Selon le classement du Fungicide
Resistance Action Committee
(FRAC), il y a actuellement 16
molécules classées dans le groupe
chimique des SDHI. Source :
www.frac.info.
SITE et CIBLE NOM DU GROUPE GROUPE CHIMIQUE NOM COMMUN COMMENTAIRES
complexe II :
succinatedehydrogenase
SDHI (Succinate
dehydrogenase
inhibitors)
phenyl-benzamides
benodanil
flutolanil
mepronil
pyridinyl-ethyl-benzamides fluopyram
furan- carboxamides fenfuram
oxathiin- carboxamides
carboxine
oxycarboxine
thiazole- carboxamides thifluzamide
Bixafen
fluxapyroxad
furametpyr
pyrazole- carboxamides isopyrazam
penflufen
penthiopyrad
sedaxane
pyridine- carboxamides boscalid
Résistance connue pour plusieurs
espèces de champignons dans les
populations naturelles et des mutants
de laboratoire.
Résistance : Risque moyen à élevé.
Gestion de la résistance
Nécessaire : ces molécules doivent
être associées avec un partenaire de
mode d'action diffèrent et utilisées
préventivement afin de limiter le
risque d'apparition de souches
résistantes.
En gras, dans le tableau ci-dessus, le boscalid et les quatre nouveaux SDHI présents actuellement ou prochainement
dans le domaine des fongicides en application foliaire pour les céréales.
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Petit lexique chronologique
des 16 représentants de la
famille des SDHI
La carboxine (1966) est une
matière active qui appartient à la
famille chimique des oxathiincarboxamides.
C'est un fongicide
systémique utilisé en traitement de
semences contre divers
champignons comme par exemple le
charbon nu.
L'oxycarboxine est une matière
active apparue à la même période
que la carboxine, elle appartient
également à la famille chimique des
oxathiin-carboxamides. C'est une
substance active systémique
appliquée autrefois en traitement de
semences ou en solution d'arrosage
pour lutter contre la rouille des
chrysanthèmes, œillets et rosiers
dans les serres. Cette matière active
n’est plus autorisée.
Le fenfuram (1970) a été utilisé
comme baume cicatrisant et en
traitement semences des céréales.
Cette matière active n'a pas été
soutenue lors de la nouvelle
procédure d’autorisation de vente au
sein de l'UE. Elle est donc interdite
depuis 2003.
Le benodanil (1973) a été utilisé
pour les maladies du gazon, du café,
en foresterie et en traitement de
semences sur orges. Cette matière
active n’est plus autorisée.
Le mépronil (1979) efficace sur
rhizoctone de la laitue a été retiré du
marché en 2003.
Le flutolanil (1981) déjà inscrit à
l'annexe I est utilisé en traitement de
plants contre la gale argentée et le
rhizoctone brun. Cette matière active
est actuellement utilisée sur
pommes de terre (Iota ou Oscar).
Le furametpyr (1990) est un
fongicide développé pour contrôler
le rhizoctone du riz. Il n'est pas
autorisé en France.
Le thifluzamide (1990) est utilisé
pour contrôler certains
basidiomycètes sur pommes de
terre, riz et gazon ainsi que le
charbon et la carie du blé. Cette
molécule n’est pas autorisée en
France.
Le boscalid est la première
substance active de la famille
chimique des pyridine-carboxamides
ayant un large spectre d’activité
contre des champignons
pathogènes appartenant aux 3
principales classes des
ascomycètes, deutéromycètes et
basidiomycètes. Le boscalid est
utilisé depuis 2007, il est autorisé en
France en traitement des parties
aériennes sur un grand nombre de
cultures : céréales, vigne, arbres
fruitiers, cultures légumières,
crucifères oléagineuses, …
Le fluopyram est autorisé aux
Etats-Unis depuis 1 an. Cette
matière active appartient à la famille
chimique des pyrazolecarboxamides.
Cette molécule
développée par Bayer est prévue
pour les arbres fruitiers, vigne et
cultures légumières et annoncée
efficace, notamment, sur mildiou,
monilioses, sclérotinia. Elle devrait
être appliquée sur plus de 70
cultures différentes. Outre son
activité fongicide, les avantages
attribués au fluopyram sont une
meilleure aptitude au stockage et
une plus grande durée de
conservation des produits récoltés.
En Europe, le fluopyram est en
attente de son inscription sur
l'annexe I pour une utilisation sur
céréales en traitement de
semences.
Le penflufen est une matière active
qui appartient à la famille chimique
des pyrazole-carboxamides. Cette
molécule est prévue pour le
traitement des plants/semences de
cultures diverses, telles que les
pommes de terre, le colza, le soja, le
maïs, le riz, coton et céréales. Cette
substance est efficace contre un
certain nombre d'agents pathogènes
et notamment Rhizoctonia. Le
lancement est prévu pour 2012 aux
Etats-Unis. En Europe, le penflufen
est en attente de son inscription sur
l'annexe I.
Actualités phytosanitaires
Le sedaxane appartient à la famille
chimique des pyrazolecarboxamides.
Cette molécule
systémique sera utilisée en
traitement de semences. Le produit
protège les racines et le
développement foliaire contre un
large spectre de maladies. A noter,
qu'en plus du charbon et de la carie
transmis par les semences, il serait
actif contre le rhizoctone des
céréales. En Argentine, il vient juste
d'être autorisé soit solo sous le nom
de Vibrance soit en association avec
d'autres matières actives sous le
nom de Vibrance Intégral. Pour la
France, cette molécule déposée par
Syngenta Agro vient tout juste d'être
autorisée en traitement de
semences sous le nom de Vibrance
Gold qui est composé de sedaxane
50 g/l + fludioxonil 25 g/l +
difénoconazole 25 g/l.
Le bixafen appartient à la nouvelle
famille chimique des pyrazolecarboxamides.
Elle s’adresse
principalement au marché des
céréales.et revendique au-delà de
l’effet fongicide, un effet « crop
greening ». En France, le bixafen
vient tout juste d'être autorisé sous
le nom de Thore. Il ne sera pas
commercialisé seul mais en
association avec du prothioconazole
comme en Angleterre, Irlande et
Grande Bretagne où il est
commercialisé depuis début 2011.
La gamme de produits associant ces
2 molécules est dénommée XPRO
pour biXafen et PROthioconazole.
L'isopyrazam appartient à la famille
chimique des pyrazolecarboxamides.
Le nom de code qui
lui est actuellement donné est IZM.
Cette molécule est déjà homologuée
en Angleterre sur l'ensemble des
céréales, sous forme d’associations
à base d'époxiconazole ou du
cyprodinil.
Le penthiopyrad appartient à la
famille chimique des pyrazole-
carboxamides. Son nom de code est
LEM. Actuellement, il est déjà utilisé
aux Etats-Unis sur les maladies du
gazon sous le nom de Velista, et sur
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

pomme de terre sous le nom de
Vertisan. En Europe, il est en attente
d’inscription au niveau européen et
son utilisation est prévue sur
plusieurs cultures, telles que le
colza, le tournesol, les
légumineuses, les céréales et les
pommes de terre.
Historique des SDHI
Quel mode d'action ?
Les SDHI sont actifs sur de
nombreux champignons pathogènes
(Ascomycètes, Basidiomycètes,
Deutéromycètes) présents sur un
grand nombre de cultures. Ils sont
utilisables en traitement de
semences et/ou en traitements des
parties aériennes. Ils agissent sur la
fonction respiratoire cellulaire du
champignon et plus précisément au
niveau des mitochondries (comme
les strobilurines). Le site d’action est
cependant différent et se situe au
niveau du complexe II de la
membrane interne des
mitochondries (complexe III pour les
strobilurines). Ils bloquent le
Le fluxapyroxad appartient à la
famille chimique des pyrazolecarboxamides.
Il est plus connu
sous le nom de Xémium. Il est
présent aux Etats Unis sur le
marché du maïs et du soja, par la
suite il sera présent sur d'autres
cultures comme les céréales, les
oléagineux, les cultures spéciales et
en arboriculture. En traitement de
fonctionnement d’une enzyme, la
succinate déshydrogénase, qui entre
en jeu dans le déroulement du cycle
de Krebs.
L’inhibition de la succinate
déshydrogénase affecte à la fois la
transformation du carbone en
métabolites constituants majeurs et
la production d’ATP et donc
d’énergie.
L’absence de résistance croisée
avec toute autre famille de fongicide
participe à l’intérêt porté à ce
nouveau mode d’action.
Ce sont donc des fongicides
unisites. Ils inhibent efficacement la
germination des spores, l'élongation
Actualités phytosanitaires
semences des céréales, le
Fluxapyroxad est proposé sous le
nom de Systiva pour un grand
nombre de cultures. En France, il
vient d'être autorisé en produit solo
(Imtrex) et est actuellement en
attente d’inscription pour les produits
en association avec de
l'époxiconazole.
Source BASF
du tube germinatif et la croissance
du mycélium. Une partie de la
substance active qui pénètre dans
les feuilles protège la face opposée
suite à un mouvement
translaminaire, tandis qu’une autre
partie est véhiculée en bout de
feuille par systémie. Agissant sur la
respiration, les carboxamides seront
les plus efficaces sur des
positionnements préventifs en
inhibant la germination des spores.
S'ils restent des produits préventifs,
certains, comme le fluxapyroxad,
sont annoncés avec une activité
curative comparable et même
supérieure à celle des triazoles.
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

Les mitochondries assurent au
niveau cellulaire la transformation de
l’énergie chimique provenant des
ressources nutritives de la cellule en
énergie mobilisable sous forme
d’ATP. Ce processus implique un
transfert d’électron tout au long de la
chaîne respiratoire mitochondriale,
composée de 4 complexes
protéiques. Dans le cas des SDHI,
l’inhibition du processus respiratoire
à lieu au niveau du complexe II, par
fixation des molécules fongiques sur
la structure protéique, conduisant à
l’inhibition du transfert des électrons.
Existe-t-il déjà des
résistances ?
Oui, le tableau ci-dessous recense
les espèces de champignons
Actualités phytosanitaires
Source Syngenta
SDHI fongicides (Succinate dehydrogenase inhibitors) Complexe II succinate dehydrogenase
actuellement connues pour avoir
présenté des mutations site/cible
associées à une moindre sensibilité.
En grisé les résistances sur céréales
qui concernent le charbon nu
(résistance en pratique) et la
septoriose chez des mutants de
laboratoire uniquement. (source
Frac : Fungicide Resistance Action
Committee).
Pathogène Nom commun Culture Référence Remarque
Alternaria alternata Alternariose Pistache
Aspergillus nidulans
Avenot & Michallides 2007
Avenot et al. 2008
White & Georgopoulos
1986
Coprinus cinereus Ito et al. 2004
Botrytis cinerea Pourriture grise
Corynespora
cassiicola
Tache
Corynespora
Vigne
Fraise
Concombre
(japon)
Didymella bryoniae Black rot Cucurbitacées
Mycosphaerella
graminicola
FRAC 2007 Champ
Miyamoto et al. et 2009
FRAC 2007 Stevenson et
al. 2008
Septoriose Blé Skinner et al. 1998
Mécanisme de résistance au
champ
Etudes de mutation en
laboratoire
Etude de mutation et analyse
génétique
Champ (serres)
Mécanisme au champ
Champ
Etudes de mutation en
laboratoire
Podosphaera xanthii Oïdium
Melon
(US)
FRAC 2007 Champ
Ustilago maydis Charbon Maïs Keon et al. 1991
Etudes de mutation en
laboratoire
Ustilago nuda Charbon nu Orge Leroux & Berthier 1988 Champ
Source : FRAC, www.frac.info
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Doit-on craindre les
résistances ?
Comme pour tous les produits
unisites, c'est-à-dire avec un seul
mode d'action, le risque de
résistance existe. Mais ce risque est
plus ou moins élevé, selon les
pathogènes concernés et les
modalités d’utilisation des SDHI.
Concernant les SDHI, le risque est
considéré par le FRAC comme
intrinsèquement moyen. Les
strobilurines viennent d’être
récemment reclassées à risque
élevé.
La carboxine et l'oxycarboxine ont
été les premières matières actives
systémiques employées contre le
charbon nu de l’orge et contre la
rouille du chrysanthème notamment.
En 1984 sur orge, des isolats sur
charbon nu (Ustilago nuda)
résistants à la carboxine ont été
décelés. En 1985, les prélèvements
effectués en France et dans d’autres
pays européens (Allemagne,
Grande-Bretagne, Irlande) ont
confirmé l’existence de souches
résistantes.
Concernant Puccinia horiana, agent
de la rouille blanche du
chrysanthème, des souches
résistantes à l’oxycarboxine ont été
isolées au Japon, en France et aux
Pays-Bas.
Les nouveaux SDHI : le boscalid, le
bixafen, l'isopyrazam, la
fluxapyroxad et le penthiopyrad, tous
unisites ne sont pas à l’abri d’une
mutation capable de provoquer une
résistance. Des souches résistantes
ont été identifiées au champ sur
botrytis, et des soupçons pèsent sur
la présence de souches résistantes
de Sclérotinia sclerotiorum. Sur
maladies foliaires des céréales,
seuls des mutants de laboratoire ont
été reconnus sur Mycosphaerella
graminicola (Septoria tritici).
Quels sont les risques de
résistance ?
Avec un seul représentant jusqu'en
2011, la pression de sélection
exercée par la famille était faible. En
2013, il y aura très probablement 5
SDHI sur le marché, correspondant
à plus de 10 produits commerciaux.
La pression de sélection et donc les
risques deviendront alors nettement
plus élevés.
Plus d'un million d'hectares de blé
/an ont été traités avec du boscalid
ces quatre dernières années. Ce
chiffre pourrait doubler en 2012 avec
l'arrivée du bixafen et du
fluxapyroxad puis continuer
d’augmenter encore en 2013 avec
l’arrivée de l'isopyrazam et du
penthiopyrad, pour atteindre et peutêtre
dépasser à terme celui de tous
les hectares de blé et d’orge
cultivés.
Quelles souches vont être
sélectionnées par les
SDHI ?
Les résistances sont généralement
associées à l’apparition d’une
résistance spécifique à une famille,
liée à une mutation de site/cible, et
déterminant une résistance en
pratique aux représentants de la
famille considérée. De ce point de
vue les monitorings réalisés pour la
résistance aux SDHI sont formels.
Aucune souche résistante
spécifique aux SDHI n’a été
identifiée chez Mycosphaerella
graminicola, Puccinia recondita,
Oculimacula yallundae, O.
acuformis, Puccinia hordei,
Pyrenophora teres,
Rhynchosporium secalis,
Ramularia collo-cygni (source
FRAC).
D’un autre côté les phénotypes dits
« MDR* » sont résistants à tous les
IDMs (triazoles et imidazole) à des
niveaux très élevés et dans une
moindre mesure à d’autres modes
d’action comme les strobilurines ou
SDHI. Ces nouvelles molécules
peuvent donc parfois être
confrontées à des souches
faiblement résistantes, mais
résistantes malgré tout. La faible
présence de ces souches est
aujourd'hui sans conséquences sur
l’efficacité observée au champ. Le
Actualités phytosanitaires
risque d’une éventuelle
généralisation dans les populations
de Septoria tritici de ce type de
souche est encore mal évalué. Leur
présence régulière bien que faible
dans le réseau «Performance»
(réseau d’observatoire des
résistances) depuis 2008 constitue
un appel sérieux à la vigilance.
* MDR : les souches dites MultiDrug
Resistant, présentent un spectre de
résistance croisée à tous les IDMs et
dans une moindre mesure aux
autres modes d’action. Le
mécanisme de résistance
correspondant est lié à la
surexpression de pompes
membranaires dont le rôle est de
diminuer la concentration en
toxiques dans la cellule, quel que
soit la classe chimique à laquelle il
appartient.
Quelles mesures mettre en
place pour retarder le
développement des
souches MDR ?
En l’absence de certitude en la
matière, il est préférable d’anticiper
et de mettre tous les atouts de notre
côté, en commençant par limiter la
présence de la maladie, par d’autres
moyens que les fongicides. Cela
passe par des mesures
prophylactiques appropriées : dans
un premier temps le choix d’une
variété tolérante aux maladies, un
ajustement de la densité de semis,
de la date de semis et de la
fertilisation azotée. En limitant la
pression de maladie, on limite le
recours aux traitements, et par
conséquent la pression de sélection
exercée par les fongicides d’une
manière générale et des SDHI en
particulier.
Dans le même esprit on évitera de
démultiplier le nombre de passages.
Il est en effet reconnu que le nombre
de passages exerce une pression de
sélection qui favorise l’apparition de
populations résistantes. Les
fractionnements excessifs ne sont
donc pas recommandés, tout
comme des interventions
inappropriées, trop précoces ou trop
© ARVALIS – Institut du végétal - 14 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

tardives, ou encore
économiquement injustifiées ou
même à trop forte dose.
Concernant le choix des produits à
utiliser, il convient de privilégier des
associations de modes d’actions
différents et efficaces sur la cible
concernée, tout en alternant en
cours de saison les molécules
utilisées (entre modes d’action ou
par défaut au sein d’une même
famille).
Combien de SDHI par an ?
Avec le boscalid comme premier
SDHI autorisé en traitement des
parties aériennes, la réglementation,
tout comme le FRAC donnait la
possibilité de deux applications pour
les différents produits à base d'un
carboxamides.
Avec l'arrivée sur le marché, du
fluxapyroxad et du bixafen, la
réglementation évolue en précisant
que les deux spécialités (Imtrex et
Thore) sont autorisés avec une
application par an et par parcelle
quelle que soit la cible. Avec 2 ou 3
SDHI présents sur le marché en
2012, Arvalis-institut du végétal
propose par précaution de
n’utiliser cette famille chimique
qu'une seule fois par campagne,
dans le but de limiter la pression de
sélection exercée par les SDHI et
dans l’espoir de retarder
l’émergence de populations
résistantes et conserver les niveaux
d’efficacité actuels.
Une famille déjà utilisée en
TS ?
Le sedaxane vient d’être homologué
en traitement de semences et deux
autres molécules (fluopyram,
fluxapyroxad) de cette famille sont
actuellement e, cours de
développement, et devraient
accéder assez rapidement au
marché. Certaines d’entre elles
disposant de propriétés systémiques
peuvent être redistribuées dans les
parties aériennes de la plante, se
montrer efficace et donc exercer une
certaine pression de sélection sur
les maladies foliaires des céréales.
Cette dimension devra être prise en
compte dans la gestion des risques
d’apparition de résistance.
Quel prix et quelle dose ?
S’il est incontestable que cette
famille va apporter un plus
technique. Le prix des spécialités qui
en sont issues, est lui aussi en
Actualités phytosanitaires
rupture avec l’existant. Il en découle
que ce type de solutions doit être
comparé à d’anciennes solutions
comme Opus New + Pyros EW ou
Menara + CTL sous un angle
rapport qualité prix.
Sont-ils indispensables ?
Les triazoles restent l'ossature du
programme de lutte contre les
maladies des céréales. Il est
aujourd‘hui conseillé de les utiliser
associés à un partenaire. Les
carboxamides sont un des
partenaires possible.
Quels SDHI sont les
meilleurs sur blé tendre?
Dans nos essais, les SDHI ont
presque exclusivement été testés en
association avec un partenaire. Il en
découle une difficile appréciation
des potentialités de ces molécules
seules. Les données comparatives
dont nous disposons sont résumées
dans les pages dédiées à chacune
des maladies. Elles résultent le plus
souvent d’essais réalisés en 2010 et
2011, dans un contexte peu
favorable aux maladies et donc à la
production de données en nombre et
en qualité.
© ARVALIS – Institut du végétal - 15 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

BASF AGRO
Modification de la ZNT
Modification de la Zone Non Traitée pour deux produits :
CAPALO : Modification de la ZNT de Capalo qui passe de 50 m à 20 mètres.
Actualités phytosanitaires
OSIRIS WIN : Modification de la ZNT des produits Osiris Win / Korema qui passe de 20 ou 50 m à 5 mètres.
OPUS NEW : Nouvelle formulation d'Opus
Composition époxiconazole 83 g/l
Formulation EC
Dose /ha 1.5 l
Prix indicatif 33 €/l
Usages à l’homologation
Classement
Piétin verse
Oïdium
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Septorioses X X
Fusarioses sur épis X
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X X
Ramulariose
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune
Rouille couronnée
X
Xn, R20, R36/38, R40, R62, R63
N, R50/53
SGH : H319, H315, H332, H351, H361fd, H400, H410
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 max
Calendrier pulvérisation Utilisation 2012
Numéro d’AMM N° 2100182
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Opus New contient toujours de
l'époxiconazole mais dans une
nouvelle formulation (EC) moins
concentrée 83 g/l contre 125 g/l pour
l’ancienne formulation en
suspension concentrée (SC).
L’apport de matière reste cependant
de 125 g/ha à la dose homologuée
dans les 2 cas.
Par rapport à Opus, l’essentiel des
usages sont conservés. Il manque
toutefois l’usage "oïdium" sur les
différentes espèces de céréales.
Noter également, la perte de l'usage
"rouille couronnée" de l'avoine.
Au vu des résultats obtenus en 2010
et 2011, cette nouvelle formulation
améliore l’efficacité de quelques
points sur septoriose (9% en 2010)
comme sur rouille brune. Elle est
appelée à remplacer Opus qui
devrait disparaître. Notez que
l’apport de cette nouvelle formulation
est sensible également dans le
cadre des mélanges Opus New +
prochloraze.
Attention enfin, lors de l'utilisation
d’Opus New, à se rappeler que la
dose d'utilisation à l'hectare n'est
pas la même que l'Opus ancienne
version, il faudra en effet multiplier
l’ancienne dose par 1.5 pour avoir la
même quantité de matière active à
l'hectare.
© ARVALIS – Institut du végétal - 16 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

Nouvelles formulations à
base de Boscalid
BASF Agro propose sur le marché
une nouvelle spécialité très proche
de Bell, à base de boscalid et
d’époxiconazole, en renforçant la
dose de triazole par hectare (+25%)
soit une pleine dose d'Opus et après
BELL STAR - AROLLE STAR (BAS 549 F)
optimisation de la formulation sous
une forme OD, (Oil Dispersible).
L’efficacité de chaque composant du
mélange est optimisée, en particulier
l’époxiconazole dont la pénétration
est favorisée.
Dans le cas cette nouvelle
formulation, l’époxiconazole est en
Actualités phytosanitaires
effet à l’état dissous dans la
formulation tandis que le boscalid
est en suspension. Les avantages
de cette nouvelle formulation
conduiraient à une meilleure
curativité et une meilleure résistance
au lessivage.
Composition époxiconazole 50 g/l + boscalid 140 g/l
Formulation OD
Dose(s) demandée(s) /ha 2.5 l
Prix indicatif 30 à 35 soit 32.5 €/l comme milieu de fourchette
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages demandés à
l’homologation
Piétin verse X X X X
Oïdium X X X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R38, R40, R41, R62, R63
N, R50/53
Stades d’applications BBCH 25 à 69
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 max
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 4ème trimestre 2011 utilisation 2012
Numéro d’AMM N° 2110194
Recommandations de la société
Doses préconisées : 1.5 à 2 l/ha sur
blé et orges
Coût indicatif : 49 €/ha l à 65 €/ha
(fourchette moyenne)
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Les résultats obtenus dans nos
essais sur septoriose situent Bell
Star très clairement à un niveau
d’efficacité supérieur à Bell. A demidose
(1.25 l/ha) et pour moins de 40
€, il donne des résultats
comparables à l'association Opus
New 0.9 + Pyros EW 0.7 (38 €). A ¼
de dose les résultats se rapprochent
d’un mélange Opus New 0.6+ Pyros
0.7, mais pour 10 € de moins (à
confirmer).
Sur rouille brune, à 1.25 l/ha, les
résultats sont également
comparables à Opus New 0.9 +
Pyros EW 0.7 et identiques à Opus
New 1 l/ha, mais pour 38 €
seulement.
Sur orge, vis à vis de H teres, Bell
Star donne d’excellents résultats
très supérieurs à ceux obtenus
antérieurement avec Bell. A ¼ de
dose, il donne encore des résultats
très honorables, bien qu’inférieurs à
ceux obtenus par les nouveaux
SDHI Aviator (XPro de Bayer) ou
Adexar (Epoxiconazole + Xemium,
BASF) à dose équivalente.
D’une manière générale, Bell Star,
s’avère nettement supérieur à Bell,
et rivalise presque avec les
meilleures nouveautés SDHI.
© ARVALIS – Institut du végétal - 17 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

VIVERDA – RUBIS (BAS 667 F)
Actualités phytosanitaires
NB : l’AMM n’est pas intervenue assez tôt pour permettre une commercialisation et une utilisation au
printemps 2012
Composition époxiconazole 50 g/l + boscalid 140 g/l + pyraclostrobine 60 g/l
Formulation 2.5 l
Dose(s) demandée(s) OD
Prix indicatif 37 à 41 soit 39 €/l en milieu de fourchette
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages demandés à
l’homologation
Piétin verse X X X X
Oïdium X X X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R20, R38, R40, R43
N, R50/53
Stades d’applications BBCH 25 à 69
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 48 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 max
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 4ème trimestre 2011 utilisation 2013
Numéro d’ADE ou N° AMM N° 2110201
Recommandations de la société
Doses préconisées : 1.25 à 1.7 l/ha
sur blé et orges
Coût indicatif : 48 €/ha à 66 €/ha
(fourchette moyenne)
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Ce projet est destiné à se substituer
au pack Bell + Comet. Il bénéficie de
l'avancée technologique réalisée sur
la formulation "OD" et par rapport au
Bell Star, de l’apport de la
pyraclostrobine.
Les résultats sur rouille brune,
consolidés par l’apport de la
strobilurine, sont excellents et
démontrent les potentialités du
produit même à dose réduite. A
demi-dose, il obtient des résultats
supérieurs ou équivalents à la
plupart des produits à pleine dose.
Sur septoriose, l’efficacité est
sensiblement supérieure à celle de
Bell Star à dose équivalente,
reflétant une certaine activité
résiduelle de la pyraclostrobine, et
malgré la résistance généralisée aux
strobilurines. A demi-dose et pour un
coût équivalent, Viverda fait jeu égal
dans nos essais de 2011, avec
Aviator ou Skyway à N/2.
Sur orge, l'apport de la
pyraclostrobine est particulièrement
sensible sur H. teres. Viverda à 1.25
donne d’excellents résultats sur
cette maladie. L’étude de la réponse
dose mérite d’être poussée plus loin
pour établir des comparaisons
directe à coût équivalent avec
Adexar et Aviator. Viverda dispose
de toutes ses chances.
© ARVALIS – Institut du végétal - 18 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

Premix ou mélangé à l'avance
BAS 663F
En attente d'homologation.
Actualités phytosanitaires
Composition époxiconazole 42 g/l + prochloraze 150 g/l
Formulation DC : concentré dispersable
Dose(s) demandée(s) /ha
Prix indicatif
3 l
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages demandés à
l’homologation
Piétin verse
Oïdium X X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X X
Ramulariose
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R20, R38, R40, R43, R62, R63
N, R50/53
Stades d’applications BBCH 25 à 59
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 48 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 max
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 2ème semestre 2012 utilisation 2013
Numéro d’ADE N° 210199
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Le BAS 663 F est une association
d'époxiconazole et de prochloraze. Il
apporte à 2 litres l’équivalent de
0.66 l d’Opus et de 0.66 l de Pyros.
Les packs pour 2012
En terme d’efficacité, sur septoriose
les résultats sont strictement
équivalents dans nos essais, au
mélange extemporané Opus 0.6 l +
Pyros 0.7 l. Cette formulation devrait
Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre
Arolle + Solaram 200 AROLLE 4 SOLARAM 200 1,5
Bell + Comet 200 BELL 4 COMET 200 1.25
Bell + Pyros EW BELL 5 PYROS EW 3
Osiris Win + Pyros Ew OSIRIS WIN 6 PYROS EW 2
Osiris Win + Pyros Ew OSIRIS WIN 6 PYROS EW 3
Korema + Pyros Ew KOREMA 6 PYROS EW 2
Korema + Pyros Ew KOREMA 6 PYROS EW 3
Favia + Pyros Ew FAVIA 6 PYROS EW 3
Imtrex + Comet 200 IMTREX 5 COMET 200 3
Bas 701 + Comet 200 BAS 701 F 6 COMET 200 3
se substituer au pack Opus + Pyros
EW. La formulation est peu
habituelle. Il s’agit en effet d’un
concentré dispersable (DC).
© ARVALIS – Institut du végétal - 19 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

Nouvelles homologations ou projets (sous réserve d’homologation)
La société BASF vient de proposer
le fluxapyroxad (Xémium) pour la
campagne 2011-2012, sous le nom
d'Imtrex (homologation octobre
IMTREX (BAS 700F)
2011). Le fluxapyroxad bénéficie
d’une action à la fois préventive et
curative. La molécule dispose de
propriétés physico-chimiques qui en
Composition fluxapyroxad 62.5 g/l
Formulation EC
Dose(s) /ha 2 l
Prix indicatif Pas vendu seul mais en Twin pack avec Comet 200 pour la culture de l'orge
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages à
l’homologation
Classement
Stades
d’applications
Délai avant
récolte (DAR)
Délai de
rentrée (DRE)
Zone non
traitée (ZNT)
Nombre
d’applications
Calendrier
Homologation
/ pulvérisation
Numéro
d’AMM
Piétin verse X X X X
Oïdium X X X X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X X
Ramulariose (X)
Rouille brune X X X
Rouille naine
Rouille jaune
X
Rouille couronnée
Xn, R20, R40
N, R51/53
X
SGH : H319, H332, H351, H411,
BBCH 25 à 69
35 jours
6 heures
5 mètres
1 max
AMM 4eme trimestre 2011
Utilisation 2012 en association sur orge uniquement
N° 2110144
Recommandations de la société
Twin pack Imtrex 5 l+Comet 200 3 l.
Doses préconisées : 0.7 + 0.4 à 1 +
0.6 l/ha sur orge uniquement. Coût
indicatif : 42 à 60 €/ha (estimation
Arvalis)
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Le produit Imtrex (BAS 700 F) est
autorisé sur toutes les céréales avec
des autorisations sur maladie du
pied et des feuilles. Seules les
maladies des épis ne sont pas
couvertes par l’AMM. On observe
également que la rouille jaune ne fait
pas partie des usages autorisés
pour ce produit. Le produit a obtenu
d’une extension d’usage contre la
ramulariose de l'orge. Imtrex est
autorisée avec au maximum une
application par an et par parcelle,
quelle que soit la cible.
Imtrex ne sera pas commercialisé
seul, mais sous forme de twin-pack
Actualités phytosanitaires
font un produit systémique. Son
spectre s’étend à l’ensemble des
maladies des céréales à l’exception
des Fusarium.
avec Comet 200 pour les cultures
d'orges uniquement. Cette offre,
sans triazole de SDHI + QoI trouve
sa place plutôt en T2 avec un très
haut niveau d'activité sur
l'helminthosporiose et rouille naine,
comparable au BAS 701 et BAS
702. Les résultats d’efficacité sur
ramulariose et grillures nous font
malheureusement défaut.
© ARVALIS – Institut du végétal - 20 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

ADEXAR (BAS 701F)
Composition époxiconazole 62.5 g/l + fluxapyroxad 62.5 g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha 2 l
Prix indicatif 50 à 55 avec 52.5 €/l comme fourchette intermédiaire
Usages demandés à
l’homologation
Actualités phytosanitaires
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse X X X X
Oïdium X X X X X
Septorioses
Fusarioses sur épis
X X
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R36/38, R40, R43, R62, R63
N, R50/53
Stades d’applications BBCH 25 à 69
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 48 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 max
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 4ème trimestre 2011 utilisation 2012
Numéro d’AMM N° 2110170
Recommandations de la société
Doses préconisées : 1 à 1.33 l/ha
sur blé et 0.9 à 1.2l/ha sur orges
Coût indicatif : blé soit 52 €/ha à 69
€/ha et orges soit 47 €/ha à 63 €/ha
(fourchette moyenne)
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Adexar appartient assurément (avec
BAS 702 F), aux produits très haut
de gamme de BASF. Plus
performant et polyvalent que Bell ou
même que Bell Star, Adexar devrait
répondre aux besoins de protections
techniques les plus élevés. Le bémol
reste son niveau de prix (le plus haut
du marché avec BAS 702 F) qui
oriente son utilisation vers les
situations à potentiels de rendement
élevés, associés à une forte
pression de maladie. Ailleurs, mieux
vaudra s’abstenir ou abaisser les
doses suffisamment pour contenir la
dépense à un niveau voisin de la
dépense habituelle.
Bien que les données soient limitées
en nombre sur septoriose, son
efficacité nous est apparue d’un très
bon niveau. Sa robustesse à la
réduction de dose, si elle apparaît
très bonne dans nos essais de 2011,
mérite d’être confirmée. .
Sur rouille brune, l’association
donne également de très bons
résultats, équivalents à demi-dose
(1l) à une pleine dose d’Opus New.
Un résultat qui suggère une très
bonne activité du fluxapyroxad sur
rouille brune, mais qui ne fait pas
pour autant de Adexar le meilleur
spécialiste de cette maladie.
Sur piétin verse comme sur oïdium,
nous n'avons aucun résultat d'essai
pour nous permettre d'évaluer le
produit.
© ARVALIS – Institut du végétal - 21 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

En projet chez BASF
BAS 702 F
Actualités phytosanitaires
Composition époxiconazole 42 g/l + fluxapyroxad 42 g/l + pyraclostrobine 67g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha 2.5 l
Prix indicatif Trop tôt pour connaitre le prix
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse X X X X
Oïdium X X X X X
Septorioses
Fusarioses sur épis
X X
Usages demandés à
l’homologation
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R20/22, R40
N, R50/53
Stades d’applications BBCH 25 à 69
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 6 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 max
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 2ème semestre 2012 utilisation 2013
Numéro d’ADE N° 209161
Recommandations de la société
Twin Pack 6+3 (BAS 702 F) Adexar
+ Comet 200
Doses préconisées : 0.8 + 0.4 à 1 +
0.5 l/ha sur blé et 0.7 + 0.35 à 1 +
0.5 l/ha sur orges
Coût indicatif : 51 à 64 €/ha sur blé
(estimation Arvalis)
44 à 64 €/ha sur orges (estimation
Arvalis)
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Ce produit complet associant un
triazole, une strobilurine et un
carboxamide est prévu pour une
utilisation pour la campagne 2013.
C'est incontestablement le très haut
de gamme de chez BASF, toutes
cultures confondues. En attendant
cette préparation prête à l'emploi, il
sera proposé un pack associant
Adexar et Comet 200 pour la
prochaine campagne. Les résultats
de 2011 du BAS 702 F témoignent
d’excellents résultats sur rouille
brune et sur l'helminthosporiose de
l'orge. L’apport de la pyraclostrobine,
lui permet sur rouille brune d’obtenir
d’excellents résultats d’efficacité.
Même à ¼ de dose et donc pour
moins de 30 €, il rivalise avec Opus
voire avec Opus New à pleine dose.
Sur helminthosporiose de l’orge, à ½
dose les résultats sont excellents
(98%) mais l’investissement reste de
taille (55 €/ha environ). On manque
de référence en deçà de cette dose,
mais on peut penser qu’il y a encore
un peu de réserve.
© ARVALIS – Institut du végétal - 22 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

BAYER CROPSCIENCE
Extension d'usages
PROSARO ou PIANO
Actualités phytosanitaires
Bayer CropScience a reçu en juin 2011 l’autorisation de mise en marché pour le Prosaro, également disponible avec un
second nom de marque : Piano.
Depuis cette autorisation, Prosaro a reçu les extensions d'usages pour la culture de l'orge à raison de 1l/ha pour toutes
les maladies.
Usages autorisés de PROSARO / PIANO
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse
Oïdium X X X X
Rouille couronnée X
Septorioses X X X
Fusarioses base des tiges X
Fusarioses sur épis (F. roseum et Microdochium sp) X X X X X
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X
Rouille brune X X
THORE
Composition bixafen 125 g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha Toutes céréales 1 l
Prix indicatif Ce produit ne sera pas commercialisé seul
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages demandés à
l’homologation
Piétin verse
Oïdium
Septorioses x
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose x
Rhynchosporiose x x
Ramulariose
Rouille brune x x x
Rouille naine
Rouille jaune
x
Rouille couronnée x
Classement proposé
Xn, R22, R38
N, R50/53
Délai avant récolte (DAR) 35 jours blé, seigle, triticale et 56 jours orges, avoines
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 1
Calendrier homologation AMM N°2100004
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Le bixafen est une matière active qui
appartient à la nouvelle génération
de SDHI. Elle est développée par
Bayer spécifiquement pour les
applications foliaires sur céréales.
Elle vient d'être autorisée
récemment sous le nom de Thore.
Ce produit ne sera pas
commercialisé solo mais sous forme
de 2 associations Aviator Xpro et
Skyway Xpro. Elles pourront dans
certains cas être proposées sous
forme de pack avec du chlorothalonil
ou de la trifloxystrobine.
© ARVALIS – Institut du végétal - 23 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

AVIATOR Xpro (F 128 BCS)
Composition bixafen 75 g/l + prothioconazole 150 g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha
blé 1.25 l
orge 1 l
Prix indicatif 70.4 €/l
Usages demandés à
l’homologation
Actualités phytosanitaires
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse X X X X
Oïdium X X X X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis X X X X X
Helminthosporiose X X
Rhynchosporiose X X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R36, R63
N, R51/53
Stades d’applications Stade BBCH 31-32 aux stades épiaison-floraison
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 4ème trimestre 2011 utilisation 2012
Numéro d’AMM N° 2110178
Recommandations de la société
Doses préconisées blé de 0.75 à 1
l/ha et sur orges 0.7 à 0.9 l/ha.
Coût indicatif : blé soit 53 €/ha à 70
€/ha et orges soit 50 €/ha à 63 €/ha.
Doses à raisonner en fonction de la
nuisibilité et des programmes
envisagés.
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Aviator Xpro a donné en 2011
d’excellents résultats d’efficacité sur
septoriose. Ces résultats sont
conformes à ceux déjà obtenus en
2010. Aviator est l’un des produits
les plus performants sur septoriose
actuellement. Son excellente
efficacité lui permet d’accepter des
réductions de dose. A demi-dose,
soit aux alentours de 44 €/ha, il
produit des efficacités au moins
équivalentes à son équivalent prix :
Opus New + Pyros Ew.
A doses encore plus faibles,
l’efficacité baisse, nous attendons
des références dans des situations à
plus fortes pressions septorioses
pour affiner son positionnement
même si Aviator reste cette année à
ces doses tout à fait compétitif par
rapport aux autres solutions du
même prix.
Du côté de la rouille brune, les
résultats sont d’un bon niveau, sans
pour autant en faire un spécialiste
de la rouille brune, ni rivaliser avec
les meilleures solutions associant
triazole + SDHI + strobilurine. A
dose réduite l’efficacité baisse
sensiblement, mais reste tout à fait
comparable à dose équivalente, à
des solutions comme Bell Star. Une
association avec Twist 500 en pack
associatif devrait être proposée par
Bayer pour renforcer son efficacité
sur rouille brune.
Sur orge, l'efficacité sur H. teres est
excellente ; il s’agit sans doute là,
d’un de ses atouts majeurs. Les
résultats toutes doses confondues
en font un des (sinon le meilleur)
rapport qualité prix du moment. Sur
rouille naine, le prothioconazole,
intrinsèquement d’un très bon
niveau, et renforcé ici par le bixafen,
a donné d’excellents résultats.
Ce produit est déjà commercialisé
en Irlande et en Allemagne en 2011
sous le nom d'Aviator Xpro. Une
formulation légèrement différente est
vendue en Angleterre sous le nom
d'Aviator 235 Xpro.
© ARVALIS – Institut du végétal - 24 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

SKYWAY Xpro – KAROSSE Xpro (F 133 BCS)
Composition bixafen 75 g/l + prothioconazole 100 g/l + tébuconazole 100 g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha
blé 1.25 l
Orges 1 l
Prix indicatif 70.4 €/l
Usages demandés à
l’homologation
Actualités phytosanitaires
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse X X X X
Oïdium X X X X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis X X X X X
Helminthosporiose X X
Rhynchosporiose X X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R36/38, R43, R63
N, R51/53
Stades d’applications Stade BBCH 31-32 aux stades épiaison-floraison
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 4ème trimestre 2011 utilisation 2012
Numéro d’AMM 2110181
Recommandations de la société
Doses préconisées blé de 0.75 à 1
l/ha et sur orges 0.7 à 0.9 l/ha.
Coût indicatif : blé soit 53 €/ha à 70
€/ha et orges soit 50 €/ha à 63 €/ha.
Doses à raisonner en fonction de la
nuisibilité et des programmes
envisagés.
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Skyway Xpro se classe dans nos
essais de façon équivalente à
Aviator Xpro, sur septoriose, sur
rouille brune sur helminthosporiose
et rouille naine de l’orge. Il est
tentant de les considérer comme
équivalent. Nos comparaisons
n’ayant pas pu être réalisées à
toutes les doses, et parfois dans des
conditions de faibles pressions des
mala-
Tableau de correspondance des différentes spécialités autorisées en Europe
bixafen prothioconazole tébuconazole
Aviator Xpro 75 g/l 150 g/l
Aviator 235 Xpro 75 g/l 160 g/l
Skyway Xpro 75 g/l 100 g/l 100 g/l
Skyway285 Xpro 75 g/l 110 g/l 100 g/l
Siltra Xpro 60 g/l 200 g/l
En gras, les formulations proposées à l’homologation en France.
Les packs pour 2012
Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre
Twister Pack JOAO 5 TWIST 500 0.75
-dies, il est difficile de conclure
formellement à une absence de
différences. Si toutefois elles
existent, elles relèvent de la nuance
subtile, à l’image des 2 points
d’efficacité à l’avantage de Skyway
observés sur rouille brune.
Ce produit déjà autorisé en Irlande
et en Angleterre sous les noms de
Skyway Xpro ou Skyway 285 Xpro.
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

JT Pack JOAO 6 TWIST 500 1
Actualités phytosanitaires
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

En projet chez BAYER
F 129 BCS
Composition prothioconazole 160 g/l + tébuconazole 80 g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha
blé 1.25 l
Orges 1 l
Usages demandés à
l’homologation
Actualités phytosanitaires
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse X X X X
Oïdium X X X X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis X X X X X
Helminthosporiose X X
Rhynchosporiose X X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Stades d’applications
Xn, R36, R63
N, R51/53
Délai avant récolte (DAR) 35 jours
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 2ème trimestre 2012 utilisation 2013
Numéro d’ADE N° 208068
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Ce futur produit est un « analogue »
de Prosaro sur un équilibre entre
matières actives différent. Prosaro
est l’équivalent de 0.5 l de Joao +
0.5 l d'Horizon EW ; F 129 BCS
correspond à 0.64 l de Joao + 0.32 l
d'Horizon EW, pour un total de 240 g
de triazoles au lieu de 250 g. Donc,
un peu plus de prothioconazole et
un peu moins de tébuconazole. Les
premiers résultats sur fusariose de
l'épi sont excellents, à l’image des
résultats du Prosaro.
Ce produit déjà autorisé en
Angleterre et commercialisé sous le
nom de Kestrel et est attendu sur le
marché Français en 2013.
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DUPONT SOLUTIONS
Extension d'usages
TALIUS ou TALENDO
Actualités phytosanitaires
La société a reçu en octobre 2011, les extensions d'usages pour les céréales secondaires à raison de 0.25l/ha pour tous les
oïdiums. Le stade d'application a également été revu avec une extension du stade BBCH 30 jusqu'au stade BBCH 39.
Usages autorisés
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse
Oïdium X X X X X
Septorioses
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose
Rhynchosporiose
Ramulariose
Rouille brune
Rouille naine
Rouille jaune
Rouille couronnée
En projet chez DuPont Solutions
DPX-LEM17 20
Composition Penthiopyrad 200 g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha 1.5 l
Usages demandés à
l’homologation
Classement proposé
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse
Oïdium
Septorioses
Fusarioses sur épis
X X
Helminthosporiose X X
Rhynchosporiose X X X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X
Rouille couronnée
Xi, R36, R43
X
N, R50/53
Stades d’applications
Blé et triticale : BBCH 30 à 69 (fin floraison)
Orge, Avoine et Seigle : BBCH 30 à 59
Délai avant récolte (DAR) Couvert par les stades d’applications
Délai de rentrée (DRE) 48 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 applications / ha et / saison
Calendrier
Homologation / pulvérisation
Campagne 2012 / 2013
Numéro d’ADE N°208213 (06/07/2014)
Avis ARVALIS - Institut du végétal
DuPont Solutions développe une
nouvelle molécule fongicide
appartenant également à la classe
des carboxamides : le penthiopyrad.
Cette nouvelle matière active est
destinée notamment au marché des
maladies foliaires des céréales et
devrait être présente pour la
campagne de 2012/2013, ce qui
donne une année supplémentaire
pour l'expérimenter.
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

DPX-QFA61
Actualités phytosanitaires
Composition Penthiopyrad + Chlorothalonil 100 g/l + 250 g/l
Formulation SC
Dose(s) demandée(s) /ha 2.5 l
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse
Oïdium
Septorioses X X
Usages demandés à
l’homologation
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose X X
Rhynchosporiose X X X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R20, R38, R40, R43
N, R50/53
Stades d’applications
Blé et triticale : BBCH 30 à 69 (fin floraison)
Orge, Avoine et Seigle : BBCH 30 à 59
Délai avant récolte (DAR) Couvert par les stades d’applications
Délai de rentrée (DRE) 48 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 applications / ha et / saison
Calendrier
Homologation / pulvérisation
Campagne 2012 / 2013
Numéro d’ADE N°208174 (06/07/2014)
Avis ARVALIS - Institut du végétal
La composition du projet est
originale, puisque elle associe un
SDHI avec un multisite, le
chlorothalonil. Elle permet
NUFARM SAS
Mystic EW
d’envisager des applications sans
triazole, ni strobilurine.
Les tous premiers résultats acquis
en programme sur blé indiquent que
cette solution pourrait trouver sa
place notamment en T1 et
concurrencer les solutions du type
triazole + chlorothalonil largement
répandues sur ce créneau.
Produit générique identique à l'Horizon Ew dans sa composition (250 g/l de tébuconazole) avec les mêmes usages
autorisés sur les maladies des céréales. A noter que la ZNT est de 20 mètres pour les céréales.
Le produit Mystic Ew sera commercialisé pour la prochaine campagne, seul ou en packs associatifs avec du
tétraconazole.
Usages autorisés de Mystic EW
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse
Oïdium X X
Rouille couronnée X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis X
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X
Rouille brune X X X
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

ARYSTA LIFESCIENCE
2 Packs fongicides céréales pour 2012.
Actualités phytosanitaires
La société continue avec le Pack Full qui est composé de Pixel et d'Attento avec en plus cette année le Pack Jackpot
également avec du Pixel mais en association avec du tébuconazole.
Pixel : chlorothalonil 375 g/ l + cyproconazole 40 g/l et Attento : tétraconazole 125 g/l.
DOW AGROSCIENCES
Pour Dow Agrosciences, 2011 est marquée par les ré-homologations des formulations à base de mancozèbe. Sur
céréales, Dithane Neotec est ré-homologué.
Dose d’homologation : 2 kg/ha
Usages : septorioses et rouille brune des blés
Nombre maxi d’application : 3
Stade d’application : BBCH 30 à BBCH 65
DAR : stade maxi BBCH 65
Classement : N, Xn- R43, R63, R50
ZNT : 50 m
SECTION 1.01 MAKHTESHIM AGAN
Pour la nouvelle campagne, le chlorothalonil fait partie de la gamme fongicide de MAF. Le Fongil FL (500g/l de
chlorothalonil) sera proposé sous forme de packs associatifs : (Triazole + Prochloraze) + Chlorothalonil.
Les packs pour 2012
Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre
YZI YETI 2*5 FONGIL FL 2*5
MULTIZZ EPICURE 2*5 FONGIL FL 2*5
BUZZ BUMPER P 2*5 FONGIL FL 2*5
PROFIL 3 TANHOA 2*5 FONGIL FL 2*5
PHILAGRO
Le bromuconazole vient d'être inscrit sur l'Annexe I
Depuis novembre 2010 le bromuconazole est inscrit sur l'Annexe I. La société est maintenant en attente d'une annexe III
pour Soleil qui pourrait donc revenir sur le marché en 2012/2013.
Modification de la ZNT du Swing Gold
La ZNT, (Zone Non Traitée) pour Swing Gold est modifiée et passe de 50 à 5 mètres. L’interdiction d’utilisation sur sols
drainés est levée. Le produit sera commercialisé avec un classement CLP (nouvel étiquetage).
Un nouveau pack
Un Pack Protection Epi (10l Swing Gold + 5 l Pyros nouvelle formulation EW) pour 8 ha sera proposé en 2012 pour une
utilisation en fin de cycle.
PHYTEUROP
ZEN NEW
Le Zen New est un twin pack composé d'Acarius New (EC) 4,5 L + Sportak EW 3 l, proposé pour 4 à 6 ha. Il se compose
de 2 matières actives, époxiconazole et prochloraze. Il remplace le pack Zen Action.
Cette offre correspond à une pratique très répandue sur le terrain. Sous un angle rapport qualité/prix, ses résultats
technico-économiques supportent tout à fait la comparaison avec les nouvelles offres à base de SDHI et trouvent
toujours leur place, en programme pour lutter contre la septoriose.
Un autre pack
A noter également une nouvelle offre avec le pack ABS qui associe Abacus SP + Sportak EW soit, 3 matières actives.
Une solution triple à suivre.
© ARVALIS – Institut du végétal - 30 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

SYNGENTA AGRO SAS
BRAVO 500
Actualités phytosanitaires
Nous rappelons la date ultime de commercialisation du Bravo 500 fixée au 31 mars 2011 et la date de fin des utilisations
fixée au 31 janvier 2012. Bravo 500, n’est donc plus utilisable sur céréales, la saison prochaine et sera remplacé par
Bravo qui vient d’être autorisé avec des restrictions d’usage, mais une autorisation sur orge en plus.
BRAVO
Composition Chlorothalonil 500 g/l
Formulation SC
Dose /ha
blé 1.5 l
Orges 2 l
Prix indicatif Vendu uniquement en pack pour 2012
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse
Oïdium
Usages à
l’homologation
Classement
Stades d’applications
Septorioses X
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose
Rhynchosporiose X
Ramulariose (X)
Rouille brune
Rouille naine
Rouille jaune
Rouille couronnée
Xn, R20, R36/37, R40, R43,
N, R50/53
Blé : 1 l/ha à une application entre les stades BBCH 31 et 39 suivie d'une
application à 1,5 l/ha après le stade BBCH 39. Stade d'application : Jusqu'au
stade BBCH 69. Les conditions d'utilisation de la préparation, compte-tenu
des bonnes pratiques agricoles critiques proposées, permettent de respecter
la limite maximale de résidus en recommandant un délai avant récolte de 56
jours.
Orge : Utilisation autorisée contre la ramulariose et les grillures. Stade
d'application : Entre les stades BBCH 39 et 51. Les conditions d'utilisation de
la préparation, compte-tenu des bonnes pratiques agricoles critiques
proposées, permettent de respecter la limite maximale de résidus en
respectant le stade limite d'application BBCH 51.
Délai avant récolte (DAR) Blé 56 j et orge BBCH 51
Délai de rentrée (DRE) 48 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 2 sur blé et 1 max sur orge
Calendrier
Autorisé, premières utilisations 2012
Homologation / pulvérisation
Numéro d’AMM 2110096
Sur blé, Bravo est autorisé en
végétation uniquement sur
septoriose à la dose de 1.5l/ha. Il
vient de recevoir une homologation
sur orge à la dose de 2l/ha, pour
lutter contre la rhynchosporiose. Les
usages ramulariose et grillures n’ont
pas été ouverts. L’ANSES considère
comme délicate l’ouverture d’une
catégorie nouvelle, simultanément
avec la refonte du catalogue des
usages. Toutefois, une mention sera
portée sur l’étiquette au niveau des
conditions d’emploi, précisant
l’activité du produit sur ces cibles et
rendant possible une
recommandation.
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Le chlorothalonil sur blé n’est plus à
présenter. Il sera associé au Menara
sur une base de 1.2 + 0.4 et pour un
coût de l'ordre de 33 €.
Sur orge, il présente un intérêt sur
rhynchosporiose, mais aussi pour
lutter contre les maladies de fin de
cycles : ramulariose et/ou grillures. Il
peut donc être utilisé en T1 comme
en T2 des orges, dans le respect, de
la réglementation des mélanges.
Bravo reste en effet classé R40.
© ARVALIS – Institut du végétal - 31 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

TASPA
Actualités phytosanitaires
Composition propiconazole 250 g/l + difénoconazole 250 g/l
Formulation EC
Dose /ha 0.5 l
Prix indicatif Vendu en pack avec Amistar Opti
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages à l’homologation
Classement
Piétin verse
Oïdium
Septorioses X
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose
Rhynchosporiose
Ramulariose
Rouille brune X
Rouille naine
Rouille jaune
Rouille couronnée
Xn, R38, R41, R43, R48/22, R67
N, R51/53
Stades d’applications
stade d'application : entre les stades BBCH 39/40 et 61 (stade début
floraison, premières anthères visibles).
Délai avant récolte (DAR) BBCH 61
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 1 max
Calendrier
Homologation / pulvérisation
utilisation 2012
Numéro d’AMM 2110108
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Cette association de deux triazoles
est conçue sur le même modèle que
le Menara, le difénoconazole venant
remplacer le cyproconazole. Comme
Les packs pour 2012
Menara, il sera utilement complété
par du chlorothalonil.
Pour 2012, Taspa ne sera pas
proposé seul, mais en pack avec
Nom du Pack Produit 1 Litre Produit 2 Litre
Duo 11 Amistar Cogito AMISTAR 5 COGITO 5
Duo 12 Amistar Horizon AMISTAR 5 HORIZON EW 10
Duo 12 Priori Xtra Citadelle PRIORI XTRA 5 CITADELLE 10
Menara Duo 13 (Minipalette) MENARA 20 DORIMAT/Bravo 60
Xerius Duo XERIUS 2 DORIMAT/Bravo 5
Duo Unix Max Menara UNIX Max 5 MENARA 2
Duo 21 Unix Max Meltop UNIX Max 10 MELTOP 500 5
Duo 11 Kayak Bravo Prémium KAYAK 5
BRAVO
PREMIUM
5
Duo 21 Kayak Meltop KAYAK 10 MELTOP 500 5
Combo 31 Amistar Opti Menara AMISTAR OPTI 7.5 MENARA 2.5
Combo 31 Amistar Opti Taspa AMISTAR OPTI 7.5 TASPA 2.5
Combo 31 Amistar Opti Xerius AMISTAR OPTI 7.5 MENARA 2.5
l'Amistar Opti avec comme ratio
standard 0.4 l + 1.2 l pour coût de
l'ordre de 37 €/ha.
© ARVALIS – Institut du végétal - 32 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

CHEROKEE (M 4780)
Actualités phytosanitaires
Composition chlorothalonil 375 g/l + propiconazole 62.5 g/l + cyproconazole 50 g/l
Formulation SE suspo-emulsion
Dose(s) demandée(s) /ha 2 l
Prix indicatif 21 €/l
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages demandés à
l’homologation
Piétin verse
Oïdium X X X X
Septorioses X X
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose
Rhynchosporiose X
Ramulariose X
Rouille brune X X X
Rouille naine X
Rouille jaune X X
Rouille couronnée X
Classement proposé
Xn, R40, R20, R37, R41, R43
N, R50/53
Stades d’applications BBCH 31-65 : T1-T2 blés; T2 orges
Délai avant récolte (DAR) 56 jours (blé, seigle, triticale) et 42 jours (orge et avoine)
Délai de rentrée (DRE) 48 heures
Zone non traitée (ZNT) 50 mètres
Nombre d’applications 2 max
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 4ème trimestre 2011 utilisation 2012
Numéro d’AMM 2110177
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Cherokee est une association prête
à l'emploi dont la composition est
très proche du pack : Menara +
Bravo 500 et dont l’efficacité est tout
à fait similaire.
Il devrait comme le pack s’utiliser en
T1 sur blé, à un coût comparable.
Cette spécialité est déjà
commercialisée en Angleterre sous
le nom de Cherokee.
© ARVALIS – Institut du végétal - 33 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

MAGNELLO (M 4890)
Actualités phytosanitaires
Composition tébuconazole 250 g/l + difénoconazole 100 g/l
Formulation Ec
Dose(s) demandée(s) /ha
Prix indicatif
1 l
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages demandés à
l’homologation
Piétin verse
Oïdium
Septorioses X X
Fusarioses sur épis X X
Helminthosporiose
Rhynchosporiose x
Ramulariose
Rouille brune
Rouille naine
Rouille jaune
Rouille couronnée
x x X
Classement proposé
Xn, R63,
N, R51/53
Stades d’applications Gonflement à floraison
Délai avant récolte (DAR) BBCH 69
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 1
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 4eme trimestre 2011 utilisation 2012
Numéro d’AMM 2110191
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Cette association de deux triazoles
est destinée à lutter contre la
fusariose des épis. Basé sur 250 g
de tébuconazole auxquels s'ajoutent
100 g de difénoconazole, pour
1 l/ha, ce produit présente, dans nos
essais, des résultats comparables à
ceux de la référence Horizon EW en
2011. L’intérêt de l’adjonction du
difénoconazole ne nous est donc
pas apparu clairement sur cette
cible.
Cette association est déjà
commercialisée au Danemark sous
le nom de Magnello.
© ARVALIS – Institut du végétal - 34 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

M 7590
Actualités phytosanitaires
Composition azoxystrobine 75 g/l + tébuconazole 125 g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha
Prix indicatif
2 l
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages demandés à
l’homologation
Piétin verse
Oïdium
Septorioses X
Fusarioses sur épis X
Helminthosporiose
Rhynchosporiose
Ramulariose
Rouille brune
Rouille naine
Rouille jaune
Rouille couronnée
X
Classement proposé
Xn, R20/22, R36/38, R63
N, R51/53
Stades d’applications DFE à Floraison
Délai avant récolte (DAR) 42 jours
Délai de rentrée (DRE) 6 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 1
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 1 er semestre 2012 utilisation 2013
Numéro d’ADE 209058
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Le M 7590 n'a pas fait l'objet
d'essais par Arvalis. Sa place sur le
marché devrait davantage concerner
le colza. Toutefois, sa composition
n’est pas sans rappeler le mélange
extemporané Horizon EW + Amistar.
A 2 litres, M 7590 est en effet
équivalent par sa composition à
Horizon Ew 1 l + Amistar 0.6 l.
Avec un positionnement qui se situe
sur le T3, M 7590 vise, selon la
firme, les situations avec présence
de rouille tardive et/ou avec un
risque de fusariose épis de type F.
graminearum.
Nous persistons à déconseiller
l’azoxystrobine lorsque le risque
fusariose est avéré ayant constaté
dans nos essais une dégradation de
la qualité sanitaire. D’autres
solutions sont en effet disponibles
qui donnent un meilleur résultat sur
le plan de la qualité sanitaire sans
dépenser plus.
© ARVALIS – Institut du végétal - 35 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

Des projets plus lointains
Actualités phytosanitaires
Dans la famille des carboxamides (SDHI), Syngenta développe l'isopyrazam qui sera proposé, associé à différents
partenaires.
IZM 51 (M 9551)
Composition isopyrazam 125 g/l + époxiconazole 90 g/l
Formulation SC
Dose(s) demandée(s) /ha 1 l
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Usages demandés à
l’homologation
Piétin verse
Oïdium x x
Septorioses x x
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose x
Rhynchosporiose x x
Ramulariose x
Rouille brune x x x
Rouille naine x
Rouille jaune
Rouille couronnée
x x
Classement proposé
Xn, R40; R43; R62; R63
N, R50/53
Stades d’applications
Délai avant récolte (DAR)
Autour de DFE
Délai de rentrée (DRE) 48 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 1
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 2ème semestre 2012 utilisation 2013
Numéro d’ADE 209375 ADH et ADL valable jusqu'au 7/9/2014
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Proposé sur blé et sur orge, ce
projet triazole + SDHI viendra
compléter l’offre de SDHI sur le
marché en 2013. Nous disposons
donc d’une année supplémentaire
pour évaluer précisément cette
proposition de Syngenta sur orge et
sur blé. Elle ne devrait a priori pas
bouleverser les classements
techniques. Elle est déjà
commercialisée en Angleterre et en
Irlande sous le nom de Seguris, au
prix d’environ 449 livres, soit un peu
plus de 57 €.
© ARVALIS – Institut du végétal - 36 - CHOISIR 2012
Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

IZM 30 (M 9530)
Actualités phytosanitaires
Composition isopyrazam 62.5 g/l + cyprodinil 187.5 g/l
Formulation EC
Dose(s) demandée(s) /ha 2 l
Blés Orges Triticale Seigle Avoine
Piétin verse
Oïdium
Septorioses
Usages demandés à
l’homologation
Fusarioses sur épis
Helminthosporiose X
Rhynchosporiose X
Ramulariose X
Rouille brune
Rouille naine X
Classement proposé
Rouille jaune
Rouille couronnée
Xn, R20, R38, R63
N, R50/53
Stades d’applications
Délai avant récolte (DAR)
T1 ou T2
Délai de rentrée (DRE) 24 heures
Zone non traitée (ZNT) 5 mètres
Nombre d’applications 1
Calendrier
Homologation / pulvérisation
AMM 2ème semestre 2012 utilisation 2013
Numéro d’ADE 208272 ADH et ADL valable jusqu’au 7/9/2014
Avis ARVALIS - Institut du végétal
Cette association combinant
l’isopyrazam et le cyprodinil est
destinée au marché des orges
uniquement. Originale par sa
Définition des stades BBCH
Stade 0 (0 à 09) : germination, levée
Stade 1 (10 à 19) : développement des feuilles
Stade 2 (20 à 29) : le tallage
Stade 3 (30 à 39) : élongation de la tige principale
composition sans triazole, elle
devrait se positionner en T1 comme
en T2. L'année 2012 permettra
d'acquérir davantage de données
pour affiner son évaluation.
Stade 4 (40 à 49) : gonflement de l’épi ou de la panicule, montaison
Stade 5 (50 à 59) : sortie de l’inflorescence ou épiaison
Stade 6 (60 à 69) : floraison, anthèse
Stade 7 (70 à 79) : développement des graines
Stade 8 (80 à 89) : maturation des graines
Stade 9 (90 à 99) : sénescence
Elle est autorisée sur orges en
Angleterre et en Irlande et est
commercialisée sous le nom de
Bontima.
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Les formulations
De nouvelles formulations vont être
proposées sur le marché en 2012
par BASF. La formulation SC 1 de
l’époxiconazole (Opus) évolue pour
une formulation EC 2 (Opus New). Ce
changement s’accompagne dans les
essais d’une amélioration de
l’efficacité, que le produit soit utilisé
seul ou en association avec du
prochloraze.
En parallèle, les nouvelles solutions,
Bell Star et Viverda vont bénéficier
de l’apport des formulations "OD",
c’est à dire "Oil Dispersible". Elles
permettent d’optimiser la formulation
de chaque composant d’un mélange
et selon la firme d'améliorer la
rétention, l’étalement et la
pénétration des substances actives.
Que ce soit en 2010 ou 2011, ces
effets formulations ont été
remarqués et contribuent
significativement à améliorer
l’efficacité.
1 SC : suspension concentrée, la
substance active à l’état solide est mise
en suspension.
2 EC : émulsion concentrée, la substance
active dissoute dans les solvants est
mise en émulsion.
La Formulation OD pour BASF
Quelques précisions sur la
formulation "OD" : Il s’agit d’une
nouvelle formulation à base d’un
solvant huileux 3 qui améliore la
pénétration et l’activité par
comparaison aux formulations
existantes. Dans le tank, avec cette
nouvelle formulation, des
microgouttelettes de ce solvant sont
en suspension. Ces
microgouttelettes contiennent à la
fois du boscalid sous forme solide
en suspension et de l’époxiconazole
totalement dissout. Les avantages
sont d’après la firme liés à la
rétention, la dispersion, et à la
pénétration du produit, qui
conduisent potentiellement à une
meilleure curativité et une meilleure
résistance au lessivage.
3 Source BASF
Actualités phytosanitaires
La Formulation EC pour BAYER
Les projets F128BCS et F133BCS
sont présentés sous une formulation
EC (Concentré émulsionnable),
simple d’utilisation. Sans agitation, la
formulation se dilue très
efficacement dans l’eau. La
technologie de la formulation
s'appuie sur une combinaison
unique de trois adjuvants offrant une
plus grande efficacité d’application,
même en utilisant des buses à
injection d’air. Cette technologie
limite la tension de surface des
gouttes. Ainsi, en réduisant l’angle
entre la feuille et la goutte, elle
participe à une meilleure tenue du
produit sur la feuille et à une
répartition plus homogène.
L’adhérence des gouttes pendant
l’application est améliorée, et la
surface de feuille protégée par le
produit maximisée.
Au-delà de la meilleure adhérence
sur la feuille, la technologie de la
formulation Xpro permet une
pénétration rapide des molécules
dans le complexe cuticulaire des
feuilles pour une disponibilité rapide
et une meilleure tenue à la pluie.
Source BAYER
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La résistance des champignons aux fongicides des céréales
Tableau 1 : Produits fongicides céréales utilisés en expérimentation en 2011
Spécialités
commerciales
Firmes
ABACUS SP Phyteurop
Matières actives
Concentration
% ou g/l ou g m.a./ha
époxiconazole 62.5 g/l
+ pyraclostrobine 85 g/l
Prix
en €/l
ou kg
Formulation
Classement
toxicologique
Classement sur
l'environnement
33 SE Xn N, R50/53.
AMISTAR Syngenta Agro SAS azoxystrobine 250 g/l 55 SC Sc N, R50/53
Phrases de risques
(phrases R)
R20/22, R38, R40,
R43, R62, R63
ATTENTO Arysta LifeScience tétraconazole 125 g/l 23 ME Xn N, R51/53
BELL BASF Agro
époxiconazole 67 g/l
+ boscalid 233 g/l
42 SC Xn R51/53 R40, R41, R62, R63
CERCOBIN Certis thiophanate-méthyl 500 g/l 14 SC Xn N, R51/53 R20/22, R43, R68
Chlorothalonil Plusieurs Firmes chlorothalonil 1100 g/ha 7 SC Xn N, R50/53
R20, R37/38, R40,
R41, R43
COMET BASF Agro pyraclostrobine 250 g/l 40 EC Xn N, R50/53 R20/22, R38, R65
EPOPEE Makhteshim-Agan
tébuconazole 133 g/l
+ prochloraze 267 g/l
24 EC Xn N, R50/53
R21/22, R38, R41,
R43, R63
FANDANGO S Bayer CropScience
prothioconazole 100 g/l
+ fluoxastrobine 50 g/l
37 EC Xn N, R51/53 R40, R63
HORIZON EW Bayer CropScience tébuconazole 250 g/l 32 EW Xn N ; R51/53 R20/22, R41, R63
JOAO Bayer CropScience prothioconazole 250 g/l 77 EC Xn N, R51/53 R36, R63
MADISON Bayer CropScience
prothioconazole 175 g/l
+ trifloxystrobine 88 g/l
65 SC Xn N, R50/53. R63
MENARA
cyproconazole 160 g/l
Syngenta Agro SAS
+ propiconazole 250 g/l
54 EC Xn N, R50/53 R36/38, R63
OPUS BASF Agro époxiconazole 125 g/l 42 SC Xn N, R50/53 R40, R62, R63
OPUS NEW BASF Agro époxiconazole 83.3 g/l 33 EC Xn N, R50/53
R20, R36/38, R40,
R62, R63
OSIRIS WIN BASF Agro
époxiconazole 37.5 g/l
+ metconazole 27.5 g/l
23 EC Xn N, R51/53 R40, R43
PIXEL Arysta LifeScience
cyproconazole 40 g/l
+ chlorothalonil 375 g/l
18 SC Xn N, R50/53
R20, R37, R40, R41,
R43
PROSARO Bayer CropScience
prothioconazole 125 g/l
+ tébuconazole 125 g/l
49 EC Xn N, R51/53 R20, R63
PYROS EW BASF Agro prochloraze 450 g/l 16 EW Xn
UNIX MAX Syngenta Agro SAS cyprodinil 300 g/l 18 EC Xi N, R50/53 R38, R43
Tableau 2 : Les Projets en expérimentation en 2011
Code société Firmes
Matières actives
Concentration % ou g/l ou g m.a./ha.
Dose/ha Formulation
F 129 BCS Bayer Agro prothioconazole 160 g/l + tébuconazole 80 g/l
Blé 1.25 l
Orges 1 l
EC
BAS 702 F BASF Agro époxiconazole 42 g/l + fluxapyroxad 42 g/l + pyraclostrobine 67g/l 2.5 EC
M 4820 Syngenta Agro SAS propiconazole 250 g/l + difénoconazole 250 g/l 0.5 EC
M 4890 Syngenta Agro SAS tébuconazole 250 g/l + difénoconazole 100 g/l 1
BAS 700 F BASF Agro fluxapyroxad 62.5 g/l 2 EC
IZM 51
M 9551
Syngenta Agro SAS isopyrazam 125 g/l + époxiconazole 90 g/l 1 SC
M 4780 Syngenta Agro SAS chlorothalonil 375 g/l + propiconazole 62.5 g/l + cyproconazole 50 g/l 2 SE 21
F128 BCS Bayer Agro bixafen 75 g/l + prothioconazole 150 g/l
Blé 1.25 l
Orges 1 l
EC 70.4
F133 BCS Bayer Agro bixafen 75 g/l + prothioconazole 100 g/l + tébuconazole 100 g/l
Blé 1.25 l
Orges 1 l
EC 70.4
BAS 701 F BASF Agro époxiconazole 62.5 g/l + fluxapyroxad 62.5 g/l 2 EC 52.5
BAS 549 F BASF Agro époxiconazole 50 g/l + boscalid 140 g/l 2.5 OD 32.5
BAS 663 F BASF Agro époxiconazole 42 g/l + prochloraze 150 g/l 3 DC
BAS 667 F BASF Agro époxiconazole 50 g/l + boscalid 140 g/l + pyraclostrobine 60 g/l 2.5 OD 39
IZM 30
M 9530
Syngenta Agro SAS isopyrazam 62.5 g/l + cyprodinil 187.5 g/l 2 EC
LEM 17 20 EC du Pont Solutions penthiopyrad 200 g/l 1.5 EC
M 7590 Syngenta Agro SAS azoxystrobine 75 g/l + tébuconazole 125 g/l 2
QFA 61 du Pont Solutions penthiopyrad 100 g/l + chlorothalonil 250 g/l 2.5 SC
prix
retenus
en €/l
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Tableau 3 : Les SDHI en expérimentation en 2011
Nom de la matière active
Nom code de la matière
active
Codes firmes spécialités
fluxapyroxad Xemium BAS 700, BAS 701, BAS 702
bixafen Xpro F 128 BCS, F 133 BCS
isopyrazam IZM IZM 51, IZM 30
boscalid - BAS 549, BAS 667
penthiopyrad Lem LEM 17, QFA 61
La résistance des champignons aux fongicides des céréales
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Lutte contre les maladies
des blés et des orges
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Lutte contre les maladies des blés
La Stimulation des Défenses des Plantes
Plusieurs niveaux de défense chez les plantes
- Le premier et le plus rapide est une réaction d’hypersensibilité qui est en fait une mort programmée des cellules
végétales au niveau de la zone d’infection. Cette mort programmée doit priver l’agent pathogène de nutriments et freiner
sa progression. Ce phénomène est souvent accompagné d’un renforcement des parois cellulaires pour constituer une
barrière physique face à la progression du pathogène.
- Le deuxième niveau de défense est la Résistance Locale Acquise (LAR). Cette résistance a lieu sur une zone un peu
plus large que celle infectée. Elle est déclenchée par les cellules mortes. La LAR provoque la synthèse de molécules
ayant un fort pouvoir antimicrobien (phytoalexines, protéines PR…).
- Le troisième niveau est la Résistance Systémique Acquise (SAR). Elle peut concerner la plante dans son ensemble.
Elle est aussi appelée immunité physiologique acquise. La SAR active des gènes de défense et maintient la plante en
alerte. Cet état de résistance peut être comparé à la vaccination pratiquée chez l’homme, à la différence qu’elle protège
contre de nombreux agents pathogènes de natures différentes.
SUR LE FRONT DE LA
REGLEMENTATION !
Aujourd'hui, les SDP doivent suivre
le même parcours d’homologation
que les produits phytosanitaires
classiques. Actuellement, seuls
l’acibenzolar-S-méthyl et la
laminarine sont autorisés sur
céréales. Or en termes
réglementaires, bon nombre
d’éliciteurs sont proposés comme
des engrais. Ils sont distribués sous
couvert de la norme (NFU) ou du
règlement CE n°2003/2003, dans un
cadre réglementation beaucoup
moins strict et onéreux qu’une
homologation phytosanitaire. Mais
l’utilisation de ce cadre
réglementaire est parfois remise en
cause. C’est le cas notamment des
phosphites, dont le rôle de fertilisant
a été contesté récemment par la
DGAL.
Fertilisant ou non, seule une
homologation en tant que produit
phytosanitaire permet légalement de
revendiquer pour un produit donné
une action sur le développement ou
le contrôle d’un bio-agresseur.
Les résultats qui suivent ne sont
donc en aucune façon une
incitation à une utilisation hors du
cadre légal des spécialités
concernées.
LE RESEAU
PERFORMANCE SDP
Ce réseau baptisé "réseau PER-
FORMANCE SDP" a pour objectif
d’évaluer l’activité des éliciteurs
contre la septoriose du blé tendre et
de tester leur intérêt en programme.
Ce réseau est proposé sur le
modèle du réseau performance
« résistance » et a réuni pour cette
année 15 partenaires.
Le Réseau Performance SDP
marquera une pause en 2012,
pour éviter à nos partenaires de
se trouver en porte à faux vis-àvis
de la réglementation
(notamment vis-à-vis de l’ADE).
LES PRODUITS TESTES EN
2011
Par rapport à 2009/2010, de
nouveaux produits ont été introduits,
seuls ou en mélanges binaires.
SDP1 : NUTRI-PHITE EXCEL
Il s’agit d’un Phosphite de
potassium. Ce phosphite (PO3),
apporterait du phosphore sous
forme soluble. Il aurait un rôle de
fertilisant et de renforcement de la
résistance aux maladies. Il stimule la
voie des phénylpropanoïdes et de
l’acide salicylique, entraînant le
renforcement pariétal et la synthèse
de composés antimicrobiens. Il est
breveté par la société californienne
Bioagro Western et distribué en
France par la société Deleplanque.
Il répond à la norme engrais CE
2003/2003. Son prix : 13 €/l.
Il est testé à 2 et 3 l /ha dans le
réseau performance, ce qui
correspond à 800 g/ha et 1200 g/ha
de phosphites.
SDP1+SDP2 : NUTRI-PHITE EXCEL
+ BION 50 WG
Bion est un analogue structural de
l’acide salicylique. Le rôle de l’acide
salicylique (SA) est de transmettre
un signal dans toute la plante afin de
mettre en place la résistance
systémique acquise. L’acibenzolar S
méthyl (ASM) joue le même rôle et
conduit comme l'acide salicylique à
la production de protéines de
défenses dites PR sur le blé (pour
pathogenesis related protein). Bion
est autorisé contre l’oïdium des
céréales à 0.06 kg/ha, mais aussi
contre la bactériose de la tomate.
Sur cette espèce, Bion agit en
renforçant les barrières structurales.
Sur concombre, c’est la synthèse de
phytoalexines qui est renforcée. Le
produit apporte également de la
silice et du sodium. Il est
commercialisé par Syngenta au prix
de 280 €/kg. Il est testé cette année
à 0.02 kg/ha en mélange avec un
phosphite de potassium : Nutri-phite
Excel.
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SDP1+SDP3 : NUTRI-PHITE EXCEL
+ IODUS 2 CEREALES ®
Iodus 2 céréales est un stimulateur
de défense des plantes naturel
homologué en France et aux Etats-
Unis. La matière active est la
laminarine ou (1-3)-béta-D-glucane.
Elle entre pour 37 % dans la
composition du produit. La
laminarine est un oligosaccharide
issu de Laminaria digitata (algue
brune).
Iodus 2 céréales est autorisé sur
l’oïdium, le piétin verse et la
septoriose du blé à une dose de 1
l/ha et à 0.75 l/ha sur l’oïdium et
l’helminthosporiose de l’orge. Il est
testé ici à 0.5 l/ha en mélange avec
un phosphite de potassium : Nutriphite
Excel.
SDP4 : NECTAR céréales
Le produit Nectar céréales est
composé de sulfate de manganèse
(MnSO4) avec 60 g/l de Mn et
600 g/l de SO3 et d’un co-formulant,
extrait protéique. Il permet le
renforcement de la paroi et la
production de molécules
antimicrobiennes (phytoalexines,
protéines PR).
Ce produit en plus d’activer les
mécanismes de défense des plantes
est un soutien nutritionnel à cellesci.
En effet, le manganèse est un
oligoélément important chez les
céréales.
Nectar céréales est commercialisé
et utilisé comme engrais ayant des
effets éliciteurs à 5 l/ha. Il est testé
uniquement au T1 en mélange avec
le fongicide.
5 produits ou mélanges ont été
testés en T0 (épi 1cm) et/ou en
mélange avec le fongicide au T1
(M4780 ou Menara + chlorothalonil).
En T1 (2 nœuds), le produit testé
Lutte contre les maladies des blés
Tableau 1 : Composition des SDP entrant dans le « Réseau Performance SDP »
bénéficie d’un effet formulation
apporté par le partenaire fongicide
auquel il est associé. Les SDP
testés sont apportés en plus de la
base programme M4780 ou Menara
+ chlorothalonil à la dose 0.4N suivi
de Bell à la dose N/3. Ils sont
comparés à la dose 0.8N et 0.4N du
même programme sans SDP suivi
respectivement de la dose 2/3N ou
N/3 de Bell (référence haute et
référence basse).
La référence dite « T1 » correspond
à une dose 0.8N au T1 et une dose
N/3 au T2 (tableau 2). Elle permet
d’estimer la capacité des solutions
testées à compenser une baisse de
dose au T1 exclusivement.
Parmi les 5 solutions testées, 4
contiennent des phosphites.
S’agissant des phosphites, 2 doses
ont été testées : 800 et 1200 g/ha,
soit 2 et 3 l/ha.
Code Nom commercial Firmes Matières actives Statut réglementaire
SDP1 NUTRI-PHITE EXCEL Deleplanque
Phosphite de potassium
406 g/l de PO3-
Engrais CE 2003/2003
SDP2 BION 50 WG Syngenta agro
Acibenzolar-S-méthyl
50 %
Autorisé sur oïdium
Autorisé sur oïdium,
SDP3 IODUS 2 CEREALES Goëmar Laminarine 37 g/l
SO3 : 600 g/l
septoriose, piétin-verse,
helminthosporiose
SDP4 NECTAR CEREALES Agronutrition
+ Mn : 60 g/l
+ extrait protéique
Engrais CE 2003/2003
Tableau 2 : Principe du test des SDP dans le « Réseau Performance SDP » 2011
T0
Epi 1 cm
T1
2 nœuds
T2
Dernière f. étalée
IFTpc
Prog. Référence. haute - 80% N 1 66% N 2 1.46
Prog. SDP SDP SDP + 40% N 33% N -
Prog. T1 - 80% N 33% N 1.13
Prog. Référence. basse - 40% N 33% N 0.73
1 M4780 à 1.6 l/ha
2 BELL à 1 l/ha
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Phosphites, phosphates : ce qu’il faut savoir
Lutte contre les maladies des blés
A moins d’être chimiste, il est bien difficile de s’y retrouver parmi ces dénominations diverses et variées… Ce qui
participe à la confusion générale, c’est que ces produits sont tantôt cités comme engrais foliaires, tantôt comme étant
dotés de propriétés élicitrices 3 (efficaces contre les oomycètes, Peronospora et Pythium), parfois, même les deux
allégations figurent. Les formes réduites du phosphore, plus connues sous le vocable « phosphites », sont pour leur très
large majorité, des formes non naturelles provenant de synthèses industrielles. Ces formes réduites (PO3), ne sont pas
directement assimilables 4 par les plantes mais elles peuvent être transformées en une forme totalement oxydée
assimilable : les phosphates (PO4). Cette transformation, très lente, est obtenue dans certaines conditions sous l’action
des bactéries du sol. Les phosphites sont obtenus à partir de l’acide phosphoreux (H3PO3) par addition d’un cation, Al, K
ou encore Na. Au-delà de l’effet stimulateur des défenses de la plante, les phosphites peuvent avoir un effet fongicide
direct comme par exemple sur les Oomycètes.
3 Le plus connu des phosphites actuellement sur le marché est le phoséthyl d’aluminium, plus connu sous le nom d’Aliette, développé
par la société Bayer CropScience. Depuis l’expiration du brevet, d’autres sociétés proposent des phosphites.
4 Des travaux conduits à la fin des années 90 aux USA ont démontré l’intérêt de la pulvérisation de phosphore sous la forme phosphite
sur le rendement de Citrus et d’Avocatier et relancé l’utilisation des phosphites comme engrais foliaire.
Résultats sur septoriose en
2011
Sur un total de 23 essais, plus de la
moitié (13 sur 23) témoignent d’une
nuisibilité < à 5 q/ha. Très peu ont
pu être exploités. Bien souvent, la
maladie absente ou trop faiblement
présente n’a pas permis de
notations. La mesure du rendement
a elle aussi été perturbée par les
hétérogénéités de sol en grande
partie dues à la sècheresse du
printemps. Seuls 4 essais ont été
exploités pour évaluer l’impact des
SDP sur le rendement et 2 essais
pour apprécier l’efficacité des SDP
testés.
Comme en 2010, aucune des
solutions testées ne permet d’obtenir
des résultats équivalents à la
référence fongicide à pleine dose
(référence haute).
En revanche le mélange Nutri-phite
(2 l/ha) + Iodus 2 (0.5 l/ha) donne
des résultats équivalents à la
référence T1. Un résultat qui
suggère que des associations de
SDP pourraient être une voie de
progrès. On note également
l’association Nutri-phite + Bion 50
WG bien qu’en retrait sur le plan de
l’efficacité.
La réponse des phosphites à la dose
est confirmée. Le Nutri-phite à 3 l/ha
obtient un rendement supérieur à la
dose 2 l/ha et même statistiquement
similaire aux associations ci-dessus.
NB : dans tous les cas les solutions
actuellement testées ne supportent
pas la comparaison économique
avec des fongicides classiques.
Figure 1 : Efficacité sur septoriose et rendement mesurés après 2 applications de différents éliciteurs
(T0 solo puis T1 associé) sur une base programme à 2 traitements
Aucune des solutions testées ne présente de résultats équivalents ou supérieurs à la référence programme à dose 0.8N
(référence haute). Les associations tendent à améliorer les résultats d’efficacité et de rendement
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Repères pour 2012
Lutte contre les maladies des blés
• Les engrais ou engrais foliaires couverts par une norme NFU ou CE 2003/2003 ne peuvent pas être légalement
utilisés en tant que stimulateurs de défense des plantes.
• Le réseau Performance SDP a permis de tester 5 produits et associations sur 23 essais. Les conditions de l’année
n'ont permis d’exploiter qu’une petite partie de ces essais.
• Bien que présentant des réponses le plus souvent positives, aucune des solutions testées ne s’est avérée équivalente
à une dose supplémentaire d’un fongicide classique.
• Les associations de différents SDP tendent à améliorer les réponses en terme d’efficacité comme en terme de
rendement.
• Les phosphites ont donné des résultats semblent-ils en rapport avec la concentration de phosphites apportés.
• Le réseau Performance SDP marquera une pause en 2012.
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Piétin verse
Lutte contre les maladies des blés
Niveau de gravité du piétin verse pour ces 15 dernières années :
1996↓ 1997→ 1998→ 1999↑ 2000↑↑ 2001↑(↑) 2002→ 2003↓(↓) 2004↓ 2005→ 2006↓ 2007↑ 2008→2009↓ 2010 ↓
2011 ↓
Le piétin verse a été relativement
rare cette année. Si l’on peut
considérer que les conditions de
l’automne et de l’hiver ont été
moyennement favorables au vu des
sorties du modèle Top, le temps sec
a ensuite eu raison du piétin verse
qui n’a pour ainsi dire pas été
signalé en fin de saison. On a noté
cependant des symptômes de pieds
fusariés généralement associés à
des conditions de sècheresse, qui
ont provoqué à la manière du piétin
verse un échaudage de l’épi (voir
nos pages consacrées à la fusariose
de l’épi).
Figure 1 : Comparaisons interannuelles de l'indice de risque TOP cumulé au 25/03
Indices de risque du modèle climatique TOP sur le site de Boigneville de 1995 à 2011 : risque maximum, précédent,
antéprécédent blé, sol limoneux, date de semis 01/10, levée au 10/10.
RESULTATS DES ESSAIS
2011
Bien choisir sa variété peut s’avérer
aussi, sinon plus efficace qu’un
traitement. En effet, les variétés
récemment inscrites au Catalogue
français sont de plus en plus
nombreuses à disposer d’un bon
niveau de résistance au piétin verse.
Les variétés notées 5 à 8 par le
GEVES (figure 3), justifient moins
que les autres, un traitement contre
cette maladie… voire pas du tout.
Une observation qui conduit à
recommander systématiquement
de ne pas traiter en présence
d’une variété dont la note atteint
ou dépasse 5. Parmi les variétés
les plus cultivées, plusieurs
disposent d’un niveau de résistance
élevé.
On notera d’ailleurs que les variétés
résistantes possèdent presque
toutes le gène de résistance
« PCH1 ». Et inversement, les
variétés qui possèdent le gène de
résistance Pch1 ont presque toutes
des notes de résistance au piétin
verse supérieures ou égales à 5
(voir nos pages programmes).
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 2 : Relation entre la présence du gène Pch1 et la note Geves
Sur 481 variétés, 95 % des cas expliquent la note du Geves par la présence ou la non présence du gène Pch1.
Les faux positifs et les faux négatifs
peuvent être liés, soit à des erreurs
de caractérisation de la variété, soit
à la qualité du marqueur utilisé, qui
bien qu’étant très proche du gène,
n’est pas localisé sur le gène luimême,
voire encore à la présence
dans certaines variétés de sources
de résistance autres que Pch1. Des
travaux sont en cours pour
internaliser de nouveaux marqueurs
de Pch1, mais également les
marqueurs d’autres gènes de
résistance.
On peut citer parmi les plus cultivées
Bermude, Sankara, Boregar qui
autorisent à pratiquer l’impasse
fongicide même en présence de
piétin verse.
Pour valider cette recommandation,
nous mettons en place depuis 2 ans
une série d’essais qui comparent
des variétés de sensibilités très
différentes, volontairement placées
dans une situation à fort risque piétin
verse (essais conduits sous
contamination artificielle). Il en
ressort clairement que pour des
variétés résistantes, les sections
nécrosées observées en fin de
saison ne dépassent pas 35 %, seuil
considéré comme le seuil de
rentabilité économique d’un
traitement spécifique 1 .
1 Philippe Cagnieul (la nuisibilité des
souches de piétin verse, 1991. Phytoma,
425, 28-30) a montré que la nuisibilité de
la maladie est liée à la section nécrosée
en fin de saison selon une relation
linéaire : R (q/ha) = 0.12 x SN(%)-0.2.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 3 : Sections nécrosées moyennes par variété dues au piétin verse
observées sur 5 essais (2010-2011) en conditions naturelles ou contaminées artificiellement
exprimées en fonction de la note de sensibilité attribuée par le GEVES
Les variétés notées 5, 6, 7 et 8 justifient moins que les autres d’un traitement contre le piétin verse.
La figure 3 fait apparaître une forte
relation entre la note GEVES et le
pourcentage de section nécrosée en
fin de saison. Lequel pourcentage
est un indicateur de la nuisibilité
potentielle de la maladie. Les
sections nécrosées ne dépassant
pas 35% en fin de cycle sont
généralement associées à une faible
nuisibilité de la maladie et ne
justifient pas de traitement 1 . Très
grossièrement, 10% de section
nécrosée en plus ou en moins
peuvent être associés à une perte
ou à un gain de 1 q/ha. Notre conseil
est donc de ne pas traiter les
variétés notées 5, 6, 7 et 8. Notez a
contrario que les variétés les plus
sensibles, notées 1, 2 ou 3,
présentent de forts taux de section
nécrosée, susceptibles de produire
de la verse et/ou des pertes de
rendement significatives dans les
situations à fort risque piétin verse.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 4 : Pertes de rendement moyennes par variété dues au piétin verse
observées sur 3 essais (2011) sous contamination artificielle
en fonction de la note de sensibilité attribuée par le GEVES
Les écarts de rendement (contaminé/non traité et non contaminé/traité) sont les importants sur les notes

OÏDIUM : UNE PRESENCE
PLUS MARQUEE
Depuis plusieurs années, l'oïdium
était très discret. Cette année, il a
particulièrement apprécié les
situations de sécheresse, avec la
RAPPEL : ETAT DES
RESISTANCES
La résistance de l’oïdium aux
strobilurines et à la fenpropidine est
présente dans la plupart des régions
françaises. S’agissant du
quinoxyfène, les dernières données
disponibles montraient que la
résistance était présente
exclusivement en Champagne, sans
pour autant y être généralisée.
S’agissant du cyflufénamid, aucun
signe de résistance n’a été détecté à
Repères pour 2012
Oïdium
présence de rosée. Toutefois le
champignon est resté sur les
feuilles, sans atteindre les épis.
La nuisibilité est donc
particulièrement faible.
Niveau de gravité de l'oïdium ces 15 dernières années :
Lutte contre les maladies des blés
1997↓ 1998↓ 1999↓ 2000↓ 2001↓ 2002→ 2003↓ 2004 → 2005 (↑)
2006 ↓ 2007↓↓ 2008 ↓↓ 2009→ 2010→ 2011(↑)
ce jour. Concernant la métrafénone,
les premières souches résistantes
étaient détectées en France et en
Europe en 2009. Depuis, la
fréquence des isolats
moyennement ou fortement
résistants a augmenté. L’efficacité
sur le terrain ne semble pas avoir
évolué.
Les populations multi-résistantes 1
rencontrées en Champagne
principalement semblent bien
contrôlées par le cyflufénamid, le
L'oïdium reste une maladie
secondaire observée irrégulièrement
sur variétés sensibles ou très
sensibles.
proquinazid, ainsi que par la
métrafénone, même si les premières
souches résistantes ont été
identifiées.
Au plan pratique, il est donc
recommandé d'associer, ou à
défaut d’alterner les modes
d’action sur oïdium, pour prévenir
le développement de ces
populations.
1 Ces souches sont résistantes aux
triazoles, à la fenpropidine, aux
strobilurines, mais aussi au quinoxyfène.
L'oïdium du blé reste une maladie secondaire. Toutefois les variétés actuellement les plus cultivées semblent plutôt
plus sensibles qu’auparavant.
Ces dernières années, le blé dur présente une plus forte sensibilité à l’oïdium que le blé tendre.
La présence de souches multi-résistantes, ainsi que l’émergence de souches résistantes à la métrafénone en France
et en Europe invite à associer ou à alterner les anti-oïdium spécifiques dans les programmes de traitement.
Concernant les nouveaux SDHI (bixafen et fluxapyroxad) récemment homologués, aucun essai n'a été conduit
visant l'oïdium. Ce ne sont pas quoi qu’il en soit, des spécialistes de l’oïdium.
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UNE PRESENCE PEU
MARQUEE EN 2011
La rouille brune était peu présente
sur le terrain au début de l'année
2011 comme en 2009 et 2010. Ces
Rouille brune du blé
années ont en commun de faibles
cumuls de température entre le 1er
novembre de l'année de semis et le
31 mars de l'année de récolte. En
opposition à l'année 2007 qui reste
en mémoire pour la douceur de son
Lutte contre les maladies des blés
Comparaison du risque potentiel Rouille brune entre 2007 et 2011
hiver et la précocité des attaques de
rouille brune.
Somme de T° moy Base 0 du 01/11 de l’année de semis au 01/03 de l’année de récolte.
Au vu des faibles sommes de
température cumulées entre le 1er
novembre 2010 et le 31 mars 2011,
on s’attendait à une petite « année
rouille brune ». Mais les
températures des mois d'avril et de
mai ont été bien supérieures aux
moyennes pluriannuelles (cartes cidessous).
Enfin malgré la
sècheresse du printemps, on a pu
constater sur le terrain d’importantes
rosées matinales, indispensables
pour la germination des spores de
rouilles. En définitive, pour la grande
majorité des régions françaises, les
premières pustules de rouille brune
ont été observées au plus tôt à
l’épiaison, et généralement après la
floraison, générant des épidémies
de faible ampleur.
Dans le Sud, les niveaux d'attaques
sont très hétérogènes en fonction de
la répartition de la pluviométrie du
mois de mai : explosive dans le
Lauragais (région la plus arrosée),
plus lente ailleurs en raison de la
sécheresse du printemps. Et
ponctuellement en Camargue,
lorsque des repousses
contaminantes étaient porteuses de
la maladie, la rouille a été présente
dès mi-mars. Les dégâts en
l’absence de traitement varient de
quelques quintaux à plusieurs
dizaines, atteignant un record (65 à
70% de nuisibilité) dans les
situations entretenues par les
repousses.
Dans le Nord, le retour des pluies
est intervenu début juin et a permis
à la rouille brune, en l’absence de
traitement, de se développer sur la
fin de cycle des variétés sensibles.
Son impact sur le rendement est
globalement très limité.
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Ecart à la moyenne de la température moyenne
mensuelle du 1 er avril au 30 avril 2011
Lutte contre les maladies des blés
Ecart à la moyenne de la température moyenne
mensuelle du 1 er mai au 31 mai 2011
Avec des températures supérieures à la normale en avril et mai et à la faveur de rosées matinales persistantes, la rouille
brune s'est développée tardivement dans un grand nombre de régions. Elle est restée sous contrôle dans l’immense
majorité des cas.
Niveau de gravité de la rouille brune ces 9 dernières années :
2003 ↑ 2004 → 2005 → 2006 → 2007 ↑ ↑ 2008 ↓ 2009 ↓ 2010 ↓ 2011 →
SUIVI DES POPULATIONS
2010 PAR L'INRA BIOGER 1
Blés tendres
La famille de pathotype 106314
apparue en 2002-2003 a rapidement
envahi les populations. Sa
progression se poursuit encore sous
la pression du paysage variétal et
aux dépens de la famille 006
(inféodée à Orvantis). Elle
représente jusqu’à 80% des
pathotypes observés sur Sankara.
Actuellement ultra dominante, la
famille 106314 contourne les gènes
de résistances Lr1, Lr10, Lr13,
Lr14a, Lr15, Lr17 et Lr37, présents
chez quelques-unes des principales
variétés cultivées. Elle reste
dominante en 2010 et représente
45% des isolats.
La famille de pathotype 166-167 fait
une très forte progression en
passant de 16% en 2009 à 40% en
2010. Une forte fréquence en
particulier sur Premio et Caphorn,
sans que l’on ait démontré pour
l’instant si cette famille pouvait
provoquer une plus grande
sensibilité de ces variétés,
habituellement relativement
tolérantes à la rouille brune.
Heureusement d’autres gènes de
résistance (non connus) exprimés
au stade plante adulte, confèrent par
exemple à Caphorn, Toisondor ou
PR22R58, un bon comportement
vis-à-vis de la rouille brune.
Le pathotype « Soissons » (073100)
après avoir été ultra dominant à
l’apogée de cette variété, continue
de régresser sur Soissons-Isengrain,
et représente désormais 15 à 20 %
des isolats. Soissons n’est plus
considéré comme une des variétés
les plus sensibles.
Sur Premio, on observait donc, en
2010, une population variée avec
certes une progression du pathotype
166-167 mais sans observation
d’épidémie, tout au plus quelques
pustules. En 2011, les observations
de terrain indiquent que la situation
évolue. De fortes attaques ont pu
être constatées sur Premio. En
2012, cette variété devra être
surveillée de près.
Notez que la virulence Lr24 a été
trouvée pour la première fois en
2009 (Lr24 est associé à Timber,
Maxwell notamment) dans 2 isolats
collectés dans le Nord. Des
pathotypes qui peuvent ou non (le
cas s’est déjà présenté), s’être
maintenus dans la population en
2010.
Blés durs
Les races « blé dur » sont en
général avirulentes sur les blés
tendres et réciproquement
Pas d’avancée majeure en 2011,
consacrée principalement à
consolider les conclusions acquises
en 2009 et 2010.
Rappel : une gamme différentielle de
18 variétés cultivées de blé dur a été
mise au point et permet de
distinguer 5 pathotypes principaux.
La diversité sur blé dur semble donc
très inférieure à celle du blé tendre,
avec une structure de population
fortement inféodée à la variété. On
ne trouve que très rarement des
pathotypes blé tendre sur les blés
durs, et inversement.
1 Les résultats d’analyses des
populations de rouille brune de 2011,
compte tenu des méthodologies très
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lourdes mises en œuvre, ne seront disponibles qu’au cours de l’automne.
RESULTATS D'ESSAIS 2011
Cette année, deux essais présentent
une forte pression de rouille brune
avec une nuisibilité significative et
font l’objet d’un regroupement avec
une dynamique de la maladie
légèrement différente qui se traduit
par un niveau de 38 % dans les
témoins.
La comparaison des différentes
modalités est effectuée sur une
application unique au stade de la
Lutte contre les maladies des blés
dernière feuille : dernière feuille
totalement déployée pour l'essai de
Peyrens (11) et dernière pointante
pour l'essai d'Etoile (26).
Figure 1 : Efficacités et rendements de différentes associations sur rouille brune du blé
une application stade 39 (2 essais : 11 et 26)
Comme en 2010 la demi-dose
d'Osiris Win (1.5 l) démontre une
efficacité (84%) et un gain de
rendement supérieur à la pleine
dose d'Opus (74 %).
La nouvelle formulation
d'époxiconazole (EC) : Opus New,
apporte pour une quantité de
matière active identique, quelques
points d'efficacité supplémentaires et
près de un quintal (0.8 q/ha) par
rapport à l'ancienne formulation en
suspension concentrée (SC).
Opus New à 0.9 l/ha (75 g
d’époxiconazole) associé avec 315 g
de prochloraze présente quelques
points d'efficacité de moins que la
pleine dose d'Opus New. Le
rendement est en revanche à
l’avantage de l’association (+2 q/ha).
Abacus SP est une association qui
apporte à 1.2 l/ha, 75 g
d'époxiconazole et 100 g de
pyraclostrobine. Les résultats
d'efficacité sont intermédiaires entre
Opus 1l et sa nouvelle formulation
Opus New 1,5 l soulignant l’apport
des 100 g de strobilurines,
équivalents ici à environ 50 g
d’époxiconazole.
En terme de rendement, Abacus SP
procure les meilleurs résultats de
cette série de comparaison.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 2 : Efficacités et rendements de différentes associations sur rouille brune du blé
une application stade 39 (2 essais : 11 et 26)
BASF propose dès la campagne
2012, une nouvelle formulation, oil
dispersible (OD) de Bell légèrement
plus concentrée. Elle apporte en
effet d'avantage d'époxiconazole (+
25 g/ha à la dose d’homologation).
Dans les essais de 2011, Bell Star,
présente à demi-dose (1.25 l) une
efficacité supérieure à Opus 1 l et
procure pour un coût a priori assez
BELL STAR 1.25 l
VIVERDA 2.5 l
VIVERDA 1.25 l
VIVERDA 0.625 l
similaire, 3 q/ha de plus que cette
référence.
Viverda est quant à lui l'équivalent
prêt à l’emploi du pack Bell + Comet.
Il est étudié ici à 3 doses/ ha : 2.5 l
(N), 1.25 l (N/2) et 0.625 l (N/4). A
2.5 l/ha. Viverda montre la meilleure
efficacité et les meilleurs
rendements de toutes les
comparaisons réalisées sur ces 2
essais, quel que soit l’essai. A demidose,
les résultats obtenus restent
très bons et confirment l'intérêt de la
pyraclostrobine en association. Ses
résultats sont à comparer à ceux de
Bell Star qui n'en contient pas. Le
quart de dose (0.625 l/ha) conserve
malgré la forte réduction de dose un
bon niveau d’activité, proche de
celui d’une pleine dose d’Opus.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 3 : Efficacités et rendements de différentes associations sur rouille brune du blé
une application stade 39 (2 essais : 11 et 26)
Un autre carboxamide de BASF est
testé au travers d’ADEXAR et du
projet BAS 702 F, le fluxapyroxad
(nom d’usage : Xémium). Les
différentes modalités étudiées sont
des associations de fluxapyroxad et
d’époxiconazole, complétées par de
la pyraclostrobine dans le cas de
BAS 702 F.
ADEXAR étudié uniquement à demidose,
présente de bons résultats,
supérieurs à la référence Opus à
pleine dose avec 81 % d'efficacité.
ADEXAR 1 l l
BAS 702 F est une association qui
apporte à la dose de 2.5l/ha, 105 g
d'époxiconazole et de fluxapyroxad
ainsi que 168 g de pyraclostrobine.
Elle combine donc les trois grandes
familles de fongicides céréales que
sont les triazoles, les strobilurines et
les carboxamides. A pleine dose,
BAS 702 F donne d’excellents
résultats tant en terme d’efficacité
qu'en terme de rendement.
La comparaison entre BAS 702F et
ADEXAR, à demi-dose, confirme
l’intérêt de l’apport d’une strobilurine
sur rouille brune. L’avantage est en
effet à BAS 702 F à demi-dose. Le
quart de dose de BAS 702 F est
presque équivalent à une demi-dose
de Bell Star et à une pleine dose
d’Opus.
Des résultats expérimentaux qui
confirment l’excellent potentiel de ce
projet sur rouille brune.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 4 : Efficacités et rendements de différentes associations sur rouille brune du blé
une application stade 39 (2 essais : 11 et 26)
Prosaro 1 l a témoigné à pleine dose
de résultats similaires voire
légèrement supérieurs (en terme
d’efficacité comme de rendement) à
ceux de la référence Opus 1 l. À
demi-dose, l'efficacité chute
visiblement (68 %), la chute est
encore plus sévère au niveau du
rendement.
Aviator Xpro, à base de
prothioconazole et de la nouvelle
carboxamide (bixafen), à 1.25 l
(dose N) démontrent une très bonne
efficacité (84%) sur rouille brune,
soit 10 points de plus que la
AVIATOR Xpro 1.25 l
AVIATOR Xpro 0.625
AVIATOR Xpro 0.3125
SKYWAY Xpro 0.625
référence Opus à pleine dose. Il
apporte en outre un gain de
rendement remarquable : 5.9 q/ha. A
demi-dose, Aviator Xpro se situe
presqu'au niveau de la référence
Opus 1 l, alors que le quart de dose
(0.31 l) décroche nettement tant en
efficacité (58 %) qu'en rendement.
Skyway Xpro est une association de
bixafen et de deux triazoles :
prothioconazole + tébuconazole. A
demi-dose, soit 0.625 l, il peut être
comparé au Prosaro 0.5 l. Les
produits apportent en effet la même
quantité de triazoles, et diffèrent
seulement par l'ajout de 47 g de
bixafen pour Skyway Xpro.
L’avantage lié au bixafen est de 6 %
d’efficacité et de 2.5 q/ha. Un
résultat qui confirme l’efficacité du
bixafen sur rouille brune et le
bénéfice « rendement » associé.
Fandango S à la dose de 1 l/ha
(50% de la dose homologuée), bien
que performant, reste en retrait. Ce
résultat rappelle l’importance critique
de la dose face à une forte intensité
de la rouille brune. A cette dose,
Fandango S reste comparable à la
référence Opus 1 l.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 5 : Efficacités et rendements de différentes associations sur rouille brune du blé
une application stade 39 (2 essais : 11 et 26)
Cherokee est destiné à succéder au
pack Menara + chlorothalonil,
(composé de propiconazole +
cyproconazole + chlorothalonil).
CHEROKEE 1.6 l
Malgré de bons résultats il s’est
montré sur rouille brune légèrement
inférieur à la référence Opus en
efficacité et comparable en
rendement. Un résultat somme toute
honorable si l’on considère la dose
étudiée de 1.6 l/ha soit seulement
60% de la pleine dose.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 6 : Efficacités et rendements de différentes associations sur rouille brune du blé
une application stade 39 (2 essais : 11 et 26)
Nous proposons à titre de synthèse
partielle (figure 6), la comparaison
sur rouille brune des différentes
spécialités et projets à leur demidose
respective. Rappelons que
cette comparaison est faite dans un
contexte où le niveau de rouille
brune est élevé et que l'efficacité
maximale n'est pas atteinte en
raison des doses utilisées.
Au plan comparatif, la nature (et la
quantité) des triazoles ainsi que
l’adjonction ou non d’une strobilurine
expliquent la plupart des différences
d’efficacité entre ces différents
projets contenant des SDHI.
BELL STAR 1.25 l l
VIVERDA 1.25 l l
ADEXAR 1 l l
AVIATOR Xpro 0.625 l
SKYWAY Xpro 0.625
Ainsi, les meilleures efficacités (80 à
90 %), reposent toutes sur une base
minimale de 50 g d'époxiconazole
complété avec de la pyraclostrobine
(VIVERDA ou BAS 702 F). Sans
strobilurine l’efficacité de BELL
STAR ou ADEXAR, restent malgré
tout d’un très bon niveau.
Par ailleurs, la demi-dose de
prothioconazole, moins curative et
persistante que l'époxiconazole visà-vis
de la rouille brune, classe les
projets avec bixafen, AVIATOR Xpro
et SKYWAY Xpro, en retrait
notamment lorsqu’on réduit les
doses. Un complément avec une
strobilurine rendrait ces produits plus
performants et en particulier à dose
réduite, sur rouille brune.
NB : Juger de l’activité intrinsèque
des différents carboxamides sur
rouille brune, en s’appuyant sur
leurs performances en mélange
relève de l’impossible. Les
différentes associations n'apportent
pas ni les mêmes triazoles, ni les
mêmes concentrations. Seul un
comparatif des molécules testées
seules permettrait d’apprécier
objectivement leur efficacité et leur
effet sur le rendement.
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ANALYSE DES RENDEMENTS
Lutte contre les maladies des blés
Les deux essais ont été regroupés avec une très bonne corrélation du rendement avec l'efficacité visuelle. Le témoin
non traité obtient 73.2q/ha.
Figure 7 : Rendements bruts et nets des différentes associations sur rouille brune du blé
une application stade 39 (2 essais : 11 et 26)
Par rapport au témoin non traité, le
gain brut le plus élevé est de 21.9 q,
il est obtenu avec VIVERDA à 2.5 l
suivi du BAS 702 F à 2.5 l et de
AVIATOR à 1.25 l avec un quintal de
moins. Donc avantage aux
nouveautés aux pleines doses. Par
contre, en regardant les gains nets,
on observe que même avec une
forte nuisibilité ce ne sont pas les
pleines doses qui sont le mieux
valorisées mais plutôt les demidoses
voire les quarts de doses.
ADEXAR à demi-dose (1 l) montre
un gain de rendement important de
20q. En tenant compte de son coût
estimé c'est également un des tous
meilleurs rendements nets : 17 q.
C'est proche du résultat net obtenu
avec VIVERDA quelle que soit la
dose.
OPUS 1 l
OSIRIS Win 1.5 l
PROSARO 1 l
PROSARO 0.5 l
BELL STAR 1.25 l
VIVERDA 2.5 l
VIVERDA 1.25 l
VIVERDA 0.625 l
ADEXAR 1 l
BAS 702 F 2.5 l
BAS 702 F 1.25 l
BAS 702 F 0.625 l
OPUS New 1.5 l
OPUS New 0.9 l + PYROS EW 0.7 l
AVIATOR 1.25 l
AVIATOR 0.625 l
AVIATOR 0.3125 l
SKYWAY 0.625 l
CHEROKEE 1.6 l
ABACUS 1.2 l
FANDANGO 1 l
BELL STAR à demi-dose (1.25 l)
montre un gain net de 16.1 q. Pour
un produit qui ne contient pas de
strobilurine et seulement une demidose
d'Opus, ces résultats sont tout
à fait honorables.
Abacus SP 1.2 l et Osiris Win 1.5 l
se comportent de la même façon
(efficacités et rendements) et
obtiennent tous les deux un gain net
de 16.6 q/ha. A noter toutefois que
Osiris Win ne contient pas de
strobilurines, ce qui en fait surement
la meilleure solution " triazole".
Le Prosaro à 1 l montre un gain net
de 15.3 q qui le situe mieux que la
réference Opus à 1 l (12.5 q). Cet
essai confirme que positionné sur
épis en ciblant la fusariose, le
Prosaro montre en parallèle une
bonne activité sur la rouille brune.
Par contre à demi-dose, il est
insuffisant et dans un
positionnement sur épi il faudra en
tenir compte au moment du choix de
la dose en cas de risque rouille
brune fort.
L'Opus New à 1.5 l procure un gain
net de 12.9 q/ha soit 0.4 q de mieux
que l'Opus. En associant du
prochloraze à l'Opus New le
rendement brut augmente et cela se
traduit également sur le rendement
net.
CHEROKEE à 1.6 l donne un gain
net de 13.2 q, supérieur à la
réference Opus 1 l ce qui confirme
une activité sur rouille brune
suffisante pour des T1 où la
pression parasitaire est moindre.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 8 : Gains de rendements des courbes de réponse pour BAS 667, BAS 702 et F128
une application stade 39 (2 essais : 11 et 26)
Les trois courbes de réponse (figure
8) montrent des résultats assez
différents. BAS 667 F est très
légèrement supérieur au BAS 702 F
sur le plan technique et économique
Repères pour 2012
avec environ 1 q de plus pour toutes
les doses étudiées.
L’absence de strobilurine dans le
projet F 128 BCS (à base de
prothioconazole et de bixafen) est
sensible sur les résultats de
rendement bruts et nets pour les
doses testées les plus faibles.
Les gains nets ont été calculés ici
avec un prix du blé à 18 €/q.
La rouille brune reste une cible majeure bien que plus discrète depuis 2007.
La résistance variétale est très efficace. La variété Premio est à surveiller en 2012.
Les mélanges 3 voies : triazole + SDHI + strobilurine (VIVERDA = BAS 667 F, BAS 702 F), présentent la meilleure
garantie en cas de forte pression de rouille brune, et corrélativement la plus grande souplesse de dose et de
positionnement.
ADEXAR (BAS 701 F) étudié à demi-dose (1 l) témoigne d’une très bonne activité.
AVIATOR Xpro (F 128 BCS) montre à pleine dose (1.25l) de bons résultats, mais apparaît moins robuste à dose
réduite.
Sans strobilurine (triazole + SDHI), la nature et la dose du triazole associé jouent un rôle déterminant.
Les SDHI ne sont pas indispensables pour lutter efficacement contre la rouille brune.
De très bons résultats peuvent être obtenus avec des associations de triazoles + strobilurines (Abacus SP,
Fandango S, Priori Xtra, …) ou encore avec des associations de triazoles (Osiris, Prosaro, Menara).
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PROTECTION DE LA CULTURE CONTRE LA ROUILLE JAUNE
Rappel de l’efficacité des principales les triazoles et des associations avec strobilurines.
Repères pour 2012
Lutte contre les maladies des blés
La résistance variétale reste le moyen de lutte le plus efficace et le plus économique contre la rouille jaune. Il reste
cependant fragile.
La lutte chimique ne représente pas de difficulté particulière en particulier si le choix du produit est orienté vers des
triazoles efficaces associés à une strobilurine.
Les résultats acquis avec les SDHI sur rouille jaune sont insuffisants pour conclure sur leur efficacité relative.
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SEPTORIOSE : UNE
ABSENCE REMARQUEE
Comme en 2010, la septoriose a été
particulièrement peu présente du fait
de la sécheresse printanière. Les
premières contaminations ont eu lieu
fin mars-début avril sur les étages
inférieurs mais l’absence de pluie en
avril a limité la progression vers les
Septoriose du blé
étages supérieurs. Quelles que
soient les variétés, y compris
sensibles, les modèles de prévision,
et notamment Septo-LIS ® , n’ont pas
préconisé de traitement avant le
stade buttoir « dernière feuille
étalée », stade à partir duquel
retarder une intervention est
Lutte contre les maladies des blés
Figure 1 : Estimation de la nuisibilité de la septoriose dans les essais
entre parcelles traitées et non traitées (en q/ha)
généralement pénalisant dès la
première pluie significative.
Au final, on observe une grande
variabilité des réponses à l’utilisation
des fongicides : de 0 à 15 q/ha, avec
une moyenne estimée à 8.3 q/ha, et
pour partie attribuable à d’autres
maladies que la septoriose.
Figure 2 : Estimation de la nuisibilité des maladies par régions
entre parcelles traitées et non traitées en q/ha – 73 essais réseau Performance 2011
A la différence de 2010, l’absence de septoriose a été généralisée du Nord au Sud de la France se traduisant par une
nuisibilité plus homogène sur l'ensemble du territoire.
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Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps

PILOTAGE DES
TRAITEMENTS
SEPTORIOSE AVEC
SEPTO-LIS®
En 2011, la majorité des régions à
pression de septoriose
traditionnellement très élevée, à
savoir tout le Nord-Ouest, a subi une
forte sécheresse au printemps en
avril et mai. En absence de
Lutte contre les maladies des blés
contamination précoce, l’outil Septo-
LIS ® a déclenché la 1 ère intervention,
le plus souvent parce que le stade
« butoir », dernière feuille étalée,
était atteint.
Deux exemples de simulation d’évolution de la septoriose sont détaillés grâce au modèle
Septo-LIS®
Figure 3 : État contaminations Septoriose - La Jaillière (44) – variété AUTAN semée le 26/10/10
Feuilles définitives (barre en
pointillés = émission de la feuille :
modèle physiologique)
Pluviométrie
(batonnet rouge)
Histogramme des
contaminations
journalières (lecture
échelle à gauche)
Courbe rouge de
contaminations totales %
(=cumul contamination
journalière)
(lecture échelle à droite)
Sortie des symptômes %
(= courbe noire)
(lecture échelle à droite)
Températures
(Max, Moy, Min)
A la Jaillière (44), les pluies sont absentes depuis le début du mois d’avril. Le retour de la première pluie significative (8
mm) intervient le week-end de Pâques (23-24/04) alors que l’on est déjà au stade dernière feuille étalée. Ensuite retour
d’un autre épisode pluvieux à partir du 29/04 autour de l’épiaison. Dans cette situation, le meilleur positionnement du T1
se situait à ce stade : cela correspond, dans cette zone traditionnellement habituée à réaliser 2 traitements avec un
démarrage au stade 2 Nœuds, à réaliser une impasse sur ce premier traitement.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Lutte contre les maladies des blés
Figure 4 : État contaminations Septoriose – Estrées-Mons (80) – variété BERMUDE semée le 13/10/10
Feuilles définitives (barre en
pointillés = émission de la feuille :
modèle physiologique)
Pluviométrie
(Bâtonnet rouge)
Histogramme des
contaminations
journalières (lecture
échelle à gauche)
Courbe rouge de
contaminations totales %
(=cumul contaminations
journalières)
(Lecture échelle à droite)
Sortie des symptômes %
(= courbe noire)
(Lecture échelle à droite)
Températures
(Max, Moy, Min)
La Picardie (Estrées-Mons 80) subit une sécheresse printanière importante au moins d’avril et mai à l’exception d’un
faible épisode pluvieux autour du week-end de Pâques (fin avril). Malgré de faibles contaminations, le modèle Septo-LIS
déclenche le premier traitement au stade Dernière Feuille Etalée.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

"RESEAU PERFORMANCE":
LES PHENOTYPES
EMERGENTS
PROGRESSENT
Avertissement : les conditions
climatiques, de ces deux dernières
années, peu favorable à la
septoriose, ont rendu plus difficile
l’acquisition de données, tant au
niveau du laboratoire que du terrain.
La qualité des échantillons s’est en
effet avérée parfois insuffisante, les
mesures d’efficacité plus rares qu’à
l’habitude sont parfois entachées
Tableau 1 : Partenaires du "Réseau Performance" en 2011
AGORA
AGRALYS
AGRIAL
ANJOU MAINE CEREALE
ARTERRIS
ARYSTA
AXION
BASF
BAYER
CA 02
CA 03
CA 17
CA 27
CA 28
CA 36
CA 37
CA 45
CA 50
CA 60
CA 68
CA 76
CA 86
CA Ile de France
CALIPSO
LE POINT SUR LES RESISTANCES
CALLIANCE
CDA 54
CDA 55
CERENA
CETA Champagne Berrichonne
CETA de HAM
CETA MONTCORNET
CHAMPAGNE CEREALES
Coopérative CREUILY
Coopérative PITHIVIERS
DuPont Solutions
EMC2
Lutte contre les maladies des blés
d’erreur, et les résultats de
rendements peu significatifs. Un tri
sévère a donc été opéré pour
présenter les données les plus
pertinentes.
EPI CENTRE
HAUTBOIS
MAKHTESHIM-AGAN
NORIAP
PHYTEUROP
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps
SC²
SCA BONNEVAL
SYNGENTA
TERRENA
UCATA
UNEAL
CRA-W Gembloux
Rappel : Extrait de la note commune 2011 INRA, SDQPV-DRAAF/SRALAFSSA, ARVALIS-Institut du végétal
La résistance aux QoIs (strobilurines, famoxadone) concerne l’ensemble des régions céréalières françaises. Son
implantation est maintenant généralisée sur tout le territoire y compris dans les régions du Sud et l’efficacité de toutes
les strobilurines est fortement compromise.
Les souches de S. tritici moyennement résistantes aux triazoles (principale classe d’IDM) restent largement majoritaires
dans toutes les régions françaises. Pour mémoire, ces souches sont faiblement résistantes, et pour une part,
entièrement sensibles au prochloraze, en particulier dans les régions de la façade atlantique. Plusieurs phénotypes
émergents, notamment plus résistants aux triazoles et au prochloraze sont détectés depuis 2008. Ces phénotypes
émergents sont en progression en 2010, mais restent le plus souvent marginaux dans les populations (3%). Ils
correspondent à 2 sous-groupes 1 : (1) un sous-groupe (dit non MDR) pour lequel les différentes catégories de souches
présentent de forts niveaux de résistance à un ou quelques triazoles, liés à la sélection de nouvelles combinaisons de
mutations dans le gène cible des IDMs et (2) un sous-groupe dit MDR (pour Multiple Drug Resistance), pour lequel les
isolats sont très résistants à la plupart des IDMs et faiblement résistants aux SDHI (Inhibiteurs de la Succinate
DésHydrogénase, comprenant les carboxamides), suite à l’acquisition d’un nouveau mécanisme de résistance qui
permet au champignon d’excréter plus efficacement les fongicides. Etant donné les faibles fréquences de ces nouvelles
souches, l’efficacité des fongicides ne semble pas affectée par cette évolution récente des populations. Les premiers
résultats d’étude de la pression sélective montrent que tous les unisites testés (triazoles, imidazoles, SDHI) seuls ou en
mélanges pourraient exercer une pression de sélection plus ou moins forte sur tout ou partie de ces populations
émergentes.
1 Leroux P, Walker AS, Multiple mechanisms account for resistance to sterol 14α-demethylation inhibitors in field isolates of
Mycosphaerella graminicola. Pest Manag Sci (2010). In Press

Gros plan sur les
phénotypes émergents
Les phénotypes émergents ont
progressé en 2011, malgré la faible
pression de septoriose constatée
partout en France. Ils ont plus que
doublé en fréquence entre 2010 et
2011 et sont présents dans près de
la moitié des échantillons analysés,
avec une présence plus forte dans le
Nord de la France. La progression a
profité presque exclusivement aux
souches dites « non MDR ».
Ces phénotypes émergents ne
constituent pas, en effet, un
ensemble homogène. Ils se divisent
en effet en 2 sous-groupes, un sousgroupe
dit MDR 2 (MultiDrug
Résitants), qui se distingue d’un
autre sous-groupe « non MDR »
Les phénotypes dits « MDR » sont
résistants à tous les IDMs à des
niveaux très élevés et dans une
moindre mesure à d’autres modes
d’action : strobilurines et SDHI. Ce
mécanisme de résistance peut avoir
été sélectionné à partir de souches
moyennement résistantes (TriMR)
sur un fond génétique TriR6, TriR7
ou TriR10. Ils sont désignés
respectivement comme MDR6,
MDR7, ou encore MDR10.
Les phénotypes dits « non MDR »
sont fortement résistants mais
uniquement à certains IDMs. Ils se
subdivisent en 2 catégories :
Lutte contre les maladies des blés
- De souches Tri R5+ et Tri R8+, qui
possèdent les mêmes mutations sur
le gène CYP51 que les souches Tri
R5 et Tri R8, mais présentent des
facteurs de résistance plus élevés
dont l’origine reste encore inconnue.
- Des souches TriR9, TriR10 et Tri
R11, qui correspondent à de
nouvelles combinaisons de
mutations déjà connues sur le gène
CYP 51 (S524T, V136A, D134A).
2 MDR : les souches dites MultiDrug
Resistant, présentent un spectre de
résistance croisée à tous les IDMs et
dans une moindre mesure aux autres
modes d’action. Le mécanisme de
résistance correspondant est lié à la
surexpression de pompes membranaires
dont le rôle est de diminuer la
concentration en toxiques dans la cellule.
Tableau 2 : Caractérisation in vitro des souches de Septoria tritici résistantes aux IDMs
Seuls les phénotypes « MDR », présentant des facteurs de résistance > 100 pour tous les IDMs, sont qualifiés de
hautement résistantes (TriHR). (Source : INRA Bioger-CPP, Leroux et Walker 2010).
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LA RESISTANCE AUX IDM
PROGRESSE
En 2008, quelques rares phénotypes
émergents ont été décelés. Entre
2009 et 2011, la fréquence
d’échantillons où ces nouvelles
souches ont été détectées, est
passé de 11 % à 25 % puis à 44 %.
Et plus de la moitié (57%) des sites
où des échantillons ont été prélevés
sont concernés. Pour les
échantillons positifs, la fréquence
moyenne de ces souches
émergentes est de 14.2 % (3.1 % en
2009). Sur la totalité des
échantillons, en incluant cette fois
les échantillons où ces nouveaux
phénotypes n’ont pas été détectés,
la fréquence moyenne de ces
phénotypes est de 6.2 % (0.5% et
Lutte contre les maladies des blés
3.2%, respectivement en 2009 et
2010).
Les chiffres traduisent au final une
progression d’un facteur 4 entre
2009 et 2011. Comme en 2010, ce
sont les souches « non MDR » qui
dominent dans le sous-ensemble
des souches émergentes (85%) et
qui progressent le plus.
Figure 5 : Distribution géographique des phénotypes émergents de Septoria tritici
- N = 42 sites sont concernés sur 73 sites
Occurrence des souches émergentes = 43.8 % des échantillons sont concernés (128 échantillons sur 292)
Fréquence moyenne dans les échantillons concernés = 14.2 %
Fréquence moyenne sur tous les échantillons = 6.2 %
% Phénotypes
émergents
sans résultats
0
1 à 10
10 à 30
> 30
Les souches émergentes ont progressé d’un facteur supérieur à 4 par rapport à 2009, mais restent malgré tout
minoritaires dans l’ensemble de la population.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Lutte contre les maladies des blés
Au plan de la structure générale de la population (figure 6), en l’absence de traitement et en fin de saison, on constate
que les souches les plus sensibles (TriLR) continuent à décliner en 2011, mais que les souches TriMR diminuent
également légèrement. A l’inverse, les souches émergentes apparaissent de façon significative, mais restent encore très
minoritaires.
Figure 6 : Evolution des populations de Septoria tritici sur le "Réseau Performance" de 2006 à 2011 :
Analyses INRA-UMR Bioger 613 essais
Parmi les phénotypes émergents apparus en 2008, les souches MDR les plus résistantes restent largement minoritaires.
RESULTATS AU CHAMP
Un total de 85 essais 3 a été mis en place en 2011 par les 48 partenaires du réseau, réparti sur 17 zones céréalières et
systématiquement associé à des analyses de résistance.
3 Dont 8 essais AFPP et 4 essais mis en place par le CRA de Gembloux.
Tableau 3 : Principales modalités mises en place dans le "Réseau Performance" en 2011
T1 de Z32 à Z37 T2 de Z45 à Z55
1 Témoin non traité Témoin non traité
2 Joao 0.5 l/ha Joao 0.5 l/ha
3 Bell 0.9 l/ha Bell 0.9 l/ha
4 Opus New 0.75 l/ha + Pyros EW 0.7 l/ha Opus New 0.75 l/ha + Pyros EW 0.7 l/ha
5 M4780 1.4 l/ha Opus New 0.75 l/ha + Pyros EW 0.7 l/ha
Le "Réseau Performance" offre une certaine liberté dans le choix des modalités à tester. Les résultats présentés ici
correspondent au choix le plus fréquemment rencontré. Il n'est pas possible de publier les résultats exhaustifs du réseau
Performance : une synthèse complète est disponible auprès des régionaux d'Arvalis - Institut du végétal.
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Des efficacités relativement
stables
La fréquence des souches
« émergentes » reste suffisamment
faible pour ne pas affecter l’efficacité
les solutions testées.
La hiérarchie relative des solutions
testées reste relativement stable et
comparable à celle observée en
2009. Bell donne ainsi des résultats
sensiblement inférieurs sur le plan
de l’efficacité, mais des résultats de
rendement tout à fait comparables
aux références Joao et Opus New +
prochloraze. La surprise vient
davantage de la comparaison entre
Joao et Opus New + prochloraze qui
ne fait pas apparaître de différences
significatives (malgré le changement
de formulation favorable à
l’association Opus new +
Lutte contre les maladies des blés
prochloraze). Il y a pour la première
fois équivalence, alors qu’en 2009,
l’association Opus + prochloraze
était significativement supérieure à
la référence Joao (toutes choses
égales par ailleurs). La même
tendance était observée en 2010,
mais non significative. Sur le plan
économique comme sur le plan du
rendement, il n’y a pas de
différences significatives.
Figure 7: Efficacités sur septoriose et rendements comparés des modalités du Réseau Performance
19 essais 2011
La hiérarchie relative des solutions du réseau reste relativement stable et comparable à 2009.
Le chlorothalonil,
partenaire « alterneur » du
T1
L’examen d’un sous ensemble de 9
essais mettant en comparaison, en
plus des références du tronc
commun, la modalité M4780 (dont la
composition est proche de Menara +
chlorothalonil) suivie d’Opus New +
prochloraze confirme l’intérêt
technique et économique du
chlorothalonil dans son rôle de
partenaire « alterneur » du T1. Ce
programme que l’on peut qualifier de
référence, fait presque 4 jeu égal
avec la double application Opus
New + prochloraze.
Choisir du chlorothalonil associé
en T1 est souhaitable, si l’on en
juge par la faible pression de
sélection exercée sur les
populations de septoriose les
plus résistantes, en particulier sur
ces souches émergentes. Choix
qui est de plus, tout à fait compatible
avec de bons résultats
technico/économiques.
Un SDHI en T2
Si l’on compare maintenant sur cette
même série d’essai F128 BCS vs
Opus New + prochloraze en T2 sur
une même base en T1 (figure 8),
l’avantage est en tendance favorable
à l’option avec SDHI. Un écart
d’environ 1 q/ha sépare en effet les
2 options sur le plan technique. Sur
le plan économique, compte tenu
des estimations de prix élevées pour
ce type d’innovation (70 €/L dans le
cas de F128 BCS) les résultats
tendent à se rapprocher. Noter que
l’intégration de F 128 BCS en T2
conduit à une augmentation du coût
du programme d’un peu plus de 20
€/ha, mais à une augmentation en
tendance du rendement de 1 q/ha, à
© ARVALIS - Institut du végétal - 67 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

eplacer dans un contexte de faible
nuisibilité.
Les doubles applications de SDHI
(F 128 BCS 0.8 l x 2) donnent des
résultats encore plus favorables
techniquement, et reflètent les
qualités de cette nouvelle famille de
fongicides. Sur le plan économique
les résultats ne sont cependant pas
très différents de ceux obtenus avec
le programme de référence. Pour
des raisons de stratégie antirésistance,
nous ne recommandons
pas de doubler les solutions SDHI
dans les programmes. (cf.
paragraphes suivants, sur l’effet des
Lutte contre les maladies des blés
doubles applications sur la structure
des populations de septoriose).
4 Le rendement technique et économique
est en tendance plus favorable à la
double application d’Opus New +
prochloraze.
Figure 8 : Efficacités sur septoriose et rendements comparés en 2011 des modalités
du Réseau Performance. 9 essais (1, 69, 81, 18, 22, 56, 76, 77, 2)
L’intégration de F 128 BCS en T2 conduit ici à une augmentation du coût du programme d’environ 20 €/ha pour une
augmentation du rendement de 1 q/ha.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Si l’on cible à présent les 7 essais
(figure 9) où étaient présents en
comparaison BAS 549 F et F128
BCS, les résultats amènent à des
conclusions similaires pour les 2
innovations. Le plus technique
résultant de ces innovations, conduit
à des résultats économiques à
l’équilibre si on les compare à des
solutions « classiques », du type
Opus + Pyros. Les bénéfices
additionnels sur le rendement étant
en grande partie consommés par les
surcoûts liés au prix élevé de ces
innovations.
Lutte contre les maladies des blés
Notez que la solution BAS 549 F
présente des efficacités en retrait
par rapport au niveau de rendement
observé, reproduisant ainsi un
schéma déjà observé avec
l’ancienne formulation Bell.
Figure 9 : Efficacités sur septoriose et rendements comparés en 2011 des modalités du Réseau
Performance. 7 essais (1, 69, 81, 18, 56, 76, 77)
Le plus technique résultant des innovations, conduit à des résultats économiques à l’équilibre entre des solutions
«classiques», type Opus + Pyros et ces innovations.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

La pression de sélection
diffère selon les traitements
L’effet des traitements sur la
structure des populations est étudié
ici avec une sélection de 27 essais,
issus des campagnes de 2010 et
2011, tous validés pour la cohérence
des résultats de terrain et ayant fait
l’objet d’une analyse de sensibilité
pour chacune des modalités. Ils
comprennent des essais avec et des
essais sans souches émergentes.
Les résultats présentés ne sont pas
concentrés sur des situations
choisies mais le reflet de la diversité
des situations du réseau ces 2
dernières années.
Ces 27 essais (figure 10) comparent
toutes les modalités du tronc
commun, plus une modalité qui
respecte le principe de
diversification des matières actives
correspondant à un programme :
Menara + chlorothalonil puis Opus +
prochloraze, en 2010 ; et M4780
puis Opus New + prochloraze en
2011
Sur les 2 années, le prochloraze
influe notablement la proportion des
TriMR, et tend à réduire les souches
TriR7 et TriR8, les mieux contrôlées.
S’agissant des souches dites
émergentes, elles sont présentes en
plus grandes quantités dans les
modalités ayant reçu un double
traitement d’un même produit
(comparativement à la parcelle
témoin non traité). En revanche, la
modalité programme, avec
Chlorothalonil, qui diversifie le
plus les substances actives, limite
très nettement la sélection de ces
nouveaux phénotypes.
Dans le détail, Opus New +
prochloraze sélectionne les souches
Lutte contre les maladies des blés
émergentes « non MDR ». Alors que
Bell diminue significativement ces
phénotypes « non MDR » mais
sélectionne les souches « MDR ».
Ce jeu de données confirme donc
que boscalid contrôle efficacement
les souches « non MDR »
résistantes aux triazoles mais en
revanche qu’il sélectionne des
souches de type « MDR ». A
contrario, les IDMs lorsqu’ils ne sont
pas utilisés associés ou en
alternance avec un autre mode
d’action, tendent à sélectionner
préférentiellement des souches «
non MDR » : Joao, ou Opus +
prochloraze.
Nos résultats de 2011 confirment
donc les premières conclusions
dégagées dès 2010
Figure 10 : Effet des traitements sur la structure des populations de S. tritici
Moyenne de 27 essais - Réseau Performance 2010 et 2011
La nature des traitements influence la structure des populations et notamment la fréquence des souches dites
«émergentes».
© ARVALIS - Institut du végétal - 70 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Les pressions de sélection
apparaissent encore plus clairement
si parmi le jeu de données
disponibles, on considère
uniquement les essais où des
souches émergentes ont été
détectées. L’étude des pressions
sélectives sur ces souches
émergentes a en effet davantage de
sens si ces souches sont présentes
sur les sites étudiés.
La figure 11 reflète parfaitement
l’effet différencié des traitements sur
la structure des populations. Il y a
lieu de retenir que les IDMS
sélectionnent principalement les
souches du type émergent « non
MDR » avec des facteurs de
résistance supérieurs aux souches
non émergentes. Symétriquement,
le boscalid et peut être d’une
manière générale les SDHI vont
sélectionner les souches qui leur
sont le plus résistantes, c'est-à-dire
les souches « MDR ».
Le chlorothalonil efficace sur
l’ensemble des types de souches
présents dans la population,
Lutte contre les maladies des blés
n’exerce pas de pression de
sélection positive sur ces
phénotypes émergents. Il tendrait
même à réduire la proportion de
souches « non MDR ».
En conclusion, le recours exclusif et
répété aux IDMs et/ou aux SDHI,
apparaît ici comme le moyen le plus
efficace pour sélectionner une
population résistante à cette classe
de fongicides, qu’elle soit de type
« non MDR » ou « MDR ».
Figure 11 : Effet des traitements sur la structure des populations de S. tritici
Moyenne de 9 essais - Réseau Performance 2010 et 2011
BELL x 2 est significativement différent du TNT (p=0.009) sur Non MDR et sur les MDR
M4780 / OPUS+pcz est significativement différent du TNT (p=0.023) sur Non MDR
A la différence des IDM qui sélectionnent principalement des souches « non MDR », Bell sélectionne très clairement les
phénotypes de type « MDR »
© ARVALIS - Institut du végétal - 71 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Et demain, si l’utilisation
des carboxamides se
généralise !
La pression sélective due à
l’utilisation du Bixafen dans le cadre
d’une double application de F128
BCS 0.8 l a été comparée à la
pression de sélection résultant d’une
double application de Joao 0.5. Une
quantité de prothioconazole similaire
a donc été appliquée dans le cadre
cette comparaison. La différence de
pression sélective constatée ne peut
donc résulter que de la présence de
bixafen dans l’une des 2 modalités.
La tendance observée sur 3 essais
est claire et identique à celle
observée pour le boscalid, qui,
comme le bixafen, sélectionne
préférentiellement les souches
« MDR ».
Pour 2012, en plus du boscalid, 2
nouveaux SDHI devraient être sur le
marché : le bixafen et le
fluxapyroxad. Il est certain que les
utilisations de carboxamides vont
progresser nettement dès le
printemps prochain. Selon certaines
estimations de l’agrofourniture, 1
hectare sur 2 pourrait recevoir un
carboxamide dès 2012. En 2013,
d’autres carboxamides sont attendus
en traitement foliaire et les
traitements de semences
s’enrichissent également de
solutions carboxamides. Plus cette
nouvelle famille sera utilisée, plus la
Lutte contre les maladies des blés
pression de sélection sur les
populations pathogènes sera forte ;
avec le risque de voir s’accroître la
population de souches MDR, ou
encore de voir émerger de nouvelles
mutations spécifiques de la
résistance aux SDHI. Il nous
appartient, pour assurer la
pérennité, d’en limiter l’usage en
diversifiant autant qu’il est
possible les modes d’actions ou à
défaut les molécules au sein
d’une même famille. Par
précaution, il est préférable de
limiter l’utilisation des
carboxamides à une intervention
par saison.
© ARVALIS - Institut du végétal - 72 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

RESULTATS DES ESSAIS
« PRODUITS » ARVALIS-
INSTITUT DU VEGETAL
En raison de la sècheresse du
printemps et pour la deuxième
année consécutive, le niveau de
septoriose est très faible dans nos
essais.
Au total, 5 essais ont été mis en
place (dépts 22, 24, 41, 76, 80). Une
seule application a été réalisée au
stade dernière feuille étalée entre le
20 avril et le 04 mai en fonction des
régions. Les applications ont eu lieu
en l’absence de symptômes sur les
trois dernières feuilles. Des tests de
quantification moléculaire par qPCR
ont permis de vérifier le caractère
préventif des applications sur F2,
mais pas sur F3 où les niveaux de
quantification reflètent des
incubations susceptibles d’affecter
les niveaux efficacités.
Au total, 2 essais seulement, issus
des départements 22 et 76, ont
Lutte contre les maladies des blés
généré des données exploitables. Et
seules les observations réalisées sur
les 2 étages foliaires F2 et F3 (avec
en moyenne 12 % de surface
atteinte) ont été exploitées dans les
graphiques qui suivent. La dernière
feuille a été exclue, ne présentant
pas suffisamment de symptômes.
Les données de rendement ne sont
pas présentées, eu égard à la
faiblesse des réponses observées.
Figure 12 : Comparaison de différentes modalités/doses sur septoriose sur une base époxiconazole
Une seule application (2 essais)
Opus : un standard à revisiter
L'Opus à pleine dose (1 l) montre
une efficacité de 48 %. La
formulation EC sous le nom d'Opus
New apporte 2 points d’efficacité
supplémentaires (9 points en 2010).
La courbe de réponse réalisée avec
l'association Opus New + Pyros EW
(dose d'époxiconazole variable 40
%, 60 % et 80% de N, pour une
dose de prochloraze constante : 315
g/ha) confirme l’intérêt du
prochloraze en mélange. Le ¼ de
dose étant ici équivalent à la dose
pleine de la référence Opus ou Opus
New.
Le projet BAS 663 F correspond à
une association prête à l'emploi
correspondant au pack Opus +
Pyros.
A 2 l/ha (3/4N), il apporte 84 g
d'époxiconazole et 300 g de
prochloraze. Ce projet apparaît
logiquement équivalent à Opus New
0.9 l + Pyros Ew 0.7 l qui apporte
des quantités de matières actives
tout à fait similaires (75 g + 315 g
respectivement).
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 13 : Comparaison de différentes modalités/doses sur septoriose sur une base boscalid
Une seule application (2 essais)
BAS 549 (BELL STAR) : plus
qu’une nouvelle formulation
BAS 549 F (époxiconazole +
boscalid en formulation OD) est
étudié ici à 3 doses : 2.5 l (N), 1.25l
(N/2) et 0.625l (N/4). Les efficacités
respectives sont de 59, 52 et 50 %.
Sur le plan économique, à pleine
dose BAS 549 F devrait approcher
80 €, soit respectivement 40 € et 20
€ pour une ½ et ¼ de dose. Pour 40
€, et donc pour un coût identique,
l’association, Opus New 0.9 +
prochloraze donne des résultats en
tendance supérieurs à ceux de BA
549 F à 1.25 l. Attention toutefois à
ne pas conclure trop vite. BAS 549
F, comme Bell avant lui, génère
souvent des réponses
« rendement » supérieures à ce que
les efficacités laissent attendre (voir
réseau Performance, ci dessus).
A ¼ de dose, autrement dit pour
20 €, BAS 549 apporte une efficacité
de 50% comparable à celle d’une
pleine dose d’Opus. Un résultat très
séduisant, mais qui mérite d’être
confirmé en présence de davantage
de maladies, pour pouvoir être
exploité en pratique.
L’adjonction de 315 g de
prochloraze sur une demi-dose de
BAS 549 F procure comme attendu
un supplément de 5 points
d'efficacité (57 %). L’ajout de
pyraclostrobine (75 g) est très
largement bénéfique et apporte 12
points quelque peu inattendus sur
septoriose (64 %).
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 14 : Comparaison de différentes modalités/doses sur septoriose sur une base fluxapyroxad
Une seule application (2 essais)
BAS 701 F (VIVERDA) : une
grande flexibilité
BAS 701 F a également été étudié à
3 doses 2 l (N), 1 l (N/2) et 0.5 l
(N/4). Les résultats sont assez
nettement supérieurs à ceux
obtenus par Opus New +
prochloraze et BAS 549 F. Ils
reflètent certainement l’excellente
activité intrinsèque du fluxapyroxad
(Xémium). Si l’on intègre le coût de
cette solution à raison de 100 €/l, les
résultats d'efficacité suggèrent un
rapport qualité prix potentiellement
favorable àcette solution qui pour 25
€ surpassent non seulement la
référence Opus, mais aussi des
solutions du type Opus New 0.9 +
prochloraze 0.7, dont le coût se situe
aux alentours de 40 €/ha. Là encore
ce résultat mérite d’être confirmé en
présence de fortes pressions de
maladies.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 15 : Comparaison de différentes modalités/doses sur septoriose sur une base bixafen
Une seule application (2 essais)
Bixafen : un apport
considérable sur septoriose
Le projet F 128 BCS, bixafen +
prothioconazole, est étudié à 3
doses : 1.25 l (N) et 0.625l (N/2) et
0.3125l (N/4). Les résultats
respectifs sont 72 %, 66 % et 51 %.
Pour un peu moins de 45 €, la demidose
produit l’un des meilleurs
résultats d’efficacité de ce
regroupement d’essais. Sur le plan
technique, Joao 0.8 l apporte 200 g
de prothioconazole qui peuvent être
comparés aux 188 g de
prothioconazole apporté par F 128
BCS à la dose de 1.25 l/ha. La
différence d’efficacité est de 22
points d’efficacité qui reflètent
l’excellente efficacité du bixafen sur
cette cible.
A la dose de 0.3125 l, soit pour un
peu plus de 20 €, F 128 BCS est
équivalent à la référence Opus 1l.
Un résultat qui traduit là aussi, la
haute valeur technique de cette
solution.
Quant au projet F 133 BCS (bixafen
+ prothioconazole + tébuconazole),
ici testé à ½ dose ; il donne des
résultats strictement identiques à
l’autre projet F 128 BCS.
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Le chlorothalonil reste la
référence du T1
En dehors des carboxamides, il
reste de la place et notamment en
T1 pour d’autres solutions, et
d’autres modes d’action comme par
exemple le chlorothalonil. Cette
série (figure 16) a pour objet de
comparer différentes associations
avec cette molécule. Noter qu’une
part des observations présentées
est réalisée sur des F3, en cours
d’incubation au moment des
applications. Ces associations sont
donc jugées dans un contexte au
moins partiellement défavorable à
l’expression de leur efficacité.
Lutte contre les maladies des blés
Figure 16 : Comparaison de différentes modalités sur septoriose
Une seule application (2 essais)
M 4780 (chlorothalonil 375 g/l +
propiconazole 62.5 g/l +
cyproconazole 50 g/l) à pleine dose
(2 l), avec 45 % d’efficacité est ici
proche de la référence Opus 1l
(48%).
Récemment homologué, Taspa (M
4820) est une association de
propiconazole 250 g/l +
difénoconazole 250 g/l qui sera
proposée à l’homologation à la dose
de 0.5 l. Elle est associée ici à 500 g
de chlorothalonil. Les résultats ne
diffèrent pas de ceux de la référence
Opus 1l. (Attention Taspa ne peut
pas être utilisée avant le stade 39).
Enfin le pack Pixel + Attento,
actuellement sur le marché est
étudié dans cette série à 2l + 1l. Il
apporte à cette dose 750 g de
chlorothalonil + 80 g de
cyproconazole, complétés par du
tétraconazole 125 g. Il présente un
niveau d’efficacité supérieur au
projet M4780, la meilleure de cette
série. Ce résultat valide en quelque
sorte cette solution comme une
alternative possible au désormais
classique Menara + chlorothalonil du
T1.
D'autres informations d’ordre
réglementaires, concernant le
chlorothalonil, sont disponibles dans
le chapitre « Actualités
Phytosanitaires ».
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Comparer les SDHI entre eux
Lutte contre les maladies des blés
Figure 17 : Efficacité comparée des principaux SDHI sur septoriose (6 essais – 2010 et 2011)
Rapide bilan sur 2 ans
Les données d’efficacité 5
comparatives 6 dont nous disposons
reposent sur une série de 6 essais,
réalisés en 2010 et 2011, deux
années à faible pression de maladie
(figure 17). Les meilleurs résultats
sont obtenus avec F128 BCS et
BAS 667 F à pleine dose (soit
environ 90 €) et témoignent de la
valeur technique de ces innovations.
BAS 549 F à 2.5 l donne (pour 80 €)
en tendance des résultats inférieurs,
et témoigne de l’apport résiduel de
la pyraclostrobine sur septoriose.
Une demi-dose de BAS 549 F quant
à elle est ici techniquement et
économiquement comparable à
Opus New 1.5 l, pour environ 40 €.
Les résultats obtenus avec Opus et
M4780 sont légèrement en retrait,
pour un coût très voisin. Attention, il
ne s’agit ici que de résultats
d’efficacité.
En complément, des essais où nous
avons pu comparer ces nouvelles
solutions au projet BAS 701 F. Il
apparaît assez clairement (figure 18)
que BAS 701 F donne d’excellents
résultats très proches de ceux
obtenus par le projet F 128 BCS. Ce
dernier donnant, sur ces trois essais,
les résultats les plus élevés et les
plus réguliers. BAS 549 F donne en
tendance des résultats inférieurs à
BAS 701 F, mais assez nettement
supérieurs à la référence Opus 1l.
5 Par expérience les rendements peuvent
parfois être plus avantageux que les
efficacités peuvent le laisser attendre
(cas du Bell, ces dernières années).
6 Les projets isopyrazam et penthiopyrad
appartiennent à un autre calendrier. Les
résultats comparatifs qui les concernent
seront consolidés avec les résultats de
2012 et présentés à l’automne prochain.
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Lutte contre les maladies des blés
Figure 18 : Efficacité comparée des principaux SDHI sur septoriose (3 essais – 2010 et 2011)
BAS 701 F donne d’excellents résultats comparables à ceux obtenus par le projet F 128 BCS
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Repères pour 2012
• 2011 comme 2010 est une année à faible pression de septoriose.
Lutte contre les maladies des blés
• La fréquence des phénotypes émergents progresse et a doublé entre 2010 et 2011 (quadruplé en 2 campagnes),
mais reste faible en moyenne et dominée par les souches de type « non MDR ».
• Les IDM sélectionnent davantage les souches « non MDR », alors que les carboxamides sélectionnent
préférentiellement les souches « MDR ».
• Les programmes de traitement incluant du chlorothalonil au T1 pourraient exercer une pression de sélection
nettement plus modérée. Le chlorothalonil en tant que matière active multisite a un rôle important à jouer sur le plan de
la gestion de la résistance.
• Diversifier les modes d’action et les substances actives reste le principe de base de la gestion des risques de
résistance.
• Les carboxamides contribuent très nettement à améliorer l’efficacité sur septoriose.
• Les innovations, BELL STAR (BAS 549), VIVERDA (BAS 701), AVIATOR Xpro (F128 BCS) et SKYWAY Xpro (F133
BCS), plus efficaces mais plus chères, sont compétitives par rapport à des solutions plus classiques du type Opus
New + prochloraze. Les doses devront être ajustées.
• Une hiérarchie plus précise des SDHI devra être réalisée l'année prochaine dans des conditions d'essais avec
davantage de septoriose, en particulier à faible dose.
• Au vu des résultats 2011, la substitution d’1€ de fongicide « classique » par 1€ de ces nouvelles solutions ne
présente a priori pas de risque. Les possibilités d’ajustement des doses de ces nouvelles spécialités restent à
consolider.
• Avec la formulation OD, BELL STAR et BAS 667 entrent presque dans la « cour des grands ».
• Le changement de formulation pour Opus qui devient Opus New a permis lui aussi d’améliorer l’efficacité de
l’époxiconazole.
• Opus New + Pyros ou encore CHEROKEE (M4780) qui devrait remplacer le désormais « classique « Menara +
chlorothalonil » restent des valeurs sûres.
© ARVALIS - Institut du végétal - 80 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

UNE ANNEE SAINE
En 2011, les fusarioses, F.
graminearum comme Microdochium
spp., sur feuilles comme sur épis,
ont été réduites au silence par la
sècheresse. Les analyses après
récolte ont confirmé une récolte
d’excellente qualité sanitaire, en blé
tendre comme en blé dur. Peut-être
même une année record de ce point
de vue.
Au plan qualitatif, l’enquête conduite
annuellement par Bayer
CropScience confirme les similitudes
avec 2010 et 2009. F. tricinctum ou
F. poae, généralement associées à
des années sèches, sont
majoritaires dans les analyses.
RESULTATS DES ESSAIS
ARVALIS - Institut du végétal
Lutte contre les maladies des blés
Fusarioses des feuilles et des épis
En 2011, 5 essais ont été réalisés.
Deux pour étudier l’efficacité des
fongicides contre F. graminearum,
deux autres contre Microdochium
spp. Un 5 ème essai dont la flore s’est
avérée mixte au final complète les
informations acquises
antérieurement dans un contexte
similaire.
Vis-à-vis de Fusarium
graminearum
2 essais (dépt. 24 et 31) ont été
conduits avec apports de résidus de
culture de maïs afin d'obtenir une
contamination par Fusarium
graminearum. Malgré les apports
d'eau à la floraison, le niveau de
maladie sur épis est resté faible
avec 4.5 % d’épillets fusariés sur
épis en absence de traitement. Dans
ce contexte, la référence Horizon
EW obtient une efficacité de 65 %,
Figure 1 : Efficacités (%) – Rendements (q/ha) sur F. graminearum
plus élevée que son efficacité
« habituelle », proche de 50 %.
Tous les produits testés dans ces
essais ont des efficacités comprises
entre 60 % et 75 %. Compte tenu de
la faible pression de maladie et des
faibles écarts observés entre les
modalités étudiées, il semble
raisonnable de ne pas chercher à
hiérarchiser les différentes solutions
testées, tant sur le plan de
l’efficacité que sur le plan des
rendements.
Le niveau de mycotoxines (1740
ppb) dans le témoin non traité ne
permet pas davantage de
différencier les produits.
Seuls les résultats d'efficacité et de
rendements de ces essais sont
présentés.
Pas de différence entre les traitements en 2011 en raison du trop faible niveau de fusariose sur épis.
© ARVALIS - Institut du végétal - 81 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Vis-à-vis de Microdochium spp.
Lutte contre les maladies des blés
Figure 2 : Efficacités (%) – Rendements bruts et gains nets (q/ha) sur Microdochium spp
Les modalités contenant du prothioconazole présentent les meilleurs résultats d’efficacité et les meilleurs rendements.
Deux essais ont été réalisés dans le
Loir et Cher et dans l’Essonne, sous
contamination artificielle, par
pulvérisation de spores de
Microdochium majus. La souche de
M. majus inoculée est résistante aux
QoI (elle présente la mutation
G143A), et aux benzimidazoles.
Ces 2 essais présentent une très
bonne corrélation entre efficacité et
rendement (R 2 =0.8).
La référence Horizon EW à 1l est
sans surprise totalement inefficace
(2%) sur Microdochium spp.
Les meilleurs résultats (efficacité,
rendement) sont de l’ordre de 60%
et sont obtenus ici avec les
spécialités à base de
prothioconazole : Prosaro (1 l) et F
129 BCS (1 l) 1
A doses réduites ces 2 produits
perdent un peu d’efficacité, le
rendement reste très correct. Les
résultats sont très similaires entre
eux.
Osiris Win à 2l présente une
efficacité limitée (31%) et confirme
des résultats antérieurs. A 1.5l/ha,
l'efficacité est de 17% seulement. En
ajoutant 225 g de prochloraze,
l’efficacité, bien que loin d’être
suffisante, progresse à 28%.
Le chlorothalonil a été testé en
association avec l'Osiris Win, pour
mesurer son intérêt sur
Microdochium spp. Si l'année
dernière nous avions mesuré un
apport très significatif de cette
matière active, elle n’apporte rien
cette année : pas de différence
d’efficacité entre Osiris 1.5 l et Osiris
1.5 l + 500 g de chlorothalonil. Il faut
peut-être voir dans ce résultat un
effet du positionnement du
chlorothalonil dont on connaît par
ailleurs le caractère très préventif.
Les analyses sur le grain, ont en
effet révélé que la souche de
Microdochium majus inoculée était
présente aux côtés de souches
sauvages dont la contamination a pu
intervenir avant les traitements.
Dans le cas de l'association Epopée
1.5 l + Cercobin 1.2 l le résultat est
plus satisfaisant avec 41 %
d'efficacité. L’apport du prochloraze
est dans ce cas de 320 g et son
intérêt ne fait aucun doute. L’apport
du méthyl thiophanate, contenu
dans Cercobin, est plus difficile à
apprécier. On sait en effet qu’il est
actif principalement sur F.
graminearum, qui n’apparaît que
très faiblement dans les analyses de
la flore présente en fin de cycle.
Sur le plan de la qualité sanitaire, la
présence massive de Microdochium
© ARVALIS - Institut du végétal - 82 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

spp et les conditions des essais
n’ont pas permis à des souches
sauvages de F. graminearum de
s’exprimer. Les analyses sanitaires
font apparaître en effet, des niveaux
de contamination sur grains de 3%
par F. graminearum et de 66% par
Microdochium spp.
Dans ces conditions les dosages de
mycotoxines n’ont donc pas livré de
données exploitables.
Au plan économique, les solutions
qui dégagent les meilleurs gains
nets sont celles qui contiennent du
prothioconazole, puis dans une
moindre mesure, celles qui
apportent du prochloraze.
Rappelons que dans le cadre de la
gestion des résistances, nous
conseillons d’utiliser chaque matière
active une seule fois par campagne.
Le prochloraze sur épi n’est donc
pas forcément à conseiller dans les
Vis-à-vis du complexe : F. graminearum - Microdochium spp.
Lutte contre les maladies des blés
secteurs où il est déjà utilisé sur
septoriose.
1 Ce projet développé par Bayer Crop
Science est un nouvel équilibre de
Prosaro plus concentré en
prothioconazole (160 g/l vs 125 g/l) et
moins concentré en tébuconazole (80 g/l
vs 125 g/l) pour une dose d'homologation
attendue en 2012, de 1.25 l. Il est
commercialisé en Angleterre sous le nom
de Kestrel. En France, il est attendu pour
la campagne 2012/2013.
Un essai réalisé à Boigneville (91) a permis d’acquérir des résultats complémentaires dans un contexte de flore mixte et
dominante de Microdochium spp.
Figure 3 : Efficacités (%) – Rendements (q/ha) et DON (base 100 horizon) 2011
La forte présence de Microdochium
spp 2 explique l’absence d’efficacité
de la référence Horizon EW.
L’apport sur une base tébuconazole,
de prochloraze (Epopée), de méthyl
thiophanate (Cercobin) comme
d’azoxystrobine (Amistar), bien que
significatif ne permet pas à ces
mélanges de rivaliser avec Prosaro
1l ou Fandango S 2 l. Les deux
spécialités contenant du
prothioconazole, matière active avec
un spectre d’action qui recouvre les
2 types de fusariose, donnent en
effet de bons résultats d’efficacité.
Sur le plan du rendement, les
résultats sont étroitement corrélés
aux efficacités, et soulignent
l’avantage du prothioconazole.
Sur le plan de la qualité sanitaire, en
l’absence de traitement, la teneur en
DON du témoin dépasse 1750 ppb
et reflète la présence de Fusarium
graminearum associée à la flore du
grain. La teneur est suffisante pour
autoriser des comparaisons entre
produits. Si l’efficacité de la
référence Horizon EW ne permet
pas de contrôler les symptômes dus
© ARVALIS - Institut du végétal - 83 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

à Microdochium spp. en revanche,
on constate une réduction
signification de la teneur en DON
(supérieure à 60 %) grâce à l’activité
du tébuconazole sur Fusarium
graminearum. En relatif, Prosaro et
Fandango S, présentent des teneurs
encore plus faibles. Il est intéressant
de remarquer que ce résultat
confirme le bon comportement de
Fandango S (résultats 2009, et
2010), qui dans cet essai, bien que
contenant une strobilurine, limite
aussi efficacement que Prosaro
l’accumulation de mycotoxines dans
le grain.
En revanche, l’association avec
Horizon + Amistar présente des
teneurs en tendance supérieures à
celle de la référence Horizon EW,
utilisé seul. Ce résultat confirme
également des observations
GROS PLAN SUR LA PRODUCTION DE SEMENCES
Lutte contre les maladies des blés
antérieures. S’agissant de Cercobin
et surtout Epopée, la tendance est à
une amélioration de la qualité
sanitaire, lorsqu’ils sont associés à
Horizon EW.
2 Une analyse moléculaire par qPCR a
permis de distinguer et quantifier les
espèces présentes. Microdochium nivale
s’est avéré dans cet essai plus fréquent
que Microdochium majus.
L’un de nos essais de 2010 (41) inoculé avec une souche de Microdochium majus résistante aux strobilurines, a fait
l'objet d'une étude complémentaire par la FNAMS pour apprécier l'effet des traitements sur épis sur le rendement en
semences.
Figure 4 : effets des protections sur épis sur le rendement trié ramené aux normes "semences"
PROSARO 1L
JOAO 0,6L
FANDANGO S 1,5L
JOAO 0,4L + PYROS 0,7L
SWING GOLD 1,5 L
JOAO 0,4L
OSIRIS WIN 1,5L +PYROS 0,7L
OSIRIS WIN 2,4L
TEMOIN
HORIZON EW 1L
Rdt brut Rdt trié
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps
40.4
40.2
42.6
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Les meilleurs rendements triés sont obtenus avec les produits à base de prothioconazole
Les différences d’efficacité entre
traitements fongicides conduisent à
d’importantes différences de
rendement brut et à des différences
de rendement en semences (après
triage) encore plus importantes. Le
taux de déchet est en effet influencé
lui aussi par la nature des
traitements. Par exemple, lorsque le
taux de déchet constaté sur la
référence Horizon Ew, est de 38%, il
est de 26% pour Prosaro. Il en
résulte une différence de rendement
trié de 16 q/ha entre les deux
53.3
53
51.5
51.1
56.3
55.6
55.3
64.4
64.7
67.5
73.6
71.6
71.5
73
75.5
76.1
76.3
produits. Même si les années à fort
risque « Microdochium » ne sont pas
les plus fréquentes, le choix de la
polyvalence peut s’avérer
extrêmement rentable en production
de semences.

RESISTANCE DE
MICRODOCHIUM SPP AUX
STROBILURINES (RAPPEL)
La résistance due à la mutation
G143A est très largement répandue
en France. La mutation semble plus
fortement implantée chez M. majus
(espèce dominante) que chez M.
nivale suggérant une pression de
sélection différenciée selon les
espèces. Une résistance croisée
positive a été trouvée entre toutes
les strobilurines testées
(azoxystrobine, picoxystrobine,
krésoxim méthyl, pyraclostrobine,
…).
DE LA FUSARIOSE DU PLATEAU DE TALLAGE …
Lutte contre les maladies des blés
Les facteurs de résistances sont
généralement très élevés et
supérieurs à 500 et deux autres
mécanismes de résistance sont
soupçonnés, moins fréquents et
associés à des facteurs de
résistance plus modérés.
Cette année, des symptômes de fusariose au niveau du plateau du tallage ont été observés sur blé dans les régions
Normandie, Picardie et Centre où ils sont rares, et dans le sud sur blé dur où la maladie est plus fréquente. Les
conditions sèches généralisées en sont la principale raison.
La fusariose du plateau de tallage est une maladie assez répandue en Amérique du Nord et en Australie ou elle est
appelée « dryland foot rot », rappelant qu’elle s’exprime dans les sols secs. En France, elle est plus rare et concerne
surtout les blés durs du quart sud-est. Elle a été observée également en Midi-Pyrénées et Poitou Charentes en 2007.
Deux champignons ont été identifiés dans nos conditions comme les principaux responsables : F. graminearum et F.
culmorum. Les analyses du grain issu des plantes touchées, ont montré que le champignon restait cantonné dans les
premiers nœuds et entre nœuds et que la qualité sanitaire n’était pas affectée.
Echaudage des grains à la récolte
Les symptômes peuvent apparaître dès la phase hivernale du blé tendre (mortalité précoce) et jusqu’à la récolte (épi
blanc). A l’épiaison, ils se caractérisent par :
• un brunissement ou dessèchement blanc des premiers entre nœuds ;
• des nœuds déprimés et pouvant présenter une coloration rose marquée ;
• des épis blancs isolés en cas d’attaque faible, groupés en grandes zones (> 100 m²) lorsqu’elle est forte ;
• des grains échaudés petits et ridés qui sortent difficilement des glumelles lors du battage ;
• un rabougrissement et tassement des plantes à des stades plus précoces.
Les facteurs d’influence
Le climat est le premier facteur qui joue sur le développement de la fusariose du plateau de tallage. En 2011, les faibles
précipitations au printemps ont été particulièrement favorables pour la maladie. Dans les sols secs, la plante en état de
stress est en effet affaiblie. Les champignons en cause sont capables de se développer dans un milieu à faible potentiel
hydrique. Ils profitent de l’affaiblissement de la plante pour se propager dans les racines adventives, dans le plateau de
tallage puis dans la tige, les nœuds et les entre nœuds. Les dégâts sont liés à la proportion d’épis touchés. Ils sont
d’autant plus élevés que le potentiel de la culture est excessif par rapport à la ressource en eau disponible.
D’autres facteurs peuvent aggraver l’infestation : excès d’eau et/ou températures douces pendant l’hiver.
Concernant l’agronomie, une étude australienne a démontré l’effet favorable du précédent sur blé dur : la maladie est
plus fréquente après une céréale à paille qu’une culture de pois ou d’oléagineux. Des résidus non décomposés et au
contact des racines favorisent la présence de la maladie. Les doses d’azote élevées sont aggravantes, peut-être parce
qu’elles contribuent à mettre en place un potentiel élevé.
Quant à l’irrigation, elle diminue logiquement les risques, en particulier en cas de stress hydrique fort courant montaison.
Côté génétique, le niveau d’attaque peut varier selon l’espèce (le blé tendre est moins sensible que le blé dur) et selon la
variété, mais semble-t-il indépendamment de la sensibilité observée sur épi...
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Repères pour 2012
Lutte contre les maladies des blés
Depuis 3 années consécutives les conditions sèches à la floraison ont limité les attaques de l’épi, rappelant le rôle
déterminant du climat sur les risques de contamination.
Les conditions sèches dès le début du printemps n’ont pas favorisé la maturation des périthèces présents sur les
résidus de récolte.
Une nouvelle grille d’évaluation du risque fusariose et mycotoxine, intégrant le climat à la floraison vient d’être
publiée (voir nos pages programme).
Indépendamment du climat, l’utilisation d’une variété résistante (comme Apache), associée à une bonne gestion des
résidus de culture limite considérablement les risques.
Le prothioconazole confirme qu'il est le plus efficace pour contrôler Microdochium spp. et donc sa polyvalence sur les
principales espèces présentes sur épi.
Prosaro montre une flexibilité sur la dose qui lui permettra d’être utilisé entre 0.5 et 1 l/ha en fonction du risque et du
résultat attendu.
Le prochloraze montre une bonne efficacité sur Microdochium et doit être associé à un triazole anti-roseum pour
lutter contre le complexe de l'épi. Les recommandations restent toutefois de ne l'utiliser qu'une seule fois par saison.
L’observation de symptômes d’échaudage de l’épi a pu être associée à la présence d’espèces comme Fusarium
graminearum et/ou F. culmorum au niveau du plateau de tallage, des nœuds et des entre-nœuds. Le champignon
reste présent à la base des tiges et ne progresse pas sur épi. La qualité sanitaire du grain est préservée.
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BILAN SANITAIRE
Orges d'hiver et escourgeons
À l'image de l'année dernière,
l’année 2011 se caractérise par une
Nuisibilité en Q/Ha
Du côté des orges
pression des maladies
particulièrement faible sur les orges
d’hiver et escourgeons. La réponse
moyenne à l’utilisation des
fongicides est de 7.0 q/ha dans nos
Lutte contre les maladies des orges
essais variétés. Nos essais dédiés à
l’étude des fongicides, conduits sur
variétés très sensibles, font
apparaître une réponse à l’utilisation
des fongicides de 6 à 12 q/ha.
Figure 1 : Estimation en q/ha de la nuisibilité globale des maladies sur escourgeons
dans les essais de 2002 à 2011
30
25
20
15
10
5
0
2002
2003
2004
2005
2006
© ARVALIS - Institut du végétal - 87 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps
2007
2008
2009
2010 2011
Sur orge d'hiver, la nuisibilité apparente des maladies est en 2011, la plus faible de ces 10 dernières années.
Depuis 2002, la nuisibilité en France est de l'ordre de 15,1 q/ha
RAPPEL : ETAT DE LA RESISTANCE
Ces dernières années ont confirmé la situation de la résistance de l’helminthosporiose aux strobilurines. La mutation
F129L est présente mais à une fréquence stable et modérée. L’efficacité des strobilurines est affectée par la résistance,
mais semble stable depuis 2007. Leur utilisation reste possible contre cette maladie.
S’agissant de la ramulariose, les échantillons analysés ces dernières années se sont révélés résistants aux strobilurines
à une fréquence de 100%. Un résultat généralement confirmé les années précédentes par de faibles résultats
d’efficacité au champ.
RESULTATS DES ESSAIS
ARVALIS - Institut du végétal
Les résultats d'essais qui suivent,
proviennent des essais ARVALIS -
Institut du végétal et sont obtenus
pour l’essentiel après une double
application de chaque produit testé.
Ils ne sont en rien des propositions
de programme de traitement.
Ils sont présentés sur plusieurs
graphiques avec une logique
matière active. Des comparaisons
entre graphiques peuvent
néanmoins être établies.
Helminthosporiose (P. teres)
Compte tenu de l'année climatique
très sèche, la sévérité des maladies
est assez faible. L’helminthosporiose
est la maladie la plus présente.
Deux essais (dépts 36 et 81) sont
regroupés. Le niveau de maladie
dans le témoin est de 22%. Les
efficacités des produits étudiés
varient de 72 à 98%.
A noter que des analyses de
résistance QoIs (strobilurines)
réalisées par la société BASF à
partir des échantillons issus des
témoins non traités, indique
l'absence de résistance dans l’essai
du Tarn et 13% de résistance
(F129L) dans l'essai de l'Indre. On
peut donc considérer que les
strobilurines sont encore presque
pleinement efficaces sur ces deux
lieux.

Lutte contre les maladies des orges
Figure 2 : Efficacités comparées de différentes solutions à base d'époxiconazole pour lutter contre
l’helminthosporiose (P. teres) en double application Z31 puis 49
Les solutions à base
d'époxiconazole
La référence classique Unix + Bell
est remplacée ici par Unix Max +
BAS 549F 1l/ha (nouvelle
formulation du Bell). Le résultat est
excellent avec 93 % d'efficacité. En
l’absence d’Unix max et malgré une
dose supérieure de BAS 549 F
(demi-dose soit 1.25 l/ha), les
résultats sont en tendance inférieurs
(89%) et soulignent l’apport du
cyprodinil dans le mélange.
La double application de Bell à 0.75l
(N/2) obtient l’efficacité moyenne la
plus faible sur ces deux essais (72
%). Une double application de
Madison est par comparaison
efficace à 89 %.
Une comparaison directe avec BAS
549 F donne clairement l’avantage à
nouvelle formulation (légèrement
enrichie en époxiconazole), avec
une amélioration de l’efficacité de 17
%. Cette nouvelle formulation en
OD, reste très performante, même
un quart de dose : 85 %, soit un
résultat supérieur à celui obtenu
avec l’ancienne formulation Bell à
demi-dose.
BAS 667 F (VIVERDA) correspond à
une base BAS 549 F (BELL STAR)
par sa composition, à laquelle on
ajoute de la pyraclostrobine à raison
de 60 g/l. L’apport de cette
strobilurine renforce l’efficacité du
BAS 667 en le plaçant dans les
meilleurs résultats
BAS 701 F (ADEXAR) est une
association d'époxiconazole 62.5 g/l
+ fluxapyroxad 62.5 g/l dont les
résultats sont excellents à toutes les
doses étudiées.
En comparant BAS 549 F et BAS
701 F, à différentes doses et à
quantité d'époxiconazole identiques,
on constate une plus grande
robustesse de BAS 701 F en
particulier à faible dose (due à
l’excellente efficacité du
fluxapyroxad).
BAS 702 F est une association
d'époxiconazole 42 g/l +
fluxapyroxad 42 g/l + pyraclostrobine
67g/l. Un peu moins dosée en
triazole et carboxamide que BAS
701 F, mais en revanche complétée
par une strobilurine qui renforce
encore son spectre d’efficacité.
Imtrex (BAS 700 F) + Comet 200
(1+0.5) est une association sans
triazole et les résultats obtenus ici à
demi-dose sont tout aussi
excellents, et équivalents à tous les
produits du genre. Un constat qui
souligne l’excellente efficacité du
fluxapyroxad sur P. teres.
© ARVALIS - Institut du végétal - 88 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Lutte contre les maladies des orges
Figure 3 : Efficacité de différentes solutions à base de prothioconazole
pour lutter contre l’helminthosporiose (P. teres) en double application Z31 puis 49
Les solutions à base de prothioconazole
Le bixafen associé au prothioconazole, F128 BCS (AVAITOR Xpro), est étudié à trois doses : N, N/2 et N/4.Il démontre
une activité excellente aux trois doses et témoigne d'un très fort potentiel sur l'helminthosporiose de l'orge. F133 BCS
(SKYWAY Xpro), également à base de bixafen, associé au prothioconazole et au tébuconazole, donne des résultats
identiques (97%) au F 128 BCS à dose équivalente.
Figure 4 : Etude d'une courbe de réponse en programmes
pour lutter contre l’helminthosporiose (P. teres) Z31 puis 49
© ARVALIS - Institut du végétal - 89 - CHOISIR et décider 2012
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Une courbe de réponse à la dose
est réalisée avec un programme
type 1 à deux applications : Unix Max
+ BAS 549 F puis Madison. Il sert à
la fois d’étalon pour évaluer les
nouvelles solutions et permet
d'analyser la nécessité de recourir
ou non à 2 carboxamides par
saison.
A la dose la plus élevée ce
programme type, Unix Max 0.75l
(30% de N) + BAS 549 F 1l (40 % de
N) puis Madison (60 % de N)
procure un très bon niveau
d'efficacité (91%), qui le situe très
proche des meilleures solutions
appliquées 2 fois. A doses réduites,
l’efficacité baisse très sensiblement,
respectivement 78 et 63 %, pour N/2
et N/4.
ANALYSE DES
RENDEMENTS
Bien que les 5 essais aient été
récoltés, nous ne présenterons que
la moyenne des rendements de 2
Lutte contre les maladies des orges
essais (36 et 81) avec comme
dominante H. teres. Les autres
essais sont en effet trop
hétérogènes principalement en
raison des conditions de sècheresse
du printemps.
1 1 seule strobilurine, 1 seul
carboxamide, 2 triazoles mais différentes
entre elles, et introduction d’un 4 ème
mode d’action, le cyprodinil.
Figure 5 : Rendements de différentes solutions visant l’helminthosporiose (P. teres)
en double application Z31 puis 49 - 2 essais (36-81)
Le rendement du témoin non traité
est de 72.7 q. La réponse à
l’utilisation des fongicides observée
sur les deux essais est attribuée
principalement au contrôle de
l’helminthosporiose. La réponse,
produit par produit varie de 3.6 q/ha
pour Bell à 11.5 q pour BAS 667 F à
pleine dose (2.5 l).
On constate que l’ensemble des
modalités, présente des rendements
très similaires entre eux, y compris
entre doses extrêmes. Un constat
assez peu surprenant eu égard à la
pression de maladie assez limitée
(11 q/ha environ).
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Les courbes de réponse à
base de SDHI
Si on analyse les gains nets, à partir
d’un prix de l'orge estimé à 18 €/q
(fourragère) ; ils varient de -2.4 q à
+5.8 q/ha. Nous avons montré dans
la figure 6 spécifiquement les
Figure 6 : Rendements bruts et nets (q/ha) orge 2011
courbes de réponse de 3 des projets
attendus pour 2012.
Les doses d'AMM (appliquées deux
fois) obtiennent souvent les gains de
rendement les plus élevés mais les
gains nets les plus faibles dans le
contexte de 2011. Les ½ doses et
les ¼ de doses donnent les
Lutte contre les maladies des orges
meilleurs résultats économiques. Il
faut toutefois rappeler que ces
doses correspondent à des
investissements compris
grossièrement entre 60 et 100 €/ha
pour les ½ doses et 30 et 50 € pour
les ¼ doses.
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Rouille naine
Lutte contre les maladies des orges
Figure 7 : Efficacité de différentes solutions pour lutter contre la rouille naine
en double application Z31 puis 49 – 1 essai (56)
Sur cet essai du Morbihan, face à
une forte pression de rouille naine
(56) la plupart des produits, après 2
applications, obtiennent des
efficacités proches de 100 % quelle
que soit la dose étudiée. Seul Bell, à
demi-dose, obtient un résultat
sensiblement en retrait. La double
application de 50 g semble
insuffisante. Par contre dans la
nouvelle formulation d'époxiconazole
et de boscalid, le BAS 549 F, donne
de très bons résultats même à 1/4
de dose (0.625l) tout en amenant
moins de triazole et de carboxamide.
Un résultat qui souligne l’avancée
que représente cette formulation
OD.
Le F 128 BCS montre une activité
maximale même au quart de dose,
ce qui montre tout son intérêt sur
cette maladie.
Repères pour 2012
Les carboxamides sont particulièrement efficaces contre l'helminthosporiose de l'orge, avec un avantage du
fluxapyroxad et du bixafen par rapport au boscalid sur helminthosporiose.
La nouvelle formulation du boscalid, BAS 549 F, donne des résultats très supérieurs à l’ancienne formulation Bell.
Sur helminthosporiose, l’adjonction de pyraclostrobine renforce encore son efficacité.
Par précaution, associer les carboxamides à une autre famille chimique (triazole ou strobilurine) et limiter leur usage
à une application par saison.
D’une manière plus générale diversifier les solutions en pratiquant l’alternance entre modes d’action et entre
molécules partageant le même mode d’action.
Le chlorothalonil (BRAVO) est maintenant autorisé contre la rhynchosporiose mais également contre la
ramulariose, à raison d'une application par campagne.
L’utilisation des carboxamides est possible en T1 ou en T2, mais des ajustements de doses sont indispensables
pour être économiquement justifiables.
Sur le plan économique l’usage répété de 2 carboxamides en T1 et en T2 ne paraît pas justifié. Sur le plan
technique, l’alternance des matières actives est indispensable pour gérer les résistances.
Ajuster le niveau de dépense à la pression de maladie attendue (voir chapitre programme).
Le programme de référence sur orge Unix + Bell puis Madison pourrait devenir prochainement (sous réserve
d’homologation) : Unix MAX + BAS 549 F puis Madison. D’autres solutions sont proposées dans nos pages
programmes.
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Stratégies de lutte contre les
les maladies
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

BILAN DES UTILISATIONS
2011
Au niveau national, la pression des
maladies a été très faible en 2011
comme en 2010. La réponse
moyenne à l’utilisation des
fongicides est en moyenne pour
2011 de 8.3 q/ha pour le blé tendre
sur l’ensemble des essais dont nous
disposons. Les consommations de
fongicides sont en conséquence en
net recul pour la deuxième année
consécutive. Le nombre moyen de
traitements est passé selon les
panels de 2.2 à 2.0 puis à 1.9 sur
blé tendre entre 2009 et 2010 puis
entre 2010 et 2011.
Pour mémoire le nombre moyen de
traitements était encore plus élevé
en 2008 (2.3), année où la pression
de maladie était la plus élevée de la
décade. Dans le détail, la part des
programmes à 1 seul passage a
progressé pour représenter 35 %
des surfaces, quand les
programmes à 2 ou 3 traitements
ont régressé pour représenter
respectivement 47 % et 16 %. Le
traitement réalisé à floraison semble
avoir accusé la baisse la plus
marquée. Il est vrai que la
sécheresse prolongée a réduit
considérablement le risque maladie
en particulier fusariose, mais aussi
réduit en parallèle les espérances de
rendement. Deux tendances qui
conjuguées ont amené les
utilisateurs à limiter avec raison les
interventions à la floraison.
Le marché est donc en baisse de
6% en valeur selon les panels, reflet
du recul du nombre de traitement
mais également d’une baisse des
investissements par passage, qui
s’explique d’abord par une plus large
Lutte contre les maladies du blé tendre
Stratégies fongicides blé tendre
préférence accordée aux solutions
fongicides les plus économiques.
QUELS PROGRAMMES EN
2012 ?
Les propositions de programmes
développées dans les pages qui
suivent sont adaptées au contexte
parasitaire probable de la région. Il
est tenu compte d’un contexte
parasitaire « moyen » et donc plus
élevé que celui rencontré ces 2
dernières années. Elles sont basées
sur les résultats de nos différentes
expérimentations d’évaluation des
produits et de tests en programme.
Elles prennent en considération
l’ensemble des données techniques
et économiques disponibles au jour
où nous écrivons. Les variations du
prix du blé d’année en année sont
prises en compte pour nuancer les
propositions de programmes de
traitements proposées a priori ;
propositions à adapter en cours de
saison selon la pression parasitaire.
Pour les dernières innovations à
base de SDHI (encore en attente
d’homologation), nous vous
proposons quelques repères basés
sur les prix moyens communiqués
par les sociétés et dans l’attente des
autorisations nous formulons nos
propositions de programmes sous
forme de code. Nos
recommandations seront actualisées
dans nos prochaines publications.
Faut-il augmenter
l’investissement fongicide ?
A titre de repère, la dépense
fongicide moyenne sur blé tendre
s’établit en 2011 à 63 €/ha en recul
par rapport à 2010 (67 €/ha) et
2009, 2008 (77 €/ha, 82 €/ha),
années à forte pression de
maladies. Il est naturellement difficile
de prévoir ce qu'il en sera la saison
prochaine. Il semble cependant
assez clair que 63 €/ha peuvent être
considérés comme un
investissement nécessaire et
suffisant en cas de pression maladie
moyenne. On pourrait être tenté de
faire progresser (toutes choses
égales par ailleurs)
l’investissement fongicide pour
tenir compte du cours assez soutenu
des céréales. A titre de repère, avec
du blé à 18 € du quintal, la rentabilité
des intrants augmente, il devient
possible, en dépensant 5 à 10 € de
plus, d’aller plus loin pour chercher 1
ou 2 quintaux supplémentaires. Le
pari n’est pas sans risque, tant le
cours du blé est volatile.
La dépense optimale
fortement influencée par le
prix du blé
Le tableau 1 reprend différentes
hypothèses de prix qui permettent à
chacun d’estimer la dépense à
envisager, en fonction de la pression
de maladie attendue, propre à
chaque région et à chaque variété
(et in fine à chaque année), et de sa
propre estimation prix du blé à la
récolte 2012.
Pour établir nos propositions de
programme pour la saison 2012,
nous avons opté pour un prix moyen
culture de 16 €/q.
© ARVALIS - Institut du végétal - 93 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Lutte contre les maladies du blé tendre
Figure 1 : Dépense fongicide optimale théorique sur blé en 2011 et pour une hypothèse
du prix du quintal à 18 € (150 essais 2005 à 2011)
Pour une nuisibilité moyenne d’environ 7 q/ha en 2011, la dépense fongicide idéale était de 35 €/ha
(prix du quintal de blé : 18 €).
Tableau 1 : Dépense fongicide optimale théorique sur blé en fonction de la pression parasitaire
attendue et sous 9 hypothèses du prix du quintal (150 essais 2005 à 2011)
Nuisibilité attendue
q/ha 2 Prix blé €/q
5 q/ha 10 q/ha 15 q/ha 20 q/ha 25 q/ha
30 q/ha 35 q/ha 40 q/ha
9 €/q 13 24 34 45 55 66 76 87
11 €/q 17 29 41 52 64 76 88 100
12 €/q 19 31 44 56 68 81 93 105
13 €/q 20 33 46 59 72 85 98 111
15 €/q 24 38 52 66 80 94 108 122
16 €/q 25 40 54 69 84 98 113 127
18 €/q 28 44 59 75 90 106 122 137
20 €/q 31 47 64 80 97 114 130 147
22 €/q 33 51 68 86 103 121 138 156
Pour une nuisibilité attendue de
15 q/ha 1-2 , la dépense fongicide
idéale s’échelonne de 34 à 68 €/ha
selon le prix du blé retenu.
Pour 16 €/q, la dépense idéale serait
de 54 €/ha, enveloppe de dépense à
ajuster en fonction de la pression de
maladie observée en cours de
saison.
Sur cette base, nos programmes
pour 2011/2012 évoluent parfois
sensiblement par rapport à ceux de
2010/2011 (bon nombre d’entre eux
ont été établis sur la base de 13 €/q).
Ils tiennent compte de la conjoncture
actuelle sur les prix du blé et
proposent toutes choses égales par
ailleurs, une augmentation a priori
de la dépense fongicide de 5 à 10
€/ha. Une augmentation qui reflète
la meilleure rentabilité de l’intrant
fongicide au prix actuel du blé.
Pour vous aider à construire vos
propres repères, le prix du blé à
horizon 2012 étant difficilement
prévisible, vous pouvez utiliser si
vous le souhaitez la figure 1 et/ou le
tableau 1 pour vous faire vos
propres repères, en fonction de
votre propre estimation.
1 L’appréciation du risque maladie, si elle
peut être estimée a priori sur une base
régionale et en fonction de la sensibilité
variétale dépendra in fine aussi du climat
en cours de saison. Il restera donc le
premier élément de pilotage de la
protection fongicide.
2 Attention, ces repères valent pour les
pertes occasionnées par les maladies
foliaires, c'est-à-dire septoriose et rouille
brune. Si d’autres maladies plus
secondaires ou occasionnelles, comme
le piétin verse, l’oïdium ou la fusariose
venaient s’y ajouter, la dépense devra
intégrer ces risques et évoluer en
conséquence.
© ARVALIS - Institut du végétal - 94 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Enfin si ces repères, dans un
contexte incertain, sont utiles pour
préparer sa stratégie de protection
contre les maladies, il faudra au final
prendre en compte le contexte de la
saison et les conditions climatiques
qui influent sur le développement
des maladies pour ajuster en cours
de campagne à la hausse ou à la
baisse, les programmes de base
bâtis a priori.
Faut-il intégrer les
nouveautés à base de
SDHI ?
L’arrivée de nouvelles molécules, et
en particulier d’un nouveau mode
d’action est toujours l’occasion de
faire évoluer ses pratiques et de
comparer les nouveautés proposées
avec les solutions que l’on met soit
même en œuvre. D’une manière
générale, les nouveautés
s’accompagnent d’un progrès, mais
s’avèrent le plus souvent plus
chères que l’existant. De ce point de
vue les SDHI n’échappent pas à la
règle.
Le premier bénéfice associé à
l’arrivée de cette nouvelle génération
de SDHI est l’introduction de
nouvelles molécules appartenant
à un « nouveau » mode d’action.
Elles contribueront à une plus
grande diversité des solutions et de
ce fait à rendre la lutte contre les
maladies plus durable.
Du côté de la performance, ces
solutions apportent un réel progrès
en terme d’efficacité et à pleine dose
surpassent largement les solutions
disponibles… Les rendements
progressent eux aussi à la mesure
des efficacités.
Reste que les prix de ces produits
sont eux aussi plus élevés. Il faut
donc arbitrer entre des solutions
économiques moins performantes et
des solutions plus performantes
mais plus chères. A la lumière des
résultats, certes fragiles, acquis
dans les essais de 2010 et 2011, les
SDHI ont parfaitement leur place
dans les programmes de
traitement, et sont malgré leur prix
élevé tout à fait compétitifs par
rapport aux solutions existantes, à
condition d’adapter les doses au
niveau de lapression des maladies
et du potentiel de rendement.
Quand introduire les SDHI
dans les programmes ?
A priori, si l’on choisit d’investir sur
ces nouveautés, leur
positionnement naturel est plutôt
en T2 dans le cadre d’un
programme à 2 ou 3 traitements,
mais peuvent être aussi valorisés
en traitement unique. Ces
molécules n’ayant pas d’activité
marquée sur la fusariose de l’épi,
leur place n’est donc pas en T3. A
l’inverse, elles pourraient occuper le
segment des T1. Mais ce segment
est déjà occupé par les associations
à base de chlorothalonil, qu’il
s’avère difficile de déplacer et
méritent, ne serait-ce que pour
maintenir une certaine diversité des
modes d’action, d’être conservées
en T1. L’expérience a par ailleurs
montré avec le boscalid, que son
positionnement en T2 était
généralement plus favorable à ce
stade. Autant de raisons qui nous
font opter vers le positionnement de
ces nouveautés en T2. Une seule
nuance, dans le cadre de la lutte
contre le piétin verse, les
associations du type Unix Max + Bell
sont parmi les solutions les plus
performantes du marché.
A quelle dose introduire
une solution SDHI ?
Plusieurs options peuvent être
considérées :
- L’option la plus « pragmatique »
consiste à substituer 1 € d’un
fongicide classique, par 1 € de
SDHI. Cette option s’inscrit dans la
continuité et ne présente
globalement pas de risque, eu égard
à la performance de ces nouvelles
molécules. D’un autre côté si cette
option est globalement gagnante elle
peut s’avérer sans bénéfice majeur,
autre que la diversification des
modes d’action.
- Une autre option consiste à
accompagner l’introduction de ces
Lutte contre les maladies du blé tendre
innovations d’une franche
augmentation de l’investissement
fongicide en misant sur le potentiel
technique de ces nouvelles
solutions. Un calcul possible, mais
plutôt risqué, à réserver
exclusivement aux situations où on
est sûr que la forte pression de
maladie et le fort potentiel de
rendement vont justifier une
augmentation significative de la
dépense.
Compte tenu des milieux de la
grande région Sud-Ouest, nous ne
généraliserons pas cette pratique.
Elle est exclusivement à réserver
aux milieux alliant haut potentiel et
nuisibilité maladies importante et en
cas d’année avec forte pression des
maladies, cet investissement
supplémentaire peut se justifier pour
aller chercher tous les quintaux.
- Une autre option consiste à miser
sur une embellie durable du prix du
blé et à revaloriser son niveau de
protection de 5 à 10 € et d’investir
sur cette nouvelle famille de
produits. En T2 l’investissement peut
alors être porté à 40-45 €, cela
donne à titre de repères, les doses
suivantes pour les projets: BAS 549
F : 1.25 à 1.4 l/ha ; BAS 701 F : 0.8
à 0.9 l/ha ; F 128 BCS : 0.6 à 0.65
l/ha. Un calcul possible mais basé
sur un maintien des cours du blé à
un niveau élevé.
Les autres solutions sontelles
hors-jeu ?
Si ces nouvelles solutions ont
parfaitement leur place dans les
programmes, les solutions autres
que SDHI ne sont pas pour autant
disqualifiées. Certaines solutions
actuelles sur septoriose présentent
certes une efficacité inférieure mais
un rapport qualité-prix qui reste
satisfaisant. Sur rouille brune les
strobilurines associées à des
triazoles, conservent de l’intérêt.
Tout ne mérite donc pas d’être
bouleversé, ni partout.
© ARVALIS - Institut du végétal - 95 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

QUELQUES REPERES DE
CONSTRUCTION POUR LA
PROTECTION DES BLES
TENDRES EN 2012
Recommandations
générales
- Diversifier les modes d’action,
en respectant les règles suivantes :
- Pas plus d’un prochloraze, pas
plus d’une strobilurine et pas plus
d’un carboxamide par campagne.
- Alterner si possible les IDM
(triazoles) au cours de la saison :
éviter d’utiliser 2 fois la même
matière active.
Traitement en T1
- Sur septoriose, les triazoles sont
proposés de préférence associés
avec du chlorothalonil ou du
prochloraze pour renforcer leur
efficacité sur septoriose.
De plus, la région Sud-Ouest est
atteinte par la résistance double
triazoles/ strobilurines sur les
septorioses. Ainsi, le prochloraze est
conseillé dans nos programmes
septoriose pour son efficacité sur les
souches résistantes aux triazoles et
particulièrement sur les TriMR7 et
TriMR8, fréquentes dans notre
région. Le chlorothalonil est par
ailleurs efficaces sur tous types de
souches. Le chlorothalonil étant un
fongicide multi-sites, il présente un
risque de résistance limité.
Nous avons substitué Opus par
Opus New dans nos programmes.
La solution Bell comprenant du
boscalid est proposée à travers sa
nouvelle formulation et composition
(BAS 549). Opus New + Pyros Ew,
et M 4780 (Menara + Bravo tout
formulé) présentent les meilleurs
rapports qualité/prix et restent nos
bases de programme en T1.
- Piétin verse : En cas de risque, on
préfèrera recourir aux variétés
résistantes. Dans la grande majorité
des situations, les souches sont
résistantes au prochloraze et on
privilégiera donc les associations de
plusieurs produits intégrant du
boscalid ou du prothioconazole. La
métrafénone et le cyprodinil restent
toutefois des solutions dans les
situations où le piétin verse est très
important.
Traitement en T2
- En complément des triazoles, les
SDHI et/ou les strobilurines
trouvent leur place en T2, du stade
dernière feuille au stade épiaison.
Nous avons ainsi intégré les SDHI
majoritairement sur ce traitement.
Par ailleurs, même si la rouille brune
s’est montrée discrète ces dernières
années, le risque n’est pas à
exclure. Ainsi, nos propositions de
programme dans les pages
suivantes identifient des
programmes plus adaptés lors d’une
forte pression rouille brune. Pour
contrôler la rouille brune, notre
préférence va vers l’adjonction d’une
strobilurine à la dose minimale de 50
à 75 g //ha (0.2 à 0.3 l/ha).
- Sur septoriose l’adjonction de
prochloraze renforce généralement
l’efficacité des triazoles lorsqu’il n’a
pas été positionné en T1.
Traitement en T3 (Floraison)
- Attention, éviter l’azoxystrobine, et
la picoxystrobine en T3, pour toutes
les situations agronomiques où le
Lutte contre les maladies du blé tendre
risque fusariose est avéré et pour
lesquelles l'objectif de qualité
sanitaire est prioritaire : préférer
utiliser un triazole anti-fusarium seul.
La dimoxystrobine (Swing Gold) et la
fluoxastrobine (Fandango S)
peuvent être utilisés en T3 pour
lutter contre les fusarioses. Les
résultats acquis récemment ont
montré que les effets négatifs
observés sur la qualité sanitaire, du
fait de l’utilisation des strobilurines à
la floraison, étaient généralement
absents ou peu marqués avec ces
molécules.
La réussite du traitement fusariose
dépend certes du produit retenu
mais aussi du positionnement par
rapport à la sortie des étamines et
du volume de bouillie épandue :
pour le traitement floraison, il est
impératif de ne pas descendre en
dessous de 150l/ha, 180 à 200 l/ha
apportant la meilleure efficacité.
LES NOUVEAUX
INDICATEURS IFTPC ET
IFTSA
Ala suite de nos propositions de
programmes de traitement, vous
trouverez deux valeurs d’Indices de
Fréquences de Traitement ou IFT :
l’IFT Produits commerciaux (IFT pc)
et l’IFT Substances actives (IFT sa).
Il s’agit ici de proposer des repères
avec ces nouveaux indicateurs.
Nous n’en faisons pas aujourd’hui
une variable d’entrée pour le
choix d’un programme de
traitement.
A propos de ces 2 indicateurs, se
reporter à la page 139.
© ARVALIS - Institut du végétal - 96 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Protection contre les Maladies
Guide de Décision sur Blé dur
SECTION 1.02 NUISIBILITE DES
MALADIES :
Une énorme variabilité !
Oïdium, Septorioses, Rouille brune, Fusarioses
Selon l’année, le secteur, la variété, la nuisibilité
des maladies des feuilles + épi, varie de 0 à 60%.
La dépense en fongicides apportant la meilleure
rentabilité varie ainsi de 0 € à 85 €/ha.
L’objectif est bien de proportionner cette dépense
aux risques de pertes prévisibles.
SECTION 1.03 LES DIFFERENTES
MALADIES
Par ordre d’apparition au cours de la campagne.
La nuisibilité est exprimée en % du rendement.
Septoriose et Rouille brune sont responsables
de l'essentiel des pertes de rendement.
(a) Oïdium
Le blé dur y est moyennement sensible, mais, il y
a des variétés nettement plus sensibles.
Sa nuisibilité est surtout importante en cas
d’attaque précoce, fin tallage – début montaison :
10 à 15 %.
Une telle nuisibilité se rencontre en climat sec
alternant humidité la nuit (lrosée) et sécheresse le
jour : littoral, fond de vallée, parcelle abritée…
Parfois, la maladie peut être très inquiétante et ne
laisser qu’1 ou 2 feuilles vertes : hiver doux et
sec, semis précoce et dense ou au contraire
semis tardif freiné par la sécheresse. Sa nuisibilité
est sans doute plus élevée mais mal connue.
Facteurs agronomiques favorisant : densité de
culture élevée, feuilles riches en azote (une
fertilisation excessive ou simplement des reliquats
azotés importants favorisent la maladie).
Risque Seuil de traitement
Elevé :
Variété sensible
et Milieu humide
Moyen :
Variété sensible
ou Milieu humide
10 % des plantes touchées
(sur 1 des 3 dernières feuilles)
50 % des plantes touchées
(sur 1 des 3 dernières feuilles)
Lutte contre les maladies des blés durs
(b) Septoriose
En 2011, elle a été peu nuisible en raison de la
faible pluviométrie en cours de montaison.
Sa nuisibilité moyenne est comprise entre 10 et
25 %, mais elle a atteint 40% en 2008.
Plus le climat est pluvieux de la fin de la
montaison à la floraison, plus la maladie est
nuisible.
Facteurs agronomiques favorisant : blé sur blé
(conservation sur les résidus), préparation
superficielle ou semis direct (pour la même
raison).
Les différences de sensibilité variétale sont de
mieux en mieux connues (voir cahier Fongicides
dans ce document).
Risque Seuil de traitement
Elevé :
Fin montaison +
Pluies annoncées
Moyen :
Courant montaison ou
Fin Montaison sans
pluies annoncées
(c) Rouille brune
20 % des plantes avec
taches sur 1 des 4
dernières feuilles
20 % des plantes avec
taches sur 1 des 3
dernières feuilles
C’est la maladie potentiellement la plus nuisible
sur le littotal mais aussi la plus variable entre
années et entre régions. Sa nuisibilité va de 0 à
60 % !
L’effet du climat est très fort. Sont favorables à
une forte épidémie :
• un été précédent frais et humide (type 2002) ;
• un hiver doux (2000–2001 ; 2006–2007) ;
• un printemps doux et humide.
En 2012, le risque rouille brune est très
élevé depuis l’automne, particulièrement
chaud.
Elle se développe généralement après l’épiaison.
Sur le littoral et la vallée du Rhône, un climat
favorable peut la faire apparaître vers 2 nœuds
(mi à fin mars). Les années à hiver doux, en
cherchant, on trouve des pustules dès janvier,
voire décembre.
Facteurs agronomiques favorisant : repousses de
blé dans le voisinage en automne, semis
précoces, feuilles riches en azote, irrigation
précoce (avril).
Les variétés actuelles vont de tolérantes à très
sensibles, et la principale, Miradoux, est très
sensible.
© ARVALIS - Institut du végétal - 97 - CHOISIR 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Situation Seuil de traitement
Elevé :
Variété sensible
(< 6.5)
Moyen :
Variété tolérante
(6.5 et plus)
(d) (e) Fusarioses des épis
Le blé dur est très sensible aux
2 genres de fusarioses :
Fusarium et Microdochium.
Dans la région
méditerranéenne, le climat
réduit fortement le risque sur le
littoral. La nuisibilité des
fusarioses y est souvent nulle
mais elle peut atteindre 10 à 15
% en climat pluvieux à la
floraison. Ce scénario est plus
fréquent dans l’intérieur du
Gard.
Les deux fusarioses
contaminent l’épi par climat
pluvieux : environ 48 h d’eau
libre à la surface des épis.
• Fusarium domine largement
après les précédents sensibles que
sont le maïs, le sorgho et
probablement aussi après riz.
Présence dans la parcelle
10 % des plantes
avec 1 pustule sur 1 des 3
dernières feuilles
La période de sensibilité du blé est très centrée sur la
floraison, dès que les 1ères fleurs sont visibles, même
si des contaminations plus tardives sont possibles.
Sa plage de température optimale va de 19 à 29°C.
• Microdochium semble indépendant du précédent.
La période de sensibilité du blé est large et débute dès
que les gaines se fendent pour s’atténuer dès que l’épi
prend de la hauteur et se détache de l’ambiance
humide des feuilles.
Sa plage de température optimale va de 12 à 21°C.
Les deux fusarioses ont des nuisibilités
comparables. Fusarium est le seul à générer des
mycotoxines. Microdochium lui engendre de la
moucheture.
A l’exception des précédents Maïs et sorgho, il est
difficile de savoir laquelle des deux fusarioses va
dominer. Aussi, la meilleure protection est
apportée par les fongicides efficaces contre les
deux.
Lutte contre les maladies des blés durs
Risques de contamination par les différentes fusarioses.
Situation Seuil de traitement
Risque Fusarium
Précédents
Maïs - Sorgho
Risque indéterminé
Microdochium &
Fusarium
A partir de fin épiaison,
48 h d’humidité continue
sur les épis.
Pendant l’épiaison,
48 h d’humidité continue
sur les épis.
« 48 heures d’humidité continue » peut plus
concrètement s’énoncer ainsi :
« Si une pluie un peu forte mouille les épis et
que ceux-ci ne sont pas secs le lendemain
après-midi, alors des contaminations sont très
probables. »
© ARVALIS - Institut du végétal - 98 - CHOISIR 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

SECTION 1.05 LES CONTEXTES PARASITAIRES
Le croisement de l'influence
maritime et du relief détermine
3 contextes parasitaires.
1. Littoral et Vallée du Rhône.
La proximité de la mer adoucit
les températures et amène de
l'humidité. Sur le littoral, il
pleut peu au printemps.
Cette ambiance favorise la
rouille brune qui peut
démarrer tôt les années à
hiver doux et précédés d'étéautomne
pas très chauds.
La septoriose est marquée
(nuisibilité > 10%) environ 1
an sur 2 et seulement 1 sur 3
sur le Golfe du Lion, particulièrement sec fin
avril.
Les fusarioses sur épis sont peu fréquentes et
même rares sur le littoral, peu arrosé en mai.
Par contre, la vallée du Rhône au nord
d'Avignon a un risque plus élevé, comme la
région intérieure.
Une variété tolérante à la rouille brune évite
un traitement à mi-montaison (début avril) les
années à risque moyen à faible. Un traitement
unique autour de l’Epiaison suffit alors.
Lorsque le risque de rouille brune est élevé
(variété sensible ou année à risque fort), 2
applications fongicides sont conseillées.
Les fongicides utilisés doivent être très
efficaces et persistants sur rouille brune. La
dose à utiliser est proportionnelle à la
persistance attendue du feuillage et donc
d'autant plus élevée que le sol a une bonne
réserve en eau.
2. 1ères collines et Vallée de la Durance.
Il pleut peu au printemps et l'influence de la
mer est moins marquée. Ces régions
intermédiaires sont moins sensibles à la
rouille brune que le littoral et moins
sensibles à la septoriose que les régions
plus intérieures.
1 seule application fongicide, autour de
l’épiaison, suffit généralement. 2 applications
ne sont nécessaires que dans la
combinaison : année à risque élevé de rouille
brune x variété sensible.
Le choix d'une variété tolérante à la rouille
brune permet de n'utiliser qu'une dose réduite
d'un fongicide très efficace sur septoriose,
allant même jusqu'à la dose nulle les années
très sèches fin avril.
Intérieur Languedoc
et Provence
1ères collines
et Durance
Littoral
et Rhône
Carcassonne
Béziers
Narbonne
Montpellier
Lutte contre les maladies des blés durs
3. Intérieur du Languedoc et de la Provence.
Ces secteurs plus froids et éloignés de la mer
ne voient arriver la rouille brune qu'en fin de
cycle. Plus arrosés fin avril et en mai, ils
sont par contre plus sensibles à la
septoriose et aux fusarioses.
Le traitement clef est celui à l’Epiaison. Il cible
d'abord la septoriose mais doit aussi viser
Microdochium car les années pluvieuses et
fraiches favorisent les deux champignons.
Les fongicides utilisés doivent avant tout être
très efficaces sur septoriose. La dose à utiliser
dépend du climat annoncé et de l’état de
contamination des feuilles basses.
C'est dans ces régions, ainsi qu'en vallée du
Rhône (Vaucluse & Drôme) que le risque de
fusarioses sur épis est le plus élevé : environ 1
an/10. Il est plus élevé (3 ans/10) dans le nord
du Gard, au pied des Cévennes.
1 seul traitement fongicide peut suffire mais il
doit être placé de façon réactive dès que les
pluies sont annoncées. Dans les situations à
risque élevé de fusarioses (production de
semences, précédent maïs - sorgho, parcelles
en fond de vallée facilement humides…), une
stratégie à 2 traitements (F1 pointante à étalée
puis 1ères étamine) est recommandée.
En dehors du précédent maïs – sorgho où les
Fusarium dominent, il vaut mieux utiliser des
fongicides efficaces contre les deux genres de
fusarioses tant il est impossible de prévoir
lequel l'emportera.
SECTION 1.06
Bollène
© ARVALIS - Institut du végétal - 99 - CHOISIR 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps
Alès
Nîmes
Arles
Avignon Manosque
Aix

SECTION 1.07 STRATEGIES DE
TRAITEMENT
Section 1.08 Selon le contexte parasitaire, 4
stratégies de protection peuvent être conseillées.
1. Risque de maladies précoces ou
d’intervention aléatoire à Epiaison.
• 2 traitements se succèdent
o Le 1 er est destiné à empêcher un démarrage
rapide de la septoriose, de la rouille brune ou de
l’oïdium avant épiaison. Il est réalisé avec une
dose réduite d’un fongicide polyvalent sans
strobilurine : triazole + anti-oïdium facultatif.
Son positionnement idéal est 3 – 4 semaines avant
épiaison (voir tableau ci-dessous).
o Le 2 ème est destiné à protéger les dernières
feuilles et l’épi.
Il est réalisé avec un fongicide polyvalent à une
dose offrant une persistance d’environ 1 mois.
Sauf pluies intenses à l’épiaison ou épidémie
violente de rouille brune, son positionnement est
relativement souple grâce au nettoyage réalisé par
le 1er traitement.
• Cette stratégie est conseillée dans les situations
suivantes :
o Démarrage précoce des maladies, fin mars –
début avril (début de printemps doux et humide).
o Cultures à potentiel élevé (> 65 q/ha), en
particulier irriguées, et en sol profond
d’alluvions.
o Systèmes de culture avec contrainte de travaux
à l’épiaison du blé (riz, maraîchage, vigne…).
2. Risque de maladies faible avant
Epiaison.
• 1 seul traitement est programmé.
• Il s’accompagne nécessairement :
o de pratiques de culture limitant les risques de
maladies, et notamment du choix d’une variété
tolérante à la septoriose et/ou à la rouille brune ;
o de réactivité autour de l’épiaison.
• Le positionnement du traitement est crucial : la F1
doit être entièrement sortie, et s’il pleut, il faut avoir
protégé l’épi au plus tard aux 1ères étamines visibles.
• Cette stratégie est conseillée dans les situations
suivantes :
o Risque de maladies faible avant épiaison, cas
général hors littoral et vallée du Rhône.
o Potentiel de rendement limité (< 55 q/ha).
Lutte contre les maladies des blés durs
3. Risque de Fusarium sur épi.
• 2 traitements sont programmés :
o Le 1 er est destiné à protéger les dernières
feuilles avant le traitement visant l’épi. Il est
réalisé avec une dose réduite d’un fongicide
efficace sur septoriose et rouille brune.
o Le 2 ème vise les fusarioses (Fusarium et
Microdochium) et doit être appliqué à fin
épiaison – 1 ère s étamines visibles.
• Cette stratégie est conseillée dans les situations
suivantes :
o Précédent maïs ou sorgho.
o Production de semences.
4. Maladies continues.
• C’est l’addition des stratégies 1 et 3, enchaînant 3
traitements dont les deux premiers sont réalisés à
doses réduites :
o Le 1 er est destiné à empêcher un démarrage
rapide des maladies foliaires. Il est réalisé avec
une dose réduite d’un fongicide polyvalent sans
strobilurine : triazole + anti-oïdium facultatif.
Son positionnement idéal est 3 – 4 semaines avant
F1 ligulée (voir tableau ci-dessous).
o Le 2 ème est destiné à protéger les dernières
feuilles jusqu’au traitement visant l’épi.
Son positionnement idéal est pendant la sortie de la
F1. Il est réalisé avec un fongicide efficace sur
septoriose et rouille brune à une dose offrant une
persistance de 2-3 semaines.
o Le 3 ème vise les fusarioses (Fusarium et
Microdochium) et doit être appliqué à fin
épiaison – 1 ères étamines visibles.
• Cette stratégie est conseillée dans les situations
suivantes :
o Parcelles productives (notamment irriguées) en
année à risque de rouille brune précoce ou à
climat pluvieux fin mars.
© ARVALIS - Institut du végétal - 100 - CHOISIR 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Lutte contre les maladies des blés durs
Stratégies de traitement du blé dur en région méditerranéenne
(a) Positionner le traitement
vers l’épiaison.
Le traitement principal, souvent unique dans notre région,
vise à protéger à la fois les dernières feuilles et l’épi.
L’installation des maladies dépend du climat à cette
période, et en particulier des pluies. Il faut donc être
prêt à traiter dès que la F1 est sortie et réagir en
regardant les prévisions météorologiques à 5 jours.
Le schéma ci-dessous résume nos conseils.
Décisions de traitement pendant la période la plus sensible aux maladies
Rouille brune - Septoriose
Sinon :
Microdochium
Fusarium
A Floraison, ne renoncez au traitement que si :
• Il y a eu moins de 30 mm de pluies depuis
F1 ligulée, et le climat est toujours sec.
• Les 3 dernières feuilles sont saines.
A F1 ligulée, traitez si :
• Attendez en surveillant
météo et rouille
• Il n’y a pas de risque de rouille brune.
• Rouille brune sur F5
• Dès 30 mm de pluies A Epiaison, s’il n’a toujours pas plu :
• Septoriose © ARVALIS sur F4 - Institut du végétal annoncées ou reçues, ou
& pluies
Région
annoncées.
Provence Languedoc pustules de rouille
- 41 • - Traitez les blés > 45 q/ha et les
CHOISIR 2012
parcelles risquant Traitements la rouille, en et interventions de printemps
traitez !
ajustant la dose de fongicide

(b) Choix des fongicides
Propositions, non exhaustives, de fongicides d’un bon
rapport efficacité/prix.
Traitement précoce (2 nœuds)
• Utilisez un fongicide à base de triazoles effiaces
contre Septoriose et Rouille brune.
OPUS New (0.6 l/ha)
Exemples
OSIRIS (0.8 à 1.0 l/ha) ~ 20 à 25 €/ha
ou HORIZON (0.7 l/ha) ~ 23 €/ha si le risque se limite
à la rouille brune
• En cas de risque oïdium, il faut appliquer un antioïdium
persistant :
o soit en ajoutant aux précédents : FORTRESS (0.1
l/ha), NISSODIUM (0.15 l/ha), TALENDO (0.15
l/ha) pour un coût total d’environ 30 – 33 €/ha.
o soit en utilisant un produit complet : CAPALO
(0.8 l/ha), PLAYER (0.75 l/ha) ~ 26 €/ha.
• Si les maladies sont déjà très installées,
augmentez les doses de 50%.
Traitement Epiaison polyvalent
Risque Rouille brune dominant
• Sur le littoral, en vallée du Rhône, avec des
variétés sensibles à la rouille.
• Utilisez une association triazole + strobilurine.
NB : une strobilurine est indispensable contre la rouille.
Exemples
ABACUS (1.2), PRIORI Xtra (0.75 l/ha ACANTO +
OPUS New (0.4+0.6), ha COMET 200 + OPUS New
(0.5+0.6), ALTITUD (0.75), DENSITY (0.75),
SWING Gold (1.5)…
pour 38 à 45 €/ha.
Et les nouveautés à base de SDHI ?
Leur dose pivot n’est pas encore définie, mais on
devrait obtenir d’excellents résultats avec :
BELL Star + COMET 200 (1.1 à 0.35 l/ha) ou
ADEXAR + COMET 200 (0.7 + 0.35) pour 47 à 50 €/ha
Risque Septoriose dominant
• Dans l’intérieur, où la rouille brune arrive tard ou
pas du tout, le climat est favorable à la septoriose mais
aussi à Microdochium.
• Les fongicides efficaces contre la rouille, cités juste
au-dessus, sont jusqu’alors efficaces contre la
septoriose dans notre région et sont toujours
préconisés.
Toutefois, le développement des résistances aux
strobilurines (septoriose et Microdochium) ne nous
épargnera pas.
Lutte contre les maladies des blés durs
Il amène à conseiller aussi des fongicides à base de
prothioconazole comme : PROSARO (0.8),
FANDANGO (1.2) pour 40-45 €/ha.
Ces fongicides sont à privilégier dans les secteurs
exposés aux pluies sur l’épi, comme le nord du Gard
(Alès – Barjac).
Peu de maladies ou besoin de persistance
réduit = doses réduites
• A condition d’être appliquée de manière préventive
(3 dernières feuilles indemnes), la dose du traitement
épiaison peut être réduite sans perte économique dans
trois cas :
o Pas de risque rouille brune (variété tolérante ou
secteur non exposé) et peu de pluies pendant la
période à risque (moins de 40 mm).
o Réserve en eau du sol faible induisant une faible
durée de vie du feuillage après épiaison et donc
un besoin de persistance faible (3 semaines).
o Traitement réalisé à dernière feuille pour être
relayé à Floraison dans les 15 jours.
• Les doses indiquées précédement peuvent alors
être réduites d’un tiers.
Exemples
PRIORI Xtra (0.5), DENSITY (0.5), ACANTO +
OPUS New (0.2 + 0.4), PROSARO (0.6)…
pour 27 à 39 €/ha
Traitement Floraison contre Fusarium
• Parmi les fongicides efficaces contre Fusarium, il
vaut mieux choisir ceux qui le sont aussi contre
Microdochium, notament dans les secteurs au climat
frais à la floraison.
• Sur précédent maïs ou sorgho, sur le littoral, où
Fusarium à toutes les chances de dominer, le
tébuconazole et le metconazole ont encore leur place.
Exemples
HORIZON (1), SUNORG Pro (1), OSIRIS (1.75)
pour 33 - 43 €/ha.
• Mais partout où le type de fusariose est incertain, il
vaut mieux utiliser ceux à base de prothioconazole :
PROSARO (0.8), FANDANGO (1.2) pour 40-45 €/ha
ou EPOPEE (1.5) pour 36 €/ha.
© ARVALIS - Institut du végétal - 102 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Lutte contre les maladies des blés durs
Efficacités par maladie des principaux fongicides ou associations utilisables sur blé
Piétin
verse
Oïdium Septoriose Rouille
Brune
Rouille
jaune
F.
graminear
um
Fusariose épi
Microdochi
um spp
OPUS NEW 1.5 l + +++ +++ +++ +
OPUS NEW 0.75 l + ++ ++ ++ +
ABACUS SP 2 l +++ +++ ++++
ABACUS SP 1 l ++ ++ +++
OPUS NEW 0.9 l + Prochloraze 315 g + + +++ ++ ++ + +
OPUS NEW 0.6 l + Prochloraze 315 g + ++ + ++
OPUS NEW 0.9 l + ACANTO 0.3 l + ++ +++ ++++
ACARIUS NEW 0.9 l + SPORTAK EW 0.6 l + + +++ ++ ++ + +
OSIRIS WIN 3 l + ++++ ++++ ++++ +++
OSIRIS WIN 1.5 l + +++ +++ +++ ++
OSIRIS WIN 1.5 l + Prochloraze 315 g + +++ +++ ++++ ++ ++
MENARA 0.5 l ++ ++ ++ +++
MENARA 0.5 l + Chlorothalonil 500 g + +++ ++ +++
CHEROKEE 2 l + +++ ++ +++
MENARA 0.5 l + AMISTAR OPTI 1.5 l + +++ ++++ ++++
PIXEL 2 l + ATTENTO 1 l + +++ +++ +++
PRIORI XTRA 1 l + ++ ++++ ++++
BELL 1.5 l +++ +++ +++ +++
BELL 1 l ++ ++ ++ ++
BELL STAR 2.5 l +++ ++++ ++++ ++++
BELL STAR 1.25 l ++ +++ +++ +++
VIVERDA 2.5 l +++ ++++ ++++ ++++
VIVERDA 1.25 l ++ +++ ++++ ++++
BELL 1 l + COMET 200 0.25 l ++ +++ ++++ ++++
BELL 1 l + ACANTO 0.2 l ++ ++ ++++ ++++
BELL 1 l + UNIX MAX 0.75 l +++ ++ ++ ++
BELL 1 l + prochloraze 315 g ++ ++++ ++ ++
BELL STAR 1.2 l + UNIX MAX 0.75 l +++ ++ ++ ++
BELL STAR 1.25 l + prochloraze 315 ++ ++++ +++ +++
ADEXAR 2 l ++++ ++++ ++++
ADEXAR 1 l +++ +++ +++
ADEXAR 0.5 l ++ ++ ++
ADEXAR 1 l + COMET 200 0.25l +++ ++++ ++++
JOAO 0.8 l +++ + +++ + ++ +++ +++
JOAO 0.4 l ++ + ++ + ++ ++
JOAO 0.4 l + UNIX MAX 0.75 l +++ + ++ +
JOAO 0.4 l + prochloraze 315 g +++ + +++ + ++ +++
PROSARO 1 l + +++ +++ +++ +++ +++
PROSARO 0.5 l + ++ ++ ++ ++ ++
LÉGENDE ++++ Très bonne efficacité +++ Bonne efficacité ++ Efficacité moyenne + Faible efficacité
© ARVALIS - Institut du végétal - 103 - CHOISIR et décider 2012
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Orges d’hiver :
Lutte contre les maladies de l'orge d'hiver
Stratégie de lutte contre les maladies
. Une espèce sensible aux
maladies
L’orge d’hiver est une espèce
sensible aux maladies. Elles
apparaissent soit tôt :
rhynchosporiose et oïdium soit
tardivement :
helminthosporiose,, rouille
naine, ramulariose et grillures
Les sensibilités des variétés
d’orge aux maladies,
permettent d’estimer a priori,
la pression cryptogamique.
Une observation régulière des
cultures permet d’intégrer les
conditions climatiques de
l’année, qui assurent ou non le
développement des maladies.
. Les principales maladies
des orges
La rhynchosporiose est une
maladie où il y a des
différences de sensibilité
variétale importantes. Son
incidence sur le rendement
peut être forte. La maladie se
développe plutôt en hiver à
l’occasion de journées
fraîches et pluvieuses. Cette
maladie est moins observée
dans la région depuis
plusieurs années.
L’oïdium est une maladie
fréquemment observée sur
orge, parfois très tôt, mais son
incidence sur le rendement est
souvent faible. Le mycélium
du champignon est à
l’extérieur des feuilles et de
fortes pluies peuvent le
lessiver. Les contaminations
sont favorisées par des
humidités relativement
élevées mais sans pluie.
Si l’helminthosporiose teres
peut attaquer les plantules dès
l’automne, c’est surtout au
printemps, au cours de la
montaison, et souvent à
l’épiaison, que l’épidémie
devient grave. C’est la
principale maladie du feuillage
sur orge dans le sud ouest.
La rouille naine est une
maladie importante de l’orge,
Elle peut être un peu plus
précoce que la rouille brune
du blé. Les différences de
sensibilités variétales sont
importantes, mais sa nuisibilité
affecte surtout la fin du cycle.
En 2010, la rouille naine est
apparue tôt en saison sans
provoquer beaucoup de
nuisibilité sur la culture. Elle
s’est parfois exprimée avec
des symptômes atypiques.
La ramulariose de l’orge
Les symptômes qui la
caractérisent sont :
- de petites taches brunes,
cerclées de marron, et
d’une plage chlorotique,
visibles sur les deux faces
de la feuille,
- la présence de fines
fructifications blanchâtres
alignées sur les taches à
la face inférieure des
feuilles, visibles à la loupe.
Les symptômes s’observent
plus facilement sur F2 que sur
F1 où le risque de confondre
avec les grillures rend le
diagnostic difficile.
Les grillures
Les grillures ne sont pas une
maladie en soit, elles sont
provoquées par des
phénomènes climatiques
encore mal identifiés.
Comme pour toutes les autres
maladies, les variétés sont
plus ou moins sensibles pour
exprimer les symptômes de
grillures. Ce phénomène
physiologique est présent
uniquement sur la face de la
feuille qui est exposée au
soleil. On trouve ces grillures
principalement sur la dernière
et l’avant dernière feuille.
Malgré cela, on observe un
effet significatif des fongicides
sur cette expression
physiologique.
© ARVALIS - Institut du végétal - 104 - CHOISIR et décider 2012
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Comportement global
aux maladies
Sensibles à très sensibles
Moyennement sensibles
Peu sensibles
Lutte contre les maladies de l'orge d'hiver
Choix d’un programme a priori sur orge d’hiver
Abondance
Yatzy
Touareg
Séduction
Orbise
Orjoie
Metaxa
Ketos
Yoole
Volume
Tatoo
Campanile
Melodica
Ajour
KWS Cassia
Canberra
Cardinale
Campagne
Merle
Cartel
Hobbit
Variétés Stratégie probable
2 traitements
1 à 2 nœuds
puis
sortie des barbes
1 ou 2 traitements
sortie des barbes
ou
1 à 2 nœuds puis sortie des barbes
1 traitement
sortie des barbes
La nuisibilité des maladies attribuée aux variétés n’est qu’une tendance, elle est conditionnée par le climat de l’année.
Effet des fongicides sur le rendement en paille
Les effets bénéfiques de la protection fongicide ne sont plus à démontrer pour les gains de rendement en grain. Il ne faut
pas oublier les gains en rendement en paille.
Une campagne de mesures réalisées sur 4 essais dans l’Aveyron par Arvalis et la chambre d’agriculture de l’Aveyron en
2010 permet de dire, qu’en moyenne, un gain de 600 kg de paille/ha est sauvegardé par la protection fongicide. Ce gain
est réparti entre la production supplémentaire et une moindre destruction par les moissonneuses batteuse au moment
de la récolte.
© ARVALIS - Institut du végétal - 105 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Lutte contre les maladies de l'orge d'hiver
Efficacité par maladie des principaux fongicides ou associations utilisables sur orge
Helminthosp
oriose
Oïdium
Rhynchospor
iose
Rouille Naine Ramulariose Grillures
OPUS 1 l + + +++ +++ + +
ABACUS 1.5 l +(+) + +++ +++ + +
BELL 1.5 l +++ ++ +++ +++ ++++ ++++
BELL 0.75 l ++ + +++ ++ ++ +++
BELL 0.8 l + COMET 200 0.25 l +++ ++ ++++ +++ ++ +++
BELL STAR 2.5 l +++ ++ +++ +++ ++++ ++++
BELL STAR 1.25 l ++ ++ ++ ++ +++ +++
ADEXAR 2 l ++++ + ++++ ++++ ++++ ++++
ADEXAR 1 l +++ + +++ +++ +++ +++
ADEXAR 0.5 l ++ + ++ ++ ++ ++
IMTREX 1 l + COMET 200 0.6 l ++++ + ++++ ++++ ++++ ++++
IMTREX 0.7 l + COMET 200 0.4 l +++ + +++ +++ ++ ++
AMISTAR 1 l +(+) + + ++
COMET 200 1.1 l ++(+) + ++ +++
ACANTO 1 l +++ + ++ +++
ACANTO 0.3 +
BRAVO PREMIUM 1 l
++(+) + ++++ +++ +++ +++
ACANTO PRIMA 1 + BELL 0.6 ++(+) + +++ +++ ++ +++
CREDO 1 + JOAO 0.3 ++(+) ++ +++ +++ +++ +++
UNIX MAX 0.75 + OPUS NEW 0.75 l + ++ ++++ ++ + +
UNIX MAX 0.75 l + BAS 549 0.9 l +++ +++ +++ +++ +++ ++++
UNIX MAX 0.75 l + JOAO 0.3 l +++ +++ +++ ++ +++ ++
KAYAK 0.75 l + BRAVO PREMIUM 0.75 l ++ ++ +++ ++ +++ +++
KAYAK 0.75 l + MELTOP 500 l 0.4 l ++ +++ +++ ++ +++ +++
JOAO 0.8 l +++ ++++ ++++ ++++ ++++ ++++
JOAO 0.4 l ++ +++ +++ +++ +++ +++
MADISON 1 l ++++ ++++ ++++ ++++ ++++ ++++
MADISON 0.5 l +++ ++++ +++ +++ ++++ +++
INPUT 1.25 l +++ ++++ ++++ ++++ ++++ ++++
INPUT 0.6 l ++ ++++ +++ +++ ++++ +++
FANDANGO S 1.75 l ++++ ++++ ++++ ++++ ++++ ++++
FANDANGO S 1 l +++ ++++ +++ +++ ++++ +++
JOAO 0.3 l + BRAVO PREMIUM 1.5 l +++ +++ ++++ +++ ++++ ++++
AVIATOR Xpro 1 l ++++ + ++++ ++++ ++++ ++++
AVIATOR Xpro 0.5 l +++ + +++ +++ +++ +++
AVIATOR Xpro 0.25 l ++ + ++ ++ ++ ++
SKYWAY Xpro 1 l ++++ + ++++ ++++ ++++ ++++
SKYWAY Xpro 0.5 l +++ + +++ +++ +++ +++
SKYWAY Xpro 0.25 l ++ + ++ ++ ++ ++
LÉGENDE ++++ Très bonne efficacité +++ Bonne efficacité ++ Efficacité moyenne + Faible efficacité
NB : les mélanges mentionnés sont tous autorisés pour la campagne 2012
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Une récente revue disponible en
ligne 1 , publiée par F. van den Bosch
et al, dans Plant Phytopathology, fait
à nouveau le point à la lumière des
dernières publications, sur le débat
« dose de fongicide et
résistance » 2 . Les auteurs
s’appuient sur une série de
publications résumant les preuves
expérimentales obtenues par la
communauté scientifique pour
alimenter le débat et y apporter leurs
conclusions. Ils recensent 11
publications, issues de revues à
comité de lecture, pour lesquelles il
est possible de distinguer les effets
de la dose, de celui du nombre de
traitement (certaines publications
étudient en effet la combinaison
d’une réduction de dose avec une
augmentation du nombre de
traitement). Les pathogènes
concernés sont M. graminicola (6),
P. viticola (1), B. graminis f.sp.
hordei (3), P. aphanidermatum (1).
Après avoir rappelé qu’il subsiste
toujours des manques de
connaissance sur ce sujet très
débattu, les différentes phases du
processus de développement de la
résistance, et les modèles
mathématiques développés, les
auteurs indiquent que l’analyse des
données expérimentales
disponibles, conduisent à conclure
que dans la plupart des
circonstances une forte dose de
fongicide va augmenter la vitesse
d’apparition de la résistance.
Les publications citées en référence,
au-delà de la question de la dose,
1 http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.
1111/j.1365-3059.2011.02439.x/full
2 The dose rate debate: does the risk of
fungicide resistance increase or
decrease with dose?
F. van den Bosch1, N. Paveley, M.
Shaw, P. Hobbelen, R. Oliver, Plant
Pathology
Volume 60, Issue 4, pages 597–606,
August 2011.Article first published online:
6 MAR 2011
La résistance des champignons aux fongicides des céréales
Le débat dose et résistance
amènent pour certaines à aborder
plus largement la question des
stratégies de lutte anti-résistance 3 .
Jean Luc Genet et al 4 , dans
Pesticides Management Science
dans le cadre d’une étude de la
résistance de Plasmopara viticola
aux QoI, montrent que, des 2
strobilurines étudiées, celle qui
présente l’activité intrinsèque la plus
élevée sélectionne plus fortement la
résistance. Les résultats indiquent
par ailleurs que les mélanges
retardent le développement de la
résistance. La nature et la dose du
partenaire associées au QoI,
influencent l’efficacité mais
également la pression de sélection.
Le folpet en mélange, mieux que le
mancozèbe, ralentit la pression de
sélection. Quant à la question de la
dose, que les matières actives
soient utilisées seules ou en
association, les doses élevées de
QoI sélectionnent davantage la
résistance. Les auteurs suggèrent
que le choix du partenaire et le
choix des doses dans le cadre
d’un mélange, participent aux
succès des stratégies de gestion
de la résistance.
Sur M. graminicola (Septoria tritici)
en conditions contrôlées, R ; J.
Metclafe et al concluent que la
pression de sélection la plus forte
parmi les trois triazoles testées
(fluquinconazole, flutriafol et
prochloraze) est exercée par la
matière active (fluquinconazole) qui
3 Notez que les travaux de recherche
actuels s’attachent principalement à
évaluer l’effet des stratégies de
traitement sur l’évolution de la résistance,
une fois que celle-ci est apparue. On ne
dispose que de peu d’éléments pour
prévoir, où et quand, une nouvelle
résistance risque d’émerger.
4 Jean Luc Genet, Grazyna Jaworska
and Fra,cine Deparis, 2006, Effect of
dose rate mixtures of fungicides on
selection for QoI resitance in populations
of Plasmopara viticola, in Pesticides
Management Science n°62 : 188-194.
possède l’activité intrinsèque la
plus forte. Par ailleurs, Mavroeidi et
Shaw 5 montrent dans le cadre d’une
étude au champ, que l’addition
d’azoxystrobine réduit la sélection
de la résistance aux triazoles (NB :
étude où les strobilurines sont
efficaces sur la cible, contrairement
aux situations observées à travers
notre réseau Performance). D’une
manière plus générale, la pression
de sélection est corrélée
positivement avec l’efficacité pour
les produits utilisés solo. Cette
relation est plus faible pour les
associations de produits.
Dans le cadre d’une étude au
champ 6 conduite de 1992 à 1994,
l’effet des applications fractionnées
a été étudié sur l’oïdium du blé, dans
le cadre de l’étude de la résistance
de Blumeria graminis f.sp.tritici au
fenpropimorphe. Les auteurs
concluent que les applications
fractionnées conduisent
généralement à une meilleure
efficacité mais également à une plus
forte pression de sélection vis-à-vis
de l’oïdium.
Les travaux les plus récents ont été
conduits au Royaume Uni sur un
financement du HGCA, sur oïdium
de l’orge et sur la septoriose du blé.
http://www.hgca.com/document.aspx
?fn=load&media_id=2718&publicatio
nId=3137
HGCA, Project Report No. 392, april
2006. Development and field testing
5 V. I. Mavroeidi, M. W. Shaw, 2006,
Effects of fungicide dose and mixtures on
selection for triazole resistance in
Mycosphaerella graminicola under field
conditions, Plant Pathology Volume 55,
Issue 6, pages 715–725, December
2006.
6 Selection dynamics in triazole treated
populations of Erysiphe graminis on
barley. Porras, L.; Gisi, U.; Staehle-
Csech, U. Conference paper Brighton
Crop Protection Conference, Pests and
Diseases - 1990. Vol. 3. 1990 pp. 1163-
1168
© ARVALIS - Institut du végétal - 107 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

of fungicide anti-resistance
strategies, with particular reference
to strobilurin QoI group of fungicides,
by BA Fraaije, FJ Burnett, WS Clark
and JA Lucas.
Le projet avait pour objectif
d’améliorer l’efficacité des stratégies
anti-résistance, en s’appuyant sur
des bases scientifiques. Des essais
au champ sur Blumeria graminis
f.sp. hordei (oïdium de l’orge), et
Septoria tritici, ont permis de tester
différentes hypothèses de doses,
nombre d’application, mélanges et
associations et d’évaluer leur effet
en terme d’efficacité et de pression
de sélection.
Résultats oïdium : l’augmentation de
la dose et du nombre d’applications
conduit à une plus forte sélection de
Repères pour 2012
La résistance des champignons aux fongicides des céréales
la résistance aux QoI. La fréquence
de la mutation G143A augmente
après chaque application.
L’alternance et les associations
ralentissent la sélection, les
associations étant généralement
plus efficaces.
Sur septoriose, dès la première
application, à la plus faible dose, la
fréquence de la mutation (G143A)
augmente fortement et devient
maximale, reflétant la pression de
sélection extrêmement forte exercée
par les QoI sur les populations de
S. tritici, qui a conduit très
rapidement à la généralisation de
cette résistance dans toute l’Europe
de l’ouest.
D’une manière générale, il ressort
de ce tour d’horizon que la pression
de sélection reste étroitement liée à
l’efficacité, qu’elle résulte de l’activité
intrinsèque des molécules, de leur
dose d’utilisation, de leur
combinaison entre elles, ou encore
du fractionnement des applications.
Pour construire un programme de
traitement qui participe à la gestion
des risques de résistance, il serait
donc préférable de limiter le nombre
d’applications comme les doses au
strict nécessaire, tout en diversifiant
les modes d’action. Par ailleurs, les
stratégies de lutte qui font appel aux
bonnes pratiques agronomiques et à
la résistance génétique, en réduisant
la nécessité de traiter, participent à
la gestion des risques de
développement des résistances.
Dans la plupart des circonstances une forte dose de fongicide va augmenter la vitesse d’apparition de la résistance
et inversement.
D’une manière plus générale, les efficacités les plus élevées exerceraient les pressions de sélections les plus
élevées, qu’elles soient obtenues par une forte dose, par la répétition du nombre d’application, ou par le choix d’une
matière active intrinsèquement très efficace.
Pour construire un programme de traitement qui participe à la gestion des risques de résistance, limiter le nombre
d’applications tout en diversifiant les modes d’action.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Indice Fréquence Traitement
La résistance des champignons aux fongicides céréales. État des lieux en France en 2011
Strobilurines
(QoI)
Carboxamides
(SDHI)
Triazoles,
Imidazoles,
Triazolinthione (IDM)
Amines
Piétin verse Oïdium Septoriose Rouilles
Oculimacula
yallundae
et O. acuformis
Erysiphe graminis
f sp tritici f sp hordei
Septoria tritici
Puccinia
recondita
et P. striiformis
Helminthosporiose
blé
H. tritici-repentis
Mutation G143A + + +
Mutation G137R (+)
Mutation F129L
Mécanisme non élucidé
+
boscalid, fluxapyroxad, bixafen,
isopyrazam, penthiopyrad + +
Efflux accru
Mutations du gène CYP 51 + + ?
Efflux accru +
Mécanisme non élucidé
(morpholines, …)
+ +
Mécanisme non élucidé +
Anilinopyrimidines
cyprodinil
Mécanisme non élucidé + +
Phénoxyquinoléines quinoxyfène
Mécanisme non élucidé + ?
Quinazolinone
proquinazid
Mécanisme non élucidé + ?
Benzophénones
métrafénone
Mécanisme non élucidé + ?
Benzimidazoles
(BMC)
Strobilurines
(QoI)
Carboxamides
(SDHI)
Triazoles,
Imidazoles,
Triazolinthione (IDM)
Mutations du gène
de la β-tubuline + + +
Mécanisme non élucidé
Fusariose épis
F. graminearum
Fusariose feuilles
/ épis
Microdochium
nivale majus
Helminthosporiose
orge
Pyrenophora teres
Rhynchosporiose Ramulariose
Rhynchosporium
secalis
Ramularia
collo-cygni
Mutation G143A
Mutation G137R
+ ? +
Mutation F129L +
Mécanisme non élucidé
boscalid, fluxapyroxad, bixafen,
isopyrazam, penthiopyrad
Efflux accru
+
Mutations du gène CYP 51 ? ?
Efflux accru
Mécanisme non élucidé + +
Amines
(morpholines, …)
Mécanisme non élucidé
Anilinopyrimidines
cyprodinil
Mécanisme non élucidé +
Phénoxyquinoléines quinoxyfène
Mécanisme non élucidé
Quinazolinone
proquinazid
Mécanisme non élucidé
Benzophénones
métrafénone
Mécanisme non élucidé
Benzimidazoles
(BMC)
Mutations du gène
de la β-tubuline
Mécanisme non élucidé +
+ +
Présence de souches résistantes dans les populations françaises : + Souches résistantes hors France : (+) Incertain : ?
Ce tableau renseigne la présence de souches résistantes, indépendamment de leur fréquence, de leur niveau de résistance et de leur
impact sur l'efficacité des fongicides. Il ne s’agit donc pas d’un recensement des cas de résistance en pratique, le tableau des
résistances au champ serait très différent.
© ARVALIS - Institut du végétal - 109 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Indice de Fréquence de Traitement
Faisant suite au chapitre
"Actualités réglementaires", nous
donnons un éclairage Ecophyto
2018 sur nos résultats et nos
propositions de programme 2012,
en calculant pour chaque
traitement ou modalité appliquée
dans nos essais les deux valeurs
d’Indice de Fréquence de
Traitement : l’IFTpc : produit
commercial et l’IFTsa : substance
active. Retour sur ces indicateurs.
LES IFTpc ET IFTsa :
DES INDICATEURS PAS
TOUJOURS EQUIVALENTS !
Rappels :
IFTpc : Pour une culture donnée, la
dose d'utilisation de chaque produit
appliqué est divisée par sa dose
homologuée. On retient la dose
homologuée selon la cible visée (ou
bien la dose minimale parmi toutes
les doses homologuées si on
détermine un IFT de référence ou si
on ignore la cible contre laquelle
l’application a été envisagée).
IFTsa : L’indicateur IFTsa est voisin
dans son principe de l’IFTpc. La
dose est exprimée en gramme de
substance active et rapportée à la
quantité de substances actives
apportée par la dose homologuée.
Dans le cas où un produit contient
plusieurs matières actives, les IFT
par substance active s’ajoutent. Cet
indicateur est utilisé dans les études
Ecophyto et reflètent mieux que
l’IFTpc la contribution des
applications au NODU.
Attention : en raison des modes de
calcul, les deux types d’IFT ne
doivent pas être comparés entre
eux, ils ne correspondent pas non
plus à une contribution directe au
NODU national choisi pour le suivi
du Plan Ecophyto 2018.
NODU : Le NODU, ou nombre de
doses unités, est lui destiné à suivre
l’évolution des consommations de
produits phytopharmaceutiques à
l’échelle de la "ferme France" et
toutes cultures confondues à partir
de la base nationale des ventes
distributeurs (cf : calcul de la
redevance). Le NODU est calculé
sur la base des quantités totales de
substances actives vendues par
année civile, chaque quantité étant
divisée par sa dose de référence
(dose maximale par culture
pondérée par la part de cette culture
dans la SAU française). L’année de
référence est 2008. C’est l’évolution
interannuelle du NODU, en
moyennes glissantes sur 3 ans, qui
sera prise en compte pour évaluer si
l’objectif de réduction de 50% à
l’horizon 2018 est effectif.
Les indicateurs 1 IFTpc et IFTsa sont
les plus accessibles à l’échelle de
l’agriculteur. Ils peuvent être
facilement calculés pour chaque
intervention et rapprochés des
performances techniques espérées
sur chacune des maladies, pour
estimer une sorte d’efficience
environnementale.
Mais attention, si certaines
combinaisons de matières actives
peuvent présenter des IFTpc ou
IFTsa en apparence trop élevés sur
une cible donnée, ils peuvent
s’avérer tout à fait justifiés sur une
autre cible : cas des strobilurines qui
augmentent « inutilement » l’IFT sur
septoriose mais qui sont plus que
légitimes sur rouille brune. Il faut
donc interpréter les valeurs des IFT
pour chaque produit ou mélange à la
lumière du spectre d'activité
recherché, chaque cas étant
particulier.
Attention également à ne pas se
tromper d’objectif, ces indicateurs
peuvent en effet s’avérer
sensiblement différents l’un de
l’autre. Minimiser l’IFTpc ou
minimiser l’IFTsa ne présente
généralement pas de différence,
mais peut dans certains cas
Indice Fréquence Traitement
contribuer à des réductions du
NODU différentes.
Par ailleurs, minimiser l’IFT pc incite
à préférer des produits «tout en un»,
plutôt que des associations de
produits extemporanées. Cet
indicateur est tout à fait pertinent
dans le cadre d’une MAET par
exemple (Mesures Agro-
Environnementales Territorialisées),
puisqu’il est dans ce cas l’indicateur
retenu pour évaluer la
consommation de produits
phytosanitaires. Mais il ne l’est plus
tout à fait ou tout au moins plus
toujours, à l’échelle nationale, dans
le cadre des objectifs Ecophyto, qui
visent à diminuer le NODU 2 . Dans
cet objectif, minimiser l’IFTpc peut
être sans effet sur la valeur NODU
globale.
Exemple :
Parmi les mélanges fongicides
extemporanés les plus utilisés sur
blé tendre, figurent les mélanges
MENARA + Chlorothalonil et OPUS
+ prochloraze. Or deux
homologations de produits prêts à
l’emploi (respectivement M4780 et
BAS 663 F), de composition presque
identique à celle de ces deux
mélanges sont attendues pour les
saisons à venir (respectivement
2012 et 2013).
1 Ces indicateurs peuvent aussi être
utilisés pour différencier entre eux des
programme techniquement ou/et
économiquement équivalents.
2 Nous rappelons que c’est bien le
NODU qui permettra dans le cadre du
plan Ecophyto d’évaluer la capacité de la
France à réduire sa consommation de
produits phytosanitaires et non pas l’IFT
pc par culture.
© ARVALIS - Institut du végétal - 110 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Le tableau ci-dessous exprime
l’impact d’une substitution d’un
mélange extemporané par le produit
formulé correspondant, sur la valeur
des indicateurs IFTpc et IFTsa pour
une application à pleine dose.
L’IFTpc diminue de 40 à 50%, alors
que l’IFTsa reste stable voire
augmente 3 légèrement. Le NODU
restera donc in fine inchangé,
malgré la réduction de l’IFTpc
observée, et ceci, quelle que soit
l’échelle à laquelle ces substitutions
sont pratiquées.
Mélanges extemporanés IFTpc IFTsa
MENARA 0.33 + BRAVO 500 1 1.11 1.77
OPUS 0.6 + PYROS 0.7 1.30 1.30
Produits formulés
(en attente d’homologation)
Total 2.41 3.07
IFTpc IFTsa
M 4780 1.33 0.665 (-40%) 1.95
BAS 663 F 1.8 0.6 (-53.8%) 1.20
Total 1.265 (-47.5 %) 3.15
COMMENT INTEGRER LES
NOUVEAUX INDICATEURS
IFTpc ET IFTsa ?
Dans nos propositions de
programmes de traitement, vous
trouverez, un tableau reprenant
pour chaque dose et association de
produits les deux valeurs d’Indices
de Fréquences de Traitement: l’IFT
produit commercial (IFTpc) et l’IFT
substance active (IFTsa). Il s’agit de
proposer des repères avec ces
nouveaux indicateurs. Ils permettent
de caractériser nos propositions
sous un angle Ecophyto. Il est donc
possible d’en tenir compte. Nous
n’en faisons pas pour autant une
variable d’entrée prioritaire pour le
choix d’un programme de traitement.
Indice Fréquence Traitement
Mieux vaut dans un objectif de
réduire le NODU considérer l’IFTsa.
3 Cette augmentation est due à la
composition légèrement plus dosée en
matière active des produits formulés, par
rapport aux mélanges extemporanés
pratiqués.
Par ailleurs, le débat sur le choix de
mode de calcul n’étant pas tranché
au sein du groupe « Indicateurs » du
Plan Ecophyto 2018, et les
indicateurs n’étant pas totalement
comparables, nous avons donc
souhaité indiquer les deux types
d’IFT.
© ARVALIS - Institut du végétal - 111 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Un exemple de calcul d’IFT dans le cas d’une intervention septoriose
Nous avons rapproché les calculs
d’IFT des résultats techniques
observés sur septoriose ; ce qui
permet d’estimer une sorte
d’efficience économique et
environnementale.
cette efficience est représentée
dans nos résultats par des figures
en X-Y où l’axe des X représente
les IFTpc ou IFTsa et l’axe des Y,
l’efficacité observée dans nos
essais.
Figure 19 : Efficacité septoriose (%) et IFTpc
Indice Fréquence Traitement
On peut donc facilement à la
lecture identifier les produits
susceptibles de minimiser l’IFTpc
ou l’IFTsa, pour un niveau
d’efficacité donné.
L’IFTpc est calculé pour chaque produit en divisant la dose appliquée par sa dose homologuée.
Figure 20 : Efficacité septoriose (%) et IFTsa
Chaque substance active entrant dans la composition de chaque produit est divisée par la dose de référence propre à
chaque substance active. La somme des valeurs obtenues donne l’IFT sa pour le produit considéré.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Lutte contre
les ravageurs
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Plus de peur que de mal pour les ravageurs
de printemps 2011
De nombreuses espèces d’insectes
ravageurs et auxiliaires ont profité
d’un début de printemps sec et
chaud pour se développer de
manière inhabituelle.
Ce temps n’est visiblement pas
favorable qu’aux seuls pucerons !
Les expérimentateurs et
observateurs ont particulièrement
noté la présence sur feuilles des
criocères ou lémas puis des
pucerons sur les épis.
SECTION 1.09
Lutte contre les ravageurs
SECTION 1.10 CRIOC
ERES OU LEMAS
Les attaques des larves de criocères
sont très visibles avec des feuilles
présentant des plages blanches
(parenchyme dévoré).
Figure 1 : Valeur moyenne par département de toutes les notations criocères hebdomadaires
réalisées pour les semaines 17 à 26 en 2011
La carte montre par exemple, dans le département du Rhône (69) une note moyenne entre 1 et 1.5 ; dans cette région
les criocères sont présents de manière endémique.
SECTION 1.11 PUCER
ONS DES EPIS
Le réseau d’observations «
Vigicultures » nous a permis d’établir
:
La carte (figure 2) qui montre par
exemple dans le département de
Charente Maritime (17) un
pourcentage d’épis infestés
supérieur à 50 % ; c'est-à-dire qu’il y
a au moins 1 observation qui
dépasse le seuil de 1 épi sur 2
infesté dans la période
d’observation.
Cette carte « maximise » la
problématique puceron car par
exemple, 1 seule observation
dépassant le seuil dans un
Notation criocère :
0 absence,
1 présence localisée
2 présence généralisée
pas de note
0

Lutte contre les ravageurs
Figure 2 : Représentation de la valeur maximale en pourcentage d’épis infestés dans un département
pour la période de la semaine 17 à 26 en 2011
Pourcentage d’épis infestés
pas de note
0

Léma
SECTION 1.12 NUISIBI
LITE DES LARVES DE
CRIOCERES (LEMAS)
Globalement, de nombreux insectes
ont été observés au cours de ce
printemps sec, dont les criocères.
Ce sont essentiellement les larves
de ces petits coléoptères qui
occasionnent des dégâts en
rongeant le parenchyme
internervaire des feuilles, mais en
respectant l’épiderme de la face
inférieure ; les feuilles ne sont pas
perforées. Les feuilles dévorées
présentent des lignes blanches plus
ou moins longues et larges.
La nuisibilité en petites parcelles
expérimentales est très difficile à
mettre en évidence compte tenu de
l’hétérogénéité de l’attaque tant au
niveau du nombre de plantes
attaquées et de feuilles dévorées
que de l’intensité d’attaques sur ces
feuilles.
En 2011, nous avons essayé
d’évaluer la nuisibilité potentielle par
une méthode indirecte en découpant
plus ou moins les 2 dernières
feuilles des plantes pour simuler la
consommation des larves puis
mesurer le PMG par rapport à des
plantes saines.
Des essais ont été mis en place
dans l’ouest de la France ; 2 essais
situés en Bretagne (22) Plélo, (56)
Bignan et un essai en Normandie
(14) Rots.
Figure 1 : PMG à 15 % d’humidité à Plélo (22)
Lutte contre les ravageurs
(a)
(b) Modalités étudiées
Témoin feuilles non découpées
F1 découpées sur 25 % de la surface
F1 découpées sur 50 % de la surface
F1 découpées sur 100 % de la surface
F1 et F2 découpées sur 25 % de la
surface
F1 et F2 découpées sur 50 % de la
surface
Pour ces essais le PMG à 15 %
d’humidité est mesuré pour chaque
essai.
A Plélo et Bignan, les épis sont
prélevés sur 1 m 2 et à Rots épis
prélevés sur 2 m 2 .
© ARVALIS - Institut du végétal - 115 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

(c) Résultats
Les figures 1 et 2 montrent que la
modalité avec le plus faible PMG
dans les 2 essais de Bretagne est
"F1 découpées sur 100% de la
De même, pour l'essai de Rots
(figure 1), la modalité "F1 découpée
à 100% de la surface" présente le
plus faible PMG avec une perte de
2.5 g par rapport au Témoin sain,
soit environ une perte de un peu
plus de 2 q/ha.
Selon l'analyse statistique (test de
Newman Keuls seuil de 5%), plus la
F1 est découpée, donc supposée
attaquée, plus le PMG décroît.
Figure 2 : PMG à 15 % d’humidité (56) Bignan
surface", avec par exemple à Bignan
52.7 g contre 56.6 g pour la modalité
Témoin avec les feuilles. Cette chute
du PMG, qui semble logique avec
l’absence de la dernière feuille, ne
Lutte contre les ravageurs
Figure 3 : Influence du découpage des feuilles sur le PMG à Rots (14)
F1 et F2 découpées à 25 ou 50% de
leur surface ont également un
impact sur le PMG, respectivement
-1.2 g et -1.5 g par rapport au témoin
sain.
(d) En conclusion
La destruction de tout ou partie des
deux dernières feuilles influe
logiquement sur le remplissage des
grains, correspondant à une perte
de l’ordre de 1 à 2 q/ha.
peut être validée statistiquement car
les épis prélevés par modalité ont
été regroupés.
La consommation du parenchyme
foliaire des larves n’est jamais
observée sur la totalité des deux
dernières feuilles et leur nuisibilité
ne peut vraisemblablement pas
dépasser les pertes obtenues en
découpant les feuilles. En cas de
nuisibilité supérieure démontrée au
champ, il faut se poser la question
de la présence d’autres ravageurs
en plus des criocères.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Puceron de l’épi
Globalement en France, 2011 reste
une année où l’infestation des épis
par les pucerons (Sitobion avenae)
est restée faible malgré la
sécheresse du printemps pouvant
faire croire à une pullulation
importante de pucerons sur épis
comme constatée les années
précédentes. Le climat sec et chaud
SECTION 1.14 MODALITES
Sitobion avenae
profitant également aux insectes
auxiliaires, l’arrivée des coccinelles,
syrphes et chrysopes a pu réguler
les populations de pucerons dans
beaucoup de parcelles. Mais ce
n’est pas le cas dans l’Ouest de la
France (Bretagne, Pays de la Loire)
où des attaques importantes de
pucerons de l’épi ont été observées.
Tableau 1 : Modalités testées et doses d’application
Lutte contre les ravageurs
SECTION 1.13 RESUL
TATS D’ESSAIS
Etant donné un printemps à fort
risque pucerons sur épis, deux
essais ont été mis en place à (91)
Boigneville et (56) Bignan pour
observer la nuisibilité des pucerons
et comparer l’efficacité de différentes
molécules insecticides.
BOIGNEVILLE BIGNAN
Modalités Dose l/ha Modalités Dose l/ha
Témoin Témoin
TEPPEKI 10-20% épis infestés 140 g/ha DECIS PROTECH 50 % épis infestés 0.42 l/ha
TEPPEKI 50 % épis infestés 140 g/ha TEPPEKI 50 % épis infestés 140 g/ha
PROTEUS 10-20% épis infestés 0.625 l/ha PROTEUS 50 % épis infestés 0.625 l/ha
PROTEUS 50% épis infestés 0.625 l/ha KARATE K 50 % épis infestés 1.25 l/ha *
I1107 10-20% épis infestés 0.0625 l/ha I1107 50% épis infestés 0.0625 l/ha
I1107 50% épis infestés 0.0625 l/ha
DECIS PROTECH 50% épis infestés 0.42 l/ha
* KARATE K appliqué par erreur à 1.25 l/ha au lieu de 1 l/ha.
Produit de référence : DECIS PROTECH
I1107 : code Arvalis
I1107 a reçu l’homologation puceron sur épis le 29/09/2011 avec NEXIDE 0.0625 l/ha. Il est composé de 60 g/l de la
gamma-cyhalothrine.
Deux seuils de traitement sont
demandés dans le protocole : le
seuil classique T2 retenu de 1 épi
sur 2 colonisé par au moins 1
puceron (50 % épis infestés) mais
aussi un seuil plus faible T1 entre 10
et 20 % d’épis infestés.
Ces deux seuils sont proposés pour
mieux comprendre les 2 pratiques
de traitement contre les pucerons
avec les justifications suivantes :
- traitement précoce : élimination
des premiers pucerons avant
l’arrivée des auxiliaires.
- traitement "tardif" correspondant au
seuil de 1 épi sur 2 infesté :
régulation des auxiliaires au départ
et intervention seulement si les
pucerons se développent et sont en
croissance active (début de la phase
de pullulation).
(a) Essai à Boigneville
(91)
T1 réalisé au 01/06/2011. 32 %
d’épis infestés au stade Z75 (grain
laiteux) et 1.5 pucerons/épi en
moyenne le 31/05/2011.
T2 réalisé au 08/06/2011. 53 %
d’épis infestés au stade Z75 (grain
laiteux), le 10/06/2011 5
pucerons/épi en moyenne (89 %
d’épis infestés).
(b) Essai à Bignan (56)
Seul le traitement au seuil 50 %
d’épis infestés a été réalisé.
Traitement réalisé le 25/05/201.
48 % d’épis infestés au stade Z69
(floraison complète) et avec un
nombre moyen de 3.6 pucerons/épi.
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Lutte contre les ravageurs
Tableau 2 : Récapitulatif du nombre moyen de pucerons par épi et le rendement pour les deux essais
(91) Boigneville et (56) Bignan - 2011
20 % d’épis infestés
(théorique)
Nbre de pucerons
moyen/épi (25 épis
observés/blocs,
T1
J+21
Z85
22/06/11
4 blocs)
BOIGNEVILLE BIGNAN
Test de
Newman
Keuls
q/ha
15 %
humidité
Rendement
Test de
Newman
Keuls
Nbre de pucerons
moyen/épi (25 épis
observés/blocs,
4 blocs)
J +20
Z71
14/06/11
Test de
Newman
Keuls
Rendement
q/ha
15 %
humidité
Test de
Newma
n Keuls
Témoin 4.2 A 111.3
TEPPEKI
20 % épis infestés
2.0 B 112.6
PROTEUS
20 % épis infestés
1.8 B 111.7
I 1107
20 % épis infestés
1.4
T2
B 114.1
50 % d’épis infestés
J+14
Z85
21/06/11
Non
Témoin 4.2 A significatif 38.5 A 41.1 D
TEPPEKI
50 % épis infestés
0.7 B 114.2 3.1 C 56.9 AB
PROTEUS
50 % épis infestés
1.1 B 114.5 3.3 C 56.9 AB
KARATE K
50 % épis infestés
1.4 C 60.1 A
I 1107
50 % épis infestés
0.5 B 111.7 6 C 53.6 BC
DECIS PROTECH
50 % épis infestés
1.1 B 113.2 21.5 B 50.5 C
Non réalisé
(c) A Boigneville (91)
Les pucerons se sont développés
tardivement à partir du stade grains
laiteux (Z75) sans pouvoir engendrer
de pullulations. Le maximum de
pucerons par épi (5.4) avec 88 %
d’épis infestés est obtenu à la mijuin
au stade grains pateux (Z85).
Les produits se révèlent tous
efficaces, aussi bien après T1 que
T2. Compte tenu de l’attaque
tardive, les pucerons n’ont pas eu
d’impact sur le rendement.
(d) A Bignan (56)
Les pucerons se sont développés
juste après floraison (Z69) jusqu’à la
formation des grains (Z71) avec un
maximum de 38 pucerons/épi
(100 % d'épis infestés) à la mi-juin,
dernière notation 20 jours après
traitement.
A cette date, la population de
pucerons s’est de nouveau
développée dans la parcelle traitée
DECIS PROTECH et dans une
moindre mesure avec le nouvel
insecticide NEXIDE à base de
gamma-cyhalothrine.
Les 3 autres insecticides TEPPEKI,
PROTEUS et KARATE K se révèlent
les plus efficaces.
Compte tenu du développement du
puceron dans la période sensible de
formation des grains, la nuisibilité
est mise en évidence sur le
rendement avec une différence de
l’ordre de 15 q/ha en moyenne entre
Témoin et parcelles traitées. La
différence de 3 q/ha en faveur du
KARATE K par rapport au TEPPEKI
et PROTEUS s’explique sans aucun
doute par le surdosage réalisé par
erreur.
(e) Pas d’abeille sur les
épis des deux essais
Les céréales à paille ne sont pas
fréquentées par les abeilles à la
floraison mais seulement à la
période de production de miellat par
les pucerons fonction du niveau
d’infestation par ces insectes.
Pour les deux essais, le comptage
des pucerons a été réalisé pour
chaque parcelle élémentaire sur 25
épis. Au toucher de ces épis,
aucune présence de miellat n’a été
détectée, pas même à Bignan ou le
nombre moyen de pucerons/épi
dans le témoin a atteint au maximum
38. Aucune abeille n’a été observée
posée sur les épis.
Un seuil de traitement de 50 %
d’épis infestés sécuritaire.
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Lutte contre les ravageurs
Figure 1 : Fréquence d’épis touchés et nombre de pucerons par épi, (91) Boigneville et (56) Bignan
Afin de vérifier la relation entre le nombre moyen de pucerons/épi et le pourcentage d’épis infestés par au moins 1
puceron, nous avons indiqué sur ce graphique tous les comptages avant et après traitement.
SECTION 1.15 CONCLUSION
Avec 50 % d'épis infestés, nous obtenons, comme pour les années précédentes, un nombre de pucerons/épis situé
entre 0 et 5, plus précisément aux alentours de 2.5 pucerons/épi.
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Liste des produits autorisés par ravageur
avec les prix tarifs
Lutte contre les ravageurs
INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR TORDEUSE DES CEREALES (Cnephasia)
(Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2011) avec les prix catalogue juillet 2011
SPECIALITE COMMERCIALE SUBSTANCE ACTIVE
Nom Firme Dose
homologuée
l ou kg/ha
Prix du litre
ou du kg (1)
en euros
Nom Concentration
g/l ou %
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps
Dose
g/ha
Coût hectare
en euros
ASTOR = VORAX BASF Agro 0.1 72.00 Alphaméthrine 100 g/l 10 7.20
BAYTHROID = BLOCUS
= ZAPA
Makhteshim-Agan 0.3 24.60 Cyfluthrine 50 g/l 15 7.38
CYPLAN Agriphar F./Phyteurop 0.25 10.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.50
CYTHRINE L Agriphar France 0.25 10.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.50
CYTHRINE MAX Agriphar France 0.05 52.00 Cyperméthrine 500 g/l 25 2.60
DECIS PROTECH (2) Bayer CropScience 0.42 18.37 Deltaméthrine 15 g/l 6.3 7.72
DUCAT = CAJUN
= BULLDOCK STAR
Makhteshim-Agan 0.3 25.60 Bêta-cyfluthrine 25 g/l 7.5 7.68
FASTAC BASF Agro 0.2 37.00 Alphaméthrine 50 g/l 10 7.40
KARATE K = OPEN
Syngenta Agro 1.25 17.40 Lambda-cyhalothrine 5 g/l + 100 g/l 6.25 + 125 17.40
= OKAPI Liquide
+ pyrimicarbe
KARATE avec Technologie
ZEON
Syngenta Agro 0.0625 120.00 Lambda-cyhalothrine 100 g/l 6.25 7.50
KARATE XPRESS Syngenta Agro 0.125 62.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.75
MAGEOS MD = CLAMEUR (3) BASF Agro 0.1 113.00 Alphaméthrine 15% 15 11.30
MANDARIN PRO = JUDOKA Philagro 0.15 35.35 Esfenvalérate 50 g/l 7.5 5.30
POOL Phyteurop 0.125 57.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.13
SUMI-ALPHA Philagro 0.3 20.27 Esfenvalérate 25 g/l 7.5 6.08
(1) Prix tarif H.T. juillet 2011 pour le conditionnement le plus avantageux.
(2) DECIS PROTECH : autres noms PEARL PROTECH et SPLIT PROTECH
(3) Microsphères dissoactives.
Bonne efficacité pour tous les produits.
INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR MOUCHES MINEUSES SUR CEREALES (Agromyza)
(Source dépliant vert ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2011) avec les prix catalogue juillet 2011
SPECIALITE COMMERCIALE SUBSTANCE ACTIVE
Nom Firme Dose
homologuée
l ou kg/ha
Prix du litre
ou du kg
(1)
en euros
Nom Concentration
g/l ou %
Dose
g/ha
Coût hectare
en euros
ASTOR = VORAX BASF Agro 0.1 72.00 Alphaméthrine 100 g/l 10 7.20
BAYTHROID = BLOCUS = ZAPA Makhteshim-Agan 0.3 24.60 Cyfluthrine 50 g/l 15 7.38
DECIS PROTECH (2) Bayer CropScience 0.42 18.37 Deltaméthrine 15 g/l 6.3 7.72
DUCAT = CAJUN
= BULLDOCK STAR
Makhteshim-Agan 0.3 25.60 Bêtacyfluthrine 25 g/l 7.5 7.68
FASTAC BASF Agro 0.2 37.00 Alphaméthrine 50 g/l 10 7.40
KARATE K = OPEN
Syngenta Agro 1.25 17.40 Lambda-cyhalothrine 5 g/l + 100 g/l 6.25 + 125 21.75
= OKAPI Liquide
+ pyrimicarbe
KARATE avec Technologie ZEON Syngenta Agro 0.0625 120.00 Lambda-cyhalothrine 100 g/l 6.25 7.50
KARATE XPRESS Syngenta Agro 0.125 62.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.75
MAGEOS MD = CLAMEUR (3) BASF Agro 0.07 113.00 Alphaméthrine 15% 10.5 7.91
POOL Phyteurop 0.125 57.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.13
PROTEUS Bayer CropScience 0.625 27.00 Thiaclopride
+ deltaméthrine
100 g/l + 10 g/l 62.5 + 6.25 16.88
(1) Prix tarif H.T. juillet 2011 pour le conditionnement le plus avantageux.
(2) DECIS PROTECH : autres noms PEARL PROTECH et SPLIT PROTECH
(3) Microsphères dissoactives.
PROTEUS non autorisé sur seigle et orge en raison de l'absence de données d'analyse résidus sur cette espèce. Autorisé
sur avoine, blé et triticale. Nombre maximal d'application par cycle cultural de céréales : 1
Bonne efficacité pour tous les produits.

Lutte contre les ravageurs
INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR CECIDOMYIES DES FLEURS DU BLE
(Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2011) avec les prix catalogue juillet 2011
SPECIALITE COMMERCIALE SUBSTANCE ACTIVE
Nom Firme Dose
homologuée
l ou kg/ha
Prix du litre
ou du kg (1)
en euros
Nom Concentration
g/l ou %
© ARVALIS - Institut du végétal - 121 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps
Dose
g/ha
Coût hectare
en euros
DECIS PROTECH (2) Bayer CropScience 0.42 18.37 Deltaméthrine 15 g/l 6.3 7.72
FASTAC BASF Agro 0.3 37.00 Alphaméthrine 50 g/l 15 11.10
KARATE avec Technologie ZEON Syngenta Agro 0.075 120.00 Lambda-cyhalothrine 100 g/l 7.5 9.00
KARATE XPRESS Syngenta Agro 0.15 62.00 Lambda-cyhalothrine 5% 7.5 9.30
MAGEOS MD = CLAMEUR (3) BASF Agro 0.1 113.00 Alphaméthrine 15% 15 11.30
MAVRIK FLO = TALITA Makhteshim-Agan 0.15 57.00 Tau-fluvalinate 240 g/l 36 8.55
POOL Phyteurop 0.15 57.00 Lambda-cyhalothrine 5% 7.5 8.55
PROTEUS Bayer CropScience 0.625 27.00 Thiaclopride
+ deltaméthrine
100 g/l + 10 g/l 62.5 + 6.25 16.88
(1) Prix tarif H.T. juillet 2011 pour le conditionnement le plus avantageux.
(2) DECIS PROTECH : autres noms PEARL PROTECH et SPLIT PROTECH
(3) Microsphères dissoactives.
Efficacité moyenne ou irrégulière pour tous les produits.
INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR PUCERON SUR EPIS
(Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2011) avec les prix catalogue juillet 2011
SPECIALITE COMMERCIALE SUBSTANCE ACTIVE
Nom Firme Dose
homologuée
l ou kg/ha
Prix du litre
ou du kg (1)
en euros
Nom Concentration
g/l ou %
Dose
g/ha
Coût hectare
en euros
APHICAR = CYPERFOR Arysta Lifescience 0.25 9.75 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.44
ASTOR = VORAX BASF Agro 0.15 72.00 Alphaméthrine 100 g/l 15 10.80
BAYTHROID = BLOCUS = ZAPA Makhteshim-Agan 0.3 24.60 Cyfluthrine 50 g/l 15 7.38
CYPLAN Agriphar F./Phyteurop 0.25 10.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.50
CYTHRINE L Agriphar France 0.25 10.00 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.50
CYTHRINE MAX Agriphar France 0.05 52.00 Cyperméthrine 500 g/l 25 2.60
DASKOR 440 Agriphar France 0.625 24.00 Chlorphyriphos-éthyl
+ cyperméthrine
400 g/l + 40 g/l 250 + 25 15.00
DECIS PROTECH (2) Bayer CropScience 0.42 18.37 Deltaméthrine 15 g/l 6.3 7.72
DUCAT = CAJUN
= BULLDOCK STAR
Makhteshim-Agan 0.3 25.60 Bêta-cyfluthrine 25 g/l 7.5 7.68
FASTAC BASF Agro 0.3 37.00 Alphaméthrine 50 g/l 15 11.10
FURY 10 EW = SATEL
Belchim Crop
0.15 55.00 Zétacyperméthrine 100 g/l 15 8.25
= MINUET 10 EW
Protection
GEOTHION XL (4) Phyteurop 0.5 Chlorphyriphos-éthyl
+ cyperméthrine
500 g/l + 50 g/l 250 + 25
KARATE K = OPEN
Syngenta Agro 1 17.40 Lambda-cyhalothrine 5 g/l + 100 g/l 5 + 100 17.40
= OKAPI Liquide
+ pyrimicarbe
KARATE avec Technologie
ZEON
Syngenta Agro 0.0625 120.00 Lambda cyhalothrine 100 g/l 6.25 7.50
KARATE XPRESS Syngenta Agro 0.125 62.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.75
MAGEOS MD = CLAMEUR (3) BASF Agro 0.1 113.00 Alphaméthrine 15% 15 11.30
MANDARIN PRO = JUDOKA Philagro 0.15 35.35 Esfenvalérate 50 g/l 7.5 5.30
MAVRIK FLO = TALITA Makhteshim-Agan 0.15 57.00 Tau-fluvalinate 240 g/l 36 8.55
NURELLE D 550 (4) Agriphar France 0.5 30.00 Chlorphyriphos-éthyl
+ cyperméthrine
500 g/l + 50 g/l 250 + 25 15.00
PIRIMOR G Certis 0.25 53.00 Pyrimicarbe 50% 125 13.25
POOL Phyteurop 0.125 57.00 Lambda-cyhalothrine 5% 6.25 7.13
PROTEUS Bayer CropScience 0.625 27.00 Thiaclopride
+ deltaméthrine
100 g/l + 10 g/l 62.5 + 6.25 16.88
SHERPA 100 Nufarm 0.25 9.75 Cyperméthrine 100 g/l 25 2.44
SUMI-ALPHA Philagro 0.3 20.27 Esfenvalérate 25 g/l 7.5 6.08
TEPPEKI Belchim Crop
Protection
0.14 148.00 Flonicamide 500 g/kg 70 20.72
(1) Prix tarif H.T. juillet 2011 pour le conditionnement le plus avantageux.
(2) DECIS PROTECH : autres noms PEARL PROTECH et SPLIT PROTECH
(3) Microsphères dissoactives.
(4) Usage non autorisé sur avoine.
PROTEUS non autorisé sur seigle et orge en raison de l'absence de données d'analyse résidus sur cette espèce. Autorisé
sur avoine, blé et triticale. Nombre maximal d'application par cycle cultural de céréales : 1
Bonne efficacité pour tous les produits.

Lutte contre les ravageurs
INSECTICIDES EN VEGETATION AUTORISES SUR CRIOCERES SUR CEREALES (Lema)
(Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2011) avec les prix catalogue juillet 2011
SPECIALITE COMMERCIALE SUBSTANCE ACTIVE
Nom Firme Dose
homologuée
l ou kg/ha
Prix du litre
ou du kg (1)
en euros
PROTEUS Bayer CropScience 0.5 27.00 Thiaclopride
+ deltaméthrine
(1) Prix tarif H.T. juillet 2011 pour le conditionnement le plus avantageux.
Nom Concentration
g/l ou %
© ARVALIS - Institut du végétal - 122 - CHOISIR et décider 2012
Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps
Dose
g/ha
Coût hectare
en euros
100 g/l + 10 g/l 62.5 + 6.25 13.50
PROTEUS non autorisé sur seigle et orge en raison de l'absence de données d'analyse résidus sur cette espèce. Autorisé
sur avoine, blé et triticale. Nombre maximal d'application par cycle cultural de céréales : 1
Bonne efficacité pour tous les produits.

Verse
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps

Estimer le risque de verse
L’utilisation d’un régulateur n’est
pas systématique, en particulier
sur blé. Avant de l’appliquer, il
convient d’estimer le risque de
verse d’abord et d’intervenir
ensuite dans des conditions
favorables.
LES CAUSES DE LA VERSE
SONT MULTIPLES
Toutes les céréales sont sensibles à
la verse avec toutefois une certaine
prédisposition pour l’orge et le blé
dur. Différents paramètres
génétiques et variétaux interviennent
dans cette sensibilité.
La précocité à montaison est un
des paramètres influençant la
sensibilité à la verse. Ainsi, les
variétés à montaison tardive sont
souvent plus sensibles à la verse du
fait de leur croissance rapide sous
un régime climatique favorable,
même si les conditions lumineuses
semblent propices. Il en résulte un
allongement très rapide des entrenoeuds
et une finesse plus marquée
des pailles avec, pour conséquence,
un risque accru de verse.
La hauteur de tige est également
un facteur déclencheur de la verse,
compte tenu d’un allongement plus
important des entre-noeuds.
Cependant, ce paramètre,
intimement lié à la variété, n’est pas
toujours en corrélation avec la
sensibilité à la verse. Néanmoins,
les sélectionneurs recherchent des
variétés à faible hauteur de tige afin
de limiter ce risque. A ce titre,
l’introduction des gènes de nanisme
a permis des progrès considérables.
Sur orge, les progrès variétaux sont
nets mais, en dépit d’une conduite
culturale adaptée, ne permettent pas
de s’affranchir d’un régulateur.
Concernant le blé, et au-delà de
l’aspect variétal, l’intérêt d’un
régulateur est différent suivant le
potentiel de la culture. En effet, entre
un blé conduit dans des petites
terres et un blé conduit en sol
profond, avec un fort potentiel de
rendement, et pour la même variété,
un programme très léger, voire
même l’impasse, est envisageable
dans le premier cas alors que cela
semble inévitable dans le second.
La conduite culturale, un
levier possible
La gestion de la fumure azotée
Un premier apport d’azote
excédentaire favorise le tallage
herbacé et par conséquent un
étiolement des tiges, en accentuant
le déséquilibre C/N des tiges. Par
ailleurs, ce phénomène d’étiolement
sera exacerbé par la limitation de la
pénétration de la lumière dans le
couvert végétal. Les entre-noeuds
de la base présenteront alors un
allongement excessif et une
résistance mécanique plus faible.
Outre l’adoption du bilan azoté pour
raisonner la dose globale d’azote
apportée sur la culture, il est
conseillé de minimiser le premier
apport et de réduire de 40 U la dose
du 2 ème apport afin d’ajuster le 3 ème
apport à l’aide d’outils de diagnostic.
Cette démarche est particulièrement
intéressante dans le cadre d’une
maîtrise délicate des fournitures en
azote du sol, en particulier en cas de
fumure organique.
La date et la densité de semis
Nous assistons, depuis quelques
années, à des semis de plus en plus
précoces, sous entendu non
adaptés aux exigences de la variété.
Sans rentrer dans les considérations
techniques de cette approche, ceci
allonge de manière significative le
cycle végétatif et l’arrivée au stade
épi 1 cm se fait précocement. Ceci
sera préjudiciable pour une variété
précoce. En effet, la montaison se
fera en jours dits « courts ». Les
Lutte contre la verse
tiges auront tendance à s’étioler, du
fait du déficit lumineux, affaiblissant
d’autant la tenue de la culture.
Les semis précoces sont également
favorables au tallage excessif des
cultures. Au final, la compétition
pour la lumière, due à l’exubérance
végétative d’un semis précoce,
couplée à l’étiolement des tiges lié
aux conditions lumineuses
déficitaires de début d’année, se
solde par un allongement excessif
des entre-nœuds et un risque de
verse significatif.
Les fortes densités de semis ont un
effet analogue et provoquent un
allongement des entre-noeuds de la
base.
Les conditions climatiques
sont déterminantes
Le défaut de rayonnement
Parmi les facteurs explicatifs de la
verse, il y a le défaut de
rayonnement. Celui-ci provoque un
phénomène d’étiolement équivalent
à une diminution du rapport
carbone/azote et à une
augmentation de la synthèse des
gibbérellines. Cette même
diminution du rapport carbone/azote
se retrouve dans les cas de surfertilisation.
Cette richesse
excessive en azote induit une
fragilité générale de la plante.
La température
Le déclenchement de la montaison
est un phénomène hautement régulé
et celui-ci n’intervient qu’après un
certain cumul de températures.
Ainsi, les périodes de froid
persistantes pendant le tallage
entraînent la montée d’un plus grand
nombre de tiges ainsi qu’une
montaison plus étalée et par voie de
conséquence, une élongation plus
importante des premiers entrenoeuds.
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Facteurs extrêmes
La verse physiologique est un
accident mécanique presque
toujours consécutif à des chutes de
pluie accompagnées ou non de vent.
On les rend donc souvent
responsables du phénomène, mais
ils en sont seulement les facteurs
déclenchants en fin de cycle. Bien
entendu, il est trop tard pour
intervenir à l’aide de régulateurs, ces
phénomènes étant, par nature,
imprévisibles. C’est donc bien en
amont que se prépare le
raisonnement du risque de verse. Le
type de sol joue également
beaucoup. En effet, le
comportement d’un blé à des
conditions climatiques
exceptionnelles (orages...) sera
différent suivant le type de sol. Ainsi,
un sol limoneux, assurant un
moindre drainage qu’un sol de craie
par exemple, sera plus propice à la
verse (due au vent, orage violent...)
Tableau 1 : Grille de risque verse
Variétés
Fumure
azotée
Densité de
végétation
et vigueur
du fait de sa moindre capacité à
ancrer les racines en conditions
détrempées.
Les conditions d’application
optimales
Au même titre que tout produit de
protection de plantes, les
régulateurs de croissance doivent
s’employer dans les meilleures
conditions possibles pour bénéficier
au maximum de leur potentiel. Les
applications sont à réaliser sur des
cultures en bon état (indemnes de
viroses, alimentées correctement en
eau et azote) et, si possible, dans
des conditions climatiques
favorables (températures douces et
sans grandes amplitudes
thermiques) pour accroître
l’efficacité et limiter la phytotoxicité.
L’efficacité
Comme nous l’avons souvent
rappelé, un régulateur n’est pas un
tuteur. Il s’agit avant tout d’une
Lutte contre la verse
assurance contre la verse.
L’efficacité peut se traduire par un
raccourcissement des entre-noeuds,
donc une réduction de hauteur, et/ou
un épaississement des parois des
tiges. Néanmoins, il est nécessaire
de tenir compte des conditions
climatiques le jour de l’application
mais aussi durant les 3 à 5 jours
suivants celle-ci.
POUR ETRE
OPERATIONNEL
Estimer le risque
Nous pouvons proposer une grille de
décision (tableau 1) pour évaluer le
risque de verse à la parcelle.
Décider de la stratégie
régulateur
En suivant cette grille, il est possible
de piloter son programme
régulateur.
Note Votre parcelle
Peu sensibles 0 Risque de verse
Moyennement sensibles 3 Note de votre parcelle :
Très sensibles 6
< ou égal à 3 : Très faible
Risque d'excès d'alimentation azotée 3
Bonne maîtrise de la dose bilan 0 4 à 6 : Faible à moyen
Peuplement élevé et fort tallage 4 7 à 9 : Moyen à élevé
Peuplement normal 2
Peuplement limitant et/ou faible tallage 0 10 et + : Très élevé
Note globale =
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CONDITIONS DE TEMPERATURES REQUISES POUR
L’EMPLOI DES SUBSTANCES DE CROISSANCE
Lutte contre la verse
(i) Le jour du traitement (ii) Pendant les 3 jours suivants
T° Mini
T° requise
au minimum
T° maxi à ne pas
dépasser
T° moyenne
Cycocel C5 > - 1° ≥ + 10° + 20° + 10°
Cyter > - 1° ≥ + 6° + 20° + 8°
Cycocel CL 2000 > - 1° ≥ + 6° + 20° + 8°
Terpal > + 2° ≥ + 12° + 20° + 12°
Ethéverse > + 2° ≥ + 14° + 22° + 14°
Moddus > + 2° ≥ + 10° + 18° + 10°
Médax Top > + 2° ≥ + 8° + 25° + 8°
• A employer par temps poussant et lumineux
• Ne pas traiter en période de forte amplitude thermique (écarts de 15 à 20° C)
• Absence de pluie dans les 2 heures qui suivent l’application
Figure 1 – effet des conditions climatiques, au moment de l’emploi des régulateurs sur la hauteur de
la culture (Vraignes (80)). (Les lettres correspondent au groupe de significativité)
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METEO
BOUILLIE DE
PULVERISATION
CONDITIONS D’EMPLOI DES CYCOCELS C3 ET C5
Températures +++
Lutte contre la verse
Bonne efficacité si T° maxi comprise entre 10° et 2 0°C et si T° mini>-1°C le
jour et les 3 jours après traitement
Amplitude T° -- Agressivité si amplitude de 18-20°C entre jour et n uit
Rayonnement ++ De préférence par temps clair
Hygrométrie de l’air + De préférence > 50%
Rosée +/- Si trop forte rosée : début de lessivage, mais si faible rosée : effet favorable
Pluie après traitement -- Baisse d’efficacité si pluie dans les 2 heures
Vent - De préférence faible (< à 15 km/h), dérive
Volume 0 Eviter les bas volumes (75-80 l/ha)
Adjuvants
(Li 700 -Trader Pro-Heliosol)
0/+ Peut améliorer l’efficacité sur la hauteur dans certains cas
+++ très favorable, ++ favorable, 0 sans effet, -- défavorable, --- très défavorable.
Dans notre région et pour l’ensemble des espèces, il est formellement déconseillé d’appliquer un régulateur de
croissance sur des plantes en situation de stress hydriques prononcés pendant la montaison. Des
observations dans notre réseau d’essais montrent une réduction de rendement dans ces conditions d’utilisation, en
particulier lors des campagnes 2002, 2003 et 2011.
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Stratégie de lutte contre la verse sur blé dur
Niveau de
risque
Stades
Lutte contre la verse
Fin tallage Epi 1 cm 1 noeud 2 noeuds Dernière feuille
Faible (1) Absence de substances de croissance
Moyen (2)
Elevé (3)
Cycocel C5 (2.5 l/ha)
Medax Top (0.6 l/ha)
Arvest ou Terpal (2 l/ha)
Cycocel C5 (2 l/ha) puis
Cycocel C5 (2 l/ha) Puis Arvest ou Terpal (1.5 l/ha)
Cycocel C5 (2 l/ha) Puis Medax Top (0.6 l/ha)
Etheverse (0.6-
0.8 l/ha)
NB : les produits ci-dessus sont mentionnés à titre d’exemple. D’autres produits sont homologués.
Dans tous les cas ne pas appliquer de régulateurs en situation de stress hydrique à montaison
Classement des variétés blé dur - Verse
Peu sensible
9.5
9
8.5
8
7.5
7 TABLUR BABYLONE
SY_BANCO SY_CYSCO BYBLOS ALEXIS NEODUR ACALOU DAKTER
6.5
JOYAU PESCADOU
COUSSUR PROVENZAL SACHEM LIBERDUR ISILDUR CULTUR
6
MIRADOUX KARUR BIENSUR
SY_ENZO FABULIS MURANO MEMPHIS CORDEIRO LEVANTE
5.5
PHARAON SCULPTUR
5 PASTIFLUR NEMESIS JANEIRO
4.5 SURMESUR ORJAUNE
4 SARAGOLLA CLAUDIO NEFER
3.5 CLOVIS
3
2.5
2 ATOUDUR
1.5
1
0.5
Sensible
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Stratégie de lutte contre la verse sur blé tendre
Niveau de risque
(calculé selon la grille
ci-dessus)
Stades de culture
Lutte contre la verse
Plein tallage Fin tallage Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds
Très faible Absence de régulateurs de croissance
Faible à moyen C3 (2 l) ou C5 (2 l)
Moyen à élevé
Très élevé
Cyter (1,5 – 2 l)
Mondium (2 – 2,5 l)
Moddus (0.3 à 0.4 l)
Terpal ou Arvest (1,5 à 2 l)
C3 - C5 (1,5 l) Terpal ou Arvest (1,5 l)
C5 (2 l)
Moddus
(0,3 l) ou
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Medax
Top (0,6
NB : les produits ci-dessus sont mentionnés à titre d’exemple. D’autres produits sont homologués.
Dans tous les cas ne pas appliquer de régulateurs en situation de stress hydrique à montaison
Classement des variétés blé tendre – Verse
Références NUCLEO
(FLUOR) OXEBO
MERCATO GLASGOW AEROBIC (ALLEZ Y) RAZZANO
ACCROC ARAMIS PREVERT TRAPEZ
BOISSEAU AS DE COEUR CHEVRON (JB DIEGO)
PREMIO ALTIGO GALOPAIN (COMPIL)
SELEKT EXPERT (FOLKLOR)
CAPHORN APACHE ADAGIO APRILIO
SANKARA DINOSOR BERMUDE ARISTOTE (MUSIK) (SY ALTEO)
PR22R58 PALEDOR AUBUSSON
Les plus résistantes
PHARE ALIXAN LEAR NOGAL (SOKAL)
KORELI AREZZO (BRENTANO)
SOLLARIO AMADOR AMBITION AZZERTI (PAKITO) ILLICO
SCOR
(ARKEOS) (CROISADE) GONCOURT
EUCLIDE (ADHOC) (HYBERY) (KARILLON)
BOREGAR BAROK
HYSTAR ARLEQUIN ALIGATOR
GALIBIER SOLEHIO
(MIROIR) (SWEET)
Les plus sensibles
( ) : à confirmer Source : essais pluriannuels, 13 en 2011
l)
Nouveautés
Dernière
feuille

Lutte contre la verse
Stratégie de lutte contre la verse sur orge d’hiver
Niveau de risque
(calculé selon la grille
ci-dessus)
Stades de culture
Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds
Très faible Absence de régulateurs de croissance
Faible à moyen
Moyen à élevé
Très élevé
Moddus (0,7 l) *
Dernière
feuille
Etheverse ou Cérone (0,6/0,8 l)
Arvest ou Terpal ou Foliol (2 l)
Etheverse ou Cérone (1 l)
Arvest ou Terpal ou Foliol (2,5 l)
Medax Top (1 à 1,5 l)
Terpal (1,5 l) puis
Ethéverse (0,4
l)
Moddus (0,6 l) puis Ethéverse (0,4 l)
Médax Top (1l) puis Ethéverse (0,4 l)
Classement des variétés orges d’hiver et escourgeons – Verse
Les plus résistantes
ESCOURGEONS Orges 2 rangs
KETOS Malicorne
(HENRIETTE) Casanova Metaxa Yatzy
Campanile Orbise
SHANGRILA CERVOISE VOLUME Séduction (Suzuka)
REFLEXION CAMPAGNE (HOBBIT) Perform KWS Cassia
CHAMPIE HERCULE (GIGGA) ARTURIO Salamandre
YOOLE TATOO (PASSEREL) AZUREL
(RAMATA) (LIMPID) KARIOKA
(ESCADRE)
Vanessa
ESTEREL Platine
(TOUAREG) ABONDANCE
Les plus sensibles
( ) : à confirmer Source : essais pluriannuels, 6 essais 2011
En gras : variétés à orientation brassicole
Avant sorties
des barbes
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Lutte contre la verse
Stratégie de lutte contre la verse sur triticale
Stade
Niveau de risque 1 nœud 2 noeuds Dernière feuille Début gonflement
Faible (1) Absence de substances de croissance
Moyen (2)
Fort (3)
Terpal (2 l/ha) ou Arvest ou Ranfor ou Spatial plus (2
l/ha)
ou Médax Top (0.8 l/ha) ou Foliol (2 l/ha)
Foliol (2l/ha)
Terpal (1.5 l/ha) ou Arvest ou Ranfor ou Spatial
plus (1.5 l/ha)
ou Médax Top (0.6 à 0.8 l/ha) ou Foliol (1.5
l/ha)
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Région Provence Languedoc Traitements et interventions de printemps
puis
Etheverse (0.5 à 0.75 l/ha)
Cérone (0.5 à 0.75 l/ha)
Cybel (0.5 à 0.75 l/ha)
(1) Risque faible : AGOSTINO, BELLAC, (CORNILLAC), FLOIRAC, MELENAC, (QUATREVENTS),
(RENOVAC), TRIZEPS, VUKA
(2) Risque moyen : AGRILAC, ALIMAC, BIENVENU, BORODINE, BRIZAC, COLLEGIAL,
KEREON, PROTINAC, RAGTAC, ROTEGO, SW TALENTRO, TRIBECA, TRILOGIE, TRIMMER
(3) Risque fort : AMARILLO, CONSTANT, MATINAL, MAXIMAL, TREMPLIN, TRIMOUR,
TRISKELL