choisir et décider - Mars 2012 - Chambre d'Agriculture du Gard

More documents

Recommendations

Info

Les mitochondries assurent au niveau cellulaire la transformation de l’énergie chimique provenant des ressources nutritives de la cellule en énergie mobilisable sous forme d’ATP. Ce processus implique un transfert d’électron tout au long de la chaîne respiratoire mitochondriale, composée de 4 complexes protéiques. Dans le cas des SDHI, l’inhibition du processus respiratoire à lieu au niveau du complexe II, par fixation des molécules fongiques sur la structure protéique, conduisant à l’inhibition du transfert des électrons. Existe-t-il déjà des résistances ? Oui, le tableau ci-dessous recense les espèces de champignons Actualités phytosanitaires Source Syngenta SDHI fongicides (Succinate dehydrogenase inhibitors) Complexe II succinate dehydrogenase actuellement connues pour avoir présenté des mutations site/cible associées à une moindre sensibilité. En grisé les résistances sur céréales qui concernent le charbon nu (résistance en pratique) et la septoriose chez des mutants de laboratoire uniquement. (source Frac : Fungicide Resistance Action Committee). Pathogène Nom commun Culture Référence Remarque Alternaria alternata Alternariose Pistache Aspergillus nidulans Avenot & Michallides 2007 Avenot et al. 2008 White & Georgopoulos 1986 Coprinus cinereus Ito et al. 2004 Botrytis cinerea Pourriture grise Corynespora cassiicola Tache Corynespora Vigne Fraise Concombre (japon) Didymella bryoniae Black rot Cucurbitacées Mycosphaerella graminicola FRAC 2007 Champ Miyamoto et al. et 2009 FRAC 2007 Stevenson et al. 2008 Septoriose Blé Skinner et al. 1998 Mécanisme de résistance au champ Etudes de mutation en laboratoire Etude de mutation et analyse génétique Champ (serres) Mécanisme au champ Champ Etudes de mutation en laboratoire Podosphaera xanthii Oïdium Melon (US) FRAC 2007 Champ Ustilago maydis Charbon Maïs Keon et al. 1991 Etudes de mutation en laboratoire Ustilago nuda Charbon nu Orge Leroux & Berthier 1988 Champ Source : FRAC, www.frac.info © ARVALIS – Institut du végétal - 13 - CHOISIR 2012 Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps
Doit-on craindre les résistances ? Comme pour tous les produits unisites, c'est-à-dire avec un seul mode d'action, le risque de résistance existe. Mais ce risque est plus ou moins élevé, selon les pathogènes concernés et les modalités d’utilisation des SDHI. Concernant les SDHI, le risque est considéré par le FRAC comme intrinsèquement moyen. Les strobilurines viennent d’être récemment reclassées à risque élevé. La carboxine et l'oxycarboxine ont été les premières matières actives systémiques employées contre le charbon nu de l’orge et contre la rouille du chrysanthème notamment. En 1984 sur orge, des isolats sur charbon nu (Ustilago nuda) résistants à la carboxine ont été décelés. En 1985, les prélèvements effectués en France et dans d’autres pays européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Irlande) ont confirmé l’existence de souches résistantes. Concernant Puccinia horiana, agent de la rouille blanche du chrysanthème, des souches résistantes à l’oxycarboxine ont été isolées au Japon, en France et aux Pays-Bas. Les nouveaux SDHI : le boscalid, le bixafen, l'isopyrazam, la fluxapyroxad et le penthiopyrad, tous unisites ne sont pas à l’abri d’une mutation capable de provoquer une résistance. Des souches résistantes ont été identifiées au champ sur botrytis, et des soupçons pèsent sur la présence de souches résistantes de Sclérotinia sclerotiorum. Sur maladies foliaires des céréales, seuls des mutants de laboratoire ont été reconnus sur Mycosphaerella graminicola (Septoria tritici). Quels sont les risques de résistance ? Avec un seul représentant jusqu'en 2011, la pression de sélection exercée par la famille était faible. En 2013, il y aura très probablement 5 SDHI sur le marché, correspondant à plus de 10 produits commerciaux. La pression de sélection et donc les risques deviendront alors nettement plus élevés. Plus d'un million d'hectares de blé /an ont été traités avec du boscalid ces quatre dernières années. Ce chiffre pourrait doubler en 2012 avec l'arrivée du bixafen et du fluxapyroxad puis continuer d’augmenter encore en 2013 avec l’arrivée de l'isopyrazam et du penthiopyrad, pour atteindre et peutêtre dépasser à terme celui de tous les hectares de blé et d’orge cultivés. Quelles souches vont être sélectionnées par les SDHI ? Les résistances sont généralement associées à l’apparition d’une résistance spécifique à une famille, liée à une mutation de site/cible, et déterminant une résistance en pratique aux représentants de la famille considérée. De ce point de vue les monitorings réalisés pour la résistance aux SDHI sont formels. Aucune souche résistante spécifique aux SDHI n’a été identifiée chez Mycosphaerella graminicola, Puccinia recondita, Oculimacula yallundae, O. acuformis, Puccinia hordei, Pyrenophora teres, Rhynchosporium secalis, Ramularia collo-cygni (source FRAC). D’un autre côté les phénotypes dits « MDR* » sont résistants à tous les IDMs (triazoles et imidazole) à des niveaux très élevés et dans une moindre mesure à d’autres modes d’action comme les strobilurines ou SDHI. Ces nouvelles molécules peuvent donc parfois être confrontées à des souches faiblement résistantes, mais résistantes malgré tout. La faible présence de ces souches est aujourd'hui sans conséquences sur l’efficacité observée au champ. Le Actualités phytosanitaires risque d’une éventuelle généralisation dans les populations de Septoria tritici de ce type de souche est encore mal évalué. Leur présence régulière bien que faible dans le réseau «Performance» (réseau d’observatoire des résistances) depuis 2008 constitue un appel sérieux à la vigilance. * MDR : les souches dites MultiDrug Resistant, présentent un spectre de résistance croisée à tous les IDMs et dans une moindre mesure aux autres modes d’action. Le mécanisme de résistance correspondant est lié à la surexpression de pompes membranaires dont le rôle est de diminuer la concentration en toxiques dans la cellule, quel que soit la classe chimique à laquelle il appartient. Quelles mesures mettre en place pour retarder le développement des souches MDR ? En l’absence de certitude en la matière, il est préférable d’anticiper et de mettre tous les atouts de notre côté, en commençant par limiter la présence de la maladie, par d’autres moyens que les fongicides. Cela passe par des mesures prophylactiques appropriées : dans un premier temps le choix d’une variété tolérante aux maladies, un ajustement de la densité de semis, de la date de semis et de la fertilisation azotée. En limitant la pression de maladie, on limite le recours aux traitements, et par conséquent la pression de sélection exercée par les fongicides d’une manière générale et des SDHI en particulier. Dans le même esprit on évitera de démultiplier le nombre de passages. Il est en effet reconnu que le nombre de passages exerce une pression de sélection qui favorise l’apparition de populations résistantes. Les fractionnements excessifs ne sont donc pas recommandés, tout comme des interventions inappropriées, trop précoces ou trop © ARVALIS – Institut du végétal - 14 - CHOISIR 2012 Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps
Page 1 and 2: © ARVALIS - Institut du végétal
Page 3 and 4: Avant-propos Avant-propos Ce docume
Page 5 and 6: Actualités Maladies © ARVALIS - I
Page 7 and 8: Axe 2 : Développer les systèmes
Page 9 and 10: entraîner l’interdiction d’au
Page 11 and 12: PICTOGRAMMES Au fil des prochains m
Page 13 and 14: QUELQUES ELEMENTS DU MARCHE FONGICI
Page 15 and 16: LES CARBOXAMIDES OU SDHI En lançan
Page 17: pomme de terre sous le nom de Verti
Page 21 and 22: BASF AGRO Modification de la ZNT Mo
Page 23 and 24: VIVERDA - RUBIS (BAS 667 F) Actuali
Page 25 and 26: Nouvelles homologations ou projets
Page 27 and 28: En projet chez BASF BAS 702 F Actua
Page 29 and 30: AVIATOR Xpro (F 128 BCS) Compositio
Page 31 and 32: JT Pack JOAO 6 TWIST 500 1 Actualit
Page 33 and 34: DUPONT SOLUTIONS Extension d'usages
Page 35 and 36: ARYSTA LIFESCIENCE 2 Packs fongicid
Page 37 and 38: TASPA Actualités phytosanitaires C
Page 39 and 40: MAGNELLO (M 4890) Actualités phyto
Page 41 and 42: Des projets plus lointains Actualit
Page 43 and 44: Les formulations De nouvelles formu
Page 45 and 46: Tableau 3 : Les SDHI en expériment
Page 47 and 48: Lutte contre les maladies des blés
Page 49 and 50: Phosphites, phosphates : ce qu’il
Page 51 and 52: Piétin verse Lutte contre les mala
Page 55 and 56: OÏDIUM : UNE PRESENCE PLUS MARQUEE
Page 57 and 58: Ecart à la moyenne de la températ
Page 67 and 68: SEPTORIOSE : UNE ABSENCE REMARQUEE
Page 69 and 70:
Lutte contre les maladies des blés
Page 71 and 72:
Gros plan sur les phénotypes émer
Page 73 and 74:
Page 75 and 76:
eplacer dans un contexte de faible
Page 77 and 78:
La pression de sélection diffère
Page 79 and 80:
Et demain, si l’utilisation des c
Page 81 and 82:
Page 83 and 84:
Page 85 and 86:
Comparer les SDHI entre eux Lutte c
Page 87 and 88:
Repères pour 2012 • 2011 comme 2
Page 89 and 90:
Vis-à-vis de Microdochium spp. Lut
Page 91 and 92:
à Microdochium spp. en revanche, o
Page 93 and 94:
Repères pour 2012 Lutte contre les
Page 95 and 96:
Lutte contre les maladies des orges
Page 97 and 98:
Une courbe de réponse à la dose e
Page 99 and 100:
Rouille naine Lutte contre les mala
Page 101 and 102:
BILAN DES UTILISATIONS 2011 Au nive
Page 103 and 104:
Enfin si ces repères, dans un cont
Page 105 and 106:
Protection contre les Maladies Guid
Page 107 and 108:
SECTION 1.05 LES CONTEXTES PARASITA
Page 109 and 110:
Page 111 and 112:
Page 113 and 114:
Comportement global aux maladies Se
Page 115 and 116:
Une récente revue disponible en li
Page 117 and 118:
Indice Fréquence Traitement La ré
Page 119 and 120:
Le tableau ci-dessous exprime l’i
Page 121 and 122:
Lutte contre les ravageurs © ARVAL
Page 123 and 124:
Lutte contre les ravageurs Figure 2
Page 125 and 126:
(c) Résultats Les figures 1 et 2 m
Page 127 and 128:
Lutte contre les ravageurs Tableau
Page 129 and 130:
Liste des produits autorisés par r
Page 131 and 132:
Lutte contre les ravageurs INSECTIC
Page 133 and 134:
Estimer le risque de verse L’util
Page 135 and 136:
CONDITIONS DE TEMPERATURES REQUISES
Page 137 and 138:
Stratégie de lutte contre la verse
Page 139 and 140:
Lutte contre la verse Stratégie de
show all

choisir et décider - Mars 2012 - Chambre d'Agriculture du Gard

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

Delete template?

Save as template?