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choisir et décider - Mars 2012 - Chambre d'Agriculture du Gard

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Enfin si ces repères, dans un<br />

contexte incertain, sont utiles pour<br />

préparer sa stratégie de protection<br />

contre les maladies, il faudra au final<br />

prendre en compte le contexte de la<br />

saison <strong>et</strong> les conditions climatiques<br />

qui influent sur le développement<br />

des maladies pour ajuster en cours<br />

de campagne à la hausse ou à la<br />

baisse, les programmes de base<br />

bâtis a priori.<br />

Faut-il intégrer les<br />

nouveautés à base de<br />

SDHI ?<br />

L’arrivée de nouvelles molécules, <strong>et</strong><br />

en particulier d’un nouveau mode<br />

d’action est toujours l’occasion de<br />

faire évoluer ses pratiques <strong>et</strong> de<br />

comparer les nouveautés proposées<br />

avec les solutions que l’on m<strong>et</strong> soit<br />

même en œuvre. D’une manière<br />

générale, les nouveautés<br />

s’accompagnent d’un progrès, mais<br />

s’avèrent le plus souvent plus<br />

chères que l’existant. De ce point de<br />

vue les SDHI n’échappent pas à la<br />

règle.<br />

Le premier bénéfice associé à<br />

l’arrivée de c<strong>et</strong>te nouvelle génération<br />

de SDHI est l’intro<strong>du</strong>ction de<br />

nouvelles molécules appartenant<br />

à un « nouveau » mode d’action.<br />

Elles contribueront à une plus<br />

grande diversité des solutions <strong>et</strong> de<br />

ce fait à rendre la lutte contre les<br />

maladies plus <strong>du</strong>rable.<br />

Du côté de la performance, ces<br />

solutions apportent un réel progrès<br />

en terme d’efficacité <strong>et</strong> à pleine dose<br />

surpassent largement les solutions<br />

disponibles… Les rendements<br />

progressent eux aussi à la mesure<br />

des efficacités.<br />

Reste que les prix de ces pro<strong>du</strong>its<br />

sont eux aussi plus élevés. Il faut<br />

donc arbitrer entre des solutions<br />

économiques moins performantes <strong>et</strong><br />

des solutions plus performantes<br />

mais plus chères. A la lumière des<br />

résultats, certes fragiles, acquis<br />

dans les essais de 2010 <strong>et</strong> 2011, les<br />

SDHI ont parfaitement leur place<br />

dans les programmes de<br />

traitement, <strong>et</strong> sont malgré leur prix<br />

élevé tout à fait compétitifs par<br />

rapport aux solutions existantes, à<br />

condition d’adapter les doses au<br />

niveau de lapression des maladies<br />

<strong>et</strong> <strong>du</strong> potentiel de rendement.<br />

Quand intro<strong>du</strong>ire les SDHI<br />

dans les programmes ?<br />

A priori, si l’on choisit d’investir sur<br />

ces nouveautés, leur<br />

positionnement naturel est plutôt<br />

en T2 dans le cadre d’un<br />

programme à 2 ou 3 traitements,<br />

mais peuvent être aussi valorisés<br />

en traitement unique. Ces<br />

molécules n’ayant pas d’activité<br />

marquée sur la fusariose de l’épi,<br />

leur place n’est donc pas en T3. A<br />

l’inverse, elles pourraient occuper le<br />

segment des T1. Mais ce segment<br />

est déjà occupé par les associations<br />

à base de chlorothalonil, qu’il<br />

s’avère difficile de déplacer <strong>et</strong><br />

méritent, ne serait-ce que pour<br />

maintenir une certaine diversité des<br />

modes d’action, d’être conservées<br />

en T1. L’expérience a par ailleurs<br />

montré avec le boscalid, que son<br />

positionnement en T2 était<br />

généralement plus favorable à ce<br />

stade. Autant de raisons qui nous<br />

font opter vers le positionnement de<br />

ces nouveautés en T2. Une seule<br />

nuance, dans le cadre de la lutte<br />

contre le piétin verse, les<br />

associations <strong>du</strong> type Unix Max + Bell<br />

sont parmi les solutions les plus<br />

performantes <strong>du</strong> marché.<br />

A quelle dose intro<strong>du</strong>ire<br />

une solution SDHI ?<br />

Plusieurs options peuvent être<br />

considérées :<br />

- L’option la plus « pragmatique »<br />

consiste à substituer 1 € d’un<br />

fongicide classique, par 1 € de<br />

SDHI. C<strong>et</strong>te option s’inscrit dans la<br />

continuité <strong>et</strong> ne présente<br />

globalement pas de risque, eu égard<br />

à la performance de ces nouvelles<br />

molécules. D’un autre côté si c<strong>et</strong>te<br />

option est globalement gagnante elle<br />

peut s’avérer sans bénéfice majeur,<br />

autre que la diversification des<br />

modes d’action.<br />

- Une autre option consiste à<br />

accompagner l’intro<strong>du</strong>ction de ces<br />

Lutte contre les maladies <strong>du</strong> blé tendre<br />

innovations d’une franche<br />

augmentation de l’investissement<br />

fongicide en misant sur le potentiel<br />

technique de ces nouvelles<br />

solutions. Un calcul possible, mais<br />

plutôt risqué, à réserver<br />

exclusivement aux situations où on<br />

est sûr que la forte pression de<br />

maladie <strong>et</strong> le fort potentiel de<br />

rendement vont justifier une<br />

augmentation significative de la<br />

dépense.<br />

Compte tenu des milieux de la<br />

grande région Sud-Ouest, nous ne<br />

généraliserons pas c<strong>et</strong>te pratique.<br />

Elle est exclusivement à réserver<br />

aux milieux alliant haut potentiel <strong>et</strong><br />

nuisibilité maladies importante <strong>et</strong> en<br />

cas d’année avec forte pression des<br />

maladies, c<strong>et</strong> investissement<br />

supplémentaire peut se justifier pour<br />

aller chercher tous les quintaux.<br />

- Une autre option consiste à miser<br />

sur une embellie <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> prix <strong>du</strong><br />

blé <strong>et</strong> à revaloriser son niveau de<br />

protection de 5 à 10 € <strong>et</strong> d’investir<br />

sur c<strong>et</strong>te nouvelle famille de<br />

pro<strong>du</strong>its. En T2 l’investissement peut<br />

alors être porté à 40-45 €, cela<br />

donne à titre de repères, les doses<br />

suivantes pour les proj<strong>et</strong>s: BAS 549<br />

F : 1.25 à 1.4 l/ha ; BAS 701 F : 0.8<br />

à 0.9 l/ha ; F 128 BCS : 0.6 à 0.65<br />

l/ha. Un calcul possible mais basé<br />

sur un maintien des cours <strong>du</strong> blé à<br />

un niveau élevé.<br />

Les autres solutions sontelles<br />

hors-jeu ?<br />

Si ces nouvelles solutions ont<br />

parfaitement leur place dans les<br />

programmes, les solutions autres<br />

que SDHI ne sont pas pour autant<br />

disqualifiées. Certaines solutions<br />

actuelles sur septoriose présentent<br />

certes une efficacité inférieure mais<br />

un rapport qualité-prix qui reste<br />

satisfaisant. Sur rouille brune les<br />

strobilurines associées à des<br />

triazoles, conservent de l’intérêt.<br />

Tout ne mérite donc pas d’être<br />

bouleversé, ni partout.<br />

© ARVALIS - Institut <strong>du</strong> végétal - 95 - CHOISIR <strong>et</strong> <strong>décider</strong> <strong>2012</strong><br />

Région Provence Languedoc Traitements <strong>et</strong> interventions de printemps

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