21.04.2013 Views

choisir et décider - Mars 2012 - Chambre d'Agriculture du Gard

choisir et décider - Mars 2012 - Chambre d'Agriculture du Gard

choisir et décider - Mars 2012 - Chambre d'Agriculture du Gard

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

RESISTANCE DE<br />

MICRODOCHIUM SPP AUX<br />

STROBILURINES (RAPPEL)<br />

La résistance <strong>du</strong>e à la mutation<br />

G143A est très largement répan<strong>du</strong>e<br />

en France. La mutation semble plus<br />

fortement implantée chez M. majus<br />

(espèce dominante) que chez M.<br />

nivale suggérant une pression de<br />

sélection différenciée selon les<br />

espèces. Une résistance croisée<br />

positive a été trouvée entre toutes<br />

les strobilurines testées<br />

(azoxystrobine, picoxystrobine,<br />

krésoxim méthyl, pyraclostrobine,<br />

…).<br />

DE LA FUSARIOSE DU PLATEAU DE TALLAGE …<br />

Lutte contre les maladies des blés<br />

Les facteurs de résistances sont<br />

généralement très élevés <strong>et</strong><br />

supérieurs à 500 <strong>et</strong> deux autres<br />

mécanismes de résistance sont<br />

soupçonnés, moins fréquents <strong>et</strong><br />

associés à des facteurs de<br />

résistance plus modérés.<br />

C<strong>et</strong>te année, des symptômes de fusariose au niveau <strong>du</strong> plateau <strong>du</strong> tallage ont été observés sur blé dans les régions<br />

Normandie, Picardie <strong>et</strong> Centre où ils sont rares, <strong>et</strong> dans le sud sur blé <strong>du</strong>r où la maladie est plus fréquente. Les<br />

conditions sèches généralisées en sont la principale raison.<br />

La fusariose <strong>du</strong> plateau de tallage est une maladie assez répan<strong>du</strong>e en Amérique <strong>du</strong> Nord <strong>et</strong> en Australie ou elle est<br />

appelée « dryland foot rot », rappelant qu’elle s’exprime dans les sols secs. En France, elle est plus rare <strong>et</strong> concerne<br />

surtout les blés <strong>du</strong>rs <strong>du</strong> quart sud-est. Elle a été observée également en Midi-Pyrénées <strong>et</strong> Poitou Charentes en 2007.<br />

Deux champignons ont été identifiés dans nos conditions comme les principaux responsables : F. graminearum <strong>et</strong> F.<br />

culmorum. Les analyses <strong>du</strong> grain issu des plantes touchées, ont montré que le champignon restait cantonné dans les<br />

premiers nœuds <strong>et</strong> entre nœuds <strong>et</strong> que la qualité sanitaire n’était pas affectée.<br />

Echaudage des grains à la récolte<br />

Les symptômes peuvent apparaître dès la phase hivernale <strong>du</strong> blé tendre (mortalité précoce) <strong>et</strong> jusqu’à la récolte (épi<br />

blanc). A l’épiaison, ils se caractérisent par :<br />

• un brunissement ou dessèchement blanc des premiers entre nœuds ;<br />

• des nœuds déprimés <strong>et</strong> pouvant présenter une coloration rose marquée ;<br />

• des épis blancs isolés en cas d’attaque faible, groupés en grandes zones (> 100 m²) lorsqu’elle est forte ;<br />

• des grains échaudés p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> ridés qui sortent difficilement des glumelles lors <strong>du</strong> battage ;<br />

• un rabougrissement <strong>et</strong> tassement des plantes à des stades plus précoces.<br />

Les facteurs d’influence<br />

Le climat est le premier facteur qui joue sur le développement de la fusariose <strong>du</strong> plateau de tallage. En 2011, les faibles<br />

précipitations au printemps ont été particulièrement favorables pour la maladie. Dans les sols secs, la plante en état de<br />

stress est en eff<strong>et</strong> affaiblie. Les champignons en cause sont capables de se développer dans un milieu à faible potentiel<br />

hydrique. Ils profitent de l’affaiblissement de la plante pour se propager dans les racines adventives, dans le plateau de<br />

tallage puis dans la tige, les nœuds <strong>et</strong> les entre nœuds. Les dégâts sont liés à la proportion d’épis touchés. Ils sont<br />

d’autant plus élevés que le potentiel de la culture est excessif par rapport à la ressource en eau disponible.<br />

D’autres facteurs peuvent aggraver l’infestation : excès d’eau <strong>et</strong>/ou températures douces pendant l’hiver.<br />

Concernant l’agronomie, une étude australienne a démontré l’eff<strong>et</strong> favorable <strong>du</strong> précédent sur blé <strong>du</strong>r : la maladie est<br />

plus fréquente après une céréale à paille qu’une culture de pois ou d’oléagineux. Des rési<strong>du</strong>s non décomposés <strong>et</strong> au<br />

contact des racines favorisent la présence de la maladie. Les doses d’azote élevées sont aggravantes, peut-être parce<br />

qu’elles contribuent à m<strong>et</strong>tre en place un potentiel élevé.<br />

Quant à l’irrigation, elle diminue logiquement les risques, en particulier en cas de stress hydrique fort courant montaison.<br />

Côté génétique, le niveau d’attaque peut varier selon l’espèce (le blé tendre est moins sensible que le blé <strong>du</strong>r) <strong>et</strong> selon la<br />

variété, mais semble-t-il indépendamment de la sensibilité observée sur épi...<br />

© ARVALIS - Institut <strong>du</strong> végétal - 85 - CHOISIR <strong>et</strong> <strong>décider</strong> <strong>2012</strong><br />

Région Provence Languedoc Traitements <strong>et</strong> interventions de printemps

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!