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Lutte contre les maladies des blés et des orges © ARVALIS - Institut du végétal CHOISIR 2012 Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps
Lutte contre les maladies des blés La Stimulation des Défenses des Plantes Plusieurs niveaux de défense chez les plantes - Le premier et le plus rapide est une réaction d’hypersensibilité qui est en fait une mort programmée des cellules végétales au niveau de la zone d’infection. Cette mort programmée doit priver l’agent pathogène de nutriments et freiner sa progression. Ce phénomène est souvent accompagné d’un renforcement des parois cellulaires pour constituer une barrière physique face à la progression du pathogène. - Le deuxième niveau de défense est la Résistance Locale Acquise (LAR). Cette résistance a lieu sur une zone un peu plus large que celle infectée. Elle est déclenchée par les cellules mortes. La LAR provoque la synthèse de molécules ayant un fort pouvoir antimicrobien (phytoalexines, protéines PR…). - Le troisième niveau est la Résistance Systémique Acquise (SAR). Elle peut concerner la plante dans son ensemble. Elle est aussi appelée immunité physiologique acquise. La SAR active des gènes de défense et maintient la plante en alerte. Cet état de résistance peut être comparé à la vaccination pratiquée chez l’homme, à la différence qu’elle protège contre de nombreux agents pathogènes de natures différentes. SUR LE FRONT DE LA REGLEMENTATION ! Aujourd'hui, les SDP doivent suivre le même parcours d’homologation que les produits phytosanitaires classiques. Actuellement, seuls l’acibenzolar-S-méthyl et la laminarine sont autorisés sur céréales. Or en termes réglementaires, bon nombre d’éliciteurs sont proposés comme des engrais. Ils sont distribués sous couvert de la norme (NFU) ou du règlement CE n°2003/2003, dans un cadre réglementation beaucoup moins strict et onéreux qu’une homologation phytosanitaire. Mais l’utilisation de ce cadre réglementaire est parfois remise en cause. C’est le cas notamment des phosphites, dont le rôle de fertilisant a été contesté récemment par la DGAL. Fertilisant ou non, seule une homologation en tant que produit phytosanitaire permet légalement de revendiquer pour un produit donné une action sur le développement ou le contrôle d’un bio-agresseur. Les résultats qui suivent ne sont donc en aucune façon une incitation à une utilisation hors du cadre légal des spécialités concernées. LE RESEAU PERFORMANCE SDP Ce réseau baptisé "réseau PER- FORMANCE SDP" a pour objectif d’évaluer l’activité des éliciteurs contre la septoriose du blé tendre et de tester leur intérêt en programme. Ce réseau est proposé sur le modèle du réseau performance « résistance » et a réuni pour cette année 15 partenaires. Le Réseau Performance SDP marquera une pause en 2012, pour éviter à nos partenaires de se trouver en porte à faux vis-àvis de la réglementation (notamment vis-à-vis de l’ADE). LES PRODUITS TESTES EN 2011 Par rapport à 2009/2010, de nouveaux produits ont été introduits, seuls ou en mélanges binaires. SDP1 : NUTRI-PHITE EXCEL Il s’agit d’un Phosphite de potassium. Ce phosphite (PO3), apporterait du phosphore sous forme soluble. Il aurait un rôle de fertilisant et de renforcement de la résistance aux maladies. Il stimule la voie des phénylpropanoïdes et de l’acide salicylique, entraînant le renforcement pariétal et la synthèse de composés antimicrobiens. Il est breveté par la société californienne Bioagro Western et distribué en France par la société Deleplanque. Il répond à la norme engrais CE 2003/2003. Son prix : 13 €/l. Il est testé à 2 et 3 l /ha dans le réseau performance, ce qui correspond à 800 g/ha et 1200 g/ha de phosphites. SDP1+SDP2 : NUTRI-PHITE EXCEL + BION 50 WG Bion est un analogue structural de l’acide salicylique. Le rôle de l’acide salicylique (SA) est de transmettre un signal dans toute la plante afin de mettre en place la résistance systémique acquise. L’acibenzolar S méthyl (ASM) joue le même rôle et conduit comme l'acide salicylique à la production de protéines de défenses dites PR sur le blé (pour pathogenesis related protein). Bion est autorisé contre l’oïdium des céréales à 0.06 kg/ha, mais aussi contre la bactériose de la tomate. Sur cette espèce, Bion agit en renforçant les barrières structurales. Sur concombre, c’est la synthèse de phytoalexines qui est renforcée. Le produit apporte également de la silice et du sodium. Il est commercialisé par Syngenta au prix de 280 €/kg. Il est testé cette année à 0.02 kg/ha en mélange avec un phosphite de potassium : Nutri-phite Excel. © ARVALIS - Institut du végétal - 40 - CHOISIR 2012 Région Provence - Languedoc Traitements et interventions de printemps
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