Pour - Diocèse de Quimper et du Léon - Eglise catholique en France

Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. • 0224 . 571 X
Amn
QUIMPER
ET LEON
QUIMPER
•flOCESMHt
BULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SERIE
16 Janvier 1982

Vers la semaine de prière pour l'unité de l'Eglise (18-25 Janvier)
OUVERTURE
Le Concile souhaite instamment que les ^ ^ J ^ J ^ J ^
l'Egle Catholique progressent unies à celles djrHM séparés, •«•
mettre un obstacle S^T^SLSS^ftasïïï? le cSnclîe dépare
car rimour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par I Esprit-Saint qui
nous a été donné" (Rom. 5, 5).
CONCILE VATICAN ll
Conclusion (§ 24) du décret "Unitatls redintegratio" du Concife Vatican
ll 21 nïwmbre 19M (cf, Documents conciliaires 1, Editions du Centurion
texte averprésentation du Père Yves Congar). Du Père Congar, qui a
b^ScSîS trSSlT* pour l'œcuménisme, à travers bien des épreuves citons
Sre^Sre!netiurtotf : l'ouvrage de 1937 : Chrétiens désunis, Principes
^ ^ ^ V l J ^ ^ ^ X ^ "l'ouvrage de 1964 : Chrétiens en dialogue,
Contributions catholiques à l'œcuménisme.
Le texte du Concile s'achève sur une ouverture vers l'avenir, ...Depuis
1964, l'histoire a beaucoup progressé...
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Restons solidaires
des peuples qui souffrent
La trève de Noël et les semaines qui passent ne doivent point nous
faire oublier les souffrances de millions d'hommes, de femmes et d'enfants
privés du nécessaire ou atteints dans leur liberté et leur honneur. Des
interventions récentes nous rappellent au devoir de continuer à manifester
notre solidarité effective avec nos frères humiliés et en danger.
ET D'ABORD AVEC LA POLOGNE.
Le Conseil Permanent de l'Episcopat de France nous y invitent
dans le communiqué suivant en date du 5 janvier :
Le Conseil permanent de l'épiscopat français, dans sa rencontre du
5 janvier 1982, a examiné longuement la situation actuelle en Pologne
compte tenu des liens particuliers qui unissent l'Eglise catholique en
France et en Pologne. Il a apprécié les gestes de solidarité qui ont
surgi de toutes parts depuis le 13 décembre 1981.
Sachant que les semaines futures seront décisives pour l'avenir de
ce pays, il craint qu'après l'émotion des premières semaines, l'épreuve,
lourde de sens, que connaissent nos frères polonais, ne soit peu à peu
enfouie dans le silence. Les télévisions, radios, journaux ne pourront
poursuivre leur effort d'information que dans la mesure où l'opinion
publique les appuiera fortement.
Le Conseil permanent, plus que jamais, souhaite:
—- que se manifeste une vigilante fidélité pour qu'un mur d'Isolement
ne soit pas définitivement dressé. Les procès et jugements, au nom de
"l'état de guerre" risquent de réduire au silence ceux qui représentent
l'espoir d'une nouvelle liberté ;
— que l'aide en nourriture et en médicaments se poursuive pour
soutenir les Polonais dans leurs souffrances physiques et morales ;
— que se prennent à la base, des initiatives de toutes sortes, tissant
ainsi un réseau de solidarités durables : adoption de prisonniers, Jumelage
de familles, de communautés, de villes, accueil de réfugiés, etc...
Par des gestes régulièrement posés, tous les Polonais, tous les
catholiques polonais, tout l'épiscopat polonais doivent savoir que leur
Espérance est la nôtre, que leur lutte pour leurs droits fondamentaux
est la nôtre et que fidèlement nous demeurons à leur côté.
L'Eglise de France continuera à défendre ies opprimés de tous (es
autres pays dont les droits fondamentaux ne sont pas respectés.

ET AVEC L'AMERIQUE LATINE.
Le procès des deux prêtres bretons va sans doute reprendre, mais
avec quïïSs garanties? Je reçois ce jour du Brésil un tract «J-S**^
"Liberté pour les prisonniers et non-expulsion des Peres. L opinion
publique continue d'être alertée là-bas.
Mor Deroubaix, évêque de Saint-Denis, président du Comité Episcopal
France-Amérique Latine, (et le P. Mérel secrétaire de ce Corrnté.ont
en ce moment leur réunion annuelle avec les délégués des Prêtres Fidel
Donum d'Amérique Latine : il doit passer à Bélem et essayer de voir
nos prisonniers. Par lui nous espérons avoir des nouvelles directes.
Mais il ne faudrait pas oublier non plus la grande désolation de pays
comme le Salvador et ses milliers de victimes, l'Argentine et ses longues
listes de disparus, la Colombie dans l'incertitude, et tant d'autres pays
de ce continent dont te survie de millions d'habitants est I enjeu de
forces qui les dépassent.
ET AILLEURS.
En Asie, peut-on oublier le Liban qui nous est si proche ? Et l'Afghanistan
? Et le conflit entre l'Iran et l'Irak ? Et le Sud-Est asiatique dont on
ne parle plus guère, mais qui est loin d'avoir retrouvé une paix qui permettrait
des conditions de vie normales, qu'il s'agisse du Cambodge, du
Laos, du Vietnam, des Philippines, etc.. ?
Tant de pays d'Afrique continuent d'être le théâtre de luttes sanglantes,
que ce soit à partir d'influences étrangères ou de compétitions
raciales. Où trouver un peuple en paix et en repos ?
QUE POUVONS-NOUS FAIRE?
*
Le communiqué des Evêques de France suggère quelques initiatives
possibles en faveur de la Pologne. Sans oublier la prière, à laquelle
nous convient de leur côté les Evêques polonais...
Agir pour la Paix.
Le Pape Jean-Paul ll a pris l'initiative d'écrire à quatre chefs d'Etat
particulièrement équipés d'armes nucléaires (U.S.A., U.R.S.S., France et
Grande-Bretagne) et au Secrétariat Général de l'O.N.U., et leur a fait
remettre ce message par des savants du monde entier, pour attirer leur
attention sur "les conséquences de l'emploi des armes nucléaires pour
la survie et la santé de l'humanité". N'avons-nous pas à répercuter et
à seconder un tel effort en faveur de la paix ? Et peut-être à faire revivre
chez nous des sections de Pax Christi ?
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Agir pour l'entraide.
Sur le plan d'aide aux plus déshérités, en plus de toutes les démarches
qui pourront favoriser une meilleure compréhension et une entraide
plus effective entre tous les peuples, des organisations comme le Secours
Catholique et le Comité Catholique contre la Faim et pour le développement,
bien implantées chez nous, continuent un effort important et stimulant,
qui ne risquent pas de nous laisser oublier les pauvres, de quelque
nature que soit leur pauvreté.
Agir pour la Justice.
D'autres organisations, soit catholiques, soit non-confessionnelles,
regroupent des hommes de bonne volonté, qui, par des actions ponctuelles,
mais bien coordonnées et multipliées par fe fait du grand nombre
d'adhérents, ne sont pas sans influence sur les gouvernements près
desquels ils agissent.
Parmi celles-là, je signale l'A.C.A.T. (Association des Chrétiens pour
l'Abolition de la Torture), qui lutte pour une cause toujours d'actualité,
hélas ! — et aussi l'Organisation non-confessionnelle bien connue, en
laquelle militent aussi de nombreux chrétiens, "Amnesty International",
qui agit spécialement en faveur des "disparus" dont le nombre ne cesse
de croître, en particulier en Amérique Latine, se'on une technique bien au
point, au mépris des droits de l'homme les plus élémentaires.
Un campagne d'information est actuellement en cours, menée par
Amnesty International, conjointement en France avec l'A.C.A.T. Différentes
réunions d'information ou manifestations sont prévues au cours des
prochains jours et seront annoncées par la presse. Les chrétiens doivent
être présents aussi sur ce front.
DÉCÈS
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
Monseigneur l'Evêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Edouard Cloatre.
Edouard Cloatre, né le 16 juillet 1912 à Porspoder. Ordonné prêtre le
22 juillet 1937. Vicaire à Pont-Croix. Juillet 1942, vicaire à Plogonnec.
Octobre 1949, vicaire à Landivisiau. Août 1953, aumônier à l'école de La
Croix-Rouge, Brest. En 1976, se retire à Porspoder. Décédé le 27 décembre
1981.
3

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Semaine de l'unité 1982
Comme chaque année, le Conseil Oecuménique des Eglises et le
Secrétariat Catholique romain "pour l'Unité proposent à toutes les communautés
chrétiennes de raviver et de renouveler, par la prière et par
des rencontres œcuméniques, le désir et la recherche de l'Unité entre
les Eglises.
DIALOGUE ET CONFRONTATION
La dynamique de l'Unité passe bien sûr par les gestes concrets
de la confrontation et du dialogue entre traditions et sensibilités différentes.
L'esprit œcuménique est esprit de conversion par la reconnaissance
de Ia responsabilité de chaque Confession dans ce qui a séparé
et sépare encore les chrétiens. Mais l'esprit œcuménique est aussi esprit
d'accueil et d'admiration de ce que les autres apportent dans le
dialogue et le débat entre les croyants.
Car finalement, qu'y-a-t-il au creux de chacune de nos histoires en
controverse sinon d'abord l'exigence d'une fidélité active et inventive
à l'Esprit de Jésus et à l'Evangile ? Le désir et la recherche de l'Unité
entre les communautés de disciples de Jésus passent donc par l'écoute
et l'accueil de ces exigences réciproques qui, en définitive aujourd'hui,
nous rendent proches tout en nous distinguant. Le chemin de l'unité ne
conduit pas au silence ni à l'uniformité.
Dans ie Finistère, ceci de réalise modestement depuis quelques années-.
Des rencontres régulières ont lieu avec nos frères de l'Eglise Réformée de
France. A Quimper, en particulier deux goupes existent, l'un consacré
à l'étude de l'Ecriture (actuellement une recherche sur l'évangile de
Matthieu), l'autre né du désir de découvrir comment les uns et les
autres, protestants et catholiques, nous percevons et assumons les
exigences du témoignage chrétien et de la mission. D'autres rencontres,
mais plus ponctuelles, ont eu lieu sur la côte bigoudène (une rencontre
pastorale sur Ia présence des communautés chrétiennes en milieu
maritime), et à Carantec à la faveur d'un jumelage avec la ville de Crantoc
en Cornouaille anglaise (échanges et visites œcuméniques entre
les paroisses anglicane et catholique).
OECUMENISME SPIRITUEL
Les efforts et les préoccupations de quelques chrétiens qui ont
ainsi la chance de se rencontrer ne sont rien ou n'ont pas d'avenir sans
le soutien et la communion de leurs Eglises respectives. Il est bon de
rappeler que la Semaine de l'Unité est avant tout semaine ou temps
fort et délibéré de prière pour l'unité. Aucun d'entre nous et aucune de

nos communautés ne peut se sentir délesté de cette exigence de prière
et d'oecuménisme spirituel.
Il fait bon espérer que lors des assemblées dominicales du 24 Janvier
prochain, nombreuses seront les célébrations qui s^uvnron a cet
dimension très importante de la vie des Eglises. L homélie et la priere
unTverseTe pourroit y contribuer. Tous et chacun nous avons a nous
remettre en P cause 0 devant le « Pasteur des brebis » afin d'entrer dans
^mouvement de sa prière qui est aussi celui de sa vie donnee « Que
tous soient un, Père, comme toi et moi nous sommes un » (Jn 17.).
Pour cette semaine de l'Unité 1982, l'or ien-ation ouïe thème proposé
rapproche et met en convergence la recherche de •""'£;•-£
tous les chrétiens et leur commune responsabilité a I egard de tous les
hommes. -Que tous trouvent leur demeure en toi, Seigneur» (P- f 4 )-
Lœcuménisme est né de la prise de conscience missionnaire. Cette
année, l'occasion nous est ainsi donnée de nous rappeler que I œcuménisme
n'est peut-être rien d'autre que la disponibilité et la collaboration
au service de l'Unique Evangile et de la rencontre entre
Dieu et les hommes.
INVITATIONS...
Les prochains jours nous serons invités à participer à des rencontres
dues à l'initiative de chrétiens de Quimper, de Morlaix et de Brest-
Ces rencontres sont largement ouvertes.
— à l'initiative du Carmel de Brest Le Relecq, une veillée de prière
œcuménique aura lieu le mardi 19 Janvier à 20 h 30.
à l'initiative des groupes œcuméniques de Quimper et du Sud-
Finistère, une conférence sera donnée le jeudi 28 janvier, salle Toul-allaer
par le Père Jacques Desseaux : «L'esprit œcuménique pour vivre
en Eglise aujourd'hui ». Le Père Desseaux est l'ancien secrétaire national
pour l'œcuménisme, ll est actuellement consulteur auprès du Secrétariat
romain pour l'Unité. Son ministère depuis le Concile de Vatican ll
lui a donné une riche expérience, un horizon international qu il saura
partager.
— à l'initiative des Religieuses de la Communauté Saint-François, de
Morlaix une autre conférence du Père Desseaux : « Enjeux et signification
du dialogue de la charité entre les Eglises sœurs : l'Eglise catholique
et l'Eglise orthodoxe ». Vendredi 29 janvier à 20 h 30.
Dans la journée du samedi 30 janvier, à Ia Maison Saint-François,
d - 10 h à 17 h, le P. Desseaux conduira une réflexion autour du thème
suivant : «Je crois au Saint-Esprit». Rôle et actualité du Concile de
Constantinople (481) pour notre vie chrétienne aujourd'hui. (N.B. on se
souvient qu'en 1981 a été célébré le 1500ème anniversaire du Concile
de Constantinople). — Si l'on veut participer à cette journée de réflexion
largement ouverte à tous, en particulier aux religieuses, il sera utile de
téléphoner à la Responsable de Saint-François.
6
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— à I initiative de la paroisse protestante de Brest et du Secteur-
Centre de Brest, le jeudi 11 février, le Pasteur Lévrier donnera une conférence
sur l'Eucharistie, salle Saint-Louis. Le Pasteur Lévrier est très
connu dans le monde de l'œcuménisme. Son homélie lors de la célébration
œcuménique au Congrès Eucharistique de Lourdes a marqué plus
d un participant fmisterien ! (On en trouvera le texte dans « La Documentation
Catholique», du 9 août 1981).
André GOURMELEN
Délégué diocésain aux questions œcuméniques.
• René Rémond, le Père Congar, Oscar Cullmann lancent un appel en faveur
de l'Institut Oecuménique de Jérusalem.
Signe de la volonté d'unité des Chrétiens, suscité par Paul Vl et au ! ourd'hui
encouragé par Jean-Paul ll, l'Institu oecuménique de recherchés théologiques
de Tantur, pres de Jérusalem, a besoin d'aide pour poursuivre sa mission
Situe entre Bethleem et Jérusalem, aux sources de fa Foi des Chrétiens l'Institut
representé une contribution unique sur la route de l'unité Mais il est
trop peu connu. En vous le présentant, nous vous demandons de nous rejoindre
dans l'Association qui veut l'aider à vivre et à se développer.
CCP Assoc. Inst. Oecum. Rech. Théo. Tantur (Jérusalem) 7933-39 F Paris*
Envoyer chèque à 49, rue Notre-Dame des Champs, 750006 Paris.
Pourquoi une semaine de prière
pour l'unité ?
Depuis un certain nombre d'années déjà, la semaine de prière pour
i unité des chrétiens est célébrée dans les paroisses catholiques, ll en
est de meme dans bon nombre de communautés locales appartenant à
des Eglises protestantes ou orthodoxes. Elle a lieu chaque année du
18 au 25 janvier.
A quoi cela a-t-il servi, alors que tant de chrétiens sont déçus du peu
de resultat ? v K
L'ABBE COUTURIER
C'est l'abbé Couturier (1881-1953) qui a "popularisé" cette semaine
de prière célébrée déjà auparavant (à l'origine, des Anglicans l'ont lancée
e : Ie Père Couturier
AîJu
-'a relancée en 1935). En cette année où nous
célébrons le centenaire de sa naissance, il est bon de consacrer quelques
instants à ce prêtre.

C'est avant tout un "orant", un homme qui considère la prière comme
un moment important dans la vie du chrétien et qui la met en pratique
dans sa propre vie.
Ce n'est qu'aux alentours de 50 ans qu'il fit la découverte de
"l'œcuménisme spirituel" dont il fut l'ardent propagateur. L'abbé Couturier
demeure malgré tout une haute figure qui a profondément marqué l'œcuménisme
contemporain.
Du reste, son intuition demeure toujours valable. Elle se concrétise
remarquablement dans cette belle formule : "Qu'arrive l'unité visible du
Royaume de Dieu telle que le Christ la veut et par les moyens qu'il
voudra". C'est dans cette intuition qu'il relança la semaine de prière
pour l'unité des chrétiens. D'héritier, le Père Couturier devint donc
inspirateur.
Mais on a tort de ne voir en lui que l'homme de la semaine de
prière. N'oublions pas qu'il est aussi ie fondateur du "Groupe des Dombes".
Créé en 1937, ce groupe commença sa vie par une phase de re-découverte
mutuelle (il était nécessaire de refaire connaissance) puis se consacra
à un dialogue théologique qui s'approfondit d'année en année. Cela a
ainsi débouché sur la publication de quatre documents :
— « Vers une même foi eucharistique ? »
— « Pour une réconciliation des ministères »
— « Le ministère épiscopal »
— « L'Esprit-Saint, l'Eglise et les sacrements» (1)
Malgré la mort de son fondateur (1953) et de nombreux membres (2),
ce groupe composé de théologiens catholiques, luthériens et réformés
continue ainsi à être un haut lieu de réflexion œcuménique. Ses documents
ont du reste permis à de nombreux groupes œcuméniques d'approfondir
leur foi ainsi qu'à des rencontres d'experts dûment mandatés
par leurs Eglises de réaliser de nombreux accords d'importances diverses.
De toute cette vie et notamment de ces quelque vingt années de
vie œcuménique, il reste que le Père Couturier continue à être (malgré
les grands changements qui sont survenus depuis 1953) un des grands
témoins de cette marche du christianisme contemporain vers cette unité
voulue par le Christ.
VATICAN ll
Parmi tous les événements survenus depuis, le deuxième Concile
de Vatican mérite ici une mention spéciale. C'est en effet, au plan de
l'Eglise catholique romaine, ce Concile qui a reconnu officiellement la
nécessité de prier pour l'unité des chrétiens tout en situant celle-ci dans
une perspective plus large (3). Ce fut aussi un état d'esprit nouveau
qui fut confirmé par ce Concile. Cet événement fondamental du XX e siècle,
tant pour l'Eglise catholique romaine que pour les Eglises ortho-
8
Archives diocésaines de Quimper et Léon
•
nArnL e L P n r0t f S,an !f S ' ***** P 0,jr beaucoup le changement de perspective
dans laquelle nous nous situons à l'aube de l'année 1982.
^ • T H° P d f Ch °? es ont chan - lé dans les relations œcuméniaues et surtout
dans les relations entre Eglises chrétiennes pour qué nïusoïïL
s.ons recevoir telle quelle la lettre du message de l'abbé Couffie
tout en respectant vraiment l'esprit de son intuition fondamentale cïîï
impossible^ La situation dans laquelle nous vivons aujourd'hui fraonfo
Chement d'une partie des membres de nos Eglises, plu^araéde cons"
cience d'appartenir à un seul et même peuple, mais en même ternes
vie dans un monde qui a perdu le sens et la kinni^-TieL !*!? , P
chrétiennes et à Onf les chrétiens Svent *£*%££& Tnouvel
I Evangile du Christ nous oblige à adaDter l'e-w-ritJJ. i-in...-?° uveau
Père Couturier : aujourd'hui prie^pour"îffifi n Sf Xs .a seu^âc^
vrï d n u 0U êh?isr nS aCCOmpHr enSemb ' e a,in d ' être "» témoins de ?œu
QUELQUES REALISATIONS COMMUNES
œouSSîq2r î ii r 12J? l 35L? peu ! ici citer les 9rou P es biblic "- es
Toutes ces rencontres permettent aux membres de nos Fnii

A cette attitude, il faut savoir répondre en montrant les relations
existant déjà entre nos Eglises.
La démarche œcuménique n'est pas seulement affaire de renr
s srs ^.^\^%x^ r s J»
tion (7).
*
• *
En conclusion, il convient de dire que la «marche œcuménique ne
s'arrête nullement au cadre étroit de la sema.ne de prière. E»e est un
des asycts essentiels de la fidélité à ' ' - " " ' a " - ^ ^ ° ^ " ^
te est un élément important de l'œuvre accomply par * * » * Naza
mth Parce au'il est et demeure, maigre les aleas de I histoire, notre
rommun Sauveur nous pouvons découvrir avec davantage de foi qu en
S Senotre unite Parce que nous croyons en lui, nous sommes
Write à être 6 les témoins de l'unité qu'Unous«donna Da mu .pies
possibilités nous sont offertes, certaines existent deja dans leFmistè e
n'hésitons pas à les faire connaître aux membres de nos paroisses, cette
semaine 1982 peut en être l'occasion.
Yves NOYER
Pasteur de l'Eglise Réformée de France
pour le Finistère
(1) Documents parus aux Presses de TAIZE respectivement en 1972, 1973, 1976
et 1980.
(2) Citons quelques noms : le père Maurice VILLAIN, le pasteur Jean BOSC,
le pasteur Henry BRUSTON, le pasteur Hébert ROUX.
(3) Ici. il convient de faire référence au décret concilaire « Unitatis redintegratio »
ainsi qu'à la constitution dogmatique sur l'Eglise.
(4) Dans différents lieux, ils cherchent à comprendre et à recevoir les avancées
qu'apportent des textes comme ceux du Groupe des Dombes ou ceux de « Foi
et constitution». Recevoir, cela permet d'apprendre à parler à nouveau ensemble,
à dire la foi chrétienne ensemble.
(5) du type des efforts communs du C.C.F.D. et de la CLM.AAE, en faveur
des pays du Tiers Monde.
(6) Par exemple, le document signé par un des organes de l'épiscopat français
et la Fédération protestante de France sur la question des armements.
(7) Ici, il convient de citer l'excellente revue «Unité des Chrétiens» dont le
secrétariat et la rédaction se trouvent 17, rue de l'Assomption - 75016 PARIS.
Revue trimestrielle, le dernier numéro paru traite de ia semaine de prière 19W
Egalement la revue «Foyers mixtes» éditée par le Centre Saint Irenée, 2, place
Gailleton à LYON, qui présente quatre fois par an des articles touchant a ta vie
des foyers interconfessionnels et souvent fort instructifs et enrichissants. Etc..
10
Archives diocésaines de Quimper et Léon
•
Communiqués ct informations
TEMPOREL
SESSION DES
RESPONSABLES
DE SECTEUR
MUTUELLE
WEEK-END
A CLEGUEREC
1. Les bordereaux du 4 e trimestre 1981 sont à
faire parvenir au Bureau Diocésain du Temporel
pour le 20 janvier 1982. De même, les demandes
et les boni, à Ia Caisse Diocésaine de Péréquation.
2. Les comptes des Caisses de Secteur (3 °/o
pour la pastorale) sont à faire parvenir au Bureau
Diocésain du Temporel, pour le 30 janvier 1982.
3, Les comptes annuels 1981 des paroisses sont
à adresser aux archidiacres pour le 15 février 1982
Y joindre, éventuellement, les renseignements concernant
les immeubles et les déclarations de revenus.
4. La Commission Financière Diocésaine se
réunira fin janvier 1982 et, au vu des comptes de
l'année 1981 établira les références (ou barèmes)
pour l'année 1982 (ou pour le 1er semestre 1982).
La session des responsables de secteur se
tiendra à Keraudren, les lundi et mardi 8 et 9 mars
1982. Le programme parviendra ultérieurement
La journée consacrée aux finances aura lieu
le jeudi premier avril 1982.
Les adhérents au groupe mutualiste diocésain
(rattaché à la Société Mutualiste Départementale)
sont invités à l'Assemblée générale qui se tiendra,
le 12 février 1982, de 14 heures à 17 heures,
à la Mairie de Châteaulin.
Week-end ouvert à tous les 30 et 31 janvier
1982, animé par le Père PINEAU, Prieur des Dominicains
de Rennes : «Vivre et prier les psaumes
aujourd'hui ».
S'adresser pour l'inscription et les renseignements
à la MAISON DE PRIERE, «Ti MAMM
DOUE », Beauregard, 56480 CLEGUEREC - Tél.
(97) 38.06.84.
11

LANDEVENNEC
Du samedi 30 (17 h) au dimanche 31 janvier
(17 h) à l'abbaye de Landévennec, week-end de
réflexion sur ia foi, pour des bretonnants. Thème :
La mort, !a nôtre et celle du Christ. —- S'inscrire
auprès de l'abbaye ou auprès de Jo Irien, aumônier,
24, rue Marceau, Brest.
• PROPRE DES SAINTS DE QUIMPER ET DE LEON, fascicule de
60 pages, 1982 (texte en français).
La première édition de ce texte étant épuisée et les demandes étant
nombreuses, cette deuxième édition sera la bienvenue Tirées cette
fois en offset, ces pages sont plus faciles et plus agreables a lire. Lon
v trouve aussi l'ordinaire de Ia messe, la prière Eucharistique I, et
encore une messe votive pour la fête patronale de la paroisse et les
fêtes de la Vierge Marie. — Reliure Gestetner très solide. Prix 30 F.,
franco de port. S'adresser à l'abbé Tranvouez, Ecole Technique du
Sacré-Cœur, 29249 Guissény.
EXHORTATION DE JEAN-PAUL ll SUR LA FAMILLE
TEXTE ET COMMENTAIRES :
— La Documentation Catholique du 3 janvier (fascicule de 68 pages,
le n° : 9 F. franco de port).
Adresser les commandes à : Bernard Labbé, 5, rue Bayard. 75393 PA­
RIS CEDEX O8. Important : Joindre règlement par chèque bancaire ou
virement postal trois volets à l'ordre de Bayard Presse.
— Famille chrétienne, 52, rue Taitbout, 75009 Paris. Un exemplaire :
6 F.
L'hebdomadaire « Famille Chrétienne » a consacré son numéro 208,
daté du 7 janvier, à la publication du texte intégral de l'exhortation apostolique
« Familîaris consortio ». Un article du cardinal Alexandre Renard
préface ce numéro. Le texte pontifical est commenté et annoté par
Mgr Jacques Jullien, évêque de Beauvais, membre de la Commission
épiscopale de la Famille.
-— Cahiers de l'Actualité Religieuse et sociale, 6 janvier, 104 pages,
20 F., 14, rue d'Assas 75006 Paris, CCP C.A.R.S. 18092 87 X Pa-
.îs. Texte intégral, avec guide de lecture et notes d'O. de Dinechin.
— Jean-Paul ll : les tâches de la famille chrétienne dans le monde
d'aujourd'hui ; présentation de Gérard Defois et Miche! Boullet,
Le Centurion (collection poche, documents d'Eglise), 174 p.,
19 F.
— Jean-Paul ll : les tâches de la famille chrétienne ; introduction
de François Refoulé, Le Cerf, 192 p., 25 F.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
un
ANNEE SAINT FRANÇOIS
FRANÇOIS D'ASSISE,
saint pour notre temps
Une semaine de Spiritualité au Collège Saint-François de Lesneven
du 14 au 18 Décembre 1981.
even
Depuis le mois d'octobre 1981, nous sommes dans l'année Saint
François d'Assise. Pour honorer son saint patron, mieux comprendre le
message d'amour et de paix, de fraîcheur et de poésie, de joie et de
simplicité, de pauvreté et de liberté qu'il a légué au monde, Ie Collège
Saint-François se devait de vivre un temps fort de réflexion et de recherche,
de prière et de méditation. Au cours de la semaine du 14 au 18
Decembre 1981, et dans Ja perspective de la fête de Noël, diverses manifestations
ont été proposées aux élèves et aux parents, aux éducateurs
et aux amis du Collège, aux écoles catholiques et aux paroissiens de
Lesneven.
"François d'Assise, un Saint pour nous les Jeunes? un Saint pour
notre époque? un Saint pour l'Eglise de notre temps?" Tous ceux qui
le souhaitaient ont eu la possibilité de chercher une réponse à ces
questions, soit en visitant au CDI de l'établissement une exposition
soit en participant a des séances audio-visuelles, à des conférences-
. débats, a des célébrations, proposées chaque soir, à 17 h. ou à 20 h. 30.
C'est l'"Exposition François d'Assise", au C.D.I., qui aura attiré le
plus grand nombre de visiteurs, de l'intérieur du Collège comme de
f extérieur, et jusque de Brest et de Quimper. Les élèves du 1er cycle,
dans leur ensemble y avaient été préparés longtemps à l'avance en
réunion de Catéchèse, travaillant à partir de l'album "François d'Assise
et le Journal de la Joyeuse Pauvreté". Toutes les classes ont pu, au long
de ces cinq jours, durant une bonne demi-heure, découvrir statuettes et
cerarmques, reproductions et objets divers, regarder en projection continue
des peintures murales d'Assise,, feuilleter des dizaines d'ouvrages
tant bretons que français, sur la vie de François, sur les ordres franciscains,
parcourir dans Ie coin "lecture" brochures et dépliants admirer
un immense panneau coloré couvert de peintures réalisées par des
["lettes de 8-9 ans des classes de 9e de l'Ecole Primaire de l'Argoat sur
ie Cantique des Créatures". Chaque visite s'est déroulée dans une
atmosphère de paix et de recueillement que favorisaient l'agencement
ae ia pièce, la sobriété des commentaires, la discrétion des permanents
ae service, la musique religieuse d'ambiance. Educateurs, parents entants
des écoles primaires, amis et voisins du Collège ont aussi défilé
aans cette sa'le d'exposition ouverte chaque jour de 8 h. 30 à 19 h Une
belle réussite !
12 13

La participation aux différentes ^ f ^ J ^ ^ l l u î ' l
jeunes, en particulier ^ J ^ ^ T M X ^ ^ ^ motivée. Le
agréablement étonnés, d autant qui élie ^ ^ ^ tiorine)|e, un respect
climat était Presque relig.eux: une attenttonexcegio ^ ^ ^
étrange, une curio-de Jf^xcellent comportement
toute cette semaine, de i excellent -un K
de nos jeunes, de
J qualité
eur nombre d'abord (alors q u e J ^ ^ * ^ 9 * ^ ^ ^ ! ! » à travers
d'écoute ensuite, st ' ^ ^ ^ ^ ^ { J ^ ^ c S i b n » ^ d'une
les chants, le mardiison, * J * £ J £ ^ & F Y * admiré nos jeunes en
heure quinze en Eghse Jj Lesneven• U u ^ des nts {ut, e,He,
cette semaine de fm de trimestre 1--1 ^ £ „ d s professeurs,
plutôt médiocre en général comme fut jwjbecrte P^ ^ ^
éducateurs et personnels . une .. m °^ e °u e D°atXiiae
Archives diocésaines de Quimper et Léon
du Congrès Eucharis-
du lundi, aux causeries du ^ * ^ J £ 9 Z E S & tout de même : la
tiques de Lourdes le mercredi a 1I0 h en U ^s C e eP de Lesneven, fut suivie,
Célébration du Mart, «..ra M h W. ^iSten majorité pensionnaires),
SES SSs tow ag£HE
a oaim m v ' 1Q9fi H t de a composition par Henn oo-as,
fftT^M ro,esseurs
de l'établissement.
Pour ma part, je retiendrai encore la soirée du mercredi 16 Décembre
à 17 h., au cours de Icelle cy ^ y g ? f £ S £ . Jeunes JT
partager aux assistants (BO a 1 W J5J""" IS^L M B vécue au Congrès
S TA de 6e à 4e et quelques adules >«^ 1 ^ «J audio-Visuel
Eucharistique de Lourdes en Juillet 1981. *P* u n 8j, e m^ spontanésur
ce rassemblement International, ces jeunes ^ptemem P gus_
ment, on dit leur vécu de Lourdes, °"- foigne dejeur vje
Christ, ont affirmé très haut S J ^ £ ^ S S Z £ S semaine au
On les sentait passionnes, encore bru ant %d- ce-te a men
et comme l'on voudrait changer la face des choses, vivre vramiem, ia
«h l'on P-it à l'èc-ole comme en paroisse, en communauté d amour, ae
Saix 3e partage Top taTd, j'ai pensé que la conclusion logique de ce
t P emVde P com 9 munion aurait dû être une célébration du Sacrement de
la Réconciliation.
A l'annonce de cette semaine, en octobre, plusieurs " ^ " { ! f f i
ou indifférents, tant parmi les jeunes que parmi lea J J J J J ^ J
QHcsnrraient aue ce serait des bondieuseries, dautres pensaient quon
S S à un Z certain... Il n'en a rien été, et nous en sommes encore
S étonnés. Nous avons pu ^ ^ m ^ ^ ^ J ^ f ^ u ^t vra?
Caretto, dans sa préface de "Moi, François d'Assise : Sil est vrai,
comme on le dit et le répète, que nous traversons l'époque la plus athée
de tous Jes temps, il est tout aussi vrai qu'il suffit d'un rien pour renverser
la situation". Beaucoup, j'en suis sûr, et les échos le prouvent regretteront
d'avoir negligé cette semaine de spiritualité, d'avoir été sceptiques
de n'avoir pas fait l'effort de retrouver un cœur d'enfant et des yeux purs :
ce sera avec raison car, durant cinq jours, je crois pouvoir dire, au nom
de tous ceux qui ont participé à telle ou telle manifestation ou qui ont visité
I exposition, que François d'Assise était là, présent au milieu de nous
et quil nous livrait son message d'amour et de pardon, d'union et de
î^îSmo f ?'cf^ d ; e n s P érance ' de ,umi ère et de joie, de paix, tout comme
lui-même a Samt-Damien, avait ressenti la présence du Christ qui lui
disait : Va, François, répare ma maison qui tombe en ruine".
LE DIRECTEUR : DESIRE QUIVIGER
« Dans ton Royaume... »
M. l'abbé Edouard Cloatrc
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Jean Jacob, aux obsèques
de M. Edouard Cloatre, à Porspoder le 29 décembre 1981.
..Edouard est né non loin d'ici, sur les hauteurs, près de Roch-Vraz
dou lon découvre un magnifique panorama sur fes îles du Ponant le
Fromveur et au premier plan le phare du Four.
Toute sa vie, il restera marqué par ses origines, en premier fieu la
mer qui n avait pas de secret pour lui et les marins pêcheurs qu'il admirait.
^
Cheminement classique du prêtre: Le Collège "Le Kreisker" dont
H conservera le meilleur souvenir, le Grand Séminaire et l'ordination
sacerdotale en 1937.
C'est à PONT-CROIX, qu'il fera ses premières armes comme vicaire,
aux cotés d'un curé bon mais austère. Quelques années plus tard, le
marin de Porspoder est muté dans la belle paroisse typiquement rurale
de PLOGONNEC. II va donner sa mesure dans l'action catholique rurale
aupres d'un recteur érudit, qui n'est autre que son ancien professeur de
morale du Grand Séminaire, l'Abbé BIHAN.
Le fin cornouaillais se méfiait du rude leonard : avant longtemps, ils
rivaliseront de finesse et s'apprécieront mutuellement. U fallait l'entendre
se remémorer leurs joutes bien amicales. Auprès de son recteur, il va
découvrir le goût de la lecture qui va devenir l'une de ses passions ll
en aura bien d'autres !
14 i J *5

** JH t Se, ° U I S en Cornouaille . » conservera un excellent souvenir
et cest le cœur bien ulcéré qu'il va rejoindre LANDIVISIAU, la capitale
du pays julot. Il s'y fera très vite. Ses qualités naturelles et ses Sente
auss, nombreux que variés y trouveront leur plein épanouissement Homme
de contact, il sera tout de suite à l'aise avec les jeunes du patronage
les équipes de foot-ball qu'il accompagnera dans leurs déplacements Sa
passion du sport l'aidera dans sa tâche d'aumônier, s'effor?antïe former
humainement et spirituellement ces jeunes qui lui voueront un culte
réus^^ôn 13 0 di ? césaine *--« au aurant de ses talents et de sa
L«,,^-?"
pense a lUI P our le Lycée de BREST et c'est La TROIY
ROUGE qui, finalement le reçoit comme aumônier ll y Stem 25 ans"
y donnant le meilleur de lui-même -*».era to ans
classes réputées d i Ses ' de S6S 8CheCS aussi parfois dans d ^
ll y était heureux, en parfaite harmonie avec la Direction les fr^rpct
ages comme les plus jeunes, les professeurs laies s'ingéSt à rendra
lZ Ce JJ° US < m ÎT '* ° Ù ron ne '' attendait P a s. ét Jefn-Bap iste de I
Salle avait refusé le sacerdoce pour ses frères l'Abbé CLOATRF f,?, t
h l * pretre et frère au sens le plus profond du'te^Je^îTn^ol-
de Créhen Une vie pLd'homme a aïïn et T de **» prêtre bien remplie.
Ne " ie de JésUS ' Made,eine Pé ' d

9 Même si nous quittons la protection des structures, nous ayons
.nJr^umTl à "entende" Nous avons affaire à des anciens chrétiens
n dTmïc7o a ants ouà des incroyants de longue date .«.un. enquete
de quelque chose, ^ î , ^
S " encoTplus Tra V-d* T touche T d * questions béantes Qui
c est encore ptut. via H T freligïon, politique, sexualité...). Notre
Stion e t expose* dSrs contr? discours, certitude contre certitude
?r?à doïne en qénéral rien du tout. Une autre tentation est de laisser
fomSer Ce qu' I faut Sen sûr, et c'est ce qui est difficile, c'est ne pas se
déTendrë contre les questions qui nous dérangent, qui nous déplacent ia
encore Ne pas%e défendre contre l'Esprit-Saint qui nous parle à travers
incroyance (Paul Vl), contre "l'autre" qui nous parle dans son langage et
sSi expéMence irréductibles à notre langage et notre expénence.
3 — Et si on veut "entendre", il faut même refuser le mot d'incroyance.
Disons qu'il y a d'autres manières humaines de vivre que la croyance
ffieuse rt qu'on ne peut les caractériser par une simple negation. En
même temps refusons que l'incroyance ne soit qu'une c^«w deg"»**
en attente, ("les incroyants sont des croyants qu. s ignorent dit-on
parfois !). C'est un manque de respect et c'est aussi « . « ^ U ^ .
difficile que ce soit à admettre pour des chrétiens il y a des 'nc ro y-ants
qui vivent positivement ou plutôt qui vivent tout court non Pas maigre
l'incroyance mais à cause d'elle : leur manière positive de vivre se passe
d'un support croyant (ou du moins religieux) alors que les croyants ne
voient dans leur refus qu'un manque.
4 — Jusque là, rien que de bien connu, même si c est difficde, à
vivre et à admettre : il s'agirait de respecter un monde devenu adulte
sans l'Eglise ou contre elle, etc, nous connaissons nos classiques ! Je crois
qu'il s'agit désormais d'autre chose. Aujourd'hui, ce sont toutes les croyances
qui sont ébranlées (je parle toujours bien entendu dans notre contex e
de pays industrialisé, etc.), toutes les croyances, les religieuses depuis
longtemps, mais désormais aussi les croyances morales potWqMMte»
Criée généralisée de la croyance comme telle, c'est à dire de -acte de
croire, quel que soit le contenu : le ciel de Dieu et le ciel des idées ou des
valeurs est vide pour beaucoup de nos contemporains. Ce qu il faudrait
appeler incroyance n'est peut-être plus l'athéisme ou l'agnosticisme accompagnés
d'un discours cohérent (et donc réfutable), laïcité, marxisme,
scientisme... Ce que nous constatons, c'est que beaucoup de gens ne
croient plus en rien", c'est qu'il devient difficile de tenir une pratique et
une théorie qui répondent à tout. C'est le stade de "l'Indifférence (rien ne
vaut la peine vraiment qu'on y consacre sa vie) avec tout de meme les
petites passions qui empêchent la dérive : sport, musique ou n'importe
quoi.
18
Archives diocésaines de Quimper et Léon
5. — J'insiste sur cette crise générale, parce qu'elle nous touche
tous de près (ou de loin ?). Je rappelle ce que d'autres ont dit mieux :
c'est la volonté même qui est touchée devant, sans doute, l'inutilité supposée
de l'effort et le manque d'intérêt des projets : A quoi bon ? Bof !... Les regroupements
orientés, structurés, les partis, syndicats, l'action catholique,
connaissent cette crise aussi bien que la pratique religieuse (et depuis peu,
en ville du moins, le nombre des baptêmes et catéchisés baisse vite).
Un autre aspect, plus franchement négatif, est la "dépression" comme
phénomène bana'isé du manque de sens dans la vie ordinaire — et, quand
ça va plus loin, d'autres évasions, la drogue, l'alcool, le suicide... On croit
parfois que ce sont des "cas", mais chaque fois qu'il m'arrive d'évoquer
un de ces "cas" (déprime, anorexie, fugue...), on m'en cite plusieurs dans
un contexte très restreint.
Tout cela est lié, bien sûr, à l'état général d'une société avec ses 2
millions de chômeurs, son inflation à deux chiffres, les bruits de bottes et
de bombes... Comme si notre destin était scellé, les promesses de "l'Histoire"
sur une "bonne" société apparaissant comme mensonges. Il est même
curieux de voir que des réalisations tant attendues ne soulèvent qu'un
enthousiasme limité et soumis à révision. Comme si s'installait une résignation
fataliste (le "système" est trop fort) ou une adhésion sans conviction
(on croit sans y croire). Ou comme si le futur était déjà là, sans surprise,
sous la domination anonyme du nouveau langage universel des machines,
ce langage binaire qui exclut l'émotion, l'idéal, l'amour et la peur et ne
connait que les programmes réductibles à O et 1.
6. — Certains, devant ce monde déboussolé, en arrivent au nihilisme.
Du moins, on le dit, ou ils le disent eux-mêmes, de toutes façons, c'est leur
affaire. Au nihilisme, on rattachera certains violents, mais pas tous : les
terroristes ne sont pas tous de simples destructeurs, ils peuvent vouloir
être la conscience malheureuse d'une société qui s'enfonce dans la nullité.
De même les "anars" qui sont, aujourd'hui, non-violents.
La peur de ce vide d'une société molle ou
a engendré ailleurs d'autres phénomènes : le
Ce n'est pas le lieu de s'étendre là-dessus, je
ne crois pas à ce danger pas plus qu'à
pays malgré des réactions inquiétantes ici ou
plutôt la mort lente par asphyxie du désir ou
livrée aux intérêts particuliers
faux absolu du totalitarisme.
ne suis pas prophète mais je
la guerre civile dans notre
là. Ce qui nous guette, c'est
par ennui.
7. — Cependant, la plupart des gens vivent, ne se contentent pas de
survivre, croient, espèrent, font des projets. Ils y trouvent donc du sens.
Faisons une parenthèse. Le "sens", on peut lui donner beaucoup de
19

sens ! sensation, parcours orienté, compréhension. Je le prends ici comme
compréhension et/ou explication.
La religion donnait sens à l'ensemble du monde et de la vie, elle
avait réponse à tout. Jusqu'à ce qu'apparaisse le monde moderne avec
des valeurs nouvelles, des sens nouveaux (ce qu'on a appelé humanisme).
Pour beaucoup de gens aujourd'hui, je l'ai dit, ces deux systèmes d explication
font défaut, on ne croit plus aux Majuscules. Mais on continue
de croire, d'espérer concrètement, localement et personnellement, c està-dire
decroire à des personnes concrètes, à des objectifs concrets.
La forme de langage qui convient ici, ce n'est plus le discours religieux,
moral, politique (ni les sermons d'un certain style !) mais le récit, le récit
du quotidien, la séquence concrète des travaux et des jours et des rencontres.
Non plus l'Histoire mais des histoires (roman, cinéma, biographies,
témoignages...)
La forme de comportement est moins l'obeissance à la Loi que des
essais et erreurs dans les ensembles complexes du réel avec les règles
immanentes à ces ensembles (profession, vie familiale, vie sociale, loisirs,
etc..)
Ceci qui apparaît évident pour les "marjos" (c'est étonnant le nombre
de gens "en marge" qu'on rencontre un peu partout), est vrai de bien
d'autres qui se contentent d'assurer leur service obligé mais ne vivent
vraiment qu'ailleurs. Et même c'est vrai d'un peu tout le monde : le travail
peut être intéressant, il l'est de moins en moins, mais ce qui est intéressant
c'est tout ce qu'il y a autour du travail, les mille manières de l'aménager,
les copains, etc... D'autre part, si on se mobilise moins pour des engagements
structurés dans les organisations, beaucoup seront prêts à des
actions ponctuelles sur des objectifs précis où on pense que l'action
est payante.
8. — Je parle bien vite d'un grand bouleversement, et j'ai l'air de
retomber bien vite aussi sur mes pieds. Je dis à la fois que les gens ne
croient plus et qu'ils croient. Ce que je dis fait partie de mon expérience.
C'est d'avoir rencontré des gens "qui ne croyaient pas" ou "qui ne
croyaient plus" et aui pourtant vivaient avec une grande intensité, c'est
de rencontrer tous las jours de ces gens "ordinaires" qui ne demandent
rien à notre Eglise et qui prennent leur vie avec un sérieux, un amour,
une profondeur, c'est cela qui m'oblige à réfléchir. Et même ceux qui, à
première vue s'égarent, ceux qui ne respectent pas notre morale, sexuelle
en particulier, ou ceux qui refusent le jeu de notre société de consommation
ou/et de production, ces amis de longue date, ces neveux et ces nièces,
ces jeunes qui "quittent l'Eglise", il suffit parfois d'écouter sans a priori
pour entendre des choses surprenantes.
20
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ce qui se passe, me semble WI, c'est que beaucoup de gens n'ont DIUS
ces points de repère fixes qui étaient notre héritage, Dieu et les valeurs
chrétiennes ou humaines, mais que l'exigence qui fut autrefois demeure
aujourd hui, exigence d amour, de réalisation de soi de vérité C'est la
manière qui est différente, ce sont les références qui ont chance Mais
est sans doute devenu plus difficile de vivre, l'angoisse, comme phénomène
généralisé, en témoigne. C'est-dans ce contexte d'incertitude que beaucoup
pourtant continuent à.aimer, à œuvrer, à espérer...
* É
9. — Je dois bien limiter mon propos de nouveau. Je ne parle pas de
I attitude pastorale et missionnaire : cela relève des instances hiérarchiques
et de notre pratique quotidienne.
Je ne veux parler ici que de cette connaissance quelque peu nouvelle
que nous avons d'un changement de paysage. Sans doute ce changement
considérable affecte la pratique pastorale et missionnaire : nous savons
tous la difficulté de la pastoral sacramentelle aujourd'hui, la difficulté de
J évangélisation, surtout en certains milieux... Je ne prétends pas résoudre
ces difficultés, bien évidemment. Je n'ai voulu ici qu'attirer l'attention sur
certains aspects de changement. Libre à chacun de critiquer mon apport
ou d'en tirer des conclusions.
En ce qui concerne ce travail de connaissance, de contact je n'ai
meme que peu de propositions à faire. Je crois bien plus au contact direct
personnel, que chacun peut avoir, pour peu qu'il ne reste pas prisonnier
dun milieu exclusivement pratiquant, contact avec la famille contact
avec des amis, dans Ies quartiers, les commerces, les lieux de travail et
de loisir... Je crois aussi à un certain travail de groupe. Non pas à des
tabès rondes" croyants-incroyants où chacun dévide son discours
parallèle, mais à des groupes de réflexion où il ne s'agit pas de confesser
sa croyance ou son incroyance mais de partager des convictions des
doutes, des questions, sans que personne tente une "récupération"
quelconque.
i
.tc I 0 - — Pour donner l'exemple de ce que fait le SIF comme service
o Eglise, j emprunte ma conclusion à l'éditoria! du Père J. Sommet dans
ie dernier numéro d'Incroyance-Foi (n° 19), éditorial qui concerne le travail
interne du SIF. "Nous ne sommes, dit-il, ni mouvement, ni paroisse. Comment
dés lors vivre le SIF?" Eh bien il faut reprendre ce qui est déjà
en cours. Cela veut dire des rencontres et dialogues dans l'enseignement
aans Je monde des scientifiques, chez les jeunes, Je monde ouvrier, des
ateliers sur la laïcité, la modernité... Cela veut dire des "aires libres" où
se rencontrent ceux qui le veulent sans programme préalable ; il en existe
a Pans, à Marseille, à Rodez... Il faut aussi innover, par exemple dans la
création de noyaux "croyants-incroyants". Il faut prévoir des confrontations
au niveau national...
Autrement dit, c'est tout un travail de sensibilisation à ce monde toujours
en mouvement, mais Ie SIF ne se substitue à rien, à personne, il est
21

service, il est au service de l'Eglise dans son travail permanent d'annonce
de l'Evangile.
Une petite équipe (prêtre-laïcs) s'est mise en place à Brest Notre
but es" moîns de faire le constat négatif de l'incroyance que de regarder
oSsi^vemen? la vie comme elle va, la nôtre, celle de nos contemporains
"crôvanS" ou incroyants". Si ce texte n'était déjà trop long, nous aurons
pu ajourer de reçus venant de divers milieux rural, ouvrier .étudiant.
scientîfïïue...) plus parlants que l'analyse un peu sèche que j a, fade.
90 p.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
RENE LE CORRE
24, rue Marceau, Brest
• RENE LE CORRE, LE CLOS ET L'OUVERT, opuscule en offset, 1981,
Ces pages parlent de la Bretagne. Mais la parole ici ne peut se clore
en un discours achevé, car la synthèse des Bretagnes multiples.est
împossible, et le tout - réalité insaisissable - échappe a chaque regard.
Toutes sortes de questions se posent, où se rencontrent le passé, lé
présent et l'avenir, le religieux, l'économique, le politique et le culturel,
mais il n'est de réponse que limitée et incertaine : ou s exprime la difference
bretonne" ? (et qui s'y intéresse ?), a-t-elle un avenir ?, peut-elle
résister au laminoir de l'uniformisation insidieuse ?
Les textes rassemblés en ce fascicule gardent un ?-V-«t d'ébauche...
et leur pente, sentant la dérision des discours, privilégié le vécu premier
le bruit des galets et de la mer, la marche encore recommencée.sur la
plage de Pennors, vers l'étang et la chapelle de Saint-Vio Jusqu'à la
furieuse tempête de "La Torche"... et plus largement les existences anonymes
et riches, d'hier et d'aujourd'hui, partagées un instant au long d une
vie.
Le retour à ce qui fut unique et limité, mais dans l'environnement
immense du vent et de la mer, font des meilleures de ces pages, a
l'écriture soignée, un chant intérieur qui sera pour ceux qui l'entendront
un appel et un partage fraternels.
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En cours d'année : 6,00 francs par mois restant à couvrir.
Changement d'adresse : deux timbres de 1,60 F et la bande d'expédition.
• Pour le moment, l'intitulé du C.C.P. n'est pas modifié. Les versements
sont donc à faire comme précédemment: Semaine Religieuse de Quimper et de
Léon, C.C.P. Nantes 93-81 R
Le Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannalec - Imprimerie Régionale - C.C.P. n* 55209
•--»

sommaire
Texte du Concile Vatican il
Restons solidaires de ceux qui souffrent 1
Décès de M. l'abbé E. Cloatre 3
Semaine de l'Unité 1982 5
Pourquoi une semaine de prière 7
Communiqués et informations f-j
Temporel
Responsables de Secteur
Mutuelle
Week-end, Cléguérec, Landévennec
Propre des Saints du diocèse
Exhortation de Jean-Paul ll sur la famille 12
Francois d'Assise, un saint pour notre temps .... 13
ln memoriam : L'abbé E. Cloatre 15
Y-a-t-il un incroyant dans la salle? 17
16 Janvier 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
30 Janvier 1982

COMME UNE OMBRE FUGITIVE...
Varsovie a capitulé. L'héroïque nation po'onaise, délaissée de fa
France, repoussée par l'Angleterre, vient de succomber dans la lutte
qu'elle a si glorieusement soutenue pendant huit mois contre les hordes
tartares alliées avec la Prusse, Le joug moscovite va peser de nouveau
sur le peuple des Jagellons et des Sobieski...
Ainsi donc, peup'e généreux, notre frère de foi et notre frère d'armes,
lorsque tu combattais pour ta vie, nous n'avons pu l'aider que de nos
vœux : et à présent que te voilà gisant sur l'arène, nous ne pouvons te
donner que des pleurs. Puissent-ils au moins te consoler un peu dans ta
douleur immense ! La liberté a passé sur toi comme une ombre fugitive
et cette ombre a épouvanté tes anciens oppresseurs : ils ont cru voir la
justice. Après des jours sombres, regardant le ciel, tu as cru y découvrir
des signes plus doux ; tu l'es dit : le temps de Ja délivrance approche ;
cette terre qui recouvre les ossements de nos aïeux sera encore notre
terre, nous n'y entendrons plus la voix de l'étranger nous dictant ses
ordres insolents ; nos autels seront libres comme nos foyers.
Et tu te trompais ! et ce n'était pas encore le temps de vivre mais le
temps de mourir pour tout ce qu'il y a de doux et de sacré parmi les hommes
!
Peuple de héros, peup'e de notre amour, repose en paix dans la
tombe que le crime des uns et la lâcheté des autres l'ont creusée Mais
ne J oublie point, cette tombe n'est pas vide d'espérance ; sur elle il v a
une croix, une croix prophétique, qui dit : « Tu revivras »
150 ans après, nous voici encore face au drame :
• avec seulement nos vœux... seulement des pleurs?
FELICITE DE LAMENNAIS
article publié dans le Journal L'Avenir
le 17 septembre 1831
• après certes une émotion vraie et généreuse chez beaucoup et un flot de
paroles de protestation, pas toujours accordées d'ailleurs...
- et maintenant, quand le silence se fait progressivement alors que l'épreuve
lient ITL ° eUX n qUi , tentèrem Une brèche danS ''^servissement seulement
le repos et la paix de la tombe, dans l'abandon qui les laisse seuls ?
' ï e * ^ différence, inconscients des en|eux. une aide.
une sondante encore, mais comment ?
q!>e C Ta îe |ib^ e rt? é iri e cr ''f Spérance diffici,e c °ntre toute fatalité du pire -
autsi suïTferre,. ' emp0rteront < iv 1 ' vfv t 'à-bas (et ailleurs
Archives diocésaines de Quimper et Léon,
Communication Humaine
"MEDIAS, RENDEZ-VOUS DES GENERATIONS"
Chaque année, les catholiques et Ies protestants de France orqanisent
la celebration française de la Journée Mondiale des Communications
Sociales voulue par le Concile pour l'ensemble de l'Eglise catholique.
Cette journée a triple but :
— connaître les professionnels, leurs réalisations et leurs contraintes
et prier pour eux ;
— récolter l'argent nécessaire à Ja vie des organismes chrétiens en
charge de Ia pastorale des moyens de communication sociale ;
— enfin, et surtout, provoquer une réflexion sur l'utilisation des
médias afin que ceux-ci servent à grandir l'homme et la fraternité humaine.
La prochaine Journée Mondiale des Communications Sociales aura
i!^ U ..« î ^ ! . ! ,évrier 1982 ' El,e aura P° ur s, °9an : "MEDIAS, RENDEZ-
VOUS DES GENERATIONS"
Pourquoi? Parce que les grandes organisations internationales invitent
à placer 1982 sous le signe des personnes âgées et que le Pape
suggère aux catholiques de réfléchir à ce thème à propos de la Journée
Mondiale des Communications Sociales.
Or, les personnes âgées ne doivent pas être séparées de la société
Nous refusons le ghetto. Notre foi nous apprend à considérer chaque
homme, chaque femme, quel que soit son âge comme unique, comme
different, et comme nécessaire à tous. Notre analyse nous montre que
les médias peuvent avoir — et ont déjà souvent — un rôle déterminant
pour la rencontre des personnes.
Les médias sont en effet, ont pour vocation d'être, le rendez-vous des
générations. A propos d'un film, d'un livre, d'une chanson, voici un souvenir
qur s'échange contre une opinion, voici une question cachée qui
devient facile à aborder, voici une même émotion qui traverse des cœurs
aux rythmes différents. Mystérieusement Ia communication passe.
Encore faut-il le vouloir. La télévision (laisse-moi voir "mes" informations),
la musique (baisse "ta" musique), le journal (toi et "ton" journal)
peuvent être des refuges. Pire, des remparts. Autrefois Maurice
Chevalier chantait : "Quand un vicomte rencontre un autre vicomte, qu'est
ce qu'ils se racontent ? Des histoires de vicomtes ! Chacun se fout, se
fout des petites histoires de son voisin du dessous". Le drame serait que
demain, à cause de radios, de revues, de journaux, d'émissions, de livres
spécialisés, à cause des walkmen, les vicomtes ne rencontrent plus que
des vicomtes, les motards que des motards, les turfistes que des turfistes
25

Choisir l'information et les loisirs que l'on aime est une nouvelle liberté...
Et c'est bon. Mais choisir de ne rencontrer que son semblable, c'est
s'exposer à perdre son identité et à crever de solitude. En même temps
que son voisin. L'homme moderne doit savoir choisir ce qui l'ouvre aux
autres mondes. C'est un nouveau devoir moral. Que les médias doivent
aider à accomplir en étant véritablement un rendez-vous entre les générations.
En donnant à chaque âge ce dont il a besoin pour se sentir
reconnu et pour comprendre le monde qui va...
PERE MICHEL DUBOST
Fédération des Organismes de Communication Sociale (FOCS)
193, rue de l'Université - 75007 Paris
• Pour préparer cette journée, on peut utiliser le numéro spécial de
"COMMUNICATION HUMAINE AUJOURD'HUI" (même adresse) consacré
au thème retenu cette année. L'on y trouve des articles concernant quelques
médias, montrant comment ils ont pu favoriser Ia rencontre entre les
divers âges, des idées d'animation, des notes pour une homélie, et aussi
un bilan financier.
• Si l'on ne s'arrête pas exclusivement au thème de la Journée 1982,
l'on a toujours intérêt à réfléchir, en Eglise, sur l'importance des médias
pour "L'annonce de l'Evangile" (sans rien exagérer... ni négliger des moyens
plus pauvres...).
C'est une grande question que celle de voir comment — et à travers
quoi et qui — le "message chrétien" passe...
• Les médias constituent un monde immense : presse écrite, radio,
télévision, livres, cinéma, disques.
Chacun a conscience de leur influence pour le meilleur, ...le moins
bon et le pire. Raison de plus non pas pour gémir sur ce fait de société,
mais pour y prendre notre part de responsabilité. (1)
Depuis Octobre 1981, une nouvelle revue: AMOS (163,
boulevard Malesherbes, 75859 Paris Cedex 17). En ce mensuel,
qui paraît sous le patronage du prophète Amos, l'on trouve
des échos d'expériences d'Eglise avec la participation active
de laïcs (animation, catéchèse...), des propositions pour les
dimanches, des perspectives bibliques... Revue de terrain et
de partage, instrument de travail simple et pratique pour tous
ceux qui veulent participer à la vie des communautés chrétiennes.
(1) A ce propos, il serait intéressant de relever dans la récente "Exhortation"
de Jean-Paul ll sur la famille chrétienne les passages où il évoque l'influence
des médias, cf. les § 4, § 7, et tout le § 76 (où les notes renvoient à divers
messages du Pape à l'occasion de la Journée mondiale des Communications
sociales).
Archives diocésaines de Quimper et Léon
BUREAU
DU TEMPOREL
TRACTS
DENIER
DU CULTE
INSTITUTION
SAINT-VINCENT
PONT-CROIX
PELERINAGES
1982
Communiqués
et informations
Journée mondiale des communications sociales
(7 février).
Conformément au n° 4 des Orientations de la
Conférence Episcopale française (Lourdes 1980),
la quête prévue pour ce jour (cf. Annuaire 1982,'
p. 179) sera annoncée le dimanche 31 janvier et
le produit en sera transmis par les* comptes du
1er trimestre, à la rubrique 4 : autres versements.
Les bons de commande de tracts pour la collecte
du Denier du culte, ainsi que les enveloppes,
doivent parvenir au Bureau du Temporel pour le
14 février.
L'institution Saint-Vincent de Pont-Croix, où,
après la fermeture du Petit Séminaire, l'Ecole Notre-Dame
de Roscudon avait essayé d'implanter
un second cycle, est maintenant sans destination
précise. Devant les impératifs des services administratifs
on vient d'abandonner la location aux colonies
de vacances.
Le diocèse a donc décidé de vendre le mobilier
: il s'agit principalement de mobilier de classes,
de réfectoire et de dortoir.
Un inventaire a été dressé, On peut se le procurer
au Bureau Diocésain du Temporel, Evêché,
B.P. 405. 29101 QUIMPER CEDEX.
Lourdes: 11-17 juillet; 19-25 septembre (avec
malades)
Terre Sainte : 18-29 mars; 24 mai-9 juin;
31 mai-10 juin (spécial jeunes prêtres); 1er-
12 octobre.
26 27

POUR LES
LEPREUX
ENSEIGNEMENT
CATHOLIQUE
PAX CHRISTI
BRETAGNE
SESSION
A ANGERS
28
Chaque année, une journée permet d'attirer
l'attention sur Jes lépreux du monde entier, de
collecter des fonds pour les soigner (une quête
aura lieu sur la voie publique) et de leur montrer
qu'ils ne sont pas des parias et des isolés. Créée
en 1954 à l'initiative de Raoul Follereau, cette
Journée mondiale aura lieu fe 31 janvier.
Dans le cadre des journées mensuelles de formation
pour les Chefs d'établissement et responsables
: au Centre de Kerivoal, le jeudi 14 janvier,
le Père Maugenest, professeur à l'Institut Catholique
de Paris, a dirigé une réflexion sur le thème
: la laïcité, querelle du passé ou formule d'ave*
nir ?
Au cours de l'année 1981, le Père Maugenest a
publié dans les « Cahiers de l'actualité religieuse
et sociale », 3 articles sur cette question « toujours
neuve et toujours actuelle » qui ne renvoie
pas seulement au débat sur l'école mais d'abord
au statut de l'Etat, et qui n'est pas synonyme de
laïcisme.
A Lorient, 13-14 février 1982 : week-end régional
de Pax Christi Bretagne : « Est-il possible
de construire la paix aujourd'hui ?» — En présence
du Cardinal Gouyon et de l'Equipe Nationale.
S'inscrire auprès de Marcel-Françoise Ronco,
Pont-er-Gal, Plescop, 56000 Vannes; 1.(97)5771.88,
avant Ie 8 février.
Où en est la christologie contemporaine?
A la Villa Sainte-Anne, 23, rue Edouard Guinel,
49000 Angers, session du 17 février (19 h)
au samedi 20 (16 h) : Où en est Ia christologie
contemporaine ?
Le Père Sesboué enseigne la théologie au
Centre Sèvres à Paris. Membre du Groupe des
Dombes, ii participe à plusieurs instances du dialogue
œcuménique en France. Parmi ses écrits :
« Jésus Christ à l'image des hommes », D.D.B.,
collection « Croire Aujourd'hui ».
Archives diocésaines de Quimper et Léon
MUTUELLE D'ASSURANCE COMPLEMENTAIRE (MUDAC)
L'Assemblée Générale de la MUDAC s'est tenue au presbytère de
Rumengol, le vendredi 15 janvier. H-es-uyie-e ae
Délégué par le Bureau. Michel Péron, après avoir présenté les excuses
des absents, a. avisé l'assemblée que la MUDAC n'avait pas In-
^ ^ ï r S ' é l ^ T n r p î S r e ^ 5 ^ " d ° SSier était a C t i <
Situation financière. Le bilan de 1981 s'avère positif: l'Assemblée
Générale de 1982 pourra peut-être envisager des remboursements plus
substantiels sur certains postes.
Un large débat s'établit au sujet des membres qui bénéficient d'une
STw 8n ,f har 2 e , a * 100 ° /ô de la CAMAC < Caisse Mutuelle d'Assurance
Maladie des Cultes). Dans certains cas, il est intéressant d'être couvert
cependant par une Mutuelle Complémentaire, sans compter l'aspect
de solidarité avec les confrères qu'il ne faut pas négliger.
Divers problèmes très concrets sont soulevés : l'importance de
bien^ remplir les feuilles de Sécurité Sociale qui doivent toujours être
signees et accompagnées des ordonnances et des vignettes.
Certains ont souhaité que nous ayons une carte de la MUDAC s'ajoutant
à celle que nous avons déjà de la CAMAC.
Cotisations. La plupart sont en règle avec leurs cotisations ll y a
cependant quelques oublis qu'il serait urgent de réparer au plus tôt
(Cf. Quimper et Léon, N* 21 du 12 décembre 1981, p. 506)
DÉCÈS
Monseigneur l'Evêque recommande à la prière du diocèse M. le
Chanoine Louis Le Baccon.
Louis Le Baccon, né le 16 mars 1900 à Melgven. Ordonné prêtre le
25 juillet 1929. Etudes supérieures à Rome, 1928-1930 : Doctorat en Théologie.
Septembre 1930, professeur à Pont-Croix. Septembre 1932: professeur
à Bon-Secours, Brest. Juillet 1939, professeur au Grand Séminaire;
temps de guerre et captivité. Septembre 1941, professeur de philosophie
au Petit Séminaire de Pont-Croix. Septembre 1942: professeur
de philosophie, puis de théologie au Grand Séminaire. Décembre 1947 •
chanoine honoraire. Août 1951, aumônier de l'Adoration, à Quimper, jusqu'en
1969. Novembre 1951, chanoine titulaire, puis juge pro-synodal en
1958, et vice-official en 1960. 1969: se retire, rue du Frout, à Quimper
Décédé le 14 janvier 1982.
29

• AUMONERIE DU DISTRICT SCOLAIRE DE LANDERNEAU : POUR
S'AIDER A LIRE LES ECRITURES.
Sur la couverture bleue courent en tous sens les annonces des programmes
de télé. Le titre s'y cache, s'y perd un peu, ce qui veut dire
sans doute que c'est dans un monde bruissant de multiples appels, et au
cœur des événements de ce monde, que nous aurons à faire attention
pour entendre une autre Parole.
L'aumônerie du district scolaire de Landerneau, avec son aumônier
Claude Chapalain, présente ce livret de 52 pages. C'est un travail collectif :
« Des jeunes se sont mis à lire l'évangile et y ont trouvé de l'intérêt parce
qu'on leur a permis d'être actifs ».
Ils ont été guidés par une méthode : méthode "structurale" de
lecture de textes, simple ici, que les premières pages exposent et que
les cinq dernières reprennent avec plus de précision : qu'est-ce qui se
passe en ce texte qui met en scène tels personnages ? quels rapports
les mots du texte ont-ils entre eux ?
Alors 19 textes d'Evangile sont donnés. Le lecteur est invité à en
saisir Ie mouvement, la structure. Les 20 pages suivantes indiquent à
propos de chacun d'eux ce que les groupes d'aumônerie ont découvert.
Parfois c'est sans doute un peu court mais toujours la recherche aboutit
à des observations très justes qui peuvent ensuite s'élargir en bien des
réflexions... et après de chaudes discussions la question reste encore
ouverte.
Dans la lecture de textes, l'intérêt de la méthode "structurale" — qui
n'a pas à se vouloir exclusive et on en sait les limites. — est d'ouvrir un
regard neuf, intéressé, au contact de pages parfois trop familières, trop
connues d'avance...
Ce n'est sans doute pas si fréquent que des adolescents s'arrêtent
pour lire et travailler vraiment le texte lui-même des Evangiles. Si une
méthode les y aide et les y intéresse, il faut s'en réjouir. D'autres sans
doute que ces scolaires de Landerneau font déjà ou pourront faire l'expérience
de ce plaisir de lire. Et ce livret, une petite chose en apparence,
aura été un appel. (On peut s'adresser : 11, rue des Boucheries, 29220 Landerneau).
Archives diocésaines de Quimper et Léon
P.C.
NOS AMIS DEFUNTS. — M. François Le Hir, Saint-Frégant. Mme veuve Le Guillou,
Châteauneuf-du-Faou. Sœur Joseph Célestine Corn, Riec-sur-Belon. Melle
Anne Marie Cadalen. Sœur Marie-Françoise Le Quéau, des Filles du Saint-Esprit,
Plogonnec. Sœur Marie Saint Jean de Pavie, Marie-Jeanne Coroller, des Sœurs
de Kermaria, Pouldreuzic. M. Pierre Dantec, Ploudaniel.
30
il
PP
Dans ton Royaume... "
M. le chanoine Louis Le Baccon
Homélie de Monseigneur l'Evêque aux obsèques de M le
Baccon, à la cathédrale de Quimper, le 15 Janvier 1982.
*
Monsieur le Chanoine Le Baccon nous a quittés, discrètement, comme
u, mais lucidement, autre trait de sa personnalité.
m„rt!î? C ®- e ce, ? brat i on -.-"i notis rassemble autour de sa dépouille
mortelle, s il convient de rappeler sa mémoire, ce n'est point pour répon-
?Pniil q l? Ue d T\ d f S t part ' mais P° ur - usti,ier Ie ch °ix qu'a fait
I Eglise en lu, confiant la charge et la responsabilité du sacerdoce puisqu
auss. bien, avant de lui imposer les mains, l'Evêque, au jour de son
ordination, a interroge le peuple chrétien : "Savez-vous s'il en est digne ?"
J^ nS -f Ur l ' abbé J Lo - li - LE BACCON est né à Melgven (mais il se
TJ^lîiTl - C t° mm t d e Trégunc, où il fut à l'école primaire et où il I
rntmïfnL S mhUn ? e ' ' " eSt né le 16 MARS 1900 ' avec '

ttMmUtt tiiïïïiï* rensSgne.ent de .a théo.o-
gie dogmatique^ ^ apprécié. Professeur
Beaucoup de futurs prêt es JMOm un |angagB simp «
consciencieux et travailleur, ayan ie souci h- de |fl
et compréhensible, maigre Ian J"» J ,a |e:fmanuefs d'a.ors, se faisait
méthode: ''influence de Billot, a travers les ma , t|on théolo.
recherche historique.
I était soucieux d'aider les plus bibles et je l'ai entend;i rappeler
en réponse aux taquineries J S ^ T S ^ ^ ^ ' t S ^ P ^
connais plus d'un de m °**«"J*^Zninto«e humilité, car il
sans le secours de mes ^ J ^ ^ S S o J S n . et un autre mot qui
n'avait pas la preten ion d etre un^ | rand thé0,0 | 1 e ^ séminariste qui se
appartient à son folkjreieat rej*#*»gfc „ répondait: "Cela ne fait
« sa %«JwfSSs soren^u^rs
5& ^
vis de lui-même.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
défiance vis " à -
théologiques qu'il pouvait évoquer...
Après 10 ans d'enseignement au Grand Séminaire il céda votonltar.
quelques semaines plus tard, chanoine titulaire de la Cathédrale.
De cette double fonction, il s'acquitta avec une grande discrétion et
une règuTa "é exemplaire, plus à l'aise dans * J * g ^ ^ J » £ .
rence spirituelle ou dans la pratique de la contes sion*^ g ns . , a —^
chese des enfants ou les contacts avec: les filles, qi açeueMUu: leCertre
Marguerite-Lemaître. Non par manque de ze e, mais en *' a *J°
timidité qui l'amena à se replier un peu sur lui-même laissanaux T*?
sables de la Congrégation ou des services que celle-ci assuma.t le som
32
de mettre en train sans qu'il s'en mêle, la mise à jour de leurs Constitutions
demandée par le Concile.
Et pourtant il accueillit sans réserve les réformes et innovations
conciliaires, malgré son attachement à la tradition, car plus que tout
S0 JJ e J de ^ ' % e le guidait en ses choix; Et I-**»'* l'adoption de la
cé ébration de I Office en français, ce qui n'était pas sans mérite, passée
soixante-quinze ans. .
En 1969, après 18 ans au service dé la Congrégation, il fut déchargé
de sa responsabilité d'aumônier : la célébration quotidienne de l'Office
et de la Messe à Ia Cathédrale, en vertu de la mission reçue, fut son
occupation principale. Il garda encore quelques années la charge de
Vice-Official, ce qui lui demandait un travail appliqué, même si les causes
étaient alors assez peu nombreuses, car il apportait à l'étude de
chacune une attention scrupuleuse.
•
Tel nous l'avons connu, ces dernières années, sortant peu, sinon
de son domicile près de Ia Cathédrale. Discret, effacé, avec cependant
une certaine maMce dans le regard qui témoignait de son humour, mais
jamais ne se traduisait par une remarque qui aurait pu blesser : "ll ne
se plaignait jamais de rien ni de personne, témoigne une personne qui
l'a bien connu ces dernières années : je ne l'ai pas entendu dire de mal
ni juger."
Conduit à l'hôpital pour divers soins, il en a d'abord êorouvé un
soulagement, mais, à quatre-vinats ans largement dénassés, il n'a pu
reprendre le dessus et il s'est éteint, non sans souffrance, comme en
témoignait son pauvre corps décharné, mais sans murmure, reconnaissant
pour les soins qu'on lui prodiguait et pour les marques de symoathie
qu'on pouvait lui témoigner.
S'il fallait le caractériser par quelques traits, les mêmes mots reviendraient
:
— un homme de foi, d'une foi allant à l'essentiel, à cette affirmation
centrale que rappelait Ie texte de saint Paul : "Nous proclamons que le
Christ est ressuscité des morts... pour être le premier des ressuscites."
— un travailleur extrêmement consciencieux, pour un meilleur service
de ceux vers lesquels on l'avait envoyé et auxquels il donnait tout son
temps ;
— un prêtre d'une très grande délicatesse, ayant peur de déranger
es . a . u î res . soucieux de ne pas empiéter sur leur domaine ou leur responsabilité,
empressé à rendre service et évitant de faire la moindre peine ;
— un homme de prière, fidèle à la célébration quotidienne de l'Office
a la Cathédrale, mais aussi homme d'oraison dans le secret de sa chambre
et de son cœur, Comment ne pas ajouter qu'il fut, de longues années,
le responsable diocésain de l'Oeuvre du Saint-Sacrifice, sorte de Mutuelle
spirituelle sacerdotale, dont le but était d'assurer à ses membres le
bienfait de la célébration de Messes après leur mort?

„«-, R .fy° yant devant Dieu ce "e vie toute simple, autant que nous pouvons
I évoquer, ne pouvons-nous pas, expérience faite, répondre à l'interrogation
que posa Mgr Duparc le 25 juillet 1929 : "Scis Mios dignes esse r-
2 io rïTI S-! 8 P Q ermet n ? tre connai s-an'-e limitée, il nous semble que
Si i-£ n" 0 '" 6 , Le BacC0n était di 9 ne de recevoir l'honneur et la charge
du sacerdoce et que, sa vie durant, il a été un "bon serviteur en tenue
de serv.ce et la lampe de la foi toujours allumée dans les mains "
,~ .Y°-l CÎ q V l - a entendu ,a voix du maître et répondu à son aDDel Que
ce Manre plein de bonté l'accueille à sa table et, comme il l'a nroïs
le serve avec amour ! C'est bien le sens de notre prière fraternelle
Les temps difficiles que nous vivons demandent peut-être du Drêtre
une plus grande présence aux hommes, un autre genre d'engagement
T I ls H ex ;9 en t ^ exigeront toujours les mêmes vertus fondamental
• LOURDES 1981, Assemblée plénière de l'EDiscooat franr-.-io.
L'EGLISE QUE DIEU ENVOIE, Le Centurion 1981 224 p. Ç '
Introduction par le Cardinal Etchegaray.
M„ £" Pf-Pective» missionnaires. L'enquête auprès des diocèses toar
g^ue %a h r a Mar CS 6 f F'- nce) iJ&S**»' essai de SSTS&
ï q l'k : J P - 7 9 F offy ' arcn eveque d'AIbi) ; La mission, dans la société
Ipiicopaieî' (P Reo£er è :t% G - De /° is ' secrétaire 9 énéral d e P A S S S
woSf Texte S S rfo convict ' ons Pour la pastorale missionnaire (texte
î^i i' Text( r~ 9ude des Perspectives missionnaires pour 1981-1985 • Lèvetoi
et marche (message des évêques aux catholiques deFrance).
La pastorale familiale. Perspectives missionnaires de pastorale fami-
R A £ U S f £ r VêqUe t de Saint - C,aud e) : situatio'n actuelle de
L K L M ? ! f, 6 " n rai . Ce (par le Père Ph - A -doHent, directeur du
Secrétariat National de Pastorale familiale); Synthèse des assemblées
partielles sur la pastorale familiale (par Mgr J. Jullien, évêqufdeBeauval)
H'o-.M! n8eigne . ment Su P érieu ' Catholique. Rapport sur les établissements
Toursî 9 SvnS T é T, T catholi -1--es (par Mgr Honert^archevêque^K
KqÎTSfpAï *** de ^ (par Mgr P " Evt ' recteur d e^ntuS
Déclaration sur l'Ecole.
ConfSfé^is'copale"" 9 ' VHnet ' é '" qUe de Saint -° ié ' P résiden - d e la
34
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Éléments de démographie 1980
L'INSEE, l'Institut National de la Statistique et di»
Etudes Economiques, Direction Régionale"de Sïnnls
SlimwSXneT "' " "° 6 ' 1981 ' *> P aCe du
'
n.» ?f„ n . S Un texte de 90 P a 9 es ' ch a-9é de toutes sortes
ïvltl" T 9 " 6 "?, 6 "' 8 ' Chiffré8 ' sur •«» domataïTdo lîS
M tourE U, l Ure ', ? êChe ' industrie ' bâtiment, commorce
tourisme, emploi, enseignement, santé etc no!.*
on n«,L qUe queS résul,ats concernanMa dlmôgraphil
mSSTpSmS^ ind,ca,lons p,us «"«-^
au l'% P nt P e U M9°8 n i confreres!SW ,ÏS ^, timée - à 2664600 habita "-progressé
en 1 an 5e 45 of fS ?" S 3 ' 3 même date El,e a donc
-
sn rj- «was îijsssc--- 'avrr^è
Population du Finistère au 1-1-1981 : 820.100.
MARIAGES
en fl^TSfÎRTMP Cé,ébréS 6n Bret39ne 6n 198 ° C ntre 18070
°
La baisse de la nuptialité s'est donc poursuivie.
tendance observée ces trois demiàr** ann*ae
s était prolongée le seuil des 17 500 unions n'aurait pas été dépassé
ft I ? â U T R * lannée demière ' a un ra| entissement de la basse
au 2 ÏÏf- La c ° nnai ? sanc e dans les prochains mois de l'âge moyen
de cett m e , i:vTe 9 évoS;. n ° US *""" *« ind '' Cati ° ns S " la > érennité
1978" a 5 r 7 a 8 9 9 e ^T79?1 t 51l) danS '* FinÎ8tère " 1M ° ' 5378 °
NAISSANCES
*
977 : 5954:
L'augmentation de la natalité constatée depuis le début de 1979
s est poursuivie en 1980. Le nombre de naissances (39 000) annoncé il
35

A^£ it* ridasse * 39 860. ll faut remon-
« r f i T B R B ' B - S S a - l Ï S S ? - . nou.eau.-n* supe-
rteUr L.ao9menU,,cn de 20» naissances peu, é.»J*gZS*i3gm
Z ^ g S T S . % S S ? l ï & £ raug-entation de ,a »
°° n tes P slXUes qui ne son. pour . e m % ^ < * g S S S £ * ï t
tes ne permettent pas de distinguer ce qu ?>ns i a ug ^
Sondité es, dû à ragrendisse -"en, de la ,a»des^ç)«q.
X » - 3 - ^ " » - - - ^ ^ p , u s rapide apré5 le ma " a "
du premier ou du 2 e enfant.
u ,au, é-a.emen, sou»pne- que ç j g ^ ^ - T C W W
r o ^ ^ i r a C n t ^ r e s f ^ SUS des grands pav.
occidentaux. lftABO Hû77 .
M.,«.-c« —4MM -an. t- F'"'.»'- - l'» ! 1 - 05 - (1977 -
nzaSiisTSiiogiiii-rai"-- 7 )-
DECES
1
En 1980. le nombre de décédés n'aura ajjgnej»£»+£,,%
vidus En l'absence d'hiver rigoureux et d^Pfrn'e pa t ^
K& to cSS^^^ «-*» année -,
La mortalité par âge a donc en fait « ^ g J S J F t S
phénomène est également observé, mats de maniere piu
la France entière.
Décès enregistrés en Bretagne : * * } * » • T
Finistère : 10123 (1979 : 9941 ; 1978 : 9 816 , 1977 . 9 709).
POPULATION TOTALE
Archives diocésaines d Quimper et Léon
Su, ies 2 6« 600 habita* de la Bre,a9ne a u b i e r « . » * »
ont moins de 20 ans, 54,2 /o jnwe *" « '»* intervenir dans la classe
de 65 ans. Au 1" janvier 1981 c . 0 e^nIrafions« creuses » 1915-1919
± 'S^V&gs&32*Z fftfTi ff
srasA!" Jss^-s^^- 1 - - ne d,minu " on - r*
diminution se poursuivra jusqu en 1985.
Quelques autres indications (concernant le Finistère) :
— Interruptions volontaires de grossesse en 1978 : 1 177.
— Population disponible à la recherche d'un emploi : au 1-1-1981 •
23 032 (1-1-80 : 22 675; 1-1-79: 20 066; 1-1-78: 16 825; 1-1-77: 15 675 :
1-1-76: 13 434).
*
* *
• A ces statistiques, nous joignons le relevé des « actes religieux »
pour l'année 1980, dans le diocèse, en faisant remarquer qu'il n'est
pas possible, pour diverses raisons que chacun voit bien, de faire des
comparaisons avec les domaines de l'Etat Civil : Mariages: 4 413;
baptêmes : 9 727 ; sépultures religieuses : 9 682.
• COMMUNAUTES ET LITURGIES, novembre 1981, Propos sur le chant
liturgique.
Quand les fiches de chants prolifèrent... et que les assemblées doivent
suivre, beaucoup de questions se posent. Malgré le titre de l'ensemble, elles
sont à peine indiquées ici en quelques pages (20) tandis que ce numéro se
consacre surtout à des chroniques où sont évoqués deux colloques sur la
paroisse {11 p.), une session (laborieuse, étonnante et pleine de tensions...]
sur la fête et la célébration (36 p.). Au sortir de (à, on respire plus à l'a ise
en lisant Ies pages «Un Pardon en Bretagne» (pp. 437-451) où Jean-Yves Quellec
évoque le Pardon du Folgoët, les 5 et 6 septembre 1981, en donnant les
textes de la veillée du samedi soir, dont il assura l'animation, célébration de la
Réconciliation et de l'Eucharistie.
• I.C.I. (Informations Catholiques Internationales), 15 décembre 1981 : L'Ecole
Catholique, pour qui ? pour quoi ?
Dans sa perspective propre, les I.C.I. ouvrent un dossier qui évoque brièvement
la situation de l'école dans une vingtaine de pays. La plus grande
partie de ces pages est cependant consacré au « cas français » : Position de
Responsables dans l'Eglise, motivations de parents dans le choix de l'école.
d'enseignants, d'instances et parties intéressées qui se trouveront en présence
dans les discussions à venir. Un regard rétrospectif après 150 ans de débats,
par René Rémond.
• INCROYANCE ET FOI, 8, rue Saint-Simon, 75007 Paris; n° 20. hiver 81-82.
L'on y trouve :
— une relecture de l'histoire du SIF, historique qui permet de resituer le
chemin parcouru depuis 1966 où nait le secrétariat francais pour les non-croyants
qui devient ensuite le Service Incroyance-Fo i : recherches, hésitations, temps
mort, relance.
— un essai de propositions pour l'avenir, dans (es nouveaux défis du
monde, dans fa crise des "croyances".
37

sommaire
• Texte : Comme une ombre fugitive
• Communication humaine 25
Journée des Communications sociales
• Communiqués et Informations 27
Bureau du temporel
Tracts denier du culte
Saint-Vincent, Pont-Croix
Pèlerinages 1982
Journée pour les lépreux
Enseignement Catholique
Pax Christi, à Lorient
Session à Angers
• Mutuelle d'assurance complémentaire 29
-- Décès de M. je Chanoine Le Baccon 29
> Lectures d'Evangile „
! ln memoriam : M. Le Baccon ....*..', 31
• Bretagne : démographie 1980 ,." 35
' Supplément : Note au sujet des églises
et des droits et devoirs des curés | „ v,„
30 Janvier 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(41 • 48J
* * * m
DIOCESE DE QUIMPER ET DE LEON
Note au sujet des églises
et des droits et devoirs des curés
Supplément à "Quimper et Léon 1 *
Bulletin diocésain
A conserver
30 Janvier, N 4 2

En attendant fa parution du règlement de Ia Commission Diocésaine
d'Art Sacré, il a semblé bon de rassembler ici quelques précisions et
directives à l'usage de MM. les curés et recteurs. Cette note, largement
inspirée des études de Monseigneur KERLEVEO, reprend l'article paru
dans QUIMPER et LEON, 11 septembre 1976, N' 15, pages 351 à 356
L STATUT JURIDIQUE.
I. 1. Eglises communales.
Le statut des églises communales repose sur l'article 5 de ia loi du
2 janvier 1907 :
«A défaut d'associations cultuelles les édifices affectés à l'exercice
du culte ainsi que les meubles Ies garnissant continueront, sauf désaffectation
dans les cas prévus par la loi du 9 décembre 1905, à être laissés
à la disposition des fidèles et des ministres du culte pour la pratique de
leur religion. » .T.
I. 2. Eglises appartenant à l'Association Diocésaine.
Ces immeubles sont des biens d'Eglise. Ils peuvent être Ia propriété
des paroisses ou (et) du diocèse. A ce titre, ils relèvent de la tutelle de
I Ordinaire. Comme biens de l'Association Diocésaine, c'est le Conseil
au Cu'é S at, ° n qU ' déIibère à ,eur sujet ' en donnan * souvent délégation
I. 3. Eglises appartenant à des particuliers.
•
lui-même 6 ' 1 S8ra P3S question ici •' chac l ue cas devra être étudié pour
ll. AFFECTATION DES EGLISES ET DE LEURS MEUBLES.
EGLISES COMMUNALES
ll. 1. Ces édifices font partie du domaine public de la commune
^cluTJ n h aï \ én ' M f S - i T escriptibles - "- Penent faireTobjei
deraf eILÎ finliL-T * S ° nt ,ai ? s f s à ,a disposition libre et gratuite du
cierge et des fidèles qui en sont les affectataires.
II. 2. Les meubles classés ou inscrits à l'inventaire suDDlémentair*
sont également grevés de domanialité publique. nvema ' re su PP Jôme, i--•'»-
culte"'ik ifnt l 8 „ U e. bleS ,°I dl Zf' ,res sont P- oté 3és par leur affectation au
cuite. Ils sont donc inaliénables, sauf désaffectation (voir infra).
n
Archives diocésaines de Quimper et Léon
EGLISES APPARTENANT A L'ASSOCIATION DIOCESAINE
II. 4. Eiles sont mises à la disposition du clergé et des fidèles.
II. 5. Immeubles et meubles sont inaliénables, sauf autorisation de
l'Ordinaire.
III. RESPONSABILITES DU CURE ET DES FIDELES.
EGLISES COMMUNALES.
HL 1. Non-responsabilité des affectataires sauf pour faute :
— Les affectataires ne sont pas responsables :
• de l'état du bâtiment ou de ses meubles,
• de leurs réparations si minimes soient-elles,
• de leur entretien,
• des accidents aux personnes, des dommages aux biens provoqués par
le défaut d'entretien, l'absence de réparation ou de leur exécution tardive,
• de la destruction, de la ruine de l'église.
— En revanche, les affectataires sont responsables de leurs fautes
dûment établies, par exemple en cas d'incendie de l'église causé par
la négligence, l'imprudence du curé — ou de ses employés.
III. 2. Responsabilité de la commune :
• Seule la commune, en vertu de sa qualité de propriétaire» est
responsable de l'édifice cultuel, des accidents et dommages susmentionnés.
• SI la commune n'a pas l'obligation d'entretenir et de réparer
l'église, il se trouve, en fait, qu'elle engage souvent des finances publiques
pour l'entretien des édifices du culte. Une coutume semble s'orienter
vers un partage des frais entre la commune et la paroisse selon le
principe suivant : le clos et le couvert à la charge de la commune, l'aménagement
intérieur à Ia charge de la paroisse : en droit, cette coutume
n'a pas de fondement et le partage des frais devra être étudié, cas par cas.
III. 3. Assurance.
• La commune peut prendre une police d'assurance, mais n'y est
pas tenue. Assez souvent, cependant, les communes assurent les édifices
affectés au culte. Il est bon de s'informer près des mairies.
s
in

• Si ia mmm, . Archives diocésaines de Quimper et Léon
assurer l'iSme!) " * P3S d '^^oe la paroisse à tout intérêt à
- ^ * « - ^ mobilier et ie Curé
«I. 4. Prescription de sécurité.
.CtaiSteTS d pan1qSë ri ^ e s "S'H? de SéCUrité «**• -es risques
""g»» des P«^nÏÏu^ , ^lS , ^-«t- bevant du' Jffi?
i Kï nt de , faire exécute ^ « de^ financer fPff^L Aux communes,
la mise en conformité de l'édifice cnih«i e f . travaux nécessaires à
Aux paroisses, il appartient tdé j ll Selon ,e -"-«'ement de sécurité
nagements intérieurs
Prendre les "usures concernant Ies am|-
EGLISES APPARTENANT A rASSOC,AT,ON D.OCESAINE.
des JWMRSE E^ïonÏÏoue'ncff ' ,a - res P°"-abi,ité du curé et
cM5 pï" e ; Le curé EtSSEm J£°£l d0Ît aSSUrer '•" n "««»to
1973?) france. N0te technjque cf iLes documems ^ ^ , ^
Si le propriétaire a arrnrHà x ,
n'a Pas renoncé au recourfcontre S T *
r ° CCU P ati ° n - titre gratuit mais
-*. »-» Ar.irs. sss-r. rna Ms "c°'*- °» °-
Pour faire face à -etr« « . parat,ons sommaires seront faites.
iv
• . . .
IV. UTILISATION DE L'EGLISE.
en m l'utihsït'ion. S S L ^ V S F S ? CU " e " , Le Curé et les ***
lieu, détient, seul, lasictefcde l'éo Maa LP L" 0 -""""! 0 !? Par r0rdinai

• les crédits de la commune et du département.
• les crédits de l'Etat, venant du Ministère des Affaires Culturelles
ou du Ministère de l'intérieur. Toutefois, le Ministère de I intérieur
ne subventionne que les communes à faible population, laissant
aux préfectures le soin de répartir ces crédits pour les grosses
réparations,
VII. 2. Quant aux travaux de réparation des édifices appartenant à
l'Association Diocésaine, leur financement incombe totalement aux fidèles
(caisse paroissiale et caisse diocésaine).
VIII
Cette note a été rédigée à l'intention des prêtres, pour ce
qui concerne leur responsabilité d'affectataires.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUI M PER
ET LEON
Des Congrégations sont propriétaires de chapelles et de
mobilier liturgique. Elles pourront adapter à leur propre usage
ce qui est dit ici à propos de l'Association Diocésaine. ULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SERIE
13 Février 1982

BAPTEME ET INSTRUCTION...
En l'Eglise naissante on enseignait les catéchumènes, c'est-à-dire
ceux qui prétendaient au baptême, avant que de le leur conférer ; et
on ne les y admettait qu'après une pleine instruction des mystères de
la religion, qu'après une pénitence de leur vie passée, qu'après une
grande connaissance de la grandeur et de l'excellence de la profession
de la foi et des maximes chrétiennes où ils désiraient entrer pour jamais,
qu'après des marques éminentes d'une conversion véritable du cœur,
et qu'après un extrême désir du baptême.
Ces choses étaient connues de toute l'Eglise, on leur conférait le
sacrement d'incorporation par lequel ils devenaient membres de l'Eglise ;
au lieu qu'en ces temps le baptême ayant été accordé aux enfants
avant l'usage de Ja raison, par des considérations très importantes, il
arrive que la négligence des parents laisse vieillir Ies chrétiens sans
aucune connaissance de la grandeur de notre religion,
Quand l'instruction précédait le baptême, tous étaient instruits ;
mais maintenant que le baptême précède l'instruction, l'enseignement,
qui était nécessaire, est devenu volontaire, et ensuite négligé et presque
aboli.
La véritable raison de cette conduite est qu'on est persuadé de ia
nécessité du baptême, et on ne l'est pas de la nécessité de l'instruction.
De sorte que quand l'instruction précédait le baptême, la nécessité de
l'un faisait que 1 on avait recours à l'autre nécessairement ; au Meu que
le baptême précédant aujourd'hui l'instruction, comme on a été fait
chrétien sans avoir été instruit, on croit demeurer chrétien sans se faire
instruire...
B. PASCAL
(Pensées et Opuscules, Ed. Brunschvlcg, p. 204)
Archives diocésaines de Quimper et Léon
En faveur de la Pologne
APPEL DU PRESIDENT DE LA CONFERENCE EPISCOPALE FRANÇAISE
Les deux prochains mois seront très durs en Pologne. Nous n'oublions
pas les souffrances et les injustices qui sont subies ailleurs dans
fe monde. Mais pour la Pologne, il est urgent d'agir.
Le 5 janvier dernier, devant l'aggravation de la situation en Pologne,
les évêques du Conseil permanent de l'Episcopat demandaient «que
se manifeste une vigilante fidélité pour qu'un mur d'isolement ne soit
pas dressé... et que l'aide en nourriture et en médicaments se poursuive
pour soutenir les Polonais dans leurs souffrances physiques et
morales ».
A Noël, rappel à prier et à réfléchir a été très largement suivi.
Nos frères polonais l'ont su. Ils nous demandent de confier à Dieu sans
relâche leur faim d'espérance et de courage.
ral.
Aujourd'hui, il est urgent de décupler notre soutien matériel et mo­
Parmi d'autres, au nom de notre Eglise, le Secours catholique, de
son côté, a beaucoup fait depuis un an : 1 OOO tonnes de nourriture et de
médicaments ont été distribuées. Cela représente, avec le transport,
dix millions de francs actuels. En décembre, 500 tonnes d'aliments ont
été envoyées en coopération étroite avec la Commission caritative de
l'Episcopat. Le peuple polonais a compris qu'il s'agissait là d'une réelle
solidarité.
Dans les semaines qui viennent, l'hiver et le manque de vivres péseront
beaucoup sur les enfants et les plus âgés. Le Secours catholique
voudrait envoyer au moins 600 tonnes de vivres dans tout le pays. Pour
cela, l'efficacité s'impose : pas de colis individuels car ils risquent de
ne pas arriver à leur destinataire. Seule une opération globale permet
à des camions de vingt tonnes d'atteindre les vrais besoins.
Il s'agît donc de lancer dans les paroisses et toutes les organisations
des collectes de fonds pour financer l'opération Pologne 82 et de les
envoyer à : Secours catholique, 106, rue du Bac - 75341 PARIS CEDEX 07,
COP : Paris 5620-09 K.
La Pologne a besoin de pain. Elle a aussi besoin de la Parole de
Dieu, ll faut lui assurer les moyens de sa nourriture spirituelle. Oue sera
sa liberté religieuse demain ? Nous voudrions offrir aux 500 000 Jeunes
qui, cette année, feront leur communion solennelle le livre de prière
qu'ils attendent et qui ne peut être ni imprimé, ni financé en Pologne
pour le moment. Ainsi la solidarité de notre Eglise avec l'Eglise de Po*

logne se manifestera également par cette expression de notre générosité
dans la foi (utiliser pour cela le CCP du Secours catholique mentionné
plus haut, en Indiquant « pour le livre de prière »).
Avant qu'il ne soit trop tard, faisons l'impossible pour que la dignité
des hommes et la liberté des consciences ne manquent pas de
l'essentiel. La dimension universelle de notre Eglise passe aujourd'hui,
de façon prioritaire, par notre solidarité avec le chemin de Croix que
gravissent nos frères polonais.
Mgr JEAN VILNET
Président de la
Conférence épiscopale française
...ET DE NOTRE EVEQUE :
Malgré la multiplicité des appels qui leur sont adressés, les chrétiens
comprendront le sens et l'importance de celui-ci.
L'entrée en Carême peut être l'occasion d'accomplir un geste significatif
en faveur de nos frères polonais douloureusement éprouvés.
Les offrandes que vous pourrez faire pourront aussi transiter, si
vous le préférez, par la Délégation diocésaine du Secours Catholique :
Secours Catholique
B.P. 63 - 29102 QUIMPER
CCP 1256.29 RENNES
« Ce que vous aurez fait à l'un de ces petits, qui sont mes frères,
c'est à moi que vous l'aurez fait ! » dit le Seigneur.
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon.
• MISSIONNAIRES EN ASIE. Inten/iews réalisées par une équipe des Missions
Etrangères de Paris, et présentées par A. Sève. Le Sarment-Fayard, 1981, 80 p.
Ce bel album, le second de la collection «Des chrétiens/servir» évoque
le travail des Missions Etrangères de Paris, surtout en Asie. Ce sont là des
extraits d'un millier de pages d'interviews. Avec des encadrés sur les pays
l'Eglise et les autres religions là-bas. Et aussi de bien belles photos. Une'
grande diversité se découvre en ces pages, où se devine la complexité de Ia
mission : paroisse traditionnelle, monde étudiant, plongée dans la misère, approche
des religions, formation des prêtres, combats pour la justice, avec toujours
le meme souci : les autres et Jésus-Christ à leur faire connaitre. « Un missionnaire
doit rester un missionnaire».
Archives diocésaines de Quimper et Léon
DEMISSION DE MONSEIGNEUR URBAIN PERSON
VICAIRE APOSTOLIQUE DE HARAR, ETHIOPIE
Le Saint-Père vient d'accepter la démission de Monseigneur Urbain
PERSON, né en 1906, à Lanarvily, et a nommé pour le remplacer un administrateur
apostolique, le Père. Georges PERRON, un Angevin, qui fut
son collaborateur pendant vingt-cinq ans.
Avec son humour bien connu, Mgr Person m'écrit : « On m'a supporté
pendant exactement trente ans. En janvier 1952, j'étais nommé administrateur
de quatre diocèses restés en panne après la guerre. On Jes
a pourvus d'évêques l'un après l'autre, plus un cinquième qui vient
d'être détaché de Harar, et ça tourne. Nous, capucins français... et bretons,
nous avons gardé ce qu'il y a de plus difficile : Islam et guérillas.
Tout ceci à titre de curiosité. » •
Et il ajoute: «Pour le moment, je reste, ici. Nous venons de fêter
le centenaire du diocèse de Harar. Tous mes prédécesseurs, quatre
en tout, ont été chassés du pays. Aucun n'est enterré ici. J'aurai peutêtre
ce privilège. Qui vivra verra ! »
Quand on sait quelles tribulations a connu l'Ethiopie au cours de
ces trente années, on peut deviner un peu ce que furent ses trente
ans d'épiscopat ! Nous savons que sa retraite sera encore laborieuse.
Nous prierons pour lui et pour ces diocèses dont il eut la lourde charge,
en des temps qui furent et demeurent particulièrement difficiles.
Fr. BARBU, Ev.
• 43 e CONGRES EUCHARISTIQUE A NAIROBI DANS QUATRE ANS.
Le 43 e Congrès eucharistique international se déroulera dans quatre
ans à Nairobi (Kenya), a annoncé le Vatican, Le choix de Nairobi
montre l'intérêt que porte Jean-Paul M à l'Eglise d'Afrique. L'unique
Congrès qui ait eu lieu en Afrique s'est tenu à Carthage en 1930. Depuis
la dernière guerre, les Congrès se sont tenus à Barcelone (1952),
Munich (1960), Bombay (1964), Bogota (1968), Melbourne (1973), Philadelphie
(1976) et Lourdes (1981).
NOS AMIS DEFUNTS. — M. Claude
guy Pennors, Le Folgoët. Sœur Marie de
nes, Pont-l'Abbé, Mme veuve Jean-René
Eugénie Piriou, Brest Saint-Pierre. Mme
des Frères des Ecoles chrétiennes.
Monseigneur l'Evêque s'est rendu à
obsèques de Mgr Jean Villepelet, qui fut
Kervella, Plougastef-Daoulas. Mme Tan-
Jésus, de la Communauté des Augusti-
Quéré, Guipavas. Sœur Yvonne Maria,
Guivarc'h, Plougar. Frère Paul Martin,
-
Nantes, Je jeudi 28 janvier, pour les
évêque de Nantes de 1936 à 1966.
SI

Le Père Jean-Louis Goarnisson
Le Père Provincial de la Société des Missionnaires d'Afrique,
Pères Blancs, à Paris nous adresse ce texte évoquant la
vie et l'œuvre du Père Goarnisson :
Né le 12 août 1897, à La Feuillée, il fit ses études secondaires au
Collège N.-D. du Kreisker, à Saint-Pol-de-Léon.
En 1919, il s'oriente vers la médecine et soutient sa thèse le 14
janvier 1924, à l'Université de Montpellier. Mais, quelques jours après,
voulant être prêtre missionnaire, il se présente au Séminaire de Philosophie
des Pères Blancs, à Kerlois, près d'Hennebont. Ses supérieurs
l'enverront à Maison-Carrée, près d'Alger, puis à Carthage pour ses
études de Théologie.
C'est le 29 juin 1930 qu'il est ordonné prêtre. L'année suivante, il
reçoit sa nomination pour le Vicariat Apostolique de Ouagadougou, ten
Haute-Volta. Il y restera jusqu'en 1976...
Avant de partir, il désire se spécialiser dans Ies maladies tropicales
et, pour cela, suit les cours de l'Institut de médecine coloniale ; il en
sort major de sa Promotion.
Sur place, à Ouagadougou, on lui confie Ia formation d'infirmiers,
spécilisés dans la lutte contre la maladie du sommeil qui fait des ravages.
En quatre ans, il en forme 400.
C'est surtout à un autre fléau du pays, le trachome, qu'il va s'attaquer.
Celui qu'on appellera bientôt le "Docteur Lumière" fonde, avec Ies Sœurs
Blanches, un important dispensaire ophtalmologique. Les Sœurs de
l'ImmacuIé-Conception, Religieuses africaines, succèderont aux Sœurs
Blanches.
En 1948, il est nommé responsable de la formation du personnel
infirmier pour la haute-Volta. Il publie un "Guide médical africain" (volume
de près de 600 pages) qui sera sélectionné par l'O.M.S.
En 1954, il sera fait Officier dans l'Ordre de la Santé Publique et en
1961, Officier de l'Ordre National Voltaïque. L'Académie française lui
décernera le Prix Raoul Follereau, pour son dévouement au service des
lépreux ; et, en 1962, il recevra, des mains de l'Ambassadeur de France,
les insignes d'Officier de la Légion d'Honneur.
Comme on l'a écrit, "le plus admirable, chez le Père Goarnisson ce
n'est peut-être pas le génie du dévouement, mais sa vertu intérieure, sa
faculté de compatir en pauvre, de se donner en prêtre".
fl est mort, doucement Ie 16 décembre, à Bry-sur-Marne, dans l'une
de nos maisons de retraite. Nous Ie recommandons à votre prière.
(Sur la demande du Cardinal Zoungrana et du gouvernement Voltaïque,
il a été inhumé à Ouagadougou).
52
Archives diocésaines de Quimper et Léon
TEMPOREL
STATISTIQUES
1981
VIE
MONTANTE
JOURNEES
PAX
CHRISTI
Communiqués
et informations
Nouvelles obligations fiscales.
En vertu de l'article 13 de la Loi de finances
pour 1982 (N (> 81-1160 du 30 décembre 1981) toute
personne physique ou morale qui verse des salaires,
y compris à des gens de maison (aides
aux prêtres, femmes de ménage...) doivent faire
une déclaration des sommes versées au cours de
l'année 1981. Se procurer le formulaire N° 2460
près des Services fiscaux.
N.B. La taxe sur les salaires des gens de
maison sera redevable à partir de l'an prochain.
Chaque paroisse a reçu, dans l'enveloppe accompagnant
les registres, une feuille pour le relevé
des Baptêmes, Mariages, Sépultures, etc... de
1981. Cette feuille devait parvenir à ('Evêché pour
le 31.01.82 et non pour le 31 février (!) comme
indiqué par erreur.
Le Secrétariat demande à toutes les Paroisses
qui ne l'ont pas encore fait, de bien vouloir lui
adresser cette feuille, d'urgence. Merci.
Le secrétariat de fa « Vie Montante » Sud-Finistère
est à nouveau installé au 12, rue Sainte-Catherine,
Quimper, dans un local complètement rénové.
Une permanence y est assurée, ie mercredi
de 14 h à 17 h. — Le téléphone: 53.15.39.
La Vie Montante du diocèse, qui organise ordinairement
deux Pardons, l'un pour le Nord, l'autre
pour le Sud, a décidé d'organiser au Folgoët,
en 1982, le grand rassemblement des Aînés de
tout le Finistère : le mercredi 26 mai, sous la présidence
de Monseigneur l'Evêque.
La course aux armements en procès.
Tel sera le thème des prochaines Journées Nationales
organisées par le Mouvement PAX CHRIS­
TI, et auxquelles est convié le grand public. Les
divers courants pacifistes ont alerté l'opinion. Le
Pape et les divers épiscopats ont dénoncé « la fo-
53

PREPARATION
AU
MARIAGE
KERMABEUZEN
QUIMPER
SESSIONS
INTER-
DIOCESAINES
54
lie d'une course aux armements » perpétuellement
relancée et qui « dévore Ie pain des pauvres ».
La prochaine session de l'ONU sur le désarmement
donnerait à ce sujet une nouvelle actualité si
c'était nécessaire. Il est bon que des chrétiens
s'interrogent : quel désarmement est possible et
par quelles voies ?
Ces Journées Nationales se tiendront à Paris
à l'Ecole Bossuet, 51, rue Madame, 75006 Paris,
Ies 6 et 7 Mars 1982. Renseignements et inscription
(25 Frs) PAX CHRISTI, 44, rue de la Santé
75014 Paris. C.C.P. 8 122 18 B Paris.
Prochain week-end de préparation au mariage :
du vendredi 26 février (20 h 30) au dimanche 28,
après-midi. Il aura lieu au presbytère de Kersaint-
Plabennec.
Prière de s'inscrire au presbytère de Plabennec
ou du Folgoët.
Fraternité franciscaine : Retraites 1982 :
— du 12 (19 h) au 19 février (midi) : Frère Henri
Bechen.
— du 29 mars (19 h) au 3 avril (19 h): Frère Michel
Caille.
— du 4 (19 h) au 11 juillet (midi): Frère Gwénael
Leflohic.
— du 19 (19 h) au 23 juillet (midi) : Frère Luc Le
Borgne.
(Retraites en silence. Deux causeries par jour.
Participation à la prière des Frères). Kermabeuzen
B.P. 59, 29102 Quimper Cedex.
Les deux prochaines sessions, les dernières de
l'année 81-82 :
— du lundi 1er mars (10 h.) au vendredi 5 (16 h.) :
L'animation des groupes.
— du lundi 8 mars (10 h.) au vendredi 12 (16 h.) :
L'espérance chrétienne.
Pour ces deux sessions, à Créhen et à Cléguérec,
voir les "feuilles bleues", avec les programmes plus
précis et le bulletin d'inscription.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
APRES LA SEMAINE DE PRIERE POUR L'UNITE DES CHRETIENS
Echos de rencontres et célébrations
•
à travers le diocèse...
A BREST, LE 19 JANVIER, VEILLEE OECUMENIQUE AU CARMEL
C'est une Assemblée nombreuse que le Père Aumônier accueillait
a cette veillée de prière toute bâtie autour du psaume 84.
« De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l'univers ! »
Dans le cadre de l'année thérésienne, il avait été convenu que l'on
l n^n n" t h6me de •*. wDemeure ». celui de Ja prière, de la contemplât
on. C est ainsi que Je Pasteur Noyer présenta Ja tradition de prière
ÎVJH f G . R f form ? e et Sœur Marie-Odile, prieure, celle du Carmel. Le
Pater fut Je lieu de rencontre des deux traditions avec un extrait du
commentaire de Luther et un extrait du commentaire de sainte Thérèse
?e U Ja e kL pen « é 3 ue Luther et Tnérèse »
Pour tous ceux qui priaient, le bonheur était grand de se trouver
aans la Maison de Dieu, comme les deux disciples de l'Evangile qui
«demeurèrent «auprès de Jésus, ce jour-là. Dans sa courte homélie,
l'Es rit r S ° U ,a j0 ' e qU ' V ' ent en rhomme de la Présence de
L'Esprit de Dieu est aussi à l'œuvre dans l'Eglise et dans le monde.
C'est dans l'action de grâce que le Pasteur Noyer et le Père Calvez
repassèrent les événements oecuméniques de l'année écoulée.
Que tous soient un ! La route de l'Unité est encore longue qui reste
a parcourir, mais pour les pèlerins des Montées, c'est dans l'espérance
qu elle se poursuit
« Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s'ouvrent dans leur cœur ! »
LE CARMEL
55

II
CONFERENCE, LE JEUDI 28 JANVIER, SALLE TOUL-AL-LAER, QUIMPER
Les groupes œcuméniques de Quimper et du Sud-Finistère avaient
invité à une rencontre avec le Père Jacques Desseaux, Consulteur auprès
du Secrétariat Romain pour l'Unité. Une centaine de personnes
étaient au rendez-vous.
A la tribune. Ie conférencier est entouré d'André Gourmelen, délégué
diocésain aux questions œcuméniques et d'Yves Noyer, Pasteur de
l'Eglise Réformée de France pour le Finistère.
Saluant son auditoire en l'appelant « Frères et sœurs », J. Desseaux
donne à son exposé un accent « spirituel » marqué. Nos raisons de
croire au «Mouvement œcuménique» sont nombreuses. D'abord la
demande de Jésus, à l'intérieur de sa prière au Père. « Garde-les tous
en ton nom... pour qu'ils soient un comme nous sommes un ». Ensuite
la réalisation de cette Paro-e dans Ie mouvement en cours : contre
le processus de rupture, c'est maintenant la dynamique de rapprochement
qui joue ; Tunique Eglise est en marche vers l'Unité, pour la gloire
du Père et le service des hommes. Il suffit d'observer ce qui se passe :
la vie œcuménique se manifeste, se banalise même, en de multiples
réalisations, rencontres « au sommet », communautés priantes, dialogue
théologique (comme dans le «Groupes des Dombes», réunissant
20 protestants et 20 catholiques), actions caritatives et sociales partagées,
présence active d'observateurs des autres Eglises à toute réunion
importante, pastorale des foyers mixtes... etc
Certes des obstacles demeurent : le contentieux doctrinal qui reste
important, les mentalités nouvelles (qui jugent parfois inutiles les
discussions sans fin...), le désenchantement de certains devant l'apparent
piétinement de l'œcuménisme... Que notre prière se fasse louange
pour le « déjà vécu » sur la route de l'Unité, et supplication pour
ce qui reste encore à recevoir. Chacun étant appelé à une conversion du
cœur, de l'intelligence, des mentalités, à une purification des mémoires
qui traînent un passif bien lourd, li faut arriver à l'Unité visible, ce qui
ne veut pas dire uniformité.
Le Pasteur Noyer remercie le Père Desseaux. Après une courte
pause, les premières questions sont posées : elles concernent les ministères
ordonnés et l'intercommunion. Sur ces deux questions essentielles
les réflexions sont en cours. Pour ce qui est de l'Eucharistie
partagée, la pratique des Eglises (Réformées, Catholique, Orthodoxes)
est diverse et même opposée, s'appuyant les unes et les autres sur
des raisons théologiques et pastorales. En cours de discussion la réflexion
évoque ce que quelqu'un appelle « le flou » de Taizé puis s'étend
au sens de l'Eucharistie, de la « Présence réelle »... (Dans la célébration
Eucharistique elle-même pas de problème, c'est la «permanence» qui
tait question...). Une allusion est faite aussi aux Conciles, ceux du temps
56
Archives diocésaines de Quimper et Léon
de I Eglise indivise, ceux d apres... Devant ces grandes questions, il est
difficile au Conférencier, même «expert», au niveau de cet auditoire
dun soir, de donner les réponses à la fois précises et nuancées aui
soient pleinement satisfaisantes... Il revient à chacun de demeurer attentif,
ouvert à l'ardente recherche de l'Eglise où se rencontrent non
parfois sans tensions, responsables, théologiens et Peuple chrétien.
P.C.
(à suivre: Morlaix, Brest).
TmSKîEV!^ 17 ' rue de Assomption,
75016 Pans, n 45, janvier 1982 : L'œcuménisme à la base.
Comme son titre l'indique, ce numéro d'« Unité des Chrétiens » donne
la parole a ceux qui forment ce qu'il est convenu d'appeler « la base »
ou pour reprendre le mot du P. Girault dans son éditorial, rapporte
I évènement par ceux qui l'ont vécu. Ce dossier comporte donc /abord
un eventail des réalisations œcuméniques glanées à travers toute la
France (S. Martineau et P. Hervouet). Ensuite divers témoignaqes de
vies donnees à l'œcuménisme: un foyer-mixte (MA et J. Larroque) un
orthodoxe (A. Delehaye), un prêtre et un pasteur (M. Freychet et N Soignes),
un délégué diocesain, un délégué régional (P. Gressot) un évêque
(Mgr Le Bourgeois), sans oublier les témoignages recueillis à Lourdes
lors du Congrès eucharistique international (P. Girault) Le dossier
se termine par un essai de lecture des témoignages par deux théologiens
un catholique et un protestant (P.B. Sesboùé et Pasteur A Dumas) La
chronique de l'actualité œcuménique du P. Cornelis comporte les ialons
sur la route de l'Unité de juillet à septembre 1981.
Le n°, 14 F. Paiement à ia commande : C.C.P. U.D.C. 34 611 20 C La
Source.
• YVES CONGAR, DIVERSITES ET COMMUNION, Dossier historique
et conclusion théologique. Cogitatio fideî n° 112, Le Cerf, 1982, 264 p., 90 F.
L'on peut signaler ici immédiatement ce nouveau livre du Père Congar,
quitte à y revenir plus tard.
De «monumentales» questions demeurent en suspens dans le dialogue
entre les Eglises. Fondamentalement, on est amené à réfléchir
sur ie type d'unité poursuivie. Dans une chronique de « La Croix » (samedi
23 janvier 1982), le Père Congar écrivait: «ll nous apparaît qu'une
unité organique d'uniformité n'est pas seulement impossible : elle ne
aou pas etre recherchée, elle doit ne pas être recherchée. L'unité est
communion, elle n'est pas uniformité. Le problème est alors de savoir
quel genre et quelle part de diversité sont possibles dans une pleine
communion ».
C'est la difficile question que va traiter l'ouvrage qui vient de paraître.
Ce texte, savant, est celui du cours-séminaire que le Père Congar
a dirigé, en février-juin 1980, à l'Institut Supérieur d'études œcuméniques
de Paris.
57

PAGES D'HISTOIRE LOCALE
Dans le BULLETIN DE LA SOCIETE ARCHEOLOGIQUE DU FINISTERE,
1980, qui vient de paraître, nous remarquons parmi les travaux :
— Yves-Pascal Castel, Le minihy de Saint-Aouenn en Plougonvelin
(pp. 137-141).
Dans le secteur de la Pointe Saint-Mathieu, une présence monastique,
vers le 5e siècle, bien avant l'installation des bénédictins, a laissé quelques
traces. Que peut-on savoir de ce "minihy", le territoire relevant du monastère?
— Albert Villacroux, Godefroy de Viterbe et les moines de la Pointe
Saint-Mathieu, (pp. 143-163).
A la suite d'illustres devanciers, dont Saint Brandan au 6e siècle
des moines de Saint-Mathieu, "au haut Moyen-Age", se sont embarqués
pour une "navigation" vers l'inconnu... Godefroy de Viterbe (1120-1191)
un moine allemand, qui affirme être venu au monastère de Saint-Mathieu
en Bretagne, a fait en vers latins le récit de ce "voyage sur l'Océan"...
Le chanoine A. Villacroux présente cet auteur, son œuvre, et DIUS
onguement ce texte (les manuscrits, les diverses éditions) et il publie
en £?ne U manuscr,t de Paris (de 1595 '' avec en fa

Dans ce climat paroissial orienté vers le 17 janvier des groupes :
A.C.G.F. et Jeunes ont choisi d'approfondir ce thème des Vocations.
La célébration de ce dimanche a voulu être un temps de réflexion et
de prière sur les vocations spécifiques dans l'Eglise, triais aussi sur notre
vocation de baptisés. 'Tous appelés, tous concernés, tous engages de
diverses manières pour servir le Christ dans l'Eglise pour le monde... Tous
responsables pour faire Eglise. A la suite de Jean-Baptiste et d André qui
ont été des "éveilleurs" et des "rassembleurs". nous sommes invités, quel
que soit notre âge, à être à notre tour des ^assembleurs" sur tous les
chemins où la vie nous conduit, chemins où nous reconnaissons quelque
chose de l'Esprit de Jésus-Christ qui nous devance."
Les textes inchangés de la liturgie de ce jour (appel de Samuel et des
Apôtres), un montage audio-visuel et quelques gestes symboliques nous
ont aidés à vivre cette Eucharistie.
REFLEXION DU GROUPE DE PREPARATION
De ce sujet des Appels dans l'Eglise, moins approfondi les années
passées, nous avons osé parler. Le climat d'accueil de nos vocations diverses
de participation active à la préparation de la journee, montre I interêt
des Chrétiens pour cette question et donc son importance. Aujourd hui
nous nous disons: «ça vaut la peine de préparer un jour semblable,
de loin... et ce n'est pas seulement une fois par an que l'on se pose les
deux questions :
— "A quoi nous sentons-nous appelés aujourd'hui ?
— A notre tour, qui allons-nous appeler pour faire Eglise ?"
La Journée mondiale de prière pour les vocations est traditionnelleiment
fixée au 4ème dimanche de Pâques, cette année le 2 mai.
Dans la réalité du diocèse, elle "tombe souvent du ciel". Elle pourrait
être l'aboutissement d'une démarche plus longue.
Le Carême est proche. Les communautés vont vivre un temps plus
fort de prière, de partage, de vie fraternelle. Bien des initiatives peuvent
être prises.
Pourquoi ne pas faire grandir le souci des vocations spécifiques
de prêtre et de religieux, religieuse, et l'attention à toutes formes de
vie consacrée ?
— Si des rencontres de Carême sont organisées, ne pas oublier
cet accent.
60
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— Il est possible de proposer une enquête rapide de mentalité, de
Ia faire dépouiller par une petite équipe, de la communiquer à toute une
communauté, à l'exemple de la paroisse de Kerbonne.
— Dans un secteur rural, pourquoi ne pas proposer une rencontre
en soirée où seraient invités les chrétiens de différentes paroisses ?
— Passer l'information concernant l'exposition permanente : « Les
Chemins de la Mission », à St-Jacques de Guiclan. '
Quelques moyens simples sont à notre disposition,
— Le tract diffusé, il y a deux ans, avec un appel de l'Evêque. Il
est toujours d'actualité, ll en reste ici et là des exemplaires...
— Quelques éléments pour bâtir un questionnaire. (Exemple de question
: A votre avis, qu'est-ce qui encourage les jeunes à envisager d'être
prêtre, religieux, religieuse, laïc consacré, aujourd'hui ? suivent 7 ou
8 réponses types à marquer d'une croix). .
— Des montages audiovisuels (Par .exemple : « Passe la mer »)
Des vidéocassettes (par ex. : « trop jeune pour décider, pas trop
jeune pour y penser »)
Si vous voulez une aide, l'un ou l'autre des membres de l'équipe
du service des Vocations, peut donner un avis, fournir des éléments, participer
à une réalisation ou vous mettre en lien avec des paroisses qui
ont tenté des expériences à ce sujet.
— Pour les montages audiovisuels, films, vidéo-cassettes, s'adresser
à l'animation missionnaire Centre St-Jacques, B.P. 70, 29230 LANDI­
VISIAU, qui centralise les documents et peut donner une fiche d'utilisation.
— Les membres de l'Equipe, pour cette année, sont
Jean-Yves Le Bras, 1, place Vercingétorix, Brest.
Michel Ménard et Marcelle Charpentier, Animation Missionnaire, Centre
St-Jacques, Guiclan.
Jean-Yves Mingant, Penfeunteun, Châteaulin.
Jean-Paul Larvol, 51, rue Jean Macé, Brest.
Yves Le Clech, 42, rue Le Dean, Quimper.
Frère Bernard, Abbaye de Landévennec, 29127 Plomodiern.
Louise Miossec, 65, rue Pierre Loti, Brest.
(Cette liste rectifie les indications erronées de l'annuaire diocésain
1982, page 32).

Archives diocésaines de Quimper et Léon
Espérance et Vie La Religion Populaire
Espérance et Vie, Mouvement chrétien de veuves, organise, du 20 au
23 mai 1982 (week-end de l'Ascension), une rencontre Internationale de
veuves à Lourdes.
Pourquoi réunir des veuves ?
Parce que les précédentes rencontres (elles ont lieu tous les cinq ans)
nous ont confirmé, grâce aux nombreux témoignages reçus, combien
l'amitié, le partage, la prière vécus ensemble apportent réconfort et espérance
à toute veuve qui y participe.
L'une d'entre elles disait : "Ces trois jours nous ont changées. Notre
souffrance est la même mais nous la ressentons autrement."
D'autres encore :
"Quand nous sommes arrivées, nous étions des inconnues. Nous repartons
avec des amies." "Je ne croyais plus qu'une telle joie était possible."
Et cette remarque d'un enfant : "Maman, elle est toute neuve maintenant."
Pourquoi les réunir à Lourdes ?
Parce qu'à Lourdes, toute souffrance, si profonde qu'elle soit, peut
être apportée.
Une espérance particulière s'y ajoute.
Dans ce climat de prière, de confiance et de partage, tout ce qui
est au fond de soi s'exprime, se purifie, renaît, se fortifie.
C'est pourquoi toute femme veuve, jeune ou moins jeune, qui vit la
profonde épreuve du veuvage, et dont souvent la foi se trouve ébranlée,
est invitée instamment et avec amitié à cette Rencontre au cours de
laquelle Ie Mouvement propose des échanges en carrefours sur le veuvage
récent, les problèmes d'éducation, les conditions de vie.
Aux questions qui la tenaillent, chacune attend une réponse, ou tout
au moins un éclairage sur le sens nouveau de sa vie et, davantage encore,
une réponse de foi. Elle a besoin de s'entendre dire : "Osez croire que
par le Christ Ressuscité, votre Mari est vivant". Pour arriver à témoigner
à son tour de sa foi.
• Prêtres : Le Mouvement souhaite que des prêtres qui s'intéressent
à ce service pastoral des veuves et qui le peuvent, participent à ce pèlerinage
pour y exercer leur ministère.
Des affiches seront apposées dans les églises et sur lesquelles figureront
des adresses *
— Responsable du Secteur Sud-Finistère : G. Meingan, 8, rue des Pruniers,
Quimper (pour les jeunes : M. H. Diquellou, 13 c, rue Ch. Gounod,
Quimper).
— Responsable du Secteur Nord-Finistère : Françoise Le Gac, Gorré-
Beuzit, Landerneau.
62
A la session de Créhen
11-15 janvier
Les applaudissements qui ont éclaté à la fin du dernier repas lorsque
le Père Vinatier nous a chanté Ja « Chanson des chanoines » (complétée
par S. Lalia) ne s'adressaient pas seulement au chanteur mais
bien plus encore à l'homme de vaste culture et de riche expérience
pastorale qui pendant cinq jours a animé cette Session sur la Religion
Populaire qui regroupait à Créhen 101 prêtres et une religieuse de la
Région apostolique de l'Ouest. Seule une session dirigée par J. Jullien
il y a 5 ou 6 ans sur « ie respect de la Vie » avait regroupé un tel nombre
de participants.
Une plate-forme solide était nécessaire pour que l'ensemble des
exposés, des carrefours, des débats qui allaient se succéder tout au
long de ces cinq journées soit vraiment porteur de fruits.
C'est un historien qualifié, M. Jean Delumeau, professeur au Collège
de France qui, d'entrée, nous fournit cette plate-forme.
Après avoir précisé la double acception possible de l'expression
« Religion populaire » qui peut s'entendre soit comme la « religion du
grand nombre », soit comme un ensemble de comportements plus ou
moins marginalisés par rapport à la religion officielle, il nous fait faire
un survol historique de ces pratiques, spécialement du XIV e au XVII* siècle
—- son époque privilégiée — mais dont des résurgences se retrouvent
encore aujourd'hui non seulement dans nos régions mais aussi
en d'autres points du globe, spécialement en Amérique du Sud.
De ces divers comportements il n'est pas toujours aisé de discerner
ce qui est résurgence du paganisme, du magisme ou ce qui prend
appui sur un christianisme authentique.
En illustration de son exposé, et en introduction concrète de la
Session, M. Delumeau nous parle longuement d'une coutume que nous
ignorions pour la plupart d'entre nous et qur, pendant des siècles, fut
pourtant répandue dans Je Nord et l'Est de Ia France, disséminée en
d'autres lieux ainsi que dans les pays limitrophes. Il s'agît des « Sanctuaires
à répit», coutume découlant de toute une théologie concernant
le sort éternel des enfants morts sans Baptême. Dans ces « Sanctuaires
» un ensemble de rites, de prières, de messes parfois, avait pour
objectif de déterminer une « reviviscence » suffisante de l'enfant mort
pour qu'il puisse être baptisé. Nous avons été surpris d'apprendre que

cette étrange coutume existait encore en France en 1914... en dépit de
sérieuses réticences du clergé et d'interdictions faites par les évéques.
Sous-jacente à cette pratique on devine l'influence de Ia théologie
augustinienne qui aboutissait pratiquement à la « damnation » des enfants
morts sans baptême, théologie reprise par Jes jansénistes et même
certains jésuites, dont Bellarmin. Cette théologie traumatisante, pratiquement
officialisée par l'Eglise pendant plusieurs siècles a abouti
à bien d'autres abus. N'allait-on pas jusqu'à qualifier de «criminels»
les enfants non-baptisés... !
*
Cette base historique étant posée, le Père Vinatier, de la Mission
de France, animateur de la session, prend le relai.
A lui aussi il paraît important de voir jusqu'où la Religion Populaire
plonge ses racines.
tI aborde la question par un schéma rapide du passage de l'animalité
à l'humain. Trois points caractérisent ce passage : — L'inventivité
humaine (l'outil, le feu...) ; —- Un comportement sexuel original ;
— L'ensevelissement des corps. Il faut remonter à ces caractéristiques
originelles de l'humanité pour comprendre des comportements qui se
traduisent aujourd'hui dans certains aspects de la Religion Populaire.
Il nous le montrera dans ses exposés sur Ie Baptême, le Mariage, les
funérailles, les Pèlerinages.
Mais avant d'aborder ces sujets, il juge utile de nous faire un exposé
sur l'historique de la paroisse, lieu privilégié de la préparation et de la
célébration de ces rites, coutumes ou sacrements. Je laisse de côté
cet exposé, ne voulant en souligner qu'un seul aspect. Pour être reçus
en vérité, les sacrements nécessitent l'existence d'une Communauté.
Celle-ci est, depuis le IV e siècle, pratiquement la paroisse. La vraie paroisse
est une « Communauté de vie chrétienne ».
C'est au matin du troisième jour de la Session que le Père Vinatier
nous parlera du Baptême, qu'il appelle le « Sang de l'Eglise ». Partant
de la manière dont se célébrait le Baptême aux premiers temps du
Christianisme et soulignant que la quasi-totalité de ces Baptêmes étaient
des Baptêmes d'adultes, le Père Vinatier présente ce sacrement comme
étant essentiellement l'aboutissement d'une longue démarche de conversion
à Jésus-Christ. Le temps de « préparation parrainée » portait
normalement sur trois années. Le Baptême comportait un véritable « changement
de vie » (pratiquement le « passage du paganisme à la foi
chrétienne*»), passage préparé et soutenu par une Communauté chrétienne
dont on devenait ensuite membre à part entière.
Où est aujourd'hui cette démarche de « conversion » dans les baptêmes
d'enfants qui ignorent ce qui se passe pour eux ? Où est aujourd'hui
la Communauté de préparation et d'accueil ?
64
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ces questions se posent avec acuité quand on rapproche les motivations
des parents et le sens que l'Eglise entend donner au Baptême.
Les parents, dans nombre de cas, n'ont-ils pas surtout le désir de
« célébrer Ia naissance », de donner un « parrainage », de faire une
« fête », de mettre l'enfant sous la « protection bénéfique de Dieu » ?
C'est plus familial qu'Ecclésial. Et nous retrouvons ici de très lointaines
résurgences. Or Je Baptême est une re-naissance (Jésus à Nicodèime).
En conclusion de ces réflexions le Père Vinatier propose quatre
interrogations qui rejoignent d'ailleurs les suggestions faites en carrefours
:
e*
1) Comment préparer !a paroisse à être la «matrice» de Communautés-supports
de ce que nous désirons faire ?
2) Comment s'acheminer vers des préparations prolongées du Baptême
?
*
3) Quel « parrainage » proposer ?
4) Quels « engagements d'Eglise » suppose une demande de baptême
?
La porte est ouverte à l'imagination et à Ia créativité. A titre d'exemple
le Père Vinatier cite Le Havre où quatre années de cheminement
ont permis d'aboutir au résultat suivant : 40 % des familles viennent
pendant 6 mois à des rencontres de préparation — ou de réflexion —
avant ou après le Baptême des enfants.
Mention est faite au passage de Ia « Communion Solennelle » dont
l'origine — le savions-nous ? — remonte à St Vincent de Paul, Elle était
à l'époque, l'aboutissement normal des « Missions »...
Un cheminement sensiblement identique sera suivi pour le Mariage.
A nouveau, survol historique, rappel que si le mariage est un «sacrement
naturel », l'indissolubilité, elle, ne l'est pas.
Puis le Père Vinatier, se mettant en face des réalités humaines que
recouvre ce sacrement, en face aussi des motivations très diversifiées
des jeunes, les déterminant à demander une célébration religieuse, suggère
comme attitudes pastorales, d'une part la rédaction « personnelle
» de la « Déclaration d'intention », attachant à ce point une grande
importance, se fondant pour cela sur son expérience personnelle.
Il est normal que les fiancés suivent une préparation commune avec,
si possible, ce que le Père Vinatier appelle le « service après-vente »,
c'est-à-dire que l'équipe C.P.M. (Centre de Préparation au Mariage) garde
le contact avec les nouveaux foyers,
On ne pouvait laisser de côté deux aspects du mariage particu'iôrement
actuels : la cohabitation juvénile et le nombre croissant de divorcés
remariés. A l'égard de ces derniers le Père Vinatier formule une
double remarque : s'il y a un vœu de l'Eglise pour l'indissolubilité, fondée
sur la parole du Christ, elle ne doit pas oublier qu'elle a aussi vocation
d'être « signe » de la Miséricorde.
65

Sans en minimiser l'importance, compte tenu de toutes les résonances
humaines qu'elles comportent, le Père Vinatier ne s'attardera
pas cependant sur les «Funérailles» et Ie «Culte des morts». Il se bornera
à souligner l'importance du témoignage des chrétiens en ces
circonstances, la nécessité de soigner fes cérémonies et signalera des
Célébrations faites uniquement par des laïcs.
Il développera beaucoup plus longuement le thème des Pèlerinages,
qu'il qualifie de « Catéchumat populaire ».
Il en souligne d'abord la permanence à travers les siècles, fait remarquer
que bon nombre des « manifestations surnaturelles » furent réservées
à des enfants — ou presque —, constate l'extension actuelle des
pèlerinages, due pour une bonne part à Ia facilité des déplacements.
Après avoir énoncé les éléments qui les authentifient, il souligne
l'importance de « l'événement fondateur », la nécessité de passer du
* mystérieux » au Mystère, de passer aussi de coutumes à une attitude
de Foi authentique. Le Pèlerin, nous dira-t-il, est le plus disponible des
chrétiens, ll serait dommage, dans le contexte d'une vie .moderne, trop
souvent encombrée ou trépidante, de négliger cette disponibilité.
A tout cet ensemble très riche d'exposés historiques et d'expérience
pastorale, il fallait une conclusion.
Le Père Vinatier l'appuiera sur une phrase du Cardinal Etchegaray :
* Nous ne pouvons pas rester sur les rives dessechées d'un fleuve qui
a changé de lit».
Il la complétera par ces mots : « Une session est un chantier ouvert ».
C'est vrai que nous sommes dans un monde nouveau mais dont les
racines plongent très loin dans Ie passé, d'où la grande utilité de la
connaissance de l'Histoire, tout en sachant bien qu'il n'y a pas de
« restauration réussie ». « Ce qui fut dure toujours, dit Sulivan, mais
tout est commencement ».
Connaître l'Histoire, mais plus encore ce « présent » qui est le nôtre.
Dans les plus grandes crises, l'Eglise a toujours repris sa marche. Si elle
a besoin de prophètes, il lui faut surtout des « éducateurs de la Foi ».
Serons-nous de ceux-là ?
Le Concile a ouvert des chemins nouveaux, saurons-nous les prendre
?
« Pour quoi vis-tu, Eglise de Bretagne ? Ne te crois-tu pas capable
d'enfanter à nouveau ? Sauras-tu trouver à travers les multiples réalités,
tes multiples valeurs vécues par le monde d'aujourd'hui, des « chemins
pour la Foi » ?
66
*
* *
... Je ne saurais conclure ce compte rendu sans signaler l'ambiance
Archives diocésaines de Quimper et Léon
cordiale, fraternelle de Ia « session », la note d'humour que savait y mettre
le Père Vinatier, Ia qualité de l'accueil des sœurs de Créhen et ce
que devait surtout souligner le P. Tanguy, organisateur de la session
la très haute qualité des Célébrations eucharistiques quotidiennes.
N'était-ce pas là, en définitive, Ie point ultime de convergence de
toutes nos réflexions, de toutes nos recherches...
Henri LE BIHAN
Landunvez
• JEAN DELUMEAU, UN CHEMIN D'HISTOIRE, CHRETIENTE ET
CHRISTIANISATION, Fayard 1981, 290 p.
Cet ouvrage est un recueil d'articles et de conférences, déjà publiés
ailleurs. Ce n'est donc pas un ensemble organisé mais une auscultation
du monde chrétien à diverses époques, avec parfois des reprises et
donc des redites, mais aussi une évolution du jugement en cours des
années de recherche.
II suffira ici d'indiquer Ies trois questions qui y sont traitées.
1) Quelles furent les dimensions (et Ies limites) de la christianisaion
d autrefois ? Elle apparaît avoir été « progressive, relativement lente
dans sa démarche et nuancée dans ses résultats », toujours à reprendre.
r
2) Comment une non-christianisation (partielle) marque encore les
temps dits de « chrétienté », quand le christianisme est devenu une
«religion populaire», religion d'un peuple et non plus seulement de
quelques élites.
Religieux et chrétien n'y étaient pas forcément synonymes, La religion
est encore mal, faiblement ou superficiellement christianisée : elle
reste parfois un paganisme « habillé de vêtements chrétiens », avec beaucoup
de superstitions et d'ignorance, jusque chez les prêtres. Dans le
débat en cours sur la « religion populaire », l'auteur ne considère cependant
pas comme opposé ou étranger au christianisme tout ce qui
est pré-chrétien.
3) Quels sont Ie sens et les limites de la déchristianisation actuelle
? Employer toujours ce terme à propos de la situation religieuse en
crise, c'est supposer que toute Ia population était, à un moment donné,
effectivement chrétienne. Et d'autre part l'abandon religieux que l'on
constate est-il toujours le refus du christianisme authentique ou bien
seulement le rejet d'une religion aliénante présentée abusivement comme
christianisme ?
P.C.

Enseignement Catholique
LES VRAIS PROBLEMES D'AVENIR DEMEURENT POSES
Dans le cadre des consultations engagées par le Gouvé rement sur
l'avenir de l'Enseignement privé au sein du système salaire français,
M Alain Savary, ministre de l'Education nationale, a reçu le lundi 25 janvier
1982 les membres de la Commission permanente du Comité national
de l'Enseignement catholique (CNEC).
En leur nom, le Père Paul Guiberteau, secrétaire général de l'Enseignement
catholique, a remis et commenté un document qui exprime
la position commune de l'Enseignement catholique.
Dans l'élaboration d'un nouveau système scolaire français, l'Enseignement
catholique se veut partenaire et non adversaire. Il demande
le droit à la différence, c'est-à-dire d'être accepté pour ce qu'il est, avec
son projet éducatif propre et les moyens de le réaliser.
Pour l'essentiel, il trouve satisfaisante la législation contractuelle
qui l'associe à l'Etat et dont il demande l'application correcte et intégrale.
De son côté, M. Savary a rappelé l'objectif du président de la République
de parvenir à la création d'un « grand service public, unifié et
laïc de l'Education nationale », sans en préciser autrement le contenu.
La Commission permanente du Comité national de l'Enseignement
catholique constate ie climat d'écoute de cette rencontre, mais aurajt
souhaité qu'un réel échange s'engage sur la liberté effective d'enseignement
et ses conditions d'exercice dans notre pays.
Les vrais problèmes d'avenir demeurent posés. La Commission permanente
reste vigilante et déterminée : sa cause, partagée par la grande
majorité de l'opinion publique, est celle de la liberté.
Communiqué de ia Commission permanente du CNEC, Paris, le 25 janvier
1982.
Alain ROCHER
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BALCON - curé - 63550 - St REMY SUR DUROLLE.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• JEAN-MARIE DOMENACH, ENQUETE SUR LES IDEES CONTEM­
I M
PORAINES, Le Seuil, 1981, 128 p.
Le mouvement des idées vient à nous au moins à travers quelques
bribes de lecture, des mots et des formules entendus à la télévision
dans le tapage publicitaire. Il faudrait davantage... mais si les livres
abondent, beaucoup parmi eux ne sont guère accessibles. J.-M. Domenach
a donc ecrit pour une publication une série de 9 articles, sous le titre
des idées pour la fin du siècle". Il les rassemble en un bref volume qui
na pas la pretention de tout dire, mais seulement — à ses risques et
périls — d'évoquer les grandes orientations de Ja pensée, en France
ces dernières années, H ~ r ~* m
Le marxisme a volé en éclats... Les historiens abondent (c'est la
nouvelle histoire )... Le freudisme fascine... Les "nouveaux philosophes"
brûlent ce quils ont adoré... Une société conviviale se cherche.. Avec la
nouvelle droite le paganisme estde retour... Et voilà "Ja systématique"...
et enfin René Girard...
Que pensera-t-on de tout cela ? Le travail de vulgarisation est certes
bien utile comme médiateur pour un certain accès à ce monde confus
mais il ne peut évidemment que laisser insatisfait
• CAHIERS DE L'ACTUALITE RELIGIEUSE ET SOCIALE, n° spécial 241-242
parution le 15 février, 64 pages, 12 F. COP C.A.R.S. 18 092 87 X Paris (14 rue
d'Assas, 75006 Paris) .
ENSEIGNEMENT ET LIBERTE
Sur le sujet épineux et passionné de l'enseignement catholique en France.
voici le prochain numéro spécial des Cahiers de l'actualité religieuse et sociale.
Au sommaire :
• Introduction : l'Etat devant des libertés.
I — En|eux : les familles, l'Etat, l'Eglise et l'école.
Evolutions historiques : chiffres et signification. Quand l'école catholique cherche
à se définir.
M — Visages de l'enseignement catholique.
Sa diversité. Ses structures et tendances organisatrices. Le point de vue de
l'opinion. Comparaisons européennes.
Hl —- Les points-clés d'un débat.
Quel « service public » ? Les intiatives pédagogiques, Les libertés pour tes chefs
d'établissement. La carte scolaire. Le statut des enseignants. Points de vue
des différents partenaires.
• Conclusion : Vers quel avenir ?
A l'équipe de rédaction des Cahiers (O. de Dinechin, G. Cailles, N. Desjardins,
Y. de Kergaradec, D. Maugenest) se sont joints quelques spécialistes :
Odile-Marie Cazin, Antoine Prost, Edmond Vandermeersch. Un dossier pour la
réflexion et l'échange : liberté d'esprit, précision documentaire, clarté, sérieux.

sommaire
• Texte de Pascal
• En faveur de la Pologne 49
• Démission de Mgr Urbain Person 51
• Le Père Jean-Louis Goarnisson 52
• Communiqués et informations 53
Temporel
Statistiques 1981
Vie Montante
Journées Pax Christi
Préparation au mariage
Fraternité franciscaine
Sessions inter-diocésaines
• Echos de Ia semaine pour l'Unité des chrétiens .. 55
• Pages d'histoire locale 58
• Au service des Vocations 59
• espérance et Vie, à Lourdes 62
• Session sur la Religion populaire 63
• Enseignement Catholique 68
I3 Février 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ISSN. * 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SE
27 Février 1982

SUR LA ROUTE ET A LAUBERGE D'EMMAUS
Là, dans ce pain rompu, nous le reconnaissons.
Et nous nous reconnaissons nous-mêmes comme ceux qu'il arrache à
toutes leurs morts et qu'il veut entraîner plus loin, sur sa route à lui.
Plus loin que nos rêves et nos espoirs, plus Join que nos doutes et nos
certitudes, plus loin que nos jalons et nos frontières. Permettez-moi et
pardonnez-moi de vous le dire : l'Eucharistie nous est donnée non pour
que nous établissions nos cartes d'identité ecclésiales, mais pour que
nous le reconnaissions, lui, dans sa stature de Crucifié et de Ressuscité
et pour qu'il nous soit possible aussi de nous reconnaître les uns et
les autres dans la proximité de son amour.
Une dernière remarque : « Ils le reconnurent ; mais H disparut de devant
eux. »
A peine leurs yeux se sont-ils ouverts que, maintenant, ils n'ont plus
rien à voir.
Ils ont reçu la force et la joie de sa présence pour être aussitôt confrontés
à son absence.
Tant il est vrai que celui qui se donne à nous ne devient jamais l'objet
de notre possession.
Tant il est vrai que vivre de l'Eucharistie c'est célébrer à la fois le bonheur
d'une présence et la réalité d'une absence.
Afin que nous devenions ces hommes en marche, ces hommes tendus
vers la plénitude du royaume.
Ces hommes qui «-possèdent déjà ce qu'ils espèrent, qui connaissent
ies réalités qu'on ne voit pas »,
Tel est le chemin où le Seigneur nous permet de marcher,
Sur ce chemin, nous nous retrouverons.
Pasteur LOUIS LEVRIER
Homélie à la basilique Salnt-Ple X, au Congrès Eucharistique de Lourdes
le 20 juillet 1981
(cf. en ce bulletin, pp. 86-88)
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POUR UN CARÊME A TROIS DIMENSIONS
Dans le langage courant, le carême évoque un temps maussade,
temps de restriction, de renoncement, de repliement sur soi. Alors qu'il
est, ou du moins devrait être, ua temps de désintoxication, de purification,
pour une parfaite liberté et, s'il y a lieu, pour une réorientation de la vie.
Pour ce temps qui vient de commencer, je vous propose, en rejoignant
la signification profonde que lui donne l'Eglise dans la liturgie,
un carême à trois dimensions.
Une dimension intérieure, c'est-à-dire un effort pour une plus grande
maîtrise de soi.
Nous savons quels démons nous hantent, quels projets nous mobilisent,
quels désirs nous stimulent: l'argent,'le confort, la sécurité, la vie
facile que chacun rêve de conduire à sa façon, sans trop de souci des
autres.
Or le carême nous invite à une révision de vie, à un recentrage sur
l'essentiel, non à partir de nos désirs personnels, mais en référence à
l'idéal évangélique, celui des Béatitudes, qui va nous amener à redécouvrir
d'autres valeurs que celles de la société de consommation ou d'un
laisser-aller sans contrainte. Comme moyen d'y parvenir, l'Eglise nous
parle de jeûne. Qu'est-ce que cela peut signifier pour nous aujourd'hui ?
Deux jours de jeune, l'abstinence des vendredis de carême, cela suffira-t-il ?
Comme stimulant peut-être, mais comme effort significatif, certainement
pas, si nous voulons atteindre à une véritable libération intérieure.
Quel sera donc notre jeûne ? Une recherche de liberté par rapport
à ces puissances qui nous dominent et parfois nous asservissent : l'argent,
celui que nous possédons jalousement, celui que nous recherchons
âprement, celui dont nous rêvons (pensons aux sommes dépensées au
tiercé, au loto, à Ia loterie nationale !) ; — ces besoins que nous avons
créés et dont nous sommes peut-être esclaves : l'alcool (qui fait encore
chez nous tant de ravages), l'abus du tabac (que les docteurs condamnent
si souvent), la vie facile qui n'a pour règle que le plaisir personnel...
L'Eglise ne se hasarde plus à prescrire un régime de vie comme
autrefois, mais elle nous renvoie à notre propre responsabilité. Accueillerons-nous
son message ?
• *
Une dimension verticale, qui situe notre effort en référence au plan
de Dieu sur nous-mêmes et sur le monde.
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Aux moments les plus décisifs de sa mission, Jésus lui-même, pour
signifier ce contact avec son Père, passait des nuits en prière. Combien
plus de tels moments de ressourcement nous sont-ils nécessaires, à
nous qui sommes souvent loin de Dieu et sollicités par tant de soucis,
distraits par d'autres attraits, alourdis par nos fautes !
Quelle est la place de Ia prière dans notre vie, par rapport au temps
passé devant la télévision ou à la lecture du journal ? Pourquoi ne pas
accepter pendant le carême de prendre un peu de temps pour prier,
seuls peut-être, mais aussi avec d'autres, Par exemple :
— prière en famille, au moins un jour par semaine, avec la lecture
d'une page d'évangile ;
— des rencontres de carême par quartiers, pour échanger, mais
aussi pour prier ;
— la fidélité aux messes du dimanche qui nous acheminent "vers
Jérusalem", à la suite de Jésus...
Et bien d'autres possibilités, si nous voulons trouver Dieu, en particulier
le recours au sacrement de la réconciliation par une sérieuse
confession individuelle, pratique de carême par excellence.
*
* *
Une dimension horizontale, par une volonté d'accueil et de partages.
De tout temps, dans l'Eglise, on a associé jeûne et aumône.
Or ils sont de plus en plus nombreux, chez nous et dans le monde
plus lointain, ceux qui se sentent exclus, ou menacés de l'être, d'une
juste répartition des biens destinés par Dieu au service de toute l'humanité.
Que pouvons-nous faire ?
— Apporter une attention bienveillante à ceux qui souffrent de
quelque handicap, quelle qu'en soit ia cause, et essayons de comprendre
ce que signifient, pour ceux qui en sont victimes, des maux sociaux
comme le chômage, l'insécurité, la mévente des produits, les dépôts de
bilan, etc...
— Faire un pas vers les autres, vers ceux qui sont proches et peutêtre
complexés par leur situation, vers ceux qui sont différents, parce
qu'étrangers de race ou de religion, comme vers ceux dont nous nous
sommes éloignés : le carême n'est-il pas le temps de la réconciliation ?
— Venir en aide aux plus pauvres, et la liste en est longue, interminable
même, si nous voulons recenser toutes les détresses, de la faim
à la prison, de l'exil à la torture, ou parcourir tous les pays où sévissent
la guerre, la révolte sanglante, l'oppression brutale, la ségrégation raciale,
les luttes tribales...
Nous serons sollicités au cours du carême (par exemple pour la
campagne contre la faim), ne fermons pas notre cœur !
cf. p.
Pour une plus grande joie de Pâques, faites bon accueil au carême !
Francis BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
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Carême 1982
Sur le chemin vers Pâques
• A LA RADIO ET A LA TELEVISION, CHAQUE DIMANCHE:
— Messe, 10 h, sur France-Culture:
« Les chemins de l'espérance ».
prédication du Père Carré,
— « Le Jour du Seigneur » : prédication de Mgr Lustiger.
— Les Conférences de Notre-Dame de Paris, à 16 h 45, sur France-
Culture. Innovation : au Neu d'être données par un seul Conférencier,
comme il était d'usage depuis 1835, elles seront assurées cette année
par six évêques français,
• 28 février : Le Cardinal Etchegaray, archevêque de Marseille, traitera
de l'Eglise « Bénie sois-tu, notre Mère, la sainte Eglise !... »
• 7 mars : Mgr Saudreau, évêque du Havre, parlera des témoins
de Jésus-Christ : « Je vous annonce une Bonne Nouvelle... »
• 14 mars : Mgr Honoré, archevêque de Tours, rappellera la tradition
biblique qui confie l'éducation aux parents: «Tu le diras à tes enfants.»
• 21 mars : Mgr Coffy, archevêque d'AIbi, évoquera la respiration
spirituelle que constitue la prière « Pourquoi est-ce que je prie ? »
• 28 mars : Mgr Jullien, évêque de Beauvais, expliquera pourquoi
l'Eglise parle de la morale. L'évangile ne peut se réduire à une morale
mais il implique une morale : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est
bon ? »
• 4 avril : Mgr Heckel, évêque-coadjuteur de Strasbourg conclura
sur Ia quête du Royaume de Dieu « Cherchez d'abord le règne de Dieu
et sa justice... »
Les Conférences ne seront pas publiées sous forme de livrets mais
reproduites en cassettes par les éditions Bayard, 5, rue Bayard, 75008 Paris
et publiées ensuite en volume aux éditions du Centurion.
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• SOLIDARITE ET PARTAGE. Le Centre d'Animation Missionnaire
de Saint-Jacques, B.P. 70, Landivisiau, tél. 68.72.76, propose :
1. «* C'est parce qu'ils se sont trouvés affrontés à une situation
d'injustice très grave que deux missionnaires bretons sont aujourd'hui
emprisonnés au Brésil ».
Pour mieux connaître et approfondir cette situation des paysans
chassés de leurs terres, en Amérique Latine, nous tenons à notre disposition
du matériel et des documents :
— Un montage audio-visuel « Terre Nouvelle »,
— Mini-expos, pochettes avec diapos, dossier...
2. Durant la semaine du 10 au 17 janvier, Antenne 2 a présenté
la campagne de « Frères des Hommes » et «Terre des Hommes ». « Mieux
se nourrir... Vaincre la Faim », en montrant des initiatives, ici et là-bas,
que nous sommes invités à soutenir.
Nous disposons de quelques video-cassettes sur ces émissions :
— «La Malbouffe» (émission «itinéraires» de Novembre 81),
— Les éleveurs de porcs en Bretagne et la culture du manioc en Thaïlande
(12 janvier 82),
— La mise en cause de l'aide alimentaire des pays riches. Reportages :
Producteurs de lait bengalis, conséquences pour les éleveurs français
(13 janvier 82),
— La France et ses anciennes colonies (coopération et exploitation).
Reportage : L'aménagement de la vallée du Sénégal, (14 Janvier 82).
3. Tous les ans, des opérations sont proposées par le Secours
Catholique et le C.C.F.D. ; L'animation missionnaire est également à
votre disposition pour vous aider, vous fournir les indications et le matériel
nécessaire pour :
KILOMETRES DE SOLEIL 1982 (destiné aux 8 - 11 ans). Avec le jeu
« Inter-Ondes » et un reportage sonore, les jeunes sont entraînés à découvrir
les contextes de vie de leurs amis du ZAÏRE, de COLOMBIE, de
l'INDE, mais aussi de ceux tout proches qui manquent de « SOLEIL »
et donc à prendre des initiatives. Le N° 335 de «Terres Lointaines» «Le
Zaïre» (Décembre 81) présente et soutient cette opération.
ARC-EN-CIEL (11 - 15 ans). A partir de la connaissance de l'Egypte,
cette opération permet une réflexion sur l'Afrique non francophone, l'Islam,
la coexistence d'expressions religieuses différentes... et soutient
un projet d'alphabétisation en Egypte. Le N° 336 de «Terres Lointaines»
« Enfants Egyptiens » (Janvier 82) aide à mieux comprendre cette opération,
pour mieux y participer.
OERATIONS «JEUNES W 82» (15 ans et plus). Le fil conducteur
est l'information car en Afrique du Sud comme en France, on a le droit
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(le devoir ?) de savoir ce qui se vit, ce qui nous concerne pour pouvoir
agir en conséquence.
4. Nous tenons également à votre disposition un certain nombre
de documents et matériel pour vous aider à réfléchir sur le Tiers-Monde
et la Mission, la Vocation, la Prière :
— 32 montages audio-visuels, .
— Des séries de diapositives sur différents pays,
— Des photos pour réaliser des expos sur divers pays et divers sujets.
La liste détaillée vous sera envoyée sur demande.
5. A partir d'une exposition réalisée au Centre Missionnaire de
St-Jacques, l'été dernier et à partir du montage audio-visuel «Terre Nouvelle
», des week-ends de réflexion sont prévus, pour les jeunes, au
cours des mois qui viennent. Ceux qui sont intéressés peuvent nous
demander une plus ample information ainsi qui les dates.
• PANORAMA AUJOURD'HUI, mars 1982 : LES BEATITUDES, peuton
encore y croire ?
Est-ce un message valable pour notre époque cynique et brutale ?
De quel poids sont les béatitudes et « ie sermon sur la montagne » dans
un monde où s'étale la barbarie à visage humain ?
Un dossier spécial de 36 pages. Parution le 1 er mars. Le n° 12 F (21
rue du Fg St-Antoine, 75550 Paris Cedex 11).
• FETES ET SAISONS, Février 1982, LA RESURRECTION.
Dans notre route vers Pâques, il sera bon de lire (au moins) ce
texte. Entre la mort scandaleuse de Jésus et la naissance de la communauté
chrétienne, il s'est passé "quelque chose". Des témoins attestent...
Les écrits de Paul et des 4 évangélistes sont donnés ici (parfois partiellement)
et brièvement commentés.
Evidemment des questions se posent et des objections se présentent
ll faut essayer d'y donner une réponse. Surtout il s'agit de vivre.
• ALLIANCE, 49, rue de la Glacière, 75013 Paris, — n° 18, novembre-décembre
1981 : Communiquer, Pourquoi la communication entre maris et femmes, entre
parents et enfants, demeure-t-elle imparfaite et esl-elle presque toujours difficile ?
— n* 19, janvier-février 1982 : Votre couple, que devient-il ? (Témoignages et
réflexions).
• VOCATION, n- 297, Janvier 1982 : Vocations d'aujourd'hui et intelligence de
la foi. Accepter — comme il arrive — le dédain ou le mépris de l'intelligence dans
une vie chrétienne (et plus précisément encore dans la préparation à un engagement,
un ministère en Eglise) ne peut avoir que des conséquences désastreuses
pour la foi elle-même, pour sa «transmission», son annonce, pour son dialogue
avec les «autres», le monde... Il s'agit de bien situer le rapport intelligence et
foi (sans exagération ni dans un sens ni dans l'autre).
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Lettres du Brésil
• De l'interview donnée le 1er janvier 1982, par Mgr Deroubaix,
Evêque de Saint-Denis, Président du Comité épiscopal France-Amérique
latine, au terme de son voyage au Brésil, au cours duquel il a rencontré
les Pères François Gouriou et Aristide Camio, actuellement détenus à
Belem.
«Les deux prêtres français actuellement emprisonnés ont simplement
voulu vivre en fidélité à (la) pastorale des évêques du Brésil, et
plus précisément à ceux de leur région et de leur diocèse de Conceiçao
de Aragaia. Ils ont voulu être fidèles à l'Evangile et au peuple, pour
reprendre la formule du Conseil pastoral de leur diocèse...
Ces deux prêtres français veulent seulement prêcher l'Evangile.
Ils n'ont jamais inerte à la violence ; c'est l'injustice qui incite à Ia violence
quand ceux qui la subissent sont acculés au désespoir.
En France, l'Eglise est touchée directement par l'emprisonnement de
ces deux prêtres. Elle s'interroge aussi sur la situation des posseiros...
Beaucoup, en France et ailleurs, espèrent que justice sera faite et que
les lois seront respectées et pratiquées en faveur des pauvres comme
pour tout homme sans discrimination...
• D'une lettre de François Gouriou, le 11 janvier 1982 :
• Pour le moment notre procès est un peu au point mort, du moins
au tribunal. A l'extérieur ils essaient tout... »
D'une autre lettre du 31 janvier :
« Le jugement va avoir lieu, je pense, durant la seconde quinzaine
de mars. Plus tôt que prévu, les témoins de la défense vont être écoutés
cette semaine. Je pense que nous allons être condamnés. Pour nous
ce n'est pas l'idéal, mais je crois que c'est meilleur pour la conscientisation
de l'opinion publique, surtout que la peine doit être de 8 ans
au minimum selon le code militaire, »
• D'une lettre d'Aristide Camio, du 8 décembre 1981.
« L'accusation pour l'expulsion était d'avoir fait de la conscîentisatîon,
d'avoir divulgué aux paysans leurs droits... Pour le procès lui-même,
l'accusation est plus élaborée... : on est des communistes qui sous ie
couvert du sacerdoce ont promu la lutte (armée) de classe en vue de
démolir le Régime...
Au fond, à travers nous, c'est la ligne de travail de l'Eglise qui est
visée et c'est bien ce qu'a compris la Conférence épiscopale locale qui
a pris fait et cause en notre faveur... »
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TELEVISION
A BREST
RETRAITES
A MORLAIX
RETRAITE
A BREST
GOSPEL A
LESNEVEN
Communiqués
et informations
L'émission "Le Jour du Seigneur" sur TF1,
dimanche 14 février, était tout spécialement consacrée
aux- mal-entendants et sourds. L'Eucharistie,
célébrée à l'église Saint-Marc à Brest, fut présidée
par notre confrère René Bescond, qui donna l'homélie
avec le langage sous-titré et gestuel accessible
aux sourds. (Dans un article de "Quimper et Léon",
28 novembre 1981, pp. 487-490, René Bescond avait
évoqué la communauté rassemblant des sourds à
Brest.)
Retraite à la Communauté des Ursulines, 2 rue
de Bréhat, Morlaix. (Tél. 88.04.24). Du 4 mai (19 h)
au 13 (matin).
Cette retraite, ouverte aux Religieuses qui Ie
désirent, sera donnée par le Père Latapie, S.J., de
la résidence de Penboc'h. Sur le thème : "Laissezvous
aimer", dans Je cadre des Exercices Spirituels
selon St Ignace,
Retraite annuelle de la Communauté des Augustines,
Saint-François, B.P. 47, 29101 Morlaix. (Téléphone
88.00.20). Du 17 juin (soir) au 25 (matin).
Elle sera donnée par le Père Boucher, S.J., de
la résidence d'Angers. Sur le thème : "Notre vie
religieuse à la lumière de l'Apocalypse de Saint-
Jean.» Elle est ouverte aux religieuses qui seraient
intéressées par ia date, le thème et le cadre de
Saint-François.
Pour des Religieuses, du 14 avril (soir) au 23,
chez les Sœurs de l'Agneau de Dieu, Kerjean, 85,
route du Vieux Saint-Marc, 29283 Brest (Tél. 02.08.25)
Exercices Spirituels, prêches par le Père Chapel, SJ.
A l'entrée du Carême, le collège St-François
organise une soirée "Aux rythmes de Dieu", animée
par le Père Guy de Fatto et son groupe, le
jeudi 4 mars, à 20 h. 30 en l'église paroissiale de
Lesneven : chants, musique, expression corporelle,
prières, poèmes, silences... présentant le mystère
du Christ.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
DÉCÈS 99
Monseigneur l'Evêque recommande à Ia prière du diocèse M. l'abbé
Louis Briand, M. l'abbé Jean Le Saout.
Louis Briand, né le 31 juillet 1914 à Poullaouen. Ordonné prêtre le
17 mars 1946. Directeur d'école à Cléden-Poher. Septembre 1951, directeur
d'école à Riec-sur-Belon. Juillet 1963, économe à l'Ecole St-Yves,
Quimper. Septembre 1966, recteur de Plougonven. Septembre 1969, recteur
de Moëlan. Août 1972. secrétaire à l'Evêché. Décédé le 11 février 1982.
Jean Le Saout, né le 30 mai 1914 à Morlaix. Ordonné prêtre le 1* r juillet
1942. Vicaire à Rosporden. Novembre 1947, vicaire à Pont-l'Abbé. Septembre
1950, vicaire à Recouvrance. Mai 1960, recteur de Guimaec. Septembre
1966, recteur de l'Ile de Batz. Décédé le 12 février 1982.
Nos amis défunts. — Mme Veuve Herledan, Querrien. Mme André Le Lann,
mère de M. l'abbé Bernard Le Lann, Brest. M, André Mescoff, Plouvien. Mme Eugène
Caer, mère de M. l'abbé Marcel Caer, Plougar. Sœur Françoise Lars, des
Religieuses de l'Adoration, Guipavas. Mme veuve Pesquer, le Juch. Sœur Marie-
Yvonne Alanou, des Religieuses de Kermaria, Plovan. M. Grégoire Guevel, ancien
Inspecteur diocésain de l'Enseignement Catholique, Quimper. M. Guillaume Guéguen,
Plougourvest. Sœur Joseph du Rosaire, Jeanne Gourvennec, des Religieuses
du St-Esprit, Ste Anne d'Auray. Mme veuve Troadec, Plouvien.
• Du 12 au 19 février, LA VISITE DU PAPE AUX EGLISES DU NIGERIA,
DU BENIN, DU GABON, DE LA GUINEE EQUATORIALE... a rassemblé
des foules nombreuses et chaleureuses. Nous nous réjouissons de la
fierté et de fa joie de nos frères et sœurs en ces pays. En souhaitant aux
Eglises d'Afrique, à travers les secousses de feur histoire, de maintenir
et développer leur belle vitalité chrétienne et de construire ce visage
africain nécessaire à l'Eglise universelle.
• UN NUMERO SPECIAL DE FRANCE CATHOLIQUE, le vendredi 26
février, sur la Pologne : La Pologne n'est pas un événement parmi d'autres...
Il nous faut entendre et comprendre, rester de veille avec nos
frères polonais... La Poiogne c'est plus que Ia Pologne... — Ce n° 6 f.
France Catholique, 12, rue Edmond Valentin, 75007 Paris.
• POUR CHANTER L'OFFICE DANS LES COMMUNAUTES : 12* SESSION
DU UVRE D'HEURES D'EN-CALCAT. Date : du 10 au 17 mars 1982. Lieu : Assomption
de Lourdes. Frais d'inscription : 175 F. Hébergement : 75 F. par jour.
But de la Session : se perfectionner dans le chant de l'Office en profitant
du renouveau de l'Office dans les communautés contemplatives. Travail :
Chant et solfège pour tous. Deux groupes : 1. Chant seulement - 2. Chant et
Cithare. Renseignements et Inscriptions : s'adresser à Sr Jean-François - B.P.
167 - 81105 CASTRES CEDEX.
80
•
Dans ton Royaume... "
M. l'abbé Louis Briand
Extraits de l-homélle de M. le Chanoine Salaun,
aux obsèques de M. Briand, à Collorec, le 13 février 1982,
...Louis Briand est né à Poullaouen le 31 juillet 1914. Sa famille arrive
à Collorec en 1922, pour s'installer dans une ferme appartenant à
la famille Monot. Ses études primaires se terminent à Plouyé ll fréquente
ensuite l'école privée de Callac dirigée par le Frère Joseph
Monot, qui sera son guide pendant toutes ses études, qu'il poursuit à
Saint-Joseph de Lannion...
Puis ce fut pour lui l'entrée au Grand Séminaire de Quimper, le
temps du service militaire, la guerre, deux ans de captivité et le retour
au Séminaire en 1942. Ordonné prêtre en 1946, il est nommé directeur
d école à Cléden-Poher (1946-1951), et à Riec-sur-Belon (1951-1963)
...Bon directeur, il est aussi un enseignant de valeur et un éducateur
Eni 1963, le voilà Econome à l'Ecole Saint-Yves, à Quimper: méthodique
ordonné, il remplit ses fonctions avec une conscience professionnelle
irréprochable.
Trois ans après, il devient Recteur de Plougonven, paroisse étendue
au climat assez rude... Il doit s'adapter à un nouveau genre de ministre
N a à peine Ie temps de connaître ses paroissiens qu'il est nommé
Hecteur de Moëlan, retrouvant ainsi le pays de Riec-sur-Belon qu'il
connait bien.. C'est là qu'il subit la première alerte de santé... Il doit se
menager et quitter ce ministère paroissial où il n'aura été que six ans...
En 1972, '' est a PP elé à Prendre en charge le secrétariat de la
MUDAM (Mutuelle d'Assurance maladie, au service des prêtres du diocese).
il a un bureau à l'Evêché. Cette nomination lui fait plaisir : il en
etait heureux et fier et Ie disait volontiers... Il remplira ses fonctions à
\a satisfaction de tous... En même temps, il prêtera son concours à la
Direction des Pèlerinages...
Mais durant ces années sa santé continue à se délabrer et il doit se
faire hospitaliser à plusieurs reprises. En octobre-novembre derniers,
H passe plusieurs semaines à l'hôpital... Il poursuit sa convalescence à
Missilien... et peu à peu reprend son travail à l'Evêché... C'est en s'y rendant,
au matin du 11 février, qu'il a été brutalement arrêté... Ainsi aurat-M
été en situation de service jusqu'au dernier instant de sa vie parmi
nous... ll aura été le «bon et fidèle serviteur» auquel l'Evangile promet
'entrée dans la joie de son maître.
•
81

M. l'abbé Jean Le Saout
Extraits de l'homélie de M. l'abbé P. Guichou aux
obsèques de M. Le Saout, à Saint-Melaine, ie 13 février
1982.
Né en cette ville de Morlaix qu'il aimait beaucoup baptisé en
cette paroisse de St-Melaine dont il s'est toujours montré fier élevé
fen! une famille profondément chrétienne, Jean a fait ses études secondai
au Collège N.D. du Kreisker de St-Pol, en élève-toujours appHquï
et pieux. Fortement impressionné par les N ? M d m g t o ^
qui assuraient régulièrement Ies Missions paroissiales a St-Melaine Jean
éprouva très jeune le désir d'entrer dans leur Congregation^ Après ses
études secondaires, le voilà donc pour quelques années en Belgique, au
noviciat et au Scholasticat des Rédemptoristes. En fait, il se rendit compte
que le Seigneur le voulait plutôt dans le ministère diocesain, si bien
qu'il demanda son admission au Séminaire de Quimper, un peu avant la
guerre.
Revenu de la guerre, il reprend ses études au séminaire, alors transféré
à Lesneven : c'est là qu'il est ordonné prêtre en 1942. ll commence
son ministère comme vicaire à Rosporden, où il retrouve d ailleurs sa
famille qui a dû quitter Morlaix pour fuir les bombardements. Tout en
assurant ses diverses tâches pastorales, il s'y dévoue surtout au service
d'un Patronage actif. C'est dans la même ligne qu'il travailla a Pontl'Abbé,
de 1947 à 1950. A cette date, il est nommé vicaire de St-Sauveur
de Recouvrance, qui renaît lentement des ruines de la guerre. Il s'y dépense
généreusement pendant 10 ans. En 1960, il reçoit la charge de
la paroissse de Guimaëc, dans son Tréguier natal, et, en 1966, le voilà
embarqué pour l'Ile de Batz, pas trop loin de sa mère, très âgée, à qui il
veut pouvoir rendre visite. Ce petit monde, il s'y attache de tout son
cœur, puisqu'il a tenu à y prolonger son ministère et qu'il ne l'a quitté
que pour passer à un « monde meilleur »...
La liturgie a toujours été son domaine de prédilection, doué qu'il
était tant pour l'ordonnance des cérémonies les plus compliquées que
pour le chant, spécialement le chant grégorien dont il savourait toute
la beauté. Servi par une mémoire extraordinaire en ce domaine, il connaissait
par cœur son grand manuel de Plain-Chant, au point qu'on
pouvait lui demander à brûle-pourpoint de chanter tel ou tel morceau
de tel dimanche ou de telle fête... A ses moments de loisirs, il lui arrivait
de se mettre à son harmonium pour chanter les Vêpres dans la solitude
de son presbytère. Naturellement, ce souci d'une liturgie belle et
priante l'a aussi conduit à tout faire pour l'aménagement des églises
dont il a eu la charge. Les Paroissiens de l'Ile de Batz, en particulier,
savent bien au prix de quelles peines il a su remettre en valeur leur
église paroissiale à l'occasion de son récent centenaire.
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S'il s'efforce de conduire son peuple vers Dieu par une belle liturgie
minutieusement préparée, il s'emploie aussi à rejoindre ses paroissiens
dans leur vie de tous les jours. Aussi longtemps qu'il s'est trouvé
dans une bonne forme physique, il s'est acquitté régulièrement de la
visite de son petit monde. Toûjours cordial et enjoué, un peu rude parfois
par souci de fidélité à ses obligations pastorales, il prodigue à tous
les richesses de son bon cœur...-
>
A le voir, ses paroissiens de l'Ile de Batz, ses familiers et ses amis,
tous pensaient qu'il pourrait poursuivre son ministère allègrement bien
des années encore, lui qui n'avait jamais été malade. Sans doute savait-on
qu'il éprouvait quelques malaises et quelque fatigue depuis un
certain temps, mais il paraissait solide comme les rochers qui encadrent
son île. Aussi avons-nous tous été surpris et bouleversés, il y a huit
jours, en apprenant sa maladie et son hospitalisation précipitée. A peine
hospitalisé, il a perdu le contact avec notre monde, pour ne le retrouver
que pour quelques brefs instants. L'ardeur empressée de toute l'équipe
médicale de l'Hôpital de Morlaix n'a pas réussi à empêcher la mort
de l'emporter, en pleine force de l'âge et en plein ministère : il allait
avoir 68 ans le 30 mai prochain.
• ETIENNE CHARPENTIER, POUR LIRE LE NOUVEAU TES­
TAMENT, le Cerf, 1981, 128 p. Environ 30 Frs.
De plus en plus chacun devra être capable d'une lecture exacte des
Ecritures. Et par exemple, pour la bonne utilisation de "Pierres Vivantes
", avec les enfants en catéchèse, il faudra se référer aux textes euxmêmes,
les situer, les lire...
Comine ouvrages de première initiation aux divers livres de la Bible,
l'on dispose des deux volumes que vient de publier Etienne Charpentier
"Pour lire l'Ancien Testament" (1980, cf. Quimper et Léon, 14 février
1981, p. 63) et maintenant "Pour lire Ie Nouveau Testament". Deux très
bons instruments de travail.
Comme le précédent, ce " guide de lecture " se caractérise par sa
qualité pédagogique. Il y a là 8 chapitres, d'une douzaine de pages chacun.
Cette distribution peut fournir matière à un thème d'étude par mois, pour
un groupe, au cours d'une année.
Voici d'abord l'univers des premiers chrétiens, ce milieu où les disciples
proclament, célèbrent, racontent leur foi, qui a pour centre le
mystère pascal de Jésus. C'est là que s'est manifesté Paul : ses lettres,
écrits de circonstance, sont présentés brièvement. Et puis voici, apparus
en telle ou telle communauté, les quatre " Evangiles " : selon Marc,
Mathieu, Luc (et son second livre : "les Actes"), Jean (et ses lettres...
et aussi l'Apocalypse). De chacun ces pages exposent le contenu en une
sorte de lecture d'ensemble, analysent quelques textes (tout en posant
de multiples questions qui suscitent la réflexion et la recherche), montrent
le visage de Jésus qu'ils présentent, ses actes, ses paroles, sa passion..,

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Echos de rencontres et célébrations
à travers le diocèse...
/-
II
LES 29 ET 30 JANVIER, A SAINT-FRANÇOIS, MORLAIX
Cette veillée et cette journée sur l'œcuménisme ont été pour nous
traversées du souffle de l'espérance (80 participants à la soirée, une
quarantaine a Ia journée).
Comme l'an dernier, nous avons eû la joie de rencontrer le Père
Desseaux qui, dans un langage clair, serein, approfondi dans la droiture,
nous a invités à revivre l'histoire des siècles passés de l'Eglise
avec lucidité et humilité, pour un accueil mutuel et fraternel des Eglises
sœurs, qui ont, elles aussi, à entrer dans cette même démarche
car « nous ne pouvons entrer dans la conversion personnelle et la conversion
de chaque Eglise que par les autres et non à côté des autres
eft sans «les autres ».
Nous avons pris conscience, à travers l'exposé très dense sur les
Conciles, celui de Constantinople spécialement (381), avec Grégoire de
Naziance, que l'ignorance de l'histoire peut aboutir à des absolus aui
bloquent toute avancée...
Samedi, après un repas fraternel que nous avaient préparé Jes
Sœurs Augustines de Saint-François — dont nous tenons à souligner
I accueil parfaitement organisé et ouvert pour cette journée dont elles
ont eu l'heureuse initiative —- le Père Desseaux nous a parlé de la
theologie de l'Esprit-Saint dans nos vies et dans l'Eglise : « Œuvre d'intenorisation.
là où la personne forme ses convictions... L'Esprit nous
est tellement intérieur qu'il ne blesse pas notre personnalité... Il intériorise
l'œuvre du Christ en nous... L'Esprit fait l'unité de l'Eglise, il soufe
en avant, pousse le Verbe sans cesse dans l'à-venir de l'histoire
" fait advenir l'inattendu... L'itinéraire œcuménique, c'est lui qui le conduit,
» Dans cette ligne, un temps de prière au cours de l'après-midi a
eté le bienvenu.
Une grande joie que nous n'avions pas connue l'an dernier : celle
d une rencontre avec le Pasteur Yves Noyer, venu de Brest. Nous avons
prié ensemble. « Je me sens tout à fait chez moi, ici », a-t-il dit en
s asseyant avec plusieurs d'entre nous pour préparer la Parole. Nous
85

eûmes la joie de l'entendre au partage de l'Evangile relatant l'épisode
de Jésus chassant les vendeurs du Temple. Sa brève homélie fut fort
appréciée.
Merci au Père Desseaux, au Pasteur Yves Noyer et aussi au Père
Michel Calvez qui animait la prière et sut, avec délicatesse, intervenir
pour canaliser le dialogue. De cette journée ressort un éclairage qui ne
peut aller que vers l'accueil de « l'autre », dans le respect et l'amour.
Un souhait : que Ies années à venir nous donnent de poursuivre la découverte.
LE PASTEUR LOUIS LEVRIER A BREST
Une participante
«L'EUCHARISTIE DANS LE DIALOGUE ŒCUMENIQUE»
Le 11 février, plus de 100 personnes ont écouté le pasteur Louis
LEVRIER leur parier du dialogue œcuménique et de l'eucharistie. Cette
conférence avait été organisée par les paroisses catholiques du secteur
Centre et l'église réformée de BREST.
L'itinéraire spirituel
Le pasteur LEVRIER commença par retracer son itinéraire personnel.
Jusqu'à l'âge de 18-20 ans, il n'était jamais entré dans une église
catholique : ce n'était pas « sa maison ». Après un ministère pastoral
dans deux paroisses, il servit en Algérie pendant 6 ans (1959-1965). Ce
fut pour lui l'occasion de comprendre que catholiques et protestants
devaient essayer de lire ensemble l'histoire. Pasteur à ROYAN depuis
1965, il devint membre du groupe des Dombes en 1968. Grâce à ce
groupe de théologiens protestants et catholiques (créé en 1937), il a
appris qu'une rencontre véritable entre chrétiens doit toujours avoir
trois dimensions :
— se conna'tre et s'aimer
— dialoguer dans la rigueur et la clarté théologiques
— tout cela devant être vécu dans la prière.
Les acquis
De ses nombreuses expériences œcuméniques, le pasteur LEVRIER
retire la certitude que plusieurs points fondamentaux sont acquis :
1) On ne saurait dissocier Parole et Sacrements. U faut redécouvrir
à l'aide d'une lecture en commun de l'Ecriture et des Pères de
l'Eglise le lien indissoluble entre Parole et Sacrements.
86
Archives diocésaines de Quimper et Léon
2) Concernant l'eucharistie proprement dite, il semble y avoir trois
affirmations fondamentales :
a) l'eucharistie, c'est d'abord une action de grâce au Père pour
I ampleur de ses dons et l'offrande de lui-même en son Fils L'Eqlise rend
grâce à Dieu au nom du monde. Les chrétiens sont les porte-parole des
hommes. - , K
b) Cest le mémorial de l'œuvre du Fils. Son œuvre nous est remise
en mémoire. Lanamnèse, c'est l'unité de notre être qui nous est renoue.
c) c'est l'invocation de l'Esprit de Dieu. L'Eglise lui adresse un
appel pour que le mémorial célébré devienne oeuvre de Dieu Fonda-
pTi 1 H'ïr; Ce t St W ! ! eul qui est opérant Ainsi )a communion nielle
d ordre spirituel en tant que c'est l'œuvre de l'Esprit.
>HnJ? pa T UT t LE y RIER conc '-t en disant : catholiques, anglicans orthodoxes
et protestants professent la même foi commune.
La difficulté
Par ailleurs, il énonce ce qui est pour lui la difficulté DrinciDale •
la question de la présidence de l'eucharistie. Principale .
Les protestants ont ainsi à recevoir la question des catholiques-
«qu préside la Cene? Celle-ci est-elle dans la suite de ce que le Seigneur
Jesus-Chnst a institué?» Face à ces interrogations, la hiérarttiSTByat
pas certaine que les protestants 3-^K
Les protestants posent aussi une question aux catholiques: «Où
se situe la succession apostolique? Dans la continuité historique ou
au contraire dans la fidélité à la Parole des apôtres, c'est-à-dire au
Nouveau Testament ?»
P 8 ^ 1
« A Ce,a ' L0lJiS LEVR,ER ré P° nd en se demandant s'il ne faut pas
redécouvrir ensemble que l'eucharistie (ou la sainte Cène) c'est le Repas
du Seigneur et que c'est lui qui en est le Maître.
Vient enfin le temps des questions. Elles sont de deux ordres :
— d'une part, une inquiétude concernant la doctrine de l'Eglise
catholique considérée comme immuable dans la forme (trois exemples :
Jes expressions de «présence réelle», de «transsubstantiation» et de
« sacrifice »).
— d'autre part, un désir de distinguer entre les choses fondamentales
pour la foi et tes particularités de piétés confessionnelles différentes.
Le conférencier y répond en indiquant qu'il faut dépasser les expressions
chargées d'un poids polémique pour apprendre à employer
un vocabulaire commun qui exprime Ia foi commune : c'est le propre
de la démarche œcuménique.
f
87

Gageons que cette conférence servira à éliminer de part et d'autre
un certain nombre de préjugés et de méfiance. Ce n'est pas parce
que la route est longue qu'il ne faut pas marcher les uns vers Jes autres.
Il nous faut « nous tracasser pour vivre dans la logique du mystère
de l'Eglise une », éviter de contredire par nos divisions l'œuvre
de Dieu.
Merci au pasteur LEVRIER de nous avoir ainsi fait partager sa foi
« eucharistique ».
• Note de la Rédaction du Bulletin.
Yves NOYER, pasteur.
— Le Pasteur Lévrier a donné l'homélie à la célébration œcuménique du
Congrès Eucharistique International à Lourdes, le 20 juillet 1981 L'on
en trouvera le texte dans «la Documentation Catholique», 9 aout 1981.
—- Le texte que le Groupe des Dombes (Théologiens catholiques et
théologiens protestants) a établi au sujet de l'Eucharistie, 13 mars 1972,
est publié dans «La Documentation Catholique», 2 avril 1972, pp. 334-
337 _ Le texte « Pour une réconciliation des ministères » se trouve
dans la D.C. du 4 février 1973. Ces textes sont également publiés en
plaquette aux Presses de Taizé, diffusion Le Seuil.
PENSEZ A VOTRE REABONNEMENT
Tous les abonnements à "Quimper et Léon" se terminaient le
31 décembre 81 et étaient donc à renouveler. C'est déjà fait
pour le plus grand nombre. Que ceux qui, recevant ce numéro
de février, n'y ont pas encore pensé, veuillent bien y consacrer
quelques instants, sans attendre un rappel personnel par la
poste... Merci.
• Ceux qui désirent des tirés à part du texte de Monseigneur l'Evêque,
en tête de ce Bulletin : "Pour un carême à trois dimensions", sont priés
d'en faire la demande dès que possible auprès de la direction de "Quimper
et Léon", BP, 405, 29101 Quimper. Le tirage sera fait le mercredi
3 mars, de façon que les envois parviennent aux paroisses pour le
dimanche 7 mars.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ANNEE SAINT-FRANÇOIS
Présence de Saint François d'Assise
On ne peut laisser passer Tannée Saint-François sans évoquer brièvement
la présence et l'activité de la grande famille franciscaine sur le
territoire de notre diocèse.
Avant la Révolution, l'Ordre des Frères Mineurs avait en Bretagne
trois familles : les Observants, les Récollets, les Capucins ; ces deux
dernières étant elles-mêmes issues de « l'Observance » dans un esprit
et une volonté de réforme. Dans notre diocèse, tous les couvents de
l'Observance passèrent aux Récollets, à l'exception d'un seul, celui de
Quimper qui gardera jusqu'à la suppression son titre de couvent des
Cordeliers.
*
* *
La première fondation se fit à Quimper, à l'instigation de l'évêque
Renaud, en 1232, six ans seulement après Ia mort de Saint François. C'est
là que vécut et mourut Santik Du. Trois Frères mineurs furent évêques
de Quimper aux 13 e et 15 e siècles. Le couvent était situé à l'intérieur
des remparts, vers le confluent du Sterr et de l'Odet ; l'église occupait
exactement l'emplacement des halles reconstruites. La communauté
comprenait 6 religieux en 1768 et 5 en 1790.
En Léon, la vie franciscaine prit naissance à l'Ile Vierge au début
du 15 e siècle. L'aridité du terrain et les difficultés de ravitaillement obligèrent
Ies frères à quitter ce lieu, après avoir donné naissance à trois
nouvelles communautés : Cuburîen, Landéda et Landerneau.
Le couvent de Cuburien fut établi en 1459 sur la paroisse Saint-Martin-des-Champs,
à l'endroit nommé aujourd'hui Saint-François. Lorsque
survint la réforme de l'Ordre, Cuburien s'agrégea aux Récollets, en 1622.
Ce fut, de tous temps, la communauté franciscaine la plus prospère en
Léon, avec 15 religieux en 1768 et 14 en 1790. Elle fournit un Ministre
Général des Frères Mineurs, Christophe de Penfeuntenio, mort à Rome
en 1595.
Le couvent Notre-Dame des Anges, en Landéda, fut fondé en 1507,
ll passa aussi aux Récollets en 1583. ll comptait 8 religieux en 1768,
5 en 1790.
A Landerneau, les franciscains s'établirent en 1488, sur Ia paroisse
Saint-Thomas, à remplacement du Calvaire actuel. En 1636, ils devenaient
aussi Récollets. La communauté avait 8 religieux en 1768, 5 en
1790.
89

Le couvent de Lesneven fut fondé, non pas par l'Observance comme
les précédents, mais par Ies Récollets eux-mêmes en l'an 1625. La
communauté était passée de 9 membres en 1768 à 5 en 1790. Les bâtiments
du couvent furent retenus, en 1833-1834, par l'abbé Roudaut,
pour rétablissement du Collège.
*
Tous les couvents fondés par les Capucins, en ce diocèse, datent
du 17* siècle.
Celui de Morlaix fut le premier. Il était sis, en réalité, sur la paroisse
de Ploujean (aujourd'hui en Coatserho) et fondé en 1611. La communauté
était tombée de 16 à 8 religieux entre 1768 et 1790.
En cette même année 1611 était fondé le couvent de Quimper, sur
la paroisse Saint-Mathieu, dans l'enclos de l'actuel lycée Brizeux. La
communauté demeure stable entre 1768 et 1790, avec 8 religieux. Le
couvent fut incendié en 1785 et reconstruit aussitôt. Les capucins de
Quimper furent, semble-t-il, les Pères spirituels de Dom Michel Le Nobletz
au cours de son long séjour de 25 ans à Douarnenez.
Les capucins arrivèrent à Roscoff en 1619. Ce fut une petite communauté
de 5 membres en 1768, 6 en 1790.
Le couvent de Landerneau, fondé en 1633, comptait 5 religieux en
1768, 4 en 1790.
L'établissement des capucins à Audierne date de 1656. En 1790, il
n'y restait plus que deux religieux prêtres et deux frères.
A la suite de maintes péripéties, Ies capucins parvinrent à s'établir
à Quimperlé en 1653. Ils étaient 6 en 1768, 5 en 1790. Après la Révolution,
leur enclos fut affecté à l'établissement d'un collège et on y construisit
plus tard une école primaire supérieure.
La dernière fondation fut celle de Brest, sur la paroisse de Recouvrance,
en 1692. La première pierre du couvent fut posée par Vauban
en personne ; celle de leur église, par Duguay-Trouin. Ce sera la communauté
Ia plus nombreuse, avec 13 religieux en 1768 et 15 en 1790.
Dès l'année 1791, leurs bâtiments étaient affectés aux établissements
de la Marine.
Quimper eut aussi son couvent de Clarisses, appelées familièrement
Cordelières Urbanistes. Etablies en 1650, elles disparurent en 1742, par
voie d'extinction, semble-t-il. En 1840, les jésuites achetèrent l'enclos
pour y faire leur résidence. En 1906, ils Ie cédèrent à l'évêque ; c'est
l'évêché qui s'y trouve aujourd'hui.
90
Archives diocésaine de Quimper et Léon
4 +
Tous les couvents disparurent à la Révolution. En ce diocèse la
vie religieuse masculine était abondante et diversifié*. •„„. v» •
régime. Outre les familles franciscaines* S ^ ^ S S ^ S ï it"SS!
Carhaix et Saint-Pol ; deux couvents de DomiSSins à Soriah ï QSK'
et à Brest (celles-ci supprimées dès 1762) t6S '
à Quimper
la tSrtESJFZ \2H 9 '' eUX - mascunns - très peu se son - rétablis ici après
Kerbénéat^ et'Pnffn'?« n S I W * de 184 ° : les béné

Actuellement les trois "ordres" des Frères mineurs (qui se réfèrent tous à la
Règle approuvée par le Pape en 1223) sont :
Les Franciscains (21.119 dans le monde, 637 en France)
Les Capucins (11.776 " . 601 " )
Les Conventuels ( 4.038 " .13 ï
— Claire d'Assise, décédée le 11 août 1253, a vu la Règle de son Ordre •— en
référence à St François — approuvée par le Pape, deux iours avant sa mort :
l'Ordre des t Clarisses» ou « Pauvres dames». (Actuellement environ 200.000 dans
le monde, 1180 en France).
— Les Tiers-Ordres, les Fraternités séculières.
— Les Religieuses franciscaines, dont la Règle de vie se rattache à celle
de St François.
(D'après le Service de Documentation franciscaine, 27, rue Sarrette, 75014 Paris
Dossier de Septembre 1981.)
MESSAGE DU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES
aux Franciscains et aux amis de saint François
Le 800e anniversaire de la naissance de saint François doit être une
source d'inspiration pour nous tous. Par son exemple et son enseignement,
saint François est devenu un symbole de paix, de protection de l'environnement
humain et d'amour pour les pauvres. Son message fait écho aux idéaux
les plus élevés de la Charte des Nations unies.
N s'est fait le champion de la paix au milieu de toutes les nations et a
demandé à ses disciples de ne pas porter les armes ; aujourd'hui, les
Nations unies travaillent pour la paix et le désarmement auprès des nations.
il a proclamé l'amour et le respect pour la nature et les êtres créés ; les
Nations unies œuvrent pour la préservation et la protection de l'environnement.
Il fut le saint des pauvres ; les Nations unies s'efforcent de mettre
fin à la souffrance et à la privation endurées par des millions d'êtres humains
et soutiennent la défense des pauvres, des défavorisés, des victimes
de l'injustice et de Ia discrimination, ll convient de nous rappeler que le
premier document universel de l'humanité, la Charte des Nations unies,
a été signé à San Francisco, une ville portant le nom du Saint.
Beaucoup reste encore à faire pour réaliser le rêve de saint François
d'un monde pacifique, juste et harmonieux. Comme nous célébrons l'anniversaire
de sa naissance, consacrons-nous à unir nos forces, nos esprits
et nos cœurs pour avancer sur les voies qu'il nous a montrées.
New York, 2 octobre 1981
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Kurt WaJdheim
• La famille franciscaine célèbre le 8e centenaire de la naissance
de Saint François d'Assise. Le groupe "Bretagne" marque cet évènement
en participant au Pèlerinage national franciscain à Lourdes, du 17 au 22 mai
1982.. S'adresser à Jean et Yvette Léost, 12, rue Michel Le Nobtetz, 29200
Brest.
92
Les offrandes de Messes
DOCUMENT
Le Congrès Eucharistique de Lourdes crée pour les catholiques une occasion,
pnvi egiee non seulement pour renouveler Ieur foi dans Je mystère de
.Eucharistie, nourrir leur prière et leurs convictions, mais encore Jourel
valuer leurs pratiques et les revoir à la lumière de Ia Tradition de l'Eglise
Le «Conseil permanent, publie une déclaration sur les offrandes de messes
Cete déclaration est destinée à une large diffusion pour permettre dans
l'Eglise catholique aux fidèles de percevoir toute Ia portée religeuse T ecclé
siale de ieur geste quand ils remettent des offrandes de messes.
«t .m a Awïn bratî °A du . Con 9 rès Eucharistique International de Lourdes
est un évènement de la vie de l'Eglise universelle. Les catholiques sont
!rr£h à ^ en °H VeI r r ' eUr f °\ d a n S «**»»** à redécouvrir lâ q p^ce de
ia célébration de la messe, Mémorial du Seigneur, dans la vie de l'Eglise
et dans leur propre vie.
y
Ici, les évêques du Conseil permanent doivent rappeler un Doint
qui risquerait d'étre laissé dans l'ombre : le sens et l'importance des offrandes
de messes appelées plus souvent, mais moins justement honoraires
de messes. ' u
Certains éprouvent des réticences à aborder ce sujet.
Il paraît cependant opportun de parler en vérité de cette pratiaue
tres ancienne, comme l'a souligné le Pape Pau! Vl : «C'est une tradldi
ion bien établie dans l'Eglise que les fidèles, guidés par leur esprit
religieux et eur sens de l'Eglise ajoutent au sacrifice eucharistique un
certain sacrifice personnel afin d'y participer plus étroitement. Ils pourvoient
ainsi, pour leur part, aux besoins de l'Eglise et plus particulièrement
à la subsistance de ses ministres» (13 juin 1974).
Ainsi s'éclaire parfaitement le geste de celui qui vient apporter son
offrande au prêtre pour Ia célébration de Ia messe : qeste matériel don
a argent, qui ne paie aucun service, n'achète rien, et surtout pas la messe.
Par ce geste, il donne une part de ce qu'il possède. tI signifie l'offrande
de lui-même, de son union au Sacrifice du Christ, célébré dans la
communauté chrétienne.
C'est pour les chrétiens une manière de participer à l'Eucharistie Ils
ne délèguent pas le prêtre pour offrir à leur place. Ils s'unissent à tout
2£Xi P,e / aSsemb,é ' dont le prêtre est ie serviteur. Ensemble, prêtre
et fidèles deviennent la communauté qui offre l'Unique Sacrifice du Christ
et prie le Père aux intentions de l'Eglise et du monde, et plus spécialement,
aux intentions particulières (pour les vivants et les défunts) qui
,e *i r l s l 0 î l * conflôes - Ainsi disons-nous dans la liturqîe eucharistique :
voici I offrande que nous présentons devant Toi, nous tes serviteurs,
et la famille entière» (Prière eucharistique n° 1)

En apportant son offrande pour la célébration de la messe, chacun
dépasse ses propres soucis pour participer aux besoins de toute l'Eglise.
Ainsi se trouve continué l'antique geste de partage inauguré par les
premiers chrétiens :
En France, l'Eglise ne saurait vivre sans les offrandes de messes ;
celles-ci représentent entre le tiers et le quart des ressources qui font
vivre les prêtres comme permanents au service des communautés chrétiennes.
— En Afrique, en Asie et en Amérique Latine, les prêtres diocésains
et les missionnaires étrangers ont souvent pour unique ressource les
offrandes de messes qui leur sont envoyées de chez nous.
Ainsi, cette offrande fait partager le donateur avec ceux qui, pour
le service de l'Eglise, sont plus pauvres et fait étendre le geste de
charité jusqu'au bout du monde. Elle manifeste en même temps l'attachement
des catholiques à la liberté d'action et de parole d'une Eglise
qui ne vit que de leurs dons.
En redonnant toute sa richesse spirituelle à ce geste traditionnel
puissent les chrétiens devenir eux-mêmes, avec toute l'Eglise, « une vivante
offrande à la louange » de la gloire du Père (Prière eucharistique
n° 4).
26 mai 1981
LE CONSEIL PERMANENT DE L'EPISCOPAT
A l'installation d'un nouveau Recteur..,
Cette « installation » fut faite non pas par le « Responsable de Secteur »...
(qui se trouvait absent) mais par un membre du Conseil Paroissial. Il s'exprima
ainsi :
t ...ll y a eu un temps où les prêtres paraissaient loin de nous : on les
mettait sur un piédestal ; ils savaient tout, ils organisaient tout, ils possédaient
la vérité et il n'y avait pas à discuter, on n'avait rien à leur apporter.
Maintenant, c'est davantage un partage que nous devons vivre... Ce que
nous attendons des prêtres, ce n'est pas qu'ils prennent les décisions à notre
place ou qu'ils nous commandent. Nous avons besoin d'eux pour réfléchir avec
nous à notre vie, pour faire le tien entre ce que nous vivons et notre foi. C'est
ensemble que nous pouvons découvrir la personne du Christ Vivant aujourd'hui.
Et en même temps, nous voulons qu'ils respectent notre cheminement, nos
recherches, les difficultés à croire de certains.
Pour que cela puisse se faire, nous pensons qu'il est très important que les
prêtres soient des hommes d'aujourd'hui et non du passé, attentifs à tout ce
qu fait la vie du monde. Qu'ils soient proches de nous, à notre niveau, pour
nous écouter.
Mais ceci ne doit pas être seulement à sens unique. Il ne s'agit pas pour
nous d'être exigeants seulement pour les prêtres. Nous tenons à respecter leur
personnalité, leur choix... Et surtout, que l'on soit prêtre ou non, nous avons
tous à nous engager au service des autres... »
94
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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sommaire
Texte du Pasteur Lévrier
Pour un Carême à trois dimensions 73
Carême 1982 75
A la radio et à la télévision
Solidarité et partage
Lettres du Brésil 78
Communiqués et Informations 79
Télévision à Brest
Retraites à Morlaix et Brest
Soirée Evangile à Lesneven
Décès de M. l'abbé L Briand
et de M. l'abbé J. Le Saout 80
ln memoriam : M, l'abbé L Briand " 81
M. l'abbé J, Le Saout 82
Echos de la semaine pour l'Unité des Chrétiens .. 85
Présence de Saint François d'Assise 89
Document : Les offrandes de messes 93
27 Février 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCÉSAI
I3 Mars 1982
NOUVELLE SÉRIE

" Transfiguration ", cf. Evangile du dimanche 7 mars.
LE VISAGE AU-DELA...
toutes choses, toutes peJsoineTloute lîe P " ma ' S "" """^
Archives diocésaines de Quimper et Léon
intérieur à
étoi,e N s o i tes* siïïara ?.:!*? irîr i e » ,e cie '•» *
Je ne peux pas crok^qM^Seie^nl^^ '* S - * " n ' y ait rien -
et cette histoire, derrièreUa souffrlncP^ïlL S °'. re ' ? dans ce "onde
la chair meurtrie ou S carlssTd unVlûfr^Jr. * * *" " ' ^ que
millieu d n e 6 S^c^S^^ ,es t souf,rances et la mort de
liberté et sa dignité, il n'y aU Sn d S - ?"* ' ^ p0Ur |,homme - -»
corps condamnés.
Uduue -"- une îaim de Pain pour des
des ^T^Si^O^SST
desépou * et *—
défendent leur portée. Et »uSTdSL?toi^Si , J accouplent ou a -" sur la Voie d'Ostie doit
ces sanctuaire tonSwri e „„ a , tt ! 8lat,on r ! mise P ar les responsables de
ctuaires (formalité dont on nous dispense d'ailleurs aujourd'hui)
gjttfjttà&itt tsaft d t rEucnaristie «•
nos Eglises, au-delà des siècles avJil» F" ,! 9 " e de la communion de
et Paul furent les protJgonfsUs 'Vn All Unn! aposioii ^^ dont Pierre
baptême, un seul Dieu et Père" • c'elf L cnîT'' T o eU,e foi un seul
'
cessé de redire au long des siècles % ï*ï
P * la Sain,e Eg,ise n 'a
"té de notre Eglise de Quimoer et LIOH * it Ï 1 ,e P roclar nerai la fidécommun
désir de parsôvôrïî dan? r ï tt ,0 ' a P ost olique et de notre
'Da fefc on tadou koz " e f0ls comme lont fait nos pères :
«e l^J^tffiSSA'IS^Si
*
* *
Pî " l8S --" ses o-'"- 1 ^--
97

Catédrale, Saint-Jean de Latran, se dit avec emphase "Mère et Maîtresse
de toutes les Eglises de la Ville et du Monde". Cette visite n'a rien d'une
formalité administrative, même s'il peut arriver qu'on y aborde quelque
problème particulièrement important. Elle est un acte de foi en l'Eglise
fondée par Jésus-Christ sur Je fondement des Apôtres et voulue par lui
unie par les liens de la charité : "Je ne prie pas seulement pour ceux-ci,
disait Jésus à son Père, je prie aussi pour ceux qui, grâce à leur parole,
croient en moi : que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je
suis en toi, qu'ils soient un en nous eux aussi, afin que le monde croie que
tu m'as envoyé."
Nous ne connaissons pas encore tous Ies détails de notre séjour
romain : les visites prévues sont programmées par Je P. Martin, du Séminaire
Français, et par Mgr Madec, récemment encore Vicaire Général de
Vannes, aujourd'hui Recteur de Saint-Louis des Français. Nous savons
que le Pape recevra collectivement les Evêques de la Région Apostolique
de l'Ouest (12 diocèses) qui se sont donné rendez-vous pour cette visite,
mais il tient à recevoir aussi chacun en particulier, ce que Paul Vl, déjà
fatigué, n'avait pu faire en 1977.
Nous aurons également l'occasion de rendre visite à la plupart des
Congrégations romaines (l'équivalent de nos Ministères) : celle des Evêques,
bien sûr, mais aussi celles du Clergé, des Religieux, de la Doctrine de la
Foi, des Sacrements et du culte divin, de l'Education catholique, des Missions,
et à de multiples Secrétariats ou Comités : Laïcs, Famille, Justice
et Paix, Communications sociales, Tourisme et Mer, Cor Unum (Secours
Catholique International), Unité des Chrétiens, etc... De quoi bien remplir une
semaine.
* *
Pour les anciens "romains", ce sera aussi la joie de se replonger
pendant quelques jours dans cette "romanità" dont nous parlait si volontiers
Pie Xl, au temps déjà lointain de mes études. D'autant que la communauté
française de Rome se soucie de nous accueillir le Dimanche 21,
pour la célébration eucharistique à Saint-Louis des Français, invitation à
laquelle il nous sera d'autant plus difficile de nous soustraire que, dans
le Comité d'accueil' avec Mgr Madec, un vieil ami, je relève le nom
d'un finistérien, le P. Henri Derrien, de Quimperlé.
Mais nous n'oublierons pas que là-bas nous serons en ambassade :
c'est toute l'Eglise de Quimper et Léon que nous représenterons, Monsieur
Gourves et moi, et que nous porterons en notre prière et notre
cœur. Avec l'espérance que vous aussi, vous nous resterez unis dans
la foi et la charité.
FRANCIS BARBU
Evèque de Quimper et de Léon
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Carême 1982
Sur le chemin vers Pâques
• APPEL DU CCFD (COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET
POUR LE DEVELOPPEMENT.) "
En 1981, le CCFD avait choisi d'orienter sa campagne de Carême
sous Ie signe de la solidarité. En 1982, c'est par une question que le CCFD
interpelle les chrétiens de France : POUR QUE LA TERRE SOIT A TOUS —
DES HOMMES, DES GROUPES AGISSENT - ET TOI ?.!
Et nous ? Pourrions-nous dire. L'affiche qui nous est proposée est
lourde de signification et pourrait à elle seule être l'objet d'un débat
entre les hommes et les femmes de notre temps.
L'année dernière, au mois de Novembre à Vichy, le CCFD a commémoré
son vingtième anniversaire. Nous nous sommes retrouvés mandatés
de tous les comités diocésains, avec l'équipe nationale et des représentants
d'une cinquantaine de pays partenaires et ensemble nous
avons convenu :
— que nous avons besoin des autres, comme les autres ont besoin
de nous.
— que le combat pour la Justice, c'est une manière de remettre
l'Evangile sur ses pieds.
— que la Foi au Christ et l'Evangile nous amènent à prendre des
risques.
Notre monde est un monde cassé dans lequel
— les uns meurent de faim tandis que d'autres sont repus
— des centaines de millions d'êtres vivent dans la pauvreté absolue
et d'autres gaspillent scandaleusement leur avoir
— des peuples vivent libres et d'autres subissent l'oppression
—des pays, dont certains se disent chrétiens, bâtissent leur richesse
sur l'exploitation de peuples entiers.
Et pourtant, partout, toujours et sans cesse, des hommes, des femmes
du Cameroun ou de Haute-Volta, du Cambodge ou de Hong-kong,
du Mexique, du Brésil et mille autre part ailleurs, des groupes, des peuples
se lèvent croyant en une société de paix, de partage, de justice,
ae fraternité, de bonheur et tentent de la construire.
Et ils nous demandent, ces hommes et ces femmes, d'être en solidarité
avec eux, en étant acteurs de changement chez nous.
99

Alors, peut-être, dans la ligne du Congrès Eucharistique de Lourdes,
pourrons-nous ensemble, faire Eglise et témoigner que Dieu est Père
de tous et que nous sommes frères à l'échelle du monde.
* *
Le Comité Diocésain du CCFD comprend maintenant 25 membres
représentant 17 mouvements : A.C.O. — A.C.l. — A.C.G.F. — A.C.O.M. —
C.M.R. — Animation Missionnaire — Conf. St Vincent de Paul — M.E.J. —
J.E.C. — J.O.C. —- J.I.C. — M.RJ C. — J-M. — Secours Catholique — V.E.A.
— S.D F. — G.D.F. Un bureau formé de 9 personnes et une permanence à
Quimper.
L'objectif du Comité est à présent une action menée auprès de l'opinion
publique par une animation par secteur géographique.
Un certain nombre d'entre vous ont reçu ces jours derniers quelques
exemplaires de la revue C.C.F.D.-Info, nouvelle formule.
Désormais cette revue de liaison sera diffusée gratuitement par Ie
Comité Diocésain dans le Finistère. Elle pourra être distribuée ou simplement
mise à la disposition des gens, suivant une méthode qu'il appartient
à chacun de déterminer. Le bureau C.CF.D. n'est pas "encore" en mesure
d'assurer la diffusion dans tout le département.
Nous allons en premier temps, agir par secteur pour les plus éloignés
et nous demandons aux secteurs sud-frnistériens de bien vouloir, dans la
mesure du possible, faire prendre à la permanence les exemplaires nécessaires
à leurs paroisses.
Ceci pour entrer dans la nouvelle phase d'action du Comité diocésain
— phase d'animation et de sensibilisation de l'opinion publique
face aux problèmes des pays partenaires du tiers monde.
— Les chrétiens, généreusement, donnent. Nous devons leur expliquer
à qui et pourquoi afin que leurs dons tendent à devenir partage.
ROGER MANUEL
Responsable Diocesain
— Le Comité diocésain CCFD, 7, rue du Frout, Quimper, té!. 95.05.04
Permanence le mardi, mercredi, jeudi, de 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 17 h,
propose du matériel pédagogique, des documents, au service des paroisses,
des écoles, des mouvements de jeunes...
— La collecte annuelle, organisée traditionnellement au cours du
carême et affectée pour une part au financement des projets diocésains
et pour une autre part aux projets du CCFD national est à transmettre
au CCFD Comité diocesain, soit par chèque bancaire, soit par virement
postal (de préférence), CCP 2121 77 Z Rennes.
100
Archives diocésaine de Quimper et Léon
RESPONSABLES
DE SECTEUR
UNE SEMAINE
A ROME
PELERINAGES
A LOURDES
1982
* •
Communiqués
et informations
tPnr L «-fr? i0n a T e " e des responsables de sec-
Srni o tenUe ' à Bree «- K éraudren, les lundi 8 et
mardi 9 mars.
Le programme avait prévu essentiellement, de
reprendre les "Perspectives missionnaires", dans
a ligne des travaux de l'assemblée des évêques à
M f n 1 ' f n , VUe de leur ada P-ation au contexte
local. Dans la ligne aussi des réflexions données
par Monseigneur l'Evêque dans "Quimper et Léon"
«irl dé Ç emt \ re 19! -• - Les perspectives missionnaires
de Lourdes 1981 et notre diocèse. Apprécier
ce qui existe déjà et voir ce qu'on peut faire avancer
et comment. Dans ce but, réfléchir à la concertation
nécessaire entre tous ceux qui sont engagés
en ce travail d'Eglise.
rte If P r e ochai 'l nun i'-' r o du Bulletin rendra compte
de'la session. En attendant, chacun aura pu entendre,
et interroger, le Responsable de son secteur
F«££ teS ad Hmina " Pour les Evêques de
France - au sens indiqué par le texte que l'on a
pu lire en tête de ce bulletin - sont prévues en
cette année 1982. Ce sont les Evêques de la Région
Apostolique de l'Ouest qui inaugurent la série
Monseigneur l'Evêque, accompagné de M le
Vicaire General Gourves, quitte Quimper le dimaiv
cne 14 mars. Il séjournera à Rome toute la semaine
son retour étant prévu pour le lundi 22.
Les Pèlerinages à LOURDES auront lieu
— du 11 au 17 Juillet
— du 19 au 25 Septembre

PELERINAGE EN
TERRE SAINTE
A KERMABEUZEN
QUIMPER
2e Classe
Adultes 400
Enfants (de 4 à moins de 10 ans) 225
Bénéficiaires de permis nratuits 60
Archives diocésaine de Quimper et Léon
1e Classe
575
310
60
N.B. Les tarifs de 75 % de réduction sont supprimés
Dour Ies pèlerinages.
Très important : toutes les inscriptions doivent
parvenir à l'Evêché
— avant le 29 mai, dernier délai, pour le pèlerinage
de juillet,
— avant Je 7 août, dernier délai, pour le pèlerinage
de septembre.
— avant le 15 juillet pour tous les malades.
Le premier pèlerinage 1982 en Terre Sainte, du
18 au 29 mars, y conduit 20 pèlerins, qui se joignent
au groupe de Vannes.
DU 6 au 14 mars, une exposition et des conférences
au monastère des Franciscains : les icônes
et leur message.
Présentation, grâce à des reproductions remarquables,
de plus d'une centaine d'icônes anciennes
qui ont été peintes, en-tre le 5e et 18e siècle, dans
Ia chrétienté d'Orient, principalement en Grèce et
en Russie Visites commentées dans l'après-midi,
conférence le soir.
Nos amis défunts: R.P. Pierre Kervarec, Assomptionniste; Pouldergat. Frère
Auguste Bernard, des Frères de Ploermel, Châteaulin, Sœur Marie-Louise Thomas,
des sœurs de Kermaria. Sœur Anne Berrou, des Filles du St-Esprit Mme
Etienne Perrot, Ploumoguer. M. Pierre Péron, Pont-l'Abbé. Mme Pierre Fourain,
Concarneau. M. François Le Lann, Plabennec. Mme Jacqueline Moysan, Brest.
M. Mathieu Gallou, Pleyber. Mme Jeanne Guillou, Plouhinec.
M. Ie Chanoine François Laurent, curé d'Athis-Vai, 91200, originaire de
Lannee.
• Ceux qui conservent le Bulletin pourront enlever les 4 feuilles
centrales et les joindre au numéro 22 de fin décembre 1981.
IO2
e o - u e ^ p X ' ; ? ; ^
Entraide ct Amitié, Brest
Persée £ %%&?£ S Z i / T T*"" --"-'«e-en, . „
concrète, méconnue ef p?s aSsè2 ïdél " mMM "-""W-' -ne action
au. méd-aie-., eles auss,. ïEZàÏÏÏÏISZZffZ"**»* °"*
Le journal se présente ainsi :
^ Z ^ ^ ^ ^ ^ ^ i !

" Dans ton Royaume.
M. Grégoire Guevel
Le mardi 16 février, à la cathédrale de Quimper, aux obsèques de
M Guevel le Frère Kerdoncuf, Directeur de l'Enseignement Catholique,
adressait une parole d'adieu à celui qui fut Inspecteur diocesain. Nous
en donnons des extraits :
Une vie achevée est comme un paysage dont on peut distinguer les
lignes d'ensemble : dans votre vie tout converge principalement vers le
service des hommes et des enfants des hommes...
Vous avez toujours veillé à ce que votre profession de foi ne soit
pas une simple formalité de liturgie dominicale. Elle est témoignage de
gestes, d'actes, de paroles que vous avez porté partout et devant tous
avec le risque qu'il comporte...
il sera banal., de dresser l'itinéraire de cette profession de foi de votre
vie • 45 ans, presque sans interruption, dans des écoles primaires et des
collèges ; à partir de 1933, instituteur à N.-D. du Folgoët, à Saint-Joseph
de Landerneau; à partir de 1942 et durant 15 ans, directeur de I école
Saint-Yves de Glomel dans les Côtes-du-Nord... à partir de 1957 au
collège Saint-Charles de Quimper... et pour clore ou mieux confirmer vos
aptitudes et votre dévouement, 9 ans à la Direction diocésaine de I Enseignement
Catholique à Quimper...
C'est la même confiance en les capacités des hommes qui vous a
amené à accueillir tant de responsabilités dans la vie professionnelle et
sociale : représentant des maîtres dans les organismes académiques,
conseiller municipal de la ville de Quimper... Vous y apportiez la même
sûreté de jugement et l'ambition de solliciter tous les partenaires pour
le même service de l'enfance et la jeunesse.
Pour être d'Eglise, il faut toujours associer !e témoignage et l'annonce
du message... Vous n'étiez pas attentiste, ni défaitiste car vous
saviez parler et nommer Jésus-Christ...
Ah !... comme me reviennent des conversations que nous avons eues
tous deux à votre bureau... alors que nous commentions les dossiers de
candidatures de maîtres qui s'entassaient sur la table... ou que vous résumiez
les échanges que vous engagiez avec les futurs maîtres. "Il faut oser
choisir, oser s'engager, oser croire, oser l'espérance... On ne devient pas
éducateur n'importe comment et pour faire n'importe quoi... A vous de
choisir, ne gâchez pas vos chances et l'espérance que l'Enseignement
Catholique met en vous L."
Oui, Monsieur Guevel, ce message sera recueilli...
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Table des matières 1981
ANNIVERSAIRES
2° anniversaire de la mort du Père
Liége, 41-43
2* Centenaire de Ia naissance de René
Laënnec, 67-70, 147-151, 165
Saint Vincent de Paul en son 4 e centenaire,
203-204
Pour le centenaire de P. Teilhard de
Chardin, 221-22, 537-541
Saint François d'Assise en son 8 e
centenaire, 382, 409-410
Sainte Thérèse d'Avila, au 4 e centenaire
de sa mort, 405, 425-429, 491-
493
APOSTOLAT DES LAÏCS
MOUVEMENTS
Appel du Comité diocésain contre
fa faim et pour le développement,
153-157
Le Renouveau Charismatique dans le
Finistère, 177-179
L'Action Catholique en France au r ourd'hui.
233-236
Meeting JOC, 238
Session Régionale des Aumôniers A30
249-250
A la rencontre nationale JEC, 251-252
Forum-Etude de la JIC, 315-316
Mouvement Eucharistique des Jeunes
432
Session Aumôniers ACI, 513-515
Aux vingt ans du CCFD, 516-518
BULLETINS PAROISSIAUX
A l'écoute des paroisses, 324-326, 485
CLERGE DIOCESAIN
Décès et nécrologie :
Auguste Denniel (43, 65) ; Jean Le
Gall (66. 81} ; Xavier Belbéoc'h (80,106)
Goulven Chuiton (127, 176); André
Jacq (168) ; Louis Soubigou (168, 171-
175) ; François Comen (212, 241-242) ;
Jacques Le Guen (239) ; Alain Bourhis
(265, 289) ; Yves Creignou (288, 290)
François Guillerm (306, 341) ; Yves
Quinquis (306, 342) ; Paul Eon (338,
361) ; Jean-Louis Floch (358» 361-362)
Jean-Marie Dantec (358, 363-364) ;
René Manuel (407, 408) ; Joseph Quillévéré
(478, 479-480); Jean Sergent
(529, 530)
Formation permanente :
Sessions sacerdotales interdiocésaines
81-82, 381, 477
Nominations :
6, 239, 309-312, 331-332, 357, 383-384,
406, 431, 478. 529
Ordinations :
Les 4 ordinations, 237
Ordination à Brest, 267-268
Ordination à Gouesnou, 333-334
Ordination à l'Ile de Sein, 334-335
Ordination à Tréboul, 335-336
Responsables de secteur:
Réunion, 79, 133-139
Statistiques
29, 523
COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA
FAIM ET POUR LE DEVELOPPEMENT
Campagne 1981 du CCFD. 153-157
20 e anniversaire, 475, 516-518
104 105

Société Générale
BREST - AGENCES - QUIMPER
LA BANQUE FRANÇAISE et INTERNATIONALE
Burtaux : Belle-Vue — Bénodet — Brest 2 — Brest-Lambézelfec — Brest-
Pilier-Rouge — Brest-Saint-Pierre — Châteaulin — Concarneau — Crozon —
Douarnenez — Fouesnant — Landerneau — Landivisiau — Le Guilvinec —
Morlaix — Pont-L'Abbé — Quimper-Gare — Quimper-Prat-Maria — Quimperlé
— Roscoff — Rosporden — Saint-Pol-de-Léon
LA PROCURE St-CORENTIN
LIBRAIRIE RELIGIEUSE ET GENERALE
SCIENCES HUMAINES • LIVRES POUR ENFANTS
DISQUES - IMAGES
ouvert du Mardi au Samedi: de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h
9, rue du Frout - 29000 QUIMPER - Tél. 95.88.71
MUTUELLE SAINT-CHRISTOPHE
A votre disposition pour le Finistère :
James BURGEVIN, responsable départemental,
— les 1ers et 3èmes mercredis du mois:
de 13 h. 45 à 17 h. OO, à l'institution de l'Immaculée Conception
à Brest.
de 9 h. OO à 12 h. 00, au collège St-Yves à Quimper.
— les 2èmes et 4èmes mercredis du mois :
de 13 h. 45 à 17 h. 00 au collège St-Yves à Quimper.
L'abbé Charles Gourmelen, chargé de gestion auto clergé
et religieux (ses)
Presbytère de Pont-Aven - Tél. 06.00.11
SOCIETE D'ASSURANCES A FORME
MUTUELLE ET A COTISATIONS VARIABLES
ENTREPRISE PRIVEE REGIE PAR
LE CODE DES ASSURANCES
Bureau régional : 13, Rue Dupont des Loges 35007 Rennes
Tél. (99) 30.10.87
Archives diocésaines de Quimper et Léon
LAC.CF. en difficulté
Depuis quelques semaines; le grand public est partiellement informé
du bouillonnement qui agite le mouvement ACGF et dont on pei" fSîe
remonter l'origine au moins au Congrès de Pantin en 1978. Le thème de
celui-c. : "Oser v.vre au féminin. Oser dire Jésus-Christ" fu? S e u r
d un grand dynam.sme mais aussi de sensibilités et de choix diversifiés'
L'article qui nous paraît le mieux documenté et donc le plus sérieux
fc'du" 1 S 5° janvier lJ8 e 2 de Bri9itte *"** W ' " ACGF ' répreUve " dans < as
-
i-, J?£ mLm dans Ouest-France du 28 janvier 1982. titre • "L'ACGF
S S " P H r Sa diV i rSité '' E,le ,ermine son ^ticlê par une note qui
dissocie cette onse d'avec l'impact financier de la disparition de TEcho-
Madame Curieusement, quelques jours plus tard, le 2 février sous la
même plume, un autre article dément cette note.
Il va sans dire que notre Eglise diocésaine ne peut rester indifférente
au retentissement profond chez les militantes et chebeaucouo d'aZ
femmes de ce qui se passe aujourd'hui en ACGF
Deaucou P d **
sr
La rencontre de Kérivoal du 8 décembrp IQRI ,ua.4n * , .
du s T F,nistère ' avait Aras"à 5i^y4riïï?teS
réactions sur des articles parus dans "Le Gué" et en cortreoolnt A
ESmk si^ST 9énéra,e , adjointe du MSVSÏTS; tée
Meu à ïïtp ' T T «^ ^u\£ ^o^elll^SS^T V deS T ages meme du M °nal
et ensembledTl'Enn iS £!?• d,ocesames ' Comité d'Animation Natiobénévoles
- toute ,,n! q c^ t t0 x a ' e ' P eman ^^ salariées et élues
ment dl ^ non f» ne s ? uciure nécessaire pour faire vivre un mouve-
5*ttoSS*ï£iï. ~ a PratiQUe de ,,Unanimité ' aU,re,0is ^bitueTe"n'a
(1) Notre texte éfaif écrit avant que ne paraisse celui de Muriel du Souich dans
« La -roix » du 23 février 1982 : ACGF : Je malaise.
113

Sous la vigoureuse impulsion du Mouvement qui voulait donner la
parole aux femmes, elles ont effectivement pris Ia parole, mais celle-ci se
révèle diverse.
Les difficultés de fonctionnement qui en résultent, ont d'ailleurs entraîné
la mise en route d'une commission chargée de proposer un renouvellement
des statuts. Invitée à choisir entre les trois formes de statuts
proposés, une Assemblée Générale extraordinaire a voté un certain type
de renouvellement qui n'a pas satisfait une forte minorité des responsables
diocésaines.
— La gestion financière s'est révélée catastrophique à la suite de
décisions qui sont apparues à certaines légères, hâtives, mal mûries et
incontrôlées.
De ce côté, le Mouvement est acculé à un style de vie nettement plus
pauvre qui affeote le travail des secrétariats diocésains déjà réduits, en
certains endroits, à Ieur plus simple expression. Cette "pauvreté" obligée
est sans doute bénéfique pour l'avenir mais amène aussi à prendre un
mode de fonctionnement économique auquel tout le monde n'était pas
habitué. Les diversités d'appréciation, dans ce domaine, ont beaucoup
"envenimé" les choses : relations plus ou moins confiantes, méconnaissance
des erreurs commises, suspicions plus ou moins larvées qui ont eu
pour premiers résultats le départ de la Trésorière Nationale en désaccord
avec la majorité de l'Equipe Nationale, et une charrette de licenciements,
suite à la décision d'abandonner l'Echo-Madame.
— Les rapports avec la hiérarchie, grevés par la démission de l'évêque
accompagnateur, Mgr Simonneaux, révèlent chez les femmes du mouvement
des sensibilités diverses :
• confiance dans un dialogue réciproque, acceptant le questionnement
des évêques, le mouvement leur adressant aussi le sien.
• méfiance plus ou moins diffuse, sourde, non proclamée mais latente
à l'égard de la hiérarchie, venant du constat que les femmes n'ont pas dans
l'Eglise toute la place qui devrait être la leur et qu'elles souhaitent.
Pour certaines, l'ACGF ne se veut pas un canal pour transmettre la
parole du Magistère mais le lieu "où s'essaient des paroles de femmes" et
où l'on tente d'inventer "un langage de croyantes compréhensible et
acceptable par le monde des femmes d'aujourd'hui, débarrassé des pesanteurs
du passé".
Ce qui est alors en question c'est une répartition des rôles et l'autonomie
d'un mouvement d'Action Catholique ayant abandonné la perspective
du "mandat" hiérarchique.
Pour d'autres, dans le mouvement, des questions non encore résolues
s'expriment ainsi : "Le Mouvement se réduit-il à n'être qu'un lieu d'accueil
et d'écoute, un lieu de libération de la parole de toutes les femmes... ou
est-il un mouvement d'Action Catholique, un mouvement d'Eglise ?" et
encore "Ne confond-t-on pas évangéliser et humaniser ?"
114
Archives diocésaines de Quimper et Léon
m

N.B. — La disparition de "l'Echo-Madame", seul journal féminin de presse
catholique qui parvenait à ses lectrices par des diffuseuses extrêmement
dévouées, a semble-t-il causé un joli remue-ménage dans le monde de
la Presse, y compris catholique, pour tâcher de récupérer ie créneau
laissé vacant.
Certains se demandent le lien qui existe entre l'ACGF et des feuilles
comme "Femmes-Echo" dans "Clair Foyer", ou "la Vie Madame", nouvelle
production de "La Vie".
Voici un court extrait de la communication faite par l'ACGF au Centre
National de Ia Presse Chrétienne après la disparition de l'Echo-Madame :
"Fidèle à son respect des femmes, l'ACGF ne leur donne aujourd'hui
aucune consigne ni recommandation...
L'ACGF, dans sa responsabilité de mouvement, ne préconise ni ne
cautionne aucun journal particulier, qu'il soit existant ou à venir."
ACTION DE CAREME EN FAVEUR DES PRETRES
ET DES RELIGIEUSES DES JEUNES EGLISES
Le Carême permet à tous les chrétiens de vivre un temps fort de conversion
intérieure et de partage. Dans le cadre de l'Union Pontificale
Missionnaire (U.P.M.) les prêtres et religieuses de France sont conviés,
chaque année, à intensifier, en cette période liturgique, leur Nen de charité
fraternelle avec les prêtres et religieuses des jeunes Eglises. Cette solidarité
s'exprime aussi bien dans la prière que dans ie soutien matériel, cette
aide pouvant se traduire sous forme de dons ou d'honoraires de messes.
Le Seigneur seul connaît la prière qui monte du cœur de chacun. Mais
l'aide matérielle peut se chiffrer et elle témoigne d'une générosité remarquable.
En 1981, Ies sommes suivantes ont été réunies et offertes pour les
deux secteurs de Lyon et de Paris : 6.450.600 francs en Honoraires de
Messes — 1.550.000 francs en Dons de Prêtres — 524.800 francs en Dons
de Religieuses.
Au nom des prêtres et des religieuses des jeunes Eglises, l'Union
Pontificale Missionnaire remercie tous les prêtres et toutes les religieuses
de France qui voudront bien accueillir à nouveau cet appel. Communion
dans la prière et communion dans l'humble partage permettant
la mission.
N.B. — Les offrandes sont à adresser au CC.P. : UNION PONTIFI­
CALE MISSIONNAIRE — PARIS 1 309-79 Z, en précisant bien : "Honoraires
de messe" ou "dons M t ou bien encore "Campagne de Carême
pour les Religieuses autochtones".
• En 1981, le Diocèse de QUIMPER : Honoraires de messes : 152.570
francs — Dons de prêtres : 24.283 francs — Dons de religieuses : 595 francs.
116
Archives diocésaines de Quimper et Léon
* Les médias, ça nous regarde "
Session à nic Blanche
25-29 Janvier 1982
socia*e P Mes U 28 m ^ S ^ ^ s J ^ S T S fi C °T UniCation
gieuse de Béziers) inscrits K S J B S S H S Ï S W S K ^ S ^ ff
tion... Méd as... Pastorale" ont MA niBn«A. - Diancr -e sur Communica-
presse, le iivre, .a S f f t o S W A S S Ï T S Z ï ï X ' ï & K "
vaste pour être abordé en profondeur en enq" tours maisioTif-22
a été
permis d'effleurer quelques aspects. ''
Fac^&SSÎÏÏS î! é ' èn ,f Mandoux et Phi,i PP e Simon-Barboux de la
to? SLi / ,l° n des ° r 9 ani s-- de Communication Sociale) ont é é
L'IMPORTANCE DES MEDIAS
aêSSSSSSSS -S-tavsa
vs qui se passe) , culture (le groupe face aux autres) ; loisirs.
LE LANGAGE DE L'EGLISE
sur laVmï C ? dyIS? & ' T de »«*** * Jean-Paul U
'a presse ramené à ,mi «\ com P tes ----s qui en ont été faits dans
« y a ce qu'on veut ^ro e i+ eC , herC,1e sur nm P act de '« communication
Pour oup to m J!
re, -. et " y a aussi ,a manière dont on va le dire
quelles sont les objections que l'on peut m'opposer ? - dans
117

quelle dynamique de bonheur placé-je mon auditeur ? à quoi cela va
aboutir chez mon interlocuteur ?" Pour intéresser son public, il faut
le connaître, être au courant de ses besoins et susciter son intérêt.
La rédaction d'une "libre opinion sur la famille 1 ' faite par "un vicaire"
pour un journal régional, a permis de se rendre compte que ce n'est
pas évident d'écrire simplement et d'accrocher son lecteur, (une des
formes les plus efficaces est le témoignage).
LA CATECHESE ET LES MEDIAS.
Les enfants d'aujourd'hui vivent avec la télé qui, pour une grosse
part, rythme leur vie quotidienne ("C'est l'heure d'Ulysse 31"). La télé
donne à l'enfant une appréhension du monde qu'il faut connaître : un
monde laïcisé, aisé à comprendre, immédiatement accessible, aux repères
multiples et variables... "La télé informe, mais ne forme pas." La
télé amène à un besoin plus grand de relation et l'expérimentation : l'enfant
aspire à une ambiance positive, à une relation vraie avec l'adulte :
il faut que l'adulte soit engagé dans cette relation. Enfin, qu'il soit compétent
La télé ne remplace pas l'adulte : elle rend sa présence plus
nécessaire auprès de l'enfant.
PRESENCE DE L'EGLISE DANS LES MEDIAS
Dans sa relation avec Ie monde, l'Eglise est obligée de tenir compte
des médias : c'est une nouvelle civilisation qu'îf faut accepter ou passer
à côté. De nombreux textes montrent que l'Eglise y attache de l'importance
Mais quel pasteur connaît et essaie d'appliquer, par exemple, les dix
orientations proposées aux communautés par l'assemblée plénière de
épiscopat en novembre 1980, à Lourdes? Quelques questions pourraient
nourrir notre réflexion : — quel cas faisons-nous de la presse catholique 7
quelle relation entretenons-nous avec la presse locale, la télé régionale
....Sommes-nous sensibilisés par l'impact que vont prendre les radios
privées : est-ce que les chrétiens y auront quelque chose à dire *> ll
n'est pas jusqu'au bulletin paroissial qui n'ait son importance : encore
faut-il qu'il ne soit pas médiocre.
UN ARRIERE GOUT DE TROP PEU
Les dernières heures de Ja session ont été consacrées à son "évaluation
Je me permets de reprendre quelques conclusions d'un groupe du
Finistère. La critique semblera sévère, mais elle pourra servir à une éventuelle
autre session sur le même thème.
De nombreuses attentes ont été insatisfaites, dues en partie à la trop
grande difference d'âge des participants et à la grande variété des motivations
de la technique pour se servir d'un matériel vidéo aux recettes
pour bulletin paroissial). On a eu l'impression d'avoir effleuré beaucoup
de choses sans les approfondir. La session était bâtie d'avance: il aurait
fallu prendre du temps pour la construire avec les participants. Un
118
Archives diocésaines de Quimper et Léon
tt&TJiïtSSÎSÊtt de r sse *»—
nes pas plus que d'adultes, un matéS S d L ? 6 » Tl anXs ni de ^
qui ne voulait pas se montrer t) DM Je *£1»
( Ah * cette " Bot - m "
D'où une non-utilisation £»' £>KJs* •*'?£.£* T "«-"--*»-- * tété-.
maginer une soirée
vidéo, une soirée .télé, une soirée disques L« ,£" '
inexistants : un seul papier dè rêdioé Pn M^
avaux P ra «Q"M ont été
journaux paroissiaux a paru-bien pâle TAIT"*' La matinée sur '-*
été plus profitable. De même la v£K d : C '? e . Sur mac l-e-te aurait
merle du Télégramme i W i l f W ^ J P ï ï S eût é,é util « ' '^prià
Rennes et visiter Ouest-France..
S ' or 9 aniser 'a session
Bref, un net arrière-goût de troD rw-n • "H--.O »
ntif n'ont jamais fait unrepascompfer'." '
amuse -9-'eule pour apé-
ANDRE BOOENES
Brest
ne" ^ î ^ t â f f ^ i ï ! ^ * communauté chrétien-
(Autrement, janvier 82 difLioS Le Seuil)
é ' Une affaire de ,amille ""
^ «MICHEL QUO.ST, A CŒUR OUVERT, Les Editions Ouvrières 1981.
«^^^^^V^^!^^ r< ,es ivres ° nt «*
Soret at&TBftS rm^^zsi s
Poèmes * des prières S A f i t t M ^ S ? *
ses questîon es fe'noVntre^seî tZi 5 - S6S T^* 5 ' ses *"»-.
sont là... et ,e ^ ^ . ^ 4 ^ L °- 5SS
et mUSSZSTStfV|l;V2 0q,ie ?'* a - ppe,tent - < et d ' ab - d
les écouter lentement écouteunJZX'ZT* évidemment pas. Il faut
ture humaine parmi tant^tutr^, Z l é Z n ' T JéV^S^ ' W
Alain ROCHER
RESTAURATION DE TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
119

sommaire
Texte de Michel Quoist
En visite à Rome 97
Carême 1982 99
Appel du C.C.F.D.
Communiqués et Informations 101
Session des Responsables de secteur
Une semaine à Rome
Lourdes 1982
Terre Sainte
A Kermabeuzen, Quimper
Entraide et Amitié, à Brest 103
M. Grégoire Guevel 104
L'A.C.G.F. en difficulté 113
En faveur des jeunes Eglises 116
Session sur les médias 117
Table des matières 1981 , 105-110
I3 Mars 1982
Archives diocésaine de Quimper et Léon
I.S.S.N. - (£24 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCESAIN - NOUVELLE SÉRIE
27 Mars 1982

Au temps du Carême, sur la route vers Pâques
Dans le peuple de Dieu... sans frontières
DEVENIR FRERES UNIVERSELS
Partout dans le monde, des hommes s'engagent
à fond pour un monde meilleur. Ifs ne se résignent
pas à l'injustice. Avec toute l'Eglise soyons à leurs
côtés dans ce combat sans cesse recommencé. Les
plus démunis devant la vie sont toujours les préférés
de Dieu. Il est Inadmissible qu'on dépense chaque
jour 5 milliards de francs pour l'armement dans le
monde, tandis que 800 millions d'habitants n'ont
pas de quoi manger. Même si nous voyons encore
mal comment cela peut changer, nous y travaillerons
avec tous ceux qui œuvrent en ce sens. Au symposium
de Toulouse et au Congrès de Lourdes, en
Juillet dernier, ce cri a été lancé.
w^T^! V ? n s . que ,es calh o"ques de France
donnent déjà de leur argent pour aider les pays du
hérs monde. Soit par le biais des missions, soit par
des organismes Internationaux. Nous invitons à un
effort supplémentaire. Nous pouvons décider de verser,
chacun de nous et chacune de nos communautés,
i /o de nos ressources au bénéfice du tiers
monde L'Assemblée plénière des évêques a décidé
?••• f ?Jï e su ! son bud 9*t propre. Par nos gestes de
solidarité, préparons maintenant la justice de demain.
Regardons autour de nous. La rencontre avec
nos voisins européens nous devient familière. Les
peuples lointains nous sont devenus proches par
eurs travailleurs Immigres, par leurs étudiants de
toutes races par des exilés politiques. Différents
par leurs cultures, divers dans leurs religions, croytsi
ou non, les autres nous enrichissent de leurs
mftnH.° n .\"- now . ,on! vlvre ' dè » * P'é-ent, ce
entremèlées. Ceux qui sont venus d'ailleurs nous
ouvrent à l'hospitalité et à une foi plus profonde*
«s ne sont plus pour nous des étrangers. Avec eux
nous devenons des frères universels.
«Li^Z *? mes "9 e -«• E: '«-lues aux catholiques de France
Lève-tol et marche", Lourdes, Octobre 1981.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Session 1982 des Responsables de Secteur
TEXTE DE L'INTRODUCTION A LA SESSION
PAR MONSEIGNEUR L'EVEQUE, LE 8 MARS 1982.
s°o n nsZSZïïS: trZSS^S^UVJT 6 ^ des Commis -
nr0-c D r S QUIM , PER ET LE ON du 14 novembre 1981, j'ai donné mes impressions
sur les travaux de celte dernière Assemblée et daw tZ
£ c^ 6 ' ma déception • "Plusieurs, comme mot pensaient Que
la Commission responsable nous ferait part de ses propres régions
?sc S uter rm Mais e K ï ^ v ? '
0 ^ 8 ^ paS,0rales - K «rteSTS
qu eïe n'avait L m?-Tin °' Par f°" Président ' "O"» a dit d'emblée
Xe? I K h ! " ï'" 1 ' Cela et qu ' e " e ne vou,ait aucunement
n^n KI As:3e ' TI - ll ee qui demeurait souveraine." Beau princiDe mais
ndeniable recul par rapport aux intentions premières de la mise en
route de ces recherches pastorales. Comment une "assemblée soumïne"
r,;?t:rr a ^ rait - ei L e pu é,ab ° rer ^ OH^^SSJ^SSL
améliorer aU P3rt ' qU ' e " e aurait pu discu ' er et sans d °-te
DPfoll y af a n b ' en .-I" 161 -! 111 -- "Propositions d'action" dans le rapport du P
n'avaLl^ 0 ,"' ° esé d ' un certain poids - • propositions, à moins qu'elles
ne soient reprises par la Commission.
fon/nn lieU de "° US mettre direct ement au travail sur les questions de
iïSL nous sommes enlisés dans la rédaction d'un Message des
cnXr r^ m Ca,h0liqUe , S de France ' remis au moi "-- q-atre foîs^ur le
Is me d;m»„^ e88 -f fle LèVe 1°' et marche '"' vous ravez lu san -- doute :
e me demande s il a eu un réel impact. Sans doute guère plus grand que
EvanoS? "?„ SSSSST **, "T" de Lourdes 1976 ; '^inonïïr
de SSu" ~ SOlldanté avec les h - mmes ' - en témoignant de l'Absolu
121

Le 4e jour (27 octobre) on nous a fait part de la synthèse des "assemblées
partielles" qui aurait pu au besoin servir de point de départ pour
des "orienta'ions pastorales", mais ce fut seulement un document de
plus. Le 6e jour seulement (29 octobre) nous fut proposé un "texteguide",
émanant, autant que je sache, de la Commission chargée des
Perspectives Missionnaires, mais, et c'est là un mystère que je n'arrive
pas à bien percer, la présentation de ce texte fut précédée de l'expression,
par Je Président de la Commission, avec une certaine vigueur, de
"cinq convictions et cinq questions" qui lui paraissaient ressortir de nos
débats en Assemblée. Puis fut lu le "Texte-Guide" annoncé.
Nouveau mystère, qui montre que l'on ne voit pas très bien qui étaient
les vrais responsables du débat engagé, ce fut le premier texte, celui
du Président (Mgr Panafieu), qui fut retenu, amendé et voté comme texte
pris à son compte par l'Assemblée, le 30 octobre, avant-dernier jour,
tandis que le "Texte-Guide" nous était remis, sans aucune explication, le
même jour, c'est-à-dire la veille du départ, alors qu'était clos le débat
sur les Perspectives Missionnaires.
Tous ces textes, vous les retrouvez dans le Comp*e rendu de l'Assemblée
: "L'EGLISE QUE DIEU ENVOIE". Ample moisson, mais laissée éparse
sur le champ, A chacun de lier ses gerbes et d'en battre le grain... J'ai
l'impression, en parcourant les "Semaines Religieuses" d'un certain nombre
de diocèses, que le chantier n'a pas encore été tellement exploité.
Cependant, Ia dernière "Vie Diocésaine" de Rennes fait état de sessions
du P. de Lourme! présen*ant ces documents au diocèse : le Cardinal
Gouyon en donne un bon compte-rendu dans ce même numéro.
*
Pour ma part, parce que j'attendais beaucoup de cette Assemblée
plénière, considérant que le travail n'était pas tout-fait, mais que des
matériaux abondants et de qualité nous avaient été foumis, je me suis
mis au travail pour essayer den tirer une synthèse qui tienne compte
de ce qui est vécu chez nous, tout en insistant sur tel ou tel aspect plus
particulièrement important dans le contexte d'aujourd'hui.
Cette synthèse, contrôlée par mes collaborateurs, vous l'avez sans
doute entre les mains, dans QUIMPER ET LEON du 12 décembre 1981.
Je ne relis pas tout cet article : je me contente d'en rappeler les cinq
têtes de chapitres :
1) A la source de la mission, l'accueil, par le missionnaire lui-même, de
la Parole de Dieu et de l'invitation à la conversion ;
2) La mission est service de l'homme: elle vise par la vertu du message
évangélique rendu crédible par le témoignage de ses messagers la
tranformation des personnes et des rapports humains ;
122
Archives diocésaines de Quimper et Léon
3) Tous fes chrétiens sont appelés à la mission, dans la diversité des
ministères et des charismes ;
4) La mission ouvre à l'universel, au-delà des frontières et des races ;
5) Pour atteindre ses objectifs, la mission suppose communication, concertation
et communion.
En écrivant ces pages, j'avais bien l'impression de res'er dans le
domaine de la théorie. A la fin de chaque paragraphe, j'aurais bien vu
comme autrefois à la fin des classes de théologie morale, une conclusion :
"ln praxi autem..."
C'est-à-dire que j'aurais aimé poser ces trois questions :
1) Dans cette ligne, chez nous qu'est-ce qui est souhaitable?
2) Qu'est-ce qui est possible ?
3) Que pouvons-nous décider ensemble ?
J'aurais aimé... Mais c'est sans doute aller trop vite en besogne. Ne
faut-il pas un certain temps pour que les responsables de la pastorale,
à dive-s niveaux, réfléchissent sur Ies orientations, les rectifient au besoin,
en tenant compte du vécu, recherchent ensemble Ies décisions concrètes
et réalistes à préconiser?
* -
Mais une autre question s'imposait : Quels sont ces responsables
pastoraux avec lesquels il conviendrait de réfléchir et de décider ? Je
Tai écrit à la fin de l'article cité : nous manquons, au plan diocésain,
de structures de rencontres, de communication, de communion (en dehors
de l'instance que vous formez, mais vous n'êtes pas seuls concernés).
Parce que, à partir de certains indices, j'ai l'impression qu'un pas
en avant pouvait être fait, j'ai posé Jes deux questions que vous savez :
1) Vers quel type de concertation faut-il nous orienter ?
2) Pour quels objectifs ?
Les réponses, comme on vous le dira, ont été peu nombreuses : 12
émanant des secteurs (sur 47), — 10 des aumôniers et services diocésains
— et 4 réponses individuelles...
Au cours de ces deux journées, nous allons essayer de pousser un
peu notre recherche. D'abord en ce qui concerne les quatre p emières
perspectives, à partir de questions simples qui vont vous être précisées.
Puis, à partir du résultat de Ja consultation qui vous sera présenté, sur
ia concertation possible, — ou souhaitable, -— ou seulement envisageable
a plus ou moins longue échéance.
ft
123

Appel pour la Pologne
Communiqué du Secrétariat de l'Episcopat
La générosité des Français, et parmi eux des catholiques, pour la
Pologne a été très grande depuis le 13 décembre 1981 en particulier. Ce
pays a besoin de pain et de notre solidarité, ainsi que le rappelait le
président de la Conférence épiscopale française le ler février dernier.
A F heure où l'étau du silence se resse rre, nos amis polonais nous
demandent de les nourrir spirituellement. Ils ont besoin de livres pour
prier, car le pain ne suffit pas pour garder espoir, ll leur est très difficile
de financer et de faire imprimer de tels ouvrages, Les catholiques de
France, en ce temps de Carême et de Passion, peuvent participer à leurs
difficultés et à leur attente de la Parole de Dieu en les aidant :
1. Les catéchistes, les mouvements pourront inviter les enfants à
offrir un ou plusieurs missels à des enfants polonais, ll y en aura
500,000 cette année qui feront leur communion solennelle. Si chacun de
ces enfants recevait ce livre dun enfant de France, ce serait un signe
très concret que nous sommes avec eux.
2. Les jeunes Polonais étudiants (ils sont 100.000) désireraient un
Uvre de psaumes traduit par leur poète Milosz, prix Nobel 1980. Dans un
contexte de contraintes qui brisent les espérances, ce geste fraternel dirait
combien nous vivons avec eux la marche vers Pâques à travers la passion
de leur peuple.
Un missel coûte à ^impression 3 francs, un livre de psaumes 7 fr.
Faire parvenir les dons en argent à : SECOURS CATHOLIQUE ; 106y
rue du Bac, 75341 PARIS CEDEX O7, C.C.P. : Paris 5620.09 K, en indiquant
: "pour les livres de prière 9 *.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
le 15 mars 1982
• LA FOI AUJOURD'HUI, 5, rue Bayard, 75393 Paris cedex O8.
Mensuel de réflexion chrétienne, réalisé par le Pèlerin, depuis le
mois d'avril 1977.
ll vise à dire la foi chrétienne, en s'adressant au public le plus large
possible. Pour cela un effort est fait dans le langage utilisé, la brièveté
relative et la dive*si*é des articles, ll dit la foi en fidélité à la vie et
à l'enseignement de l'Eglise, dans la perspective de l'actualité et des
questions des hommes et des femmes aujourd'hui.
La revue qui a 5 ans d'existence tire à 35000 exemplaires. Chaque
numéro comporte un dossier de 8 pages. Celui de février était : Baptiser,
pour quoi faire ?
W
CASUEL
MESSE
CHRISMALE
QUETE
POUR LES
LIEUX SAINTS
Communiqués
et informations
L'Ordo diocésain, page 181, rappelle que les
tarif» dés honoraires perçus à l'occasion des mariages
et des enterrements sont fixés chaque année à
l'occasion de la réunion des Responsables de Secteur.
A partir du O1.04.1982, le barème que l'on indiquera
aux fidèles est le suivant :
— Mariage : 350.00 F.
— Enterrement : 280.00 F.
La messe Chrismale, avec la bénédiction des
huiles, sera célébrée cette année à Morlaix, en
l'église Saint-Melaine, le mardi-saint, 6 avril, à 18 h.
Monseigneur l'Evêque invite plus particulièrement
les prêtres de Ia ville de Morlaix et des alentours à
concélébrer à cette messe. Ils inviteront les religieux,
religieuses et fidèles à y participer aussi et
pour favoriser cette participation, ils supprimeront
leur messe de mardi soir, s'ils en ont une dans leur
paroisse.
La distribution det huiles aux délégués des secteurs
:
— à Morlaix, immédiatement après ta célébration,
— à Quimper, le mercredi 7, de 14 h. à 17 h., à
l'Evêché (les voitures peuvent entrer à l'Evôché
par le parc, 14, rue de Salonique.)
Le Vendredi Saint, une quête est faite pour fes
Lieux Saints. L'enjeu de cette collecte est grave :
il sagit dun effort de solidarité pour les chrétiens
qui vivent en Terre Sainte. « Le but de cette collecte
est avant tout destiné à répondre à des nécessités
humaines primordiales telles que le logement, l'assistance
médicale, la formation chrétienne à tou3
les niveaux et surtout l'école catholique, toutes choses
sans lesquelles les chrétiens de Terre Sainte
125

CONFERENCES
A BREST
UNE VISITE
ATTENDUE
126
continueront d'émigrer en masse, effaçant ainsi toute
présence chrétienne de la te re sanctifiée par
Jésus-Christ lui-même. » (Cardinal Rubin, Préfet de
la Congrégation pour les Eglises Orientales).
Au secteur Centre de Brest: à la salle Saint­
Louis, 53, rue Jean-Macé.
Le lundi 29 mars, de 20 h. 15 à 21 h. 40 : Mgr
Isidore de Souza, nouvel archevêque-coadju*eur de
Co'onou (Bénin), précédemment Recteur de l'Institut
Catholique de l'Afrique de l'Ouest à Abidjan parlera
de la vie de l'Eglise en Afrique et répondra aux
questions des participants.
Le mardi 30 mars, à 20 h. 45, le Père Louis-Marie
Chauvet, professeur à l'Institut Catholique de Paris
fera une conférence sur "La présence eucharistique
du Seigneur" : Le Christ est présent dans l'assemblée
réunie en son nom, il est présent dans sa parole
il est présent dans l'Eucharis'ie : Vatican ll a souligné
ces trois modes de présence du Christ au long
de la messe : trois modes différents, mais reliés
l'un à l'autre selon un mouvement dynamique.
Le Président de la Conférence des évêques du
Brésil, Dom Ivo Lorscheiter, vient en France du 17
au 30 mai. M présidera le Pardon de Saint-Yves de
Tréguier. Il sera également reçu à f>aris et dans les
diocèses bretons. ,
Son séjour dans le diocèse de Quimper est prévu
en deux temps : d'abord le dimanche 23 mai, avec
une réunion dans le Nord-Finistère en soirée, ensuite
le mardi 25, avec deux réunions, dont l'une dans la
soirée à Quimper. Toutes précisions seront données
ultérieurement.
•
Rappelons à cette occasion le procès en cours
au Brésil de nos compatriotes, les Pères A. Camio
et F. Gouriou. Ils ont reçu le plus net appui de
Mgr Lorscheiter et de bien d'autres Evêques du
Brésil. L'immensi'é de ce pays (16 fois ia France),
I importance de l'Eglise là-bas, les questions qui s'y
posent, voilà qui donne un grand intérêt à cette
rencontre,
Archives diocésaine de Quimper et Léon
REUNIONS
AU
PRINTEMPS
—
- Les 10-12 avril, à Dijon, rencontre nationale des
équipes fédérales de la J.I.C.F. (Jeunesse indépendante
chrétienne féminine). eunesse mdé "
' du" slc0 1 u« V r'.H P n riS 82 "' iournées nationales
I hom*" Cath0li < ue: " T

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àVre t " 45 à 17 h ' °°' à rinstitution de l'Immaculée Conception
de 9 h. OO à 12 h. OO, au collège St-Yves à Quimper.
— Ies 2ômes et -ternes mercredis du mois :
de 13 h. 45 à 17 h. OO au collège St-Yves à Quimper.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Session des
Responsables de Secteur
Au Centre de Keraudren
Les 8-9 mars 1982
La réunion des Responsables de sertPur .-',-cf «--. -
des travaux de l'assemblée plénièœ d ^ L n f ,,uee . dans »-> "gne
en octobre 1981, sur .es pe^SKs m^SSS ^ * L ° UfdeS '
Monïï;^rl'iferf^rsss %£%?& de ce buiietin >
sujet dans "Quimper et Léon". q ' ava,t Proses à ce
bref 1 hlto 8 nq m u a e rS de 9 , 8 a i ^ S S ^ t ^ ^ de rE9 " Se de *-"~ «
T) 14 novembre 1981 : Après l'assemblée p.éoière de Lourdes 1981
«aAVnotrïdiSe. 1981 : ^ *"*«*~ -"issionnaires de Lourde,
d'orientations ZfofJeT^litJ'tlT^ ** L ° U " des n ' ait ^ -onné
Cmq points
Pour une rechercheau ^ ^ ^ f ^ J ? ^ ^ ^
œunion d'aujourd'hui permette de Uxer ta»„?''( neur , , sounai,e

2°) la mission est au service de l'homme
3-J tous les chrétiens sont appelés à la mission
4") la mission ouvre à l'universel
Un questionnaire guidait cette réflexon :
n.-M- r L C ° mment l6S différents --cents mentionnés sont vécus là où
nous sommes, comme responsables de secteurs ?
2") ce que nous en pensons
3") sur quels points pouvons-nous avancer ?
Vers la fin de l'après-midi, les six équipes se retrouvaient na»» »«
mise en commun. Autant les carrefours sont lei He i de dkSSVSl
discussions autant les assemblées générales sonf un pei décevaLs
iï^^ï^e^rzr de ' ressentiel de ^BSSS
s^^SsfS?^^ aswsyà •ufe
£Q-estio• Sur S S ' 6n re,enant et s ° uli 9 nar " davantage Ta
ow quesuon bur quels points pouvons-nous avancer ?
par !fi§ifl^S-rte^ n ^ S lf X dér br q e U r 92? n S L à P °a
un quest.onnaire guidait la recherche en "assembSeï partiels '
S é e S
- e s p o ^ " * * ^ rassemblera .es prêtres
le 2 avril. aiocésams et les aumôniers de Mouvements,
Le Conseil Episcopal donnera également un texte à ce sujet
^ Cat ensemble paraîtra dans le prochain numéro de "Quimper et
dioceUTn'ria^Forratio'n R E S E ? f* A " dré G o u l e " «.ôgué
rapport à tout ce.53 M M H f. ï qU ' , prenant de la ha -»eur par
lignes essen«el£ ^ • L & V R S L Ï SeSSi ° n ' d °
nna qUe,queS
ce cfu? s""t US irse M c^cre eU :nJ' E at qUe . m remarquer ¥ * 'W» **••
Lourdes n'a pa donncrStoitaS^S!^ S *o A d , eSSine - L ' A --emblée de
construire sa propre synthèse m2mp?f T* ?' 0rS C est au diocèse de
'
130
Archives diocésaines de Quimper et Léon
P.C.
Pour avancer
rS-^-a%ï sr «5 r,-?
Cette reprise en compte car JP r*** u
sa foïe^^s'cSa'S^'o"» 0 " * » - — - - « eardan,
! Religieuses, LSS° U R C E R ' Cest un a PP el constant pour tous,
Deux points d'insistance :
a) La PRIERE, et la CELEBRATION
b) La FORMATION
Prêtres,
faut ^te C n*'mef « ^L££? « " K " T Ce qui Se fai « déjà, il nous
gnement des laïcs S foSion ^ d3nS no,re m ' ^ ^ raccompa-
form^orT" 6 *" Prê, ' e8 ' ^!*«-

D'où, si elle "plafonne" ici ou là, n'est-ce pas un questionnement
sérieux pour notre Eglise ?
3) Les communautés paroissiales ont du mal à recevoir une parole
engagée, surtout au niveau de la vie locale. Mais l'expérience montre que
c'est désormais davantage possible.
On peut regretter que les chrétiens engagés ne soient pas assez
présents à leu-s communautés paroissiales, même si l'on constate un
léger retour de ieur part.
b) Pour nous, Prêtres, le service de l'homme n'est-ce pas d'abord :
— être attentifs aussi bien au phénomène associatif (voir dans nos
communes...) qu'aux chrétiens engagés ; y croire,
— repé-er ces hommes et ces femmes, les soutenir, ou permettre
qu'ils soient soutenus, pour que leur témoignage d'Eglise soit le plus
crédible possible.
c) Une question : Les chrétiens n'ont-ils pas aujourd'hui un témoignage
privilégié à donner — sur la qualité de la vie (cf. "le temps de
vivre") — sur la maîtrise et le respect de la vie (cf. famille, avortement) ?
3 - TOUS LES CHRETIENS SONT APPELES A LA MISSION.,,
a) Les LAÏCS - et quand nous parlons de laïcs, nous ne devons pas
oublier les femmes, et parmi celles-ci, les religieuses.
1) Nous avons à préparer des laïcs responsables d'Eglise (liturgie,
catéchèse, mouvements, service des malades, service des plus pauvres...)
ce qui veut dire :
— avec des responsabilités réelles
— faire confiance véritablement, même s'il y a des "bavures"
— des critères de choix
— une formation adéquate, avec des parcours adaptés et organisés
— des moyens financiers
— et des moyens suffisants en "hommes", pour assurer cette préparation
et cette formation.
2) Ces laïcs qui prennent des responsabilités ne sont-ils pas, pour
aujourd'hui du moins, un élément important de la visibilité de l'Eglise?
b) Les ministères ordonnés : les PRETRES, sans oublier les DIACRES :
Qui et comment "appeler" ? Quelle répartition ?
1) Nous ne savons pas comment "appréhender" l'appel aux ministères...
peut-être parce que nous ne savons plus comment "appréhender
les jeunes ?
132
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Mais if y a aussi un manque de connaissance (information) du Service
des vocations. Ne faut-il pas le rendre plus visible ?
2) ll faut prévoir une répartition nouvelle des prêtres sur le terrain,
mais avec un projet renouvelé : c'est un vaste programme, avec la diminution
des prêtres et Ia prise de responsabilité des laïcs.
Et en même temps ne faut-il pas renforcer les Services Diocésains?
Nous n'avons personne pour la Pastorale Familiale ou la Pastorale de la
Santé ; il faut compter avec les besoins grandissants de ta Formation permanente...
Les jeunes prêtres sont peu nomb-eux : leur dispersion à travers le
diocèse est-elle souhaitable ? Comment leur permettre de "vivre" ? Ils
sont sans doute plus nombreux dans les villes... mais par qui les remplacer,
alors que déjà, en ville, le "seuil de rupture" est atteint ?
c) La concertation entre prêtres et laïcs
Ne peut-on, assez vi*e, aller vers un Conseil Pastoral de Secteur, ou
de pays ? pour qu'il y ait communication, concertation, communion, entre
laïcs-religieux-religieuses-prêtres, secteurs-mouvements-services ?
Une remarque : Les laïcs et les sacrements
— pour l'Eucharistie, il apparaît, dans toute la Tradition de l'Eglise
qu'elle a toujours été célébrée par un ministre ordonné, même s'il s'agit
de quelqu'un choisi dans "sa" communauté.
— pour les autres sacrements, il faut intensifier la place des laïcs,
dans la préparation, y compris ia célébration.
4 - LA MISSION OUVRE A L'UNIVERSEL : trois notations :
a) ATTENTION à porter à d'autres cultures — chez nous comme dans
le Tiers-monde — (cf. Migrants ; "nos" missionnaires) ; aux mal-croyants —
et parmi eux il y a les jeunes... dont nous avons peut-être peur. Comment
entrer en relation avec eux ?
b) ACCUEIL, sans énervement, fermeture ou repli sur nous-mêmes ;
accueillir, c'est recevoir.
c) un autre LANGAGE : apprendre à dire les choses essentielles de Ia
Foi avec des mots simples, que "l'autre" puisse comprendre et accepter.
• Nous souhaitons que ces différents points puissent être repris et
travaillés dans nos différentes instances de réflexion.
L'EVEQUE ET SON CONSEIL
133

PIANOS - ORGUES
S.A. Paul CAPITAINE
33 - 35 > rue

engagés et vivant leur foi, de se familiariser avec l'encyclique et d'en
faire, pour eux-mêmes et en équipe, en associations, une référence déterminante
pour le comportement dans la vie sociale.
3. A propos de "Familiaris Consortio" (Exhortation sur la famille)
Dans l'ensemble l'accueil a été respectueux du grand message de
foi qui sous-tend ce document. U reste à notre Eglise de l'approfondir
en le faisant sien dans le comportement pas'oral quotidien, et de mettre
en œuvre sans nous lasser, cette, dimension familiale d'une pastorale
qui se veut évangélisatrice en ce domaine très visiblement sécularisé
dans notre socié'é. L'annonce de la vision évangélique de la réalité
conjugale familiale s'impose plus que jamais.
4. A propos de la place des femmes dans l'Eglise
L'opinion est vivement sensibilisée aux problèmes, aux aspirations des
femmes, dans la société. "Dira-t-on toujours que l'Eglise est sourde à
ces aspirations, aveugle à ces problèmes ?"
Nous savons bien quelle place effective — constante et même croissante
— tiennent les femmes dans la vie de l'Eglise.
On risque cependant toujours d'utiliser leurs services sans les associer
suffisamment aux décisions, dans une réelle coresponsabilité (différenciée,
il va de soi).
Mais l'interpellation qui atteint l'Eglise ne vient-elle pas aussi de la
distance indéniable que prennent, par rapport à l'Eglise, des femmes de
tous ages ?
Les questions que font parvenir bien des mouvements apostoliques
impliqueront ce*tainement que soit assumé avec gravité —au nom même
des orientations missionnaires — un tel appel adressé au devoir primordial
d'évangélisation.
5. A propos du remboursement de l'Interruption Volontaire de Grossesse
par la Sécurité Sociale
Un échange sur cette question et un regard plus global sur un certain
abandon moral dans la société fut posé.
Cet abandon moral ne se traduit pas seulement au plan de la sexualité
mais aussi au plan du partage national et international.
On vit !e paradoxe suivant : On parle de solidarité devant Ie partage
du ravail et de l'avoir face à la crise internationale, et simultanément se
révèlent encore plus fortement les individualismes personnels et de
groupe. De nombreuses voix réagissent contre cet égoïsme sous forme
136
Archives diocésaines de Quimper et Léon
multiple. L'Eglise, à tous les niveaux, doit apporter son poids et son
soutien pour l'évolution des mentalités. La Commission sociaïï a tollé
la question. En plus d'actions à court terme l'oraanisa'ionrt'.7„ u~
pourrait apporter une réflexion de fond o^anisa.ion d un colloque
Après cet échange large, le Conseil estime important de faira i» in,,,
même une déclaration publique au sujet du remboursement de î V G
par la Sécurité Sociale. Ce texte publié le 8 mars à i7 h est ll- suilanf.
_«. " AU J"»"""!., OÙ nOU8 Mmrn «* réunis, pouvons-nous taire notre
désapprobation d'une mesure annoncée depuis plusieurs Jours mesuî
&VZSVXX? des femme8 qui re,U8ant dôtra *S

extrême importance à nos yeux. On s'interroge sur la vigilance et la fermeté
de I épiscopat. On s'inquiète des intentions ou des projets éventuels du
législateur.
...J*— -•meurons imperturbablement fidèles à la position constante de
I épiscopat, rappelée maintes fois en France depuis le Concile et encore
clairement et unanimement, par nous à Lourdes en octobre dernier Nous
du U |a S DpT! S rf Sen1iS l PPUyéS da0S n ° ,re P0si,i0n par -» P arol « récentes
du Pape lors de son de/mer voyage en Afrique, évoquant publiquement ce
dro. fondamental'' de toute famille "à éduquer ses enfants dans * » * £
Ies qui correspondent à sa conception de la vie et du monde".
En solidarité avec tous ceux qui officiellement dans l'Eglise de
2 2 2 T" 6 "- T."" 6 iiberlé «--••«-»•. P°"r maintenir vivabés des
écoles ou soient "proposées au cœur même du projet scolaire les
va.eurs inspirées de l'Evangile, ce qui est, dans une socié?Sis?
une con ribu ion originale au service de jeunes en quête de sens 2
leur vie" (Déclaration de l'Assemblée plénière - Lourdes 19aT fous
demeurons "vigilants, fermes s'il le faut", et "nous serons tou ours constructifs"
Decours de clôture - Assemblée plénière - Lourdes 198U
ï°e u y s 'T:rt sr? comp -!i er r la mème •m**JSïzl22l
nve de la part des responsables du bien commun de la nation".
Le partage sur celte question se poursuivit éclairé par les interven-
SîtV 9 ^ 0nsei 9 n . eur Honoré ' Pésident de la Commiss d M nde
scolaire et universitaire. Il en ressortit les éléments suivants :
Passée souvent au second plan, ces derniers mois, à la suite des
de^cSé 0 '° 9ne ' ' a qUeS,i ° n SC ° laire revient en P^ièri ligne
Des consultations de tout bord se sont faites par le ministère ces
dernières semâmes. Le Secrétariat Général de l'Enseignement Caîholiqul
éprouve une certaine déception et inquiétude à la suite de ces rencontres
qui laissent une impression d'incertitude.
r.-Hro a „' qUeS,i °-? de rEcole privée ne semble P-»- s'engager dans le
pface% d entruSurT-f ri 9 J°5 ale de .'^.-^nement lui-même 9 ; la mîse Jn
Sire lef SnZ J! f cen,ral : satlon P° 5 ^ '« question de la carte
Aussi le ^3aria» r P f ? r !, nd , P ° Ur les écoles sous c< - n trat simple
AUSSI, le Secrétariat General de l'Enseignement Catholique soucieux
de mam emr la défense de l'école sur un terrain de ne S pSie
FS T I "Slltfî 1 « S f ^ meté * £ & * * A tou. les niveaux" de
assemblempn L%t If 6r da . nS Un état de m °bilisa'ion. De nombreux
rassemblements de masse à travers la France sont prévus entre aupres
pour la région parisienne, le 24 avril. '
7. La Pologne et les pays où se vit l'oppression
alertée^? Ipf^h'r" " "'f. 5 * guère de semaines où l'opinion n'ait été
alertée, et les catholiques de France invités à des gestes de solidarité
138
Archives diocésaines d Quimper et Léon
auxquels ils ont donné une mnnn-a .-«n u
«ier a un besoin vi'al de soute? maté ie ToîjTT?' , Un B peup,e en -
un immense concours de bonnes^Tolomés c2r!l P 'i 18 En ,ien avec
''
effort sera poursuivi. volontés collectivement organisées, cet
f #-
Monseigneur Vilnet rappela • "Nou« fai.-,,.,., -i .
neuve de la solidarité d'Eglise à EglisÂi tcom •V"?. Une «P é rience
les communautés helléniques en h£r d» ïï Jt "VÏÏ
Paul -* invi,ai «
sommes solidaires de l'Eglise g g * . ! ^ ^ ****** Nous
de ses évêques. Leurs droits à emi,. fj' . . f[ «-eles, de son c ergé,
les défendrons égaïemen?S Î B J Ï iardTZH '° 1 £ ! le *P"mer, nous
abusive vou,ait
y toucher. La communion des saints «f ^n? ri nl°^t
vivons intensément avec eux e« er:iennUT% ré p a aïe^Spa e u. q „ e "°" 8
I^^*"BS!?&^'ùZ^FX n6M « de ne pas
Bien sûr, les interlocuteurs ne son cas mot * d en * raide de rE 9 lise '
diversion entreprise par Mrtaîn, . P . / ' Ves par une tentative de
ment reproché à I ? épïcoSi Zr» °.Tf (qU ' ° nt d ' ail,eurs P^lique-
Pologne) ll s aqit Se llnL £? S tOUte son action en faveur de la
sont'osinsibîeStlt Sb.ement S u S ^ ^ ^ des homma -
en ^teleTfeZ \ ^ ' ^ ^ ' ^ $£*"»* de ,a so ' idar ^.
non violente mais impress onnante nP-? r ' homme ' avec «tte arme.
objectifs concrets. ,mpre - s,onnant e. qu est I opinion mobilisée sur des
tous M cïs ^ ^ ^ ^ . ^ ^ ^ ^ d °« aller vers
voix jusqu'alors Zppeen?enduL 9 icr CnnfZ Ça,ï Cession Par des
cur l'ûm^' H H enienaues ter. conference de Dressp Hu PPPAI
"' SS& i k S a ï ^ ^ TEMP0RE ~ DE ^ T
suiva M nrs nSei9neUr M32ierS 3nima ,a réf,exion S" tail apparaître «es points
'•évangélisation 6 de1a Ï L T n T T d0it t** resituée dans

a paru important que ce signe soit plus parlant et plus proche pour la
classe ouvrière.
Signifier l'œuvre du Christ et la proximité de l'Eglise par le partage de
vie, du travail, de la solidarité ouvrière telle qu'elle s'exprime dans i
vie quotidienne et les organisations, pour être mieux à môme de dire
Dieu dans le langage et l'histoire des travailleurs, de le célébrer, tel.a
était bien et telle est encore la raison profonde de l'envoi des prôtresouvriers.
3. Cette mission du prêtre au service de la mission de l'Eglise doit
tenir compte de ces deux objectifs indissociables ; annonce de l'Evangile
et participation à la transformation du monde dans l'amour du Royaume
de Dieu. L'évangélisation est première et ce primat de l'évangélisation,
loin de nuire à l'efficacité temporelle, en assure l'authenticité humaine et
en dévoile toute la finalité.
4. L'histoire des prêtres-ouvriers, au cours de laquelle ont été écrites
de belles pages d'Evangile, a de fait été marquée par une certaine
dérive parce qu'elle coïncide avec une période ecclésiale difficile :
a) crise d'identité des croyants dans un monde sécularisé ;
b) prédominance psychologique et quelquefois idéologique de l'appartenance
au monde sur l'appartenance à l'Eglise comme lieu de discernement
;
c) primat de la praxis, de l'efficacité temporelle, du politique sur la
révélation de Ja dimension intérieure de l'homme, celle de sa relation
à Dieu, Jésus-Christ.
5. Plus que jamais, dans ce climat de primat de l'efficacité temporelle
sous-tendue par des idéologies réductrices, il paraît important que
les choix que fait le prêtre-ouvrier, et la manière dont il vit ses solidarités,
soient signes du primat de l'évangélisation et rappellent constamment les
exigences d'une ouverture à Dieu et à une communion universelle.
Une des manières de signifier le royaume de Dieu est, pour le prêtre
le refus des responsabilités temporelles de haut niveau, et le souci de
vivre ses engagements dans Jes organisations ouvrières, dans un esprit
d'humble service et d'éveil aux responsabilités.
(TEXTE DU SECRETARIAT GENERAL DE L'EPISCOPAT,
SECRETARIAT DE L'OPINION PUBLIQUE
PARIS LE 11 MARS 1982)
Nos amis défunt*: M. Jean-Marie Meudec, Plounévez-Lochrist. Mme Pierr*
Sévère, Quimper. Sœur Xavier Gourmelon, des Filles du St-Esprit. Saint-Pierre.
Brest Mme veuve Hervé Grall, mère de M. l'abbé Francis Grall, Plounévez-Lochrist.
Melle Marcelle U Pape, Pont-de-Buis. M. Yves Loussouarn, Coray.
140
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Notes dc lecture
•JAN GROOTAERS, DE VATICAN ll A JEAN PAI n u i
nant de l'Eglise Catholique, L e ? S 4 t ^ ? S ^ ' m * **'
L'auteur un laïc, chargé de-cours à la Faculté de Théoloaie de Ln,,
SMSÎSd d e i?£ e;des synodes 2"-^> *^«^
n7nJ +f! 'Eglise, propose une lecture de ce parcours chargé
de tensions, que sont les années de l'après-Concile
ot J°r*i ,Ul ' ' e 9rand tournant de l'Eglise catholique est l'importance
Su r .ÏLffî P ro ? ressîv ement- Ies «jeunes Eglises» y on S avec
leur sensibilité et feurs problèmes propres, aux synodes romïnse^
ïïli^n^ite Pft^ ° nt aidé aussl à d < * —
nor ?T °T a9e .* par,e beaucou P des Papes... Un chapitre tente de donner
une interprétation du Pontificat de Paul Vl: écartelé favorisant fe
renouveau conciliaire, essayant d'empêcher les 6MMonBo^S au
Tï%£-£'tSZ2Z du " minls,ère de Pierre " «SiTSUï
I impasse avant que «l'utopie Wojtyla . n'apSarâlsse* S b l e Cette
«élection audacieuse» d'un Pape du «second monde » fut appuyée n*
les électeurs du tiers-monde, ceci dans la ligne du . 9 ^ ^ ! ^ ? !
vraqî- 2 ? l ^ C ' e S t *~p dans la perspective globale de l'ouvrage
— traitent de la personnalité et des intentions de Jean-Paul ll *
à travers ses interventions au Concile, son action à Cracov?e puis ses
de y nfr S cer Se %r ,t,pI ^ di ? C r s ' sa > remîère encyclique esiil 'possibîe
de percer « I énigme » qu'est celui qui suscite tour à tour espoirs ferveur
réserves... Mais le Pape n'est pas toute l'EgNse. Et ouis deux
années de Pontificat ne permettent pas d'établir un E n
a évSSmenî . ï i S T - " ^ ^ ] é ***»' * * «* Cléret,
vl« # nf DV L A ^° SCHILL EBEECKX, LE MINISTERE DANS L'EGLISE ser-
Sndaï UcÎTm" ^6 C p 0mmunauté d « Jé —Christ. Traduit du 'néer-
de S?nnï!L 2 i a r S ,e T ère S * lravaî " e cette gestion. Le point de départ
former un tout K ^ i 4 F P * ^ * com P ,étés - structurés pour
ZThtenrKu!; sS°.T i/ 1 $a9lt dUne ,mmense

La situation des communautés chrétiennes dan- -ia cit., H» IA
asa f a—* tf ««^^^ &
a évâ^éÇ^^^
Archives diocésaines de Quimper et Léon
,S min, ' S,ère eCC ' ésial
*ite^^>£^u£J' avec «eurs
cires, ,1 déblaie d'abord le terrain cherche î £ *" Devant ses audiausses
qui traînent dans les ïp r£ à dSÎfra IP??/ 886 '.-' 88 co
"ceptions
les images qui interviennent presaue nSr?«!- V* plls qui Persistent,
vent trompeuses, dangereuses H s n« nf r T 6 " 1 mais aui son « soudes
mots, il vise à dire l'essentiel de la foi ^p 6 8 m >- ,no ' 0 9'es et l'usure
'I V a Jésus-Christ et la révélation n fa
chre ! ,enn e : au centre de tout
qu'amour et donc pauvreté huS/' J ?,° US donne sur Di (qui n'es
appelé à être •'transformé"' iuS , 8 ' 8 t ou . , ' r - r "?- aussi...) et sur l'homme
lumière, les exposés j S L f S &S2?ttÀ£ *° ^ ^ Dans ce
de Jesus pour nous, sa résurrection D?*.* > -'° nS de ,a foi : ,a mort
originel, la résurrection de la cha ? D trm " é ' la création, le péché
majeures de la vie S ê ^ T F ^ J * * * * ^ •» dimensions
souffrance, avec en son cœur profond I EucharS ^ ,e ma L'on aimera cet ensemble intelligent et fervent.
et la
'
^ % 2 ^ n
PIERRE CROZON
j ^ « « * ? ° "T»*** -'instaurer un dia.ogue. pourront
J.P. 28. rue d'AuteuV'sotVparrrrir/^'n^^^ 6 1981 ^U,J.
Géologique, pastoral. Avec les exrai.H" ' Z °'* ar,icles d ' ordre historique.
-" séminaire Vancais à Rome m n ^ T " d ° nnée ^ M9r LUS '^ r
fmplo prêtre, cet incomoris » T . ~ Avec aussi les P a - es «"" «Lo
à Pa96S
-hacun d'en [uger,
P""-'"""»-» ? impertinentes ? abusives ?
143

sommaire
Devenir frères universels...
introduction à la session des Responsables
de secteur 121
Appel pour la Pologne 124
Communiqués et informations 125
Casue!
Messe chrismale
Quête pour les Lieux Saints
Conférences à Brest
Une visite attendue
Réunions au printemps
Retour de Rome 127
Session des Responsables de secteur 129
Bref compte-rendu
Pour avancer
Au Conseil Permanent de l'Episcopat 135
Divers sujets d'échange
Prêtres-ouvriers
Notes de lecture 141
27 Mars 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. . 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
ULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
IO Avril 1982

PUISQUE LE CHRIST EST VIVANT...
PEUPLE DE BAPTISES, AVEC TES SENSIBILITES MULTIPLES, AVEC
TES RICHESSES VARIEES, LAISSE-TOI TROUVER PAR LE DIEU QUI TE
CHERCHE. PUISQUE AUJOURD'HUI LE CHRIST EST VIVANT, NE CRAINS
PAS POUR TON AVENIR. AVEC LA FOI ENRACINEE AU PLUS PROFOND
DE NOS TERROIRS, DEVIENS VRAIMENT FERMENT DE JUSTICE, DE
FRATERNITE ET D'UNITE. PUISQUE LE CHRIST EST VIVANT AUJOUR­
D'HUI ET DANS TOUS LES LIEUX DE L'UNIVERS, LEVE LES YEUX VERS
L'HORIZON ET PRESSE LE PAS. PARTOUT SUR LA TERRE ET DANS
TOUTES LES CULTURES, DES REGARDS CHERCHENT DIEU.
EN COMMUNION AVEC L'EGLISE QUI EST A ROME ET SON EVE­
QUE JEAN-PAUL ll, AVEC TOUTES LES EGLISES QUI LUI SONT UNIES,
DANS LA JOIE D'UNE COMMUNION CROISSANTE AVEC LES AUTRES
EGLISES CHRETIENNES POUR L'ANNONCE ET LE SERVICE DE L'EVAN­
GILE, NOUS DISONS EN CONTEMPLANT LE CHRIST QUI REVIENT :
« VOICI L'HOMME I » DIEU VEUT ENFANTER L'HUMANITE A SON AVE­
NIR.
ICI, A LOURDES, DES PARALYSES ONT LAISSE LEURS BEQUILLES
AUPRES DE LA VIERGE MARIE MANIFESTANT ENCORE LA TENDRESSE
ET LA FORCE DE DIEU. AINSI, PEUPLE DE BAPTISES, TE LIBERANT DE
TES PESANTEURS ET DANS LA TRADITION REÇUE DES PREMIERS APO­
TRES, LEVE-TOI ET MARCHE I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
...LEVE-TOI ET MARCHE
(finale du Message des Evéques aux catholiques de France, Lourdes
Octobre 1981)
Résurrection
Les peintres se sont plu à représenter la Résurrection de Jésus avec
une grande somptuosité de lumière et de couleurs. A la grande stupeur des
gardes, le Crucifié d'hier sort vainqueur de la mort et s'élève vers ies cieux.
Rien de te) dans le récit de saint Marc, proclamé à Ia Vigile pascale :
trois femmes, fidèles au souvenir de Jésus et soucieuses de l'honorer en
sa mort, viennent avec des parfums pour parfaire l'embaumement interrompu
par l'arrivée du sabbat. Un détail les tracasse : pourront-elles pénétrer
dans le tombeau pour accomplir leur acte de piété : la pierre qui le
ferme est si grande et si lourde ?
Arrivées au tombeau, elles s'étonnent : la pierre a été roulée. Elles
entrent ; le corps de Jésus n'est pas là, mais un jeune homme vêtu de
blanc, qui essaie bien de les rassurer et leur confie un message : "N'ayez
pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité :
il n'est pas ici. Voici l'endroit où on l'avait déposé. Et maintenant, allez
dire à ses disciples et à Pierre : ll vous précède en Galilée. Là, vous Ie
verrez comme il vous l'a dit."
Pour nous, c'est toute la joyeuse annonce pascale, mais, pour ces
femmes, quel sens peuvent avoir ces paroles ? Elles sont si loin de penser
à une résurrection, elles qui venaient embaumer un mort... Elles ont
peur, elles quittent en hâte le tombeau, elles ne disent rien à personne...
A partir de tels témoins, comment pourra naître l'Eglise ?
*
Un déclic a joué cependant. Elles et d'autres vont retourner au tombeau.
On va alerter les disciples : Pierre arrive incrédule et s'en revient
perplexe ; Jean, lui, affirme qu'il croit. Mais que croit-il ? U faudra que
Jésus se manifeste, qu'il entre à nouveau en relation avec ses amis, à
la fois le même et le Tout Autre, pour que la foi véritable naisse en leurs
cœurs et qu'ils puissent l'exprimer : "Jésus qui était mort sur la croix est
à nouveau vivant : il est ressuscité."
Et ils comprendront vite qu'il ne s'agit point d'une résurrection à la
manière de celle de Lazare, d'un simple retour à la vie antérieure, mais
du passage à une vie nouvelle, qui n'est plus soumise à nos limitations.
A l'égard de la mort qui l'avait saisi, il est souverainement libre. C'est
vraiment l'avènement d'un monde nouveau qui leur permet d'entrevoir
toutes les richesses des promesses du Maître : "Là où je suis, là aussi
sera mon serviteur."
Parmi les disciples, la nouvelle se répand. On se remémore telle
ou telle des paroles mystérieuses de Jésus : "N'avait-il pas dit... Ne fallait-
145

il pas... ?" On se rassemble, on prie en donnant aux vieilles formules des
psalmistes une nouvelle plénitude de sens. Et voilà le petit groupe des
croyants déjà bien enraciné dans la foi, mais encore replié sur lui-même.
H faudra la venue de l'Esprit, au jour de Pentecôte, pour que le groupe
se manifeste et que la bonne nouvelle éclate au grand jour : "Que toute
la maison d'Israël le sache avec certitude : Dieu l'a fait Seigneur et Christ,
ce Jésus que vous, vous avez crucifié."
*
Aujourd'hui, après vingt siècles, nous ne disons pas autre chose ;
nous proclamons le même message. "La mission de Jésus n'a pas abouti
à un échec, à l'échec de ia coix et du tombeau scellé. Par sa résurrection,
elle a été authentifiée par Dieu. Par la célébration de Pâques,
nous attestons notre foi, nous proclamons notre joie comme les premiers
disciples."
Mais cette mission nous concerne. Comme au temps de sa prédication
en Galilée. Jésus nous invite à accueillir, à intérioriser cette Bonne
Nouvelle de l'amour du Père, pour devenir ses enfants, par la grâce et
à l'image du Fils unique mort et ressuscité.
Accueillir la Bonne Nouvelle, proclamer sa foi en Jésus ressuscité,
ce n'est pas seulement dire des lèvres son Credo, ni même se réjouir en
son cœur de la belle fin d'une douloureuse histoire. C'est entier dans le
dynamisme de Ia Résurrection qui est victoire sur la mort et manifestation
d'une vie nouvelle. Saint Paul ne cessera de nous le redire pendant
tout le temps pascal : "Purifiez- vous du vieux levain, et vous serez une
pâte nouvelle... Célébrons la Fête non avec de vieux ferments : la perversité
et le vice ; mais avec du pain non fermenté : la droiture et la vérité."
Et comment garder pour nous seuls cette Bonne Nouvelle ? L'Eglise
entière, et donc tous les chrétiens, doivent Ja proclamer à temps et à
contre-temps. Enco.e faut-il que l'annonce en soit crédible? Aux disciples
eux-mêmes, sauf cas privilégié, la vue du tombeau vide n'a pas suffi.
Il a fallu qu'à travers des signes ils redécouvrent la présence de Jésus
et fassent l'expérience de son amour. Pour les hommes d'aujourd'hui, ce
sont les chrétiens, c'est nous, qui devons être ces signes. La nouveauté
de ta résurrection, c'est en nos vies qu'ils devraient la lire. Ces vies sontelles
à ce point transparentes qu'à travers nous, ceux qui nous voient
et nous jugent puissent découvrir la présence vivante et aimante de Jésus
ressuscité ? Qui de nous oserait Ie prétendre ? Accueillons donc, comme
nous étant destiné, le message de saint Paul : "Purifiez-vous du vieux levain
: la perversité et ie vice ; soyez un pain nouveau, au goût de droiture
et de vérité !"
146
Archives diocésaines de Quimper et Léon
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
Communiqués et informations
COMPTES
PAROISSIAUX
1981
ADMINISTRATION
DES SOCIETES
GENS DU VOYAGE
UN RAPPEL
AVEC L'EGLISE
EN FRANCE
Lés pa-oisses qui n'ont pas encore fait parvenir
aux archidiacres les comptes de l'année 1981 sont
invitées à Je faire le plus rapidement possible, et, en
toute-hypothèse, avant le 25 avril. Dans les comptes
déjà parvenus, certaines paroisses n'ont pas fourni
le détail des dépenses. Ainsi que le signale le compte
rendu de la réunion des responsables de secteur,
il est important que chaque paroisse rédige cette
feuille.
Chaque année, toutes les paroisses dont les
immeubles appartiennent à l'Association Diocésaine
doivent communiquer au Bureau Diocésaine du
Temporel le montant des dépenses occasionnées
par ces immeubles. Si ce n'est fait, chaaue naroisse
voudra bien communiquer ces chiffres avant le 25
avril
En cas de cérémonies (baptèmes, mariages,
enterrements) concernant les gens du Voyage (Gitans
ou Forains), il est judicieux de se mettre en
relation avec les Aumôniers chargés de ce monde :
Guy Diraison, Presbytère de Plouider, Corentin Le
Corre, Presbytère de Quimperlé, ou le Frère Rémi
Durand, Kermabeuzen, Quimper.
Assemblée plénière de Lourdes 1982 (24-30 octobre).
— Dans la mouvance des perspectives missionnaires
de 1981, Jes diocèses, les mouvements ont
étudié l'interpellation qui leur était faite par ces
documents. En juin 1982 sera établi un dossier faisant
le point de cette réflexion.
— La réflexion sur le monde ouvrier et Ia présence
de l'Eglise dans ce monde est envisagée dans
la suite de ces intuitions. Elle est répartie sur deux
années : 1982 et 1983. La commission épiscopale
a provoqué sur les diocèses une démarche pastorale
la plus la-ge possible ayant pour but de noter comment
le monde ouvrier apparaît aujourd'hui pour
147

• ASSOCIATION DES OPERES DU COEUR
l'Eglise et comment cette dernière y est présente.
A partir des rapports envoyés pour le 1er juin, l'As
semblée plénière 1982 posera un regard d'ensemble
qui amorcera le travail en vue de l'Assembler
plénière 1983 qui décidera des propositions pastorales
à prendre.
— Pour l'instant, les autres sujets mis à l'ordre
du jour de l'Assemblée plénière sont, entre autres,
la suite du travail sur la santé, fes missions extérieures
avec le 25e anniversaire des prêtres Fidei
Donum.
Sous te parrainage de te Fondation nationale de cardiologie, une association
est née en 1979 regroupant les personnes qui ont subi une intervention à « cœur
ouvert» et sont sous traitement anti-coagulant. Les buts de l'association sont
multiples et essayent de répondre aux nombreux problèmes posés, sans pour
cela empiéter sur les attributions du corps médical et des services sociaux.
Indépendamment du rôle d'entraide morale, l'association dans ses multiples
démarches auprès des pouvoirs publics, a déjà obtenu pour les opérés du coeur
des avantages certains (carte d'invalidité civile, exonération de la vignette automobile...).
Le délégué régional est M. Bernard Laugery, 20, rue Diderot à Angers. Dans
le Finistère, les responsables sont MM. Bernard Bourbigot, 54, rue Coz-Forn à
Beg-Meil, 29170 Fouesnant et Christian Péron, 1, rue de Bretagne à Treffiagat, 29115.
Décès
Monseigneur l'Evêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Yves Kerboul.
Yves Kerboul, né le 19 décembre 1902 à Guipavas. Ordonné prêtre
le 25 juillet 1928. Vicare à Rosporden. Août 1934, vicaire à Douarnenez.
(Guerre et captivité). Août 1948, recteur de Pont-de-Buis. Juillet 1955,
aumônier des Petites Sœurs des Pauvres, Lambezellec 1975, se retire à
Missilîen. Décédé le 1er avril 1982.
148
PENSEZ A VOTRE REABONNEMENT
Tous les abonnements à "Quimper et Léon" se terminaient Ie
31 décembre 81 et étaient donc à renouveler. C'est déjà fait
pour le plus grand nombre. Que ceux qui, recevant ce numéro
d'avril, n'y ont pas encore pensé, veuillent bien y consacrer
quelques instants, sans attendre un rappel personnel par fa
poste... Un "oeuf de Pâques" s'il vous plait, pour le Bulletin...
Merci.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«
Heureux anniversaire
Le 14 avril prochain, Monseigneur FAUVEL fêtera son 80e anniverversalre.
Bien respectueusement, au nom des prêtres du diocèse, dont beaucoup
ont été ordonnés par lui, au nom de tous ses anciens diocésains qui
ne l'ont pas oublié, nous lui offrons nos vœux les plus sincères avec l'assurance
de notre prière.
Que Ie Seigneur lui garde la santé heureusement retrouvée et ce regard
lucide et bienveillant sur l'Eglise d'aujourd'hui, toujours chère à son
souvenir et présente à sa prière I
Le précédant de 2 mois, c'est le 20 février que Mgr Favé a franchi le
même seuil et, fidèle à sa façon de faire, est allé réciter, sur les fonts baptismaux
de Cléder, son Pater et son Credo. Toujours prêt à répondre au
moindre appel, il célèbre cette année la Semaine Sainte... en Martinique. A
lui aussi, heureux anniversaire I
Francis BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
Chez les Frères de Ploërmel
Le Chapitre Général des Frères de Ploërmel vient de se tenir à Rome.
Un nouveau Supérieur Général vient d'être élu : le Frère Bernard GAU­
DEL 1 --. né à Cancale en 1926. Il était précédemment Visiteur des écoles et
des communautés de Frères dans le district de Rennes. Il succède au Frère
Albert Tremblay, un Canadien qui vient de terminer un mandat de 12 ans,
marqué, en 1980, par la célébration du bicentenaire de la naissance du fondateur
de la congrégation : le Vénérable Jean-Marie de La Mennais.
Le nouveau supérieur au^a pour assistants : le Fr Marcel SYLVESTRE
des U.S.A. pour les districts de langue anglaise ; le Fr Gaston ROY pour le
Canada ; le Fr Alberto GOMEZ pour les districts de langue espagnole ; et
pour la Province de France, le Fr Louis BALANANT, en remplacement du
Fr Michel DEMAN qui a exercé les fonctions de Supérieur provincial pendant
18 ans.
Le Frère Louis BALANANT né à Cléder (Finistère), en 1936, résidera
comme son prédécesseur, 40 bd Charner à Saint-Brieuc. fl était précédemment
Visiteur, résidant à Ty-Carré, Châteaulin. Nous lui disons nos félicitations
et nos vœux.
148

Prière des prêtres, le Jeudi-Saint
Comme .M'a fait au cours des années précédentes, Jean-Paul ll s'adresse
aux pretres du monde entier à l'occasion du Jeudi-Saint. Cette fois
du fslTJ^lV 6 Pap * P ubli , e le tex - e "-'une longue "méditation" dlîée
du 25 ma s et rendue publique le 1er avril. En raison de l'abondance cU
Archives diocésaines de Quimper et Léon
S,"f..J"3f* " "ZZ- "O""" n*" 8 "» «-""-«-s sac-rdotale.ufrTÏÏ
2SV'«SSE* " m -" ,e T •""" '-* -*-'--"• * , '- 9 "--
Le Jeudi-Saint est fe Jour où est né notre sacerdoce...
,u x s sâtfssas ^u-rs as, s • srirs
rsK asa.'" s - c, - me, ' ! - -- "** »—- "SSM:
Nous te rendons grâce, ô Christ,
Spéc^e P rtoVs U aVe U rd n o°ce S . a " ^ ,0 '- même ' n0U8 aS80C,ant d ' u "
e man,ère
— parce que tu nous a fait ministres de l'Eucharistie et de ton narrinn
participant à ta mission evange.isatr.ee, serviteurs S f R S de Î ï S S S
de cit e amS i r"auï 1t d;„ n , 0 ïf *T aV6C leS yeux de la M toute "'Immensité
Le Jour du Jeudi-Saint est notre fête.
molsSn U8 w. PenSOn8 en même ,emps aux cham P» «0-" « dorent pour la
cours^lStr^ŒseT 3V ° n8 C ° nflanCe qUe ''*"'" v,end ' a « a » «-
ces.ï.! r » Ce8t ,OUi ° Ur8 ,,E8pr,t qui * ra - eunH ,,E fl»-e. et la renouvelle sans
tres de C ?I?H dU « C 1 nacle ? du Ca,va,re ' «cueille-nous tous, nous les orê-
ÏÏLÎ no^u fïST 1982 ' " Par '« "••*• du -•-3&-TJSC
150
Session des Responsables de Secteur
Au Centre de Keraudren
tes 8-9 mars 1982
(suite)
Vers une meilleure concertation
ceUx L LZ S ï^4 ? Pe " e i au " iveau du diocèse, une concertation de tous
cette ligne.
en 9 a 9 és ~ Des P r °9-*s sont possibles et souhaités dans
Hin-m? 8 ' 1 .]!. 58 P ers P ective

Archives diocésaines de Quimper et Léon
2. Ce qui existe déjà : Réunions entre prêtres ; diverses réunions
££,£*££ religieuses, 'alcs) au niveau paroisses, inte^aSse?
secteurs, mter-secteurs ou "pays"...; Visites pastorales; rencontres à
^ L T de ? otJV ! men -- d'Action Catholique, entre mouvements, entre
mouvements et secteurs ; rencontres avec les Services (catéchèse, litur-
„, * !"* concertation dont on ne veut pas : Là il est question du Con-
of,'i. ï'îfïï' K q £" exiSte ' tr ° P restreint) ' du Conse i> Presbytéral (tel
qu il a existé...), du Conseil de pastorale ("Nous ne sommes pas prêts")
de Commission du Clergé... H ; '
HQ ttï* c ° ncertatlon 1-e "O"* souhaitons: Une conce-tation qui parte
de la base, de ce qui existe déjà, qui associe prêtres, laïcs, Religieuses
sur un plan géographique plus large que le secteur (lé "pa^s"), Jn Conse
I épiscopal élarg., etc... Tout cela pour mieux conntre e vivre la
situation actuelle en notre Eglise et préparer ensemble ce qui vient l'avenir
*
* *
nn^J mée du . 9 ar ? amenée Par des "carrefours" autour d'un
questionnaire au sujet de la concertation évoquée la veille.
1. Quelle concertation existe, spécialement dans votre secteur (y compris
dans les paroisses) mais aussi au plan "inter-secteurs" et plus largement
? Dans cette concertation, qui retrouvons-nous ?
2. Ce que nous en pensons
3. Sur quels points pouvons-nous avancer dans ce qui dépend de
nous plus directement ? Que souhaiterions-nous par ailleurs ?
La mise en commun se fait sur un rythme très rapide, avec toujours
cette absence de débat que tel ou te! regrettera...
A ce point de la session une question se pose : que sera-t-ll fait de
tout cela ? de qui dépend Ie changement ?
A partir des résultats de ces carrefours, et aussi de l'aDDort de la
^ufcSrr?" de Services et dea aumôn,ere *»£££
m texte Ll .wi S - .° eS T f 8 ( '- estions ' le Conseil Episcopal donnera
un texte que publiera le prochain numéro du Bulletin.
* *
ce qui^ é» S u r c w P ,L endre Un PSU de hauteur P ar ra PP°rt a tort
ce qu. a ete évoqué. C est ce que propose de faire André Gourmelen,
152
Délégué diocésain à la formation permanente. Il a suivi la session il ua
présenter quelques lignes essentielles d'une théologie de l'EglSe
et fo^fréféïncï I V Z ^ t ^ S S ! la £ 3 ? , * T b —
du Concile Vatican N sur l'Elise V S S T S ! ^ T S & SïïSSS
II s'exprimera en 4 points : 6St dejà tout un lan 9 a 9 a -
1°) La diversité organique de l'Eglise : les imaae-t r.-.mm«
rtf- "rorn

A . Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jacob présentèrent les réDoiW* SL« ?i Jean Bossard et François
Gourlen donna les'gUTaxS L 'SiïSS&XttZJ?'. ^
carrefours s'organisèrent autour de t^ trSS^uiStons- 8 * ,eS
i iàrrjBrsà^ déjà - que,es •«•- -"qui
iMcnient un avenir, une intensification ?
2) Quels sont les manques que nous éprouvons de par notre fonction ?
Plus toi?S?t qUi n ° US Parai! S0Uhaitable et P°- Sib "3 à court, moyen ou
^^i^^^SSi^^Ù indiqUa Ce que les res P°"~
tion. Le p-ochain numéro S B ult in Irf T qUeStion de la c °erta-
Conseil Episcopal 3e ce double apport "^ " présenta - ion fl-- •»« 'e
par taïïKtÏÏÏfïïï i J e n nc;nl d e é M t 0nïn in,e ^ a 2 tS SOnt pré ° ccu P*qu'il
n'avait pas Hr f

Devant cet état des choses, des décisions ont été prises.
1. Ajustement du Casuel (voir Quimper et Léon, N° 6, page 125)
2. Etude plus approfondie de la situation financière du diocèse au
cours d'une réunion des Responsables de secteur, fixée au 4 juin prochain.
3. Constitution d'un document pour tous les prêtres du diocèse.
4. Appel à toutes les paroisses pour qu'elles établissent leurs comptes
1981 (voir page 147).
Archives diocésaines de Quimper et Léon
YVES MARZIN
STAGE D'HARMONIUM ET D'ORGUE
Continuant la formation des derniers s'ages de juillet, formation qui, il
faut l'espérer, se poursuit tout au long de l'année, nous proposons cette
année deux stages afin de ne pas refuser 70 jeunes comme l'an passé.
f* stage : du 27 juin (17 h) au 2 juillet (17 h)
T stage : du 4 juillet (17 h) au 9 juillet (17 h)
Comme les années passées, ces stages se dérouleront à l'Ecole Sainte-
Anne, rue des Douves, à Quimper.
Ils s'adressent aux jeunes, garçons et filles, de 9 ans à 18 ans, qui
désirent parfaire ou commencer leur formation d'organiste, au service
des célébrations liturgiques.
Ces jeunes, envoyés par les pa r oisses, se sentent ainsi engagés dans
un service liturgique
Dans ces conditions, il est souhaitable que les paroisses, dans la
mesure du possible, prennent en charge les droi*s d'inscription. Ces droits
s'élèvent à 220 f. pour les élèves d'ha-monium ou orgue sans pédalier et à
300 f. pour !es élèves d'orgue-pédalier. Le prix de la pension et de la location
des locaux restent à la charge des familles et seront cette année de
305 f.
Si vous désirez envoyer un ou plusieurs jeunes au s*age de QUIMPER,
pnère de vous adresser à Madame Christiane LE PENVEN, 3, rue des
Gentilshommes, 29000 QUIMPER (avec enveloppe timbrée à votre adresse).
Elle vous adressera les bulletins d'inscription.
Chaque stage ne peut proposer que 66 places. Des paroisses font
parfois une demande d'inscription pour plus de 5 stagiaires. Dans ce cas
elles devront préciser Ies noms des candidats pour lesquels le stage est
à leur avis, le plus utile. Notre but étant de rendre service au plus grand
nombre de paroisses possible.
156
Le discours de Jean-Paul ll
aux évêques de l'Ouest
Du 15 au 22 mars, Monseigneur l'Evêque vient d'accomplir,
en même temps que les autres Evêques de la
Région Apostolique de l'Ouest, son voyage à Rome, "visite
ad limina".
>
Le Jeudi 18 mars, le Pape a reçu les Evêques en audience
publique. A la présentation de la Région faite par
Mgr Boussard, son Président, Jean-Paul ll a répondu par
les paroles dont voici le texte intégral (avec ici des soustitres
de la Rédaction du Bulletin.)
Chers Frères dans l'Episcopat,
1. Voilà que vous avez repris le chemin de Rome, pour la visite M ad
limina Apostolorum", comme tant d'Evêques de France et du monde
entier qui vous ont précédés. Vous venez "voir Pierre".
Votre démarche constitue un exemple pour le peuple chrétien : lut
aussi, et de plus en plus, il comprend le bienfait de venir se ressourcer,
dans la prière, au lieu même où les apôtres Pierre et Paul, tant de martyrs,
tant de saints ont donné leur témoignage au Christ, et la nécessité
de resserrer concrètement Ies liens, spirituels et même affectifs, avec
le successeur de Pierre, Vicaire du Christ, principe perpétuel et visible
et fondement de l'unité (cf. Const, dogm. Lumen gentium, nn. 18 et 23).
Votre visite "ad limina" est également un geste efficace pour situer
votre ministère épiscopal dans l'unité du collège des évêques, en le
reliant non seulement à celui de l'Evêque de Rome, mais, par lui, à celui
de tous les évêques qui travaillent dans le monde entier, afin que progressent
toujours la convergence, ia solidarité, la communion profonde.
Cela se réalisera aussi dans les échanges que vous aurez avec les divers
Dicastères qui aident constamment le Pape dans sa mission au
service de l'Eglise universelle, pour sa fidélité, son unité et l'harmonie
de ses efforts d'évangélisation. Je sais que vous désirez leur soumet re
un nombre important de problèmes que vous rencontrez dans votre
ministère. Pour moi, après avoir prié avec vous, après avoir écouté, tous
et chacun, je me contenterai de quelques réflexions de fond.
157

Archives diocésaines de Quimper et Léon
OMBRES ET LUMIERES
2. II y a cinq ans, mon très vénéré prédécesseur, Paul VI, avait reçu
les évêques de France en visite "ad limina" avec une particulière sollicitude
: vous vous rappelez quelle affection, quels encouragements il vous
avait manifestés, et la lucidité dont il avait fait preuve. Les réflexions qu'i!
avait alors déployées devant vous, sur la plupart des aspects de la pastorale
en France, avaient même attiré l'attention de bien d'autres Eglises
locales et elles demeurent très valables, comme je le disais lors de mon
voyage à Paris.
Depuis cinq ans, vos diocèses ont encore un peu changé de visage.
Et je vous remercie de me mettre entre les mains, comme de confier
aux Dicastères, de nouvelles analyses, très précises, des réalités humaines,
sociales, culturelles, religieuses, pastorales. Elles consituent
un vaste panorama d'ombres et de lumières. J'ai remarqué que vous
êtes facilement enclins à souligner les aspects de la déchristianisation,
qui s'étend et touche plus profondément une bonne partie de vos fidèles!
surtout les jeunes générations, au niveau des convictions de foi, de la
participation à l'eucharistie dominicale, du sens du sacrement dè pénitence,
du souci de faire baptiser ou catéchiser les enfants, de Ia conformité
des mœurs, familiales ou autres, aux exigences évangéliques, du
manque de vocations sacerdotales et religieuses, etc Mais vous relevez
aussi — et c'est t-ès importan* — des signes d'espérance, le sérieux des
efforts qui sont tentés et qu'il importe de développer.
DANS LE TEMPS DE DIEU
3. Notre temps — que certains osent décrire comme caractérisé par
l'absence de Dieu —- est cependant toujours le temps de Dieu, qui ne
saurait abandonner sa création, qui ne saurait à plus forte raison laisser
son Eglise se débattre seule avec Ies difficultés du monde, alors qu'il
lui a promis et donné son Esprit. Il faut en être bien persuadé ; je dirais
même que cela fait partie d'une vision réaliste des choses. L'homme
moderne est comme emporté par les bonds de la science et de ses
applications, ou par des expériences faites librement dans tous les
domaines, qui le laissent tantôt ébloui, tantôt effrayé ou blasé distrait
et dispersé quant à la recherche de l'essentiel, Eh bien, ce temps peut
etre pou- lui, celui d'une redécouverte de Dieu et de Ia foi chrétienne.
=n tout cas, c'est le meilleur, puisque c'est le nôtre, celui qui nous est
donné pour le vivre et Ie transformer au prix de luttes de toutes sortes
et avec la grâce de Dieu.
Et même si la nostalgie d'un passé plus facile et plus florissant est
bien compréhensible, il nous appartient à nous, Pasteurs, de communiquer
aux chrétiens et aux hommes de bonne volonté, jeunes et moins
jeunes, le goût de vivre aujourd'hui. Non pas, bien sûr, en bornant naïvement
notre vision aux quelques îlots privilégiés, encore moins en considérant
comme normal et chrétien ce qui ne l'est pas ; mais en se mon-
158
trant convaincu que ces hommes et ces femmes peuvent progresser,
s'ouvrir aux valeurs morales et spirituelles et se montrer généreux, lt
s'agit d'entretenir l'ardeur apostolique, celle qui animait saint Paul, tout
au long de ses courses missionnaires et finalement ici-même, à Rome,
alors qu'il saisissait à bras-le corps tout ce monde païen en l'estimant
capable d'accéder à la vie selon l'Evangile, moyennant la foi et la conversion.
Cette ardeur, fondée-sur la foi en Dieu et la confiance en
l'homme, n'est pas une e*alta*ion facile ; elle sait être patiente, de la
patience de Dieu ; et désintéressée, car bien souvent autre est celui qui
sème, autre celui qui moissonne (cf. Jn 4, 37 ; cf. 1 Co 3, 6-9). Vous êtes,
aujourd'hui, avec vos prêtres, vos diacres et vos laïcs, ceux qui préparent
laborieusement l'Eglise de demain. Et vous savez, comme moi, à quel point
les chemins de Jésus-Christ comportent la pauvreté personnelle et la
pauvreté des moyens, l'humilité, parfois l'échec apparent, toujours la croix
je le rappelais vendredi dernier à Assise —, alors qu'ils sont en même
temps des chemins de résurrection.
Certes, la situation où vous travaillez, en occident, est grevée de handicaps.
C'est vrai au plan humain et social, vous parlez souvent du désarroi
des jeunes, notamment devant le chômage. C'est vrai surtout au plan
mo r al et spirituel. Mais n'y a-t-il pas là un appel, une requête urgente de
"spirituels", d'hommes de Dieu qui, par ieur vie, leur prière et leur message,
aident à dénouer les difficultés qui enferment sur soi, à voir le sens des
choses, à espéer, à se mettre debout et à marcher ? De plus en plus on
se rend compte des limites des analyses, et même des "techniques"
apostoliques, si elles ne sont pas conduites par ces "spirituels".
Si vos diocèses de l'ouest, notamment ceux de Bretagne, d'Anjou,
de Vendée ont pu devenir et demeurer longtemps des "terres de chrétienté",
ce n'est pas seulement qu'ils étaient "protégés" d'influences ét-angères
à la foi chrétienne ; c'est d'abord et surtout parce qu'ils ont connu
de tels "spirituels", missionnaires, comme saint Louis Marie Grignion de
Montfort le bienheureux Julien Maunoir, le vénérable Jean-Ma-ie de
Lamennais, le Père Michel Nobletz, et tant d'autres fondateurs et fondatrices
de congrégations religieuses : comment ne pas penser à Jeanne
Jugan et à Jeanne Delanoue que nous aurons la joie de béatifier ou de
canoniser cette année ?
C'est dans cet esprit qu'il nous faut embrasser avec confiance notre
temps, comme un temps de grâce, et former nos fidèles à ce regard,
à cette ardeur.
VISIBILITE DE LEGLISE
4. Et maintenant, sans entrer dans les détails de la pastorale nécessaire,
je me permets de vous soumettre deux exhortations, répondant
la situation de vos diocésains que vous voyez changer d'année en année
et abandonner souvent la pratique religieuse et leurs liens avec l'Eglise
Maintenez contre vents et marées la visibilité des communautés
138

chrétiennes et de leurs mstitutions nécessaires. Vous notiez vous-mêmes,
en conclusion de vot'e rapport, Ja nécessité de "repères" aisément reconnaissables
qui aident à maintenir ou à retrouver l'identité chrétienne,
en ce qui concerne Ja foi, la pratique ou le comportement chrétien. Je
pense que Ja catéchèse, les publications, les signes sacrés peuvent y
contribuer. Vous parliez, dans le même sens, de "nouveaux réseaux de
soutien" explicitement chrétiens, d'autant plus nécessaires que la sécularisation
a enlevé bien des appuis traditionnels, qu'il s'agisse de moyens,
de lieux, de communautés. La famille et la paroisse devraient continuer
à tenir à cet égard une place privilégiée et indispensable. Mais en union
avec elles, il faut ce-tainement beaucoup d'autres relais adaptés, à condition
qu'ils ne forment pas de groupes fermés, mais vraiment des "relais"
pour Jésus-Christ et son unique Eglise. Il me semble que, lors de votre
dernière assemblée de Lou r des, vous avez pris une conscience plus vive
de la nécessité de cette face visible de la sacramentalité de l'Eglise.
Les Eglises d'occident —- qui ont leurs problèmes de sécularisation —
pourraient profiter de l'expérience de certains pays où les libertés religieuses
sont réduites ou étouffées et où l'Eglise essaie par tous les
moyens d'avoir des repères, des lieux, des communautés capables de
nourir la foi des fidèles et de lui permettre de s'exprimer. Oui, l'Eglise
a besoin de signes visibles, et de soutiens. Et ces soutiens, nécessaires
à l'identité et à Ia fidélité des chrétiens, sont tout autant indispensables
à leurs engagements apostoliques et missionnaires. Ce serait une erreur
psychologique et pastorale de les mépriser ou de les faire disparaître.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
DES COMMUNAUTES DE QUALITE
5. Je vous encourage, en second lieu, à viser la qualité des communautés
chrétiennes existantes. Elle importe sans doute plus que leur
quantité. Les gens ont besoin d'y trouver d'abord un accueil de qualité,
grâce à la présence, permanente ou du moins régulière, de personnes
aimables et compétentes, qu'il s'agisse du prêtre, de religieuses ou de
laïcs. Ils ont besoin de cérémonies liturgiques de qualité, qui aident
la participation active à la prière avec un grand respect du mystère
chrétien. Ils ont besoin, enfants, jeunes et adultes, d'un enseignement
catéchétique et doctrinal de qualité. J'ai prêté grande attention à ce que
vous me dites de la catéchèse où vous investissez beaucoup, et je souhaite
avec vous que vos très nombreux catéchètes soient fommés avec
soin pour témoigner, non seulement de leur propre vie chrétienne mais
de toute Ia Tradition vivante de l'Eglise. Je pense encore aux multiples
écoles catholiques auxquelles vous tenez avec raison, auxquelles les
pa-ents chrétiens tiennent avec force et auxquelles Ie Pape tient autant
que vous tous : là encore, ce qui fait leur prix, c'est l'éducation de qualité
quelles peuvent fournir, avec des enseignants chrétiens attachés à ce
projet éducatif. Tous les autres secteurs de la vie des communautés —
administration, action caritative, tâches éducatives, presse, présence au
monde des jeunes, des malades et des vieillards — requièrent que des
laies y soient associés, bien préparés, et aient l'occasion d'y réfléchir
160
en chrétiens. Enfin, comment ne pas rendre hommage aux laïcs qui
consacrent leur apostolat direct, à leur voisinage ou à leurs milieux
sociaux ou professionnels, dans la mesure où ils cherchent une véritable
évangélisation ? Je pense que, malgré la crise dont parlent souvent
vos rapports et qui est réelle, vous avez partout ou pouvez découvrir
des personnes de qualité humaine et chrétienne susceptibles de prend'e,
avec vous et avec vos prêtres, des responsabilités à Ieur mesure, qui
aideront les diverses communautés à être des lieux de soutien et de
témoignage.
* PRESENCE DE L'EVEQUE
6. Si mon rôle est de confirmer mes Frères, le vôtre, en un sens analogue,
est d'affermir ceux dont vous avez été institués les guides : il
est de proclamer avec clarté ce qui découle de la foi et de l'Evangile.
Il est d'aider vos diocésains au discernement, à l'authentici*é, sans jamais
permettre les abus. Il est de rassembler dans l'unité et d'entraîner le
peuple de Dieu dans la merveilleuse mission de l'Eglise.
Cela suppose que vous viviez le plus possible avec vos communautés,
proches d'elles. Vous savez comme moi l'importance du contact, fréquent,
direct et prolongé ; ce-tes vous avez d'autres responsabilités au
niveau des structures ecclésiales de la région, de la nation, parfois de
l'Eglise universelle, qui vous obligent à de fréquents déplacemen*s et à
de longs travaux de préparation. Cette p-ise en charge collective a des
côtés bénéfiques, voire nécessaires. Cependant, vous sentez bien aussi
le danger qu'il y aurait à vous laisser accaparer à ce niveau, au point
d'y user vos farces ou d'être moins présents à vos prêtres, à vos communautés
diocésaines, paroissiales, etc. Non seulement l'élite, les responsables
ont besoin de vous, mais le peuple chrétien veut !égi*imement
vous voir, prier avec vous, recevoir vos orientations. Pour ma pa r t, je le
sentais très fort lorsque j'étais à Cracovie, et j'en suis aussi convaincu
à Rome même, où les visi*es paroissiales font, au moins chaque semaine,
partie de ma charge d'Evêque.
Soyez sûrs, chers Frères, que je demeure proche de vous et de
votre ministère, dans la prière et à travers toutes les occasions que
j'aurai de tisser de nouveaux liens avec vous. Nous travaillons ensemble,
dans le même esprit. Je vous fais confiance et je souhaite que tous vos
diocésains vous fassent également confiance, respectent votre ministère,
Ie facilitent et y coopèrent.
Que l'Esprit Saint soit votre paix et votre force ! De tout cœur, je
vous bénis, et je bénis tous ceux qui collaborent avec vous, prêtres,
diacres, religieux, religieuses et autres personnes consacrées, laïcs chrétiens,
jeunes et adultes. Transmettez ma Bénédiction pa r ticulière à ceux
qui sont dans l'épreuve. Et que tous s'acheminent vers le renouveau
pascal !
161

AD LIMINA...
Le dimanche 15 mars, à 19 h, nous atterrissons à Fiumincino.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
M- . ? ans ,,i e „ Cï - r ' qui nous cond - ,i - vers Rome, je pense à ce matin
tZ: °^nt 1 ? 52 ° Ù ' J6Une . «j*' je déco - vr -"s pour la première fots ceS
ville, dont les rouges et les ocres éclatant au soleil lui donnaient une
luminosité et une chaleur, inconnues au pays d'où je venais.
«« i^nr/l 9 * USSi à ° e j0ur . de jui,let 1957 où ' J eune aumônier diocésain
Nom»»?mr;J^ C H° mpa9naiS la délé 9 ati °' 1 finistérienne au grand rassem-
Dlement mondial du mouvement...
Cette "Rome éternelle" avait-elle changé ?
*
• *
A 20 heures nous sommes au Séminaire Français où sont déià am
ves à peu près tous les Evêques de la Région Ouest et les que que?rares"
Vicaires Généraux, qui auront le redoutable privilège de les accompagner
dans leurs démarches romaines. accompa-
et ùJlïV&ï ? 8 w V0U - S * en rendre comp,e - Je ne P°- rrai •"- d^e
fesïuSSJî mîmi! f • ma , facon ' avec ^ sensibilité. Et toutes
porte SS T ' R S e s .'fP^antes n'ont pas été abordées; mais les rapviendront
8tUde continuera «t d'autres échos nous pat
midi e*. SSiifflîSiSiï : le h s ^ on9régations ne travai,,ent P 3 -- l' a Prèschance
i rw P ai„I a Samt - Jose P h l' 1 » mars) est chômée au Vatican. Pas de
«iïf« i -fl ^" S q i Je ncMJS navons P" rencontrer "Cor Unum" • et nos
riï2:LT ière * (ou " ministères,) n ' ont jamais depasse '? h "
aux iouSi 6 a!fv d ii im L na " C 'f St d " abord et essentiellement le pèlerinage
aux sources, aux tombeaux des Apôtres, fondateurs, Pierre et Paul.
présidée ^Tfâ^^^!!!! S °r e ,L à Saint-pierre, pour une messe
S?!£ l £aL2R^ •? y ° n / ,a céIébratlon ^t sobre, recueillie, avec
H« S S mom ! nts de silence. A l'invitation de Mgr Boussard orésident
DOUT, cette visite, nous sommes ramenés à nos Eglises locales, à partir
162
de Saint Pierre, premier Evêque de Rome. Ensemble nous confessons
solennellement notre foi commune, qui est celle de toute l'Ealise et aui
était celle des Apôtres.
H
Le vendredi 19, fête de Saint Joseph, patron de l'Eglise universelle
nous sommes à Samt-PauI-Hors-les-murs, au tombeau de l'Apôtre L'éoitre
est Jue par Mgr Gilson, le jeune Evêque du Mans ; le testament de
Paul est c air : I Eglise se doit d'aller aux païens, elle est tout entière
appelée à la mission.
Et enfin, le dernier jour, il convenait que nous allions prendre congé
de la Vierge, Mère de l'Eglise, en célébrant à Sainte-Marie Majeure * mais
déjà le groupe s'était amenuisé et ne se retrouveront là-bas que les 3
Evêques de Bretagne Occidentale et leurs Vicaires Généraux...
Une visite ad limina est une sorte de retraite spirituelle, qui est à
a fois communion au mystère de l'Eglise et ardente supplication pour
I Eglise locale que l'Evêque porte en lui de par son ordination.
Pour mieux signifier la dimension spirituelle de cette démarche romaine,
chacun est invité à recevoir fe sacrement de Pénitence là-bas Cela
fait partie du pèlerinage, comme de nos Pardons.
Pour ma part, j'y ai ajouté une visite tout à fait privée à l'église des
Saints Côme et Damien, les patrons des médecins : Responsable diocesain
de la santé, avec en plus des préoccupations familiales pour la santé
de I un des miens, j'y tenais.
La visite ad limina c'est encore le partage avec le Pape, l'Evêque de
Rome, et par lui et ses "ministères" avec toutes les Eglises.
II m'est bien difficile de bien parler de la rencontre avec le Saint-
Père, ne l'ayant salué que le temps de quelques flashes, avec au cœur
une émotion bien compréhensible.
Les Evêques ont eu le privilège de le voir à quatre reprises.
Dès le lundi matin, 13 h 10, Monseigneur l'Evêque était reçu en audiencei
pnvée durant une demi-heure. Et le jeudi 18, tous les Evêques concélébraient
avec lui dans sa chapelle privée. En les quittant, il leur disait:
A tantôt". En effet, ce même jour, à 13 h, il les accueillait de nouveau
fous ensemble. Après l'allocution de Mgr Boussard, ii lisait l'important
discours qui est publié dans ce numéro de "Quimper et Léon". Et aussitôt
apres, n ies emmenait déjeuner à sa table.
Lisant le texte du Saint-Père à Rome même et sur Je chaud, je rete-
" M surtout trois passages : « Notre temps est toujours le temps de Dieu - ;
«Maintenez contre vents et marées la visibilité des communautés chréennes
» ; « || faut viser fa qualité des communautés chrétiennes. »
163

Archives diocésaines de Quimper et Léon
"Simplicité, contact fraternel, attention bienveillante et souriante -
telles seront les impressions livrées par les Evêques à la Conférence de
Seîîé S
S8r0nt interr °9 és Dar ,es fi
-ournali.-tes sur leurds rencontre
*
D'emblée l'accueil dans les Congrégations sera chaleureux et fraternel
d e la part de tous. Oubliant leurs préoccupations et leur tïvaîde
Snnirfn J ° UrS ' " S - n ° US ?°" sacr *° °" temps, tout le temps dont nous
disposons nous-mêmes. Les hauts responsables de la Congrégation sont
L, il H J f, U v S J e Préfet ° U ,e Président . Pasque toujours le iecKre, ïï
est le deuxième personnage d'un dicastère. Tout le monde, ou à peu près
comprend et parle le français ; ce n'est pas rien pour lés échanges '
ot j« e i««"f , mat i n I 6, no -i s sommes à 'a Congrégation pour les Religieux
et les Instituts séculiers. Tous les Evêques présents se trouvent d'acco d
SZtï 6 * ' e Pl , US ? rand ?
Mera,! cee ,e &&£& SSJTJtSS. ÏÏtëTXÎ&m
m
parlait avec beaucoup de sympathie du renouveau spirituel de la vie des
prêtres, qui se traduisait de multiples manières selon les sensibilités le
Cardinal évoquait la crise d'après 68, l'attribuant essentiellement à l'abandon
de la vie spirituelle par les prêtres (Est-ce aussi simple ?). Il insistait
persévérer dans les efforts fournis pour une véritable pastorale des
vocations et même à les accentuer, en misant beaucoup sur les familles
nombreuses. Il concluait en^ citant Jean-Paul ll: "Le Seigneur ne oeut
laisser son Eglise sans prêtre."
On devait aborder brièvement Ies problèmes de catéchèse qui sont
aussi du ressort de la Congrégation.
Comme nous disait un de ses secrétaires, le Cardinal Oddi est un
grand ami de la France où il fut pendant 16 ans, secrétaire à la nonciature
du temps de Mgr Roncalli.
Pour Mgr Barbu et moi-même, cette matinée du lundi allait se terminer
au Vatican où no + re Evêque était attendu par le Saint-Pè-e à 12 h 55.
Pendant ce temps, les autres du groupe continuaient leurs visites par une
réunion au Secrétariat pour l'Unité des Chrétiens.
«r-i
* *
Le mardi 16, à 9 h, nous voici à la Conqréqatlon pour fes Evêques,
toujours conduits par notre P-ésident et notre Cardinal. Je comprends
que Rome soit le fieu des Cardinaux : ils v sont vraiment chez eux. reconnus,
écoutés... ils peuvent se permettre Ies auestions les plus difficiles,
les Olus couraaeuses, dans un climat toujours Maternel, où la franchise —
contrairement à ce que nous pourrions imaginer — a sa place et est reçue.
Les Evêques français, tout d'abord, avaient droit aux félicitations du
'jurv" : leur façon de mener leur derniè-e visi*e ad limîna était exemolaire,
ainsi aue le livre aui en ès! sorti... Et beaucouo de auestions étaient oosées
sur Ies structures de la Réaion et enco-e, et toujours, la même question aui
reviendra partout : « Où en êtes-vous des vocations ? Es*-ce que ça remonte
? ». Et enfin une interrogation DIUS qlobale : "Par 'apport aux autres régions
de France, êtes-vous en situation plus ou moins avantageuse ?" Evidemment,
sans chauvinisme aucun et en toute obiectîvîté, Ia réponse fut
rapide et unanime : une situation ecclésiale plutôt meilleure.
(à suivre)
M. GOURVES
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neuf. S'adresser à M. François Irvoas, assureur, 25, rue Traverse, Brest.
Tél. 44.22.29.
165

sommaire
• Puisque le Christ est vivant...
• Résurrection
0
Archives diocésaines de Quimper et Léon
T45
• -communiqués et Informations 147
Comptes paroissiaux 1981
Administration des Sociétés
Gens du voyage
Avec l'Eglise en France
• Décès de M. l'abbé Y. Kerboul 148
• Heureux anniversaire
l-w
• Chez les Frères de Ploërmel 149
• JeudJ-Satnt : prière des prêtres [[[[] 150
• Session des Responsables de secteur ,mmm 151
Vers une meilleure concertation
Situation financière
• Stage d'harmonium et d'orgue 156
• Discours du Pape aux Evêques de l'Ouest .... 157
• A Rome : Ad limina
Io2
IO Avril 1982
* m
* >•
l'S.S.N. - 0224 . 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCESAIN - NOUVELLE SÉRIE
24 Avril 1982

OU ALLONS-NOUS ?
Pour ta Journée des Vocations (dimanche 2 mai)
...Tout dun coup, il m'est venu à l'esprit que, depuis quarantecinq
ans, sauf erreur de ma part, aucun prêtre n'est sorti de cette paroisse,
et que le prêtre qui la •< dessert » (l'affreux mot !) ne sera probablement
pas remplacé lorsqu'il partira. Une perspective qui sem:
ble n'émouvoir personne. Depuis toujours, les baptisés «touchent» un
prêtre quand c'est nécessaire : d'où leur vient-il ? du ciel, c'est-àdire
de l'évêché, un endroit proprement irréel pour la majorité des
chrétiens qui semblent convaincus que l'évêque dispose, quelque part,
d'un vivier inépuisable d'où il tirera, jusqu'aux éternités, les curés que
les paroisses attendent.
Nous parlons volontiers — mais avouons que notre langage est
souvent pipé — de « communauté chrétienne » : mais est-ce qu'une
communauté chrétienne ne devrait pas sécréter naturellement ses ministères
? Est-ce qu'elle doit se contenter d'attendre que, du chef-lieu,
« on nomme un responsable » que, un beau jour, chacun découvrira
avec ses qualités mais surtout ses manques, chacun s'apprêtent à se
replier sur soi ou sur une autre paroisse si * le courant ne passe pas » ?
Après avoir été l'homme-orchestre de l'Eglise, le prêtre est aujourd'hui
un homme nu qui n'aperçoit aucun prédécesseur à qui se référer,
aucun sucesseur à qui passer Jes consignes et qui, quant au
présent, devine, à bonne distance, une foule qui, à la fois, attend tout
et n'attend rien de lui.
On a haussé les épaules quand Jacques Duquesne, il y a quatorze
ans, annonçait une Eglise sans prêtres. Nous y allons, d'un bon pas,
faute d'inventivité, de foi, d'espérance, d'amour...
Le peuple chrétien lui, attend, comme un sous-marin échoué sur
un banc de sabie : il n'entend plus rien car on l'a saoulé de phrases,
et l'asphyxie le menace. Parfois, dans ses rêves, repassent Ies grands
textes du Concile Vatican ll : «... les laïcs rendus participants de la
charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ assument dans
l'Eglise et dans le monde leur part dans ce qui est la mission du Peuple
de Dieu tout entier »... Mais comme ils semblent de plus en plus
lointains, ces mots neufs déjà usés !
On dit parfois, pour se consoler, que tout ira mieux quand il n'y
aura plus de prêtres : alors, pense-t-on, le peuple chrétien deviendra
inventif, Je crois plutôt qu'à ce moment-là, les habitants du sous-marin
seront tous morts.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pierre PIERRARD
«Ma Paroisse», chronique dans «La Croix»,
27 mars 1982.
• -••
Pour la Journée Mondiale de prière
pour les VOCATIONS
Dynamisme du monde, Vocations d'aujourd'hui
Le dynamisme du monde, c'est l'élan que lui impulsent les hommes,
maîtres d'oeuvre des transformations qui l'affectent : « Remplissez la
terre et dominez-la » fait dire au Créateur l'auteur du récit des commencements
au Livre de la Genèse.
*
Au cours des quarante dernières années, plus que Jamais dans
l'histoire du monde, nous avons été les témoins émerveillés de ce dynamisme
et des transformations de notre univers familier. L'exemple
Japonais qu'on nous a présenté abondamment ces jours-ci en témoigne
de façon étonnante.
Mais des interrogations demeurent : jusqu'où ira-t-on dans cette
transformation ? Les ressources mises en œuvre ne sont pas inépuisables
: quelles perspectives pour demain ? L'homme ne risque-t-il pas
d'être victime de toute cette évolution qu'il a déclenchée ? A quelles
conditions va-t-il dominer la terre et dans quel but ?
La crise que nous connaissons depuis quelques années a provoqué
de nouvelles interrogations sur les possibilités de libération de l'homme,
de tous les hommes, par le progrès des sciences et techniques, comme
elle a suscité des peurs et des rejets, dont le refus du nucléaire par
beaucoup de jeunes est symptomatique. Où ce progrès nous mènera-t-
II ? A-t-il un sens, est-il source d'espérance pour l'homme ?
• *
Qui dit vocation dit appel, et appel venant d'un autre, venant d'ailleurs.
Une vocation scientifique peut naître sans doute de l'émerveillement
face aux immenses possibilités que la science confère à l'homme
et que la technique lui permet de réaliser. Encore le mot suggèret-il
que l'appel entendu a un sens pour celui qui le reçoit : puisse-t-ll
donner sens aussi à l'engagement qu'il suscite I
Dans le vocabulaire biblique, le mot « vocation » signifie référence
è celui qui appelle et comporte Indication d'une tâche à accomplir,
pour le bénéfice d'autres que l'appelé. Le plus souvent, le mot a un
sens religieux : c'est Dieu qui appelle librement celui qu'il a choisi et,
dans cet appel, tI lui confie une mission en faveur de son peuple, dans
le sens de son dessein de salut.
169

Ainsi Abraham sera le Père d'un peuple nombreux ; Moïse en sera
le Libérateur ; David, le Rassembleur ; les prophètes, la Voix qui rappelle
sans cesse les exigences de l'Alliance. Et Jésus, appelé lui aussi,
sera tout cela à la fois, dans un sens plus profond et plus vrai.
•
Jésus ayant impulsé, par l'Esprit-Saint, son dynamisme à l'Eglise
qu'il a fondée, pourquoi parler encore de vocations ? Prenons à cœur
tout ce qui nous a été rappelé par le récent Concile de Vatican ll, et
tous les chrétiens se connaîtront concernés par sa mission, responsables
de l'Eglise et dans l'Eglise ?
Sans doute, l'Esprit-Saint est-il le principal artisan de ia vitalité
et de la croissance de l'Eglise dans le monde, mais, en même temps
que lui, Jésus a envoyé les Apôtres, leur donnant mission de travailler
à l'annonce de la parole et à la formation des consciences. Non seulement
aux jours qui ont suivi la Pentecôte, mais tout au long des temps,
car chaque génération peut dire pour son compte, même si elle hérite,
dans une certaine mesure, de l'expérience des générations précédentes
: « Nous sommes de nouveaux chrétiens. »
Surtout maintenant où, en raison même du dynamisme du monde,
les hommes se trouvent plongés dans un univers en pleine évolution
et affrontés à des problèmes insoupçonnés de ceux qui les ont précédés.
Chaque génération doit accueillir la Parole qui va donner sens
à sa vie et inventer, à la lumière de cette parole, un mode de vie en
harmonie avec le dessein de Dieu révélé par cette Parole.
*
• *
Chacun fera-t-il par lui-même et pour lui-même sa propre expérience?
Certains le prétendraient volontiers et revendiquent cette liberté
sans autre référence que la Parole et l'Esprit. Ce n'est point ce
qui ressort du choix fait par Jésus d'une équipe apostolique et de la
mission qu'il fui a confiée. Même après l'envoi de l'Esprit et en lien
avec cet envoi, Dieu a voulu avoir besoin des hommes pour construire
son Eglise, signe efficace du salut pour tous les hommes, serviteurs
de leurs frères comme Jésus lui-même.
Le dynamisme du monde n'est-il pas responsable, sinon du manque
de vocations, du moins du manque de réponses aux appels que
Dieu continue de faire entendre et par l'Esprit et par l'Eglise ? Ne rlsque-t-il
pas de conduire à l'autosuffisance et au matérialisme pratique
qui fait abstraction du spirituel ? Nous n'avons pas entièrement échappé
à ce danger au cours des dernières années.
C'est pourquoi l'Eglise nous invite particulièrement à la prière, une
prière de demande sans doute, mais surtout une prière qui ouvre le
Archives diocésaines de Quimper et Léon
cœur et affine la conscience, une prière qui dispose déjà à entendre
et à accueillir ce que l'Esprit nous dit au cœur. Ecouterons-nous ce
double appel ?
Aux jeunes surtout, mais aussi à tous ceux qui peuvent être disponibles
pour une vocation consacrée par le sacerdoce, la vie religieuse,
l'apostolat missionnaire, je redis avec le Psalmiste : «Aujourd'hui,
si vous entendez la voix du Seigneur, n'endurcissez pas votre cœur... »
Celui qui appelle ne déçoit pas et ceux qui attendent lumière et secours
sont si nombreux ! Puissent des vocations nombreuses et généreuses
aider les hommes d'aujourd'hui à trouver le sens du dynamisme qui
anime le monde !
Francis BARBU
Evêque de Quimper et de Léon.
Décès
Monseigneur l'Evêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Jean Loaëc, recteur de Ploujean, M. l'abbé Alexis Kérébel.
Jean Loaëc, né le 27 novembre 1911 à Plounéour-Trez. Ordonné
prêtre le 2 juillet 1938. Surveillant, puis professeur au Kreisker, Saint-
Pol-de-Léon. Juillet 1943, vicaire à Roscoff. Avril 1958, recteur de Saint-
Thois. Mars 1961, coadju + eu- puis recteur de Trégunc. Août 1973, recteur
de Ploujean. Décédé accidentellement le soir du jour de Pâques,
11 avril 1982.
Alexis Kérébel, né le 10 novembre 1911, à Brélès. Ordonné prêtee
le 21 juillet 1936. Vicaire à Plougar. Octobre 1940, vicaire à Plouvorn.
Juillet 1949, vicare à Saint-Thégonnec Septembre 1952, rec*eur de
Locmélar. Décembre 1957, recteur de Plovan. Octobre 1967, se retire
à Brélès. Décédé le 14 avril 1982.
M. l'abbé Jean-François Tanguy, du diocèse de Beauvais (né en 1889 à Saint-
Pol-de-Léon, prêtre en 1915).
Le Père Yves Tranvouez, des Missionnaires d'Afrique (Père Blancs), né en
1899 à Trémaouézan, décédé à Tassy (Var).
Le Père Louis Tavennec, des Missions Etrangères de Paris, né en 1925 à
Saint-Goazec. décédé en Thaïlande.
NOMINATION
Par décision de Monseigneur l'Evêque, a été nommé au secteur
de Saint-Pol-de-Léon, chargé de la paroisse de l'Ile de Batz, M. Joseph
Guyader, précédemment aumônier de La Salette, Morlaix.
170 171

Dans ton Royaume... n
M. l'abbé Yves Kerboul, (1902-1982)
Aux obsèques de M. Kerboul, au Relecq-Kerhuon, le
2 avril 1982, M. le chanoine Pierre Jacq a dit ces paroles d'adieu :
... Porté par nos prières et celles de l'Eglise, Yves Kerboul rejoint
aujourd'hui l'église et Ia tombe familiale du Relecq-Kerhuon. Né à Guipavas,
Yves a suivi au Relecq ses parents, rudes travailleurs venus
se rapprocher de la Pyrotechnie du Moulin-Blanc Cette tombe rappelle
aussi ses deux frères, fauchés dans la fleur de l'âge à la guerre
de 14-18, et cette sœur aimée qui l'aura accompagné un long moment
de sa vie...
En cette famille aux vertus ancestrales, l'appel de Dieu trouvera
un écho docile dans l'âme du petit Yves... Et c'est alors pour lui au
Kreisker, la formation des dures dernières années de la guerre, épanouie
ensuite dans la fraternité du Grand Séminaire de la rue Verdelet
à Quimper. Nous y entrions par vingtaine ou trentaine, les uns plus
jeunes, les autres plus murs et marqués par les dures années des
tranchées et de la captivité...
Et le voilà jeune vicaire de 1925 à 1934 dans la paroisse ouvrière
et commerçante de Rosporden, devenue importante par le passage
de la voie ferrée disputée du train Quimper-Paris, ensuite de 1934 à
1948 dans la cité encore plus cosmopolite et grouillante de Douarnenez,
mais entre temps la guerre de 39-45 l'aura récupéré dans la
dure existence qui aura marqué la santé de tant de nos prisonniers
de guerre...
En août 1948, il est chargé de la paroisse du Pont-de-Buis, au
contact de familles ouvrières, avec leurs difficultés d'alors, qu'il connaît
bien déjà. Mais la marque de la captivité et les premières alertes
de sarv'é exigent bientôt pour lui une situation moins absorbante. De
juillet 1955 à décembre 1979, il sera présent à l'œuvre merveilleuse
des Petites Sœurs des Pauvres, à Brest, dévoué et attentif aux vieillards
et aux malades... Hélas en 1975, la Maison ferme et à regret Yves se
retire chez les profes retraités de Missilien. C'est là qu'il vient de
s'éteindre brusquement...
172
Alain ROCHER
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CAISSE DES
PAROISSES
SECOURS
CATHOLIQUE
ENSEIGNEMENT
CATHOLIQUE
WEEK-END
COOPERATION
Communiqués
et informations
On rappelle la réunion qui aura lieu, le vendredi
30 avril à 14 h 30, à Ia salle communale du Faou,
près* du presbytère. Y sont invitées, toutes les paroisses
qui ont un dépôt ou un prêt à la Caisse des
Paroisses.
Les 11 et 12 avril, 3000 membres du Secours
Catholique ont célébré Pâques à Paris, autour du
thème : « Tous acteurs pour l'homme, dans la lutte
contre la pauvreté aux multiples visages». Deux
journées de fête et d'étude.
Ils étaient 135 du Finistère (et parmi eux 80 de
moins de 40 ans) qui avaient fait le voyage de
Paris. C'était en fait la délégation la plus nombreuse...
Et c'est là un signe de la vitalité du Secours
Catholique dans le département.
L'assemblée générale des A.P.E.L du Finistère
se tiendra le dimanche 25 avril, dans la salle Ty
Carré à Châteaulin. Avec la participation du Père
Lamotte, secrétaire adjoint du secrétariat national
de l'Enseignement Catholique.
— La Coopération, qu'est-ce que c'est ?
Ce week-end s'adresse à toutes les personnes
qui sont intéressées par la Coopération. Il
se tiendra à Créac'h-Balbé, en Saint-Urbain, du
samedi 15 mai (15 h) au dimanche 16 (16 h). Témoignages
de coopérants récemment rentrés ; réponses
aux questions des participants sur la coopération
; informations et renseignements pratiques.
S'adresser à M. Ménard, B.P. 70, 29230
Landivisiau. — Prière d'avertir les jeunes intéressés
par cette question.
— Un autre week-end aura lieu, les 29-30 mai,
au Centre Saint-Jacques, sur « Coopération et
Mission ». il rassemblera les jeunes qui envisa-
173

CONFERENCE
A BREST
A CHATEAULIN
AU CENTRE
DE KERAUDREN
CONGRES
A QUIMPER
gent un engagement comme coopérant au nom
de leur foi et ceux qui se posent la question d'une
vocation missionnaire dans un engagement plus
long et même définitif.
Secteur Centre de Brest, à la salle Saint-Louis,
53, rue Jean Macé. Le jeudi 6 mai 1982, à 20 h 45 :
conférence du Père Xavier Thévenot, professeur
à l'Institut Catholique de Paris, sur « Sexualité et
vie chrétienne ».
Comme l'infini de la mer...
C'est le texte d'un grand jeu scénique que
présenteront les vendredi-samedi 23-24 avril, et
lundi-mardi 26-27 avril ( à 21 h) les élèves du second
cycle de Saint-Louis de Châteaulin et leurs
professeurs. Ce jeu retrace la vie et l'œuvre de
Jean Marie de La Mennais et des premiers Frères.
(2 heures de spectacle, 150 acteurs, à la salle
des sports du Collège). L'œuvre, réalisée par
l'abbé E. Royer, arrive de Rennes, où elle a obtenu
un grand succès l'année dernière.
Centre de Keraudren : Retraite Biblique, ouverte
aux laïcs, religieuses et prêtres : « Croire, à
l'école de la Bible», par le Père André Ridouard,
bibliste, du Centre Théologique de Poitiers : du
dimanche 4 juillet 1982, à 18 h, au jeudi 8 juillet,
à 17 h. S'inscrire au Centre de Keraudren, 29200
Brest, avant le 25 juin.
« L'association des écrivains bretons » tient son
Congrès à Quimper, les 23, 24, 25 avril. Le dimanche,
une messe en breton est prévue à Ergué-Gabéric.
Signalons que « An tri aotrou », du
Père Médard Dourmap, a obtenu et recevra au
cours de ces journées, le prix des « Skrivagnerien
e brezoneg ».
NOS AMIS DEFUNTS —Sœur Thérèse Léontine Le Corre, des Filles du Saint-
Esprit, Moëlan. Sœur Louis du Saint-Sacrement, des Filles du Saint-Esprit, Plonévez-du-Faou.
M. Jean Fily, Guissény. Melle Solzic Le Bars, Lesneven-Brest.
M. Jean Hémery, Landeleau. Capitaine René Le Goff, Landerneau. Frère Jean-
Louis Urvoas. Frère des Ecoles chrétiennes, Plouédern. M. Antoine Cloatre,
Tréouergat. Frère Pierre Hémidy, de la communauté des Frères de Briec (âgé
de 61 ans, il a enseigné à Briec 34 ans). Mme Marcelle Barbey, aide au prêtre,
décédée dans le même accident que M. l'abbé Jean Loaëc, recteur de Plouiean.
174
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Vers une meilleure Concertation
LA CONCERTATION EXISTE... SUR QUELS POINTS AVANCER ENCORE ?
Présentation par le Conseil Episcopal de la mise en commun des
carrefours sur Ea concertation, à la réunion des Responsables de secteur,
le 9 mars 1982.
I - PROMOUVOIR LA CONCERTATION
1 - Les agents :
La concertation se fait et se fe r a à partir des hommes et des femmes
qui se regroupent, regardant la vie à la lumière de l'Evangile. La
concertation n'est possible qu'avec des «vivants»! Ce qui est « mort »
ne peut se concerter.
2 - Les moyens :
a) Faire fonctionner les structures qui existent déjà. Mais ne pas
alourdir les structures : le temps de Ia concertation pouvant être enlevé
au temps de travail !
b) Assurer la formation nécessaire, soit au secteur même, soit plus
largement avec d'autres secteurs.
3 - L'objectif :
La co-responsabilité prêt'es-laïcs-religieux (ses) en Action Catholique,
Catéchèse, Liturgie, Services divers... — « Ce qui suppose un partage
réel des responsabilités avec les laïcs ».
Remarques :
Pour atteindre cet objectif, des obstacles à franchir : l'individualisme
des prêtres ; et leur instinct de propriétaire ; l'esprit de clocher des
laïcs ; l'entité « secteur » mal reconnue dans les faits ; les nominations
faites « au secteur » perçues comme faites « à la paroisse ».
Il - SECTEUR ET PAROISSE
1 - Au secteur :
a) Accentuer la vie en secteur, même si ce n'est pas le tout de
l'Eglise.
b) Multiplier les actions en secteur, et entre secteurs : * L'action
commune unit plus que les « idées ».
•
175

c) S'o' ienter vers un conseil de pastorale en secteur : avec prêtres,
laïcs, religieux (ses).
d) Réunions des prêtres en secteur (seul lieu de réflexion pour beaucoup)
: veiller à une régularité plus grande ; au programme : événements
de la vie du monde, de la vie de l'Eglise.
Essayer de créer une équipe d'animation secteur au niveau des
prêtres (bureau), qui soit bien articulée avec l'ensemble des prêtres.
2 - A la paroisse :
Promouvoir des «conseils d'animation paroissiale»
— avec, au besoin, des commissions : pastorale, liturgie, finances...
— dans chaque paroisse
— ouverts vers le secteur.
Remarques :
a) Concertation pour les nominations.
b) Le renvoi au secteur ne gomme pas la nécessité d'une concertation
diocésaine, (cf Quimper et Léon 1981, p. 503).
Ill - LE « PAYS »
1 - Ce qu'est le « pays » ?
— Le « Pays » correspond à un ensemble de plusieurs secteurs. U
n'est pas d'abord une circonscription territoriale administrative, aux frontières
sHctes... ll est un espace humain, à partir de réalités homogènes
et d'une centaine histoire commune.
— Il reste à définir avec plus de précisions, en théorie ; en pratique.
2 - Différents types de rencontres possibles :
— Instau r er ou continuer les réunions de responsables de secteur,
par pays : entre eux ; ou/et avec les aumôniers ou permanents de mouvements
; ou/et avec les responsables des services.
— Eventuellement, ouverture occasionnelle à tous les prêtres du
pays, avec, si besoin, intervention d'experts.
176
— Réunions de pays avec l'archidiacre.
— Vers un Comité de pastorale par pays ?
3 - Quelques actions immédiates possibles :
— Partage des projets et réalisations locales
— Filières de formation, biblique, liturgique, économique...
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— Questions autour de la sacramentalisation
— Développer la concertation pour la catéchèse, la liturgie, divers
services...
— Récollections
— Finances
— Concertation plus grande pour prise en charge de «prêtres itinérants
» pour ia mission (JOC - MRJC - CMR...)
— Réfléchir l'implantation des prêtres et, en conséquence, l'entretien
de l'immobilier
— Liens du pays, à préciser, avec divers groupes existants: par
exemple Grepo, prêtres en Monde Ouvrier, en Monde Rural, en
Milieu Indépendant
— Travail existant des « Comités de secteur » ACO, des branches
CMR, des fédés ACI, etc...
IV - VERS LE DIOCESE :
Les carrefours ne se sont guère exprimés sur ce niveau «diocèse».
On relève seulement :
1 - « Le renvoi au secteur ne gomme pas la nécessité d'une concertation
diocésaine. »
2 - « Conseil autour de l'Evêque », émanant des comités de pays,
en respectant Ja représentativité des milieux de vie. »
Ne serait-ce pas une manière d'affirmer que l'essentiel du travail
à accomplir se situe d'abord à un autre niveau, plus local, plus quotidien,
plus « horizontal » : pour qu'il y ait « tissu ecclésial », les fibres verticales
doivent être nombreuses et solides, mais les fibres horizontales plus
nombreuses et plus serrées encore !
• AR BIBL, 2, AR BROFEDED KENTAN.
L'EVEQUE ET SON CONSEIL
C'est le tome 2 de la Bible en breton, publié par An Tour-Tan, Leinar-Roc'h,
22110 Kergrist-Moëlou. (202 p., 55 F.). Traduction à partir
de l'hébreu par les abbés Le Gall et Lec'hvien.
L'on trouve en ce volume les livres de Josué, des Juges, de Samuel,
des Rois. Ce sont pour nous les livres « historiques », cependant
l'ensemble porte ici le titre usité dans Ja Bible hébraïque : •*• Les premiers
prophètes » ou * Les prophètes antérieurs ». En effet les prophètes
sont déjà nombreux en ces textes : Nathan, Elie, Elisée... et Dieu y
intervient sans cesse, en sa Parole qui est appel, rappel et annonce.
177

La concertation dans l'Eglise
REFLEXIONS SUR UN ASPECT DE LA COMMUNION ECCLESIALE
Ne serait-ce que pour mieux s'entendre sur ce dont on parle, je
voudrais ébaucher une réflexion théologique sur cette question de la
concertation, et principalement sur la place qui y revient aux laïcs.
Pourquoi tant parler de la concertation à l'heure actuelle ? Ne
serait-ce pas un thème à la mode, pour éviter de répondre à d'autres
urgences ou pour régler des tensions insupportables en les mystifiant ?
ou bien la justification d'un repli ecclésial : on s'occupe à des tâches
et à des rencontres internes aux dépens de la présence au monde et
des urgences de la mission ?
Ou bien, les enjeux d'une concertation dans l'Eglise et entre tous
les dynamïsmes qui la construisent ne touchent-ils pas à une dimension
essentielle de l'Eglise ?
Une situation nouvelle...
La concertation ne se décrète pas ; Elle n'est possible que si
elle est acceptée, choisie, Ceci dit, les situations et les contextes
poussent aux choix, aux décisions ! Il s'agit donc de se demander depuis
quand et pourquoi on s'est tous mis, avec des nuances diverses, à
parler de concertation.
En premier lieu, il y a, semble-t-il, la préoccupation de l'avenir. Celle-ci
est un élément du contexte général : expérience des mêmes difficultés,
des mêmes impasses ; chute de la pratique religieuse, raréfaction
des vocations aux ministères ordonnés ; fin d'une « Eglise cléricale
» et prise de conscience de la responsabilité des laïcs, etc...
« Prise de conscience que l'avenir est entre les mains de tous ». (Lourdes
1981, rapport de Mgr Marchand, p, 31) (1).
Tous ces phénomènes qui posent ou imposent de manière nouvelle
la préoccupation de l'avenir sont dépendants d'un ensemble qui
a bougé (et qui bouleverse toutes les données) : le rapport Eglise-monde.
Pensons seulement à l'incroyance, à la sécularisation de l'existence...
« (Des) mutations de toutes sortes traversent et le monde et l'Eglise.
On constate presque partout combien les changements du monde
ont une répercussion dans l'Eglise. En elle se reconnaît le trouble de
la société. C'est bien l'incarnation de l'Eglise ici qui apparaît dans
(1) Les citations de Lourdes 1981 (Assemblée plénière de l'épiscopat)
sont faites à partir de « L'Eglise que Dieu envoie », Le Centurion.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
toute sa réalité. Et peut-être faut-il remarquer que cette situation, qui
peut paraître inquiétante par certains aspects, manifeste que l'Eglise
est bien dans le monde » (id., p. 32).
Le lieu de l'Eglise est le monde en devenir. Ce qui arrive peut être
occasion ou provocation à la créativité. Le texte-guide des perspectives
missionnaires (id,, p. 110).cite un passage de l'Exhortation * Evangelii
nuntiandi » (E.N.) de ,Paul Vl, où le Pape évoque l'audace missionnaire,
l'inventivité ou la créativité dans l'Eglise, qui correspondent
toujours à des moments de rupture, de changement, de nouveauté : * Les
grandes époques d'audace missionnaire que l'Eglise a connues au
cours de son histoire correspondent toutes à la découverte de nouveaux
hommes, de nouveaux mondes, de nouvelles cultures. C'est quand
elle prend conscience que de nouveaux espaces l'environnent, que
l'Eglise s'ouvre au vent du la r ge et trouve dans cet élan évangélisateur
son « identité profonde ». (E.N., 14).
Au service de l'espérance...
C'est avec tout cela à l'esprit, à cause de tout cela, que je voudrais
« théo'ogiser » avec vous, me souvenant que la théologie peut
être utile à des croyants et à des pasteurs, puisqu'elle ne vit que de la
Parole de Dieu et pour son actualité dans la vie des croyants, en vue
de la « vie du monde ». La théologie a même vocation à la concertation
; elle est au service de l'espérance, de l'avenir dans l'Eglise. Car
elle a pour tâche de renvoyer l'Eglise à sa mission et à ce qui l'inspire
: l'activité même —- créatrice, récréatrice — du Seigneur ressuscité
donnant l'Esprit pour un monde nouveau.
Concrètement, je vais mettre en œuvre et en relation des données
qui nous sont familières normalement : l'Eciture, des passages de
la Constitution sur l'Eglise de Va + ican ll « Lumen Gentium » (nous ne
faisons que commencer d'en prendre acte), des documents de l'assemblée
de l'Episcopat (Lourdes 1981). Simples propositions pour nous
inciter à accueillir, à promouvoir, à imaginer des éventualités de concertation,
au niveau où nous avons des devoirs et des responsabilités.
On y trouvera un intérêt majeur pour la place des laïcs, comme
protagonistes de droit et pas seulement de fait (à défaut de...), dans
une Eglise qui se veut concertante (même si pour nous, avec nos
habitudes, nos pratiques, elle s'avère déconcertante),
Quatre aspects de la question seront abo-dés : les deux premiers
plus fondamentaux ; Ies deux autres ayant des incidences plus pastorales
et plus actuelles, suscitatrices de créativité. La théologie ne
peut pas s'éloigner de l'élucidation et des décisions y compris pastorales
; surtout lo r squ'elle se donne un objet comme la « concertation »,
lequel n'existe qu'en rapport à l'action, aux choix pour... (étymologiquemen£t
i) s'agit d'un « combat commun »).
178 .179
•

1. La diversité «organique»» de l'Eglise.
2. La communion ecclésiale appelle la communication, la concertation
dans l'Eglise.
3. Les rapports nouveaux prêtres/laïcs dans le peuple de Dieu.
4. Pratique de la concertation : les deux dimensions de la synoda
Hte.
I. LA DIVERSITE « ORGANIQUE » DE L'EGLISE
On connaît la diversité des images, souvent reprises de l'Ancien
Testament, dont se sert le Nouveau Testament pour dire l'Eglise dans
sa double dimension : comme événement de grâce et d'amour dans
l'Esprit, et comme événement socio-historique en devenir : troupeau,
champ, vigne, édifice ou temple, corps. Toutes ces images portent les
valeurs conjointes de l'unité et de la pluralité.
Parmi ces images, celte de corps connaît grâce à Paul des développements
importants (I Cor 12; Rom 12, 3...; Eph 4, 11-16; cf Col 1,
18). Il s'agit toujours de contextes où Paul traite de la cohérence de
l'Eglise avec sa mission : devenir, dilatation, croissance, renouvellement
radical de l'humanité, voire du cosmos, grâce à l'action du Christ
par l'Eglise dans le monde.
Or, alors même que l'image de corps sert ainsi à évoquer la croissance
de l'Eglise dans le monde (pour la transfiguration du monde
et de l'humanité), elle sert aussi à indiquer que l'Eglise est une réalité
sociale « organiquement » diversifiée : cette diversité organique est
constitutive de l'Eglise dans son unité ; elle la rend apte et compétente
pour son activité dans le monde.
De plus on observe que cette diversité est envisagée dans des situations
de conflits ou de tensions latentes au sein de la communauté :
c'est à qui imposera ses vues, ses pratiques, ses« inspirations ». Dans
ce cas, le discernement paulinien consiste à ramener l'attention des
uns à l'utilité des autres, à leur réciproque nécessité. Dans la 1ère
lettre aux Corinthiens, Paul emploie à dessein l'expression ««bâtir» ou
«édifier» le corps, à partir de... et grâce à cette diversité qui compose
la réalité vivante.
Donc, d'une part, la diversité organique de l'Eglise-corps est constitutive
de son unité ; mais cette unité est toujours en tension, non pas
statique ; elle ne s'atteint pas par l'exclusion ou l'éviction des éléments
jugés comme de tension ou de différence. D'autre part, il s'agit d'un
bâtir l'Eglise, d'un travail, d'une coopération, d'une concertation.
On pourrait ici revenir à quelques passages de « Lumen Gentium »
qui font écho à ces perspectives de l'Ecriture: n° 7 ; n° 13 consacré
à l'Eglise, peuple de Dieu. « Le peuple de Dieu ne se constitue pas
seulement par le rassemblement des peuples divers, mais déjà en lui-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
même il se construit dans la variété des fonctions. Entre ses membres
règne en effet une diversité, soit des charges,.., soit des conditions et
de l'organisation de la vie... D'où enfin ces liens d'intime communion
entre les diverses parties.de l'Eglise quant aux richesses spirituelles,
aux ouvriers apostoliques, aux ressources temporelles »,
II. L'EGLISE-COMMUNION ET LA CONCERTATION DANS LEGLISE
•
•J
ll s'agit de tirer les conséquences d'une conviction de foi que
nous partageons tous au sujet de l'Eglise comme communion.
Le rapport théologique de Mgr Cofty à Lourdes 1981 peut nous
aider à le faire. A plusieurs reprises, il parle de la communion, soulignant
en pa ticulier les articulations entre communion dans l'Eglise,
service des hommes et témoignage dans le monde : « L'examen de chacune
de ces composantes dû mystère de l'Eglise est éclairant, mais
il relève de l'abstraction et risque de nous conduire à (a juxtaposition.
En fait, ces trois composantes sont intimement unies et présentes l'une
à l'autre. Dire qu'elles sont complémentaires serait encore insuffisant car
chacune n'a de sens et d'efficacité qu'unie aux deux autres. On
ne peut même privilégier un moment de cette constellation sans porter
atteinte à l'unité du mystère ecclésial. Une des sources de nos difficultés
concernant la mission et de nos divergences quand nous abordons
ce sujet est à situer, pour une part, dans le privilège accordé à
l'une ou l'autre de ces composante » (p. 60).
On peut retenir déjà le souci de ne pas séparer Ia communion des
autres composantes : diaconie et témoignage. Comme elles, elle serait
aussi à définir non seulement comme don de Dieu, mais comme « tâche
à accomplir » (p. 56). Par ailleurs, Ia communion ecclésiale « ne
se conçoit pas sans l'élaboration de modèles de communion permettant
l'apprentissage de la communion à des gens divers » (p. 57). Tout ce
passage sur la recherche des formes concrètes de communion devrait
retenir notre attention. Sans éviter de vor les difficultés présentes de
notre diocèse quant à l'élaboration de modèles de communion, je voudrais
plutôt aider la décision d'en promouvoir par une considération théologique
fondamentale » : les deux faces inséparables et corrélatives de
l'Eglise-sacrement : sa face invisible, théologale, mystérique, (Mgr Cofty
dit « don de Dieu ») et sa face visible, socio-historique, événementielle,
incarnée (où il s'agit de « tâche à accomplir »).
Le théologal s'incarne toujours, comme l'eschatologie produit des
anticipations dans l'histoire. Sans cette incarnation du théologal dans
l'histoire, dans les actes, dans les décisions, dans les relations et
les institutions, etc., il y a mensonge. C'est pourquoi Mgr Cofty en
parlant de la communion de l'Eglise comme don de Dieu ajoute qu'elle
est aussi une tâche à accomplir.
A cet égard, on pourrai* strictement faire valoir les éclaircissements
donnés dans le rapport Cofty sur « l'Eglise, signe et moyen de salut »
180 181

.
(avec application au thème de la mission de l'Eglise) en les appliquant
cette fois au thème de la communion (pp. 46-47). Cette notion de
sacrement nous paraît pertinente pour présenter également la Common
qu'est l'Eglise. « Lumen Gentium » parle déjà de l'Eglise comme
« d'une seule réalité complexe, constituée d'un élément humain et d'un
élément divin» (l'assemblée visible et la communauté spirituelle), cf. L G.
n° 8.
En l'occurence, l'élément humain de cette réalité complexe qu'est
l'Eglise-communion serait la concertation, entendue comme communication,
délibération, décisions communes après débats et rencontres entre
les croyants, les communautés, les groupes et les dynamismes ecclésiaux.
Cette concertation, dont Ies modèles sont à inventer, serait la face
visible, socio-historique, pratique et réelle du mystère de l'Eglise-communion
confessé dans la foi. De même nous ne pouvons renvoyer purement
et simplement la communion dans l'eschatologie future : selon
l'économie chrétienne, l'eschatologie est dynamisme transformant le
présent et les réalités présentes ; à certains égards elle nous précède,
nous anticipe ; et nous avons à nous enraciner dans l'avenir, en ébauchant
dans le présent ce qui est notre espérance.
A quoi servirait de confesser la communion, si nous ne prenons
jamais le risque des p r atiques de communion, autrement dit si nous
différons constamment (avec toujours les meilleures raisons !) la réalisation
d'instances de concertation et de délibération ecclésiales ?
ll faut noter ici que ce qui fait difficulté, ce ne sont pas les exemples
de concertation déjà existants (ainsi, dans Ie cadre des mouvements
ou entre mouvements d'un même nrnlieu) mais bien plutôt la différence
do sensibilité entre les deux pôles, le pôle communautaire ou plus trivialement
le pôle « pratiquant » d'une part et le pôle missionnaire
ou d'action apostolique d'autre part. Cette différence est cruciale
chez nous, en Finistè r e, et c'est sur ce point que nous avons tous à
opérer une conversion (tout en rappelant que ceci n'implique pas l'élimination
des éléments jugés source de tension, cf supra).
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(à suivre,..)
André GOURMELEN
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: 80 f. port compris.
Vocations aujourd'hui
La Journée mondiale de prière pour les vocations est traditionnellement
fixée à ce dimanche 2 mai qui vient. Mais il est possible d'attendre
l'incidence du congrès d'AMIENS, les 21-22-23 mai pour la
proposer aux paroisses et communautés.
OUELQUES MOYENS:
* •
-•»
— une affiche proposée par le Service national des vocations :
5 photos juxtaposées représentant des situations de dialogue, d'écoute,
de prière ; une phrase : « Tu* m'as appelé par mon nom ».
— une fiche pour Ja célébration liturgique.
L'une et l'autre peuvent être demandées à S.D.V., au Centre de
Keraudren, 29200 BREST.
— une émission de TV « Votre vérité » (7 minutes), le dimanche
2 mai à « midi moins sept ». Jacques Paugam interroge Véronique
Margron, novice chez les Dominicaines de la Présentation. Témoignage
d'une vocation profondément enracinée dans la culture de notre époque.
— Etre attentif, dans les journaux, à la conférence de presse donnée
le 4 mai par les responsables du Service national des vocations.
Son principal objet : la présentation d'une enquête de mentalité sur
les jeunes entrés récemment en formation vers le ministère presbytéral,
vers un engagement de vie religieuse ou une consécration en
institut séculier.
— Les propositions faites dans « Quimper et Léon » du 13 février
restent valables.
QUELQUES INFORMATIONS :
— 15 jeunes sont actuellement en formation pour le ministère
presbytéral dans le diocèse. Quatre ont été ordonnés prêtres l'an passé.
Il n'y aura aucune odination cette année 82.
— 16 jeunes filles de 20 à 30 ans ont participé cette année à un
groupe de recherche en vue de la vie consacrée.
8 jeunes gens participent aussi à un groupe semblable en vue du
ministère presbytéral. Sans compter ceux qui à l'intérieur d'une famille,
d'une communauté, d'un mouvement poursuivent un cheminement
personnel.
162 163

QUELQUES DATES:
— Les 29 et 30 mai à SAINT-JACQUES de GUICLAN, un week-end
sur : « Coopération et mission ». Pour des jeunes qui envisagent un engagement
comme coopérant au nom de leur fol, et ceux qui posent
la question d'une vocation missionnaire dans un engagement plus long
et même définitif. Demander les tracts à Equipe missionnaire diocésaine,
St-Jacques, B.P. 70. 29230 LANDIVISIAU.
— Du 31 juillet au 11 août, une session organisée par les G.F.U.
(groupes de formation universitaires) à l'abbaye de SOLIGNAC (Haute-
Vienne), pour des jeunes qui souhaitent réfléchir sur leur foi et envisagent
un service d'Eglise en particulier dans Ie ministère presbytéral.
Pour jeunes étudiants, jeunes sortant de Terminales et même jeunes
professionnels. Renseignements : Christian PONSON, G.F.U., 5, rue Bo-
Chu, 69340 FRANCHEVILLE.
— Un week-end « Eveil et recherche » est organisé par la J.O.C.
pour les jeunes du monde ouvrier les 15 et 16 mai à Paris.
— Une session est proposée par les Services de vocations de Bretagne,
du 31 août au 5 septembre, pour jeunes gens et jeunes filles
qui désirent un temps de prière et de réflexion et s'intéressent à la
vocation au ministère presbytéral et à la vie consacrée.
— Une session du 2 au 5 septembre à Langonnet (Morbihan), pour
des jeunes désirant un temps de prière et de réflexion sur leur engagement
dans l'Eglise.
Pour compléter ces informations, vous pouvez vous adresser aux
membres de l'équipe du Service diocésain cette année, en particulier :
Jean-Yves LE BRAS, 1, place Vercingétorix 29200 BREST,
Louise MIOSSEC, 65, rue Piere-Loti 292C0 BREST.
AMIENS 1982
Comme tous les deux ans, le Service national des vocations organise
cette année un congrès national. Il aura lieu, les 21-22-23 mai prochains.
Sont invités tous ceux et celles qui cherchent comment se mettre
au mieux au service des vocations de plus en plus diversifiées qui se
font jour dans l'Eglise, avec l'espérance quelles portent et les questions
qu'elles posent.
Sous le titre « Le Vent souffle où il veut » (Jn 3, 8), ce congrès
cherche à mieux apprécier les forces vives, les dynamismes qui travaillent
le monde aujourd'hui. Une nouvelle humanité s'élabore dans les
tâtonnements et les ambiguïtés, les succès et les ratés. C'est dans
ce monde que Dieu appelle des hommes et des femmes, eux-mêmes
traversés par les aspirations de leur temps.
184
Le congrès se propose une démarche en trois temps :
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— ECOUTER LE VENT : reconnaître comment Dieu fait entendre
aujourd'hui son appel, écouter des témoins, donner à tous l'occasion
de transmettre leur expérience.
— DISCERNER : avec le recul de l'histoire et la réflexion théologique.
— REPONDRE ET S'ENGAGER : comment tenir compte dans notre
vie et notre action de ce .que nous aurons vu ensemble, dans les divers
diocèses,
De QUIMPER, Hya une dizaine d'Inscriptions. Prêtres, religieuses,
laïcs adultes et jeunes. Ils vont essayer d'évoquer ces dynamismes présents
chez nous, que le tract lancé il y a deux ans : « Le Christ appelle
toujours », reconnaissait déjà et qu'il a contribué à développer. Les
inscriptions ne sont pas closes. En fonction d'une attention à cet*e
question des vocations, et d'une recherche dans une communale, un
mouvement, un service, tel ou tel peut s'adjoindre. Se renseigner
auprès des membres du service des vocations.
• JOSEPH DORE, CROIRE EN LA RESURRECTION DE JESUS-CHRIST,
Etudes, avril 1982, pp. 525-542.
Il faut d'abord essayer de voir clair sur ce que les chrétiens (et
d'autres) croient et/ou pensent à propos de la résurection de Jésus.
Cela va de « l'objectivisme » le plus net, la résurrection concernant
Jésus lui-même, comme un pur : « c'est arrivé à Jésus », jusqu'au « subjectivisme
» le plus réducteur où la résurrection ne dirait plus qu'un
sens de la vie « pour nous ».
Pour trancher en connaissance de cause, entre ces positions, il
faut aller voir « les tex f es mêmes qui consignent le témoignage de
ceux qui prétendent avoir été les témoins d'une résurection de Jésus ».
Que disent-ils en réalité ? et que peut-on en dire aujourd'hui ?
Au terme de ces pages stimulantes qu'il importe de lire — et sans
doute de relire — attentivement, l'auteur en arrive à cette conclusion :
« Ce sont les chrétiens eux-mêmes qui sont parmi les hommes la crédibilité
humaine de la résurrection de Jésus. C'est à eux qu'il revient
désormais de faire apparaître que Jésus est ressuscité comme Christ.
en faisant voir qu'il s'atteste comme ressuscité dans la suscitation même
qu'il ne cesse d'opérer de leurs propres existences ».
185

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Ad limina^
(suite)
Mardi 16 mars, encore. Nous sommes à la Congrégation pour
l'Enseignement Catholique (séminaires et Ecoles). Nous y sommes accueillis
par le Cardinal Baum, ancien archevêque de Washington, et
par le secrétaire, Mgr Marchisano, un italien du nord ; l'accueil est
toujours le même : attentionné, délicat, préparé. Nos rapports avaient
été lus ; en un français impeccable, prononcé avec un léger accent
américain, Mgr Baum ouvrit l'échange, en le situant.
É
Mgr Plateau, de Rennes, membre de la commission épiscopale du
monde scolaire et universitaire, enchaîna en présentant le visage de
l'enseignement catholique dans l'Ouest : 600.000 élèves, 31 % de tout
l'enseignement catholique français. Chaque évêque compléta, à partir
des réalités de son diocèse.
Mais il faifait avancer, aborder le 2 e sujet, qui relève aussi de la
Congrégation et qui est au cœur des préoccupations de tous : les vocations,
les séminaires. L'échange fut long et direct : « Ici, nous dit
le secrétaire, nous recevons surtout des masses de lettres, des plaintes
contre les séminaires, les professeurs, les évêques ; nous aimerions
aussi connaître ce qu'il y a cte positif, » C'était encourageant... il fut
largement exaucé.
A une question d'un Evêque sur la situation des vocations dans le
monde aujourd'hui, il répondit par une large fresque, englobant les 43
nations qui relèvent de la Congrégation.
1968-1969 : La crise affecte tous les pays, à des degrés divers, mème
si elle s'annonçait depuis plus longtemps.
En 1982, il est possible de répartir les pays en trois catégories:
— La première : la orise a été explosive, la reprise est nette mais
à un niveau plus bas. Ce sont les Philippines, les pays d'Amérique latine
(sauf l'Equateur et le Pérou), avec une mention spéciale pour le
Brésil qui se trouve avec 600 séminaristes de plus.
— La deuxième : la chute a été rapide ; on est tombé au plus bas ;
la remontée est claire ; on tend à une situation identique à l'avant-crise.
C'est Ie cas de certains pays d'Europe : Angleterre, Irlande, Portugal,
Allemagne, Autriche ; c'est aussi le cas de l'Australie et un peu du
Canada.
— La troisième : la crise a été rapide et grave ; on a touché le
fond, on ne descend plus .mais on a du mal à remonter, même s'il y a
une certaine reprise dans quelques diocèses et qui devrait s'élargir
187

progressivement: c'est le cas de l'Italie, de l'Espagne, de la Belgique,
de la France, des U.S.A.
Le pourquoi de la crise ? La dénatalité ; l'affadissement de la foi ;
une certaine conception de la promotion du laïcat ? Le célibat ne semble
pas tellement en cause.
Le mercredi 17 : A la Congrégation pour les Sacrements et le Culte
divin. C'est toujours le même scénario : l'évêque représentant la Régior
à la commission nationale concernée introduit le débat par une présentation
de la situation et un énoncé des principales questions qui mériteraient
un échange. Mais le temps est toujours trop court... Dans le
cas, c'est Mgr Carrière, Evêque de Laval, qui intervient. Toutes les questions
sont abordées :
— Le baptême des 7-12 ans; l'association des laïcs à la préparation
du baptême des tout petits.
— Le sacrement de Pénitence, les célébrations pénitentielles avec
ou sans absolution collective, en nous rappelant les conditions requises
pour l'absolution collective. On insiste auprès de nous sur la nécessité
de rééduquer la conscience morale, qui s'est défaite en nos pays : « ll
y a une éclipse de la conscience morale » dit Jean-Paul ll. et de ce
fait nous allons à contre-courant de l'opinion publique.
-— La confirmation : la tendance à retarder sa collation au risque
d'y gagner en qualité et d'y perdre en nombre. Un long débat s'instaure
là-dessus, qui se poursuivra en d'autres Congrégations : ce sacrement
fait partie des sacrements de l'initiation chrétienne, alors...
— L'Eucharistie : la célébration quotidienne de la messe : certains
prêtres, pour diverses raisons, ne célèbrent plus chaque jour. Quelles
répercussions en résultent pour leur vie spirituelle ? La réponse vient,
claire, de la part de Mgr Noé, secrétaire de la Congrégation pour la
liturgie : « il est nécessaire de revenir à la célébration quotidienne de
la messe; il y va du tonus spirituel du prêtre.» — Les «ADAP» (assemblée
dominicale en l'absence du prêtre) se pratiquent couramment dans
certains diocèses. Réponse de Mgr Noé : « C'est la meilleure des solutions
imparfaites » ; mais il importe en même temps de souligner la
place primordiale du ministère e* de la célébration du sacrifice de la
messe.
— Le sacrement du mariage est abordé brièvement sous deux aspects
: foi et mariage ; l'accueil des divorcés remariés (civilement),
après l'exhorta*ion du Pape sur la famille « Familiaris consortio ». Quant
à la participation de plus en plus glande des laïcs à la liturgie, il faut,
nous a dit le pro-Préfet, mobiliser et former : « Intensifier leur action »,
nous précise Mgr Dadaglio, secré*ai*e pour les sacrements, « Ils peuvent
beaucoup... ; mettre en place des collaborateurs laïcs est une nécessité...
ll faut leur faire confiance : eux aussi nous formeront ». En
Archives diocésaines de Quimper et Léon
conclusion, il nous dira combien sont importantes nos recherches et
nos réalisations, parce qu'en France nous connaissons des situations
que beaucoup d'autres pays connaîtront à leur tour.
Pendant ce temps, Mgr Barbu, avec quelques autres évêques, rencontrait
Mgr Silvestrini, à Ja Secrtairerie d'Etat, puis participait à une
importante réunion à ia Congrégation pour ('Evangélisation des Peuples,
où il était accueilli par le Père Paugam, des Missions Africaines de Lyon!
originaire de Landivisiau. Un long échange avec le Cardinal Rossi, brésilien,
et Mgr Lourdusamy, évêque indien, sur l'activité missionnaire en
France se terminait par un vaste panorama sur l'état actuel des Missions
dépendant de. ia Congrégation.
*
Le meroredi 17, nous continuons notre marathon avec le Secrétariat
pour les non-chrétiens.
Le dialogue avec eux, nous précise Mgr Jadot, pro-président, doit
se situer à un triple niveau : Ie dialogue qui est la vie partagée, le
dialogue qui est la confrontation des cultures, enfin le dialogue strictement
religieux.
Dans l'échange qui suit, trois questions sont posées :
— Est-il souhaitable, opportun, de mettre à la disposition des musulmans
une église désaffectée, qui deviendrait, suivant le cas, mosquée,
salle coranique ? — Réponse : Dans le principe, il n'y a pas de
p-oblème ; tout dépend de Ja sensibilité des chrétiens de l'endroit et
de l'interprétation que peuvent faire les musulmans eux-mêmes de ce
geste.
— Comment assurer l'assistance aux chrétiens (encore relativement
nombreux, surtout Philippins) dans un pays musulman comme
l'Arabie Saoudite ? — Réponse : une assistance régulière et structurée
est impensable. Au nom des droits de l'homme, le Saint-Siège intervient
inlassablement pour une solution favorable, dans le sens souhaité par les
chrétiens.
— L'avancée de l'Islam en Afrique noire : est-elle si forte ? — Réponse
: L'Islam semble se radicaliser un peu partout ; il progresse par
immigration et par militantisme des minorités locales. Dans notre souci
des musulmans en France, il ne faudrait pas, à cause des enjeux,
oublier les musulmans noirs.
m
Le 17, à 17 h, nous sommes reçus pour le thé, à la Commission
des Communications Sociales, pa- Mgr Deskur, polonais, ami personnel
du Pape, qui semble nous encourager dans l'étude d'une mise en place
de radios libres religieuses.
188 189

Le 18, au matin, dès la première heure, nous sommes au rendezvous
de la grande Congrégation Romaine de la Doctrine de la fol (l'ex-
Saint-Office, qui autrefois faisait trembler le monde chrétien). Malgré
le décor austère, les hôtes sont accueillants, à commencer par le Préfet,
le Cardinal Ratzinger, ancien archevêque de Munich.
Le dialogue s'engage franchement de part et d'autre et va durer
près de deux heures : incroyance et sécularisation, morale et problèmes
de société, l'idéologie de la Nouvelle Droite, l'idéologie marxiste.
Les sacrements sont parmi les sujets soulevés. Et on revient au
baptême. Quelques phrases du Cardinal, plutôt dans leur sens que dans
leur énoncé exact : il peut être dangereux de juger la foi des parents...
a priori nous devons croire à la sincérité de leur demande... très souvent
n'y-a-t-il pas une foi initiale qui s'exprime mal ? — Et de nouveau
il est question du sacrement de Confirmation : 9-10 ans ? 11-13 ans ?
de toute manière avant 14 ans ! Et quelle signification pastorale et théologique
?
Mais le grand moment de l'échange sera le débat de haute tenue
sur « Pierres Vivantes », qu'il est difficile de résumer ici : le Cardinal
s'y révéla un maître à l'esprit clair et brillant ; ses interlocuteurs aussi,
car nous avions parmi nous le Père Gilson, le spécialiste en la matière.
Tout de suite le Cardinal s'est empressé de nous dire « qu'il n'y avait
aucun problème d'orthodoxie dans ce livre ».
* *
Le 19, au soir, en la fête de Saint Joseph, nous recevons, au
Séminaire Français, Mgr Poupard pour dîner et travailler. Aujourd'hui,
pro-président du secrétariat pour les non-croyants, il a fait partie de
l'épiscopat français et il est originaire de la Région Ouest : il est donc
de la famille.
Peut-être que l'appellation de « non-croyants » est un peu trop négative...
Beaucoup de questions, mais, comme toujours, trop vite traitées.
Deux grandes familles de non-croyance : le marxisme, la librepensée.
Suit une information claire et nuancée sur la franc-maçonnerie
: le Grand Orient et la Grande Loge de France, parce que la question
se pose, de fait, ici ou là. On a parlé de la place des SIF (Service
Incroyance et Foi) dans les diocèses : sont-ils suffisamment articulés
avec l'ensemble de la pastorale ? Le P. Poupard insiste sur la profondeur
de l'incroyance de bon nombre d'intellectuels et de décideurs...
Il nous redira la nécessité impérative d'affirmer notre identité dans le
dialogue avec les incroyants, en nous rappelant que l'Eglise va devoir
se concentrer sur l'essentiel : l'annonce de la foi.
190
(à suivre)
Archives diocésaines Quimper et Léon
M. GOURVES
III
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18, quai de l'Odet - 29000 QUIMPER - Tél. 55.40.57
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30, avenue Alain Le Lay - 29110 CONCARNEAU - Tél 97.46.13
22. rue de Lyon - 29200 BREST - Tél. 80.18.78
20, Avenue du Général de Gaulie - 29270 CARHAIX - Tél. 93.05.36
7, Avenue Foch - 29230 LANDIVISIAU - Tél. 68.13.82
14; Place Charles de Gaulle - 29202 MORLAIX - Tél. 88.60.80
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« QUIMPER ET LEON •», bulletin diocesain, nouvelle série (suite de la Semaine
Religieuse de Quimper et de Léon). Bi-mensuel. paraissant ordinairement le 2*
et le 4* samedi du mois. B.P. 405, 29101 Quimper Cedex.
Le numéro : 3.00 francs. Abonnement : 62 francs. (Etranger : 80 francs).
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En cours d'année : 6,00 francs par mois restant à couvrir.
Changement d'adresse : deux timbres de 1.60 F et la bande d'expédition.
• Pour le moment, l'intitulé du C.C.P. n'est pas modifié. Les versements
sont donc è faire comme précédemment : Semaine Religieuse de Quimper et de
L*ont C.C.P. Nantes 93-81 F.
Le Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannalec - Imprimerie Régionale - C.C.P. n* 56200

sommaire
• Texte: où allons-nous?
• Dynamisme du monde, vocations d'aujourd'hui 169
• Décès de MM. Jean Loaëc, Alexis Kérébel 171
• Nomination 171
• tn memoriam : M. l'abbé Yves Kerboul 172
• Communiqués et Informations 173
Caisse des paroisses
Secours Catholique
Enseignement Catholique
Week-end Coopération
Conférence à Brest
Spectacle à Châteaulin
Au Centre de Keraudren
Congrès à Quimper
• Vers une meilleure concertation 175
• La concertation dans l'Eglise 178
• Vocations au|ourd'hui 183
• A Rome: ad limina (ll) 187
24 Avril 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ISS N. • 0224 . 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCESAIN - NOUVELLE SÉRIE
8 Mai 1982

L'HISTOIRE LA PLUS ETONNANTE..
Le problème le plus déconcertant et le conte le plus étonnant :
la formation dun être humain ; le processus qui, par la fusion
dun spermatozoïde et dun ovule, met en route la division de la
cellule-œuf, qui devient deux cellules, puis quatre cellules, puis
une petite boule, puis un petit sac.
Pufo, quelque part, dans ce petit corps en croissance, s'individualisent
quelques cellules qui ie multiplient jusqu'à former
une masse de quelques dizaines de milliards de cellules nerveuse».
Et c'est grâce à ces cellules qu'il devient possible d apprendre
à parler, à lire, à écrire et à compter. C'est avec ces
cellules quil est possible de jouer du piano, de traverser une
rue sans se faire écraser, ou daller faire une conférence à Vautre
bout du monde.
Toutes ces capacités sont contenues dans notre petite masse
de cellules, toute la grammaire, la géométrie, la musique. Et
nous n'avons pas la moindre idée sur la manière dont tout cela
se construit. Pour moi, c'est ^histoire la plus étonnante quon
puisse raconter sur cette terre. Beaucoup plus étonnante qne
n'importe quel roman policier ou de science fiction.
FRANÇOIS JACOB, professeur de génétique cellulaire
au Collège de France,
LE JEU DES POSSIBLES, Essai sur la diversité du
vivant, Fayard, 1982, pp. 93-94.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Prier la Vierge
Une Lettre du Cardinal Casaroli, Secrétaire d'Etat, en date du 29
avril, nforme les Evêques que, '* en se rendant le 13 mai prochain à Fatlma
e Saint-Père désire remercier la Vierge de lui avoir sauvé la vie lors de
-tentât du 13 mai dernier, et qu'il a également l'intention de renouveler,
en union spirituelle avec tous ies Evêques du monde, les deux actes
accomplis par Pie XII" (consécration du monde, puis spécialement de
la Russie au cœur immaculé de Marie.)
Ce geste correspond au vœu exprimé par bon nombre de chrétiens.
Mais comprenons bien ce qu'il signifie. Il ne s'agit pas de nous rassurer
a bon compte, de s'en remettre à la Vierge et de continuer à vivre comme
si de nen n'était. Prier la Vierge, se consacrer à elle, a fortiori lui consacrer
d'autres personnes sans qu'elles soient partie prenante, c'est bien
plus exigeant que cela.
Prier la Vierge, c'est d'abord la regarder, la contempler, telle que
nous la font connaître les évangiles : humble, disponible, mais croyante,
active, forte, fidèle jusqu'au bout, attitudes qui ne sont peut-être pas
tènement courantes en notre temps, surtout en cette totalité et cette
p énitude. Alors jaillira la louange sur nos lèvres : « Je vous salue, Marie,
pleine de grâce bénie entre toutes les femmes..., toi qui as cru...,
mère de mon Seigneur. »
Prier la Vierge, c'est l'écouter car les paroles quelle dit sont pour
nous pleines d'enseignement: manifestant sa prudence et son engagement,
elles nous renvoient toujours au plan de Dieu: «Fiat!... Magnificat...
Nous te cherchions... Faites tout ce qu'il vous dira ». Mais méfionsnous
des paroles qu'on lui prête, sous le couvert de révélations supposées
: imitons la prudence du Pape et de l'Eglise qui retiennent avant
tout comme critère d'authenticité la conformité à l'Evangile.
Prier ia Vierge, c'est s'efforcer de l'imiter. A quoi bon l'admirer,
- écouter, si nous n'avons pas à cœur de lui ressembler? Et comment
y tendre, sinon en se rappelant ce que Jésus nous en a dit : « Quiconque
fait Ia volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma
mère. » Où en sommes-nous ?
Alors nous pourrons en toute assurance «prier la Vierge», c'est-àdire,
conscients de notre faiblesse et de notre pauvreté, lui exposer nos
besoins et demander son aide près de Dieu pour nous, pour les autres»
Pour le monde entier : « Sainte marie, mère de Dieu, priez pour nous,
pauvres pécheurs
Oui, surtout en ce mois de mal, prions la Vierge avec confiance,
mais dans un souci de vérité et d'adhésion totale à J'aujourd'hui de Dieu.
Francis BARBU,
Evoque de Quimper et de Léon.
193

Avril
24
Mai
1
2
7
8
9
15
Avril
18 h Sibiril
20 h 30 Mespaul
18 h
9h
10 h 30
Confirmations 1982
Saint-Pol-de-Léon
Plougoulm
Plouénan
20 h 30 Plougastel-Daoulas
18 h Plouvorn
20 h 30 Saint-Vougay
9 h 30 Plougar
11 h Plouzévédé
Le Bouguen
21 10 h 30 Coray-Leuhan
27 20 h 30 Rédené
28 16 h Locunolé
20 h 30 Mellac
30 20 h 30 Arzano
Mai
9 h 15
11 h
4 20 h 30
5 15 h
20 h 30
8 18 h
20 h 30
9 10 h 30
15 20 h 30
16 10 h
194
MONSEIGNEUR L'EVEQUE
16 10 h 30 Santec
22 20 h 30 Lesneven
23 11 h Roscoff
30 11 h Brest-Saint-Pierre
Juin
Archives diocésaines de Quimper et Léon
5 18 h 30 Secteur de Lanmeur
11 20 h 30 Carantec
12 18 h Saint-Thurien
20 h 30 Bannalec
16 20 h 30 Lanhouarneau-Tréflez
19 18 h Cléder
20 h 30 Plouescat
20 10 h 30 Plounévez-Lochrist
M. LE VICAIRE GENERAL HENRI MINOU
Baye
Guilligomarc'h
Tréméven
Querrien
Clohars-Carnoët
Pont-Aven, Nizon
Névez
Riec-sur-Belon
Lanriec et Passage-Lanriec
Concarneau
19 20 h 30 Moëlan
20 11 h St-Mathieu
29 16 h Tourc'h
20 h 30 Elliant
30 10 h 30 Le Trévoux
Juin
4
5
6
10
11
12
13
17
19
20
20 h 30 Melgven
18 h 30 Lesconil
10 h 30 Satnt-Yvi
20 h 30 Ergué-Armel
20 h 30 Locmaria
18 h Saint-Philibert
20 h 30 Trégunc
Quimper
9 h 30 Beuzec-Conq
19 h Rosporden
20 h 30 Kernével
18 h St-Corentin - Quimper
10 h 30 Scaër
Mai
1 10 h Crozon
22 17 h Kérity (Penmarc'h,
Kérity, St-Guénoié)
23 10 h 30 Ergué-Gabéric
Avril
24
25
Mal
MONSEIGNEUR FAVE
Juin
12 18 h 30 Moulin-Vert - Quimper
13 10 h Kerfeunteun
I. LE VICAIRE GENERAL YVES LE VERGE
Carhaix, Poullaouen, Spé­
zet
1 Huelgoat, Plouyé, La
Feuillée, Scrignac
7 20 h 30 Pleyben
8 17 h Braspart
20 h 30 Gouézec
9 10 h 30 Le Cloître-Pleyben
15 20 h 30 Laz, Trégourez,
Saint-Goazec
16 10 h Landeleau
19 18 h Châteaulin
20 h 30 Dinéault
20 10 h 30 Pont-de-Buis
22 20 h 30 Pennars, Ste-Claîre
23 9 h 30 Penhars, St-Yves
30 10 h 30 Camaret
Juin
5 21 h Collorec
6 10 h 15 Cast
9 10 h Plomodiern, Ploëven
15 h Kerlaz
13 10 h 30 Saint-Ségal
19 16 h Châteauneuf-du-Faou
20 h 30 Plonévez-du-Faou
20 10 h 30 Locronan
15 h Quéménéven
• VATICAN : ENQUETE DU SAINT-SIEGE SUR L'USAGE DU LATIN ET LA
MESSE « TRIDENTINE » dite de Saint Pie V.
La Congrégation pour Ies Sacrements et le Culte divin a mené une enquête
&n juin 1980 auprès de 2 317 Evêques sur l'usage du latin et sur la messe dite
ttridentine». 1.791 ont répondu. Le résultat de cette enquête est du plus haut
intérêt sur la situation concrète concernant chacun de ces deux points à
travers le monde.
Un compte-rendu est publié dans la « Notitiae » de la Sacra Congregatio pro
Sacramentïs et Cultu divino; n- 185; décembre 1981; Citta del Vatlcano. Ce
compte-rendu comprend des tableaux par continents et pays. Il fait ressortir
Que l'usage du latin tend à disparaître laissant de plus en plus place aux langues
vivantes. Quant à la messe « tridentine » la quasi totalité des évêques la considère
comme un problème pour ainsi dire inexistant.
SNOP (3 février)
196

PARDONS
DIOCESAINS
PELERINAGE
A LOURDES
STATISTIQUES
DEPARTEMEN­
TALES
ET
DIOCESAINES
196
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Communiqués
et informations
Le Pardon annuel des Malades, organisé par
L'Hospitalité N.-D. de Lourdes, se tiendra, le dimanche
23 mal, à Sizun (terrain du Gollen), sous
la présidence de Monseigneur l'Evêque: à 10 h 30,
messe concélébrée ; à 15 h, louanges vespérales.
Le Pardon des Aînés, organisé par la Vie Montante,
sera célébré le mercredi 23 mai, au Folgoët,
sous la présidence de Monseigneur l'Evêque : à
10 h 30, messe concélébrée ; à 14 h 45 : célébration
vespérale. Ce pardon concerne tout le Finistère,
nord et sud.
Les inscriptions au Pèlerinage de Juillet doivent
parvenir à l'Evêché pour le 29 mai, dernier délai.
L'inscription des malades au pèlerinage de Septembre
doit être faite pour le 15 juillet : demander
les dossiers à l'Evêché.
— Des chiffres pour Tannée 1981
Naissances : 11710 (chiffre donné par
l'INSEE)
Baptêmes : 10343
Mariages civils : 4870 (INSEE)
Mariages religieux : 3964
— Remarque : Au cours des années 1961-1981,
les chiffres les plus élevés et Ies chiffres les plus
faibles sont :
Pour les naissances et les baptêmes :
en 1961 : 13 395 naissances domiciliées
14 092 baptêmes
en 1976: 10 288 naissances domiciliées
9 616 baptêmes
Pour les mariages :
en 1971 : 5732 mariages civils domiciliés
6119 mariages religieux
en 1981 : 4870 mariages civils domiciliés
3964 mariages religieux
A l'écoute du Brésil
r
Le Président de la .Conférence nationale des Evêques du Brésil
DOM IVO LORSCHEITER, vient chez nous, dans le diocèse pendant
deux jours.
Nous sommes sensibilisés à ce qui se passe au Brésil puisque deux
Missionnaires bretons sont en prison depuis le mois de septembre
pour avoir pris la défense des petits paysans qu'on chasse de ieur
terre.
e
C'est une chance pour nous de pouvoir recevoir un tel témoin de
l'Eglise au Brésil. JI va nous informer sur cette brûlante question de la
terre, où les petits paysans sont expulsés par les grands propriétaires
sur le rôle de l'Eglise..., la place des communautés de base et l'enqaqement
des chrétiens.
C'est l'occasion de mieux saisir comment nous-mêmes, ici, nous
sommes engagés dans ces graves problèmes de justice, et de partage
des biens...
il y a TROIS RENCONTRES prévues avec DOM IVO LORSCHEITER.
1 - Dimanche 23 mai, à 20 h 30, au Centre Missionnaire St-Jacques
près de Lampaul-Guimiliau.
Sont particulièrement Invités les membres du C.M.R., tous les Chrétiens
engagés, et tous ceux qui se sentent concernés par ces questions.
2 - Mardi 25 mal, à 16 hf à CHATEAULIN, au Juvénat.
Sont spécialement invités tous les prêtres du diocèse, Jes laïcs, ies
religieux et les religieuses engagés dans la Pastorale.
3 - Mardi 25 mai, à 20 h 30, à QUIMPER, salle Toul-al-Laër.
Sont invités tous Jes chrétiens et toutes les personnes engagées
et intéressées par ces questions : Lutte pour Ja terre au Brésil... Partage
des biens... Développement... Justice et Droit à la justice... Rôle
de l'Eglise et des chrétiens dans ces problèmes...
NOS AMIS DEFUNTS. — Sœur Maria Angola, née Ma ri e-F ra n coi se Mérour,
des Religieuses de St Thomas de Villeneuve, PJougastel-Daoulas. Frère Ambroise
Roudaut, Frère des Ecoles Chrétiennes, La Croix-Rouge, Brest. Mme Gabriel
Sanquer, mère de M. l'abbé Joseph Sanquer, Brest. Mme Dantec, mère
de M. l'abbé Léon Dantec, Trégarantec. M. Jean Le Flour, Locronan,
et sa fille Sœur Marguerite Le Flour, des Religieuses du Saint-Esprit, décédée
dans sa 39 e année, au Cameroun, Maroua. Sœur Marguerite Marie, née
Madeleine Morvan, de la Communauté des Augustines, Saint-François, Morlaix.
Mme Joseph Guiziou, Tréglonou.
197

À rassemblée départementale des A.PJ.L
(Châteaulin, le 25 avril)
Dans la matinée, l'assemblée, réunissant un bon millier de personnes,
se tient à la salle Omnisports de Saint-Louis (imposante construction
toute récente, qui vient d'accueillir, quatre soirs durant, le
jeu scénique : « Comme l'infini de la mer », sur la vie et l'œuvre de
Jean-Marie de La Mennais), C'est le temps des présentations, des
bilans d'activité, du rapport d'orientation du Président départemental
des A.P.E.L., M. Michel Bignan. Peu avant .midi, Monseigneur l'Evêque
préside l'Eucharistie de ce dimanche.
L'après-midi, pour permettre un plus large accueil, la réunion se
transporte dans l'enceinte de l'Ecole Saint-Louis. Quelques 3000 parents,
enseignants, directeurs sont là, visitant l'exposition, les stands installés
en diverses salles, qui présentent des réalisations, des expériences, écoutant
ensuite, à partir de 16 h, — au grand soleil de ce jour — Ies interventions
de la soirée.
C'est d'abord un jeune qui parle, brièvement : un représentant du
tout nouveau «Mouvement des jeunes pour la liberté de l'Enseignement»
(M.J.L.E.). Il en dit les objectifs et l'ardeur.
Puis le Père Lamotte, Secrétaire adjoint au Secrétariat National de
l'Enseignement Catholique développe longuement les perspectives et les
devoirs d'une Ecole catholique.
Ce qui est en cause, c'est une conception de l'homme, en toutes
ses dimensions, et une conception de la foi, en sa dimension sociale,
collective, qui ne se réduit pas à un complément ou supplément d'ordre
privé, bien vite insignifiant, inopérant. L'orateur dira quelles en sont les
conséquences et les exigences pour une école catholique, avec tous
ceux qui y sent présents, impliqués. En tenant compte des conditions
présentes d'existence, des changements dans la vie des écoles, comment
y éduquer la foi, ou comment la proposer, ou du moins simplement
la rendre possible, lui ouvrir une voie ?
Le Président, M. Bignan, clôture la réunion, en soulignant Ia volonté
des familles de défendre la liberté de l'Enseignement. Au passage, il
dît son inquiétude devant parfois «cette sorte d'abandon et d'ignorance,
de la part des paroisses, vis-à-vis des écoles : nous aussi, nous avons
besoin de prêtres ! ». Nommant tel syndicat, il regrette le manque de front
commun dans la défense de la liberté de l'Ecole. Et il dit les convictions
présentes aux activités de l'A.P.E.L. : la nécessité d'un changement du
Archives diocésaines de Quimper et Léon
système éducatif français, le maintien de la responsabilité des parents
dans I education des enfants, l'exigence du pluralisme « élément de vitahté
du système éducatif», la volonté de rester vigilants et attentifs en
la circonstance présente, avec les menaces qu'elle comporte.
*
* *
P, C.
A I Eucharistie du matin, Monseigneur l'Evêque avait dans son homélie
donné un écho du discours du Pape aux Evêques de l'Ouest le
18 mars dernier. En voici la deuxième partie :
Un temps fut, pas tellement lointain, où il était de bon ton de prôner
une « désinstitutionalisation de l'Eglise » ou, selon une autre formule
«la privatisation de la foi»: que chacun croie ce qu'il veut, bien sûr'
mais que ce soit une affaire privée, sans manifestation extérieure (sinon
dans les lieux de cuite), sans institutions surtout... Et vous voyez ce
que cela peut signifier en ce qui concerne l'école catholique-
Ce n'est pas le point de vue du Pape, d'un Pape qui connaît personnellement,
comme il le soulignait indirectement, «l'expérience de
certains pays où Jes libertés religieuses sont réduites ou étouffées et
ou l'Eglise essaie par tous Ies moyens d'avoir des repères, des lieux
des communautés capables de nourrir la foi des fidèles et de lui permettre
de s'exprimer ». Fermement H nous a dit : « Maintenez contre
vents et marées la visibilité des communautés chrétiennes et de leurs
institutions nécessaires ». Et il cite explicitement parmi ces « repères »
aisément reconnaissables qui aident à maintenir ou à retrouver l'identité
chrétienne, en ce qui concerne la foi, Ia pratique ou le comportement
chrétien, la catéchèse, les publications, les signes sacrés... Il ajoute
: « La famille et la paroisse devraient continuer à tenir à cet égard
une place privilégiée et indispensable. Mais en union avec elles, il faut
certainement beaucoup d'autres relais adaptés, à condition qu'ils ne forment
pas des groupes fermés, mais vraiment des « relais » pour Jésus
Christ et son unique Eglise». Il ne parle pas ici explicitement de l'école
catholique, car il va en parler ensuite, mais aucun doute que pour
lui elle est un de ces relais à maintenir «contre vents et marées ».
*
* m
m
« A condition que ce soient vraiment des « relais » pour Jésus-Christ
et son unique Eglise » : Ie Pape va insister plus particulièrement sur cette
exigence : «Je vous encou-age, en second lieu, à viser la qualité des
communautés chrétiennes existantes. Elle importe sans doute plus que
eur quantité ». Et le mot « qualité » reviendra au moins quatre fois
dans les exemples qu'il donne :
198 199

— un accueil de qualité, « grâce à la présence, permanente ou du
moins régulière, de personnes aimables et compétentes, qu'il s'agisse
de prêtres, de religieuses ou de laïcs » ;
— des célébrations de qualité, « qui aident la participation active
à la prière avec un grand respect du mystère chrétien » ;
— un enseignement catéchétique et doctrinal de qualité, dont ont
besoin jeunes et adultes ;
C'est à ce moment que, après avoir insisté sur la formation des catéchistes,
pour qu'ils puissent « témoigner, non seulement de leur
propre vie chrétienne, maïs de toute la tradition vivante de l'Eglise »,
il parle de l'école : H en parle brièvement, en cinq lignes (ce qui n'a pas
empêché certains journaux de titrer comme s'il n'avait parlé que de
cela). Mais en ces cinq lignes il livre toute sa pensée : « Je pense aux
multiples écoles catholiques auxquelles vous tenez avec raison (Ie Président
de Région venait de l'en assurer), auxquelles les parents chrétiens
tiennent avec force (vot r e présence ici et dans les multiples rassemblements
des semaines dernières l'ont assez prouvé), et auxquelles
le Pape tient autant que vous tous (et il n'avait pas manqué de le dire
au Président de la République qu'il avait reçu ie 27 février, moins de
trois semaines auparavant), Là encore, ajoutait le Pape, ce qui fait Ieur
prix, c'est l'éducation de qualité qu'elles peuvent fournir, avec des enseignants
chrétiens attachés à ce projet éducatif».
Nous retiendrons deux choses des convictions du Saint-Père : son
attachement profond — qui rejoint Ie nôtre — à cette institution qu'est
l'école catholique, mais aussi ses exigences, qui doivent aussi être les
nôtres : l'institution serait insignifiante, si elle ne visait pas la qualité
humaine et chrétienne de la formation des enfants et des jeunes, comme
elle ne pourrait atteindre son but sans Ia coopération de tous ceux
qui sont partie prenante dans cette œuvre d'éducation : parents, enseignants,
éducateurs, pasteurs, et Ies jeunes eux-mêmes, premiers intéressés.
Des journées comme celle-ci sont des instances de vérifications
et de stimulation qui doivent être bénéfiques pour tous.
Le Pape n'a pas oublié les autres secteurs de Ia vie des communautés
chrétiennes : administration, action caritative, etc., ni l'apostolat
direct des laïcs dans leurs quartiers ou dans Ies milieux sociaux et professionnels,
car c'est dans toute sa vie que le chrétien doit porter témoignage.
REGION APOSTOLIQUE DE L'OUEST
Le Pape a nommé Mgr Emlie Marcus, évêque de Nantes, comme
successeur à Mgr Michel Vial qui avait présenté sa démission au terme
de ses 75 ans. Mgr Marcus était depuis 1977 auxiliaire de l'archevêque
de Paris.
200
Archives diocésaines de Quimper et Léon
" Dans ton Royaume
M. l'abbé Alexis Kérébel (1911-1982)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Yves Méar aux obsèques
de M. Kérébel, à Brélès, le 15 avril 1982.
e
M l'abbé A. Kérébel naquit à Brélès en 1911, au village de
Kerdivichant, au sein d'une famille profondément chrétienne dont l'esprit
de service était fort apprécié. Durant de longues années, un oncle
administra la commune, comme maire, à la satisfaction de la quasitotalite
des gens du bourg et de la campagne. Au temps où la Sécurité
Sociale et les diverses Allocations n'existaient pas, la ferme des Kérébel
était toujours ouverte aux déshérités, les « rederien bro» qui
y trouvaient le couvert et le gîte. De Kerdivichant, les mamans qui
élevaient des enfants dans des conditions difficiles, repartaient toujours
avec, au cœur, la joie d'être sorties une fois de plus d'une passe
difficile. Un tel milieu familial était un terrain favorable à l'édosion de
vocations. De fait, des cinq frères et sœurs, Dieu en prendra plus
de la moitié à son service : une religieuse et deux prêtres.
Située à quelques centaines de mètres de la ferme familiale, l'école
des Frères de Lamennais accueillit avec empressement les deux jumeaux,
Alexis et Joseph. Ensuite, ils furent dirigés sur Lesneven pour
y faire leurs études secondaires au collège St-François, d'où sont sortis
tant de prêtres. Puis en 1929, ce fut l'entrée au Séminaire. Grande
joie chez les paroissiens de Brélès, le dimanche du Rosaire de cette
année. Depuis si longtemps on n'avait pas vu de soutane de séminariste
dans les stalles de chœur! Mais cette joie fut bien plus grande encore,
en 1936, lorsque les deux frères Kérébel y chantèrent leur
première Grand'Messe. Pareille fête n'avait pas eu lieu depuis près
d'un demi-siècle.
r
* *
t La plus grande partie de la vie sacerdotale de M. Alexis Kérébel
sest déroulée tout autour de Landivisiau. C'est à Plougar qu'il débuta
^e furent ensuite Plouvorn (1940) et St-Thégonnec (1949) : trois postes
vicaire où il donnera le meilleur de lui-même, surtout auprès des
jeunes. Sa passion pour les sports en général, sa compétence et son
i-resse au foot, son agilité et ses réflexes au ping-pong l'introdui-
-aient tout naturellement dans le monde des jeunes dont il entreprenait
aussitôt la formation chrétienne. Intransigeant sur les grands principes
qu fl fallait maintenir coûte que coûte, il savait doser le sérieux et la
201
PP

plaisanterie qu'il avait facile, ll avait le don de savoir prendre te
jeune au niveau où il le trouvait pour le faire monter à un niveau supérieur.
Il excellait en apologétique et ainsi lui arrivait-il de dissiper
bien des doutes concernant la foi et les vérités religieuses. En
toute intimité, ii avait du plaisir à raconter comment Dieu s'était servi
de lui, dans telle ou telle circonstance, pour aider des jeunes er
difficulté.
En 1952, à 41 ans, le voici l'un des plus jeunes Recteurs du dro
cèse... Recteur de Locmélar dont il connaissait la .mentalité du fait
de son vicariat à St-Thégonnec, paroisse toute proche. U n'est nullement
dépaysé parmi ses nouveaux paroissiens dont il gagne aussitôt
Ja confiance. Il peut donc y exercer son ministère dans les meilleures
conditions.
De Locmélar, Alexis traverse le diocèse pour diriger pendant une
dizaine d'années, de 1957 à 1967, la sympathique paroisse de Plovan
où il se fera de solides amitiés, contractées la plupart du temps dans
l'exercice du ministère... amitiés dont les témoignages continueront
à lui être prodigués bien des années après son départ de la Bigoudennie.
Mais la responsabilité de la construction d'un presbytère neuf à
Plovan et les séquelles de la mort brutale de son frère jumeau finirent
par délabrer sa santé au point où, en 1967, il dut se retirer dans
sa paroisse natale pour continuer à y travailler dans ie champ du Père
en y rendant de menus services et surtout en s'adonnant à l'apostolat
de la prière...
...J'ai conscience de la reconnaissance que je lui dois pour sa
précieuse collaboration durant mon stage de 12 ans à Brélès. Tant
qu'il a pu, en cas de besoin, M. Kérébel tenait l'harmonium ou assurait
la messe. De plus, pour les visiteurs, il était un « sourire derrière
la porte ». Ce sourire se transformait en un rire — disons-le en toute
simplicité — quelque peu tonitruant devant les dirigeants et joueurs
de la J.A. Les uns et Ies autres emportaient avec eux des conseifs
judicieux pour un meilleur rendement de l'équipe de foot-balL.
S'il me fallait résumer brièvement l'idée-force qui a motivé la vie
sacerdotale de M. Alexis Kérébel, je me contenterai de ces deux mots :
rendre service... être au service de Dieu et des hommes, d'où son empressement
a prêcher des Refaites d'enfants, à prendre part à des
Missions paroissiales, à des Adorations et à semer Ia joie dans nos réunions
de prêtres où sa jovialité faisait désirer sa présence...
— UNE MAISON POUR LES PRETRES
La maison de Monval, face à l'île de Noirmoutier, entre Pornic et
la Bernerie, est ouverte du 1er juillet au début de septembre. Elle
n'accueille que les prêtres. Prix de pension tous frais compris : 85 F.
par jour. Renseignements, inscriptions : Maison de repos de Monval,
Le Clion-sur-Mer, 44210 Pornic. Tél. (40) 82.00.79.
202
Archives diocésaines de Quimper et Léon
UN TÉMOIN de L'ÉGLISE du BRÉSIL chez nous
i« )SfS^ n J^I^^^J^ chez nous P° ur une rencontre avec
ies chrétiens du diocèse: DOM IVO LORSCHEITER. ll vient en France
pour diverses réunions et accepte de passer un temps dans le Fi-
QUI EST DOM IVO?
Dom Ivo Lorscheiter est brésilien. Né en 1927, prêtre en 1952 il
a été ordonné évêque en mars 1966. D'abord Evêque auxiliaire 'de
Porto Alegre, puis Evêque de Santa Maria {dans l'Etat du Rio Grande
do Sui) Pendant 12 ans (71-79) il a été Secrétaire Général de la Conference
Nationale des Evêques du Brésil ; et, depuis 1979, il est Président
de cette Conférence. C'est dire qu'il connaît bien son pays et
ses problèmes actuels, de même qu'il sait parfaitement le rôle de
l'Eglise et les orientations pastorales qu'elle s'est données pour devenir
signe du Christ libérateur des pauvres
BREF PANORAMA DE L'EGLISE DU BRESIL EN 1982
I - L'EGLISE-INSTITUTION
L'Eglise a fait l'option pour les pauvres. Elle a su assumer sa fonction
prophétique. Cela est vrai de l'ensemble des membres qui fa
constituent: évêques, religieux, laïcs. Ce qui ne veut pas dire qu'ait
disparu de l'esprit des personnes appartenant aux couches longtemps
opprimées, l'image d'une Eglise liée aux pouvoirs.
Grâce à l'effort ecclésial de nombreux pasteurs qui ont su étre
«la voix des sans voix», elle a acquis un grand capital de crédibilité
a I intérieur du corps social.
Les relations Eglise-Etat ne sont plus envisagées en termes de
-nrétienté. Sous le modèle de chrétienté, la liaison des deux pouvoirs,
temporel et spirituel, en arrivait à une sacralisation du pouvoir politique
en vigueur, lequel, bien souvent, créait et maintenait des injustices
et réduisait l'Eglise au rôle d'appareil idéologique de l'Etat.
L'Eglise a assumé, et continue de le faire, les critiques nécessaires
ae son rôle passé et se trouve sensibilisée et convaincue de l'impos-
203

sibilité d'accepter délibérément une organisation de la société qui pro
duit le sous-développement, l'injustice et la misère pour le plus grand
nombre.
Sa sensibilité à l'égard de l'injustice et de la pauvreté, à l'oeuvre
dans le corps de l'Eglise, va à la rencontre des aspirations du peuple.
Cette convergence entre l'appel et les commencements de réponse
qui s'élaborent à l'intérieur du corps ecclésial constitue une chance
et, peut-être, un signe des temps.
Il - LES STRUCTURES INTERNES DE LEGLISE
Les communautés de Base. Leur développement, fruit d'une volonté
de rénovation et d'une ecclésiologie communautaire poursuivie
depuis 1961, constitue le fait le plus significatif de la vitalité et de la
rénovation de l'Eglise. Dans les Communautés Ecclésiales de Base (CEB)
s'exprime de manière marquante Ia réalité diaconale de toute l'Eglise
et son insertion dans l'histoire.
La paroisse. La force rénovatrice du phénomène des CEB est telle
qu'elle a conduit à considérer la paroisse comme la réunion articulée
des diverses communautés. Même là où cela n'est pas devenu
réalité, l'esprit nouveau qui souffle dans les communautés de base
ouvre un chemin possible pour la rénovation de la paroisse en la faisant
devenir, de centre administratif et distributeur des sacrements qu'elle
était, le centre d'évangélisation et le point de référence pour la communion
ecclésiale.
Les ministères. Les CEB ont créé l'opportunité et l'espace pour
l'apparition de nouveaux ministères diversifiés dont la complémentarité
est vitale pour la vie de la communauté et pour son « service au
monde ».
Le ministère sacerdotal. A partir du service à rendre aux communautés
se définit peu à peu un nouveau type de ministère presbytéral.
Sans négliger les charges qui découlent de l'ordination (service des
sacrements) le prêtre devient l'éveilleur et le formateur de nouveaux
ministères. Il devient l'animateur des communautés et l'instrument de
l'union entre elles. En découvrant son rôle de « ministre de l'union »,
sent aussi davantage la nécessité de son appartenance au « presbytère
m » et aussi des relations plus étroites avec ses confrères et
avec l'évêque.
Un élément important pour l'union entre les Eglises particulières et
I intérieur de celles-ci est le coordinateur ou l'équipe de coordination
diocésaine de la Pastorale. Ils exercent en effet un véritable «ministère
de l'unité ».
204
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Vocations sacerdotales. On note une augmentation sensibla du
nombre des vocations (3 900 grands séminaristes en 1982 pour 3 oï
ron 10 060?
q °' SS ' ^ ^ ' Smrer 3U 9rand *"'"**» " «S
III • LES LAÏCS
r
i964 L i e Q S 77 m H!.. V !a me ^ tS ^ laïCS , 0nt beauc °

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ad limina
-
(suite et fin)
rv.ii ^ S ? medi , 2( > mars ' nou s passons notre matinée au Palais Saint-
*£*£? XJÇSg* °' 8 ° n ' '- SS9m - léS ÎWtîSWBS
Cest d'abord la Commission Pontificale de «Justice et Paix»
Sue 6 S J L "T"" 8 ' •"ft " V SSt qUeS,ion "' "ô^'age "qui
S - ,E - uro P e - avec -es repercussions sur le tiers-monde- des
S^ônïT» ? *\ Sant ! [ Sé Z Urné S0Cia,e ' la contraception, le recour
me Sns l'Ouit ,# * Parle 3USSi dU CCFD de son ***+
sûr ÏÏrÂr C îï° tt C ,°T hat . pour la paix ' on év -"-H- e p ax Christi bien
sûr LAÇAT, Amnesty International, l'action pour la Pologne des sui-
QûO rat -a i rj** s

Le Cardinal nous accueille et confie l'animation de la réunion à
Mgr Cordès. Parmi tous les sujets évoqués, les Evêques choisissent
de privilégier les mouvements d'Action Catholique par milieu : Mgr
Derouet présentera les Milieux Indépendants, Mgr Kervennic, le milieu
Ouvrier, Mgr Barbu, le monde Rural (en particulier le CMR et la
MRJC qu'il accompagne au plan national) et moi-même, sur invitation
de Mgr Boussard, la « Mission Ouvrière ». (La Mission de la Mer, c'est
pour tout à l'heure).
L'échange est extraordinairement ouvert et les laïcs y participent,
mais le temps est, encore une fois, trop court. On s'arrête, un instant,
sur la place des aumôniers dans Je mouvement, concrètement
sur le terrain, et plus théoriquement, telle qu'elle est définie dans le
tout récent texte du Conseil sur « les prêtres au service des associations
de fidèles, ministère et mission », que certains Evêques trouvent
un peu trop «* vertical iste ». On insiste sur la nécessité pour les mouvements,
de garder le cap de l'évangélisation, surtout lorsqu'ils reçoivent
beaucoup de non-croyants, de mal croyants, ou de croyants
différents... Des questions importantes restent sans réponse par manque
de temps, par exemple : « Comment se fait-il que l'apostolat des
laïcs à fa française, type Action Catholique, soit très minoritaire dans
le monde et ne semble pas se déployer ? ». En nous quittant, nous
étions tous bien conscients qu'il fallait, d'une manière ou d'une autre,
reprendre ce dialogue.
*
* +
Et la visite officielle va se terminer par la « Commission pastorale
des migrations et du Tourisme», dont dépend aussi la «Mission de
la mer». Mais les héros sont déjà fatigués.
Mgr Clarizio, président, le Père Lefeuvre, l'ancien responsable de
la * Mission de la mer » en France, tous deux bien connus, nous accueillent.
Tous nos rapports ont été lus et épluchés... Le secrétaire
a^ devant lui le rapport de la «Mission de la mer» de Quimper... Rien
d'étonnant, car la commission romaine semble accorder une confiance
particulière — et bien méritée ! -— à une pastorale de la mer, type
français. Quelle responsabilité !
Il est question de la situation des 30 OOO immigrés de la Région
Ouest, des 5 000 réfugiés politiques venant du Sud-Est Asiatique et de
l'attention de plus en plus grande que leur portent nos Eglises locales,
même s'il reste encore beaucoup à faire pour que nos communautés
paroissiales se convertissent vraiment à l'accueil de l'étranger.
On parle aussi du tourisme, de la côte et de l'intérieur. Le Finistère
est, paraît-il, le 2* département touristique de France. Beaucoup
a été fait : accueil, récollections, retraites, soutien des travailleurs saisonniers...
mais que deviennent ces régions touristiques ie reste de
l'année ? Elies ont des problèmes spécifiques, qui sont l'envers de la
206
Archives diocésaines de Quimper et Léon
-J
•
médaille. « Le tourisme est fait Dour l'homme» -i «..-» i-u_
le tourisme » (Jean-Paul ll). e et non ' homme P° ur
«tt\ ' M * ïï at - n - 2 Î mars ' M - lr "'--vêque, que j'accompagne rendra
v.s,te à Mgr Marin,, de la Congrégation du Clergé, à Mgr Mayer de
"ernant'Kocès;^Et * K ^ , P ï T d6S qUes,i ° ns P-^«*S -
.ernant ie diocèse. Et dans la foulée, nous saluons le Cardinal CaD-io
un des financiers du Saint-siège que notre Evêque a connu ausî
en França" 93 ' 3 ' * * ° ardinal Ben ° U ' ^^ngue, aSn "nonct
f' * m
Mais la visite «ad limina», c'est aussi le partage de l'amitié.
Le premier partage a lieu, dans l'équipe de la Région, rassemblée
presque entierement au Séminaire Français : les relayons sont natu
relies et sans protocole. JI est favorisé par l'accueil du Séminaire et
dune façon toute particulière par les Pères Savoie et Martin les st
mmanstes eux-mêmes et toute la communauté, avec qui Tous célébrons
la messe de la fête de Saint Joseph.
Ce même jour, le 19 mars, nous serons magnifiquement reçus
â Saint-Louis des Français, par Mgr Joseph Madec, Recteur, dont c'est
a fête et par toute la communauté presbytérale. Joseph Madec nous
le connaissons bien : il fut, pendant plusieurs années, Vicaire Général
de Vannes, et à ce titre, il prenait part à nos rencontres régionales
Nous sommes retournés à Saint-Louis, ie dimanche suivant pour une
messe avec la paroisse française de Rome, où nous avons pu saluer
le nouveau Supérieur Général des Frères de Ploërmel, le Frère Gaudeul
qui venait d'être élu, et un de ses assistants, le Frère Balanant jusque-là
Visiteur provincial dans le Finistère.
Déjà à la réception à l'Ambassade de F-ance près du Saint-Siège
nous avions rencontré beaucoup de ces « émigrés » de la Région Ouest.
tt Dieu sait s'ils sont nombreux... Au hasard de la soirée, Mgr l'Evêque
et moi-même avons pu bavarder avec des Pères, des Frères et des
coeurs, de Plouguerneau, Lothey, Quimperlé, Moëlan, Quimper, Brest,
Lesneven, Gouesnou... et j'en passe, tant il est vrai que les bretons,
et plus encore les finistériens, sont partout dans le monde.
r^A e . S ^ medi soir fut une fête typiquement bretonne: le Supérieur
genéral des Montfortains, un canadien, entouré de son Conseil et
ue toute la communauté dont, au moins, trois finistériens, nous recevait
a ia Maison Générale du Monte Mario, mais uniquement Ies 5 évêques
aetons et les Vicaires Généraux (une seule exception, Mgr Derouet,
Q e bées). La soirée fut animée et décontractée.
Les Evêques eux-mêmes recevaient à leur table au Séminaire
rrançais diverses personnalités romaines: Le Cardinal Garrone Mgr
J - Martin, Mgr Poupard, Mgr Joseph Madec...
209

Pouvait-on se résigner à quitter Rome, sans une promenade aux
Castelli ? Nous y fumes, le dimanche après-midi, conduits par Joseph
Madec et un jeune prêtre d'Annecy. Il faisait beau mais frais... Castel-Gandolfo,
Grotta-Ferrata, Nemi (pays des fraises), Roca dî Papa.
Frascati enfin, la « capitale » où nous avons dîné à l'italienne sans oublier
les vins du cru.
Et le lundi, tout se termine, 17 h 30, l'avion s'envole; 19 h, nous
sommes à Paris. C'est fini.
* *
Vous m'avez, peut-être, senti trop enthousiaste de Rome. Je l'ai
toujours été !
Rome, n'est-ce pas le lieu privilégié où se voit le mieux la catholicité
de l'Eglise, et où se vérifie, en vérité, notre « sensus ecclesîae ».
« O Rama felix ! »
Archives diocésaines de Quimper et Léon
M. GOURVES
• IL A FAIT DE NOUS UN PEUPLE. Histoire vécue des jeunes du
Congrès Eucharistique de Lourdes. Textes rassemblés et présentés par
Miche Dubost, prêtre, responsable du camp des jeunes au Congrès
eucharistique de Lourdes, et Michel Merlin, journaliste, Editions Nouvelle
etté, 1982, 160 p., 35 f.
C'est le livre de bord des jeunes au Congrès. Ceux-ci s'y expriment
abondamment.
Il ne s'agit cependant ni du « livre-souvenir » du Congrès ni d'un
compte-rendu, ni d'une analyse, ni d'un recueil. Ce livre peut bien sûr
jouer tous ces rôles mais il va bien au-delà. En retraçant jour après jour
et à travers les écrits mêmes des participants, l'histoire du Congrès il
veut faire prendre conscience de ce qui s'est passé de particulier chez
les jeunes à Lourdes en cette semaine. C'est donc tout autant un document,
un livre de spiritualité voire même de théologie que les auteurs
ont réalisé. Bien plus, il pourra servir comme base de travail aux membres
du Congrès mais aussi à tous ceux qui ont pressenti en cette manifestation
un événement essentiel de l'histoire de l'Eglise.
Les jeunes du Congrès sont bien évidemment le premier public de
ce livre Mais tous les chrétiens, prêtres, laïcs ou religieux seront aussi
intéressés par ce document d'Eglise.
210
La concertation dans l'Eglise
REFLEXIONS SUR UN ASPECT DE LA COMMUNION ECCLESIALE
(suite...)
3 ' SI S n5îr P0RTS N0UVEA -X PRETRES-LA1CS DANS LE PEUPLE
ll convient de rappeler le renversement profond de ls vis. ne»
Eglise, qu. s'est exprimé et confirmé à Vatican ll sans nfeM? atni?
_ r° U t Prêtres ' cette évoll - ,i -- r ' qu'on a pu dire cope-nicienne n'a
o P u i ,ÏÏ tin* 1raVai " er , aU COrps ' notre «5» ecclésial noS "corps!
mes rJtïï eS J e 'T n f eSl mentales ' de comportements. Nous Tmdeshommes
J rf«° Inf Sen "- teUrS 6t de P"-----"» des richesses
oes nommes et des femmes qui avec nous font l'Eglise Même auand
nous ne pensons plus notre responsabilité en termes 9 de . poîvoir^ Ie
S c q ûnrflr.a»L SOy0nS Permanents nous donne un pouvoir considérable.
La concertation nous remet en cause,
Dosdn IQi cfn.r C ,i qi ! e,< 3 UeS /^ PpelS repris de ,,Lljmen Gentium». A prosembï
nttfn 6 , 3 '°' St d8S charisme -- dans le peuple fidèle -, - L'enïîs
îa tf i ? 5 ' V ,° nt reçu ronction du Saint - " a Peut faillir
oans la foi et il manifeste cette qualité qui lui est propre orâce au
EMEP!2L£ la foi qui est ce ' ui du P eu P ,e -2 -S- K &
cia P eS nii , Stnb M 8 "fT 1 les ,idè,es de tout ordre des Srâces spé-
SÏÏ5L par les -l- | e"e- " les rend aptes et prompts à se cha-ger de
dévPirfn œuvr f s ° u office s profitables à la rénovation de l'Eglise et au
développement de sa constitution » (L.G., n" 12). Ou bien dans le chacontih?*"
530 ^ a , U - laïcs: " Les P ast eurs savent parfaitement quelle
contribution les laies apportent au bien de toute l'Eglise. Les pas-
el«7 l ( q U l S l° n t é , é institués P ar le Christ - non P°-- r assumer
d,. Z?l S t0 V te la m| ssion du salut que l'Eglise a reçue à l'égard
firtAi- . -, ma ' S que leur cnar9e magnifique consiste à «paître- les
oii»!! à , " econn aître leurs services et leurs charismes de façon
q-e tous coopèrent unanimement à l'œuvre commune ». (LQ. n° 30)
211

•
On aura noté la force des expressions : l'ensemble des fidèles, le
peuple tout entier, qualité qui lui est propre, tous les fidèles aptes et
prompts, œuvre commune, sens surnaturel de la foi, commune édifice -
tion, coopération... On retrouve aux numéros 32 et 37, dans le chapitre
consacré aux laïcs, des affirmations analogues portant sur l'égalité,
Ia dignité et la compétence de tous les fidèles.
Ces rappels de Vatican ll pourraient n'être que fastidieux, incantatoires
(on ne les connaît que trop, théoriquement !), sauf si en les
prenant en compte, non seulement nous « laissions » aux laïcs des
responsabilités mais —- mieux et plus juste —- nous reconnaissions
leur qualité de membres de l'Eglise de plein exercice. « Sacerdoce commun
et sacerdoce ministériel sont ordonnés l'un à l'autre » (LG. n° 10).
Ceci n'engage évidemment pas directement la iquestion de la
concertation entre les laïcs ; mais dans la logique d'une concertation/
coopération diversifiée et organique entre tous les « fidèles » de l'Eglise
(prêtres et laïcs), elle est forcément impliquée. Ce qui entraîne à
reconsidérer positivement le ministère ordonné, tout ministère ordonné
(mème celui qui s'est spécialisé dans un type de présence ou d'activité)
comme un ministère de communion/communication, un service
de mise en relation et de concertation, les prêtres participant au charisme
de l'Evêque d'être l'opé-ateur de la communion pour la mission.
Saint Paul, souvent cité dans « Lumen Gentium », envisage d'ailleurs
les ministères et services en termes d'articulations, de jointures et
de connexions entre la diversité des groupes, des membres qui constituent
un corps en mouvement et en activité, (cf Eph. 4).
4. PRATIQUE DE LA CONCERTATION : LES DEUX DIMENSIONS DE
LA SYNODALITE DANS L'EGLISE LOCALE.
La « synodalité », expression ancienne retrouvée depuis quelques
années, renvoie à l'idée que dans l'Eglise la route est à chercher et
à prendre ensemble (sun-odos : chemin commun).
Elle correspond, dans le langage ecclésiologique, à la « prise en
charge commune de la responsabilité missionnaire de l'Eglise » : C'est
la solidarité qui crée des mises en route, des mises en œuvre communes,
conscientes parce que délibérées. Elle implique en conséquence
un certain réaménagement de l'Eglise, de chaque Eglise locale, dans
sa visibilité organique, institutionnelle, en vue de la mission de toute
l'Eglise.
Mgr Marchand, à Lourdes 1981, constate dans la synthèse de l'enquête
auprès des diocèses : « M y a, semble-t-il, un réaménagement
de la visibilité de l'Eglise. On peut caractériser celui-ci d'un mot symbole
que donnent les témoignages de l'enquête : la synodalité, la p r ise
en charge commune de la responsabilité missionnaire de l'Eglise. C'est
212
Archives diocésaines de Quimper et Léon
pourquoi dans le document de synthèse, on parle de communauté, de
structure communautaire : tous les conseils, Ies équipes, évoqués, projetés,
déjà mis en place dans Ies diocèses » (pp. 35-36).
Comment donc à plusieurs niveaux de l'activité ecclésiale, imaginer
et vouloir des relais synodaux, qui manifesteront et réaliseront
l'interdépendance de la communion, du service de l'homme et du témoignage
(diocèse, pays, - secteurs, mouvements, paroisses) ?
C'est une question cruciale que l'on a vivement ressentie à Ia Rencontre
des Responsables de secteur, lorsque les secteurs de l'est du
diocèse ont présenté le schéma des orientations qui sont les leurs :
renouveler la présence de l'Eglise dans ces secteurs, afin qu'elle fasse
signe. Du fait de la tension entre les communautés rassemblées et
ies dynamîsmes apostoliques, doit-on prendre une fois pour toutes
fe parti d'une pure et simple juxtaposition ?
Qui inventera et comment s'inventeront, en l'occurence,
lais synodaux, ces lieux et ces moments de communication ?
ces re-
Au sujet de la synodalité, Mgr Cofty fait une remarque, à mes
yeux, extrêmement importante : « Un des pièges de Vatican ll est d'accentuer
ta rela + ion au Pape et à l'évêque (être connu de lui, reconnu
de lui, mandaté par lui) au détriment de la relation synodale : la communion
de communauté particulière à communauté particulère, de
mouvement à mouvement. L'être-ensemble des chrétiens ne se réduit
pas à un être reconnu par la hiérarchie. Quelle est la consistance de
la communion des Eglises locales les unes avec les autres ? Quel
chemin chaque cellule d'Eglise a-t-elle à faire avec telle ou telle autre
cellule d'Eglise (paroisse, communauté, mouvemens) pour entrer dans
cette voie de Ia communion synodale? (Lourdes 81, p. 43).
Quelles peuvent être les incidences de ces observations pour notre
Eglise diocésaine ?
Autant qu'on puisse voir, la dimension verticale de la synodalité
se réalise encore assez facilement, par la relation à l'Evêque. Mais
la dimension collatérale, latérale, entre communautés, entre mouvements
et tendances, faut-il et comment la faire exister ? Le tissu ecclésial
peut-il exister sans ces relations de concertation collatérale ?
Qui seront les acteurs et les partenaires de cette concertation ? et
non pas en raison d'une subsidîarîté octroyée, mais des responsabilités
effectivement tenues (responsables de mouvements, animateurs de catéchèse,
des communautés célébrantes, etc..) .
Notre ministère ordonné, en lien avec celui de l'Evêque, nest-H
pas de permettre effectivement à cette interdépendance de se manifester,
de se réaliser ? Sommes-nous aux jointures d'un corps vivant ?
Permettons-nous au tissu ecclésial d'exister dans toutes ses dimensions
?
André GOURMELEN
213

VIENNENT DE PARAITRE:
• JEAN-LUC DEUFFIC, Répertoire topo-bibliographique des abbayes
de l'ancienne Bretagne. BRITANNIA CHRISTIANA. Bretagne Monastique.
Fascicule I, Automne 1981. 48 pages, format in-4 û . Illustrations,
carte. Pap. glac.
L'auteur propose ici un manuel pratique donnant la situation de
la Bretagne monastique à Ia fin du Moyen-Age. Chaque abbaye obtient
une notice particulière dans laquelle sont d'abord indiqués les renseignements
indispensables à sa connaissance et son histoire : localisation
géographique précise, noms des fondateurs et date de fondation,
ordre et filiation, réforme, détails divers. En second lieu nous est donnée
une biographie importante couvrant l'ensemble des recherches
effectuées jusqu'à nos jours sur l'établissement considéré : fonds d'archives
et travaux imprimés.
En index, une ca r te de la Bretagne monastique et une liste des
possessions bretonnes d'abbayes bénédictines situées hors de Bretagne
concluent ce fascicule.
• JEAN-LUC DEUFFIC, Questions d'Hagiographie Bretonne. Sources.
Bibliographie générale. BRITANNIA CHRISTIANA. Bibliothèque Hagiographique
Bretonne. Fascicule I, Hiver 1981, 48 pages, format in-4°.
Illustrations. Pap. glac.
Ce premier fascicule hagiographique de la collection Britannîa
Christiana constitue un instrument de travail indispensable à celui qui
désire aborder l'histoire des saints bretons. Il présente une première
partie consacrée aux coordonnées de la matière hagiographique (Ies
récits hagiographiques, les cultes topographique et liturgique, le culte
populaire, les reliques, etc..) avec quelques principes de base sur
l'organisation religieuse de la Bretagne armoricaine en relation avec
l'histoire cultuelle des saints : toponymes en plou-, lan-, loc-, etc..
Le fascicule se poursuit par une liste de saints celtiques dont une
étude sera donnée dans les prochains travaux de la B.H.B. (près de
700 pour cette première liste). Une deuxième partie retrace l'histoire de
la recherche hagiographique en Bretagne, depuis le Père du Paz, Albe^
Le Grand, jusqu'à la moitié du XX* siècle. Enfin, une place conséquente
est donnée aux études produites par François Duine et G.H.
Doble,
214
BRITANNIA CHRISTIANA - B.P. 12 - 29224 DAOULAS (FRANCE)
ABONNEMENT 4 FASC. : 160 F. - PRIX DU FASCICULE : 50 F.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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1, rue Leuriot- 29130 QUIMPERLE - Tél. 96.09.55
30, avenue Alain. Le Lay - 29110 CONCARNEAU - Tél. 97.46.13
22, rue de Lyon - 29200 BREST - Tél. 80.18.78
20, Avenue du Général de Gaulie - 29270 CARHAIX - Tél. 93.0536
7, Avenue Foch - 29230 LANDIVISIAU - Tél. 68.13,82
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-QUIMPER ET LEON», bulletin diocésain, nouvelle série (suite de Ja Semaine
Religieuse de Quimper et de Léon). Bl-mensuel, paraissant ordinairement le 2*
et fe 4* samedi du mois. B.P. 405, 29101 Quimper Cedex.
Le numéro : 3,00 francs. Abonnement : 62 francs. (Etranger : 80 francs).
Abonnement de soutien : à partir de 70 france,
Tous les abonnements se terminent le 31 décembre et sont reconduits tacitement
par l'acceptation du premier numéro de l'année suivante.
En cours d'année : 6,00 francs par mois restant à couvrir.
Changement d'adresse : deux timbres de 1,60 F et la bande d'expédition.
• Pour le moment, l'intitulé du C.C.P. n'est pas modifié. Les versements
«ont donc à faire comme précédemment : Semaine Religieuse de Quimper et de
Léon, C.C.P. Nantes 93-81 F.
Le Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannelec - Imprimerie Régionale - C.C.P. n' 56209
4 *

sommaire
• L'histoire la plus étonnante...
• Prier la Vierge Marie 193
• Confirmation 1982 194
• Communiqués et Informations 196
Deux pardons diocésains
Pèlerinage à Lourdes
Statistiques
• A l'écoute du Brésil 197
• A l'assemblée des A.P.E.L 19a
• ln memoriam: M. l'abbé A. Kérébel 201
• Un témoin de l'Eglise du Brésil chez nous 203
• A Rome: ad limina (III) 207
• La Concertation dans l'Eglise 211
8 Moi 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SERIE
22 Mai 1982

IL EST SEIGNEUR ET IL DONNE LA VIE
Pentecôte
U Evénement pascal, advenu une fois pour toutes, comment
devient-il nôtre aujourd hui ? Par celui-là même qui en est Partisan
dès Torigine et dans la plénitude du temps : TEsprit-Saint
ll est personnellement la Nouveauté à Tœuvre dans le monde.
ll est la présence de Dieu - avec - nous, joint à notre esprit
(Rom 8,16). Sans lui, Dieu est loin, le Christ est dans le passé,
TEvangile est une lettre morte, TEglise une simple organisation,
I autorité une domination, la mission de la propagande, le culte
une évocation et Tagir chrétien une morale d'esclaves.
Mais en Lui... le cosmos est soulevé et gémit dans T enfantement
du Royaume, Thomme est en lutte contre la chair, le
Christ ressuscité est là, TEvangile est puissance de vie, TEglise
signifie la Communion trinitaire, tautorité un service libérateur,
la mission une Pentecôte, la liturgie mémorial et anticipation,
Tagir humain est déifié.
V Esprit-Saint... fait naître, il parle par les prophètes... il attire
vers le second avènement... C'est par lui que TEglise et le
monde clament par tout leur être : "Viens, Seigneur Jésus T
Cest cette énergie de TEspnt-Saint qui introduit dans notre
monde horizontal un dynamisme nouveau.
Mgr Ignace HAZIM
métropolite Orthodoxe de Lataquié,
à la Conférence Oecuménique d'Upsal, août 1968
(cité par Yves Congar, Je crois en TEsprit Saint, II, pp. 51-52)
cf. en ce bulletin, pp. 235-237
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ordonnance de Monseigneur l'Evêque
sur les " parcours catéchétiques "
Le Décret Conciliaire sur la Charge Pastorale des Evêques rappelle
a ceux-ci leur responsabilité en ce qui concerne l'institution Ca'échétique:
«Les évêques veilleront à ce que l'enseignement catéchétïque
dont le but est de rendre chez Jes hommes la foi vivante, explicite et
active, en l'eolairant par la doctrine, soit transmis avec un soin attentif
aux enfants et aux adolescents, aux jeunes et même aux adultes
Dans cet enseignement, on adoptera l'ordre et la méthode qui conviennent
non seulement à 'la matière dont il s'agit, mais encore au caractère,
aux facultés, à l'âge et aux conditions de vie des auditeurs * cet
enseignement se~a fondé sur la Sainte Ecriture, la Traditfon la liturgie
le magistère et la vie de l'Eglise. » (Christus Dominus, 14).
Dans la même ligne, Jean-Paul ll, promulgant les résultats du Synode
des Evêques d'octobre 1977, dans son Exhortation Apostolique
sur « La Catéchèse en notre temps », leur redit qu'ils sont « les tout
premiers responsables de la catéchèse. » : « Que le souci de promouvoir
une catéchèse active et efficace ne le cède en rien à quelque
autre préoccupation que ce soit ! Ce souci vous portera à transmettre
vous-mêmes à vos fidèles la doctrine de vie. Mais il doit vous porter
aussi à assumer dans vos diocèses, en correspondance avec les plans
de la Conférence épiscopale à laquelle vous appartenez, la haute direction
de la catéchèse, tout en vous entourant de collaborateurs compétents
et dignes de confiance. »
En fidélité à ces exhortations, les évêques de France ont accordé
une attention particulière à l'enseignement catéchétique. Ils l'ont fait
dabord en approuvant, en leur Assemblée plénière de Lourdes 1979,
le wTexte ae Référence», à l'intention des Auteurs de documents catéchétiques
et des Responsables de la Pastorale, et en publiant le Recueil
catholique de documents privilégiés de la foi: «Pierres Vivantes»,
approuvé par vote lors de l'Assemblée de Lourdes 1981.
Le moment est venu de mettre en route les nouveaux Parcours catéchétiques,
selon un déroulement progressif. En conséquence :
J) Les anciens parcours catéchétiques cesseront d'être utrlisés se-
'on le calendrier suivant :
— septembre 1982, pour -les CM 1,
— septembre 1983, pour les CE et CM 2,
— septembre 1984, pour les 6%
— septembre 1985, pour les 5*.
217

LAS nouveaux parcours CM 1 sont donc obligatoires à partir de
septembre 1982.
2) Pour éviter une trop grande dispersion et faciliter la formation des
catéchistes, après avoir consulté le Service Diocésain de la Catéchèse,
sous la responsabilité de l'Evêque, sont retenus comme Catéchisme
Officiel du Diocèse de Quimper et de Léon, les trois Parcours Calèchetiques
suivants :
— « A nous la Parole » ;
— « Séquences » ;
— « A la découverte ».
3) Le choix entre ces parcours catéchétiques privilégiés se fera
après consultation en secteur pastoral et en coresponsabilité avec
ceux et celles qui sont engagés au service de la foi : notamment les
curés responsables de secteur, Jes délégués de secteur à ia catéchèse,
les catéchistes-relais et les directeurs d'école catholique (comme le
précisait déjà le texte commun du Service Diocésain de l'Enseignement
Religieux et de la Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique,
élaboré en concertation avec l'Evêque et son Conseil et publié dans
«Quimper et Léon» 1981, pp. 507-512).
4) Comme il est dit ci-dessus, les choix seront faits au niveau du
secteur, et même, quand c'est possible, au niveau d'un ensemble de
secteurs proches, afin de faciliter le travail en commun. Si, dans une
situation particulière, il s'avère qu'aucun des parcours retenus officiellement
pour le Diocèse ne convient pour une catéchèse adaptée, les
Responsables locaux de la catéchèse pourront, après concertation avec
le Service Diocesain, demander à l'Evêque l'autorisation d'utiliser un
autre parcours choisi parmi ceux qui ont obtenu le visa de conformité.
5) Le Recueil « Pierres Vivantes » est signé des Evêques de France. Il
a été voulu pour être mis entre les mains des enfants des CM 1 et CM 2.
Les nouveaux parcours CM supposent l'utilisation de ce Recueil. PIER­
RES VIVANTES est donc obligatoire dans le diocèse. Il se-a demandé
à chaque enfant, au plus tard au début du CM 2, de l'avoir à sa disposition.
Mais dès le CM 1 il est indispensable que l'enfant soit initié à
la lecture de cette petite encyclopédie chrétienne, en équipe et en
famille: on peut donc lui remettre ce livre au cours de l'année du CM1.
6) Le Service Diocésain de l'Enseignement Religieux o r ganisera
pendant l'année pastorale 1982-1983 les journées de travail nécessaires
à la formation des prêtres, religieux ou religieuses et laïcs qui font le
catéchisme en CM.
218
Fait à Quimper, le 15 mal 1982.
Francis BARBU
Evêque de Quimper et de Léon.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
POUR LE SYNODE 1983
i
La Réconciliation ct la Pénitence
dans la mission de l'Eglise
Le Synode des évêques à Rome en 1983 a reçu du Pape son projet
de travail : « La réconciliation et la pénitence dans la mission de
l'Eglise».
Le secrétariat du Synode a fait paraître une première esquisse. Celle-ci
comporte trois parties ainsi intitulées :
1) Le monde et l'homme à là recherche de la réconciliation ;
2) L'annonce de la Réconciliation et de la Pénitence ;
3) L'Eglise, sacrement de la Réconciliation.
Ces titres disent eux-mêmes que la réflexion n'aura pas à se
polariser sur la pénitence et le sacrement de pénitence, pas plus qu'elle
n'aura à envisager la réconciliation sans la pénitence. C'est bien l'une
et l'autre dans la mission de l'Eglise, y compris la relation de l'Eglise
et du .monde.
La réconciliation est à entendre comme l'initiative de Dieu, l'acte
du Père qui réconcilie ses enfants avec Lui, et Ies appelle à se réconcilier
entre eux.
La pénitence (ou conversion, metanoia) est la réponse de l'homme
à cet*e initiative divine, l'accueil personnel et communautaire de la réconciliation
offerte par le Seigneur.
Les chrétiens que nous sommes sont invités dans leur Eglise locale,
en communauté, en mouvement, en groupe, dans la mesu'e du
possible, ou personnellement, à s'interroger, dans la fol, sur ce thème
essentiel de la mission de l'Eglise. Ne lui appartient-il pas, suivant l'intention
du Christ, d'annoncer prophétiquement la réconciliation, de la
célébrer sacramenteiiement, de donner le témoignage dure existence
réconciliée ?
Pour aider cette réflexion, quelques questions sont proposées : il
est possible de répondre à toutes, mais aussi d'en choisir quelques-unes
suivant l'intérêt du groupe et ses disponibilités de temps.
Les délais étant courts, chacun verra ce qu'il est possible de faire.
Les réponses devront parvenir au Secrétariat de l'Evêché, B.P. 405.
29101 Quimper, avant le 15 juin.
• *
219

QUESTIONNAIRE POUR LA PREPARATION DU SYNODE 1983
Première partie : Le monde et l'homme à la recherche de la Réconciliation.
1. Pensez-vous que les chrétiens ont des raisons particulières de
réfléchir à la RECONCILIATION? et lesquelles?
2. Percevez-vous un lien entre les DIVISIONS qui existent dans
la société et leurs RACINES dans le cœur des hommes ?
3. Quelles sont, autour de nous, dans notre pays et ailleurs, les
divisions et les tensions qui prouvent chez Ies hommes un BESOIN DE
RECONCILIATION ?
Deuxième partie : L'annonce de la réconciliation et de la pénitence.
4. Pensez-vous que les chrétiens mettent au service de LA RE­
CONCILIATION ENTRE LES HOMMES tous les moyens que ieur offrent
ta foi et la vie en Eglise ?
5. Comment voyez-vous le lien entre la réconciliation avec Dieu et
la réconciliation avec soi-même et avec autrui ?
6. Comment vous représentez-vous la PENITENCE CHRETIENNE aujourd'hui
? En quoi doit-elle consister et dans quel but ?
7. Pensez-vous que les efforts faits par les chrétiens dans le sens
de la pénitence et de la réconciliation peuvent REJOINDRE les buts à
les efforts de ceux qui ne partagent pas la foi chrétienne ?
\ —
Troisième partie : L'Eglise, sacrement de réconciliation.
8. Pensez-vous qu'un renouveau soit possible à l'égard du SACRE­
MENT DE LA PENITENCE et de la réconciliation ?... Que faut-il faire
pour cela ?
9. Voyez-vous déjà des SIGNES DE CE RENOUVEAU : dans la prédication
faite à ce sujet? dans la pratique de la réconciliation individuelle
? dans les célébrations communautaires ?
10. Quels sont les GESTES CONCRETS par lesquels les chrétiens
pourraient et devraient manifester la réconciliation, la solidarité avec
le Christ pauvre et souffrant dans la personne des pauvres ?
220
Alain ROCHER
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
RESPONSABLES
DE SECTEUR
PARDON DE
RUMENGOL
RETRAITES
SACERDOTALES
A L'ECOUTE
DU BRESIL
Communiqués
et informations
La réunion prévue pour les Responsables de
secteur au sujet des questions financiè'es (cf.
Quimper et Léon, 10 avril, p. 156) se tiendra le
vendredi 4 juin, à partir de 9 h 30, au Centre de
Keraudren. Un dossier technique sera expédié
ces jours-ci.
Le samedi 5 Juin: 18 h 30, messe en langue
bretonne ; 21 h 30 : célébration de la RéconcHiation.
22 h 30 : Procession aux flambeaux, messe
en plein air.
Le dimanche 6 juin : 10 h 30 : Grand messe
Pontificale concélébrée ; 15 h : célébration mariale.
La feuille « verte » reçue en début d'année
donne toutes tes indications nécessaires. Voici
les deux retraites organisées par le diocèse de
Quimper :
—- du lundi 21 (18 h 30) au vendredi 25 juin
(16 h 30): lle Blanche, Locquirec.
— du lundi 30 août (18 h 30) au vendredi 3 septembre
(16 h 30): He Blanche, Locquirec.
Avec Dom Ivo Lorscheiter, Président de la conférence
des Evêques du Brésil, trois rencontres
dans Ie Finistère :
— dimanche 23 mal, 20 h 30, au Centre missionnaire
Saint-Jacques,
— mardi 25 mai, 16 h, à Châteaulin, Pen-Feunteun,
— mardi 25 mal, 20 h 30. à Quimper, saHe Toulal-laër.
Cf. indications plus précises dans « Quimper
et Léon» du 8 mai, p. 197.
221

CATECHESE
EN 6* ET 5 e
MISSION ET
COOPERATION
ROUTE EN
TERRE SAINTE
Dans le cadre de la nouvelle étape catéchétique
mise en place par les évêques de France,
de nouveaux documents pour les 6 e et 5 e vont apparaître
dans les semaines qui viennent. Cinq d'en
tre eux ont déjà obtenu le label de conformité.
Mais ces documents nouveaux ne seront obligatoires
qu'en 1984 pour Jes 6° et en 1985 pour les
5 e . Rien ne presse donc dans les changements
à opérer.
Cependant pour permettre une plus ample information,
pour proposer une expérimentation des
documents de l'Ouest durant Ja prochaine année,
et pour décider d'éventuels ateliers de travail pour
animateurs catéchétiques de 6 e et 5 8 au cours
de l'année 82-83, deux rencontres auront lieu :
A Kérivoal, le mercredi 2 Juin de 14 h à 15 h 30,
A Keraudren, le mercredi 26 mai de 14 h 30 à
16 h.
Pour les jeunes qui désirent s'engager et partir,
quelque part sur ila terre, comme coopérants...
chrétiens... missionnaires, un week-end pour s'informer,
réfléchir: les 29 (à partir de 15 h) et 30
mal (16 h), au Centre missionnaire Saint-Jacques.
S'inscrire auprès du Père Ménard.
Du 31 mal au 20 Juin, en Terre Sainte avec
extension jusqu'au Sinaï : 50 pèlerins surtout du
Fin t stère et en plus quelques-uns des diocèses
de Laval, Le Mans, Rennes, Saint-Brieuc, Vannes.
Animation : André Gourmelen, Michel Berder.
NOS AMIS DEFUNTS. — M. Armand Santerre, Quimper. Mme Veuve Petton,
Plougonvelin M. Emile Kerdiiès, Landivisiau. Mme Jean Le Bras, Gourlizon.
M. Pierre Le Gall, Locmaria-Plouzané. Sœur Timothée L'Hostts, ctes Religieuses
de Saint-Méen. M. François Y vi nec, Plouédern. Mme Kenrella, Plouguerneau.
R. Per» René Hélaouët, Quimper-Penhars, Assomption ste, décédé dans sa
59* année. Père Gratien Georget, Mo ri a tx-LJ ma (Pérou), décédé dans sa 82 e année,
de fa Congrégation des Sacrés-Cœurs de Picpus. Père Hervé Le Lay, Quimper,
décédé à l'âge de 68 ans, à Cordoba, en Argentine.
Archives diocésaines Quimper et Léon
Des nouvelles des Pères
prisonniers au Brésil
D'une lettre récente du P. Françols Gouriou à Monseigneur Barbu
et de nouvelles communiquées par les Missions Etrangères, ll apparaît
que l'instruction de la cause des deux Pères prisonniers et des paysans
qui partagent leur sort avance peu à peu. De nouvelles auditions
ont eu lieu dans les derniers jours d'avril : les journaux brésiliens en
parlent ouvertement et font ressortir l'arbitraire de l'accusation et de
l'instruction.
On y relève en particulier des faits troublants : les paysans ont
tous été torturés (chocs électriques), même ceux qui ont été arrêtés
avant l'embuscade meurtrière ; la police fédérale était accompagnée
d'hommes de mains du propriétaire accusateur ; elle a mis à sac la
maison du chef des paysans ; les problèmes de terre étalent déjà cruciaux
dans la région depuis 1965 ; lors de la messe des Pères, il n'a
été question ni d'embuscade ni de terre ; des témoins étaient persécutés
et menacés, en particulier le responsable des paysans : le mercredi-saint,
le propriétaire accusateur a brûlé encore trois maisons, etc...
Bien mieux, la traductrice du texte qui servait de base à l'accusation
des Pères qu'on voulait convaincre de prosélytisme politique et
d'idéologie communiste a dû reconnaître au moins six fautes en une
seule phrase. C'est la base de l'accusation qui s'effondre... «à moins,
écrit le P. Camio avec humour, d'évidente bonne volonté de ta part
de l'accusation, ce qui ne lui fait pas défaut...»
En attendant, pour la sixième fols, la mise en liberté provisoire
des Pères a été refusée, sous prétexte que « le jugement serait proche ».
Qu'en sera-t-il et que sera-t-il ? Il est bien difficile de le dire, S'agissant
d'un tribunal d'exception...
Le moral des prisonniers reste bon : fls se réjouissent de la prochaine
visite du Président de la Conférence Episcopale du Brésil à
leurs familles. « Cela va leur donner des forces pour nous attendre... ».
Me rappelant que c'est le jour de la Saint-Yves 1976 que la libération
(expulsion) de Jacques Renévot fut décidée en haut lieu, la fête qui
vient sera une occasion privilégiée de prier pour eux et leurs compagnons.
Le 14 mal 1982
Francis BARBU
Evêque de Quimper et de Léon.
222 223

Archives diocésaines Quimper et Léon
Une retraite CM ? Pourquoi pas ? Avec les jeunes, au printemps
Chaque année, on nous propose des retraites diocésaines ou interdiocèses,
parfois des retraites fanciscaines, carmélitaines ou bénédictines...
Alors une retraite G EM ? Pourquoi pas ?
*
Je fais ma retraite annuelle, librement paroe que je suis prêtre,
en mission d'Eglise.
Je fais une longue retraite, de huit jours pleins parce que je sens
le besoin de suivre Jésus au plus près.
J'appartiens à l'Eglise du Christ par mon baptême. Par mon ordination,
mon Evêque m'envoie au service des hommes du diocèse. En
m'imposant -les mains, il m'associe à sa mission, mission reçue du
Christ lui-même : « Allez et enseignez toutes les nations... ». Pas de
service de la Parole sans la prière. Pas d'efficacité dans l'annonce
de 'la Bonne Nouvelle, sans la préparation dans ia priée où l'Esprit
me donne sa grâce.
* *
Une occasion m'est offerte, toute proche :
— Une retraite à Landévennec, organisée par Ies prêtres GEM
(Groupes Evangile et Mission, branche française de l'Institut séculier
du Cœur de Jésus, dont la revue est COR UNUM).
— Retraite de huit Jours pleins, du 14 juin au soir (19 h) au 23 juin
au matin, retraite animée par le Père André GEENENS.
— Horaire peu chargé laissant beaucoup de place au silence, à
la m lectio divina » et à la prière personnelle.
— Cadre de vie monastique avec participation à la prière liturgique
des moines et à leur table.
— Rencontre de prêtres venant de diocèses et de ministères différents,
avec possibilité d'échanges enrichissants et de revision de
vte. Vous y trouverez des prêtres GEM et non GEM du diocèse.
On peut s'fnscrire en écrivant au SJ.P.S. (Syndicat Interdiocésarn
de Prêtres séculte s) 202, avenue du Maine, Service des retraites,
75014 PARIS. Indiquer son nom, son adresse, joindre une enveloppe
préparée et timbrée pour recevoir réponse et renseignements. Mais
u ne faut pas tarder.
224
UN PRETRE FINISTERIEN GEM
Depuis Pâques, divers mouvements ont tenu leur assemblée au plan
national. Le Finistère a été présent à ces rencontres. Le Bulletin en
donne Ici un écho.
r
AVEC LA J.E.C, AU HAVRE
Le Conseil National de la J.E.C. (Jeunesse Etudiante Chrétienne) se
tient tous les trois ans. Il a eu.lieu cette année au HAVRE, les 10-11 et
12 avril. 250 lycéens étaients présents, au nombre desquels une importante
délégation du Finistère, ainsi que quelques adultes, en particulier
les invités des autres mouvements, des représentants des syndicats,
des associations de parents d'élèves... Selon ce qu'on pouvait
lire dans les rapports préparant le Conseil National, la réflexion durant
ces trois jours a porté sur trois axes : l'école ; l'Eglise ; la société.
L'école : tout autant que le rapport écrit, l'exposition mise en place
le premier matin du Conseil disait bien l'action entreprise (et à poursuivre)
par Jes lycéens du mouvement.
—- Le développement des droits des lycéens pour qu'ils participent
véritablement à la vie de l'école et l'ouvrent sur l'extérieur : délégués.
conseils de classe, foyers, règlements intérieurs. Sur ce point ia fédé
du Finistère qui apportait plus que les autres l'expérience des lycées
privés a particulièrement insisté pour que les établissements fassent
l'ouverture, sans a priori, aux droits et à la participation des jeunes
à ia vie scoilaire.
— La mise en place de collectifs lycéens et d'assemblée permanente,
lieux où les usagers de Ia communaulté scolaire pourront négo
Cier, dialoguer.
L'Eglise : depuis plusieurs années déjà la JEC cherche à avoir
une parole de foi qui soit enracinée en vérité dans Ja pratique sociale.
Le chemin se poursuit on ce sens. Durant ce Conseil, elle a pris le
temps de regarder la diversité à l'intérieur des équipes, comme à l'intérieur
de chacun, de situation de foi, d'incroyance ou d'indifférence.
C'est ce brassage qu'il faut prendre en compte en tant que tel et dans
l'expression de foi.
On a réaffirmé la volonté de faire Eglise avec d'autres, et en particulier
avec les au mo ne r i es scolaires.
La société : tant au niveau des 4*-3* qu'au niveau du second cycle,
fa JEC fait du CCFD un partenaire privilégié. Les moyens péda-
225

gogiques et d'action sont conjugués pour l'ouverture à Ja vie internationale
; aux problèmes du tiers-monde (Egypte, Afrique du Sud) et du
quart-monde (immigrés). La collaboration va se poursuivre.
La situation en Pologne, en Amérique Centrale et dans d'autre
pays du globe a donné aussi une insistance, comme une tournure particulière
aux actes du Conseil, peut-être au détriment de problèmes
également réels dans les secteurs les plus proches.
Ceci étant dit, il n'est pas indifférent de rappeler que oe qui rend très
utile la participation à un rassemblement élargi tient dans les contacts
de table, de couloirs et les conversations diverses. Des diocèses s'attrrstent
aujourd'hui d'avoir bradé la JEC (et sans doute d'autres mouvements)
un peu trop rapidement.
Sachons profiter de ce qui se maintient et rre demande qu'à se poursuivre.
LEQUIPE FEDERALE JEC.
AVEC LA J.I.C., A CHOISY-LE ROI
1 er mai 1982: Rassemblement National de la J.I.C. (Jeunesse chrétienne
des Milieux Indépendants).
1 er mai : 6 h 30, le car de Quimper arrive à ChoisyJe-Roi où se déroule
la fête du cinquantenaire de la J.I.C, rassemblement national
préparé avec soin depuis deux ans par chaque fédération. H fait froid,
le ciel est gris mais malgré ses 50 ans ta J.I.C. n'a pas pris de rides...
Un pari que ce rassemblement ! Depuis 1936 il n'en a pas exteté au
niveau national ! Chacun attend avec impatience...
Mais très vite c'est l'invasion. Pau, Nancy, Nice, Toulouse, Lille,
Brest, Rennes... bref toute la France se trouve là représentée. Et jusqu'à
10 h, heure officielle de l'ouverture, ce seront pés de 10 OOO personnes
qui vont affluer sur les lieux où tout a été prévu, où chacun
s'affaire pour que tou. soit prêt. Des stands sont disposés dans le
pa-c des sports qui nous accueille et se remplissent de panneaux de
toutes sortes, les chapiteaux se garnissent, les débats commencent.
60 carrefours som organisés autour des réalités marquantes de Ia
yie des Jeunes des Milieux Indépendants aujourd'hui, qu'ils soient scoares,
étudiants ou au travail : chômage, orientation, concoure trop sélectifs,
compétition scolaire, investissement trop grand des cadres dans
leur travail, vie de couple, femmes au foyer, finances et études, désarmement,
coopération, logement, santé, séjours à l'étranger, etc..
226
De 10 h à 17 h, les dfscussions vom aller bon train dans un climat
Archives diocésaines de Quimper et Léon
d'écoute, d'attention, -le tout soutenu par une animation musicale permanente.
C'est la fête! Fête de la Vie, fête de l'Espérance, une fête
rganisée avec soin, chacun ayant souci de participer à sa mesure à
son succès.
De temps en temps un débat plus important rassemblait sous l'un
des chapiteaux une centaine de garçons et de filles (vie des apprentis ;
sélection orientée ; les délégués de classe ; les stages de formation ;
quartier; un cadre de vie à conquérir ; professions libérales, etc.).
En début d'après-midi un concert des Tri Yann vit se presser plus
de 6 000 personnes sous le plus grand chapiteau et... sur l'herbe des
alentours. La journée s'avançait et le temps passait vite. A 17 h, ta
célébration eucharistique, bien en lien avec tout ce qui venait de se
dire dans tes carrefours et débats mais peut-être pas assez festive, donnait
sens à cette fête. Puis ce fut ie temps de la proclamation, la Parole
de la J.I.C. fut « annoncée » dans une ambiance sympathique avec
jeux scéniques suscitant fa participation de tous :
« La J.I.C. est témoin de ce que font au|ourd'hul des milliers de |eunes
pour s'en sortir, pour construire leur vie. Par leurs actes, par leurs choix, ces
Jeunes disent la société qu'ils veulent, disent fa société qu'ils construisent...
La communauté de croyants qu'est la J.I.C. souligne les actions menées
qui ne renforcent pas les intérêts d'une minorité. Elle dénonce les solidarités
qui se manifestent autour de la défense de privilèges et d'intérêts restreints.
La J.I.C, soutient les actions qui construisent avec le plus grand nombre un
monde pour tous. La J.I.C, soutient et met en lumière les choix que les
jeunes font, dans leurs responsabilités, pour créer les conditions de ieur épanouissement
et de celui du plus grand nombre...
La J.I.C appelle les Jeunes des Milieux Indépendants à agir pour créer les
conditions d'un monde libéré. Les signes d'un monde libéré existent dans la
vie et l'action de chacun d'entre nous et c'est cette Espérance que la J.LC.
proclame. Cette Espérance, la J.I.C la reconnait dans la parole et l'action de
Jésus-Christ, mort et ressuscité.
Chaque fois que des jeunes des milieux indépendants quittent la recherche
exclusive de leurs seuls intérêts, chaque fots que des jeunes des milieux Endépendants
répondent à leurs besoins réels et rejoignent ceux d'autres groupes
humains, la J.I.C, communauté de croyants, invite à participer aux conversions
qui se réalisent et à reconnaître qu'elles s'enracinent dans la Mort et la
Résurrection du Christ-
La J.LC. discerne trois terrains d'action essentiels pour l'épanouissement
aujourd'hui des jeunes des milieux indépendants de 15 à 30 ans : 1) un emploi
humain pour tous et pour toutes, une formation adaptée aux besoins des |eunes
et de la société ; 2) des conditions de vie et de travail, d'études qui respectent
la santé, fa vie physique, affective et familiale ; 3) une société où tous.
227

et plus spécialement nous, Jeunes, puissions prendre la parole sur tout ce qui
nous concerne.
Avec la J.I.C. devenons les acteurs de notre vie, participons aux transformations
de notre société, aux transformations du monde. »
Cette participation de tous fut encore mise à contribution le soir,
fors du spectacle clôturant cette fête, grâce à Isabel et Angel Parra,
chanteurs chiliens, grâce à François Bénanger, qui surent par leurs
rythmes nous faire vibrer jusque tard dans ln nuit. Et c'est alors que
fes 120 finîstérlens présents à cette fête reprirent 'leurs cars pour le
retour vers Morlaix-Brest ou Carhaix-Quimper, bien décidés à ce que
la fête continue.
A REIMS, le M.E.J. a fêté ses 20 ans !
Archives diocésaines d Quimper et Léon
J.I.C, FINISTERE
A REIMS, AVEC LE M.E.J.
Depuis 1917, le Mouvement s'appelait chez nous, en France, Ia
Croisade Eucharistique et c'est Jean XXIII qui, en 1962, lui a donné
sa nouvelle appellation de Mouvement Eucharistique des Jeunes, gardant
ainsi l'intuition fondamentale de ceux qui l'avaient fondé : être,
dans l'Eglise, un .moyen d'aider des jeunes à faire de toute leur vie
une action de grâces, une eucharistie...
Cette année, c'était le tour des deux sections aînées de se retrouver
au plan national pour un Festival, celui de ('ESPERANCE. Précisément,
on célébrait aussi à Reims, Ie premier anniversaire de la
section «Equipes Espérance» pour Ies 15-17 ans. Pendant quelques
années te Mouvement avait voulu expérimenter, à l'âge de la seconde,
une sorte d'année sabbatique avec des Equipes-Test ; et, l'an dernier,
un Conseil national a décidé la création officielle de cette section intermédiaire
entre les Témoins Aînés (13-15 ans) et les Equipes Apostoliques
des 17-19 ans, mises en route en 1974 à la demande de la
Commission Enfance-Jeunesse de ('Episcopat français.
Ite étaient 1500 jeunes à Reims, du samedi-saint après-midi au
mardi de Pâques à midi. Le Finistère était, sans doute, le département
fe plus représenté, avec ses 105 particîpants.
Le gâteau d'anniversaire pour les 20 ans du Mouvement avait bien
sa place dans cette rencontre qui avait été conçue essentiellement sous
le signe de la fête. Même s'il faisait froid, c'était Pâques ! Sur le chemin
du retour, mais encore maintenant avec du recul, les jeunes parlent
de cette fête comme « un sourire, une énorme joie, une lumière,
228
une expérience formidable...» Ces expressions, pôsés parmi dautres
montrent assez combien de nombeux jeunes ont soif de ces rencontres
ou ils puissent partager feurs vraies questions, leure inquiétudes
mais aussi leurs projets, leurs espérances : « Nous avons découvert'
là-bas, disait un groupe du Nord-Finistère, un ofimat de confiance qu'aucun
d'entre nous n'avait connu. »
Dans les deux cars -qui nous ramenaient vers ie Finistère, Ies
uns et les autres se sont succédés au micro pour partager au groupe
leurs impressions. — Trois moments parmi les autres fes ont particulièrement
marqués :
D'abord la rencontre avec le Père Silvo, un prêtre yougoslave de
30 ans, éduqué dans le marxisme le plus siïct et qui s'est converti
à 24 ans parce qu'un jour un professeur d'université avait osé dire
devant lui et ses camarades de cours que l'hypothèse « Dieu » n'était
peut-être pas à écarter. Ils ont écouté avec ha plus grande attention
ce prêtre qui Ieur a dit: «J'ai été élevé dans le culte de la matière.
Aujourd'hui je vous dis qu'une jeunesse sans idéal au-delà de l'homme
ne peut pas vraiment servir l'homme... Vous les jeunes d'Occident, vous
êtes encore trop fragiles... J'ai appris qu'en France, en 1980, dix mille
jeunes se sont suicidés. Pourquoi ? Parce qu'ils ont le mai de vivre,
(e mal de se donner, le mal d'aimer... N'ayez pas peur de vous engager!
n'ayez pas peur de l'avenir... Donnez l'Espérance à tous vos amis... »
Puis la rencontre — au choix de chacun — avec des hommes
et des femmes aux engagements très divers, mais tous soucieux de
relire Ieur vie dans ieur foi au Christ : des chefs d'entreprise à l'ACI.
des militants syndicalistes, des foyers Notre-Dame, des Clarisses, un
éducateur spécialisé, etc...
Enfin des deux glandes célébrations de la nuit de Pâques à la
cathédrale et du mardi matin à la Basilique St Rémi.
« La marche à travers les rues de ra ville vers la cathédrale pour
la Vigile Pascale, disait Anne, m'a fait découvrir comme jamais, que
j'appartenais à un peuple en marche, l'Eglise. » — « Moi, a ajouté
Françots, c'est en arrivant sur l'impressionnant parvis de la cathédrale
que j'ai compris qu''il y avait eu avant moi des croyants qui avaient
bâti ça ! » — « Quand je suis allée déposer ma p'tite lampe allumée
à côté de plus de mille autres, j'ai réalisé que j'avais, moi aussi, ma
place à tenir dans l'Eglise », nous confiait Anne-Marie. Ils avaient, chacun
à leur manière, expérimenté l'Eglise vivante ; et quand le Père
Ménager, évêque de Reims, à la célébration finale dans la basilique
St-Rémi a confié à chaque région un pan d'une immense cathédrale
qui avait été construite pendant le Festival, ils ont compris que l'Eglise,
c était une maison à bâtir par eux aussi, et qu'ils en étaient les pierres
vivantes.
229

Je l'avais déjà expérimenté bien des fois au cours de divers rassemblements,
par le passé, mais le Congrès Eucharistique de Lourdes
et ce Festival de Reims m'ont certainement fait sentir de façon accrue
que des jeunes de plus en plus nombreux ont besoin, encore plus
que les adultes (parce qu'ils son*, peut-être plus que nous, désarçonnés
par l'incroyance qui les entoure) de ces temps forts, de ces repères où
Hs retrouvent un peu l'identité chrétienne afin qu'ils puissent structurer
teur foi et mûrir leurs engagements au sein de l'Eglise et du .monde.
Le 13 juin prochain, la plupart de ces jeunes qui étaient à Reims
se 'retrouveront avec les autres de tous les âges du Mouvement, à
Ste-Anne La Palud, pour marquer les vingt ans I L'invitation est faite
à tous les parents et amis, anciens ou non du M.E.J., qui voudront
se joindre à nous pour toute 'la journée ou pour la célébration eucharistique
qui, à 16 h, cldturera la fête.
Yves LE CLECH, Aumônier diocésain
• FELIX GILS, DESALTERES PAR L'UNIQUE ESPRIT, Editions Saint-
Paul, 1982, 224 p. — Préface du Cardinal Suenens.
Voici un bref ouvrage qui aidera à une lecture plus attentive des
textes bibliques concernant l'Esprit Saint.
Déjà l'Ancien Testament parle de « l'Esprit de Dieu ». Les trois
Evangiles synoptiques (surtout le livre de Luc, dont on ne peut séparer
les « Actes des Apôtres ») disent comment Jésus agit sous l'influence
de l'Esprit, et comment cet Esprit est ensuite donné, en plusieurs
Perrtecôtes, aux juifs et aux païens, à tous ceux qui seront le
nouveau Peuple de Dieu, et tout p a r tïc u I ie rement les apôtres, les premiers
missionnaires.
Saint Paul, en ses lel'res, insiste sur l'oeuvre de l'Esprit dans le
cœur des croyants, leur vie personnelle avec ses dons, ses charismes,
leur vie communautaire avec ses divers services, sans qu'aucun groupe
puisse revendiquer quelque exclusivité.
Les écrits rassemblés sous le nom de Saint Jean sont ici étudiés
le plus longuement. Ms soulignent 1e rôle de 'l'Esprit, « aussi personnel
que Jésus lui-même », dans la foi : l'Esprit actualise et intériorise fa
Parole de Jésus et t'ansforme ainsi le cœur humain; en «défenseur»,
il encourage, affermit contre les attaques des adversaires ; maître intérieur,
il rappelle, éclaire, donne intelligence de ce qui était énigmatique
dans la vie, le message et la personne de Jésus ; H fait accéder
à une foi vraie, vivante.
Le Père GHs, missionnaire Spiri*ain, actuellement chargé d'enseignement
biblique au Grand Séminaire de Dakar, donne en ces pages
un ouvrage sobre, précis, toujours proche des textes et bien averti
des problèmes qu'ils posent.
P.C.
230
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La Visite du Pape Jean-Paul ll
en Grande Bretagne
La visite du Pape est prévue du 28 mai au 2 Juin. Le conflit
au sujet des Iles Malouines pourrait certes en provoquer
l'annulation...
Pour toutes sortes de raisons, cest évidemment un voyage
des plus importants. Il est attendu avec ferveur non seulement
par les Catholiques mais aussi par beaucoup d'Anglicans
et de Protestants. L'on sait cependant que diverses manifestations
d'hostilité ont déjà été organisées contre cette
visite par des extrémistes protestants...
Il nous sera agréable d'entendre ici une voix venant de
l'Eglise Anglicane qui nous exprime sa joie et sa sympathie
à l'occasion du voyage du Pape en Grande-Bretagne. Nous
accueillons en grande bienveillance œcuménique ce témoignage
que nous envoie le Révérend Father Patrick Howlett,
Launceston, Cornwall, dans le sillage de son amitié pour
plusieurs prêtres de chez nous, dont le chanoine Pierre Loaëc,
du Chapitre Cathédral.
Voilà que le Pape Jean-Paul est sur le point de venir rendre visite
à un groupe de petits pays où les catholiques sont loin d'être le
groupe chrétien le plus nombreux. En Ecosse, le groupe le plus grand
est le presbytérien « Kirk » d'Ecosse, qui a toujours été particulièrement
anti-romain. Le Pays de Galles comporte des majorités « Baptistes
», « Congrégations!istes », « Méthodistes », « Presbytériens »... plus
une minorité considérable de Catholiques et d'Anglicans. Pour l'Angleterre,
les chrétiens se divisent en gros entre 4 millions de Catholiques,
4 miHions d'Anglicans et 2 millions de croyances diverses...
Il est important de se rendre compte que l'Eglise Anglicane a essayé
maintes fois de se réconcilier avec l'Eglise Catholique. Le roi
Henn VIII a essayé deux fors et le roi James I er a tenté lui aussi, ll y
eut plusreirs au*res tentatives au cours du règne du roi Charles l' r .
U_n schéma détaillé fut préparé en 1663. Au cours du 19 e siècle (dès
"1812), beaucoup d'efforts furent réalisés pour écarter les préjugés et
des sermons et décla'ations furent prononcés par des théologiens anglicans
de grande renommée, qui recommandaient l'union au siège
episcopal de Pierre. En 1867, *a perspective d'union étart devenue si
importante et si répandue qu'une pétition, avec des milliers de signales,
fut présentée à la première « Conférence de Lambeth » (une
Conférence d'Evêques Anglicans du monde entrer qur a lieu tous les
ans). Une explication réciproque était nécessaire pour effectuer
une réconciliation entre Canterbury et Rome.
231

Lord Halifax et le Cardinal Mercier engagèrent fes célèbres « Conversations
» de Malines, en 1921, puis en 1925, qui réunirent un groupe
de théologiens renommés des Eglises Romaine et Anglicane. La « Semaine
de prière pour l'Unité Chrétienne », lancée par des chrétiens
en 1908, limita d'abord son intention à la réunion ente Rome et Canterbury.
L'abbé Couturier en élargit Fes perspectives en 1936.
Nous espérons ici, que ces prières sincères et ces recherches
fructifieront plus vite, comme résultat de la visite du Saint-Père dans
notre pays.
Il est significatif que le rapport final de « ARCIC » (Roman Catholic -
Anglican International Commission) vient de paraître, où les deux parties
expriment ie même avis sur la primauté universelle du successeur
de Pierre. Cette commission, au COUPS des dix dernières années, a
produit des déclarations unanimes au sujet de l'Eucharistie, du saint
ministère, de l'autorité dans l'Eglise, et maintenant elle vient de ie
faire au sujet de la papauté.
Mon espoir est que la visite du Pape donne impulsion à l'étude
urgente et détaillée des deux Eglises. Ma prière est que ie Saint-Esprit
nous désigne le chemin pour mettre fin aux 400 ans de méfiance
et de doute. Nous avons tant de choses en commun.
Je voudrais particulièrement demander aux Catholiques du diocèse
de Quimper de prier afin que Dieu nous bénisse au cours de cette
visite historique.
La Cornouaille a tellement de Saints en commun avec le Finistère...
Mes petites paroisses ont trois églises, chacune ayant un Saint Patron
bien connu en Bretagne : St Guenole, St Corentin, St Patern. Je suis
moi-même très attaché à la Bretagne et en relations avec de grands
amis Catholiques finistériens.
Continuons de prier pour la réalisation d'une seule Eglise universelle,
la réalisation de la p-ière de notre Seigneur : « Qu'ils soient
un comme nous» (St Jean 17,11), ia réalisation des espoirs et des
rêves de tant de nous depuis si longtemps. Il y a 22 ans que je suis
prêtre, et je prte pour l'unité et pour le Pape à chaque Messe que j'ai
célébrée. Je connais des centaines d'autres prêtres Anglicans qui peuvent
en dire autant. Autrefois, si j'avais écrit comme je viens de le
faire ici, quelques Anglicans EvangéHques m'auraieml regardé avec
soupçon. J'aurais été considéré comme extrémiste et infidèle ! Maintenarrt,
c'est différent... Beaucoup d'Evangéliques ont ouvertement exprimé
leur joie au sujet de la prochaine visite du Pape, et leur acceptation
des positions d'ARCIC.
232
' *
Et voici quelques commentaires au sujet de la visite du Pape :
Peter Mumford, Evêque Anglican de Truro: «J'attends avec im-
Archives diocésaines Quimper et Léon
patience la vrsrte du Pape... » — Michael, Evêque Anglican de Saint­
Germain : « Ce sera un événement histo ique,... l'annonce d'une union
prochaine ». Kenneth Newmg, Evêque Anglican de Plymouth • « J'attends
cette visite avec grande espérance et joie ». — Révérend lan Haile
Président du district Méthodiste en Cornwall : « La plupart des Méthodistes
ont beaucoup d'affection pour te Pape lui-même bien qu'ils ne
sotent pas d'accord avec tout ce que le Pape représente ». — Le Chanoine
John Turner, chargé- d'enseignement à la Cathédrale d'Exeter *
* Bien que la visite du Pape soit, en premier lieu, une visite aux Catholiques,
elle marque également un nouvel esprit et l'espoir que les
divisions anciennes puissent être surmontées». George F. Temple, Vicaire
Général du diocèse de Truro: «J'espère qu'il n'y aura pas de
démonstrations organisées par des protestants exf émistes... J'attends
avec joie la consolidation des Irens qui nous unissent ». —- Révérend
Michael Fisher, Anglican, Recteur de St Stephen, Launceston : « Cette
visite ne peut faire que du bien... Le Pape a une autorité qui mérite
d'être 'respectée universellement ».
*
* *
Cet article est écrit dans la perspec*ive de l'unité de l'Eglise : c'est
le sujet de nos prières. J'y exprime aussi mes sentiments sincères
aux nombreux amis du diocèse de Quimper qui orrt fait grandi' en
moi mon respect et mon affec*ion pour l'Eglise Romaine, le Pape et
les chrétiens de Bretagne. Notre Seigneur a prié pour ses disciples
et pour nous « afin que tous soient un ». Prions ensemble pour l'exaucement
de sa prière.
R. F. Patrick HOWLETT
Launceston, Cornwall
• Note de la rédaction du Bulletin : Même si le Pape ne peut se
endre en Grande-Bretagne aux dates prévues, M nous est bon de
recevoir ici le témoignage de ce texte.
Sur la situation très complexe de ce pays, cf. les Cahiers de
'Actualité Religieuse et Sociale, 15 mai 1982, pp. 353-358. — Les 4 documents
de la Commission Anglicane-Catholique (1971-1981) sont pu-
D'iés en un volume, aux Editions du Cerf, «Jalons pour l'Unité» — Pour
ja réaction de la Congrégation romaine de la Doctrine de la foi, cf.
-documentation Catholique, 16 mai 1982.
233

DEUX INSTRUMENTS DE FORMATION CHRETIENNE
• AUJOURD'HUI LA BIBLE. L'on connaît déjà cette encyclopédie
en 11 volumes. Elle situe les textes de 'la Bibte dans les lieux, lea
temps, les contextes culturels qui les ont vu naître ou dans lesque's
les événements évoqués se sont dé-oulés : c'était hier. Puis elle montde
quelle est leur actualité pour nous : c'est aujourd'hui.
L'ensemble, textes et commentaires, est abondamment et agréab
ement iNustré, accompagné de témoignages, de réflexions et complété
par des index utiles.
Evidemment, comme l'aujourd'hui change chaque matin, des textes
actuels au temps de leur parution vieillissent vite et le nom même de
leurs auteurs porte cette marque du temps qui passe... Les Responsables
de I Encyclopédie sont donc appelés à un effort de renouvellement
et une nouvelle édition est en cours...
• DEUX MILLE ANS DE CHRISTIANISME. C'est en 10 volumes la
suite de I entreprise précédente. Au-delà des «actes fondateurs» ce
sont les événements et les hommes qui ont fait l'Eglise, en son histoire
de 20 siècles. Cet ouvrage relie ainsi l'autrefois du christianisme
à son aujourd hui, l'un et l'autre s'éclairant. Illustrations, doou-ments
cartes accompagnent les 30 dossiers.
• Léquipé qui présente ces publications viendra dans le Finistère
à
• • Pa J r? ,a ^; mai 1982 " Une adr cou,e en ° r|ent et en Occident, 356 p. — Le
Cerf, 1979-1980.
miir' 2 ' ^ VeC des centaines de références à des savants ouvrages, des
quéea S cltation s, des bibliographies sur les diverses questions évo-
235

Le premier tome est d'abord écoute de la révélation progressive
de 'l'Esprit, attestée dans les Ecritures, l'Ancien et le Nouveau Testament.
Cependant dans l'Eglise, le travail de réflexion a surgi nécessairement,
à travers bien des hésitations et les difficultés de trouver ie
langage qui convienne. JI y eut donc les essais divers... Il y eut les
déclarations des Conciles, comme celui de Constantinople en 381.
Et toujours s'imposent les questions et interviennent encore les
théologiens et les « spirituels », dont certains, comme Joachim de Flore
(1135-1202), annoncent le 3° âge du monde, celui de l'Esprit, comme
s'il y avait un dépassement du Christ...
L'on peut suivre à travers l'histoire ta manière dont les Eglises,
les croyants en Eglise, ont eu ie sens, l'expérience de l'Esprit Saint.
*
Mais il faut en venir à une théologie. C'est la perspective du tome
second : * tI est Seigneur et ll donne la vie ».
L'Eglise, communauté des croyants, est faite par l'Esprit, ll en est
« co-instituant », en union d'action avec le Christ. C'est lui, principe de
communion qui la fait une, dans la diversité. C'est lui qui lui donne
d'être catholique, d'avoir vocation à l'universalité, et aussi d'être apostolique,
en fidélité actuelle avec les apôtres, les témoins de l'origine.
C'est lui qui la fait sainte.
C'est là parler déjà des vies personnelles, l'Eglise étant (e «nous»
des chrétiens. ll faut cependant insister sur la présence de l'Esprit :
il est présent là où il agit, donnant l'esprit de fils, aidant à prier, appelant
à 1a liberté...
Ce volume s'achève en une longue monographie sur ce vaste
courant: «Le Renouveau dans l'Esprit», «Le Renouveau charismatique
», « Le mouvement de Pentecôte ». Le Père Congar en souligne
le positif, y voyant « une grâce que Dieu a faite à notre temps » (ll, 205).
Il lui pose aussi des questions sur la manière dont il parle des «charismes
» (spectaculaires...), les ôsques qu'il comporte (anti-intellectualisme,
amoindrissement des engagements sociaux...).
Au seufl du 3 e tome, qui sera effectivement le plus complexe, l'auteur
semble pris d'une hésitation devant « l'érudition parfois pesante »
dont il va devoir faire usage et il entend quelqu'un lui dire : « Cette
langue... n'est plus celle d'aujourd'hui. On ne la comprendra pas. »
236
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Cependant convaincu de réaliser une tâche qui non seulement n'est
pas vaine, mais qu. va s'imposer de plus en plus, quand s'engage le
dialogue entre tes Eglises d'Orient et d'Occident, le Pô-* Congar va
tenter d éclairer « la théologie du Saint-Esprit en lui-même et son
rôle dans les sacrements *. C'est Ja première partie de ce programme
qui occupe ici la plus grande place.
Parler du Saint-Esprit, c'est parler de Dieu-Trinité, tel que l'évoquent
les Ecritures, les théologies ayant ensuite précisé formules et
termes. Ainsi s'est développée une « théologie de la troisième Personne »
dans la partie grecque de l'Eglise, puis dans la partie tetine Puis il
y eut les affirmations des divers Conciles..., les discussions les polémiques
entre l'Orient et l'Occident. Et il y a la confrontation actuelle
entre les Eglises Orthodoxes et l'Eglise Catholique...
On te sait : l'une des affirmations essentielles en question est
celle concernant « l'origine » du Saint-Esprit: l'Egltee latine, en ses
théologies et en son Credo, souvent que l'Esprit « procède du Père et
du Fils» (c'est le fameux «Filloque» introduit unilatéralement dans
le symbole de Nicée-Constantinople des liturgies latines) Le Père
Congar réfléchit longuement à ce sujet, écoute les uns et les autres
précise ce qui les sépare et les oppose (et là les questions de vocabulaire
comptent beaucoup, mais il y a plus...), rappelle Ies tentatives
de rapprochement, fait lui-même des propositions d'accord...
Toutes ces pages sont changées d'un grand souffle œcuménique
I auteur peut à bon droit espérer, au dernier paragraphe de son
ouvrage, que son étude « contribuera à l'oeuvre sainte de la réintégration
des chrétiens dans l'unité» (III, 351). Une unité qui ne sera jamais
uniformité. Les « sensibilités » sont différentes, et pour ce qui est des
sacrements dont traite la demie e partie de ce texte (surtout fa Confirmation
et l'Eucharistie), les accents de l'Eglise Orthodoxe sont des
plus importants. Le Concile Vatican ll et tes textes liturgiques publiés
dans son sillage ont su s'en inspirer heureusement.
Au cours de son exposé, le Pé e Congar priait l'Esprit Saint :
«utiil daigné nous éclairer, soutenir et guider dans (notre) démarche».
AU terme de ce parcours, te croyant se sent lui aussi appelé à p-ier :
louange pour l'œuvre accomplie par l'Esprit, demande qu'elle se poursuive
et s'achève en l'Eglise et en nos vies...
Pierre CROZON
237

sommaire
Texte sur le Saint Esprit.
Ordonnance sur les Parcours Catéchétiques 217
Synode 1983 : questionnaire sur la réconciliation 219
Communiqués et informations 221
Réunion des Responsables de secteur
Pardon de Rumengol
Retraites sacerdotales
A l'écoute du Brésil
Catéchèse en 6 e et 5 a
Mission et coopération
Route en Terre Sainte
Procès au Brésil 223
Retraite G E M à Landévennec ; 224
Rencontres de Jeunes
J.E.C. au Havre 225
J.I.C. à Choisy 226
M.E.J. à Reims 228
Une voix de l'Eglise Anglicane 231
Je crois en l'Esprit Saint 235
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
22 Mai 1982 IO 12 Juin 1982 11

A l'occasion du 2' centenaire de Félicité de Lamennais
né le 19 juin 1782
JEAN-MARIE ET FELICITE DE LAMENNAIS
^reZ^ZX^T^ Ste F l' iCité I 6 " Va " SUr u "
douloureuses de sa vie : Une des ex P ér » r 'ces les plus
Cavallar 3 Féli a refusé de recevoir son frère
Cavalier 4 Féli s'est enfui à Paris I
Cavalier 5
Cavalier 2
Cavalier 3
Cavalier 4
Cavalier 5
Chicane
Lyre
Mémoire
Lyre
Chicane
Lyre
Mémoire
Chicane
Lyre
Chicane
Lyre
Chicane
Lyre
"s ne se reverront plus jamais.
La congrégation de Saint-pierre est dissoute.
On commence à douter de Jean-Marie
STCSi r-JE.^" 1 *" *-" - •*-»-- •—
C'est un coup dont il ne se relèvera pas.
Pénible tout de môme cette affaire.
Pas seulement f Douloureuse et tragique
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Hs se retirent
Réapparaissent Lyre,
Chicane et Mémoire.
-ara i W-W«vsa,,
ll aurait dû s'en séparer nettement
C'était son frère.
£ n 3^cirrÊ8 n !S a c,a ' rement affirmé 8a •*-*•*«
ll aurait dû condamner Féli.
C'était son frère.
Qu'Importe. Il nt faut pas confondre l'ivraie et le hon „«,„
Seuls, les anges de Dieu, dit Jésus-CtrriJTïiT V
9
aon du dernier été du monde iuroS ^ ' , .'T Jure * ,a mois -
" aurait dû renier Féli Bonnaure l'un et l'autre.
C'était son frère. Et tous deux sont flis de Dieu
S ~ 5 ^ , ^ S 2 ^ J ^ OE U MER» (E. Royer)
tent fes forces du mal... • fW "- î ' av 1982. Les "cavaliers" représen-
Cf. en ce Bulletin, ppt 261-262.
Lève-toi et marche
Pour son homélie de l'après-midi au Pardon de Rumengol, dimanche
6 juin, Monseigneur l'Evêque a. pris comme thème le message des Evêques
de France, en octobre dernier, aux communautés chrétiennes-
"Lève-toi et marche" (en référence au texte de l'Evangile selon St Jean
5, 1-18, la guérison du paralytique de la piscine). Après avoir évoqué
diverses situations que signalait ce texte, avec aussi la réalité de la
guerre actuellement en divers points de la terre, il poursuivait:
Les situations de détresse de notre monde, les nôtres, qu'évoquait
tout-à-l'heure le message des évêques, ne rappellent-elles pas étrangement
ce rassemblement, près de la piscine, de cette multitude d'infirmes:
aveugles, boiteux, perclus... Combien de Jeunes, de femmes et
d'hommes, combien de nations arrêtés dans leur élan vital par ce qu'on
appelle "la crise", ou par le fléau de la guerre, ou par l'épidémie de ta
haine paralysante, attendant d'on ne sait trop où le salut, ou désespérant
d'y parvenir ?
San doute, nous ne pouvons que nous réjouir de voir les responsables
des peuples se rassembler et discuter ensemble de ce qu'ils
pourraient faIre pour une remise en place de l'économie, encore que
l'on puisse craindre que les absents, les peuples pauvres, soient trop
loin de leurs soucis î Mais on ne peut pas ne pas être marqué par la
radicale impuissance d'organismes comme l'O.N.U. incapables d'imposer
la paix, de mettre fin aux conflits entre les peuples ou au sein des
nations... Ou en constatant la stérélité des conférences Nord-Sud ou
Est-Ouest pour l'instauration d'un Ordre Economique International plus
juste et plus attentif aux peuples appelés pudiquement "peuples en vole
de développement", pour masquer leur situation de radicale pauvreté
dont le bilan se solde par quelque cinquante millions de morts chaque
année...
Faut-il chercher refuge dans des groupes ou des sectes qui prétendent
apporter aux hommes un "nouvel espoir": on en volt surgir
bon nombre en ce moment. Quel que soit le message qu'ils propagent ou
ÎS pratiques qu'ils préconisent, ce n'est pas de ce côté non plus que
viendra le salut, mais de la parole de Jésus.
"Veux-tu Quérir", nous demande-ML Veux-tu trouver cette santé,
-et équilibre spirituel qui va te permettre de reprendre ta place dans
monde des hommes pour y accomplir œuvre utile? SI oui, écoute
ma parole ; lève-toi, prends ton grabat et marche...'
it
t "— Lève-toi" : abandonne tes timidités qui te paralysent, secoue
paresse et ton respect humain qui l'empêchent de f'engager, ne perds
m i ?" temps à ressasser tes désillusions, tes déceptions, tes Jalousies
°u inimitiés qui stérilisent toute volonté de bien... Lève-toi...
241

— "Prends ton grabat", accepte ton propre fardeau, la part de la
croix que tu dois porter. Qui donc en est exempt ici-bas, du moins à un
moment ou à l'autre ? Il faut faire avec, comme on dit. Sans perdre cœur,
sans découragement, avec confiance en la Parole qui nous soulève hors
de nous-mêmes...
— "Et marche P L'ordre est impératif. Mais marcher pour aller où ?
A la suite de Jésus, bien sûr, puisque c'est lui qui nous appelle. Et nous
voici encore hésitants et tentés de lui dire comme l'apôtre Thomas, au
soir de la Cène : "Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment
pourrions-nous en connaître le chemin ? Mais nous connaissons la
réponse de Jésus : "Je suis le chemin et la vérité et la vie." C'est donc
vers lui qu'il faut regarder, lui qu'il faut écouter, à lui qu'il faut adhérer.
L'avons-nous bien compris ?
DÉCÈS
Monseigneur l'Evêque recommande à la prière du diocèse M. le
chanoine Yves Morvan, Supérieur de la Maison Saint-Joseph à Saint-
Po l-d e-Léon.
Yves Morvan, né le 28 mai 1914 à Saint-Ségal. Ordonné prêtre le
1 er juillet 1939. Instituteur à Plouescat. Gue;re 1939-1940. Août 1942,
vicaire à Lannilis. Septembre 1944, vicaire à Saint-Pol-de-Léon. Août
1946, sous-directeur des Oeuvres: JAC, MFR, ACGH. Septembre 1956,
recteur de Spézet. Novemb e 1958, curé de Carhaix. Novembre 1961,
chanoine honoraire. Septembre 1965, curé de Douarnenez. Juin 1977,
Supérieur de la Maison Saint-Joseph, Saint-Pol-de-Léon.
• CREO, Centre de recherche des Eglises de l'Ouest, Université
Catholique, Angers, n° 5, mars 1982: DEMANDE SACRAMENTAIRE DE
MARIAGE ET PROJET PASTORAL A p.opos des demandes de célébration
de mariages religieux. 37 p. ; 15 f, B.P. 808, 49OO5 Angers. — Quel
est le projet, quelle est la demande (plus ou moins claire) des jeunes ?
Quels sont le projet et l'attitude du prêtre ? Ce qui se passe, de part et
d'autre, dans l'entretien pastoral prêtre-fiancés ; ce qui devrait s'y faire.
• ICI, 15 mai 1982, numéro spécial : GRANDE-BRETAGNE.
C'est un monde bien complexe que celui des Eglises en ce pays !
Rappels historiques. Situation actuelle. Le dialogue entre catholiques
et anglicans. Les Eg Maes "libres". Un nouveau style de catholicisme.
Et l'Ecosse, qui n'est ni anglaise ni anglicane, et où la principale Eglise
est presbytérienne, l'Eglise la plus démocratique du monde... et anticatholique...
• A l'Ile Berder : 3 jours de réflexion et de partage sur le thème : "Si tu
savais Ie Don de Dieu", du 18 au 20 juin dans le cadre de l'île de Berder, dans
le Golfe du Morbihan, avec Jacques LEBRETON, Noëlle OUDIN, René et Germaine
HUMEAU. Renseignement: ASSOCIATION ST FRANCOIS, ILE DE BERDER,
56790 LARMOR-BADEN, Tél. (97) 57.03.74.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
4
Communiqués et informations
CHEZ LES
PRETRES DE
SAINT-JACQUES
PELERINAGES
PARDONS
DIOCESAINS
Le Chapitre des Prêtres de Saint-Jacques va se
tenir les jou'S prochains, à partir du 19 juin, au
Centre Missionnaire Saint-Jacques de Guiclan.
Tous savent les liens étroits de ces Missionnaires
avec le diocèse de Quimper et Léon. Nous aurons
à cœur de prier pour le succès de ces assises
importantes pour la vie et les orientations de la
Société, spécialement aux messes paroissiales du
Dimanche 20 juin.
Pèlerinage de Lourdes : La SNCF nous a avisé
récemment que les billets d'enfants étaient valables
désormais jusqu'à 12 ans : les enfants nés
après le 11 juillet 1970 rre paient donc que 225 F.
Les responsables de groupe qui auraient à modifier
en conséquence leurs feuilles d'inscriptions
voudront bien en aviser par écrit le bureau des
Pèlerinages.
Pèlerinage de Rome. A l'occasion de la béatification
de Jeanne Jugan, fondatrice des Pe*ites
Sœurs des Pauvres, la région Ouest organise des
pèlerinages à Rome. 3 formules sont proposées :
A) Train spécial Rennes-Rome du 27 septembre au
5 octobre. B) Avion Paris-Rome du 28 septembre au
5 oc*obre (programme complet). C) Avion Paris-
Rome du 1 er au 4 octobre (programme court).
Pèlerinage en Terre Sainte. Le prochain pèlerinage
est prévu du 1 er au 12 octobre. On peut s'inscrire
dès maintenant. Renseignements et inscriptions
au Bureau des Pèlerinages : B.P. 405 - 29101
Quimper.
Le Pardon des malades, le dimanche 23 mat, à
Sizun, a réuni 2OOO personnes. A l'Eucharistie du
matin (sous un ciel maussade) M. le Curé de Sizun
a donné l'homélie. A la célébration de l'après-midi,
par un beau temps cette fois, c'est Monseigneur
l'Evêque qui est intervenu.
Pour le Pardon des Aînés, organisé par la Vie
Montante, le mercredi 26 .mai, au Folgoët, ils étaient
10.000. Monseigneur l'Evêque, assisté de Mgr Kerautret,
de Mgr Favé et dune cinquantaine de prô-
242 243

PREPARATION
AU
MARIAGE
VOCATIONS
JEUNESSE
OUVRIERE
tres, y présida l'Eucharistie et fit l'homélie sur le
thème de l'année : « Pour un monde nouveau ».
A la célébration de l'après-midi, M. Ziegel, secrétaire
international de la Vie Montante à Ia nombreuse
assistance.
Le Pardon de Rumengol, le 6 juin : le samedi
messe en breton avec prédication par Emile Guivarch,
professeur à Lesneven, puis célébration de
nuit animée par Michel Scouarnec ; Le dimanche,
Monseigneur l'Evêque donna l'homélie à fa messe
du matin et à la célébration de l'après-midi.
Le prochain week-end de préparation au mariage
au r a lieu au presbytère du Folgoët, du vendredi 2
juillet (20 h. 30) au dimanche midi 4 juillet. S'inscrire
au presbytère du Folgoët, Tél. 83.00.61 ou au
presbytère de Lesneven, Tél. 83.00.43.
Le Congrès National des Vocations s'est tenu à
Amiens, les 21-23 mai. Il a réuni 860 participants,
dont 10 du Finistère. Ceux-ci nous donneront prochainement
un écho de cette rencontre.
Dimanche 6 juin, s'est tenue, à Brest, la fête départementale
de la Jeunesse ouvrière, organisée par
la JOC-F. Au Parc de la Penfeld, meeting avec
sketches et chants sur l'école, la fommation des
apprentis, le chômage. En soirée, spectacle avec
François Béranger.
NOS AMIS DEFUNTS — Sœur Pierre Toscer, de la Congrégation des Sœurs
de St Joseph de Cluny, Cléguérec-Brest. M. Auguste Kerbaul, Lanneufret. M.
Jean Yvan, Saint-Ar.ne du Passage. Sœur Marie du Christ, des Religieuses Augustines
de la Cinique "Le Clos", Douarnenez. Mme Veuve Louis Gourret, Plouhinec.
M. Alain Moal, Brest. M. Eugène Corgne, Pontivy, ancien professeur au
Collège St Francois de Lesneven, décédé à l'âge de 97 ans. Sœur Marie-Victoire
Bellegou, de la Congrégation des Franciscaines de Marie, Brest. M. Philippe
Le Borgne, Henvic-Taulé, Melte Marle-Francois U g uen, Plouvien.
• Retraitée aimerait, à partir d'octobre 1982, accompagner bénévolement
les Offices dans une paroisse possédant un orgue à tuyaux. Lleu indifférent,
mais proximité ligne Paris-Brest de préférence. S'adresser à Melle Yvonne
Peyresaubes, Plouagat, 22170 Chatelaudren, Tél. 16 (96) 74.19.16.
244
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Rencontres avec Dom Ivo Lorscheiter
Dom Ivo Lorscheiter, Président de la Conférence Nationale des
Evêques du Brésil, est venu en F;ance, «Je 17 mai, dabord pour présider
le Pardon de Saint Yves, l'avocat des pauvres, à Tréguier. En fait cette
invitation s'est élargie et la Conférence Episcopale française a donné
à cette visite Ia dimension de celle d'une Eglise à une autre Eglise. C'est
ainsi que Dom Ivo a été reçu plusieurs joucs à Paris. Mais surtout il a
parcouru les 4 diocèses bretons, où il est intervenu en diverses rencontres.
Chez nous, trois réunions avaient été organisées. La première, à
l'intention du monde rural, au Centre Saint-Jacques, rassembla, dimanche
soir 23 mai, quelque 500 personnes. La seconde, à Penfeunteun, Châteaulin,
mardi 25 en fin d'après-midi, réunissait une bonne centaine de
prêtres, religieux, religieuses. Enfin, ce même jour, dans la soirée, à
Quimper, la saHe TouI-al-Laër était comble, avec donc plus de 500 personnes.
Présenté par Monseigneur l'Evêque, Dom Ivo (qui n'a rien d'un Dom
Helder Camara : il est très grand, il pa le calmement et avec prudence...)
s'est exprimé en portugais : il comprend bien et écrit 'le français mais il
préfère utiliser sa langue maternelle pour l'exposé oral ; le Père Yves
Pouliquen, des Prêtres de Saint-Jacques, Secrétaire de la Conférence
Episcopale du Brésil traduit à mesure.
Ces rencontres ont permis à beaucoup de mieux saisir quelque chose
de la réalité bien complexe de cet immense pays qu'est le Brésil. Dom
Ivo a pu aussi se rendre compte de l'intérêt que suscite chez nous ce
qui se passe là-bas, Evidemment les mêmes thèmes se retrouvèrent en
oes trois séances. Le Bulletin se fera roi l'écho de la soirée à Quimper.
•
* *
Dans la journée du mardi 25, Dom Ivo Lorscheiter a été reçu à déjeuner,
à Landerneau, dans la famille du Père François Gouriou, des
Missions Etrangères de Paris, emprisonné au Brésil depuis la fin du mois
d'août dernrer, ainsi que son confère Aristide Camio. Ce fut une rencontre
joyeuse et pleine d'espérance. Dom Ivo y déclarait avec son optimisme,
son calme impressionnants : « Pour nous, chrétiens du Brésil,
l'important est la fermeté et l'exemple que donnent les deux prêtres bretons
emprisonnés à Bélem, tout comme ils l'ont toujours fait dans leur
mission pastorale. Ils sont aujourd'hui dans la sérénité et même la Joie,
leurs familles doivent donc aussi la partager ».
On sait que les deux prêtres ont réclamé de comparaître devant un
tribunal afin de pouvoir dire publiquement ce qui se passe au Brésil.
245

Mgr Lorscheiter poursuit : « Ils auraient pu être ici aujourd'hui, en sécurité.
Mais ils ont demandé aux évêques d'intervenir pour qu'il y ait procès
public afin de dire des choses importantes devant un tribunal. L'issue du
procès est pourtant précaire et il embarrasse le pouvoir car c'est une
affaire montée avec des faux témoignages, souvent obtenus par la torture
de pauvres gens. En seconde ou troisième instance, ils peuvent
obtenir plus de justice... Si l'accusation est maintenue, c'est un procès
militaire et criminel, ils seront expulsés. A l'heure actuelle, la grande
presse, qui primitivement était contre les deux prêtres est maintenant
pour eux et l'opinion publique est retournée. Tous les évêques du Brésil
et 3000 avocats ont voté une motion de soutien aux prisonniers ».
* *
Dom Ivo propose d'abord trois oies de lecture qui peuvent aider à
éclairer la situation brésilienne : le système, le modèle, le régime.
Le système, c'est-à-dire la philosophie qui y commande l'organisation
sociale, c'est le néo-capitalisme. Ainsi le capital domine : celui qui a
l'argent est toujours gagnant ; le droit de propriété passe au dessus de
tous les autres droits de l'homme ; ia tendance à la concentration des
propriétés est dans la logique de ce cap i tail is me, ce qui entraine les
nombreux conflits au sujet de la terre. — Le modèle économique est
imposé par des théo _ iciens : quand l'agriculture et l'élevage sont déclarés
prioritaires, comment comprendre que beaucoup de brésiliens aient faim ?
C'est parce qu'il a été décidé que les cultures dirigées vers l'exportation
devaient être privilégiées... — Le régime politique est en voie de
démocratisation : après des années difficiles, des lois d'exception ont
été rapportées, des exilés sont -rentrés, la liberté de Ia presse est relativement
grande...
En cette situation, quelle est l'attitude de l'Eglise ?
A l'égard du régime politique, l'Eglise fait tout pour ne pas être
confondue avec l'opposition. Elle sait qu'il ne suffit pas que l'opposition
vienne au pouvoir pour qu'il y ait changement en profondeur, Ses critiques
sont d'ordre ponctuel. — Pour ce qui est du modèle économique,
il lui est difficile de prendre position. Elle constate les faits, pose des
questions : seuls comptent les résultats matériels, l'homme est oublié.
N y a là pour les chrétiens un défi, un appel à étudier sérieusement une
telle situation. — En fait, la réflexion de l'Eglise se concentre surtout
sur la philosophie de ce monde. Les deux systèmes, capitalisme et communisme
marxiste sont incompatibles avec la vision chrétienne de l'homme.
Il faut donc inventer et construire une société qui ne soit ni capitaliste,
ni marxiste, qui allie les deux valeurs : la justice (que viole le capitalisme)
et la liberté (que viole le communisme). Seulement, dès que l'on
critique le capitalisme, on est accusé de communisme... Selon les principes
de la Sécurité Nationale, c'est simple : ce qui est contre le capita­
246
Archives diocésaines de Quimper et Léon
lisme est communiste, ce qui est contre le communisme est capitaliste !
Il faut sortir de ce dMemne et trouver une autre manière de vivre ensemble.
Après cet exposé clair et convaincu, Dom Ivo se livre aux questions
de Ia salle.
L'on essaie parfois de lui faire porter un jugement sur la situation
française, sur nos responsabilités,, à nous qui, par exemple, importons du
soja et pillons ainsi le Brésil .où les cultures d'exportation sont développées
aux dépens des cultures destinées à' la nourriture de base du pays.
Avec intelligence il évite les positions simplistes et souligne qu'H appartient
d'abord aux Brésiliens de voir Clair et de résoudre eux-mêmes
les problèmes chez eux,.: on produit et on vend du soja parce que cela
rapporte de l'argent... Il en est de même du poulet exporté alors que des
brésiliens ne peuvent manger de viande... Bien sûr tout se tient dans le
capitalisme international et une aide, une résistance extérieurs peuvent
être efficaces, mais le plus important est Ia prise de conscience à l'intérieur
de chaque nation... — "Que devons-nous faire ?", insiste quelqu'un
"Les Français doivent faire l'option des pauvres du Brésil... et du monde
entier. Celui qui fait cette option saura ce qu'il a à faire... Il n'y a pas
de recettes. »
Sont ensuite évoquées les communautés ecclésiales de base. Ce ne
sont pas des groupes de pression, de contestation, en marge de la
hiérarchie. Ce sont, en tel ou tel endroit, des réunions de familles, qui
méditent ia Parole de Dieu, prient et célèbrent, organisent Ja solidarité
entre les gens sur des problèmes concrets. Fonctionnant surtout en monde
rural et dans la périphérie des villes, elles rassemblent des gens différents,
des laïcs qui voudront se fonner et prendront des responsabilités.
C'est là une sorte d'Eglise en miniature. Elles peuvent se relier à la paroisse,
«mais celle-ci est uns autre organisation, avec un curé responsable.
Répondant à une question su^ violence et non-violence, Dom Ivo
montre qu'il faut réagir contre tout fatalisme : que chacun prenne — et
sort aidé à prendre — conscience de ses droits et de ses devoirs, que
l'on travaille aux changements nécessaires, mais sans destruction. Bien
des exemples illustrent l'efficacité de la réflexion et de la fermeté, sans
violence physique.
Vers la fin de la réunion, un jeune Bolivien demande s'il y a deux
Eglises, celle d'autrefois qui a été liée au pouvoir et qui a humilié l'homme
là-bas en Amérique Latine... et celle d'aujourd'hui qui p'end te parti des
pauvres. Dom Ivo reconnait que l'Eglise, faite de pécheurs, a toujours à
se convertir, à reconnaître ses er eurs, à condamner les gestes d'opportunisme
politique qui ont été les siens... Aujourd'hui au Brésil, l'Eglise qui
défend les droits des hommes, des pauvres, malgré bien des risques,
retrouve une crédibilité, parmi tes jeunes par exemple.
Les questions pourraient se poursuivre... Cependant l'horaire est impératif.
La rencontre se termine par une prière, une sorte de psaume évoquant
les misères et les luttes au bord des fleuves d'Amazonie.
P.C.
247

Les Aides au prêtre à Rome
Du 20 au 25 avril, 34 Aides au prêtre du Finistère (accompagnées de
4 prêtres) ont pu se rendre au Pèlerinage international du Mouvement
à Rome. Elles y rejoignaient quelque 4000 "pèlerins" de 12 pays... Un
programme surchargé leur a quand même permis de découvrir bien des
richesses de la ville : Le Colisée, la Rome antique, les catacombes,
les Basiliques...
Le sommet du pèlerinage fut évidemment la rencontre avec Jean-
Paul ll, une véritable fête. Le pape y prononça un discours en quatre
langues, dont voioi un bref extrait :
Soyez félicitées d'abord de bien tenir la demeure du prêtre, de le
libérer des tâches matérielles qui absorberaient une partie de son temps
si nécessaire au labeur apostolique et qui conviennent mieux à vos
charismes de femmes. Oui, pour les prêtres responsables de paroisse
ou de tout un secteur comme pour leurs fidèles, votre présence, votre
accueil, vos services sont une source de bonheur humain et spirituel
et Ils donnent à la maison presbytérale un attrait et un rayonnement
certains.
A ce rôle premier peut s'ajouter — et je le souhaite de tout cœur —
une Judicieuse collaboration, selon vos forces physiques et selon vos
talents respectifs, aux activités qui font une paroisse vivante et rayonnante
: l'enseignement catéchétique, l'animation de groupes de prière
et de mouvements d'apostolat, la diffusion de la presse d'inspiration
chrétienne, la visite des malades et des personnes Isolées, la préparation
des cérémonies liturgiques, etc. De nouveau, je félicite votre Mouvement
d'avoir beaucoup fait pour donner aux auxiliaires du prêtre, non seulement
un titre nouveau, mais un style de vie et un statut inspirés du décret
conciliaire sur l'apostolat des laïcs.
Avant le retour, une journée passée à Assise, au merveilleux pays
de François et de Claire, ajouta, malgré le temps un peu froid, à la
joie de cette route romaine.
— OU PASSER SES VACANCES ? OU SE REPOSER ?
Devant la diffusion croissante des éditions précédentes, l'Association
Saint-Christophe réédite sa liste des Maisons de vacances, de
repos ou d'accueil, qui précise pour les quelque 240 établissements
recensés, leurs principales caractéristiques (adresse, catégories de personnes
admises, période d'ouverture, etc.), ainsi que l'objet précis
de l'établissement : vacances (exemple : pension de famille ou maison
familiale de vacances), repos médical (convalescence, cure) ou accueil
spirituel (retraite individuelle ou collective, récollection).
Ce fascicule, entièrement mis à jour, peut être commandé, moyennant
la somme de 19 F. (prix d'envoi franco), à l'Association Saint-
Christophe, 277, rue Saint-Jacques, 75005 Paris. —- C.C.P. 961-50 S.
248
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le Monde Etudiant à Brest
Voici plus de vingt ans que l'enseignement supérieur s'est installé
à Brest. Il regroupe des étudiants qui viennent de presque toutes
les paroisses du Finistère.
*
Ce monde est souvent mal connu ; nous n'imaginons pas combien
le passage à l'université forge des mentalités nouvelles.
Nous pensons spontanément que la condition d'étudiant est une
condition privilégiée. Elle l'est, certes, par rapport à beaucoup d'autres,
et il faut souhaiter que ce « privilège » s'étende à un nombre croissant
de jeunes de tous Jes .milieux. Mais si « privilège » il y a, ii est
chèrement payé. Dans leur glandé majorité, les étudiants ont une vie
difficile, et sont, à juste titre, inquiets devant leur avenir.
Les réflexions qui vont suivre ont été rédigées par un groupe d'étudiants
et leur aumônier. Elles donnent d'abord un aperçu du nombre
d'étudiants à Brest ; Ensuite, elles indiquent quelques-unes des caractéristiques
de ce monde étudiant, et le travail que fait l'aumônerie.
» *
I. - L'UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE
En 1981-82, on compte environ 850.000 étudiants en France, dont
oent mi Ne étrangers.
Si l'on regarde l'Université de Brest, on obtient la situation suivante
:
Faculté des Lettres et Sciences Sociales 2 386
Faculté de Droit et Sciences économiques 1 413
Faculté de Sciences et Techniques * 1 499
Faculté de Médecine 1 203
Dentaire 49
Institut universitaire de Technologie Brest 736
Institut universitaire de Technologie Quimper 705
Centre littéraire de Quimper 368
étudiants
étudiants
étudiants
étudiants
étudiants
étudiants
étudiants
étudiants
Cela fait au total 8 371 étudiants, A l'Université de Brest sont rattachés
H.UT. de Lorient (244 étudiants) et le Centre juridique de Lorient
(205 étudiants).
249

Brest possède aussi plusieurs écoles qui ne relèvent pas directement
de l'Université :
Ecole Nationale d'ingénieurs
Ecole Supérieure de Commerce
Ecole nat. des Télécommunications de Bretagne
Ecole d'Infirmières
Ecole d'Assistantes Sociales
Archives diocésaines de Quimper et Léon
278 étudiants
317 étudiants
162 étudiants
242 étudiants
41 étudiants
Tout cela fait une population de plus de 10 000 étudiants à Brest.
Une des caractéristiques de l'U.B.O. (Université de Bretagne Occidentale)
c'est que le recrutement est très localisé. Sur ies 8 371 étudiants
qui relèvent directement de l'Université, 2143 sont brestois,
4.292 originaires des communes du Finistère autres que Brest, e-t
1 936 viennent de départements autres que le Finistère.
Cela explique pourquoi le campus est vide pendant le week-end.
La plupart des étudiants, parce qu'ils n'habitent pas trop loin, partent
chez eux le vendredi soir, quand ce n'est pas avant.
Une autre caractéristique de l'Université de Brest, c'est le fort
pourcentage des étudiants venant des classes populaires.
Le tableau suivant montre la différence entre Brest et la moyenne
nationale.
Catégories sociales NI >re d'étudiants s Pourcentage
à Brest à l'UBO
Exploitants agricoles
Ouvriers agricoles
Employés
Ouvriers
Petits commerçants
Cadres moyens
Patrons de commerce
et de l'industrie
Professions libérales
e* cadres supérieurs
832
44
1051
1677
410
1508
506
1720
9,5 %
0,5 %
11,9 %
19 %
5 %
17,1 %
5,7 %
19,5 %
Pourcentage
national
i
4,8 %
0,4 %
8,2 %
12,2 %
4 %
16 %
9 %
31 %
Même si les étudiants venant des classes populaires sont minoritaires
par rapport à l'ensemble de la population étudiante, la moyenne
brestoise est bien supérieure à la moyenne nationale.
• •
ll - QUELQUES CARACTERISTIQUES DU MONDE ETUDIANT
^ A) LE CHOIX DES ETUDES
Le choix d'une orientation est une décision difficile, en partie livrée
aux circonstances. Si l'on a une idée précise d'un métier, si on
réussît un bac scientifique avec mention, et si la famille peut soutenir,
on essaiera l'entrée dans une grande Ecole, Jusqu'à présent, les gouvernements
ont privilégié les grandes Ecoles qui doivent fournir les
cadres nécessaires à la nation.
•
ll suffit de voir les étudiants qui ont intégré l'Ecole nationale des
Télécommunications de Brest, après un concours qui a demandé deux
ou trois années de préparation : Ns sont sûrs d'obtenir une bonne
place à la sortie.
Sauf pour la médecine, l'orientation vers l'Université est souvent
un deuxième choix. L'option alors souhaitée se heurtera à des filières
plus ou moins bouchées, à des problèmes de financement, à la durée
d'une formation.
Même si l'on est fortement motivé, ri faudra faire l'expérience d'une
vie et d'un travail de Fac dont on ignore tout au départ.
B) LA PREMIERE ANNEE
Des ruptures, une liberté à assumer, une vie de relations et de
travail à organiser.
Des ruptures.
C'est une entrée dans un monde nouveau, et on y entre le plus
souvent seul. C'est un temps de solitude. On prend de la distance
par rapport au milieu fami-lial Cela permet parfois de mieux prendre
sa vie en main, mais le changement ne ee fait pas sans mal,
Même si Fon revient souvent pour le week-end en famille, on n'est
plus tout à fait le même, surtout en milieu rural, ou dans les petites
villes. Le déracinement est inévitable. Il suffit de discuter surtout avec
Ies étudiants qui viennent du monde rural — c'est vrai aussi pour Jes
autres — pour se rendre compte combien te passage à l'Université
forge des mentalités nouvelles, qui font que fes étudiants ne sont plus
à l'aise chez eux.
Liberté.
On a choisi un enseignement et une orientation : il faut tenir sa
décision par soi-même ou « couler ». Beaucoup d'étudiants ont du mal
à le faire. M suffit de regarder les échecs durant les deux premières
années (plus de 60 %). Bien des étudiants ne ee présentent même pas
aux examens, parce qu'ils n'ont pas réussi à s'organiser dans leur
travail, et aussi parce qu'ils ont été déçus par l'enseignement qui
ieur étal! donné.
250 251

Une vie à organiser.
Lorsqu'on arrive à la fac, il faut commencer par trouver une chambre
ou « faire son trou » en résidence universitaire, ll faut aussi trouver
tes finances nécessaires. Si quefques-uns sont à l'aise, beaucoup
vivent sur la corde ra f de.
A Brest, on compte 635 étudiants salariés à mi-temps (7,2 % de
la population étudiante), et 1.607 salariés à plein temps. (12,1 %),
Le travail,
ll faut d'abord maîtriser son temps et établir son emploi du temps.
Dans le secondaire, le travail est plus mâché. En fac, on doit inventer
ses méthodes de travail, parfois dans des disciplines inconnues
jusque-là.
Le travail à fournir est considérable, même en première année :
variété des matières, finalité des études peu évidente. En plus de 20 à
30 heures d'enseignement par semaine, il faut prendre le temps d'un
travail personne, pour se mettre à niveau et cerner un peu ia matière.
La sélection est sévère. En médecine, par exemple, où se pratique
le numerus clausus, (le nombre d'étudiants à passer de première
en seconde année est déterminé d'avance), sur les 350 inscrits en
première année, 76 seront admis en seconde année. Dans Ies autres
disciplines, près de 60 % des étudiants n'arrivent pas à franchir le
cap des deux premières années.
Tout cela provoque inquiétude, découragement, abandon. On redouble
souvent.
Les relations.
On attendait beaucoup de la Fac, une vie très active. On est souvent
déçu. Les échanges sont souvent superficiels et restreints. On
«consomme des cours». C'est souvent l'anonymat, surtout dans des
grands amphis de 200 ou 300.
On est aussi désorienté, car le milieu étudiant n'est pas homogène.
H est très diversifié par les origines, par les formations antérieures, par
les intérêts, par les façons de vivre, par les âges et par l'expérience
universitaire.
Des étudiants qui se trouvent, par exemple, en médecine, en IUT,
ou qui font des Lettres Classiques n'ont pas les mêmes intérêts, ne
considèrent pas leurs études de ia même façon, et surtout n'ont pas
Ie même problème de débouchés au sortir de l'université.
Car cette question des débouchés constitue l'une des hantises
des étudiants. Sera-t-il possible de trouver un travail à Ia fin des études ?
Bien sûr, te choix est plus large pour eux que pour ceux qui n'ont pas
fait des études aussi longues. Mais plusieurs sont en chômage avec des
252
Archives diocésaines de Quimper et Léon
licences, et ceci d'autant plus que l'on assiste à une déqualification des
diplômes.
Le monde étudiant est atomisé : on trouve peu de pôles de regroupements.
Les syndicats étudiants dans Vensembte sont peu fréquentés.
A gauche, on trouve deux syndicats : l'UNEF-Renouveau (d'obédience
communiste) et l'UNEF indépendante et démocratique, tenue par des
étudiants troskystes et socialistes.
I m
A droite, le CELF, tenu par des étudiants libéraux. .
Cette année, à Brest, l'UNEF indépendante et démocratique a fait
une percée et propose aux étudiants tout un travail sur te contenu
des cours et tes conditions de vie.
Il faut noter -aussi qu'à S'est et plus globalement dans l'ensemble
de la France, il y a eu une participation plus importante aux élections
pour les différents conseils.
On assiste à une évolution des formes du militantisme chez les
jeunes. On a peur d'être embrigadé dans un parti ou un syndicat, ou
bien récupéré. On ne veut pas recevoir ses mots d'ordre d'une association.
Comme d'autre part les idéologies ont de plus en plus de
mal à mobiliser tes gens, et que l'on assiste à la fin des dogmatismes
et des modèles, les étudiants ont tendance à se mobiliser pour
des actions plus « ponctuelles », dont ils perçoivent l'efficacité et qu'ils
peuvent davantage contrôler.
Par exempte, on travaillera à Amnesty International, ou dans un
organisme pour te développement dans le Tiers-Monde. Les étudiants
sont plus sensibles à un engagement à court terme, plutôt qu'à un travail
en profondeur proposant un changement de l'Université et de leurs
conditions de vie. Pour beaucoup, la Fac est un rieu où l'on ne vit
pas ; on vient prendre des cours et l'on s'en va.
Ce tableau peut paraître bien pessimiste, et il faudrait sans doute
le nuancer. Des étudiants arrivent à bien s'insérer dans le milieu universitaire,
et les études qu'ils mènent sont pour eux une source d'enrichissement
personnel.
Mais beaucoup, te première année surtout, éprouvent bien des
difficultés à s'adapter à feurs nouvelles conditions de vte.
C) DANS LES ANNEES SUIVANTES
Si l'on a réussi ta première année, le travail reste toujours intensif,
mais on se sentira plus à l'aise, plus intégré aux structures d'enseignement.
Les groupes sont plus petits et l'on commence à se voir
et à faire connaissance.
Les enseignants sont plus intéressants et plus motivés, mais la
sélection reste sévère. « On voit mieux où l'on va ». On sera parfois
253

plus actif, on cherchera davantage à prendre plus de recul par rapport
à l'enseignement et à mieux viser ses projets d'avenir. Pour se
donner un peu d'aise financière, soit par nécessité, soit pour se libérer
partiellement de Ja dépendance familiale (notamment pour les
loisirs) beaucoup prendront un petit «job» sans qualification, quelques
heures ou soirs par semaine. Plusieurs font des expériences de
travail pendant Ies vacances : le monde adulte professionnel qu'ils connaissent
alors les séduit rarement.
Les étudiants éprouvent bien des difficultés à se situer en adultes
dans un monde peu structuré et pluraliste, à être les acteurs de
leur travail et de leur formation dans un système d'enseignement dont
les méthodes ne sont pas toujours très coordonnées ni parfois cohérentes.
L'univers mental des jeunes, encore plus aujourd'hui qu'hier est
assez opposé à ce qu'exige la vie étudiante.
— Ils sont sensibles aux ambiances, aux climats, et tes voilà plongés
dans des ensembles impersonnels et fonctionnels.
— Epas de « tendresse » ou en quête de chaleur humaine, ils se
trouvent dans un lieu de discours et de rationalité.
— Dépendants et assistés pendant le secondaire sans pouvoir prendre
beaucoup d'initiatives, fes voilà, bien que pour une part encore assistés
financièrement, contraints à être acteurs de leur vie déjà pour
survivre, encore plus pour réussir.
— Habitués à exister en marge de la société, Hs doivent se situer
au cœur des enjeux de la vie professionnelle, affective, sociale, intellectueFte.
— Soucieux de vivre le moment présent, il teur faut inscrire ieur
vie dans un plus long terme, et en connaître ies étapes peu gratifiantes,
D) L'ATTITUDE DES ETUDIANTS PAR RAPPORT A LA FOI ET A
L'EGLISE
Un dernier point que nous voudrions analyser, c'est l'attitude des
étudiants par rapport à ia Foi et à l'Eglise.
Ce qui frappe, c'est l'incroyance massive, ou du moins l'indifférence
du monde étudiant par rapport à la Foi. La plupart d'entre eux
ont eu une éducation religieuse, mate on ne peut pas dire qu'elle marque
beaucoup leur existence actuelle.
L'incroyance ou l'indifférence des étudiants ne se marque pas
par une opposition déclarée à la Foi ou à l'Eglise. Pour eux, Foi et
Eglise sont de Tordre de l'insignifiance, et ils sont, par rapport à elles,
dans une relation d'étrangeté. Lorsqu'ils se posent des questions sur
le sens ou le non-sens de leurs études, sur leur avenir, la possibilité
d'un amour, la For et l'Eglise dans l'ensemble ne sont pas envisagées
comme des lieux possibles de ce questionnement, comme pouvant
254
Archives diocésaines de Quimper et Léon
aider à une parole qui contribuerait à donner sens. La référence à la
Foi se trouve de fait exclue, et se révèle non pertinente dans le processus
d'organisation du monde, de son appréhension, et de fa tente
maturation de l'homme vers «fage adulte». Il suffit de voir comment
Ies étudiants réagissent aux déclarations de l'Eglise, et aux principes
moraux qu'elle véhicule.
Pour plusieurs jeunes, parfois les plus actifs, ia Foi apparaît même
comme un obstacle, dans la mesure où elle formulerait une sorte
d'idéal où l'homme projette, ce qu'il voudrait être.
ll est impossible de parler de la Foi comme d'une donnée qui
s'inscrirait sans hiatus dans l'univers des étudiants. Pour plusieurs
d'entre eux, la Foi a été une motivation pour avancer et prendre des
engagements. Mais lorsque ces engagements se sont précisés, ils se
sont référés à eux-mêmes, et ont découvert que la vie avait son autonomie
propre. Du coup, la Foi a perdu sa consistance ; de certitude,
elle est devenue elle-même question. La démarche qui conduisait de
ia Foi au monde s'est inversée. Il fie s'agit plus, sûr de sa Foi, d'aller
«affronter le monde» mais, homme parmi ies hommes, partageant
leurs espérances, leurs déceptions, et leurs pratiques libératrices, de
re-naître à 'Ja question de Jésus-Christ.
Cette analyse rapide de l'incroyance dans le monde étudiant ne
doit pas faire croire que l'on ne rencontre pas de jeunes qui se posent
la question de la Fol, ou qui sont arrivés à une Fol personnelle parfois
solide. Mais les croyants sont te petit nombre, et surtout, beaucoup
doutent de la possibilité de l'institution ecclésiale telle qu'ils la perçoivent
de «prendre en charge les énergies et l'espoir de l'Evangile».
Ils veulent bien chercher, mats ce n'est pas du côté de l'Eglise institutionnelle
qu'ils se tournent spontanément.
(à suivre : Le travail de l'Aumônerie des étudiants)
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
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L'Eglise en monde ouvrier
Au Conseil Permanent de" l'Episcopat français (8-10 mars 1982),
la Commission Episcopale du monde ouvrier est intervenue :
* *
Cette commission, présidée par Mgr Herbulot (Corbeil), vint présenter
Ia situation de l'Eglise en monde ouvrier.
Monseigneur Herbulot insista tout d'abord sur les réalifés que connaît
ce monde et qui sont très déterminantes pour l'avancée des perspectives
missionnaires : contexte de crise économique et sociale : ie
chômage s'accroît, l'avenir professionnel d'un nombre important de
jeunes est bouché. "Qu'est-ce qu'un homme sans travail ?" interroge
depuis des années la JOC. Depuis les élections de mai 1981, le monde
ouvrier est passé d'une situation d ! oppositîon à une situation de participation.
Les cganisations ouvrières connaissent des idéologies, des stratégies
et des tactiques diverses qui ne vont pas sans tensions. Pologne,
Turquie, Salvador... Des militants ouvriers s'affrontent dans la vie quotidienne
au plan politique et syndical. Pourtant les organisations ouvrières
demeurent un lieu d'action pour Ia justice, l'efficacité et l'espérance
concrète pour de nombreux travailleurs.
Toutes ces réalités d'espoir et de difficultés se répercutent dans la
vie de foi des militants chrétiens du fait, entre autre, du "reg r oupement"
dans les équipes de mouvements (appartenances syndicales et politiques
différentes). La Commission épiscopale se trouve continuellement affrontée
à ces réalités difficiles. Elle accompagne les efforts de ces chrétiens,
accueille leurs tâtonnements, leurs débats. Elle se veut attentive à la
qualité et au prix de cet amour fraternel. Là plus qu'ailleurs se joue le
rapport Eglise-Monde et Eglise-classe ouvrière. Des militants, des religieuses,
des prêt-es-ouvrïers vivent durement Ia "non Signifiance de la
foi" pour de nombreux travailleurs. Ils doivent témoigner de l'impact de
l'Evangile dans la société humaine sans être dépendant d'un unique
choix idéologique. La question permanente que pose la commission
épiscopale en coopération avec les mouvements et la Mission ouvrière
est : "Tout en tenant compte de la réalité ouvrière, comment l'évangile
peut être annoncé sans exclusive, ni préalable idéologique ?".
Cet f e coresponsabilité dans la mission est portée par un va-et-vient
permanent entre la commission épiscopale, la mission ouvrière, les mouvements,
les prêtres et religieux, les évêques des diocèses. Les thèmes
les plus fréquents qui ressortent de cet*e vie d'Eglise sont : la clarification
Foi et idéoloqie, solidarité humaine et identité chrétienne, les interférences
entre l'Evangile et un projet de société, l'appel au ministère
pastoral, l'importance de la qualité de relation et de communion entre
les prêtres et entre les prêtres et leurs évêques, l'ouverture des militants
aux autres réalités de l'Eglise dans la catéchèse, Jes célébrations, etc...
le souci que ces communautés de croyants se nourrissent de l'héritage
257

historique de l'Eglise (St Athanase, St François...), (cf. Certaines sessions
de la Mission ouvrière).
La vie évangélique de ces croyants qui est évidente quand on les
accompagne pas à pas doit être perçue aussi de l'extérieur afin que
cette proposition de Foi puisse être entendue par le maximum de personnes
de ce monde. Tous sont appelés à faire l'expérience de l'Eglise
pour découvrir que "Jésus-Christ n'est pas terminé". Ceci nécessite
une parole originale même si elle doit être parfois risquée,
La commission épiscopale, au nom de la Conférence épiscopale, est
là pour vitalîser le soutien et l'échange entre ces chrétiens en monde
ouvrier, leurs évêques et la commission pontificale.
• A signaler :
SECRETARIAT DE L'EPISCOPAT
— L'Assemblée plénière de l'Episcopat a mis à son programme,
pour 1982 et 1983, la présence de l'Eglise dans le monde ouvrier.
— "Quimper et Léon" espère présenter prochainement "La Mission
Ouvrière", telle qu'elle vît dans Ie diocèse. Ce pourra être l'occasion
pour une meilleure connaissance de cette dimension de l'Eglise chez
nous. Ce sera pour la reprise de l'année, en octobre.
• 25 ANNEES DE MISSION OUVRIERE
"La Foi d'un Peuple - Mission Ouvrière" - N° 58 - Avril 1982, Association
pour la Mission Ouvrière, 29. place du Marché-Saint-Honoré, 75001
Paris. (Ce numéro : 10 Frs.).
C'est en mars 1957 que l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques
a institué officiellement dans l'Eglise de France la Mission Ouvrière.
Le Père Frossard, évêque auxiliaire de Paris, retrace dans cet article
l'histoire des 25 années de la Mission Ouvrière.
ll évoque d'abord sa lente germination et sa naissance. La Mission
Ouvrière était en germe à travers les multiples initiatives, depuis une
trentaine d'années, pour abattre le mur entre la classe ouvrière et
l'Eglise : naissance de la J.O.C. en 1927 ; "paroisses missionnaires" ;
Mission de France ; Mission de Paris ; premiers prêtres-ouvriers à la
suite de l'expé'ience vécue dans les camps de prisonniers, les usines
du STO et la résistance; démarrage de l'A.C.O. en 1950... Elle est née
en Juillet 1954 dans le "Secteur Missionnaire" de la Boucle Ouest de
la Seine, lorsque le Cardinal Feltin a demandé à deux équipes de prêtresouvriers
ayant quitté l'usine le 1er mars précédent, et qui n'avaient plus
258
Archives diocésaines de Quimper et Léon
*
qu'un travail partiel en petites entreprises, de porter avec les prêtres
de paroisses et Jes Comités fédéaux de J.O.C/F et d'A.C.O. la responsabilité
commune de l'évangélisation du monde ouvrier de ce secteur.
Au début, Ja Mission Ouvrière est dominée par une volonté de
coordination. Devant l'ampleur et l'urgence de l'évangélisation, il s'agit
cie permettre aux témoins de la Bonne Nouvelle présents en pleine vie
ouvrière (laïcs, prêtres, religieuses, frères) de se soutenir mutuellement.
Puis s'affirme la volonté missionnaire des Evêques de France : Toute
l'Eglise de France doit être missionnaire... L'Action catholique spécialisée
occupe dans l'apostolat missionnaire une place privilégiée..." (Déclaration
sur l'évangélisation des milieux déchristianisés, en avril 1960).
En 1965, à la fin du Concile, la Mission ouvrière obtient un premier
résultat : la reprise des prêtres-ouvriers.
Elle poursuit sa réflexion : "Priorité à l'Evangélisation du monde
ouvier" (Session de Poissy, en mars 1966). Puis la pointe de la Mission
Ouvrière se déplace : "On parle de naissance et de croissance de l'Eglise
en monde ouvrier dans la mesure où des chrétiens peuvent non seulement
être à la fois ouvriers et drétiens, mais encore exprimer, purifier et
valoriser en communauté d'Eglise, ce qu'ils portent et vivent ensemble
dans Ja solidarité du monde ouvrier." (Session de Poissy, en mars 1969).
A partir de 1972, Ja Mission Ouvrière provoque à partager Jésus-
Christ, en Eglise, dans des communautés "au ras du sol" : "Cest cette
chaîne de partage qui assure la croissance dans la foi, qui contribue à
construire le Corps du Christ dans l'Amour." (Session de Lyon, en mai 1975).
La communion en Eglise est une communion pour la mission. L'accent
est mis peu à peu sur la fondation des Mouvements entre eux, dans
le respect de l'originalité de chacun : "Parce que nous sommes militants
ouvriers chrétiens avec toutes les personnes que nous rencontrons (enfants,
jeunes, adultes), nous pensons que la Mission Ouvrière nous rend
responsables de fonder Jes trois Mouvements : J'A.CE., la J.O.C, l'A.C.O."
(Intervention de la J.O.C à Lyon, en Mai 1975).
Aujourd'hui, vivre la Mission Ouvrière, c'est accepter de se situer en
des temps et des lieux de partage très divers (rencontres de quartier, célébrations,
relais de milieux de travail) qui sont toujours unifiés grâce à
un certain nombre de points de repère : la volonté de servir la rencontre
collective de la classe ouvrière avec Jésus-Christ ; l'action ouvrière
comme chemin privilégié de cet^e rencontre ; le désir de vivre avec
l'ensemble de l'Eglise une communion de type missionnaire.
Dans la même livraison, on trouvera deux autres documents encore
très éclairants pour aujourd'hui, bien qu'ils aient été élaborés en mars
1966 à la Session de Poissy : "Signification de la priorité à l'Evangélisation
du monde ouvrier" ; les conclusions du Père Veuillot : "Priorité à
l'Evangile qui nous convertit".
u.M.
259

Avec Jean-Paul II
Pèlerin de l'unité de l'Eglise et de la paix du monde
Grâce à la télévision, nous avons pu voir le Pape arriver en Grande-
Bretagne pour sa "visite pastorale" à l'Eglise Catholique de ce pays.
Pour la première fois dans l'histoire, l'Evêque de Rome foulait le sol
britannique. Il y venait également pour une rencontre avec les autres
communautés chrétiennes sur cette terre aux multiples visages,
Malgré les circonstances, et contre bien des avis, Jean-Paul ll a
voulu maintenir ce voyage et il est allé ainsi en Grande-Bretagne à un
moment particulièrement difficile : quand la guerre — déraisonnable —
des Falkland-Malouines se poursuivait, s'amplifiait et créait une tension
des plus vives. Le Pape a su, dès son arrivée, chez ses hôtes mêmes,
y dénoncer encore une fois le fait de toute guerre, "moyen totalement
inacceptable de régler des conflits", avec ses malheureuses victimes
de part et d'autre. Ajoutant encore à l'extra-ordinaire de la situation, il
a l'intention de se rendre en Argentine, ces 10-12 juin... Etonnante présence
d'un Pape à la difficile coexistence humaine.
A cette difficulté s'ajoutait celle de la rencontre avec les autres
Eglises, pour une nouvelle étape vers la réconciliation, la paix là aussi,
sur le chemin de l'unité, après plus de quatre siècles de séparation.
C'est avec émotion que nous avons vu Jean-Paul ll entrer dans la Cathédrale
de Cantorbery, avancer vers l'autel, et là, aux applaudissements
de l'assemblée, embrasser le Primat de l'Eglise Anglicane et ensuite
prier avec lui. Il est banal de dire que c'était une heure historique. Mais
c'est ainsi. Certes de telles rencontres au sommet, avec la cordialité
qui s'y vit, cette présence sereine aux foules qui fait tomber des murs
de haine et de préjugés, ne réalisent pas l'unité à coup de baguette
magique. Des obstacles, des questions demeurent. On le voit au sujet
des textes récemment établis par la Commission Anglicane-Catholique
et proposés à l'accueil des Responsables d'Eglises. Il a été décidé de
faire travailler une nouvelle Commission... en espérant que celle-ci sera
la dernière, car on ne peut aller indéfiniment de commission en commission...
Le voyage du Pape en Grande-Bretagne, où l'Eglise Catholique est
minoritaire, a connu un grand succès populaire, qui n'a fait que croître
au fil des Jours jusqu'au triomphe final au Pays de Galles. C'est un
fait que la présence chaleureuse de ce rassembleur et meneur de foules
qu'est Jean-Paul ll a fait une fois encore merveille. Dira-t-on que tout
cela demeure superficiel dans le grand brassage de l'actualité ? Mais
un progrès se fait: ce qui était Impossible, impensable, ll y a encore
quelques années, peu à peu se réalise. En cette fin de siècle, l'Esprit
Saint nous fait témoin de "grandes choses."
P.C.
260
Archives diocésaines de Quimper et Léon
DEUXIEME CENTENAIRE
Félkité de Lamennais, né le 19 juin 1782
Qu'on l'applaudisse ou qu'on le condamne — et on peut aussi avoir
une attitude plus partagée en opérant les distinctions nécessaires — l'on
sait la place que Félicité de Lamennais a tenue dans notre histoire. Son
inspiration, multiple, n'a cessé d'être présente à notre actualité et d'y
trouver bien des réalisations. Des centaines d'ouvrages ont été consacrés
à sa personne, son œuvre, li y a là en effet une vie dont on ne peut
nier la grandeur et aussi le tragique déconcertant
Voici, tout récemment, l'ouvrage du jeune historien malouin Jean
Lebrun : Lamennais ou l'inquiétude de la liberté (Fayard-Marne, 1981, 286 p)
dans la collection dirigée par J.R. Armogathe : Douze hommes dans
l'histoire de l'Eglise. Et voilà donc Féli « Figure centrale de l'Eglise
dans un siècle déchiré», en compagnie de Paul, Augustin, Athanase,
Benoît, Bernard, François, Dominique, Ignace, avec cependant un destin
dramatique et malheureux... Après avoir évoqué les grandes étapes d'une
vie tourmentée et bousculée, en cet ouvrage excessivement compact qui
n'honore pas suffisamment son beau titre, l'on aimera peut-être respirer
un air plus large dans l'essai de fidélité et de passion, de colère aussi, que
notre compatriote Xavier Grall a lancé en 1978 : Stèle pour Lamennais (Edition
libres Hallier, 128 p.).
Les anniversaires ont du bon et nous invitent à prendre contact avec
des œuvres que l'on a peut-être négligées. Il n'est pas interdit de retourner
aux sources : ainsi je viens de lire de F. de Lamennais lui-même : Paroles
d'un croyant et Affaires de Rome, et aussi (pour faire équilibre) les Encycliques
de Grégoire XVI qui le condamnaient : Mlrari vos et Singulari
nos...
Au seuil du deuxième centenaire, d'autres ouvrages se proposent.
Parmi eux, voici par exemple, en ces semaines de mai 1982 : Georges
Hourdin, Lamennais, prophète et combattant de la liberté, (Librairie Académique
Perrin, 1982, 418 p.). Ce livre, qui commence ainsi "Mon cher
Félicité", est évidemment écrit avec beaucoup de sympathie et de connivence,
et aussi l'esprit de grande liberté de celui qui arrive au terme
de sa route de militant chrétien. Ce n'est pas une étude scientifique
avec appareil critique, c'est un ouvrage de lecture agréable, qui ne
craint pas fes allusions à notre actualité (ce qui agacera et fera sourire
parfois !...). Et voilà donc, revivant pour nous, Félicité de Lamennais, te
breton de Saint-Malo, l'homme au caractère tourmenté, à la sensibilité
excessive, à la santé souvent mauvaise, celui qui reçoit le sacerdoce
comme un fardeau, l'apologiste qui a le sens des transformations sociales
et de l'avenir qui vient avec ses exigences pour l'Eglise, le journa-
261

liste et le polémiste redoutable, le Maître de la Chênaie et ses disciples
de talent, le malheureux pèlerin de Rome, le chrétien scandalisé qui
rompt avec l'Eglise, son frè e Jean-Marie, se lance en de nouvelles et
étonnantes relations, l'écrivain errant à travers Paris, le condamné et
l'emprisonné, le Député à la Constituante de 1843, le -mourant qui refuse
le prêtre et le crucifix et confie son corps à la fosse commune parmi
les pauvres, le prophète auquel l'histoire a souvent donné raison...
Le monument qui marquera ce deuxième centenaire sera sans doute
la publication du dossier romain : La condamnation de Lamennais, dossier
Inédit, présenté par M. J. Le Guillou et Louis Le Guillou.
L'ouvrage vient de paraît'e ces jours-ci (Editions Beauchesne, 740 p.,
333 f.) Ces lignes qui le signalent n'en sont pas la recension, mais une
brève présentation :
« Pour ia première fois, avec l'autorisation du Saint-Siège, les documents
d'un dossier de condamnation religieuse vont être rendus publics.
Le fait lui-même constitue un événement.
L'Eglise a d'ailleurs beaucoup à y gagner. Elle a été accusée d'avoir
été, dans l'affaire de la condamnation de Lamennais, intégralement "manipulée"
par la diplomatie européenne ; ceci est tout à fait faux même
si les pressions diplomatiques furent indéniables. Car ce que l'on ignorait
— et pour cause puisqu'ils étaient restés secrets — ce sont les
innombrables rapports des théologiens romains désignés par G r égoîre
XVI pour informer la commission qui eut à connaître du dossier Lamennais.
Le vrai problème n'est pas de savoir si l'Eglise a eu, oui ou non,
raison de condamner Lamennais, mais à la lumière des documents qui
sont présentés, de tenter de comprendre historiquement, théologiquement,
socîologiquement, comment les questions furent posées par Lamennais
et les théologiens romains. Celles-ci dépassent largement le
cas Lamennais puisqu'elles se nomment "droits de la personne humaine",
"rapports individu-état", "révolte contre la tyrannie ou l'oppression',
"libertés essentielles de l'homme". C'est tout notre monde moderne...»
Les auteurs : Le Père Le Guillou, théologien dominicain, professeur
à l'Institut Catholique de Paris ; son frère Louis Le Guillou, titulaire de
la chaire de Littérature du 19* siècle à l'Université de Brest, Président
de la Société des amis de Lamennais (12, rue Van Gogh, 29200 Brest).
Archives diocésaines de Quimper et Léon
PIERRE CROZON
• Le bicentenaire de la naissance de Lamennais sera célébré à
Paris (18-19 juin), à Saint-Malo (20-21 juin).
262
ii^
AGENCE DE :
bonque de bretagne
18, quai de l'Odet - 29000 QUIMPER - Tél. 55.40.57
1, rue Leuriou - 29130 QUIMPERLE - Tél. 96.09.55
30, avenue Alain Le Lay - 29110 CONCARNEAU - Tél. 97.46.13
22, rue de Lyon - 29200 BREST - Tél. 80.18.78
20, Avenue du Général de GauNe - 29270 CARHAIX - Tél. 93.0536
7, Avenue Foch - 29230 LANDIVISIAU - Tél. 68.13.82
14, Place Charles de Gaulle - 29202 MORLAIX - Tél. 88.60.80
TOUT CE QUI CONCERNE LA FOURRURE
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CONTRAT SECURITE
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« QUIMPER ET LEON », bulletin diocesain, nouvelle série (suite de la Semaine
Religieuse de Quimper et de Léon). Bi-mensuet, paraissant ordinairement le 2*
et Je 4" samedi du mois. B.P. 405, 29101 Quimper Cedex.
Le numéro : 3,00 francs. Abonnement : 62 francs. (Etranger : 80 francs).
Abonnement de soutien : à partir de 70 france.
Tous les abonnements se terminent le 31 décembre et sont reconduits tacitement
par l'acceptation du premier numéro de l'année suivante.
En cours d'année : 6,00 francs par mois restant à couvrir.
Changement d'adresse : deux timbres de 1,60 F et la bande d'expédition.
• Pour le moment, l'intitulé du CC.P. n'est pas modifié. Les versements
sont donc à faire comme précédemment : Semaine Religieuse de Quimper et de
Léon, C.C.P. Nantes 93-31 F.
Le Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannalec - Imprimerie Régionale - C.C.P. n*

sommaire
• Texte : Jean-Marie et Félicité de Lamennais
• Lève-toi et marche 241
• Décès de M. le chanoine Yves Morvan 242
• Communiqués et informations 243
Chez les prêtres de Saint-Jacques
Pèlerinages
Pardons diocésains
Préparation au mariage
Congrès des Vocations
Fête de la jeunesse ouvrière
• Rencontres avec Dom Ivo Lorscheiter 245
• Les Aides au prêtre à Rome 248
• Le monde étudiant à Brest 249
• L'Eglise en monde ouvrier 257
• Jean-Paul ll en Grande-Bretagne 260
• Deuxième centenaire de Félicité de Lamennais 261
12 Juin 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Iii
LS.S.N. . 0224 . 571 X
QUIMPER
ET LEON
LLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SERIE
26 Juin 1982

LEVE-TOI ET MARCHE
Toi qui as mai au fond du cœur
Dans les blessures du malheur,
Prends ta misère sur ton dos,
Prends ta civière et ton fardeau.
LEVE-TOI ET MARCHE
LEVE-TOI PUISQUE DIEU EST TON AMI
LEVE-TOI ET MARCHE
MARCHE SUR LA ROUTE AVEC LUI
Toi que la honte a humilié
Avec ta lèpre et ton péché,
Prends une larme dans tes mains :
C'est ton étoile du matin,
Toi qui te donnes sans compter
Sans voir de fruit dans tes vergers,
Prends l'espérance à bout de bras,
Apprends à vivre pas à pas.
Toi qui as peur des lendemains,
Nourri de doute et de chagrins,
Prends son soleil de chaque iour,
ll te suffit d'un peu d'amour.
Toi que personne n'a plongé
Au cœur des sources d'amitié,
Prends une fleur de ton jardin,
Et va fleurir ceux qui n'ont rien.
Toi que font taire les puissants,
A coups de fouet, à coups d'argent,
Prends ta colère à chaque poing
Défend les droits de l'être humain.
Toi que la soif a desséché
Dans ton désert de pauvreté,
Prends ta souffrance dans un cri :
Quelqu'un l'écoute dans ta nuit.
M. SCOUARNEC
cf. en ce bulletin, pp. 277-280
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Bienvenue chez nous
"Ah ! quelle est belle ma Bretagne !
Sous son ciel gris il faut la voir..."
Elle est bien belle aussi sous son ciel bleu I Et je souhaite que le
bleu soit la couleur dominante de hotre ciel, au cours des semaines qui
viennent, pour la joie et le repos de nos visiteurs de l'été. De tout cœur,
je Ieur souhaite la bienvenue au diocèse de Quimper et de Léon.
*
Puissent-ils découvrir' la Bretagne dans la vérité de ce qu'elle est I
Des paysages toujours à la mesure de l'homme, variés à l'extrême
pourtant, et jamais bien loin de la mer qui les enchassé comme un écrin
mouvant...
Des "pays" qui revendiquent chacun une personnalité propre, modelés
par leur sol, mais aussi par le travail de générations successives
d'hommes et de femmes qui les ont marqués de leur empreinte-
Un peuple qui a longtemps lutté pour garder sa personnalité, malgré
des apports extérieurs aliénants, mais qui, dominés, ont permis un nouvel
élan et une prise de conscience plus profonde des richesses ancestrales...
Des hommes et des femmes accueillants, mais qui ne livrent pas au
premier venu leur secret profond...
Plus faciles à découvrir peut-être sont les témoignages du passé.
Un passé surtout religieux, car les guerres et révoltes que la Bretagne
a connues, elle aussi, ne laissent que des ruines, mais la religion
qui, accordée sans doute à l'inquiétude de l'âme celte, a marqué profondément
ce vieux pays, a laissé au cours des siècles des monuments qui
semblent faire corps avec le paysage, depuis les dolmens et les menhirs
qu'on a bien du mal à dater, jusqu'aux églises et chapelles qui
marquent les étapes de son histoire...
Et ces quelque 3.200 croix et calvaires qu'un chercheur patient a
recensés et qui jalonnent routes et chemins, invitant le voyageur à regarder
aussi vers le ciel dans sa marche en avant...
Tout au long de l'été, par des fêtes, des défilés, des processions,
des expositions, un certain contact avec les traditions bretonnes pourra
être pris. D'aucuns les estiment passéistes et les accusent de fausser
l' 1
l 'mage de la Bretagne ; d'autres, plus sereins, estiment que, dans la
mesure où elles ne sont pas de pures exhibitions pour touristes, elles
sont une évocation d'un passé dont nous n'avons point à rougir et qui
demeure références pour maintes valeurs actuelles.
265

C'est fe cas de la plupart de nos Padons finistériens qui, loin d'inviter
à un retour en arrière, auront pour thème cette année, sur la lancée
du Congrès Eucha istique International de Lourdes de l'an passé, la
parole de Jésus : "Lève-toi et marche !" Dans un contexte difficile, c'est
une Eglise renouvelée qui doit surgir des épreuves d'aujourd'hui.
Et c'est bien pour un même élan vers l'avenir que tant d'associations
de toutes sortes veulent prendre appui sur le passé. Pourquoi ne
pas participer, suivant ses choix, à ces fêtes de Ja vie et de la joie ?
*
A condition que ces évocations du passé ne fassent pas oublier
la rude réalité du présent. Car au-delà de l'ambiance de loisir et de
fête qui peu. faire illusion, il y a la permanence de bien des peines et
des problèmes.
Le travail quotidien continue pour beaucoup : agriculteurs dont le
labeur est de tous les jours; ouviers dont Jes congés sont mesurés;
marins si rarement en famille ; gens de l'accueil et des services dont
bien souvent le travail est double pour permettre de meilleurs loisirs
aux autres...
Des problèmes douloureux demeurent, dont les données ne sont
point modifiées par les vacances : chômage actuel ou en perspective ;
modicité ou dispa ite de revenus; incertitude de l'avenir... Sans parler
de la solitude des anciens ou de la souffrance des malades.
Et cela, au-delà des anesthésiants du "Mundial" et du "Tour de
France", sur ce fond de violence et de guerre qui marque notre temps
et que nous ne pouvons oublier, pas plus que la détresse des peuples
qui meurent de faim...
«
* *
Tout cela ne doit-il pas donner à nos vacances une centaine retenue,
une dignité qui vise à ne blesser personne (même pas sur les routes,
t r op souvent meurtrières pourtant), à respec*er ceux qui vivent à un autre
rythme que nous, à essayer de mieux comprendre les autres et à
leur faire partager, ne fût-ce que par un sourire, la joie de nos vacances ?
Et si nous sommes croyants, dans une prière commune, nous rencontrerons
dans une ve'ite plus profonde, ces frères que Dieu nous donne
pour quelques semaines et qui, comme nous, se reconnaissent fils d'un
même Père.
Bonnes et fécondes vacances en Bretagne !
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
• Ceux qui désirent diffuser ce message pourront passer commande
de tirés à part. S'adresser à : Direction du Bulletin, B.P. 405, 29101 Quimper,
pour le jeudi 1 er Juillet, de; nier délai.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• . ...
Communiqués ct informations
MISSIONNAIRES
EN CONGE
ANNIVERSAIRE
ANIMATEURS
DE
CATECHESE
•
RENCONTRE DES MISSIONNAIRES EN CONGE
Elle se déroulera cette année sur tout un weekend
: les 24-25 juillet, avec la participation des 4
doyennés de Lannilis, Plabennec, Ploudalmézeau et
Saint-Renan.
,.La rencontre du samedi aura lieu à pâlir de
9 h OO au C.E.F.A. (Centre d'Etudes et de Formation
Agricole, route de Plouider, à Lesneven). Le soir
et le dimanche matin, les missionnaires sont invités
à aller dans, les paroisses des 4 secteurs où ils
participeront aux célébrations.
Nous comptons sur les responsables de paroisses
et les lecteurs de "Quimper et Léon" pour en
informer les prêtres, religieuses, frères et laïcs
missionnaires en congé, ainsi que ceux et celles qui
sont sur le point de partir. Qu'ils veuillent bien se
mettre en relation avec les Services Diocésains
d'Animation Missionnaire - B.P. 70 - 29230 LANDI­
VISIAU.
Le M.E.J. (Mouvement Eucharistique des Jeunes)
a célébré, dimanche 13 juin, son 20* anniversaire,
par un rassemblement à Sain*e-Anne La Palud. Ils
étaient là plus de 700 jeunes. Le soleil était aussi
de la partie, ce qui permit le travail en plein air,
par équipes. Tout cela avec beaucoup de couleurs,
de jeux et de chants. A 16h, Yves Le Clech, aumônier
diocésain, assis*é du Père Lepoutre, aumônier
national, présida l'Eucharistie de ce jour de fête.
Les services diocésains de catéchèse de la région
Ouest organisent une session sur le thème :
JEUNES et ANIMATEURS aux prises avec L'ECRI­
TURE.
Cet*e session a lieu deux fois et en deux Heux
différents. A Pontivy, du jeudi 26 août (9 h 30) au
samedi 28 août (16 h.) A Nantes (Rézé) du lundi 30
août (9 h 30) au mercredi 1" septembre (16 h).
Les objectifs de cette session sont : Apprendre
266 267

ANNEE
St-FRANÇOIS
CHAPITRE
GENERAL
268
à explorer un texte d'Ecriture à l'aide de différentes
techniques. Risquer une confrontation entre
l'expérience biblique et la nôtre. Donner naissance
à une Parole. Cette session s'adresse aux animateurs
de catéchèse du 1 er ou du 2 e cycle. Renseignements
et fiches d'inscription auprès d'André
Jacq, Centre d'Animation de Kérivoal à Quimper.
La manière dont François d'Assise a exprimé et
vécu sa foi dans un monde en crise de croissance
passant de la féodalité à la démocratie (Confréries,
Fraternités, Communes), de la stabilité à l'itinérance
; et dans une Eglise profondément secouée
par cette évolution du monde et la contestation interne,
empêtrée dans sa puissance temporelle, la
Croisade et l'Inquisition, n'est-elle pas Parole de
Dieu pour nous aujourd'hui ?
Comment concilier: respect de l'Institution et
fidélité aux charismes ? Comment "réparer" l'Eglise
de Dieu aujourd'hui ?
Tel est le thème proposé dans une semaine de
réflexion et de prière aux prêtres, laïcs et religieux,
religieuses, à KERMABEUZEN, du vendredi 16 juillet,
19 h au vendredi 23 juillet, 12 h. Animateur:
frère Luc LE BORGNE ofm. Il reste encore quelques
places : Frate-nité Franciscaine, B.P. 59, KERMA­
BEUZEN, 29102 QUIMPER CEDEX, Tél. 55.36.18.
Les Filles de la Sagesse célébreront à Rome
leur Chapitre Général à partir du 15 Juillet. Elles
confient à notre pnère cette instance de réflexion,
de discernement et de décision dont le but premier
est un meilleur service d'Eglise, par une fidélité plus
entière à l'intuition de leur Fondateur, St Louis-
Marie Grignion de Montfort. Aux Religieuses de la
Sagesse, présentes dans le diocèse, nous disons
nos vœux à l'occasion de ce Chapître.
Alain ROCHER
RESTAURATION DE TABLEAUX ANCIENS ET MODERNES
TRANSPOSITION - MAROUFLAGE - RENTOILAGE - NETTOYAGE
Tél. 89.92,29, AU RADENOC 29236 PORSPODER
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Questions financières
Chaque prêtre recevra, par l'intermédiaire du responsable de secteur,
une circulaire concernant le traitement, les frais de fonction la
péréquation et les charges sociales.
Voici, en résumé, quelques indications.
1. TRAITEMENT: Au deuxième semest-e, le forfait diocésain sera de
1.625 Francs par mois (augmentation de 5 %).
2. FRAIS DE FONCTION : Le forfait sera de 850 Frs.
3. PEREQUATION : Désormais, la péréquation au secteur et au diocèse
tiendra compte d'un plafond. Pou- l'année 1982, il sera de 2.725 Frs soit
2.650 Frs pour le premier semestre et 2.800 Frs pour le deuxième semestre.
Les f-ais supplémentaires du presbytère non couverts par cette somme
seront à la charge de la Paroisse.
4. CHARGES SOCIALES: En 1982, les paroisses auront à verser à l'Association
Diocésaine, 8 % de leurs ressources globales ordinai-es de
l'année 1981. Elles ont versé 3 % en Janvier 1982. Elles verseront 5 %
en Juillet.
5. PART PERSONNELLE : La part personnelle, pour chaque prêtre affilié
à la CAMAC et la CAMAVIC, est fixée à :
— 660 Frs pour les prêtres en activité
—- 250 Frs pour les prêtres en retraite
Les versements sont à effectuer dès maintenant : Par chèque bancaire
à : Association Diocésaine - Evêché - Quimper. Par virement Postal à •
Secrétariat de l'Evêché de Quimper - CCP Nantes 34-80 S
— SESSIONS AU VAL MARTEL
Le Val Martel, dans les Côtes-du-Nord, est d'abord une communauté
de vie et de recherche. Mais eJle propose quelques activités
pendant l'été:
— Introduction à la méditation Zen (28 juin - 2 juillet)
— Prière, corps et silence (4-9 juillet)
— Vie chrétienne, soumission ou liberté (17-23 juillet) avec A. Grasser
— Lire l'Ancien Testament (24-31 juillet)
— Blocages institutionnels dans l'Eglise (11-15 août)
Renseignements : Val Martel - Mégrit - 22270 Jugon-les-Lacs.
269

Abbaye de Landévennec
Haltes spirituelles (Été 82)
• POUR LES ADULTES, TEMPS FORTS DE PRIERE, DE SILENCE,
D'ECOUTE ET D'ECHANGE, dans le cadre et la vie de l'abbaye.
3 juillet — Revenir au Père, Dieu de tendresse et de pitié.
13 juillet — Seigneur, apprends-nous à prier.
15 juillet — Solitude et communion.
20 juillet — Le psaume, école de prière.
22 juillet —- Le Sacrement de Pénitence a-t-il changé ?
27 juillet — La prière du Christ.
5 août — Seigneur, apprends-nous à prier.
10 août — Le Sacrement de Pénitence a-t-il changé?
12 août — Solitude et communion.
17 août — Le psaume, école de prière.
19 août — La prière du Christ.
24 août — Revenir au Père, Dieu de tendresse et de pitié-
Accueil à 9 h 30 (nouveau monastère) — Apporter son pique-nique
— Garderie d'enfants assurée — Libre participation aux frais —
• POUR LES JEUNES (17-22 ans), UNE SESSION: «POUR VIVRE
QUEL EST MON CHEMIN ? »
Du Mercredi 18 Août (16 heures) au Dimanche 22 (12 heures).
Ecrire au Père Hôtelier avant le 10 Août (nombre limité de places)
Apporter son sac de couchage, Bible et instrument de musique,
Frais : 40 F par jour
ABBAYE DE LANDEVENNEC - 29127 PLOMODIERN - Tél. (98) 27.73.34
• POUR LES JEUNES (18-25 ans) EN RECHERCHE DE VIE RELIGIEUSE
« DES RELIGIEUX ET DES HOMMES »
Dn Mardi 24 Août au soir au Lundi 30 à midi. Ecrire : Frère Jacques,
Abbaye de Landévennec...
• MUSIQUE DU SOIR : « LOUEZ LE SEIGNEUR, TOUS LES PEUPLES »
PRIERE CHANTEE avec la communauté des moines et la participation des
PETITS CHANTEURS DE LYON. Direction : J-F. Duchamp, à 18 h 30.
JEUDI 15 JUILLET.
270
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Vigilance et Entraide
Lors de la Session des Responsables de secteur du 9 mars dernier
l'exposé du Délégué Diocésain au Temporel signalait quelques clignotants
qui nous ale.taient: certains déficits nous obligent à être attentifs
à l'équilibre des ressources et des dépenses diocésaines, dans la conjoncture
qui doit tenir compte du taux d'inflation actuel ou prévisible.
La rencontre du 4 juin n'a fait que confirmer ces impressions : pour
1981, l'ensemble des bilans (Paroisses et Services diocésains) s'est soldé
par un déficit de 890.756 Fr. Il est bon d'en prendre conscience et
dans la mesu-e jugée possible, de faire connaître aux fidèles les difficultés
de l'Eglise diocésaine.
Beaucoup de responsables de paroisse s'efforcent, avec l'aide appréciée
de leur Conseil, de bien gérer le budget paroissial, sachant que
les finances ne sont pour l'Eglise qu'un moyen sans doute, mais un
moyen indispensable, pour qu'elle puisse remplir sa mission. Je me permets
de demander à tous, chacun selon sa responsabilité, de participer
à l'effort commun, en vue d'une gestion rigoureuse de l'argent qui nous
est confié.
Ce qui ne signifie pas que le Diocèse veut se replier sur ses propres
besoins : ce serait contraire à ses traditions et à son esprit de solidarité
avec l'Eglise Universelle et spécialement avec les Eglises des pays de
Mission.
* *
Au-delà de ces importantes remarques générales, je me permets
d'attirer, sur un besoin précis, l'attention de tous ceux, personnes ou
paroisses, qui sont sensibles à l'effort entrepris par le diocèse en faveur
des Prêtres qui, arrivés au te'me de leur ministère actif et n'ayant pas
de maison personnelle pour se retirer demandent à être accueillis dans
l'une de nos maisons diocésaines.
Vous savez qu'après la construction de la maison de Missilien, à
Quimper, nous avons décidé de rénover les maisons de Saint-Joseph, à
Saint-Pol-de-Léon, et de Keraudren. Les travaux de Saint-Joseph sont
achevés depuis un an, pour la joie des prêtres qui y résident ; ceux de
Keraudren sont en cours. Les projets de rénovation, établis depuis t r ois
ans, ont dû être réduits au strict minimum, en fonction des possibilités
limitées de la Caisse Diocésaine. Un apport, sous forme de dons, permettrait
d'aller un peu au-delà de ce strict minimum et de rendre ta
maison plus fonctionnelle, en évitant aussi de se trouver dans l'obligation
de rouvir un chantier dans quelques années, ce qui est toujours
plus dispendieux.
•t
Je me permets donc, comme je l'avais fait pour Missilien, d'ouvrir une
souscription" pour mener à bien le t r avail entrepris.
271

Cet appel s'adresse d'abord aux prêtres diocésains : c'est à eux
que nous pensons en entrepenant ces travaux. Ils ne sont pas riches,
mais ils savent se montrer solidaires : ils l'ont prouvé en acceptant la
péréquation financière des traitements qui les concernent. Certains témoignent
de cette solidarité même au-delà de la mort, en instituant
comme légataire universel l'Association Diocésaine : faire un geste
aujourd'hui ne serait qu'une anticipation de celui qu'ils ont programmé...
Je pense aussi au geste que pourraient sans doute faire certaines
paroisses en faveur des prêtres qui ont é*é à leur service ou au service
des autres diocésains. Si les finances paroissiales le permettent, MM.
les curés et recteurs pourraient soumettre cette suggestion à leurs Conseils
paroissiaux ?
Et, par l'intermédiaire de "Quimper et Léon", je m'adresse aussi à
tous ceux et celles qui sont sans doute souvent sollicités, mais ne sont
peut-être pas au coulant de tous les besoins du diocèse. Aujourd'hui,
pour leurs prêtres retirés du ministère avec une bien modeste retraite,
leur évêque leu r tend ia main.
Certain d'une réponse généreuse, à tous, à l'avance, je dis merci
et je promets l'aide de la prière de ces "anciens" qui restent vigilants
en ce "ministère".
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
N.B. — Les dons peuvent être remis à Monsieur l'abbé Ma r zin, Délégué
Diocésain au Temporel, à l'Evêché, ou adressés à l'Association Diocésaine
de Quimper. C.C.P. 394.28 R Nantes ou par Chèque bancaire.
LE VERDICT DE BËLEM
"Quinze ans de prison au Père Camio, dix au Père Gouriou, huit et
neuf ans aux treize paysans accusés d'avoir participé à une embuscade
au cours de laquelle un pistolero soudoyé par les grands propriétaires
terriens avait touvé la mort", tel est le verdict du tribunal militaire de
Bélem au procès des deux missionnaires bretons du Faouët (22) et de
Landerneau.
Une certaine libéralisation du régime brésilien, les irrégularités de
l'instruction largement dénoncées par la presse, l'engagement massif
des évêques brésiliens en faveur des accusés, la mobilisation de l'opinion
internationale avaient fait espérer un autre verdict. L'idéologie de
la sacrosainte "sécurité nationale" a prévalu I
Mais la lutte n'est pas terminée : la défense a fait appel devant le
Tribunal militaire supérieur de Brasilia. Notre sympathie, notre prièrenôtre
soutien restent acquis aux accusés. Et toute forme d'action qui
pourra être Jugée efficace !
Fr BARBU, Evêque
272
Archives diocésaine de Quimper et Léon
/ /
*
Dans ton Royaume... /#
M. le Chanoine Yves Morvan
Extraits de l'homélie de Monseigneur Kerautret aux obsèques
de M. Morvan, à la Cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, le
mercredi 2 juin.
-
...Yves Morvan est né le 28 mai 1914. Ses racines n'expliquent pas
tout, mais elles nous aident à le mieux comprendre : Saint-Ségal, un
coin riant de la Cornouaille, une paroisse qui gardait des traditions en
ce temps là restées bien vivantes... Yves gardera les empreintes ineffaçables
de sa lointaine enfance : le goût des choses religieuses éclairé
par la foi et la prière, l'amour du travail méthodique, le sens quasi inné
de l'honneur et de la fierté, le respect de l'hospitalité et de l'accueil, le
sens du règlement, de la .méthode, de l'autorité.
Dieu lui fit signe de bonne heure et il s'orienta vers le sacerdoce.
Ils'en fut donc au Collège Saint-François de Lesneven. Intelligent, doué
d'une mémoire au-dessus de la moyenne, d'un don d'observation impitoyable,
d'un esprit toujours en éveil, il n'eut pas de mal à se classer
parmi les meilleurs élèves. Au palmarès de ses études, ne manquent
certes pas les réussites brillantes mais ce qui frappe surtout c'est le
niveau plus qu'honorable où il sut se tenir dans toutes les matières,
signe et fondement d'une vraie cultu r e humaniste et chrétienne. Par
ailleurs, bon camarade, langue déliée, spirituel et humoriste, il conquit
des amitiés solides et l'estime générale.
Il lui manquait encore, pour devenir prêtre, la science théologique,
la familiarité avec la Parole de Dieu, le mûrissement de sa vie spirituelle.
Après quelques années de G-and Séminaire à Quimper, il fut appelé
aux Ordres et reçut le sacerdoce en 1939.
Le voici prêt à accueillir finalement de son Evêque toute mission
qui lui serait confiée pour le service de l'Eglise. Cette disponibilité
etait un trait de son caractè e : il trouvait aussi normal d'obéir à ses Supérieurs
qu'il trouvera normal d'être obéi lui-même à son tour quand l'autorité
sera remise en ses mains. Devoir d'obéir et devoir de commander lui
apparaissaient comme deux exigences connexes de toute vie sociale, à
plus forte raison de toute vie ecclésiale.
Successivement il fut instituteur à Plouescat, puis vicaire à Lannilis
puis à Saint-Pol. Autant de jalons prévus par la Providence vers un ministère
de plus grande envergure.
273

C'était en 1947, en plein été de l'Action Catholique. Depuis des années,
M. le Chanoine Favé travaillait dans ses profondeurs chrétiennes:
l'âme de la jeunesse rurale. Partout, en Léon, Tréguier, Cornouaille, le
blé levait et déjà mûrissait. Mais un prêtre, si vigoureux soit-il s'use vite
quand il doit suiv:e au rythme qu'il faudrait une jeunesse en pleine
explosion de vitalité. M. Favé fut donc nommé curé de Lesneven ot
remplacé par M. Morvan. Emboîtant avec courage le pas de son prédécesseur,
Yves eut la grande joie de mener à son terme le grand rassemblement
de la J.A.C. : 25000 jeunes ruraux chantant leur foi pour le
25e anniversaire de leur mouvement. Quelques mois plus tard, son tour
venu, il remet le flambeau à des mains plus jeunes et entra dans le
ministère paroissial.
Spézet, Carhaix, Douarnenez. Que de souvenirs, de reconnaissance,
de reg ets éveillent en nos cœurs l'énoncé de ces simples mots, ô vous
qui fûtes ses paroissiens ! Spézet, Carhaix, Douarnenez !
C'est que partout il fut, selon l'appel de l'Evangile qui vient d'être
lu le « Serviteur fidèle ». De toute sa foi, de tout son cœur il se savait,
M se voulait fils de Dieu, fils reconnaissant, fils obéissant, fils associé
dans le mystère de Dieu au grand dessein de Dieu : aimer les hommes,
les plus petits et les plus pauvres pour leur révéler l'immense amour
de Jésus-Christ, C'est pour honorer cet idéal qu'il est "resté en tenue
de service", qu'il a gardé jusqu'au bout sa "lampe allumée", qu'il a attendu
dans la patience d'une interminable agonie le retour de son Maître.
En récompense, nous espérons qu'il a déjà reçu le bonheur promis :
"Viens, bon et loyal serviteur."
* *
J'ai réservé pour la fin le dernier chapitre de sa vie active. Mgr
l'Evêque, pour témoigner son affection aux vétérans du sacerdoce, ne
crut pouvoir faire meilleur choix qu'en confiant à M. Morvan la direction
de la Maison Saint-Joseph au moment où de vastes projets d'aménagements
étaient prévus par le diocèse,
C'est ainsi qu'il redevint Saint-Politain en 1977, il y a 5 ans. D'em-
blée il conçut an grand projet, une vaste ambition, non pas pour sa
gloire personnelle mais pour le bonheur des vieux prêtres. Saint-Joseph
deviendrait une maison accueillante, intégrée dans la pasttrale, ouverte
aux orientations de l'Eglise, Désormais responsable d'un petit domaine
où il se sentait à l'aise, on le vit sous les différents aspects de sa riche
personnalité :
— administrateur hors ligne, familier de tous les dossiers...
— maître d'œuvre sur le chantier, travaillant avec les architectes,
les artisans et ouvriers pour orienter avec eux les ensembles et jusqu'aux
plus menus détails des coulors et des chambres.
— gentilhomme fermier attentif aux légumes, aux fleurs, aux arbres
Archives diocésaines de Quimper et Léon
fruitiers... Les soirs d'été on le voyait fumant sa pipe et promenant
un regard heureux sur son domaine en ordre...
, ~ an . im /! eur soucieux de la vie intellectuelle et spirituelle de sa
famille : H faisait circuler dans un ordre minutieusement fixé journaux
revues. - J •
— maître de cérémonie incomparable, à cheval sur les rubriques
mais tout autant soucieux de donner une âme aux grandes liturgies
C'était merveille de le voir commander du regard, du geste de la voix'
C'est une des réussites dont il était le plus fier.
—• confrère joyeux, taquin, pa-fois caustique, aimant les joutes
humoristiques surtout quand il trouvait en face de lui la réplique...
— prêtre affectueux, délicat, attentif aux malades, n'oubliant jamais
de souhaiter une fête, de souligner un anniversaire...
o., Jf!)! S S ° nt ,e ! ima ^ es qui nous restent de ,ui - Prêt *es pensionnaires,
Religieuses, membres du personnel, tous le regrettent et lui rendent
hommage.
DÉCÈS
Monseigneur l'Evêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Eugene Coatanéa.
Eugène Coatanéa, né le 5 mai 1922 à Locmaria-Plouzané. Ordonné
prêtre le 29 juin 1946. Professeur à Eon-Secours, Brest. Mars 1947, vicaire
a Chateauneuf-du-Faou. Septembre 1951, vicaire à Saint-Corentin, Quimper
Juillet 1966, aumônier au Nivot, Lopérec. Juillet 1969, Recteur de Rosporden
et Doyen. 1972, au service de la paroisse de Guipavas. Juin 1978
au service de la paroisse de Saint-Jean-du-Doigt. Décédé le 21 juin 1982.'
NOS AMIS DEFUNTS. — Mme Eugène Lestic, Guerlesquin. Mme Pierre
Narzul, Combrit. Melle Madeleine Suignard, Loqueffret. M. François-Marie Ragil,
Saint-Urbain. M. Jos. Daniel, Quimperlé. Sœur Yvonne Lapart, des Sœurs de
Kermaria. Mme André Ruault, Brest. Sœur Sabine Anne-Marie Diraison, des
Religieuses de St-Thomas de Villeneuve, Plougastel-Daoulas. M. Jean-Louis Pérennou,
Guengat. Mme Henri Coillot, Brest. Frère Isidore Guillot, de la communauté
des Frères de Saint-Biaise, Douarnenez. Sœur Cécile Chevalier, des Filles
du Saint-Esprit. Mme Gilbert, Brest. M. Charles Joly Plabennec, Mme Yves Riou,
Pleyben. Sœur Francine Derrien, des Sœurs de Kermaria.
M. l'abbé Eugène Regnault, du diocèse de Coutances, qui était en retraite
à Concarneau, décédé à l'âge de 82 ans, Le Père Joseph Dick, des prêtres de
Saint-Jacques, Haïti. Le Père Jean Villain, Jésuite, né à Brest le 16 décembre
1892. (A travaillé pendant 22 ans à l'Action Populaire, qu'il dirigea de 1946 à
1952; Décédé à Nantes le 3 juin).
274 275

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UN THEME POUR LES PARDONS ET PELERINAGES 1982
LÈVE-TOI et MARCHE f
POURQUOI CE THEME ?.
1ûfli C ' est ,e t**• du message des évêques réunis à Lourdes en octobre
1981 aux catholiques de France. C'est aussi, bien sûr, un appel du Christ
qu. résonne souvent dans les évangiles. Se lever dans sa dignité d'homme
et de fils, découverte dans Je rega d de Jésus, et se mettre en marche
-prendre la route, comme lui, avec lui, faire de sa vie un service.
Le message de l'assemblée des évêques est tonique, concret et
susceptible de nous inspirer dans nos préparations des pardons ll peut
en être aussi le prolongement. Pourquoi ne pas en faire des trés à
part et le donner à tous ceux qui le désirent au moment de l'envoi à
la célébration de la nuit, et de l'après-midi? Un peu comme horizon" et
programme pour nos communautés, un peu comme "lod-ar-pardon" à
partager ensuite en famille, en groupes ou équipes de réflexion Cf
Quimper et Léon", n° 19, 14.11.81, pp. 459-463. (1)
POUR NOS CELEBRATIONS
En suivant la liturgie eucharistique, voici quelques expressions des
évêques, pouvant être reprises :
UN PEUPLE RASSEMBLE
— diversité de l'assemblée que nous formons
Prêtres... religieux et religieuses... militants... jeunes... peuple des
paroisses... vous qui fréquentez peu les églises... vous qui faites des
choix...
Tous, nous sommes provoqués à nous rencontrer, sans gommer
nos diversités.
Ce qui nous unit est toujours plus fort que ce qui nous sépare.
0) Ce texte a été publié par la Documentation Catholique, dans la série
Les Grands Textes", n° 39, 4 pages. Prix des 50 exemplaires (quantité
minimum) 40 f. Prix des 100 exemplaires 64 f. franco. Adresser Jes commandes
à Bernard Labbé, 5, rue Bayard, 75393 Paris cedex O8. Joindre
reglement à l'ordre de Bayard-Presse, chèque bancaire ou virement postal
trois volets C.C.P. Bayard-Presse, Paris 16-68.
277

La communion n'est jamais facile à vivre : elle est forcément confrontation
onéreuse.
— notre monde est aimé de Dieu
Peuple divers et pourtant rassemblé dans le cœur de Dieu.
Ensemble nous sommes l'Eglise.
Peuple de baptisés, avec tes sensibilités multiples, avec tes richesses
variées, laisse-toi trouver par le Dieu qui te cherche.
APPELES A LA CONVERSION
Nous avons à inventer de nouvelles manières d'être ensemble.
Cette tâche appelle des changements de mentalité... la cohérence de
sa vie.
Devenons des Evangiles vivants.
Les chrétiens, les communautés ont à changer radicalement leurs
habitudes.
Peuple de baptisés, te libérant de tes pesanteurs et dans la Tradition
reçue des premiers apôtres, lève-toi et marche.
APPELES A L'EMERVEILLEMENT
Ouvrons nos yeux, nos portes, nos mains. Déjà des choses existent,
la vie de l'Eglise provoque à l'émerveillement.
Regardons les merveilles qui se réalisent autour de nous plutôt
que de gémir. Que de service, de constance dans nos Mouvements, dans
nos paroisses, dans nos groupes de toutes sortes ! La prière est revenue
à nos rendez-vous...
APPELES A L'ENGAGEMENT
Soyons de ceux qui s'engagent à fond pour un monde meilleur.
La vie humaine est le lieu de la foi. C'est l'Esprit qui continue dans
l'histoire l'action rédemptrice du Christ.
L'Evangile est une force de transformation des rapports humains.
Il conteste les situations de pauvreté, les mécanismes politiques et économiques
qui abaissent l'homme au rang d'objet de production ou de
consommation.
E*re missionnaire c'est entrer dans le procès intenté à Jésus et à
l'homme, par notre société trop païenne dans ses réflexes, quoique
souvent chrétienne en sa mémoire. Dans le jnonde, aujourd'hui, des
chrétiens... inscrivent dans la société civile ce pari de la liberté de
l'homme et de ses idéaux à l'encontre des totalitarismes et des sys­
278
Archives diocésaines de Quimper et Léon
tèmes qui l'enferment dans le jeu des intérêts et des rapports de force,
* *
UN TEXTE d'EVANGILE pour la CELEBRATION DU PARDON
Nous avons pensé à la guérison d'un paralytique à Jérusalem (Jean
5, 1-18).
à
Après une proclamation solennelle de tout le texte (à 2 ou 3 voix)
et un chant assez long, par exemple "Peuple de l'Alliance", on pourrait
reprendre le récit, en faisant quelques étapes pour un prolongement
médité. Voici des idées pour un découpage:
v. 1-6 VEUX-TU GUERIR?
A Jérusalem, une piscine,
tout autour, une foule d'infirmes,
dont un homme qui attend depuis des années.
Jésus le voit et lui dit : "veux-tu guérir ?"
Curieuse question... Bonne question !
Devant nos misères personnelles, nous nous plaignons...
Devant Ia situation dans notre profession, dans nos paroisses,
nous gémissons... Il y a des misères confortables.
Voulons-nous vraiment en sortir, voulons-nous que ça change ?
Dieu ne peut rien pour nous, si nous ne sommes pas demandeurs,
et, déjà en route.
v. 7-9 LEVE-TOI ET MARCHE
L'Infirme dît: "Je n'ai personne..."
Jésus lui dit: "Lève-toi... prends ton grabat et marche I"
N'attends pas toujours que les solutions viennent d'ailleurs,
des autres.
Prends-toi en mains...
Jésus déplace l'attente de l'infirme...
Il ne le plonge pas dans l'eau, il lui donne un ord r e.
Un ordre qui est déclaration de confiance, d'espérance en lui.
Je crois que tu peux marcher !
v. 10-13 a QUI EST CET HOMME ?
C'est le sabbat ! Interdit de marcher, de guérir, de sauver 1
Scandale des bien-pensants : un homme ose transgresser
les lois de la religion... Qui donc est-il ? L'infirme l'Ignore.
Obéir à Jésus, être guéri par lui, ça peut mener loin...
Il peut nous ordonner de transgresser des ordres établis.
Le sabbat est pour l'homme... et non l'inverse.
279

Où sont nos sabbats aujourd'hui ? nos systèmes et habitudes
intouchables, qu'il est interdit de remettre en cause
et qui pourtant nous paralysent, nous empêchent de marcher,
de guérir, de libérer.
L'infirme obéit à un inconnu, transgresse le sabbat sur son
ordre. Quelle confiance...
v. 13b-15 C'EST JESUS
Retrouvailles entre Jésus et l'Infirme...
"Attention, lui dit Jésus,
est-ce que ton cœur aussi est guéri ?"
Sans doute, puisqu'il ose aller raconter aux Juifs...
Il a reconnu celui qui l'a guéri.
Son cœur s'est éveillé à la foi.
La gloire de Dieu c'est l'homme vivant, debout, qui marche...
La vie de l'homme, c'est de reconnaître celui qui le relève,
qui libère en lui la parole.
Il va raconter...
v. 16-18 ll FAUT QU'IL MEURE
280
Les juifs s'en prennent à Jésus. C'est un gêneur.
Il a violé le sabbat,
ll appelle Dieu son propre Père
et prétend qu'il agit comme lui. Il faut qu'il meure 1
Le procès intenté à Jésus et à l'homme est toujours en cours.
Nos pratiques religieuses aujourd'hui, nos églises
ont-elles le courage de Jésus ?
travailler pour l'homme c'est servir la cause de Dieu.
Chants possibles :
K 180 Peuple de Dieu, manche joyeux.
K 106 Peuple de baptisés, marche vers ta lumière
G 244 Peuple de l'alliance, marche à la suite de Jésus...
A 174 Dieu nous accueille en sa maison...
E 127 Peuples qui marchez... il est temps...
K 112 Quand souffle l'Esprit... que se lèvent les morts...
A 187 Tu es notre Dieu... ouvre-nous le chemin de la vie.
Un texte inédit composé à partir du thème et du texte d'Evangile:
cf. en page 2 de couverture de ce bulletin.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
M. SCOUARNEC
Scouts et Guides de France Aujourd'hui
LE TEMPS DES ANNIVERSAIRES
H—L?» 8 S , U ? in* n"" on1célébré ,e -"- 60" anniversaire le 3 octobre
dernier à Jambville. Il y avait bien 30.000 personnes au moment de la célébration
eucharistique du soir, où après l'évocation d'Elle jouée par des
Pionniers, Mgr Le Bourgeois, ancien aumônier national et ancien scout
(comme un certain nombre d'Evêques...) rappelait qu'il fallait être fou
pour se lancer sur les routes dans les années 20. "Quand le scoulsme
est arrive en France, il a fallu commencer par le baptiser. Outre ou'il
avait la mauvaise réputation d'être anglais, il avait le tort d'être protestant.
On le fit catholique. Ce ne fut pas sans mal car il ne faisait pas
sérieux... ly avait "les aumôniers", mais le scoutisme était un mouvement
de laies. Les Evêques eurent du mal à l'accep-er, car ils avaient
conscience de ce que le laïcat leur échappait plus facilement que le
clergé : le .mracle fut que le scoutisme a été le premier lieu d'Eglise où
s exerça une co-responsabilité du prêtre et des laïcs. Mais il faut dire
quà part le service d'o-dre des processions et celui des kermesses paroissiales
et à part quelques ventes d'insignes sur la voie publique le
scoutisme n'a jamais fait beaucoup autorité dans l'Eglise. Et pourtant
un cardinal disait que sans le scoutisme, il n'y aurait jamais eu de
réforme de la liturgie à Vatican ll..." Humour, bien sûr !
*
* *
Chez nous, dans le Finistère, Scouts et Guides sont nés ll y a 50
ans, Les Guides avaient célébré leur anniversaire l'an de-nier à Brest
Cette année c'était au tour des Scouts brestois, qui ont rassemblé
600 personnes, le 9 mal à Tlbldy. La journée avait commencé par une
cêlébra'ion présidée par le Père Bothorel qui, à 84 ans, a rappelé à
ous les participants la jeunesse de la foi, ajoutant que sans les actes
la for est morte. Et dans l'après-midi, une présentation du scoutisme
o aujourd'hui alternait avec des chants ou des projections de films des
années passées. Une exposition rappelait les souvenrs de Brest Lannilis,
Pont-de-Buis, Lesneven...
LE SCOUTISME, UN SEXAGENAIRE QUI SE PORTE BIEN
Ce méme jour, les Jeannettes étaient rassemblées à Plouguerneau
ou 200 filles, de 9 à 12 ans, fêtaient un monde où on peut encore créer
CREA-JEU". Le dimanche suivant, c'était au tou r des garçons: 200
Louveteaux à Trézien, heureux de parcourir de nouvelles pistes, 120
Scouts à la découverte de "terres nouvelles" du Brésil, au Nivot. 100
adolescents, les Pionniers, se retrouvaient à St-DIvy pour leur Carbu
281

d'or, et le 23, au Conquet 100 Guides étaient venues de Quimperlé, Pontl'Abbé,
Quimper, Brest, Landerneau, Lannilis... et Pontanézen, à la recherche
de "rivages inconnus".
Bonne santé du scoutisme finistérien. Même si l'histoire récente a
laissé des traces. Comme tous les mouvements de jeunesse, la période
d'avant et d'après 68 a laissé des traces. Il en reste des cicatrices : les
Scouts Unitaires attachés au système des patrouilles, 12-17 ans, se sont
constitués en association indépendante. Et les milieux à la sensibilité plus
traditionaliste se sont retrouvés dans un mouvement né en Autriche :
les Scouts et Guides d'Europe, où l'on se veut fidèle aux valeurs de
l'Occident chrétien, à un système social qui s'appuie plutôt sur l'autorité
et l'obeissance... Chez les Scouts et Guides de France, des jeunes
adultes, passionnés d'éducation pourtant, avaient une certaine réticence
à entier dans un cadre qui semblait n'avoir pas bougé. A l'inverse,
beaucoup de jeunes sont partis parce qu'on ne leur proposait rien. Entre
l'autoritarisme et le laisser fare, il n'était pas facile de proposer
quelque chose durant ces années-là. Mais heureusement, une réforme
comme celle des Pionniers-Range's et Guides-Caravelles, c'est-à-dire
la coupure entre les 12-14 et les 14-17 ans, qui datait de 64, a permis
de revenir à des propositions constructives parce qu'elle était liée profondément
aux mutations de la société française des années 60, avec
les classes pleines d'après-guerre, et celles de l'Eglise d'après Vatican
ll. Et 1964, ça fait déjà 18 ans !
LE PASSE ET LE PRESENT
Le retour aux sources d'aujourd'hui, ce n'est pas une "célébration de
la nostalgie". On a moins peur de l'histore aujourd'hui. La J.O.C., la
J.E.C., la M.R.J.C., les Cœurs Vaillants qui viennent de fêter leurs cinquante
ans se sont enrichis de cette confrontation avec leur passé. Car
si un groupe fait son histoire, c'est aussi l'histoire qui fait le groupe, en
maintenant sans cesse présentes à sa mémoire ses finalités premières.
C'est l'historien Jacques Le Goff qui parle de la "mémoire constituante"
nécessaire aux peuples pour retrouver leur identité collective. La fidélité
aux origines, ce n'est pas quelque chose de rétro, c'est le contraire,
Ce qui a pu paraître archaïque à centaines époques récentes n'est plus
forcément désuet. Le passé peut favoriser un nouvel effort de l'imagination,
en remettant à jour des choses oubliées. Alors aujourd'hui, bien sûr,
tout le monde parle de vie associative, de convivialité, de co-gestion.
Mais est-ce qu'on le vit ? Un anniversaire, c'est l'occasion de se
rappeler qu'on n'est pas né de la dernière pluie, c'est important que
d'autres se soient battus avant nous...
Alors, merci à tous les aumôniers et tous les laïcs qui ont cru au
Scoutisme comme chemin de développement ("rendre l'enfant artisan
de son propre développement", c'est du Baden Powel), et qui ont cru
que le Scoutisme pouvait être un chemin de révélation, pour des jeunes
qui avant la lettre faisaient l'apprentissage d'une Eglise, où on avait le
282
Archives diocésaines de Quimper et Léon
droit de dire JE, même quand on avait 9 ou 12 ans. Et ça, c'est important,
non? Cest comme ça que commence le CREDO! Et si des jeunes
d aujourd hui ont une certaine pudeur à dire JE CROIS, ils découvrent
peut-être en vivant comme un petit peuple, que Dieu a toujours l'initiative
de I Alliance. Avec Jésus-Christ, chercher la Terre Promise Le Scoutisme
est un des chemins...
H. CARAES
Aumônier diocesain
• YVONNE PAGNIEZ, RESSEMBLANCE ET EFFORT, Librairie philosophique
J. Vrin, 1982, 222 p.
Madame Yvonne Pagniez a longtemps résidé à Plougonvelin. Elle
est connue par ses ouvrages sur la Bretagne, les récits qu'elle a donnés
de sa déportation à Ravensbruck, de son "évasion" de cet enfer..., ses
reportages de correspondante de guerre au Vietnam et en Afrique.' Elle
est décédée le samedi-saint de l'année dernière et avant de mourir, eJle
venait de .mettre au point un ouvrage de réflexion philosophique que
Vrin (oe qui est déjà une référence) vient de publier. Elle y dit son regard
sur le monde, son chant, ses rythmes et ses luttes, l'existence humaine
avec les forces, les contradictions qui y sont en jeu, « ce combat en nous
de la nuit et de la lumière ».
« Point d'aboutissement de toute une vie de quête passionnée d'errements
dans les ténèbres, de befs éblouissements parfois dont nous
comble l'aventure », cette réflexion très personnelle à la poursuite "d'un
ilet de lumière", à la suite de bien d'autres chercheurs, et où l'on retrouve
bien des thèmes de toute philosophie, n'a rien de facile* le
lecteur qui voudra la partager devra le faire sans hâte, pas à pas jusqu
a cette dernière affirmation qui dit: «Notre regard d'hommes, dans
i infini ou il plonge, dans l'infini où désespérément il se hausse, rencontre,
timidement, mais dans l'ardent élan d'un effort qui ne trompe
pas, le regard de Dieu ».
P.C.
• Les "Grands Textes" de « La Documentation catholique i dans leur numéro
40 {8 pages) publient « LE MESSAGE DE FATIMA » : l'homélie de Jean-Paul ll
a Fatima et l'acte de consécration à Ia Vierge.
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283

Le Monde Etudiant à Brest
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(suite et fin)
III - LE TRAVAIL DE L'AUMONERIE DES ETUDIANTS
L'aumônerie des étudiants à Brest dispose d'un maison (un F 5),
située en face des facultés, au 2, rue de Caen.
C'est d'abord un lieu de rencontre où fes étudiants peuvent ee
retrouver taus Jes jours de midi à 14 heures. Cela permet un brassage
entre Jes étudiants des différentes facultés. Sur le campus, fes lieux
de rencontre sont rares. Nous disposons d'une salle de lecture où
l'on peut trouver journaux et périodiques. Nous organisons des weekends,
des soirées-débat.
L'aumônerie des étudiants est aussi un lieu de réflexion et de recherche.
Plusieurs groupes se retrouvent régulièrement tous les quinze
jours ou trois semaines, suivant leur centre d'intérêt
Nous travaillons dans deux directions:
— Faire prendre conscience aux étudiants des enjeux de leur vie
aujourd'hui. Cela suppose toute une réflexion sur l'Université, les études
quon y fait, ce qui s'y passe et oe à quoi elle prépare les jeunes.
— Permettre aux étudiants de se poser te question de Jésus-Christ
et d'approfondir leur Foi.
DANS LA LIGNE DU PREMIER AXE :
— Un groupe d'étudiants en médecine réfléchit aux problèmes que
leur posent les études médicales et leur travail à l'hôpital. L'année
prochaine, ils envisagent de travailler avec des médecins déjà en exercice
pour réfléchir avec eux sur les conditions concrètes de l'exercice
de la médecine.
— Un groupe d'étudiants en Droit, durant toute cette année, s'est
consacré à l'étude de la conception de l'homme, de la société, et des
rapports sociaux véhiculés par Je Droit.
— Un autre groupe, comprenant surtout des étudiants arrivant en
fac, a mené une réflexion plus globale sur la vie étudiante : 1e travail,
les cours, les examens, tes débouchés, ies relations avec ies profs...
— Un dernier groupe, où se trouvaient essentiellement des gens
engagés dans un syndicat étudiant, a réfléchi aux questions que leur
posait leur militantisme. Ce groupe a rédigé au début de l'année une
284
I • -T.
plaquette : m Etudiants à Brest, que faire ? ». dont « Quimper et Léon -
a déjà eu (occasion de parler, (numéro du 28 novembre 1981) Cette
plaquette commençait par donner la parole aux étudiants sur leur
vie : les contons de travail, l'entrée en fac, Ja vie en cité universitafre
Puis elle fa.sait une information sur les syndicats étudiais avant
de faire des propositions d'action sur les élections univers! a res "a
présence des étudiants dans les différents « conseils », ef l'animation
des Heux de vie. On peut toujours se procurer cette plaquette en s'adris"
VSU&%tt% i ÏSm: zwe * Caen - 29200 BRES -
Ce qui caractérise tous ces groupes, c'est que ies étudiants qui
y participent cherchent à avoir prise sur leur vie d'aujourd'hui et à v
prendre un engagement sous une forme ou une autre.
PAR RAPPORT AU SECOND AXE que nous avons souligné plus
haut, deux groupes de «recherche sur fa Foi» se sont constitués.
•• L A U P d ' e P tr€ \ eux «t 'a continuation d'un groupe qui avait déjà fonctionné
lannée dernière. U s'agit pour eux de voir ce qui a remis en
cause leur éducation religieuse et leur foi, pour arriver à la structurer
en tenant compte de leurs conditions de vie actuelle.
Un groupe a pris comme thème: «Vivre aujourd'hui, qu'est-ce que
a ^!f U ! drre ? A quoî accordons-nous de l'importance dans notre
vie d étudiants ? Qu'est-ce qui nous permet de vivre, qu'est-oe qui nous
empêche de le faire ?»
H
U !L2 r °« pe travaille 'évangile de Jean ; un autre est responsable
des célébrations, que ce soit ia célébration hebdomadaire du mercredi
soir ou Ies temps forts de Noël et de Pâques, qu» sont l'occasion pour
les differents groupes de se retrouver.
Un dernier groupe de réflexion a pris comme thème : « Quelle
Eglise voulons-nous construire à l'aumônerie des étudiants ? ». \\ a pris
contact avec des personnes diversement engagées dans l'Eglise * miliants
d'Action Catholique, militants au MEJ (Mouvement Eucha-istique
des Jeunes), prêtres, permanent laïc dans une aumônerie de lycée I! a
précisé la façon dont Ies étudiants à l'aumônerie vivent leur foi et se
réfèrent à l'Eglise, mais en insistant sur le fait que c'est une manière
de vivre Ja Foi, et que chaque communauté r>e doit pas se renfermer
dans son ghetto.
Cette année, nous avons pris contact avec les étudiants musulmans
qui sont les plus nombreux sur le campus. On compte à Brest 62 étudiants
rrrarocarns, 17 Tunisiens, 16 Algériens, et 12 Iraniens. Nous avons
discute ensemble de la façon dont Hs vivent leur religion, de ce qu'il
est convenu d'appeler le « réveil de l'Islam » et de ses conséquences
politiques.
Pour que les étudiants aient vraiment teur mot à dke dans la marche
de l'aumônerie, nous avons mis sur pied un «groupe d'animation»
28ô

qui fait le lien entre les différents groupes, qui prend contact avec les
autres aumôneries et surtout qui réfléchit aux directions à donner à
notre travail.
En terminant, il faudrait aussi signaler que plusieurs étudiants se
retrouvent dans les groupes de l'ARC (Ateliers de Recherche sur la
Culture). Ces ateliers ne s'adressent pas uniquement à des étudiants,
mais tout autant à des adultes qui veulent réfléchir à quelques questions
posées par 'le monde actuel, comme Ies problèmes de .a santé,
révolution de l'école, le Tiers-Monde, l'analyse de la crise que nous
traversons.
Nous avons fait une évaluation rapide des sensibilités du monde
étudiant et du travail que nous essayons de faire à l'aumônerie. Ce qui
se passe au 2, rue de Caen n'est qu'un des aspects de la prise en
charge du monde étudiant. Plusieurs d'entre eux travaillent dans un
mouvement d'Action Catholique (JIC, JOC, MRJC) ou dans Ie MEJ.
D'autres sont en lien avec des paroisses pour l'animation liturgique
ou la catéchèse des plus jeunes. Certains prennent en charge des
groupes de premier cyole dans les aumôneries dont ils sortent. Nous
privilégions la réflexion et le t r avail sur l'Université et une pratique
de foi en lien avec les problèmes qui se posent dans l'enseignement
supérieur.
H nous semble important que la pastorale du monde étudiant ne
soit pas coupée du reste. C'est pour cela que nous sommes prêts à
aller travailler avec tous ceux qui le voudraient soit dans le cadre d'une
commission scolaire, d'une rencontre de zone ou de secteur soit dans
une rencontre de personnes travaillant plus directement avec ies scolaires.
Il nous pa r aît aussi important de signaler aux jeunes que l'on
connaît l'existence de l'aumônerie des étudiants (2, rue de Caen, BREST.
Tél. 03.19.71). Nous avons souvent du mal à toucher ceux qui arrivent
en première année à l'université. C'est pour cette raison que cette
année nous avons décidé de prendre contact avec les terminales qui
rentrent à l'Université, qu'ils soient dans l'enseignement privé ou public.
*
• *
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286
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Religieuse de Quimper et de Léon). Bi-mensuel, paraissant ordinairement le T
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Le numéro : 3,00 francs, Abonnement : 62 francs. (Etranger : 80 francs),
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Le Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannalec - Imprimerie Régionale - C.C.P. n*

sommaire
• Texte : Lé ve-toi et marche
• Bienvenue chez noua
• Communiqués «t informations 267
Missionnaires en congé
Anniversaire M.EJ.
Animateurs de catéchèse
A Kermabeuzen
Chapitre Général
• Questions financières 269
• Eté 1982 à Landévennec 270
• Vigilance et entraide ; 271
• Condamnation au Brésil 272
• ln memoriam: M, le chanoine Morvan 273
• Décès de M. l'abbé E. Coatanéa 275
• Thème pour les Pardons et Pèlerinages 277
• Scouts et Guides de France 281
• Le monde étudiant à Brest (ll) 284
26 Juin 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - Q224 * 971X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
IO Juillet 1982

•
L'acte d'offrande et de consécration du monde
au Cœur Immaculé de Marie
par Jean-Paul ll, à Fatîma, le 13 mai
Voici la dernière partie de l'acte d'offrande et de consécration du monde
au Cœur Immaculé de Marle que Jean-Paul ll a prononcé, te 13 mai, à Fatima :
Mère de l'Eglise ! Enseigne au peuple de Dieu les chemins de la
foi, de l'espérance, et de la charité !...
O Cœur immaculé ! Aide-nous à vaincre la menace du mal qui s'enracine
si facilement dans le cœur des hommes d'aujourd'hui et qui, avec
ses effets incommensurables, pèse sur notre époque et semble fermer
les voies vers l'avenir I
De la faim et de la guerre, délivre-nous I
De la guerre nucléaire, d'une autodestruction incalculable, de toutes
les sortes de guerre, délivre-nous I
Des péchés contre la vie de l'homme depuis ses premiers moments,
délivre-nous !
De la haine et de la dégradation de la dignité des fils de Dieu,
délivre-nous I
De tous les genres d'injustices dans la vie sociale, nationale et internationale,
délivre-nous I
De la facilité avec laquelle on piétine les commandements de Dieu,
délivre-nous I
De la tentative d'enterrer dans les cœurs humains la vérité même
de Dieu, délivre-nous I
Des péchés contre l'Esprit Saint, délivre -nousl Délivre-nous !
Accueille, ô Mère du Christ, ce cri chargé de la souffrance de tous
les hommes I Chargé de la souffrance de sociétés entières I
Que se révèle encore une fois dans l'histoire du monde la puissance
infinie de l'Amour miséricordieux I Qu'il arrête le mal ! Qu'il transforme
les consciences I Que dans ton Cœur immaculé se manifeste pour tous
la lumière de l'Espérance I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La difficile recherche dc Ia Paix
Une prière, de l'abbé Perreyve, je crois, s'adressait ainsi à la Vierge :
M
Vierge sainte, au milieu de vos jours glorieux, n'oubliez pas les tristesses
de la terre." Nous sommes bien loin des "jours glorieux" tant que nous
combattons ici-bas, mais voici, que pour beaucoup d'entre nous viennent
des jours de détente et de repos, souvent bien nécessaires. Accueillons-les
avec joie et action de grâce et profitons-en au mieux pour reprendre
notre tache quand le temps sera venu. Gardons-nous cependant
propre repos, et plus encore
détaler tin luxe insolent qui serait regardé comme une insulte par ceux
qui continuent à travailler dur et ne peuvent peut-être même pas envisager
quelques jours de répit.
.a^ Ne rejeto - ns P as ,es humbles joies qui, pour certains, donnent une
Ï S • T f K à ces semaines

Sous chaque évocation, on pourrait mettre les noms de contrées, cipays,
de peuples, pris dans le sinistre engrenage de la violence sub
ou exercée. Et ll serait si facile d'allonger la litanie...
• *
Face à ce visage sanglant de l'humanité, on ne peut pas ne pas être
stupéfait de l'inertie et de l'impuissance des responsables des nation*
qui assistent en spectateurs, et pas toujours en spectateurs passifs, car
le commerce des armes est plus florissant que jamais, à l'autodestruc
tion de notre monde qui se dit civilisé.
Pourquoi cette Inertie et cette indifférence ? Parce que les luttes
d'Influences stratégiques, économiques, idéologiques, sont toujours plus
accentuées, que les moyens de détruire ou de dominer le monde sont
de plus en plus puissants, et que l'équilibre qui protège d'un bien plus
grand désastre est l'équilibre de la peur...
Alors on tergiverse, on convoque un Conseil, on réunit une Conférence,
on échange des notes... Heureux encore que Ton puisse causer,
mais combien les résultats de tous ces palabres sont décevants ! Comment
empêcher ces guerres ? Comment panser ces plaies ? Comment
réaliser un véritable désarmement, efficacement contrôlé ?
*
Le Pape ne siège pas à ces conférences au sommet. Il n'a pas de
divisions à aligner, ni de stocks d'armes à mettre en balance. Il se veut
chevalier de la paix. Car c'est bien de cela quil s'agit en définitive,
d'une paix qu? ne soit pas un équilibre dans la terreur, mais qui repose
sur une recherche loyale et sérieuse de la justice, d'une justice qui
permette à chaque peuple, à chaque homme, de trouver sa place dans
le concert des peuples et de vivre dans le respect des autres.
C'est un tout autre langage, une tout autre stratégie : avant tout,
c'est le cœur des hommes qu'il faut atteindre, qu'il faut changer. Et si
seulement nous nous examinons nous-mêmes, nous nous rendrons compte
que nous ne sommes pas indemnes de ce désir de surpasser les autres,
voire de nous servir des autres. Poussé à la limite, cela ne risquerait-il pas
de devenir menace d'asservir les autres. L'Histoire nous montre assez
que les nations n'y ont pas su résister, ne le savent pas encore.
Alors le Pape s'en va de par le monde, malgré les objections des
timorés, délivrant son message. "Quand on ne parle aujourd'hui que de
guerre, il faut bien que quelqu'un ose parler de paix. C'est ce que je
fais', disait-il récemment à un journaliste dans l'avion qui le ramenait de
Buenos-Aires. Saurons-nous entendre sa voix, nous établir dans la paix,
travailler pour la justice, devenir des artisans de paix?
290
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Communiqués et informations
PARDONS
DE UETE
LOURDES 82
SAINT-JACQUES
A Sainte-Anne la Palud, le dimanche 29 août
le Pardon sera présidé par Mgr Jean Hengen,'
eveque de Luxembourg.
Au Folgoët, le dimanche 5 septembre, le Pardon
sera présidé par Mgr Angelo Felici, Nonce Apostolique
en France.
Dimanche 11 juillet, départ du premier pèlerinage
diocesain 1982: Avec 1900 pèlerins. Présidence
de Monseigneur l'Evêque ; Animation : Michel Scouarnec
; prédication en langue française : Vincent
Daniélou ; en langue bretonne : Joseph Priol.
L'Assemblée générale de la Société des Prêtres
de Saint-Jacques a élu
le Père André Le Barzic, de Locminé (56), venant
d Haiti, supérieur général,
le Père Joseph Rello, de Kerfourn (56) venant du
Brésil, assistant,
le Père Jean Fagot, de Guiclan (29) venant d'Haïti,
assistant,
le Père Hervé Le Bot, de Plougastel (29), économe
général.
Le nouveau Conseil Permanent a nommé :
le Père Joseph Rello, Supérieur de la Maison et
responsable du Centre Missionnaire St-Jacques,
le Père Auguste Pape, procureur,
le Père Jean Fagot, économe.
Le Père Yves Riou demeure Supérieur de la
Maison de Retraite, et le Père Michel Ménard, chargé
de l'Animation Missionnaire.
Les Pères de Saint-Jacques recommandent à
votre prière les travaux de leur Assemblée qui vont
se poursuivre au cours des deux semaines à venir
et vous disent leur fraternelle amitié.
293

A LOCRONAN
EXPOSITIONS
MISSIONNAIRES
PLOUGUERNEAU
CHAPITRE
GENERAL
A
SAINT-MEEN
ENSEIGNEMENT
RELIGIEUX
294
La "Petite Troménie" sera célébrée le dimanche
11 Juillet. A 10 h 1/4, procession vers l'Eucharistie
qui sera présidée par le Père Jacques Jullien, évêque
de Beauvais. Homélie par Je Père Ronan le Henaff,
aumônier Pax Christi à Paris. Troménie à partir
de 15 h, avec homélie du Père Jullien à Plas ar
'hom, au sommet de la "montagne".
EXPOSITIONS MISSIONNAIRES, durant l'été, à
Locronan et au Centre Missionnaire Saint-Jacques :
Dans ces lieux où nous retrouvons des traces
de la vie de nos prédécesseurs qui ont su graver
dans la pierre et le bois l'Evangile qui les a fait
vivre, ces expositions nous conduisent aujourd'hui
à la découverte et à la rencontre d'autres peuples
et de leur vie, à Ja suite de missionnaires de chez
nous qui sont partis pour annoncer cet Evangile.
Dimanche 27 juin, la messe télévisée sur TF 1
était célébrée à Plouguerneau. La plupart des
chants de cette belle célébration, présidée par M.
le Curé, furent donnés en langue bretonne, par
l'assemblée et la chorale sous la direction, comme
il se devait, de René Abjean et Jo Le Gad. L'homélie
du Père Stan Rougier était la dernière d'une
série... et ainsi, anormalement, sans lien avec les
textes de la liturgie de ce jour !
Le Chapitre Général des Religieuses de l'Immaculée
aura lieu du 3 au 21 août prochains. En ce
diocèse d'où beaucoup de Soeurs sont originaires
et dans lequel un bon nombre œuvre si utilement,
nous aurons à cœur de prier pour que l'Esprit guide
les capitulantes dans la voie de la fidélité à l'Evangile,
pour le bien de la Congrégation et de l'Eglise.
Le Service diocésain d'enseignement Religieux,
9, rue du Frout, QUIMPER et Centre de Keraudren,
BREST sera fermé du 20 juillet au 20 août
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Nominations
Par décision de Monseigneur l'Evêque ont été nommés :
MAISONS DIOCESAINES DE RETRAITE
~ ioEfion r M d %!erro a pér n J e ÏSSî 6n rem P ,a

AU SECTEUR DE BRIEC-DE-L'ODET
— Au service de la paroisse de Briec, M. Désiré Larnicol, précédemment
à Riec-sur-Belon, qui conserve ses fonctions d'Aumônier diocésain
du M.R.J.C., chargé du Sud-Finistère.
AU SECTEUR DE FOUESNANT
— Chargé de la paroisse de Bénodet, en remplacement de M. François
Lescop, M. Louis Bideau, précédemment Responsable du Secteur de
Pont-l'Abbé.
AU SECTEUR DE PLOGASTEL SAINT-GERMAIN
— Chargé de la paroisse de Landudec, en remplacement de M. Pierre
Péron, M. Joseph Guellec, précédemment chargé de Combrit.
AU SECTEUR DE PONT-L'ABBE
— Responsable du Secteur pour trois ans, chargé de la paroisse de
Pont-l'Abbé, en remplacement de M. Louis Bideau, M. Charles Le Du,
précédemment chargé de Plonéour-Lanvern.
— Résidant à PonN'abbé, M. Joseph Congar, précédemment à Plonéour-
Lanvern.
— Chargé de la paroisse de Combrit, M. Jean Laouénan, précédemment
chargé de Nizon.
AU SECTEUR DE RIEC-SUR-BELON
— Résidant à Riec-sur-Belon, M. Jean-Louis Le Roy, précédemment à
B'iec-de-l'Odet.
AU SECTEUR DE BREST-CENTRE
ARCHIDIACONE DE BREST
— Résidant à Saint-Louis, M. Alexandre Branellec, précédemment supérieur-Econome
du Lycée-Collège St-François, Lesneven.
—- Résidant à Saint-Louis, M. Jean Marc, précédemment à Saint-Michel
— Résidant à Saint-Michel, M. André Bodénès, précédemment au Relecq-
Kerhuon.
AU SECTEUR DE BREST-LAMBEZELLEC
— Aumônier de la Clinique de Lanroze, en remplacement de M. Yves
Lazennec, M. Jean-Marie Kerdllès, précédemment chargé de Dinéault.
M. Yves Lazennec se rêtre à Keraudren,
296
Archives diocésaines de Quimper et Léon
AU SECTEUR DE GUIPAVAS
- Résidant au Relecq-Kerhuon, M. Jean-Claude Le Gall, précédemment
au service du Secteur et de la J.O.C. de Morlaix.
AU SECTEUR DE DAOULAS
ARCHIDIACONE DE LEON
~ rhf ?.f t? G « P ar ° isse de Hanvec, en remplacement de M. Hervé
Chevillotte, M. Emile L'Hostis, précédemment aumônier de Kernisy
Quimper. *'
AU SECTEUR DE LANDERNEAU
- Chargé de la paroisse de La Forest-Landerneau (en même temps que
de Samt-Divy) en remplacement de M. Yves Le Bec, M. Yves Kerléguer.
- Résidant à Saint-Divy - La Forest-Landerneau, chargé des jeunes du
monde rural (M.R.J.C.) des secteurs de Daoulas, Landerneau, Lesneven,
Plabennec, Ploudiry, M. Alain Costiou, précédemment à l'Equipe
Nationale du M.RJ.C.
AU SECTEUR DE LANDIVISIAU
— Chargé de Ja paroisse de Bodilis, en remplacement de M. Yves Kermarrec,
M. Françols Calvez, précédemment chargé de Ploudaniel.
— Résidant à Landivisiau, M. Alain Nicolas, précédemment à Saint-Renan,
qui garde ses foncions actuelles d'Aumônier diocésain charqé du
M.R.J.C. Nord-Finistère.
— Aumônier de la Maison de Refaite Saint-Vincent à Landivisiau, M.
Marcel Charles, précédemment chargé de Santec.
M. Jean-Marie Cadiou se retire à Saint-Jacques, Guiclan.
AU SECTEUR DE LANNILIS
— Changé de la paroisse de Plouauerneau, en remplacement de M.
Euaène Guiriec, M. François Guéguen, précédemment chargé du
Cloître-Pleyben.
AU SECTEUR DE LESNEVEN
— Charné de la paroisse de Ploudaniel, en remDlacement de M. François
Calvez, M. Yves Fily, précédemment chargé de Plonévez-du-Faou.
297

AU SECTEUR DE PLOUDALMEZEAU
— Chargé de la paroisse de Lampaul-Ploudalmezeau, en remplacement
de M. Joseph Cosquer, M. Hervé de Parcevaux, précédemment chargé
de Trémaouézan.
M. Joseph Cosquer se retire à la Maison Saint-Joseph, Saint-Pol-d
Léon.
— Chargé de la paroisse de Landunvez, en remplacement de M. Henri
Le Bihan, M. Auguste Prémel, précédemment chargé de Plougasnou.
— Cha r gé de la paroisse de Lanildut, en remplacement de M. Adrien
Léon, M. Yves Quemeneur, précédemment à Camaret.
— Chargé de la paroisse de Porspoder, en remplacement de M. Ma r cel
Le Vey, M. Pierre Guichou, précédemment Curé-Archiprêtre de Saint-
Pol-de-Léon.
AU SECTEUR DE PLOUZEVEDE
— Chargé de la paroisse de Plouvorn, en remplacement de M. Albert
Uguen, M. Joseph Pengam, pécédemment chargé de Collorec.
AU SECTEUR DE SAINT-POL-DE-LEON
— Responsable du Secteur pour trois ans, en remplacement de M.
Pierre Guichou, M. Albert Uguen, précédemment chargé de Plouvorn.
— Résidant à Saint-Pol-de-Léon, M. Louis Le Roux, précédemment à
Plabennec.
— Chargé de la pa-oisse de Santec, en remplacement de M. Marcel
Charles, M. Julien Creft, précédemment à Saint-Pol-de-Léon.
AU SECTEUR DE SAINT-RENAN
— Résidant à Saint-Renan, M. Louis Le Meur, précédemment à Plouvorn,
qui garde ses fonctions actuelles d'Aumônier diocésain chargé de
l'A.C.E. pour le Nord-Finistère.
ARCHIDIACONE DU TREGUIER ET DE CORNOUAILLE-NORD
AU SECTEUR DE CHATEAULIN
— Chargé de la paroisse de Dinéault, en remplacement de M. Jean­
Marie Kerdilès, M. Jean Calonnec, précédemment chargé de Pluguffan.
298
Archives diocésaines de Quimper et Léon
AU SECTEUR DE CHATEAUNEUF-DU-FAOU
"2;X d M l a LK i oLi e C0M °: eC ' en ^P'^ent de M. Joseph
Pengam, M. Louis Gézégou, précédemment chargé de Brasparts
~£ h %vts^ * n remplacement de
M. rves huy, M. François Treguer, précédemment à Pleyben.
AU SECTEUR DE LANMEUR
~ au, a tp 9é pri e mIf Sf 'of 36 d ? p,ou 9 a snou, en remplacement de M Au-
Penma^c'h ' ' "** W ""**> P***nent chargé de K6rl£
AU SECTEUR DE MORLAIX
— Chargé de la paroisse de Ploujean, M.
ment chargé de Landunvez.
AU SECTEUR DE PLEYBEN
Henri Le Bihan, précédem-
- ResponsableJ*'Secteur pour trois ans, en remplacement de M. Jean
-feu, Pont l'Abbé °*' précédemment Aumônier de l'Hôtel-
~G2zéatu d M la Eu P nli SS r d f Bras P a i?- en remplacement de M. Louis
t-ezegou, M. Eugène Guiriec, précédemment chargé de Plouguerneau.
ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
P ^h»i SerV TJ e , ' E - nsei 3 ne - ! nt Catholique diocésain M, Joseph Sénéchal,
précédemment Supérieur du Collège Saint-Joseph. Morlaix.
• Suite de l'article ci-après : Propositions et projets.
V) • ECOLE DE FORMATION DE FORMATEURS
tion nn!?r m fl Ce 'r a M «" nonce ''«M**» dernière, une école de forma-
»nn£ L!°2ÏÏ ateurs f été ouverte en Oc,obre ' Une quarantaine de per-
FTnnL I '"sentes par 20 secteurs, et cela pour une formation sur
van vf « t ra ' SOn d6 A i * eek - ends Par an. Pour ces personnes, le travail
va se poursuivre à Créac'h-Balbé, cette année.
Dates des week-ends: 6-7/11, 11-12/12, 15-16/1, 23-24/4.
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PROPOSITIONS ET PROJETS
pour Tannée 1982-1983
I) - RENCONTRES DE CHANT LITURGIQUE
ou anSR ,: Unjfler fe répertoire " Appendre quelques chants
Calendrier :
à CHATEAULIN (Foyer N.-Dame/ Juvénat) *
à LESNEVEN (Maison de la Retaite) :
à QUIMPER (Ecole Le Likès) :
à BREST (Salle St-Louis) :
à MORLAIX (Ecole N.-D. du Mur) :
Horaire: de 14 h. (précises) à 17 h.
Il) - RENCONTRES DANS LES SECTEURS
A) Rencontres d'échange et de réflexion
dimanche 21
samedi 27
dimanche 28
dimanche 5
samedi 4
nouveaux
Novembre
Novembre
Novembre
Décembre
Décembre
in continuera suivant ses possibilités à répondre
a la demande des secteurs, qui veulent regrouper les équipes
liturg.ques pour réfléchir sur le sens de tel aspect de la liturgie, et sur
etléon 0 !?î/B0 S Sf aS3emb,ées ' (Cf ' Plstes de travaiî dans « Quimper
B) Ateliers techniques
Nombreux sont les secteurs qui ont démarré des ateliers de formaton
technique, Tannée dernière. Nous tâcherons encore cette année
ae répondre à la demande. Voici la liste des ateliers possibles :
t. Lecture : lire et parler dans une assemblée, devant un micro.
2. Animer le chant : lancer, soutenir, diriger un chant... (s'adresse à ceux
qui animent...)
3. Apprendre des chants : bien apprendre ensemble quelques chants.
(s adresse à tous ceux qui veulent bien apprendre les chants)
4. Musique : accompagner un chant avec certains instruments : guitare
flûte, percussion, clavier...
5. Environnement : créer, aménager, décorer un lieu : objets, panneaux
affiches...
301

Compte tenu du nombre restreint de formateurs, nous demandons
aux secteurs de se limiter à un atelier pour l'année, et éventuellement
de se regrouper. Le nombre et la fréquence des séances seront déterminés
avec le formateur, Les ateliers se déroulent le soir, de 20 h 30 à
22 h 30. Les prêtres sont fortement encouragés à participer à ces ateliers.
N.B. - Les demandes pour les rencontres et les ateliers devront parvenir
avant le 5 octobre à : Service de Pastorale Sacramentelle, 8, rue
de Kerfeunteun, 29000 QUIMPER.
Ill FILIERES F.A.C. Formation d'Animateurs de Célébrations.
Objectif : Réflexion et formations d'animateurs en paroisses, catéchèse,
aumôneries...
Modalités : un cycle de 2 ans, à raison de 5 soirées par an, formant
un tout. Horaires de travail : de 18 h à 22 h le vendredi soir avec une
pause pour le casse-croûte, fourni sur place à Kérivoal, que l'on apporte
à Keraudren.
Méthode : à chaque séance : exposés/échanges, travail sur document,
travaux pratiques en atelier.
Programme de l'année A :
1. Parole : Parole de Dieu et nos prises de parole dans les célébrations.
2. Chant : Enjeux du chant pour la foi. Choix et mise en œuvre du chant
dans la liturgie.
3. Objets et gestes : Ia communication symbolique. Rapports entre gestes
paroles et objets...
4. Environnement : le lieu, l'espace de la célébration. Apprendre à regarder,
à créer, décorer, aménager...
5. Bâtir une célébration : La st r ucture de la célébration chrétienne. De
quoi elle est faite, comment la préparer...
Cette année A démarre en même temps à BREST, centre de Keraudren,
et QUIMPER, centre de Kérivoal.
Dates :
à QUIMPER : 10-12, 14-1, 11-2, 11-3, 6-5
inscriptions à M. Scouarnec, 8, rue de Kerfeunteun (pour le 1-11-82)
29000 QUIMPER (95.01.93).
à BREST : 26-11, 7-1, 4-2, 4-3, 22-4
inscriptions à M. Abjean, 16, rue Faidherbe (pour le 1-11-82) 29200
BREST.
Programme de l'année B : Ateliers techniques. Préparation d'une
célébration.
302
Archives diocésaines de Quimper et Léon
SV) - FILIERES DE FORMATION THEOLOGIQUE
..,..JL S ' a9it !.' un P r °9ramme de 7 cours en soirée (20 h-22 h 30> s* rti
roulant sur deux années complémentaires • un •3oii tt '
demandé aux participants entre IM ctÏÏ» '
en flroupe8 8St
A BREST:
Sse dans ,e «**..*&£?

sommaire
• Texte de Jean-Paul ll
• La difficile recherche de la paix 289
• Communiqués et informations 293
Pardons de l'été
Lourdes 82
Elections à Saint-Jacques
Troménie à Locronan
Expositions missionnaires
Télévision à Plouguerneau
Chapitre général à Saint-Méen
Enseignement Religieux
• Nominations 295
• Pastorale sacramentelle et liturgique
Propositions et projets pour 1982-1983 301
IO Juillet 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
TIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
24 Juillet 1982

HYMNE A LA MER
Mers éclatantes dans le rire des millions de soleils,
mers bouleversées d'orages, mers furieuses des nuits de décembre
— la tempête secoue le pays tout entier noyé de pluies glaciales —,
mers soucieuses des lendemains où l'on recueille les épaves,
mers calmes et sereines des longs après-midi
— les enfants barbotent dans les rochers à la recherche de maigres crevettes
—,
mers, le matin, quand l'eau remonte l'a be r et qu'une barque lentement
gagne le large,
mers nocturnes qui remuent faiblement comme s'il y avait quelque part
un accord provisoire de conciliation,
bleues, vertes, blanches, noires, violettes et rouges,
mers arc-en-ciel, mers changeantes, mers de toutes saisons et de tous les
cieux, mers plus anciennes et vénérables,
mers plus jeunes et rieuses,
vous êtes la limite de l'homme terrestre et son illimité,
destructrices et pourvoyeuses,
défi permanent toujours relevé des rêves et des aventures.
Puissances immémoriales dont est né l'homme fragile et passager,
debout sur ses deux pieds,
qui vous regarde et vous monte et vous pénètre,
mers, enveloppe du monde, nourricière ténébreuse et splendeur,
mers mortelles et bénéfiques,
je ne cesserai de louer l'indifférence de vos gigantesques entrailles,
mers porteuses de vie et de mort.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
RENE LE CORRE
L'on trouve là, mis sous forme poétique, un paragraphe de l'ouvrage
de René Le Corre (Brest) : Le clos et l'ouvert, paru d'abord, fin 1981,
en opuscule offset et publié en juin, aux Editions du CerI, sous le titre:
Bretagne, Le clos et l'ouvert. Cf. présentation dans "Quemper et léon",
16 janvier 1982, p. 22.
Nominations
Par décision de Monseigneur l'Evêque ont été nommés:
AU SECTEUR DU GUILVINEC
ARCHIDIACONE DE CORNOUAILLE-SUD
- Chargé de la paroisse de Kérity-Saint-Pierre, en remplacement de
AU SECTEUR DE PONT-CROIX
*
"" Sartine iti P aroi 5 se D de jl Beuzec-Cap-Sizun. en remplacement de
8 e M René Thomas
S » .
°' ' ' Précédemment chargé de Loperec.
AU SECTEUR DE PONT-L'ABBE
- Chargé de la paroisse de Saint-Jean Trolimon, en remplacement de
M Pierre Graveur, et de la paroisse de Tréguennec, M. JeaSToadec
precedemment chargé de Gourlizon. iroaaec-
M. Pierre Craveur se retire à Briec-de-l'Odet.
AU SECTEUR DE QUIMPER-CENTRE
"" ?« E*?SS LeS o 0p V * u n i e r de Ke *y. assure aussi l'aumônerie
ae Ha Clinique Saint-Michel, Kerjestin.
AU SECTEUR DE DAOULAS
ARCHIDIACONE DE LEON
- Responsable du secteur pour trois ans, chargé de la paroisse de
Daoulas, en remplacement de M. Claude Falc'hun, M. Joseph Merdy
précédemment à Plouédern.
AU SECTEUR DE LANDERNEAU
~~ ou ar .? é - de Ia P arois se de Dirinon, en remplacement de M. Pierre
^iDirrt, M. Claude Falc'hun, précédemment Responsable du secteur
de Daoulas.
-
305

AU SECTEUR DE LANDIVISIAU
Chargé de la paroisse de Plounéventer, en remplacement de M. Alphonse
Guiriec, M. Joseph Goarzin, précédemment aumônier de Penan-Dalar,
Guipavas.
ARCHIDIACONE DU TREGUIER ET DE CORNOUAILLE-NORD
AU SECTEUR DE CHATEAULIN
— Chargé de la paroisse de Lopérec, en remplacament de M. René
Thomas, et de la paroisse de Quimerc'h, en remplacement de M.
André Mocaër, M. André Diverres, précédemment chargé de Melgven.
AU SECTEUR DE LANMEUR
— Aumônier de l'Ile Blanche, M. Pierre Sibiril, précédemment chargé
de Dirinon.
M. Jean-Louis Gouzien se retire à Quimper.
— Chargé de la paroisse de Plouézoe'h, en remplacement de M. Joseph
Lozac'h, M. André Mocaër, précédemment chargé de Quimerc'h.
M. Joseph Lozac'h se retire à Brest.
AU SECTEUR DE PLEYBEN
— Chargé de 4a paroisse du Cloître-Pleyben, en remplacement de M.
François Guéguen, M. Marcel Caer, à Lyon (Prado).
—- Résidant à Braspart, M. Alphonse Guiriec, précédemment chargé de
Plounéventer.
DÉCÈS
Monseigneur l'Evêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Jean Herry, recteur de Saint-Frégant.
Jean Herry, né le 30 décembre 1913 au Folgoët. Ordonné prêtre le
1er Juillet 1939. Vicaire à Plougonven. 1945, vicaire à Elliant. Septembre
1960, recteur de Lechiagat. Juin 1969, recteur de Plouvien. Juin 1981,
recteur de Saint-Frégant.
NOS AMIS DEFUNTS. — Mme veuve François Féat, mère de M. l'abbé Jean
Féat, Saint-Pol-de-Léon. M, Francis Le Bihan, Taulé. M. Jean-François Le Menn,
Guissény. Mme Paul, Berric (56).
306
R. P. François Gaillou, des Missions Africaines, Lilia-Plouguerneau,
R. P. François Kérouanton, des Missions Etrangères de Paris, Brest-St-Pierre.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
CENTRE DE KERAUDREN
Premières diffusions pour l'année 1982-1983
FILIERES BIBLIQUES : .
T.,t^iïï A ^? N A L H L ^ CT D URE DE LA BIBLE < Ancien * Nouveau
Testaments) : Comprendre la Parole de Dreu pour en vivre et pouvoir
I annoncer, par le Frère Théophile PENDU, animateur catéchétique.
Le mardi, de 14 h 15 à 16 h 30, et de 20 h 15 à 22 h 30.
Première réunion : Je mardi 5 octobre 1982.
— L'EVANGILE SELON SAINT MARC.
par Paul de SURGY, responsable du centre de Keraudren et curé de
Saint-Louis de Brest.
Le jeudi, de 20 h 15 à 22 h 30.
Première réunion : le jeudi 14 octobre 1982.
FILIERES THEOLOGIQUES :
— CELEBRATION ET SACREMENTS - QUESTIONS AUTOUR DE
L'INITIATION CHRETIENNE.
par Michel SCOUARNEC, délégué diocésain à la Pastorale Sacramentelle
et liturgique et membre de l'équipe diocésaine de la Formation
Permanente.
Le mercredi, de 20 h à 22 h 30.
Première réunion : le mercredi 27 octobre.
— L'EGLISE : nous souhaitons mettre en œuvre une filière sur
l'Eglise, mais, pour Ie momen 4 , ce projet reste suspendu aux nominations
qui doivent intervenir à la fin du mois de juin, et il est impossible de dire
si ce projet pourra être mis en œuvre.
WEEK-ENDS D'HISTOIRE DE L'EGLISE:
— AUTOUR DE VATICAN ll : LA VIE DE L'EGLISE par Louis BOYER,
chargé de cours d'histoire au Service Interdiocésain d'Etudes Théologiques.
Trois week-ends : — Les chemins qui ont conduit à Vatican ll
—- Les grandes é*apes de Vatican ll — Les lendemains du Concile.
(Ces week-ends se situeront à peu près aux mêmes moments que
l'an dernier : 1ère quinzaine de décembre, janvier, mars).
307

Dans le diocèse, il y a 50 ans...
En parcourant la "Semaine Religieuse" de Tannée 1932
Monseigneur Duparc achève ses 24 ans d'épiscopat à Quimper.
Dans le 1 er numéro de la S.R., il publie un texte sur le chômage et
la paix. Il reparle du Charnage dans une note du 5 février: "Le chômage
s'accentue dans notre diocèse. Nous demandons à Messieurs les Curés,
Recteurs et Aumôniers de faire faire, le dimanche de la Quinquagésime,
à tous les offices, dans toutes les églises et chapelles, une quête, dont
le produit, centralisé à l'Evêché, sera distribué, selon leurs besoins, aux
chômeurs, et spécialement aux pères et mères de famille chargés d'enfants."
En sa Lettre Pastorale du Carême, il présente l'encyclique du Pape
Pie Xl, Cast! Connubii, relative au mariage (publiée le 30 décembre
1930). "Depuis quelque soixante ans, aucune institution sociale n'a été
aussi ardemment, aussi follement combattue que le mariage, dans les
pays qu'on appelle civilisés.., Jamais vices plus blâmables n'ont été,
comme ils le sont aujourd'hui, couverts, autorisés, encouragés, par une
fausse science qui se donne les apparences de Ja vraie, par des lois
malfaisantes que leurs auteurs appellent lois du progrès... Le fléau a
fait des ravages effrayants... Les régions catholiques n'ont pas toujours
réussi à s'en défendre... La Bretagne, où la sève chrétienne est plus
abondante et plus généreuse, a été mieux préservée. Mais il suffit de
jeter un regard autour de soi, surtout dans les agglomérations plus nombreuses,
pour se rendre compte qu'elle n'a pas été complètement épargnée."
Le 18 mars, l'Evêque de Quimper publie des "Directives au sujet des
danses." « Depuis quelques années, les salles de danse se sont multipliées
dans toutes les parties du diocèse, et sont devenues des occasions
de désordres abominables, de véritables écoles de corruption. »
Trois directives sont données : 1°) les tenanciers de salles de danse
"doivent tous être tenus pour des pécheurs publics et traités comme
tels, au point de vue des sacrements." 2°) les danseurs et les danseuses,
les joueurs d'accordéon ou autres instruments qui dirigent la danse... se
verront "refuser l'absolution, après deux ou trois avertissements motivés. 1 '
3°) Aux personnes qui prennent part aux promenades en auto-cars "où,
séparés de leurs parents, jeunes gens et jeunes filles s'entassent sans
la moindre retenue..." sera appliquée la même règle que pour les danseurs
des bals publics. — Le syndicat des professeurs de danses parisiens
intentèrent une action en justice contre Mgr l'Evêque de Quimper,
"qu'ils accusèrent d'avoir causé un dommage à leur corporation par
son ordonnance relative aux danses." Par une note du 23 septembre,
on apprend qu'ils ont été déboutés et condamnés aux dépens.
308
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Avec les évêques de Bretagne, Mgr Duparc annonce l'inauauratinn
tïnsTo U rtrà nt .' difié ' S . aint r A -* «ur* « souvenir"Ss ZZTe"
n ? H
9U ! rre " Le 24 jui,let ' à la bénédiction de l'œuvre il p ononce
le discours de circonstance, la S.R. en publie le texte in ex enso
U en est de même pour le grand discours qu'il ,Prononça à Vannes %uel
ques jours apres, pour le 4° Centenaire de l'Union de la Bretagne à la
France Ce sont là deux textes de forte et belle éloquence Le 9 "! aoû*
suivant, dans un mode mineur cette fois, l'Evêque de Quimper Dart! à
M^L^!^^ * ta StatUe de Théodore ToS Rde
"yovïlJïd°u^ L Part P T 2° me " C ' était pour lui le voyage ad hmina . Reçu par le Pape le 29 octobre, il peut
traditionnel
lui parler
Snïn 9 ,!? rta'wat'on, le nouveau Séminaire, à Kerfeunleun, dont la
const ue ion se termine. Les séminaristes y étaient entrés le 30 avril
£aîhïJfî?D 2 1 + n + ovemb - e ' il est signalé que "la chapelle seule est
nachevee. Pendant toute Tannée, la S.R. publie des listes de souscriptions
reçues pour ce séminaire.
M
* *
Parmi les moyens de formation chrétienne, l'accent est mis tout
au long des mois, sur ces "temps forts" que sont les Retraites-Adorations
les Missions. Les premières furent données dans 28 paroisses les
secondes — plus importantes évidemment — dans 20 paroisses et aussi
celles de Brest et Quimper. La plupart de ces célébrations donnent lieu
aans la S.R. a des comptes rendus qui évoquent les fêtes magnifiques,
ies fortes prédications, la grandiose procession de clôture, les adieux
émouvants des Pères, souvent un "souvenir de .mission" (vitrail, statue
croix. ), sans jamais oublier de donner des statistiques précises concernant
la fréquentation et les "communions". "Une mission ne peut se
-ecrire que par les cérémonies extérieures, les grands auditoires, les
illuminations féeriques, les processions enthousiastes, l'éloquence des
prédicateurs, le nomb-e des communiants, Tout cela, c'est quelque chose
pourtant une mission c'est mieux et plus que cela..." En fait, l'influence
des Missions paroissiales est grande. Elles constituent un événement
choc dans les paroisses rurales, et même urbaines. "Le seul mot
".mission", note un chroniqueur, jouit toujours dans nos campagnes
d un prestige magique." Et dans une ville, l'on note : "Chaque soir ce
fut une véritable ruée vers l'église." Cependant des comptes rendus notent
les limites de cette influence...
D'autres retraites, dans les maisons spécialisées (Lesneven, Quimper
Quimperlé), accueillent bien des fidèles, tandis que les retraites pour
'es conscrits sont organisées à Brest, Lesneven, Morlaix, Quimper Quimperlé.
Les Pardon* rassemblent des foules dans les grands sanctuaires
diocésains. A Plounéour-Ménez, est célébré le 8* centenaire de l'abbaye
cistercienne de N.-D. du Relecq.
•
309

L'Action Catholique des adultes rassemble 1300 personnes, le 14
février, à Saint-Pol-de-Léon. Le conférencier, le Père Yvon, Capucin,
traite surtout de la justice scolaire.
L'Action Catholique des jeunes se met progressivement en place.
Un grand congrès de la Jeunesse Catholique se réunit à Quimper, rassemblant
quelque 6 000 jeunes. La J.M.C. (Jeunesse Maritime Chrétienne)
organise une retraite à Quimper : 18 jeunes y participent. Elle est prêchée
par le Père Lebret, dominicain, et elle se termine par la "Journée maritime"
du Guilvinec, à l'Abri du marin, avec la constitution de la Fédération
J.M.C. du Finistère. Dans le Nord-Finistère, le Père Lebret se retrouve
quinze jours après, pour une autre retraite à Lesneven, qui réunit
22 jeunes.
A Henvic, le 18 septembre, se déroule une journée "pour la J.A.C.",
dans le double but : "entrer en contact avec les groupes ou éléments
similaires des communes environnantes, envisager l'entrée dans la grande
J.A.C. nationale."
Au chapitre des constructions, on note :
— le 4 février, ila bénédiction de la première pierre de l'église
Sainte-Thérèse, à Quimper. La paroisse est érigée par ordonnance du
1 er octobre suivant.
— Le 17 août, la bénédiction de la première pierre pour une chapelle
votive à Saint-Joseph, La Retraite, Quimperlé.
— Le 23 octobre, sont inaugurées les nouvelles écoles libres, de
garçons à Ploudiry, de filles à Névez.
• *
Le Bulletin signale le décès de 22 prêtres du diocèse. Pour la plupart
d'entre eux, un article nécrologique évoque les étapes de cette vie
qui s'achève.
Le 25 juillet, Mgr Duparc ordonne 19 prêtres à la Cathédrale de
Quimper. Ce sont ; MM. Jean Calvarin, Jean-Louis Calvez, Joseph Cosquer,
Alexis Derrien, Yves Floc'h, Jean-François Guéguen, Joseph Kerleroux,
Yves Kermarrec, Jean-Louis Le Borgne, Jean Le Cœur, Jean-Pierre
Le Guen, Yves Monot, Jean-Marie Morvan, Françots Naour, Yves Palaux,
Joseph Quemeneur, Louis Simier, Eugène Stang, Pierre Tuarze. M. François
Hélou est ordonné le dimanche 9 octobre, en la chapelle de l'Evêché.
De ces 20 prêtres, 10 sont décédés, les dix autres célébreront donc parmi
nous, cette année, leurs Noces d'Or sacerdotales. Nous leur disons ici
nos félicitations et nos vœux.
310
Archives diocésaines de Quimper et Léon
P.C.
ANNEE SAINT-FRANÇOIS
Note sur les représentations de St François d'Assise
dans Tart religieux du diocèse de Quimper et Léon
En cette année Saint-François, qui voit porter l'intérêt sur la figure
et le message spirituel du Poverello, il n'est peut-être pas inutile de donner
pJ P tT' m " m P |et

PRESENCE DE SAINT FRANÇOIS SUR LES CALVAIRES.
C'est sans doute à l'influence conjuguée de l'installation des Minimes
et de la commande nobiliaire que l'on doit de repérer l'image de saint
François sur une douzaine de nos calvaires. La très belle œuvre aux
branches quadruples, timbrée aux armes des du Chastel, sous les fron
daisons d'une ailée qui mène à Kerascoët-Névez (Coat-Méal), si elle a
perdu telle de ses statues a conservé celle de saint François, avec ses
stigmates. Elle peut dater de la fin du XV e siècle. On sait que Jes du
Chastel fondent, en 1507, le couvent de Notre-Dame des Anges à l'Aber-
Wrach (Landéda).
Le petit calvaire du cimetière saint-Charles, (Morlaix), fin du XVI e
siècle, sans doute transporté là à une époque ultérieure, montre aussi
notre franciscain en bure, avec la cordelière. Il faut un peu de patience
pour repérer sur les calvaires, souvent dans le contre-jour, l'image de
saint François dans les statues géminées où les personnages sont adossés.
On en compte trois à Plougastel-Daoulas. Au calvaire du Passage, point
de communication important au premier passage sur l'Elorn, (1622), au
calvaire du placître de Sainte-Christine (1587), et à celui du Tinduff, sorti
de l'atelier de Roland Doré (1639).
Dans ce dernier calvaire, saint Yves fait pendant à saint François.
Yves Héioury de Kermartin était tertiaire franciscain. L'on retrouve l'association
des deux saints sur plusieurs monuments : Plouhinec, Dinéault,
chapelle de Loguîsper, au Drennec, devant l'église, à Saint-Thégonnec,
Bodinéry (1632). En revanche à Pleyber-Christ, Saint-Eloi, (vers 1630)
c'est saint Pierre qui l'accompagne, tandis qu'à Ploudiry, chapelle Saint-
Antoine (1689) comme à Plougonven, (cimetière de Saint-Eutrope), où la
reconstitution de 1847 a gardé des statues du 16 e siècle, François est
associé à un évêque.
Il est naturel que le saint, qui a eu une telle dévotion pour le crucifié
pour s'en voir gratifier les marques de son vivant, soit présent sur nombre
de nos calvaires. Ce n'était que justice à rendre au gentil frère, réellement
blessé par l'Amour divin.
On le rencontre encore sur l'un des deux calvaires de l'église de
Commana, centre de foires traditionnel, ainsi qu'à Lanviger sur une route
qui menait les marchands aux célèbres foires de la Martyre. Ici les
commanditaires or>t eu la délicatesse de faire accompagner François de
sa sœur Claire...
STATUES DANS LES EGLISES.
L'ordre des Tertiaires de saint François n'est pas étranger à la présence
dans de nombreuses églises de la statue du petit frère. Il faudrait
dépouiller entièrement le Répertoire des églises et chapelles du diocèse.
Un sondage, qu. s'arrête à la paroisse de Guengat, apporte déjà une ample
moisson: Bothsorel (le Fouennec), Bourg-Blanc, Brennilis, Cléden-
312
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ïï=ï;-3rs„£!^
Penmarc'h... -reguron), Goulven, Irvillac, Lannédern,
ment recueillie dans une ferme avoisinanto f- J^* -. té amsi pieuse -
ner la photographie, l * ^ ^ ^ ^ ^ » ^ ' ? d T
Wï'S^^
m.5m.Z' , fiasard - Sl I on Peut parler a nst, fait que suroissent
SisIxScïl-ZT» • i " nV 3 P3S d6UX mois ' des amoïœux dfpèÏÏ
nnages aux sources, foulant une voie ancienne désnrmaie HAI*.*.^,;
Sud de Daoulas, n'ont-ifs pas été surpris *^ découvrir unsocede'olx
récemment mis au jour par un coup de bulldozer. Françoisadresse hum
blement, dans un bas-relief vigoureusement traité, les mains levée^orésen"
sasaarss** ,ortuitement ' un messa ^ f s»
Y.P.C
lu • * S S S e l * V A ^
C0 "T sé ? a ' '"ipr .merie quand nous avons
iu. «vam François d Assise dans la sculpture bretonne» a-tir io Ho
G. Leclerc, dans l'Echo de Saint-Louis, Châteauhn, avrîl ï?82, pp! 61-4
La Fraternité Franciscaine
S SamtS J a,onnent "'histoire de l'Eglise. Le visage de
certiinT S
le cas de Fri„ e ^ UX H-! ^ ^ C6 " e histoire > us * u ' à nos Jou-s. C'est
Chacun Ho "^ d Assise, «prophète de notre temps» (Jean Toulat).
parfots n^hiif nh ° mS de la f0i a redéc o-vert un pan de l'Evangile.
et ?il oSrtô H' aCU A n a P , ns consci e n --e d'un appel paticulier du Christ
dan- fl efforce d y répondre, en invitant ses contemporains à s'engager
firent Ho-TI? déc ° [Sve I ,e - Jésus avait eu des disciples qui, à leur tour,
nr^, * . disciples. François a eu, lui aussi, des disciples. Ils se regroupèrent
en Ordre ; puis des laïcs, de plus en plus nombreux, l'ont
rejoint pour partager l'esprit de cette g-ande famille chrétienne. C'est
-unsi que sont nés, autrefois, le « Tiers-ordre », aujourd'hui, les « fraternl-
-*» » franciscaines.
Trois traits caractérisent l'expérience spirituelle de Saint François:
313

— un regard fraternel sur la création tout entière
— une relation fraternelle avec tout homme, particulièrement les
plus défavorisés
— une exigence de partage.
Les fraternités franciscaines tentent de mettre dans leur vie d'hommes
et de femmes du XX e siècle, ces mêmes valeurs évangéliques.
Comme François voyait Dreu partout, comme il vivait dans le respect
de ia nature, en harmonie avec l'ensemble de la Création, il a
reçu de Jean-Paul ll te titre de «patron universel de l'écologie»,
Ses amis veulent vivre cette attitude de louange, de liberté, de joie,
de paix avec toutes les créatures, y compris « notre sœur la mort corporelle
».
François a dit : « tout homme qui vient à vous, ami ou ennemi, voleur
ou malfaiteur, qu'il soit bien -reçu ». Oar Dreu a pour tout homme
le même regard, même pour son « frère Ie sultan musulman ». Et c'est
ainsi que, pour tous les frères de ce « frère universel », les relations
humaines sont un lieu privilégié de conversion : relations avec les pauvres,
les prisonniers, les « paumés », les humbles ; esprit de conciliation,
de pacification pour régler les conflits.
Et, comment le faire sans partager ? A une époque où l'Eglise était
riche et puissante, François a proposé une autre voie : épouser Dame
Pauvreté, être pauvre à l'égard de Dieu, à l'égard des hommes et à
l'égard des choses. Aujourd'hui, les franciscains essaient de vivre
cette préoccupation, dont la réalisation parfaite serait Ia réduction des
inégalités, le partage des responsables, l'attention aux laissés pour
compte. Ces exigences évangéliques, nous essayons déjà, dans l'humilité,
de les réaliser et de les vivre dans nos fraternités.
Qu'est-ce donc que ces fraternités du XX e siècle? Des petits
groupes formés d'hommes, de femmes, de foyers, de tous âges, de
culture et de situations différentes. Par des rencontres régulières, en
soirée ou en week-end, ils partagent ce qui fait leur vie, enracinant leur
foi dans la prière et la parole de Dieu. Et, au-delà de ces rencontres,
chacun a également le souci des liens avec les autres membrées de la
fraternité, et aussi avec les autres hommes, pour construire un monde
plus humain, souvent par des engagements concrets dans l'Action catholique.
Dans notre diocèse, les fraternités sont variées par ieur ancienneté,
leurs formules, le nombre des membres, Quimper, Brest, comptent
des regroupements assez nombreux ; dans les plus petites villes
vivent aussi des équipes t'es dynamiques ; et pour les personnes éloignées
ou handicapées, existe la formule cte « membre isolé », rattaché
pourtant aux autres par le journal diocésain de liaison « le Fil ».
Traditionnellement, se tiennent chaque année des rassemblements
franciscains pour le Finistère, comme celui du 1 er mai, celui de sep-
314
Archives diocésaines de Quimper et Léon
communes, tel le Pèlerinage des enfants Rumengolf er, ete la rT
oontre «Portes ouvertes» du 16 août et même fe 'voyage à AsaTe
Dans ces fraternités, chacun peut trouver sa Diam AA II .-.-.
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~ .e ha c n a°ni n on ft&SS ' ^ - ^ « ^ »«**** dans
~" bigouder, Stel '' U ' ente procession des c;oix * Calvaires du pays
Suivent de brèves études sur les "Tailleurs d'habits" le* "r.nir,fr.«»
en pays bigouden, la tradition bigoudène du gâteau del GrLs ete
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• HENRI GUILLEMIN, L'AFFAIRE JESUS, le Seuil, 1982, 160 p.
Un laïc s'exprime ici, un "septuagénaire avancé", comme il le dit I..I
meme. Ce n'est pas n'importe qui... Il a à son actif uneTouvre fortante
œuvre souvent de contestation, contestée elle-même. Il donne en ïïï?!ï2taS*
SUr f Na T éen ' Jésus dit le Ch ' isf ' P"' * tant comjte pouMel
SSt SfiP^fi-SSS^ ^ ^ "^
comprendre». Il dit ce que l'on peut sais r du faS i J. van V? Ut '
à bien
Son Alors tron r'pLt t? rès Q se , vère ' Pasque exclusivement d'accusa-
log,e surajoutée au message » et ce merveilleux injecté au desÏÏ de iésus*
mnrt? a ,? S ^.f? 9 6 8 p,us con f | -ses, en dialogue avec une foule de arands
morts de la littérature (ceux qu'il a interrogés toute sa vie) H Quîl emin
S^nSSS 5 H essage de Jésus concerne le « " SSîoSd ^ h0 m mïre
huîSnp If f ,.t er îî eUre aC L Ue,le p0Ur , ' obscure et douloureuse avendépit
de tout fe S - K î f"' de ' a I" CritîqUe ' '' aUteur P eut dire: « En
oepit de tout, je reste et resterai membre de la communauté catholique. -
Le Seu1n982 R 57 N 6 Ç ? IS ^ GUY " MAR,E R,0BE > EVEC W E ET PROPHETE.
l'antST pft nt , être * prophète en étant évêque ? Comment être l'un et
'autre? Est-ce même compatible? (1)
SUffit M H'=nt.!r *!i re de cet ouvrage, la réponse n'est pas évidente. Il
ÏÏZÎf'iSf? de remar quer que le Père Riobé, évêque d'Orléans à
partir de 1961, a présenté 4 fois sa démission au Pape « ll se crovaiï
prophète, alors qu'il était évêque », disait quelqu'un Y
nk-ti?- L n voulait Préciser cette notion de «prophète» et de « propnetisme
dans l'Eglise », il serait possible de se référer à l'ouvrage du
P«ï!!fcS ,ngar . : Y. raie et ,ausse ré,orme d-"-» l'Eglise, 1" partie, chap. Ill:
Prophetes et reformateurs.
317

J.-F. Six, en ce gros ouvrage, tente de se faire déjà l'historien de
cette vie (1911-1978) encore si proche, ll note au passage les événements
du monde et de l'Eglise en ces années, cite beaucoup de textes,
de lettres, de témoignages.
Les grands moments de cette route sont connus. En 1945, alors
aue Guy Riobé a 34 ans, il fait une retraite de 30 jours avec le Pèra
Monier : « C'est là, je crois, que je suis devenu chrétien »». Son régionalisme
angevin va s'élargir aux dimensions de la terre dans les responsabilités
qu'il assume, en 1955, dans l'Institut séculier sacerdotal
qui commence à se constituer selon l'esprit de Charles de Foucauld.
Evêque coadjuteur d'Orléans en août 1961, évêque titulaire le 30 mai
1963, il participe au Concile. En 1965, i! est président du comité épiscopal
France-Amérique latine...
Jusqu'en 1969, il a été un évêque « traditionnel », guère connu.
Progressivement, divers événements vont faire de lui un « prophète ».
C'est d'abord son témoignage au procès de trois objecteurs de conscience
de son diocèse (deux prêtres, un laïc). Dès lors, il ne sera
plus l'évêque d'une « Eglise déjà faite » mais l'évêque de tous, rejoignant
les luttes et les souffrances des hommes, prenant position... Les
« rumeurs d'Orléans » contre des juifs, les ventes d'armes de la France
au Brésil, les essais nucléaires dans le Pacifique, sont pour lui l'occasion
d'interventions remarquées. Ce qui suscite à son égard applaudissements
mais aussi incompréhensions, attaques. Il en est de même
pour la crise, la contes+ation des prêtres, particulièrement vive dans
son diocèse. Son rapport à l'assemblée des Evêques à Lourdes, en
1972, favorable à l'ordination éventuelle d'hommes mariés, est publié
dans le journal « Le Monde », ce qui provoque des centaines de réponses
qui deviendront les « Lettres au Père Riobé ».
Présent en son diocèse, au cœur de toutes sortes de malaises —
et celui du départ de prêtres est le plus crucial — il est un homme de
contacts, de dialogue, de recherche, avec aussi une âme de contemplatif,
de solaire ; En situation de « marginalité » par rapport aux
Evêques de France, il se tait de plus en plus aux assemblées de Lourdes,
quitte à «éclater» ensuite dans les colonnes du «Monde». Il a
le sens très vif du décalage entre l'Eglise et le monde moderne...
En 1977, il a encore présenté sa démission au Pape, à la visite
«ad limina» de cette année. En 1978, c'est un homme fatigué qui s'en
va, seul, en vacances, vers le sud, au bord de la .mer, où la mort le
saisit le 18 juillet...
A travers une documentation abondante —- mais certainement bien incomplète
encore —- le lecteur trouvera ici une histoire toute récente,
et surtout un homme, un chrétien, un prêtre, un évêque, présent aux
événements, aux questions de son temps, habité par la passion de Jésus
et de l'Evangile.
318
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pierre CROZON
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PST lecceptetlon du premier numéro de l'année suivante.
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-*on, CC.P*Nen?e."JS-6, F éci

sommaire
Texte : Hymne à ta mer
Nominations 3Q5
Décès de M. l'abbé Jean Herry 306
Au centre de Keraudren 307
•
Dans le diocèse, il y a 50 ans 308
Année Saint-François
Représentations dans l'en religieux 311
La Fraternité franciscaine 313
Dans la suite de Jésus t 317
24 Juillet 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
ULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
ll Septembre 1982

RACINES
Quand je veux bien connaître quelqu'un, je cherche toujours à
découvrir quelles sont ses racines, de quelle terre elles se nourrissent.
Telle racine, tel arbre. Tel village natal,tel honime.
Pauvre homme, celui qui n'a pas de racines ou n'en a plus : on ne le
reconnaît pas, il ne se reconnaît pas lui-même. Heureux l'homme qui a
gardé ou qui retrouve ses racines : il respire la confiance en l'homme, en
lui-même.
Voulez-vous savoir si vos vacances ont été réussies ou non, au-delà
de tous les aléas qui ont pu les secouer? Regardez du côté de vos racines,
les avez-vous consolidées ? Il suffit de si peu...
Ces racines humaines du village natal ou de la maison-souche!
Certes, Ie paysage s'est modifié, les visages ont changé. Mais au détour
d'un chemin, au hasard d'une rencontre, un rien gonfle votre esprit de
mille souvenirs dont la sève vous donne de nouvelles raisons de vivre et
d'espérer.
Ces racines charnelles de la famille ! Certes, une famille évolue, les
générations se suivent et ne se ressemblent pas. Mais, autour dun nouveau-né,
de nouveaux époux, de grands parents jubilaires, en quelques
instants vous vous sentez revigoré comme la branche d'un grand arbre
dont la crinière verdoyante frôle le ciel.
Ces racines spirituelles de l'Eglise! Certes, dun pays à un autre,
ou simplement dun vallon, d'un curé à un autre on a du mal à identifier
l'unique tronc de l'Eglise. Mais un brin de décontraction pour un feu de
camp, une fête votive, une halte monastique suffit à faire tomber l'écorce
d'une religion de clocher.
Vacances tenminées, racines consolidées. Tant mieux, alors vos
vacances ont été bonnes.
29 août 1982.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Roger Etchegaray
Quelle " rentrée " pour nous ?
w i % l - , h . r nM, . pMW maussade, le climat de la "fentrée
n est pas au beau fixe. Beaucoup présagent des remous sur le
plan social, au moment du déblocage des prix et des aalahm. * HJ.
tres soulignent la situation difficile de notre économe Le îhômaae non
seulement persiste, mais enregistre une recrudescence en ïerTaiS' eTteurs-clés
; dans e secteur agricole, certains clignotants saMument ; Ss
5. e , h ?eu C XSrs..° nt " dé,i ' er beaUC ° UP de VacanCiere ' " S -'--'
„,««. N0 1 8 8 ° mmes ! ° U8 concernés par ce marasme, et cette crise ne
profite à personne. Comme toujours, ce sont les plus démunis lés feu
nes en particulier, qui risquent den souffrir davantage, sans païler de
ces plus pauvres que sont les peuples du Tiers-Monde donî la part es*
si minime au festin de l'humanité.
du ^M%fSSS!!, • eStent souc,eu ' t «'-"-e Présence active aux réalités
fl?ifl au '?- ,rd hu '. "«n PO«r apporter à ses problèmes des solutions
a ! U E 'd« l-LIT' ^ m °' 9ne ; * leur Vi8Î0n P r °P re dune économie
SL-y"- 8 - de • homm

cours plus fréquent à la Parole de Dieu : nous aurons l'occasion dV-n
reparler. Comme ll serait souhaitable que les adultes soient les premiers
bénéficiaires de ce ressourcement 1
Car c'est d'abord à des adultes que l'Evangile fut annoncé. A part
les brefs rappels que nous propose la liturgie chaque dimanche — si
nous sommes fidèles à la messe dominicale — notre connaissance cie
l'Evangile ne rlsque-t-elle pas d'être bien vague, comme un écho lointain,
submergée par les informations que nous prodiguent la presse, la
radio, la télé, étouffée par les désirs contradictoires de notre propre
coeur? Ne pourrions-nous utilement, même si nous ne sommes pas impliqués
dans la catéchèse, tirer profit des documents mis à la disposition
des enfants, en particulier de PIERRES VIVANTES, recueil de textes
privilégiés en vue d'une solide formation?
En méme temps doit se renouveler aussi notre attachement à la
personne de Jésus et l'accueil de son amour. La prière, la participation
aux rassemblements de nos communautés chrétiennes, la fréquentation
des sacrements de fa réconciliation et de l'Eucharistie sont les moyens
qui nous sont proposés par l'Eglise. Avons-nous le souci d'en profiter?
tI arrive parfois que le changement de rythme de vie introduit par les
vacances, aussi bien en raison de loisirs trop libres que d'un excès de
travail, est l'occasion d'un décrochage de la "pratique religieuse".
N'est-ce pas le signe d'une foi bien fragile et menacée?
La reprise qui caractérise ces premières semaines d'une année
apostolique nouvelle aussi pleine d'incertitudes ne devrait-elle pas être
l'occasion de revenir aux réflexions essentielles sur le sens de notre
vie et dun retour aux sources vives de la fol et de l'amour fraternel?
Je le souhaite à tous les chrétiens du diocèse, pour que leur foi rayonne
et porte des fruits.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
• BRETAGNE, aux Editions Ouest-France, Rennes, 1982.
Le Père Joseph Chardonnet, OMI, publie deux plaquettes (photographiés
: Hervé Champoliion, Jean-Paul Gîsserot), 32 pages.
— Pardons et pèlerinages de Bretagne. Brève évocation des principaux
sanctuaires où se célèbrent Pardons, pèlerinages... et troménies.
— Les prières bretonnes : en breton et en français le texte de prières
longtemps en usage: prières du matin..., prières du soir..., Gloria
Credo, Complainte de la Passion... Chant des trépassés...
322
Après une condamnation...
Hou ont A T P H 6 * T ettmS ' Arl8tide Camio et Françols Gou-
S f f . ' S '--"•damnés, le 22 juin, à Belem (Brésil), respect!-
«K s. 272r
ans de prison (c ' ,Quimper et k-
Br**nV e a rdlC i. a SUSci,é de nomb «**** manifestations au
?rfr«-/J " d ' Ve . rS £ ayS : des n ---" er - de P«'«ons ont été
adressées aux autorités, demandant la libération des prêtres
et des paysans condamnés avec eux. P-WM
«-«•!* 0n8 n i ? n f.î ,r Barbu a adress é, le 20 juillet, la lettre suivante
au Président de la République du Brésil :
Monsieur Le Président,
dPtArTf P T e t S d,in t ervenir Près de votre Excellence en faveur des
aeux pretres français récemment condamnés respectivemennt à 10 et
Î L ^ e Pr '!° n } Bélem - L ' un d ' eux ' ,e p - François GOURIOU est
na,Z , T°? d ! 0Cèse et je '' ai moi -me ordonné prêtre en sa paroisse
natale le 5 Juillet 1969. l'autre, le P. Aristide CAMIO est prétre du dtocèse
voisin, dont je suis originaire.
L'annonce de leur condamnation a causé un grand émoi dans toute
fn il?- - 8 \ ma . IS p,us P articuli èrement en Bretagne où l'on a suivi avec
un interet tout particulier le déroulement de leur procès, grâce à l'Infor-
"nationi reçue directement de Bélem, y compris par la Presse brésilienne
qui, grace à Vous, peut aujourd'hui s'exprimer librement.
Nous ne comprenons pas comment a pu être retenu contre ces deux
praires expulsés du Laos par les communistes l'accusation de marxisme
oautant plus que le Tribunal a pris acte des erreurs de traduction d'une
noie dont on voulait faire état. Leurs avocats ont montré éloquemment
comment on les accusait à tort d'être instigateurs de l'embuscade à la
suite de aquelle ils furent arrêtés. D'ailleurs, dans leur action pastorale,
•s n ont fait que mettre en œuvre les orientations données par les Evêques
du Brésil, dans la ligne des Conférences de Médellin et de Puebla.
Nous sommes inquiets des conditions concrètes de leur détention
epuis. le jugement qui les a condamnés et nous craignons qu'elles n'aient
effets néfastes sur leur santé, en raison des pressions psychologioues
exercées sur eux en particulier.
s*v,à Je Puis témoi 9 ner q u ' un *el jugement et un tel traitement sont très
everement jugés et ternissent l'image de marque du Brésil, malgré
323

l'effort de libéralisation que Vous avez eu la volonté d'accomplir pendant
Votre Présidence. Jen ai eu le témoignage, il y a huit jours, lors d'une
conversation que j'ai eue à Lourdes, avec S. EM. Monsieur Le Cardinal
BAGGIO, pourtant grand ami de votre nation.
C'est pourquoi, je ,me permets d'en référer à Votre Haute Autorité
pour qu'un traitement plus humain soit accordé aux deux prisonniers
et que lors de la révision de leur procès, en Appel, les droits de la vérité
et de la justice soient respectés.
Daignez agréer, Monsieur Le Président, l'expression de ma haute
considération.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Francis BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
FRANCE
P.S. : Je ne suis pas qualifié pour intervenir en faveur des treize
paysans condamnés en même temps que les deux Pères, mais je sais
que leur cause est commune et je souhaite que Votre Bienveillance
s'étende aussi à eux. /
• Nos deux compatriotes ont reçu diverses visites au cours des
mois d'été, en particulier celle de deux prêtres finistériens accompagnés
de Joseph Bernard, prêtre " fidel donum " à Goiânia (Brésil).
Le 29 août, ils ont été transférés de Belem à Brasilia. Les avocats
des deux religieux avaient présenté un recours devant le tribunal militaire
supérieur (STM) — dont le siège est à Brasilia — le Jour même de
la condamnation. Les membres du STM doivent donc étudier le cas des
deux prêtres avant l'ouverture d'un second procès qui pourrait déboucher
sur une éventuelle expulsion.
• A.M. CARRE, de l'Académie française, CES MAITRES QUE DIEU
M'A DONNES, le Cerf, 1982, 130 p.
Ces pages paraîtront comme une œuvre mineure... sympathique
d ailleurs et non sans intérêt. Le Père Carré tente ici de retrouver ses
sources, de dire les influences qui l'ont marqué, les livres qu'il a aimés
et, les feuilletant à nouveau, en extrait de longues citations : il y a découvert
les appels, leb lumières qui ont guidé sa route
324
Profanations
^«OTr£i£,-ïc!£ 5.7a,?Y-rv* r~ à -
il fut assassiné en 1943 m H. «.T..J
abbé Y " M " Perrot . «" "eu où
contre .e monument aix .Sorts de L t c 2 t "f* Commis
septembre. La réprobation unanime de ?«f ic£'di* ?T d 1er au
" .
2
réfléchir les auteurs de ces agis^ents^rimlne.s ? °' enCe '^-o" 6
ou P ^ o I f J o T ^ £» veut-on prouver
nont jamais rien résolu^ la to?ér/n« 1 .? U haine et la v,0,en «
* *
les communautés chrétiTm,« »L e CeHe année ' on - attris, é aussi
églisîsTchSpeSeï' m n aL P J U L 9rande f** 8imp09e autou -

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
VISITE
PASTORALE
ANNUAIRE
1983
CHEZ
t-ES RELIGIEUSES
°-- U RETRAITE
Pour prendre note :
Communiqués
et informations
Les secteurs suivants sont concernés cetta annee
par la Visite Pastorale : Crozon ChâtëLîin
ÏÏXÎT M T Y ' . P ' eyben ' Châteauneuf-du FaoC:
Carhaix, Huelgoat, Bannalec, Quimperlé, Riec-sur-
En temps opportun, Monseigneur et les Vicaires
Généraux concernés réuniront les Responsables de
ces secteurs pour établir le programme et le calendrier
de ces visites, mais dès le démarrage de
I année, .I est bon de tenir compte de cette Visite
de I Eveque au secteur.
, ^°4 US c , eux (Paroisses, services, mouvements
institutions) qui ont des modifications à apporter à
Annuaire diocesain, en vue de la prochaine édi-
DÏÏ
d « fm Jï anné e. sont priés de les indiquer à*
SUMPER rAnnua,re - Evê

RELIGIEUSES DE
SAINT-MEEN
AUMONERIE
ENSEIGNEMENT
CATHOLIQUE
A.C.E.
HARMONIUM
ET ORGUE
Les Sœurs de l'Immaculée ont élu pour le service
général de leur Congrégation :
— Supérieure Générale : Sœur Gabrielle Le Roux
— Assistantes : Sœur Simone Gendrot, Sœur Marie
Boivin, Sœur Anne-Marie Ceuneau, Sœur Marie-
Thérèse Gogé.
— Secrétaire Générale : Sœur Angèle Sicot
— Econome Générale : Sœur Carmen Legallais
57, rue de Montfort, 35290 Saînt-Méen Le Grand.
Fidèle à son rendez-vous annuel, l'Aumônerie de
l'Enseignement Catholique de l'Ouest organise son
week-end régional, à l'école de La Lande du Breil,
près de Rennes, les 2 et 3 octobre.
Le thème en sera la célébration et donc les célébrations
qui sont proposées en écoles catholiques
à diverses occasions. L'animateur de la rencontre
sera Michel Scouarnec. Les inscriptions sont
à faire avant le 22 septembre auprès d'E. Renault,
13, rue Martenot, 35000 Rennes. Bulletins d'inscription
auprès de Yves Le Clech, 42, rue Le Dean,
Quimper ; Louis Jestin, 202, rue Jean-Jaurès, Brest ;
Hervé Caraës, 2, rue Cadiou, St-Pol de Léon.
Habituellement, il y avait un stage de formation
en septembre pour les responsables du Finistère
qui avaient accompagné un club durant une année.
Cette année, il aura lieu en Février.
Il est important que les prêtres et religieuses
qui ont le souci de l'A.C.E. soutiennent avec les responsables
un démarrage local. Déjà des secteurs
ont en projet d'organiser un week-end entre responsables,
en septembre, pour se relancer.
Le stage d'harmonium et d'orgue, pour garçons
et filles, s'est tenu pour la 4e fois à Quimper, à
l'institution Ste-Anne, sous la direction de Mme
Le Penven. Cette année il a été dédoublé : 27 juin-
2 juillet : 72 stagiaires ; 4-9 juillet : 65 stagiaires.
Avec chaque fois quelque 12 professeurs. Voilà qui
annonce de jeunes organistes pour les célébrations,
au service des paroisses...
• Appel : une aube et étole, portées sur un vélomoteur se sont perdues sur
la route entre l'Ile Tudy et Plounéour-Ménez. En cas de découverte, prière de
s'adresser au presbytère de Plounéour-Ménez.
328
Archives diocésaines de Quimper et Léon
PP
m
Dans ton Royaume... "
M. l'abbé Jean Herry
Extraits de l'homélie de M le mr& H,- K--..
ques de M. Herry à Saintin, 6 j?2 f ^ w T "" * ?
Devant une mort que rien ne laidc^it r^r^tn\r ;.
mois, _ car Monsieu? ^ Z S S à t t ¥ L "saVé T Z qUe ' qU6S
nous sentons désemparés et tmirhant H,,^ . de fer - ~ nous
tère de l'au-delà nous nous DO,nnQ i» '?-' P 0 -" ainsi dire, le mysoui
pourquoi ce à ^ ^ ^ * ^ , ^ * » ^ Seigneur.
de nous e, oui a été terrase p'ar t ! W ? i ESSSm'fl " ^
il était heureux d'arrivé? tout près du FoLIf de Saint - Fré 9 a nt où
naquit, en effet, le 30 décembreM91fet Sfe?ttt*L^Sf 6 nata,e - " *
devenir prêtre Lesneven ««it à it l' . fot, manifesta son désir de
i t e ^ a S e - t o ^ e fffi&— j,» h ï T S t î
s'adapter à cette population JrSSTS* V w ï V l S L nLSSTS
2X ffÏÏTÏS J0ies ï '!f peines de ses ---'i E JwTSS
fondeir tf «-. » °- UV, °" : *! d ° UZe années durant ' B travaillera en pro-
ÏÏ
S anC,e . ns P aroissie ns ici présents sont mieux placés aue
de n°er q m-T-ï e " f moi 9 ner - " "'était à Saint-Frégant que depuis IWé
Sou «tin? i i aVa ,' t SU conc t- érir ''e-time de toute la population une
feur U ZLT f Pl6Ure au i 0, - rd 'n-i- Pour nous, ses collègues du sec-
me de dévoîr S ° ' d "" PaSteur Zèlé ' COnfrère charmant « h °m-
l'a a£?* iS que ' que ? -emaines, il se savait condamné et sa foi profonde
son m rf*hAn C » 8 . l !î ' a V ° l0nté de Dieu : " y a une quinzaine de jîura sur
a voulu de 'utr"* S6S d6UX Sœurs qui se re,a y aient a s on chevet
le film dJ"« JifS ? ' S t ns auciJne 'ntervention de ma part, retrace
«ra nA?n«! '• demander Pardon au Seigneur pour ce qui aurait pu
é Comefs lt°, U J mPerfeC , ,i0n danS ' es d,Verses char 9 es J' '-'• ««'S
qu'il fe S IL °? J ° UrS dern,ers encore ' a,ors qu ' on lui demandait ce
8'aim»• !« i S ? S P aro,ss,e n-. il avait répondu: "Dites-leur de
s aimer tous les uns les autres, dites-leur de rester unis, tous unis "
4
329
»

Archives diocésaines de Quimper et Léon
M, l'abbé Georges Kernéïs
Extraits de l'homélie de M. le Curé de Ploudalmézeau aus
obsèques de M. Kernéïs à Saint-Pabu, le 7 août 1982.
...Georges Kernéïs fut ordonné prêtre en 1944. Et le voilà vicaire à
Kernével, puis instituteur à Riec, et pendant près de 20 ans directeur
de l'école Saint-Julien à Sainte-Thérèse de Quimper. De là il retrouva
le ministère paroissial à Hanvec et il y a sept ans, je J'installais comma
recteur de cette paroisse de Saint-Pabu.
Je crois que M. Georges Kernéis a été partout apprécié. Mais j'évoquerai
surtout ses années parmi vous. Il n'était que de sentir la consternation
hier de toute la paroisse, depuis les petits jusqu'aux personnes
âgées. Tout le monde aimait bien le Recteur et il vous le rendait bien.
Il était tellement simple, peu compliqué, si proche des gens que tous se
sentaient à l'aise avec lui, pratiquants ou non, pour lui dire leurs peines
leurs joies, leurs inquiétudes. Il était aussi à l'aise dans ses visites régulières
aux malades que sur les touches du stade ou les rencontres de
l'après-messe. Il était d'un bel optimisme... ll avait Je don —- rare chez
les prêtres de notre âge — de se taire dans les réunions avec les paroissiens
et d'écouter l'Esprit parler et agir par eux... se contentant de coordonner,
de rappeler... sans vouloir jouer au chef d'orchestre, à l'homme
à tout faire. Il vivait en cela les orientations du Concile, ce qui nous
vaut sur Saint-Pabu cette foule de chrétiens actifs et adultes qui ont
su prendre leurs responsabilités lorsqu'ils se sont retrouvés seuls...
Derrière cet oubli de lui-même, ce sens aigu du devoir, cette maîtrise
de soi, ce silence sur ses souffrances, il y avait une grande foi,
une grande amitié pour le Seigneur... Chaque jour, à l'Hôpital Morvan'
a tenu à avoir part à l'Eucharistie par la communion et jusqu'à la fin
il a participé à la prière de l'Eglise par son bréviaire...
Décès
Monseigneur l'Evêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Georges Kernéïs, M. l'abbé Jean-Marie Breton.
Georges Kernéïs, né le 1er février 1918 à Plouédern. Ordonné prêtre
le 20 mars 1944. V.caire à Kernével. Septembre 1947, instituteur à Riecuo
I«T Se P temb ; e 1949 ' directeur de l'école Saint-Julien, Quimper.
Mars 1967 recteur de Hanvec. Juillet 1975, recteur de Saint-Pabu. Décédé
ie o aout 1982.
nr/.tiT"^ r . eB ?^ô' £ é le 4 août 1914 a Plonéour-Lanvern. Ordonné
prétre le 28 juin 1943. Professeur au Kreisker, Saint-Pol de Léon. Sep-
finEn!^£ ÈTÎÏÏL^ Kreisker - -""'e» '959. en congé de maladie.
Ï5 liïïwï . t t, J r9ué_Gabérîc - Juillet 19 68. recteur de l'Ile-Tudy.
Juillet 1976, se retire à Pluguffan. Décédé le 8 août 1982.
330
Tf
Rencontre des missionnaires en congé
DE PARTOUT... if
24-25 Juillet 1982
au m D u e r TtJt!** S K U t S S î S C ° l °T des 25 * * m °
m%£ &^}n1!^'Xiï!^ représen,ant la mu,ti p ,icatio "
Si les missionnaires en congé ne venaient que de 25 oavs il» «-da.ent
pourtant très présents le monde et l'Eglife universelle «rt ^
les deux tableaux affichés, il n'y avait pas qu'un Iton de o^ximité cîÏÏ
bien la reprise de la Didakè : "comme ce^ain omp, dïtortfdfsoîiï
sur tes montagnes a été recueilli pour devenir un auîirïï? ton SfiS
soit rassemblée des extrémités de la terre !"
9 '' Se
r.arr.r! USie , UrS . Ch0S6S sont si 9 ni fi--atives dans cette journée • l'accueil à
ue S iHX a P i aS de t COmité mais ce sont les missionnaires qui s'accue
lient tes uns tes autres, c'est leur journée. Mgr Barbu nasse d'un
Sr aSe 0 to P u e sil' a S de même r L ' S Ga ° naCh presque tous les missionnaires qui sont là et l'autre ' commencant •* "econnlissam à faira
leur connaissance. Mgr Favé, tes connaissant tous. prenTîe temps de
parle a chacun de son pays et aussi de le photographier
P
« •
Quelques notes qui ont marqué la journée :
Mor^-rhtf^.o' P i US .°? iCie L et très chale -reux des missionnaires par
ÏLonnalrel. at '° n dU n ° Uveau DECM (De,é 9 ué a la Coopération
na,.^l Un prem i er . échange sur ce qui parait Important dans la vi* du
SSLT^JSLSt "! ssionnaires v,ven »: en Afrique, d'une manière
générale le fétichisme. Il maintient chez les gens un sentiment de peur,
ae crainte : Dans le secteur où je me trouve, zone périphérique de
vi11e au Congo, il ny a pas de service de santé, aussi les gens vont-Ils
T-equemment chez te féticheur qui toujours donne une explication à la
i-! V Cest un sort ' eté P ar une Personne, ou bien c'est un esprit ou
un ancêtre qui n'a pas été honoré comme il te devait... " Au Brésil " è
"•o, il y a 25000 terrains de " Macumba " où se réunissent les gens pour
pratiquer ce que vous appelez le fétichisme. Il n'est pas pratiqué par le
peuple seulement mais aussi par la bourgeoisie. Nous constatons qu'il
oetruit la communauté, alors que le spiritisme la créerait plutôt... Il y
a Deaucoup de syncrétisme entre les deux. L'Eglise du Brésil s'est dit •
Pourquoi aller contre ? Il faut en tenir compte... " " En Haïti, te "vaudou"
331

c'est la même chose, et il est pratiqué par plus ou moins 98 % des gens... "
" En Martinique, c'est pareil... M En Ethiopie, au Sénégal, au Bénin, en
Côte d'Ivoire, au Zaïre, au Mail, même au Japon il y a quelque chose
d'un peu sembable,
Cependant le fétichisme n'est pas que negatif, et partout des efforts
sont faits pour mieux le connaître ; et l'on signale deux livres intéressants.
'Les yeux de ma chèvre" de Eric de Rosny, et "La sorcellerie"
du Père Hebga.
— "Je donnerai une note optimiste; au Mali- pour l'africain, c'est
Dieu qui a tout créé et il a confié aux esprits de faire marcher le monde.
Il y a de bons et de mauvais esprits ; certains hommes peuvent agir sur
eux. Il faut donc se les concilier... Il n'y a pas de relation personnelle
entre Dieu et l'homme... "
— Quel visage de Jésus-Christ est annoncé et vécu dans ce contexte
? On a trop prêché autrefois le Christ souffrant et mort ; aujourd'hui
nous annonçons Jésus Christ ressuscité et vivant, Jésus Christ qui
libère..." "La foi en Dieu avec une relation personnelle d'amour entre
Dieu et l'homme libère de la peur et de la crainte", "Je suis au Zaïre.
On a mis une religion à la place d'une autre ; mais la meilleure religion
pour un peuple c'est la sienne. Il est nécessaire de découvrir ce que les
gens vivent en profondeur pour annoncer Jésus-Christ en vérité, essayer
de vivre avec eux comme croyants". "Au Sénégal, un prêtre aide les
catéchistes et les femmes à trouver ce qu'il y a de plus fort dans la
religion qu'ils vivent, et c'est Jésus Christ qui va les aider à s'épanouir
en trouvant comment vivre ce qu'il y a de plus vrai en eux". "Je suis au
Cameroun. Depuis 12 ans nous avons beaucoup travaillé dans le sens de
l'Action Catholique, et c'est vrai que les gens ont beaucoup acquis dans
le sens d'une libération ". " Pour moi qui suis au Brésil, avant d'enseigner
Jésus Christ aux autres il faut que je sache qui je suis et qui est
Jésus Christ pour moi. Alors il est nécessaire de s'asseoir pour écouter
et voir, découvrir l'autre et le connaître ; et peu à peu je vais me connaître.
Nous parlons de " Libération " ; il faut d'abord accepter l'Incarnation
qui comporte des étapes : l'enfance et l'adolescence pendant
lesquelles on apprend. Par ailleurs, nous ne sommes pas l'Eqlise tout
seul ".
— " En Tunisie où je suis, nous sommes six chrétiens dans un
monde musulman. Pour nous, annoncer Jésus Christ c'est suivre son
chemin de silence à Nazareth ; et alors respecter les gens dans ce qu'ils
vivent. C'est aussi respecter le mystère des religions, Jésus Christ est
universel, nous ne le détenons pas entièrement ni totalement, ni complètement.
Si nous n'entrons pas dans un climat d'amitié nous ne pourrons
pas parler d'amour".
— Beaucoup d'aspects de la vie des gens ont été évoqués, avec
toutes les richesses qu'ils laissent entrevoir :accueil et entraide pauvreté
recherche de l'authenticité, urbanisation et problèmes de terre au
Brésil, sens profond de la famille, les jeunes, emprise de l'administration
332
Archives diocésaines de Quimper et Léon
m
et injustice I Islam, foi et développement, formation des formateurs nro
motion de l'homme, insertion dans l'Eglise locale, la flmmTen Afhauî
que I Eglise missionnaire s'interroge sur la marge qu'ell tîîôrî S5
créer une Eglise nouvelle, pour laisser ces Eglises venir au jour îes vï
cat.ons, et le monde de l'Asie... (voir la synthèse des réponsedeflv^s-
onses aes M,s
sionna.res à la "Lettre diocésaine" de Noël dernier) (1^
*
— " De partout... " et donc d'ici aussi. La parole est maintenant
fïïS Turnée antS ** quatr8 S6CteUrS dU di ° Cèse "i.és sont surtout prises par les
ST*-. ?. e , sommes - n O-'-' P^ en train de construire une Eglise au fémin.n
? Je suis en CMRO ; nous sommes cinq couples, et toutes les
responsabdites sont portées par les couples. Nous essayons de partielper
à la libération des gens qui sont victimes, comme au Japon dont on
vient de nous parler, et au Brésil, de l'oppression et de l'exploitation
fa e par le capitalisme. Les engagements que nous prenons nous les
réfléchissons en équipe de chrétiens ". " ...Comme prêtre, dans ce milieu
ae marins-pêcheurs, l'essaie de comprendre leur vie, mais je ne peux
(1) Une synthèse des réponses des Missionnaires à la lettre de Noël a
eté réalisée. Que ceux qui désirent la recevoir en fassent la commande à
i tquipe d'Animation Missionnaire - B.P. 70 - 29230 LANDIVISIAU f15 F
Port compris)
du
Voici les 2 questions auxquelles plus de 100 missionnaires ont répon-
1 Qu'est-ce qui marque le plus le peuple et les hommes avec qui
vous vivez ; et à quoi attachez-vous le plus d'importance dans la
vie de ces gens ?
2 — Quels choix cela vous amène-t-il à faire, et quels moyens sont mis
en œuvre (ou sont à mettre en œuvre) ?
333

pas physiquement participer à leur travail... Dans ce monde il y a des
racines chrétiennes profondes et des réflexes chrétiens, il faut être atten
tifs... "
*
* *
ll faudrait encore dire beaucoup de choses pour traduire cette
journée et son ambiance ; de toute manière c'est impossible et un participant
ne voit que d'une seule façon. Comme chaque année les moments
du repos et de la détente ont été importants pour les discussions à
cinq ou six.
A la fin de la journée il y a eu la Célébration Eucharistique présidée
par Mgr Barbu. C'est le temps où le signe de la multiplication des pains
a pris son sens le plus profond.
Cette célébration s'est terminée par ['ENVOI. En effet, cette année
la Journée se déroulait en fait sur un week-end, et 25 des 70 missionnaires
sont partis rejoindre les paroisses des secteurs de Lannilis, Ploudalmézeau,
Plabennec et Saint-Renan. Ce choix avait été fait pour que
l'échange entre Eglises soit le plus large possible. Cet envoi et ces rencontres-accueils-échanges
sont une suite naturelle de la Journée. Les
échos ne sont pas faciles à rassembler ; l'une ou l'autre paroisse le
fera peut-être ?
•
Archives diocésaines de Quimper et Léon
UN PARTICIPANT
Nos -?m : s défunts. — Melle Claudine Floc'h, Landivisiau. Mme Conan, Plogonnec.
Mme Evain, Saint-Marcel (56). Mme Yvonne Le Moal, Saint-Ségal. Mme
Marie-Jeanne Le Corre, Pouldreuzic. Mme veuve Pierre Rozee, Kersaint-Plabennec.
M. Yves Le Guen, Plourin-Ploudalmézeau. Mme veuve Gabriel Péron,
Guipavas. M, Christophe Leyer, Quimper. M. Joseph Riou, Plouider. Mme François
Fers, mère de M. l'abbé Hervé Fers, Plouvorn. M. Yves Trévîer, Piounévez-
Lochrist. M. Jean Faou, Pouldreuzic. M. Jean-François Miossec, père de M.
l'abbé Albert Miossec, Loc-Eguiner. M. Jean-Guillaume Savina, Quimper. M.
Yves Bescond, B res t-Recouvrance.
Sœur Marie Madeleine Ringenbach, Religieuse Ursuline, Communauté de
Kerbertrand, Quimperlé. Sœur Marie-Louise Kérébel des Religieuses de la Retraite,
Quimper. Sœur Anne de Jésus, supérieure Générale de la Congrégation des
Filles de la Croix (Sœurs du Christ). Sœur Germaine Simon, des Filles du Saint-
Esprit, Plounéventer.
Frère Paul Sébillot, des Frères des Ecoles Chrétiennes, Saint-Ave, Quimper.
Frère Joseph Guénoden, des Frères des Ecoles Chrétiennes, Kerplouz, Lannilis,
M. l'abbé Paul Perramant, du diocèse de Saint-Brieuc, originaire de Plougastel-
Daoulas (où il a été inhumé.)
FORMATION PERMANENTE SUD-FINISTERE
8, RUE DE KERFEUNTEUN - 29000 QUIMPER
PROPOSITIONS POUR L'ANNÉE 1912-19»
1 - CROIRE AU CHRIST VIVANT
au Centre de Kérivoal
LA RESURRECTION DE JESUS DANS LE NOUVEAU TESTAMENT,
par André GOURMELEN
Le cri et le témoignage des disciples de Jésus après Pàaues rinn
S81llP^t7 t, ?•,•• f ? chrétienne: ! ^-?SySKSî
osons aire ll est Vivant, il est ressuscité"?
ri» ïrr?, aiSSanC A4 de '' E9lise ' le dynamisme missionnaire, la production
des écritures chrétiennes qui finiront par former le Nouveau TMhmUrt
SSE?* sasr de rexpérience Le par ,es dis^de^rr
affirm^nrl' e H dre ,° 0m ? Xe / u J°- rd ' h -i du caractère décisif de ces
Sennes ° LmmpîfT,' 68 f° i W *? d6S premières communautés chréoï
riJ« £ M * ilT % et aborder ,es texles et les •'•-"-it- très divers
ln ti?»n+ . Nouveau Testament, annoncent la Résurrection de Jésus et
en tirent les conséquences ?
le* fn e „ t l e J înq< i ete b ^. Mque portera surt0 - t < mais non exclusivement) sur
eLntT évan 9 éli( - ues de "a Résurrection. Elle nous conduira éga-
!?£no „ interroger sur notre propre situation de croyants. Que
^«" H '„?, Ue d 'sons-nous quand, avec l'Eglise depuis toujours, nous
osons dire ll est Vivant, il est Ressuscité " ?
Conditions de travail
1 - La démarche se fera en 6 étapes, comportant chacune un exposé
et un travail de groupes : ces 2 moments sont inséparables.
Les exposés se feront lors d'assemblées générales, ou rencontres
de tous les groupes.
Les travaux de groupe (à l'aide de documents et de questionnaires
qui seront proposés) se feront entre les assemblées générales,
aux lieux et moments choisis par les membres du groupe.
334 339

Les groupes seron* institués lors de la première assemblée
generale.
- La Jéré rencontre générale aura lieu le mardi S Octobre, à 20 h 30
a Kenvoal.
Mars Da t 8 1 $ 9 ï' VanteS : 2 Novembre ' 14 Décembre, 25 Janvier, 15
N.B. : En 1983-1984, la même démarche sera proposée l'aprèsmidi
(probablement un mercredi).
3 - ll sera très important d'avoir une Bible. Pour le Nouveau Testament
apporter de préférence soit la Traduction Oecuménique de la
Bible, soit la Bible de Jérusalem.
2 - INITIATION BIBLIQUE DE BASE, par Fr. Théophile PENDU
•HU ^II^HLO 6St 1 inc l on1es , table ' f -*'t Partie du trésor littéraire de l'human
f'i.N L demeure le ,,vre le P 1 ^ vendu dans le monde et les ouvrages
2a échèse fc C f°rS S •• P- multip '/ ent ' , Les , c ^ V recourent souven?-
C mïsTne ( tnTp"s^es P "euTs 3 . VlVa " teS >' " ^ Acti ° n * * * * * - .
Pourtant les motifs qui poussent les uns et les autres à l'étudier
les manières de la lire et les réactions qu'elle provoque sont tes variés
f i J ï . ^ ^ ' Ï Ï S t r * ?'° Urrit r P ° Ur leU ' f0i et -'eSmitre Pour
eï "M rtaf^^ttiS L 3 ' 86 d ! Vant tel 0U tel récit ' °» bie n Q-i ne
ieur dit nen , ou bien qui donne de Dieu un visage peu aimable Pin-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
SX?«K ïma é fion an b S ih , , eUr ^ Car ," 8 ne - - « « « V S ^ S Ï Sn"hi£LÏ
1 fomation biblique avec les découvertes scientifiques ou
^ss^jtjsss. exp,iquer qu ' N existe po - -s £F8È£
savoirT 3 ' P ° Ur d6S r8iS0nS de CU ' ture et de foi ' beaucoup aimeraient
toeife ""'S 8 . que ,. n ' est Pas la Bible - en quoi est-elle vraie et ac-
S i "7am.pTn la r ?° U r qu ' elle soit ^Hément pour nous aujourde
d'autre à t ÏT1 t 6 " 6ntre ',* B l ble et notre vie > - Comm ent aiaer
a autres à la bre, à la comprendre (en catéchèse, dans la liturgie...)
C'est pour nous aider à répondre à ces questions et à d'autres
2^itL Cen ^„ de K r iV0al organise cette année une si* de 7 ?éunons
SZ 1°" !"" qUe ¥ baSe " Comme » "-'agit

Archives diocésaines de Quimper et Léon
Première rencontre : 28 octobre, à 20 h 30.
Bibliographie : Christian DUQUOC : " Jésus homme Libre " (Cerf) Une année de Formation Permanente
4 - " L'EUCHARISTIE, PRESENCE DU RESSUSCITE A SON EGLISE
par Michel SCOUARNEC.
Points abordés : — Eucharistie et Mémorial
— Eucharistie, sacrement de la Présence
— Histoire de la Messe
— Don et Sacrifice
— La prière eucharistique !
— dernière rencontre : le sacrement de Pénitence-
Réconciliation
Cette filière s'adresse à ceux qui ont déjà suivi l'année A. Donc,
inutile de s'inscrire, (cf Service de pastorale sacramentelle et liturgique :
Propositions et projets pour l'année 1982-1983.)
DESTINATAIRES - MODALITES
Ces différentes filières s'adressent en priorité à celles et à ceux qui
exercent une responsabilité (ou s'y préparent) dans les divers domaines
de la vie de l'Eglise : mouvements, catéchèse, équipes liturgiques...,
sans exclure ceux qui veulent simplement approfondir le contenu de leur
foi.
Les rencontres prévues pour chaque filière forment un tout.
Le calendrier pour toute l'année sera précisé au cours de la 1ère
rencontre.
Un travail en groupes est demandé aux participants entre les cours.
Frais d'inscription : 60 F. par personne
(à titre indicatif) 80 F. par couple
à verser à "Formation Cornouaille" CCP 2.701.91 H RENNES
Ces différentes rencontres se feront à KER1VOAL - QUIMPER.
Les inscriptions se font à " Formation Permanente ", 8, rue de Kerfeunteun,
Qui/riper. Demander le bulletin d'inscription.
338
ll est toujours agréable de se faire l'écho d'une année de travail en
commun, quand elle se dérpule et s'achève dans un climat de satisfaction
générale, W
Nous nous sommes donc trouvés à 33 prêtres appartenant aux cours
d'Ordination 1945-46-47.
i'
m
* *
Notre année a commencé par une session de cinq jours dans le
cadre agréable de L'Ile Blanche, en Locquirec.
Pendant trois jours, avec Laurent Laot nous nous sommes dabord
attachés à cerner les grands changements dont nous avons été les témoins
dans le monde économique, politique et culturel. C'était l'occasion
pour nous de revivre 35 années et plus de sacerdoce, avec les
principales questions concrètes qu'elles nous ont posées.
Pour ce faire, nous nous sommes constitués en groupes de travail
qui nous ont permis de nous sentir très proches les uns des autres, et
divers aussi dans la manière dont nous avons vécu, chacun dans son
horizon, les plus grands changements dans l'histoire du monde.
Puis nous nous sommes efforcés de mieux cerner les principales
questions que nous nous posions à ce sujet, pour les travailler ensemble
avec Laurent. Nous n'avons pas abouti à une vue claire et limpide
de tous les problèmes de l'économie moderne, mais il est déjà intéressant
de pouvoir mieux les situer.
Dans les deux derniers jours, Lucien Podeur, professeur de philosophie
au Séminaire de Nantes, s'est attaché à nous montrer comment
cette évolution des structures économiques allait de pair avec une
évolution des mentalités et que cela avait une retombée sur l'acte môme
de croire.
C'était pour nous l'occasion de nous interroger en groupes
— sur fa difficulté de nous situer aujourd'hui dans notre tâche, en raison
de la mobilité des points de repère.
— sur ce qu'on attend de l'Eglise aujourd'hui ; autour de quoi se créent
des communautés ? Quel témoignage donnons-nous ?
Vinrent ensuite deux sessions, de deux jours chacune, sur la Christologie,
avec Jean Massart, professeur au S.I.ET,
339

La prejnière se déroula les 23 et 24 novembre, à Créach-Balbé. La
première journée fut consacrée aux changements de perspective dans
la Christologie depuis 1950.
Après l'exposé, en petits groupes nous nous sommes attachés à
préciser les principales étapes de notre vie de foi de prêtres de 60 ans,
avec ce qui nous a marqués, nos questions, les idées, les livres, les
hommes aussi qui nous ont guidés dans notre cheminement. Intéressante
confrontation.
La deuxième journée fut consacrée au mouvement de la Christologie
depuis ses origines et à sa rencontre avec la culture grecque.
Dans ce très rapide exposé sur la théologie de Nicée à Chalcédoine,
nous avons retenu des aspects importants pour aujourd'hui : Le danger
de tous les purismes, le nécessaire et difficile effort pour sauvegarder
toutes les richesses. — le danger des choses trop bien faites, à cause
de l'écart qui se creuse entre ce qui se dit et ce qui se vit. — le danger
des anathèmes, et la difficile unité. Et comme l'Evangile a son propre
message pour chaque siècle, nous nous sommes demandé : « Aujourd'hui,
qu'est-ce qui nous est dit dans l'Evangile ? »
La deuxième session porta sur le mystère pascal : Passion et Résurrection
de Jésus. Elle se déroula à la Retraite de Lesneven. On était aux
11 et 12 janvier: il faisait froid! Ces difficultés climatiques gênèrent un
peu notre effort pour rejoindre les sources mêmes de toute parole croyante
sur Jésus-Christ : les textes du nouveau Testament qui annoncent
ta résurrection de Jésus de Nazareth, le Crucifié. Qui donc est Dieu qui
s'engage pleinement pour les hommes dans le destin et l'itinéraire humaine
du Crucifié ressuscité ?
• •
• *
Deux sessions de deux jours se tinrent ensuite à Créach-Balbé, avec
Antoine de Lourmel, également professeur au S.I.E.T., sur I ecclésiologie.
La première journée porte sur l'Eglise depuis Vatican ll. Quel est
notre regard sur l'Eglise ? Quelles sont nos réactions et nos questions ?
pour terminer par un constat sur les déplacements qui s'opèrent. En
carrefour, nous avons été invités à dire en quoi cet exposé rejoignait
notre expérience, dans quels groupes nous voyions ces aspects vécus
aujourd'hui, quelles questions nous posaient tous ces déplacements.
Utile dialogue qui nous aide à voir où nous en sommes, et qui nous
aide à mieux comprendre la " synodalité " : l'invitation à faire route ensemble.
La deuxième journée fut consacrée à l'Eglise "sacrement du salut":
notion abstraite, mais qui se révéla bien vite riche de signification et de
conséquences pour nous. Dans notre désir de " faire marcher la boutique",
sommes-nous assez attentifs aux signes que nous posons ? Un autre
aspect m'a paru important et actuel : notre position face au " sacré ".
340
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La troisième journée se centra autour de : " Une Eglise qui évangéllse".
Mais qu'est-ce qu'évangéliser ? Cela nous pose des questions
bien pratiques. Est-ce Jésus-Christ que nous voulons rendre visible, ou
bien une certaine conception de l'Eglise ? quels nous semblent les secteurs
à évangéliser de toute urgence ? Comment vivions-nous dans nos
communautés le partage des responsabilités ?
La quatrième journée traita des ministères dans l'Eglise. Un retour
à l'Eglise primitive nous aide à mieux comprendre les points d'insistance
de Vatican IL Les questions posées et les précisions demandées mons-nt
à la fois l'importance du sujet et l'attention qu'on doit apporter à
ce qui se fait.
*
* *
Notre année se termina par une session de cinq jours à l'Ile Blanche,
sur l'Evangile de Saint Marc, session animée par André Gourmelen, qui
fut aussi le Responsable de toute l'année.
Guidés au préalable par des lectures très simples et très succintes
pour situer un peu jnieux l'exégèse d'aujourd'hui, nous avons remonté
le chemin original que St Marc propose pour aller vers Jésus, nous avons
parcouru ce livre très concret, fait de choses simples, vécues par des
gens simples, très proches aussi de notre propre vie.
Nous avons commencé par le récit des " controverses ". Aujourd'hui
aussi, de même, nous avons à nous situer face aux tensions et aux conflits
que la vie nous présente. Et n'est-ce pas la position que nous prenons
qui fait la valeur de notre témoignage ?
Le lendemain, à travers synthèses et vastes fresques, nous avons
progressé dans le livre, en suivant quelques pistes, comme par exemple
'la route des disciples". Dans la masse des problèmes, des questions,
des hésitations, des enthousiasmes qui nous font vivre, nous ressentons
nous aussi l'aujourd'hui de l'appel. Tout doit être réorienté à
frais nouveaux dans une conversion de ce que nous faisons et de ce que
nous sommes.
Le jnercredi avait pour objet la "section des pains ". Le carrefour
nous permit d'exprimer nos questions, en particulier sur le miracle. Avec
notre esprit positiviste, nous en faisons une exception aux lois de la nature.
N'avons-nous pas plutôt à le considérer comme un affleurement du monde
tel que Dieu le veut ?
Le jeudi, progressant dans l'évangile, nous avons abordé ' le tournant
" : Jésus a vite senti que sa parole est mal reçue. Il a prévu sa
mort et l'a prédite. A travers les événements nous nous sommes attardés
à cerner ce que fut l'attitude de Jésus dans cette prise de conscience.
sa liberté intérieure, dans un témoignage de serviteur, sa confiance en
Dieu.
341

Le dernier jour fut consacré à la résurrection de Jésus. Mais on était
déjà dans un climat de départ et de projets.
— Ne pourrions-nous nous retrouver en Terre Sainte l'an prochain,
pour vivre tout ceci de plus près : Nous sommes déjà assez nombreux
pour être assurés que cela pourra se faire. Reste maintenant à préciser
et à organiser notre M pèlerinage aux sources ".
— Une année dont nous gardons une excellente impression ne peut
se terminer ainsi. Quelle suite lui donnerons-nous l'an prochain? NOUR
avons opté pour trois reprises de deux jours, avec un projet déjà défini,
mais que nous aurons à mieux élaborer (1).
— Nous avons été très heureux de voir notre Evêque être des nôtres
pour terminer cette année de formation. Elle nous a paru suffisamment
riche pour que nous souhaitions à un nouveau groupe de partager la
même expérience.
— Nous avons été très heureux de nous retrouver 35, 36 ou 37 ans
après notre sortie du Séminaire, riches de diverses expériences qu'il
nous a été agréable de partager tout au long des jours, dans ces groupes
de travail devenus lieux de retrouvailles dans l'amitié.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
JEAN FALCHUN
Riec-sur-Belon
• L'ANNEE DE FORMATION 82-83 compte déjà 27 Inscrits. Il est
encore r.o?$îb , « de s'inscrire.
LE? DATES:
18-22 octobre à l'Ile Blanche
6-7 décembre à Créach-Balbé
24-25 janvier à
•i
14-15 février à
14-15 mars à
tt
2-6 mai à
«t
LE VOYAGE D'ETUDE EN TERRE SAINTE, pour les deux années
81-82 et 82-83 (avec élargissement possible à quelques prêtres) aura
lieu du mardi 24 mai au vendredi 10 juin inclus. S'adresser à Jean Berthou
Quimper.
(1) N.B. Le groupe a donc décidé de se retrouver à trois reprises, sous
la conduite de Michel Scouarnec, pour une réflexion théologique et
pastorale sur les Sacrements: 13-14 décembre 1982; 17-18 janvier 1983,
et 28 février-ler mars 1983, à Créach-Balbé.
342
»
AGENCE DE
banque de bretagne
18, quai de l'Odet - 29000 QUIMPER - Tél. 55.40.57
1, rue Leuriot! - 29130 QUIMPERLE - Tél. 96.09.55
30, avenue. Alain Le Lay - 29110 CONCARNEAU - Tél. 97,46.13
22, rue de Lyon - 29200 BREST - Tél. 80.18.78
20, Avenue du Général de Gaulie - 29270 CARHAIX - Tél. 93.05.36
7, Avenue Foch - 29230 LANDIVISIAU - Tél. 68.13.82
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-QUIMPER ET L€ON -, bulletin diocésain, nouvelle «erle faulte de la Semeine
Religieuse de Quimper et de Léon). Bi-mensuet, paraissant ordinairement le 2*
•t le 4* samedi du mois. BP, 405, 29101 Quimper Cedex.
Le numéro : 3,00 francs. Abonnement : 62 francs. {Etranger : 80 franc»).
Abonnement de soutien : à partir de 70 francs.
Tous tes abonnements se terminent le 31 décembre et sont reconduits tacitement
par l'acceptation du premier numéro de l'année suivante.
En oours d'année : 6,00 francs par mois restant à couvrir.
Changement d'adresse : deux timbres de 1,60 F et la bande d'expédition.
• Pour te moment, l'intitulé du CC.P. n'est pas modifié. Laa versements
-ont donc è fa1re comme précédemment : Semaine Religieuse de Quimper at de
-•éon, C.C.P. Nentea 93-81 F.
La Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannalec - Imprimerie Régionale - C.C.P. n* 56200

sommaire
• Texte: Racines
• Quelle " rentrée " pour nous ? 321
• Après une condamnation 323
• Profanations 325
• Communiqués et informations 327
Visite pastorale
Annuaire 1983
Religieuses de la Retraite
Religieuses de Saint-Méen
Aumônerie Enseignement Catholique
ACE
Stage harmonium et orgue
• En souvenir : M. l'abbé Jean Herry 329
M. l'abbé Georges Kernéïs 330
• Décès de MM. Georges Kernéïs
et Jean-Marie Breton 330
• Rencontre des missionnaires en congé 331
• Année 82-83 au Centre de Kôrivoal 335
• Une année da formation permanente 339
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
ULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
ll Septembre 1982 25 Septembre 1982

4 octobre, clôture de l'année Saint-François
CANTIQUE DES CREATURES
Très haut, tout-puissant, bon Seigneur,
à toi sont les louanges, la gloire et l'honneur,
et toute bénédiction.
A toi seul, Très-Haut, Us conviennent
et nul homme n'est digne de te nommer.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère soleil,
qui est te jour, et par lui tu nous illumines.
Et ll est beau et rayonnant avec grande splendeur,
de toi, Très-Haut, ll porte le signe.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour sœur lune et les étoiles,
dans le ciel tu les as formées
claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère vent,
et pour l'air et le nuage et le ciel serein
et tous les temps,
par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur eau,
qui est très utile et humble,
et précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère feu,
par lequel tu Illumines la nuit,
et il est beau et joyeux, et robuste et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère
la terre,
qui nous soutient et nous gouverne,
et produit divers fruits
avec les fleurs colorées et l'herbe.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour ceux qui pardonnent par amour pour to!
et supportent maladies et tribulations.
Heureux ceux qui les supporteront en paix.
car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour sœur notre mort corporelle,
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui mourront
dans les péchés mortels,
heureux ceux qu'elle trouvera dans tes très
saintes volontés,
car la seconde mort ne feur fera pas mal.
Louez et bénissez mon Seigneur,
et rendez-lui grâces
et servez-le avec grande humilité.
FRANÇOIS D'ASSISE, ECRITS
(Sources Chrétiennes, 285, 1981, pp. 343-345)
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pour le pardon de Saint Pol de léon
Le 12 septembre, Monseigneur Barbu a présidé le Pardon
de saint Pol de Léon, en sa cathédrale. Dans l'homélie, partant
de quelques traits historiques ou légendaires (mais la légende
n'est-elle pas une relecture de la vie du saint, à la lumière
de son influence sur le déroulement de l'histoire ?), il a cherché
à montrer que ces traits sont autant de rappels à l'authenticité
de notre vocation chrétienne, dans la fidélité à notre Père
dans la foi.
ll y a d'abord la légende du dragon de l'Ile de Batz, dompté par
saint Pol et précipité dans la mer. Dans la tradition biblique, le dragon
symbolise les forces du mal, contre lesquelles ii nous faut sans cesse
être prêts à lutter : " Armez-vous de force dans le Seigneur, écrit l'apôtre
Paul aux Ephésiens... Revêtez-vous de l'armure de Dieu pour être en
état de tenir face aux manœuvres du diable. M
Ces forces du mal, elles nous semblent aujourd'hui bien incarnées
dans cette ambiance dans laquelle nous sommes plongés, comme dans
l'air que nous respirons. Ces modernes dragons, dévoreurs de chrétiens,
c'est l'argent et tout ce qu'il représente, ces puissances économiques
qui dominent le .monde et nous entraînent dans le cercle infernal de la
production, de la croissance, fût-ce au prix d'emprunts asservissants,
de l'accaparement des moyens de production, d'un travail qui ne laisse
plus la liberté de vivre, même si d'autres sont en chômage... C'est aussi
pour certains, du moins, la recherche du confort, de la vie facile, des
plaisirs factices et des joies frelatées, achetées à prix d'argent, sans
égard pour ceux qui manquent même de l'indispensable pour vivre...
C'est aussi la volonté de puissance, la passion de s'imposer aux autres,
non pour les servir, mais pour les dominer.
Ces dragons, nous les connaissons bien : volontiers nous dénonçons
leur présence dans l'action des autres, mais les avons-nous découverts
à l'oeuvre dans notre propre cœur ? Car nous participons tous,
plus ou moins, de cette société de consommation qu'il est de bon ton
de dénoncer aujourd'hui avec vigueur, mais dans laquelle en définitive
nous nous sentons très à l'aise ou à laquelle nous n'avons pas le courage
de renoncer, li ne s'agit pas de renier le progrès pour revenir au
temps misérable d'autrefois, mais de ne pas nous laisser dominer par
les idoles, de garder la tête lucide et le cœur libre. Et je pense particulièrement
aux jeunes, volontiers contestataires du monde que nous leur
avons construit, mais si facilement entraînés dans le tourbillon qui nous
emporte. Avant de les juger et de les condamner, examinons-nous nousmêmes
et convertissons-nous, rejetant à la mer tous ces dragons dévorants.
345

C'est en ligotant (e dragon avec son étole, symbole de son pouvoir
spirituel, que saint Pol enchaîne le dragon, c'est-à-dire par la proclamation
de la Parole de Dieu libératrice, en vertu de la mission qu'il avait
reçue. Alors une première question se pose à nous : La Parole de Dieu
est-elle encore annoncée aujourd'hui ? Le sera-t-elle demain ? Et par qui ?
Dans l'évangile de la fête de saint Pol, Jésus dit aux disciples qu'il
envoie en mission : " La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu
nombreux. Priez donc le Maitre de la moisson d'envoyer des ouvriers à
sa moisson. " Cette parole ne retrouve-t-elle pas son actualité ? Nous avons*
connu un temps où cette parole était annoncée abondamment et avec
Vjgueuri _ des années où des paroisses comme la vôtre voyaient des volontaires
se lever en masse pour aller travailler à la moisson du Seigneur,
soit chez nous, soit dans les pays lointains... Et aujourd'hui ? ll y a
quatorze ans, quand je suis arrivé en ce diocèse, il y avait à Saint-Pol,
en ministère paroissial, cinq prêtres, et leur moyenne d'âge était de
45 ans et demi ; l'an passé, ils étaient trois dont la moyenne d'âge était
de 65 ans ; avec l'arrivée d'une nouvelle équipe, ils ne sont plus que
deux et leur moyenne d'âge est de 53 ans. Mais dans dix ans, qui prendra
la relève ? Et pourtant la moisson est plus abondante que jamais, car
le vieux dragon a repris des forces. Où sont les ouvriers qui vont l'enchaîner
avec l'étole ?
Ceci nous pose, vous le devinez, un double problème :
— celui de la relève sacerdotale, qu'on ne peut éluder, le problème
le plus crucial pour les années à venir en notre diocèse (et pas seulement
chez nous, hélas I). Et pourtant il y encore chez nous des jeunes
chrétiens généreux, je Je sais. Pourquoi si peu nombreux sont ceux qui
envisagent de s'orienter vers le sacerdoce, vers la vie religieuse, vers
un apostolat missionnaire ? Les jeunes qui ont fait ce choix ne sont
pas moins épanouis, ni moins joyeux que les autres. Alors, pourquoi
cette allergie ? Qui pourra me répondre ? Du .moins devons-nous écouter
l'exhortation du Seigneur : " Priez donc le Maître de la moisson
d'envoyer des ouvriers à sa moisson. " Oui, priez, mais d'une prière
engagée, c'est-à-dire accompagnée d'un effort pour créer un climat
favorable à l'éclosion et à la persévérance des vocations.
— Et le deuxième problème est celui de l'engagement des chrétiens
dans l'annonce de la Parole. Non comme une suppléance, mais comme
une responsabilité qui leur revient de droit, ainsi que l'a proclamé avec
force le récent Concile de Vatican ll. Jusqu'ici peut-être, parce que, malgré
tout, les prêtres, religieux et religieuses étaient encore nombreux à Saint-
Pol, surtout si l'on tient compte des enseignants, on ne vous a pas tellement
sollicités. Désormais, cela devient urgent. Je pense en particulier à
l'engagement des parents dans la première initiation chrétienne de leurs
enfants (catéchèse familiale), à la nécessité du renouvellement périodique
des catéchistes, à l'existence d'authentiques équipes liturgiques, à l'indispensable
présence des laïcs à tout l'effort d'évangélisation à partir de la
vie sans cesse à reprendre, à la nécessité de se former pour être à même
346
Archives diocésaines de Quimper et Léon
d'accepter ces responsabilités.
cette année...
Vous penserez à tout cela au cours de
*
* *
Mais rien ne réussira si tout ce que vous entreprendrez au service
de la Parole et de l'Eglise n'est rendu crédible par le témoignage de
votre vie, comme la sainteté de saint Pol a plus fait pour amener vos
ancêtres à la foi que ses discours et ses travaux, A quoi cela vous servira-t-il
d'annoncer la Parole, si vous n'êtes pas vous-mêmes d'abord les
disciples de cette Parole? D'où une nouvelle question: La Parole de
Dieu, transmise par l'Eglise, est-elle accueillie chez nous ?
Comment ne pas déplorer la diminution du nombre des chrétiens
réguliers à venir entendre cette Parole, en Eglise, chaque dimanche. Et
les autres, où vont-ils se ressourcer ? Et comment peuvent-ils se dire
"croyants"? Croyants en qui, à quoi? Encore ne suffit-il pas d'entendre
la Parole : rappelez-vous la parabole de la semence et de ses chances
de porter, ou non, des fruits, selon le terrain qui la reçoit, Une fois
encore, je pose le problème des jeunes, trop peu nombreux en nos
assemblées: c'est la Parole de Dieu écoutée et accueillie dans la foi
qui fera d'eux des " croyants ". Comment le seront-ils, s'ils n'ont pas ce
ressourcement ?
Et une dernière question : La Parole porte-t-elle des fruits en ceux
qui l'accueillent? If s'agit du témoignage de vie des chrétiens, de leur
disponibilité, de leur esprit de service, de leur charité fraternelle, de leur
ouverture aux autres : ce sont ces attitudes qui rendront crédible tout
ce qu'ils pourront faire en faveur de l'Evangile... N'y a-t-il pas lieu alors
de commencer par chercher à voir clair en nos vies ? Et de réfléchir
ensemble, en équipe, pour trouver des réponses chrétiennes aux nombreux
et difficiles problèmes que nous pose la vie dans le monde compliqué
et toujours en évolution qui est le nôtre ? Et comme s'impose aussi
la nécessité de participer à l'eucharistie " pain rompu pour un monde
nouveau ", pour un constant renouvellement de notre vitalité chrétienne I
• MASSACRE A BEYROUTH.
La commission épiscopale française «Justice et paix», «profondément
bouleversée par le massacre de plusieurs centaines de civils palestiniens
» se déclare en accord avec le président de la République
lorsqu'il réaffirme Ia volonté de la France d'aider à stabiliser le Liban et,
en tout cas, d'oeuvrer pour éviter le retour de pareilles horreurs.
«Cela dit, ajoute-t-elle, ll faut aussi raison garder et ne rien faIre
qui contribue à faIre naître en France une vague d'antisémitisme aussi
dangereuse et condamnable que pourrait l'être une vague anti-arabe.
Puisse cette tragédie ne pas engendrer un terrorisme aveugle du type de
ce que l'on a déjà connu. Les faits montrent en tout cas que ia paix au
Moyen-Orient est impossible tant que l'on aura pas résolu le problème
palestinien. »
347

Nominations
Par décision de Monseigneur l'Evêque ont été nommés :
Au secteur du Guilvinec, chargé de la paroisse de Penmarc'h, en
remplacement de M. Jean Lebeul, M. François Troadec, précédemment
chargé de Primelin.
Au secteur de Pont-l'Abbé, aumônier de l'Hôtel-Dieu, M. Paul Moru,
précédemment aumônier de l'Institution N.-D. de Kerbertrand, Quimperlé.
— Chargé de la paroisse de Plonéour-Lanvern, en remplacement de
M. Charles Le Du, M. Yves Pennec, précédemment chargé de Beuzec-
Conq.
Au secteur de Pont-Croix, chargé de la paroisse de Primelin, en
remplacement de M. François Troadec, M. René Fertil, précédemment
chargé de Langolen.
Au secteur de Quimperlé, aumônier de l'Institution N.-D. de Kerbertrand,
M. René Toulemont, précédemment à Missilien.
Au secteur de Guipavas, résidant à Plougastel-Daoulas, M. Jean-
François Simon, précédemment chargé de Goulven.
Au secteur de Kerlouan, chargé de la paroisse de Saint-Frégant,
M. Alexis Roué, précédemment professeur à Saint-François, Lesneven.
Au secteur de Landerneau, Vicaire-Econome de Trémaouézan, en
remplacement de M. Hervé de Parcevaux, M. Yves Caroff, chargé de
Plouédern, qui garde ses fonctions actuelles.
Au secteur de Crozon, Responsable du secteur pour trois ans, chargé
de la paroisse de Crozon, en remplacement de M. Louis Calvez, M.
Jean Lebeul, précédemment chargé de Penmarc'h. — Résidant à Crozon,
M. Jean-François Sourimant, précédemment à Saint-Louis, Brest.
M. Louis Calvez est autorisé à prendre un an de congé d'études.
*
En accord avec Monseigneur l'Evêque, M. Louïs Biannic, Aumônier
diocésain, chargé de l'A.C.O., devient Responsable du Prado de France,
ayant été élu par l'assemblée générale des prêtres du Prado de France.
348
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Communiqués et informations
HONORAIRES
PELERINAGES
SESSIONS
SACERDOTALES
INTER-
DIOCESAINES
1982-1983
Par décision de Monseigneur l'Evêque :
—•-• au 1er octobre 1982, l'honoraire de messe
• est porté à 40 francs (la neuvaine à 405 t.,
le trentain à 1400 f.)
— L'offrande pour prières à l'occasion d'un décès
: 40 f. ; — Le " petit service " et messe :
50 f.
(Pour toute précision complémentaire, se rapporter
à la circulaire de Monseigneur l'Evêque en
date du 25 juin 1981.)
Le diocèse a obtenu de la "Congrégation pour
le clergé ", à Rome, la réduction des honoraires de
messes antérieurement demandées par les fidèles.
Le deuxième pèlerinage de l'année a conduit à
Lourdes 3500 pèlerins (dont 280 malades et anciens).
pu 19 au 25 septembre. Présidence de Mgr Favé.
Prédication française : M. le Vicaire Général Henri
Minou ; prédication bretonne : M. Yvon Troal, recteur
de Plounéour-Ménez. Animation : M. Marcel
Âbjean, Brest.
Du 2 au 13 octobre, 30 pèlerins s'en iront vers
la Terre Sainte.
— Pour une meilleure connaissance de ia vie
religieuse. Du lundi 29 novembre 82 au vendredi 3
décembre. A Créhen.
— Bible et formation chrétienne. Du lundi 6
décembre au vendredi 10. A Saint-Jacut de la mer.
— Le Chrétien devant l'argent. Du lundi 24 janvier
83 au vendredi 28. A l'Ile Blanche.
— Redécouvrir les psaumes. Les Psaumes comme
action eucharistique. Du lundi 7 février au vendredi
11. A Pen-Boch.
Le travail, dimension fondamentale de l'existence
humaine. Du lundi 28 février au vendredi 4
mars. A l'Ile Berder.
349

ANNEE
SAINT FRANÇOIS
ANNEE
Ste-THERESE
A BREST
CHEZ LES
RELIGIEUSES
DE LA SAGESSE
350
Pour célébrer cette année de Saint François, les
frères Franciscains de Kermabeuzen, Quimper, voua
convient à célébrer son souvenir par un Triduum :
Samedi 2 Octobre :
14 h 30 — Ouverture de l'Exposition : " Historique
de la présence franciscaine dans le
Diocèse de Quimper et de Léon de 1232
à nos jours. M
18 h 00 — Célébration eucharistique: St Françoiset
la paix.
Dimanche 3 Octobre :
11 h OO — Solennité Eucharistique sous la présidence
de Monseigneur Francis BARBU,
Evêque de Quimper et de Léon.
12 h 30 — Buffet campagnard ouvert à tous.
15 h OO — Visite de l'exposition et dégustation de
crêpes.
18 h 00 — Vêpres,
Lundi 4 Octobre :
Toute la journée visite de l'exposition.
18 h OO — Célébration Eucharistique : St François
et l'évangélisation.
Durant ces trois jours, un montage audio-visuel
permettra à ceux qui le désirent de découvrir St
François.
Le dimanche 17 octobre, clôture de l'Année
Thérèse d'Avila au Carmel de Brest.
Les Carmélites nous invitent à partager leur
action de grâce en participant à l'Eucharistie célébrée
par Monseigneur l'Evêque en la chapelle du
Carmel, à 17 h. Homélie par le Père Bernard Delalande,
carme.
A cette occasion, les 16 et 17 octobre, les portes
du monastère s'ouvriront aux visiteurs de 14 h.
à 17 h. Le samedi, la visite sera suivie de l'office
des vêpres, le dimanche, de l'Eucharistie.
Les Filles de la Sagesse réunies en Chapitre
général ont élu :
Supérieure Générale : Sr (nes Maria Lanzanova (Italie).
Archives diocésaines de Quimper et Léon
RELIGIEUSES
R.ME.
RELIGIEUSES
DU 3e AGE
JOURNEE
NATIONALE
DES AVEUGLES
Conseillères Générales: Sr Edna Butler (USA), Sr
Lucille Duchênes (Canada), Sr Monique Rohan
(France) Sr Aurora de Maria (Colombie).
Les Religieuses en mission d'éducation (R.M.E.)
se retrouveront le samedi 25 septembre, de 14 h 30
à 17 h 30 environ, à l'école de la Plaine à Châteaulin*
pour déterminer les axes de leur travail d'année**
Cette réunion est pour toutes les religieuses qui le
désirent.
Les rencontres des Sœurs du 3e âge du Sud-
Finistère reprendront le mercredi 6 octobre à 14 h 30,
Rue du Frout, Quimper. Le thème de l'année : " La
littérature bretonne ". — Lors de cette première
rencontre, les inscriptions seront prises et les cotisations
perçues.
Le 3 octobre : Soutien aux associations d'aveugles
et mal-voyants.
Ces Associations privées à but non lucratif ont
été créées par des Aveugles ou pour des Aveugles,
avec eux. Elles défendent leurs intérêts et agissent
pour leur insertion scolaire, professionnelle et
sociale, Leurs réalisations sont nombreuses : aide
aux parents, écoles spécialisées, instituts médicoéducatifs
et centres de rééducation fonctionnelle
pour surhandicapés, foyers d'accueil et ateliers protégés,
maisons de retraite et de repos, cours de
Braille, services d'enregistrement sur cassettes, enseignement
général par correspondance, transcriptions
musicales, publications diverses et revues
professionnelles, colonies de vacances, sports et
loisirs, etc...
NOS AMIS DEFUNTS — Mme Didier Guéguen, mère de M. l'abbé Francois
Guéguen, Plouzévédé. M. Pierre Philippe, le Juch. M. Hervé Hémidy, Ergué-
Gabéric. Melle Eugénie Croisier, Lampaul-Plouarzel. Comtesse Antoine de Réals,
Brest. Frère François Uguen, des Frères de Plœrmel, Châteaulin. Sœur Marie
-le François d'Assise, Ursuline, directrice de l'Institution Notre-Dame de Kerbertrand,
Quimperlé. Sœur Simone Le Gall, des Religieuses du Saint-Esprit.
Poullan. M. l'abbé Robert Corre, prêtre du diocèse d'Evreux, originaire de Gouesnou,
où il est décédé {à l'âge de 57 ans).
m

PROPOSITIONS POUR I/ANNÉE 19821983
an Centre de Keraudren
I. — FILIERES BIBLIQUES :
INITIATION A LA LECTURE DE LA BIBLE (Ancien et Nouveau Testaments)
:
1. "Comprendre ta Parole de Dieu pour en vivre et pouvoir l'annoncer
", par le Frère Théophile PENDU, Animateur Catéchétique.
Le Mardi de 14 h 15 à 16 h 30 ou bien de 20 h 15 à 22 h 30. Première
réunion : Le mardi 5 Octobre 1982.
2. L'Evangile selon Saint MARC, par Paul de SURGY, Responsable
du Centre de KERAUDREN et curé de Saint LOUIS de BREST, et André
GOURMELEN, professeur au service interdiocésain d'études Théologiques
et délégué diocésain à la formation permanente.
Le jeudi, de 20 h 15 à 22 h 30. Première réunion : Le jeudi 14 Octobre
1982.
II. — FILIERES THEOLOGIQUES :
1 CELEBRATION ET SACREMENTS — QUESTIONS AUTOUR DE
L'INITIATION CHRETIENNE par Michel SCOUARNEC, Responsable diocésain
à la Pastorale Sacramentelle et liturgique et membre de l'Equipe
diocésaine de Ia Formation Permanente.
Le mercredi de 20 h à 22 h 30. Première réunion : Le mercredi 27
Octobre.
2 "JE CROIS A L'EGLISE". Quelques points de repères de la vie en
Eglise par Jean-Paul LARVOL, à l'Equipe du Séminaire interdiocésain
de Vannes et au Secteur Centre de Brest. (Aumônerie du Lycée de
l'Hartetoire).
Le lundi de 20 h 15 à 22 h 45. Première réunion : Le lundi 18 Octobre
1982.
Hl. _ WEEK-ENDS
HISTOIRE DE L'EGLISE : AUTOUR DE VATICAN ll : LA VIE DE
L'EGLISE, par Louis BOYER, chargé de cours d'histoire au service interdiocésain
d'études théologiques.
TROIS WEEK-ENDS : —- Les chemins qui ont conduit à Vatican ll —
Les lendemains du Concile — Les grandes Etapes de Vatican ll.
Le week-end commence à 15 h., le samedi pour se terminer à 12 h.
le dimanche. — Dates: 4 et 5 décembre 1982; 15 et 16 janvier 1983;
19 et 20 mars 1983.
352
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pardons de fin d'été
Les " Pardons " dans les chapelles de quartiers — bien souvent
rénovées avec le concours 6e la population locale — ont trouvé place
parmi les nombreuses festivités de l'été, dont les journaux se font chaque
jour l'écho.
Vers la fin du mois d'août, les grands sanctuaires retrouvent les
foules fidèles au rendez-vous annuel, avec la fête du dimanche et la
célébration de la veillée le samedi, de plus en plus fréquentée semble-t-il.
Le 22 août : Notre-Dame des Portes, à Châteauneuf-du-Faou (avec
Mgr Kerautrel' et Mgr Favé).
Le 29 août : Sainte-Anne la Palud. La journée du dimanche, favorisée
par un temps idéal, fut présidée par Mgr Henken, évêque de Luxembourg,
(en présence de Mgr l'Evêque, de Mgr Boussard, de Mgr Favé).
Le 5 septembre : Noire-Dame du Folgoët. Le " Pardon ' bénéficia
d'un temps convenable, avec cependant le ciel couvert l'après-midi, ll
était présidé par Mgr Feîici, Nonce Apostolique en France, (en présence
de Mgr l'Evêque, de Mgr Favé, de Mgr Pailler). Ce même jour, un bigouden,
Mgr Tirilly, ancien évêque des Iles Marquises, présidait en Pouldreuzic,
le " Pardon " de Notre-Dame de Penhors.
Les prédicateurs de ces célébrations prirent pour sujet de Tune de
leurs homélies le thème retenu dans le diocèse pour les pèlerinages et
fêtes : " Lève-toi et marche ".
" Je pense que ces 4 termes expriment une dimension essentielle
de toute existence chrétienne. Le Concile Vatican ll nous l'a rappelé :
nous sommes le Peuple de Dieu en marche, en quête du Royaume de
Dieu. Etre chrétien signifie donc être pèlerin, se lever, quitter ce qui nous
est familier et quotidien, se mettre en marche vers d'autres horizons.
Cette marche comporte un changement de vie, une conversion. Le vrai
pèlerin doit avoir le courage de dire oui à cette conversion qui ne peut
se faire sans un certain détachement face au monde et face aux valeurs
trompeuses que la réclame et la propagande de ce monde nous vantent
sans cesse, parfois avec une impudente insistance. ' (Mgr Henken).
" Mais d'abord ! avons-nous vraiment le désir de guérir, de marcher ?
Sans doute, parce que nous sommes venus au " Pardon ", et que notre
célébration a débuté par la reconnaissance que nous sommes pécheurs
et l'appel à la miséricorde de Dieu qui pardonne. Le M Pardon " breton
est en effet indissociable de la réconciliation avec Dieu... Il est significatif
que ce soit précisément cet aspect de la réconciliation qui serve
363

à désigner les fêtes patronales en Bretagne. Cette expression-même
témoigne que vos ancêtres avaient conscience que la fête n'est possible
qu'au prix du pardon reçu de Dieu, que la joie procède d'un cœur
purifié par la miséricorde divine, que l'amour envers le prochain jaillit
de l'amour de Dieu ". (Mgr Felici).
Le 12 septembre, c'était, entre autres, Notre-Dame de Kerdévot en
Ergué-Gabéric sous la présidence de Mgr Vanel, Vicaire aux armées, et
aussi Notre-Dame de la Carte en Combrit... sans oublier, ce .même jour,
le Pardon de St Pol de Léon, dont nous entendons un écho dans le texte
de l'homélie de Monseigneur l'Evêque en tête de ce bulletin.
• COMMUNAUTES ET LITURGIES, février 1982, LES RITES D'ENTREE
DE L'EUCHARISTIE.
La revue a mis à son programme cette année la célébration eucharistique.
Le présent numéro est ainsi consacré aux rites d'entrée, ce commencement
qui est important, les cinq premières minutes...
Chacun trouvera là bien des remarques dont il pourra faire son profit.
Ainsi : « ll est des salutations qui ne saluent personne. Au célébrant qui
regarde ses papiers et non l'assemblée, on est tenté de répondre « et avec
vôt e missel ! »... il est des salutations banales, récitées sans âme et sans
souffle... des monitions style "annonce d'un programme-télé ». Etc... Comment
gérer pour le mieux les divers éléments et moments de la première
partie de ta célébration ?
• COMMUNAUTES ET LITURGIES, avril 1982: LITURGIE DE LA
PAROLE I.
Et d'abord c'est une liturgie, une célébration ! Ce qui est souvent
négligé, quand on en fait encore une "avant messe" d'instruction. Il
faut réfléchir au sens et à la place de la Parole dans les célébrations, à
ce qu'exigent la lecture et l'écoute.,, et le psaume responsorial qui n'est
pas une lecture supplémentaire...
• COMMUNAUTES ET LITURGIES, juin 1982: LITURGIE DE LA
PAROLE ll.
La prédication est le lieu de l'actualisation de la Parole de Dieu dans
une assemblée particulière. "Aujourd'hui, cette Ecriture s'accomplit parmi
vous ".
Une prédication ne se répète pas... Toute communauté a droit au
service de la prédication... La prédication est un témoignage, ce n'est
pas un discours lu (" un témoin, un martyr, ne lit pas un texte, il livre
un cri ").
La "prière universelle" n'est pas sans poser question. Que faire pour
qu'elle soit véritablement une prière... adressée à Dieu.
354
Archives diocésaines de Quimper et Léon
99 Dans ton Royaume.. 99
M. l'abbé Jean-Marie Breton
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Sénéchal aux obsèques
de M. Breton, à Pluguffan, le 10 août 1982.
Je sais fort bien que l'Abbé BRETON ne voulait pas du tout qu'on
parle de lui ce soir. Mais je suis sûr aussi que par la voix d'un ami qui
essaiera de ne pas le trahir trop, il accepte de nous laisser un dernier
message qui ne peut être autre chose que le message de toute sa vie.
Et sa vie a été d'être prêtre pour le service de Dieu et des hommes.
Prêtre, il a voulu l'être ardemment malgré bien des difficultés. Et cette
vocation, il l'a ensuite pleinement réalisée dans les champs d'action très
divers, et les milieux sociaux différents que le Seigneur lui avait désignés
et qu'il a toujours accep'ës sans les avoir toujours choisis.
Il fut en effet successivement professeur au Collège ND du Kreisker,
où son talent d'éducateur put déjà se révéler à plein, notamment comme
Aumônier de la troupe scoute. Il y fut ensuite comme Econome, et là,
il allait pouvoir donner libre cours à son don d'architecte-constructeur,
Ce don était d'ailleurs inné en lui. If passa quelques années à Odet en
Ergué-Gabéric, où, de toute évidence, à son départ, il laissait dans le
quartier une église toute neuve pour son peuple.
Sa santé déjà déclinante lui faisait accepter ensuite la paroisse de
l'Ile Tudy, où se révélait à merveille sa qualité de Pasteur et d'homme
de relations. Hélas, l'homme propose et Dieu dispose. Une santé déjà
minée allait l'obliger assez vite au repos complet.
Ainsi, à tous ceux et toutes celles qui lui étaient confiés et dont il
avait une conscience aiguë d'avoir Ia charge sur les épaules, il a
toujours enseigné partout et avant tout le message de la foi chrétienne.
Une foi simple qui ne s'embarrassait jamais de questions superflues.
Une foi profonde, nourrie dès l'enfance, enracinée depuis des générations
dans un milieu familial et rural. Une foi rude parfois de prêtre
breton qui sait qu'un Pasteur est fait pour répondre clairement et non
poser des problèmes à ceux qui viennent lui demander aide et lumière...
* *
Prêtre pour le service de Dieu et des hommes, l'Abbé BRETON
s'est toujours efforcé de donner autour de lui le témoignage d'une bonté
inlassable puisée dans l'Evangile de son Maïtre. Evangile qu'il a d'ailleurs
voulu vivre à sa manière à lui, sans jamais vouloir plagier qui que
ce soit. Je sais qu'ils sont nombreux dans cette église, ceux et celles
qui ont rencontré sa bonté dans leur existence et dans sa fréquentation.
355

Je crois que son message essentiel restera pour beaucoup ce cœur
généreux, sensible, et surtout fidèle. Sensibilité profonde, qu'il essayait,
par une espèce de coquetterie, de cacher sous une écorce qu'il voulait
un peu rude et sous des formules à l'emporte-pièce. Ecorce et formules
qui ne résistaient jamais à un appel au secours d'où qu'il vienne, à
une main tendue quelle qu'elle soit.
Sa façon à lui, presqu'une manie, était de mettre cette bonté au
service de la beauté, d'une beauté dont il avait un sens aigu et exigeant,
et personnel, et qu'il faisait partager volontiers à ses amis aussi bien
pour les églises et chapelles, que pour les maisons particulières, car
il avait un don inné et cultivé pour les belles demeures du Seigneur
et des hommes...
Mais son dernier message, son plus terrible message, qui poursuivra
certains d'entre nous jusqu'à la fin de nos jours, c'est son courage,
un courage indomptable, que seul le Seigneur a vaincu lorsqu'il a jugé
que la mesure était pleine.
L'exemple du courage et du travail, il l'a toujours donné en tous
temps, et partout. Mais lorsqu'il a senti que ses forces déclinaient, très
lucidement, il avait choisi de se retirer sur sa terre, terre de Pluguffan,
terre de Kerbernard. Pleinement prêtre encore, mais aussi, comme toujours,
homme de la terre. Et là, sur cette terre dans laquelle il était
pleinement enraciné, près des siens, près des siens auxquels il était
très attaché, j'ai découvert aussi à quel point J.-M. BRETON était aussi
un homme de prière, ll ne savait pas encore quel calvaire et quel chemin
de croix il allait devoir gravir jour après jour.
Mes Frères, nous qui lui avons rendu visite depuis deux ans, nous
ne pourrons plus oublier le message de courage, de lucidité, de
sérénité dans la souffrance qu'il nous laissait à chaque visite. Il y a
trois semaines, il nre disait, encore, dans un langage de prêtre: "J'ai
enfin reçu mon ultime nomination, Je suis prêt. "...
• RENE MOURET, PAROLES POUR UN BAPTEME, Droguet Ardant,
1982, 240 p.
Des poèmes, de belles photos, des extraits de la Bible, des prières,
des chants, les textes du rituel du baptême, des pages blanches à remplir...
tout cela présenté de belle manière pour dire l'attente, la naissance,
le prénom, la demande de baptême, le parrain et la marraine, les
divers moments et les éléments de la célébration... — Ce sera là un
beau livre souvenir, et un bon outil de travail.
356
Archives diocésaines de Quimper et Léon
AVIEL JEZUZ-KRIST
VIENT DE PARAITRE
HERVEZ S. VAZE, S. MARK, S. LUKAZ, S. YANN
" Kenvreuriez ar brezoneg Eskopti Kemper ha Leon" présente,
en langue bretonne, le texte complet des quatre Evangiles.
A cette édition Monseigneur l'Evêque a donné la préface
qui suit : '
Pour une double fidélité
En fidélité à l'invitation du Concile de Vatican ll, une équipe diocésaine
composée de prêtres et de laïcs, dirigée et stimulée par Monseigneur
Favé et Monsieur le Chanoine François Elard, a mené à bonne
fin, avec les encouragements de Monseigneur Fauvel et de son successeur,
la traduction en langue bretonne des textes liturgiques du missel
et du rituel.
Cette traduction, qui a opté pour la langue couramment parlée en
Finistère, sans pouvoir tenir compte cependant de toutes les nuances
dialectales, a été très appréciée. Plus d'une fois, on m'a demandé d'insister
près des membres de l'équipe pour qu'elle continue son travail, en
donnant une traduction complète au moins des évangiles, travail déjà
bien avancé par la traduction des textes liturgiques.
Sur mon insistance, l'équipe « Kenvreuriez ar Brezoneg », amputée,
hélas ! du Chanoine Pierre-Jean Nédélec, décédé entre temps, s'est
remise à l'œuvre avec persévérance. Elle a su trouver de nouveaux collaborateurs,
en particulier pour la révision, pour l'édition, pour la commercialisation,
et, grâce au labeur de l'imprimerie Régionale de Bannalec,
voici l'œuvre achevée.
Ceux qui l'ont menée à bonne fin ont été guidés par une double
fidélité : fidélité à la parole de Dieu et fidélité à leur langue maternelle,
sans sacrifier l'une à l'autre, sans chercher non plus à se situer en
rivaux d'autres traductions déjà existantes, s'inspirant d'autres critères,
spécialement sur le plan linguistique et littéraire.
Ce qu'ils désirent, — et c'est aussi mon souhait le plus cher —.
c'est que, à travers cette traduction, un nouveau contact s'établisse entre
l'Evangile et l'âme bretonne, comme il exista, il n'y a pas si longtemps,
par le truchement de « Buhez ar Zent *.
A ces infatigables travailleurs, au Frère Visant Séité, aux moines
de Landévennec, je dis ma reconnaissance pour avoir réalisé cet instru-
357

ment d'évangélisation. Puisse la double fidélité qui a guidé les traducteurs
être contagieuse, en particulier au profit de nombreux jeunes en quête
de leurs racines ! Ils ne trouveront pas de guide plus authentique pour
les mettre en communion avec l'âme profonde de leur peuple qui, se on
la prophétie d'un de leurs plus grands poètes, perdrait sa personnalité
s'il venait à perdre sa foi :
« Oh oui ! restez avec nous. Sans Vous nous ne sommes rien,
Sans Vous un peuple meurt, comme un corps sans pain.
Si Vous ne les gardez pas sur votre Cœur,
Vers qui s'en iront les Bretons ? »
(JP. Calloc'h).
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Francis BARBU
Evêque de Quimper et de Léon.
• Prix 63 f En vente en librairies et à l'abbaye de Landévennec. —
Pour les commandes à l'Abbaye, 63 f 4- port : 5,80 f. Règlement par cheque
bancaire ou postal, à l'ordre de l'Abbaye St-Guénolé, sans indication
de numéro de compte.
• Jean Lacroix, Le Personne Msme, sources, fondements, actualité. Chronique
Sociale, 7, rue du Plat; Lyon, Coll. Synthèse. 1981, 152 p.
Si l'on veut faire un retour aux sources...
L'auteur de cet ouvrage a tenu, jusqu'à ses 80 ans, la rubrique philosophique
au journal «Le Monde». Il nous ramène Ici à une réflexion fondamentale.
A la base, il y a la personne, ou plutôt l'individu qui se personnalise par
l'ouverture au monde, aux autres, dans le travail, le droit, l'amour... : personnalisation
qui est création continuelle.
Les personnalismes donnent les voies de ce développement de la personne
et des personnes ensemble: d'abord (sans que le terme soit employé) des
précurseurs n&n-croyants . Rousseau. Marx, Kant, puis des personnalistes chrétiens
: Laberthonnière, Nédoncelle. Mounier, et d'autres...
ll y a là une inspiration de fond qui peut stimuler encore, vivifier et aider
à inventer toujours l'existence en relation aux autres et en société.
Cependant le lecteur risque fort d'être accablé par la densité de contenu
de ces pages, elles-mêmes imprimées de facon trop compacte, pas assez
aérée.
• L'A.D.BR organise, à Paris, du 27 au 30 décembre prochain, des Journées
d'Etudes concernant L'ESPRIT SAINT DANS L'ECRITURE SAINTE, DANS
LA TRADITION ET DANS L'ACTUALITE DE L'EGLISE.
356
Bienheureuse Jeanne Jugan
Le dimanche 3 octobre, à Rome, le Pape Jean-Paul ll proclamera
' bienheureuse " Jeanne Jugan, fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres.
Nous nous réjouissons de l'honneur qui est fait à cette fille de Bretagne.
Nous participons à la joie de sa famille religieuse et de tous ceux
qui bénéficient de son œuvre.
ll n'y a plus de Petites Sœurs des Pauvres dans le diocèse, depuis
qu'elles ont quitté Brest en 1975. (Elles y étaient arrivées en janvier 1853
et Jeanne Jugan y vint elle-même). Cependant 19 finistériennes font
actuellement partie de la Congrégation (14 en France, 2 en Algérie, 1
en Espagne, 1 au Portugal, 1 au Canada (1)) et depuis le début il y en
a eu 188.
De la documentation fournie par Ea Maison-Mère (La Tour St Joseph,
Saint-Pern, 35190 Tinténiac) nous extrayons une brève évocation de la
vie de Jeanne Jugan et de l'extension de sa Congrégation.
• i
* *
Jeanne Jugan (1792-1879)
29 août 1879: le glas tinte au clocher de la Tour Saint-Joseph. Il
apprend au voisinage le retour à Dieu de la Petite Sœur Marie de la
Croix, Jeanne Jugan pour ceux qui l'ont connue quarante ans plus tôt.
Sans bruit, la fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres a rejoint
Celui qu'elle avait "si grande envie de voir 1 '. Sa mission terrestre est
achevée. Deux mille quatre cents Petites Sœurs ont appris d'elle comment
répondre à l'appel de Dieu dans le service des personnes âgées
pauvres.
Quatre-vingt-six ans auparavant, Jeanne naît à Cancale, port de
pêche d'Ille-et-Vilaine, en pleine Révolution. Terre-neuvas comme la
plupart des hommes de son pays, son père est à la grande pêche en
ce 25 octobre 1792. Quatre ans plus tard, il disparaît en mer. Jeanne et
ses trois frères et sœurs connaissent très tôt la pauvreté et ie travail.
Servante, aide-cuisinière dans un manoir proche de Cancale, infirmière
(1) N'est-ce pas Sœur Anne-Marie, rencontrée le dimanche 1er août,
quand vous quittiez la Basilique Notre-Dame, à Montréal, où vous veniez
de faire la quête pour les pauvres, avec trois de vos compagnes ? — P.C.
359

à l'hôpital du Rosais de Saint-Servan, employée de maison et gardemalade
à domicile..., Jeanne Jugan l'est successivement. A la demande
en mariage d'un jeune marin, elle répondra : " Dieu me veut pour Lui,
ll me garde pour une œuvre qui n'est pas connue, pour une œuvre qui
n'est pas fondée ".
Jeanne Jugan ne veut que servir Dieu et les autres, les pauvres
surtout, les plus faibles, les plus démunis, fidèle à l'idéal de configuration
à Jésus par Marie qu'enseigne saint Jean Eudes aux membres du tiers
ordre de la Mère Admirable, association qu'elle rejoint vers l'âge de
25 ans.
Un four d'hiver de 1839, elle ouvre son logis et son cœur à une
vieille femme aveugle, à demi paralysée, réduite brusquement à la solitude.
Jeanne lui donne son lit... Ce geste l'engage à tout jamais. Une
seconde vieille femme suivra, puis une troisième... En 1843, elles seront
quarante avec autour de Jeanne, trois jeunes compagnes. Ces dernières
l'ont choisie comme supérieure de leur petite association qui s'achemine
vers une vraie vie religieuse.
Mais bientôt Jeanne Jugan sera destituée de cette charge, réduite
à la simple activité de quêteuse, rude tâche dont elle est l'initiatrice,
encouragée dans cette démarche de charité et de partage par les Frères
de Saint-Jean-de-Dieu. A l'injustice, Jeanne ne répond que par le silence,
la douceur, l'abandon. Sa foi et son amour découvrent dans cette mesure
le chemin de Dieu pour elle et pour sa famille religieuse.
Au fil des années, l'ombre s'étend de plus en plus sur Jeanne Jugan.
Les débuts de son œuvre sont travestis. A sa mort, peu de Petites Sœurs
savent qu'elle en est la fondatrice mais son influence près des jeunes,
dont elle a partagé la vie, vingt-sept années durant, aura été décisive.
En ce contact prolongé, le charisme initial a passé, l'esprit des origines
s'est transmis.
Et peu à peu, la lumière va se faire... Dès 1902, la vérité commence
à se dévoiler : Jeanne Jugan, Sœur Marie de la Croix, morte dans l'oubli
un quart de siècle auparavant, n'est pas la troisième Petite Sœur, comme
on l'a laissé croire, mais la première, la fondatrice !
Le procès diocésain en vue de sa béatification s'ouvre à Rennes
en 1936. Sa cause est introduite à Rome en 1970. Le 13 juillet 1979, le
Pape Jean-Pau' ll proclame " l'héroïcité de ses vertus " et la déclare
"Vénérable". Le 3 octobre prochain, l'Eglise se réjouira de sa béatification.
360
Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres
Fidèles au charisme initial de leur fondatrice, les Petites Sœurs sont
service des personnes âgées pauvres. En l'année 1879, la Congré­
Archives diocésaines de Quimper et Léon
gation est implantée en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique
{France, Angleterre, Belgique, Ecosse, Espagne, Irlande, Etats-Unis, Algérie,
Italie, Malte); elle compte 177 maisons.
L'année 1882 a une importance particulière pour l'extension missionnaire
de la Congrégation : les Petites Sœurs débarquent en Inde et
fondent, à Calcutta, la première maison du continent asiatique. 1884 voit
l'implantation en Océanie, .avec la fondation de Melbourne (Australie) ;
1885, en Amérique du Sud, avec celle de Valparaiso (Chili). De 1846 à
1914, chaque année (à l'exception de quatre) voit s'accroître le nombre
des maisons.
C'est l'âge d'or des entrées au noviciat. A la maison de formation
établie depuis 1856 à la maison-mère de La Tour Saint-Joseph (Saint-
Pern, Ille et Vilaine) vont s'adjoindre, à partir de 1891, d'autres noviciats
pour l'accueil des vocations, nombreuses aussi hors de France. Les premiers
seront ceux d'Italie, de Belgique, d'Espagne et des Etats-Unis.
Les Chapitres Généraux successifs apportent aux Constitutions les
modifications demandées par la fidélité à l'Eglise et à l'esprit évangélique
de Jeanne Jugan. Fidélité ne signifie pas statis/ne. Dans son expression
la plus vraie, c'est une attitude dynamique, génératrice d'ouverture,
de volonté de recherche, d'initiative et d'audace évangélique.
La Congrégation s'est toujours efforcée de marcher dans cette fidélité,
aux rythmes variables de l'évolution du monde, en recherchant les
solutions nouvelles qui répondraient aux besoins nouveaux. C'est ainsi
que les maisons d'accueil des Petites Sœurs pour les personnes âgées
sont devenues de plus en plus " familiales ", répondant aux désirs légitimes
des anciens, selon la mentalité des différents pays.
Dans cette optique, 1958 a vu la création d'une Association d'Oblates-Agrégées,
laïques engagées avec les Petites Sœurs dans le service
des personnes âgées. Depuis 1976, elles portent le nom de "Fraternité
Jeanne Jugan ".
Le Concile Vatican ll et le Chapitre Général d'aggiornamento de la
Congrégation ont eu un retentissement en profondeur dans la vie des
Petites Sœurs des Pauvres : appel à un dynamisme renouvelé, conviction
affermie de l'actualité du charisme apostolique et de l'idéal évangélique
de Jeanne Jugan, volonté accrue de répondre en priorité aux besoins
des pays en voie de développement ; ainsi, de 1969 à 1982, sur 26
nouvelles fondations, 17 ont été réalisées dans ces pays.
Institut religieux de droit pontifical à vœux simples, la Congrégation
compte actuellement 4.400 Petites Sœurs, originaires de 49 pays différents.
Ainsi, en 30 pays des 5 continents, les Petites Sœurs des Pauvres
refont le geste de Jeanne Jugan : accueillir et soigner jusqu'à leur mort
les personnes âgées pauvres, les aimer et les servir, dans un climat
évangélique soucieux d'un authentique respect de la vie et des libertés
individuelles.
361

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'Eglise au Cameroun...
Au retour de plusieurs semaines passées au Cameroun,
l'abbé Paul de Surgy, Curé de Saint-Louis de Brest, évoquait
devant ses paroissiens, les 31 juillet et 1er août derniers, divers
aspects de la vie de l'Eglise là-bas.
Dans ce pays, de plus de 1.400 kilomètres de long, varié, beau, doté
de richesses naturelles, la première image est celle d'une Eglise variée,
belle, riche de possibiités.
D'un côté, Douala et Yaoundé. Douala, port d'un million d'habitants,
où presque tous sont chrétiens r nos frères protestants y ont commencé
('évangélisation. Douala avec la cathédrale, les paroisses, le collège
Libermann des Jésuites, le foyer de jeunes de Bonabéri avec le Père
Bonnet, la léproserie de 600 malades, dont le Père Crouigneau, ancien
Recteur de Sainte Geneviève, est aumônier. Douala qui connaît déjà
les problèmes de pastorale urbaine des vieilles Eglises avec 15 à 20 %
de pratique dominicale, De même, Yaoundé, la capitale, avec l'archevêque
camerounais Mgr Zoa, la cathédrale, le Centre d'Accueil Jean XXIII
tenu par les Sœurs de La Retraite, le collège de La Retraite — dont on
dit qu'il faut y inscrire ses enfants avant leur naissance pour avoir de la
place —, le Monastère Bénédictin du Mont Fébé et son centre de sessions
et de retraites. D'un côté, cette Eglise déjà développée.
De l'autre, les diocèses du Nord, région belle, mais pauvre, où il
faut s'accrocher pour survivre et où la pluie conditionne la vie ou la
disette. C'est dans la montagne du Nord, à Ouzal, en pays Mafa, que
travaille le Père Yves Saout. La mission, c'est quelques cases, dont la
plus belle est pour le Saint-Sacrement. La Messe se dit en plein air,
dans une aire sacrée entourée d'un petit mur ; une cuve creusée dans
le sol sert la nuit de Pâques pour les baptêmes des adultes. Dans ce
diocèse de Maroua, où travaillent plusieurs équipes de Filles du Saint-
Esprit (1), il n'y a pas de cathédrale: on en est aux premiers temps de
''évangélisation, temps des semailles et de l'espérance.
Autre image de la Mission : Ouzal ; Jean Tessier, laïc de 35 ans,
de la région d'Angers, partant le matin aux champs avec une gourde d'eau
Pour travailler avec les paysans et les initier à de nouvelles techniques.
Le .même laïc sortant, à dix heures et demie du soir, de ia case du
Saint-Sacrement. Dans ces lieux de la pauvreté, dire Jésus-Christ et Dieu
O) Les Filles de Jésus, de Kermaria, sont une cinquantaine au Cameroun,
travaillant dans 12 postes de mission, au nord, à l'est, et surtout au sud.
D'autres Religieuses, originaires de notre diocèse appartiennent à diverses
Congrégations : Spiritaines, Saint-Jacut, Présentation de Broons...
363

oui est Amour, c'est aimer par le partage du pain et par celui de I Eva.-nuL
Cet amour de Dieu, des laïcs médecins, pharmaciens, enseignants.
fes Frt rel sîôclSSséa en agriculture, des Oblats de Marie et des Spinfains
des Religieuses du Saint-Esprit essaient de le dire et de le partae;
par la vie et la parole, parfois jusqu'à la mort. A Maroua, je Buis
aifé pr& sur la tombe de Marguerite Le Fleur de Douarnenez. Rehg.eusa
du Saint-Esprit, morte accidentellement en fevrier dernier à 37 ans.
Autre image encore : la Messe à Njong Mélen, paroisse périphérique
de YaouncS Ceux qui ont participé à la Messe Africaine au Cc ng,
Eucharistique de Lourdes peuvent avoir une idée de cette Messe ate
S Dlein 2r avec chorale en tenue blanche et rouge, balafons, danses
mocesSon d offrande, gestes et chants camerounais. Cette aspiration
^ C un rite camerounais - tout comme '^recherches du Mjjfjnj
jésuite du Cameroun, en art religieux — est un signe de I aspec; neuf
at dvnamisant de l'Evangile. Mais des signes plus profonds existent. e
nombre chrétiens, de prêtres, religieuses et évêques camerounais,
fa "ommuSaiSé contemplative des Dominicaines de Douala, toutes cam*
ounaTses le monastère du Mont Fébé. J'ai retrouvé une ancienne de
nnsmrcatholique d'Abidjan, religieuse camerounaise devenue Prev, ;
cale de sa Congrégation. L'évêque de Maroua, Jacques de Bernon, d
sS son souhait de voir un jour lui succéder un évêque du Cameroun^ Om.
des s°gnes existent d'une Eglise locale de plus en plus camerouna,*
«it ia foi s'incarne dans les cultures de ce pays: tache a laquelle ies
m^sfonSaiies eumpéens ne sont pas étrangers : le meilleur spécialiste
Z^langue feulbô (une importante population du Nord) est un Oblat
de Marie, français.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Un souvenir encore : celui des laïcs missionnaires, religieuses et
prêtres de deux diocèses du Nord Cameroun et d'un diocèse du Tchad :
pendant une semaine, nous avons médité la première lettre de saint
Paul aux Corinthiens, cette épître qui parle des problèmes de la jeune
Eqlise de Corinthie dans le monde gréco-romain du premier siècle, u y
avait là des Camerounais, des Français, des Belges, des Italiens, des
Polonais; un souci commun: servir l'Evangile du Christ en terre africaine
Le dernier soir, j'ai revu un jeune père de famille, a qui j ai tait
cours à Abidjan l'hiver dernier : il rentrait au Tchad pour servir I Evangile,
heureux de deux ans de formation passée là-bas.
Dernière image: un soir, à Kidji, village à 30 kilomètres d'Ouzal'
Avec le Père Saout, nous avons fait un partage d'Evangile et cêlêore
l'Eucharistie. Vers six heures du soir, nous étions huit ou dix, assis sous
un arbre sur des troncs disposés en fer à cheval. Une sorte de nappe.
une patène et une coupe tissée en raphia par les gens du pays marquaient
la sainteté de l'Eucharistie. Il y avait avec les deux prêtres, trou
chrétiens, deux catéchumènes et quelques enfants: Assemblée minuscule,
mais réalité, prometteuse d'avenir, d'une toute première naissance
de l'Eglise.
364
Que dire après tout cela ?
Inutile d'idéaliser naïvement les pays d'Afrique ou l'Eglise là-bas : partout
il y a des problèmes, et l'Evangile ne se vit pas sans conversion.
Mais nous pouvons porter dans notre prière plusieurs convictions et
souhaits :
— Dieu nous appelle tous à vivre et annoncer la Bonne Nouvelle
là où nous sommes dans les difficultés propres aux situations qui sont
les nôtres.
— L'annonce de l'Evangile est inséparable d'un témoignage de vie
qui montre réellement que Dieu est Amour : des tâches sont ouvertes
aux laïcs, religieuse^ et prêtres dans le sens de cet amour universel.
— L'Evangile est toujours actuel et neuf, capable de renouveler et
d'épanouir nos existences et de nous ouvrir avec les autres à l'avenir
de Dieu : c'est une source d'espérance et de joie.
— La croissance des jeunes Eglises est une invitation à louer Dieu,
à prier et à vivre solidaires dans une Eglise vraiment universelle, ouverte
à toutes les nations du monde : alors, nous serons plus catholiques
et nous reconnaîtrons en vérité que Jésus est, pour tous les hommes,
LE PAIN DE LA VIE.
PAUL DE SURGY
Brest
• Chronique des Frères de l'Instruction Chrétienne, Juillet 1982.
La Chronique se fait l'écho du 21e Chapitre Général, du 1er mars au
3 avril 1982. Parmi les sujets traités, l'on remarque celui de l'introduction
éventuelle du sacerdoce dans la Congrégation. En accord avec la
Congrégation romaine pour les Religieux et les Instituts Séculiers, le
Chapitre s'est prononcé sur deux propositions. La proposition suivante,
ayant obtenu la majorité requise, est déclarée adoptée : "*Le Chapitre
général décide, à la majorité normale qu'un induit sera demandé à la
Sacrée Congrégation pour les Religieux et les Instituts Séculiers autorisant
le Supérieur général, du consentement de son Conseil, pendant
douze ans, à préparer l'un ou l'autre des membres de l'Institut pour
subvenir aux besoins du ministère sacerdotal dans Jes maisons où ce
besoin se fait sentir d'une façon urgente. Ces douze années permettraient
aux candidats présentant les qualités requises de se former et déjà de
commencer leur ministère ". (pp. 205-207).
365

A LA RENCONTRE DE THERESE D'AVILÀ
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(au 4e centenaire de sa mort)
15 octobre 1982
• FETES ET SAISONS, n° 358, octobre 1981 : THERESE D'AVILA
(30 pages, illustrées).
L'Espagne où est née Thérèse (1515). Son enfance et son adolescence
ardentes, Son entrée, en 1535, dans la vie religieuse, au Monastère de
l'Incarnation à Avila, où elle restera jusqu'à 1563. Sa vie ensuite au petit
Carmel de St.-Joseph, puis le temps des fondations à travers mille
difficultés (16 monastères de carmélites, 14 couvents de carmes réformés).
Son expérience spirituelle : la prière, l'oraison. Le Carmel aujourd'hui.
• CARMEL, SAINTE THERESE DAVILA, aujourd'hui comme hier
(1582 - 15 octobre - 1982) — Revue "Carmel' 1 , 1981-4, n° spécial pour le
4e centenaire de Sainte Thérèse, aux Editions du Carmel, Vénasque,
82210 Pernes-Les-Fontaines, 30 F. franco.
Un ensemble de textes, courts et précis, avec de beaux dessins à
la plume. Ms disent Ies événements d'une vie, la face visible qui n'est
que le reflet d'une riche aventure intérieure. La conversion de Thérèse
(1554-1555), !a fondation du couvent Saint-Joseph to 24 août 1562 : elle
le rejoindra un an après. Puis à partir de 1567, les quinze dernières
années de sa vie, qui "seront d'une richesse, d'une fécondité devant
lesquelles on reste confondu" : les fondations. Sa rencontre avec Frère
Jean de la Croix. La rédaction d'ouvrages. Sa mort !e 4-15 octobre 1582
à Alba de Tormès.
Sa mission : la réforme du Carmel (qui se réfère au prophète Elie) :
stricte clôture, pauvreté, prière. Mais il y a d'abord sa propre recherche
tâtonnante, puis sa "conversion", où elle laisse Dieu agir en elle. Ce
qu'elle vit, et ce dont elle rend témoignage dans ses écrits, au contact
de son "livre vivant" : Jésus, chemin d'accès à Dieu. La pratique de
l'oraison sera au centre de ses monastères et tout y sera ordonné : parlant
d'expérience, elle dit ce qui en fut pour elle les étapes, Ies degrés, les
progrès. Toute cette vie vécue en "Fille de l'Eglise", avec les souffrances
que cela entraînerait pour elle, de la part de ses confesseurs parfois, des
autorités responsables souvent. Et tout à la fois, femme de son temps,
un temps de grandes découvertes, un temps dont elle a partagé les
inquiétudes et les recherches, en femme qu'elle est dans toutes les
fibres de son être.
En une telle existence, située certes, il y a bien des lumières pour
aujourd'hui, comme il y en eut pour beaucoup au cours des 4 siècles
qui nous séparent de la mort de Thérèse, en France et partout sur la terre.
Dans le prochain numéro de " Quimper et Léon ", notre confrère
Jean Abiven, devenu Religieux Carme, nous dira l'actualité de Thérèse
d'Avl!a.
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sommaire
• Cantique des Créatures
• Pour le Pardon de Saint-Pol de Léon 345
• Nominations 348
• Communiqués et Informations 349
Honoraires
Pèlerinages
Sessions sacerdotales
Année St François
Année Ste Thérèse
Religieuses de La Sagesse
Religieuses en Mission Educative
• Au Centre de Keraudren, Brest 352
• Pardons de fin d'été 353
• ln memoriam : J.-M. Breton 355
• Les Evangiles, en breton 357
• Bienheureuse Jeanne Jugan 359
• L'Eglise au Cameroun 363
• Thérèse d'Avita 366
25 Septembre 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I.S.S.N. • 0224 • 571 X
QUIMPER
ET LEON
ULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRII
o**»u« IO ft O

ll Y A 20 ANS,
LE 11 OCTOBRE 1962
S'OUVRAIT LE CONCILE VATICAN ll
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est l'adhésion de tous, dans
un amour renouvelé, dans la paix et la sérénité, à toute la doctrine
chrétienne dans sa plénitude, transmise avec cette précision de termes
et de concepts qui a fait la gloire particulièrement du Concile de Trente
et du 1er Concile du Vatican.
Il faut que, répondant au vif désir de tous ceux quï sont Sincèrement
attachés à tout ce qui est chrétien, catholique et apostolique, ceffe doctrine
soit plus largement et hautement connue, que les âmes soient plus
profondément imprégnées d'elle, transformées par elle.
Il faut que cette doctrine certaine et Immuable, qui doit être respectée
fidèlement, soit approfondie et présentée de la façon qui répond
aux exigences de notre époque. En effet, autre est le dépôt lui-même de
la fol, c'est-à-dire les vérités contenues dans notre vénérable doctrine,
et autre est la forme sous laquelle ces vérités sont énoncées, en leur
conservant toutefois le même sens et la même portée. Il faudra attacher
beaucoup d'importance à cette forme et travailler patiemment, s'il le
faut, à son élaboration ; et on devra recourir à une façon de présenter
qui correspond mieux à un enseignement de caractère surtout pastoral.
JEAN XXIII
Extrait du discours d'ouverture du Concile
Pour un échange entre Eglises
Cette année, le Dimanche des Missions est sous le signe du 25e
anniversaire de l'Encyclique- " Fidel Donum " de Pie XII. Les Evêques de
France réunis à Lourdes pour leur Assemblée Plénière, célébreront
cet anniversaire avec solennité, spécialement par une messe concélébrée
autour de Mgr Zoa, archevêque de Yaoundé (Cameroun), représentant
les Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar.
Cette Encyclique sur " la situation des Missions Catholiques, notamment
en Afrique", soulignait une fois de plus l'urgence de l'apostolat
missionnaire et rappelait la nécessité du concours de toute l'Eglise.
Comme dans les autres interventions pontificales en faveur des Missions,
elle demandait aux pays de vieille chrétienté une triple assistance
en faveur des jeunes Eglises : la prière, la charité, les vocations
missionnaires.
Un paragraphe est nouveau, et c'est de celui-là qu'il est question
ordinairement quand on évoque cette Encyclique, c'est celui qui suggère
1 une autre forme d'entraide, plus onéreuse sans doute, pratiquée par
certains évêques, qui autorisent tel ou tel de leurs prêtres, fût-ce au
prix de quelques sacrifices, à partir se mettre, pour une durée limitée,
à la disposition des Evêques d'Afrique. "
Cet appel a été entendu par un bon nombre de prêtres qui se sont
portés volontaires pour ce service, en Afrique d'abord, puis également
en Amérique Latine. Il continue de l'être, même si le nombre des départs
est moins important en raison de la diminution du nombre des ordinations
sacerdotales. Peut-être le courant sera-t-il un jour inversé, si la crise
que connaissent les pays d'Europe persiste, tandis que progresse le
nombre de vocations en Afrique et en Amérique Latine...
Mais nous n'en sommes pas encore là. D'ailleurs c'est plutôt en
termes d'échange ou de communion entre Eglises que l'on parle plus
volontiers aujourd'hui et, peu à peu, ces échanges deviennent effectifs.
Cette année encore, selon une tradition chère au diocèse, nous continuerons
notre prière et notre aide financière, avec l'espoir que le Seigneur
pemettra que reprennent et s'Intensifient les relations plus personnalisées
par un renouveau des vocations missionnaires multiformes de prêtres,
de religieux et religieuses, et de laïcs chrétiens dont la présence et le
rayonnement sont d'une grande importance. Que le Seigneur accueille
et exauce nos vœux I
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
/ / Rein donné. Vie sauvée / / Communiqués et informations
J'ai sur mon bureau une lettre venant de Paris dont l'oblitération
porte cette flamme : " Rein donnée, vie sauvée " : appel qui exprime
l'espoir de nombreux malades et l'attente des chirurgiens : " Les techniques
de transplantation ont constamment progressé et sont de plus
en plus fiables, me disait tout récemment l'un d'eux, mais nous manquons
de donneurs. "
Sans doute la loi Caillavet du 22 décembre 1976 ouvre un plus large
champ aux transplantations d'organes en stipulant que désormais, pour
tout adulte, l'absence de refus formel explicité équivaut à l'acceptation
d'un prélèvement éventuel d'organe après sa mort, mais les médecins
savent combien les familles seraient choquées par un tel prélèvement
pratiqué sans leur accord. Reste à obtenir l'autorisation, mais, surtout
en cas de décès accidentel, une telle demande est souvent faite dans
les conditions les plus défavorables, alors que la famille est déjà traumatisée
par la mort brutale d'un être cher.
Que faire alors, si on veut prendre en compte le besoin et l'attente
d'une transplantation qui représente pour certains malades l'espoir d'un
retour à la vie normale, et peut-être même d'une survie ?
Un double effort d'information et d'éducation est nécessaire, dans
le contexte nouveau d'aujourd'hui :
— aider à comprendre l'importance de l'enjeu et la valeur d'un geste
de solidarité en faveur d'un malade qui met dans une transplantation
son ultime espoir ;
— assurer dans les hôpitaux — et le faire savoir — les meilleures
conditions humanitaires, psychologiques et morales d'une telle intervention,
dans le respect du corps de celui sur lequel l'organe est prélevé et
sauvegarder en même temps la liberté des familles déjà affligées par un
deuil cruel.
S'adressant à des médecins réunis en Congrès à Rome pour étudier
ce grave problème, le pape Jean-Paul 1er leur disait: "Tout le
problème est d'agir dans le respect de la personne et de ses proches,
qu'il s'agisse des donneurs d'organes ou des bénéficiaires, et de ne
jamais transformer l'homme en objet d'expérience. " Et il invitait Ies
congressistes à continuer dans cet esprit leur travail " au service de la
vie humaine, afin de la prolonger dans les meilleures conditions, " Ne
pouvons-nous faire nôtre ce souhait ?
370
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
SEMAINE
MISSIONNAIRE
CAMAVIC
VIE MONTANTE
AROME
Paroisses et Communautés ont reçu du "Service
Missionnaire Diocésain" le dossier pour la préparation
de la Semaine ou Journée missionnaires :
dimanche 17 ou 24 octobre, temps fort de la communion
des Eglises : avec célébration, information,
partage.
Dans ce bulletin : Texte de Monseigneur l'Evoque,
extraits du message de Jean-Paul ll.
L'ouverture missionnaire n'est pas d'un jour dans
l'année... L'on trouvera plus loin les propositions
du Service Missionnaire diocésain pour l'année
1982-1983.
COMPLEMENT DE PENSION POUR 1979.
Par suite du retard de la publication du décret
d'application instituant la CAMAVIC, le montant de
la pension versée en 1979 avait été fixé à 5.500 F.
au lieu de 7.500 F., et assuré par la CAPA.
Dans l'attente de l'apurement des comptes consécutifs
au versement du F.N.S. (allocation spéciale)
aux prêtres, la CAMAVIC n'avait pu liquider les
arriérés pour 1979.
C'est maintenant chose faite : aussi des versements
sont parvenus aux intéressés à la fin du mois
de septembre, en plus du versement du 3e trimestre.
Une bonne aubaine !
Du 1er au 7 octobre, 10.000 membres et amis
de la "Vie Montante" se sont rassemblés à Rome.
Ils étaient 362 du Finistère (109 du sud, 253 du
nord.,.) accompagnés des deux aumôniers diocésains
et de 5 autres prêtres.
Le dimanche 3 octobre, ils ont participé à la
célébration de la béatification de Jeanne Jugan,
fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres. Ils ont
été reçus par le Pape et se sont rendus à Assise, au
pays de St François...
371

EQUIPES
Notre-Dame
Dans la dernière semaine de Septembre, 5000
membres des Equipes Notre-Dame (Mouvement de
spiritualité conjugale et familiale) se sont rencontrés
pendant 5 jours à Rome pour un Rassemblement
international. Les participants finistériens, —
avec l'abbé Michel Penn, de Saint-Louis de Brsst,
— nous donneront un écho de leur séjour romain
et de la vie du Mouvement dans le diocèse.
JUBILE D'ARGENT
Dimanche 10 octobre, M. le Cardinal Gouyon, Archevêque de Rennes,
fêtera le 25 e anniversaire de son ordination épiscopale, avec les
Evêques de la Région Apostolique de l'Ouest et ses diocésains rassemblés
ce jour-là autour de lui. Nous nous unissons à son action de grâces
et l'assurons de notre profond respect.
• LA DECLARATION DES EVEQUES FRANÇAIS EN TIRE A PART
La Documentation catholique a publié en tiré à part de quatre pages
le texte intégral de la déclaration des évêques français : « Pour de nouveaux
modes de vie ».
Prix des 25 ex. (quantité minimum) : 25 F ; prix des 50 ex. 36 F;
prix des 100 ex. 55 F ; prix du 100 suivant : 50 F. Adresser commande
à Bernard Labbé, 3, rue Bayard, 75380 Paris Cedex O8, Joindre règlement
à l'ordre de Bayard-Presse : chèque bancaire ou virement postal (trois
volets), CCP Bayard-Presse Paris 16-68.
NOS AMIS DEFUNTS. — Sœur Jeanne Pichavant, des Filles du St-Esprit.
Melle Marguerite Guézengar, Plogoff. Melle Nicole Le Goff, Sainte-Sève. Melle
Elisa Causeur, Le Conquet. Le Colonel Pierre Queguiner, Saint-Pol-de-Léon.
Sœur Marie-Anne Le Nardou, de la communauté des Ursulines, Kerbertrand,
Quimperlé. Mme François-Marie Direr, La Martyre. Mme veuve Yves Pastor,
mère de M. labbé Joseph Pastor. Kergloff. M. Jean-Marie Péron, Ptounévez-
Lochrist. Sœur Thérèse de Jésus, Joséphine Soubigou, de la communauté des
Augustines, Pont-l'Abbé. Mme veuve Louis Tanné, Saint-Méen. Sœur Aline Le
Guellec, des Filles du Saint-Esprit, Poutdavid.
Robert Corre, né à Gouesnou en 1925. Ordonné prêtre au diocèse d'Evreux
en 1948. Surveillant et professeur au Petit Séminaire jusqu'en 1962, puis professeur
à Pont-Audemer jusqu'en 1966. En 1966, enseigne à l'école St-Yves,
Quimper, et en 1968 à St-Joseph, Morlaix. Se retire à Gouesnou en 1971. Décédé
à Lanroze le 11 septembre 1982.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Nominations
Par décision de Monseigneur l'Evêque ont été nommés :
— Délégué diocésain au Service des Vocations, M. Yves Le Clech,
Coordonnateur de l'Aumôrierie de l'Enseignement Catholique de Quimper,
qui garde ses fonctions actuelles. (Adresse : 9, rue du Frout, Quimper).
— Adjoint au Délégué diocésain au Service des Vocations, M. Jean
Miossec, résidant à Saint-Pierre Quilbignon, Brest, qui garde ses fonctions
actuelles (Adresse : presbytère Saint-Pierre, rue Victor Euzen, Brest).
— Délégué diocésain au Service des Congrégations Religieuses,
M, Yves Caroff, chargé des paroisses de Plouédern et Trémaouézan,
qui garde ses fonctions actuelles.
— Aumônier diocésain, chargé de l'A.C.O. du Sud-Finistère, M.
Jean-Pierre Jacob. Nouvelle adresse : 11, Bd de Kerguélen, Quimper.
— Aumônier diocésain du Secours Catholique, M. Paul Gourmeion,
chargé de la paroisse de Moulin-vert, à Quimper, qui garde ses fonctions
actuelles.
— Au secteur de Quimper-rural, chargé de la paroisse de Gourlizon,
en remplacement de M. Jean Troadec, M. François Crozon, précédemment
chargé de Pleuven et Clohars-Fouesnant.
— Au secteur de Briec, chargé de la paroisse de Langolen, en
remplacement de M. René Fertil, M. Jean L'Hostis, professeur au Collège
du Sacré-Cœur, à Moëlan, qui garde ses fonctions actuelles.
— Au secteur de Concarneau, chargé de Ja paroisse de Beuzec-
Conq, en remplacement de M. Yves Pennec, M, Robert Tavennec, précédemment
aumônier du Lycée de Pont-l'Abbé.
— Au secteur de Bannalec, chargé de la paroisse de Melgven, en
remplacement de M. André Diverres, M. Jean Autret, précédemment à
Lannilis.
— Au secteur de Fouesnant, chargé des paroisses de Pleuven et
Clohars-Fouesnant, en remplacement de M. François Crozon, M. Hubert
Bouché, précédemment en congé.
— Au secteur de Pont-l'Abbé, résidant à Pont-l'Abbé, M. Hervé
Nédélec, précédemment chargé de Trégourez.
— Au secteur de Riec-sur-Belon, chargé de la paroisse de Nizon,
M. Charles Gourmeion, chargé de Pont-Aven, qui garde ses fonctions
actuelles.
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Au secteur de Brest-Lambézellec, chargé de la paroisse de
Kerinou, en remplacement de M. André Abère, M. Gabriel Boucher, précédemment
Responsable du Secteur de Morlaix.
— Au secteur de Ploudalmézeau, chargé de la paroisse de Saint-
Pabu, M. Albert Villacroux, précédemment chargé de Tréouergat. —
— Chargé de Tréouergat, M. François-Louis Le Borgne, chargé de
Plouguin, qui garde ses fonctions actuelles.
— Au secteur de Ploudiry, chargé de la paroisse de Lanneufret, en
remplacement de M. Louis Plantée, M. Joseph Cabon, aumônier de
Kerlys en la Roche-Maurice, qui garde ses fonctions actuelles.
M. Louis Plantée se retire à Saint-Jacques, Guiclan.
— Au secteur de Saint-Thégonnec, Responsable de ce secteur pour
trois ans, chargé de la paroisse de Saint-Thégonnec, en remplacement
de Yves Calvarin, M, André Abère, précédemment chargé de Kerinou,
Brest.
M. Yves Calvarin est en congé de maladie.
— Au secteur de Châteauneuf-du-Faou, chargé de Trégourez, M.
Jean-Louis Tymen, responsable de secteur, qui garde ses fonctions
actuelles.
— Au secteur de Morlaix, aumônier de la Salette, M, Yvon Castel,
détaché à l'inventaire des Richesses et Monuments artistiques de la
France, qui garde ses fonctions actuelles.
• Au Centre culturel " Les Fontaines ", B.P. 205, Chantilly : CELE­
BRER ET FAIRE CELEBRER.
Pour prêtres et responsables d'assemblées
du lundi 10 janvier (14 h 30) au vendredi 14 (12 h 30)
avec : Michel SCOUARNEC (Quimper) et plusieurs membres du CNPL
Depuis 20 ans, le décret sur la liturgie de Vatican ll a permis un
profond renouveau dans la célébration des sacrements. Récemment de
nouvelles questions autour des ministères, des assemblées en l'absence
de prêtre... rendent utile un nouvel approfondissement de nos pratiques.
« Les Fontaines »», avec l'aide du CNPL et les conseils de divers
responsables de la formation permanente du clergé, proposent une session
: à partir de l'Eucharistie dominicale, il s'agit d'envisager d'autres
célébrations (baptême, mariage, funérailles) dans le cadre d'une pastorale
donnée.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Message de Jean-Paul ll
pour la semaine missionnaire 1982
Ce message veut aider à une réflexion sur la dimension missionnaire
de l'Eglise et sur l'engagement qui en résulte .11 est axé sur le 25e anniversaire
de l'Encyclique " Fidei donum " : Ce texte a influencé Vatican ll
et particulièrement " AD GENTES ". Il a souligné la co-responsabilité des
Evêques pour l'évangélisation du monde. Il a suscité l'envoi en mission
de prêtres diocésains, de religieuses et de laïcs. C'est là une nouveauté
qui a créé un échange de vie et d'énergie entre la vieille Europe et les
jeunes Eglises et qui n'est ni substitution ni alternative à la mission de
toujours, mais complémentarité. La baisse des vocations en Europe ne
rend pas moins nécessaire une vigoureuse relance missionnaire : la
pauvreté, quand elle est généreuse, enrichit.
Voici quelques extraits du message de Jean-Paul ll :
*
* *
... L'encyclique Fidel Donum rappelait d'abord d'une manière solennelle
le principe de la co-responsabilité des évêques, en vertu de leur
appartenance au Collège Episcopal, dans l'évangélisation du monde.
C'est à eux, en effet, en tant que successeurs des Apôtres, que le
Christ a confié et confie, avant toute autre personne, le mandat commun
de proclamer et de propager la Bonne Nouvelle jusqu'aux extrémités
de la terre. En conséquence, même s'ils sont les pasteurs de secteurs
particuliers du troupeau, ils sont et ils doivent se sentir solidairement
responsables, en union avec le Vicaire du Christ, de la marche et du
devoir missionnaire de l'Eglise tout entière...
Chaque diocèse est donc appelé à prendre toujours plus conscience
de cette dimension universelle, c'est-à-dire à découvrir ou à redécouvrir
sa propre nature missionnaire, en élargissant « le rayon de sa
charité jusqu'aux extrémités de la terre" et en manifestant "pour ceux
qu! sont loin, une sollicitude semblable à celle qu'elle a pour ses propres
membres " (Ad Gentes, 17).
En conséquence, tout évêque, en tant que chef et guide de l'Eglise
locale, devra employer toutes ses énergies dans ce sens ; il devra donc,
dans toute !a mesure possible, mettre tout en œuvre pour imprimer un
élan missionnaire vigoureux à son diocèse : il lui revient en premier lieu
de créer chez les fidèles une mentalité catholique au sens plein du
terme, ouverte aux nécessités de l'Eglise universelle, en sensibilisant le
Peuple de Dieu au devoir de la coopération sous toutes ses formes, et
375

,
dont ll faut tenir compte ; de promouvoir les initiatives opportunes ds
soutien et d'aide spirituelle et matérielle aux missions, en renforçant
tes structures déjà existantes ou en réalisant de nouvelles ; favoriser
d'une manière très spéciale les vocations sacerdotales et religieuses,
en aidant, dans le même temps, les prêtres à prendre conscience de !a
dimension typiquement apostolique du ministère sacerdotal (cf. Ad Gentes,
38).
Une forme concrète de coopération, à laquelle les évêques pourroit
recourir pour réaliser cette responsabilité qui est la leur dans l'œuvre
^évangélisation, est l'envoi en mission de prêtres diocésains, parce
qu'une des urgences les plus vives de nombreuses Eglises est précisément
aujourd'hui le manque préoccupant d'apôtres et de serviteurs cie
l'Evangile. j
C'est là la grande nouveauté, à laquelle Fidel Donum a llé son nom.
Une nouveauté qui a fait dépasser la dimension territoriale du service
presbytéral pour l'orienter vers l'Eglise tout entière...
Mais, outre les prêtres, Fidei Donum faisait également appel directement
aux laïcs, dont le service aux côtés des prêtres et des religieux en
mission se présente, aujourd'hui plus que jamais, précieux et Indispensable
(cf. Ad Gentes, 41).
On a obtenu, avant tout, et de manière toujours plus profonde,
l'Idée de base, qui a été ensuite amplement développée et affirmée par
le Concile, du devoir indispensable pour toute Eglise locale, de s'engager
directement, selon ses propres possibilités, dans l'œuvre d'évangélisation
; et l'on a provoqué ainsi un approfondissement indéniable de
la conscience missionnaire des Eglises particulières...
Aucune fermeture, en conséquence, de la part des Eglises particulières,
aucun isolationnisme ou repliement égoïste dans le cadre exclusif
et limité de ses propres problèmes ; parce que, s'il en était autrement,
l'élan vital perdrait de sa vigueur en conduisant inévitablement à un
appauvrissement dangereux de toute la vie spirituelle...
•
• *
C'est ainsi donc que se dessine le concept nouveau de coopération,
comprise, non plus comme étant « à sens unique », comme peut l'être
l'aide fournie aux Eglises plus jeunes par les Eglises de fondation ancienne,
mais bien plutôt comme un échange réciproque et fécond d'énergies
et de biens, dans le cadre d'une communion fraternelle d'Eglises
sœurs, en dépassant le dualisme « Eglises riches » — « Eglises pauvres »,
comme s'il existait deux catégories distinctes: les Eglises qui «donnent»
et les Eglises qui se contentent de « recevoir ». Il existe en réalité une
véritable réciprocité dans la mesure où la pauvreté d'une Eglise qui
reçoit de l'aide, enrichit l'Eglise qui se prive en donnant.
376
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ll faut cependant souligner que l'appel adressé aux Eglises particulières
d'envoyer des prêtres et des laïcs n'a pas voulu signifier qu'étaient
dépassées les formes et les forces traditionnelles de coopération missionnaire,
lesquelles continuent à supporter le poids le plus grand de l'évangélisation...
Après vingt cinq années de ces expériences, qui ont atteint une
consistance et une solidité considérables, on commence toutefois à
ressentir plusieurs signes de fatigue, qui sont dûs en partie à la baisse
des vocations, et en partie à l'urgence qu'il y a de faire face à la crise
dans laquelle se débattent de nombreuses communautés d'ancienne
tradition. Face au phénomène de la déchristianisation, peut naître la
tentation de se replier sur soi-même, de s'enfermer dans ses propres
problèmes, d'éteindre l'élan missionnaire en son sein même.
Il faut donc une relance missionnaire vigoureuse...
•
En conclusion de ce message, je désire exprimer toute ma reconnaissance
à tous ceux — évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs
— qui, bien souvent au prix de fatigues et de sacrifices inimaginables,
dépensent ie meilleur de leurs énergies, leur vie, « en première ligne »,
mais également « à l'arrière », pour répandre l'annonce du salut jusqu'aux
extrémités du monde, afin que le nom du Christ Rédempteur soit connu
et glorifié par tous.
• MISSION DE L'EGLISE, 5, rue Monsieur, 75007 Paris : Dans le
sillage de l'encyclique Fidel donum.
Un numéro spécial à l'occasion du 25e anniversaire (56 pages).
Intervient d'abord la C.E.M.E. (Commission Episcopale des Missions à
l'Extérieur) qui s'occupe des prêtres « fidei donum -* qui partent en
Afrique et dans d'autres régions du monde, à l'exclusion de l'Amérique
la*ine où le relais est pris par le C.E.F.A.L. (Comité Episcopal France-
Amérique latine) qui se présente dans les pages suivantes. — Des prêtres
du Prado et de la Mission de France sont également présents dans
le Tiers-monde,
Les Religieuses françaises ont également en*endu l'appel de l'Afrique.
de l'Amérique latine : Avant l'Encyclique, 79 Congrégations françaises
avaient des Religieuses en Afrique. En 1979, elles étaient 184.
Durant la même période, 29 Congrégations françaises ont commencé à
envoyer des Religieuses en Amérique latine.
Ce numéro donne divers témoignages et s'achève sur des s*atisti-
Q.ues : départs, répartition géographique par pays, diocèses d'origine
des 322 prêtres "Fidei donum" au 1er janvier 1982. Si l'on établissait
on "tableau d'honneur", il donnerait ceci: Luçon 15; Nantes: 12; Angers,
Le Puy, Rennes, Vannes : 11.
377

P
SERVICE MISSIONNAIRE DIOCESAIN
CENTRE St-JACQUES, B.P. 70 - 29230 LANDIVISIAU
PROPOSITIONS POUR L'ANNÉE 1982-1985
C'est sans doute à l'occasion de la semaine missionnaire, en octobre,
que le travail du Service diocésain de l'Animation Missionnaire
est le plus remarqué. Mais c'est tout au long de l'année que ce Service
se veut à la disposition du diocèse, afin que celui-ci soit toujours "diocèse
sans frontières". Il répondra à toutes les demandes selon ses
possibilités.
— Le Centre missionnaire St Jacques, en Guiclan, avec la collaboration
des Pères de St Jacques, est désormais un lieu-symbole pour le
diocèse, un lieu d'accueil, d'échange, d'information, de ressourcement
spirituel. L'exposition permanente " Chemins de la Mission "ya déjà
reçu de nombreux visiteurs, jeunes et moins jeunes. Elle vaut le détour 1
Ce Centre est aussi le "siège social" de l'équipe d'animation missionnaire.
— L'équipe diocésaine d'animation missionnaire, avec Michel ME­
NARD, des Pères de St Jacques, Marcelle CHARPENTIER, des Sœurs
de St Méen, Joseph BARON, des Pères blancs d'Afrique, assure un
lien et un dialogue constants entre notre Eglise diocésaine et les Eglises
dispersées de par le monde. (Voir ci-dessous les axes de travail de cette
équipe pour l'année).
— L'équipe diocésaine de réflexion missionnaire, rassemble, deux
ou trois fois Tan, une trentaine de personnes, prêtres, religieuses, laïcs
(trop peu nombreux encore) et se donne comme objectif de veiller et
d'éveiller à l'ouverture à l'universel de tous les groupes d'Eglise de notre
diocèse, paroisses, mouvements, congrégations, services diocésains...
ORIENTATIONS :
* *
PROPOSITIONS POUR L'ANNEE 1982-1983
Le Service Missionnaire Diocésain est chargé de porter le souci des
dimensions missionnaires et universelles de l'Eglise dans l'Eglise de
Quimper,
— en étant présent à ce qui se fait déjà dans ce sens,
378
— en s'insérant dans les réalités pastorales,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
-— et en travaillant avec les paroisses, les mouvements et les groupes.
Il veut ainsi favoriser l'ouverture aux autres Eglises et l'enrichissement
mutuel qui en résulte. •
Le Service Missionnaire propose deux pistes pour les rencontres et
la réflexion :
1 -— En partant de ce que vivent Ies Eglises d'Amérique Latine: problèmes
des paysans expulsés de leurs terres, exploitation des pauvres,
expériences des communautés ecclésiales de base,...
— réfléchir sur ce que nous vivons,
— découvrir les liens que nous avons avec ces peuples,
— chercher ensemble comment nos engagements et des actions
ici amèneront des changements dans les relations actuelles.
Des moyens matériels sont à notre disposition :
— Un montage sur l'Amérique Latine: "Terre Nouvelle"
— les conférences de Dom Ivo Lorscheiter, lors de son passage
dans le Finistère en mai 82.
— les documents des groupes de travail et de vie, chez nous.
2 — Chaque année, les Eglises d'ailleurs, par les missionnaires
originaires du Finistère, nous communiquent leurs expériences pastorales.
Elles nous disent comment, face à telle réalité concrète, elles se
donnent les moyens d'annoncer Jésus-Christ libérateur. Leur témoignage
peut nous aider à répondre en " croyants " à nos propres problèmes.
Moyens matériels à notre disposition :
— un montage " Missions d'ici et d'ailleurs "
— les dossiers constitués à partir des lettres des missionnaires du
Finistère sur : " Les ministères ", " Eglise de Quimper et dynamisme
missionnaire", "La Mission, service de l'homme".
ACTIVITES :
POUR LES PLUS JEUNES
Déjà, des professeurs, des animateurs, des groupes utilisent la revue
'Terres Lointaines" pour la connaissance d'autres pays, d'autres
peuples et pour la Catéchèse. Le Service Missionnaire travaille avec
ces personnes et ces groupes, avec ceux qui veulent intensifier leur
recherche et tous ceux qui désirent se lancer. Le but est de permettre
one meilleure utilisation de la revue, une recherche commune et un
partage d'expériences.
379

POUR LES JEUNES DU SECOND CYCLE
— Trois week-ends sur l'Asie, l'Afrique, l'Amérique latine avec das
intervenants de ces divers continents.
— Un week-end sur " Mission et Coopération "
— Des interventions, à la demande, avec des missionnaires qui
viennent de rentrer de Haute-Volta, du Japon, de Taïwan, du Brésil,
d'Haïti.
— Les membres du Service peuvent participer sur demande à ces
réflexions, informations, recherches concernant la Mission ou le Tiers-
Monde.
POUR LES PAROISSES, LES GROUPES, LES MOUVEMENTS
— Des missionnaires rentrés depuis moins d'un an de Haute-Voita,
du Japon, de Taïwan, du Brésil, d'Haïti, seront disponibles pendant une
dizaine de jours chacun pour des soirées, des rencontres. Ils acceptent
de partager leur expérience, de faire connaître d'autres Eglises, d'autres
peuples, d'autres cultures et de participer à notre recherche ici.
Les membres du Service sont disponibles pour participer à des
rencontres sur la Mission, le Tiers-Monde.
IMPORTANT : Ceux qui sont intéressés par l'une ou l'autre de ces
activités le font savoir au Service Missionnaire. Ils
recevront une information plus complète ainsi que les
dates
Rappel : Pendant toute l'année le Service Missionnaire tient à la
disposition de ceux qui le désirent un service de prêts de
montages, diapos, expositions, posters, documents... Vous
pouvez en demander la liste.
• MAXIMILIEN KOLBE
Le Bienheureux Maximilien Kolbe, franciscain, décédé à Auschwitz,
dans le bunker de la faim, le 14 août 1941, sera canonise à Rome le
dimanche 10 octobre. Martyr de la charité, il a offert sa vie pour sauver
un autre homme, père de famille, en le remplaçant dans un groupe de
condamnés à mort. (Ceux qui sont allés à Auschwitz sont passés devant
la cellule où mourut le Père Kolbe : un cierge pascal y brûle, manifestant
la victoire de l'amour sur le mal, dans l'horreur même des camps de
concentration...).
• THERESE DAVILA
L'année Sainte Thérèse sera clôturée au Carmel de Brest, le dimanche
10 octobre. Cf. " Quimper et Léon, 25 septembre, p. 350. " — Faute de
place en ce bulletin, le texte de Jean Abiven : "Actualité d'un centenaire"
paraîtra le 23 octobre.
380
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pour un dimanche de la catéchèse
La nouvelle étape catéchétique donne à notre diocèse l'occasion de
renouer avec une tradition M ancienne M en proposant aux communautés
chrétiennes un dimanche de la catéchèse. (Cf Statuts syodaux de 1960
n° 352 !)
C'est une occasion d'informer l'assemblée paroissiale sur ce qui se
passe aujourd'hui en catéchèse, de l'aider à réfléchir à son rôle dans
ce service d'Eglise, de prier pour tous ceux qui y sont engagés : enfants,
jeunes, leurs familles, les animateurs...
Une lettre de Mgr l'Evêque sur la catéchèse paraitra dans le prochain
" Quimper et Léon ". Nous y trouverons de nombreux éléments
pour mieux comprendre le sens de cette journée dans un esprit d'Eglise.
Dès aujourd'hui, voici quelques indications pratiques pour prévoir
ce dimanche.
En raison de la diversité des situations, on ne peut que proposer
une liste de réalisations possibles parmi lesquelles chaque paroisse —
ou mieux — chaque secteur choisira ce qui lui semble réalisable localement...
N est évidemment souhaitable que ce dimanche soit préparé
avec les délégués de secteur à la catéchèse.
UNE DATE
— On choisira un dimanche qui n'est pas déjà retenu par autre
chose. Les dimanches 7 et 21 novembre pourraient convenir.
— On avertira l'assemblée paroissiale le dimanche précédent.
— On veillera à ce que ce dimanche permette un réel regroupement
d'enfants et de jeunes qui soient à l'aise dans la liturgie qui sera bâtie...
ce qui suppose qu'ils puissent y intervenir activement, en partie dans la
préparation et en partie dans le déroulement.
UNE CELEBRATION
— On pourra demander à des enfants, à des jeunes et des adultes
de réfléchir à l'avance aux textes du jour et de partager leurs découvertes
lors de la liturgie de la Parole.
— Là où la liturgie de la Parole se fait à part pour les enfants, on
pourra la faire ce dimanche-là dans le cadre de l'assemblée paroissiale.
— Dans ce dimanche — et là où elles se font — auraient leur place :
•'inscription liturgique du nom pour la première année, la remise (ou
"tradition") de l'Evangile ou d'un document de la foi, peut-être la remise
gratuite de M Pierres Vivantes " offertes par la paroisse.
381

— Des parcours catéchétiques (comme " A LA DECOUVERTE " en
3e semaine) prévoient des rencontres avec l'assemblée paroissiale :
savoir exploiter ces occasions.
On pourrait aussi voir comment élaborer les célébrations prévues
à ia fin de chaque parcours (mensuel) pour qu'elles trouvent place
dans ce dimanche.
—- Les jeunes en aumônerie pourraient dire ce qu'ils font après Ie
primaire.
— Les catéchistes pourraient présenter leur travail en équipe de
catéchistes et la formation qu'ils suivent.
— D'autres adultes pourraient dire comment ils poursuivent leur
formation chrétienne.
UNE EXPOSITION
Dans un autre domaine, il serait souhaitable que chaque paroisse
prépare une petite exposition dans l'église présentant soit
— des panneaux réalisés en catéchèse l'an passé ou depuis ie
début de cette année.
— les nouveaux parcours catéchétiques utilisés dans le secteur
ainsi que n Pierres Vivantes ",
— les groupes d'aumônerie, les groupes d'adultes, les groupes de
parents qui participent à la catéchèse.
— les moyens de formation proposés aux animateurs (livres, revues,
sessions).
UN GESTE DE PARTAGE
La quête sera faite pour les besoins paroissiaux en catéchèse. Il
faudrait sans doute tendre à ce que les frais occasionnés par la catéchèse
soienï de plus en plus pris en charge par les familles des catéchisés.
Ces frais recouvrent les documents des enfants, une partie des
moyens de formation nécessaires aux catéchistes, le chauffage et l'entretien
des salles, le matériel pédagogique. Là où les paroisses hésitent
à demander cet argent aux familles, la quêta de ce jour pourrait servir
à couvrir ces trais... mais cette situation ne devrait plus se prolonger
longtemps...
Il serait préférable que l'argent récolté serve surtout à ia formation
des catéchistes, à l'achat de matériel pédagogique (disques, montages,
etc..) et à l'achat de documents de la foi que l'assemblée remettrait aux
enfants au long de leur marche catéchétique : remise d'un Evangile, remise
d'une Croix, et peut-être remise de " Pierres Vivantes ".
382
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Eventuellement, DES ELEMENTS POUR UNE HOMELIE...
C'est une Bonne Nouvelle pour nous chrétiens, que de connaître
Jésus le Christ et d'en vivre. Nous le connaissons grâce à toutes ces
générations qui nous ont précédés et qui se sont transmis les unes aux
aures cette Bonne Nouvelle que nous sommes enfants aimés de Dieu...
Cette Parole, nous l'avons reçue pour notre joie et notre bonheur... Nous
voulons à notre tour la transmettre pour la joie et le bonheur des enfants,
des jeunes et de ceux qui ne la connaissent pas encore.
Qui la transmettra aujourd'hui ? Et comment ?
Tout au long de son histoire, l'Eglise s'est donné des moyens pour
remplir cette mission qu'elle a reçue du Seigneur. Ede a assuré cette
transmission des documents de la foi par l'intermédiaire à la fois des
familles, des chrétiens réunis en communauté, de pédagogues, de catéchètes,
clercs ou laïcs.
Les aspects propres à chaque époque, les situations différentes
des communautés chrétiennes... ont amené à privilégier l'un ou l'autre
des intermédiaires. (Communautés dispersées et sans prêtres, familles
venant du paganisme ou vivant aux frontières de l'incroyance, catéchèse
interdites en dehors des assemblées dominicales...) Chaque fois cependant
est mis en relief la nécessité des trois partenaires,
A une nouvelle étape dans l'évolution religieuse des mentalités, de
Ia société, notre communauté se doit de vérifier si la transmission de
la Bonne Nouvelle se fait dans des conditions convenables...
Comme d'autres époques avant nous, nous constatons à nouveau
un manque de soutien familial, une absence des enfants (et de leurs
familles) à l'assemblée dominicale autour de la Parole de Dieu et de
l'Eucharistie.
Du coup nous sentons plus fortement que notre rôle de chrétiens
réunis le dimanche au nom du Christ va devenir plus important. Nous
sommes dans bien des cas promus en quelque sorte à exercer un rôle
de parrain à l'égard de beaucoup d'enfants catéchisés. Les chrétiens
qu'ils rencontrent dans cette église, c'est surtout nous... Ce qu'on leur
dit au catéchisme à propos des chrétiens, peuvent-ils le vérifier chez nous
ici?
Comment ne pas deviner que nous aurons de plus en plus à les
accueillir, à leur faire découvrir ce que nous célébrons, à les ouvrir à
nos gestes et à nos symboles chrétiens.
Certes ce n'est pas facile : il y a tant de choses que nous faisons
depuis si longtemps sans y penser vraiment que nous ne savons pas les
expliquer quand les enfants nous posent des questions. Ils nous rendent
cependant un grand service car en même temps que nous essaierons
de leur expliquer ce que nous faisons, nous pourrons redécouvrir avec
383

joie la beauté et la richesse de notre foi. Nous nous laisserons éduquer
en les éduquant.
Leurs mots, leurs expressions, leurs gestes sont différents des
nôtres. Essayons de les comprendre comme ils essaient de comprendre
les nôtres. Ensemble nous exprimerons mieux ta grâce multiforme de
l'Esprit. Ils s'expriment spontanément devant nous, pourquoi ne pas
essayer de le faire aussi à notre manière d'adultes ?
En accueillant les enfants et les jeunes c'est aussi vers leurs parents
que nous sommes appelés à nous tourner. Sensibles à la confiance
qu'ils nous font, nous essaierons d'être pour eux et avec eux le
signe d'une Eglise qui s'ouvre à tous, invite tous à cheminer à Ja découverte
de Jésus-Christ...
N'y aurait-il pas là pour nous tous une chance de redonner à notre
assemblée paroissiale un peu de jeunesse de cœur et de dynamisme,
à notre vie personnelle un peu de renouveau ? Est-ce autre chose être
missionnaires ? Ce que nous avons reçu, à notre tour nous le transmettons.
Ce dépôt précieux qu'est la Parole de Dieu, nous le portons, c'est
vrai, dans des vases d'argile. C'est l'éclat de ce trésor qu'il faut faire
ressortir pour que sa lumière retienne les regards. Présentons-la donc
au regard des autres et au nôtre, et laissons-la nous illuminer tous ensemble.
SERVICE DIOCESAIN DE L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX
• Jean-Marie Donegani, Guy Lescanne et le groupe de Recherche
de Bayard-Presse, Les raisons de vivre des Français de 20-40 ans, Le
Centurion, 1982, 230 p.
Cet ouvrage est le témoin d'une recherche collective, avec l'aide
de deux psycho-sociologues. Des journalistes se posent ces questions.
Quelles sont Ies raisons de vivre de nos contemporains, et dans ces
perspectives, comment leur dire quelque chose de Dieu ?
L'outil méthodologique utilisé est l'entretien non directif, à partir
de la consigne suivante : «J'aimerais que nous parlions ensemble de
ce que c'est ou de ce que ça pourrait être, pour vous aujourd'hui, être
heureux. »
Les enquêteurs décrivent alors sept modèles culturels qu'ils ont
pu isoler et construire à partir des déclarations rassemblées, qui sont
ici abondamment citées. Par exemple le premier : « avoir une famille,
un métier, une maison », ce qui permet stabilité, indépendance, sécurité...
Ils en disent l'organisation et la cohérence interne, établissant
progressivement entre les uns et les autres des comparaisons, comparaisons
qu'ils reprennent de façon plus systématique dans une 2* partie.
Un dernier chapitre essaie de dire le rapport de ces modèles au
sens religieux, à ce qu'ils portent en eux de «christanisme » encore.
Tout ceci est encore — et les auteurs en conviennent — un chantier
à poursuivre : on aimera le visiter et en apprécier déjà les résultats.
384
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pour dc nouveaux modes de vie
DECLARATION DU CONSEIL PERMANENT DE L'EPISCOPAT
SUR LA CONJONCTURE ECONOMIQUE ET SOCIALE
(22 septembre 1982)
I — Dans sa déclaration sur la conjoncture économique et sociale,
le Conseil permanent de l'Episcopat rappelle que les difficultés actuelles
(inflation, chômage, diminution du taux de croissance...) touchent toutes
les catégories sociales. Ces difficultés sont mondiales et elles sont
durables.
II — Dans le cadre de leur responsabilité pastorale, les évêques
parlent... Ils le font dans le contexte de la société française globale et
non par rapport à tel ou tel pouvoir politique passé ou actuel. Ils sont
en contact quotidien avec des personnes et des groupes concernés par
cette situation. L'Eglise n'entend donner de leçon à personne. Mais elle
a pour mission, à l'exemple .même du Christ, de susciter des attitudes
nouvelles inspirées par le sens chrétien de la solidarité, la Justice et
l'équité.
III — Cette situation appelle un changement d'habitudes. Chacun
doit s'interroger sur la contribution personnelle qu'il est en mesure d'apporter.
Personne ne peut se dispenser de s'informer et de réfléchir afin
de mieux agir. Personne ne peut se dispenser de réviser les habitudes
prises lors de la période de croissance. Des pauvres et des marginaux
étaient déjà laissés pour compte. Ils le sont encore plus aujourd'hui. La
solidarité est l'affaire de tous, elle invite à des révisions intelligentes
et généreuses. La tentation du "chacun pour soi" est moins que jamais
une voie d'avenir.
IV —- Dans la suite de la déclaration de 1979, l'épiscopat invite à
chercher de nouveaux modes de vie. Il le fait au titre de sa mission propre.
Cet appel ne transige ni avec la justice ni avec Ia vérité ni avec le
respect des partenaires. Sous quatre rubriques — emploi, placement de
l'argent, revenu, consommation — une vingtaine de points d'attention
sont proposés. Ceux-ci sont exigeants, réalistes, source d'espérance. Ils
ne s'adressent pas tous à tout le monde. A chacun et chacune, à chaque
groupe, de voir ceux qui les concernent davantage, de les approfondir ou
d'en inventer d'autres.
La construction du .monde passe par l'exercice effectif de la responsabilité
de chacun à son propre niveau, Ceci ne peut étre étranger à la
Bonne Nouvelle du Christ et à l'effort de conversion qu'il suscite.
(Texte de la note de Presse, établie par le
Secrétariat Général de l'Episcopat)
385

Nous donnons lel le quatrième et dernier point de ce texte :
CHERCHER DE NOUVEAUX MODES DE VIE
IX — L'esprit de l'Evangile ne s'accommode pas de n'importe quel
comportement individuel ou collectif. Il ne transige ni avec la vérité, ni
avec la justice, ni avec le respect des partenaires. Dans le cas présent,
la démagogie, le corporatisme, les multiples manières de tirer égoïstement
son épingle du jeu, le report des responsabilités sur un bouc émissaire...
contredisent les exigences de la foi.
Chacun porte la responsabilité des moyens à mettre en œuvre : la
diversité de situation des individus, des familles et des groupes, est
telle qu'aucun code précis ne peut convenir à l'action concrète de tous.
Il faut cependant admettre que nous devons questionner ceux qui disposent
d'un pouvoir plus grand, avec plus de vigueur que ceux qui sont
en situation de dépendance ou de pauvreté. Tous cependant ont des
droits et des devoirs.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
X — Dans cet esprit évangélique de réconciliation et de partage,
nous invitons les communautés chrétiennes à s'interroger sur la qualité
de la solidarité humaine vécue par leurs membres. Nous leur proposons
quelques points d'attention. Ces propositions sont exigeantes, réalistes et
source d'espérance. Elles ne s'adressent pas toutes à tout le monde : à
chacun, à chacune, à chaque groupe, de voir celles qui les concernent
davantage et de les approfondir.
EMPLOI
— Alors que certains ménages bénéficient du cumul de salaires
plus que suffisants, le renoncement total ou partiel à l'un d'entre eux,
celui de l'homme ou celui de la femme, faciliterait le partage du travail.
— Le cumul d'un emploi et d'une retraite suffisante peut poser
question. Dans certains cas, renoncer au premier développerait la possibilité
d'exercer une autre activité, par exemple dans la vie associative.
— Certains foyers, lorsque les enfants sont élevés et Ies besoins
en voie de diminution, pourraient envisager la retraite anticipée.
— Il s&mble que l'on n'ait pas encore suffisamment exploré la
possibilité d'emplois à temps partiel, au moins à certaines époques de la
vie d'une famille.
— Une société dans laquelle le travail "au noir" est aussi répandu
dans la plupart des catégories sociales ne peut être une société de
justice.
— Toutes les inscriptions au Fonds de chômage sont-elles pleinement
justifiées ?
386
— Si le système de répartition des charges sociales freine l'emploi
plus qu'il ne le stimule, il convient de le réexaminer. En contrepartie,
les dispositions nouvelles devraient inciter à l'embauche.
— Dans la mesure où Ja sécurité des uns a pour contrepartie
l'insécurité des autres, il serait anormal de lutter sans discernement
pour te maintien des avantages acquis et des dispositions qui les consacrent.
— Dans les conditions actuelles, on ne peut en rester à une attitude
nourrie de préjugés et systématiquement critique qui cacherait un refus
de participer à la solution des difficultés communes,
PLACEMENT DE L'ARGENT
— Ceux qui peuvent actuellement placer de l'argent ont à Juger de
leurs placements en fonction de leur utilité sociale et non de leur seule
rentabilité financière.
REVENU
— Sauf pour les plus défavorisés, la défense du niveau de vie n'est
pas aujourd'hui l'objectif le plus urgent.
— Il est conforme à la justice que tous les professionnels, salariés
ou non, participent au financement de Ja protection sociale.
— Les dissimulations et les fraudes fiscales et parafiscales vont à
l'encontre de la solidarité indispensable.
— Les mécanismes d'augmentation des salaires sont légitimes pour
assurer le nécessaire aux moins favorisés ; mais étendre sans discernement
ce processus à toute hiérarchie augmente souvent les inégalités.
— L'éventail actuel des revenus paraît loin de correspondre au
travail et aux services rendus.
— Nous remarquons aujourd'hui des attitudes individualistes qui ne
sont ni honnêtes ni raisonnables en face des institutions de solidarité
telles que Ja Sécurité sociale.
— Le recours aux subventions de l'Etat et des collectivités n'est pas
toujours justifié. Quand il l'est, le sens de la solidarité devrait conduire
ceux qui en profitent à les rendre superflues grâce aux résultats obtenus
pour permettre à d'autres d'en bénéficier à leur tour.
— Les responsables des deniers publics doivent se préoccuper du
caractère productif et créateur d'emplois de leur utilisation.
387

CONSOMMATION
— La vigilance des consommateurs jointe à l'effort des intermédiaires
rendrait plus équitable la détermination du prix des services et
des produits.
Xl _ S'interroger ne suffit pas. Seul le changement des com po r 3ments
individuels et collectifs peut entraîner un plus haut degré de solidarité
sociale, nationale et internationale. Dans ce but, que les catholiques
qui exercent des responsabilités économiques et sociales déploient
toutes les ressources de leur intelligence pour faire œuvre nouvelle ;
pour ceux d'entre eux qui appartiennent aux catégories sociales ies
plus revendicatives et les mieux garanties, qu'ils poursuivent leur effort
ou éventuellement prennent l'initiative d'imaginer, de proposer, de promouvoir,
par des engagements collectifs, des pratiques neuves. Cellesci
relèvent de notre réponse à l'appel du Christ, d'un effort permanent
de conversion.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
22 septembre 1982
• Chacun a pu le lire dans la Presse : les réactions au texte du
Conseil Permanent des évêques de France ont été parfois vives. Souvent
avec la partialité qui fait ne citer que tel paragraphe — pour l'approuver
(voire le « tirer à soi ») ou le refuser — ou donner un commentaire
sans référence à un texte précis. Le niveau d'intervention des Evêques
(le terrain de la vie sociale en son actualité avec les réalités
que sont le salaire, le revenu, le chômage, le travail « au noir », le placement
d'argent, la fraude fiscale,..) a été une fois de plus critiqué et
plusieurs ont encore reproché à l'Eglise de ne pas rester « sur les hauteurs
du spirituel'»... ou à la sacristie L. Beaucoup cependant ont noté
la pertinence des questions posées.
Il sera donc nécessaire de lire attentivement ce texte — dans sa
totalité — et d'y réfléchir dans les groupes chrétiens. Cf. tiré à part, p. 372.
Monseigneur l'Evêque dans son homélie pour la fête de Saint Françols,
à Kermabeuzen, le dimanche 3 octobre, a souligné l'importance
de cet appel, s'interrogeant aussi sur la réponse qui y sera donnée.
388
• PIERRE GANNE, QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS, Leçons sur le
Christ. Textes recueillis et présentés par Lucien Fraisse. Le Centurion
1982, 176 p.
Le Père Ganne (1904-1979), Jésuite de haute culture, dont la rumeur
venant de la région de Grenoble parlait comme d'un "prophète",
a peu écrit. Ce texte a été établi à partir de bandes magnétiques enregistrées
au cours de sessions. C'est donc une parole dans un langage
oral, incisif, direct, percutant, pas du tout un exposé construit comme un
tout qui se suffirait (et que fon pourrait résumer) mais plutôt quelques
perspectives qui vont droit à l'essentiel, provoquent à la réflexion, avec
des insistances, des reprises encore, des raccourcis aussi qui seront
parfois gênants...
Reprenant l'interrogation de Jésus, le Père Ganne appelle à dépasser
tout l'impersonnel où l'on risque de se complaire et de s'enliser par
lâcheté: quand le "tu" est interpellé, c'est le "je", par delà tous les
'j on ", tous les " dits ", tout le conditionnement, qui doit répondre et
par là-même se découvrir lui-même et s'engager dans sa réponse, avec
les exigences (La foi est " critique ") et les ruptures qui s'imposent. Et là
s'ouvre une longue route...
• JEAN-MARIE MORETTI, OLIVIER DE DINECHIN, LE DEFI GENE­
TIQUE, manipulations, diagnostics précoces, insémination, contraception ;
Le Centurion, 1982, 160 p.
A suivre l'actualité chacun le sait bien — et diverses émissions de
télévision l'ont souvent montré — d'immenses progrès, scientifiques et techniques,
ont été accomplis, ces dernières années, dans le domaine de
la vie. Quand ils touchent à l'homme, ils posent bien des problèmes moraux
(éthiques) : A-t-on le droit de fare tout ce qui est techniquement
possible ? Selon quelles références, quels critères porter un jugement
de valeur sur les possibilités actuelles d'agir ? et quelle lumière apporte
l'Evangile ?
Dans un ensemble très complexe, ces pages n'ont retenu que 4
questions : Le sous-titre les indique : Peut-on "manipuler" l'homme comme
un cobaye ? L'être humain anormal, faut-il le laisser vivre ou l'empêcher
de naître ? Et qu'en est-il de l'insémination artificielle et de la contraception
?
Quatre pa'ties donc dans ce bref ouvrage, Avec en chacune deux
chapitres : l'un (nécessairement assez technique) d'exposé des données
et des possibilités nouvelles d'intervention, l'autre de réflexion morale.
Les deux auteurs, deux jésuites, l'un biologiste, l'autre moraliste, unissent
ici leur intelligence et leur compétence. Ils seront de bons guides, Ils
aideront au moins à voir plus clair dans des questions de grande importance,
des questions difficiles et neuves pour lesquelles il n'y a pas de
réponses toutes faites. Et l'ouvrage reste ouvert...
P.C.
389

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sommaire
• A l'ouverture du Concile, il y a 20 ans
• Pour un échange entre Eglises 369
• Rein donné, vie sauvée 370
• Communiqués et informations 371
Semaine missionnaire
Camavic
Vie Montante
Equipes Notre-Dame
- Jubilé d'argent
• Nominations 373
• Message du Pape pour la Semaine missionnaire 375
• Au Centre missionnaire diocésain 378
• Pour un dimanche de la catéchèse 381
• Déclaration du Conseil Permanent de l'Episcopat
eur la conjoncture économique et sociale 383
• Trois jésuites parlent 389
9 Octobre 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon IS.S.N. . 0224 - 871 X
QUIMPER
ET LEON
.
kvlim>i«ia.f.iti NOUVELLE SÉRIE
23 Octobre 1982

MORS ET VITA
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Alors Almitra parla, disant, Nous voudrions maintenant vous questionner
sur la Mort.
Et ll dit :
Vous voudriez connaître le secret de la mort.
Mais comment le trouverez-vous sinon en le cherchant dans le
cœur de la vie ?
La chouette dont Ies yeux faits pour la nuit sont aveugles au Jour
ne peut dévoiler le mystère de la lumière.
Si vous voulez vraiment contempler l'esprit de la mort, ouvrez
amplement votre cœur au corps de la vie.
Car la vte et la mort sont un, de même que le fleuve et l'océan sont
un.
Dans la profondeur de vos espoirs et de vos désirs repose votre
silencieuse connaissance de l'au-delà ;
Et tels des grains rêvant sous la neige, votre cœur rêve au printemps.
Fiez-vous aux rêves, car en eux est cachée la porte de l'éternité.
Votre peur de la mort n'est que le frisson du berger lorsqu'il se
tient devant le roi dont la main va se poser sur lui pour l'honorer.
Le berger ne se réjouit-il pas sous son tremblement, de ce qu'il
portera l'insigne du roi ?
Pourtant n'est-il pas plus conscient de son tremblement?
Car qu'est-ce que mourir sinon se tenir nu dans le vent et se fondre
dans le soleil ?
Et qu'est-ce que cesser de respirer, sinon libérer le souffle de ses
marées inquiètes, pour qu'il puisse s'élever et se dilater et rechercher
Dieu sans entraves ?
C'est seulement lorsque vous boirez à la rivière du silence que vous
chanterez vraiment.
Et quand vous aurez atteint le sommet de ta montagne, vous commencerez
enfin à monter.
Et lorsque la terre réclamera vos membres, alors vous danserez
vraiment.
KHALIL GIBRAN
Le Prophète, Casterman, pp. 80-81
• Khalil Gibran (1883-1931) est né au Liban, dans une très ancienne
famille chrétienne. Il a publié " Le prophète M en arabe, puis en anglais,
en 1923.
Nominations
Par décision de Monseigneur l'Evêque ont été nommés :
— Au secteur de Plogastel-Saint-Germain, chargé de la paroisse de
Peumerit, en remplacement de M. Jean Guénégan, M. Louis Failler, professeur
au collège St-Joseph de Landudec, qui garde ses fonctions
actuelles.
— Au secteur de Brest-centre, résidant à Saint-Martin, M. Jacques
Quéré, aumônier au CH.R. de Brest (Bohars), qui garde ses fonctions
actuelles en Monde Hospitalier.
— Au secteur de Kerlouan, chargé de la paroisse de Goulven, en
remplacement de M. Jean-François Simon, M. François Caer, responsable
du secteur, qui garde ses fonctions actuelles.
— Au secteur de Lesneven, chargé de la paroisse de Trégarantec,
en remplacement de M. François Saillour, M. Jean Roué, responsable
du secteur, qui garde ses fonctions actuelles.
M. François Saillour se retire à Créac'h-ar-Bloas, Saint-Pol-de-Léon.
— Au secteur de Plabennec, aumônier de la Maison de retraite
Saint-Pierre, M. Aimé Mingan, précédemment chargé de Mespaul.
— Au secteur de Ploudiry, chargé de la paroisse de Loc-Eguiner,
en remplacement de M. Paul Jestin, M. Hervé Chevillote, précédemment
à Keraudren.
— Au secteur de Saint-Pol-de-Léon, chargé de la paroisse de Mespaul,
en remplacement de M. Aimé Mingam, M, Paul Jestin, précédemment
chargé de Loc-Eguiner.
— Au secteur de Plonévez-Porzay, chargé de la paroisse de Quéménéven,
M. Yves Arzur, chargé de Cast, qui garde ses fonctions actuelles.
— M. Joseph Poulhazan, précédemment au Relecq-Kerhuon est mis
à la disposition de la Mission de la Mer (15, rue de la Quintinie, 75015
PARIS) tout en restant au service des Jeunes Marins du Finistère
(Presbytère St Jacques, 7, rue du Général Paulet, BREST).
—- M. Pierre Falhun, précédemment professeur au Collège St Joseph
de Plouescat se retire à Tréanton, Plounéour-Trez.
* *
393

Nouvelles adresses :
M. Jean-Pierre Derrien, 22, rue Léon Nardon, Brest.
M. Michel Le Dreff, 22, rue Léon Nardon, Brest
M Jean Miry, Presbytère du Pilier Roune, 202, rue Jean Jaurès Brest
M. Jean Guénégan, Presbytère Ste Bernadette, 9, allée P. de Coubertin
Quimper.
M. Adrien Léon, Presbytère de Lannilis.
M. Yves Calvarin, Bourg, Tréouergat.
M. Pierre Craveur, Cité des Glycines, Briec-de-l'Odet
Clôture de l'Année Sainte Thérèse
Nos deux Carmels ont célébré Ste Thérèse d'Avila au 4e centenaire
de sa mort (4-15 octobre 1582).
Au Carmel de Morlaix — où " l'année " s'ouvrit le 18 octobre 1981 —
c'était encore un peu comme l'an dernier, "Portes ouvertes' le dimanche
10 octobre, avec l'accueil d'un millier de personnes qui purent admirer
les projections "le Désert dans la ville" et l'exposition sur l'histoire
du Carmel venue de Vannes. A 17 h, Mgr Pailler présida l'Eucharistie et
M. le Vicaire Général Y. Le Verge donna l'homélie de cette fête.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ll y avait foule au Carmel de Brest le dimanche 17 octobre. Beaucoup
purent découvrir la maison dans sa simplicité, les jardins, les pépinières,
l'atelier de céramique... sans omettre, si possible, la séance de projections...
Mais c'était là un programme bien chargé pour un temps trop
court. A 17 h, Monseigneur l'Evêque, entouré de Mgr Favé, du Père Abbé
de Landévennec et d'une vingtaine de prêtres, présida l'Eucharistie de
cet anniversaire, tandis que le Père Delalande, Carme du couvent de
Paris, s'arrêta en son homélie à la " conversion " de Thérèse après 20
ans de vie religieuse...
Au cours de l'année qui s'achève, les Carmélites auront saisi autour
d'elles l'amitié de beaucoup et pour tous ceux qui auront mieux découvert
leur " présence ", ce mois d'octobre ne sera pas une fin mais encore
une ouverture...
" Quimper et Léon ", pour sa part, honore ce centenaire en publiant
deux textes : Présence Carmélitaine dans le diocèse de Quimper (Louis
Le Floc'h) ; Actualité d'un centenaire (Jean Abiven).
P.C.
384
Communiqués et informations
ASSEMBLEE
LOURDES
82
JOURNEE
MISSIONNAIRE
24 OCTOBRE
SECOURS
CATHOLIQUE
TAXE
D'HABITATION
1982
L'assemblée plénière de l'épîscopat, Lourdes
1982, commencera le samedi matin 23 octobre et
s'achèvera le samedi 30 à midi.
Parmi les questions au programme :
— Perspectives pastorales pour la santé
— la mission en monde ouvrier
— Le Renouveau charismatique en France
Le dimanche 24 octobre sera pour beaucoup de
paroisses le " dimanche missionnaire " 1982.
Ce four-là, les Evêques de France, célébreront
à Lourdes, avec la participation de Mgr ZOA, archevêque
de Yaoundé, le 25e anniversaire de l'Encyclique
" Fidei donum ".
Sur TF 1, à l'émission " Le Jour du Seigneur %
de 10 h 30 à 11 h, deux évêques, l'un "envoyeur'
(celui d'Angers), l'autre "receveur" (un africain) diront
la signification des échanges entre Jes Eglises.
" Quimper et Léon " marque aussi cet anniversaire,
dans la perspective du diocèse, cf. pp. 399-402
La journée du Secours Catholique : le dimanche
21 Novembre. — ll y a donc lieu de rectifier l'indication
donnée par l'Ordo liturgique diocésain :
l'annonce de la quête du S.C. est à faire le 14 et
non pas le 7.
Conformément aux dispositions adoptées par le
Parlement sur proposition du Gouvernement dans
un but de meilleure justice sociale, les personnes
qui :
t. étaient âgées de plus de 60 ans ou veuves (quel
que soit leur âge) au 1er janvier 1982;
2. ne sont imposables ni à l'impôt sur le revenu à
raison de leurs revenus de 1981, ni à l'impôt sur
les grandes fortunes pour 1982 ;
3. et occupent leur habitation principale :
• soit seules ou avec leur conjoint,
395

RELIGIEUSES
MISSION
EDUCATION
• soit avec des personnes comptées à charge au
sens de l'impôt sur le revenu,
• soit avec d'autres personnes non passibles
de l'impôt sur le revenu,
bénéficient de l'exonération de la taxe d'habitation
concernant leur habitation principale.
Demander l'imprimé " ad hoc ", au Service des
impôts, à la perception, ou au Bureau Diocésain du
Temporel.
La rencontre générale annuelle des Religieuses
en Mission d'Education aura lieu au Nivot le dimanche
7 novembre 82 de 9 h 30 à 18 h. C'est le
Frère Vincent Ayel qui complétera notre travail de
l'an dernier en étudiant le thème : Rôle social de
l'Ecole. Rôle de l'Ecole dans la Mission de l'Eglise.
Toutes les religieuses engagées en mission d'Education
sont invitées à cette journée. Une célébration
eucharistique est prévue en fin d'après-midi.
Prévoir son pique-nique.
Les inscriptions seront à faire pour le 2 novembre,
dernier délai, auprès de : Sœur Marie-Claire
Bernard, 8, rue Vauban, Brest. Tél. 49.06.51.
Les frais de journée et les cotisations seront à
régler à cette occasion, (cf. circulaire expédiée par
le service des congrégations).
Nos amis défunts: Sœur Marcelle Le Gall, des Filles du St-Esprit, Berrien.
Mme Bernadette Le Bis, Loquivy de la mer. Sœur Marie-Joséphine Balcon de
ta communauté de l'Adoration de Brest. M. Hyacinthe Belbéoc'h, Pouldavîd, Mme
Nicolas L'Helgu 8 n, Quimper. Mme Péron, Clohars-Carnoët. M. Paul Birzon, Concarneau.
M. André Ollivier, Pleuven. M. Guillaume Le Meil, Mahalon. Melle Marie
Le Cloirec, Lannilis. M, Alain Le Roy, père de M. l'abbé Jean Le Roy, Plouvien.
Mme veuve L'Hostis, Ploudaniel. M. Corentin Curunet, Dinéault. Sœur Marie
Espérance, de la Congrégation des Sœurs de l'Agneau de Dieu. Mme Feunteun,
Quimper.
• Appel : Le Collège Saint-François à Lesneven fêtera les 3 et 4
avril 1983 son 150e anniversaire. Le Directeur invite les prêtres anciens
élèves à lui faire parvenir des documents pour l'exposition à organiser à
cette occasion : photos diverses par exemple, avec indication précise,
et adresse pour le retour.
396
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Maison de Retraite des Prêtres
I
SOUSCRIPTION
Monseigneur rappelle la "SOUSCRIPTION" qu'il a lancée pour
le financement des travaux de rénovation des Maisons de Retraite
de Saint Joseph à St-Pol de Léon et de Keraudren à Brest.
cf. "Quimper et Léon" 26 juin 1982, pp. 271-272.
— Cet appel s'adresse aux prêtres eux-mêmes : leur don,
si minime soit-il, sera un témoignage de solidarité sacerdotale.
— Des Paroisses peuvent certainement prélever une partie
de leurs réserves sans troubler (eur trésorerie. Jusqu'ici, seulement
trois paroisses ont participé à la souscription.
— Enfin un tract sera rédigé à l'intention des catholiques
du diocèse et mis à la disposition des paroisses.
NOTE EXPLICATIVE
— Entre 1960 et 1970, l'effort d'investissement du Diocèse s'est
orienté vers la construction des nouvelles églises. Les emprunts, d'un
montant global de 5.000.000 F seront amorti en 1990.
— En 1973, le Diocèse a construit la Maison de Retraite de Quimper.
Coût. 3.100.000 F. En 1980, la rénovation de la Maison S. Joseph s'est
élevée à 1.700.000 F. Pour la rénovation en cours de Keraudren, il faut
prévoir une dépense de 4.800.000 F. Au total, le diocèse aura donc investi
une somme de 9.600.000 F. pour ses Maisons de Retraite.
— Ces sommes qui peuvent paraître importantes étaient nécessaires
dès lors qu'on voulait rénover les maisons et assurer aux prêtres
le même "confort" que celui de toute maison accueillant des personnes
âgées : chauffage, salle d'eau, isolation.
— Les travaux de rénovation de Keraudren seront achevés au mois
de juin 1983. A cette date, la dette diocésaine sera de l'ordre de 7000.000 F
ce qui est passablement lourd. C'est pour atténuer cette dete qu'est
lancée la présente souscription.
— Faut-il ajouter que, parallèlement à ces investissements, le
Diocèse doit assurer aux prêtres en retraite un complément à la pension
versée par la Caisse des Cultes (CAMAVIC) et dont le montant es* fixé
à 12.750 F. pour l'année 1982. Le complément est de 5.3OO F. par prêtre,
soiL au total la somme de 700.000 F. pour l'année 1982.
— Les dons sont à adresser à l'ASSOCIATION DIOCESAINE DE
QUIMPER C.C.P. 394.28 R NANTES, ou par chèque bancaire que l'on
pourra faire parvenir à l'Evêché, Bureau du Temporel, 3. rue de Rosmadec,
B.P. 405, 29101 QUIMPER CEDEX, D'avance, merci aux donateurs.
397

Les Finances de l'Eglise
(documents à la disposition des paroisses)
I. La commission nationale pour la vie matérielle de l'Eglise vient
de faire paraître un dossier sur le Denier du Culte, dossier qui traite
aussi des finances de l'Eglise. Il a semblé normal que le Diocèse s'associe
à cet effort d'information près des catholiques qui participent, de
près ou de loin, à la vie de l'Eglise.
Le Diocèse a commandé 100.000 dossiers, soit un dossier pour 8
habitans. C'est dire que la diffusion doit être étudiée pour qu'elle atteigne
ceux-là mêmes que le dossier peut intéresser.
Chaque paroisse recevra son lot de dossiers — une affiche — et
une circulaire explicative donnant quelques idées pour la diffusion.
Le transport des paquets (3 tonnes !) demandera un certain temps.
L'Evêché assurera la distribution au gré des occasions. Mais tous ceux
qui peuvent venir à l'Evêché prendre les paquets pour un groupe de
paroisses ou pour le doyenné rendront un grand service.
II. Comme l'annonce ce N" de " Quimper et Léon ", un tract pour
la souscription lancée par Monseigneur en faveur de la rénovation des
Maisons de Retraite sera édité sous peu et, si possible, joint au paquet
ci-dessus.
UL Enfin, bien que le thème soit plus large que les finances de
l'Eglise, il faut signaler ici le dossier administratif rédigé par le secrétariat
de l'Episcopat. Ce dossier sera à conserver dans les archives de
la paroisse, il se présente sous la forme de fiches dont voici les titres :
1. Les personnes (les prêtres - statut canonique - les testaments -
les religieux - les laïcs - la S.S. des pretres...)
2. Les ressources - les placements
3. Les organisations diocésaines
4. Les organisations paroissiales
7. Les impôts et la fiscalité
D'autres dossiers sont en préparation. Les paroisses — ou les prêtres
— qUj désirent recevoir d'autres dossiers peuvent s'adresser au
Bureau diocésain du Temporel. Prix du dossier supplémentaire : 10 francs.
• La Centrale Saint-Jacques, 31 rue de Fleurus 75006 Paris, publie « Mon
agenda 1983», Avec comme thème: «Serviteurs de l'Evangile», préparé en collaboration
avec le Service National des Vocations. Prix franco : 27 Frs.
398
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pour une encyclique en ses noces d'argent
FIDEI DONUM : 25' ANNIVERSAIRE
Le message de Jean-Paul ll pour la semaine missionnaire
se situe dans la ligne de cette lettre de Pie XII.
Les Evêques de France y consacreront une Journée au
cours de leur prochaine Assemblée générale (23-30 octobre).
Le 21 avril 1957, le Pape Pie XII publiait l'encyclique « Fidel donum »,
sur la situation des missions catholiques, notamment en Afrique (cf. Documentation
Catholique, 12 mai 1957, 7 pages).
U y disait la situation de l'Eglise en Afrique, soulignant les avancées
déjà, mais aussi l'urgence encore d'une aide au temps d'une transformation
sans précédent de ce continent. Devant la pénurie des ouvriers
de l'évangélisation, il lançait un appel dans quatre directions. Et il y avait
là un paragraphe qui allait avoir — res miranda — un impact, une réalisation.
Ce texte mérite d'être rappelé.
«Une autre forme d'entraide, plus onéreuse, sans doute, est même
pratiquée par certains évêques, qui autorisent tel ou tel de leurs prêtres,
fût-ce au prix de quelques sacrifices, à partir se mettre, pour une
durée limitée, à la disposition des Ordinaires d'Afrique. Ce faisant, ils
rendent à ceux-ci un service irremplaçable tant pour assurer l'Implantation,
sage et discrète, des formes nouvelles et plus spécialisées du
ministère sacerdotal, que pour suppléer le clergé de ces diocèses dans
les tâches d'enseignement, ecclésiastique et profane, auxquelles n ne
peut plus suffire. Nous encourageons volontiers ces Initiatives généreuses
et opportunes ; préparées et réalisées avec prudence, effes peuvent
apporter une solution précieuse dans une période difficile, mais
pleine d'espérance, du catholicisme africain. »
En fait, dans divers pays et chez nous, des prêtres se sont sentis
d'accord avec Pie XII, puis en 1961 avec Jean XXIII qui a répercuté le
même appel pour l'Amérique latine. Et avec l'accord de leur Evêque,
envoyés ainsi par leur Eglise locale, ils sont partis... Ils devenaient les
prêtres « Fidel donum », allant les uns et les autres se joindre aux nombreux
missionnaires présents un peu partout sur la terre...
398

En même temps, même sans prendre cette dénomination, les Religieuses
entendaient le même appel à dépasser toutes frontières. Et par
exeiriDle nos Cong égalions locales devenaient «missionnaires à exterteur.
• Les Sœurs de Kermaria, Ies Filles du Saint-Esprit, les Religieuses
de Saint-Méen, et d'autres... écrivaient là une belle page de leur
histoire... (1).
* *
A l'occasion de ce 25 e anniversaire, le Père Louis Dlle, Secrétaire
de la Commission Episcopale des Missions à l'Extérieur, écrit:
Le chiffre record de 564 prêtres diocésains français en mission
à l'exté ieur a été atteint en 1971. Et c'est près de 1.000 prêtres qui
sont ainsi partis.
Au 1er janvier 1982, ils étaient 323, se répartissant ainsi :
123 en Afrique Noire - 117 en Amérique La f ine - 39 au Maghreb - 22 dans
les DOM.TOM - 14 dans les Iles de l'Océan Indien et du Pacifique - 8 en
Asie.
Ce chiffre est à peu près stable depuis 4 ans. Chaque année, les
dépa-ts compensent les retours : autour de la vingtaine.
La plus forte majorité des prêtres Fidei Donum est engagée dans
des ministères paroisiaux (en ville ou en brousse). Viennent ensuite les
aumôniers d'Action Catholique spécialisée et les aumôniers de scolaires
ou étudiants. Puis les professeurs et animateurs spirituels dans
les petits, moyens et grands séminaires.
Mais compte tenu de la conjoncture actuelle, faudra-t-il stopper
une expérience qui a porté et continue de porter ses fruits ? Faudra-t-il
pratiquer la politique de la « charité bien ordonnée commence par soimême
» ?
Les demandes qui sont adressées au secrétariat de la C.E.M.E. sont
très nombreuses. Ce sont souvent de véritables appels au secours.
La Mission fait caquer les frontières. Le vingt-cinquième anniversaire,
c'est l'occasion qui nous est offerte de redonner un élan nouveau'à
notre Eglise. Sachons la saisir dans nos Eglises diocésaines.
*
* *
(1) Si, contrairement à d'autres Bulletins diocésains, «Quimper et Léon »
parle peu des «Missions à l'extérieur», c'est que nous avons le privilège
d'avoir une revue diocésaine uniquement consacrée à «Nos Missionnaires
», Les Lizerl...
400
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La participation des prêtres du diocèse de Quimper à l'expérience
«Fidel donum» a été assez bonne... (II y en eut, il y en a de meilleu-es
en d'autres diocèses). En ce 25 e anniversaire, l'on peut relever ces
indications statistiques dans l'Annuaire diocésain :
1959
1960
1961
1962
1963
1964
3
6
6
7
8
7
1965
1966
1967-
1968
1969
1970
9
9
11
14
19
18
1971
1972
1973
1974
1975
1976
19
16
13
9
9
S
1977
1978
1979
1980
1981
1982
En fait ainsi jusqu'à présent, 26 prêtres du diocèse ont assuré un
service d'Eglise à titre de « Fidei donum » (2). Certains au cours de
plusieurs séjours, quelques-uns avec une remarquable durée...
•
BV
L'Encyclique « Fidei donum » a lancé dans l'Eglise une expérience
utile et riche de sens. Plus tard sont venus les textes du Concile Vatican
ll appelant plus nettement encore le peuple chrétien et les Evoques
au souci de l'Eglise universelle. Et puis les situations ont beaucoup
changé et chez nous (avec la diminution des prêtres) et ailleurs (avec
l'exigence que Ies Eglises locales prennent de plus en plus leurs affaires
en mains).
Cependant l'ouverture aux autres est — et sera — toujours d'actualité.
Dans les deux sens : non seulement donner... mais aussi recevoir...
Un échange entre Jes Eglises, plus anciennes ou plus jeunes, sera de
plus en plus nécessaire-
Pierre CROZON
Ancien prêtre « fidei donum » au Séminaire Jean XXIII
Kinshasa (Zaïre),
et au Séminaire de Sébikotane - Dakar (Sénégal)
• NOS CINQ PRETRES "FIDEI DONUM", EN CETTE FIN D'ANNEE
1982:
— Emile Gloaguen, curé de Saint-Marc, Haïti (depuis 1959).
— Jean Ladan, Casilla 716, Talca, Chili (depuis 1966).
— Yves Saout, Ouzal, B.P. 10, Mokolo, Cameroun (depuis 1967).
— Joseph Bernard, C.P. 1110, 74000 Goiâna, Brésil (depuis 1968).
— François Moysan, Mission Catholique, Antisiriribe, par Ambohimandroso
gare (TA.) Madagascar (1959-1969; nouveau départ début 1982).
(2) ll y a en plus ceux qui ont été des « Fidei donum -» d'avant l'heure...
Et encore ceux qui ont été, ou sont, au service d'autres Eglises, sans
être passés par la filière « Fidei donum ».
7
6
5
5
4
5
401

• QUELQUES NOUVELLES DE CEUX QUI SONT PARTIS AU DEBUT
DE 1982 :
— FRANÇOIS MOYSAN (il est retourné à Madagascar dont il avait
gardé la nostalgie...)
" Malgré les circonstances peu favorables au début, mon adaptation
a été moins dure que je ne le pensais. J'ai assez bien supporté le changement
de climat. L'accueil des Malgaches est toujours aussi chaleureux.
Enfin j'ai déjà fait beaucoup de progrès dans le maniement de la
langue, ll me manque encore un peu de pratique, mais cela viendra
assez vite par la force des choses, puisque je suis obligé de toujours
parler malgache... Actuellement je suis un peu grippé. A cette époque
de l'année, la variation de températures est très grande... En ce moment
bien que je sois sous les Tropiques, je suis habillé de lainages comme
quelqu'un qui va au Pôle Sud ! " (Juillet 82).
— PIERRE CARIOU (A 72 ans, il est reparti sur les routes du monde...
Bien que ce ne soit pas par la filière " Fidei donum ", nous nous permettons
de lui donner la parole sous ce titre, ll est professeur au Petit
Séminaire de Buhimba, B.P. 50, Goma, Nord Kivu, Zaïre).
"Je me suis intégré sans difficulté à ce milieu clos qui a dénomination
de Petit Séminaire. L'enseignement m'a passionné dès le départ.
D'abord, en raison de ta matière traitée : l'Ancien Testament en 3e, ia
vie de Jésus en Seconde, l'histoire de l'Eglise en Première ; des aspects
généraux et locaux de la Justice (vaste domaine...) J'assume aussi
l'histoire contemporaine en Première (inépuisable sujet). — ll y a
surtout ces garçons d'un autre monde. Ça s'est parfaitement accordé
du vieux tonton Blanc à ces têtes crépues qui feront, avec d'autres,
l'Afrique de demain. Que leur ai-je apporté ? Je ne saurais le dire. Mais
ils m'ont beaucoup appris, Ce ne sont pas des anges. Ils sont parfois
déconcertants, mais ils sont profondément religieux, très appliqués à
leurs études." (Août 82)
Population des paroisses
L'on trouvera ici les résultats du recensement 1982 (Résultats provisoires,
que nous ont adressés les services de l'INSEE, à Rennes), Ce
sont ces chiffres que l'annuaire diocésain publiera dans sa prochaine
édition (en cours de préparation), sauf avis contraire des responsables
de paroisse qui voudront bien fournir tous renseignements utiles sur
les additions ou soustractions à opérer. En effet paroisse et commune
n'ont pas nécessairement la même population et diverses communes
comportent plusieurs paroisses... C'est pourquoi il manque de nombreux
chiffres, que seules les paroisses peuvent fournir. Merci. Répondre à
Rédaction de l'Annuaire, Evêché, BP 405, 29101 Quimper.
402
Archives diocésaines de Quimper et Léon
1. Quimper-ville 56.881
Saint-Corentin ?
Kerfeunteun ?
Saint-Mathieu ?
Moulin-Vert • ?
Ste-Claire-Penhars ?
Ste-Bernadette - , ?
Ergué-Armel ?
Locmaria - ?
Ste-Thérèse ?
2. Quimper-rural
Gourlizon < 851
Guengat 1.588
Plogonnec 2.888
Plomelin 3.041
Plonéis 1.373
Pluguffan 3.108
3. Briec de l'Odet
Briec 4.587
Edern 1.690
Ergué-Gabérlic 5.679
Landrévarzec 1.240
Landudal 672
Langolen 641
4 Concarneau-ville .... 17.953
Concarneau ?
Beuzec-Conq ?
Lanriec «. ?
Le Passage ?
St-Philibert ?
Trégunc 5.909
5. Douarnenez-vïlle : 17.665
Sacré-Cœur ?
Ploaré ?
Pouldavid ?
Tréboul ?
Le Juch 751
Pouldergat 1.304
Poullan 1.586
6. Bannalec
Bannalec 4.975
St-Thurien 925
Coray 1.737
Elliant 2.463
Le Trévoux 925
Melgven 2.809
Rosporden 6.735
Kernével ?
Saint-Yvi 2.176
Scaër 5.968
Tourc'h 891
7. Fouesnant
Bénodet 2.285
Fouesnant 5.239
Gouesnach 1.487
La Forêt-Fouesnant 2,148
Pleuven 1.690
Clohars-Fouesnant 1.073
St Evarzec 2.525
8. Guilvinec
Guilvinec 4.203
Treffiagat 2.384
Lechiagat ?
Lesconil ?
Loctudy 3.560
Penmarc'h 6.463
Kérity
St-Guénoîé ?
Plobannalec 2.844
9. Plogastel St-Germain
Guiler-sur-Goyen
Landudec 1 -232
Peumerit 755
Plogastel St-Germain 1615
Plovan 720
Plozévet 3.102
Pouldreuzic 2024
Lababan
Tréogat 419
10. Pont-Croix
Audierne
3046
Beuzec-Cap Sizun 1307
Cléden
1 * 420
Esquibien 1- 970
Goulien
566
Me de Sein
Mahalon
504
711
Meilars-Confort
Plogoff
695
2 - 131
Plouhinec A.9QS
Pont-Croix 1-832
Poulgoazec
Primelin
*•
1023
403

11. Pont-l'Abbé
Combrit 2.495
lle Tudy 548
Plomeur 2 852
Plonéour-Lanvern 4.508
Pont-l'Abbé 7.266
St-Jean-Trolimon 735
Tréguennec 274
Tréméoc 620
12. Quimperlé
Arzano 1.113
Guilligomarc'h 569
Clohars-Carnoët 3.406
Locunolé 836
Querrien 1.759
Quimperlé 11.071
Baye 781
Mellac 1.855
Rédené 2.112
Tréméven 1.975
13. Riec-sur-Belon
Moëlan 6.499
Névez 2.7OO
Nizon ?
Pont-Aven 3.295
Riec-sur-Belon 4.059
14. Brest-ville : 155.800
Saint-Louis ?
Saint-Martin ?
Saint-Michel ?
Lambezellec ?
Le Bouguen-Bergot ?
Kerinou ?
Saint-Luc ?
Bohars 2.887
Recouvrance ?
Kerbonne ?
Le Landais ?
St Pierre Quilbignon ?
Guilers 6.7OO
Plouzané 8.833
St Joseph Pilier Rouge .. ?
St Jean - St Jacques ?
St Marc ?
15. Guipavas
Gouesnou 4.061
Guipavas 10.425
404
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le Relecq-Kerhuon 9.286
Plougastel-Daoulas 9.581
16. Daoulas
Daoulas 1.401
Le Faou 1556
Hanvec 1.372
Irvillac 935
L'Hôpital-Camfrout 1.407
Logonna-Daoulas 1.312
Loperhet 2.026
Rosnoën 692
Rumengol ?
St-Urbain 1.062
17. Kerlouan
Brignogan 881
Goulven 470
Guissény 1.887
Kerlouan 2.572
Plounéour-Trez 1.338
Saint-Frégant 583
18. Landerneau
Dirinon 1.799
La Forest-Landerneau .... 1.384
Landerneau 14.493
Pencran 1 060
Plouédern 2.580
Salnt-Divy 1.138
Saint- Thonan 769
Trémaouézan 345
19. Landivisiau
Bodilis 1-209
Guimiliau 760
Lampaul-Guimiliau 1.973
Landivisiau 7.964
Plougourvest 1.060
Plounéventer 1.416
St-Derrien 582
St-Servais 568
20. Lannilis
Landéda 2.281
Le Grouanec
Lannilis 3.939
Lilia ?
Plouguerneau 5.293
Tréglonou , 445
UNE NOUVELLE ETAPE DANS LA PRATIQUE
DE LA CATECHESE
Lettre Pastorale de Mgr Francis BARBU,
Evêque de Quimper et de Léon
Alors que je préparais cette Lettre Pastorale sur la Catéchèse, un
passage du récent discours du Pape Jean-Paul ll aux Evêques de la Région
Apostolique d'Ile-de-France est venu me conforter en mon projet :
' Dans les diocèses dont vous avez la charge, aucune personne ni
aucun groupe privé ne saurait suspecter ni remettre en question votre
responsabilité primordiale en ce domaine ou l'autorité qui lui est inhérente.
"
Et il ajoute : " De tout cœur, je vous dis mes encouragements et
je bénis les prêtres et les catéchistes, religieux et laïcs, qui consacrent
leur temps et ieur peine en collaborant avec vous dans ce ministère si
important de ia catéchèse. Comme vous le dites, il faut agir au mieux,
avec toutes les ressources dont vous disposez, pour ne pas laisser s'installer
un vide religieux dans les générations nouvelles."
Conscient de ma responsabilité, mais n'ayant guère la possibilité
de l'exercer concrètement, je veux, par cette lettre, montrer l'importance
que j'accorde à cette annonce de la Bonne Nouvelle aux enfants baptisés
et à tous ceux qui se préparent au Baptême et souligner le bien-fondé
de la réforme de l'enseignement catéchétique voulue par les évêques de
France, dont la mise en œuvre commence cette année.
Après un bref rappel historique, j'insisterai davantage sur les conditions
actuelles de la catéchèse et sur les caractéristiques essentielles
de celle que l'on veut instaurer : — une catéchèse qui puise aux sources
authentiques de la foi ; — une formation chrétienne en Eglise ; — une
œuvre commune de chrétiens diversement situés dans l'Eglise.
Cette lettre, je l'adresse aux prêtres, aux catéchistes, aux parents,
et à tous ceux qui sont concernés, d'une façon ou d'une autre par la
catéchèse des enfants. Je souhaite que toutes les communautés chréiennes
en soient aussi informées, spécialement à l'occasion du ' Dimanche
de la catéchèse" (cf "Quimper et Léon" du 9 octobre 1982), pour
que tous soient au courant de l'immense effort de renouvellement entrepris
par l'Eglise de France et que, selon leurs possibilités, ils y apportent
leur collaboration.
405

I. - La Catéchèse au cours des siècles
Archives diocésaines de Quimper et Léon
LA MISSION DE L'EGLISE
Avant accompli sa mission sur terre, Jésus a confié à l'Eglise l'annonce
de la Bonne Nouvelle de l'Evangile: "Allez, de toutes les nations
faites des disciples..." Ce devoir, l'Eglise déjà rassemblée dans la foi
doit l'exercer dans l'espace, envers les peuples qui n'ont pas encore
reçu la première annonce du message évangélique ou l'on mal perçue,
mais aussi dans le temps, aux générations successives qui ne peuvent
sans cette annonce accéder à une foi adulte.
Pendant des siècles, la famille et les communautés chrétiennes
étaient pour les enfants baptisés dès leur jeune âge le milieu naturel
dans lequel et par lequel, comme par osmose, croissait la foi reçue en
germe au baptême. Nous ne connaissons pas l'existence d'institutions
catéchistiques particulières pour la formation chrétienne des enfants.
Le jeune chrétien était porté par tout un contexte, pas nécessairement
très fervent, mais qui du moins ne remettait pas en cause l'orientation
profonde de sa vie.
UNE ORGANISATION SPECIALISEE
Lorsque, après des siècles de christianisme, tout un courant de sécularisation
commence à imprégner la société et que l'enseignement,
d'abord dispensé par les clercs, est assuré par d'autres instances, la
nécessité d'une organisation paroissiale de l'enseignement chrétien élémentaire
s'imposa. Le Concile de Trente invite les évêques à se préoccuper
de faire assurer cet enseignement ; il fait publier un Catéchisme
destiné aux prêtres, sur le modèle duquel furent composés des catéchismes
à l'usage des enfants, regroupés dans les écoles ou dans le
cadre des paroisses.
Les catéchismes par questions et réponses étaient le plus souvent
diocésains, bien que, dès avant la Révolution de 1789, un courant se
manifestât en faveur d'une unification. Cette unification pour tout le
territoire français fut imposée de façon autoritaire par Napoléon, dans
la foulée du Concordat, mais le Catéchisme impérial fut unanimement
répudié à la chute de l'Empire, laissant la place à de nouveaux catéchismes
diocésains.
DES REFORMES PLUS RECENTES
Au cours des dernières décades, un nouvel essai d'unification fut
entrepris, à la demande des évêques, et aboutit en 1947 à la publication
d'un "Catéchisme à l'usage des Diocèses de France" que beaucoup de
chrétiens adultes d'aujourd'hui ont connu et appris par cœur et qui
demeure encore pour certains d'entre eux une sérieuse référence.
408
Une plus grande attention aux enfants et aux milieux qui les marquaient
de plus en plus agit dans le sens d'une diversification des propositions
de catéchèse, l'unité fondamentale étant sauvegardée par la
référence à un " fonds commun " élaboré par une Commission Nationale.
Cette solution fut bien vite jugée imparfaite, ce qui obligea les évêques
de France à inscrire à nouveau au programme de leurs Assemblées
Plénières de Lourdes la question du catéchisme.
L'ELABORATION DE LA NOUVELLE REFORME
Le travail entrepris a été long et difficile, mais mené avec persévérance.
Une fois posés les principes directeurs de l'élaboration de nouvelles
propositions et réalisé le livre "Pierres Vivantes", recueil de
documents privilégiés pour la catéchèse, de nombreuses équipes se
sont mises au travail. Et voici réalisés différents "Parcours Catéchétiques
" qui se proposent de conduire les enfants à la suite de Jésus,
en Eglise, dans un monde souvent indifférent et parfois hostile, où ils
devront à leur tour devenir témoins de la Bonne Nouvelle.
Nous sommes donc au point de départ d'une nouvelle étape dans
la pratique catéchétique de l'Eglise de France. Les nouveaux parcours
deviennent obligatoires cette année pour les enfants de 1ère année du
Cours Moyen (CM 1) et le sera progressivement pour les autres années
de catéchisme. Au point de départ de cette nouvelle étape, ]e juge important
d'informer les communautés chrétiennes de l'esprit qui a présidé
à son élaboration, afin que, au lieu de critiquer de façon injuste et stérile
l'effort entrepris, comme cela arrive parfois, tous les chrétiens se sentent
concernés et appelés, d'une manière ou d'une autre, à participer à
l'édification de l'Eglise dans ia vérité et la charité.
II. - Les conditions nouvelles
de la catéchèse
NOTRE VIEUX " CATECHISME '
Beaucoup de chrétiens d'un certain âge restent fidèles à leur vieux
" catéchisme " qui leur proposait un exposé de la foi chrétienne et
pratiques essentielles du christianisme, auxquelles ils se sont efforcés
de demeurer fidèles, tandis qu'ils voient trop souvent, avec douleur.
leurs enfants et petits-enfants s'en écarter. "Pourquoi donc, *sen--ita avoir
abandonné ce catéchisme ? Pourquoi tous ces changements ? Mais peuton
se contenter de remettre en cause seulement l'institution caféchéfique 7
En réalité, ce qui a changé d'abord e» surtout, c'est tout le conte»te
dans lequel l'Eglise et les chrétiens se trouvent Immergés et qui NS
407

oblige à proposer autrement la même fol aux nouvelles générations.
Notre catéchisme d'il y a un demi-siècle visait un milieu encore chrétien,
ou du moins imprégné de pensée et de traditions chrétiennes,
même si la "pratique religieuses" et la "vie" concrète ne s'inspiraient
pas toujours du même esprit. Le catéchisme d'alors supposait, peut-être
trop facilement la foi des enfants et, par ses formules apprises par
cœur, leur permettait de l'exprimer, souvent d'ailleurs en termes théologiques
qui dépassaient leur possibilité de compréhension. Il les aidait
à se garder des formules frelatées et leur rappelait les exigences de leur
profession chrétienne, au point qu'ils s'estimaient pécheurs s'ils dérogeaient
au code de conduite qui en découlait.
... INSUFFISANT POUR AUJOURD'HUI
Dans le monde sécularisé d'aujourd'hui, la foi ne va pas de soi ;
elle n'imprègne plus la vie ni les institutions comme jadis. Des informations
massives et souvent contradictoires atteignent les enfants eux-mêmes
; des idéologies diverses proposent d'autres visions du monde,
d'autres objectifs à poursuivre ; les mille facilités de notre société de
consommation ne favorisent point les choix évangéliques qui portent
toujours plus ou moins la marque de la croix ; la prière n'a plus guère
de sens pour des hommes qui revendiquent leur autonomie et visent
l'efficacité tangible et contrôlable.
Or les jeunes chrétiens d'aujourd'hui sont de ce monde transformé :
ils regardent la télévision, ils Hsent toute sorte de revues ou de bandes
dessinées, ils voyagent, rencontrent des jeunes venant d'autres pays,
appartenant à d'autres religions, ou étrangers à toute foi. En classe, ce
sont de nouvelles méthodes, de nouvelles pédagogies, des manuels
renouvelés. Comment les atteindre si notre langage, notre pédagogie
sont tout-à-fait érangers à ce qu'ils vivent, à leurs préoccupations, à
leurs questions ? Pouvons-nous nous contenter d'un enseignement abstrait
et figé, alors qu'ifs sont plongés dans le monde de l'image, de la
musique et du mouvement ?
Archives diocésaines de Quimper et Léon
DU * CATECHISME " A LA " CATECHESE '*
On comprend qu'aujourd'hui te simple connaissance intellectuelle
d'un catéchisme, si parfait et si complet qu'il soit, est bien insuffisante
pour la formation chrétienne d'enfants vivant déjà et destinés à vivre
dans un tel monde. C'est pour cela qu'on parle plus volontiers aujourd'hui
de " catéchèse ' que de " catéchisme ". Les mots ne sont pas
neutres : le mot " catéchèse " veut signifier une démarche plus globale
que la simple connaissance d'un catéchisme. Comme l'initiation chrétienne
des adultes venant du paganisme ou de l'athéisme, la catéchèse
est à la fois initiation à la connaissance et à l'expression de la foi chrétienne,
— expérience spirituelle-, fût-ce très rudimentaire, résultant
d'une option faite pour Dieu et pour Jésus-Christ — conversion à l'Evangile
et au genre de vie qu'il inspire. Tout cela recherché et vécu dans
408
un contexte communautaire, c'est-à-dire en Eglise, même si la communauté
qui représente l'Eglise est bien modeste au point de départ.
S'il arrive que quelques familles chrétiennes, vivant en milieu protégé,
s'accrochent à la formation d'autrefois, peut-être quelque peu mise
à jour, qu'elles réalisent bien que leurs enfants se trouveront affrontés
comme les autres à tous les vents du large ! Qu'elles pensent aussi à tout
ce que leurs enfants s'ils -s'insèrent bien dans un groupe, peuvent apporter
à leurs camarades moins privilégiés qu'eux. N'est-ce pas le meilleur
moyen de les affermir dans leur foi naissante ?
III. - Puiser aux sources authentiques
La catéchèse doit donc tenir compte de l'enfant, de sa psychologie,
de son milieu, de tout ce qui le conditionne dans ses choix et ses engagements.
Mais elle n'est pas une entreprise de conditionnement psychologique.
Elle est fa transmission d'un message, par des messagers
qualifiés, en vue d'une vie qui s'inscrive dans la fidélité à ce message.
Celui-ci devra être traduit en termes compréhensibles par ceux qui le
transmettent (ce qui était parfois oublié dans l'ancien catéchisme), mais
sans que l'adaptation le trahisse.
VEVANGILE DANS VECRIN DE LA BIBLE
Le message est essentiellement l'Evangile, dans son écrin précieux
qu'est la Bible tout entière, Parole de Dieu aux hommes. Pour que te
contact direct avec cette source privilégiée de la foi soit toujours possible,
dans la limite des possibilités des enfants, les évêques de France
ont voulu et réalisé le livre "Pierres Vivantes", conçu dabord comme
un recueil des textes les plus importants de la Bible, spécialement de
l'Evangile. Ce livre, remis à l'enfant, lui permettra, non seulement pendant
les années de catéchèse mais bien après encore, de revenir sans cesse,
sil le désire, aux sources de la foi et d'accéder peut-être au-delà de
ces morceaux choisis, à l'intégralité de la Parole de Dieu.
Certains s'étonnent, ou même se scandalisent, de l'ordre adopté
dans la présentation des textes bibliques : c'est une option parmi
d'autres, mais eJle correspond davantage à la démarche exégétique
d'aujourd'hui et elle est de nature à faire comprendre le sérieux de l'enseignement
et à éviter de remettre en cause par l'enfant l'enseignement
quil aura reçu, s'il lui arrive d'aborder la Bible dune façon plus scientifique,
De plus cet ordre a l'avantage de souligner l'importance des
événements fondateurs de l'un et de l'autre Testament : la sortie d'Egypte
pour l'Ancien et la résurrection de Jésus pour le Nouveau. Nous sommes
par là introduits directement au cœur de la foi.
«O8

Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'HISTOIRE DE L'EGLISE
Nous ne sommes pas fes premiers chrétiens. Le message évangélique
a été accueilli et vécu avant nous par de nombreuses générations de
chrétiens, au milieu de bien des difficultés. Il est intéressant de savoir
comment ils ont traduit leur foi dans leur vie et porté témoignage de la
fécondité de l'Evangile, même s'il y a eu, à certaines périodes, bien des
défaillances, A très grands traits et à travers quelques portraits rapides,
est évoquée l'histoire de vingt siècles de christianisme. Notre génération
devra continuer cette histoire, avec la note originale qui est la
sienne, mais dans la fidélité au même appel.
LA PRIERE DE L'EGLISE
Par sa prière aussi, l'Eglise marque sa fidélité à son Seigneur. Une
initiation à la prière de l'Eglise sera possible, à partir du choix des textes
empruntés à la liturgie (messe, sacrements, psaumes...) et des prières
les plus usuelles des chrétiens. Puissent les adultes puiser aux
mêmes sources pour un renouvellement authentique de leur foi ! Beaucoup
ont déjà fait l'expérience de la richesse d'une telle démarche et
nous ne pouvons que souhaiter que bien d'autres en profitent.
UN VOCABULAIRE CHRETIEN
Tout au long de ce livre, des notations mises en marge donnent en
quelques lignes l'explication des principaux mots du vocabulaire chrétien
spécifique. Tâche bien difficile, car des mots comme Alliance, Prophètes,
Royaume, Résurrection sont d'une telle richesse qu'on ne peut
les cerner en quelques phrases, en un langage à la portée des enfants.
Les auteurs ont essayé de le faire cependant : on ne peut s'étonner si
leurs explications n'ont pas toute la rigueur qu'exigerait un cours de
théologie : leur chercher querelle sur ce point serait manquer de réalisme.
UN RECUEIL A JUGER SUR PIECES
De telles querelles ont surgi cependant, dénonçant les manques et
les déviations de ces " Pierres Vivantes M qui se présentent avec le label
de l'Episcopat de France. C'est du dénigrement. En tout cas, comme
l'a écrit un catéchète avisé, la fréquence des mots qui reviennent sans
cesse exprime ce qui habite les auteurs. Et il a pris le temps de faire des
comptes que je livre tels quels : " Dieu (Père, Fils, Esprit, Seigneur...)
800 fois nommé ; Jésus (Christ, Ressuscité, Agneau de Dieu, Fils de Dieu)
700 fois nommé ; les Saints et l'Eglise (Apôtres, Evêques, etc.) 600 fois
nommés, et 120 fois les prophètes et patriarches... ; le péché (sous divers
noms) 170 fois, et autant de fois le pardon et la libération ; le sacrifice
(croix, sang, agneau pascal, mort de Jésus) 180 fois ; la Résurrection
(Pâques, Eucharistie) 150 fois ; l'Alliance ou l'Espérance (Peuple»
410
Tradition, etc..) 400 fois. Je laisse à l'auteur (Semaine Religieuse d'Angers,
19 sept. 1982) la responsabilité de ces chiffres, mais, même à quelques
unités près, une telle énumération montre assez la richesse de
cette "carrière" de Pierres Vivantes en laquelle catéchistes et catéchisés
pourront puiser en abondance.
• - LES "PARCOURS CATECHETIQUES"
"Pierres Vivantes" n'est pas un " catéchisme ", mais un recueil de
documents, une sorte de " carrière " où catéchistes et catéchisés pourront
aller chercher les matériaux qui leur permetont de constuire, d'édifier
la foi des jeunes chrétiens, " sur le fondement des apôtres et des
prophètes ", comme le recommande saint Paul, dans la fidélité à l'unique
Eglise, "colonne et soutien de la vérité", selon le même apôtre.
Mais l'ordonnance de l'édifice, qui tient compte de ce que sont les
enfants auxquels on s'adresse et du contexte dans lequel ils vont devoir
vivre leur foi, est tracée par ce qu'il est convenu d'appeler "les parcours
catéchétiques ", appellation qui suggère l'entrée dans un itinéraire qui
doit conduire l'enfant par un cheminement progressif jusqu'à la pleine
connaissance de Jésus-Christ et à l'accueil de son Evangile de vie,
Ces cheminements peuvent être divers, pourvu qu'ils orientent tous
vers le même but, celui que Jésus demandait pour ses disciples : ' Qu'ils
te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-
Christ !" Et de ce fait, beaucoup de parcours ont été élaborés, dont plusieurs
sont reconnus conformes au projet des Evêques. Il ne peut être
question de les retenir tous dans notre diocèse ; ce serait demander au
Service Diocésain de l'Enseignement Religieux, responsable de la formation
des catéchistes, une tâche impossible. Par l'Ordonnance du 15 mai
1982 (cf " Quimper et Léon" du 22 mai), j'en ai retenu trois que je reconnais
comme Catéchisme Officiel du Diocèse de Quimper et de Léon.
Eventuellement, dans des cas particuliers, je pourrais autoriser tel ou
tel autre, après dialogue avec les intéressés.
Je laisse aux Responsables diocésains le soin d'apporter les éléments
d'information utiles pour guider les choix. J'insiste cependant sur
un point : l'harmonisation des choix au sein d'un même secteur ou même
d'une instance plus large pour faciliter le travail en commun. Je souhaite
aussi que les moyens matériels nécessaires pour la mise en œuvre des
méthodes pédagogiques actives que requièrent ces Parcours soient mis
à la disposition des catéchistes, dans la mesure du possible.
IV- - Une formation chrétienne
en Eglise
•i Je n'ai qu'une âme qu'il faut sauver", chantait, il n'y a pas si
411

longtemps, un vieux cantique de mission. Ce qu'elle affirme est bien
vrai pour chacun de nous, mars il ne faudrait pas qu'une telle formule
nous enferme dans un individualisme spirituel un peu égoïste. Pour le
salut du monde, Jésus a voulu et fondé l'Eglise, rassemblement de ceux
qui ont accueilli Ja foi. L'initiation à cette foi, surtout dans le contexte
d'aujourd'hui, ne peut être que communautaire, tout, comme aux premiers
siècles un chrétien n'était reconnu comme tel que lorsqu'il avait
proclamé sa foi dans l'Assemblée des croyants.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
LA FAMILLE, CELLULE D'EGLISE
La famille chrétienne est une première cellule d'Eglise et c'est à
elle que revient la première responsabilité de l'initiation chrétienne des
enfants. Ce sont les parents qui demandent le baptême pour leurs enfants
et cette demande, quand il s'agit de tout petits-enfants, comporte
l'engagement de faire tout ce qui dépend d'eux pour que ces enfants
accèdent à la connaissance de celui au nom duquel ils sont baptisés.
Et cet engagement est si sérieux que s'ils refusaient de le prendre, on
ne pourrait baptiser leurs enfants. Mais ces enfants auraient-ils vraiment
toutes leurs chances de connaître Jésus-Christ, si leurs parents s'en
désintéressent totalement, lorsque les enfants ont grandi ? Plus d'une
fois, j'ai eu l'occasion d'accueillir au catéchisme des enfants de huit ou
neuf ans qui n'avaient jamais fait le signe de la croix, ni prononcé le
nom de Jésus ou de Marie. Tant d'autres prêtres ont fait la même expérience
et ont l'impression de parler à ces enfants une langue étrangère
et de leur parler de choses sans intérêt pour eux, puisque papa et maman,
qui comptent tant à cet âge, ne leur en ont jamais parlé. C'est pourquoi
la catéchèse familiale a une très grande importance, comme je le redirai
plus loin.
LE " LIEU CATECHETIQUE p*
L'expression "lieu catéchétique ' est nouvelle, mais la réalité ne
l'est pas. "Ce lieu, dit le texte de référence des Evêques de Lourdes
1979, rassemble enfants, parents, animateurs el prêtres. Il peut prendre
diverses formes : équipes de classe, groupes de quartier, années de
catéchisme, etc " ll n'est pas un simple lieu de regroupement, mais une
véritable cellule intermédiaire d'Eglise, en laquelle chacun y compris
le prêtre, qui assure le lien avec l'évêque, joue son rôle propre.
On l'a défini de la manière suivante : " un lieu d'accueil où les réalités
vécues par les uns et les autres sont prises en compte ; un lieu
où les désirs profonds et les projets des participants sont considérés pour
eux-mêmes ; un lieu où la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ est exprimée
en fonction de la vie de chacun ; un lieu où le témoignage de ceux qu'il
regroupe — animateurs, parents et enfants — permet un réel partage
de foi. " (Lourdes 79, p. 54)
412
C'est dire l'importance de tels lieux, qu'on appelle le plus souvent
équipes ou groupes, pour que les enfants s'y sentent à l'aise pour s'exprimer
comme pour accueillir l'annonce de Jésus-Christ, pour prier aussi
et célébrer ce que déjà ils auront pu saisir de l'amour que Dieu leur porte
Mais c'est dire aussi la nécessité de trouver assez d'animateurs pour
que chaque groupe ne soit pas trop nombreux et que chacun puisse
s'exprimer librement. Avec Jean-Paul ll, je remercie ceux qui ont déjà
accepté cet engagement et je souhaite que beaucoup d'autres surgissent
pour un tel service.
LA COMMUNAUTE ECCLESIALE LOCALE
L'autre importante cellule ecclésiale est la communauté locale,
concrètement, la plupart du temps, la paroisse. " Sans monopoliser et
sans uniformiser, écrit Jean-Paul ll dans son Exhortation Apostolique sur
la Catéchèse, la paroisse demeure le lieu privilégié de la catéchèse. Elle
doit retrouver sa vocation, qui est d'être une maison de famille, fraternelle
et accueillante, où les baptisés et les confirmés prennent conscience
d'être peuple de Dieu. Là, le pain de la bonne doctrine et le pain de
l'eucharistie leur sont rompus en abondance dans le cadre d'un seul
acte de culte ; et de là ils sont renvoyés quotidiennement à leur mission
apostolique sur tous les chantiers de la vie, " C'est un idéal qu'évoque
ce texte. Nos communautés locales ont-elles conscience de cette mission
d'accueil et d'entraînement qui est la leur ?
Trop souvent les communautés paroissiales laissent à des spécialistes,
les catéchistes, le souci de la catéchèse des enfants, sans prendre
la mesure de leur propre responsabilité. "Autour de nous, avant nous,
des chrétiens ", dit un Parcours catéchétique. " Montrez-nous des chrétiens
", dit un autre. Pour se situer et s'orienter, les enfants ont besoin
de références : on les invite à regarder autour d'eux ceux qui se disent
chrétiens. Sont-ce des références valables ? On leur parle de l'Eglise,
"la grande famille des chrétiens": où vont-ils trouver une réalisation
concrète de cette " famille ", sinon dans les assemblées des communautés
locales ? Nos communautés sont-elles accueillantes et fraternelles ? Quelle
place font-elle aux enfants dans leurs célébrations et leurs rassemblements
? Ne devraient-elles pas jouer un rôle de "parrainage" vis-àvis
des groupes d'enfants en âge de catéchèse ? En est-il ainsi ? Cela
supposerait des engagements concrets, non seulement de la part des
catéchistes ou des animateurs de mouvements d'enfants, mais de tant
d'autres chrétiens et chrétiennes qui pourraient apporter aussi leur concours
pour d'humbles services qui libéreraient en partie ceux qui sont
plus engagés.
Nos communautés locales ont-elles pris conscience aussi d'un phénomène
relativement nouveau, mais qui prend une ampleur de plus en
plus grande : le nombre grandissant des enfants baptisés qui ne sont
pas catéchisés. N'est-ce pas un grave problème posé à nos communautés
et qui concerne leur avenir ? Est-ce aux prêtres seuls de porter
cette préoccupation, alors quils sont souvent surchargés et que, sur-
413

tout dans les nouveaux quartiers, ils n'arrivent pas à repérer les familles
qui se succèdent souvent à un rythme rapide qui ne permet pas de prendre
les contacts nécessaires ? Combien de chrétiens se soucient de
l'avenir religieux de tel petit voisin qu'ils connaissent et qu'ils aiment,
et qu'ils savent n'être pas inscrit au "catéchisme"? Bien souvent ils
pourraient stimuler des parents un peu négligents ou bien aider ceux
qui ne savent trop à qui s'adresser ou sont trop timides pour entreprendre
une démarche au presbytère ou à l'église. Pensons aussi aux enfants
d'émigrés, aux nouveaux-venus dans un quartier...
Archives diocésaines de Quimper et Léon
LEGLISE DIOCESAINE
Le diocèse est plus qu'une cellule d'Eglise: "il constitue, dit Vatican
ll, une Eglise particulière en laquelle est vraiment présente et agissante
l'Eglise du Christ, une, sainte, catholique et apostolique. "A ce
titre, sous la conduite de l'évêque, il porte la responsabilité de l'annonce
de la Bonne Nouvelle.
C'est plus particulièrement le Service Diocesain de l'Enseignement
Religieux qui est chargé par l'Evêque de l'organisation et de l'orientation
de la catéchèse dans le diocèse. Lourde responsabilité qui demande
compréhension de la part de tous ! ll ne peut remplir sa mission qu'avec
la collaboration, à divers niveaux, des prêtres, des religieux et religieuses,
des laïcs formés. Chacun peut trouver sa place en ce service que
Jean-Paul ll appelle volontiers "ministère".
V. - Des rôles et responsabilités
différenciés
Dans un passé qui n'est pas si lointain, nous étions habitués à nous
remettre pour " le catéchisme ", soit à l'école catholique, soit aux prêtres
qui assuraient l'explication de la lettre du catéchisme et le contrôle
de l'effort de l'enfant par la récitation des leçons. Une telle façon de
faire est bien impossible aujourd'hui. Les prêtres bien sûr n'y suffiraient
pas, mais Ies enfants non plus ne pourraient s'adapter à une telle pédagogie.
LES PRETRES
Les prêtres gardent la responsabilité de la catéchèse, maïs se situent
autrement. Ils ne prétendent d'ailleurs point au monopole, sauf
peut-être en certaines petites paroisses, et ce n'est pas nécessairement Ia
meilleure méthode. Leur revient encore le plus souvent la responsabilité
de susciter des catéchistes ou animateurs pour divers niveaux, de les
soutenir en leur action, de rappeler aux parents leur responsabilité el
414
de les aider dans leurs engagements. Selon leurs possibilités, ils sont
présents aussi aux rassemblement des enfants, à l'occasion des célébrations,
et aux réunions des équipes de catéchistes, mais il est souhaitable
qu'ils trouvent des responsables aux divers niveaux de la catéchèse,
au moins sur le plan secteur, ou qu'Ns se partagent le travail, pour
n'avoir pas chacun à suivre tous les parcours et travailler avec plus
d'efficacité. Ils veilleront à ce que dans un même secteur on adopte un
même parcours et seront attentifs aux plus déshérités (handicapés,
étrangers, etc..)
LA CATECHESE FAMILIALE
La catéchèse familiale a été mise en place dans la plupart des secteurs
depuis un certain nombre d'années. Elle assure ta prise en charge
par ies parents, à vrai dire le plus souvent par la maman, de la première
initiation chrétienne de leurs enfants. Cela suppose un effort sans cesse
renouvelé pour vaincre les réticences et apporter à ces parents l'aide
indispensable qui leur permettra de s'acquitter de leur mission. L'expérience
s'est révélée bénéfique, non seulement pour les enfants, mais
aussi pour les parents qui inaugurent ainsi avec leur enfant un dialogue
spirituel, à un niveau bien humble, mais souvent très riche. Cette catéchèse
familiale doit être favorisée avec persévérance.
LE JEU DE L'EQUIPE
La famille ne peut être pourtant le seul lieu de la catéchèse. L'équipe
rassemblée par un ou une catéchiste prendra normalement le relais.
Dans ce groupe restreint, normalement de cinq à huit, les enfants pourront
s'exprimer librement et déjà apprendre à dire leur foi, par la parole,
par un dessin, par une prière ou tout autre mode d'expression. Et de
temps en temps, à un rythme souvent mensuel, Ies équipes qui suivent le
même parcours et les parents qui le peuvent se rencontrent pour une
célébration qui témoigne d'une dimension encore plus grande de la communauté
de foi et permet une initiation progressive à la messe et aux
autres sacrements. Le jeu de l'équipe peut aussi aider à prolonger dans
la vie ce qui a été vécu aux heures de la catéchèse, car les enfants se
connaissent et sont exigeants les uns envers les autres. Lorsque les
enfants peuvent faire en même temps partie d'un mouvement, comme
l'Action Catholique de l'Enfance par exemple, ils sont encore plus soutenus
et stimulés dans leurs engagements à leur niveau.
LES CATECHISTES
A ce stade de la catéchèse, le rôle des catéchistes est primordial.
Leur présence aux enfants ne dure pas seulement une heure par semaine,
mais exige un bon temps de préparation, des temps de formation, et
une grande disponibilité pour accueillir les enfants avec leurs problèmes
et leurs questions, pour rencontrer leurs parents, dans une ambiance de
joie et de simplicité. Ce service exige un engagement personnel du ca-
415

téchiste pour introduire l'enfant non seulement à la connaissance de
Jésus-Christ et de l'univers de fa foi, mais pour l'aider à entrer en contact
avec lui par la prière et même à l'accompagner dans les efforts qu'il
peut faire, à sa mesure, pour vivre déjà de l'Evangile. Il est nécessaire
que les catéchistes soient, non seulement encouragés, mais formés et
soutenus : le plus souvent ce n'est qu'au plan du secteur, parfois même
d'un groupe de secteurs, qu'une organisation va'able pourra se mettre
en place, en accord et avec l'aide du Service diocésain de l'Enseignement
religieux.
A tous ceux qui sont engagés dans ce service, je redis volontiers,
les prenant à mon compte, et les étendant aux religieux et religieuses,
les paroles de Jean-Paul ll, dans son Exhortation sur la Catéchèse :
"Je tiens à vous remercier au nom de toute l'Eglise, vous catéchistes
paroissiaux (mais je pense aussi à tous ceux et celles qui ont accepté la
même responsabilité dans les aumôneries scolaires et dans les écoles
catholiques), laïcs, hommes et femmes en grand nombre encore, qui
partout dans le monde vous êtes dévoués à l'éducation religieuse de
nombreuses générations. Votre activité, souvent humble et cachée, mais
accomplie avec un zèle ardent et généreux, est une forme éminente
d'apostolat laïc. "
Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'ECOLE CATHOLIQUE
Dans notre diocèse, une vieille tradition a fait prendre en charge par
l'école catholique la catéchèse des enfants qui y étaient accueillis. Depuis
un certain nombre d'années, une recherche s'est instaurée pour
une catéchèse commune des enfants des deux écoles. Un communiqué
commun du Service Diocésain de l'Enseignement Religieux et de la
Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique, rédigé en accord
avec le Conseil Episcopal, a été publié sur ce sujet par " Quimper et
Léon" du 12 décembre 1981 et par "Le Sentier" de Février 1982 (p. 26-
32), étant bien entendu que là où une telle pratique sera instaurée, l'école
catholique saura faire surgir des pratiques nouvelles, pour promouvoir,
en complémentarité, d'autres formes d'animation chrétienne et de
curture religieuse (cf aussi "Quimper et Léon" du 28 octobre 1978).
LA COMMUNAUTE ECCLESIALE LOCALE
Comme je l'ai déjà souligné, la communauté chrétienne locale ne
peut demeurer étrangère à la pastorale catéchétique des enfants, spécialement
dans ses rassemblements du dimanche. Dans beaucoup de cas,
cela ne va pas de soi, comme l'attestent de nombreux témoignages et
le montre la trop fréquente absence des enfants dans nos assemblées
dominicales. Et pourtant, n'y ont-ils pas leur place et ne devraient-ils pas
y apporter leur dynamisme et leur joie ? Peut-être nous, prêtres et chrétiens
adultes, n'avons-nous pas su les accueillir ni les aider à trouver
cette place dans nos assemblées ? La recherche de cette place et le
remède à cette absence devraient être un de nos plus grands soucis,
si nous prenons à cœur l'avenir de l'Eglise chez nous.
416
LES MOUVEMENTS D'ENFANTS
Lobjet propre de cette Lettre ne me permet pas de m'étendre sur
les Mouvements d'enfants comme l'A.C.E., Feu Nouveau, les Jeannettes
et les Louveteaux, mais je rappelle cependant leur importance : leur
visée et leurs méthodes sont différentes de celles de la catéchèse mais
ieur but dernier n'est-il pas aussi d'aider les enfants à devenir des hommes
et des femmes capables de prendre en main, un jour, leur propre
vie, mais aussi des croyants fidèles à l'Evangile et à toutes ses exigences.
à être des témoins engagés dans un monde trop porté à se replier sur
iui-même. Catéchèse et mouvements ne doivent pas se concurrencer,
mais s'appuyer mutuellement.
LES " CATECHUMENES *
ll faudrait parler aussi de l'accueil de plus en plus fréquent d'enfants
non-baptisés, qui demandent à participer aux groupes de catéchèses
: c'est le signe d'une Eglise "appelante" et il faut s'en réjouir:
accueillons-les avec respect. Pour éviter des démarches intempestives
ou des décisions trop rapides, il est bon de s'informer près des services
concernés -{Enseignement Religieux, Catêchuménat, Pastorale sacramentelle),
Un tract a été publié par ces services : il est facile de se le
procurer.
ET APRES LA CATECHESE DE UENFANCE?
Comment assurer la persévérance de ces enfants, objet de tant de
sollicitude de 8 à 12 ans et abandonnés ensuite à eux-mêmes, à part des
exceptions peu nombreuses ? Dans certains cas, la préparation de ta
Confirmation, quand elle est célébrée après 12 ans, permet de prolonger
le contact avec ces jeunes. Une réflexion sur la Confirmation est
programmés au cours de cette année : elle nous aidera à voir plus clair
et à préciser les orientations à prendre, mais ne pourra résoudre ce
problème d'ensemble. Les aumôneries scolaires, l'organisation de l'enseignement
religieux dans les collèges et lycées catholiques, les mouvements
de jeunes, là où ils sont implantés, pourront aider les adolescents
à franchir le cap difficile de l'adolescence et à s'engager, personnellement
et collectivement, à partir d'une réflexion sur leur vie, en
continuité avec ce quils ont déjà découvert et vécu au cours de leurs
années de catéchèse. Là aussi, comme pour Ja catéchèse, pour qu'existent
ces mouvements, il faudra, de plus en plus que des adultes acceptent
d'accompagner ces jeunes dans leur recherche et leurs engagements.
Près de ces adolescents, qui vont demain être "des jeunes",
un immense travail de réflexion, de recherche, est à accomplir, Avec
eux surtout, mais ceci dépasse la visée de cette lettre. Gardons-en du
moins le souci...
417

Un travail pour tous...
et à tous les niveaux
Beaucoup de chrétiens étrangers parlent volontiers de la " Bretagne
chrétienne ", encore aujourd'hui. Nous sommes plus prudents dans
notre vocabulaire, et cependant, dans nos grands rassemblements, nous
chantons d'un même cœur "Da feiz on Tadou coz..."
Avons-nous réalisé que la renommée chrétienne de la Bretagne, nous
la devons surtout au labeur infatigable des missionnaires qui ont évangélisé
notre pays ? Sans remonter jusqu'aux " saints fondateurs " de nos
diocèses et de nos paroisses, il faudrait évoquer surtout Dom Michel
Le Nobletz, éminent catéchiste, qui fit une grande place à l'audio-visuel
en son enseignement, grâce à ses taolennou, et forma de nombreuses
catéchistes, innovation qu'on lui reprocha plus d'une fois ; il faudrait parler
aussi du Père Maunoir, dont la prédication fut une sorte de catéchèse
d'adultes, et qui sut se faire aider par près d'un millier de prêtres formés
à son école : à l'image, il ajouta le chant des cantiques de mission, sans
se laisser arrêter par les critiques.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Après eux, et tout récemment encore, les missionnaires " qui venaient
périodiquement prêcher dans nos paroisses continuaient l'œuvre
de ces grands devanciers. Qu'étaient ces missions, sinon des temps
intenses de catéchèse d'adultes, rappelant " les grandes vérités ", invitant
à la conversion, orientant vers un progrès dans la vie chrétienne ?
Dans un autre genre, les retraites d'adultes, qui rassemblaient parfois 4
à 500 personnes, étaient plutôt un catéchisme de perseverance, conduisant
un peu plus loin dans la fidélité à l'Evangile. Quoi d'étonnant si, en
fidélité à ce mouvement spirituel, de nombreuses vocations sacerdotales,
religieuses et missionnaires aient fleuri chez nous, surtout depuis
Ia moitié du 19ème siècle.
Au monde nouveau qui a surgi, depuis la première guerre mondiale,
et plus encore depuis la seconde, nous n'avons pas su, ou nous n'avons
pas pu tirer de ce trésor qu'était "la foi de nos vieux pères" du neuf et
du vieux, comme ce scribe avisé dont parlait le Seigneur. En nous consacrant
dans l'espérance à la catéchèse des enfants, cherchons aussi
comment nous pourrons travailler avec la même visée à la rechristianisatron
du monde des adultes, sans cesse sollicité par les nouvelles
idoles. Que Notre-Dame, que Sainte Anne, que tous nos vieux Saints nous
aident en cette œuvre de longue haleine, pour que notre génération ne
renie pas ce qu'ont édifié avec tant de générosité et d'amour celles qui
nous ont précédés !
418
FRANCIS BARBU
EVEQUE DE QUIMPER ET DE LEON
• QUELQUES SUGGESTIONS sur les manières de diffuser ce texte
et sur l'utilisation que nous pouvons en faIre
DIFFUSION :
1) Cette Lettre sera remise à chaque catéchiste en paroisse et en
école. U-g g&jt lA • M*±*d
2) On la proposera aussi aux chrétiens (cf tirés à part à commander).
Le dimanche de la Catéchèse paraît être un jour tout indiqué pour
cette diffusion.
UTILISATION
1) Soit un dimanche, soi deux dimanches de rang, lire des extraits
de cette lettre.
2) plus particulièrement autour des points suivants :
— conditions nouvelles de la catéchèse
— puiser aux sources authentiques
— une formation chrétienne en Eglise
— des rôles et des responsabilités différenciés
Trois possibilités de réflexion et d'échange :
a) Prêtres-Catéchistes-Ecoles
b) à l'occasion des réunions de parents d'enfants catéchisés
c) et pourquoi ne pas proposer à l'ensemble de la communauté chrétienne
de réfléchir, dans le cadre d'une soirée, à son rôle plus que
jamais actuel de " parrainage " ?
SERVICE DIOCESAIN DE L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX
• ll SERA FAIT UN TIRE A PART DE CETTE LETTRE. POUR LES
COMMANDES, S'ADRESSER A : DIRECTION DE QUIMPER ET LEON ,
EVECHE, B.P. 405, 29101 QUIMPER, POUR LE SAMEDI 30 OCTOBRE,
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lle Molène ...
lle d'Ouessant
23. Plabennec
Bourg-Bfanc .
Coaf-Méal ...
Guipronvel ...
Le Drennec
Milizac
Plabennec ...
Kersaint
Plouvien
24. Ploudalmézeau
Brélès
Lamoaul-Ploudalmézeau
Landunvez
Lanildut
Ploudalmézeau
Plouguin
Plourin-Ploudalmézeau
Porspoder
Portsall
St-Pabu
Tréouergat
25. Ploudiry
La Martyre
Lanneufret
La Roche-Maurîce
Le Tréhou
Loc-Eauiner
Ploudiry
Tréflévénez
26. Plouescat
Cléder
Lanhouarneau
Plouescat
905
611
272
6.143
2.816
140
3.047
1.871
446
376
330
1.221
2.659
632
522
1.529
2.465
6.435
831
2.778
600
548
1.315
718
4.771
1.920
889
1.309
?
1.3*0
267
575
92
1.401
453
294
736
206
3920
1.031
3.990
Plounévez-Lochrist 2.580
Tréflez 826
27. Plouzévédé
Plougar 745
Plouvorn 2.699
Plouzévédé 1.471
St-Vougay 812
Tréflaouénan 508
Trézélidé 213
28. St Pol-de-Léon
lle de Batz 743
Mespaul 779
Plouénan 2.510
Plougoulm 1.788
Roscoff 3.580
St-Pol-de-Léon 7.462
Santec 2.145
Sibiril 1.243
29. Saint-Renan
Lamber ?
Lampaul-Plouarzel 1.583
Lanrivoaré 1.014
Le Conquet 2.011
Locmaria-Plouzané 2.686
Plouarzel 2.003
Plougonvelin 1 738
Ploumoguer , 1.560
St-Renan 5.483
Trébabu 273
Trézien ?
30. Samt-Théqonnec
Guiclan 1-937
Le Cloitre-St Th 561
Loc-Eguiner-St Th 332
Pleyber-Christ 2.812
PJounéour-Ménez 1-216
St-Thégonnec 2.133
31. Sizun
Commana i .TDO
Locmélar 349
St-Cadou ?
St-Rivoal 2° 8
St-Eloy
18 ^
St-Sauveur G 35
Sizun
1765
32. Taulé
Carantec -^^
421

Henvic 1.222
Locquénolé 648
Penze ?
Taulé 2.722
33. Carhaix
Carhaix-Plouguer 8.591
Plounévézel 829
St Hernin 765
Motreff 646
Kergloff 610
Cléden-Poher 1.118
Poullaouen 1.731
Spézet 2.076
34. Châteaulin
Châteaulin 5.348
Port-Launay 505
St-Coulitz 348
Dinéault 1.661
Lopérec 674
Pont-de-Buis 3710
Logonna-Quimerc'h ?
Quimerc'h ?
St-Ségal 745
Trégarvan 192
35. Châteauneuf-du-Faou
ChAteauneuf-du—Faou .... 3.972
St-Thois 704
Collorec ; 778
Landeleau 1.088
Laz 786
Leuhan 932
Plonévezdu-Faou 2.515
St-Goazec 876
Trégourez 878
36. Crozon
Argol 700
Camaret 3.047
Crozon 7.297
Landévennec 377
Lanvéoc 1.945
Roscanvel 697
Telgruc 1.838
37. Huelgoat
Brennilis 573
Huelqoat 2.025
Berrien 1.018
Locmaria-Berrien 295
La Feuillée 619
422
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Botmeur 196
Plouyé 836
St-Herbot 196
Scrignac 1.222
Bolazec 297
38. Lanmeur
Guimaëc 810
Lanmeur 2.100
Plouégat-Guerrand 784*
Locquirec 1.059
Plouézoch 1,480
Plougasnou 3.430
St-Jean du Doigt 655
39. Morlaix
Morlaix-ville 18.333
Ploujean ?
Saint-Martin des Champs ., 5.173
Plourin-les-Morlaix 4.311
Sainte-Sève 745
40. Pleyben
Braspart 1.115
Gouézec 1.070
Lannédern 361
Le Cloître-Pleyben 588
Lennon 652
Locqueffret 482
Lothey 432
Pleyben 3.491
41. Plonévez-Porzay
Cast 1.578
Kerlaz 614
Locronan 704
Ploéven 438
Plomodiern 1.963
Plonévez-Porzay 1.643
Quéménéven 1.155
Saint-Nïc 728
42. Plouigneau
Guerlesquin 1.831
Garlan 774
Plouigneau 3.610
Botsorhel 563
Le Ponthou 107
Plouégat-Moysan 480
St-Eutrope ?
Plougonven 3.288
Lannéanou .. 356
Présence Carmélitaine
dans le diocèse de Quimper
L'Ordre des Carmes est né au cours des Croisades sur les flancs
du Mont Carmel, sous Ie titre de Frères de la Bienheureuse Vierge Marie
du Mont Carmel. L'invasion de la Palestine par les sarrazins détermina
leur retour en Occident au cours du 13e siècle. Ils furent mis officiellement
au rang des Ordres Mendiants et se développèrent rapidement
dans la chrétienté occidentale. C'est au cours du 14e siècle qu'ils s'établirent
en Léon et en Cornouaille.
* *
La première fondation fut celle de Saint-Pol. Les historiens ont beaucoup
hésité sur la date. Celle de 1353 est sûre ; car un acte du Saint-
Siège du 23 mars de ladite année octroie au Carmes « l'autorisation de
s'établir dans la vi11e ou le diocèse de Léon et d'y bâtir une chapelle
avec cimetière, un campanile avec une cloche et des bâtiments clostraux
pour douze frères du dit ordre ». Les bâtiments du couvent, assez
rudimentaires à l'origine, furent reconstruits à diverses reprises. Dès
1381 il fallut tout remettre à neuf, car le duc Jean IV, en 1375, s'était
emparé de Saint-Pol où Duglescin avait établi une garnison française ;
la ville avait été complètement ruinée, et les bâtiments des Carmes incendiés.
Au début du 17e siècle on procéda à une reconstruction totale
du couvent. Ces bâtiments furent vendus nationalement le 15 juillet 1796
et totalement rasés en 1830 par le nouveau propriétaire, ll ne reste plus
à Saint-Pol, en souvenir des Carmes, qu'un nam de rue.
Ce fut un couvent prospère. Il était prévu à l'origine pour douze
moines. M. Francis Quemeneur qui a scrupuleusement scruté les archives
note -< qu'ils seront tantôt 6 et tantôt 18 au cours du 15e siècle ; 14
ou 16 au début du 16e siècle; la période la plus prospère sera celle
du 17e siècle; un relevé de 1640 porte les noms de 22 religieux». Cependant,
comme dans la plupart des monastères d'hommes, une baisse
sensible se manifestait au 18e siècle. On ne comptait plus que 6 religieux
en 1768 et à la dispersion de 1791 il restait 5 prêtres, 2 frères
étudiants et un frère lai. Au couvent de Léon avait été ouvert, en 1629,
un noviciat spécial pour recevoir les postulants de Quïmper-Corentin
et de Saint-Pol " qui sera bon pour conserver les novices du bas pays
en leur lanque maternelle, de quoi il sera grand besoin pour les prédications
et les confessions ".
Parmi les Pères Carmes de Saint-Pol, quelques-uns nous sont mieux
connus: le Père Maillard, qui fut provincial et qui assura la reconstruction
au 17e siècle ; le Père Cyrille Le Pennec, saint-pohtain de naissan-
423

Archives diocésaines d
ce qui a laissé, entre autres ouvrages, " le dévot pèlerinage de N.D.
du Folgoët" et "Les chapelles dédiées à la Vierge dans Je diocèse do
Léon" ; le Père Bernard du Saint-Esprit, originaire de Lesneven, bien
connu des érudits en langue bretonne pour son" Doctrinal an kristenien
", et auteur d'un autre ouvrage introuvable intitulé : " De la guerre
entre les chrétiens et les barbares en la paroisse de Guisseny ".
* *
C'est en Tan 1383 que Hervé baron du Pont et sa pieuse épouse
Péronelle de Rochefort fondèrent le couvent des Carmes de Pont-l'Abbé.
Les constructions s'étalèrent sur la fin du 14e et le début du 15e siècle.
C'étaient des bâtiments très solides. Au moment de la Révolution, la maison
conventuelle fut vendue, mais on affecta l'église au service paroissial.
La ville racheta le couvent vers 1880, le rasa à peu-près entièrement
pour construire au même lieu une école. Seul le cloître ogival du
15e siècle fut sauvé. Racheté par l'évêque, i] fut remonté au grand séminaire
devenu aujourd'hui lycée Chaptal. Il demeure cependant à Pontl'Abbé
un très beau souvenir de cet ordre religieux : l'église paroissiale
dédiée à N.D, des Carmes et qu'on appelle encore en breton " Miz Karmes ".
La communauté semble avoir été légèrement plus nombreuse que celle
de Saint-Pol. Us étaient 18 religieux au début du 17e siècle lorsqu'une
maladie inconnue provoqua, en l'an 1628, la mort de 15 d'entre eux. Le
couvent de Rennes vint à leur secours et en profita pour les faire entrer
dans son obédience. Grâce à cet apport nouveau, le couvent reprit
son essor; un inventaire de 1667 fait état de 30 religieux, dont 18 prêtres.
Cet afflux de vocations vers le milieu du 17e siècle se place dans
le contexte du renouveau spirituel de cette époque. La situation des
Carmes était assez originale à Pont-l'Abbé. En effet cette ville ne devint
paroisse qu'en 1801. Auparavant son territoire, sur la rive droite de la
rivière, était partagé entre Loctudy et Plobannalec. De ce fait, les Carmes
étaient appelés à exercer un ministère paroissial dans la ville éloignée
de ses deux centres paroissiaux. Cependant, à la fin du 18e siècle,
le couvent était bien déchu de son ancienne prospérité ; il ne comptait
plus que 6 religieux en 1768 et en 1790.
i •
• »
Les Carmes de Saint-Pol et de Pont-l'Abbé dépendaient de l'Observance,
Les religieux ayant adopté la réforme de Ste Thérèse et de Saint
Jean de la Croix prirent le nom de Carmes Déchaussés. Ceux-ci avaient
projeté de s'établir à Rennes. Refoulés de cette ville, ils vinrent fonder
un couvent à Saint-Hernin en 1644, au lieu-dit Saint-Sauveur, dont il ne
subsiste aujourd'hui qu'une chapelle, refaite d'ailleurs en 1818. C'est
en lan 1677 que cette communauté fut transférée à Carhaix, où e'Ie
perdura jusqu'à la Révolution. On y construisit couvent et église : le
424
Quimper Q et Léon
tout fut vendu en 1808 et affecté à usage profane. La communauté de
Carhaix ne fut jamais nombreuse : 5 religieux en 1687, 3 en 1768, 2 en
1790.
C'est cependant de Saint-Hernin que vint l'initiative de la fondation
de Brest en 1652. La municipalié concéda aux Carmes l'usage de l'hôpital
et de la chapelle Saint-yves, à charge d'entretenir un 'oca! pour les
pauvres de la ville. La nouvelle église fut construite en 1718. Le Directoire
du Département projeta, en 1790, de rassembler au couvent de
Brost tous les Carmes du Finistère. Mais dès l'année suivante on en
fit une prison pour les prêtres réfractaires. Par la suite les bâtiments
furent affectés à usage militaire et devinrent la caserne d'Aboville.
L'église, rendue au culte, servit d'annexé à Saint-Louis jusqu'en 1857.
Le 4 février de la dite année fut fondée la paroisse N.D. des Carmes.
La communauté de Brest s'était bien maintenue jusqu'à la Révolution ;
elle comptait 12 religieux en 1768 et 10 en 1790.
Les Carmes étaient bien intégrés dans les diocèses de Cornouaille
et de Léon ; bien intégrés aussi dans la population. Ils assuraient régulièrement
des stations d'Avent et de Carême et beaucoup d'autres prédications,
tant en breton qu'en français, faisaient le catéchisme, recevaient
des étudiants pour la théologie avant l'institution des séminaires,
participaient, au besoin, à certaines formes de service paroissial.
Leur action spirituelle s'exerçait encore abondamment par le tiers-ordre
de N.D. du Mont-Carmel. Les archives des Carmes de Léon sont significatives
à cet égard : le rayonnement de la spiritualité carmélitaine
s'étendait jusqu'aux limites du diocèse. Soixante ans après la disparition
des Carmes à Pont-l'Abbé, le curé signalait que la confrérie de ND. du
Mont Carmel continuait à prospérer. Dans les moments difficiles ils ouvraient
leur maison aux malades. Lorsque l'escadre de Dubois de la
Mothe apoorta à Brest, en 1757, les germes d'une effroyable épidémie,
les Carmes convertirent leur couvent en hôpital et eux-mêmes se firent
infirmiers. De leur côté, les saint-politains attestaient que les Carmes
font tout pour "assister le public, les malades et les morts de toute
sorte, les pauvres ; prêchent souvent dans la cathédrale et dans leur
église, assurent les messes ".
*
* *
L'histoire des carmélites en notre diocèse est sans doute mieux
connue, car, à l'inverse des carmes, elles ont perduré au-delà de la
Révolution.
Cependant le premier essai de fondation se solda par un échec
Par suite d'un malentendu, on fit venir à Morlaix le 19 décembre 1618
des carmélites flamandes qui entendaient n'avoir dautres d'r-c'eu"
que les Pères Carmes. Or il avait été arrêté que, sur tout le territoire
du Royaume, la direction des Carmélites relevait exclusivement de M.
de Bérulle et de ses adjoints. Devant le refus de la communauté de se
425

Archives diocésaines de Quimper et Léon
soumettre à ce règlement, l'évêque de Tréguier les invita à vider les
lieux, Elles traversèrent la rivière pour s'établir en face, à Saint-Martin
dans Je diocèse de Léon dont l'évêque René de Rieux les assurait de
sa protection. De là, elles passaient successivement au château de
Lesquiffiou, à Saint-Pol, au château de Brest gouverné par le père de
l'évêque» au château de Breignou en Bourg-Bianc, à celui de Kerjean,
toujours soutenues par l'évêque contre les ordres du Saint-Siège. Elles
finirent par réembarquer pour Ies Flandres, cinq ans après leur arrivée
emmenant avec elles quelques novices bretonnes. Cette affaire difficile
avait créé dans le diocèse de Léon des conflits dont (es chanoines du
chapitre firent largement Ies frais.
Quelques mois plus tard, le 20 avril 1625 arrivait pacifiquement à
Morlaix une nouvelle communauté de Carmélites qu'on installa auprès
de la chapelle de N.D. des Fontaines. On construisit rapidement le couvent
et Ies religieuses y vécurent sans bruit, fidèles à la règle de Sainte
Thérèse, jusqu'à la Révolution. La fondation s'était faite avec cinq religieuses.
Elles étaient 17 en 1668, 29 en 1718 et en 1725, 16 en 1790.
Refusant d'adhérer à la constitution civile du clergé, elles furent, le 2
novembre 1792, expulsées de Ieur maison déclarée bien national et
transformée aussitôt en prison. Les religieuses continuèrent à vivre à
Morlaix, en deux groupes séparés, jusqu'en 1802. Elles purent alors à
nouveau se réunir dans l'ancien couvent des calvairiennes. En 1814,
elles purent racheter leur ancienne maison bien délabrée et nécessitant
de gros frais de restauration. Réduites à cinq religieuses, elles reçurent
en renfort sept carmélites de Guingamp en 1824. Dès lors la communauté
put reprendre la vie conventuelle normale.
L'histoire du Carmel de Brest a été écrite, ll suffit donc de rappeler
les dates principales. Fondé par le carmel de Morlaix en 1859 et établi
à Kerfautras, il émigra en Belgique en 1904, à Lens-St-Rémy, à la
suite des lois anti-congrégationnistes. Il y demeura jusqu'en 1927, Revenues
d'exil les religieuses s'établirent à Kervary en Saint-Marc. C'est en
1948 qu'elles occupèrent leur monastère actuel au Relecq-Kerhuon.
Aujourd'hui Ia présence carmélitaine dans ce diocèse est assurée
par ces deux communautés de moniales.
BIBLIOGRAPHIE
J.-L LE FLOCH
Dans le Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie :
— Les carmes de Pont-l'Abbé, année 1926, pp. 75-81, 129-154
-— Chapitre provincial des carmes à Pont-l'Abbé en 1618 ; année 1918. pp. 145-159.
—• Les Carmes de St Pol ; année 1916, pp. 17-26, 40-49, 76-80.
— L'affaire des carmélites de Léon, année 1915, pp. 106-112, 137-144, 167-176.
— Les carmes de Brest, année 1904, pp. 119-122.
—* Les carmes de Carhaix, année 1905, pp. 81-83,
—- Les carmélites de Morlaix, année 1937. pp. 193-209.
426
(suite page 430)
Thérèse d "Avila : actualité d'un centenaire
Quand s'achève " l'année Sainte Thérèse ", commencée
chez nous l'an dernier par une célébration au Carmel de Morlaix,
et clôturée dimanche au Carmel de Brest, nous serons heureux
de lire révocation que nous donne Jean Abiven, Carme,
récemment encore Vicaire Général en notre diocèse, que nous
retrouvons ici avec plaisir.
.i-
Le 4 Octobre 1582 — qui peu après devait devenir le 15 Octobre, en
raison de la réforme du calendrier — mourait, à Alba de Tormès près
de Salamanque, une religieuse nommée Teresa de Jésus. Elle s'était
d'abord appelée Teresa de Ahumada. Beaucoup la tenaient déjà pour
sainte. Les autorités constituées, conme il se doit dans pareil cas demeuraient
réservées : dans l'Espagne de l'époque on se méfiait encore
de rilluminisme. Mais quarante ans plus tard, elle était élevée sur les
autels en même temps que son compatriote Ignace de Loyola. Et voici
que notre siècle, après en avoir fait la première femme docteur de l'Eglise,
avec Catherine de Sienne, s'avise de fêter son quatrième centenaire.
La "Mère des Spirituels", comme on l'appelle, est mise sur le môme
pied que les grands fondateurs d'Ordre, s. Benoît, s. François...
Thérèse d'Avila, ce nom évoque les Carmélites. 119 villes, petites
ou grandes dans notre pays ont un Carmel. Cela fait à peu près 2000
contemplatives. Ce qu'on sait moins, c'est qu'il y a aussi des Carmes.
3500 dans le monde, une centaine en France ; et des congrégations
carmélitaines de vie apostolique : dix pour notre pays, environ 1500
religieuses ; des Instituts Séculiers comme Notre-Dame de Vie ; des
fraternités Séculières.
On sait aussi que Thérèse a écrit. Elle ne serait pas Docteur autrement.
Mais on ignore généralement que ses ouvrages ne cessent d'être
traduits et réédités, une traduction coréenne est en préparation ; que
son "Autobiographie" continue de bouleverser des gens, touchés par
ce témoin brûlant de l'aventure spirituelle ; que ses deux ouvrages di
dactiques, le "Chemin de la Perfection" et surtout le 'Château de
l'Ame" ont fait date dans l'histoire de la Vie Spirituelle et que, depuis,
Ies voies de l'union à Dieu ne s'enseignent plus tout à fait comme avanl
(L'auteur de ces lignes peut en témoigner, pour avoir été chargé de
l'initiation spirituelle au Grand Séminaire).
Son expérience aurait-elle donc quelque chose d'actuel pour le
commun des mortels ? Gageons pourtant que la plupart de ceux â qui
son nom dit quelque chose la voient comme le Bernin l'a immortalisé*
une "mystique" à demi-pâmée sous le dard du chérubin, eL comme
telle, un sujet "en or" pour les psychologues de tout poil, Donc une
personne hors de la vie ordinaire, celle des gens normaux. On peut ia
427

Archives diocésaines delQuimper et Léon
saluer d'un coup de chapeau mais on n'a guère autre chose à faire à
son sujet.
Cette impression ne tarde pas à se dissiper si l'on a le bonheur de
faire le voyage d'Avîla et de parcourir la Castille sur les chemins qu'e.le
a connus. Les souvenirs qu'on a conservés de la " Madre ", les anecdotes
savoureuses qui se rattachent aux lieux et aux objets, la manière
aussi dont les gens du pays en parlent, à la fois familière et respectueuse,
tout cela nous restitue peu à peu le portrait d'une femme supérieurement
équilibrée, géniale même, mais avec les pieds sur la terre deux fois
plutôt qu'une. Si l'on se met alors à observer les femmes ou les filles
de Castille, à écouter leur parler sonore ponctué de gestes gracieux,
si l'on a la bonne fortune de prendre part à un parloir de Carmélites et
de les écouter chanter, alors on n'a aucune peine à retrouver dans son
humanité celle que de nombreux Espagnols appellent tout simplement
" la Santa ". Je pense à ces deux aumôniers, l'un d'A.Cl., l'autre d'A.C.O.,
qui ont passé leurs vacances 82 à accompagner sur ces chemins une
fraternité de religieuses en mission ouvrière.
Mais le pèlerinage thérésien demeure un luxe pour beaucoup. Dieu
merci, Thérèse est abordable par d'autres voies. Voici trente ans Marcelle
Auclair fit connaître au grand public "La dame errante de Dieu".
L'ouvrage, plus passionnant qu'un roman, demeure, encore à l'heure actuelle,
l'initiation la plus complète en langue française à la vie de Ste
Thérèse. Nul doute qu'à suivre notre sainte dans les 67 années de son
parcours terrestre on ne doit tenté d'y aller voir un peu plus près et
de prendre contact avec ses écrits.
Alors là, nouvel écueil. Face aux œuvres complètes, on se dit:
' Commençons par le commencement et abordons le récit de sa vie
par elle-même. Cela, au moins sera concret et pratique". Et les premiers
chapitres nous confirment dans cette impression. Mais voici qu'on se
heurte à de longues digressions sur les états d'oraison mystique. Et
l'on se rebute. J'en connais qui ont été dégoûtés pour longtemps, faute
d'avoir trouvé la voie d'accès la plus appropriée. "L'Autobiographie"
est sans doute l'ouvrage le plus difficile de sainte Thérèse, encore que
le plus percutant.
Mieux vaut commencer par le récit des Fondations. Ou par la correspondance.
Cette dernière nous fait revivre une femme au Siècle d'Or espagnol,
en relations d'affaires ou d'amitié — pour l'Eglise — avec les
représentants d'à peu près tous les courants socio-économiques, politiques,
culturels ou religieux de son temps. Et nous découvrirons une
personnalité hors pair, capable des négociations les plus serrées, des
réprimandes les plus sévères, des plaisanteries les plus savoureuses,
sans compter les babillages amicaux apparemment les plus insignifiants,
mais aussi les préceptes les plus pertinents dans la recherche de Dieu
ou les chemins de la prière.
428
* *
Le lecteur qui s'est engagé dans cette voie comprendra sans peine
q\je Thérèse d'Avila n'est pas étrangère à la " pastorale ". Môme si
certaines transpositions s'imposent, dues à l'histoire ou à la géographie,
il touchera du doigt que cette religieuse est " fille de l'Eglise ", occupée
à la reconstruire, à son niveau et selon ses moyens, après la grande
secousse de la Renaissance et de la Réforme. Mais il percevra du même
coup que rien de durable ne saurait se bâtir si ce n'est sur le fondement
d'une relation personnelle à Dieu, et, singulièrement, à l'Homme-Dieu,
Jésus de Nazareth, ll pressentira une parenté d'âme avec s. Paul et son
"pour moi, vivre, c'est le Christ".
* *
ll peut alors entrer, muni de cette clef, dans les grands ouvrages :
Je "Chemin de la Perfection" d'une part, et, d'autre part, l'Autobiographie
" et le " Château " celui-ci n'étant qu'une reprise moins personnelle
mais plus didactique de celle-là à quinze ans de distance et avec l'expérience
acquise dans l'intervalle. Ces livres ne sont pas des traités.
Thérèse, simple femme dans l'Eglise, n'avait pas qualité pour enseigner.
Ainsi le voulait la mentalité du temps. De plus, elle n'était point instruite.
De quoi pouvait-elle donc faire part, sinon de ce qui lui était arrivé?
Elle y répugnait, du reste, et ses écrits ont dû lui être arrachés. Le premier,
" l'Autobiographie " est une sorte de compte-rendu de conscience
rédigé à la demande de ses directeurs pour qu'on puisse comprendre
ce qui se passait en elle. Le second, le "Chemin", lui fut demandé comme
une série de conseils pratiques sur la vie d'oraison. Le 'Château'
enfin, fut rédigé par obéissance comme une reprise de l'Autobiographie,
à une période où ce premier écrit se trouvait entre les mains du Grand
Inquisiteur (qui en avait fait son livre de chevet !)
Chacun de ces trois ouvrages est écrit de manière très personnelle.
C'est un " je " qui s'adresse à un " vous " : un groupe restreint de destinataires.
D'où le ton de la conversation : l'auteur vous prend pour interlocuteur.
Sans doute y trouve-t-on le récit de grâces dont on n'est
pas nécessairement familier. Mais tout se passe comme si l'ensemble
de l'aventure spirituelle relatée par la Sainte avait pour effet de nous
faire voir avec un grossissement de microscope ce aue la qrâce opère
chez nous en plus petit ; ou avec le caractère évident d'un témoin qui
l'a touché du doigt, ce aue nous vivons à l'obscur de la fol. Point de
révélations privées chez Thérèse, ou très peu. Point de "secret" sur le
déroulement de l'histoire, et qui ajouterait à la Sainte Ecriture ^ ni
apparitions ni voix : toute son expérience est intérieure, même ses " visions
" les plus déterminantes. Rien d'autre qu'un écho du donné révélé
tel qu'il pouvait être transmis de son temps à une " bonne paroissienne",
lectrice de livres aDprouvés et friands de sermons. Mais un
écho harmonieusement amplifié et mille fois monnayé ; rien qu'un reflet,
mais incandescent, ici se vérifie ce qu'écrit Bergson que tout s'accomplit
comme si le mystique se contentait de repasser la lettre du dogme,
•nais en caractères de feu,
429

Archives diocésaines de Quimper et Léon
C'est en cela que Thérèse rejoint l'actualité pastorale la plus Immédiate.
Car elle nous livre ainsi la source de sa prodigieuse activité au
service de l'Eglise. Nous sommes généralement d'accord pour penser
qu'aucune activité pastorale authentique ne saurait s'enraciner ailleurs
que dans la prière. Mais une fois que nous en avons convenu, nous
tournons court, comme si tout était dit. Alors que nous sommes seulement
au seuil d'une immense aventure dont notre héroïne a balisé les
chemins. Thérèse, sœur de sept " conquistadors M , n'a pas exploré un
continent moindre que les Amériques, bien au contraire. Et il se trouve
que, dans notre monde qui halète de soif à la recherche de sens, des
gens de plus en plus nombreux et de toutes conditions ont envie d'y
aller voir. Combien se fourvoient dans des chemins sans issue, de sectes
ou de sagesses lointaines, alors qu'ils ont à portée de la main un
guide sûr I
Et qu'on ne vienne pas nous dire qu'une telle recherche signifie
automatiquement décoller de la réalité ! Je souhaite à ceux qui se
laisseraient aller à généraliser ces soupçons de produire des " états de
service " comparables à ceux de notre Sainte ! Elle ne fait du reste
que rejoindre les grands bâtisseurs de chrétienté du IVe siècle, les Augustin,
les Martin, les Basile, les Chrysostome... tous plus ou moins
ermites ou cénobites dans leur jeunesse, mais empoignés un jour au
service d'une Eglise. Non, l'actualité pastorale de Thérèse d'Avila n'est
pas un simple sujet de prédication pour un IVe centenaire. Elle répond
à la réflexion d'un prêtre de paroisse, aux prises comme beaucoup
d'autres avec les dures constatations d'une chrétienté qui se défait:
' Nous avons des quantités de raisons de désespérer. Mais il nous reste
l'Espérance. " Thérèse de Jésus " nous apprend à donner un nom à cette
espérance : le Nom en dehors duquel il n'y a pas de salut.
(suite de la page 426)
Dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère
J. ABIVEN, CARME
Année 1938, pp. 25-33. (Etat des couvents en 1790)
Le couvent des Carmes de Pont-l'Abbé, année 1890, pp. 264-268.
Ouvrages
Levot. Histoire de la ville et du port de Brest. Tome I, pp. 318-330.
Peyron. Documents sur la Révolution. Tome I, pp. 279-292.
Le carmel de Brest 1859-1959 (120 pages).
Les carmes de Léon. Etude inédite par Francis Quemeneur, 40 pages.
Archives départementales du Finistère
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•QUIMPER ET LEON-, bulletin diocésain, nouvelle série (suite de la Semaine
Religieuse de Quimper et de Léon). Bi-mensuet, paraissent ordinairement la T
et le 4* samedi du mois. B.P. 405, 29101 Quimper Cedex.
Le numéro ; 3,00 francs. Abonnement : 62 francs. (Etranger : 80 francs).
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Tout les abonnements se terminent ie 31 décembre et sont reconduits tacitement
par l'acceptation du premier numéro de l'année suivante.
En cours d'année : 6,00 francs par mois restant à couvrir.
Changement d'adresse : deux timbres de 1.60 F et la bande d'expédition.
• Pour le moment, l'intitulé du C.C.P. n'est pas modifié^ Les versements
•ont donc è faire comme précédemment: Semaine Religieuse de Quimper et ae
Léon, C.C.P. Nantes 93-81 F.
La Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannalec - Imprimerie Régionale - C.C.P. ir* 55200

sommaire
• Texte pour la Toussaint
• Nominations 393
• Clôture de l'Année Sainte Thérèse 394
• Communiqués et informations ,, 395
Assemblée de ('épiscopat
Journée missionnaire
Secours Catholique
Taxe d'habitation
Religieuses et mission d'éducation
• Maisons de retraite : souscription .......... 397
• Les Finances de l'Eglise 398
• 25* anniversaire de i Fidei donum » 399
• Population du Finistère : communes et paroisses 402
• Une nouvelle étape dans la pratique
de la catéchèse - Lettre pastorale 405-419
• Présenoe carmélitaine dans le diocèse
de Quimper . 423
• Thérèse d'Avila : actualité d'un centenaire .. 427
23 Octobre 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
l'S.S.N. - 0224 • 571 X
QUIMPER
/ - •
ET LEON
BULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
I3 Novembre 1982

HUMANISME CHRETIEN
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le chrétien ne sera jamais à la hauteur du christianisme, et aura
toujours tendance à se reposer trop tôt, — comme s'il pouvait le malheureux,
se reposer ailleurs que là où son Dieu est cloué. La faiblesse
humaine cherche à dormir ; quand ce n est pas le doute du vieux stoïque
humaniste, ce sont les vérités éternelles quelle prend pour oreiller. S'il
n'est pas tenu en éveil par une communion douloureuse avec tous les
souffrants et les maudits de la vie terrestre, le chrétien risque de dormir
sur Vamour même qu'il a reçu.
Mais enfin le christianisme est tout le contraire dun tel sommeil.
Le christianisme authentique a en horreur le pessimisme dinertie ; il
est pessimiste et profondément pessimiste en ce sens quil sait que la
créature est tirée du néant, et que tout ce qui vient du néant tend par
soi au néant ; mais son optimisme est incomparablement plus profond
que son pessimisme parce quil sait que la créature vient de Dieu et
que tout ce qui vient de Dieu tend à Dieu. Un humanisme réellement
chrétien n'immobilise Thomme, pour le bien comme pour le mai, à aucun
moment de son évolution ; il sait que non seulement dans son être
social, mais dans son être intérieur et spirituel, Thomme n'est encore
qu'une ébauche nocturne de lui-même, et qu'avant datteindre à sa
figure définitive— après Ie temps — U devra passer par bien des mues
et des renouvellements.
JACQUES MAR1TAIN
Humanisme intégral, 1936, p. 65
• Jacques Maritain est né, à Paris le 18 novembre 1882.
LOURDES 1982
L'Assemblée Plénière de 1982 a laissé aux Evêques l'impression
d'une rencontre moins lourde que certaines des précédentes, bien que
l'horaire ait été pratiquement le même, si oe n'est l'octroi d'une aprèsmidi
entière de détente, le mercredi.
Pourquoi cette impression ? Peut-être parce que cette Assemblée
s'inscrivait, pour une part, dans la foulée de la précédente et préparait
aussi la suivante : l'étude des dossiers parait moins précipitée. Nous
n'avons pas non plus passé beaucoup de temps à fignoler des textes,
comme l'an passé pour "Lève-toi et marche!" Et puis, il y a eu moins
de carrefours, deux seulement, ce qui a permis de plus longs échanges
en Assemblée, dans un climat plus détendu. Les ' huis clos ' ont été
plus nombreux, soit en raison des questions posées, ou des sujets
abordés (par exemple certaines questions concernant le financement des
mouvements), ou des votes nombreux à émettre.
Un seul texte a été plusieurs fois remis sur te chantier en Assemblée,
celui qui a été rendu public le vendredi soir, n L'Avenir d'un Peuple",
mais, sérieusement élaboré en commission, il n'y a guère é*é apporté
que des changements mineurs. On en a souligné la vigueur : c'est que
tous ceux qui se sentent véritablement responsables de l'avenir humain
et spirituel d'un peuple, de l'homme, ne peuvent pas taire leur angoisse
face à des agressions aussi graves contre la vie que la banalisation de
l'avortement.
• *
DANS UN CONTEXTE "MISSIONNAIRE if
Cette Assemblée Plénière a été l'occasion de célébrer le 25* anniversaire
de l'Encyclique Fildei Donum de Pie XII, une encyclique dont on
a surtout retenu une suggestion, dite en pâsant par le Pape, au sujei
de l'envoi éventuel et temporaire de certains prêtres diocésains au secours
des missions d'Afrique. Et cet appel a été entendu, et même éter
du aux pays d'Amérique Latine. La présence de Monseigneur Zoa. arcnevêque
de Yaoundé, le témoignage de deux prêtres Fidel Donum i un
au service d'un diocèse d'Argentine, l'autre récemment rentré de Madagascar,
nous ont rappelé ce que signifiaient ces envois qui se voudraient
de plus en plus échanges d'Eglise à Eglise. Le 'emps n est pas venu.
a répété l'archevêque, de cesser ceMe collaboration fraternelle.
•
• #
433

LA VIE MATERIELLE DE L'EGLISE DE FRANCE
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Certains dossiers reviennent chaque année, ne fût-ce que celui de
l'Assemblée Statutaire de l'Union des Associations Diocésaines... Et celui
du Budget de la Conférence Episcopale de France : bien modeste
budget pour cet important organisme central, si on le compare à celui
de nos administrions civiles. J'ai lu quelque part qu'il équivaut à peu
près au budget d'un Lycée de 1.300 élèves ! Une grave question d'ailleurs
restait en suspens depuis l'an passé, celle d'une augm enta* io n substantielle
de la subvention accordée aux mouvements de jeunes :il n'a été
possible d'y répondre qu'en partie, en deçà des demandes et des besoins.
C'est pourquoi la Campagne en faveur du " Denier du Culte " (ou
cherche un mot ou une expression qui corresponde mieux à Ja destination
de cette offrande), va ê*re intensifiée cette année sur le plan national,
spécialement par une meilleure information, pour que l'Eglise de France
et les ouvriers apostoliques employés à temps plein ou partiel à son
service puissent vivre et posséder les moyens matériels indispensables
pour accomplir leur mission.
DE LOURDES 81 A LOURDES 82.
*
* *
Les orientations ' missionnaires " de Lourdes 1981 étant exposées
dans divers documents, sans véritable synthèse, il n'est pas étonnant
qu'elles aient été accueillies avec des succès divers. C'est surtout là
où elles ont été reprises et retravaillées au plan diocésain qu'elles ont
eu le plus d'impact.
L'équipe de continuee relève parmi les points d'insistance repris
plus fréquemment : l'identité chrétienne, avec insistance sur la vie sacramentelle,
la prière et la formation ; la sacramentalité de l'Eglise et
la nécessité pour tout chrétien d'être apôtre ; la recherche de communion
dans l'Eglise, par la découverte des solidarités ecclésiales.
Elle a demandé aux responsables des différents rapports (santé,
Eglise et Monde ouvrier, Renouveau charismatique, Finances de l'Eglise)
de dire "quelles convictions apostoliques guidaient leur action et dans
quelle mesure elles rejoignaient les "perspectives missionnaires" de
Lourdes 1981, ce qu'ils ont fait plus ou moins laborieusement.
La discussion qui a suivi a é*é l'occasion, pour plusieurs évêques,
d'exprimer une certaine méfiance à l'égard des " ornigrammes savants",
en raison de la pauvreté de leurs diocèses, leur peur d'une trop grande
exigence vis-à-vis des responsables, leur fatigue face aux circulaires
nationales : ils préconisent volontiers " une pastorale des petits pas
pour une longue marche ". Souligner trop les difficultés ou accentuer les
exigences démobilise et fatigue, mais mobiliser tout ce qu'on peut mobiliser
semble plus réaliste.
434
LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE EN FRANCE.
" Le Renouveau charismatique en France se manifeste par des
assemblées de prière et des communautés de vie. Ce n'es** pas un
".mouvement " (pas de struo*ure centralisatrice...), mais un courant de
réveil spirituel qui atteint ^out le peuple de Dieu pour le renouveler dans
sa foi et son dynamisme missionnaire. "
Les groupes de prières seraient aujourd'hui en France environ 800,
regroupant entre 25.000 et. 30.000 personnes. "L'assemblée hebdomadaire
est non seulement un lieu de prière, mais de conversion et d'évangélisation.
" Les groupes sont généralement animés par des laïcs.
Les Communautés de vie rassemblent, selon divers types d'engagement,
des chrétiens de différents états de vie : clercs, consacrés, laïcs
célibataires, familles. Avec des accents divers selon les communautés,
elles vivent les charismes traditionnels de la prière, de l'apostolat, du
service des pauvres. On compte aujourd'hui en France une dizaine de
"grandes communautés", dont la plus ancienne remonte à 1973 et la
plus nombreuse compte environ 500 personnes en 12 implantations. Un
certain nombre de "petites communautés", aux liens plus souples, son*
nées aussi des groupes de prière : elles visent l'approfondissement de
la vie chrétienne par la prière communautaire, le soutien mutuel, le partage
des biens, ll est difficile d'en évaluer le nombre.
Ce phénomène nouveau interroge l'Eglise, notre Eglise et ses structures
parfois compliquées et consignantes, mais il doit aussi se laisser
interroger par l'Eglise, car il est à la fois une chance et un risque. Un
long et intéressant rapport de Mgr Marcus sur la mission de l'évêque
face à ce Renouveau et à ces Institutions fourni* des éléments pour un
accueil qui écarte l'a priori du soupçon, mais aussi pour un indispensable
discernement. Tous ceux qui sont concernés par le Renouveau et
surtout par les Communautés auront intéreft à en prendre connaissance
lorsqu'il sera imprimé.
* *
PROPOSITIONS PASTORALES POUR LE MONDE DE LA SANTE
Le dossier "Santé" fut mis en charnier en 1979. Un temps de recherche
prolongée, de réflexion, de mûrissement avait été jugé nécessaire
avant de dégager quelques orientations pastorales pour ce monde,
jadis si familier à l'Eglise, et qui aujourd'hui, en raison de sa haute
technicité et de sa complexité lui est devenu presque étranger. Pas
totalement cependant, parce que dans ce monde où se joue le sort de
l'homme, des chrétiens sont présents, qui cherchen*, qui soignent, qui
souffrent, qui gèrent cet immense service. M fallar* prendre le temps de
les écouter et de chercher avec eux dans quelle condition l'Eglise pouvait
dire une parole e> quelle parole? quels gestes elle pouvait accomplir
qui apparaissent comme la projection dans l'aujourd'hui des hommes
435

des gestes de bonté et de guérison du Sauveur ? - comment elle DOU
va»* selon sa mission, révéler le sens de la vie
._..„-.,.„„ „„

Archives diocésaines de Quimper et Léon
Les représentants des mouvements et autres forces apostolique/,
" invités " par la Conférence épiscopale, s'exprimèren aussi, à partir
de ce qu'ils avaient entendu et reçu des différends apports précédents.
Ils soulignèrent d'abord ce qu'ils relevaient de positif (regard sur les
réalités vécues, relations des évêques avec les divers témoins de la
mission, l'importance accordée aux mouvements et la nécessité d'un
laïcat organisé et responsable). A l'interpellation sur la signification d'une
Eglise en classe ouvrière, ils répondent qu'ils n'entendent point être
l'Eglise à eux seuls, mais le pluralisme dans l'Eglise n'est-îl pas une
condition préalable à son unité ? Ils accueillent d'ailleurs la double interpellation
sur le pafage de leur propre témoignage avec les autres
chrétiens et sur la nécessité de susciter davantage une authentique vie
d'Eglise dans les mouvements, ainsi que sur le souci de préparer l'avenir
dans une situation ecclésiale de pauvreté. Ils relèvent enfin certains
aspects qu'ils estiment n'être pas assez pris en compte par les rapports
entendus : réalités de quartier ou du village, immigrés, organisations du
monde ouvrier, ajoutant quelques réflexions sur l'expression de la foi
en Jésus-Christ, sur foi et marxisme, sur ia dimension internationale des
problèmes.
Cet échange, qui ne comportait pas de conclusion puisque le dossier
reste ouvert et que la recherche se poursuit tout au long de l'année
fut plutôt une conversation à plusieurs voix qu'un véritable dialogue
encore moins qu'une concertation. Le danger serait que chacun n'en
retienne que ce qui le conforte en ses choix et ses options, sans entendre
les interrogations des autres. Les compte-rendus des journalistes sont
très significatifs à cet égard : il n'est que de juxtaposer les titres des
articles qui traitent de ce dossier. Les tex 4 es seront bientôt publiés*
il sera très u'ile de s'y référer, même s'ils ne rapportent pas toutes les
richesses des interventions en assemblée, Le chantier est ouvert depuis
longtemps : l'essentiel est de s'y engager avec lucidité et courage.
UNE ASSEMBLEE EXTRAORDINAIRE EN 1983
t *
Le thème du prochain Synode Romain {octobre 1983) sur la Réconciliation
a été abordé dans l'une des séances, mais il faudra attendre
la parution du schéma directement préparatoire au Synode pour aller
plus loin dans (a préparation, afin de faciliter la participation de nos
délégués. Une Assemblée extraordinaire a été prévue pour l'an prochain,
\es 5 et 6 mai. L'Assemblée ordinaire aura lieu en Novembre, à cause du
Synode, et sera raccourcie d'autant. En attendant, le travail ne manque
pas.
438
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
* t rm.
L'Avenir d'un Peuple
L'avortement sera-t-il remboursé ?
Le processus est en marche.
m.
C'est un pas de plus vers la banalisation.
Alors qu'il est vécu comme un drame par tant de femmes I
Une œuvre de mort est présentée et traitée comme un acte de santé,
son remboursement comme un acte de justice.
une.
C'est une contradiction majeure dans la vie et le droit de la nation.
La loi se voulait dissuaslve.
«
* *
Mais les fragiles barrières posées par le législateur tombent une à
Votée pour des situations de détresse, elle a souvent fonctionné
pour simple convenance. On lui demande maintenant de garantir un droit
inconditionnel.
Comme si une mère, un père, avalent le droit de vie ou de mort sur
leur enfant I
La clause de conscience, ultime sauvegarde, est de plus en plus
menacée par l'obligation faite aux hôpitaux de pratiquer l'avortement.
Comme si la responsabilité personnelle pouvait être abolie par décret !
Le financement pose à tous le problème de conscience. Il rend désormais
complices malgré eux ceux qui, à juste titre, réprouvent l'avortement.
Il s'agit là d'une violation grave des consciences.
Ni*
Depuis longtemps, nous réclamons une politique familiale constructlve
et une aide véritable aux femmes en détresse.
Depuis dix ans, nous refusons la législation de l'avortement
Une société qui met sur le même pied la mort et la vie de ses enfants
s'engage dans un processus suicidaire. Une culpabilité que l'on
s'efforce de nier resurgira tôt ou tard en violence ou en désespérance.
439

Un Etat qui, au nom de la solidarité, entraîne les citoyens dans la
violation des droits de l'homme prend le risque de provoquer des cassures
profondes dans le pays.
*
• *
Beaucoup de gens sincères ne partagent pas notre conviction. Ma
nous ne pouvons pas nous taire. Pour nous, le plus vulnérable des hommes
est appelé à devenir fils de Dieu en Jésus-Christ. L'avortement ne
relève pas de l'arbitraire. Jamais l'Eglise ne Ta admis. Avec une foule
d'hommes et de femmes de par le monde, croyants ou non, mais soucieux
de respecter la vie humaine.
Respecter la vie humaine c'est aussi respecter Ies femmes affrontées
au drame de l'avortement. L'irresponsabilité des hommes plonge souvent
celles-ci dans la solitude et l'abandon et les pousse aux solutions extrêmes.
Il faut admirer le courage de celles qui font face. Mais toutes ont
besoin d'une présence fraternelle. Pour accueillir, écouter, aider ll n'y
aura jamais trop de personnes ni d'associations.
Certaines s'y emploient déjà efficacement.
Mais il revient aux Pouvoirs Publics d'assurer une solidarité authentique.
ll y va de l'avenir de notre peuple.
*
* *
Les enjeux de l'avortement s'éclairent dans une perspective plus
large.
Les techniques nouvelles, du nucléaire à la génétique, mettent entre
nos mains la liberté ou l'aliénation de l'homme, la vie ou la mort de
l'humanité.
Si par l'esprit et le cœur nous ne maîtrisons pas la technique, la
technique nous dominera et nous déshumanisera.
440
L'homme relèvera-t-11 ce défi ?
La réponse est entre nos mains.
Il y va de l'avenir du monde.
DECLARATION DES EVEQUES DE FRANCE
SUR LE REMBOURSEMENT DE L'AVORTEMENT
A LOURDES, LE JEUDI 28 OCTOBRE 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
LETTRE
PASTORALE
ET
CATECHESE
PREPARATION
AU MARIAGE
ENSEIGNEMENT
CATHOLIQUE
Communiqués
et informations
La le*tre Pastorale de Monseigneur l'Evêque
« Une nouvelle étape dans la pratique de la catéchèse
» a été publiée en tirés à part 10.600 exemplaires.
— Quelques exemplaires se trouvent encore
disponibles à l'Evêché. S'adresser à la Direction
de « Quimper et Léon ».
•v
Week-end de préparation au mariage, Lesneven
82-83.
— du vendredi soir (20 h 30) au dimanche aprèsmidi.
— dates retenues :
1) 19-21 novembre 82
2) 18-20 février 83
3) 15-17 avril 83
4) 1-3 juillet 83
L'idéal est d'y participer de 3 à 6 mois avant la
da*e du mariage. La présence des deux fiancés est
pratiquement indispensable.
S'inscrire au presbytère du Folgoët, 29260 Lesneven,
Tél. 83.00.61.
La journée de Réflexion et de lancement d'année
du Comité diocésain de l'Enseignement Catholique
du Finistère (C.O.D.I.E.C.) s'est tenue à Kerivoal.
Quimper, le samedi 25 septembre. En présence de
Monseigneur l'Evêque. Dans le compte-rendu qui a
été publié, on remarque:
Les Délégués ont écouté : 1) des directeurs
d'Ecoles Primaires (à la rentrée 82, 61 % sont des
laïcs) ; 2) des étudiants du Centre de formation
pédagogique ; 3) des " anciens " de nos Lycées qui
ont quitté l'école depuis un, deux, trois ans...
Parmi les questions posées :
— le discernement quant à la "sélection" des
candidats futurs enseignants.
— la formation à la responsabilité dans l'école.
— la question de la formation religieuse. " Une
441

LANDEVENNEC
DU COTE
DU BRESIL
Archives diocésaines
fois sortis de l'école, les jeunes reprochent l'insuffisance
de la formation chrétienne reçue. Et tant
qu'ils y sont, on se heurte à l'indlfférenca, au refus "
50 ANS DE VIE MONASTIQUE
Dom Félix Colliot a fêté, le 6 novembre, dans
l'intimité, le 50 e anniversaire de sa profession monastique.
Nous lui disons notre union dans l'action
de grâce et nos vœux pour une nouvelle étape.
La Revue Diocésaine de ['Archidiocèse de
Goïania a publié la traduction en portugais de la
lettre de Mgr Barbu au Président du Brésil au sujet
des deux prisonniers de Bélem (aujourd'hui à
Brasilia) et aussi la lettre de félicitations et de
vœux adressée par Monseigneur à Don Fernando
Gomes, archevêque de Goïania pour le 50° anniversaire
de son ordination sacerdotale et le 25 e
anniversaire de la fondation du diocèse. Don Fernando
est intervenu souvent, et avec vigueur, en
faveur de nos prêtres emprisonnés. Goïania est le
diocèse où est inséré Ie P. Joseph Bernard.
Nominations
Par décision de Monseigneur l'Evêque :
— M. Joseph Plouhinec, aumônier du Lycée Brizeux à Quimper,
est nommé Délégué diocésain aux Aumôneries de l'Enseignement Public
en remplacement de M. Jean Guéguen.
tKM ~ M ' «i ean Gué 9 uen est autorisé à prendre un congé d'études
(Adresse : 95, rue de Sèvres, 75007 Paris).
DÉCÈS
Monseigneur l'Evêque recommande à Ja prière du diocèse M. l'abbé
Marcei Mingam.
io n a £ e \
M L nga, Vn?-? ,e 30 se P' embr e 1917, à Ploudiry. Ordonné prêtre
Sain? Pn? H ! ? ^ 1 ^ Surveillant à Pont-Croix. Juillet 1948, vicaire à
^ ' ^ ^ ^ J ^ ^ ' . ^ ^ h Août 1957: Aumônier militaire AFN
J, z o n * Congo-Brazzaville; 1965 Régional, Paris. 1970: Vicaire GénérLnL
TT A UX Armées de Terre ' 1978: Secrétaire Général du
r S h ! H x a u St,qUe mternati °-' de Lourdes. 1982: Secrétaire à
i Evêché de Tarbes et Lourdes. Décédé le 30 octobre 1982.
442
de Quimper et Léon
21 novembre: Journée Nationale du Secours Catholique
AVEC TOUT HOMME ENSEMBLE
La pauvreté " gagne " : chez nous (chômage, maladie, solitudes,
détresses), dans le mondé (faim, guerre, oppression...)
Le Secours Catholique lutte avec ses: 1.00.000 de donateurs, 400
bénévoles, 105 délégations, et ses équipes locales. — Ses actions : accueils,
accompagnements, visites, démarches...
Le Secours Catholique du Finistère, c'est : 9000 donateurs, 580 militants
bénévoles, seuls ou en équipe, une équipe de Permanents.
Avec ce bilan, par exemple pour le 2* trimestre 1982 : nombre de
situations différentes accueillies: 640, où it y avait 158 couples, 253
hommes seuls, 147 femmes seules ; l'ensemble de ces personnes ayant
577 enfants à charge. Ils étaient venus : 121 pour problèmes de maladie
ou handicap, 307 pour problèmes de chômage... Les aides attribuées ont
été : 85 vestiaires gratuits, 472 secours pour un montant de 73.257 f.,
46 prê*s, 325 colis alimentaires...
Avec en projet: Action contre la solitude et Noël 1982. Noël doit
être un moment privilégié pour la lutte contre la solitude, déjà poursuivie
tout au long de l'année depuis le Noël des isolés 1981, avec toutes
les actions alors entreprises. Autre projet : une action Tiers-monde,
orientée dans trois directions : un Centre de documenta*ion sur le Tiersmonde
et le quart-monde sera ouver* à Quimper à la fin de l'année ; la
formation de 10 animateurs ; et déjà la sensibilisation aux problèmes
du Tiers-monde, avec un point fort à Douarnenez du 27 novembre au
4 décembre.
La journée du 21 novembre est un appel pour participer à l'action
du Secours Catholique. Le Secours Catholique est la voix et la main de
l'Eglise au service des pauvres.
• Dans la suite de la Journée missionnaire d'octobre... le Groupe
d'auxiliaires laïques des Missions, à Saint-Mathieu Quimper, qui est en
lien depuis 20 ans avec la communauté chrétienne de Melane (Camerounsud)
fait part de l'ordination sacerdotale, le 21 novembre, à M Balmayo.
par Mgr E*oga, de Jacques Awong Medon, enfant de Melane (baptisé
par le P. Le Pocreau, premier missionnaire français de cette communauté).
443

Archives diocésaines de Quimper et Léon
VIENT DE PARAITRE i
• JO AKEPSIMAS, MICHEL SCOUARNEC, DES MOTS ET DES NOTEE
POUR CELEBRER. Sonate à deux voix. Vivante Liturgie, Le Centurion
1982, 192 p.
Paroles de Michel Scouarnec, .musique de Jo Akepsimas " cette
indication se W sur bien des fiches de chant.
L'on ne s'étonnera donc pas de rencontrer ici les deux amis réunis
pour une conversation (une sonate à deux voix), où ils analysent de
façon très libre, sans rien de systématique, quelques unes de leurs compositions,
17 des chants qu'ils ont signés ensemble.
C'était là pour eux, pensera-*-on, un exercice assez périlleux.. N'al-
Jaient-Hs pas se complaire dans un " encensement M mutuel ? N'auraientvoix
d'usagers de ces chants
ou de spécialistes de questions liturgiques ? Ceci pour une meilleui
critique ... Le lecteur cependant découvrira bien vite que ces Daaes
ne manquent ni de réserve, ni d'humour. "Ton texte... peut paraître un
fîn U J^ 6r V?'.. 3 , 0 ' T "' Ce chant ' avec ses ^Pétitions ses reprises, a
-, P K ér " (p " 69) - C ' est Jo Akepsimas qui parle ainsi et il se fai*
parfois rabrouer : ' Tu cherches toujours à me coincer et à m'attraper
avec les contradictions, les contraires, les dilemnes. Je n'en veux pas de
tes ou bien cest ceci ou cela, il faudrait bien savoir...". Et c'est
à son tour d être interpellé : " Tu signalais le côté décousu de la Strueth
*im c?-. 8, Je te . renvoie la ba,le: la mu-ique paraît assez hybride"
f" i_? } " • '' rec0f ! n ,f'Pour tel texte : "J'ai raté mon refrain !... j'ai choisi,
je me suis trompé (p. 43). " Je regrette un peu... Peut-être aurais-je
rin^t Ci H dit " et ^ U ,' ind ' que le ton de cette conversation, il faut souligner
I inter*, de ce dialogue. Il prend son départ successivement dans les 17
SS? prés , entés \, mais i' "es dépasse bientôt pour atteindre d'importants
questions d'ordre général qui se posent: le texte et Ia Parole de
?Z U ^ ,Sy ex P nme ' le ra PP° rt d u texte et de la musique (ll faut certes
une musique qui soi* agréable - un chant ne sera chanté que s'il plait -
mais auss, une musique qui respecte le texte : telle musique ne donne
pas ses chances au texte), le rapport des chants aux assemblées 'Qu'est-
HM Vû • if SUCcès ou '' échec des d «verses productions ? — la difficulté
du chant li urgique pour les groupes chrétiens tels qu'ils sont aujourchant'-
ÏM? C ' mat r USiCal m °derne... la prolifération des nouveaux
cnants... la sélection nécessaire et souvent inefficace).
enco??ITïnl !? P3S Cher . Ch . é a "expliquer" les chants retenus,
TTLTorràlLn^T* ?°! b,B ? intére ssante pour leur utilisation.
eL " n ïil A d t "w. duelques clés pour ouvrir la malle au
mieux CQmntA 5L n Î-T d !T fa .! re Son profit et ains i de se rendre
Tt X ° mp I importance du chant - Parole et musique, des mots
et des notes — pour célébrer en Eglise.
P.C.
444
Aviel Jezuz-Krist
ervez S. Vaze, S. Mark, S. Lukaz, S. Yann gand Kenvreurlez ar brezoneg
La parution de ce livre est vraiment une "bonne nouvelle" pour les
bretonnants. Spécialement pour la génération du troisième âge. Le catéchisme
de son enfance lui a inculqué l'habitude de lire le breton. Mais
elle a eu trop peu l'occasion de l'entretenir par la suite.
Aujourd'hui qu'elle a plus de loisirs et de ressources, voici pour
elle un livre en brezoneg Nour, en un breton simple et coulant, pour
dire les choses les plus sublimes et les plus familières à la fois, les
plus réconfortantes aussi à méditer au soir de la vie. Un livre bien présenté,
avec carte et illustrations, aux pages aérées et bien lisibles, et de
prix abordable avec ses 420 pages.
C'est le travail de toute une équipe. Mgr Favé et le chanoine Elard,
les traducteurs, se sont assuré la collaboration de M. Guichou, curéarchiprêtre
de Saint-Pol, ancien professeur d'Ecriture Sainte, qui a fait
bénéficier leur traduction des progrès de l'exégèse catholique durant les
dernières décennies.
Dans le méme esprit, le Père Marc, de Landévennec, a fourni une
trentaine de pages d'introductions diverses et de notes, qui font mieux
comprendre la na + ure de ces progrès. L'abbaye de Landévennec a bien
voulu se charger de la diffusion de l'ouvrage, tandis que Ar skol dre
Uzer, du dévoué Frère Visant Séité, a permis de faire face aux plus Jourdes
charges de l'impression.
Parlant de l'existence de quatre récits évangéliques pour nous présenter
la même et unique " Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu *\ le
P. Marc écrit fort justement (nous traduisons) : " La figure de Jésus se
compose de tant d'aspects différents qu'il faut la regarder plus d'une
fois pour bien découvrir son entière beauté. Et Dieu a voulu que nous
ayons ces quatre regards, différents l'un de l'autre ".
De même, lire l'Evangile dans une nouvelle langue, c'est comme
réentendre la Bonne Nouvelle d'une autre bouche, dans un autre cadre,
sous un nouvel éclairage, qui peuvent en faire jaillir de nouvelles harmonies.
Une langue, c'est un code de signes parlés qu'un peuple s'est façonné,
au cours d'une histoire particulière, dans un cadre géographique
particulier, pour exprimer ses idées, ses besoins, ses joies et ses peines.
Hya toujours une harmonie secrète entre l'âme d'un peuple et la langue
où elle s'exprime. Aucune autre langue, à moins d'un laborieux
apprentissage, ne peut le toucher aussi bien dans les profondeurs de
son âme.
445

C'est donc une chance pour les bretonnants de notre génération,
où il ne reste guère d'illettrés, de pouvoir désormais lire l'Evangile autrement
qu'en pièces détachées, de disposer enfin d'une traduction complète
des quatre récits évangéliques.
Comme on aimerait voir ce livre prendre la place que Buez ar Zent
tenait autrefois dans les foyers bretonnants. Les anciens l'ouvriraient
1 pour le méditer à leurs moments de loisirs. Guidés par eux, bien des
jeunes aimeraient encore y apprendre à lire, à comprendre ou mieux
comprendre, la langue de leurs ancêtres, celle qui donne un sens au
nom de famille qu'ils portent, au nom du lieu où ils habitent, au nom des
personnes et des lieux qu'ils fréquentent.
Leur faire prendre conscience de leur enracinement terrestre en les
ouvrant aussi à la lumière de l'étoile de Bethléem, c'est une chance à
offrir à nos jeunes.
Une nouvelle lampe vient d'être allumée dans l'Eglise de Breiz-lzel.
Ne la mettons pas sous le boisseau.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
F. FALC'HUN
Bourg-Blanc
Le livre est en vente dans les librairies, et à l'abbaye Saint-Gwénolé,
Landévennec, 29127 Plomodiern. L'exemplaire 63 F + 5,80 de port. Les
commandes groupées sont avantageuses.
L'A.R.C, A BREST
A^C (Ateliers de Recherche sur la culture) 2, rue de Caen, Brest,
annonce son programme 82-83 (demander à cette adresse la présentation
plus détaillée.)
Ce sont là des lieux de réflexion et recherche, avec cette année
trois séries d'ateliers (ou groupes de travail).
—- sur les problèmes de la vie quotidienne : comment vivre aujourd'hui
? (4 ateliers : expérience spirituelle, crise du sens, recherche de
la poésie, roman contemporain).
— sur les questions sociales et politiques (quelle école pour demain
? -- Qui donc ne fait pas de politique ? — Problèmes de l'informatique.
— Les problèmes de la santé).
— sur les problèmes de foi et d'Eglise. (Quelle Eglise voulons-nous
construire ? — La doctrine sociale de l'Eglise, de Léon XIII à Jean-Paul
ll —- Jesus — A la découverte de l'Evangile de Marc).
À l'animation de ces ateliers: MM. C. Méner, L Laot, G. Hervé,
Yvon Tranvouez...
Au service des Vocations
I
ECHO DU CONGRES NATIONAL DES VOCATIONS (AMIENS, 21-23 MAI
1982).
Le Congrès d'AMIENS se voulait une " assemblée de chrétiens diversement
situés, conscients de leurs responsabilités pour l'éveil des
vocations et leur ma*uration ". Deux prêtres, trois religieuses de la
"commission vie religieuse féminine", un frère enseignant, deux jeunes
en cours d'études et de recherche de "vocation", un père et une mère
de famille, témoins de l'attention à cette question parmi nous : telle
était la représentation du diocèse de Quimper à cette assemblée de
l'Eglise de FRANCE.
m
* *
La première des trois Journées se termina par l'invitation d'un
historien, le Père J.C. GUY, à bien regarder ce monde où nous vivons :
"Aujourd'hui, en cette période de mutation sociale et culturelle, un
nouveau défi est lancé à l'Eglise. Elle en a eu d'autres qu'elle a su
relever ! — Ceci devrait entraîner la réponse d'un nouveau mode de
vie presbytérale et de vie religieuse... Toute forme de vie évangélique
qui ne consentirait pas à se remettre en cause, serait vouée à l'étouffement
et à la mort... Vatican ll nous invite à nous engager avec courage,
dans une double fidélité au monde qui naît et à l'Esprit de Dieu qui
renouvelle les appels. "
Ces paroles fortes furent massivement applaudies. Cependant, elles
indiquaient seulement qu'un chantier était ouvert.
Des interrogations, en effet, s'étaient exprimées après la présentation
par le Père POTEL de l'enquête réalisée auprès des jeunes entrés
récemment (depuis 2 ans) en formation pour le ministère presbytéral ou
une vie consacrée (en congrégations ou ordres religieux apostoliques,
monastiques, en Instituts séculiers). Voici quelques remarques, glanées
dans les conclusions de l'analyse de l'enquête, faite par le Père Potel :
— " Pour les jeunes qui envisagent le ministère presbytéral, le
statut social du prêtre est plutôt centré sur l'Eglise ef ses institutions que
sur le partage de la vie des hommes et des femmes de maintenant".
— " dans ta vision de leur fonction ou de leur état de vie, ces jeunes
parlent de leurs contemporains, plutôt d'une façon vague, générale,
intemporelle. Ils évoquent peu l'incroyance... ". — " Ms sont plus attirés
446 447

par l'animation d'une Eglise, communauté déjà rassemblée, que par un
travail de fondation d'Eglise...". — "20 % des jeunes en formation
sont issus de familles de professeurs, de membres de professions libérales,
d'ingénieurs, de cadres supérieurs... alors que ceux-ci ne représentent
que 5 % de la population active en France... ".
Aussi, la table-ronde qui suivait, a-t-elle vu s'exprimer interrogations,
déceptions, mises au point... A noter celles-ci par exemple :
"Au début de leur formation, ces jeunes reflètent leur milieu. Dans
quelques années, les institutions les auront fait évoluer, leur permettant
au moins un regard plus large... " — " Les vocations se situent dans ;e
terreau religieux actuel, sans qu'il y ait de modèles standard, avec une
grande diversité d'expériences... " — " ll ne faut pas tirer trop de conclusion^
de la photographie partielle et ponctuelle que donne une enquête...
" — " Les jeunes n'ont pas la même perception que nous, adultes,
du temps, de l'espace, du savoir, de la communauté. Ainsi, dans
telle famille, des jeunes qui manifestent des intérêts divers et successifs
disent préférer " l'intensité " à la " fidélité ". Accusés par leurs parents
de dilettantisme, ils répondent aux adultes par une accusation de tiédeur
et de demi-mesure." Et un participant concluait: "être au service de
ces appels dans notre monde si contrasté, cela demande d'accueillir
ceux qui se présentent, d'être sensibles aux dynamtsmes des jeunes
mais aussi aux besoins de l'Eglise. Si " le vent souffle où il veut M leitmotiv
du Congrès, les services des vocations n'ont pas à être des Girouettes.
mais plutôt des éoliennes. "
*
* *
Un deuxième temps fort fut l'intervention de Claude DAGENS professeur
de Théologie à l'Institut Catholique de Toulouse "Peut-on
dire ou nous conduit l'Esprit Saint aujourd'hui ? " demandait-il en commençant
son exposé sur le discernement des vocations Voici selon
lui, quelques éléments de réponse :
"En un siècle, l'Eglise est passée de l'état de "forteresse assiégée"
à celui de 'terrain vague" et maintenant de "chantier de construction".
ll ne s agit pas de reconstruire des cathédrales, mais c'est plutôt l'heure
des entreprises modestes, effectives. Ce travail demande non des
spectateurs, mais des bâtisseurs qui veulent travailler ensemble ll
demande aussi des hommes et des femmes "construits de l'intérieur"
dans la foi; il demande non des rêveurs mais des gens qui ont quitté
I illusion d un état de chrétienté à reconstruire... L'Eglise ne doit pas
dabord assurer sa sauvegarde, mais offrir son témoignage à l'homme
en quête de sens... " (en substance)
*
• *
Une troisième étape, introduite par Guy LESCANNE invitait chacun
à s approprier le cheminement du Congrès, à faire "mémoire" de ses
448
Archives diocésaines de Quimper et Léon
découvertes au cours des échanges, co/rime de ses solidarités dans la
vie quotidienne, et de ses liens avec les hommes dans le partage de
leurs quêtes, leurs espoirs, leurs combats. Que chacun reconnaisse ce*te
chance " d'interpeller et d'être interpellé " aujourd'hui, comme Pierre
l'avait été hier, dans sa rencontre avec le centurion Corneille: "quitte
ta terrasse... " (livre des Actes des Apôtres, chapitre 10).
A titre d'exemple, Monseigneur HERBULOT, Evêque de CORBEIL,
président de la commission épiscopale du monde ouvrier, s'est " exposé"
à dire l'orientation qu'il donne aux chrétiens de l'Essonne. Dans
ce département typé de la région parisienne (beaucoup de jeunes, de
chercheurs scientifiques, d'immigrés, de "marginaux"...) il s'agit pratiquement
de fonder l'Eglise comme en terre étrangère, ce qui entraîne des
chocs en retour dans les communautés ecclésiales. L'histoire de Pierre
et de Corneille continue.
Ce travail d'Evangélisation se situe dans la fidélité à ta ligne développée
depuis 10 ans en France, à la suite de l'Assemblée des Evêques
à Lourdes en 1971. "Le premier point de repère de la foi n'est pas pour
l'homme d'aujourd'hui la célébration des sacrements, c'est l'existence
des chrétiens et la vie des communautés chrétiennes, comme aussi le
témoignage que porte l'Eglise dans son ensemble " (page 67). Cela
entraine, dans le diocèse de l'Essonne, — de promouvoir l'intuition fondamentale
de l'Action Catholique, en particulier parmi les enfants. Et
cela en encourageant l'expression des diversités de milieux et de communautés,.,
— de libérer la créativité: "que toute communauté soit
signe effectif de la tendresse de Dieu pour les hommes. L'espérance
qui nous anime n'est pas une fiction ou le mythe d'une terre promise
illusoire. C'est une espérance qui se situe à la jointure d'un présent
assumé courageusement et joyeusement et de la folle confiance en un
avenir qui porte le nom de Dieu. Cette espérance est l'aventure inouïe
qui met le monde à l'envers et, ce faisant, met le monde debout avec ie
Christ. " Du coup, se trouve d'abord affirmée la responsabilité de chaque
baptisé ; puis est posée la question des ministères institués, ordonnés...
et situées la présence et la mission des prêtres, appelés à rendre^ compte
de leur vie d'homme et à exercer un ministère de tien, de type " épiscopal
".
* *
Au terme du Congrès, les participants du diocèse se sont retrouvés
pour partager leur expérience. Les jeunes de notre groupe ont été sensibles
à cet appel de l'Evangile aujourd'hui, à cette offre de suivre le
Christ radicalement, dans la foi et l'espérance, comme à cette présentation
de la tâche et des besoins de l'Eglise. Tous, nous avons
mieux réalisé qu'une recherche de sens à la vie, un désir de donner
forme humaine à ce monde, une quête 'spirituelle' et bien dautres
dynamismes traversent notre société. Nous avons reconnu aussi la
lenteur des cheminements et la nécessité de la patience...
448

La paroisse peut devenir un vrai lieu de rencontre. Il est possible
de "décloisonner" l'Eglise, de favoriser la reconnaissance mutuelle
des engagements et des expériences de la foi. Le Service des vocation
peut devenir non seulement un lieu de confrontation d'expériences mais
aussi une des instances qui aident à la concertation dans le diocèse...
Et la réflexion finale d'une participante, en guise de prolongement :
" Un congrès pour favoriser l'éveil et l'accueil des vocations au ministère
presbytéral ou à la vie consacrée, d'accord. Mais à quand un congrès
pour les ministères de laïcs ?" A suivre.
*
* *
Lectures possibles en écho au Congrès.
— Résultats d'une enquête 1982, Julien POTEL, S.N.V. 106, rue
du Bac, 75341 PARIS cedex O7
— Gérard MUCHERY, Différents chemins pour suivre Jésus Christ,
S.N.V.
— Claude DAGENS, Le Maître de l'impossible, Communio, Fayard
1982
— Dans la revue du Service National des Vocations dont le titre est
"VOCATONS", paraîtront les principales interventions du Congrès.
Il
LE SERVICE DES VOCATIONS, DANS LE DIOCESE (A PARTIR D'OCTOBRE
1982).
Yves Le Clech, délégué diocesain, 9, rue du Frout, B.P. 14 29101 Quimper
cedex.
Jean Miossec, adjoint au délégué diocesain, presbytère St-Pierre Quilbignon,
rue Victor Euzen, 29200 Brest.
Jean-Paul Larvol, 6, rue d'Aboville, 29200 Brest.
Michel Ménard, Animation missionnaire, Centre St Jacques, Guiclan, B.P.
70, 29230 Landivisiau.
Sr Marcelle Charpentier, méme adresse.
Fr Bernard, Abbaye de Landévennec, 29127 Plomodiern.
Fr Jean-Yves Mlngant, Juvénat N.D. de Penfeunteun, 29150 Châteaulin.
Fr Francis Rlcousse, 15, Allée Roland Dorgelès, 29000 Quimper.
Sr Hélène Inizan, Bât. A 1, N° 31, Lanriec, 29110 Concarneau.
Désiré Larnicol, Presbytère, 29112 Briec de l'Odet.
Yves Le Verge, Vicaire Général.
450
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Avec les Équipes Notre-Dame, à Rome
(18-25 Septembre 1982)
1959, Rome ; 1965, Lourdes ; 1970, Pèlerinage international à Rome
des Equipes Notre-Dame, avec le discours de Paul Vl ; 1976 : nouveau
rassemblement à Rome. 1982 : poursuivant le rythme d'une rencontre
générale tous les six ans, 5000 délégués d'Equipes du monde entier se
sont retrouvés à Rome cette année. Parmi ces délégués, une dizaine de
finistériens.
C'était un pèlerinage, d'une certaine façon un " langage total ".
— avec sa dimension conceptuelle.
La journée-débat à la salle d'audience du Vatican. L'exposé de
Mgr Cox-Huneus, du Conseil Pontifical pour la famille: "Mariage et Eucharistie
" ; les interventions passionnées, brûlantes d'espérance et de
conviction face aux croix que portent les époux, l'audience particulière
accordée par Jean-Paul ll aux Equipes.
— mais aussi avec sa dimension " affective " très forte.
On se parle, on se rencontre... même si on ne se connaît pas.
Des convictions communes : Le sacrement de mariage est une grâce...
la grâce ne supprime pas la nature l'.. Il importe donc de reconnaître que
la vie du foyer exige réflexion et décision, intelligence et volonté... on ne
peut laisser au hasard le soin d'orienter un foyer ! — En Equipe Notre­
Dame on sait qu'il faut une " révision de vie " concernant la marche du
foyer, chaque mois. D'où cette photographie surprenante, qu'il était
possible de prendre à Rome : à Saint-Callixte, tout près des Catacombes,
un grand espace vert, parsemé de binômes ; chaque couple faisant son
" devoir de s'asseoir " (la révision de vie)... une image que la télévision
aurait pu diffuser oomme " phénomène sociologique ".
Des convictions communes qui rendent " proches " : ainsi 5000 personnes,
attendent pour descendre à la Catacombe Saint-Callixte... sans
bousculade... en chantant, en priant, et en échangeant, à travers la diversité
des langues... une Pentecôte.
Une intimité que l'on retrouve dans la "réunion d'équipe". C'était
la structure de base du pèlerinage, chaque pèlerin, en équipe, avec des
foyers ou des conseillers spirituels qu'il ne connaissait pas... et puis, très
vite, un partage d'aspirations et de soucis. Il y a des souffrances dans
une vie I
451

La communion entre toutes les personnes du Mouvement : à Rome,
cette messe à Saint-Pierre, où chacun renouvelle Jes promesses de son
baptême, de sa confirmation (it y avait 500 jeunes des " E.N.D.-jeunes "
à l'origine des enfants d'équipiers), de son mariage, de son ordination
sacerdotale... une messe fervente. A Rome encore, l'audience où Jean-
Paul ll nous a accueillis... ; le cadeau du Mouvement au Saint-Père : une
corbeille remplie de photographiés, celles des enfants des familles des
Equipes du monde entier. — Et puis la soirée, dans toutes les villes du
monde où se trouvent des E.N-D ; ... la veille de l'audience papale, en
lien avec les délégués de tout le Mouvement à Rome. — Et puis encore
la visite à Assise, une rencontre " pratique "... avec la nécessité du dépouillement,
avec l'urgence de l'instauration d'un nouveau mode de vie,
d'une nouvelle civilisation...
A Rome, nous étions environ 500 prêtres, venant du monde entier,
accompagnant ces Equipes. En tant que prêtre du diocèse, je suis heureux
d'avoir participé à ce pèlerinage, et aussi d'avoir pu partager,
quelque peu, cette joie.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
MICHEL PENN
Saint-Louis de Brest
...Ce qui nous a frappés d'abord c'est l'universalité de l'Eglise dans
ces petites cellules que sont les foyers. Les cinq continents étaient représentés...
Pendant une semaine nous avons partagé nos chants, notre
joie, notre foi, notre amitié ; nous avons constaté que nos équipiers sont
des gens debout, rayonnants et nous avons découvert que pourtant ils
vivent de réelles souffrances personnelles (enfants malades ou "égarés",
couples en difficultés...) ou collectives (guerres au Liban et en Syrie,
la faim dans les pays sous-développés...) Nous avons été marqués tout
particulièrement par Je témoignage de Sœur Hedwige, Religieuse polonaise,
qui nous a parlé des quelques 400 Equipes de son pays, qui font
des retraites annuelles de 15 jours, malgré toutes les difficutés qu'ils
peuvent rencontrer de la part des autorités civiles.
Un des temps les plus forts de ce pèlerinage a sûrement été celui
de la rénovation de l'engagement de notre sacrement de mariage à Saintterre.
Et puis la rencontre avec Jean-Paul ll... : il nous a rappelé " l'ambition
de Dieu sur le mariage de ses enfants ", et tout en reconnaissant
avec nous nos limites, source d'humilité pour nous, avec des mots propres
à nous toucher, il nous a dit " qu'une vraie mère ne se fait pas
complice du refus de manger, de travailler ou d'aimer de ses enfants !
Elle les presse d'avancer sur la route de la vie, sans faiblesse ni dureté,
avec une tendre et miséricordieuse exigence. Mais vous savez aussi
par expérience qu'un père aimant n'accable pas ses enfants parce qu'ils
grandissent lentement I " Avec force il nous a rappelé que " le service
missionnaire le plus urgent dépasse les frontières de l'Eglise. Le monde
452
vieilli ne croit plus à la vie, à l'amour, à la fidélité, au pardon ; il a besoin
de signes de l'alliance nouvelle et éternelle, qui lui révèlent et
l'amour authentique et la fidélité jusque dans la croix, et la joie de la
vie et la force du pardon. Il lui faut réapprendre le prix d'une parole
donnée et tenue, dans une vie offerte. A travers la fidélité des époux,
il pourra entrevoir la fidélité du Dieu vivant".
Cela nous l'avons bien senti à Rome. Alors que chaque jour nous
avons l'impression d'aller'à contre courant du "monde", pendant ces
cinq jours nous nous sommes sentis portés par un idéal commun, en
harmonie avec le Royaume, d'où cette profonde impression de paix et
de confiance, d'espérance et de courage aussi pour repartir.
Cette même expérience nous la faisons au sein de nos propres Equipes.
Elles sont 19 dans le diocèse de Quimper, composées de 5 à 6
foyers, aidées par un conseiller spirituel. Chaque mois au cours de nos
réunions, nous nous " ressourçons " dans la prière et le partage, nous
nous encourageons à porter témoignage de l'amour et de la fidélité de
Dieu, auprès de nos enfants d'abord, de nos amis, de tous ceux que
nous rencontrons...
.
" Ecce, Fiat, Magnificat... Amen, Amen, Alléluia". Longtemps ce
chant retentira dans notre cœur.
GEORGES ET ANNIE BALOUET
• RESPONSABLES DU MOUVEMENT POUR LE DIOCESE:
Nord-Finistère : Chantal et Bertrand de la Fouchardière 12, rue des
Marronniers, 29215 Guipavas.
Sud-Finistère: Emile et Annick Le Page, Kervinec, en Lopérec, 29117
Pont-de-Buis.
• Nos amis défunts : Mme Arzur, mère de M. l'abbé Yves Arzur, Plabennec.
M, Yves Henry, Plogonnec. Mme Alain Le Gall, mère de M, l'abbé Michel Le
Gall, Locronan. M. Edouard Scoarnec, Landerneau. M. Pierre Corre, Roscoff.
Sœur Marie-Jeanne Perrot, des Filles de Jésus, Kermaria. M. François Le Berre,
Primelin, M. François Urvoas, Quimper. Sœur Jean-Augustin Bodénès, des Filles
du St-Esprit, Plougastel-Daoulas. Mme veuve Pierre Kergal,, Vannes. Sœur
Marie-Anaïs Lelong, des Filles du Saint-Esprit, Kerfeunteun. Mme Marie Conan,
Kerlaz. Mme Françols Crelgnou, Saint-Vougay. Mme Jean Moysan, Port-Launay.
M. Roger Ie Déon, Quimper-Gouesnac'h. Sœur Anne-Marie Alour, du Carmel de
Brest.
M. Alain Le Pape, membre titulaire de l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes
et de l'Hospitalité diocésaine. Le Père André Davaud, des missionnaires d'Haïti.
décédé à Saint-Jacques. Le Père Jean Nicol, O.M.I., originaire de Guerlesquin.
453

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18, quai de l'Odet - 29000 QUIMPER - Tél. 55.40.57
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7, Avenue Poch - 29230 LANDIVISIAU - Tél. 68.13.82
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Leon, u.c.P. Nantes 93-81 F.
Le Directeur-Gérant: P. CROZON
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l l !
sommaire
• Texte de Jacques Maritain (né le 18-11-1882)
• Lourdes 1982 mmmt 433
• Déclaration : l'avenir d'un peuple 439
• Communiqués et informations 441
Lettre Pastorale et catéchèse
Préparation au mariage
Enseignement catholique
A Landévennec
Au Brésil
• Nominations .,

Aube nouvelle
Dans notre nuit :
Pour sauver son peuple,
Dieu va venir 1
Joie pour tes pauvres,
Fête aujourd'hui !
Il faut préparer
La route au Seigneur.
Bonne nouvelle
Cris et chansons :
Pour sauver son peuple-
Dieu va venir I
Voix qui s'élève
Dans nos déserts :
ll faut préparer
La route au Seigneur.
Terre nouvelle
Monde nouveau :
Pour sauver son peuple,
Dieu va venir !
Paix sur la terre,
Ciel parmi nous :
ll faut préparer
La route au Seigneur.
MICHEL SCOUARNEC
AUBE NOUVELLE, DANS L'AVENT
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Un jour, au Canada, dans une paroisse de Montréal
j'étais mal à l'aise à cause de la mollesse de l'assemblé
qui donnait et qui avait l'air de subir la célébration plutot
que de la vivre. Alors, pour introduire Aube nouvelle, fi
osé dire : « Nous allons chanter maintenant un chant à
fous ! » J'ai senti que les oreilles des gens s'étaient dta
sées pour en éplucher les paroles.
Et c'est vrai qu'il faut être fou pour chanter des choses
pareilles. Ouvre ton journal, regarde autour de toi : o.
sont la joie des pauvres, la fête, le monde nouveau, etc,J
Partout des plaintes : Ie monde est pourri, on court i
la catastrophe !
Or, le chrétien proclame tout le contraire, m
apparences, comme s'il était doué d'une seconde vision et
qu'il voyait poindre déjà l'amorce d'un monde nouveau
d'une aube nouvelle. II faut de l'audace pour chanter
ce chant ; ie dirais même qu'inévitablement ce chant nous
met dans une situation typiquement « tragique > èm
laquelle nous mesurons la distance, l'écart entre ce qne
nous voyons avec nos yeux de chair et ce que nous at
nonçons dans la foi.
II est difficile de chanter un tel texte, confortable-neni
assis dans son fauteuil, car ce « il faut préparer la routf
au Seigneur », c'est bien à nous qu'il s'adresse, et il nons
envoie à une action dans la vie pour réduire cet écart
entre le monde à venir et celui que nous trouvons U
et insupportable.
JO AKEPSIMAS
•Jo Akepsimas, Michel Scouarnec, Des mots et des notes pour
célébrer, pp. 27 e* 34-35.
L'aspiration au changement
L'aspiration au changement est une cons*ante de la nature humaine
toujours insatisfaite, Le récit 'des origines ne montre-t-il pas symboliquement
cette insatisfaction profonde ? Piacé dans un état idéal de bonheur,
l'homme, même après la création de la femme, aspire encore à
autre chose. Que le tenta*eur fasse miroiter à ses yeux la plus folle des
promesses: "Vous serez comme des dieux!" et il se laisse prendre
au piège mortel qui lui est tendu.
C'est une espérance encore qui sous-tend l'alliance avec Abraham :
la promesse d'une terre, la promesse d'un fils. Pour que la première
promesse n'éclipse pas la seconde, la terre s'avère incapable d'assurer
la survie de la race. Et voilà toute la tribu en marche vers l'Egypte plus
fertile. Mais la terre d'abondance devient le pays de l'esclavage et des
lourdes corvées.
Et le peuple crie vers Dieu. " Vienne la libération ! Conduis-nous
vers la Terre Promise ! " Après bien des péripéties, sous la conduite
de Moïse, il entrera dans cette terre et la possédera, mais il ne saura
pas jouir de sa liberté ; *' Donne-nous un roi, supplient les enfants
d'Israël, pour qu'il nous régisse comme les autres nations!" Ils l'auront,
ce roi, et toute une dynastie. Mais pour s'être comportés en propriétaires
de la terre donnée par Dieu et pour avoir fourvoyé le peuple hors de
ta voie droite, malgré les multiples rappels des prphètes, voici le peuple
massacré, dispersé, conduit en exil.
A nouveau la prière s'élève : " Pardonne-nous î Libère-nous ! Rassemble-nous
! " Elle viendra, la libération, mais si tardive, si imparfait,
si souvent menacée, que sans cesse les mêmes prières sont reprises au
Temple comme dans les synagogues. Et, parce que l'espoir s'enracine
dans la promesse de Dieu, grandit le désir et l'espérance de la venue
d'un mystérieux Sauveur qui changera la face du monde et apportera
enfin la libération définitive.
Il vient enfin, ce Sauveur, mais le salut qu'il annonce, le changement
qu'il vient inaugurer sont si différends de ce qu'attend le peuple de la
promesse, qu'il sera rejeté, renié, crucifié : " ll est venu en son peuple
et les siens ne l'ont pas accueilM. " Et cela malgré une si longue attente
et un immense désir de changement !
Nous qui sommes chrétiens, nous professons l'avoir reconnu et
l'avoir accueilli. Avons-nous accueilli avec lui toute la nouveauté du
changement qu'il vient créer en nous, non pas une autre terre, non pas
un plus-avoir, non pas un mieux-être, ni même un plus-être, mais un
être nouveau: "A ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en lui, il a
donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. " Voilà le grand changement
457

invisible de soi aux yeux des hommes, mais qui doit pourtant se manifester
par une vie nouvelle dont l'amour qui nous a été manifesté en
Jésus-Christ est la source inépuisable !
Pendant tout UAvent, nous allons répéter sans cesse Ies appels
au secours qui ont rythmé la vie du peuple d'Israël et reprendre ses
chan*s d'espérance. Allons-nous surtout témoigner par nos vies de
l'accomplissement de cette espérance et de la réalité d'un changement
déjà à l'oeuvre en nous et dans l'Eglise et largement offert à tous les
hommes que Dieu aime ?
Un Chanoine d'Outre-Mer
Archives diocésaines de Quimper et Léon
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et de Léon
En réponse aux vœux que Mgr l'Evêque lui avait adressés à l'occasion
ae ses oU ans dans te sacerdoce et au 26* anniversaire ae la creation
Oe son axocvse, JJon rernando GuM.fc.S dos SAJNTUS, arcnevèque de
Goiania, a envoyé à Mgr Harou une ctiaLeureuse Lettre Ue remerciements,
dont nous extrayons tes deux paragrapnes suivants:
' Une fois de plus, je tiens à vous redire que la présence et le travail
des préires français à Goiania mapportent ctiaque jour plus de joie,
puisquaussi bien, malgré Leur intense activité déducateurs tout au Long
de La semaine, ils ont encore le temps de se donner, corps et âme, à cette
partie {comuien grande î) du peuple de Dieu que /e leur ai confiée.
Les prêtres étant pour moi une de mes plus grandes richesses, fai tenu,
en ce jour anniversaire de mon ordination sacerdotale, à en distinguer
un certain nombre, en les nommant Chanoines de notre Eglise Cathédrale:
le Fère Joseph Yves Marie BERNARD est l'un d'entre eux. Par
ce geste, au demeurant très simple, j'ai voulu lui exprimer toute ma
gratitude et mon affection paternelle.
' Notre diocèse, comme vous le savez, croît chaque jour. La banlieue
na plus de limite et s étend à perte de vue dans cette immense
région centrale. Serait-ce trop osé de ma part de vous demander encore
dautres prêtres, toujours aussi actifs, dévoués et pleins de jugement,
pour suivre et assister toutes ces communautés de base qui naissent
du jour au lendemain et qui ont tant besoin dune assistance spirituelle
pour continuer à vivre, pour vaincre et pour essaimer? Goiania vous
remercie de votre généreuse réponse et saura rétribuer à sa manière le
sacrifice que VEglise-sœur est en train de faire."
Sans préjuger de la réponse à cet appel, nous adressons au nouveau
Chanoine de Goiania nos bien fraternelles félicitations.
458
Communiqués
et informations
Les 25 ans d'Episcopat de Monseigneur FAVÉ
Le 24 décembre prochain sera le 25ème anniversaire de la nomination
de Monseigneur Vincent Favé comme Evêque-Auxiliaire de Mgr
Fauvel. Anticipant de quelques jours cet anniversaire, nous le fêterons,
dicrètement comme l'a voulu le jubilaire, à l'occasion de la fête de
Saint Corentin. Monseigneur Favé a bien voulu accepter de présider
la concélébration, tandis que Monseigneur Kerautret assurera l'homélie.
Les évêques qu'il a aidés en leur ministère, les prêtres à l'appel
desquels il aime encore répondre, ies militants qu'il a formés, le diocèse
qu'il a parcouru en tous sens, le prient d'agréer le témoignage de
leurs respectueuses félicitations et l'assurance de leur union dans l'action
de grâce.
AUMONERIE DE
L'ENSEIGNEMENT
PUBLIC
SERVICE
AUDIOVISUEL
Le Bureau diocesain de l'Aumônerie de l'Enseignement
public, qui vient d'être constitué, se compose
ainsi : M.M. Joseph Plouhinec, aumônier à
Quimper, Délégué diocesain, Jean Andro et Jean-
Yves Baziou, aumôniers à Brest, Victor Nerriec.
aumônier à Châteaulin.
Le service audiovisuel, 9, rue du Frout, B.P. 14,
Quimper, organise :
— A l'attention des animateurs de Catéchèse,
auprès d'enfants, de jeunes, d'adultes,
— A l'attention des animateurs de célébration...
pour une veillée de Noël...
Deux rencontres d'information :
— à Kérivoal (QUIMPER) le Mercredi 1er Décembre,
de 14 h 30 à 17 h 00.
— au Centre de Keraudren (BREST) le 4 Décembre,
de 14 h 30 à 17 h OO.
Objectif de ces rencontres : Vistonnement de
quelques montages autour de la fête de Noël. Que
peut-on faire avec ces documents pour une rencontre,
une veillée, une célébration?
459

AMIS
DEFUNTS
Parmi les montages proposés :
— L'enfant Jésus du Niaulo : un conte de Noël
(68 diapos + cassette).
— Nativité ; une méditation sur le mystère de Noël
à paroir d'une œuvre du maître de Flémalle, célèbre
primitif flamand (18 diapos - 1 disque).
— Un potier raconte Noël : une façon originale de
situer les personnages traditionnels de la crèche...
(40 diapos).
Le Père Jean Falhun, Assomptionniste, originaire
de Tréglonou, décédé à la Rochelle, à l'âge
de 49 ans, le 6 novembre.
Le Père Henri Méhu, des Pères du Saint-Esprit,
originaire de Plogastel-Saint-Germain - Landudec,
missionnaire au Cameroun, décédé à Chevilly, à
l'âge de 61 ans, le 10 novembre.
• POUR LA LITURGIE EN LANGUE BRETONNE
L'Ecole du Sacré-Cœur de Guissény avait déjà publié une brochure:
« Propre des Saints du diocèse de Quimper et de Léon ».
En union avec Kenvreuriez ar brezoneg voici le correspondant en
langue bretonne: " Goueliou ar Zent, Eskopti Kemper ha Léon".
Dans cette brochure de 60 pages, l'on trouvera : la lis*e des saints
bretons honorés dans notre diocèse ; l'ordinaire de la messe avec la
Prière Eucharistique ll ; pour chaque saint : no*ice historique, messe
avec lectures et préface ; une messe votive en l'honneur du saint Patron
de la paroisse, Evêque, Abbé, prêtre... ou de la Vierge Marie.
S'adresser à M. l'abbé Pierre Tranvouez, Ecole du Sacré-Cœur,
29249 Guissény. Goueliou ar Zent : 35 F. franco.
lâ • FRATERNITE SACERDOTALE JESUS-CARITAS, RETRAITE A SAINT-
JACUT-DE-LA-MER (Côtes-du-Nord)
Du 23 au 29 Janvier 1983, à l'Abbaye Saint-Jacut-de-la-Mer (22750)
aura lieu une refaite ouverte aux prêtres, religieuses et laïcs, dans
I esprit du Père de Foucauld. Intervenant : Père Pierre LOUBIE Au Service
des Emigrés, Paris 20 e .
Inscriptions et renseignements: Jean TARDIVEL, 1, place Saint François-Xavjer
à Saint-Malo (35400). Téléphone: (99) 81.93.17.
460
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Finances diocésaines
Caisse du Clergé
Responsables et Délégués de 42 secteurs se sont réunis à Créac'h-
Balbé le mardi 9 novembre, pour étudier le fonctionnement de la Caisse
de Péréquation en 1982, puis préparer l'année 1983.
I. PEREQUATION DIOCESAINE 1982
ll convenait d'abord de se faire une idée de l'évolution des ressources
et des dépenses pour les trois premiers trimestres de l'année 1982.
Y. Marzin présentait les chiffres qui laissent prévoir une amélioration
des ressources par rapport .aux six dernières années. Elle est due à
l'augmentation du Denier du Culte et aux références données pour les
offrandes à l'occasion des mariages et des enterrements.
De plus, grâce à l'apport des paroisses (8 % de leurs ressources
ordinaires), le budget des charges sociales du clergé (CAMAC et
CAMAVIC) sera cette année en équilibre.
Restait donc à évaluer les disponibilités de la Caisse du Clergé
pour la prise en charge des presbytères et les frais de fonction des
prêtres. Devait-on fixer la même mensualité pour tous les prêtres ou
bien, selon notre système de péréquation, préférait-on garder une certaine
souplesse ? J. Berthou, après avoir établi un bref historique de
la caisse de péréquation, présentait les avantages et les inconvénients
de l'une et l'autre solution. Il insîs + ait spécialement sur l'esprit dans
lequel Jes prêtres du diocèse avaient voulu partager leurs ressources et
rappelait une phrase, entendue ça et là : " Répondre aux besoins de
chacun et non demander ce à quoi on a droit ".
Intervenait alors un long échange entre les participants de l'assemblée.
Sans entrer dans le dé + ail, retenons les interrogation sur les
ressources de l'Eglise, l'embauche et la prise en charge des employées
de maison, les retraites et pensions des prêtres...
Avant de passer aux votes, trois chiffres étaient proposés comme
points de repère :
— 2.9OO F : ce sera Ia moyenne mensuelle des ressources des 397 prêtres
en paroisse, en 1982.
— 2.420 F
— 3.100 F
c'est le barâme diocésain minimum (sorte de plancher)
c'est le plafond au-dessus duquel l'équilibre de la caisse
du clergé serait compromis.
Après ces explications et ces échanges, les participants passèrent
au vote et se prononçaient pour une péréquation s'établissant entre
2.420 F et 3.100 F (39 OUI - O NON - 3 BLANC).
461

Plus précisément, voici comment s'opérera la péréquation en 1982.
1. Caisse des prêtres (d'un secteur) déficitaire.
— Tous les prêtres auront, au moins, la mensualité de 2.420 F.
(barème diocésain minimum).
— Si les dépenses dépassent ce barème, après présentation des
comptes (feuille jaune trimestrielle) la péréquation pourra être versée
intégralement pour couvrir Je déficit jusqu'à la somme de 2.9OOF. (par
prêtre et par mois).
— Si les dépenses dépassent 2.9OO F. un complément dégressif
pourra être versé en fin d'année, au vu du bilan de la caisse de péréquation
des 3 %, et en toutes hypothèses, sans jamais dépasser le plafond
de 3.1 OO F.
2. Caisse des prêtres (d'un secteur) excédentaire.
— En attendant le bilan de fin d'année, les prêtres de ce secteur
établiront leurs comptes et comptabiliseront leur excédent, sans oublier
que le plafond est de 3.100 F. et que la moyenne des ressources
n'est que 2.900 /F.)
— En fin d'année, suivant le bilan définitif, on déterminera si cette
mensualité peut être réajustée et dans quelle proportion.
3. Au secteur
— Entre les prêtres d'un même secteur, le partage des ressources
(42 %, Retraites, Péréquation diocésaine...) se fera dans le même
esprit que ce qui est dit aux paragraphes 1 et 2.
Remarque. Compte tenu de l'esprit de la péréquation, si quelques
difficultés se présentent, on les exposera à la Commission Financière
qui a reçu "mandat" pour tenter de les résoudre.
II. PROJETS POUR 1983
Pour introduire cette deuxième partie, Monseigneur l'Evêque donnait
un bref résumé des dossiers financiers qui ont été abordés par la
dernière assemblée des Evêques à Lourdes. Il rappelait un souhait
souvent formulé par les Evêques : la distinction du budget de la vie
matérielle des prêtres et celui du reste de la pastorale, y compris les
frais de fonction du clergé.
Dans le but de clarifier les deux budgets, il proposait à l'assemblée
et, à travers elle, à l'ensemble du diocèse, la constitution de deux commissions
:
462
— la commission pour ia vie matérielle des prêtres
— la commission du budget de la pastorale et de l'Immobilier.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
J. Malléjac, pour provoquer le débat en assemblée, rappelait que
depuis sa création, la Commission Financière a été constituée uniquement
de Responsables de secteur. Elle a souvent paré au plus pressé :
assurer la gestion de la péréquation, établir le budget des charges
sociales du clergé, répartir les dons reçus à l'occasion des ventes
(10 %). D'autres questions sont restées plus en friche : réflexion sur
les ressources, budget des divers secteurs de la pastorale... C'est pourquoi,
en terminant son mandat, la commission financière s'associe au
projet de Monseigneur l'Evêque et, en fonction de son expérience,
émet les hypothèses suivantes : •
Chaque commission pourrait être constituée de 10 à 12 personnes,
prises parmi les prêtres du diocèse et représen*atives des diverses
fonctions, et des divers " pays ". Il semble indispensable que quelques
laïcs en fassent aussi partie.
Chaque commission aurait un rôle bien spécifique :
— la première : établir les barèmes diocésains, gérer la péréquation,
réfléchir au statut des employées de maison, programmer le budget
des charges sociales du clergé (CAMAC-CAMAVIC).
— la deuxième : promouvoir une politique des ressources, déterminer
les budgets des divers secteurs de la pastorale (paroisses, secteurs,,
mouvements; services...) établir les supports comptables des
paroisses, engager une réflexion sur l'immobilier,..
L'assemblée amorce alors un échange, semble favorable au projet,
mais comme le temps manque pour établir un mode de désignation
des membres des deux commissions, elle confie à la commission financière
le soin d'établir le mode de scrutin.
CONCLUSION. Ce compte rendu sera repris et complété dans une
circulaire que recevra chaque prêtre du diocèse. On expliquera Je mode
de désignation des membres des commissions.
• ETUDES, octobre 1982 ; PIERRE-JEAN LABARRIERE : THERESE
DAVILA, DOCTEUR DE L'EGLISE, pp. 391-402.
Le Père L. nous dit dans quelles circonstances (de grandes épreuves,
une activité débordante) Thérèse écrivit ses ouvrages. En cette
K
personnalité hors du commun ", il reconnait " un écrivain-né s*
Elle a été nommée "Docteur de l'Eglise" en 1970. "Simple justice
que cette reconnaissance de la place qu'elle tient effectivement dans
le concert de nos réflexions doctrinales et spirituelles " Elle a su non
seulement vivre ses expériences mais encore les comprendre (voir en
quoi elles consistent) et en plus être capable de les dire et d'en faire
communication au bénéfice des autres : Ce qui justifie le titre de "Docteur'
Et le Père L. lui attribue M le qualificatif le plus haut qui soit" en l'appelant
" Docteur de la liberté ".
463

Pour la Paix
Comme chaque année, la Semaine de la Paix aura lieu entre !e
2ème et Ie 3ème Dimanche de l'Avent (6-12 décembre) et se terminera
par le Dimanche de la Paix (12 décembre). Cette Semaine, animée par
Pax Christi à la demande de i'Episcopat, est une préparation à la Journée
Mondiale de la Paix du 1er Janvier, à laquelle le Pape Jean-Paul ll a
donné pour thème cette année :
"Le Dialogue pour la Paix: un Défi pour notre temps"
Pour aider le peuple de Dieu à réfléchir et à prier sur ce thème, à
un moment où le monde a tant besoin de Paix, Pax Christi édite un
dossier envoyé à toutes les communautés chrétiennes.
• Pax Christi, publie le Journal de la Paly, mensuel de la section
française du mouvement catholique International pour la Paix. — 44,
rue de la Santé, 75014 Paris.
La campagne d'année 82-83 de Mouvement Pax Christi a pour titre :
" En dialogue pour la Paix ", le dossier : 6 F.
Avec Amnesty International
Comme les journaux l'ont signalé, Amnesty International vient de
publier son rapport annuel, celui consacré à l'année 1981.
Fondée en 1961, cette Organisation s'est donné pour bu* de lutter
contre toutes (es formes de répression, d'atteinte aux droits de l'homme,
en tous pays (par des enquêtes, des campagnes d'opinion, des pétitions,
des rapports circonstanciés).
Le texte qui vient d'être publié accomplît, une fois de plus, le " tour
du monde " des arresta*ions et détentions arbitraires, de la torture, des
disparitions et des assassina*s politiques. Les groupes "Amnesty International
" ont œuvré en faveur de 4952 prisonniers et 1109 ont été
libérés.
Le groupe "Amnesty International", section française (18, rue Théodore
Deck, 75015 Paris), groupe 39 Quimper (secrétariat: Jean-Pierre
Bogeux, 13, rue de la Carrière 29120 Pont-l'Abbé ; Michel Decoux, 101,
rue du Général-de-Gaulle 29120 Pont-l'Abbé ; — sur Quimper, contacter
Annick Lautridou, 26, rue Mme de Sévigné, 29OOO Quimper, Tél. 90.31.27)
nous signale particulièrement les violations des droits de l'homme aux
Philippines et nous invite à nous joindre à son action concernant, de
façon encore plus précise, " l'emprisonnement des membres d'organisations
religieuses et du clergé ". Le document publié : Violations des droits
de l'homme aux Philippines. Religieux et militants laïcs, peut être demandé
aux adresses ci-dessus indiquées, où pourront être précisées aussi les
modalités d'action possibles.
464
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La Vie Montante à Rome
30 septembre - 7 octobre
Le pèlerinage à Rome est déjà loin, mais il n'est pas oublié ! Nous
pouvons en donner ici quelques échos...
• Pour tous, la rencontre avec Jean-Paul ll a été le sommet de cette
route romaine, le lundi 4 octobre.
" Ils étaient 10.000, acclamant le Saint-Père, à son entrée dans la
Basilique Saint-Pierre, pour cette rencontre mémorable... Il est monté du
bas de la Basilique, s'arrêtant pour serrer les mains, pour dire le mot
du coeur. Quelle émotion ! quelle joie pour tous ! On le suivait du
regard et il prenait son temps, tout son temps, pour se faire plus proche
des Aînés... "
-
... " Non, ils ne me croiront pas, mes petits-enfants... Ils m'avaient
dit : " Méme, tu verras le Pape ! " Et je lui ai serré la main, et il m'a
parlé... Non,, ils ne me croiront pas. Et pourtant c'est vrai. Non, jamais
je n'oublierai. "
• Une participante du Nord-Finistère a fixé les grands thèmes de
son message :
... " Oui, nous i'avons longuement vu ". De près, pour le plus grand
nombre des 235 pèlerins du Finistère-Nord et les 109 du Sud.
Nous l'avons vu et notis l'avons entendu et son message demeurera
le meilleur souvenir de ce rassemblement, mais aussi le prolongement
le plus vivant et le plus exigeant de ce pèlerinage.
Partant des caractéristiques mêmes de la " vie montante " Jean-Paul
ll nous a rappelé : « Vous êtes un mouvement de spiritualité... Vous vous
fortifiez non seulement, dans l'amour de Dieu, mais dans l'amour de
l'Eglise, de l'Eglise de ce temps qui peut déconcerter parfois Jes habitudes
de notre enfance... Votre mouvement vous fait marcher avec l'Eglise,
et j'en suis heureux... »
La "vie montante" se veut apostolique. Par "vos réunions s'épanouissant
en engagements qui sont laissés à l'initiative de chacun...
votre mouvement fait prendre conscience à chacun de sa vocation, de
sa mission de baptisé, de confirmé, appelé à témoigner et à agir selon
ses charismes et selon les besoins quil côtoie. On a dit que la "vie
montante " était une pépinière d'apôtres du troisième et du quatrième
âge, et je m'en réjouis ".
465

Une caractéristique de cet apostolat, c'est l'amitié... «Quelle grâce
dans un monde où le cloisonnement est si fort... Vous vous efforcez de
vivre à la fois le pluralisme et la communion... » Et Jean-Paul ll évoque
" la charité inventive de chacun et de chacune à la M vie montante " pour
aller à la rencontre des isolés, des plus âgés "... et il se félicite de nous
voir porter aux plus jeunes : attention, écoute, soutien, réconfort et entraide.
Et en conclant, Jean-Paul ll affirme avec force que «votre engagement
dans la "vie .montante" est une chance pour la société, pour
l'Eglise et pour chacun de vous*».
Une chance pour la société contemporaine, à commencer par ja
famille... « Comme il est important que des gens de votre âge, nous
dit-il, présentent une vision pleinement chrétienne et pleinement humaine
de la vie, lui donnant tout son sens... Et co.mme il est également important
que des gens de votre âge manifestent la sagesse de leur expérience,
fassent le lien entre les diverses générations, témoignent de
l'affection fidèle, du don gratuit de soi, de la sérénité, de la joie discrète
et rayonnante, de la force dans l'épreuve, de l'espérance... »
Pour l'Eglise, quelle chance que votre engagement en "vie montante
", car elle est directement bénéficiaire de votre vigueur spirituelle...
Il faut que les jeunes générations prennent leur place dans l'Eglise...
sans elles, l'Eglise s'étiole, mais elle ne meurt pas tant que des gens de
la " vie montante " entretiennent la flamme... »
Pour chacun de vous, quelle chance pour « réussir cette étape
de la vie, couronnement des autres, étape souvent dans les épreuves,
la maladie, la solitude... La "vie montante" vous invite à en exploiter
toutes les ressources qui sont grandes... à progresser dans le don de
soi qui est toujours un dépouillement et pépare au don supême que Dieu
nous demande lors du passage dans sa lumière... » Voilà l'essentiel de
ce que j'ai re*enu de ce message.
• Une équipe de militantes du Sud-Finistère a tenu son " carnet
de route " que publie ces jours-ci " Echos du Bout du Monde "T le
bulletin Vie Montante du Sud-Finistère : tout un numéro spécial, avec un
long récit, vivant et pittoresque, de ces jours mémorables. Il nous faut
nous contenter ici d'en extraire quelques lignes ou d'en donner un très
bref résumé :
« Un long, un très long voyage certes. 30 heures de train... Nous
arrivons enfin à Rome. Trois heures de retard... ; Les cars nous attendent.
C'est prévu, c'est réglé... mais nous attendons encore une heure
et demie, nous les passagers du car 42. Enfin le voilà !
...à 17 h, première rencontre générale à Saint-Pierre, pour ia célébration
solennelle de l'ouverture du Pèlerinage. Tout le monde est là et ce
466
Archives diocésaines de Quimper et Léon
n'est pas sans mérite ! Comme on se rend compte à ce moment de
l'importance de notre Mouvement : Autour de l'Evêque qui préside la
célébra*ion, plus de 300 prêtres, nos aumôniers... et cette foule qui prie,
qui chante avec tant de coeur malgré la fatigue...
...Et c'est la dispersion ! car nous allons être séparés. Dommage L.
Hélas nous étions trop nombreux et Rome ne pouvait nous héberger
tous... Le car 42 prend la route de Ladispoli, belle station balnéaire,
à 40 km de Rome. »
Samedi 2 octobre : Dès [e samedi matin nous prenons la route
pour Assise... Trois heures de car... à travers un magnifique paysage...
Nous avons tout le temps pour parcourir la vieille cité, visiter les basiliques
: Saint-François, Sainte-Claire, descendre à Sain*e-Marie des Anges
où nous nous rassemblons pour la célébration de ce jour-
Dimanche 3 octobre: Pour nous la messe est à l'église de Ladispoli,
puis nous partons pour Rome. C'est le jour de la béatification de Jeanne
Jugan... Places réservées, strictement réservées, on nous en a avertis
officiellement... Mais le groupe hébergé à Rome s'est rendu tout de
même Place Saint-Pierre et tout simplement, sans carte d'invita*ion, a
pu péné + rer dans la Basilique, par une " porte de côté " sans problème-
Jeanne Jugan était bretonne... Elles aussi... Alors !...
A l'angélus nous étions sur la Place pour prier avec le Pape et
l'acclamer.
L'après-midi était organisée une visite guidée de Rome : le Forum,
le Coliséer les belles places de la ville...
Lundi 4 octobre : Audience du Saint-Père... fe sommet du pèlerinage.
Puis visite impressionnante aux catacombes Saint Callixte, les plus
importantes de Rome avec pour guide un religieux belge (qui a séjourné
en Bretagne pendant la guerre.)
Mardi 5 octobre : Visite des Basiliques : Saint-Pierre dabord... puis
Sainte-Marie Maieure, l'aïeule des innombrables "Notre-Dame" à travers
le monde... ; en fin de matinée Saint-Jean de Latran. Au débu f de l'aprèsmidi,
retour à Saint-Pierre pour descendre à la crypte afin de prier sur
la tombe des derniers Papes. A 17 heures, célébration Eucharistique à
Saint-Jean de Latran... Et c'est déjà la dernière soirée...
Mercredi 6 octobre : nous quil'ons Ladispoli. Et nous voilà à la
messe solennelle de clôture du Pèlerinage international à Saint-Paul-
Hors les murs. Le Cardinal Bertoli, ancien Nonce à Paris, préside. Nous
vivons profondémen* le sentiment d'appartenir à l'Eglise universelle,
cette Eglise dont Mgr Kerautret, en ses homélies, nous a chaleureusement
parlé.
Mais il faut penser au dépar*. Après tant de célébrations, de joie et
d'amitié. " C'était fête tous les jours ". L'on oubliera la fatigue de certains
soirs... et Ton évoquera longtemps ensemble les grands événements
de ce pèlerinage, les rencontres, les liens qui se sont tissés, la découverte
de l'importance du Mouvement " Vie Montante "...
467

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Célébrer avec des jeunes, en aumônerie.,,
" Quand je prends la mer, en réalité, c'est la mer qui me prend. •t
Michel SCOUARNEC, nous le savions, a l'art des formules qui frappent
et travaillent la mémoire. Une fois de plus, il nous l'a montré à
Rennes, les 2 et 3 Octobre, au rassemblement de l'Aumônerle de l'Enseignement
Catholique de l'Ouest.
Sur l'immense mur de la salle omnisports de la Lande du Breil où
nous avons désormais coutume de nous retrouver, en début d'année, un
seul mot était à l'affiche : CELEBRER.
" Si le peuple fait un rite, on peut dire tout autant que le rite fait
le peuple. Quand je prends la mer, en réalité, c'est ta mer qui me prend...
Célébrer, faire l'Eucharistie nous fabrique comme Eglise... * Alors, s'il
en est ainsi, autant savoir comment nous sommes faits, façonnés en
tant que peuple, ou communauté quand, ensemble, nous célébrons.
Dans un long exposé un peu technique, le Samedi soir, Michel nous
a aidés à (re) découvrir la réalité qui se cache derrière tous ces mots de
culte, célébrations, rites, rituels, etc.. non seulement ce qu'ils signifient
mais ce qu'ils portent de dynamisme de vie relationnelle profonde. 'Célébrer,
c'est proclamer les hauts faits de QUELQU'UN, Rendre un culte
à... c'est entrer en relation avec lui ". Dans le rite, l'important n'est pas
tant ce qui est dit ou fait que ce que JE, nous vivons dans, et à travers,
nos paroles, nos actes, notre corps et notre être tout entier. Le pot de
l'amitié fait exister, pour deux amis, la joie de se retrouver. L'Eucharistie
fait exis + er au présent l'Alliance entre Dieu et nous. Le réel le plus
profond de l'homme c'est le relationnel et le relationnel passe par l'agir
symbolique. "
Insensiblement, mais tout particulièrement le dimanche matin, notre
guide nous a ainsi introduits dans ce qui fait la spécificité de la célébration
chrétienne. " La Vie que nous célébrons, c'est une Vie qui s'est révélée
à nous, dans un peuple, dans un homme, Jésus de Nazareth ; et le culte,
c'est notre réponse à cet amour premier. La célébration nous invite à entrer
dans le regard de Dieu sur l'homme pour réapprendre ensemble et
sans cesse à regarder Dieu. "
"Etranger, dis-nous ton secret... parle-nous de railleurs qui se cache
dans NOS yeux, cet ailleurs que ton regard nous a dévoilé. "Son
exposé, Michel l'a ainsi ponctué de temps de prière chantée, nous acheminant
peu à peu vers la célébration Eucharistique en fin de matinée.
"Une parole à écouter (celle que nous offrait la liturgie de ce dimanche).
Une parole à prendre à notre compte pour la partager entre
nous (à l'aide de messages écrits par chacun de nous, porteurs dune
de nos convictions, et livrés à un membre de notre choix dans I assemblée).
468

Du pain et du vfn sur une table parce que quelqu'un nous a dit un jour :
" Faites cela en mémoire de moi f " — Une Eucharistie toute simple
car, " c'est tout simple une eucharistie ; tout le monde peut comprendre
(sous-entendu les jeunes aussi) — ll est urgent de redonner à tout
groupe qui le souhaite la possibilité cie redécouvrir cette simplicité ".
Et Michel SCOUARNEC s'est fait insistant, convaincant devant les 450
adultes et jeunes qui étaient là.
" L'Exode, avant d'être une épopée, a été l'histoire de quelques-uns
qui ont osé partir... L'Egypte dont je dois sortir aujourd'hui, c'est quoi ?
Faire eucharistie, c'est vivre une mémoire subversive, tournée vers l'avenir,
.mais incarnée dans le geste le plus anodin de tous les jours, un
lavement des pieds, un pain que l'on partage... "
" C'est à nous de prendre sa place aujourd'hui pour que rien de
lui ne s'efface ", disait le chant de Cl. Duchesneau que nous avons appris
ensemble.
Le dimanche après-midi, un temps a été consacré à une assemblée
par diocèse d'origine {nous étions 65 du Finistère !) pour des Informations
diverses : Week-ends sur le rôle d'un délégué de classe pour des jeunes
du 2d Cycle, à Kérivoal, les 5-6 Novembre ; sur les techniques d'expression
les 17-18 Décembre ; et leur application à l'Ecriture les 18-20
Février ; Sur " Amour et sexualité " avec J.-P. LINTANF les 29-30 Avril...
etc.
Enfin Michel nous a aidés à écouter d'une oreille critique le répertoire
très divers des chants (les siens exceptés !) que nous faisons entrer
dans nos célébrations.
Après ces exposés magistraux (il ne pouvait en être autrement !),
c'est à nous maintenant qu'il appartient de mettre tout cela en pratique
(les différents ateliers du samedi sur le chant, l'image, l'agir symbolique,
la parole exposée... etc.. nous seront très utiles). C'est à nous, dans nos
différentes aumônerîes de prendre la place de M. SCOUARNEC aujourd'hui
pour que rien de ce Week-end ne s'efface...
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Y. LE CLECH
Quimper
• LA FOI AUJOURD'HUI, 5, rue Bayard, 75393 Paris cedex O8, n° horssérie
: QUEST-CE QUE LA BIBLE ? 62 p., 20 f.
Des réponses aux multiples questions qui se posent aux lecteurs
sur ce livre indéfiniment édité, traduï* et retraduit, lu et relu, commenté
et recommenté, prié et reprié, ce livre qui est tout une bibliothèque.
ll faut surtout évoquer l'histoire de sa formation : 12 siècles de la
vie d'un peuple pour l'Ancien Testament, moins de deux siècles pour le
Nouveau Testament... Jusqu'à Ia fixation de la liste officielle des livres
dans les communautés chrétiennes.
470
La Mission Ouvrière dans le diocèse
Le 25 e anniversaire de la Mission Ouvrière nous donne
l'occasion de nous plonger dans l'histoire de ('évangélisation du
monde ouvrier en France et de fa1re le point de la Mission Ouvrière
aujourd'hui dans le diocèse.
LA COUPURE ENTRE LE MONDE OUVRIER ET LEGLISE
On pourrait dire que la Mission Ouvrière a commencé d'exister
avec la naissance de la J.O.C. en 1927. Depuis cette date, de multiples
initiatives ont vu le jour en France en vue de ('évangélisation du monde
ouvrier. Une même prise de conscience est à l'origine de ces entreprises
diverses : celle de la gravité de la coupure qui sépare de fait
dans notre pays le monde ouvrier et l'Eglise,
En 1947, un jeune Evêque vient d'arriver à Quimper. René Quintric
(mort en 1977) est un ancien jociste de la première génération, ll est à
cette époque permanent à la C.F.T.C. et se veut militant chrétien. Il
prend hardiment l'initiative d'écrire à ce nouveau Pasteur, encore inconnu,
mais dont la nomination fait naître l'espoir.
Monseigneur,
Après bien d'autres, après ceux que leur titre et leur rang placent
au premier plan, pour votre réception, après toutes les associations,
après la foule qui vous a acclamé, nous venons aussi demander de faIre
la connaissance de celui que nous considérons comme notre père..
Vous n'allez pas nous voir parmi les délégués venus nombreux
vous saluer à Quimper et à Brest...
...qu'y aurions-nous fait? Nous n'avons pas notre place. Nos curés
nous connaissent à peine. Nous sommes de ces gens qui n'ayant
aucune culture, ni savoir vivre, vivant du travail de leurs bras, n'ayant
comme relations que leur femme et leurs gosses, et la misère, se
croient encore quand même chrétiens, et osent demander à leur évêque
de lui parler simplement, sans souci d'étiquette, de leurs difficultés et
de leurs peines.
Nous sommes à Brest quelques camarades, hommes et femmes,
qui nous sommes dénommés nous-mêmes : militants d'action catholique
ouvrière, formule qui évoque plutôt un esprit, qu'une véritable organisation.
Nous décevons tout le monde, et personne ne nous comprend.
Nous faisons pour la plupart partie d'une association dénommée ' Mouvement
Populaire des Familles", que certains dans votre diocèse considèrent
comme chrétienne et même d'action catholique, ce que nous
471

démentons catégoriquement. Et quand nous le disons, c'est que nous
le pensons. Nous vous en parlerons, car il y a pour nous, militais
chrétiens, une loyauté à observer vis à vis de l'Eglise et de nos camarades
ouvriers.
Bien que n'étant qu'un petit noyau à Brest, nous estimons avoir Se
devoir et le droit de parler dans l'Eglise, car nous sommes les représentants
de 40.000 chrétiens en espérance à Brest. Nous sommes let
représentants de ceux-là qui passent à l'église trois ou quatre fois dans
leur vie, de tous les indifférents ou adversaires, de ceux-là qui ne connaissent
pas la beauté de notre christianisme et n'en volent que Ids
travers et qui pourtant sont appelés par le Christ. C'est donc de nofre
conception de l'action catholique et de cette masse déchristianisée
que nous aimerions vous entretenir. Notre désir serait d'être reçus par
vous, fin août..
Nous mesurons mieux aujourd'hui Ie chemin parcouru depuis les
origines.
Ce que la J.O.C. a démontré, par son existence même, c'est qu'il
était possible d'être chrétien tout en étant aufhenfiquement ouvrier,
d'être activement de l'Eglise tout en étant partie prenante du mouvement
ouvrier.
Dans la foulée de la J.O.C, les recherches entreprises par des
militants ouvriers adultes devaient aboutir, en 1950, à la naissance de
l'A.C.O. Une même conviction se renforce : " Les apôtres des travailleurs
seront des travailleurs. " (P. Cardjîn)
Un autre courant se développait pendant la guerre de 39-45 et à la
Libération: celui des "paroisses missionnaires" (P. Mîchonneau : "Paroisse,
communauté missionnaire "). Cet effort visait à orienter la paroisse
tout entière vers le monde à évangéliser, et spécialement vers le
monde ouvrier. Une intuition de fond : tous les chrétiens, apôtres par
leur baptême et leur confirmation, sont appelés à devenir réellement
missionnaires. Cette période fut pour l'Eglise de France le temps d'une
véritable explosion missionnaire : parution de " France, pays de mission
? " du P. Godin ; naissance de la Mission de France et de Ja Mission
de Paris sous l'impulsion du Cardinal Suhard.
L'expérience du S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) en Allemagne
fit naître chez un certain nombre de prêtres la conviction que pour
annoncer Jésus-Christ aux travailleurs, il fallait partager leur vie et
leur travail.
Cette première expérience ne dura que 8 ans. Le 1 er mai 1954,
tomba l'interdiction romaine de continuer. Cet ultimatum provoqua une
déchirure chez bon nombre de prêtres. Les uns restèrent au travail, les
autres quittèrent, restant ainsi attachés à l'Eglise hiérarchique
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Cette crise fit apparaître le danger, et même l'erreur, de cette dispersion
des efforts missionnaires. C'est alors que se mirent en route
des essais de coordination d'abord à Paris (création en Juillet 1954 du
premier M Secteur Missionnaire " de la Boucle pour accueillir des anciens
prêtres-ouvriers), puis dans les diocèses de Lyon, de Lille et de Marseille.
C'EST L'EGLISE QUI EVANGELISE
L'évidence se dégageait peu à peu: "C'est l'Eglise qui évangélise"
et non pas une personne ou un groupe pris isolément. Le résultat en
fut, en mars 1957, l'établissement par l'Assemblée des Cardinaux et
Archevêques d'une Mission Ouvrière se constituant au plan diocésain
et avec un Secrétariat National.
A cette Mission Ouvrière était confiée une tâche précise : l'évangélisation
" privilégiée et méthodique " du monde ouvrier. L'épiscopat lui
demandait un "effort créateur" tant pour "coordonner" ce qui se
cherche et se vit que pour "promouvoir" les formes apostoliques nouvelles
correspondant aux nécessités religieuses des travailleurs.
C'était en 1957...
*
1. DE LA MISSION REGIONALE DE BREST A LA MISSION OUVRIERE
A. 1956-1958 : LA MISSION DE BREST
1957 c'est aussi le démarrage officiel de la Mission régionale de
Brest organisée à Ia demande du Père Fauvel, par les " missionnaires
de l'intérieur". Une certaine aventure commençait et la pastorale de
Brest allait en être marquée pour longtemps...
1. LES OBJECTIFS DE LA MISSION
En septembre 1957, se tenait à Lesneven la session dite d'évangéîïsatîon,
qui arrivait au terme d'une recherche de plusieurs mois, menée
par différentes commissions, dont celle du monde ouvrier, et qui proposait
des moyens pour une action concertée de l'Eglise.
Les conclusions de la commission du monde ouvrier, étaient ainsi
présentées par F. Rolland, aumônier de l'A.C.O. et de la J.O.C./F. de Brest :
" Sommes-nous prêts à admettre comme objectifs :
1) L'implantation partout de l'A.C.O. et de la J.O.C.
472 473

2) Pour y parvenir, une certaine ventilation des prêtres, selon des
formules à trouver.
3) Une orientation de la catéchèse, de la prédication, de la liturgie,
en vue de l'ouverture au monde ouvrier.
4) La recherche d'un style de vie plus dépouillé. "
Le Père Dherbomez, OMI, responsable général de la Mission, dégageait
des orientations valables pour tous...
1 e ) Intensifier la liaison entre prêtres, religieux, laïcs, pour une coordination
et une spécialisation des tâches, par la mise en place d'équipes et
de comités au niveau des paroisses, des secteurs, de la ville.
2°) Promouvoir un laïcat organisé, vivant sa foi dans la vie profans,
responsable de l'évangélisation,
— dans les milieux, spécialement ouvrier et indépendant
— dans tous les âges, adulte et jeune.
Ceci suppose une priorité accordée aux mouvements d'Action catholique
spécialisée par rapport à d'autres institutions.
3°) Entreprendre un effort d'ouverture des paroisses.
La paroisse demeure pour beaucoup le signe le plus proche en
lequel ils voient l'Eglise. Faire bouger le milieu paroissial, c'est l'un
des rôles d'une Action Catholique générale authentique.
4°) Renouveler la catéchèse : Pour les enfants, pour les adolescents
(par exemple en Ecoles techniques), pour les adultes (par exemple la
prédication.) "
*
* *
La Mission, qui commencée début 1956, ne devait se terminer qu'à
Noël 1958, connaît deux temps forts :
— La pré-Mission, va durer 15 jours, du 27 janvier au 10 février 1958.
La pré-Mission, dit une circulaire de la J.O.C./F. de l'époque, est l'occasion
pour la J.O.C./F. de traduire sa volonté missionnaire :
• sur le plan personnel : en invitant chaque militant à une vie plus
jociste.
• sur le plan des groupes : en élargissant le groupe à de nouveaux
militants ; en invitant les jeunes travailleurs de bonne volonté à se
mettre en route.
• sur le plan de la ville : en implantant l'Eglise par la J.O.C., dans
toute la jeunesse Ouvrière. Suit un plan prévu de réunions, de rassemblements,
de récollections..,
— La Mission proprement dite qui va se vivre intensément du 26
novembre au 25 décembre 1958 continuera sur cette lancée.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Un document de la J.O.C./F. en date du 28 novembre, précise les
objectifs que les mouvements se fixent :
« Le plan adopté pour les trois semaines de Mission, l'a été en
fonction des besoins que. le Père Reignat( responsable de la Mission
en monde ouvrier " jeunes ") résumait ainsi, après ses nombreuses visites
à Brest et avant l'arrivée.des missionnaires pour la Mission proprement
dite :
" Si, depuis un an, un net progrès est constaté sur l'ensemble du
secteur de Mission, il reste que la J.O.C. brestoise a besoin de :
— davantage de sections, pour toutes les branches, mais surtout
pour les gars, Jeunes et Apprentis, pour les filles Employées de Maison.
— davantage d'ouverture des Jeunes Travailleurs et des équipes aux
autres J.T. et à tout ce qui fait leur vie.
— davantage de militants et responsables formés techniquement et
spirituellement.
— davantage de vraies rencontres jocistes.
— davantage de sections implantées sur les quartiers naturels.
— davantage de présence dans les gros milieux.
— davantage de compréhension de la J.O.C. et de son rôle évangéltsateur
de la part des communautés chrétiennes.
— davantage d'indépendance vis-à-vis des institutions chrétiennes.
— Une équipe fédérale filles un peu plus étoffée.
— surtout des jeunes, surtout des gars.
N'oublions pas .poursuivait le document, de demander aux militants
un effort plus grand de prière et d'ascèse, pendant ces trois semaines
de Mission, pour leur faire mieux saisir Ja dimension spirituelle de leur
travail apostolique et la place primordiale de la prière dans leur apostolat.
»
L'A.C.E. monde ouvrier n'existait pas encore en tant que telle ; H
y avait les C V-AV.
On ne parlait pas de "religieuses en classe ouvrière". N'existaient
pas non plus les prêtres-ouvriers.
Le GREPO (1) n'était pas une structure comme aujourd'hui mais
la réalité é+ait bien là, car Jes prêtres en paroisse avaient beaucoup de
contacts avec le monde ouvrier, à travers la pastorale classique, et
aussi les œuvres de jeunesse, comme les patronages.
1) Groupe de recherche et d'étude pour une pastorale en monde ouvrier,
dont la visée première est d'aider Iées prêtres, en contact régulier
avec Jes travailleurs, dans leur ministère dit ordinaire.
474 475

La Mission animera aussi ce secteur de la pastorale, pour qu'il
collabore, à sa manière, à l'œuvre commune d'évangélisation, telle
qu'elle avait été définie à Lesneven : évangéliser les hommes, évangéliser
le monde.
Notre propos, ici, n'est pas de refaire toute l'histoire de la Mission,
mais d'y repérer la préparation immédiate de la fondation, à Brest,
d'un secteur de " Mission Ouvrière '*.
* *
2 LES MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR ATTEINDRE CES OBJECTIFS
a) La Mission, tout d'abord, dans sa totalité, dans son esprit, dans
le réveil qu'elle provoqua "d'une Eglise endormie" fut un moyen extraordinaire
de relancer l'action missionnaire : le nombre des équipes augmenta
; Chaque chrétien fut provoqué à sa propre évangélisation, à
celle de ses frères ; Chaque structure d'Eglise devait réfléchir à la transparence
évangélique; les prêtres étaient invités à "sortir sur les places"
pour rencontrer les hommes, et à travailler ensemble. L'évangélisation
devait être une œuvre commune et structurée.
b) La Mission en monde ouvrier se donnera un outil privilégié, qui
est prévu pour durer : la commission pastorale du monde ouvrier, dont
la première réunion a eu lieu le 16 janvier 1956. Elle était composée
de quelques curés et recteurs de Brest et de la périphérie, des aumôniers
fédéraux de l'A.C.O. et de la J.O.CVF., des principaux responsables
de ces mêmes mouvements et d'une Religieuse de l'Assomption. "Occasionnellement,
dit la commission, nous serons peut-être amenés à élargir
la représentation des ruraux en ville ".
L'objectif que se trace la commission est " essentiellement de con*
naître le terrain à évangéliser, l'état du monde ouvrier."
Pour un travail plus efficacev elle se subdivise tout de suite en
deux sous-commissions : adultes, jeunes. Le travail fourni en quelques
mois est impressionnant par son volume et sa qualité.
Très vite la commission va préciser et élargir ses objectifs. " Les
milieux de vie ouvrière, découverts par la carte ouvrière, seront à étudier
essentiellement sous l'angle : évolution de la foi.
Cette recherche de l'évolution de la foi nécessitera le regroupement
des chrétiens non engagés, par petites équipes, sur le quartier, avec un
laïc d'A.C.O. et un prêtre ;
1) pour étudier les exigences d'un christianisme authentique en
milieu ouvrier.
2) pour porter un témoignage auprès des non-chrétiens". Et, à la
réunion suivante, de nouvelles précisions viennent s'ajouter — manifestement,
la commission cherche sa voie et veut durer — " ll faut établir
476
Archives diocésaines de Quimper et Léon
un plan d'évangélisation du monde ouvrier de notre région brestoise
C'est Ja méthode d'enquête, qui nous permettra de nous rendre compte
si l'équipement pastoral est adapté à sa fin : ('évangélisation peut-elle
se faire? quelle est la communauté humaine à évangéliser? à qui
sommes-nous envoyés ? " •
• AUX SOURCES DE LA MORALE
(à suivre,..)
M. GOURVES
Les services de Formation permanente et de Pastorale familiale du
diocèse d'Angers, et le Centre de Recherche des Eglises de l'Ouest
organisent une Session de morale fondamentale du samedi 11 décembre
1982, 14 h 30 au dimanche 12, 17 h, à l'Université Catholique de l'Ouest,
3, place André Leroy, 49000 Angers.
La réflexion fondamentale qui sera animée par G. Simon (Institut de
Formation doctrinale et pastorale, Angers) et par J, Thiery (Pastorale
familiale, Angers), prendra appui sur le travail réalisé dans quatre ateliers
: la contraception, relations dans l'entreprise, investissement et
comportement sociaux, l'euthanasie.
Cette session est destinée aux laïcs et aux prêtres que leur profession,
leurs fonctions, leurs situations ou leurs responsabilités ont conduit
à s'interroger sur le statut de la morale. Renseignements et inscriptions
: Secrétariat du C.R.E.O., BP. 808, 49005 ANGERS CEDEX, Tél.
(41) 88.33.12.
• Pour les Religieuses : L'A.D.B.R. organise à Parte, du 27 au 30 décembre
prochains, des journées d'études concernant : L'Esprit-Salnt dans l'Ecriture
Sainte, dans ta tradition et dans l'actualité de l'Eglise. — Pour tout renseignement
et bulletin d'inscription, s'adresser au secrétariat de l'A.D.B.R., 71, rue
N.-D. des Champs, 75006 Paris, en envoyant une lettre timbrée portant l'adresse
du demandeur.
• Annonce : Des paroisses adoptent la nouvelle édition du recueil
de chants liturgiques de Saint-Mathieu de Morlaix. La Paroisse de Saint-
Guénolé-Penmarc'h serait intéressée par une centaine de séries des
anciennes feuilles, pages 1 à 725. S'adresser au presbytère, Tél. 58,60.18.
477

sommaire
• Textes pour l'Avent
• L'aspiration au changement 457
• Un chanoine d'outre-mer 458
• Communiqués et Informations 459
25 ans d'Episcopat de Mgr Favé
Aumônerie de l'Enseignement public
Service audio-visue!
Pour Ia liturgie en langue bretonne
i» Finances diocésaines. Caisse du Ciergé 461
• Pour la Paix 4^
• Avec Amnesty International 464
• La Vie Montante à Rome 455
• Célébrer avec des jeunes 409
• La Mission Ouvrière dans le diocèse 471
• Diffusion < Quimper et Léon » 479
27 Novembre 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon
IS.S.N. • 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCESAIN - NOUVELLE SÉRIL
ll Décembre 1982

- .
POUR LE CENTENAIRE DE L'ABBE CARDIJN
(né le 18 novembre 1882, — fondateur de la J.O.C.)
Puis j'entendis l'abbé Cardijn. |
ll vînt à Roubaix, quelques jours après, pour parler aux jocistes.
Nous étions réunis dans un très grand cinéma, à l'Epeule. Et Cardijn
nous raconta pourquoi il avait eu l'idée de créer sa «Jeunesse ouvrière
chrétienne», el comment ll l'avait réalisée. Il était simple vicaire, dans
une petite paroisse de Bruxelles. Il voyait beaucoup d'ouvriers, et
comme ils étaient foin du Christ.. Il connaissait leur vie, ll nous rappela
tout ce que nous savions de ta souffrance des femmes ouvrières, de
nos mères, de nos sœurs...
Il parla des débuts, des longues attentes qu'il faisait aux portes
des fabriques, simplement pour saluer des ouvriers, en être vu, les connaître,
en conquérir, un, puis deux, puis trois... Il rappela toutes les
colères et les hostilités soulevées autour de lui, les riches qui le traitaient
de communiste, les pauvres qui lui opposaient leur méfiance, leur
haine de la soutane et du «curé», toute une partie de l'Eglise même,
curés, chanoines, évêques, le prenant pour un illuminé, un fou — un
être dangereux — bon à enfermer, comme un Dom Bosco. Et, pour
Unir, sa visite au Pape, longtemps désirée, longtemps combattue par
toutes ces forces ennemies, et l'accueil du Pape à ce petit vicaire qui
n'avait meme pas pu mettre une soutane neuve, parce qu'il n'en avait
qu'une peur la semaine et le dimanche.
« — Voilà l'homme ! On me parle toujours de l'élite. Vous êtes le
premier qui me parliez de m'amener des ouvriers, des ouvriers aussi
nécessaires à l'Eglise que l'Eglise leur est nécessaire...
— Et moi, nous disait Cardijn, je lui ai répondu :
« -— Très Saint-Père, moi aussi, je vous amènerai des élites. Mais
je les prendrai dans la masse...»
MAXENCE VAN DER MEERSCH
PECHEURS D'HOMMES, 1940, pp. 76-77
Archives diocésaines de Quimper et Léon
APPEL
Cette année encore Ia Pologne compte sur nous.
Pour Noël, des hommes de bonne volonté partageront avec les
enfants, les hommes et ies femmes, et feront parvenir des vivres pour
que les Polonais aussi fêtent Noël. Hs ont un besoin urgent de médicaments,
de pansements et de matériel médical.
Pour Noël, en chrétiens, nous sommes invités è soutenir l'Eglise
en Pologne. Nos frères et sœurs dans la fol comptent sur notre prière.
Ils comptent sur notre solidarité matérielle.
Ils espèrent aussi une aide spirituelle.
• En février dernier j'appelais Ies catholiques de France à offrir
un livre de prière aux enfants polonais pour leur communion solennelle.
• Cette année, c'est aux jeunes et aux adultes que je m'adresse pour
que nous envoyions des livres de catéchèse de jeunes et d'adultes.
Imprimés dans leur langue, en France, ces livres donnent, pour les
jeunes et les familles, une présentation de la foi chrétienne. Nous admirons
Ieur enthousiasme de chrétiens et le courage de leurs convictions.
Nourrir une telle espérance qui a fait se lever de tels témoins, c'est ce
qui est attendu de nous.
Ces livres coûtent 36 F. pour couvrir les frais d'impression. Un
cadeau de Noël par famille, pourquoi pas ?
Ce sera un nouveau signe de notre solidarité entre Eglises.
. JEAN VILNET
Président de la
Conférence épiscopale française
• Les dons sont à envoyer au Secrétariat de l'Episcopat avec la
mention "Aide à la Pologne" (106, rue du Bac, 75341 PARIS CEDEX O7),
soit par chèque bancaire, soit par chèque postal (trois volets) établis à
l'ordre du "Secrétariat de l'Episcopat".
• Note au sujet de cet appel :
ll s'agi. de quatre ouvrages 18,5 x 26,5 de 125 pages environ. Destinés
aux jeunes, ils ont connu un grand succès chez les étudiants mais
aussi dans les familles. Ceci est très important car, dans un contexte
de pénurie de livres et en particulier de livres religieux, la demande est
481

très foiie. Les circonstances dramatiques ont fait que beaucoup de chrétiens
éprouvent le besoin de mieux connaître les sources de leur foi,
mais aussi que des non-chrétiens demandent à se préparer au baptême.
Ces livres rendraient grand service pour former ces nouveaux catéchumènes.
Hs sont abondamment illustrés de photos des grands moments de
la foi en Europe, de l'art ou des cathédrales, ainsi que de l'histoire
chrétienne de la Pologne. Or, les manuels scolaires des écoles sont
muets sur ce passé et ce présent chrétiens ; si l'on ne lui apporte pas
de telles ouvertures, la vision de la vie actuelle ou du passé du peuple
polonais risque d'être privée de ses racines chrétiennes et de ses
liens universels.
Ces livres seraient imprimés en janvier et transportés en camion
en Pologne durant les semaines de février, pour être distribués aux
jeunes et aux familles.
Après Ie verdict de Bélem, celui de Brasilia
ll était difficile d'espérer qu'un Tribunal militaire, fût-il une instance
supérieure, désavoue un autre tribunal militaire. Nous savons cependant
que le Tribunal supérieur de Brasilia a ramené de 15 et 10 ans à 10 et
8 ans de prison les peines des Pères Aristide Gamio et François Gouriou,
et même que 4 juges, sur 15 ll est vrai, se sont prononcés pour l'acquittement
pur et simple.
Une lettre récente de Brasilia m'écrivait, avant le verdict : " Pour
mol, l'issue ne fait pas de doute : ils seront de nouveau condamnés.
Il restera à trouver un moyen pour que l'expulsion s'en suive. " On " dit
même que tout est prêt pour cela... L'expulsion, malgré la preuve de
l'innocence déjà faite, sera un nouveau moyen, de la part des autorités,
de condamner l'action pastorale de l'Eglise. "
En attendant, tes avocats des Pères agissent pour essayer de faire
annuler cette sentance, avant de recourir, s'il le faut au Tribunal suprême
fédéral, ultime autorité judiciaire de la nation. Cela pourrait durer encore
longtemps, d'autant que c'est le temps des vacances au Brésil.
Aux deux Pères, qui vont passer un second Noël en prison, nous
redisons notre sympathie et l'assurance de notre union dans la prière
pour le triomphe de la justice en leur faveur et en faveur de leurs
treize compagnons.
482
Archives diocésaines de Quimper et Léon
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et Léon
NOMINATIONS
ELECTIONS
ADRESSES
NOUVELLES
RETRAITES
SPIRITUELLES
Communiqués
et informations
A r officialité interdiocésaine (pour les diocèses
de Quimper, Rennes, Saint-Brieuc, Vannes) ont
été nommés :
Notaire : M. Louis Bideau, recteur de Bénodet.
Juge : M. Pierre Guichou, recteur de Porspoder.
•
En vue de la constitution de deux Commissions :
1) pour la vie matérielle des prêtres
2) pour le budget de la Pastorale et de l'immobilier
Une assemblée générale de délégués des Secteurs
et Services se tiendra à la salle communale du
Faou, Vendredi 17 décembre, à 14 h 30. il y sera
procédé aux élections, selon les indications données
dans Jes circulaires reçues de l'Evêché, à ta
suite du texte : " Finances diocésaines, Caisse du
clergé " paru dans " Quimper et Léon " du 27 novembre
1982.
Changements et adresses nouvelles:
— M. Jean Plourin, précédemment Délégué diocésain
aux Communautés Religieuses, a é.é autorisé
à prendre un congé d'études. Son adresse : 78 A,
rue de Sèvres, 75341 Paris O7.
— M. Joseph Irlen, précédemment aumônier du
Lycée de L'Harteloire à Brest a été autorisé à prendre
un congé. Son adresse : Abbaye Saint-Guénolé,
Landévennec.
De nombreuses Maisons nous envoient leur
programme d'année. Nous ne pouvons les publier.
Nous signalons cependant ces deux adresses, où
l'on pourra demander tous renseignements utiles :
483

Ti Mamm Doue, Beauregard, 56 Cléguérec.
Tél. (97) 38.06.84.
Abbaye, B.P. 1, 22750 St-Jacut de la Mer. Tél.
27.71.19.
Sacrement de confirmation
Une session diocésaine de REFEXION pastorale et théologique
Le sacrement de Confirmation fait l'objet de recherches et de questions
importantes et intéressantes, dans la plupart des diocèses de
France. Pour permettre à tous les responsables de pastorale sacramentelle
et catéchétique du diocèse de progresser dans la réflexion, une session
est proposée au mois de mars, en deux éditions :
A Saint-Urbain, Créach-Balbé, les 17 et 18 mars 1983
A Quimper, Kérivoal, les 24 et 25 mars 1983
Cette session est proposée par le Conseil épiscopal, et les services
de Formation Permanente, de Pastorale sacramentelle et de Catéchèse.
Elle sera animée par M. l'Abbé Marcel AUBREE, du S.I.ET., animateur
de Pastorale Sacramentelle pour le diocèse de Rennes.
A qui s'adresse la Session ?
Pour que le travail soit plus approfondi et plus efficace, nous souhal'ons
que le nombre des participants dans chacune des sessions soit
restreint (50-60). Nous demandons aux divers secteurs pastoraux et
aumôneries de déléguer à la session 3 personnes maximum (prêtres
et laïcs). Il sera demandé à ceux qui s'inscrivent un travail préparatoire
dans leur secteur, afin qu'ils viennent un peu comme représentants et
porte-parole, et qu'ils puissent, après la session, répercuter ce qui aura
été dit, et poursuivre la recherche et la réflexion dans leurs bases pastorales.
INSCRIPTIONS : Prière de faire parvenir les inscriptions pour le
10 JANVIER 1983 à MICHEL SCOUARNEC. 8, rue de Kerfeunteun. 29000
QUIMPER. Un questionnaire sera envoyé aux participants, en vue du
travail de préparation.
Nos amis défunts : Melle Jeanne Gourmelon, Quimerc'h. M. Joseph Le Mer,
Saint-Thégonnec. M. Francis Castel, Saint-Renan. Mme René Quintin, Brest.
M. Félix Pondaven, Ploudaniel. Dr Yves Goas, Plouguerneau. Melle Claudine
Quemeneur, La Forest-La n de mea u. Sœur Anne-Marie du Sacré-Cœur, née Queinnec,
de la communauté des Augustines de Pont-l'Abbé. M. Jean Laonet, Bannalec.
484
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Formation au ministère presbytéral
(année 1982-1983)
Le numéro 19 de "QUIMPER et LEON" présentait l'équipe renouvelée
du Service des Voca'ions. Son rôle est de promouvoir les vocations
spécifiques dans le diocèse, et d'accompagner les jeunes ( et moins
jeunes) dans leur recherche vers le ministère presbytéral ou la vie consacrée.
Pour Ies jeunes, en particulier, qui entrent en formation en vue du
ministère de prêtre, d'autres institutions prennent le relais. En cefte
année 82-83, ils sont 16 en formation pour le compte du diocèse.
*
• *
— Quelques-uns sont en communauté de Séminaire.
Le Séminaire interdiocésain qui est à Vannes rassemble 24 jeunes
(19 l'an passé) des diocèses de Laval, Quimper, St-Brieuc, Vannes.
Parmi eux, 8 de Quimper, 4 en 2ème cycle, 4 en 1er cycle.
L'équipe animatrice du Séminaire comprend 6 prêtres : 3 du diocèse
de Vannes (dont le responsable Michel GICQUELLO), 1 de St-
Brieuc et 2 de Quimper, Michel BERDER et Jean-Paul LARVOL Ms conservent
d'autres tâches pastorales dans leur diocèse d'origine.
Un des animateurs accompagne pendant le temps de M stage '
(minimum 2 ans), les jeunes qui ont suivi deux années de formation à
plein temps, dès la fin de leur Secondaire. Un jeune de Quimper est
dans ce cas.
Le diocèse confie, à l'occasion, la formation à un Séminaire Universitaire.
Actuellement un jeune se trouve au Séminaire dit " des Carmes "\
à Paris.
• *
— D'autres sont en groupes de Formation, tout en conservant une vie
d'études profanes ou de travail professionnel.
Les Groupes de Formation en monde Universitaire (G.F.U.) s'adressent
aux jeunes en cours d'études : 7 week-ends dans l'année, 3 semaines de
session en été sont proposés. Ms sont 12 dans l'Ouest, répartis en 3 équipes,
accompagnées chacune d'un aumônier. Deux jeunes de diocèse suivent
ce cheminement. Jean-Yves Le Bras participe à l'animation. Le responsable
régional est un prêtre de Nantes.
485

Les groupes de Formation en monde ouvrier (G.F.O.) ont une organisation
nationale. La formation proposée, liée à l'action en J.O.C., se déroule
aussi par week-end et sessions d'été. 3 jeunes de Brest en bénéficient.
François Méar participe à l'animation des équipes. Le responsable régional
est un prêtre de Rennes.
Au terme de ce cheminement en GFO, lié au travail et à la vie militantev
ces jeunes entrent en formation à plein temps, pour 4 ans. Un
jeune du diocèse a rejoint l'an passé une de ces équipes de formation
(E.F.M.O.) dans la région de Lyon.
*
* *
— Ces 16 jeunes engagés dans des chemins différents, mais promis
à travailler ensemble, se retrouvent, deux fois l'an, pour mieux se connaître
et connaître la réalité du diocèse. En juin dernier, à Keraudren,
ils ont partagé leur expérience avec l'aide d'un responsable de secteur
de Brest. Ils se réuniront de nouveau à Quimper le 3 janvier.
— L'Evêque a nommé un Responsable et une Equipe dans le diocèse,
pour l'accueil, l'accompagnement, le discernement, au service de
ces différents jeunes. Cette équipe collabore avec le Service des Vocations
et avec les diverses Institutions de formation, ainsi qu'avec les
Equipes pastorales, qui, dans le diocèse, participent à leur manière à
la formation des futurs pasteurs, à Riec, Briec, Carhaix, Brest. Elle aimerait
favoriser encore plus le dialogue entre les jeunes, leurs lieux
de formation et les instances du diocèse,
Elle est composée de la façon suivante :
— Jean-Yves Le Bras, délégué à la Formation au ministère presbytéral ;
Presbytère Saint-Luc, 1, place Vercingétorix, 29200 BREST.
— André Gourmelen, 8, rue de Kerfeunteun, 29000 QUIMPER.
— Sezny Roudaut, Centre de Keraudren, 29200 BREST.
—- Michel Berder, Séminaire B.P. 9, 56OO1 VANNES cedex. Presbytère
de Kerfeunteun, 29OOO QUIMPER.
— Jean-Paul Larvol, Presbytère de St-Michel, Brest. Séminaire B.P. 9
56OO1 VANNES cedex.
— Pierre Breton, Presbytère, 29214 RIEC-SUR-BELON.
— François Méar 80, Boulevard Montaigne, 29200 BREST.
486
Archives diocésaines de Quimper et Léon
LE RESPONSABLE DIOCESAIN
VIENT DE PARAITRE
• FRANÇOIS FALC'HUN, avec la collaboration de Bernard Tanguy
LES NOMS DE LIEUX CELTIQUES, première série, Vallées et plaines ;
Deuxième édition revue et considérablement augmentée (Editions Slatkine,
Genève-Paris, 1982). -
Faut-il présenter le Chanoine François Falc'hun aux lecteurs de
Quimper et Léon ? (à ne pas confondre avec le Chanoine François
Falc'hun, également . natif du Bourg-Blanc, ancien curé-archiprôtre de
St-Pol-de-Léon).
Bien qu'il alt fait toutes ses études à Lesneven, puis au Séminaire
de Quimper, il a pourtant, pour cause de santé, été ordonné à Nice, en
1933. Puis, le climat breton lui étant déconseillé, il trouva un poste
d'aumônier dans la région parisienne, ll en profita pour préparer d'abord
une licence es-lettres, en vue d'un retour éventuel comme professeur
dans un Collège du diocèse. Mais son séjour à Paris se prolongea au
delà de ses prévisions ; il décida de s'inscrire à la Sorbonne et de
suivre les cours de Celtique, par amour du breton, amour contrarié par
les brimades du " symbole " ou de la " vache " fort en honneur vers
1920, aussi bien dans les écoles libres que publiques.
La Chaire de Celtique se trouvant vacante en 1945 à Rennes, le
poste fut proposé à l'abbé Falc'hun, qui y enseigna dès cette époque,
avec un arrêt dû à des accidents de santé. Lorsqu'une Chaire de Celtique
fut créée à l'Université de Bretagne Ouest, à Brest, le Chanoine Falc'hun
y fut nommé, ce qui lui permit de se rapprocher de son Bourg-Blanc
natal.
Ses connaissances en breton, gallois, irlandais, anglais, allemand,
latin et grec (sans oublier le français, où François Falc'hun se distingua
au Collège, puis en Facul + é) ont permis à l'auteur de poursuivre ses
études comparées des divers noms de lieux, communs aux pays celtiques,
dont la langue, d'après le Chanoine Falc'hun, est très proche du
gaulois, parlé un peu partout dans Textrême-ouest de l'Europe avant la
conquête romaine.
En prenant les noms de rivières, de sources, d'accidents géographiques,
François Falc'hun trouve des similitudes frappantes entre des
noms de rivières de Bretagne et des diverses provinces françaises.
Certains noms de famille, tels que Le Bigot, Le Mignon, Thos, Le
Bot ou Le Vot, Cessou, Le Hars, Tromelin..., trouvent également une
explication, tirée de la toponymie éclairée par l'étude de la langue bretonne.
Pour un Breton bretonnant ce livre se lit facilement. On y trouve
une foule d'explications nous permettant de mieux comprendre certains
487

termes désignant soit des villages : Yeun, Heun : Kerberheun-Brehunien...
soit des sites : Le Corsen ; Penhors...
Les lecteurs qui liront ce livre se demanderont : " A quand la suite ? "
En attendant, ils découvriront ici le "Bilan provisoire" (pp. 249-286)
d'une œuvre bâtie à travers bien des luttes.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
P. LOAEC
• Livre en vente au prix de 65 F. (port compris) aux " Editions
Armoricaines ", 10, rue du Général de Gaulie, Bourg-Blanc, 29212 Plabennec.
ou chez l'éditeur diffuseur parisien : Champion-Slatkine - 7, Quai Malaquais
75006 Paris.
• ACTION CATHOLIQUE : QUESTIONS
— dans LA VIE (11-17 novembre 1982) une enquête: Action Catholique
que deviens-tu ? (pp. 20-29)
Des statistiques sont données : les effectifs des mouvements de
jeunes, d'adultes (p. 26) ; un historien, Pierre Pierrard, évoque les grandes
étapes de l'histoire de l'A.C. ; des militants répondent et témoignent.
—- dans les ICI (Informations Catholiques Internationales), 15 novembre
1982, une in + errogation : Réinventer l'Action catholique?
• Tarif d'électricité pour les petites églises rurales. Une note du
Secrétariat de l'Episcopat :
Après de nouvelles rencontres avec la Direction de l'Electricité de
France, nous avons eu récemment ta réponse suivante :
"Vous nous interrogez sur la tarification applicable, actuellement,
aux petites églises rurales utilisant peu d'électricité.
Nous confirmons que vous avez, effectivement, la possibilité de
demander l'applica*ion du tarif 351 pour autant que les besoins de puissance
soient limités à 3 KVA ; au-delà, un abonnement du Tarif Universel
est seul applicable.
En dehors de la mise en place progressive d'un tarif pour " petites
fournitures " pour laquelle les Pouvoirs Publics nous ont donné récemment
leur accord, e + dont une première étape de mise en œuvre devrait
intervenir lors du prochain mouvement tarifaire, ces dispositions permettent
une dimunition notable des charges d'électricité ".
N.B. —- Le tarif 351, au mois de mars 1982, était le suivant
fixe mensuelle 15,68 F. Prix du KWH : 0,9044 F.
488
Prime
/ /
Dans ton royaume... "
M, l'abbé Marcel Mingam
Né le 30 septembre 1917 à Ploudiry, Marcet Mingam a été ordonné prêtre Je 29
septembre 1947 à Quimper, Vicaire à St-Pol-de-Léon de 1948 à 1957. Au service
du Vicariat aux armées de 1957 à 1978. En 1978 Secrétaire Général du Congrès
Eucharistique international à Lourdes. En 1982, Secrétaire à l'Evôché de Tarbes
et Lourdes. Décédé le 30 octobre. — Le Père Marcel Mingam était titulaire de
la Valeur Militaire, Chevalier de l'Ordre National du Mérite et de la Légion d'Honneur.
• A ses obsèques célébrées, le mercredi 3 novembre, en la Basilique
du Rosaire à Lourdes (en présence de Mgr Donze, de Mgr Vanel),
Mgr Jean-François Motte, évéque auxiliaire de Cambrai a donné l'homélie
dont voici des extraits :
« M. Mingam était un homme discret. Il ne se dérobait pas aux questions,
mais se livrait peu. Profondément humble, sa personne avait peu
d'importance à ses yeux. Par contre il était toujours à l'écoute des autres.
Tous ceux qui l'ont approché ont été étonnés par son entière disponibilité-
Homme de relation, M. Mingam était un artisan de Paix. La Paix
n'était pas pour lui l'absence de conflit mais Ja conjonction positive des
cœurs et des esprits. Souvent appelé à présider des rencontres d'hommes
différents par leur culture, leur tempérament, leurs responsabilités
concrètes — la préparation du pèlerinage militaire international en est
un exemple parmi dautres — il veillait à l'expression de chacun. Il
stimulait les uns et les autres à dépasser les points de vue trop particuliers
pour formuler ensemble les orientations qui prépareraient l'avenir.
Homme de relation, M. Mingam s'intéressait activement aux jeunes.
Nulle démagogie chez lui mais la certitude paisible que les jeunes sont
l'avenir. C'est pourquoi il se préoccupait de connaître leur pensée et
d'entendre leurs appels, persuadé que les choses qui ont fait leur preuve
— je pense à nouveau au Pèlerinage Militaire — ont sans cesse
besoin d'être réactivées par un dialogue persévérant avec les jeunes.
M. Mingam n'avait aucune ambition personnelle. Il n'a jamais recherché
ni honneurs, ni responsabilités... Il a assumé pleinement les
responsabilités qui lui étaient confiées, en restant toujours l'homme de
relation. Jusqu'au bout, il fut l'ami à qui on peut tout confier, l'ami qui
patiemment, dans un grand respect des personnes, stimule ses collaborateurs
à se donner tout entier à leur tâche de serviteur de l'Eglise...
488

Cet homme qui nous rassemble aujourd'hui était un homme de Dieu,
un prêtre vivant dans une intimité profonde avec le Christ, li n'y avait pas
en lui de rupture entre l'homme d'action et l'homme de la prière...
Le Congrès Eucharistique fut le sommet de sa vie. Mais ne nous
trompons pas de lecture... Le Congrès fut une réussite mais à quel
prix ? Les Lourdais connaissent mieux que personne les tracas du
Secrétaire Général du Congrès quand, à la ruée immaîtrisable qui marqua
l'annonce de la venue du Pape succéda une décrue catastrophique
suite à son attentat. JI fallut tout reprendre. M. Mingam connut la plus
grande souffrance de sa vie : demander des sacrifices à d'autres qu'à
lui-même. Au fil des événements, M. Mingam devint ce qu'il célébrait:
" Pain rompu pour un monde nouveau ". M. Mingam est mort d'avoir
porté le poids du Congrès, mais il est mort en celui qui est Le Vivant... »
• Avant l'inhumation à Ploudiry, Ie vendredi 5 novembre, à l'Eucharistie
présidée par Mgr l'Evêque (entouré de Mgr Favé, de Mgr Boussard
et d'un grand nombre de prêtres), Mgr Badré, ancien Vicaire aux
armées, Evêque de Bayeux et Lisieux, a adressé son adieu à Marcel
Mingam, lui disant, entre autres, ces paroles qu'un enregistrement a fixées :
« ...Vous avez été un silencieux, vous avez été un humble. Mais en
même temps vous aviez des responsabilités importantes, dès votre ordination,
au Petit Séminaire, à Saint-Pol-de-Léon, et puis à votre entrée
dans l'Aumônerie, à Alger entre 1957 et 1960, à Brazzaville où vous avez
laissé un souvenir inoubliable. Et combien de fois avec Monseigneur
BERNARD, qui était alors Archevêque de Brazzaville et qui est maintenant
à CAEN, auprès de moi, combien de fois avec lui, avons-nous évoqué
votre action à Brazzaville. Vous aviez une grande responsabilité, mais
vous avez voulu être proche des hommes auxquels vous étiez envoyé
et c'est pour cela que vous avez voulu — et je suis persuadé que cela
ne devait pas tellement vous plaire — que vous avez voulu passer votre
brevet de parachutiste. Vous l'avez fait courageusement, vous l'avez fait
simplement, tout bêtement j'allais dire, pour être proche de ceux auxquels
vous aviez été envoyé. Et lorsque vous avez quitté Brazzaville, vous aviez
demandé à retrouver un poste à la base ; et ce fut à la 1ère Région, à
Paris, que vous êtes arrivé. Ce n'était pas un poste à la base, c'était un
poste où vous pouviez servir, tout entier, avec votre modestie, avec votre
gentillesse, avec votre efficacité. Car c'est bien cela qui vous a toujours
caractérisé : la modestie, la gentillesse, l'efficacité. Et puis lorsque, moimême,
j'ai quitté l'Aumônerie, mon successeur le Père VANEL vous a pris
comme Vicaire Général. Et vous l'avez aidé profondément à continuer
ce travail que vous aviez commencé à la base et qui vous a mené jusqu'en
1978 où l'on vous a confié la dernière tâche apostolique qui allait
être la vôtre : celle du Congrès Eucharistique.
Je vous ai souvent vu dans le travail de sa préparation... Vous avez
souvent été seul à résoudre les problèmes qui vous étaient posés. Et
490
Archives diocésaines de Quimper et Léon
vous avez mis tout votre cœur, malgré cette solitude, à aboutir au résultat
que nous avons connu. Et lorsque, il y a huit jours, je vous voyais
longuement à Lourdes devant ce portrait qui est sur votre cercueil, (1)
vous me disiez avec la conscience d'avoir accompli votre tâche : M Je
ferme le dossier du Congrès Eucharistique ". Vous l'avez fermé après
l'avoir réussi...
...Vous avez é*é un " bon et fidèle serviteur" et jamais dans les fonctions
les plus importantes et dans les grandes responsabilités que vous
avez eues, jamais vous n'avez cherché à vous mettre en avant. Et nous
sommes quelques uns à penser —- et c'était peut-être mieux ainsi — que
l'on ne vous avait pas beaucoup remercié du travail acharné, du travail
très lourd, du travail sans répit, nuit et jour, que vous avez accompli
dans les dernières années de votre vie au sevice de l'Eucharistie, au
service du Congrès Eucharistique, au service de l'Eglise... »
• ALLIANCE N° 23, " ECHO A L'EXHORTATION APOSTOLIQUE SUR
LA FAMILLE "
Dans son n° 23, "Echo à l'exhortation apostolique sur la famille",
qui vient de paraître, la revue ALLIANCE ne publie ni une nouvelle édition
du texte ni un commentaire de l'exhortation. Attentive à la parole
de Jean-Paul M, se rappelant les interventions des évêques au Synode,
elle veut poursuivre le dialogue amorcé par la préparation du Synode.
Ainsi ce numéro retient quatre thèmes : le mariage, sacrement de l'amour
humain ; la famille, communion de personnes ; donner la vie ; familles
ouvertes sur l'Eglise et le monde. Aux paroles du pape font écho : déclarations
d'êvêques, témoignages de chrétiens mariés, réflexions du théologien
et du sociologue. Parce que l'exhortation a paru "dure" sur des
points "chauds", telle la contraception, Jacques Jullien, évêque de
Beauvais et membre du Synode, répond à la question : " La miséricorde
a-t-elle été oubliée ? "
Ce n° 23 : 20 Frs dans les librairies catholiques ou envoi franco :
23 Frs, ALLIANCE, 49, rue de la Glacière, 75013 PARIS, CCP 6068 00 W
PARIS.
(1) Portrait du Père Mingam avec le Cardinal Gantin. Légat du Pape. —
{L'autel aussi était orné de foulards du Congrès et l'étole qui ô*ait sur le
cercueil était celle réalisée par des artisans du Bénin, portée durant
tout le Congrès par le Cardinal Gantin et remise par lui à la fin du Congrès
Eucharistique au Père Mingam).
491

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La Mission Ouvrière dans le diocèse
(suite....)
I. DE LA MISSION REGIONALE DE BREST A LA MISSION OUVRIERE
B. 1958-1966 : L'APRES-MISSION
La Mission terminée, la Commission pastorale du monde ouvrier
continue... Les Mouvements se sont musclés ; le nombre des aumôniers
a augmenté, et leur qualité s'est améliorée ; l'Eglise à Brest est dans
son ensemble plus missionnaire, même si des zones d'ombre demeurent...
La Commission se réunit tous les deux mois : elle veut être le lieu où les
«forces apostoliques en milieu populaire » dialoguent et par là être un
moyen efficace au service de l'évangélisation du monde ouvrier.
Dans un bilan de 1963, elle fait le point de son activité, qui est aussi
l'occasion de repréciser, à partir de l'expérience, les objectifs visés :
1) S'écouter; parachever fe travail propre des Mouvements pour le
répercuter dans toutes les instances d'Eglise en lui donnant ainsi sa pleine
dimension.
Un exemple : en 1959-1960, l'enquête de la J.O.C. portait sur le travail,
le manque de travail... Elle avait révélé que le monde ouvrier de Brest,
surtout jeune, était écrasé par le chômage (déjà !). La Commission décide
de rédiger un communiqué à lire en chaire... Mais... il ne fut publié
que dans "L'Espoir" (le journal inter-paroissial bres*ois) ...Les Responsables
locaux de l'Eglise, réunis dans le " Comrté d'Evangéltsation " en
avaient ainsi décidé... Passé le temps de l'euphorie propre à une Mission.
il s'avérait que le pluralisme était difficile à vivre...
A travers la Commission du monde ouvrier, les Mouvements s'appuyaient
les uns les autres pour la réalisation de leurs " plans d'action ".
La J.O.C. comptait beaucoup sur l'A.C.O. pour la mise en place de
ses équipes d'entreprise, surtout à l'arsenal.
Partant des révisions de vie effectuées par les Mouvements, la Commission
s'efforçait de cerner des mentalités plus typées, des influences
idéologiques plus prégnantes : le marxisme dans le monde ouvrier
brestois ; le laïci&me et la laïcité ; ceux qu'on appelait " les plus pauvres
" ; les ouvriers dits " chrétiens traditionnels ".
2) Etudier à l'aide d'enquêtes systématiques, des réalités plus sensibles,
du monde ouvrier; par exemple les 12-14 ans: comment sont-ils
marqués par la vte ouvrière ? Comment sont-ils atteints par la catéchèse.
par les Mouvements ? que deviennent-ils par la suite ?
493

Archives diocésaines
Des conclusions pastorales furent tirées, fournies au " Comité
d'évangélisation " qui, après examen, devait Ies faire siennes, mais...
Une fois encore, le fonctionnement des structures post-Mission s'avérait
I difficile, surtout lorqu'il s'agissait du monde ouvrier...
3) Animer les sous-commissions. Les deux sous-commissions, adultes
et jeunes, ont disparu. Trois sous-commissions sacerdotales sont
mises en place : H.L.M., arsenal, élèves du technique.
« Le but du travail des sous-commissions est précisément d'aider
les prêtres à découvrir l'environnement du laïc. Il s'agit ensuite pour
les prêtres, par une révision de vie, de découvrir en quoi cette vie et
ces événements les concernent, quels appels leur sont adressés par Dieu,
De la sorte, on peut espérer que peu à peu leur comportement sacerdotal
en sera imprégné (catéchisme, prédication, contacts...) et qu'ils auront
davantage à cœur de promouvoir et de soutenir le laïcat présent en ce
milieu et providentiellement chargé de l'évangélisation...
Ces précisions éclairent également les Religieuses sur le rôle de
leurs commissions: il n'y a pas de sous-commissïon "Religieuses",
mais leurs réunions trimestrielles ont sensibilisé l'ensemble des Religieuses
en milieu populaire... »
En 1963 «Les Religieuses signalent une ouverture incontestable des
Congrégations au monde ouvrier, notamment depuis une journée J.O.C.F.-
U.R.E. (Union des Religieuses Enseignantes) qui eut Meu au cours des
vacances... Cependant il faudra assurer une répercussion plus poussée
dans chaque communauté... ©t il reste à atteindre les Religieuses des
Foyers. »
4) A titre exceptionnel, organiser sous sa responsabilité des journées
de sensibilisation ou d'études. Ainsi en fut-il pour une journée d'information
sur la réalité du monde ouvrier et sur les efforts d'évangélisation
de l'Eglise en sa direction. La journée destinée aux Religieuses et Religieux
regroupera une centaine d'entre eux.
5) Prévoir, préparer et réaliser, avec les responsables concernés,
l'implantation de prêtres dans des quartiers plus typés, massivement
ouvriers, par exemple Kerangoff, où arrivera, en 1963, René Gourvennec
Dans la demande présentée à la Commission par les mili*ants,
adultes et jeunes, du quartier, venait une liste de souhaits... « Qu'il soit
là pour le monde ouvrier du quartier, lequel est coupé des institutions
paroissiales ; qu'il soit l'animateur des militants A.C.O. et J.O.C./F. du
quartier ; ... que le prêtre ait des contacts naturels avec les hommes du
quartier : qu'ils le connaissent comme travailleur, ou, en tout cas, qu'ils
Ie sentent mêlé, comme eux, aux problèmes vi*aux du quartier (comité
HLM, etc..) » Ces précisions n'étaient sans doute pas inutiles, car l'expérience
sur Brest était neuve, même si d'une certaine manière, mais
dans un autre contexte, l'équipe des prêtres du Bouguen-Bergot avait
quelque peu ouvert la rou*e dans le sens d'une plus grande proximité.
494
Quimper et Léon
Le bilan de cette période se termine ainsi : • Lacunes et suggestions • :
— « le manque d'autorité réelle de la Commission, qui bute toujours sur
le Comité d'évangélisation... Il n'y a pas d'autre issue que de fonder
au plus vite "un secteur de mission ouvrière"; sinon le risque est de
plus en plus grand de voir la Commission du monde ouvrier s'ériger en
groupe de pression ; ce qui risquerait d'hypothéquer gravement le
climat pastoral de la ville.
— Le travail de la Commission n'est pas suffisamment répercuté
parmi les prêtres et dans la communauté chrétienne.
— Les laïcs ont du mal à accepter qu'on semble les prendre pour
quantité négligeable. Témoin cette réaction d'un militant d'A.C.O. à Ia
nomination du nouveau Curé de Saint-Louis, qui était de droit, comme
Curé-archiprêtre, le président du Comité d'évangélisation : « Dites-lui
qu'il prenne au sérieux notre travail dans la Commission. »
1965 sera une année décisive pour Ja création de la " Mission Ouvrière
" à Brest,
Depuis le lancement de la Mission, près de dix ans se sont déjà
écoulés, et sept autres depuis sa conclusion à Noël 1958... le temps
des mûrissements !
Le 18 janvier a lieu à Paris, au Secrétariat national de la " Mission
ouvrière ", une nouvelle rencontre des délégués de toutes les villes en
attente de promulgation par l'évêque d'un secteur de " Mission ouvrière ;
et Brest y est représentée pour la Nième fois.
Mais cette fois-ci, il faut avancer d'une façon significative. L'impatience
est grande, au sommet et à la base, de voir que la préparation
n'en finit pas de s'étirer. La décision est prise : Mgr Ancel, membre du
Secrétariat national, rencontrera Mgr Fauvel. Le Père Lehodey, Secrétaire
national, accompagné de Pierre Evain, permanent de l'A.C.O., viendra
sur le terrain ; ils y sont les 17, 18, 19 mai, pour y rencontrer l'Evêque,
le Comité d'évangélisation, les Comités fédéraux des Mouvements, la
Commission du monde ouvrier... Le 19 mai, au petit matin, ils reprenaient
le train pour Paris ; mission accomplie... A la même heure, mourait
brutalement, à la clinique du Saint-Esprit, Roger Louboutin, vicaire à
Saint-Pierre, aujnônier de J.O.C./F. et d'A.C.O.
C'est décidé : dans les mois qui viennent, et après une préparation
plus directe, sera consitué, à Brest, le premier secteur de " Mission
Ouvrière " du diocèse... Il reste à le situer concrètement. Le plus prêt
pastoralemen. est d'emblée le secteur de la rive droite... mais, que
d'obstacles à franchir ! A défaut, un autre pourrait être choisi : le secteur
de Lambezellec, mais il est trop petit. Il faudrait donc lui adjoindre
celui de Saint-Marc, qui n'est vraiment pas prêt du tout...
495

Une lettre de Mgr Fauvel, en date du 9 septembre 1965, donne le
coup d'envoi de la préparation officielle. Le compte à rebours est
déclenché :
«Au mois de juin dernier, j'ai demandé aux prêtres, aux religieuses,
aux responsables des Mouvements d'Action Catholique, de me faire
savoir ce qu'ils pensent du projet de Mission Ouvrière.
Je demande à M. le Vicaire Général et à M. le Directeur des Oeuvres
de commencer, avec les prêtres, les religieuses et religieux et tous
fes Mouvements d'Action Catholique, une préparation active et précise de
la Mission Ouvrière. Cette préparation se fera particulièrement sur les
deux doyennés de Lambezellec et de Saint-Marc.
Puisqu'il s'agit de mieux remplir ensemble la Mission de l'Eglise,
je vous convie à entreprendre cette préparation dans la foi, avec une
charité qui s'interdit toute division, avec aussi le réalisme nécessaire
à l'action ".
Archives diocésaines de Quimper et Léon
M. GOURVES
(à suivre...)
• Mgr PAUL POUPARD, XIXe SIECLE, SIECLE DE GRACES, Editions
SOS, 1982, 254 p.
Cet ouvrage rassemble articles, conférences, homélies, textes donnés
en diverses occasions et déjà publiés, ll présente, en 15 chapitres,
— certains un peu rapides — quelques figures marquantes du catholicisme
du 19e siècle, ainsi : Jean-Marie Vianney, Jeanne Jugan, Eugène
de Mazenod, Louis Baulain, Lacordaire, Dupanloup... mais aussi d'autres
qui appartiennent davantage au XXe siècle : Blondel, Maritain, Teîlhard
de Chardin.
• c LES AJONCS » Foyer d'accueil pour les familles des malades hospitalisés à
Rennes. Adresse: 45, boulevard Solférino, 35100 RENNES, Tél. (99) 79.48.07.
Un grand nombre de malades hospitalisés à Rennes appartiennent à des familles
modestes qui ne peuvent supporter des frais de séjour en hôtel. C'est
pour répondre à leurs besoins que l'Association (loi 1901} d'accueil pour familles
de malades hospitalisés a créé et gère LE FOYER D'ACCUEIL « LES
AJONCS».
Ces familles trouveront dans ce Foyer :
— un accueil fraternel dans un climat sécurisant d'amitié.
— une aide pratique aux inévitables démarches liées à l'hospitalisation.
Le séjour comprend l'hébergement, le petit déjeuner, le repas du soir et
l'usage des locaux collectifs. Tarif dégressif suivant les possibilités financières
des familles. Renseignements et demandes d'admission par lettre ou. en cas
d'urgence par téléphone, à l'adresse ci-dessus.
496
POUR LE 2e CENTENAIRE DE SA NAISSANCE
(19 juin 1782)
La condamnation de Lamennais (1851-1854)
Après la totalité de la "Correspondance de Lamennais" (A. Colin
9 volumes, 1971-1981), Louis Le Quillou publie ici — cette fois avec la
collaboration de son frère — le dossier de condamnation (1). Cela évidemment
avec la permission formelle du Vatican qui a autorisé le Père
Le Guillou à consulter et à copier (pour la première fois en 1964) les 251
documents réunis à la Secrétairerie d'Etat. Ce volume présente 159 de
ces documents (26 se trouvent dans la " Correspondance " générale). If
est inutile de souligner l'importance d'une telle publication.
•
* *
Le 15 novembre 1831, " L'Avenir " était suspendu et Lamennais, Montalembert
et Lacordaire annonçaient leur voyage à Rome, pour y aller
consulter le Pape sur les doctrines soutenues par le journal, doctrines
qu'ils savaient contestées et menacées de condamnation.
Aussitôt Rome prend ses renseignements sur ces voyageurs qui se
sont mis en route. Et ainsi écrivent l'archevêque de Paris, l'Intemonce
Garibaldi : « L'Abbé de Lamennais... un homme doué d'un singulier talent...
il a pour lui tout un parti, où fe jeune clergé est en bon nombre mais,
sans aucun doute, l'Episcopat, et les Ecclésiastiques d'un certain âge
et d'une certaine maturité lui sont contraires " (p. 43). Le voyage vers
Rome est suivi. Divers correspondants s'expriment. Metternich et son
représentant à Rome s'intéressent de près à cette démarche auprès du
Pape et signalent le danger de cette entreprise.
Grégoire XVI s'adresse à diverses personnes qui connaissent Lamennais
et sollicite leur avis sur ses doctrines et aussi sur la manière de
procéder à son égard. Et voilà la réponse de Mgr Lambruschinl, Nonce
en France : le journal " L'Avenir " diffuse les principes révolutionnaires
masqués sous le vernis de la religion. Il mérite le blâme pour ses diverses
positions : la souveraineté du peuple, la séparation totale de l'Eglise et
de l'Etat, ia renonciation aux traitements publics Dour le clergé, la liberté
de la presse, des cultes, etc... Cette démarche à Rome tend à compromettre
le Saint-Siège. Interviennent ensuite l'abbé Baraldl, de Modène,
(1) LA CONDAMNATION DE LAMENNAIS, dossier présenté par M. J.
Le Guillou, Louis Le Guillou. Collection Textes Dossiers Documents, Editions
Beauchesne, 1982, 756 p.
497

le Père Orloli, le Père Ventura (Général des Théatins, ami de Lamennais;
te Jésuite breton Rozaven (l'adversaire le plus sévère de son compatriote).
Les uns et les autres exposent les doctrines en cause et donnent leur
avis ; Baraldl : il faudrait " lui faire bon accueil, reconnaître qu'il a raison
sur plusieurs points... " ; Ventura : Lamennais a défendu la religion et
l'autorité du Pape. Sa démarche est édifiante quant à son but. Il faut
éviter que sous l'influence de toutes sortes d'intrigues il soit humilié.
Il faut le diriger dans le sens du bien de l'Eglise : il est une chance
pour elle.
Mais les événements vont se précipiter. Arrivé à Rome, le 30 décembre,
Lamennais adresse au Pape, le 3 février, un mémoire. (Texte en ce
volume, "pièce justificative" n° 3, pp. 541-592). Au sujet de ce texte, le
Cardinal Lambruschlni intervient : Rome doit exprimer son mécontentement
pour ces idées révolutionnaires et il faut que le Saint-Office entreprenne
un examen de tou*es les doctrines exprimées. Ce qui exigera
du temps... Le Cardinal Pacca, Doyen du Collège des Cardinaux, écrit
en ce sens à Lamennais lui-même, fin février. Lambruschlni précise la
situation : l'épîscopat français est dans l'incapacité de condamner Lamennais
; Une commission du Saint-Office va donc examiner les diverses
pièces du dossier et répondre à la question concernant l'attitude du Pape :
le silence encore, une simple désapprobation, un jugement doctrinal, une
mise à l'Index, une encyclique ?
* *
Lamennais et ses deux compagnons sont reçus par Grégoire XVI le 13
mars. Audience décevante : aucune question n'y est évoquée.
*
* *
Cependant la "machine à condamner" est en marche. Metternich veut
éliminer celui qu'il considère comme "l'ennemi public n° 1". ll fait intercepter
les lettres de Lamennais, les communique au Pape. Dès le 29 février,
Mgr d'Astros, archevêque de Toulouse, qui sera en France le chef de
file des adversaires de Lamennais, intervient auprès du Cardinal Grand
Pénitencier. Il indique que lui-même et des évêques sont en train d'examiner
les écrits de Lamennais... Grégoire XVI l'encourage à poursuivre...
et d'Astros envoie à Rome, le 15 juillet, 56 propositions censurées...
Entre temps, l'examen des doctrines de Lamennais est en cours,
tandis que lui-même a quitté Rome le 1er juillet. Les réponses aux questions
posées sont rédigées dans la deuxième quinzaine de juillet et voici
les longs rapports du Père d'Orion (Oue le Pape publie une encyclique,
sans nommer Lamennais. Ce sera pour le moment une "condamnation
indirecte"), du Père Rozaven (Qu'un jugement doctrinal soit porté, dans
une encyclique où il soit dit que ce sont les doctrines de "L'Avenir" qui
sont condamnées, que ce journal soit mis à l'Index...), de Mgr Frezza
498
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(ll faut parler, mais qu M n'y ait pas de condamnation formelle Dar voie
de jugement doctrinal... car ce serait délicat et difficile ; seulement une
encyclique, sans citer le nom de Lamennais), de Mgr Soglia (oui à un
jugement doctrinal avec justifications à l'appui, une condamnation formelle...
mais cela exigera beaucoup de temps; alors, une encyclique
ou Lamennais ne sera pas mentionné), du Maître Général des Domini­
cains (?) (ne pas entrer en discussion avec Lamennais en donnant
jugement doctrinal, publier une encyclique sur les questions
tesiation, sans citer Lamennais).
*
un
en con-
L'Encyclique "Mirari vos" est publiée le 15 août 1832 (Texte en ce
volume, pp. 645-664). Le 10 septembre, Lamennais averti par le Cardinal
Pacca que c'est de lui qu'il s'agit dans cette Lettre, annonce sa soumission
: suspension de "L'Avenir" et dissolution de l'Agence pour la défense
de la liberté religieuse.
*
Mgr d'Astros avait poursuivi son effort pour la censure des 56
propositions extraites de l'oeuvre de Lamennais. C'est ce qu'on appellera
"la censure de Toulouse" (Texte en ce volume, pièce justificative n' 4,
pp. 593-626). Le 15 juillet il en avait adressé le texte à Rome, puis le
17 à tous les évêques de France.
Le 3 novembre, l'archevêque revient à la charge auprès de Rome :
la déclaration de Lamennais est-elle une rétractation de ses doctrines?
Le moyen le plus sûr pour remédier au mal ne serait-il pas que le Pape
confirme la censure des évêques français ?
En réponse à cet appel, le Pape provoque une réunion de la "Congrégation
des Affaires ecclésiastiques extraordinaires". Elle se tient en
sa présence le 28 février 1833. Elle comporte un très long rapport de
Mgr Frezza, Secrétaire de cette Congrégation, sur l'ensemble de l'œuvre
de Lamennais et sur "L'Avenir", l'influence de ces idées en divers pays,
l'historique desj interventions précédentes, l'encyclique du Pape, la
soumission de Lamennais, l'intervention des évêques de France qui demandent
à nouveau le jugement du Saint-Père... Alors que faire ? Confirmer
la censure des évêques ? mais l'adhésion de tout l'épiscopat n'est
pas nette. (A la date du 28 janvier, 50 évêques ont donné leur adhésion à
la censure (2) ; d'autres évêques n'ont pas répondu... tel évêque a exprimé
ses réticences...) ... Et il faudrait procéder à une longue étude... ; Avant
(2) dont l'évêque de Quimper...
499

de condamner, il faudrait entendre l'auteur lui-même... ; juger des propositions
extraites de ci, de là, n'est pas normal..., comment répondre à
l'archevêque de Toulouse ? L'encyclique n'est-elle pas déjà une réponse
?
En conclusion, il fut admis qu'une lettre à Mgr d'Astros suffirait (3).
Ce dont l'archevêque ne fut pas satisfait...
*
* *
La bataille va reprendre de plus belle. Beaucoup se demandent si
la soumission de Lamennais a été sincère... Sa correspondance et celte
de ses amis est surveillée, des lettres sont transmises au Pape... De Belgique
et de France arrivent des dénonciations de l'influence néfaste de
ses idées.
Dans cette atmosphère empoisonnée, Lamennais lui-même croit de
son devoir d'adresser une lettre au Pape, le 4 août 1833. Affirmation
de soumission à nouveau.
Grégoire XVI répond par une lettre du 5 octobre, adressée à l'évêque
de Rennes. Celui-ci est chargé d'obtenir de Lamennais une soumission
totale à l'encyclique «Miran vos»... Mais celui-ci, qui quittait
à ce moment la Bretagne pour Paris, annonce qu'H fera directement
une réponse...
Il écrit au Pape le 5 novembre 1833. Distinguant le spirituel et le
temporel, il termine ainsi : « Si dans l'ordre religieux, le chrétien ne
sait qu'écouter et obéir, il demeure, à l'égard de la puissance spirituelle,
entièrement libre de ses opinions, de ses paroles et de ses
actes, dans l'ordre purement temporel ». Cette lettre, rendue publique,
suscite soupçons et interprétations malveillantes. Le 28 novembre, Grégoire
XVI écrit à l'évêque de Rennes ; il dit son amertume et pourtant
encore sa confiance...
L'archevêque de Paris s'occupe d'obtenir de Lamennais une nouvelle
lettre au Pape. Il le reçoit et celui-ci rédige un texte, jugé insuffisant,
écrit un second, puis un troisième...
(3) Louis Le Guillou écrit : « II me semble évident, à 1a lecture de
ces documents, que Grégoire XVI n'avait aucune envie, contrairement
à ce qui a é*é toujours affirmé, de condamner Lamennais et de donner
systématiquement raison à ses adversaires. Avec beaucoup de doigté,
avec infiniment de prudence, il tentait de sortir au mieux d'une situation
délicate : pourquoi envenimer des rapports avec un « génie » qui, pour
lors, se tait ? Comment faire pour ne pas ulcérer un archevêque à
qui on ne donne pas Ies réponses ou plutôt les condamnations qu'il
souhaite ? » (p. 327).
500
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Mars le 10 décembre, Lamennais reçoit du Cardinal Pacca, sur ordre
du Pape, une lettre, da*ée du 28 novembre, lui demandant une
déclaration « simple, absolue et illimitée ». Il y répond immédiatement
par une affirmation de soumission absolue, qui tient en quatre lignes :
«Je soussigné, m'engage à suivre uniquement et absolument, dans
le sens même des paroles contenues au Bref du Souverain Pontife Grégoire
XVI en date du 5 octobre 1833, la doctrine exposée dans la lettre
Encyclique du même Souverain Pontife, et à ne rien écrire ni approuver
qui lui soit contraire ».
Ainsi, fin 1833, tout semble achevé. Le 28 décembre, le Pape écrit
sa satisfaction à l'archevêque de Paris, à l'évêque de Rennes, à Lamennais...
v»
•
Mais l'archevêque presse alors Lamennais de remercier Grégoire XVI,
lui propose un modèle... Une nouvelle lettre ! Lamennais refuse et le
Pape en est averti.
Le 30 avril 1834 «Paroles d'un croyant» paraît (sans nom d'auteur).
Lamennais écrit à l'archevêque de Paris que c'est là un ouvrage non
de religion mais de politique : il n'a pu supporter l'oppression, le despotisme...
Le 11 juin, le Cardinal Lambruschinî établit un rapport au Pape sur
ce livre, demandant Ia condamnation de « cette œuvre infernale..., une
Apocalypse nouvelle inspirée par Sa'an... (des) paroles sanguinaires...
un enseignement subversif de tout principe de l'ordre social, de toute
hiérarchie... »
Le 7 juillet, est publiée l'Encyclique «Singulari nos», condamnant
cet ouvrage «peu considérable par son volume, mais immense par sa
perversité » (Texte en ce volume, pp. 729-736).
Le Dossier s'achève sur une postface, due au Père M. J. Le Guj"'
frère de Louis Le Guillou (pp. 737-754). ll souligne combien Félicité
de Lamennais a eu le sens des conditions nouvelles de la vie du monde
et donc des exigences nouvelles pour l'Eglise. Il pense que le voyage
de Lamennais à Rome, annoncé urbi et orbi, a été une initiative malencontreuse
tendant à compromettre le Saint-Siège. « ll a manqué à Lamennais
le sens des délais et de la patience, ll est cependant regrettable
que les mentalités aient é*é à ce point figées qu'elles n aient pu quaboutir
à une crise » (p. 750).
Pierre CROZON.
501

SONDAGES - SONDAGES - SONDAGES - SONDAGES - SONDAGES
• LE PELERIN, 31 octobre 1982 — Dossier: L'Eglise de France à
comptes ouverts. Selon un sondage exclusif Sofrès-le Pèlerin : 44 %
des Français croient que l'Eglise de France est assez riche. 22 °/o la
croient assez pauvre... 35 °/o des français affirment que leur foyer verse
régulièrement sa participation au denier du culte. 42 °/o ne le font jamais.
— etc
Après les résultats du sondage, commentés par J. Potel, un dossier :
D'où vient l'argent : le denier du culte, les offrandes ou honoraires de
messes, les quêtes, le casuel (offrandes à l'occasion des baptêmes,
mariages, obsèques.)
• LE NOUVEL OBSERVATEUR, 30 octobre-5 novembre. En quoi les
Français ont-ils confiance ? Sondage Sofres.
1. — Parmi les institutions de la société, l'Eglise catholique: confiance
53 %, pas confiance 30 %. (n'ont pas confiance : les jeunes : 46 %
de 18-24 ans et 39 % des 25-34 ans).
2. — Parmi les valeurs : la famille : confiance 88 %, pas confiance
9 %. Le mariage : confiance 72 %, pas confiance 20 % (n'ont pas confiance
30 % des 18-24 ans et 27 % des 25-34 ans). La Religion : confiance
51 %, pas confiance 33 % (n'ont pas confiance : les jeunes :
52 % des 18-24 ans et 44 % des 25-34 ans).
• PANORAMA AUJOURD'HUI, novembre 1982. Dossier de 24 pages :
Va-t-on vers une Eglise sans prêtres ? — Avec un sondage Sof rès-Pano rama
: les Français, l'Eglise et les prêtres, sondage dont J. Potel commente
les résultats. (Pourquoi y a—il moins de prêtres ? : les con+raintes que
représente la prêtrise 41 % ; la diminution de la place de la religion dans
la société 51 % — Favorables au mariage des pré*res ? 71 % ; à la
possibilité pour les femmes de devenir prêtres ? 45 % ; à la possibilité
pour les hommes mariés de devenir prêtres ? 69 % - etc — Le point de
vue de l'historien : une crise qui vient de loin... — Pourquoi l'effondrement
?
La revue (21, rue du Faubourg-St-Antoine, 75550 Paris cedex ll)
poursuivra sa réflexion. Et maintenant quel avenir pour l'Eglise ? — La
parole est aux lecteurs...
Au sujet de ce dernier sondage, Claude Roffat, dans une chronique " Sur
un sondage" (La Croix, 2 décembre 1982) se montre sévère: «Me sera-t-il
permis d'exprimer ici le malaise grandissant et la défiance, où me jettent chaque
fois les sondages en matière religieuse? Le dernier paru dans Panorama Aujourd'hui
et qui fait beaucoup de bruit, sur « Les Français, l'Eglise et les prêtres »
combve la mesure».
502
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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«QUIMPER ET LEON», bulletin diocésain, nouvelle série (suite de la Semaine
Religieuse de Quimper et de Léon). Si-mensuel, paraissant ordinairement le 2*
et Ie 4 e samedi du mois. B.P. 405. 29101 Quimper Cedex.
Le numéro : 3,50 francs. Abonnement : 70 francs (comportant 4 % de T.V.A.).
(Etranger : 85 francs).
Abonnement de soutien : à partir de 75 francs.
Tous les abonnements se terminent le 31 décembre et sont reconduits tacitement
par l'acceptation du premier numéro de l'année suivante.
En cours d'année: 7,00 francs par mois restant à couvrir.
Oh-angement d'adresse: deux timbres de 1,80 F. et Ia bande d'expédition.
• Pour le moment, l'intitulé du C.C.P. n'est pas modifié. Les versements
sont donc à faire comme précédemment : Semaine Religieuse de Quimper et de
Léon, C.C.P. Nantes 93-81 F.
Le Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannalec - Imprimerie Régionale - C.C.P. n° 55209

sommaire
Pour le centenaire de l'abbé Cardijn
Appel pour la Pologne • • 481
Brésil : de Belem à Brasilia 482
Communiqués et informations 483
Nominations à l'officialité
Elections à deux Commissions
Adresses nouvelles
Retraites spirituelles
Session diocésaine sur la Confirmation 484
Formation au ministère de prêtre 485
Les noms de lieux celtiques 487
En souvenir : l'abbé Marcel Mingam 489
La Mission ouvrière dans Ie diocèse 493
La condamnation de Lamennais 487
Sondages 502
ll Décembre 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon I.S.S.N. - 0224 - 571 X
QUIMPER
ET LEON
BULLETIN DIOCÉSAIN - NOUVELLE SÉRIE
25 Décembre 1982

Nativité, à l'église de Goulven
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(cliché P. Coquet)
Noël d'hier et d'aujourd'hui
Grand branle-bas à Bethléem :
foule d'étrangers au recensement.
Qu'on y trouve profit, pourquoi s'en offusquer,
même si tout se passe sur ordre de l'empereur ?
Partout aussi chez nous c'est la fête :
réveillons plantureux et longue nuit dansante.
Oublions nos soucis, les lendemains besogneux ;
ne pensons qu'au présent, aux plaisirs qu'il nous offre.
Voici pourtant deux personnes déplacées,
devant qui ne s'ouvre aucune porte :
Un enfant est attendu : pour lui quel avenir ?
Joseph et Marie seuls espèrent.
Ils sont nombreux aujourd'hui sans accueil,
dans un monde à l'horizon bouché.
Pour beaucoup c'est la nuit, une nuit sans étoile.
Qui va ranimer dans les cœurs l'espérance?
Dans le silence Jésus est né,
le plus pauvre parmi les pauvres.
"Vous trouverez un enfant nouveau-né,
emmailloté, couché dans la mangeoire ".
D'humbles gestes, pour nous, peuvent marquer cette nuit
et témoigner de notre amour :
de grands désirs au coeur, une plus humble prière,
l'accueil d'un étranger et la joie des enfants.
A la crèche, viennent d'abord les bergers :
les pauvres savent d'instinct s'accueillir.
Les mages viendront, plus tard, apportant feurs présents,
mais les cœurs endurcis seront toujours absents.
Noël d'hier et d'aujourd'hui :
chaque homme est interpellé.
Jésus est présent en nos frères :
saurons-nous le reconnaître ?
Plus de justice et plus d'amour,
un cœur ouvert et des mains généreuses,
à notre monde la paix que Dieu promet.
ce sont mes vœux pour Tan nouveau I
Noël 1982.
FRANCIS BARBU
Evêque de Quimper et Léon
505

Nativité en l'église de Goulven
Tous les regards se sont tournés vers en bas,
le regard des anges,
le regard de Marie et Joseph,
le regard des bêtes.
En bas, à ras de terre,
un tout petit enfant, tout petit, fout nu,
à peine sorti d'un ventre maternel,
nimbé de la gloire de Dieu. |
c'est Dieu : « Le Verbe s'est fait chair ». |
ll est là, en bas de tout,
reposant sur un pan du manteau de Marie :
« Le Verbe s'est fait chair »
En haut, Pange, la Publicité de Dieu
" Gloria in excelsis Deo "
et il nous dit : regardez en bas.
En bas, Jésus, la Parole de Dieu :
" Paix sur la terre aux hommes que Dieu aime "
La terre, Jésus la connaîtra,
sur cette terre, il marchera,
sur cette terre, il reposera, il priera...
sur cette terre, it en rencontrera des gens...
sur cette terre, il se fera le frère de l'étranger,
de celui qui est seul, du malade...
et beaucoup pourront dire : c'est en lui que nous sommes nés.
" Le Verbe s'est fait chair "
La terre boira son sang.
Il sera élevé de terre, comme si on voulait l'en chasser.
Comme le grain de blé, il sera enfoui
afin que germe la vie...
L'Inconnu d'Emmaùs saura le chemin des hommes...
Le manteau de Marie est sa litière...
Le manteau de l'Eglise est sa litière...
Un manteau qui s'étale par terre,
qui s'étale sur le chemin des hommes.
" ll est né le div:n enfant"
ll est né le pauvre,
lt est né l'abandonné,
non de pitié, mais d'amour.
Il est né le frère.
Et si c'était vrai !
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ANNUAIRE
1983
SERVICE
DES
VOCATIONS
Communiqués
ct informations
L'Annuaire 1983 est en cours de parution... Il
est envoyé, comme d'ordinaire, aux paroisses et il
est disponible dans des librairies à Quimper, Brest,
Lesneven et aussi au Secrétariat de l'Evôché.
L'annuaire indique : 761 prêtres diocesain*.
Ils étaient 1045, il y a 20 ans, en 1963.
954, il y a 10 ans, en 1973.
Sur 761 prêtres, 163 sont en retraite ou sans
affectation et 60 sont en ministère en dehors du
diocèse. Il y a donc 538 en service actif dans le
Finistère (et parmi eux 9 ont moins de 35 ans).
Le Service diocésain des Vocations propose 2
week-ends pour des jeunes qui souhaitent partager
avec d'autres
— leurs engagements actuels
— leurs questions sur leur avenir
— leur désir de 'aire quelque chose avec d'autres,
pour les autres, en Eglise, dans le laïcat, mais
aussi, peut-être dans la vie religieuse ou sacerdotale.
Us auront lieu au Centre d'animation missionnaire
de St-Jacques — Guiclan, les 15-16 Janvier 83
pour les 15-19 ans, les 12-13 Février 83 pour les
20-30 ans.
Pour s'inscrire, il suffit de s'adresser soit à
Yves Le Clech — Service diocésain des Vocations —
9, rue du Frout, BP. 14, 29101 Quimper cedex, (Tél.
95.45.58) soit à Michel Ménard — Centre d'animation
missionnaire — St-Jacques, BP. 70, 29230 Landivisiau
(Tél. 68.72.76), au plus tard 5 jours avant le
week-end.
506 507

SERVICE
DES
COMMUNAUTES
RELIGIEUSES
Une session d'initiation Politique est organisée
par la Commission Formation Permanente des sœurs
du Diocèse de Quimper: elle aura lieu les 21, 22
et 23 février 1983, au Centre de Keraudren, BREST.
Elle sera animée par le Père Yves de Kergaradec,
des Cahiers de l'Actualité Religieuse et Sociale
(C.A.R.S, Vanves). Inscription : 120 Francs.
ll reste des places disponibles : si possible
s'inscrire avant le 31 décembre au Service Formation
Permanente des Religieuses, 8, rue de Kerfeunteun,
29000 QUIMPER.
DÉCÈS
Monseigneur l'Evêque recommande à ia prière du diocèse M. l'abbé
Jean-Louis Calvez.
Jean-Louis Calvez, né le 22 avril 1905 à Plounéour-Trez. Ordonné
prêtre le 25 juillet 1932. Vicaire à Landéda. Décembre 1940, vicaire à
Cléder. Novembre 1948, recteur de Lilia. Octobre 1954, recteur de Cléder.
Juillet 1969, recteur de Dirinon. 1975, se retire à Keraudren. Décédé le
16 décembre 1982.
Nos amis défunts: Sœur Marie-Jeanne Le Boulch, des Filles du St-Esprit,
Plouvorn. Sœur Anne-Marie Allio, des Filles du St-Esprit, Roscoff. M. Jacques
Laurent, Plouénan. Mère Antoine Marie Bellegou, Franciscaine, Brest. M. Olivier
Quéré, Dirinon. Sœur Anne de Saint-Jacques Queinnec, des Filles du St-Esprit,
Douarnenez. Sœur Marie-Monique Guéguen, de la Communauté des Ursulines
de la "Clarté Notre-Dame" de Kerbertrand, Quimperlé. M. Louis Gourvennec,
Coat-Méal. Melle Suzanne Guennéganf Plougar. M. Joseph Moal, St-Pol-de-Léon.
Mme veuve Yves Thépaut, Landerneau. Frère Jean-Louis Bervez, des Frères
des Ecoles chrétiennes,, Plabennec. Sœur Céline Gahagnon, des Filles du Saint-
Esprit, St-Pierre-Brest. M. Alain Jaouen, Pouldreuzic
Le Père Yves Le Menthéour, Assomptionniste, né le 23 juillet 1889 à Landeleau,
décédé à Layrac, le 4 décembre 1982.
Le Père Romain Guillaume, Bénédictin, né en 1900 à Plounévez-Lochrist
décédé à l'Abbaye de La Pierre-Qui Vire. Directeur de l'Ecole Abbatiale, Prieur
de la Pierre-Qui Vire, il se consacra ensuite à la fondation du monastère de
Thien An (Vietnam),
M. l'abbé Yves Morvan, prêtre du diocèse de Saint-Brïeuc, originaire de
Sizun, décédé le 2 novembre 1982, à l'âge de 52 ans.
508
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Au service des prêtres : mutuelles complémentaires
h«iiifi£!3 M " T . UA - ,STE DIOCESAIN (rattaché à la Société mutuahste
départementale)
1°)i La cotisation 1983 a été fixée à 615 francs. Elle doit être versée
a René Cessou, 1 bis, rue de la Plaine, 29150 Châteaulin; pour le 31
décembre 1982, par chèque bancaire ou postal, libellé exclusivement
à I ordre du groupe mutualiste diocésain; Un regroupement par secteur
des cotisations est vivement souhaité par le Correspondant.
2°) Une assemblée générale du groupe mutualiste diocésain se
tiendra à la salle des fêtes de Châteaulin, le vendredi 4 février, de 14 h
à 17 heures. Chaque adhérent recevra, courant janvier, une ' invitation
pour cette assemblée.
3°) Le groupe mutualiste diocésain est ouvert à de nouveaux adhérents
: employées de presbytère, permanents de pastorale ou de mouvements
(une douzaine en font déjà partie). S'adresser à René Cessou
Tél. 86.05.92.
• MUTUELLE D'ASSURANCE COMPLEMENTAIRE (MUDAC)
1°) La cotisation 1983 est fixée à 615 francs. Elle doit être versée,
pour le 31 décembre 1982, à Mutuelle d'assurance complémentaire, CCP
3150-82 C Rennes, ou par chèque bancaire.
2°) Une assemblée générale de la MUDAC se tiendra, au presbytère
de Rumengol, le mercredi 26 janvier, à 14 h. 30. Cette annonce tient lieu
d'invitation.
Ont été élus aux commissions :
Elections du 17 décembre
1. Pour la vie matérielle des prêtres :
Alexandre Brannellec, Georges Cann, Louis Conq, François Favé,
Roger Garrec, Eugène Guirriec, Daniel Jestin, François-Louis Le Borgne,
Jean-Yves Le Meur, Claude Le Prat, Jean-Louis Le Roy, Yves Mevel,
Pierre Péron, Henri Roignant.
2. Pour le budget de la Pastorale et de l'immobilier :
Jean Berthou, Marcel Cadiou, Jean Calonnec, Julien Cardinal,
François Jacob, Jean-Pierre Jacob, Jean Laouénan, Etienne Le Gall.
Robert Le Lay, Joseph Le Rest, Hervé Moal, Jean Simier, François Treguer,
Albert Uguen.
509

Archives diocésaines|de Quimper et Léon
Au service des Religieuses : Congrès à l'horizon Pour les 25 ans (.'Episcopat de Mgr Favé
• RELIGIEUSES EN MISSION EDUCATIVE (R.M.E.)
Le Congrès National R.M.E. aura lieu à Versailles les 6-7-8 avril 1983.
Il s'adresse à toutes les Religieuses qui se sentent concernées par
reffort éducatif dont le monde d'aujourd'hui a besoin et à toutes celles
qui perçoivent dans l'éducation selon l'Evangile une des clés des problèmes
de notre temps.
Thème : Education, mission impossible ? — Trois axes de recherche :
l'air du temps... Un nouvel art de vivre... Foi de sédentaire et Foi de
nomade...
Inscriptions : à faire dès maintenant. Demander les bulletins d'inscription
à sœur Marie-Claire Bernard, 8, rue Vauban, 29200 Brest. Tél.
49.06.51 (Joindre un timbre pour la réponse).
• RELIGIEUSES DES SERVICES COMMUNAUTAIRES
Le deuxième Congrès National des Religieuses en services communautaires
aura lieu les 27-29 mai 1983 à Lisieux.
Ce Congrès s'inscrit dans une histoire, il sera une étape permettant
de célébrer ensemble le chemin parcouru, à petits pas mais résolument
depuis 20 ans et que nous voulons poursuivre :
— dans le sérieux d'un travail
— dans le sérieux d'une présence au monde
— dans le sérieux d'un engagement religieux
Nos réflexions et nos recherches nous ont conduits au thème suivant
: M L'homme est appelé à une nouveauté de vie. Toi Religieuse en
Services Communautaires en marche avec les hommes, quelle nouveauté
de vie veux-tu annoncer ? "
Ce thème de notre Congrès vient confirmer que "dans ce monde
de la technique il faudra toujours des personnes qui rappellent que la
valeur de l'homme ne se mesure pas au diplôme et au bulletin de paye,
mais à sa capacité d'accueillir et d'écouter, à ses gestes d'amour et
de gratuité, à la répétition quo*idienne de gestes simples qui redisent à
l'autre qu'il est important, qu'il est "vivant", qu'il est le reflet de la
Gloire de Dieu.
Nous invitons les prêtres et les fidèles du Diocèse à célébrer avec
nous dans leurs prières, cette étape importante de notre cheminement
en Eglise.
COMMISSION INTER-UNIONS DU DIOCESE
510
Le dimanche 12 décembre, était célébrée à la Cathédrale de Quimper
la solennité de Saint Corentin. C'était là une occasion heureuse pour
fêter les 25 ans d'Episcopat de Mgr Favé, nommé Evêque auxiliaire de
Mgr Fauvel le 24 décembre 1957.
Ainsi donc, à 10 h, le jubilaire présidait l'Eucharistie solennelle
de ce jour. L'entouraient à l'autel Mgr Barbu, Mgr Kerautret, Mgr Pailler,
Mgr Kervennic, Dom Colliot, les Vicaires Généraux, tes Chanoines du
Chapitre, et un bon nombre de prêtres de ses amis.
Monseigneur l'Evêque, à l'entrée de cette célébration, présenta les
grandes étapes de la vie de celui qui fut aussi son auxiliaire. Après la
proclamation de l'Evangile, Mgr Kerautret donna l'homélie dont on
trouvera fe texte ci-après.
La voix des grandes orgues, tenues par M. Yannick Kerjose, (en
remplacement de Mme Le Penven, empêchée), le chant de la foule
et de la chorale sous la direction de M. Gravand, Directeur de l'école
de musique à Quimper, contribuèrent à créer, dans la Cathédrale, l'atmosphère
des "grands jours".
A la fin de cette célébration, il restait à Mgr Favé à distribuer bien
des remerciements et à livrer son témoignage, en cette halte de
sa route : « J'ai toujours été heureux d'être prêtre... J'ai été un prêtre
heureux. »
* *
HOMELIE DE Mgr KERAUTRET
" Souvenez-vous des pasteurs qui vous ont transmis la foi. Imitez leur fol ".
Cet appe! de l'Epitre que nous venons d'entendre nous ramène aux
temps lointains où notre Ar-morique é'ait encore païenne, livrée aux ténèbres
de l'ignorance et du péché. La tradition exprime cet é*at pitoyable
avec le langage du symbole et des images d'apocalypse ; la ville d'Ys
submergée pour ses désordres par les eaux vengeresses ; Dahu la
courtisane engloutie par la mer bouiilonnan*e. C'est dans ce décor
tragique que la tradition campe ia silhouette de Saint Corentin, Corentin
le solitaire des forêts de Plomodiern, le contemplatif de Dieu, le moine
à l'écoute de l'Evangile. C'est lui que le roi Graflon vint supplier de
sortir des bois pour devenir le pasteur de son royaume, le témoin du
Christ au milieu de son peuple en dérive. Corentin est ainsi devenu
le premier évêque de Cornouaille, le fondateur de notre diocèse de
Quimper.
511

Souvenons-nous de lui. Pour enfoncé qu'il soit dans une histoire
lointaine, il n'en est pas moins notre père dans la foi. Au souvenir que
nous lui gardons, à l'hommage que nous lui rendons, n'oublions pas
d'associer la longue chaîne des prêtres, des religieux et religieuses,
des humbles chrétiens de nos paroisses, de nos éducateurs et de nos
parents, spécialement de nos pères et de nos mères à qui nous devons
le meilleur de nous-mêmes.
Souvenons-nous surtout de la foi qu'ils nous ont transmise.
*
fl n'y a qu'une foi, comme il n'y a qu'un seul Dieu, comme il n'y a
qu'un seul Christ, le même hier, aujourd'hui et demain, comme il n'y a
qu'un seul Esprit œuvrant dans le monde pour le sauver, comme il n'y
a au fond qu'un seul message : l'Amour sans bornes, l'amour fou de
Dieu pour les hommes.
D'une façon ou d'une autre, c'est sûrement cet amour là que
Saint Corentin a enseigné à nos lointains ancêtres. C'est de ce message
qu'ils avaient besoin pour se libérer de leurs craintes et de leurs péchés.
J'imagine facilement Saint Corentin lançant à son peuple, avec les mots
de son temps, le cri d'espérance que vous chantiez au début de cette
cérémonie :
« Peuples qui marchez dans la longue nuit,
Peuples qui cherchez le chemin de vie,
Dieu lui-même vient vous sauver. »
Nous aussi nous chejninons dans la nuit, tiraillés entre la lumière
et les ténèbres, entre l'espérance et l'inquiétude, entre la sérénité et la
peur, entre le bien que nous aimons et le mal que nous haïssons et dans
lequel nous tombons. C'est la même soif qui nous tourmente : la soif
de nous savoir aimés.
Personne ne peut vivre sans amour. C'est la foi qui donne à Dieu
son vrai nom, son vrai visage, ll est Amour. Dans son cœur, avant même
de naître, nous avions un nom, une dignité, un honneur. Au terme de
notre vie, au delà de l'Histoire, nous trouverons la joie des fils rassemblés
à ta table de ieur Père.
En attendant, il nous donne la joie d'être sous son regard une
famille. Nous ne sommes pas des orphelins sans père ni mère, ni frères
ni sœurs. Nous sommes l'Eglise du Seigneur mort et ressuscité, baptisé
dans la grâce Pascale. Donnons toute leur densité aux mots que nous
venons de chanter : « Peuple de prêtres, Peuple de rois, assemblée
des saints... »
Oui. Souvenons-nous de ceux qui nous ont transmis la foi. Surtout
gardons précieusement le dépôt, pour être capables de le transmettre à
notre *our aux générations de demain.
512
Archives diocésaines de Quimper et Léon
,, . So«venez-vous.. Imitez". C'est la double consigne de l'Eoitre
d aujourd'hui. Ce qui compte, ce n'est pas le souvenir d'un nasse ÏÏ
est mort, ma.s la mémoire vivante qui éclaire le monde aïjouK. *
ll me semble même que le témoignage de la foi est plus urgent oue
iamais. Vous sentez bien que nous vivons une époque difficile où se disputent
l'esperance et l'inquiétude. L'espérance ce serait que tant de
découvertes merveilleuses dans l'ordre des sciences et de ?a techniaue
^Tn, P e° Ur 'M Umani t té 6ntière Une èr6 de bien •*-«-• Héta ! l'inqSSde
c est que v.siblement cette espérance se heurte à des égoïsmes de
plus en plus féroces. C'est le coeur qui est malade. Cest lui qu'il faudra.!
guerir au moment .même où se dégrade la foi. Nous ressentons tous
que dans nos négations, nos remises en questions, c'est l'homme luimême
dans sa dimension spirituelle et sacrée qui est en ieu L'homme
restera-t-il l'homme tel que Dieu l'a fait avec les responsabilités et les
devoirs qui sont son honneur, avec ses droits inaliénables à l'existence
il un objet soumis à toutes les
manipulations ? C est l'enjeu auquel est affrontée notre génération.
Quand je rencontre des enfants, des jeunes avec tout ce qu'ils
portent en eux de joie, de rêve, de générosité, je ne peux m'empêcher
de me dire : ' Que deviendront-ils demain dans une génération qui fait
si bon marché de l'amour, de la fidélité, du respect de la vie humaine,
de la religion ". Peut-être partagez-vous la même inquiétude.
Une chose me parait évidente : le monde dans lequel ils vivront
sera, pour une part au moins, le monde que nous sommes en train de
faire aujourd'hui. Notre responsabilité d'aujourd'hui engage leur avenir
de demain.
Alors, que faire ? La liturgie de Saint Corentin ouvre des pistes à
notre méditation : « Peuple de prêtres, Peuple de rois, assemblée des
Saints, chante ton Seigneur. » Chante le d'autant plus fort que le monde
souffre de s'être séparé de lui. Chante le non seulement entre les murs
de ton église, fût-elle une cathédrale. Chante le comme les Saints, mais
avec les mots d'aujourd'hui, Chante le en inventant ta conduite à la
lumière de Jésus. Chante le non seulement avec ta voix mais avec ta
vie personnelle, ta vie familiale, ta vie professionnelle, tes engagements
civiques, sociaux, apostoliques. L'heure que nous vivons appelle des
chrétiens musclés, enracinés en Dieu, vivant dans l'espérance.
! *
• *
Cher Monseigneur Favé, j'ai presque envie de dire, au terme de
cette homélie, que vous êtes en cette 81 e année de votre vie, en cette
57 e année de votre sacerdoce, en cette 25 e année de votre épiscopat,
la figure d'un vrai chrétien des temps modernes : à la fois ancien et
jeune, fidèle et ouvert. Nos destins ont été parallèles. Je peux témoigner
qu'il fait bon vivre près de vous. Votre voisinage est tonique et récon-
513

fortant. Avec tous ceux qui sont ici, évêques, prêtres, religieuses, amis
de tous horizons, je vous remercie et vous offre mes prières et mes
vœux.
Permettez-moi de les exprimer à travers un mot qui jaillit spontanément
dans vos conversations comme d'une source d'optimisme, d'émerveillement
toujours ouverte dans votre cœur: Pétra zo kaeroch ?
la, Aotrou Favé, petra zo kaeroc'h eget mont beteg pen an ero,
diouz aezen ar Spered Santel, ha chom, en eur abardaez laouen ha
seder, da zellet gant dudi ouz an Env, leac'h m'eman ar Werc'hez oc'h
asten deomp an dourn hag hor Zalver benniget ouz hor gortoz en e
rouantelez da viken.
Excusez-moi, chers frères qui ne comprenez pas le breton ; j'ai
dit à Mgr Favé de rester avec nous longtemps encore pour nous donner
le témoignage de sa vieillesse laborieuse, de sa sérénité et de son
espérance.
Vers la Semaine de l'Unité, Janvier 1983
Revue "Unité des Chrétiens", n° 48, octobre 1982. Semaine de prière
pour l'Unité (18-25 janvier 1983) : Jésus-Christ, la vie du monde.
Comme chaque année, la revue " Unité des Chrétiens " consacre
son numéro d'octobre à la préparation de la Semaine de l'Unité dont
le thème correspondra à celui de la sixième Assemblée du Conseil Oecuménique
à Vancouver (24 juillet au 10 août 1983): "Jésus-Christ, la vie
du monde" (1 Jn, 1, 1-7).
Ce dossier, réalisé par une équipe interconfessionnelle, comprend :
— des commentaires biblique, théologique et pastoraux : P.E. Cothenet,
Elisabeth Behr-Sigel, Pasteur Pierre Chrétien, Dominique et Maïté
Echegut.
— des propositions de célébration et suggestions pour chaque jour
de la Semaine : P. Jacques Lefebvre et le groupe mixte COE - ECR.
Un deuxième dossier est consacré au dialogue anglican-catholique
et plus spécialement au rapport final de l'ARCIC avec un commentaire
catholique du Père J.M.R. Tillard et un ensemble de réactions anglicanes
recueillies par Suzanne Martineau.
La chronique de l'actualité œcuménique du P. Cornelis couvre les
mois avril-juin 1982.
COMMANDE: U.D.C. 17, rue de l'Assomption - 75016 PARIS
le numéro : 14 F (à partir de 10 exemplaires : 10 F)
Paiement à la commande: CCP UDC 34 61120 C La
Source
514
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Bulletin " Quimper et Léon
• Avec le changement d'année, arrive encore le temps des réabonnements.
Tous les abonnements sont annuels et vont du 1 er janvier au 31
décembre. .
L'abonnement de base pour 1983 est de 70 f. Merci à chacun de se
réabonner sans tarder et sans attendre le rappel en cours d'année,
avec les frais supplémentaires que cela entraine.
Selon le principe rappelé sur chaque numéro du Bulletin: «Tous les
abonnements se terminent le 31 décembre et sont reconduits tacitement
par l'acceptation du premier numéro de l'année suivante». Si donc
quelqu'un désire ne plus recevoir le Bulletin, il iui revient de le signaler.
• Merci à ceux (très peu nombreux, it est vrai) qui aident à faIre
connaître le Bulletin, en en demandant l'envoi à des personnes susceptibles
de s'y intéresser.
Avec les changements qui interviennent (paroisses sans prêtre résidentiel,
communautés religieuses qui se ferment, écoles qui changent
de responsables...), avec les décès au cours d'une année, bien des
abonnements au bulletin disparaissent... Il faudrait qu'ils soient remplacés.
En raison des changements dans la société et dans l'Eglise, il est
à souhaiter que des laïcs, de plus en plus nombreux, suivent la vie de
l'Eglise dans le diocèse. Beaucoup pourraient recevoir utilement le Bulletin
diocésain, ll suffirait peut-être que quelqu'un Ie leur propose...
Je salue ici les personnes qui viennent de s'abonner pour la première
fois et viennent ainsi se joindre à nous.
• En ce numéro, l'on trouvera la "Table des matières 1982". Malgré
Ies apparences, ce n'est pas le tex + e le moins intéressant de l'année.
En le parcourant, l'on s'aperçoit de ce que le Bulletin a pu refléter de
la vie du diocèse.
-
Et si certains — c'est bien leur droit — remarquent aussi, et peutêtre
surtout, ce qui n'y est pas dit, qu'ils interviennent pour qu'il nen
soit plus ainsi à l'avenir. Le Bulletin est ouvert à leurs interventions.
Je remercie tout particulièrement tous ceux qui ont appofé leur
collaboration au cours de l'année qui s'achève. C'est par l'apport et la
bonne volonté de beaucoup que ce Bulletin peut espérer réaliser, pour
sa par», sa mission d'Information au service de l'Eglise qui est dans le
Flnîstère PIERRE CROZON
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515

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Avec les enfants en Eglise
• M AVAIT ETE PROPOSE AUX PAROISSES DE CELEBRER MM
pp. 381-384). VOICI un echo d'une fête: --•-*»«-»,
« Le 21 Novembre, l'église é*ait bien pleine, à 10 h 30. Bien qu'improvisee
par des organisateurs un peu ... sceptiques d'avoir tant essayé
ce fut une fête pleinement réussie où tous, enfants, anciens, parents'
se sentaient at l'aise et participants. Depuis les 8è qui accueillaient, les
7è qui présentèrent le «livre de la parole,, ies 10è qui nous prêtèrent
leur chant : Ils cherchaient un ami " et l'Evangile de l'appel des disciples,
Jes catéchistes qui s'exprimèrent dans la demande de pardon
et l'homélie, relayés par un élève de 5è et trois de 6è. Puis ce fut la
procession des 9è apportant leurs panneaux et leurs dépliants sur les
" métiers " qu'ils avaient été interviewer, les 6è les fleurs de leur " épanouissement
", les 5è le Pain et le Vin, très symboliques pour eux... Et
tous unis dans le chant, la prière, la communion dans une communauté
très chaude, très joyeuse, très jeune ...qui débouchait très naturellement
dans la farandole finale " Viens à la fête "...
(Bulletin paroissial de P., décembre 1982)
• UN BULLETIN POSAIT CETTE QUESTION : " QUE SERA LEGLISE
DE DEMAIN?
« L'Eglise de demain sera l'Eglise des enfants d'aujourd'hui !
C'est dire l'importance que revêt la catéchèse et l'initiation liturgique
qui leur sont destinées et les célébrations qu'ils vivent.
C'est dire aussi quelle espérance est la nôtre, lorsque nous voyons
de toutes parts ces équipes de catéchètes, prêtres, religieuses, laïcs,
pères et mères de famille, consacrer du temps à transmettre la foi et à
chercher comment les enfants d'aujourd'hui peuvent célébrer Jésus-
Christ. Humbles et modestes, ils seraient sans doute les premiers étonnés
si on leur disait qu'ils sont parmi les plus solides bâtisseurs de
l'Eglise de demain.
Pour ces célébrations, nous rassemblons tous Jes enfants catéchisés
de la paroisse, aussi bien des écoles catholiques que des écoles publiques...
Ainsi deux fois par trimestre, ces 135 enfants des cours moyens se
retrouvent à l'église paroissiale pour ressaisir dans un climat de louange
les différents éléments acquis dans les groupes. Ces célébrations sont
indispensables et font partie intégrante des parcours.
517

Ces enfants, regardez-les, écoutez-les. Ils ont fait des panneaux,
ils ont inventé des prières, ils ont préparé des lectures. Ils chan'ent avec
entrain. Le prêtre est là qui les invite et les rassemble. Les catéchistes
sont présents. Mais ce sont bien eux qui CELEBRENT. Oui, avec eux
l'Eglise est vivante et pleine de promesses.
Les enfants de sixième ont aussi leurs célébrations ainsi que les
petits de CE 1 qui suivent la catéchèse familiale. Ces derniers arrivent,
accompagnés, pour la plupart, de leurs mamans.
Ces rassemblements consituent pour eux une première expérience
d'Eglise : un groupe d'enfants et d'adultes avec un célébrant se réunit
autour de la Parole de Dieu.
Ces petits sont heureux de se retrouver. Et comme les grands, ils
apprennent à chanter, ils font des gestes, ils prient Les trois quarts
d'heure passent trop vite à ieur gré.
Du VISAGE que nous donnons à l'Eglise qui est AUJOURD'HUI
PARMI LES ENFANTS dépend le VISAGE de l'Eglise de l'an deux mille.
• LA CLASSE OUVRIERE CHANGE-T-ELLE ?
(Bulletin paroissial de M., mars 1982)
La session 1933 du CERAS (centre de Recherche et d'action sociale)
aura lieu, comme d'habitude, à la villa Manrèse de Clamart, du lundi
31 janvier soir au jeudi 10 février midi.
Le thème retenu pour cet*e session 1983 portera sur la classe
ouvrière : " La classe ouvrière change-t-elle ?" — Pour tout renseignement
sur la session s'adresser au Père Cal Nes, 15r rue Raymond-Marcheron,
92170 Vanves,
• RETRAITE MUTUALISTE DU COMBATTANT
L'attention des prêtres ayant effectué un service militaire en Afrique du
Nord est à nouveau tout spécialement attirée sur les avantages que présente
pour eux la Retraite Mutualiste du Combattant à laquelle ils peuvent prétendre.
Actuellement, l'Etat participe pour ie quart à la constitution de cette retraife.
Mais ceux qui laisseraient passer la date du 31 décembre 1982 avant de s'inscrire,
verraient cette participation réduite de moitié.
Renseignements et
Mutuelle Retraite PAC.
les-Tours.
518
précisions, en indiquant votre année de naissance :
- M. Lécureuil, 11, rue du Grand-Pressoir, 37300 Joué-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Et pour finir l'année...
• PASCAL THOMAS, CROIRE EN LUI, Fayard-Marne, 1982, 356 p.
Ï2Ëi$i*i 6St J?* 3 ? d ' une collecti n Q"! * pour titre "Découvrir le chrls-
.anisme .lla eté ecrit par un goupe de chrétiens du catéchuménat de
Lyon, animé par Henn Bourgeois, doyen de Ia Faculté de Théoloqie •
groupe a pris le nom symbolique de Pacal Thomas : Pascal, car la foi vit
de Pâques ; Thomas, parce que croire aujourd'hui n'est pas facile.
-* u 0 ? 1 ! 8 . en luî: " sagit de Jésus » cœur de ,a foi chrétienne. Il faut
d abord faire connaisance avec lui, le voir à l'action, dans ses rencontres
avec les gens, en son temps, en son pays, puis approcher de sa personne
elle-même, saisir ce que fut son originalité dans le peuple juif à travers
malentendus et conflits (avec les pharisiens, par exemple), découvrir comment
apres sa mort et sa résurrection il a pu se montrer vraiment dans
sa verité totale...
Ce livre sur Jésus est remarquable (digne d'être remarqué). Le lecteur
sera heureusement étonné : mise en page suggestive, avec couleur et
encadrés, langage actuel, simple, accessible à tous, à ceux qui ne
connaissent rien de l'Evangile comme à ceux qui ne le connaissent que
trop (pensent-ils)... réflexion honnête qui ne masque pas les difficultés,
pose les questions (même celles que l'on hésite parfois à exprimer) et
donne des éléments de réponse qui ouvrent un chemin pour la foi...
C'est là un grand livre de formation pour adultes et Jeunes, un beau
livre de catéchèse moderne, vivant et riche.
• XAVIER THEVENOT, REPERES ETHIQUES POUR UN MONDE NOU­
VEAU, Editions Salvator 1982, 168 p,
Avec l'évolution des mœurs, la morale chrétienne est contestée, considérée
comme dépassée, périmée. Plus largement c'est partout le temps
du scepticisme moral. Cependant est-il possible de se passer de morale ?
et la morale chrétienne ne peut-elle être retrouvée dans sa vérité?
Le Père X. Thévenot, qui enseigne Ja théologie morale i l'institut
Catholique de Paris propose ici une tentative, qu'il juge lui-même modeste,
à partir de quelques problèmes précis. Les limites de son effort
sont évidentes : les thèmes abordés concernent presque exclusivement
le domaine de la sexualité et de l'affectivité, ce qui n'est pas le tout
de la vie... ; par ailleurs l'ouvrage se trouve être le recueil de textes
déjà parus entre 1975 et 1982, ce qui comporte l'inconvénient dune
juxtaposition que ne domine pas une pensée organisée de façon explicite.
519

La réflexion proposée, qui tient compte aussi bien de l'effort des
sciences humaines contemporaines et de l'écoute de la Parole de Dieu,
permet de dégager les chemins d'humanisation, chacun étant invité M à
sortir de ses impressions immédiates pour soupeser l'enjeu réel de ses
conduites". Cela à propos de questions comme celles-ci: la cohabitation
juvénile, les relations extra-conjugales, la régulation des naissances,
l'homosexualité... ; et de bien d'autres : les difficultés de la vie
sexuelle, les amitiés féminines du prêtre, la société permissive, l'activité
éducative...
• « N'AYEZ PAS PEUR f » ANDRE FROSSARD DIALOGUE AVEC
JEAN-PAUL ll. Editions Robert Laffont, 1982, 380 p.
L'Académicien Jean Guitton déjà avait dialogué avec un Pape,
Paul Vl. Mais en son livre il avait passablement " guittonisé " son interlocuteur
! Rien de semblable ici.
André Frossard, avec l'humour caustique qu'on lui connait, établit
de façon précise et quelque peu orientée (pas à gauche !...), de brefs
bilans de situations et il pose ses questions.
Jean-Paul ll, avec une belle liberté, dépasse bien vite tel point de
vue français et occidental qui lui sont présentés et il répond largement
et profondément, attentif à toute l'Eglise, les yeux ouverts sur le passé
et sur l'avenir. Il cite souvent et commente des textes du Concile Vatican
ll et il laisse parler en lui le pasteur mais aussi le philosophe aux cheminements
parfois complexes.
Sans prétendre réaliser un tour d'horizon complet, questions et
réponses traitent tour à tour de la foi, des mœurs, de l'Eglise, du monde,
et elles éclairent aussi, évidemment, la personne du Pape. On pouvait
avoir quelque crainte devant le lancement publicitaire de ce livre. En
fait te lecteur y trouvera un beau témoignage de liberté et de vérité.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
P.C.
Le bulletin " QUIMPER ET LÉON "
présente à ses lecteurs et à leurs familles
ses meilleurs vœux pour ce temps de Noël
et la nouvelle année 1983
Table des matières 1982
ANNIVERSAIRES
Année Saint-François :
François d'Assise, un saint pour notre
temps, 13-15
Présence de St-François d'Assise, 89-
92
Semaine à Kermabeuzen, 268
Saint François dans l'art religieux
du diocèse, 311-313
La Fraternité franciscaine, 313-315
Clôture à Kermabeuzen, 350
Année Ste-Thérèse :
Clôture au Carmel de Morlaix et Brest,
350, 394
A la rencontre de Thérèse d'Avila, 366
Actualité de Thérèse d'Avila, 427-430
Présenoe carmel i taine dans le diocèse
de Quimper, 423-426
Deuxième Centenaire
de F. de Lamennais :
F. de Lamennais, né le 19 juin 1782,
261-262
La condamnation de Lamennais, 497-
501
APOSTOLAT DES LAÏCS,
MOUVEMENTS
Vie Montante, 53, 371 ; A Rome, 465-
467
Espérance et Vie, 62
L'A.C.G.F. en difficulté, 113-116
Réunions au printemps, 127
Réunion Aumôniers mouvements A.C.,
153-154
i
La J.E.C. au Havre, 225-226
La J.l'C. à Choisy, 226-228
La M.EJ. : à Reims, 228-230. Anniversaire
: 267
Jeunesse Ouvrière, 244
Aides au prêtre. 248
Scouts et Guides de France 281-
283
La Fraternité franciscaine, 313-315
ACE:. 328
La Mission ouvrière dans Ie diocèse.
471-477. 493-496
BULLETINS PAROISSIAUX
Avec Ies enfants en Eglise, 517-518
CLERGE DIOCESAIN
Décès et nécrologie :
Edouard Cloatre (3, 15-16) ; Louis Ls
Baccon (29, 31-34) ; Louis Briand (80,
81) ; Jean Le Saout (80, 82-83) ; Yvet
Kerboui {148, 172) ; Jean Loaèc (171) ;
Alexis Kérébel (171, 201-202) ; Yves
Morvan (242, 273-275) ; Eugène Coatanéa
(275} ; Jean Herry (306. 329) ;
Georges Kernéis (330) ; Jean-Marie
Breton (330, 355-356) ; Marcel Mingam
(442, 489-491). Jean-Louis Calvez
(508).
Formation permanente :
Sessions i n ter-diocésaines, 54, 349
Session : Ia Religion populaire, 63-67
Les médias, ca nous regarde, 117-119
Une année de formation permanente,
339-342
Nominations
171, 295-299, 305-306, 348. 373-374.
393-394, 442, 483
520 521

Responsables de secteur:
Session de mars, 11, 101 ; Introduction
de Monseigneur l'Evêque, 121-
123 ; Bref compte-rendu, 129 ; Pour
avancer : texte de l'Evêque et de
son Conseil, 131-133 ; Vers une meilleure
concertation. 151-154 ; Situation
financière, 154. 156. Vers une meilleure
concertation : texte de l'Evêque
et de son Conseil, 175-177. Réunion
sur les questions financières, 221.
COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA
FAIM ET POUR LE DEVELOPPEMENT
Appel pour le Carême 1982, 99-100
COMMUNIQUES ET ACTES
DE L'EVECHE
Bureau du Temporel : 11, 27, 53, 147,
173
Note au sujet des églises et des droits
et devoirs des curés, supplément
au n° du 30 janvier (LVIII, 41-48)
Statistiques 1981, 53
Casuel, 125
Messe chrismale, 125
Gens du Voyage, 147
Situation financière, 154-156
Questions financières, 269
Confirmation 1982, 194-195
Visite Pastorale, 327
Honoraires, 349
Maisons de Retraite, souscription,
397
Les Finances de l'Eglise, 398
Finances diocésaines, 461-463, 483
Elections, 509
DOCUMENTS
Eléments de démographie 1980, 35-
37
Note au sujet des églises et des droits
et devoirs des curés, supplément
au n° du 30 janvier, l-VIII (41-48)
522
Les offrandes de messes, 93-94
Questionnaire pour le Synode 1983,
219-220
Population au recensement 1982, 403-
404 et 421-422
EGLISE
Appel pour la Pologne, 124, 481-482
Visite du Président de la Conférence
Episcopale du Brésil, 126, 203-205
245-247
Visite ad limina, 97-98, 127, 157-161,
162-165, 207-210
La Concertation en Eglise, 178-182,
211-213
La Visite du Pape en Grande-Bretagne,
231-233
L'Eglise en monde ouvrier, 257-259
L'Eglise au Cameroun, 363-365
La Mission ouvrière dans le diocèse,
471-477, 493-496
ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
o es s ion à Kérivoal, 28
Situation nationale, 68,
M. Grégoire Guevel, 104
Déclaration au Conseil Permanent de
l'Episcopat, 137-138
Assemblée départementale des APEL,
173, 198-200
Aumônerie Enseignement Catholique,
328,
Au comité diocésain, 441
ENSEIGNEMENT PUBLIC
Aumônerie du district scolaire de
Landerneau, 30
Le monde étudiant à Brest, 249-255,
284-286
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Bureau diocésain de l'Aumônerie, 459
ENSEIGNEMENT RELIGIEUX
Ordonnance sur les " Parcours catéchétiques
", 217-218
Catéchèse en 6 e , 5 e , 222
Session pour animateurs de catéchèse,
267
Pour un dimanche de la catéchèse,
381-384
i -
Une nouvelle étape dans la pratique
de la catéchèse, 405-419
EPISCOPAT FRANÇAIS
Assemblé-e plénière 1981, L'Eglise
que Dieu envoie, 34
Appel du Président de la Conférence
épiscopale en faveur de la Pologne,
49-50, 138-139, 481-482
Conseil Permanent, 8-10 mars 1982,
135-140
Déclaration sur l'avortement, 137
Déclaration sur l'Ecole catholique,
137-138
Texte sur l'engagement des prêtresouvriers,
139-140
Massacre à Beyrouth, 347
Texte : " Pour de nouveaux modes
de vie", 385-388
Assemblée plénière 1982, 395, 433-
438
Déclaration sur le remboursement de
l'avortement, 439-440
EVEQUE
DE QUIMPER ET DE LEON
Restons solidaires de ceux qui souffrent,
1-3
Pour un carême à trois dimensions,
73-74
En visite "ad limina". 97-98, 162-
165, 187-190,
Introduction à la session des Responsables
de secteurs, 121-123
Résurrection, 145-146
Dynamisme du monde, vocations
d'aujourd'hui, 169-171
L'Evêque et son Conseil : Pour avancer,
131-133; Vers une meilleure
concertation, 175-177 ;
Prier la Vierge, 193
Homélie à l'assembée des APEL {2»
partie), 199-200
Ordonnance sur les « parcours catéchétiques
», 217-218
Lève-toi et marche, 241-242
Bienvenue chez nous, 265-266
Vigilance et entraide, 271-272
Le Verdict de Belem, 272
La difficile recherche de la paix, 289-
291
Quelle "rentrée" pour nous? 321-
322
Après une condamnation, 323-324
Profanations, 325
Pour le Pardon de St-Pol de Léon
345-347
Pour une double fidélité, 357-358
Pour un échange entre Eglises, 369
Rein donné, vie donnée. 370
Une nouvelle étape dans la pratique
de la catéchèse, 405-419
Lourdes 1982, 433-438
L'aspiration au changement, 457-458
Après le verdict de Brasilia, 482
Noel d'hier et d'aujourd'hui, 505
523

FORMATION PERMANENTE
Session sur la christologie, 28
Conférences à Brest- 126, 174,
Centre de Keraudren 1982-1983: 307,
352
Centre de Kérivoal 1982-1983: 335-
338
Une année de formation permanente,
339-342
HISTOIRE DU DIOCESE
Pages d'histoire locale, 58
Présence de St Francois d'Assise,
89-91
Dans le diocèse il y a 50 ans, 308-310
Présence carmel Haine dans le diocèse,
423-426
La Mission Ouvrière dans le diocèse,
471-477, 493-496
JOURNEES, WEEK-ENDS, SEMAINES,
ANNEES
Week-ends divers, 11, 12
Journée mondiale des Communications
sociales 25-26, 27
Journée en faveur des lépreux, 28
Journées Pax Christi, 53
Semaine, dimanche, journée de la
Paix, 464
MISSIONS ET MISSIONNAIRES
Missionnaires en Asie, 50
Démission de Mgr Urbain Person, 51
Le Père Jean-Louis Goarnisson, 52
Procès au Brésil, 78, 223, 272, 323-
324. 482
Centre Saint-Jacques : Pour le carême
1982, 76*77
Week-end " Coopération et Mission ",
173
524
Réunion missionnaires en congé, 267,
331-333
Expositions missionnaires, 294
L'Eglise au Cameroun, 363-365
Semaine missionnaire, 371, 395
Centre missionnaire St-Jacques : Programme
82-83 : 378-380
25 e anniversaire de " Fidei donum ",
399-402
NOUVELLES DIVERSES
Le "Jour du Seigneur", télévision à
Brest, 79
Gospel à Lesneven, 79
Visite "ad limina " à Rome, 101, 127,
162-165, 187-190, 207-210
Entraide et Amitié, Brest, 103
Conférences à Brest, 126, 174
Visite du Président de la Conférence
Episcopale du Brésil, 126, 197, 203-
205, 221, 245-247
80 e Anniversaire de Mgr Fauvel et
de Mgr Favé, 149
Stage d'harmonium et d'orgue. 156
Spectacle à Châteaulin, 174
Chapitre à Saint-Jacques, 243, 293
Télévision à Plouguerneau, 294
Stage d'harmonium et orgue, 328
Publication des Evangiles, en breton,
357-358
Béatification de Jeanne Jugan, 359-
361
Un nouveau chanoine. Job Bernard,
458
Les 25 ans d'Episcopat de Mgr Favé,
459, 511-514
ŒCUMENISME
Semaine de l'Unité 1982, 5-7
Pourquoi une semaine de prière pour
l'Unité? 7-10
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Echos de rencontres et célébrations
à travers le diocèse, 55-57, 85-88
Voix de l'Eglise Anglicane, 231-233
Avec Jean-Paul ll en Grande-Bretaane
260
PAPE JEAN-PAUL ll
Exhortation ©ur la famille, 12
Voyage en Afrique, 80
Discours aux Evêques de la Région
Apostolique de l'Ouest, 157-161
Prière pour le Jeudi Saint, 150
La visite du Pape en Grande-Bretagne,
231-233, 260,
Message pour la semaine missionnaire
375-377
PARDONS
Pardon de la Vie Montante, 53, 196,
243
Pardon des malades, 196, 243
Pardon de Rumengol, 221, 244
Pardons de Ste Anne la Palud, 293
Pardon du Folgoët, 293
Troménie de Locronan, 294
Pour le Pardon de St-Pol de Léon,
345-347
Pardons de fin d'été, 353-354
Au Pardon de St Corentin, 459, 512-514
PASTORALE D'ETE
Sessions au Val-Martel, 269
Haltes spirituollots à Landévennec
270
PASTORALE FAMILIALE
Préparation au mariage, 54, 244, 441
Déclaration du Conseil Permanent
de ^Episcopat sur l'avortement,
137
Déclaration de l'Episcopat sur le
remboursement de l'avortement,
439-440
AV 4 e 5 C 1-4 e 5 S 3 EqUiPe$ N0tre - Dame à Rome
PASTORALE SACRAMENTELLE
ET LITURGIQUE
Propre des Saints de Quimper et de
Leon, 12, 460
Carême 1982. 73-77, 99-100,
Un thème pour les pardons et pèlerinages
1982, 277-280
Proportions et projets 1982-1983,
Pour la fête de Noël, 459-460
Célébrer avec des jeunes, 469-470
Session sur [a Confirmation, 484
PELERINAGES
Pèlerinages 1982, 27, 243
Lourdes, 101-102, 196, 293, 349
Terre Sainte, 102, 222, 349
PUBLICATIONS " DIOCESAINES "
René Le Corre, Le Clos et l'ouvert
22
Aumônerie du district scolaire de
Landerneau, Pour s'aider à lire les
Ecritures, 30
Aviel Jézuz-Krist. 357-358, 445-446
J. Akepsimas-M. Scouarnec, Des mots
et des notes pour célébrer, 444
François Falc'hun, Les noms de lieux
celtiques, 487-488
RECHERCHES ET REFLEXIONS
Y a-t-il un incroyant dans la salle?
17-22
La concertation dans l'Eglise, 178-
182, 211-213
525

RELIGIEUX ET RELIGIEUSES
Kermabeuzen, Quimper, 54, 102, 268
Chez les Frères de Ploërmel, 149, 365
Chapitre Général des Filles de Ja Sagesse,
268, 360
Chapitre Général des Religieuses de
Saint-Méen, 294, 328
Chez les Religieuses de la Retraite,
327
Religieuses RME, 351, 396
Petites Soeurs des Pauvres, 359-361
50 ans de vie monastique, 442
Sessions pour religieuses, 508, 510
RETRAITES
A Kermabeuzen, 54
A Morlaix, 79
A Brest, 79
Au centre de Keraudren, 174
Sacerdotales, 221, 224
SECOURS CATHOLIQUE
Paris 1982, 135 du Finistère: 173
Journée Nationale du Secours Catholique,
443
SECURITE SOCIALE
Mutuelle, 11. 29, 509
VOCATIONS ET SEMINAIRES
Dynamismes du monde, vocations
d'aujourd'hui, 59-61, 169-171
Vocations aujourd'hui (Journée mondiale,
2 mai), 183-185
Au service des vocations, 447-450
Formation au ministère presbytéral
485-486
Deux week-ends, 507
526
BIBLIOGRAPHIE
Jo Akepsimas, Michel Scouarnec,
Des mots et des notes pour célébrer,
444
Etienne Charpentier, Pour lire le Nouveau
Testament, 83
Yves Congar, Diversités et communion,
57 ; Je crois en l'Esprit Saint,
235-237
Jean Delumeau, Un chemin d'histoire,
chrétienté et christianisation, 67
Jean-Marie Donégani, Les raisons de
vivre des Francais de 20-40 ans,
384
Jea n-Marie Domenach, Enquête sur
les idées contemporaines, 69
André Frossard dialogue avec Jean-
Paul ll : N'ayez pas peur, 520
Pierre Ganne..., Qui dites-vous que
je suis ? 389
Félix Gils, Désaltérés par l'unique
Esprit, 230
Jan Grootaers, De Vatican ll à Jean-
Paul ll, 141
Henri Guillemin, L'affaire Jésus, 317
Georges Hourdin, Lamennais prophète
et combattant de Ia liberté, 261
Jean Lacroix, Le Person na I i sme, 358
M.J. et L. Le Guillou, La condamnation
de Lamennais, dossier, 262,
497-501
Jean-Marie Moretti..., Le défi génétique,
389
Yvonne Pagniez, Ressemblance et
effort, 283
Michel Ou o i st, A cœur ouvert, 119
Edward Schillebeeckx, le ministère
dans l'Eglise, 141-143
Jean-François Six. Guy-Marie Riobé,
Evêque et prophète, 317-318
Xavier Thévenot, Repères Ethiques,
519
Pascal Thomas, Croire en lui, 519
François Varillon, Joie de croire,
Joie de vivre, 143
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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« QUIMPER ET LEON », bulletin diocesain, nouvelle série (suite de (a Semaine
Religieuse de Quimper et de Léon). Bi-mensuel, paraissant ordinairement le 2"
et le 4 e samedi du mois. BP. 405, 29101 Quimper Cedex.
Le numéro : 3,50 francs. Abonnement : 70 francs (comportant 4 % de T.V.A.).
(Etranger : 90 francs).
Abonnement de soutien : à partir de 80 francs.
Tous les abonnements se terminent Je 31 décembre et sont reconduits tacitement
par l'acceptation du premier numéro de l'année suivante.
En cours d'année : 7,00 francs par mois restant à couvrir.
Changement d'adresse : deux timbres de 1,80 F. et la bande d'expédition.
• Pour le moment, l'intitulé du C.C.P. n'est pas modifié. Les versements
sont donc à faire comme précédemment : Semaine Religieuse de Quimper et de
Léon, C.C.P. Nantes 93-81 F.
Le Directeur-Gérant: P. CROZON
Bannalec - Imprimerie Régionale - C.C.P. n° 55209

sommaire
Noël d'hier et d'aujourd'hui
505
Nativité à l'église de Goulven 506
Communiqués et informations 507
Annuaire 1983
Service des vocations
Session Initiation politique
Décès de M. l'abbé Jean-Louis Calvez 508
Pour les prêtres: mutuelles et commissions 509
Pour les religieuses: deux congrès 1983 510
Pour les 25 ans d'épiscopat de Mgr Favé ..-. 511
Bulletin i Quimper et Léon» 515
Avec les enfants en Eglise 517
i Trois livres... et des vœux 519
• Table des matières 1982 521
25 Décembre 1982
Archives diocésaines de Quimper et Léon