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télécharger les témoignages qui nous sont parvenus (pdf - Sophia

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Ursula Del Aguila<br />

Chère Françoise,<br />

Je voulais vous appeler depuis quelques jours….et ne l'ai pas fait et vous êtes partie mais vous êtes<br />

toujours là, dans mon coeur et mon esprit.<br />

Vous m'avez donnée tant de courage pour démarrer ma thèse et croire en ma capacité à philosopher,<br />

vous vous intéressiez beaucoup à mon objet de pensée "le corps maternel", disant que c'était quelque<br />

chose <strong>qui</strong> n'avait pas encore été pensé suffisamment par le féminisme, ce que je m'efforce très<br />

modestement de faire,<br />

vous aviez tant suivi mon désir d'enfant, et sa concrétisation mais vous n'avez jamais pu voir mon<br />

adorable bébé Jasper, ni lire ma thèse que je termine et que je vais vous dédier,<br />

vous êtes aussi une des rares à vous être enchantée que j'achète une ferme en Transylvanie, "pays<br />

magnifique", pour écrire mes romans de vampire (et vous m'aviez tant encouragée à publier mon<br />

roman de vampire), vous souteniez <strong>les</strong> gens que vous appréciez, sans <strong>les</strong> décourager, ni être jamais<br />

négative,<br />

vos écrits et votre force, votre amour de la pensée en mouvement, votre bienveillance et votre méfiance<br />

de l'idéologie m'accompagneront toujours.<br />

Je vous redis ma tendresse et mon affection et je vous envoie mon amour pour vous accompagner dans<br />

l'au-delà. Je partage la douleur de vos proches et je leur envoie mon soutien de Vincennes, où vous<br />

pensiez venir au printemps voir mon bébé. Vous et votre pensée seront toujours là.<br />

Ursula Del Aguila<br />

Véronique Sehier Planning Familial F<br />

en hommage , cette citation lors d'un entretien: toujours recommencer à dire, redire!<br />

"La pensée formulée émerge toujours d’un fond de non dit. La pensée pensée est comme l’écume<br />

d’une pensée pensante <strong>qui</strong> n’a pas trouvé ses mots. C’est pourquoi il faut toujours recommencer à dire,<br />

à redire : on n’en a jamais fini. Achever un texte, un livre c’est accepter de renoncer à tout ce qu’il<br />

fallait dire et dont une faible partie a émergé.<br />

Il me semble d’ailleurs qu’il y a souvent chez une femme ou dans une œuvre de femme plus que ce<br />

qu’elle énonce ou formule, qu’il y a un au-delà, un reste par rapport à son énoncé, alors qu’un homme<br />

joue son va-tout dans son énoncé, s’y épuise en quelque sorte, épuise sa subjectivité dans<br />

l’objectivation. Aussi, pour moi, commencer à écrire est toujours heureux, mais finir, accepter de<br />

n’avoir réussi à dire que ce peu, est toujours difficile. La fin, <strong>qui</strong> devrait être un soulagement et même<br />

une satisfaction, m’apparaît surtout dans ce qu’elle a manqué. Aussi rencontrer une lectrice, un lecteur<br />

<strong>qui</strong> a lu dans le texte ce <strong>qui</strong> y est sans y être explicité est un bonheur."<br />

Des marques de tristesse aussi sur :<br />

http://www.sophia.be/index.php/fr/news_items/view/49#comments<br />

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